Soit A un anneau commutatifunitaire. Un polynôme Q(T1, …, Tn) en n indéterminées à coefficients dans A est dit symétrique si pour toute permutations de l'ensemble d'indices {1, …, n}, l'égalité suivante est vérifiée :
Exemples
Pour n = 1, tout polynôme est symétrique.
Pour n = 2, le polynôme T1 + T2 est symétrique alors que le polynôme T1 + T22 ne l'est pas.
Pour n = 3, le polynôme (T1 – T2)2(T1 – T3)2(T2 – T3)2 est symétrique ;
Une classe importante de polynômes symétriques est constituée par les sommes de Newton, définies par pk(T1, …, Tn) = Tik.
Les polynômes symétriques forment une sous-A-algèbre associative unitaire de A[T1, …, Tn]. Une famille génératrice est donnée par les polynômes symétriques élémentaires comme on verra ci-après.
Pour 0 ≤ k ≤ n, le k-ième polynôme symétrique élémentaire en n variables, σn,k(T1, …, Tn), que nous noterons plus simplement σk(T1, …, Tn) est la somme de tous les produits de k d'entre ces variables, c'est-à-dire, en notant l'ensemble des combinaisons de k nombres pris dans l'ensemble {1, 2, …, n} :
Ce polynôme est bien symétrique, puisqu'une permutation du groupe symétriqueSn envoie bijectivement une telle combinaison sur une autre.
Exemples
;
;
si ;
;
,
Cas n = 3 : ,
Cas n = 4 : ;
,
Cas n = 4 : .
Une définition équivalente des polynômes symétriques élémentaires est :
Exemples
n = 1 : ;
n = 2 : ;
n = 3 : .
D'après cette définition, si un polynôme unitaireR(X) de degré n en une indéterminée admet une factorisation
en facteurs de degré 1, alors les coefficients du polynôme R sont donnés comme fonctions symétriques des racines zi, c'est-à-dire :