Étymologie

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(XIIe siècle) cume cendre esparpeilled — (Psautier Oxford) ; origine discutée ; antonyme de rapailler ou épailler fait sur un verbe latin *disparpaliare ou *disparpaleare composé de dispar, palea et -are mais dispello (« disperser ») s'offre aussi comme étymon avec une évolution vers *dispallare puis *disparpallare par altération expressive de dis- en dispar et, pour la forme finale, celle de épars.
 
Des livres éparpillés. (1)

éparpiller \e.paʁ.pi.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Disperser, disséminer çà et là, en parlant des choses légères, minces.
    • Puis la flamme se modéra, elle s’éparpilla autour du gâteau national en petites langues bleuâtres et s’évanouit. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Je le pris sur mes genoux dans le canot et je l’empêchai de voir sauter son père avec le pauvre Orient, qui s’éparpilla en l’air comme une gerbe de feu. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
    • Seulement cette fois, au lieu de s’éparpiller dans la campagne, elles étaient massées autour d’un centre commun. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • Henri se leva, fouilla dans un tiroir, exhuma tout un lot de paperasses qu’il éparpilla sur la table. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
    • La poussière du Vieux-Port, chargée de salures, éparpille un relent lointain de choses épicées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Mais pour Maxime Laplante, président sortant de l’Union paysanne, la crise était écrite dans le ciel. « Si on avait une structure d’abattage éparpillée en région, il y aurait plusieurs sites, mais là on est coincés », a-t-il analysé. — (Francis Halin, Ça joue cochon dans l’industrie du porc, Le Journal de Montréal, 15 novembre 2020)
  2. (Sens figuré) Se disperser sur trop d’objets différents ; affaiblir en dispersant, en parlant des actions, des forces, des pensées, de son esprit, etc.
    • Depuis cet acte de foi, les opinions se sont à nouveau éparpillées, faisant surtout plonger le phylum des Oréopithecidae (dont on a reconnu des formes dans le miocène d’Afrique orientale) au plus profond des origines catarrhiniennes; c'est une solution d'attente confortable que connaissent (bien) les paléontologistes. — (Yves Coppens, L' Histoire de l’Homme : 22 ans d’amphi au Collège de France, Paris : Éditions Odile Jacob, 2008, page 177)

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Références

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