Voir aussi : cáṅcaṅ

Étymologie

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(Bavardage) (1821) Désignant d’abord un « grand bruit à propos de quelque chose », dérivé du quanquan de collège (vers 1640), dérivé du latin quamquam (« quoique »), conjonction souvent employée dans les débats d’école. Une autre étymologie assez plausible est proposée par Henri Lammens qui voit dans cancan un dérivé de l’arabe كان كان, (« kan kan »), formule que Al-Khafâgi (cité par l'auteur) définit en ces termes: (كناية عن الأحاديث التي لا يعنى بها)(kénayaten àn al-ahadith allati la youâtana biha) « expression pour désigner les propos futiles »[1]. Il faut remarquer par ailleurs que du « kan kan » se tire aussi l’arabe كان وكان « kan-oua-kan » désignant un genre poétique mettant en vers un court récit de morale[2]: Ibn Khaldoun[3] et Georg Wilhelm Freytag [4] en donnent des illustrations.
(Danse) (1829) De cancan, nom enfantin du canard, inspiré de l’onomatopée du cri de cet animal et évoquant son dandinement.

Nom commun

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Singulier Pluriel
cancan cancans
\kɑ̃.kɑ̃\

cancan \kɑ̃.kɑ̃\ masculin

  1. Bavardage souvent médisant ou péjoratif. Note : Ce terme est généralement utilisé au pluriel.
    • — Mon Dieu ! j’ai bien tort de vous faire ces cancans-là, reprit Lisbeth en paraissant éprouver un remords. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • […], Gobenheim pouvait analyser devant eux les affaires épineuses, les soumettre aux consultations gratuites du notaire, et réduire les cancans de la place à leur juste valeur. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 95-96)
    • Tous les cancans partent de là. Les menus faits y sont grossis, allongés, puis colportés de quaroye en quaroye ; […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895-1923)
    • […] il accueillit d’un air enjoué et d’une âme égale l’annonce câlinement faite par la Julie d’une paternité future et les sourires des voisins, les cancans des commères et jusqu’aux plaisanteries égrillardes du maire […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Ce coin perdu de Jan-Mayen n'est pas à l'abri des cancans, des mystères, des intrigues et même des complications diplomatiques. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Et ce petit univers grouille de cancans, d'intrigues, de projets, d'ambitions, qui dépassent rarement le cadre de la sous-préfecture. Vous croyez que la Chine existe, vous ? Comment peut-on être Chinois ? — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éditions Grasset, 1945, page 93)
  2. (Danse) Danse excentrique et tapageuse (quadrille), à la mode vers 1830 dans les bals publics.
    • Autrefois, la muse, prêtresse
      Du crime, reine du boucan,
      Livrant au vent sa folle tresse,
      Les seins nus, dansait le cancan,
      Retroussait sa robe crottée
      Et roulait comme une effrontée
      Ses yeux lascifs, méchants et doux
      […]. — (Clovis Hugues, Trinquet (janvier 1881), dans Jours de combat, E. Dentu, Paris, 1883)
    • Le directeur et organisateur de ce cancan, majestueux dans un habit noir fatigué, promenait en tous sens sa tête ravagée de vieux marchand de plaisirs publics à bon marché. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 239)
  3. (Botanique) Arbrisseau à feuilles persistantes de couleur pourpre et présentant des fleurs en longs épis pendants (Acalypha wilkesiana), de la famille des Euphorbiacées.
    • Le cancan est aussi appelé foulard ou queue-de-chat.
  4. Action de cancaner : chant du canard, synonyme de caquetage.
  5. (Argot) (Vieilli) Journal.
    • Je peux plus ouvrir un cancan, sans retrouver leurs traces de bave… — (Louis-Ferdinand Céline, Bagatelles pour un massacre, Denoël, Paris, 1937)
    • Le Grand a pas chiqué pour poser des photos, et sa tronche, montée-force, le montre dans presque tous les cancans, un sourire ambigu aux lèvres, tandis qu’il tend vers l’objectif, en gros plan, le 38, ratatineur de vilains. — (Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, Carré noir, Gallimard, Paris, 1971, page 241)

Variantes orthographiques

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Dérivés

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Synonymes

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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  • Cancan sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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Étymologie

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(Date à préciser) Du français.

Nom commun

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cancan \ˈkæn.kæn\ (Indénombrable)

  1. Cancan.

Variantes orthographiques

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Nom commun

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cancan \Prononciation ?\

  1. Mangouste (animal).
    • Koffi di cancan
      Koffi mange la mangouste.

Prononciation

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Étymologie

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Nom commun

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Singulier Pluriel
cancan
\Prononciation ?\
cancans
\Prononciation ?\

cancan [Prononciation ?] (graphie normalisée) masculin

  1. Cancan, commérage.
  2. Bruit, rumeur, jactance, tapage, dispute.
  3. (Danse) Espèce de danse.

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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1
2
3

Prononciation

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Références

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