Commerce Maritime Et Contentieux
Commerce Maritime Et Contentieux
Commerce Maritime Et Contentieux
DE SAINT MALO
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COMMERCE MARITIME
&
CONTENTIEUX
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2003 PLD
SOMMAIRE
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GÉNÉRALITÉS:
Le transport en général:
le transport maritime est longtemps demeuré le seul moyen de communiquer entre pays
séparés par la mer. Il joue un rôle vital dans l’économie internationale.
Le navire traditionnel tend aujourd’hui à disparaître. Les unités actuelles n’ont plus
souvent comme dénominateur commun que d’emprunter la voie maritime. Même leur aspect
extérieur varie en fonction de leur affectation, à coté du cargo conventionnel sont apparus le
porte-conteneurs, le supertanker, le gazier, le transporteur de produits chimiques, le roulier, etc..
Aujourd’hui du fait de la concurrence de l’avion, les paquebots de ligne se sont reconvertis
dans la croisière, les armateurs construisent des unités pour cette seule activité.
Si le transport maritime est soumis à de nombreuses sujétions, son rôle est tel que la
majorité des pays, qu’ils aient été ou non dans le passé des puissances maritimes, souhaitent se
doter d’une flotte de commerce. Une flotte nationale est en effet le gage de l’indépendance d’un
pays. L’activité maritime est pourvoyeuse de devises et elle sert de support au commerce
extérieur.
Le transport lui-même :
Toute activité économique suppose un “transport” depuis les sources de matières premières
vers les centres de production de produits finis, puis un transport de ces centres vers les points de
consommation.
Le déplacement des personnes entre également dans l’activité des transports (aériens
principalement).
Les transports s’effectuent soit à l’intérieur des continents, soit entre les continents. Dans
les deux cas ils mettent en œuvre des moyens maritimes. Le transport maritime est précédé ou
suivi d’un transport continental, ferroviaire, fluvial ou routier. C’est le transport multimodal.
Les réseaux ferrés Européen et Nord-américain représentent ensemble près des 3/4 du
réseau mondial; les autres continents se partagent le reste. La densité de l’équipement semble
donc proportionnelle au développement économique. Cette densité est exprimée en kilomètres
pour 100 km2. Une densité supérieure à 10 correspond aux complexes économiques à base
d’industries lourdes (Belgique, Grande-Bretagne ) une densité comprise entre 5 et 10 caractérise
l’association de foyers industriels avec des régions agricoles (France, Italie) et une densité
inférieure à 5 est la preuve d’un sous-développement économique.
Cette dernière disposition n’est pas toujours exacte car à l’intérieur d’un vaste pays il peut
exister des régions développées séparées par des étendues sous-développées. Aux USA la densité
n’est que de 3,5. Dans ces pays il existe des réseaux à mailles serrées réunis par des lignes
intercontinentales (USA, Canada, Russie ).
On peut exprimer le trafic en tonnes/kilomètres, ainsi le trafic en Russie dépasse celui des
USA mais le tonnage transporté est double aux USA. Le parcours d’une tonne russe est supérieur
à celui d’une tonne américaine.
Etant donné l’augmentation constante des vitesses de traction, la masse des échanges
augmente régulièrement. Un nouveau mode consiste en un train hebdomadaire entre le nord et le
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sud (Ex Lyon Rotterdam 60 à 70 EVP (European Rail Shuttle ).
Le transport maritime permet d’assurer la liaison par transbordeurs de trains entre deux
réseaux séparés par la mer (liaison entre les îles japonaises) mais ce mode est de plus en plus
concurrencé par les ponts et les tunnels.
La voie ferrée peut être tributaire d’un trafic maritime (minerai de fer vers Nouakchott
avec le Trans-Mauritanien etc..) ou encore être l’unique exutoire d’un pays sans façade maritime
(Pays d'Afrique centrale).
Quelques chiffres:
Les réseaux ferrés français représente en 1992: 30.788 km pour le réseau marchandises (en
diminution),et 23797 km pour celui des passagers.
Les trafics représentent en 1991 : France, pour les marchandises 54.517 millions de
tonnes/kilomètres et 62.301 millions de voyageurs/kilomètres. Pour l’Angleterre les chiffres sont
respectivement de 17.780 et 32.058.
Le total de marchandises transportées en France en 1992 représente 132,7 millions de
tonnes.
La voie fluviale est plus ancienne que la voie ferrée. Elle est propriété domaniale et
l’entretien est à la charge de l’état alors que les réseaux ferrés sont à la charge de compagnies
privées. La voie d’eau est tributaire des conditions géographiques et conjoncturelles alors que la
voie ferrée s'établit à peu près partout. La navigation fluviale est soumise à deux séries de
facteurs:
les facteurs naturels: elle ne peut être développée que dans les régions de plaine à vastes
nappes d’eau intérieures, à fleuves puissants et lents, alimentés régulièrement. Pour aménager ce
cadre naturel il faudra régulariser le lit de la rivière par des barrages, des écluses, des épis, des
digues, etc........Il faudra également contourner les obstacles par des canaux (rapides du Congo)
ou réunir les rivières par des canaux de jonction avec écluses, ascenseurs, percement de tunnel.
Les facteurs économiques: Ces aménagements ou la modernisation de ceux existants
supposent des efforts financiers qui ne sont consentis que dans la mesure où on les estime
rentables (on parle toujours d’un canal Seine-Nord).
La batellerie est constitué par des péniches, des automoteurs, des barges, des chalands, des
pousseurs. Les dimensions sont de l’ordre de 39 à 70 mètres de longueur, 5 à 12 mètres de
largeur, un port en lourd de 500 à 2.500 tonnes et un tirant d’eau correspondant de 1,80 à 3
mètres. Pour les pousseurs les longueurs sont de 25 à 38 mètres pour des ensembles poussés dont
le port est de 5.000 à 15.000 tonnes en fonction surtout des largeurs d’écluses et des longueurs
(en Europe 185 mètres maximum). Aux USA les convois sur le Mississippi atteignent les 70.000
tonnes.
Le port français le plus important est celui de Paris avec 21,98 millions de tonnes (2ème
après Rotterdam).
Le cabotage fluvio-maritime ( Europe + CEI) regroupe 1320 navires (Russes à 53%).
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classique par déplacement de la cargaison d’un navire à l’autre, soit par manipulation du chaland
complet et poussage sur la voie fluviale.
Les grands trafics se font à partir de ports comme Rouen vers la région parisienne ou
Anvers et Rotterdam vers tout l’hinterland Européen.
Il semble que ce mode de transport reprenne un certain attrait avec des augmentations de
trafic très importantes en 1999. La raison en est : soit l’accroissement général de la demande, soit
des motifs d’ordre écologiques et surtout économiques.
Avec l’arrivée de l’automobile, la route est devenue une grande voie de circulation. Le
transport routier se présente sous différentes formes.
Soit le transport se fait de porte à porte, c’est la distribution de détail avec livraison
directe du producteur au client.
Soit le transport se fait de ville en ville pour des charges plus importantes 10 à 38
tonnes (c’est le groupage). Cette deuxième forme vient en concurrence avec le
transport ferroviaire qui exige un double transit, camionnage jusqu’à la gare, transit
proprement dit, et camionnage jusqu’au client. On estime que la distance moyenne de
déplacement d'un chargement est de 300 km.
Le transport routier est par excellence autonome et individuel. La route est le champ clos
du transport privé. Il existe cependant un secteur public coordonné avec le transport ferroviaire
pour la substitution des lignes d’intérêt secondaires qu’elles soient pour les passagers ou pour les
marchandises. L’élimination des lignes peu rentables de la SNCF est une des conséquences de la
guerre tarifaire entre le fer et la route.
La longueur du réseau français est d’environ 809.000 km (1991) et le trafic routier en 1991
était de 1395 millions de tonnes en intérieur, pour 50 millions de tonnes en international. Ces
chiffres peuvent s’exprimer encore en milliards de tonnes par kilomètres soit 100,2 pour
l’intérieur et 17 pour l’international.
Le parc automobile commercial représentait 6,2 millions de véhicules de plus de 3 tonnes
et de moins de 15 ans.
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Relations des transports routiers avec le transport maritime :
Le transbordement direct sur camions s'accommode bien des marchandises diverses
expédiées par petits lots.
Dans les ports peu équipés, le “sous-palan” évite des manipulations et économise
l’entreposage.
La technique du Roll on /Roll off est aussi venue apporter une rapidité d’exploitation des
navires. Les véhicules embarquent directement sur les navires par roulage et traversent ainsi des
étendues d’eau plus ou moins larges. Sur d’autres navires l’embarquement de remorques seules
permet d'économiser sur les frais de passage (chauffeur et tracteur).
Les transbordeurs exercent leur activité sur des liaisons courtes et moyennes alors que les
rouliers naviguent entre continents en combinant souvent ce transport avec celui des conteneurs.
Ils se caractérisent par leurs vitesses mais aussi par leurs coûts élevés. La vitesse est
intéressante pour le déplacement des personnes ou pour des marchandises périssables, de valeur
ou les livraisons urgentes. Les pays pauvres utilisent beaucoup ce moyen de transport car il
n'exige pas une infrastructure très importante au sol. Les transports aériens peuvent aussi assurer
la circulation intérieure dans les pays à grands espaces (USA ,Russie).
Le trafic en 1991 : en France 48,7 milliards de passagers kilomètres et 8,29 milliards de
tonnes kilomètres (passagers, poste, fret, etc..)
Le trafic mondial en 1991 représente 1125 millions de passagers transportés et 17,3
millions de tonnes de fret .
Pour déplacer 5.000 tonnes sur 1.000 km par voie fluviale il faut 1.800 chevaux et 5.000
litres de carburant. Par voie ferrée il faut 7.000 ch et 7.500 litres de carburant. Et par voie
routière il faut 48.600 ch et 25.000 litres de carburant.
Le prix de revient en 19900, d’une tonne déplacée sur un kilomètre est de 7 à 11 centimes
par voie fluviale, de 14 centimes par voie ferrée, et de 23 centimes par route.
Un convoi fluvial de 3.800 tonnes représente 66 wagons SNCF de 58 tonnes et 127
camions de 30 tonnes.
Les statistiques du transport français en 1990 donnent 194,4 milliards de tonnes kilomètres
dont 26,5% par fer, 3.9% par fluvial, 59,05% par route, 10,54% par oléoduc.
En 1995 comparaison entre France et Europe:
- France: Route 61%, Fer 24,84%, Voies navigables 2,38%.
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- Europe: Route 76,2%, Fer 15,9%, Voies navigables 7,9%.
C’est par mer que s’échangent les plus grandes masses de produits bruts ou élaborés dans
les conditions les plus économiques. C’est à partir de la fin du siècle dernier que la flotte de
commerce mondiale s’est considérablement développée. Au 01/01/2000 cette flotte atteignait
789 millions de tonnes de port en lourd pour 38 900 navires de plus de 300.
Le transport maritime est avant tout international, ce caractère se manifeste avec l’adoption
de codes, de règlements concernant la sécurité et la navigation (OMI).
L’industrie des transports maritimes, si elle ne produit rien et ne se borne qu’à servir les
combinaisons des commerçants n’a qu’une fin de distribution. Elle est cependant associée au
commerce extérieur du pays. On ne peut concevoir des échanges avec les pays étrangers sans sa
participation. En permettant les exportations, elle procure des rentrées de devises indispensables
pour payer les dettes et les importations. Les exportations agissent, d’autre part, favorablement
sur la balance des comptes, c’est à dire la balance des créances et des dettes.
Le transport maritime a aussi une importance économique, il influence la vie du pays.
Parmi les matières consommées, il en est qui viennent uniquement de l’étranger et un
ralentissement des activités de ce transport apporte des perturbations dans tous les domaines. Le
transport maritime permet d’utiliser des excédents de la production qui, sans lui, risqueraient de
rester sur place et deviendraient ainsi inutilisables et sans valeur. Certains grands ports doivent
aux transports maritimes leur réputation de marché important. Les grands courants d’émigration
n’ont été possibles que grâce aux transports maritimes et en cas de guerre, ceux-ci assurent le
ravitaillement des armées et de la population (guerre du golfe ou du Kosovo).
La tendance actuelle du marché des échanges est clairement sur la rotation Est/Ouest (70%
du marché) où l'on trouve les plus gros navires (non gréés) avec la ligne trans-Pacifique comme
premier marché devant la ligne Europe/Asie et en dernier lieu, la ligne transatlantique.
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Sur les lignes Nord/Sud (30% du marché)on trouve des navires plus petits mais gréés entre
l'Europe et l'Afrique et entre l'Asie et l'Afrique.
Le trafic sur le Pacifique Nord n'a fait que se renforcer depuis la deuxième guerre mondiale
entre les USA et le Japon et il est devenu le plus important car les gros opérateurs de porte-
conteneurs s’organisent pour affecter à cette ligne des unités de plus en plus importantes (9500
EVP). Un important courant s’est aussi créé entre l’Asie du sud-est et l’Europe
Les flux pétroliers entre le golfe persique et l’Europe et le japon sont toujours importants.
Les produits pétroliers représentent 395 millions de tonnes pour 1970 milliards de
tonnes/mille.
Le charbon représente 465 millions de tonnes en 1998 (407 en 1995) avec les USA, le
Canada, l’Australie, et l’Afrique du Sud comme exportateurs et toujours l’Europe les USA et le
Japon comme importateurs. En 1998 = 2215 Milliards de tonnes/mille.
Le minerai de fer avec 420 millions de tonnes en 1998 (400 en 1995) et l’Australie,
l’Amérique du sud, les pays Scandinaves comme exportateurs et l’Europe les USA et le Japon
comme importateurs. En 1998 = 2430 Milliards de tonnes/mille.
Les céréales avec 190 millions de tonnes en 1998 (195 en 1995) et les USA, l’argentine, le
Canada, la France et l’Australie comme exportateurs et l’Europe et l'extrême Orient comme
importateurs. En 1998 = 1050 M de tonnes/mille.
Le solde représentent 2050 millions de tonnes (1868 en 1995) pour 5940 milliards de
tonnes/mille.
X) Présentation du transport maritime en France:
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Transporteurs de gaz liquéfié 8 260 339 257 985
Les navires à passagers ont subis une augmentation de tonnage. Les pétroliers caboteurs se
maintiennent au même niveau depuis plusieurs années sans doute du fait de l'argument qualité,
fiabilité, sécurité (effet ERIKA et MOU notamment). Les porte-conteneurs augmentent en
nombre et en capacité de transport. Le renouvellement de la flotte se poursuit amis pas
l'accroissement. Cependant les récentes propositions d'imposition de taxe au tonnage des
armateurs pourrait faire rentrer en flotte un certain nombre de navires sous pavillon de
complaisance (kerguelen, mata utu, etc..)
Quant à la flotte européenne, elle se maintient, voire augmente pour certain pays qui ont
adopté des dispositifs fiscaux intéressants pour les marins et les armateurs (défiscalisation des
revenus notamment et taxe au tonnage).
L’âge moyen de la flotte européenne est plus élevé que dans le reste du monde mais devrait
rajeunir grâce aux dispositifs adoptés par différents pays pour soutenir un minimum de flotte
contrôlée. Les équipages français diminuent à cause du manque de vocations mais aussi des
besoins du para-maritime en personnels expérimentés.
Il y a eu un ralentissement des échanges dans les produits pétroliers car les 2 chocs de 1973
et 1979 ont engendrés une méfiance vis à vis des pays producteurs, et une prise de conscience
par les consommateurs de leur dépendance face à cette énergie.
