Malanville
Malanville est une commune et une ville du Bénin située au nord-est du pays, au bord du fleuve Niger, à la frontière avec le Niger et à proximité de celle avec le Nigeria, au sein du département de l'Alibori. Elle est desservie par la route nationale inter-états 2 (RNIE 2).
Malanville | |
Hôtel de ville (Mairie) de Malanville | |
Administration | |
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Pays | Bénin |
Département | Alibori |
Maire | Gado Guidami (2020-[1]) |
Démographie | |
Population | 168 641 hab. (2013[2]) |
Densité | 56 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 11° 52′ 00″ nord, 3° 23′ 00″ est |
Superficie | 301 600 ha = 3 016 km2 |
Divers | |
Langue(s) | Français, Dendi, Baatɔnum (Bariba), Peul, Yoruba... |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la commune |
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Histoire
modifierWolo, un village d'éleveurs et de pêcheurs situé au bord du Niger, est à l'origine de la localité qui s'étend progressivement. Son nom est alors Tassi qui signifie « sable » en zarma, désignant le soubassement sableux de l'endroit[3]. Plusieurs quartiers se développent : Tassi-Zenon (« vieux Tassi »), Wouro Hesso, Tassi-Tédji (« nouveau Tassi »), Galiel, où vivent Dendi et Haoussa. Le commerce (bétail, poissons, oignons) avec les pays voisins, et notamment son marché, contribuent à sa notoriété. Avec Gaya, la ville nigérienne qui lui fait face de l'autre côté du fleuve, elle joue un rôle moteur dans l'espace transfrontalier[4].
Dans les années 1940 la localité abrite une garnison militaire et des fonctionnaires coloniaux. Les cases rondes traditionnelles sont remplacées par les maisons carrées typique du sud du Bénin[5].
Par la suite, la ville est renommée Malanville par le génie militaire qui s'y trouve en poste le jour de la mort d'Henri Malan (1869-1912), lieutenant-gouverneur français du Dahomey[3].
Géographie
modifierRelief et hydrographie
modifierLa ville s'est développée aux abords du fleuve Niger. Cette situation géographique, ainsi que la présence d'une route nationale, fait de Malanville un point de passage très important entre le Bénin et le Niger. Le , le pont au-dessus du fleuve Niger, et emprunté par cette route, s'est effondré à la suite de fortes intempéries[6].
Climat
modifierLe climat est de type soudano-sahélien, avec une saison sèche qui s'étend de novembre à avril. Les précipitations sont d'environ 750 mm par an.
L'harmattan souffle de novembre à janvier, avec des écarts de température variant entre 16 et 25 °C.
Végétation
modifierLa végétation de Malanville est celle de la savane arborée où prédominent les formations herbacées, qui abritent une faune variée (éléphants, buffles, léopards, hippotragues ou phacochères).
La forêt classée de Goungoun et celle de Boiffo (Guéné) se trouvent sur le territoire de la commune, de même que la zone cynégétique de la Djona, vers le village de Torozougou.
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Crotalaria atrorubens (Bodjécali).
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Crotalaria confusa (Bodjécali).
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Indigofera astragalina (Bodjécali).
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Desmodium ospriostreblum (Guéné).
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Indigofera secundiflora (Guéné).
Population
modifierLa population de la commune de Malanville, qui compte cinq arrondissements, était d'environ 100 000 habitants en 2002 et de 168 641 habitants en 2013[2]. La ville de Malanville compte quant à elle 60 806 habitants en 2015[7].
Les principales ethnies présentes dans la commune sont : Dendi, Peuls, Mokolé, Djerma, Haoussa, Nago, Yoruba, Bariba, Mina, Goun, Adja, Goun et Kotokoli.
Administration
modifierGado Guidami, maire de la ville de Malanville[8]
Subdivision en arrondissements
modifierÉconomie
modifierL'agriculture constitue la principale source de revenus de la commune. Outre la riziculture qui joue un rôle central, on y pratique aussi des cultures vivrières (sorgho, petit mil, maïs, niébé), des cultures maraîchères (oignon, tomate, pomme de terre, piment, gombo) et des cultures de rente (coton, arachide, oignon).
Notes et références
modifier- « Communales de 2020. Gado Guidami, nouveau maire de Malanville », 24haubenin.info [1]
- INSAE, Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du Bénin, (RGPH-4, 2013), février 2016, p. 18 [2]
- Olivier Walther, Affaires de patrons. Villes et commerce transfrontalier au Sahel, Berne, Peter Lang, , 478 p. (ISBN 978-3-03911-468-9, lire en ligne), p. 91
- Edmond Sougue, « Malanville-Gaya, une dynamique de territorialisation à la frontière Benin-Niger », Territoire en mouvement. Revue de géographie et aménagement, no 29, 2016, [lire en ligne]
- Affaires de patrons : villes et commerce transfrontalier au Sahel, op. cit., p. 128
- « Bénin: l'effondrement d'un pont bloque la route vers le Niger - RFI », sur RFI Afrique, (consulté le )
- « Africapolis », sur www.africapolis.org (consulté le )
- Akpédjé Ayosso, « Gado Guidami, nouveau maire de Malanville - 24 Heures au Bénin », sur 24haubenin.info (consulté le )
Galerie de photos
modifier-
Tribunal de Malanville
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Fronton de la mairie de Malanville
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Mairie de Malanville
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Pont Alibori entre la Commune de Malanville et Karimama
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Stade omnisports de Malanville
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Clôture du stade omnisports de Malanville
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Nestor René Ahoyo Adjovi, Monographie de la commune de Malanville, Afrique Conseil, , 48 p.
- G.-M. Boluvi,Malanville – Gaya, Comptoir commercial et couloir de spéculations. (Pays frontière de l’informel), CSAO/OCDE, 2004), 30 p.
- (en) Melanie Erika Hauber, Description and Improvement of the 'Whedo'-System in Malanville: Extensive Aquaculture in the North of Benin, Saarbrücken Südwestdeutscher Verlag für Hochschulschriften, Omniscriptum Gmbh & Company Kg., 2011, 184 p. (ISBN 9783838125671)
- Viwagbo Kinhou, La souveraineté alimentaire dans une perspective de sécurité alimentaire durable : illusion ou réalité ? : le cas de la filière riz dans la commune de Malanville au Nord-Est du Bénin, Université Rennes 2, 2019, 290 p. (reproduction d'une thèse d'économie)
- Edmond Sougue, « Malanville-Gaya, une dynamique de territorialisation à la frontière Benin-Niger », Territoire en mouvement. Revue de géographie et aménagement, no 29, 2016, [lire en ligne]
- Olivier Walther, « Villes-frontières et réseaux informels sahéliens (Gaya-Malanville-Kamba) », Geographica Helvetica, 2007, 1 (7), 62, cahier 1, p. 33‑42.