Longeville
Longeville est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Longeville | |||||
Vue du village. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Pierre-André Vouillot 2020-2026 |
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Code postal | 25330 | ||||
Code commune | 25346 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
187 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 01′ 55″ nord, 6° 13′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 540 m Max. 930 m |
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Superficie | 9,46 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Pontarlier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ornans | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Ses habitants se nomment les Longevillois et Longevilloises.
Géographie
modifierComme son nom l’indique, le village de Longeville est tout en longueur et se situe au bord du plateau de Levier, plus de 300 m d'altitude au-dessus du village de Lods dans la vallée de la Loue.
La commune est traversée par le ruisseau de Raffenot juste avant qu'il dégringole dans le vallon de Raffenot en créant moult cascades pour rejoindre la Loue.
Toponymie
modifierLongavilla en 1135 ; Longevele en 1254[1].
Communes limitrophes
modifierChâteauvieux-les-Fossés | Vuillafans | |||
Amathay-Vésigneux | N | Lods | ||
O Longeville E | ||||
S | ||||
Évillers | Mouthier-Haute-Pierre |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 483 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 10,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulans », sur la commune d'Éternoz à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 259,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Longeville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 54 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,4 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), zones urbanisées (3,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
modifierLes armes de la maison de Longeville étaient : de gueules, à la bande d'or, chargé d'un point d'échiquier d'azur, sur le premier quartier.
Les premiers membres connu de cette maison sont Pierre et Gérard de Longeville. Pierre vivait du temps d'Humbert de Salins et Gérard de Longeville est nommé dans l'exécution du traité conclu en 1126 entre Humbert III de Salins et le prieur de Romain-Moûtier. En 1133 Gérard était du nombre des chevaliers de Gaucher III de Salins. De ces deux chevaliers est issue la maison de Longeville qui dura jusqu'au XVIe siècle ainsi que la maison de Villers dont l'un des fils de Gérard prit le nom (cette branche subsiste toujours). Humbert de Longeville, écuyer, fait hommage en 1280 au seigneur de Neufchâtel pour ce qu'il tenait de son fief. En 1339 Gérard de Villers (ou Villerserine) fait mention dans son testament de Jacquet de Longeville, son neveu, et des enfants de Rose de Longeville. Jeanne de Longeville se marie dans le XIVe siècle à Guillaume Thoraise, chevalier, seigneur de Torpes. Guillaume de Longeville, écuyer, était de la montre de Guillaume de Poitiers en 1386. Jeanne de Longeville était abbesse de l'abbaye Notre-Dame de Migette en 1409. François de Longeville était du nombre des chevaliers de Saint-Georges en 1452[14].
Charles de Longeville, (? - 1296), seigneur de Longeville, chevalier. Il épouse Jeanne, fille d'Otto de Foux, de qui il a :
- Thomas, il épouse Isabelle de Ménil-sur-Saulx, (? - 1326),
- Odon qui suit.
Odon de Longeville, chevalier, seigneur de Longeville, il reprend le fief de Vuillafans en 1345 de Guillaume de Vergy. Il épouse Marguerite, fille de Pierre de Vuillafans, dit "Rigaud", de qui il a :
- Renaud qui suit,
- Jean Ier, écuyer, son épouse est inconnue, il a :
- Hugues, chevalier, il teste en 1350 et choisit sa sépulture dans l'église de Longeville,
- Guillaume.
Renaud de Longeville, damoiseau, écuyer, seigneur de Longeville. Il épouse Catherine, fille de Guillaume Gollut, châtelain de Montrond et de Vuillemette de Maizières, de qui il a Guillaume qui suit.
