Spinal Tap

film américain de Rob Reiner, sorti en 1984

Spinal Tap[1] (This Is Spinal Tap) est un film américain réalisé par Rob Reiner et sorti en 1984. Il s'agit d'un documentaire parodique sur un groupe fictif de heavy metal, créé par Christopher Guest, Michael McKean et Harry Shearer en 1978 pour une émission de télévision dont le réalisateur était Rob Reiner.

Spinal Tap

Titre original This Is Spinal Tap
Réalisation Rob Reiner
Scénario Christopher Guest
Michael McKean
Harry Shearer
Rob Reiner
Musique Rob Reiner
Michael McKean
Christopher Guest
Harry Shearer
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre documentaire parodique musical
Durée 82 minutes
Sortie 1984

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Pour obtenir un réalisme faisant croire à un vrai documentaire, les comédiens ont improvisé la plupart des scènes. Aucun dialogue ne leur était donné, seule une mince trame leur était indiquée. Ainsi, des dizaines d'heures ont été tournées, d'où la nécessité d'engager trois monteurs.

C'est le premier film de Rob Reiner, et les comédiens principaux étant peu connus, beaucoup de spectateurs ont cru visionner un vrai documentaire. Dans des petits rôles, figurent également des acteurs connus ou allant le devenir : Patrick Macnee, Fran Drescher, Billy Crystal ou Bruno Kirby.

À sa sortie, le film reçoit des critiques globalement élogieuses mais est un échec commercial. Il deviendra peu à peu un film culte[2].

Le tournage d'une suite, Spinal Tap II (en), toujours réalisée par Rob Reiner, débute en 2024.

Résumé

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Le réalisateur Martin "Marty" Di Bergi (Rob Reiner) présente le documentaire (ou « rockumentaire ») qu'il a tourné en 1982 sur le groupe Spinal Tap, lors de sa première tournée aux États-Unis depuis six ans. Le groupe est composé des amis d'enfance : David St. Hubbins (guitare solo), Nigel Tufnel (guitare solo) et Derek Smalls (basse), ainsi que du claviériste Viv Savage et du batteur Mick Shrimpton.

Ce groupe a connu le succès depuis sa création en 1967, mais son histoire est émaillée d'accidents étranges ayant frappé mortellement les batteurs successifs : accident de jardinage à la façon de Jeff Porcaro, combustion humaine spontanée, étouffement dans du vomi comme John Bonham

Nigel possède une collection impressionnante de guitares, ainsi que des amplis uniques en leur genre : tandis que les amplis traditionnels sont gradués jusqu'à 10, les siens le sont jusqu'à 11, ce qui lui permet, selon lui, de jouer plus fort que tous les autres guitaristes.

Peu à peu, les ennuis s’accumulent : plusieurs dates de leur tournée sont annulées, la pochette de leur nouvel album, Smell The Glove (littéralement, « Sens le gant ») est jugée sexiste et censurée, et la présence de Jeanine, la petite amie de David, augmente les crispations.

À la suite d'un concert raté sur une base aérienne, Nigel quitte le groupe, qui continue sans lui. Finalement, le succès surprise de leur nouvel album leur vaut une tournée au Japon avec Nigel qui décide de réintégrer Spinal Tap.

Fiche technique

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  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

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Production

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Genèse et développement

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Michael McKean et Christopher Guest se rencontrent au collège à New York dans les années 1960 et font de la musique ensemble. En 1978, ils collaborent avec Harry Shearer et Rob Reiner sur un pilote de sketch pour la télévision, The TV Show, avec un groupe de rock parodique : Spinal Tap. Pendant le tournage, Michael McKean et Christopher Guest commencent à improviser, inventant des personnages qui sont devenus David St. Hubbins et Nigel Tufnel[3],[4].

En 1979, Christopher joue de la guitare sous le pseudonyme de "Nigel Tufnel" sur l'album Lenny and the Squigtones (en) de Michael McKean et David Lander[5].

Plutôt que dévoir un script pour convaincre les investisseurs, Rob Reiner, Christopher Guest, Michael McKean et Harry Shearer débloquent des fonds pour tourner une démo de vingt minutes pour présenter le projet Spinal tap. Certaines scènes seront même conservées dans le montage final[6],[7].

