Théophile Poilpot
Théophile François Henri Poilpot, né le à Paris où il est mort le , est un peintre, graveur, affichiste et collectionneur d'œuvres d'art français[2].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 66 ans) 16e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Théophile François Henri Poilpot |
Nationalité | |
Activités | |
Autres activités | |
Formation | |
Maître | |
Élève | |
Mouvement | |
Conjoint |
Jeanne Carrier-Belleuse (d) |
Distinction |
Biographie
modifierThéophile Poilpot est le fils de Geneviève Armantine Noël et de Théophile Marie François Poilpot[3] dit Théophile Poilpot (père), artiste peintre lui-même[4].
En 1864, il reçoit l'autorisation de faire des copies au musée du Louvre à Paris. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jean-Léon Gérome, puis celui de Gustave Boulanger. Son père achète en 1865, une grande propriété au 28, route de Malnoue à Noisy-le-Grand et y fait construire une maison[5]. En 1868, il épouse Jeanne Carrier-Belleuse, fille du sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse[6]. Il est décoré de la médaille militaire en 1870.
Théophile Poilpot est réputé pour ses panoramas de batailles. Sa renommée est internationale et les commandes affluent. On surnomme alors ses panoramas les « Poilporamas »[7]. Il en réalisera une vingtaine qui ont pratiquement tous disparus. Sont encore visibles à Paris ceux de la Sorbonne et de l'hôtel Meurice, et à Neuilly-sur-Seine celui de l'hôtel de ville.
En 1873, il fait ajouter un atelier dans sa propriété, une maison et une écurie en 1882, puis un jardin d'hiver en 1891[réf. nécessaire].
Il voyage beaucoup et tire des tableaux des événements qu'il a vu, notamment la Guerre russo-turque de 1876-1878.
Il est élu maire de Noisy-le-Grand le , réélu le et son mandat s'achève en 1892. En 1893, il est nommé peintre officiel de la Marine.
Il propose une collaboration auprès de dix peintres célèbres[Lesquels ?] ayant leur atelier à Neuilly pour se partager en le travail d'ornementation de la salle des fêtes et des mariages de cette ville à titre gracieux[réf. nécessaire].
L'œuvre peu connue de Théophile Poilpot a été mise en lumière par l'association La Mémoire de Croissy dans son bulletin de juin 2007, Théophile Poilpot ayant été l'un des concitoyens de cette commune de Seine-et-Oise de 1896 à sa mort en 1915.
Œuvre
modifierSalons
modifier- 1874 : Un Enfant terrible[8].
- 1875 : Le Tarabouk, souvenir d'Alger[9].
- 1876 : Le Passeur et Traîneau gallo-romain[10].
- 1877 : Mort de Diogène[11].
- 1878 : La Proie[12].
Expositions
modifier- 1889 : Exposition universelle de Paris : Panorama de la Compagnie générale du Transatlantique accompagné de dioramas peints par Th. Poilpot, F. Hoffbauer, F. Montenard et H. Motte
- 1900 : Exposition universelle de Paris : La Flotte française devant Alger avec onze dioramas constituant un voyage sur les côtes africaines.
Panoramas circulaires et dioramas
modifier- 1879 : La charge de Balaklava (Londres)
- 1880 : La bataille de Reichshoffen
- 1883 : La Prise de la Bastille
- 1884 : La bataille de Buzenval
- 1885 : La bataille de Shiloh (Chigaco)
- 1886 : Le combat du Merrimac et du Monitor (New-york)
- 1887 : La bataille de Manassas (Washington)[13]
- 1889 : Le Panorama Transatlantique de l'exposition universelle de Paris (médaille d'or de l'exposition).
- 1890 : Le Couronnement du Tzar, peinture panoramique circulaire exposé à Moscou, puis (en 1892?) à Paris, au panorama de la rue de Berri[14].
- 1891 : Les Volontaires de 1792 : La Patrie en danger
- 1892 : Le Vengeur[15]
- 1892 : La Parisienne du siècle, sept dioramas présentés à Paris à l'Exposition des arts de la femme, dans la grande nef du Palais de l'Industrie[16].
- 1894 : Bataille de Nuits, diorama présenté à l'Exposition de Lyon de 1894[17] et à l'Exposition de Bordeaux de 1895[18].