Guillaume de Longeville, damoiseau, écuyer, seigneur de Longeville. Son épouse est inconnue, il a :
- Jacquemard, écuyer, père de Jeannette qui épouse Simon d'Amance, écuyer, elle teste en 1400,
- Jean III qui suit,
- Jacquemard dit "le jeune", il fait la branche de Villers-sous-Montrond,
- Jeannette, dite "l'aînée", femme de Richard de Valdahon, de qui elle aura Ésthevenin, Jeannette et Isabelle qui épouse Jacquot de Bians,
- Étiennette, épouse d'Aymonin, dit Boudenet, de Rugney,
- Jeannette dite "la jeune", mariée à Perret de Lods.
Jean III de Longeville, chevalier, seigneur de Longeville. Il épouse Jeanne, (? - après le ), fille de Girard de Montjustin et de Marguerite de Scey, de qui il a :
- Jean IV qui suit,
- Catherine, (? - vers 1479), elle épouse en premières noces Conrad de Domprel, écuyer, seigneur du lieu. En secondes noces Jean-Henry Des-Papes, (? - 1467), écuyer, seigneur de Millande. Elle a Louise, religieuse au monastère des dames de Battant.
Jean IV de Longeville, (1409 - ?), écuyer, seigneur de Longeville. Il épouse en 1441 Henriette de Vautravers de qui il a :
- Antoinette, elle épouse Jean de Leugney, dit "l'aîné", (? - 1470),
- Jean, (vers 1441 - avant 1519), il épouse Jeannette Lambelot,
- Artaud qui suit.
Artaud de Longeville, chevalier, seigneur de Longeville et de Chevigney. Il est reçu dans la confrérie de Saint-Georges en 1473. Il épouse en 1496 Louise, fille de Louis Morel et de Simone d'Oiselay, de qui il a Jean qui suit.
Jean V de Longeville, écuyer, chevalier, seigneur de Longeville et de Chevigney. Il épouse en premières noces Jeanne, fille de Philibert de Salins-la-Bande et de Marguerite de Chaumergy, puis en secondes noces, le , Catherine, fille de Léonard de Chauvirey. Il n'a pas d'enfants du second mariage. Du premier mariage il a :
- Simon, mort sans alliance,
- Anatoile, elle épouse de Jean de Cléron, seigneur de Mellieres, sans postérité,
- Louise, dame de Chevigney, mariée à Pierre de Groson, écuyer, seigneur de la Faye,
- Françoise/Claudine, épouse d'Étienne de Bernaut, seigneur d'Amange.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 187 habitants[Note 3], en évolution de +11,31 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Plusieurs bâtiments inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel :
- Huit fermes anciennes datant des XVIIIe siècle et XIXe siècle.
- L'église paroissiale Saint-Nicolas[21] reconstruite au XVIIIe siècle par l'architecte Claude Pierrot : en 1730 pour la tour-clocher, comme l'indique la date sculptée sur un fleuron gothique ornant le mur du rez-de-chaussée, de 1743 à 1776 pour le reste de l'édifice.
- La mairie-école[22] construite en 1839 comme l'indique la date sur le linteau de la porte piétonne.
- La fontaine-lavoir[23] construite en 1895 comme l'indique la date sur la pile de jet.
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L'église Saint-Nicolas.
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La mairie-école.
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La fontaine-lavoir
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Vue du village.
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Entrée du village.
Personnalités liées à la commune
modifier- Vital Cuinet (1833-1896), géographe né à Les Longevilles .
Héraldique
modifierLa famille de Longeville portait pour armes : « De gueules à la bande d'or, au franc-quartier d'azur »[24].
Voir aussi
modifierSources et Bibliographie
modifier- Jean Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, édition Jean-Antoine Vieille, 1757, p. 58 à 62 books.google.fr
- Roglo, de Longeville [1]
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Longeville et Éternoz », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pontarlier », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- histoire généalogique des sires de Salins
- [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Eglise paroissiale Saint-Nicolas », notice no IA00014582, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie-école », notice no IA00014579, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fontaine-lavoir », notice no IA00014580, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 449.
Mémoires Historiques sur la ville et seigneurie de Poligny (p. 829)