Le trafic mondial de marchandises a quintuplé en l'espace de 30 ans et les marchandises
sèches se transportent en plus grand tonnage que les marchandises liquides depuis la première
crise du pétrole (les flottes de vraquiers et de pétroliers sont quasiment égales aujourd'hui). Pour
répondre à ce besoin de capacité de transport la flotte mondiale a plus que doublée pour atteindre
789 Mtpl en 2000. Les porte-conteneurs , navires phares des dernières années atteignent des
dimensions imposantes et ont pratiquement fait disparaître la flotte des cargos classiques des
années 60. L'excédent de tonnage assez classique dans les années 70 a pratiquement disparu
grâce à une adaptation particulièrement rapide des flottes et à une constante anticipation des
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variations des marchés.
Les pavillons de complaisance (de libre immatriculation) continuent de se développer
(environ 50% du tonnage mondial) mais principalement pour des raisons de rapidité
d'adaptation. La compétitivité d'une entreprise réside souvent dans sa souplesse à se réorienter
dans les domaines suivants: fiscalité de l'entreprise, composition de l'équipage, conditions de
travail, application des conventions internationales sur la sécurité maritime, protection des
navires et réquisition en cas de conflit.
Détails de la flotte mondiale par principaux type de transport au 1er janvier 2000
(navires > 300):
Flotte pétrolière :
Le vieillissement régulier de cette catégorie de navire ravive les commandes ces dernières
années ( + de 300 navires > 250 000 tpl à remplacer dans les 10 ans). L’adoption des pétroliers
MARPOL 96 (double coque) favorise également le renouvellement de la flotte. Un autre facteur
non négligeable est le prix des soutes préjudiciable aux vieux navires beaucoup plus gourmands
que les constructions neuves (propulsion vapeur remplacée par les moteurs ).
Par taille de navire on trouve environ 2200 navires < 100 000 tpl et 700 > 100 000 tpl dont
la majorité sous pavillon économique.
La construction des > 200 000 tpl s'est faite en principal avant 1977 et dans un deuxième
temps de manière moindre après 1988 (les navires sont renouvelés après 10/15 années de
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fonctionnement).
Pour les transporteurs de produits pétroliers (product tankers) l’effet ERIKA devrait
favoriser la mise à la casse des plus vieilles unités (326 navires de + de 24 ans) qui représentent
une part importante de la flotte.
Gaz liquide :
En augmentation constante et régulière surtout pour le GPL (le GNL représente 1 navire
sur 10 en nombre mais 1,3 pour 1 en cubage). Malgré tout il y a une augmentation de la demande
asiatique sur des sources de production plus éloignées. L’ensemble devrait assurer une
augmentation de la construction de navires de ce type et l'arrivée de nouveaux opérateurs sur ce
marché.
Vrac :
Seulement 63 gros porteurs > 200 000 tpl et une majorité dans la catégorie des 18 à 80 000
tpl.
En construction 182 navires pour 16 Mtpl avec une augmentation des capacités puisque les
navires sont compris entre 60 000 et 200 000 tpl voire plus.
Porte-conteneurs :
En juin 2002, les 10 premiers opérateurs représentent une capacité de 5.493.000 EVP
(CMACGM est huitième) et leurs commandes représentent une capacité de 1 339 000 EVP. Par
ailleurs, la démolition permet de juguler une surcapacité préjudiciable à tous les opérateurs. Les
taux de fret restent bas à cause de la surcapacité mais les armateurs réduisent leurs flottes en
quantité et en capacité en déployant leurs navires sur d'autres destinations, ceci devrait engendrer
une augmentation des frets au début de l'année 2003.
Les plus gros navires atteignent 8.000 EVP et atteindront probablement 10 000 EVP dans
les prochaines années (Maersk a lui seul offre une capacité de transport d'environ 800 000 EVP).
Ce marché du conteneur est en augmentation constante depuis plus de 15 ans sur une
moyenne d'environ +7,5% par an. Il existe cependant un déséquilibre des échanges entre
continents, soit à cause des types de conteneurs utilisés, soit à cause du volume des échanges.
Cet "unbalance" ou repositionnement est réajusté par des affrètements ponctuels de navire pour
transporter des conteneurs vides. Afin de réduire les coûts les armateurs ont aussi recours à la
location de conteneurs.
Navires à passagers:
La croisière se porte bien malgré l'effet 11 septembre qui a obligé les armateurs à revoir les
prix à la baisse pour les billets passagers. La flotte mondiale représente 280 navires. Les
commandes restent nombreuses avec 38 navires pour livraison avant 2005, représentant 78 000
lits. Les compagnies s'orientent vers une concentration des sociétés, mais surtout sur une
spécialisation sur un type de marché bien maîtrisé. Les navires construits sont plutôt de grands
navires, même si le nombre de places à bord est volontairement limité pour la qualité des
prestations. Par contre, les croisiéristes opérant sur le marché populaire misent sur le remplissage
avec des capacités de 3100 passagers sur les dernières mises en flotte.
La croisière a représenté 10 millions de touristes en 2001 dont 7,5 millions provenant des
USA (doublement du marché en 10 ans). La prévision est toujours à l'optimisme avec un autre
doublement prévu sur les dix prochaines années.
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Généralités et conclusion:
Les très gros opérateurs cherchent à concentrer leurs efforts sur les niches où d’autres
armateurs réussissent, provoquant ainsi leurs rapides disparitions. Les regroupements et prises de
participation sont nombreux et les mutations sont extrêmement rapides.
Les compagnies de famille ont quasiment disparues et les sociétés existantes font parties de
grands groupes dont les activités sont très diverses et dont les actionnaires réagissent en
comptables et non plus en armateurs.
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Le prix des navires
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les pavillons de complaisance
Certains pays accordent leur nationalité à des navires à des conditions extrêmement
souples. La réglementation maritime est réduite ou inexistante, les revenus et bénéfices ne sont
pas ou peu taxés et ces conditions attirent les armements du monde entier. Les armateurs se
voient assurés d’avantages considérables par rapport aux entreprises des pays traditionnellement
maritimes, surtout dans les périodes de difficultés économiques.
Naissance du phénomène :
Les USA et les armateurs grecs ont joué un rôle de tout premier plan dans la formation et
le développement de ce phénomène. En 1952, l’administration Américaine a autorisé le transfert
à des propriétaires étrangers et à des registres d’immatriculation étrangers, de navires du type
“liberty” et pétrolier T2 construits en grandes séries durant la 2ème guerre mondiale. Les
armateurs américains ont trouvé, en fuyant leur pavillon, le moyen d’échapper aux salaires
élevés de la marine américaine (salaires en partie dus aux conditions de guerre : soldes énormes
pourtant à juste titre, des marins sur les cargos qui ravitaillèrent l’URSS).
Quant aux armateurs grecs, en raison de la situation politique du pays plutôt mouvementée
(on ne savait pas dans quel camp basculerait la Grèce), ils n’étaient pas disposés à placer leurs
navires sous l’autorité de leur gouvernement.
En 1958, la flotte grecque sous pavillon libérien atteignait 4 millions de tonnes et sous
pavillon panaméen 1,5 millions de tonnes. Les grands précurseurs en la matière furent Onassis et
Niarchos. Au début, seuls 4 pays ont accordé ces facilités d’inscription : le Libéria, Panama, Le
Honduras, et le Costa-Rica. Actuellement les flottes de ces deux derniers sont réduites mais
d’autres ont fait leur apparition : St Vincent et Grenadines, Vanuatu, Bahamas, Bermudes,
Cambodge, etc.......Quant au Libéria et au Panama ils occupent toujours les première et deuxième
places dans le classement des flottes mondiales.
Chaque état, par des lois, des décrets, des règlements, et des conventions internationales, a
uniformisé les règles dans l’intérêt commun. Il a, par ailleurs perçu des sommes importantes sur
les profits du commerce et en conséquence, a établi des règles très strictes touchant le droit
d’arborer son pavillon. Ces règles sont à peu près les mêmes dans tous les pays dits “
traditionnellement maritimes " (France, Royaume-Uni, Allemagne etc..)
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Un navire a une nationalité et tout navire doit arborer un pavillon indiquant celle-ci, faute
de quoi il est réputé "pirate". Il ne peut y avoir de double nationalité comme dans le cas d’une
personne physique.
En 1958, les Nations Unies ont élaboré une Convention sur la Haute Mer, confirmant
d’ailleurs les opinions des juristes mondiaux, et décidant que la haute mer était ouverte à tous. La
haute mer appartient à tous et à personne. Tous les états riverains de la mer ou non ont le droit de
faire naviguer en haute mer des navires arborant leurs pavillons (Suisse, Autriche, etc..). Les
navires doivent être soumis à une discipline et doivent être rattachés à un état déterminé par un
lien juridique. C’est l’état du pavillon qui détermine les lois, règlements, et conditions à respecter
pour pouvoir arborer ce pavillon.
Les navires constituant des éléments importants de l’économie, l’état veut être à même de
les suivre pendant toute la durée de leurs existences. Le navire intéresse l’état dès sa
construction, l’industrie navale revêtant une importance appréciable, bien que réduite à ce jour.
Les navires doivent en temps de guerre pouvoir être mobilisés pour le transport des troupes ou le
ravitaillement du pays.
La Convention Internationale a donc prescrit cette règle : Il doit exister un lien substantiel
entre l’état et le navire. L’état doit exercer, effectivement sa juridiction et son autorité dans tous
les domaines (commercial excepté) sur les navires battant son pavillon. Ce lien effectif existe
dans les pays traditionnellement maritimes, il n’existe pas dans les pays dits « de libre
immatriculation ».
Elles sont à peu près les mêmes quelque soit le pays : En France
Nationalité du propriétaire du navire: On n’exige plus que la propriété appartienne pour le
tout à des français (la moitié seulement) et de toutes façon à ce jour la plupart des navires
appartiennent à des sociétés. On demande cependant à ce que le président, le directeur général, et
la majorité des membres du Conseil d’Administration soient français, avec un siège social établi
en France ou dans les territoires d’Outre mer.
Il est cependant permis de “geler” l’acte de francisation pendant les périodes où le navire
navigue sous pavillon étranger, de plus le traité de Rome a aboli la notion d’étranger à l’intérieur
du marché commun (la France ne respecte pas cet engagement en refusant des Européens sur ses
navires).
Nationalité des équipages de navires: Un navire français doit avoir un équipage français
dans la proportion fixée par arrêté du ministre chargé de la Marine Marchande : à ce jour pont et
machine doivent être français ainsi que le personnel restaurant pour les 3/4 (arrêté du 12 juin
1969) des dérogations peuvent être accordées.
Les nations maritimes demandent a ce que toutes ces conditions soient réunies (ou au
moins les plus importantes d’entre elles) et c’est ensuite que l’administration compétente délivre
les papiers et autorise à arborer le pavillon.
Deux conditions sont nécessaires pour transférer le pavillon, l’état du pavillon abandonné a
permis le transfert et l’état ou s’effectue la nouvelle immatriculation a une législation
suffisamment souple pour accepter de couvrir de son pavillon des navires avec lesquels il n’a
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aucun lien de rattachement. Les autorisations de transfert accordées l’ont été sous la pression des
armateurs qui se plaignaient des coûts trop élevés d’exploitation, des entraves de l’administration
à leur liberté d’action, du contrôle trop pesant de cette même administration.
La deuxième condition est attirante car les conditions d’immatriculation sont pratiquement
inexistantes se réduisant à de simples formalités qui consiste en une procédure de demande
auprès du pays ou du consulat accompagnées de certaines pièces et certificats, le tout bien sur
agrémenté des taxes relativement modiques (Libéria 1980 : 1,5$ par tonneau de jauge nette +
taxe annuelle de 10 cents le tonneau = 250$ de frais d’inscription).
Les registres sont ouverts à tous et on peut vendre et transférer le navire aussi facilement
que de l’inscrire, de plus aucun siège social dans le pays n’est exigé. En ce qui concerne les
équipages un certain pourcentage de locaux est exigés mais des dérogations sont acceptées en
cas de pénurie. La législation maritime éventuelle de ces pays ne s’appliquera qu’à ses
nationaux.
Les équipages sont rarement embarqués dans un port de l’état du pavillon et les navires n’y
font escale que rarement, voire jamais.
L’administration chargée d’appliquer les réglementations, quand elle existe, ne dispose que
d’un personnel insuffisant. L'armateur ne subit jamais son contrôle ou bien celui-ci est délégué à
des intermédiaires qui sont payés par l'état, donc sont à la fois juge et partie ce qui conduit
immanquablement à des dérives. L’état ratifie ou non les conventions internationales mais il n’a
pas les moyens de les faire appliquer. On imagine donc les avantages pour les armateurs :
- pas d’impôts ni de taxes sur les bénéfices
- pas ou pratiquement pas de contrôle techniques ou administratifs sur les navires
- liberté totale dans le recrutement des marins et des salaires et conditions de travail à la
tête du client (en contrepartie non imposable)
- Indépendance vis à vis des pouvoirs publics.
- libre choix des chantiers de construction
- non réquisition de l’état en cas de guerre ou crise
- l’inconvénient est la perte de certains avantages financiers accordés aux navires
nationaux (subvention et prêt à faible taux)
Les équipages des navires immatriculés aux TAAF échappent aux règles du code du travail
maritime et à la réglementation complémentaire seule le code du travail d’outre-mer leur est
applicable (cependant certaine jurisprudence le conteste).
On voit donc que dans ces conditions, il n’existe aucun lien réel entre le navire et l’état
dont il porte le pavillon. Les autorités du pays n’ont pas de moyens de s’assurer que le navire
auquel elles ont accordé leur pavillon remplit les obligations qui lui incombe tant au titre du droit
international que du droit interne souvent inexistant. Ces autorités ne peuvent exercer la moindre
pression sur un armateur qui vit dans un pays étranger.
Un autre avantage est le fait que le pays d’immatriculation libre est une petite puissance
qui n’a et n’aura pas besoin dans un avenir prévisible de tous les navires immatriculés sous son
pavillon. De toutes façons, il n’a pas les moyens d’en revendiquer la disposition.
Les conséquences du développement des flottes de complaisance sont néfastes au point de
vue économique et au point de vue de la sécurité en mer. La concurrence est faussée entre des
armateurs traditionnels et des complaisants à l’abri de toutes les réglementations, donc acceptant
des conditions de transport très inférieures aux premiers. Les taux de fret sont très différents et
déstabilisent le marché.
Les pavillons de complaisance se sont d’abord développés au tramping puis sur les lignes
régulières et les Conférences qui, formées pour contrecarrer les ambitions d’armements
outsiders, admettent des pavillons de complaisance pour l’organisation de leurs services. Les
16
navires utilisés ne sont pas toujours au niveau de la réglementation internationale mais ce n’est
plus systématiquement le cas (influence du Mémorandum de Paris/contrôle par l’état du port).
L’organisation de la vie du bord et des périodes de travail est laissée au libre arbitre du
capitaine. La paye est faite à bord. Aucune législation ne protège le capitaine contre son
armateur.
Les divers projets ou tentatives pour supprimer ou diminuer la prolifération des pavillons
de complaisance sont à ce jour restés lettre morte et l’augmentation de la libre immatriculation
n’a cessé de croître.
La tentation pour les armateurs de transférer leurs navires sous ces pavillons est grande
afin de créer un lien avec un état non contraignant.
Il faut cependant signaler qu’en février 1986 la CNUCED a adopté une convention
internationale sur les conditions d’immatriculation des navires. Elle entrera en vigueur lorsque
40 états soit au moins 25% du tonnage mondial l’auront ratifié.
- C’est un lien authentique entre navires et états d’immatriculation.
- Le propriétaire ou son représentant responsable est établi sur le territoire.
- Les états doivent disposer d’une administration maritime suffisante avec un vrai registre
d’immatriculation.
- Des dispositions législatives doivent exister pour que les nationaux fasse partie de
l’équipage.
Ce registre a été créé pour contrer la concurrence des pavillons de complaisance et des
flottes des pays nouvellement industrialisés (Corée du sud, Taiwan ) et des pays de l’est qui
pratique un DUMPING sur ce secteur. Il permet de recruter des marins au contrat et de composer
des équipages avec des étrangers. Les registres BIS sont les suivants, au Danemark le D.I.S.