- 1895 : L'Escadre russe à Toulon
- 1899 : La bataille d'Iéna
- 1900 : La Flotte française devant Alger
Affiches
modifier- Paris, Bibliothèque nationale de France :
- Cortège triomphal des Altesses impériales après le Saint couronnement à Moscou, 1883, affiche du panorama peint par Poilpot, Imp. Chaix, succursale Chéret, 18 rue Brunelais, lithographie en couleurs, 122 × 86 cm ;
- Berger dans le Cirque de Gavarnie Pyrénées, 1902, pour le Chemin de Fer d'Orléans, lithographie en couleurs, chez Murot, 106 × 75 cm.
Illustrations
modifier- Les cuirassiers de Reichshoffen, notice historique par Gustave Toudouze, illustrations de Th. Poilpot, Jacob et du Paty.
Collection personnelle d'oeuvres d'art
modifierThéophile Poilpot est un grand collectionneur d'œuvres d'art, notamment d'estampes (François Boucher, Jean-Baptiste Huet, Antoine Watteau), de peintures d'Eugène Delacroix et de Jean-Auguste-Dominique Ingres, dont la vente eut lieu à l'hôtel Drouot à Paris en 1917[19].
Notes et références
modifier- Album 510 Célébrités Contemporaines de la Collection Félix Potin.
- Le Vétéran, « Mort de Théophile Poilpot », Le Vétéran, , p. 21 (lire en ligne)
- Acte de naissance n°285, 15 novembre 1819 (né le 13 novembre 1819), Saint-Brieuc. Archives départementales des Côtes d'Armor, Registres d'état civil de 1792 à 1920, paroisse de Saint-Brieuc, lot 15. Acte de décès n°4312, 31 octobre 1896, Paris 10e. Archives de Paris, Actes d’état civil, V4E 8985.
- (en) « Poilpot, Théophile, the Elder », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787). Acte de naissance reconstitué de Théophile Poilpot fils dans « Poilpot, Théophile François Henri, 1848/03/20 », base Léonore, ministère français de la Culture, vue n°20.
- Archives municipales de Noisy-le-Grand : cadastre, liste chronologique des maisons en construction.
- Il devient ainsi le beau-frère de Joseph Chéret (1838-1894), époux de Marie (née en 1853), autre fille d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse.
- Noisy Magazine, avril 2008, p. 26.
- Salon de 1874.
- Salon de 1875.
- Salon de 1876.
- Salon de 1877.
- Achat de l'État, No 1815, base Mistral Archim notice ARCG 0402.
- (en) The Old Museum at Manassas, « The Case of the Missing Manassas Cyclorama », (consulté le )
- Revue Illustrée, 1892, p. 150.
- Thomas Grimm, « Le Vengeur », Journal des artistes, , p. 191 (lire en ligne)
- Les arts décoratifs français : livre des concours du Comité des dames de l'Union centrale des arts décoratifs 1898-1900.
- « Exposition universelle internationale et coloniale (Lyon) », carte postale montrant les magasins italiens dévalisés après l'assassinat du président de la République, Sadi Carnot (1837-1894) et [le pavillon du] panorama de la Bataille de Nuits à l'Exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon (Rhone) dans le parc de la Tête d'Or.
- Théophile Poilpot et Anonymous, Panorama de la bataille de Nuits : Historique par un ancien Mobile du 3e Bataillon de la Gironde, Bordeaux, Gounouilhou, , 32 p. (lire en ligne).
- Catalogue des estampes du XVIIIe siècle… formant la première partie de la collection Th. Poilpot dont la vente aura lieu à Paris, hôtel Drouot, salle 10, 15 mai 1917.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Dictionnaire Bénézit
- Joseph Uzanne, « Théophile Poilpot », dans Angelo Mariani (dir.), Figures contemporaines, tirées de l'album Mariani, 1901 lire en ligne sur Gallica.
- Jules Martin, « Théophile Poilpot », in Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs, 1897, p. 305 (en ligne sur archive.org).
Iconographie
modifier- Nadar, Portrait de Théophile Poilpot, 1910, photographie, Paris, Bibliothèque nationale de France.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Base Léonore