Étymologie

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(Date à préciser) Du latin sicarius (« assassin »), dérivé de sica (« poignard »), dérivé de secare (« couper »).
le terme existe aussi en grec ancien σικάριος, sikarios (« sicaire, assassin »).

Nom commun

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Singulier Pluriel
sicaire sicaires
\si.kɛʁ\

sicaire \si.kɛʁ\ masculin et féminin identiques

  1. (Antiquité, Histoire) Dans l’Antiquité hébraïque, nationaliste zélote qui perpétrait des meurtres et des actes de terrorisme.
    • Après que la Judée eut ainsi été délivrée de ces voleurs, il s’en éleva d’autres dans Jérusalem, qui exerçaient d’une nouvelle manière une profession si infâme et si criminelle. On les nommait sicaires, et ce n’était pas de nuit, mais en plein jour, et particulièrement dans les fêtes les plus solennelles, qu’ils faisaient sentir les effets de leur fureur. Ils poignardaient au milieu de la presse ceux qu’ils avaient résolu de tuer […]. Le premier qu’ils assassinèrent de la sorte fut Jonathas, grand sacrificateur, et il ne se passait point de jours qu’ils n’en tuassent plusieurs de la même manière. — (Flavius Josèphe, Guerre des Juifs contre les Romains, Livre II, chapitre XXIII, traduction Arnaud d’Andilly)
    • Depuis les sicaires et les zélotes juifs, considérés comme les premiers terroristes de l’histoire, jusqu’à Daech et Al-Qaida, la religion a toujours entretenu des liens étroits avec le terrorisme. — (Luc Chatel, Procès des attentats de janvier 2015 : pourquoi il ne faut pas surévaluer les motivations religieuses des terroristes, Le Monde. Mis en ligne le 31 août 2020)
  2. (Vieilli) ou (Littéraire) Personne embauchée pour perpétrer un assassinat ; tueur à gages.
    • Il fut tué par des sicaires que son ennemi avait envoyés à sa poursuite.
    • Et tous deux se mirent à rire, l’un comme un maître qui accable de tout son mépris le sicaire qu’il paye, l’autre comme un esclave résigné à toutes les humiliations par lesquelles on s’élève. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • Mais lorsqu’on souleva le malheureux, je vis qu’il était tombé d’une étrange façon : son cou était tordu, son visage regardait en arrière, comme celui des magiciens de la Divine Comédie. Je remontai lentement avec Osborne en écoutant son étrange oraison funèbre :
      — C’était le plus sympathique sicaire que j’aie jamais vu.
      La même nuit, j’entendis à nouveau des chevaux galoper.

      — (Antal Szerb, La légende de Pendragon, 1934, page 128, ALINEA, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
    • Visages graves et blêmes, résolus aussi, ils se rassemblent dans la nef, prêts à se frotter aux sicaires d’Erich Mielke. — (Olivier Guez et Jean-Marc Gonin, La Chute du Mur, Le Livre de Poche, 2011, ISBN 978-2-253-13467-1)
    • Une Sicaire seule dans la forêt sauvage qui me cherche visiblement, je la vois, elle me voit pas, je la laisse passer et je m'en amuse. — (Vhaeraun , Une Sicaire m'a tué ..., 31/03/2003 → lire en ligne)
    • Voilà une belle autorité ! Comme si nous ne savions pas ce que c’est que ce monsieur Ladislas ! Un vendu, un sicaire, rien de plus ! — (Ivan Tourgueniev, Terres Vierges, Traduction de Émile Durand-Gréville, page 114)

Synonymes

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Hyperonymes

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Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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