Étymologie

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(XIe siècle)[1] De l'ancien français ahaner, du latin populaire *afannare (« se donner de la peine »), apparenté à l’espagnol afanar (« s’efforcer »).

ahaner \a.ha.ne\ ou \a.a.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Rare) Peiner à faire quelque chose.
    • La vérité, c'est qu'il se montrait très sévère envers lui-même et que, s'il « ahanait », selon son « verbe », sur une phrase, c'est qu'il la désirait tout à fait irréprochable, sans hachure, sans répétition de mots, sans épithète impropre, sans consonnance choquante, sans barbarisme.  (La Société nouvelle: revue internationale : Sociologie, arts, sciences, lettres, F. Larcier, 1909, vol. 33 à 34, page 161)
    • Nourri d'argent gagné et non d'argent reçu, sachant bien que sauf la quincaillerie, la maison et les meubles (ce qui ferait quand même le bonheur de vingt ménages, ahanant pour payer les traites de leur deux-pièces), il ne reste pas grand-chose de l'énorme fortune ramassée dans les combines de la Belle Epoque par le banquier Pluvignec…  (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 39-40)
    • Un renard s’enfuit. Ils me complexaient ces animaux, à caracoler là où j’ahanais.  (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 59)
  2. Haleter durant un effort.
    • Elle se vengeait en se moquant du vieil édenté et en pouffant de rire derrière l’écran de ses mains jointes, soit que le bonhomme ahanât du fond de sa caverne, soit qu’ayant mis le feu à tous les cœurs il laissât reposer son soufflet.  (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, pages 158-159)
    • Voilà le matelas de Narciso, le matelas gris et blanc, ahanant et faisant le gros dos dans le long couloir. Toute cette laine emprisonnée ne voulait pas avancer, se faisait lourdement prier.  (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, page 125)
    • Ah ? Eh bien alors cogne, et je vais ahaner pour toi !  (David I. Goldstein, Dostoievski et les Juifs, 1976)
    • Asa est reparti au trot dans la pente. Shed a suivi en ahanant. Ses muscles courbatus protestaient à chaque pas.  (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
    • Le chauffeur, qui n'avait fait que baisser son pantalon aux genoux, la bourriquait de toutes ses forces, ahanant de façon comique.  (Raphaël Confiant, Eau de Café, Grasset, 1991)

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Prononciation

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Homophones

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Paronymes

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Anagrammes

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Références

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Étymologie

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De l'italien affanno, du latin populaire *afannare, se donner de la peine.

Références

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Étymologie

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Références

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  • Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, Lachèse et Dolbeau, Angers, 1881, page 191 à 562, p. 214 → [version en ligne]

Étymologie

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Références

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  • Régis Auffray, Le Petit Matao, Rue des Scribes, 2007, 1000 pages, ISBN 978-2-90606464-5, page 78