Utilisateur:Prosopee/Page to page sourcing (essai)

« Page to page » sourcing


Le « Page to page » sourcing (ou sourçage page par page) est un terme que j'ai créé pour désigner une méthode pour sourcer les articles de WP. Je développe cette méthode peu à peu, au cours de mes propres activités sur Wikipédia. Je crois fermement que cette méthode peut rendre le sourçage plus ludique, moins monotone, moins exigeant aussi, tout en développant la curiosité et le « picorage » (au sens d'habitude de fréquentation de notre encyclopédie) sur WP.

Il s'agit de sourcer des articles en suivant le cours des références se présentant lors d'une lecture. Bien évidemment, cette méthode ne peut fonctionner que lors de la lecture de sources secondaires ou tertiaires. Pour être concret, le contributeur choisit un ouvrage (le plus généraliste ou transversal possible) et, à la fin de chaque page lue, il recueille les informations et références (citées par l'ouvrage par exemple en notes de bas de page) et les place dans les articles concernés.

En fonction de la généralité ou de la transversalité de l'ouvrage-source choisi, on peut sourcer quantité d'articles de thèmes différents. Autrement dit, on ne suit pas un raisonnement sur un sujet précis en se contentant ensuite d'en synthétiser la progression pour alimenter un article ; on picore des informations d'importance variable au gré d'une lecture généraliste ou transversale et, à la fin de chaque page lue, on les utilise pour sourcer les articles connexes.

Une lecture généraliste pourrait se définir comme un ouvrage sur, par exemple, l'histoire du XXe siècle en Europe. A chaque page on devrait être en mesure de collecter de nombreuses informations qui s'adresseraient à des centaines d'articles différents (les pays européens cités, les villes européennes citées, les personnages historiques cités, les concepts et notions citées, etc.). Néanmoins ces informations sont dispersées au sein d'une relative cohérence encyclopédique.

Une lecture transversale s'avère être un ouvrage assez spécialisé, par exemple, Histoire de la découverte de l'inconscient d'Henri Ellenberger, qui de fait expose quantité d'informations référencées (en plus des siennes), liées à des centaines d'articles différents (psychiatres citées, méthodes et théories citées, cas cités, ouvrages citées, etc.). A contrario de la lecture généraliste, cette lecture transversale renvoie à un éventail d'articles de plus en plus nombreux et spécialisés.

Chaque lecture apporterait ainsi, je pense, bien davantage d'informations référencées que n'importe quelle autre méthode. De plus, pour les contributeurs occasionnels, cette façon de procéder joint l'utile à l'agréable, sur des périodes courtes.

Deux méthodes sont possibles :

La méthode linéaire

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On lit et on transcrit les informations directement dans les articles liés. Pratiquement, il faut se créer une référence-modèle ({{harvsp}}) et ne pas avoir peur d'arrêter sa lecture à chaque ligne, quasiment. Les informations étant adossées à une références, elles sont protégées du revert, logiquement.

Le premier risque est la « récurrence » : on dit plusieurs fois la même information, en usant ou pas de la paraphrase. Ce n'est pas forcément négatif si (et seulement si) cette information est placée dans des articles différents (Ellenberger évoque la genèse du concept de libido chez Freud : l'information peut se retrouver dans les articles : Libido, Sigmund Freud, Psychanalyse et Gustav Fechner.

Le second risque est l'« amalgame » : comme on cite les informations de façon linéaire par rapport à la lecture de la source, on ignore (à moins que la source n'y veille scrupuleusement) tout raisonnement (présentation des informations dans un ordre logique ou historique, ou les deux). Un amalgame est alors vite produit involontairement : une information tardive se place en priorité et compromet la présentation objective du sujet. Toutes sortes de biais font leur apparition.

La méthode du tableau

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On lit et on prend en notes, dans un tableau structuré, les informations recueillies, avec les indications bibliographiques variables (pages, numéro de note, chapitre, etc.). Les informations (qui prend le nom d'« assertion » ici puisqu'elles ne sont plus prises isolément) sont structurées dans un tableau pour au final donner un « raisonnement ». J'entends par là un paragraphe « argumenté » (les informations sont mises dans un ordre historiques ou logiques, ou les deux) et « sourçé » (des références sont placées à la fin de chaque assertion). Ce raisonnement peut très bien synthétiser l'intégralité des informations collectées au fur et à mesure de la lecture de l'ouvrage entier.