Rob Reiner et les scénaristes s'inspirent de plusieurs documentaires comme Dont Look Back (1967, sur Bob Dylan) et La Dernière Valse (1978, sur The Band)[8]. Rob Reiner cite également le groupe Judas Priest comme source d'inspirations[9]

Tournage

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Le tournage a lieu en 1983 en Californie : Los Angeles (Sherman Oaks, Andaz West Hollywood), Six Flags Magic Mountain à Valencia, Pasadena[10].

Bande originale

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Sortie et accueil

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Sortie en France

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Présenté en France lors du Festival du Film Rock de Val d'Isère, en 1986, avec un doublage supervisé par Philippe Manœuvre, il sort ensuite directement en VHS. Il ne sort en salle en France que le .

Critique

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Box-office

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Distinctions et postérité

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En 2008, le magazine Empire classe le film à la 48e place de leur liste des 500 plus grand films de tous les temps[11]. The New York Times l'intègre dans sa liste des « 1000 meilleurs films jamais faits »[12]. En janvier 2010, Total Film le classe également dans sa propre liste des cent meilleurs films de tous les temps[13].

En 1999, Entertainment Weekly dévoile sa liste The 100 Greatest Movies of All Time. Le film n'y figure pas mais est inclus dans la publication, avec d'autres films, dans une section intitulée « just too beloved to ignore » (« trop aimés pour être ignorés »)[14].

En 2011, Time Out London parle du film comme de la meilleure comédie de tous les temps[15]. En novembre 2015, la Writers Guild of America le classe à la 11e de sa liste des 101 scénarios les plus drôles[16]. Le compositeur Stephen Sondheim le cite parmi ses films favoris[17].

En 2000, l'American Film Institute le range à la 29e place du classement AFI's 100 Years... 100 Laughs[18].

Commentaires

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The Freddie Mercury Tribute

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Le groupe est apparu lors de la première partie du concert The Freddie Mercury Tribute, après Bob Geldof qui présenta le groupe et leur laissa la scène, après avoir chanté sa chanson Too Late God. Spinal Tap a été présenté par Roger Taylor, batteur du groupe Queen. Ils interprètent une chanson intitulée The Majesty of Rock qui est une sorte de parodie de, et dédiée à, Freddie Mercury. On voit le chanteur David St Hubbins, accompagné d'autres membres du groupe, entrer sur scène en travesti, et imiter Freddie Mercury enlevant son chapeau. Ce titre a été diffusé à la télévision, mais n'a jamais été inclus sur les éditions VHS et DVD du concert.

Composition du groupe fictif

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Les membres officiels (et principaux) sont :

  • David St Hubbins : chant, guitare solo
  • Nigel Tufnel : chant, guitare solo
  • Derek Smalls : chant, basse, chœurs

Les membres secondaires :

  • Viv Savage : clavier, chœurs

Les anciens membres :

  • Ronnie Pudding : basse
  • Denny Upham : clavier
  • Ross MacLochness : clavier

Les batteurs :

  • Eric « Stumpy Joe » Childs ;
  • John « Stumpy » Peeps aka. The Peepers;
  • Peter James Bond ;
  • Mick Shrimpton ;
  • Joe Mama Besser

Graphie du nom du groupe

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Dans le langage médical anglais, Spinal tap signifie ponction lombaire, ce qui parodie les noms de nombreux groupes à consonance industrielle ou médicale. La lettre « n » porte un tréma, en Unicode (Spin̈al Tap), mais certains navigateurs n'affichent pas le caractère correctement.

Dans «  », le tréma sur le « n », parodie le tréma (umlaut heavy metal) que l'on retrouve notamment dans les noms de groupes suivants: Motörhead, Mötley Crüe, Queensrÿche, et Blue Öyster Cult. Le « n » surmonté d'un tréma ne se trouve que dans le langage Jacaltec au Guatemala, et dans la langue malgache.

Par ailleurs, le point sur le « i » a disparu. Le ı sans point est utilisé en turc à noter la prononciation ou non arrondi ou i vélaire. On le retrouve entre autres dans le mot sıfır (« zéro »)

Produits dérivés et carrière musicale du groupe

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Les chansons interprétées dans le film, et écrites pour celui-ci, sont sorties sous la forme d'un album.

Dans le coffret DVD + bonus sorti en 2003, figurent également, en plus du film remasterisé et quantité de bonus, deux CD : la bande originale du film proprement dite, et également l'album Break Like The Wind, le seul réel album du groupe, enregistré et sorti en 1992. C'est cette année-là que les acteurs du film reforment réellement le groupe sous la demande insistante des fans. En plus de cet album, qui n'obtiendra pourtant pas le succès escompté — il sort en 1992, soit en pleine vague grunge, à un moment où le heavy metal traditionnel tel que le pratique Spinal Tap est démodé — le groupe donne son premier véritable concert, au Royal Albert Hall de Londres ; le concert est filmé et partiellement visible sur le DVD bonus du coffret. On y trouve également des commentaires et surtout une quantité non négligeable de scènes coupées au montage qui font doubler la durée du film. On trouve la chanson All The Way Home sur l'album Break Like the Wind, sorti en 1992, alors qu'elle est fredonnée par David et Nigel dans le film de 1984 (pourtant, elle n'apparaît pas sur la BO du film). Le concert du Royal Albert Hall était, au départ, censé lancer une tournée mais l'échec de l'album Break Like the Wind conduit à l'annulation de celle-ci. Le groupe donne ensuite, à partir des années 2000, quelques concerts épars au gré de ses éphémères reformations.

Problèmes juridiques

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Le , Harry Shearer a attaqué StudioCanal (qui avait racheté Embassy Pictures) et Vivendi : selon lui, il n'avait touché (avec les autres auteurs du film) que 179 $ de ventes de merchandising et d'enregistrements durant les trois décennies précédentes. Il réclamait 125 millions de $. En , Christopher Guest, Michael McKean et le réalisateur Rob Reiner se joignent à lui, demandant 400 millions de $ de dommages et intérêts. En , un juge déboute les plaignants, mais en octobre de la même année, ils réitèrent leur plainte, en y ajoutant Universal Music Group (UMG, une division de Vivendi, dont le label Polydor avait réalisé la bande originale du film).

En , le juge Dolly Gee valide la plainte de Guest, Reiner, McKean et Shearer.

Un arrangement est trouvé entre les parties en  : UMG conserve les droits de distribution, mais Shearer, Guest et McKean retrouvent les droits sur leur musique.

Références au film ou au groupe

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Certains passages du film sont devenus cultes, notamment auprès des musiciens de hard rock : l'ampli qui monte jusqu'à 11, le groupe qui se perd dans les couloirs menant à la scène (Jimmy Page de Led Zeppelin ou Ozzy Osbourne ont raconté que cette mésaventure leur était arrivée), la pochette totalement noire de l'album (le groupe Metallica a avoué que la pochette de leur propre Black Album était un hommage à celui de Spinal Tap).

D'autres musiciens n'ont pas saisi l'humour du film, celui-ci ressemblant trop à la réalité. The Edge de U2 déclare notamment « Je n'ai pas ri, j'ai pleuré. C'était si proche de la vérité[7]. » Ozzy Osbourne a quant à lui pensé au départ qu'il s’agissait d'un véritable documentaire[19]. On retrouve des références à Spinal Tap dans de nombreuses œuvres anglo-saxonnes. Dans la série d'animation Les Simpson, ils apparaissent dans l'épisode 22 de la saison 3 (Le Permis d'Otto Bus) où ils jouent le titre Break Like The Wind avant d'interrompre le concert au bout de seulement vingt minutes à la suite de problèmes techniques divers[20]. On les retrouve dans d'autres séries télévisées comme Doctor Who et Buffy contre les vampires. Harry Shearer (qui incarne Derek Smalls, chanteur-bassiste du groupe) est par ailleurs la voix de nombreux personnages des Simpsons.

Dans le premier épisode de la saison 7 de la série NCIS : Enquêtes spéciales, l'agent spécial Anthony DiNozzo compare la difficulté d'une situation à trouver un batteur pour Spinal Tap[21]. Stephen King, dans ses romans 22/11/63 et Conte de Fées fait référence aux fameux amplis du groupe, qui ont la particularité d'aller jusqu'à onze.

Une sorte de suite, The Return of Spinal Tap, est diffusée puis publiée en vidéo en 1992 pour promouvoir Break Like the Wind. Il s'agit principalement d'images d'un véritable concert de Spinal Tap au Royal Albert Hall de Londres. Il y a notamment une référence à Stonehenge du film original.

