Russell Page
Russell Page, né le à Tatershall dans le Lincolnshire et mort le à Londres, est un jardinier et paysagiste britannique.
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Biographie
modifierMontague Russell Page est le fils d'Harold Ethelbert Page (1876–1966), notaire à Lincoln[1], et de son épouse, Ida Flora, née Martin (1875–1963)[2]. Il est pensionnaire à Charterhouse School, dans le Surrey, où son oncle, Thomas Ethelbert Page (en) enseigne[2]. Il se passionne pour les jardins dès l'adolescence. Après ses études secondaires, il étudie les beaux-arts à la Slade School of Fine Art de Londres, puis complète sa formation à Paris. Il rentre en Angleterre en 1932 et grâce à André de Vilmorin commence à s'intéresser à l'art du jardin. Il travaille à partir de 1935 quelque temps avec le paysagiste Geoffrey Jellicoe. En 1937, il devient « fellow » de l'Institute of Landscape Architects, fondé par Richard Sudell pour lequel il travaille, et contribue à sa revue, Landscape and Garden. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Russell Page travaille au service de la propagande de la BBC et se trouve en poste notamment au Caire et à Ceylan[2]. Il habite en France entre 1945 et 1962. En 1947, il épouse à Paris la nièce de Georges Gurdjieff, Lida, dont il divorce en 1954, il a un fils de cette union[2] (David Page est en réalité le fils de Nick Putnam, cf Mémoires de Jean François Revel, 1997). Il retrouve son ami André de Vilmorin et d'autres grâce auxquels il élargit sa clientèle. Sur la recommandation de l'Institute of Landscape Architects, Russell Page est chargé par le British Council de concevoir les parcs et jardins de l'Anglo-Iranian Oil Company à Abadan. Russell Page est le premier architecte paysagiste à être décoré de l'ordre de l'Empire britannique en 1952. C'est lui qui dessine le jardin du pavillon français de l'exposition universelle de Bruxelles en 1958. Il gagne le grand prix d'honneur pour le jardin de la maison Vilmorin aux floralies de 1959. Il a épousé le la veuve de René Daumal, Véra Milanova, morte en 1962, qui l'encouragea toujours à écrire. Il publie The Education of a Gardener en 1962.
Russell Page est à l'origine de nombreux parcs et jardins qu'il conçoit en Europe occidentale et aux États-Unis. C'est lui qui dessine par exemple le jardin du Victoria and Albert Museum de Londres, le temple de Flore de l'arboretum national de Washington, etc. Parmi sa clientèle, on distingue le duc et la duchesse de Windsor, Léopold III, William Walton - créant avec Lady Susana Walton les jardins de La Mortella[3] à Ischia[4] - Babe et William Paley, Oscar de la Renta, Marcel Boussac, Giovanni Agnelli pour la compagnie Fiat, Lady Baillie, la Frick Collection, le baron et la baronne van Zuylen, Amos Laurence pour le château de Boussy-Saint-Antoine[5], etc. Il est aussi l'auteur des jardins du château Malet au Cap-d'Ail (France)[6].
Il reçoit la médaille de l'Académie française d'architecture en 1977.
Russel Page meurt au 10 Bryanston Square, Westminster, à Londres le ; il est inhumé à Badminton, dans le Gloucestershire, le suivant[2].
Publications
modifier- The Education of a Gardener, 1962
Postérité
modifier- Son jardin conçu à Londres au Battersea Festival Gardens est restauré en 2004.
- Un jardin idéal « en hommage à Russell Page » créé par Nicholas Tomlan a été dévoilé au public dans le parc du château de Chenonceau, le [7],[8],[9],[10].
Distinctions
modifier- 1952 : officier de l'ordre de l'Empire britannique[2]
Références
modifier- (en) Article biographique dans Country Life du 8 janvier 2011.
- Downs 2008.
- (it) Giardini La Mortella
- (it) M. Boyden et A. Vinciguerra, 1998
- Thierry Prouvost (éd.), La Lignée des Prouvost : leur tradition de servir le bien commun depuis le Moyen Âge, 2001, (ISBN 978-0-244-37718-2), page 402.
- « Une propriété royale aux portes du Rocher, Cap-d'Ail », sur Le Figaro (consulté le ).
- Caroline Fruhaut, Le jardin idéal de Russell Page voit enfin le jour, France Info, le 8 juin 2018.
- DRAC Centre-Val de Loire, Jardin en hommage à Russell Page, article du 19 octobre 2018.
- Institut européen des jardins et paysages, Nicholas Tomlan, Le nouveau jardin du château de Chenonceau en hommage à Russell Page
- Château de Chenonceau : le jardin idéal de Russell Page voit enfin le jour. France Info, 6 juin 2018. Lire en ligne
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Annabel Downs, « Page, (Montague) Russell (1906–1985) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2008, [lire en ligne]
- Gabrielle van Zuylen et Marina Schinz, Les Jardins de Russell Page, Flammarion, 1992, rééd. 2008, 255 p. (ISBN 978-2081215078).
- (it) Martha Boyden & Alessandra Vinciguerra, Russel Page. Ritratti di giardini italiani, [catalogue de l'exposition à l'American Academy de Rome, 1998], Mondadori Electa, 1998, 240 p. (ISBN 8843565249).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) Charles Quest-Ritson, « Great British garden-makers: Russell Page », Country Life, (lire en ligne, consulté le ).