Nihoul
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Nihoul
No.lnd. :7352
-
18, avenue de la Gare 6840 Neufchâteau
té1 : 0611 220.204 - fax : 0611220.239
PRO JUSTlTlA
U" PV. : 8345101 Sect. : --- No.not. :
PROCESVERBALSUBSEQUENT
Suite aux devoirs prescrits par Monsieur le Juge d'Instruction
4 charae de 1Au suiet : LANGLOIS à NEUFCHATEAU
en date du 21.08.01
>UTROUX Marc, né le 06 novembre 1956, dossier : 86101EOSl98.
HARTIN Michéle, née le 15 janvier 1960. Suite à l'apostille 86-96-1547
. .,,(
Neufchateau, le i, k f .",‘.J ; p i LW!'
Le commissaire ,
Sur la in te de 1 Préiudicié :
i'office.
Yves ZIMMER.
-.d __..-
Ref. Labo :
I
:nlèvements, séquestration de mineurs d'âge, association de malfaiteurs...
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 2
Nous, RaymondDRISKET ,
Extraits :
« .... Nous avons exploité les lots 2129 et 2132 des saisies de la présente instruction.
Ces lots proviennent de saisie effectuée au domicile de NIHOUL.
Le but du présent est de mettre en exergue plus particulièrement l'annexe 9 dudit
procès-verbal.
Ce document comprend des mentions manuscrites parmi lesquelles nous retrouvons
les données suivantes :
Suivant vos directives nous avons interpellé NIHOUL Michel au sujet de tous ces
écrits. II s'agit de notre procès-verbal 8385100.
Dans son audition, NIHOUL Michel reconnaît son écriture sur l'ensemble des
feuillets lui soumis.
-
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale Cellule 'Enlèvements" Neufchâteau. page 3
NIHOUL a été interpellé dans ce procès verbal sur l'ensemble des mentions
manuscrites relevées sur ces documents.
Dans le présent, nous avons mis en exergue certaines données reprises sur l'annexe
susmentionnée et nous rapportons ci-dessous les explications de NIHOUL y relatives.
Constatations.
O De l'examen de ces documents, il ressort donc que NIHOUL possède sur un même
document des mentions relatives à la BSR de Charleroi, dont il nous dit ne pas se
M
souvenir pour quelles raisons il a pris contact avec ce service. II aioute dans cette
audition qu'il ne connaît personne à la BSR de Charleroi, où il n'a iamais été. II y
précise aussi que nous devons retrouver une ou deux communications téléphoniques
avec ce service en 1995.
O De plus, afin de vérifier les dires du sieur NIHOUL, nous avons poursuivi nos
investigations quant à ses propos relatifs aux mentions a ont changé serrure - 20
mars - perqui entre le 6 et le 15 décembre. n dont NIHOUL nous dit qu'elles sont
relatives à l'affaire dite de la VW Tarro.
Pour rappel, cette affaire, déjà évoquée dans la présente instruction , a fait l'objet de
la notice D1.18.30.100477/95 dd.05/03/1995 et de l'instruction l l 4 / 9 5 du Juge
d'Instruction HANlN à Dinant du chef d'escroquerie et faux en écriture à charge,
notamment, de WALSH David, FLlER Casper et LELIEVRE Michel.
Nous avons examiné ce dossier et nous ne trouvons pas de trace d'une ~erauisition
dans un hanaar entre le 06 et le 15 décembre. Nous trouvons trace d'une intervention
y relative à la date du 07 juin 1995
Voir PV :100433/95 de l'Instruction susvantée de Monsieur HANlN ;
Voir annexe 14 - 34 " Pt J du PV 8225100 dd. 19/05/00 BNB 86/96.
Nous effectuons les vérifications adéquates aux fins de vérifier si à l'issue de ces
perquisitions des serrures auraient pu être modifiées.
Quant à la date du 20 mars, elle évoque pour nous la libération de Marc DUTROUX
en date du 20 mars 1996.
Fin d'extrait.
Extraits :
a Ont changé serrure. 20 mars. Perqui entre le 6 et le 15 décembre. n
Extraits :
« Le 23 octobre dernier vous avez été entendu dans le cadre de l'exploitation des
documents saisis -tout particulièrement des lots 2129 et 2132. Votre audition est
consignée dans le pv 8385 dont vous avez reçu copie.
