Stéphanos III d'Ibérie
Stéphanos III d’Ibérie (en géorgien სტეფანოზ III, Step'anoz III ; mort en 786) est un prince de Djavakheti Calarzène et un prince-primat d'Ibérie de 780 à 786.
Stéphanos III | |
Titre | |
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Prince-primat d'Ibérie | |
– (6 ans) |
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Prédécesseur | Nersé |
Successeur | Vacance (après : Achot Ier) |
Prince de Djavakheti-Calarzène | |
Prédécesseur | Gouaram IV |
Successeur | Adarnassé Ier |
Biographie | |
Dynastie | Gouaramides |
Date de décès | |
Père | Gouaram IV |
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Biographie
modifierFils de Gouaram IV Gourgen II, prince de Djavakheti Calarzène, il est le petit-fils de Gouaram III d'Ibérie. Dernier représentant de la dynastie dite des « Gouaramides », il succède à son père comme prince de Djavakheti et de Calarzène à une date inconnue.
Lorsqu’en 779/780 son oncle maternel Nersé d'Ibérie de la dynastie des Nersianides est contraint de s’enfuir avec son épouse et ses enfants d’abord chez les Khazars puis chez les Abkhazes, les Arabes le nomment prince-primat d’Ibérie sous la suzeraineté du Calife.
Stéphanos III est peut-être le « jeune prince » dont l’historien arménien Ghévond évoque le martyre en 786 sous le règne du calife Musa al Hadj[1].
Selon Cyrille Toumanoff, le titre de « prince–primat » d’Ibérie disparaît avec lui. Et il n’est rétabli qu'au profit d’Achot Ier d'Ibérie, le Bagratide reconnu curopalate et prince des Géorgiens en 813.
Hypothèse
modifierChristian Settipani estime de son côté que Stéphanos aurait eu comme successeur immédiat un prince P'ilipé (« Philippe ») qui, d’après son nom, serait selon lui un cadet de la maison arménienne des Siouni et dont la succession serait assurée vers 800 par Adarnassé, cousin ou neveu par sa mère de Stéphanos III et père d’Achot Ier[2].
Notes et références
modifier- Ghévond, chapitre VIII : « Khazme fit encore exécuter le prince de la Géorgie dans des tortures horribles. Il le fit suspendre pieds et mains liés et couper en deux. Ce prince était encore jeune ; c’est ainsi qu’il prit congé de ce monde comme un agneau abattu dans la boucherie ».
- Selon cette hypothèse de Christian Settipani, « P'ilippé » mort après 786, dont le nom figure dans la « Liste royale de Karthli » du Xe siècle, serait l'époux d'une Bagratide, fille du prince Vasak, et le beau-frère d'Adarnassé.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 382-383 et 533.
- Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siècle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8), p. 431-45, « Les princes d’Ibérie au VIIIe siècle ».