En mai 2022, lors du festival de Cannes Rob Reiner annonce travailler sur une véritable suite[2]. Il confirme par ailleurs son retour pour jouer Marty DeBergi, avec McKean, Shearer et Guest en tant que membres de Spinal Tap. Des caméos incluront des artistes comme Elton John, Paul McCartney, Garth Brooks, Questlove et Trisha Yearwood[22].

Il s'agit de la production de Castle Rock Entertainment, depuis son revival en 2021[23],[24],[25].

Le tournage débute en février 2024. Rob Reiner annonce vouloir le sortir au printemps ou à l'été 2025[26],[27].

Notes et références

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  1. Le titre est également typographié Spın̈al Tap
  2. a et b « Bientôt une suite au film “Spinal Tap” avec des icônes de la musique au casting », sur Rock & Folk, (consulté le )
  3. From the Criterion Collection DVD Commentary.
  4. « Christopher Guest on the Real Inspiration Behind 'This Is Spinal Tap' » [archive du ], (consulté le )
  5. « This Is Spinal Tap » [archive du ], sur Turner Classic Movies (consulté le )
  6. Secrets de tournage - Allociné
  7. a et b « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  8. (en) « This Is Spinal Tap » [archive du ], sur Turner Classic Movies (consulté le )
  9. Frank Mastropolo, « Four Decades of Hellfire with Judas Priest (Interview) – Rock Cellar Magazine » [archive du ], sur Rockcellarmagazine.com, (consulté le )
  10. « Filming & production » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  11. (en) « Empire's The 500 Greatest Movies of All Time » [archive du ], sur Empire (consulté le )
  12. « The Best 1,000 Movies Ever Made », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. (en) « Total Film features: 100 Greatest Movies of All Time » [archive du ], sur Total Film, (consulté le )
  14. (en) « Entertainment Weekly's 100 Greatest Movies of All Time » [archive du ], sur Entertainment Weekly, AMC Filmsite.org (consulté le )
  15. « 100 Best Comedy Movies » [archive du ], Time Out London (consulté le )
  16. « 101 Funniest Screenplays List », Writers Guild of America, West,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  17. (en) Swapnil Dhruv Bose, « Stephen Sondheim once named his 40 favourite films of all time », sur Far Out Magazine, (consulté le )
  18. « AFI's 100 Years...100 Laughs » [archive du ], American Film Institute (consulté le )
  19. (en) « 30 years old this week: 5 things you didn't know about 'This is Spinal Tap' », sur Tampa Bay Times, (consulté le )
  20. (en) Matt Groening, The Simpsons: A Complete Guide to Our Favorite Family, New York, HarperPerennial, , 1re éd. (ISBN 978-0-06-095252-5, OCLC 37796735, LCCN 98141857), 87.
  21. « Movie connections » ((en) connexions), sur l'Internet Movie Database
  22. (en) Alex Ritman, « ‘This Is Spinal Tap 2’ Starts Filming, Confirms Cameos: Questlove, Trisha Yearwood Joining Paul McCartney and Elton John in Sequel », sur Variety, (consulté le )
  23. (en) Jon Blistein, « Break Out the Stonehenge Set — Spinal Tap Are Making a 'This Is Spinal Tap' Sequel », sur Rolling Stone, (consulté le )
  24. Mike Jr. Fleming, « Cannes Hot Package: 'Spinal Tap II' On Tap As Rob Reiner, Michael McKean, Christopher Guest & Harry Shearer Back For Encore », sur Deadline Hollywood, (consulté le )
  25. (en) Mike Jr. Fleming, « Rob Reiner on Re-Launching Castle Rock with 'Spinal Tap' Sequel and Shooting Documentary on Pal Albert Brooks: Cannes », sur Deadline.com,
  26. Armando Tinoco, « Rob Reiner Confirms 'This Is Spinal Tap' Sequel Is Set To Start Filming In February 2024 », sur Deadline.com, (consulté le )
  27. (en) Matthew Carey, « Rob Reiner Gives Update On ‘Spinal Tap’ Mockumentary Sequel As He Celebrates Emmy Nominations For Real Doc On Albert Brooks », sur Deadline, (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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