Louis-Sextius Jarente de La Bruyère

prélat catholique

Louis-Sextius Jarente de La Bruyère est un prélat français né à Marseille le [1] et mort à Meung-sur-Loire le avant d'être inhumé le 8 juin dans la cathédrale d'Orléans[2].

Louis-Sextius Jarente de La Bruyère
Image illustrative de l’article Louis-Sextius Jarente de La Bruyère
Biographie
Naissance
à Marseille
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès (à 81 ans)
à Meung-sur-Loire
Évêque de l'Église catholique
Évêque d'Orléans
Évêque de Digne
27 septembre ou
Autres fonctions
Fonction laïque
Ministre de la feuille des bénéfices

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Origines et famille

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Issu d’une famille de vieille noblesse provençale, Louis-Sextius Jarente de La Bruyère est le fils de Charles-François Victor de Jarente et de sa femme Marie-Thérèse de Jarente. Ses frères et sœurs sont:

  • Marie-Félicité de Jarente de la Bruyère (morte en 1786)

Cadet, il est destiné à l’état ecclésiastique.

Carrière au service de l’Église

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Château de Meung-sur-Loire, résidence des évêques d'Orléans

D'abord chanoine de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, où il connut le célèbre Belsunce, évêque de Marseille.

Évêque de Digne en 1747, il est nommé abbé de l'abbaye Saint-Honorat de Lérins en 1752. Il est transféré évêque d'Orléans en 1757 et fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit en 1762. L'année suivante, il est nommé abbé de Saint-Vincent.

Bien en cour, il est nommé Ministre de la feuille des bénéfices et s’occupe des attributions des bénéfices ecclésiastiques de 1757 à 1771. Il faut comprendre qu'il est chargé de distribuer les revenus des différentes abbayes, églises et de leurs terres agricoles. Au cours de cette période, 75 évêchés et 337 abbayes sont attribués, c’est dire l’importance de ce poste très convoité et fort lucratif. Les solliciteurs se pressent autour de lui.

Le , il assiste avec son confrère Louis-André de Grimaldi (1736-1804), évêque du Mans, à la bénédiction d'intronisation de madame Venture-Gabrielle de Pontevès de Maubousquet, la nouvelle abbesse de l'abbaye de Maubuisson, par l'évêque de Marseille: Monseigneur Jean-Baptiste de Belloy (1709-1808)[3]

Très mondain, il fréquente les salons ; c’est aussi un bon vivant. «Jarente a été la victime de nombreux pamphlets l’ayant accusé d’avoir eu pour maîtresse la Guimard »[4] : ainsi à la fin des années 1770, Mlle Guimard, qui aurait eu de gros besoins d’argent, eut l’idée - qui lui a d’ailleurs peut-être été suggérée - d’ouvrir un « bureau de recettes » avec la complicité de l'évêque libertin, son amant. Elle se faisait le porte parole, auprès de Jarente, de demandes de membres du clergé désirant des augmentations de traitement ; ces demandes assorties de pourboires variables selon l’importance de la demande.

Louis XV, informé du manège, se mit en colère et morigéna l’évêque Jarente. Proche du duc de Choiseul, il est mis à l’écart en 1771 et se retire dans son château de Meung-sur-Loire, résidence des évêques d’Orléans qu’il fait aménager somptueusement.

Il s’occupe des travaux de reconstruction de la cathédrale d’Orléans.

En 1780, il fait nommer son neveu, Louis de Jarente de Sénas d'Orgeval, comme coadjuteur.

Notes et références

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  1. Il est baptisé le 14 décembre suivant en la paroisse de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence.
  2. La France pontificale. Gallia Christiana, diocèse de Digne, p. 127. En ligne. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, 1885, p. 278. En ligne.
  3. Notes de Mr Le Vallois, curé de Saint-Maclou de Pontoise de 1744 à 1779 publiées par Henri Le Charpentier dans Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, tome.IV, Pontoise, 1883, p. 99.
  4. Philippe Ballu, « Louis-Sextius de Jarente de La Bruyère, un évêque très politique », Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, Nouvelle série, T. XVIII, No 145, juillet 2005, p. 5-31 (p. 21)

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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