Trey

commune suisse

Trey est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de la Broye-Vully. Citée dès le XIIe siècle, elle fait partie du district de Payerne entre 1798 et 2007. La commune est peuplée de 300 habitants en 2022. Son territoire, d'une surface de 379 hectares, se situe dans la région de la Broye.

Trey
Trey
Vue du village.
Blason de Trey
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Broye-Vully
Localité(s) Granges-sous-Trey, Trey
Communes limitrophes Payerne, Valbroye (VD)
Châtonnaye, Fétigny, Torny (FR)
Syndique Pfister-Estoppey Aurore
NPA 1552
No OFS 5827
Démographie
Population
permanente
300 hab. (31 décembre 2022)
Densité 79 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 46′ 12″ nord, 6° 55′ 32″ est
Altitude 574 m
Superficie 3,81 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Trey
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Trey
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Voir sur la carte administrative du canton de Vaud
Trey
Liens
Site web www.trey.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Histoire

modifier

Le territoire de la commune est habité dès la préhistoire. On y a trouvé des tombes de l'âge du bronze et de La Tène et des habitations de l'époque romaine[3]. Le village est cité pour la première fois en 1138 sous le nom de Treis avant de prendre les noms successifs de Trais (en 1142), Trees (1213), Treys (1254) et Treyz (1311).

Derrière le village, se dresse une colline boisée qui sépare les villages de Trey et de Granges-sous-Trey. Devant celle-ci se dresse un monticule où un château est construit au Moyen Âge et incendié en 1410 par les Lausannois. Séparée du canton de Berne en 1536 pour rejoindre celui de Vaud, la commune fait partie, pendant la période de la République helvétique entre 1798 et 1803 du canton du Léman avant de retrouver le canton de Vaud à la mise en application de l'acte de médiation. L'église du village est construite en 1796 grâce à une donation d'un habitant et deux ans plus tard, la commune est rattachée au district de Payerne.

Le , plusieurs maisons du village sont détruites dans un incendie. Ce qui n'empêche pas le village de se développer dans les années suivantes. L'ancien collège est construit en 1845, puis la gare est inaugurée en 1876 (construite, selon la légende, grâce à l'appui de Charles Estoppey, enfant du lieu élu au Conseil national, puis au conseil fédéral mais qui a refusé cette dernière élection). En 1886, Fritz Cornamusaz, instituteur au village, créé au village un pensionnat qui porta son nom et qui existe jusqu'à l'été 2001.

Vers la fin du XIXe siècle, d'importants travaux ont été entrepris pour canaliser le lit de la Broye, à l'origine de plusieurs inondations. Les digues réalisées à cette époque n'ont cédé qu'une seule fois, lors des crues de décembre 1944. Une passerelle, construite en 1903 et rénovée en 1993, relie le village au hameau de Brit sur la commune de Valbroye.

Héraldique

modifier

Les armes de la commune de Trey se blasonnent ainsi :
Parti d'argent et de gueules au chevron accompagné de trois coquilles, le tout de l'un à l'autre[4].

Géographie

modifier

La surface totale de la commune de Trey représente 379 hectares qui se décomposent en : 36 ha de surfaces d'habitat et d'infrastructure, 271 ha de surfaces agricoles, 67 ha de surfaces boisées et enfin 5 ha de surfaces improductives (lacs et cours d'eau par exemple). Dans le détail en 2004, les aires industrielles et artisanales représentent moins de 1 % du territoire communal, les maisons et bâtiments 3,43 %, les routes et infrastructures de transport 5,54 %, les zones agricoles 51,19 % et les zones arboricoles et viticoles 4 %.

Jusqu'à sa dissolution, la commune faisait partie du district de Payerne. Depuis le , elle fait partie du nouveau district de la Broye-Vully. Elle a des frontières communes avec Payerne et Valbroye dans le canton de Vaud, ainsi qu'avec Fétigny, Torny et Châtonnaye dans le canton de Fribourg.

La commune se trouve dans la Broye, dans la région montagneuse qui sépare la vallée de la Broye de celle de la Glâne. Elle part de la Broye à l'est pour monter en direction de l'ouest vers les contreforts du canton de Fribourg. La pente est divisée en deux parties par le passage du ruisseau de Trey qui a creusé une vallée dans la molasse. Au sud de la commune se trouve le plateau des Corvets à 609 mètres d'altitude alors que le point culminant de la commune se trouve, avec 628 mètres, au-dessus du village de Trey.

En plus du village de Trey, la commune compte également le hameau de Malafin qui se trouve sur le versant sud du Trey ainsi que celui de Granges-sous-Trey sur la pente orientale de la vallée ; sur le plateau se trouvent enfin plusieurs exploitations agricoles isolées.