(Danish International Ship Register ), au Royaume Uni l’île de man, en Norvège le N.I.S.
(Norvégian International Ship Register), et en France le registre des T.A.A.F (Terres Australes et
Antarctiques Françaises).
Le registre des T.A.A.F encore appelé KERGUELEN du nom de ces îles de l’océan
Austral a été créé par décret du 20 mars 1987 (modifié le 28 novembre 1989) Il prévoit la
composition d’un équipage dont 75% échappe au statut de marin français et donc l’obligation de
25% d’équipage de cette nationalité dont au moins 2 officiers pour les navires de travaux
maritimes et 4 officiers pour les autres navires.
Suite au rapport LE DRIAN en 1989 il est prévu de passer de 25% à 35% dont 4 officiers
au moins avec une diminution de charges sociales de 10%. En août 1993, l'état a concédé un
allégement de 2/3 des charges sociales ENIM pour 70% des équipages embarqués au lieu de
35% comme auparavant.
Ce pavillon " Kerguelen " est applicable aux navires utilisés pour des travaux en haute mer,
aux vracs secs, liquides, et aux navires frigorifiques. Depuis août 1993, la création du TAAF70
s'applique à tous les navires de charge à l'exception de ceux faisant des touchées exclusivement
dans les ports métropolitains (on exclut ainsi les transbordeurs). Il est prévu une diminution des
charges patronales ENIM de 35,65% à 17¨% mettant ainsi les navires sous pavillons français à
égalité avec les TAAF70. Une extension progressive a tous les secteurs de transport est en cours
17
d’élaboration.
Pour enrayer le déclin de la flotte communautaire dont le tonnage a diminué de moitié
entre 1980 et 1988 la Commission des Communautés Européennes a proposé la création d’un
registre communautaire et d’un pavillon communautaire dénommé EUROS et qui coexisterait
avec les pavillons nationaux. Pour pouvoir l’arborer un navire devrait être immatriculé sur le
registre d’un état membre et tous ses officiers et la moitié de son équipage devrait être de
nationalité communautaire.
***
La Marine Marchande
Française
a)Organisation administrative:
Elle est rattachée au Secrétariat d'état aux transport dépendant du Ministère de
l’Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer.
Elles sont présentes, au niveau local, sur tout le littoral métropolitain et outre mer par
l’intermédiaire des services extérieurs :
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b) Le conseil supérieur de la marine marchande:
En régime libéral, le contrôle de l’état se réduit à :
Jauger les navires;
Immatriculer et Franciser des navires;
Encadrer juridiquement les gens de mer;
Vérifier par l'intermédiaire du service des douanes.
Mais, pour des raisons économiques et sociales, l’état s'intéresse à l’activité de la Marine
Marchande. La loi du 28 février 1948 portant “organisation de la Marine Marchande” a institué
un Conseil Supérieur de la Marine Marchande.
L’Intervention de l’état :
Par sa législation, l’état impose des règles impératives dans certains domaines
- Lois sur les connaissements, les assurances, les transports de personnes, etc..
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En contrepartie des charges créées par son intervention, l’état peut accorder des avantages
aux armements :
- Monopole de pavillon au cabotage national (disparu à ce jour) et sur certaines lignes avec
les territoires d’outre-mer.
- Subventions.
- Primes d’équipements allouées aux armateurs se faisant livrer des navires durant une
période désignée.
- Bonifications d’intérêts (prêts à des taux plus bas : la partie entre ce taux et le taux
bancaire est prise en charge par l’état ).
- Exonération de TVA sur les avitaillements.
- Aides à la construction navale (normalement disparues, ces aides pourraient revenir étant
donné le dumping fait par la Corée qui s’obstine à pratiquer la politique de l’autruche en matière
de construction navale).
- Assouplissement de la réglementation concernant les transferts sous pavillons étrangers
ou bis, moins coûteux.
La taxe au tonnage :
Présentée comme une mesure importante pour la sauvegarde des marines marchandes
européennes cette taxe a été ou va être adoptée par la plupart des états européens. Elle permet
aux armateurs qui conditionnent de payer une taxe sur le tonnage des navires qu’ils exploitent au
lieu de l’imposition classique sur les sociétés (impôts sur les bénéfices). La France étudie
actuellement la mise en place de cette taxe.
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RECAPITULATIF DES DOCUMENTS POUVANT ETRE RENCONTRES A
BORD DES NAVIRES
1) Documents internationaux :
Certificat international de jaugeage (jaugeage 1969).
Certificat international de franc-bord (LL 66).
Ou Certificat d’exemption pour le franc-bord (LL66).
Manuel sur la stabilité à l’état intact (SOLAS).
Document spécifiant les effectifs minimaux de sécurité (SOLAS).
Brevets de Capitaine, d’officier et de matelot (STCW 95).
Certificat international de prévention de la pollution par les hydrocarbures
(certificat IOPP) + fiche de construction modèle A ou modèle B (MARPOL).
Registre des Hydrocarbures (MARPOL).
Plan de lutte de bord contre la pollution par les hydrocarbures (MARPOL).
NAVIRES A PASSAGERS :
Certificat de sécurité + fiche d’équipement modèle P (SOLAS).
Ou Certificat d’exemption pour navire à passagers
Navires à passagers qui effectuent des transports spéciaux (accord
STP).
Certificat d’habitabilité pour navire à passagers qui effectuent des
transports spéciaux (SSTP 73).
NAVIRES DE CHARGE :
Certificat de sécurité de construction pour navire de charge (SOLAS).
Certificat de sécurité du matériel d’armement pour navire de charge +
fiche d’équipement modèle E (SOLAS)
Certificat de sécurité radioélectrique pour navire de charge + fiche
d’équipement modèle R (SOLAS).
Ou Certificat d’exemption (SOLAS).
Attestation de conformité pour les navires transportant des
marchandises dangereuses (SOLAS).
Manifeste ou plan de chargement des marchandises dangereuses
(SOLAS + MARPOL).
Autorisation de transport de grain (SOLAS + recueil grain).
Certificat d’assurance ou autre garantie financière relative à la
responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les
hydrocarbures (CLC 69).
Dossier des visites renforcées (MARPOL + SOLAS).
NAVIRES CHIMIQUES :
Certificat international de prévention de la pollution liée au transport
de substances liquides nocives en vrac dit : certificat NLS (MARPOL).
Registre de la cargaison (MARPOL).
Certificat d’aptitude au transport de produits chimiques dangereux en
vrac : navire construits avant le 01/07/86 (Recueil BCH).
Ou Certificat international d’aptitude au transport de produits
chimiques dangereux en vrac ; navires construits après le 01/07/86
22
(Recueil IBC).
NAVIRES GAZIERS :
Certificat d’aptitude au transport de gaz liquéfiés en vrac : navires
construits avant le 01/07/86 (Recueil GC).
1) Navigation :
- Le rôle d’équipage et annexes
- Liste des passagers ( Manifeste des passagers ).
- Feuilles de l’état civil.
- Conventions Collectives.
- Cahier des rapports de mer ( journal de bord / journal passerelle).
- Journal machine.
- Journal radio.
Instructions pour la rédaction des actes de l’état civil.
2) Sécurité :
- Arrêté du 23 novembre 1987.
- Permis de navigation (français uniquement).
- Certificat de sécurité de construction.
- Convention SOLAS
- Certificat de sécurité de matériel d’armement.
- Certificat de sécurité des radiocommunications
- Registre des procès verbaux de visite.
- Code ISM ((attestation de conformité + certificat de gestion de la sécurité).
- Certificats de classification coque et machine.
- Jeu de plans du navire.
- Instructions pour le transport par mer des marchandises dangereuses ( Code IMDG).
- Livre de chargement de grain ( grain-book).
- Cahier des exercices de sécurité ( périodicité suivant navire ).
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- Règlement pour prévenir les abordages en mer ( COLREG 72 ).
- Registre des apparaux de levage.
- Registre des hydrocarbures (1 & 3 machine, 2 cargaison ).
-° Rôles d’appel aux postes de sécurité.
-° Attestation de conformité pour le traitement des eaux usées rejetées à la mer (annexe 4
MARPOL).
-° Attestation de conformité à la prévention de la pollution par les déchets (annexe 5
MARPOL).
3) Travail :
- Code du travail maritime.
- Conventions collectives.
- Registre des réclamations de l’équipage.
- Registre des inspections.
- Tableau d'équivalence des rations.
- Décision d’effectifs (visée par les Affaires Maritimes ).
4) Défense :
- Lettre de créance maritime (pavillon français autorise le CDT à représenter le
gouvernement français )
- Documents classifiés.
5) Santé :
- Instruction sur le service médical.
- Déclaration internationale maritime de santé.
- Inventaire du coffre à médicament.
- Certificat de dératisation (ou d’exemption de dératisation) et de désinsectisation.
- Certificat d’analyse d’eau.
6) ENIM :
- Rapports détaillés de blessures, maladie, et accidents du travail maritime, voire décès
(feuilles roses ).
- Certificats médicaux à joindre aux rapports détaillés.
7) Discipline :
- Loi du 17 décembre 1926 modifiée portant code disciplinaire et pénal de la marine
marchande.
- Livre de discipline.
Angarie: Mode de réquisition moyennant indemnité des navires étrangers par un état
belligérant, en temps de guerre.
Piraterie : Attentat commis en mer par l’équipage ou les passagers d’un navire contre un
autre bâtiment, son équipage, ou sa cargaison
Mutinerie : Action de se révolter en générale dirigée contre le Capitaine.
Baraterie : Acte volontaire du capitaine ou de l'équipage tendant à porter préjudice à
l'armateur.
8) Douanes :
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- Acte de francisation.
- Inventaire.
- Connaissements de la cargaison ( plus rare à ce jour).
- Manifeste des marchandises.
- Manifeste des vivres.
- Déclaration individuelle ou de pacotille.
- Acquits à caution ou acquits de paiement pour les vins et les alcools (Manifeste de cave et
factures des shipshandlers )
- Certificats d’origine pour les marchandises (pas d’oranges d'Israël lors d’une escale en
Iran).
9) Assurances:
-° Brevet de Capitaine
-° Brevet de chef mécanicien
-° Brevet divers
-° Certificat de qualification divers
-° etc..
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LES COMPAGNIES INTERNATIONALES:
Fondée en 1904 sous le nom de Maersk Line par Arnold Peter Möller avec l’achat d’un
vieux vapeur, la Compagnie est aujourd’hui présente sur le globe entier. Elle a développé le
secteur Conteneur dans les années 1970 sans toutefois se séparer de son secteur traditionnel des
vracs solides et liquides.
Les lignes fréquentées sont les plus diverses mais restent axées sur la ceinture du globe et
les dessertes du continent nord-américain, européen, africain, et moyen-oriental. Hormis
l’imposante armada de navire, un réseau de bureaux et d’agences dans le monde entier (150
villes importantes et 50 pays) permet de proposer des transports multimodaux sans faire
intervenir un autre transporteur. En effet on emprunte les navires de la compagnie, mais aussi ses
camions, ses wagons de chemin de fer, ses avions, et ce sur des lignes intercontinentales.
Il existe des services feeder alimenté par les navires-mères desservant les grands ports. Les
compagnies Kentline, Britline, Norfolkline, Skandi ne sont que des ramifications du groupe
A.P.MÖLLER.
Les liaisons commerciales entre la compagnie et ses employés et marins sont optimisées
par l’utilisation des communications par satellites.
Annuellement les navires Maersk effectuent 6000 escales dans 35 pays et parcourent 7
millions de miles nautiques autour du monde.
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LA COMPAGNIE CMA CGM
Avec un chiffre d'affaire de 13,2 milliards de francs en 2000 et plus de 1,6 millions de
conteneurs transportés (EVP), l'entreprise est classée 9ème "global carrier" mondial (source
BRS/alphaliner)
CMA CGM compte 3700 salariés dans le monde qui assurent le développement de 40
lignes maritimes principales sur les 5 continents.
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LE TRANSPORT MARITIME
FRÉTEUR : (shipowner) Personne ou Société qui donne à bail un navire afin de percevoir
un loyer appelé fret.
CHARGEUR : (Shipper)
La notion de chargeur n'est pas facile à déterminer car, suivant les contrats commerciaux,
le chargeur pourra se situer à l'un ou l'autre bout de la chaîne du transport. Le terme de chargeur
est, en fait, lié au donneur d'ordre en matière de choix de transport principal. C'est lui qui, in fine,
assumera les frais liés au tarif de fret.
Par exemple, il peut être:
Un fabriquant/exportateur qui s'occupe de son transport lui-même. C'est un vendeur qui
a passé un contrat commercial avec l'acheteur de sa marchandise. Cependant dans une
vente au départ (fob) le chargeur sera le destinataire/réceptionnaire.
Un transitaire qui gère l'opération pour le compte d'un vendeur.
Un transitaire qui gère l'opération pour le compte d'un destinataire (en contractant lui
même avec un transitaire au départ qui va organiser le transport).
Un négociant (trader) qui fait des affaires sur les achats/ventes de marchandises.
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D'autre part le chargeur peut gérer son transport de 2 façons différentes:
- Soit la cargaison est importante et homogène et il peut affréter un navire entier.
- Soit la cargaison est partielle et réduite et il demande alors une simple place sur un navire
pour un conteneur ou un colis.
Exemple de chargeurs:
Société Evian 15000 x 40' sur les USA chaque année ( 12000 sur le
Japon, 2000 sur le Canada etc...). En tout le groupe Evian Volvic représente 47
000 EVP/an.
Danone est le premier chargeur français en 2001 avec 0,5% du
trafic mondial.
TOTAL/FINA/ELF = 58 000 EVP/an dont 38 à 40 000 EVP/an au
départ de France (le reste d'Asie).
Autres chargeurs: Lafarge, Prodia, Péchiney, Saint Gobain, etc…
L'association des chargeurs s'appelle l'AUTF Association des utilisateurs de transport de
Fret.
TRAMPING :
L’armateur loue son navire à un chargeur suivant les dispositions d’une charte-partie. Le
navire suit les offres de chargement et de déchargement. Il peut donc aller n’importe où sauf
disposition contraire de la C/P. Ce type d’exploitation convient bien aux vracs solides et liquides.
Le navire est sous contrat d'affrétement.
LIGNE RÉGULIÈRE
Elle relie les principaux ports du monde entier avec toutes les catégories de marchandises
et des navires précis à rotations précises et programmées. Les compagnies exploitent en général,
des lignes définies sur une partie du monde particulière et se regroupent sur une même desserte
en CONFÉRENCES de fret. Ces accords sont très différents d’une ligne à l’autre.
TRANSIT TIME:
C'est le temps de voyage d'un port à un autre. C'est un notion extrêmement importante à
une époque où les navires sont attendus au port non plus au jour, mais à l'heure près. Un
29
transporteur vendra ses services d'autant plus cher que son transit time sera court (et respecté).
Pour assurer à ses clients un transport, un transitaire devra démontrer sa bonne
connaissance des transit-times et mettre sa confiance dans un transporteur soucieux de respecter
son "schedule". Aujourd'hui la moindre négligence dans le respect du contrat de transport, au
niveau des délais notamment, donne lieu à des pénalités commerciales et bien évidemment à une
migration rapide des clients vers des intermédiaires plus fiables.
CONFÉRENCE :
Convention de Genève du 6 avril 1974 sur le code de conduite des conférences maritimes
C'est une association de lignes régulières ou un accord de ligne (code de bonne
conduite),qui permet d'assurer une régularité des départs et de fidéliser les chargeurs moyennant
certains avantages.
Utilité : régularité et fréquence des escales, bénéfice du tarif de fret, embarquement de
marchandises sur le premier navire faisant escale et appartenant à la conférence.
Obligation des chargeurs : accord sans partage avec la conférence sous peine de pénalités.
Depuis quelques mois les conférences subissent de profondes refontes ou disparaissent du
fait du dumping exercé par les pays asiatiques et l'ex URSS.
Précision importante :
Il est très important de bien comprendre l’état juridique d’une personne ou d’une société.
Par exemple, un armateur organise un transport régulier sur des destinations prévues à
l’avance : il est opérateur de ligne régulière. Si sa capacité de transport est insuffisante il pourra
devenir affréteur et louer un navire à un autre armateur qui sera le fréteur ou encore agir
ponctuellement comme chargeur pour embarquer ses marchandises sur des navires qu’il ne
maîtrise pas.
Egalement, s’il a trop de navires, il pourra les fréter à un opérateur/demandeur pour un
voyage ou pour plusieurs années. Tout dépend du moment et de l'offre et de la demande
commerciale.
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Le Contrat d’affrètement
31
Pour transporter ses marchandises le propriétaire fait appel à un armateur/transporteur et
il passe un contrat: l’affrètement. On distingue affrètement partiel et affrètement total suivant
que le navire est loué en tout ou en partie.
L’affectation d’un navire au transport de passagers ne donne pas lieu à la rédaction d’un
contrat d’affrètement pour la partie passagers.
Juridiquement, l’exploitation d’un navire se réalise dans l’affrètement par la conclusion
d’un contrat. La loi de 1966 fait la distinction entre le contrat d’affrètement et le contrat de
transport. Le contrat d’affrètement a pour objet un navire et l’armateur promet une certaine
diligence en mettant son navire à la disposition de l'affréteur.
Dans le contrat de transport, l’objet est la marchandise et l’armateur promet un résultat
prévu par le contrat, il promet de déplacer la marchandise et de l’acheminer à une destination
convenue avec soin et célérité.
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Coûts Partage des responsabilités
Affrètement Affrètement Affrètement
coque-nue à temps au voyage
« Capital cost »
- Amortissements Fréteur Fréteur Fréteur
- Frais financiers
« Running cost »
- Equipage/vivres
- Maintenance et
réparations Affréteur Fréteur Fréteur
- Approvisionnements
- Assurance
- Frais généraux
« Voyage cost »
- Combustibles
- Frais de port et de
canaux Affréteur Affréteur Fréteur
- Assurance spéciales
- Dépenses diverses
- Manutention
(selon C/P) Affréteur Affréteur Affréteur
- Avaries et manquants
(selon faute armateur)
Dans l’affrètement coque nue, toutes les gestions passent à l'affréteur (nautique et
commerciale). Le fréteur s’engage, contre paiement d’un loyer, à mettre pour un temps défini, à
la disposition de l'affréteur, un navire déterminé (art 10 de la loi de 1966).
Dans ce type d’affrètement, le navire est sans armement, ou pourvu d’un armement
incomplet. Le propriétaire abandonne, pour plusieurs années parfois, son navire à un affréteur
qui en aura la pleine gestion. Le fréteur peut cependant désigner le Capitaine ou un membre
important de l’équipage, mais n’aura pratiquement plus de rapports avec son navire pendant la
durée de la charte-partie.
Il est possible de vendre le navire avec la charte-partie en cours, si tant est que toutes les
parties soient d’accord. Si l’affrètement coque nue dure aussi longtemps que le navire lui-même,
on peut le considérer comme une vente.
Ce type d’affrètement est une des possibilités pour faire construire un navire en limitant
l’investissement en capital. Les banquiers sont propriétaires du navire et l’affrètent coque nue à
un transporteur. Le navire va servir d’instrument de crédit (gage).
C’est également la possibilité de déroger provisoirement aux règles du pavillon, en
accordant provisoirement au navire le pavillon de l'affréteur. Le navire restant inscrit sur le
registre de propriété des navires ouvert dans le pays du fréteur. Bien souvent, c’est le fréteur qui
fait “l'aller-retour” d’affrètement afin d'exploiter le navire sous pavillon économique, et ce, par
l’intermédiaire d’une de ses filiales offshore (flagging out) sans pour autant perdre les avantages
liés à la propriété (trafic soumis à monopole de pavillon par exemple).
Obligations du fréteur:
Il doit présenter à la date et au lieu convenus le navire désigné dans la charte-partie. Le
navire doit être en bon état de navigabilité et apte au service auquel il est destiné (art 25 décret).Il
conserve cependant la charge des réparations et des remplacements qui sont dus au vice propre
du navire (art 26 décret). Un navire atteint de vice propre n’est pas en bon état de navigabilité.
Dans la mesure où le vice propre a immobilisé le navire plus de 24 heures, aucun fret n’est dû et
le fréteur devra réparer les conséquences du manquement à ses obligations. Il peut prendre à sa
charge les primes d’assurance suivant l’accord conclu avec l'affréteur.
Responsabilités:
Dans les rapports entre fréteur et affréteur chacun est responsable envers l'autre de ses
manquements aux obligations contractuelles. Il devra réparer toutes les conséquences de ses
défaillances.
A l'égard des tiers, l'affréteur garantit le fréteur de tous les recours de tiers qui sont les
conséquences de l'exploitation du navire (art 11 loi). C'est donc l'affréteur seul qui supporte les
dommages causés par le navire, du fait de son utilisation. Dans le cas de tiers qui ignorent la
charte-partie et assignent en responsabilité le fréteur, c'est cependant l'affréteur qui paiera la dette
malgré l'obligation du fréteur envers les tiers assignants.
Charte partie utilisée dans l’affrètement coque nue (bareboat ou demise charter) :
BARECON A (document standard) et BARECON B (navire neufs ).
LE CONTRAT DE LEASING
C'est une méthode de financement (crédit-bail ou LOA) qui permet l'utilisation d’un navire
sur la base de la location avec une option d’achat, en renonçant à l'acquisition totalement ou
temporairement. Cette forme de contrat est aussi utilisée dans le transport terrestre et fluvial.
L'intérêt du leasing est de garder des disponibilités en capital car on ne paye que le loyer
amélioré. Les dépenses de location sont amorties par l'exploitation et les recettes qu'elle génère.
Dans tous les contrats, il est stipulé que le navire deviendra ultérieurement propriété du
preneur de leasing après échéance de la durée de la location. C'est donc un affrètement coque nue
avec promesse de vente, il faut cependant bien distinguer le leasing de l'affrètement. Dans le
leasing le propriétaire n'a rien à voir avec la mise en service commerciale du navire. C'est au
preneur de leasing qu'incombent les responsabilités d'un armateur.
Leaseback : C’est une opération en 2 temps qui consiste à vendre le navire à une société
(souvent financière) et à l’affréter aussitôt ce qui permet de réduire la charge financière, de
démultiplier les intervenants et intermédiaires et de disposer de fonds de trésorerie tout en
conservant les bénéfices de l’exploitation du navire.
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l'Affrètement à temps
Obligations du fréteur:
- Mettre un navire déterminé, en bon état de navigabilité, aux lieu et date convenus dans la
charte, à la disposition de l'affréteur (art 19 décret). C'est la délivrance qui fait courir la charte-
partie, donc le paiement du fret, qui est réglé le plus souvent au mois et n’est pas acquis à tout
événement. En cas de défaut de paiement, l'armateur/fréteur peut reprendre son navire sans
procédures, ni préavis.
- Maintenir le navire en état de navigabilité pendant la durée de la charte-partie. Le fréteur
ne perd pas le contrôle de son navire puisqu'il conserve la gestion nautique (les contraventions de
grande voirie sont des frais nautiques).
- Assurer les réparations et pourvoir aux remplacements dus aux vices propres du navire.
- Armer le navire avec un équipage qualifié et au complet, nécessaire à sa bonne marche.
Payer cet équipage à l'exception des heures supplémentaires engendrées par le service
commercial.
- Assurer le navire.
- Etre responsable des dommages subis par la marchandise s’ils sont dus à un manquement
à ses obligations.
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Situation particulière du capitaine: Il est payé et engagé par le fréteur, mais la charte-partie
précise qu'il est mis à la disposition de l'affréteur et qu'il sera à ses ordres pour tout ce qui
concerne la gestion commerciale.
Le capitaine devra donc exécuter avec célérité, tous les voyages que lui commandera
l'affréteur. En cas de désaccord, ce dernier ne pourra changer le capitaine qu’avec l'accord du
fréteur. La faute nautique du capitaine, ou des préposés, exonère le fréteur.
Obligations de l'affréteur :
- L'affréteur s'engage à employer le navire à des trafics légaux pour le transport de
marchandises licites, "entre des ports ou lieux bons et sûrs, ou il pourra demeurer toujours à flot
et en sécurité dans les limites données". Il est parfois spécifié que certaines marchandises sont
interdites. La gestion commerciale lui appartient.
- Il peut prendre la qualité juridique de transporteur et peut donc émettre les
connaissements à son nom.
- Il doit prendre à sa charge tous les frais incombant à l'exploitation commerciale du navire,
et en particulier ses soutes.
- Il gère le navire pour son propre compte et ne renseigne pas obligatoirement le fréteur sur
les ports de chargement ou de déchargement. De même, les limites géographiques, sauf
convention contraire, ne sont pas bornées.
- Il doit payer le fret convenu
- Il peut aussi sous-affréter le navire, ou faire du transport privé en transportant ses propres
marchandises.
Le fret est fixé à un taux journalier ou mensuel, entre le jour de mise à disposition et celui
de délivraison (delivery), c'est à dire le lieu et date prévu sur le contrat. Il est payable d'avance, et
n'est pas acquis à tout événement, en particulier les périodes où le navire est inutilisable
commercialement pour plus de 24 heures (clause off-hire). Ceci tient à ce que le fréteur à temps
est tenu de maintenir son navire en bon état de navigabilité. Par contre, en cas de non-paiement
du fret, le fréteur peut rompre le contrat sans préavis ni formalités.
Responsabilités :
En cas de problèmes, le consignataire ne peut agir que contre celui qui l'a requis, pas contre
le propriétaire du navire ou l'armateur gérant, mais contre l'affréteur . Si celui-ci est insolvable, le
consignataire en assume les frais.
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L'Affrètement au voyage
Il n'y a plus de location de navire comme dans les autres affrètements, c'est le fréteur qui
exécute le voyage. L'affréteur ne loue pas un navire, il réserve des espaces ou la totalité du navire
pour déplacer ses marchandises : il attend un service. C'est le fréteur qui commande les escales et
il s'oblige à faire diligence pour exécuter le contrat (le voyage). Un affrètement peut porter sur
plusieurs voyages soit par convention, soit par tacite reconduction d'un contrat satisfaisant les
deux parties. Le fréteur conserve la gestion totale du navire (art 7 décret).
Le document qui matérialise le contrat est la charte-partie. Ce document est un imprimé
standard adapté aux marchandises et aux trafics en rapport avec le voyage. Entre des parties
dactylographiées, il existe des blancs qui seront remplis par les parties, suivant les accords
conclus pour l’affrètement en question.
Obligations du fréteur :
Le navire est désigné mais il est admis d'en fournir un équivalent. Le fréteur s'oblige à
présenter à une date fixée (ou aux environs d'une date fixée) un navire spécifié, dans un port
défini, la cargaison étant immédiatement définie.
Le fréteur doit maintenir pendant le ou les voyages prévus le navire en bon état de
navigabilité, armé et équipé convenablement pour effectuer les opérations prévues. Il assume
donc l'obligation de fournir un navire et de le conduire à destination.
Responsabilité du fréteur :
Il est responsable des marchandises reçues à bord par le capitaine, dans les limites fixées
par la charte-partie.
Il peut cependant se libérer de cette responsabilité en établissant qu'il a satisfait à ses
obligations de fréteur, et que les dommages ne sont pas le fruit d'un manquement à ses
obligations.
Ce qui signifie que le fréteur pourra invoquer :
- le vice propre de la marchandise.
- la faute de l'affréteur.
- la force majeure
- que le dommage est dû à la faute nautique du capitaine ou de ses préposés.
Dans les chartes-parties, sauf mention contraire l'armateur assume les risques nautiques
(attente due à la marée). L'avarie ou la perte rend, à priori responsable, le fréteur qui est tenu de
réparer. La présomption qui pèse sur lui peut être renversée par la preuve qu'il a fait diligence, ou
que son capitaine a commis une faute nautique.
En cas de responsabilité prouvée, le fréteur devra réparer tout le dommage subit par
l'affréteur et ne pourra se prévaloir des dispositions législatives de limitation en faveur du
transporteur. Il peut cependant insérer une clause limitative de réparation.
Les règles légales en matière d'affrètement sont supplétives et les chartes-parties au voyage
ne manquent pas d'utiliser cette faculté de les écarter.
Dans la charte GENCON, établie par la Conférence de la mer Baltique, on rencontre des
dispositions qui déclarent que le fréteur ne sera responsable que des défauts d'arrimage et des
déficiences personnelles de l'armateur ( manque de due diligence). Il ne sera pas responsable des
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fautes du capitaine, de l'équipage, ou de tous autres préposés. De plus, l'armateur ne devra pas
réparer le dommage éprouvé au-delà de la valeur du fret.
Cette clause produit deux effets : C'est à l'affréteur de démontrer que le dommage subi par
la marchandise est dû soit au mauvais arrimage par le capitaine, soit au défaut de navigabilité du
navire, donc à un manque de due diligence.
Elle exclut d'autre part certaines causes de responsabilité. L'armateur se déclare non tenu
des fautes de ses préposés de tout genre, depuis le capitaine jusqu'au dernier de ses représentants
terrestres. C'est une « négligence-clause ».
Dans une charte-partie, l’ensemble du voyage est codifié et chaque opération réelle ou
possible est désignée dans une clause. Les litiges d’affrètement viennent de situations qui
surviennent sans être prévues, mais aussi dans l’interprétation des clauses suivant l’évolution
favorable ou non du voyage pour l’une ou l’autre des parties. Il faut préciser qu’une part de
mauvaise foi existe souvent dans les réclamations de l’un ou de l’autre des intervenants, et que
l’arbitrage n’est pas toujours très facile. Il doit s’appuyer sur les accords écrits, tacitement
consentis, ou suivant les habitudes de la ligne pour que soit rendue une justice équitable. Les
clauses particulières seront étudiées plus loin dans cet ouvrage mais quelques définitions
importantes sont définies ci-dessous.
les staries:
Les clauses de la charte-partie fixent le temps raisonnable et nécessaire pour permettre les
opérations commerciales. Le fréteur met ses engins à la disposition de l'affréteur et il entend que
les délais contractuels soient respectés. Le temps de travail s'appelle un délai de staries. Le
navire est dans le port à la disposition des chargeurs. Ces délais sont encore appelés jours de
planche (laydays ou lay time). Ces délais sont fixés dans la charte et réglés par les usages des
ports en fonction du nombre de cales du navire, des tonnages, et de la nature de la cargaison.
calcul des staries:
Souvent la source des litiges. La première difficulté réside dans la détermination du point
de départ des staries. C’est le moment où le navire est prêt à charger ou à décharger. Le navire
peut être à poste, en attente sur rade, à quai, etc… Les staries commenceront à courir après un
temps contractuel de franchise, appelé Free time qui lui même ne commencera que lorsque la
Notice of readiness sera donnée et acceptée par les affréteurs.
La Notice of readiness :
Le Capitaine adresse aux chargeurs un avis de mise à disposition indiquant que le navire
est prêt à opérer. Elle est remise soit à l'accostage, soit à l'arrivée au mouillage, soit au moment
de l'embarquement du pilote, soit à quai, selon les stipulations de la charte. Il y a encore source à
litiges par le fait que le moment de la remise de la notice n'est pas toujours précisé dans les
chartes-parties. Dans la charte GENCON la notice est remise et acceptée implicitement à quai,
en l’absence de toute autre détermination écrite. Dans le cas où cette précision existe, on trouvera
des formules telles que « la remise de la NOR aura lieu pendant les heures d’ouverture des
bureaux de 09h00 à 17h00 samedi après midi et dimanche exclus ».
Le Free time:
C'est un temps de préparation octroyé à l'affréteur pour qu'il prenne ses dispositions. Ce
délai ne l'empêche pas de commencer les opérations dès que possible. Il existe une source de
litige à propos de cette période : est-ce que les staries comptent dès le début du chargement ou de
toutes façons après la période de free time. Le délai de free time est en général de 6 heures au
pétrole et de 24 heures ou plus dans la pratique moderne des autres marchandises. On peut le
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déterminer aussi comme étant la première période de chargement (les staries commencent à la
première reprise des opérations commerciales), ou encore jusqu’au début des opérations
commerciales du jour suivant la remise de la Notice.
Despatch money:
C'est une prime calculée à un taux horaire ou journalier qui représente les gains de temps
par rapport au contrat. Ce taux est inférieur à celui des surestaries (en général la moitié). La
clause doit spécifier si les jours fériés sont compris ou non ainsi que les dimanches et fêtes. Cette
prime est déduite du fret, c'est une manière de motiver l'affréteur pour qu'il accélère les
opérations.
L'intérêt n'est pas évident pour l'armateur qui préfère un respect scrupuleux du contrat.
(Exemple : Berge Sigval en déchargement à Fos : un gain de temps de 16 heures sur l’escale
donne une économie de 24 000$).
Surestaries :
L’affréteur doit payer le dépassement des jours de planche. Ce temps supplémentaire
d'immobilisation du navire s'appelle surestaries. Elles courent de plein droit après les staries, et
sans aucun avertissement du fréteur à l'affréteur. Le taux est fixé par convention ou suivant les
usages du port. C'est un dédommagement versé par l'affréteur. la loi française le considère
comme un supplément de fret (art 11 décret).
Il existe une règle internationale sur les surestaries qui dit « once on demurrage always
on demurrage ». Une fois en surestaries, tous les jours comptent même s’ils sont non ouvrables.
Précisions : Les staries sont réversibles lorsqu'il est possible de les transférer du
déchargement vers un temps supplémentaire qui a été nécessaire au chargement. Il est évident
que ceux ci seront réduits d'autant au déchargement.
Dans le cas où les staries ne sont pas réversibles, les surestaries commencent à courir dès la
fin des staries et la séparation des décomptes de temps est effective entre le chargement et le
déchargement.
Le calcul des surestaries est très différent de celui des staries. Par exemple, les jours fériés
comptent, alors qu'ils ne comptent pas dans les staries. La force majeure suspend le délais de
staries mais pas celui des surestaries. Certaines chartes-parties fixent un délais de surestaries au
delà duquel elles se transforment en contre-staries ou contre surestaries ou sursurestaries au
taux double des premières, mais cette disposition est plus rare.
Le time sheet :
Il est évident que pour faire tous ces décomptes il faut un relevé précis et contradictoire,
établi par le bord et les pointeurs de terre et signé conjointement. Ce relevé ou time-sheet
(horaire de manutention) servira au calcul des staries, surestaries, etc...Ce document contient les
indications utiles telles que les heures d'accostage, de notice déposée, de début des opérations,
des temps d'arrêt et des raisons de ces arrêts, des quantités chargées ou déchargées.
Le statement of fact :
Etabli de manière contradictoire c’est le « rapport de voyage commercial » qui regroupe
l’ensemble des documents du voyage en question, et permet d’établir le compte de voyage et de
servir de base au règlement comptable entre affréteur et fréteur, voire au règlement des litiges.
Ces formes de contrat d'affrètement ne figurent pas dans la loi de 1966, mais se pratiquent
dans la réalité.
Affrètement en voyages consécutifs ou trip charter:
C'est un contrat qui prévoit une succession de voyages les uns derrière les autres.
Affrètement en travers, en bloc au forfait ou lumpsum charter:
C'est un contrat qui en échange d'un fret global, met à la disposition de l'affréteur, un ou
des navires, dont un certain port en lourd utile et un volume correspondant sont garantis par
contrat. L'affréteur charge au poids ou au volume et est taxé suivant le forfait. Lors de la remise
de la Notice of Readiness le Capitaine donnera le port en lourd disponible ainsi que le volume
par cale.
Contrat de tonnage ou contrat de volume :
Utilisé pour de grandes quantités en plusieurs voyages. C'est un accord entre 2 intervenants
pour la remise de tout ou partie des expéditions durant un temps et sur un déplacement
déterminés. On peut le retrouver sous forme de contrat de transport ou d'affrètement. Le contrat
oblige l’affréteur à fournir une quantité déterminée de marchandises définies et l’armateur à
transporter dans un temps donné. Concrètement ce contrat s’apparente, pour l’armateur, à une
succession d’affrètements au voyage, généralement non consécutifs, pour lesquels il garde
toujours le choix du ou des navires à nommer, afin d’enlever les diverses cargaisons. Le contrat
peut être à court, moyen ou long termes (5 ans), il contient alors une clause d’indexation de fret
estimé en fonction de l’évolution de certains paramètres.
Exemple de contrat de tonnage :
Contrat de fourniture de gaz au départ de la côte d’Afrique. 18 mois minimum avec une
garantie d’emploi du navire 75 jours par période de 3 mois avec un niveau de fret défini suivant
les voyages spécifiés plus d’autres voyages au spot à taux variables mais similaires aux voyages
prévues à taux négociés (C/P ASBATANKVOY).
Slot Hire:
Une pratique actuelle consiste à réserver des slots (le contrat stipule used or not used) sur
un navire en fin d'année pour l'année suivante, afin de les revendre aux conditions du marché
pendant cette période. Le transporteur assure ainsi une partie de ses rentrées financières et les
loueurs espèrent faire un bénéfice sur la revente, si tant est que les conditions du marché s'y
prêtent.
Vetting : C’est un ensemble de critères et de procédures définis par les chargeurs pour
cataloguer un navire afin de savoir s’il est raisonnable de l’affréter ou non. Les inspecteurs sont
d’anciens navigants très spécialisés et extrêmement rigoureux dans les sélections (l’opinion
publique n’y est pas étrangère)
La charte-partie
De l'italien Carta Partita, vient de l'ancienne pratique qui consistait à déchirer en deux
morceaux le document, rédigé par deux intervenants parvenus à un accord. Elle peut s'appliquer
à tous les navires dont le tonnage est supérieur à 10 Tjb (art 2 décret 1966). C’est l’acte qui
énonce les engagements des parties.
En fait, le document est un imprimé-type, variable suivant le type d’affrètement et la
marchandise. Il se présente souvent en deux parties:
Premièrement : l’imprimé-type rédigé de manière globale, et dans lequel on complète
des parties laissées en blanc, et où l'on raye des mentions écrites suivant les accords conclus
entre fréteurs et affréteurs.
Deuxièmement : Une partie dactylographiée qui contient des additifs numérotés dont
les références ont été inscrites dans les différentes parties concernées de l’imprimé-type.
On appelle clauses, les différentes mentions contenues dans ce document. La mention
fondamentale est la durée du contrat et la charte-partie est rédigée en deux exemplaires
originaux, ou le plus souvent établie par un courtier d'affrètement qui la garde avec lui à la
disposition des deux parties. Les dispositions légales de la réglementation sont supplétives et
s'appliquent donc, à défaut de celles des parties.
Les indications sur le navire sont importantes car il existe un contentieux régulier sur les
fausses ou mauvaises déclarations des caractéristiques des navires (exemple hauteur sous barrot
confondue avec la hauteur sous pont qui empêche le chargement de marchandises volumineuses,
erreur entre le volume grain et le volume balle).
La mention « TBN/ to be nominated » ou « W or SUB /navireW ou substitué» donne de la
souplesse à l’armateur qui pourra présenter un navire ou un autre en fonction de ses
disponibilités. Il faut mettre en avant l’importance du courtier dans sa connaissance des
marchandises et du navire pour éviter des impossibilités flagrantes de chargement voire de
déchargement.
Il est de plus en plus souvent fait référence au « document of compliance » attestation de
conformité atteste que le navire est conforme aux exigences des conventions internationales en
vigueur, sans oublier le certificat de gestion de sécurité (safety management certificate) requis
par le code ISM.
- Pavillon du navire (flag).
Pour l’application de la législation du pavillon. Une autre donnée prise en compte est le
caractère répétitif des blocages dans les ports de certains pavillons. Il est évident que ce n’est pas
par souci moral que l’affréteur va regarder le pavillon, mais par le fait que le blocage à quai
coûte cher, en perte de temps et d’argent par un navire qui ne rapporte pas et qui accumule les
dettes, voire les saisies de tous les créanciers qui doutent des règlements de leurs créances et se
précipitent à la curée.
- Capacité commerciale port en lourd (deadweight).
L’attention doit être attirée sur la rédaction des unités des volumes (Parle-t-on en
jauge/tonneaux ou en UMS par exemple).
- Où se trouve le navire en ce moment (present position).
On comprend dans ce chapitre la position actuelle qui permet de se faire une idée sur le
routage sur ballast pour rejoindre le port de chargement mais également les prévisions
d’intervention sur le navire qui vont perturber la croisière (cale sèche, arrêt technique).
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La présentation d’un navire dans un temps raisonnable doit être possible physiquement
sinon il y a faute du fréteur. La mention (WOG/without guarantee) est sans effet sur l’arbitrage
en cas de litige.
4) La cargaison :
- La cargaison à transporter, sa nature et sa qualité sa quantité(cargo).
Au chargement le capitaine peut désigner la quantité de marchandise qu’il peut charger (vrac
surtout) et cette déclaration engage son armateur.
L’unité de fret est importante on utilise la tonne métrique ou la longue tonne de 1016 kg.
Pour les HSS Heavy/Soya/Sorghums/grains lourds (maïs, soja, blé, etc..) et pour éviter les
surprises, on peut utiliser comme unité la tonne par pieds cubes (ex : 49cubic feet/lt).
Il est important de connaître le coefficient d’arrimage (stowage factor) de la marchandise.
L’humidité peut être aussi un facteur de modification des volumes et la mention « 5%
MOLOO more or less at owner’s option » permet de pallier ces variations de volume que
personne ne peut vraiment prévoir.
- Le taux de fret, sa base de calcul et son mode de règlement (freight).
Généralement le fret est payable à la livraison du chargement. On pourra néanmoins
trouver des frets « prepaid » vers les destinations douteuses. Une valeur sera inscrite sur la charte
le plus souvent en US$ par tonne ou dans l’unité habituelle pour la marchandise (Pieds cube par
30 jours, taux de worldscale, etc..)
5) Le temps :
- Le temps alloué au chargeur pour embarquer et au réceptionnaire pour débarquer sa
marchandise (les staries). Moment de début des staries.
Des abréviations apposées sur les chartes pourront cependant déterminer des conditions de
début de staries. Exemple d’abréviations :
WIBON « Whether in berth or not ».
WIFPON « Whether in free pratique or not ».
WIPON « Whether in port or not ».
WECHON/WECCON « Whether entered at custom house or not »/« Whether
entered customs clearance or not ».
WWWW qui regroupe les quatre ci-dessus.
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La Notice pourra être transmise par radio oralement ou par écrit suivant stipulation de la
charte. Certaines chartes précisent « Notice remise » ou « Notice remise et acceptée » ce qui
change tout ! Le rôle du capitaine est alors primordial, car il doit avoir un navire
« irréprochable » afin de ne pas donner un bon prétexte pour refuser la Notice, à un affréteur qui
n’aurait pas ses marchandises parées à charger, et qui se ferait un plaisir de profiter de
l’occasion.
On peut trouver la clause : ..." time for loading shall account unless loading is
commenced sooner " ce qui veut dire que le temps de free time utilisé au chargement fait partie
des staries. Autre exemple, " le fret sera payé comptant et sans escompte dans les huit jours
suivant la signature des connaissements à Londres" ou encore" à la livraison de la
cargaison". Les litiges et discussions pour la rédaction de la charte proviennent souvent de la
notion de navire prêt à charger et du fait qu’un certain temps peut se passer entre le navire arrivé
et le navire au quai de chargement (chenalage, attente sur rade etc..). Faut-il compter ce temps
dans les staries ou hors staries ?
Le calcul s'effectue en fonction des jours mais on distinguera:
- les jours courants ou running days; travail sans interruption tous les jours durant 24
heures.
- Les jours ouvrables ou working days; travail pendant les heures et jours ouvrables.
- Les jours ouvrables courants ou running working days; travail pendant 24 heures mais
les jours ouvrables seulement.
On peut compléter par Sundays and holydays excepted (shex); travail excepté le
dimanche et les jours fériés. Cette clause pouvant être elle même complétée par Unless used
(sauf si on les utilise). On trouvera de même Sundays and holydays included (shinc).
L'affréteur peut parfois gagner un temps précieux (donc un argent ) en payant des heures
supplémentaires malgré certaines clauses, afin de gagner un jour de quai.
Dans la mesure où aucune clause de staries n'est précisée dans la charte, les délais seront
réglés par les usages du port (en France par des arrêtés préfectoraux) qui définiront le temps
pendant lequel un navire doit rester au port. Dans les faits, ces arrêtés n'ont aucune force
juridique mais servent souvent de révélateurs sur les conditions de travail dans les ports.
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La clause de réversibilité permet à l'affréteur, lorsqu'elle est insérée au contrat, de
compenser le temps perdu dans un port par le temps gagné dans un autre. Il existe 3 sortes de
clauses de réversibilité:
- Celles qui prévoient un délai global pour l'embarquement et le débarquement.
- Celles qui fixent un délai pour chaque port avec faculté de réversibilité.
- Celles qui indiquent les cadences de manutention à observer et stipulent la réversibilité.
6) La manutention :
Les clauses prévoit que le navire (donc le fréteur) met à disposition son énergie, ses treuils
et le personnel qui les manœuvre (stevedores ou personnel du bord).
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- Les coûts de chargement et de déchargement (loading and discharging costs).
Clause FIO free in and out : les frais et la responsabilité des opérations commerciales
sont à la charge de l’affréteur.
La clause FIOS/FIOT/FIOST inclus l’arrimage et le choulage (Stowed/Trimmed). Elle
fait cesser la responsabilité du fréteur à l’ouverture des cales.
Il faut noter que les « linerterms » définissent les opérations de manutention et leurs
attributions financières aux différents intervenants de manière plus précise (voir chapitre sur les
linerterms).
- Le mode choisi pour le règlement des avaries communes (general average clause).
La clause prévoit un règlement conformément aux règles d’York et d’Anvers 1994.
La « New Jason Clause » est une clause pour les cargaisons au départ et à destination des
USA. En cas de faute nautique, les tribunaux américains contestent la participation des
propriétaires de la cargaison à la contribution commune aux avaries. Les armateurs se protègent
donc en insérant cette clause qui oblige la contribution aux dépenses, même en cas de faute
nautique.
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La pratique d’un
affrètement
Le recours au courtier est quasiment obligatoire pour les négociations entre fréteur et
affréteur qui seront soldées par la rédaction de la charte-partie. La rémunération du courtier est
généralement de 1,25% du fret. Et elle est payée par l’armateur (qui l’intègre dans le calcul du
fret). Les offres de navires ouverts et de cargaisons disponibles sur le marché sont faites souvent
par télex ou fax. Elles apparaissent en langue anglaise sous forme de sigles et d’abréviations
donnant l’ensemble des informations nécessaires.
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Une fois le choix fait, l’armateur contacte le courtier et lui fait part de son intention de
négocier sur telle base proposée. Le courtier va alors rapprocher les parties. Si l’offre est ferme
avec une date butoir, cela signifie que l’armateur s’interdit de traiter toute autre proposition
jusqu’à cette date.
Les discussions suivantes vont porté sur les termes principaux (ports fréquentés,
cadences, taux, dates, tirant d’eau admis, conditions d’acceptation de la notice, surestaries, etc..).
Il y aura une succession d’offres et de contre-offres jusqu’à l’accord qui dit que le contrat est fixé
« termes principaux en sujets ».
On passe ensuite à la négociation sur les sujets. Les sujets sont des clauses restrictives dont
se servent les interlocuteurs (sujet à ce qu’il y ait suffisamment de marchandise, sujet à ce que
les chargeurs acceptent le navire et aient leur cargaison prête, etc..). Depuis quelques années les
sujets sont plus nombreux et plus divers.
Une fois accord sur ceux-ci « on lève les sujets » et que l’on est fixé « termes principaux,
sujets en ordre ».
Il reste alors les détails de la charte-partie (une rupture de négociation peut encore
intervenir sur les détails, quelquefois ce n’est qu’un prétexte parce que l’armateur vient de
trouver une cargaison plus intéressante). La charte-partie est examinée clause après clause, ligne
après ligne, jusqu’à la moindre virgule, y compris les clauses manquantes.
Lorsque les parties ont trouvé un accord définitif, on dit que l’on est « fully fixed » et un
récapitulatif « fixture recap » reprenant tous les termes de la négociation est envoyé par télex. La
charte-partie sera rédigée par le courtier de l’affréteur en conformité avec les négociations. Ce
contrat sera signé par les deux parties ou par le ou les courtiers après autorisation et mandat des
parties.
RE : FIRM ORDER
MESSAGE FROM SEABULK COLOMBIA
FIRM ORDER
BRGDS
SEABULK
Explications :
LE CONNAISSEMENT
1/Le Document :
Il n'y a pas de format imposé, mais il se présente généralement sous la forme de blocs de
feuillets imprimés qui sont de plus en plus normalisés pour des raisons de traitements
informatiques, et de transfert par ces moyens. Cette normalisation est importante car le
connaissement fait partie de la « liasse documentaire ». Au recto, le descriptif des marchandises
et des formules facilitant la rédaction de l'imprimé. Au verso, les clauses et conditions de
transport. La rédaction s’effectue en langue anglaise, langue commerciale internationale.
Les dénominations des documents qui ressemblent au connaissements maritimes sont:
La lettre de voiture du transport routier(C.M.R.);
La lettre de transport aérien LTA;
La lettre de voiture ferroviaire C.I.M;
La convention d'affrètement et lettre de voiture ou connaissement fluvial.
La loi de 1966 n'impose pas de délivrer un connaissement au chargeur, sauf s’il le demande
(art 18 loi). Dans les faits, il est demandé systématiquement quand il y a un crédit documentaire.
D’autre part, il se passe un temps plus ou moins long (jusqu'à 48 heures) entre mise à bord
des marchandises et délivrance du connaissement. Cette précision est importante car il a été jugé
que la marchandise à bord ne peut être saisie tant que le connaissement n'a pas été délivré par le
transporteur maritime à l'acheteur (en cas de vente CAF).
3/Fonctions du connaissement :
Dans la pratique:
Dans la pratique, un chargeur exprime la volonté de charger une marchandise. Il contacte
un commissionnaire de transport ou un transitaire qui rédige la matrice du connaissement et le
transmet à un transporteur. Ce dernier le vérifie et le fait refaire si nécessaire, en effet lorsque le
destinataire exprime la volonté d’une modification du connaissement (date ou port de livraison
par exemple), il est possible de la faire avant l’embarquement des marchandises, mais dans ce
cas tous les documents en circulation doivent être annulés et récupérés, et un nouveau jeu doit
être émis.
Le transporteur retourne ensuite le document environ 48 heures après la date effective du
chargement des marchandises, avec inscription de la date du chargement réel. Le
commissionnaire/transitaire le retourne alors au chargeur qui le remet à sa banque en cas de
crédit documentaire ou le transmet au destinataire suivant l’accord commercial conclu entre eux.
Parallèlement, le transporteur rédige un bon d'embarquement qui est remis à l'entrepreneur
de manutention (OMQ = ordre de mise à quai). Celui-ci réceptionne la marchandise, l'entrepose
puis la met à bord.
Le Capitaine vise le bon d'embarquement et le remet à son agent qui signe alors les
originaux du connaissement pour le compte du Capitaine et les remet au commissionnaire ou au
transitaire.
La livraison des marchandises n’intervient que vers le porteur du connaissement. Cette
restriction pose des problèmes sur les liaisons courtes où le document est fourni souvent après le
déchargement de la marchandise.
En fait, le document n’est rédigé que pour la confiance que lui accorde le monde
62
commercial ,et pour l’acceptation par les banques d’ouverture de crédit documentaire.
Nota : Dans le cadre de la vente des marchandises, le transfert des risques intervient
souvent à l’émission du connaissement qui porte la date de la mise à bord effective de celles-ci.
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Précisions sur les connaissements
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inexactitudes, fausses déclarations, les soupçons concernant la marchandises (qualité/quantité)
ainsi que l’absence de moyens de contrôle à l’embarquement.
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pour le contrat de vente car elle sert éventuellement de base à un contentieux sur le cours de la
marchandise, les délais sanitaires, le crédit documentaire (dérogation d'un seul jour maximum),
la date de départ voulue expressément par le chargeur, etc.. La clause « sous palan » est insérée
dans 8 B/L sur 10.
La clause compromissoire :
On la trouve surtout sur les chartes-parties. Elle désigne l’arbitre qui sera chargé de
résoudre les différents, nés du contrat de transport. S’il y a compromis, il ne peut y avoir recours
devant un tribunal.
La clause d'attribution de compétence (source de nombreux litiges) :
Désigne une juridiction pour résoudre les litiges (souvent Londres, New York ou Paris). En
fait, le tribunal qui convient au transporteur. Pour tout ce qui n’est pas expressément prévu par
une loi ou une convention auquel on se réfère, on applique alors la loi du for (pour forum) c’est à
dire la loi du lieu du tribunal.
Les tribunaux considèrent cette clause comme exorbitante du droit commun et elle doit être
expressément acceptées par le chargeur (signature) et aussi par le destinataire si l’on veut lui
appliquer (ce n’est jamais fait).
L’endos ou endossement :
Pour le transfert de possession, différents intervenants procéderont à l’endos du document.
Il y a de nombreux litiges entre signataires ou non du connaissement et lorsque le connaissement
est signé, en particulier des deux cotés, les signataires sont réputés assumer leurs signatures, et
connaître le document qu’ils ont approuvé. Un argument juridique consiste souvent à confondre
l’endossement avec une signature d’acceptation des clauses marquées au verso du
connaissement.
HIMALAYA :
C’est une clause qui annule la possibilité pour les intérêts de la marchandise
(réceptionnaire, propriétaires, consignataires, etc.) de mettre en cause les intervenants, employés,
agents et sous traitants du transporteur au delà de la responsabilité de celui-ci. Les sous traitants
peuvent avoir les même droits que le transporteur en ce qui concerne la limitation ou/et
l’exonération de responsabilité.
PARAMOUNT CLAUSE:
Cette clause n’est pas toujours rédigée de la même façon mais elle garde bien sûr toujours
le même sens. Clause souveraine, elle s’applique par dessus tout et réserve le bénéfice de toutes
les clauses du contrat qui ne sont pas en opposition avec une convention citée (souvent Bruxelles
24). Elle est appliquée si elle est acceptée par le chargeur (signature au dos, à bien clarifier d’un
endossement) sinon le plus souvent les juges et arbitres appliquent la loi du lieu de l'exécution du
contrat ou la volonté des parties clairement énoncée (contentieux énorme, et souvent impossible
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à démêler par application de certains droits impératifs comme le droit islamique).
Elle ne devrait pas se trouver dans un connaissement car le droit existe (dans le cadre du
contrat de transport) mais, du fait de la présence de plusieurs réglementations, les précisions
apportées par cette clause peuvent éclaircir la situation.
Il faut noter qu’une clause Paramount existe aussi dans les chartes-parties. Elle est
indispensable dans ce document car elle sert à désigner le droit applicable qui ne figure pas
autrement dans celui-ci. Dans la charte- partie AMWELSH 79, elle fait référence au COGSA
1936 et uniquement à lui sauf accord de charte. Le B/L est soumis au COGSA 1936 pour des
marchandises en provenance ou à destination des USA, sauf s’il est émis dans un endroit où la
convention de Bruxelles 24 ou Bruxelles 24/68 doit s’appliquer auquel cas il y fera soumission.
DEVIATION CLAUSE
« Le navire a la liberté de faire escale dans tous ports de tous ordre, de naviguer avec ou
sans pilote, de remorquer et de se faire remorquer, de porter assistance à des navires en détresse,
de dévier de sa route dans le but de sauver des vies ou des biens, ou de débarquer toutes
personnes malades ou blessées du bord, et de faire escale pour faire des soutes dans tous ports
sur ou hors de la route du voyage. Tous sauvetage sera au seul bénéfice du propriétaire ».
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La clause parle d’elle-même.
WAR RISKS
En cas de blocage d’un port de chargement ou de déchargement par fait de guerre (civile
ou militaire), d’émeutes, d’hostilités, de révolutions, le navire aura la liberté de suivre les
recommandations ou les ordres de l’état de son pavillon ou encore de faire escale dans tous ports
sécurisés et le capitaine pourra décider là le déchargement de son navire. Tous les frais afférents
seront à la charge des affréteurs ou du propriétaire des marchandises.
1/ Sur les lignes régulières, compte tenu du nombre de connaissements en rapport avec un
navire (4 à 5 000 voire plus),il n’y a pratiquement plus de mise en avaries communes (en cas de
sinistre) à cause de la longueur de traitement des dossiers.
2/ Du point de vue juridique seul le dernier endossataire d’un connaissement possède le
droit d’agir contre le transporteur maritime, mais cette règle est de plus en plus contestée .
3/ Depuis un arrêt rendu par la cour de cassation « arrêt Mercandia » il a été reconnu un
droit à agir à l’expéditeur d’une marchandise (donc non porteur du connaissement) sur la seule
base du dommage subit.
Explication : Un navire transporte des grues vers l’Arabie saoudite. A l’arrivée, la
marchandise est endommagée et le destinataire la refuse. Il est indemnisé par l’expéditeur qui se
retourne sur le transporteur lequel lui oppose le seul droit à agir par le porteur du connaissement,
ce que conteste bien entendu l’expéditeur qui a subit seul le dommage.
4/ D’une manière générale on peut signaler qu’il y a beaucoup d’utilisation excessive et
inutile du connaissement, mais il y a plusieurs raisons à cela :
Ce document est tellement connu des douanes, des banques, ou des autres intervenants
au transport qu’il représente une sûreté et une habitude de traitement documentaire.
Ce document constitue un support de droit (Convention de Bruxelles 24) ce qui n’est
pas exact, car cette vision restrictive a évoluée au sens de la jurisprudence, les juges
s’attachant plutôt à la volonté des parties, même si ce document n’a pas été émis. On
peut évoquer Bruxelles 24, même sans émission de connaissement, car le contrat de
transport existe indépendamment du connaissement.
5/ Il ne faut pas confondre la livraison des marchandises du contrat de transport, avec la
délivrance des marchandises du contrat de vente.
6/ En cas de livraison à une entreprise monopolistique et, quelles que soient les clauses du
contrat de vente, la livraison intervient sous-palan. Cette règle est très importante pour se
prémunir contre les abus qui surviennent dans les pays où le réceptionnaire est une entreprise
d’état avec toutes les restrictions que cela comporte.
7/ Le capitaine est assigné systématiquement en tant qu’agent du transporteur, jusqu’à ce
69
que l’on identifie ce dernier, auquel cas l’assignation contre lui est généralement retirée.
8/ La mention « en pontée » doit être indiquée sur le B/L sinon le chargeur peut demander
l’application de Bruxelles 1924 car il est réputé ne pas savoir où se trouve son conteneur.
9/ La freinte de 0.5à 0.75% est généralement admise par les arbitres pour des cargaisons de
vrac d'importance modérée (déchargement, crapaud, trémie, camion, etc.).
Connaissement embarqué : (art 34) délivré après embarquement, il fait foi de la mise à
bord de la marchandise. Il y a alors échange entre le connaissement et le connaissement
embarqué ou le plus souvent, modification du connaissement en connaissement embarqué par
ajout d’un coup de tampon.
Connaissement embarqué sans réserves « clean on bord »: Il fait foi de la mise à bord
des marchandises sans réserves. La mention « clean on bord » est souvent exigée par les
accréditifs bancaires. En fait, c’est un tampon qui est apposé sur le document, plus par habitude
que par réelle utilité puisqu’un connaissement sans réserves est par définition « clean ». Seule
devrait figurer la mention « on board ou shipped on board», une fois les marchandises
embarquées. On demande parfois au capitaine de fournir une attestation de mise à bord quand il
n’y a pas eu délivrance d’un connaissement, mais seulement une booking note , il signera « as
agent » du transporteur.
70
Connaissement de port à port : Le transporteur ne s’engage que sur la limite du transport
maritime . Le pré et post acheminement ne sont pas couverts par sa responsabilité. Dans ce type
de document, le moment du transfert est important (prise en charge et livraison).
Connaissement à option : Pas très commun, ce document donne le choix entre deux ports
de destination, au choix du chargeur ou du destinataire. L’option est levée en tenant compte de la
route à suivre par le navire.
Lettre de voiture maritime (sea waybill): En vigueur aussi dans le transport au petit
cabotage. C'est un document non négociable descriptif des marchandises, non signé par le
capitaine et attestant la prise en charge par le transporteur (simple reçu). Elle comprend
généralement une clause d’incorporation qui stipule qu’en cas de litige on mettra en œuvre les
mêmes règles que celles qui seraient utilisées s’il y avait un vrai connaissement.
Elle peut servir pour le crédit documentaire, mais il y a consigne des marchandises par la
banque dans le pays de l’acheteur jusqu’à parfait paiement (c’est la banque qui organise la
livraison documentaire).
Ce document prend son importance dans le transfert informatique des informations
commerciales( EDI = Electronic Data Information).
Delivery order : C’est un jeu de documents de prise en charge d’une cargaison (très utilisé
sur les cargaisons d’huile) qui provient d’un découpage d’un connaissement classique en
plusieurs parties pour répartition entre plusieurs destinataires. On émet un delivery order pour
chacun de destinataires avec la quantité qu’il doit recevoir et le port de livraison. Le volume total
de cargaison doit recouper la quantité marquée sur le connaissement original, seul négociable.
71
Commerce Extérieur de France). Ce n’est pas un titre représentatif de la marchandise mais il
peut être accepté par les banques pour la réalisation du crédit documentaire. Cependant il ne
permet pas de recevoir les marchandises à destination.
Documents anglo-saxons :
La norme UCP500 de l’International Chamber of Commerce Uniform Customs and
Practice for Documentary Credits, (RUU500) est en vigueur depuis le 1er janvier 1994. Elle
présente 4 types de documents :
L'avenir du connaissement :
72
Il est lié à l'évolution des transports maritimes, des télécommunications (fax), et des
règlements financiers. De plus en plus souvent, un simple reçu des marchandises (data freight
receipt/DFR utilisé par la CGM sur l’Atlantique Nord) est remis au chargeur. L'apparition du
connaissement de transport combiné laisse supposer que le connaissement maritime n'est plus
vraiment un titre représentatif de la marchandise, mais un simple reçu permettant de suivre la
marchandise durant ses transferts successifs. Une étude a même été réalisée sur la possibilité de
remplacer le connaissement par une carte à mémoire. Les clefs informatiques ne sont pas encore
reconnues comme des signatures manuscrites, ce qui retarde les transferts commerciaux
informatiques généralisés (EDI) et l’apparition du connaissement informatique. Le système
existe néanmoins mais, à l’intérieur de grands groupes ( Renault) et le pourcentage d’erreur est
inférieur au coût du crédit documentaire et du circuit papier classique.
Il existe un programme baptisé « BOLERO » pour l’utilisation de connaissements
électroniques qui est en pleine expansion car il permet de ne pas souscrire de crédit
documentaire. On peut y accéder sur « www.boléro.com ».
LES
En droit du transport, les réserves sont des clauses restrictives. C'est le fait de réserver ou
de préserver son droit. Les différents textes législatifs (art 36 du 12 novembre 1987) prévoient
que les réserves doivent toujours être précises, spéciales, motivées. (Nature et importance des
avaries, taches, odeurs, traces de pollution ou d'humidité, etc.). La motivation est la justification
de la réserve donc sa valeur légale. La précision doit être une description claire de l'avarie ou du
manque.
« Les réserves permettent de renverser le fardeau de la preuve car le transporteur
bénéficie d’une présomption de livraison conforme en l’absence de réserves faites par le
destinataire».
Un connaissement entaché de réserves fera refuser le crédit documentaire alloué par les
banques. Pour cette raison, les réserves ne sont jamais mentionnées, sauf exception, (le
chargeur/vendeur gardant ainsi la possibilité de demander un crédit documentaire) et une lettre
de garantie est émise par le chargeur pour garantir le transporteur.
Ce dernier est, en effet, responsable en l’absence de réserves, du fait de son obligation de
résultat dans le transport.
Le document sert également dans les ventes maritimes. L’acheteur et sa banque se basent
sur les descriptions du connaissement pour se faire une idée de l’état des marchandises. Celui qui
prend en charge la marchandise peut avoir un doute sur l’état, la quantité, ou la description des
colis, il lui faut dans ce cas prendre des réserves.
A chaque prise en charge et à chaque livraison, des réserves peuvent être formulées
(transport terrestre /pas de réserves = pas de recours possible). Au chargement, ces réserves
figureront (!) sur le connaissement alors qu’au déchargement le réceptionnaire ne les fera pas
figurer. Elles se présenteront sous forme d’un rapport d’expert.
73
En cas de doute, le destinataire fait réaliser une expertise contradictoire à la livraison ou au
dépotage . L’expertise simple est cependant retenue par les juges, si tant est qu’elle n’aie pas été
contestée par la partie adverse.
La loi de 1966 prévoit : « le transporteur ou son représentant, peut refuser d'inscrire au
connaissement les déclarations du chargeur relatives aux marques, au nombre, à la quantité, au
poids, ou à l'état des marchandises, lorsqu'il a de sérieuses raisons de douter de leur exactitude ou
qu'il n'a pas les moyens normaux de les contrôler. Dans ce cas, il doit faire mention spéciale et
motivée de ces raisons ou de cette impossibilité de contrôle. La preuve des dommages incombe
alors à l'expéditeur ou au réceptionnaire ».
Le rôle du service contentieux d'une compagnie de navigation est, entre autre, de déceler à
quel moment s'est produit l'incident afin de déterminer son éventuelle responsabilité.
Le chargeur est réputé garantir l'exactitude des renseignements transmis. Il devra
indemniser le transporteur du préjudice éventuel causé par ses erreurs ou fausses déclarations.
Les réserves comme " se disant être" , "poids inconnu", "quantités non vérifiées" ne sont pas
acceptées, sauf pour les conteneurs.
En fait, les formules telles que « said to be » ou « said to contain » veulent dire que le
transporteur ou ses préposés n’ont pas pu vérifier la marchandise. Les tribunaux ont plutôt
tendance à considérer que le transporteur a quand même tout loisir de vérifier la marchandise
avant l’embarquement. Elles servent quand même à renverser le fardeau de la preuve car, c’est
alors au chargeur de prouver que sa marchandise était convenable et que le transporteur a
commis une faute.
Dans la convention de Bruxelles, les exigences ne sont pas aussi strictes et la clause " et
motivée" de la loi française est destinée à éviter les réserves qui ne correspondraient pas à la
situation considérée.
2 exemples :
- « marchandises reçues 10 minutes avant le départ ». Impossible d'en vérifier le bon état et
donc cette réserve est motivée.
- « Vérification impossible ou douteuse » n'est pas une réserve motivée, et donc, est sans
valeur.
Les réserves font donc prendre au connaissement sa force probante en ce qui concerne
l'importance et l'état du chargement. Ne pas en prendre au vu du mauvais état d'un chargement
constitue une faute du transporteur par rapport au destinataire (Il subira les frais de
reconditionnement, de remise en état, etc..).
arrêt SUZANNE DELMAS cassation 24-10-95 les réserves prises sur un conteneur dépoté
depuis plusieurs jours sont irrecevables.
Les délais :
Lorsque les dommages sont apparents les réserves doivent être prises immédiatement.
Dans le cas où les dommages ne sont pas évidents, le délai est de 3 jours à partir de la date de
livraison.
Au cas où une marchandise n’est pas livrée au port convenu sur le connaissement, il existe
une obligation qui oblige le transporteur à accomplir cette livraison, en recourant au
transbordement ou a tout autre moyen lui permettant de respecter le contrat, le tout à ses frais.
Par contre, aucun délai de livraison ne sera jamais mentionné sur un connaissement, le
transporteur connaissant parfaitement les aléas de la navigation. Il ne pourra lui être tenu compte
de ce temps de transport, si tant est que celui-ci reste dans des délais raisonnables, et qu’il a fait
preuve de due diligence.
74
Le contrôle de la marchandise :
Les vérifications faites par le transporteur ou ses préposés terrestres sont souvent le fait de
vérifications ciblées sur des chargeurs douteux, ou en présence de preuves évidentes de
déclarations erronées (poids d’un conteneur très différent de celui déclaré). Le contrôle porte
surtout sur les plombs (numéro). Le contrôle interne se fait éventuellement à l’empotage par un
agent du transporteur. Les plombs apposés sont de 2 types, ceux du chargeur (scellés maritimes,
protection contre le vol) et ceux de la douane (scellés douaniers, pas toujours mis). Les
commissionnaires peuvent faire vérifier le chargement dans un conteneur, facilement si celui-ci
n’a pas de scellés douaniers et en demandant l’intervention de la douane ou de leur propre
service de déclaration en douane s’il a été plombé.
Au dépotage, chez un commissionnaire ou chez le destinataire, il y a vérification, et
expertise si besoin.
Conseils au Capitaine :
Les vérifications faites par le bord sont de plus en plus rares, par manque de temps et de
personnel. L’intervention peut se situer au niveau de scellés manquants, ou d’un poids ou d’un
aspect douteux au chargement d’un conteneur.
En cas de défaut de plomb, de numéros de plomb illisibles ou de numéros de
plomb ne correspondant pas aux numéros du connaissement: Faire une lettre de
protestation « letter of protest » et demander le pesage du conteneur.
En cas de numéro de conteneur illisible ou ne correspondant pas : Faire une lettre
de protestation « letter of protest » et demander le pesage du conteneur.
En cas de défaillance d’un conteneur frigo pendant le trajet : Faire une lettre de
protestation « letter of protest » et demander l’expertise contradictoire au dépotage du
conteneur.
En cas de défaillance ultime d’un conteneur frigo pendant le trajet : 2 cas de figure
si le conteneur est fourni par le transporteur, vous devez faire due
diligence pour son compte et demandez des instructions précises à
votre armateur, éventuellement en dépotant et en rempotant si c’est
possible dans un autre conteneur qui sera plombé. Faire une lettre de
protestation « letter of protest » et demander l’expertise contradictoire
au dépotage du conteneur en insistant sur le rôle sauveteur de votre
intervention.
Si le conteneur est fourni par le chargeur, vous pouvez « découvrir
ou non » la situation. Si vous disposez d’un conteneur de rechange à
bord, demandez des instructions précises à votre agence (qui contactera
le chargeur).
La lettre de garantie
La lettre de garantie
ou
letter of indemnity
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Différente de la lettre de garantie fournie par un chargeur, cette lettre permet de se voir
délivrer la marchandise sans produire le connaissement que l’on n’a pas encore reçu. C’est une
lettre simple délivrée par l’affréteur et le réceptionnaire.
En fait, le destinataire (réceptionnaire) s’engage à remettre le B/L au transporteur sitôt que
possible et à supporter toutes les conséquences dommageables pouvant résulter de cette
délivrance irrégulière. Sa valeur peut donc être énorme, dans la mesure où elle garantit le
transporteur contre tous recours contre lui en cas de livraison à un tiers étranger, et ce sans
limite. Il y a perte totale et indemnisation intégrale.
Le capitaine doit donc être particulièrement vigilant face à ce genre de situation (pas du
tout rare) car la marchandise est donnée à l’émetteur de la lettre alors que le destinataire peut
avoir changé pendant le voyage (vente du B/L) sans que le transporteur en soit forcément
informé.
La remise de la marchandise contre le B/L est donc aujourd’hui, plus importante que
jamais. Le fréteur peut cependant exiger la caution de la banque du réceptionnaire (la banque
contresigne) ce qui permet de sécuriser la transaction tout en favorisant la relation avec le client.
En cas de perte du document, la procédure est la même et la garantie bancaire apportée est
illimitée dans le temps et dans les moyens.
Charte-partie et
Dans le simple contrat de transport par mer, il n'existe pas d'autre document que le
connaissement.
Dans le contrat d'affrètement, il y a charte-partie qui énonce les conditions du contrat et il
peut y avoir délivrance de connaissements. Les dispositions de la charte priment sur celles des
connaissements émis sous son régime.
77
affrètement à temps), rend responsable le fréteur, et non l'affréteur de l'exécution du
contrat de transport. En effet, elle transfert la responsabilité de la gestion commerciale
au fréteur. En cas de problèmes survenus à la cargaison, le destinataire des
marchandises, suivant les conditions inscrites sur le connaissement (cette clause qui dit
que le propriétaire est le seul transporteur) assignera donc le fréteur même s'il a traité le
contrat avec un affréteur différent.
Les tribunaux limitent quand même cette clause suivant deux principes : en cas
d'inscription à la charte le fréteur n'a pu l'ignorer, en cas d'inscription sur le
connaissement elle n'est pas valable sauf si le connaissement est émis par le fréteur,
mais les tribunaux en l'absence de données précises sur l'armateur désignent malgré
tout l'affréteur qui émet les connaissements à son nom.
Pour éviter les effets pervers de la clause identity of carrier les tribunaux ordonnent
que soient inscrits les différents intervenants dans l'affaire, afin de mettre en cause non
seulement le fréteur qui l'aura accepté mais aussi l'affréteur qui sera quand même, le
responsable de la transaction et du transport
On peut également trouver la clause demise of the ship ou demise clause. Dans ce cas,
le fréteur abdique ses pouvoirs de gestion technique en faveur de l'affréteur et, on ne
pourra plus utiliser la clause précédente. Cette représentation doit donc apparaître
clairement dans le connaissement. Les chargeurs et porteurs de connaissements doivent
savoir à qui ils seront juridiquement liés. La signature de l'affréteur ou de son
représentant sera précédée de la mention as agent.
79
LE
C'est un document douanier rédigé par l'agent ou le consignataire du navire et signé par le
capitaine. Il contient le descriptif des lots de marchandises avec la provenance, et la destination.
Il reprend l'ensemble des connaissements.
On trouve dans ce document :
- Le nom du navire.
- le port de chargement et la date d'appareillage.
- le port de déchargement.
- le nombre de connaissements.
- le nombre de colis et leur contenu.
- le nom des chargeurs, des consignataires avec leur adresse.
- le poids des colis avec leur encombrement en m3 ou cubic feet.
- le tarif de fret et l'unité.
- le fret total et la ristourne éventuelle soit en fait le fret net.
Le manifeste est visé par la douane qui en prend copie (tamponnée et signée à chaque page
par le Capitaine). Ce document sert au paiement des droits et également à l'élaboration de
statistiques. Il servira de base à justifier les amendes douanières en cas de déclaration fausse,
incomplète, voire frauduleuse.
Il y a un manifeste d'arrivée et un de départ, ou encore un manifeste de déchargement par
port d'escale. Il y a des copies des connaissements, et pour le vrac des copies de charte-partie.
L'escale n'est accomplie que lorsque les manifestes de marchandises chargées, pour le ou les
ports suivants, sont remis à bord par l'agence. Cette formalité même avec un navire sur lest est
considéré comme l'autorisation de quitter le port ( la clearance).
En France, le Capitaine (ou l'agence ), fait à la douane une déclaration de détail avant
chargement. Les marchandises sont "reconnues". C'est l'autorisation douanière de les embarquer
qui servira là encore pour les taxes et les droits.
Il existe des manifestes particuliers pour :
- les passagers.
- les vivres et la cave du navire (pose des scellés par la douane à l'arrivée à quai).
- les armes.
- les marchandises dangereuses.
- les manquants reconnus par le bord au déchargement.
- la pharmacie.
- les clandestins (liste).
Il existe aussi des déclarations de pacotille qui servent aux passagers et aux membres
d'équipage à déclarer les marchandises contrôlées par les douanes.
80
Rappel sur le crédit
documentaire
C'est le chèque certifié des transactions communes. Il est très lié à l’utilisation du
connaissement qui va servir de document (titre de possession) pour les transactions. Il n’y a pas
de crédit documentaire sans délivrance de connaissement et celui-ci doit répondre à la règle 23
du RUU. Sur les USA par exemple, du fait de la bonne confiance entre intervenants, il y a peu de
crédits documentaires.
Il donne des garanties au vendeur et à l'acheteur de marchandise par une transaction à
travers deux établissements bancaires. Il y a garantie de livraison pour l'acheteur et garantie de
paiement pour le vendeur. Il doit être parfaitement réglé pour éviter les irrégularités qui font
refuser le paiement par la banque notificatrice (pas de fautes de frappe, virgules oubliées, etc..)
la précision est extrêmement rigoureuse
Par contre ,depuis peu, la banque a le droit d'émettre des réserves sur le dossier de crédit
documentaire, notamment dans la rédaction des documents présentés, mais une seule fois et dans
les 10 jours de la demande (ceci évite les allers-retours onéreux).
Dans le cadre d’une vente avec transport maritime, un importateur négocie avec un
exportateur les conditions de la vente (charges du transport, crédit, crédit documentaire, etc..).
L’importateur/acheteur (buyer) se tourne alors vers une banque émettrice (advising/confirming
bank) qui lui ouvre un crédit après étude du dossier et qui s’engage d’ordre et pour compte de
son client. La banque émettrice rédige le crédit documentaire, s’engage sur la formule négociée
(délais de paiement, etc..) prévient une banque notificatrice (issuing bank) du pays de
l’exportateur/vendeur, et lui transfert le dossier par télex pour vérification des clauses du texte et
accord. La notification d'ouverture de crédit (reimbursement), qui peut être refusée (manque de
confiance entre banques ou autres raisons diverses), est transmise à l’exportateur.
Le connaissement est soumis aux Règles et Usances Uniformes (RUU500, édition de 1994)
de la Chambre de Commerce internationale qui sont reconnues de manière quasi universelle.
c) notification/confirmation
a)Demande d’ouverture
b) ouverture
Banque Banque émettrice
notificatrice / confirmatrice Etudie
authentifie / authentifie Conseille
vérifie / vérifie Rédige
transmet / transmet S’engage
/ s’engage transmet
Le mode de règlement :
Les frais financiers occasionnés par ce mode d’échange sont compensés par les garanties
citées plus haut. De plus, l’importateur peut déléguer des experts pour vérifier la marchandise au
port de livraison ( les documents produits seront ajoutés au dossier de crédit documentaire).
Le paiement peut se faire à vue ou à X jours. Il peut également être négocié par acceptation
d’effet (présentation des documents) ou suivant accord particulier ( paiement immédiat avec
déduction d’agios = le temps que la notificatrice reçoive les fonds).
Les conditions de paiement acceptées de manière contractuelle ont priorité sur les
RUU500. Il peut y avoir une « red clause » qui est un paiement d’acompte à l’exportateur (de 1 à
100% suivant le cas).
