Étymologie

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(Siècle à préciser) Du latin dissimulatio.

Nom commun

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Singulier Pluriel
dissimulation dissimulations
\di.si.my.la.sjɔ̃\

dissimulation \di.si.my.la.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de dissimuler.
    • Ce commerçant a eu une amende pour dissimulation de bénéfices.
    • Le taxi roulait maintenant boulevard Saint-Germain. La situation de ces deux hommes dans la voiture devenait intolérable. Ils avaient montré trop de bons sentiments. Une telle générosité devient vite un sujet de gêne : cette lourde franchise les incommodait. Ils avaient besoin de descendre, de marcher, de refaire à leurs visages le masque millénaire de la dissimulation, ou du moins d’une certaine dissimulation, sans quoi on ne peut se regarder longtemps sans rougir l’un de l’autre. (Le visage, quand il est vraiment à nu, ne devient-il pas facilement obscène ?) — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 57.)
    • Plus de nos jours... Ne rien cacher tout étaler... Nous c'est l'ère du bikinisme, de l’àpoilisme. Ni dissimulation ni tricherie, tout sur les antennes, les écrans et les ondes, capté par les populations. — (Clarisse Francillon, Le champ du repos: roman, éditions L'Abbaye du livre, 1974, page 89)
    • Il ne s’agit plus d’une « erreur de procédure », comme l’affirme Muriel Pénicaud, mais de dissimulation pure et simple. — (Les caviardages de Pénicaud, Le Canard Enchaîné, 5 juillet 2017, page 3)
  2. Caractère de celui qui est dissimulé.
    • Julie reçut Arthur avec une politesse froide qui faisait honneur à sa dissimulation. Elle imposa silence à son cœur, voila ses regards, donna de la fermeté à sa voix, et put ainsi rester maîtresse de son avenir. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, p.402)
    • Le lion a ses dents et ses griffes ; l’éléphant, le sanglier ont leurs défenses, le taureau a ses cornes, la sèche a son encre, qui lui sert à brouiller l’eau autour d’elle ; la nature n’a donné à la femme pour se défendre et se protéger que la dissi mulation ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))

Traductions

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Prononciation

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Références

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