Philippe Ginestet (militaire)
Philippe Roger Louis Ginestet, né le à Castres et mort le dans le 5e arrondissement de Paris, est un général français qui a participé à la Seconde Guerre mondiale, notamment dans la Résistance, puis à la guerre d'Algérie où il est mortellement blessé dans un attentat de l'Organisation de l'armée secrète (OAS).
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Général de corps d'armée (d) |
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Service historique de la Défense (GR 13 YD 1512)[1] |
Biographie
modifierIl est élève de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, dont il sort en 1927, et licencié en droit. Il sert successivement au 81e régiment d'infanterie, au 16e régiment de tirailleurs tunisiens en Syrie (1930-1934), au 24e régiment d'infanterie puis à la compagnie d'instruction du dépôt d'infanterie no 213[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierIl participe à la campagne de 1940, commandant la 9e compagnie du 131e régiment d'infanterie. Il est évacué après une blessure à la tête lors d'un combat le . Le , il est nommé adjoint au colonel du 23e régiment d'infanterie de l'armée d'Armistice. Le , il rejoint le corps franc Pommiès, groupe de résistants dépendant du BRCA. Il participe avec cette unité à ses combats pour la Libération de la France puis à la campagne d'Allemagne. Le corps franc est renommé 49e régiment d'infanterie en [2].
Après la guerre
modifierPromu colonel en 1946, il devient en 1948 chef de corps du 93e régiment d'infanterie. En 1950, il reçoit la direction du personnel militaire de l'Armée de terre puis en 1952 devient adjoint du commandant de la subdivision militaire de Versailles.
Guerre d'Algérie
modifierEn 1956, il est nommé adjoint au général commandant le corps d'armée d'Alger puis en 1957 il devient chef d'état-major particulier du secrétaire d'État Pierre Métayer[3]. Il est promu général de brigade cette même année[2]. Il prend le commandement de la 13e division d'infanterie et du secteur du Sud-Oranais en 1960, remplaçant le général Henri Mirambeau. Il fait face au putsch d'avril 1961[3]. Il devient ensuite inspecteur général de la défense intérieure[3],[4]. Le , il prend le commandement du corps d'armée d'Oran[3]. Le , alors que le général est à l'hôpital militaire d'Oran pour rendre hommage au lieutenant-colonel Mariot tué par l'organisation de l'armée secrète, un jeune homme lié à l'OAS tire sur lui et le blesse mortellement, ainsi que le médecin-colonel Mabille. Le général succombe le 24 au Val-de-Grâce où il avait été hospitalisé[5],[6]. Il est élevé au rang de grand-officier de la Légion d'honneur à titre posthume[7].
Références
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Pablo Gallardo, « Le général de corps d'armée Philippe Ginestet, 1905-1962 », Militaria, Histoire & Collections, , p. 42-47 (résumé)
- « le général Ginestet est nommé commandant du corps d'armée d'Oran », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Mathieu Rigouste, L'ennemi intérieur : La généalogie coloniale et militaire de l'ordre sécuritaire dans la France contemporaine, La Découverte, , 380 p. (ISBN 978-2-7071-8176-3, lire en ligne), p. 82
- « le général de corps d'armée Ginestet est mort au Val-de-Grâce », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Saddek Benkada, « Abdelkader DJEMAÏ, Une ville en temps de guerre », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, nos 65-66, , p. 302–307 (ISSN 1111-2050, lire en ligne, consulté le )
- « Cote 19800035/666/76575 », base Léonore, ministère français de la Culture