Population

modifier

Les habitants de la commune sont surnommés les Betatzards[5] ou Betatsare[6] (ceux qui portent une besace en patois vaudois[7]).

Démographie

modifier

Trey compte 300 habitants en 2022[1]. Sa densité de population atteint 79 hab./km2.

En 2000, la population de Trey est composée de 104 hommes (46,4 %) et 120 femmes (53,6 %). La langue la plus parlée est le français, avec 206 personnes (92 %). La deuxième langue est l'allemand (14 ou 6,3 %). Il y a 208 Suisses (92,9 %) et 16 personnes étrangères (7,1 %). Sur le plan religieux, la communauté protestante est la plus importante avec 169 personnes (75,4 %), suivie des catholiques (28 ou 12,5 %). 20 personnes (8.9 %) n'ont aucune appartenance religieuse[8].

La population de Trey est de 460 habitants en 1850 et reste relativement stable jusqu'en 1910. Elle baisse ensuite régulièrement jusqu'à une stabilisation à environ 250 habitants dans les années 1970. Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Trey entre 1850 et 2010[9] :

Politique

modifier

Lors des élections fédérales suisses de 2011, la commune a voté à 48,07 % pour l'Union démocratique du centre. Les deux partis suivants furent le Parti libéral-radical avec 24,68 % des suffrages et le Parti socialiste suisse avec 7,46 %[10].

Lors des élections cantonales au Grand Conseil de , les habitants de la commune ont voté pour le Parti libéral-radical à 55,48 %, le Parti socialiste à 18,78 %, les Verts à 11,24 %, l'Union démocratique du centre à 8,25 %, le Parti bourgeois démocratique et les Vert'libéraux à 5,69 % et Vaud Libre à 0,57 %[11].

Sur le plan communal, Trey est dirigé par une municipalité formée de 5 membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil général dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif[12].

Sociétés locales

modifier

La commune possède plusieurs sociétés locales dont la société de jeunesse, née au début des années 1920 qui possède une bannière de 1923[13].

Le est organisé à Trey par le moto-club de Payerne un motocross international. Jusqu'en 1966, huit éditions seront mises sure pied dont deux manches de championnat suisse en 1958 et 1959, une manche de championnat d'Europe en 1960 (250 cm3), quatre manches de championnat du Monde, en 1961 (500 cm3), 1963 (250 cm2), 1964 (500 cm3) et 1966 (500 cm3), ainsi qu'un trophée des nations (250 cm3) en 1965.

Enfin, la commune organise chaque année depuis 1993 les Aérolfiades de Trey, une exhibition de montgolfières[14].

Monuments

modifier

Le village de Trey est inscrit comme site ISOS[15].

Économie

modifier

Jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, l'économie communale était principalement centrée sur l'agriculture et l'élevage qui representent encore de nos jours une part importante de l'activité. Depuis, plusieurs entreprises locales de service se sont créées, principalement dans le village de Trey qui est devenu un lieu de résidence pour des personnes, principalement travaillant à Payerne.

Jusqu'à sa fermeture en 2009, la commune a accueilli sur son sol l'Institut de jeunes gens Cornamusaz, renommé Institut de Trey en 2001.

Transports

modifier

La gare qui se situe sur la ligne des Chemins de fer fédéraux qui relie Lausanne à Payerne n’est plus desservie depuis fin 2017. Mais Le village est desservi par la ligne de bus CarPostal reliant Romont à Payerne[16]. Le village est aussi desservi par les bus sur appel Publicar, qui sont un service de CarPostal[17].

Références

modifier
  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Trey » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel »  , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes »   [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Gilbert Marion, « Trey » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du . consulté le 13 octobre 2012
  4. « Annexe à l'arrêté relatif aux armoiries communales (AAC) du 10 février 1925 (175.12.1) » (consulté le )
  5. « Trey : Alphabet des communes vaudoises », sur Feuille des avis officiels du canton de Vaud (consulté le )
  6. « UCV - Annuaire - Recherche et carte - Trey », sur Union des communes vaudoises (consulté le )
  7. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 92
  8. « STAT-TAB: la banque de données statistiques interactive » [archive du ], Confédération suisse
  9. [zip] « Évolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
  10. « Élections au Conseil national 2011: Participation, force des partis, électeurs fictifs », sur Statistique suisse (consulté le )
  11. « Élection du Grand Conseil du 11 mars 2012 », sur vd.ch (consulté le )
  12. « Trey », sur communal.ch (consulté le )
  13. Site de la Jeunesse
  14. Site de la manifestation
  15. « Liste des sites d'importance nationale », sur Office fédéral de la culture (consulté le )
  16. « Romont FR-Sédeilles-Payerne », sur fahrplanfelder.ch (consulté le )
  17. « PubliCar Payerne (VD) », sur carpostal.ch (consulté le )

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :