Massacre de Merkaz Harav
Le massacre de Merkaz Harav, également appelé attentat de Merkaz Harav, est un massacre perpétré par un Arabe israélien dans la yeschiva Merkaz Harav, une école confessionnelle de Jérusalem, le . Le tireur isolé, après s'être introduit dans la bibliothèque avec un fusil d'assaut, y fait feu, tuant 8 étudiants et en blessant 10, avant d'être abattu.
Massacre de Merkaz Harav | ||
Localisation | Jérusalem (Israël) | |
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Cible | Étudiants de la yechiva Merkaz Harav | |
Coordonnées | 31° 47′ 16″ nord, 35° 11′ 49″ est | |
Date | 20h36 – 20h56[1] (UTC+02:00) |
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Type | Massacre, tuerie en milieu scolaire, tuerie de masse | |
Armes | AK-47 | |
Morts | 9[2],[3] (dont le terroriste) | |
Blessés | 10[4] | |
Auteurs | Un tireur palestinien isolé (Alaa Abu Dhein)[5] | |
Organisations | Hamas | |
Mouvance | Terrorisme palestinien, terrorisme islamiste | |
Géolocalisation sur la carte : Israël
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Déroulement
modifierDans la nuit du , alors que la yeschiva Merkaz Harav accueille des étudiants du Lycee-Yechiva « latsei'irim » (pour les jeunes ; ישל"צ, ישיבת ירושלים לצעירים) pour célébrer la néoménie d'Adar beth au cours de laquelle a lieu la fête de Pourim, un Arabe israélien palestinien s'introduit dans la yechiva avec une arme automatique et fait feu dans la bibliothèque, tuant huit étudiants âgés de quinze à dix-huit ans, et en blessant quarante autres, dont trois dans un état critique. Il est abattu par un détachement des forces de défense israéliennes, et par le rabbin Yitzhak Dadoun, présent sur place, disposant du port d'arme à titre permanent en tant qu'officier de réserve et membre de l’un des instituts de recherches de la yeschiva. Celui-ci affirme que le tireur était armé d'un fusil d'assaut Kalashnikov[6].
Un autre témoin dit à la télévision israélienne avoir entendu des tirs isolés et de fusil d'assaut de l'intérieur du bâtiment pendant au moins 10 minutes. L'un des directeurs de la yeschiva, David Simhon, déclare sur la chaîne de télévision Aroutz 2 qu'au départ, les coups de feu n'ont inquiété personne, les gens pensant qu'il s'agissait de pétards en l’honneur de la fête[7].
Réactions
modifierDes membres de services de sécurité révèlent que le tireur, Ala al-Din Hashem Abou Dhaim, un Arabe israélien[8] de Jérusalem-Est, membre d'une cellule du Hamas de Jabel Moukhaber, village jouxtant le sud-est de Jérusalem[9],[10], avait anciennement travaillé à la yeschiva comme chauffeur[11].
Le Hamas accueille l'attaque avec satisfaction : « Nous bénissons l'opération. Elle ne sera pas la dernière ». Il est rapporté que des Palestiniens ont tiré en l'air et distribué des bonbons pour célébrer l'attaque, accueillie comme une « réaction naturelle » à l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. La sœur du tireur déclare à la presse que son frère a fortement réagi à l'offensive[12]. Par ailleurs, la chaîne télévisée du Hezbollah, Al-Manar, interrompt ses programmes habituels pour acclamer les attaques, révélant qu'elles avaient été revendiquées par un nouveau groupe, les « Kataëb Ahrar el-Jalil » (Brigades des hommes libres de la Galilée - Martyrs d'Imad Mughniyeh), ce qui suggère que l'attaque surviendrait à la suite de son assassinat, auquel Israël serait mêlé, ce que l'État dément.
En revanche, le président palestinien Mahmoud Abbas condamne rapidement l'attaque, aux côtés des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, et d'autres, qui y voient une attaque directe contre le processus de paix dans la région[11],[13],[14],[15]. Cependant, le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni en urgence, n'a pu s'entendre sur un texte la condamnant, en raison de l'opposition de la Libye, qui souhaiterait une condamnation conjointe d'Israël. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a personnellement condamné l'attaque[11].
Selon les premiers éléments de l'enquête menée conjointement par la police et le Shabak, au cours de laquelle huit personnes ont été arrêtées pour interrogatoire, il s'agit d'un acte prémédité, bien que la police n'ait eu aucune information sur une possibilité d'attentat[16].
Notes et références
modifier- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Yechiva Merkaz Harav » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mercaz HaRav massacre » (voir la liste des auteurs).
- (he) Asaf Zohar, « הפיגוע בירושלים: 20 דקות של ירי עד חיסול המחבל », Nana10, (lire en ligne).
- (en) Etgar Lefkovits, Matthew Wagner, Judy Siegel et Herb Keinon, « Gunman kills 8 at flagship J'lem yeshiva », The Jerusalem Post, , p. 1 (ISSN 0021-597X, résumé).
- (en) Ashraf Khalil, « An assault on the heart of Jerusalem », Los Angeles Times, (ISSN 0458-3035, lire en ligne).
- (en) Isabel Kershner et Steven Erlanger, « 8 Burials for Jerusalem Seminary’s Dead », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne).
- (en) Abe Selig, « Random attacks take a toll on the capital », The Jerusalem Post, , p. 10 (ISSN 0021-597X, résumé).
- (en) « Jerusalem yeshiva student: I shot the terrorist twice in the head », sur Haaretz,
- Huit personnes assassinées à la yeshiva Merkaz Harav de Jérusalem, sur Aroutz Sheva le 6 mars 2008.
- (en) Student killer was 'good boy with a future' Scotland on sunday, 9 mars 2008
- (en) Arab Terrorist Attacks Jerusalem's Merkaz HaRav Yeshiva: 8 Dead Arutz Sheva, 7 mars 2008
- Dépêches d'Aroutz Sheva, 7 mars 2008
- (en) Mourners gather at Israeli school, BBC News, 7 mars 2008.
- (en) 8 Burials for Jerusalem Seminary’s Dead, The New York Times, 8 mars 2008.
- (en) Mercaz Harav hit by capital's worst terror attack since April '06 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) Jerusalem Post, 7 mars 2008.
- (en) 8 die in terror attack on J'lem yeshiva Haaretz, 7 mars 2008.
- Nicolas Sarkozy condamne l'attentat de Jérusalem Yahoo news, 7 mars 2008.
- Dépêches d'Aroutz Sheva, 8 mars 2008.