queue-de-renard
Étymologie
modifier- Composé de queue et de renard, en relation avec la forme de la plante ou du conduit.
- Pour la vomissure → voir renarder.
- Pour les emplois techniques → voir goupillon, goupillière et renardière.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
queue-de-renard | queues-de-renard |
\kø də ʁə.naʁ\ |
queue-de-renard \kø də ʁə.naʁ\ ou \kø dʁə.naʁ\ féminin
- (Art) (Vieilli) Sorte de ciseau à deux biseaux, servant à percer des trous.
- (Art) (Vieilli) La queue même d'un renard que les doreurs employaient pour appliquer les feuilles d’or ou d’argent.
- (Botanique) Vulpin.
On a donné à ce genre de graminées la dénomination de vulpin, ou queue-de-renard, qui répond au mot grec latinisé alopecurus , à cause de la ressemblance qu’on a cru remarquer entre la forme de leurs épis allongés, velus et cylindriques, et celle de la queue de cet animal.
— (Nouveau cours complet d’agriculture théorique et pratique, ou Dictionnaire raisonné et universel d’Agriculture, tome 14 (Ser-Suc), Paris : chez Deterville, 1823, page 335)
- (Jardinage) Espèce ornementale d’amarante, Amaranthus caudatus.
- (Agriculture) Espèce d’amarante jadis cultivée pour son grain, Amaranthus cruentus.
- Synonyme de mélampyre des champs (Melampyrum arvense).
La Mélampyre des champs, autrement appelée blé de vache, rougeole, queue de renard , queue de loup, rougette, herbe rouge, rouge-herbe, cornette, mahon, qui est annuelle, souvent très rameuse , rougeâtre , haute d’un pied ; ses feuilles sont sessiles, lancéolées et très longues ; ses fleurs rougeâtres, tachetées de jaune, et les bractées dentées.
— (Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture théorique et pratique, Pourrat frères, 1837, vol. 14, page 51)
- Synonyme de trèfle à feuilles étroites.
- Prêle des champs (Equisetum arvense).
Pour obtenir cette craie en poudre très-fine, on la frotte sur des tiges de prêle ou queue de renard : ensuite on la tamise à travers un tamis de soie à tambour, dont l’intérieur est garni de quatre toiles de soie qui se succèdent par autant de degrés de finesse dans leur tissu.
— (« Craie de Briançon », dans le Nouveau dictionnaire général des drogues simples et composées de Lemery, revu et corrigé par Simon Morelot, tome 1 (A-Lys) Paris : chez Rémont, 1807, p. 433)
- (Botanique) Comportement du développement dans l’eau des racines d’une plante de façon très allongée et très divisée.
Des racines en queue-de-renard.
- (Vieilli) Trace de vomissure.
- (Technique) Conduit du four sidérurgique selon le procédé catalan, pour évacuer le laitier.
Pour écouler le laitier, qui s’accumulait à la partie supérieure (étant plus léger que le fer), le fondeur avait ménagé, à hauteur convenable, un conduit appelé queue de renard, d’où le nom de renardière ou goupillière, donné à ce genre de four qui permettait d’obtenir directement le fer à partir du minerai et sans passer par la fonte.
— (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- (Fontainerie) (Vieilli) Longue traînasse de racines qui entrent dans les tuyaux de conduite et les engorgent, et qu’on en retire au moyen d’une sonde à tire-bourre.
Variantes
modifierTraductions
modifierCiseau
Plantes
- Allemand : Fuchsschwanz (de) masculin
- Anglais : foxtail (en)
- Espéranto : vulpovosto (eo), alopekuro (eo)
- Luxembourgeois : Fuusseschwanz (lb) masculin
Développement de racines
Trace de vomissure
Conduit de four sidérurgique
Adjectif
modifierqueue-de-renard \kø.də.ʁə.naʁ\ invariable
- De la couleur rouge sombre de l'amarante. #91283B
Prononciation
modifier- La prononciation \kø də ʁə.naʁ\ rime avec les mots qui finissent en \aʁ\.
- France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « queue-de-renard [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « queue-de-renard [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « queue-de-renard [Prononciation ?] »
- France (Saint-Maurice-de-Beynost) : écouter « queue-de-renard [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « queue-de-renard [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- queue-de-renard sur Wikipédia
Références
modifier- Joseph-Marie-Rose Morisot, Vocabulaire des arts et métiers en ce qui concerne les constructions, volume V, Firmin Didot, Paris, 1814 → consulter cet ouvrage, tome 5, vocabulaire de la fontainerie : p. 17.
- Adolphe de Chesnel, Dictionnaire de technologie, étymologie et définition des termes employés dans les Arts et Métiers, tome 2, p. 711, Troisième et dernière Encyclopédie théologique, tome 29, Paris : chez Jacques-Paul Migne, 1858.