Plus précisément, vous vous êtes expliqué au sujet de mentions manuscrites
annotées sur 21 feuillets dont une copie est jointe au pv 8394 du 07.11.00.
Je souhaite vous entendre au sujet des annotations portées sur l'annexe 9 dudit
procès-verbal que je vous présente en original.
Cette page se subdivise en trois parties. Vous vous êtes déjà expliqué au sujet de
celles-ci.
Concernant la troisième partie, vous avez fourni aux enquêteurs des explications en
référence à l'affaire dite de la VW Tarro.
Vérifications faites avec les éléments du dossier, il apparaît manifestement que les
mentions manuscrites ne peuvent correspondre à ce dossier.
R. Je sais que LELIEVRE est venu me voir pour un problème qu'on ne voulait pas
I'inscrire rue Léopold Lenoble. Je suis allé faire une expertise, que l'on a retrouvée
dans mon dossier parce que l'agent de quartier aurait déclaré que l'immeuble était
insalubre. Je suis donc allé sur place dans le but de faire une expertise pour voir si
cette maison était vraiment insalubre. Je ne me rappelle plus de la date mais
l'expertise est dans le dossier.
Lorsque j'y suis allé j'y ai rencontré Monsieur DUTROUX, que je connaissais déjà et
qui était le propriétaire.
Je me suis rendu une seule fois, Rue Léopold Lenoble.
D'après ce que j'ai pu voir dans l'immeuble, cette maison ne m'apparaissait pas
insalubre.
D'après mes souvenirs, le jour où j'ai contacté la BSR de Charleroi, j'ai dû contacter
préalablement la BSR de Dinant. J'essayais de savoir la raison pour laquelle on ne
voulait pas l'inscrire, pour voir s'il y avait un autre problème concernant Michel
LELIEVRE. Et d'après ce que je me rappelle, c'est la BSR de Dinant qui m'a dit de
téléphoner à la BSR de Charleroi pour avoir des renseignements concernant Michel
LELIEVRE.
X1
Si j'ai eu des contacts avec la BSR de Charleroi c'est donc dans le cadre de la
problématique de LELIEVRE, d'après mes souvenirs et pour moi d'ailleurs le
document a trait, pour les deux premières parties, à ce problème.
(3) Concernant la 3"e ~artie,j'ai évoqué dans mon préambule la contradiction entre
vos explications et les éléments du dossier.
En conséquence, je vous demande dès lors de vous expliquer à nouveau quant
à ces mentions et leur raison d'être ?
R. Je suis embarrassé et je ne vois pas de quoi il s'agit.
Si ces éléments ont été portés à ma connaissance, ils l'ont été soit par Michel
LELIEVRE , soit par Marc DUTROUX. Comme pour moi, le cahier est libellé en
continu, notamment les mentions portées sur le ghe feuillet, ces renseignements
m'auraient été communiqués dans le courant du mois de juin 1996.
Comme nous remarquons que les coups de téléphone relevés à la BSR de
Charleroi et à l'administration communale de Jemeppe sur Sambre datent de juin
1996,pour moi ces renseignements m'ont été communiqués à cette époque.
Quant à la mention réclamer original bail à la BSR D, pour moi il ne s'agit pas du
bail de M. LELIEVRE, je pense qu'il n'en avait pas avec Marc DUTROUX il devait
s'agir d'un bail verbal. Donc pour moi la notion de bail me fait penser à deux
choses :
- le problème du bail de DIAKOSTAVRIANOS concernant son hangar. Je me
rappelle que dans ce contexte j'ai rédigé une lettre pour DIAKOSTAVRIANOS
A,
pour le juge de paix de l'endroit , mais aussi pour son propriétaire. Je n'ai pas
souvenance si j'ai gardé ces projets de courriers dans mon ordinateur.
- il pourrait aussi s'agir du bail relatif au hangar où était entreposé la VW Tarro
loué par WALSH et FLlER et qui était entre les mains de la BSR de Dinant, en
l'occurrence Monsieur VANNESSE. II est possible que FLIER ait réclamé le bail
à Annie B O U N , ce qui pourrait expliquer la mention que j'ai portée dans le
feuillet.
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 10
Pour l'instant je ne vois pas d'autre explication, mais je vais encore réfléchir à cette
question et si j'ai une autre explication je vous en ferai part ou en ferai part à Monsieur
DRISKET. Mais ce que je dis ne tient pas parce que c'est un probléme de mémoire et
ne semble pas tenir la route. Je me demande maintenant si on ne poserait pas la
question à Monsieur DUTROUX ainsi qu'à Monsieur LELIEVRE.
Pour moi quelque chose ne va pas dans mes explications, il ne peut pas s'agir du bail
de M. DIAKOSTAVRIANOS car pour moi ce dernier et M. LELIEVRE sont venus chez
moi pendant l'incarcération de M. DUTROUX.
II est aussi possible aue les annotations relatives au bail soient étranaères aux autres
annotations relatives aux perauisitions.
II est aussi possible que lors des perquisitions on ait emporté un bail de Marc
DUTROUX et qu'il m'ait demandé de le récupérer. C'est aussi une explication
possible aux mentions, mais je n'en me souviens pas. II faudrait lui demander des
explications. B
Extraits :
« Vous me rappelez mon audition du 10.09.96 (PV 100258) B.
Extraits.
---« Le sept décembre dernier, j'ai été entendu par Monsieur le juge d'lnstruction
hr
LANGLOIS dans le cadre de la présente instruction. Profitant de ma présence à
Neufchâteau dans le cadre des auditions réalisées en votre bureau ce jour, je
souhaite vous faire une déclaration consécutivement à l'interrogatoire de Monsieur le
juge d'lnstruction évoqué ci-dessus.
Je souhaite compléter mon interrogatoire à deux niveaux :
---« Premièrement, en ce qui concerne le numéro de téléphone 1344, c'est DUTROUX
qui m'a rappelé l'existence de ce numéro alors qu'il était chez moi. En présence de
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale -Cellule "Enl&vements"Neufchâteau. page 12
hl
Extraits:
N Suite aux devoirs prescrits par Monsieur le Juge d'lnstruction en date du 11.12.00,
nous avons procédé à la confrontation des propos de Michel NIHOUL repris dans sa
déclaration du 07/12/2000 (audition réalisée devant Monsieur le Juge d'lnstruction
LANGLOIS, en son cabinet) et les éléments du dossier (auditions de Michel
LELIEVRE, et le PV nr 100764 du 19/08/96 de la Brigade de Gendarmerie de
Jemeppe-sur-Sambre) au sujet de la domiciliation de Michel LELIEVRE à Jemeppe-
sur-Sambre, Rue Lenoble, nr 27.---
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule 'Enlèvements" Neufchâteau. page 13
...................................................
- que I'enquête relative à cette résidence principale a été réalisée par l'Auxiliaire de
Police Françoise HUGUES de la Police de Jemeppe-sur-Sambre ;
- que quatre contrôles ont été effectués par entre le 15 et le 19/09/1995 ;
- que I'enquête est clôturée le 20/09/1995 par un avis défavorable.
Extraits :
« ... II apparaît que ce document aurait été rédigé dans une unité de temps bien
précise, autrement dit, vraisemblablement le même jour, même si l'on constate que
des sujets différents sont séparés par des lignes. La première partie du document
semble concerner une volonté de régulariser rétroactivement les droits sociaux perdus
par Lelièvre en usant de son influence et de ses relations.
En ce qui concerne la seconde partie du document ... on peut en déduire :
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fedérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 16
« Suite de mon audition de mercredi 14.02.01, ..., j'avais fait acter que je reviendrais
sur la question « Pourquoi et à quel dessein, selon vous ? » qui faisait suite à mon
sentiment que « NIHOUL utilise ses relations dans un cadre illégal... B.
A l'égard de cette question, je ne peux que donner mes impressions, basées sur de
trop nombreux éléments qui m'interpellent...
J'ai trop de mal à traduire en mots la complexité des faits que je peux traiter par moi-
même et je ne vais donc pas retracer ici tout les éléments qui m'ont conduit à penser
comme je le fais, mais je dois en rappeler certains pour me faire comprendre...
Lors d'une conversation avec un détenu au préau de la prison d'Arlon, le sujet tombe
à nouveau sur « l'affaire B. II me demande alors si je sais que NIHOUL possède un
appareil de photo muni de téléobjectifs, dont l'un fait bien un mètre de long. Je
U
l'écoute avec attention m'expliquer que NIHOUL s'occupe de compromettre des gens
pour les assujettir et ainsi avoir la faculté de les utiliser...
Je ne savais pas quel crédit accorder à cette affirmation qu'il disait tenir d'un ami qui
participait à cette activité pour NIHOUL. L'information était inutilisable telle quelle,
mais je n'ai plus cessé d'y repenser par la suite, car ce détenu avait l'air de savoir de
quoi il parlait, et il ne m'avait pas donné l'impression de fabuler. II voulait aussi rester
en dehors du débat judiciaire.
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements" Neufchateau. page 17
Avant mon arrestation, je n'étais pas du tout intéressé de savoir qui fréquentait qui et
encore moins de savoir qourquoi. Cependant, je m'étais déjà rendu compte peu à
peu que certaines personnes qui avaient cherché à garder le contact avec moi, se
connaissent du fait de leurs activités délictueuses.
La lecture des dossiers actuellement saucissonnés m'a rappelé ou appris des faits qui
m'ont fait mieux prendre conscience d'une réalité qui ne m'avait pas marqué jusque
là.
Extraits.
« Q.- Dans votre dernière audition, (p.v. 8303/01), vous nous avez fait part du fait que
vous serviez de tampon entre LELIEVRE et VANNESSE quand ce dernier voulait des
renseignements ; Renseignements que vous nous dites être relatifs, notamment aux
vols de camions pour ce qui concerne DUTROUX, aux activités générales de
Ad
LELIEVRE pour les stupéfiants et à ses déplacements à I'Etranger.
Les renseignements sollicités en ce qui concerne les déplacements à I'Etranger
visaient-ils uniquement LELIEVRE ou plus généralement le tandem LELIEVRE-
DUTROUX ?
R.:Je pense qu'ils visaient LELIEVRE mais j'ai toujours précisé que ses déplacements
se faisaient toujours avec DUTROUX.
Procés Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements"Neufchâteau. page 18
Q.- Veuillez situer dans le temps avec le plus de précisions possibles les époques
durant lesquelles vous étiez ainsi sollicité pour situer les déplacements à I'Etranger de
DUTROUX et de LELIEVRE ?
R.:En 1996, après la libération de DUTROUX.
Q.- II ressort de ce qui précède que vous contrôliez ainsi indirectement les allées et
venues du tandem DUTROUX-LELIEVRE. Avez-vous agi de la sorte en
connaissance de cause ?
R.:Non.
Q.- Comment et par qui étaient récupérés les renseignements relatifs aux allées et
venues du tandem DUTROUX-LELIEVRE ?
R.:A Gérard VANNESSE, par téléphone ou par contact direct et en temps réel.
Q.- Durant vos contacts avec Gérard VANNESSE, avez-vous ressenti à l'une ou
l'autre occasion un empressement particulier de sa part ? Pouvez-vous situer cette
éventuelle « pression » dans le temps, par rapport à certains faits ?
R.:Oui. C'était deux ou trois semaines avant les arrestations. II me téléphonait ou
venait me voir régulièrement. La toute dernière fois, il voulait voir LELIEVRE pour
l'interroger. Je ne posais aucune question car je savais que je ne recevrais pas de
réponse ou qu'elle serait fantaisiste.
Gérard VANNESSE me demandait de surveiller leurs voyages sans avoir de curiosité
à ce sujet. Je me contentais de prévenir VANNESSE des déplacements.
Y
J'ai été pris dans un engrenage. Au départ, j'ai été mis en contact avec M.
VANNESSE pour une histoire de vol de voitures. VANNESSE me demandait de plus
en plus de renseignements. Tout d'abord, le point central de cette demande de
renseignements concernait FLIER ; puis cela a évolué pour que j'obtienne des
renseignements sur LELIEVRE et sur DUTROUX. Gérard VANNESSE ne m'a jamais
rien demandé au sujet de Michelle MARTIN.
Je lui ai toujours tout dit, en ce y compris le fait que j'avais été chez DUTROUX. II
était réellement intéressé par mes renseignements.
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale -Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 19
Q.- Gérard VANNESSE vous a-t-il donné I'impression de gérer lui-même ces
situations en connaissance de cause ?
R.: Oui. II était la personne de référence et gérait nos rencontres quand il y avait des
collégues qui l'accompagnaient.
Q.- Gérard VANNESSE vous a-t-il donné l'impression d'être le seul à décider du suivi
de l'enquête ?
R.:Pour moi, oui.
O.-Toujours au cours de ces contacts avec Gérard VANNESSE, des délais vous ont-
ils été imposés ? Dans l'affirmative, à quelle époque ? Par rapport à quels
événements ?
./....
Peu de temps avant son arrestation, je savais que LELIEVRE allait tomber. J'en
ignorais le motif. Je ne l'ai jamais demandé. J'en veux pour preuve qu'à ce moment-
là VANNESSE exerçait une véritable pression sur moi pour localiser LELIEVRE. ((
Extraits
« Je me suis rendu chez lui avec Dutroux pour lui parler de mes problèmes de-
chômage. C'est lors de cette entrevue que Nihoul a proposé les pilules XTC dont je
vous ai parlé... n
-
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 20
Extraits :
« La troisième fois, il est venu à l'improviste début de cette année avec Lelièvre chez
moi au bureau - Lelievre voulait que j'inte~ienneauprès de I'ONEM en sa faveur ... »
Extraits :
« En juin 96, il y a aussi l'épisode des pilules d'XTC lorsque Dutroux et moi étions
chez Nihoul. Je me suis rendu chez lui pour des problèmes de chômage... D.
D En première partie du document est mentionnée la date du 15 juin 1996, que l'on
peut comprendre comme date d'échéance de la domiciliation de LELIEVRE à la Rue
Léopold Lenoble à Jemeppe-sur-Sambre avant « nouveau domicile Rue Destrée 17 à
Marchienne Docherie »,
Or, les auditions de LELIEVRE démontrent que fin mai 96 il est informé
officiellement de sa radiation à Jemeppe ; c'est alors qu'il accepte la proposition de
Dutroux de lui louer l'immeuble à Marchienne Docherie (Rue J. Destrée), « aux
U
fins de se mettre en ordre avec le chôma~eB.
B des documents ont été saisis lors des perquisitions de décembre 95,
notamment à Jerneppe ; ainsi il résulte du pv 105706195 du 13.12.95 de la BSR
de Charleroi que lors de la perquisition à Jemeppe-sur-Sambre, les enquêteurs
retrouvent un bail écrit entre Michel LELIEVRE et Marc DUTROUX, prenant
cours le 01.09.95 pour une durée de trois ans pour un montant mensuel de
6.000 francs
Voir également audition de LELIEVRE - pv 105707195 du 15.12.95 de la
%SRde Charleroi.
C'est ainsi que NIHOUL se trompe lorsque, en Votre Cabinet, il déclare : « j e pense
qu'il n'y avait pas de bail écrit entre Lelièvre et Dutroux D.
D soit la BSR de Charleroi (lors des entretiens téléphoniques) pour ce qui est des
dates de perquisition et de libération de Marc DUTROUX.
D soit VANNESSE lors de contacts qu'il aurait pu avoir avec NIHOUL à cette
époque.
A ce sujet, il faut se rapporter aux propos de NIHOUL
B p.2 in fine et p.3 de son audition du 07.12.00 en Votre
Cabinet
El PV 8321101 dd.27.06.01, D15569.
D Revenons au fait que ces mentions sont « en liaison plus que probable avec
I'opération OTHELLO » - (p.41 - pv 8328101 DI5593 - synthèse stup., mais aussi pv
8397100 du 10.11.00 D 14815).
D'où l'origine de la conclusion :» ces mentions sont en liaison plus que probable avec
I'opération OTHELLO », qu'il y a lieu de considérer dans son acceptation la plus large,
à savoir que ces mentions peuvent probablement provenir de comptes rendus de
I'opération OTHELLO ; elles peuvent venir également du dossier judiciaire
susmentionné.
En conclusion,
O Ce document, qui comporte trois parties, a-t-il été rédigé, dans son entièreté, le
même jour ? Y-a-t-il unité de temps ?
> Une expertise scientifique pourrait peut-être y répondre ?
O Les personnes interpellées ont donné des réponses parfois divergentes entre elles,
voire contradictoires d'une audition à l'autre. II faut tenir compte à ce sujet du fait que
beaucoup de ces auditions ont été réalisées plus de 4 ou 5 ans après les faits.
M
O Deux problèmes récurrents demeurent donc encore non élucidés.
NIHOUL ?
Procès Verbal n " 8345101 de la Police Fédérale - Cellule "Enlèvements" Neufchâteau. page 24