Louis-Guillaume de Vilevault
Louis-Guillaume de Vilevault, né le à Paris où il est mort le , est un haut fonctionnaire français.
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Famille Joly de Fleury (cousin ou cousine) |
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Biographie
modifierConseiller à la Cour des aides, le , Vilevault est passé maitre des requêtes, le , et président au Grand Conseil le , renouvelé les années suivantes.
De 1759 à 1767, il a été chargé, de différentes affaires concernant le département de la Marine, d’abord en qualité de commissaire du Roi près la Compagnie des Indes[1], puis en celle de commissaire pour la liquidation de la dette du Canada.
Au retour d’une mission dont il avait été chargé en Angleterre pour traiter de ce dernier objet, tant avec les ministres qu’avec les négociants anglais, au lieu du nommer à une intendance de province, comme il y aurait eu droit, une place d’intendant du Commerce maritime, a été créée en sa faveur, pour utiliser ses connaissances spéciales[2].
Un arrêt du Conseil du lui a donné entrée, séance et voix délibérative an Bureau du commerce pour y rapporter, concurremment avec les autres intendants du Commerce et maitres des requêtes, les affaires qui lui auraient été renvoyées par le Secrétaire d’État ayant le département de la marine ou par le Contrôleur général[3]:11. En fait, il ne dépendait que du Ministre de la marine[4].
Un brevet de la main du Roi, en date du , l’ayant confirmé dans ses fonctions d’intendant du Commerce extérieur et maritime, un arrêt du Conseil, en date du de la même année, disposait qu’il continuerait à avoir accès, séance et voix délibérative au Bureau du commerce, tant en vertu de l’arrêt de 1767 que du brevet de 1776[4].
En 1783, il s’est démis de son office d’intendant du Commerce extérieur, en faveur d’Arnaud de La Porte, en retenant 3 000 livres sur les 6 000 que produisait cet office, sur le désir exprimé par le secrétaire d'État à la Marine, maréchal de Castries, d’avoir quelqu’un uniquement attaché à son département pour remplir les fonctions d’intendant du Commerce extérieur et maritime, mais un arrêt du 29 décembre l’a maintenu au Bureau du commerce, avec le titre d’intendant honoraire, séance et voix délibérative[4]. De la fin de 1781 au , il a été Intendant au département des Fermes générales[5],[3]:11.
Parallèlement à ses fonctions administratives, il a succédé à Secousse dans la publication des Ordonnances des Rois de France de la troisième race, recueillies par ordre chronologique, avec des renvois des unes aux autres, des sommaires, des observations sur le texte et cinq tables[6], dont il a publié les volumes ix à xii[7], et dont il a dressé la Table générale et chronologique des 9 volumes[8]. Il était cousin des Joly de Fleury[1].
Publications
modifier- Ordonnances des Rois de France de la troisième race : recueillies par ordre chronologique, avec des renvois des unes aux autres, des sommaires, des observations sur le texte et cinq tables, t. 10, avec Eusèbe de Laurière, Denis-François Secousse, Louis-Georges de Bréquigny et Emmanuel de Pastoret, Paris, , viii-370 (lire en ligne)
- « Éloge de M. Secousse », dans Jean-Pierre de Bougainville, Éloges des Académiciens de l'Académie des Belles-Lettres, morts depuis l'année mdccxlix jusques et compris mdccliv : Éloge de Otter, Égly, Fréret, du card. de Rohan, Turgot, l’abbé Geynoz, Boze, l’abbé Fénel, Secousse, Paris, Imprimerie royale, , 144 p. (OCLC 166064193, lire en ligne), p. 131-44.
Notes et références
modifier- Paul-Marie Bondois, « Le Procureur général Joly de Fleury et le Recueil des ordonnances des rois de France (1769-1770) », Bibliothèque de l’École des chartes, Paris, vol. 92, , p. 449-56 (lire en ligne, consulté le ).
- Michel Antoine, Le Gouvernement et l'administration sous Louis XV : dictionnaire biographique, Paris, Éditions du CNRS, , xxxiii-319, xxiii f. de pl. ; 25 cm (lire en ligne sur Gallica), p. 243.
- Loïc Charles et Guillaume Daudin, « La Collecte du chiffre au XVIIIe siècle : le Bureau de la balance du commerce et la production des données sur le commerce extérieur de la France », Revue d’histoire moderne et contemporaine, Paris, vol. 58, no 1, , p. 128-155 (lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Bonnassieux (d) et Eugène Lelong (d), éds., Conseil de commerce et Bureau du commerce 1700-1791 : Inventaire analytique des procès-verbaux, Paris, Imprimerie nationale, , lxxii-699, 32 cm (OCLC 2898902, lire en ligne), lxxi-lxxii.
- Michel Antoine, Le Cœur de l’État : Surintendance, contrôle général et intendances des finances (1552-1791), Paris, Fayard, coll. « Nouvelles Études Historiques », , 592 p., 24 cm (ISBN 978-2-21361-473-1, OCLC 969867261, lire en ligne), p. 365.
- Noëlle Choublier-Grimbert, « Les Collections de Louis Rondonneau : formation et destin des collections juridiques au tournant des XVIIIe et XIXe siècles », Bibliothèque de l’École des chartes, Droz, vol. 166, no 1, De l’Ancien Régime à l’Empire : Mutations de l’État, avatars des archives, , p. 195-240 (lire en ligne, consulté le ).
- Joseph-Marie Quérard, La France Littéraire : ou Dictionnaire Bibliographique, t. x, Paris, Firmin-Didot, , 575 p., 12 vol. in-8º (OCLC 2749167, lire en ligne), p. 208.
- Robert de Lasteyrie, Bibliographie générale des travaux historiques et archéologiques publiés par les Sociétés savantes de France, t. iii, Paris, Imprimerie nationale, , 783 p., 13 vol. (OCLC 494699717, lire en ligne), p. 469
Liens externes
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