Étymologie

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(1131) De l’ancien français dïenenche, venant du latin dies Dominicus (« jour du Seigneur »).

Nom commun

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Singulier Pluriel
dimanche dimanches
\di.mɑ̃ʃ\

dimanche \di.mɑ̃ʃ\ masculin

  1. Septième[1] jour de la semaine. Suit le samedi et précède le lundi.
    • Le Comité des fêtes organise un grand méchoui dimanche 31 juillet à partir de 12 h, place de l’église à Authon. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 15)
    • De nouveau il crachinait. Le printemps du dimanche n’avait été qu’un faux-semblant et l’aube du lundi avait ramené les nuages. — (Pierre Lucas, Police des mœurs, no 66 : Les dingues du Hainaut, Vauvenargues, 2014, chapitre 11)
    • Pour Alexis, Gustave et Clotilde, le dimanche ne présentait qu’un intérêt négatif, celui de ne pas aller à l’école. Autrement, c’était un jour de vide et de perfection, une mauvaise copie des autres jours, triste comme les premiers jours de la Bible quand on n’était pas encore abrité du bon Dieu qui vous observait du coin d’un nuage, ou en posant son œil dans un triangle. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 178)
    • Il n’y avait plus qu’a faucher le blé noir, arracher les pommes de terre et gauler noix et châtaignes ; de ceci les gamins se chargeaient le jeudi et le dimanche, pour se distraire. — (Henri Bachelin, Le Village, Marivole Éditions, 2013, chapitre 3)
    • Pas grand-chose, ses quelque part, rien que des dimanches, des lundis de Pentecôte, des 14 Juillet, des jeudis de l’Ascension pour un pique-nique en forêt, un après-midi à la plage à sept ou huit kilomètres de chez nous. — (Irène Frain, Il me fallait de l’aventure, La Tour-d'Aigues : Éditions de l'Aube, 2018)
  2. (Christianisme) Ce jour en tant que jour saint de la semaine.
    • Le lendemain, il partit au jour et se dirigea sur Cologne. C’était le saint jour du dimanche, et, comme il y entrait à l’heure de la messe, il vit chacun se diriger vers l’église. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Le bruit court que c'est dimanche. Ce n’est pas le curé qui le confirmera. Il a refusé de dire la grand’messe et a célébré l’office dans sa chambre, tout seul. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Elles sont si attachées aux principes de la religion, telle qu’elles la comprennent, que s’il leur arrive de jouer aux dames le dimanche, et si l’une a gagné sur l’autre une mise de dix sous, elle ne la repayera que le lendemain, parce que toute transaction d’argent est inconvenante par ce jour sanctifié. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 206)
  3. Ce jour comme seul jour de la semaine où l’on peut profiter d’un privilège, d’un plaisir particulier.
    • Le dimanche nous avions chacun un cruchon de bière fraîche ; je connus ce que c’est que la bière fraîche. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 171)
  4. Ce jour comme jour de repos ou de congé de la semaine.
    • C’est dimanche aujourd’hui, on ne travaille pas.
    • Les dimanches étaient mes meilleurs jours, parce que le dimanche on ne fait pas de musique dans les rues de Londres, et je pouvais alors librement m’abandonner à ma tristesse, en me promenant avec Mattia et Capi. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • C'est dimanche : derrière les docks, le long de la mer, près de la gare aux marchandises, tout autour de la ville il y a des hangars vides et des machines immobiles dans le noir. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
    • Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté... — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
    • Paul Raynaud nous agaçait avec son slogan un peu aigre : « Finie, la semaine des deux dimanches. » — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 295)
    • Toujours imperturbablement ouvert, le Virgin des Champs était la sortie du dimanche pour les étudiants de l’Ouest parisien autant que pour les zy-va de Gennevilliers. Un des derniers points de jonction physique réel entre des univers antagonistes. — (Aude Lancelin, Tombeau pour Virgin Megastore, dans Marianne, du 12 janvier 2012)
  5. (France) Somme d’argent que l’on donne généralement à un enfant le dimanche.
    • Le samedi soir, il rapportait à sa femme toute sa paye et elle lui donnait son dimanche pour qu’il aille jouer aux dominos, boire son petit verre. — (Annie Ernaux, La place, Le Livre de Poche, page 25)
  6. (Vieilli) Défaut ou absence d’application de peinture, de goudron, par exemple sur une coque de navire.
  7. Vêtements portés le dimanche.
[1] Le dimanche correspond dans la langue courante au septième et dernier jour de la semaine. Cependant, d’après le Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992–2024 → consulter cet ouvrage, c’est aussi « traditionnellement, et aujourd’hui encore dans la langue religieuse, [le] premier jour de la semaine qui commémore la résurrection du Christ », le septième jour étant, dans les religions judéochrétiennes, samedi, le jour du sabbat. C’est pour cette raison que certains calendriers affichent le dimanche comme étant le premier jour de la semaine.
Dans la norme internationale ISO 8601, le dimanche est le septième et dernier jour de la semaine.

Abréviations

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Dérivés

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Proverbes et phrases toutes faites

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Holonymes

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Vocabulaire apparenté par le sens

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  dimanche figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : dimanche, temps.

Jours de la semaine en français
1 2 3 4 5 6 7
lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche

Variantes dialectales

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Traductions

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Adverbe

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dimanche \di.mɑ̃ʃ\ adverbe de temps

  1. Le jour du dimanche. Note d’usage : Peut être suivi de matin, soir ou une date sans article.
    • Je pars dimanche.

Traductions

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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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Dans d’autres systèmes d’écriture : dimanĉe, dimancxe

Variante par contrainte typographique

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dimanche \di.ˈman.t͡ʃe\

  1. Orthographe par contrainte typographique par système h de dimanĉe.