Le ducroire est un accord (garantie de paiement) entre l’exportateur et la banque
notificatrice.(la banque émettrice n’est pas forcément au courant de cet accord).
Le coût :
Les frais de crédit documentaire sont le plus souvent partagés en 2 parties égales suivant
l’accord commercial.
Ils se composent le plus souvent
d’une commission de notification de 1/1000 de la valeur du crédit avec
82
minimum de 545 Fht.
d’une commission de 1,5/1000 pour la levée de document avec un
minimum de 700 Fht.
D’une commission de confirmation de crédit plus ou moins importante
suivant le risque du pays (2/1000 et jusqu’à 5/100 par trimestre).
84
Bordereau de suivi de
cargaison(BSC)
Définition:
En application d'un décret de septembre 1995, la Côte d'Ivoire a mis en place les BSC pour
le contrôle des flux import/export.
Ce document, utilisé dans d'autres pays, permet le rassemblement d'informations
statistiques sur les marchandises. Il est établit par le chargeur ou son transitaire au titre de 1
document par B/L. Il doit être visé par le représentant de l'Office des chargeurs (OIC en Côte
d'Ivoire).
La liasse de documents est vendue par 5 unités (23 Euro l'unité).
ATTESTATION DE CHARGEMENT EN
CONFORMITE AVEC LA LEGISLATION
TCHADIENNE(ACCLT)
Définition:
En application d'un décret du ministre du commerce, le Tchad a mis en place les ACCLT
pour le contrôle des flux import/Export.
Ce document permet le rassemblement d'informations statistiques sur les marchandises. Il
est établit par le chargeur ou son transitaire au titre de 1 liasse de documents par B/L. Les frais
doivent être réglés pour tous les chargements à destination du Tchad
150 USD pour 1x20 pieds, 300 USD pour 1x40 pieds, 200 USD pour un véhicule,
20 USD par mètre linéaire pour un véhicule utilitaire, 5 USD par unité payante pour le
vrac et le conventionnel
Fiche de
renseignement à
l'importation (FRI)
85
marchandises avant expédition vers des pays dont les structures administratives sont faibles.
86
L’arbitrage
(arbitration)
Tout acte de commerce est susceptible de contestation, les raisons peuvent en être
innombrables. Afin de résoudre les litiges, au mieux des intérêts des entreprises, les contrats
commerciaux prévoient généralement une clause compromissoire qui désigne un arbitre agréé
par toutes les parties au contrat. L’arbitre est un juge du droit autant que du fait car l’arbitrage est
l’institution d’une justice privée.
Procédure : En cas de litige, le tribunal arbitral désigné devra être informé des faits et
causes de celui-ci. Le nombre d’arbitres et le président sont désignés par les parties. Il peut être
unique et désigné soit d’un commun accord, soit par la chambre arbitrale si les parties ne
s’accordent pas. Il peut y avoir aussi désignation de trois arbitres, l’un d’eux désigné par chaque
partie, et le troisième par les deux autres ou par la chambre.
La procédure prévoit une date de début d’instance et le lieu d’arbitrage. le délai maximum
est de 6 mois après quoi il y aura remise d’une sentence (Il est cependant possible de prolonger
de 4 fois 3 mois). La sentence est obligatoire et il n’y a pas d’appel de celle-ci. En cas de recours
au second degré, c’est le Comité de chambre (la Cour) qui désigne une commission de trois
arbitres qui rendra une sentence définitive dans un délai de 3 mois. C’est un deuxième arbitrage
possible si les parties ne sont pas satisfaite du premier.
87
LE FRET
Le fret est un loyer dans le contrat d'affrètement. La monnaie de règlement sera indiquée
dans la charte-partie et le fret sera calculé à l'unité de poids ou de volume (tonne anglaise de
1016 kg par exemple ou cubic feet ).
L'armateur calcule le fret qui lui convient d'après les coûts d'exploitation de son navire. Il
prendra en compte les frais relatifs aux remboursements des emprunts ou au paiement des
intérêts correspondants. Les autres facteurs d'intervention sur le prix du fret seront, les frais
d'exploitation, coûts des assurances, de l'entretien technique, des équipages, des frais de voyage,
des soutes, droits de ports, de canal, de remorquage, de pilotage, de lamanage, de courtage, etc..
Certaines obligations concernant le paiement du fret sont d'ordre public. Le montant du fret
est indiqué dans la charte-partie et aussi le mode de calcul et le mode de paiement qui variera
suivant les contrats.
Dans l'affrètement à temps, le fret est payable d'avance et par mensualités. Dans
l'affrètement au voyage, l'affréteur est tenu de payer le fret fixé qui représente une somme
forfaitaire correspondant à la capacité totale de charge du navire. Le fret est payé comptant, dans
un certain délai après la signature des connaissements ou à la livraison de la cargaison.
Dans le cas d'un affrètement au voyage, le fret peut être payé d'avance sur le tonnage
embarqué. Une vérification de tonnage au débarquement pourra donner lieu à un remboursement
ou à une perception supplémentaire de fret. Tous les connaissements précisent que la livraison au
porteur d'un connaissement acquitté remis à l'agent, n’est faite qu’après paiement du fret et de
tous frais à la charge de la marchandise pendant le voyage et à l'occasion des manutentions
portuaires. C'est, en pratique, le consignataire (l’agent) qui accomplit les connaissements à la
place du capitaine.
L'armateur est dans la situation d'un créancier du fret et c'est l'agent qui va percevoir le fret
pour son compte. L'affréteur est le débiteur de l'armateur et dans le cas où il n'y a pas
d'affrètement c'est le chargeur ou le destinataire. Suivant le type de vente conclue entre les
intervenants le prix du fret sera ou non compris dans la vente (CAF = coût, assurance, fret ).
L'intérêt d'un fret à temps ne sera peut être pas évident mais il garantira une rémunération
de base suffisante pour attendre des jours meilleurs. L'affrètement au spot ou au voyage ne
bloque qu'une période limitée. L'avantage est de pouvoir se diriger vers un secteur plus lucratif
sitôt le voyage accompli.
L'inconvénient, en dehors des périodes ou le fret est rare, sera de réaliser des opérations qui
ne couvriront peut être pas les frais fixes d'exploitation du navire. D'autre part sur certains
secteurs particuliers il existe des indices qui définissent une norme que l'armateur va suivre sous
peine de ne trouver que peu de marché (voir chapitre sur les indices ).
Il faut remarquer que le taux des frets influence la forme des affrètements. Si les taux sont
bas, le marché le plus actif est le spot pour la bonne raison que s'il y a affrètement à temps le
taux sera bas et bloquera le navire en cas de reprise. Si les taux sont hauts alors les affrètements à
88
temps ou coque nue sont les plus attractifs pour les armateurs.
89
2/ Le fret dans le cadre d'un contrat de transport
(avec connaissement):
C'est le prix du transport par mer de la marchandise et c'est aussi par extension la
marchandise elle-même. Sur les lignes régulières le fret sera souvent réglé d'avance, mais aussi
payable à destination ou encore ajustable sur le poids délivré (souvent pour les cargaisons en
vrac).
Il est établi en fonction de la distance à parcourir, de l'encombrement de la marchandise, de
la valeur de la marchandise, des précisions sur les clauses afin de savoir si les frais de
manutention sont compris ou non, de la nature de la marchandise. La valeur du fret peut être
inscrite sur le connaissement ainsi que tous les frais annexes (THC, etc..)et les divers correctifs
(BAF, IFP, etc..).
Le calcul se fait à l'unité payante (UP) au poids (en tonnes) ou au volume (au mètre
cube) à l'avantage du navire sur la base d'une équivalence m3/tonne. Ce qui veut dire que la
marchandise sera pesée et mesurée, et que le chiffre le plus haut sera retenu pour la tarification.
Si le tonnage est supérieur au cubage, on parlera de tarification "en lourd", si le cubage est
supérieur au tonnage on parlera de tarification "en léger"
Exemple: un chargement de 20 m3 qui pèse 5 tonnes sera tarifé "en léger" sur la base de 20
UP et un colis de 20 m3 pesant 25 tonnes sera tarifé "en lourd" sur la base de 25 UP.
In gauge IG): expression utilisée pour désigner une marchandise qui reste dans les limites
de volume d'un conteneur (open top)
Out of gauge (OOG): expression utilisée pour désigner une marchandise qui dépasse les
limites de volume d'un conteneur (open top). Le dépassement peut se présenter sur la hauteur ou
la largeur et donne lieu à des suppléments de fret étant donné qu'il perturbe le chargement et
notamment le gerbage des conteneurs. On pratique la taxation des "slots perdus". Généralement
il est appliqué une tolérance de 4 à 5 cm de dépassement. Quelquefois le transporteur peut
surtaxer le conteneur mais le charger en dernier plan de pontée ,alors le chargeur peut aussi payer
mais exiger que le conteneur soit charger "under deck only" avec mention au connaissement.
Propre sec et sans odeur: expression traditionnellement inscrite par le chargeur lorsqu'il
réserve un conteneur auprès d'un transporteur qui va le mettre à disposition pour empotage. Pour
90
un open top, le chargeur précisera aussi que la bâche devra être en bon état et prendre des
réserves si ce n'est pas le cas faute de quoi il s'expose à payer la bâche si celle-ci à souffert du
transport (500 Euro pour un 40 pieds).
La température du produit est toujours données par 2 chiffres pairs encadrant la valeur
voulue. L'unité est le degré Celsius (quelques litiges sur l'erreur entre unités Celsius/Farenheit).
Le tarif sera ad valorem et le chargeur devra faire une déclaration de valeur qui lui
permettra de recevoir, en cas de perte ou de vol, une indemnité supérieure à l'indemnité légale.
Le tarif sera majoré pour les colis lourds (au dessus de 5 tonnes), pour les marchandises
encombrantes (en général au-delà de 12,50 mètres de longueur), pour les marchandises
dangereuses (par exemple avec obligation de chargement en pontée uniquement).
Il existe des tarifs particuliers pour les marchandises dangereuses à cause des contraintes
liées à la réglementation sur l'arrimage.
91
Remarques:
Dans le cas où il y a contrat d'affrètement, le taux de fret peut être indiqué dans la charte-
partie (sur les connaissements éventuellement délivrés en rapport avec la charte-partie, il sera
précisé « fret réglé suivant charte-partie »).
Les armateurs sur des lignes régulières sont mieux protégés que ceux du tramping en ce qui
concerne la variation des taux de fret. Les taux sont souvent plus élevés car les marchandises ont
souvent plus de valeur.
Les variations des taux d’affrètement varient différemment des taux de fret de transport.
Ces derniers réagissent en fonction de l’offre et de la demande sur une ligne précise et non sur
une offre de marché correspondant à un type de navire et de marchandise. Mais surtout les
conférences protègent les armateurs adhérents sur les lignes régulières. Les variations de taux
sont peu sensibles résultant le plus souvent d'un accord avec les chargeurs afin de ne pas
déstabiliser le marché.
La loi de 1966 précise que le fret payable à destination l'est de fait, si le réceptionnaire
accepte la cargaison. En cas de problèmes concernant la marchandise, il a donc la possibilité de
les refuser et donc de ne pas payer le fret. Le fret est payable comptant, mais en général un délai
est laissé afin de pouvoir vérifier la marchandise. Une clause du contrat peut aussi obliger le ou
les destinataires à payer des acomptes au fur et à mesure du déchargement voire à payer des
avances sur fret.
Le marché du fret C’est la rencontre entre les armateurs/fréteurs qui offrent des capacités
de transport et les affréteurs/chargeurs qui demandent des capacités de transport. Ce marché
évolue en fonction de la capacité de transport et du marché pendant la période considérée. C'est
une sorte de bourse des transports et les taux de fret suivent les mouvements sociaux et tous les
événements politiques et les évolutions de la planète.
- En cas d'empêchement durable d'entrer au port et après accord de toutes les parties ou
même en cas de désaccord, le capitaine pourra se rendre dans un port voisin pour décharger sa
cargaison. Le fret sera dû même avec un surcoût pour l'affréteur qu'il y ait eu accord ou non entre
les intervenants.
- En cas d'empêchement temporaire, l'affréteur peut faire décharger le navire, mais il doit le
fret entier.
En cas d'arrêt définitif du navire par événement non imputable au fréteur (innavigabilité du
navire ou encore naufrage à condition que les marchandises soient sauvées ), l'affréteur devra un
fret de distance (pour celle parcourue). On prend en considération la distance et non le temps.
Par contre les éventuels frais de transbordement sur un autre navire sont à la charge du fréteur.
- L'affréteur doit payer au fréteur la totalité du fret, même s'il charge moins que la quantité
énoncée dans la charte. C’est le faux fret.
- Les surestaries sont considérées comme des suppléments de fret.
Les clauses
Clause fret acquis à tout événements (ship lost or not lost) quel que soit le sort du
navire et de sa cargaison.
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Fréquemment insérée dans les chartes-parties et dans les connaissements pour éviter la
disposition de fret de distance, la validité de cette clause est reconnue par la jurisprudence. Elle
permet à l'armateur d'exiger la totalité du fret, en cas de rupture de contrat ou de perte de
marchandise. Elle perd cependant sa valeur si l'affréteur prouve que le navire était hors d'état de
naviguer au moment où il a quitté le port de chargement ou en cas de faute lourde du
transporteur.
Dans le transport sous connaissement, donc avec une obligation de diligence qui est d'ordre
public, s'il y a négligence entraînant perte ou avaries à la marchandise, il y a faute du
transporteur, et rien ne l'excuse. Dans l'affrètement au voyage, la clause n'est valable, en cas de
perte du navire, que du fait de la faute du capitaine.
Dans la pratique, l'armateur assure le fret (qu'il augmente de la prime d'assurance). Le
chargeur peut aussi assurer le fret si une clause du connaissement (ou du contrat de vente) le
précise.
Lien clause : Souvent insérées dans les chartes-parties pour permettre au fréteur de
saisir la marchandise en cas de non paiement du fret, du faux fret et des accessoires du
fret.
FAK : Freight All Kind taux identiques quelque soit le produit (Conteneur). Très
répandu actuellement car les prix conférence ne sont plus dans l'air du temps compte
tenu de la surcapacité de l'offre de transport..
On peut classer ainsi les conditions de paiement du fret en cas d'inexécution du contrat
entre l'armateur et le chargeur ou l'affréteur.
1) l'inexécution du contrat est du fait de l'armateur :
- Si les marchandises sont perdues totalement ( en lost ou not lost) pas de fret dû
- Si les marchandises sont perdues partiellement fret partiel
- S'il y a interdiction de commerce avant le départ pas de fret dû
- Si les marchandises sont avariées fret dû
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- Si les marchandises sont arrêtées en cours de route fret de distance
- Si les marchandises arrivent sur un autre navire après avoir été transbordées fret de
distance jusqu'à la relâche et fret entier jusqu'à destination.
***
95
Les Indices
C'est un recueil qui répertorie plus de 5000 voyages sur plus de 1500 destinations et qui
indique pour chacun d'eux une valeur exprimée en US $/metric tons du transport par un navire
théorique.
Les caractéristiques du navire actuel sont de 75000 tpl, filant 14,5 nds, consommant 55
tonnes métriques à 380 Cst de fuel-oil par jour de mer ou un affrètement à 12 000 $/j..
Ce taux sert d'étalon pour les frets pétroliers et les taux qui apparaissent dans le recueil sont
des taux de base ou encore W 100. Le taux d'affrètement réellement conclu s'exprime en
pourcentage de ce taux de base par tonnes.
L’indice de Hambourg :
C’est un indice pour l’affrètement des porte-conteneurs. Il est publié chaque mois par le
groupement des courtiers et agents maritimes de Hambourg. Il résulte des données portant sur la
conclusion des chartes rassemblées par 20 à 30 courtiers d’affrètement hambourgeois. Les
courtiers de Hambourg contrôlent environ 75% du tonnage total des porte-conteneurs disponibles
pour l’affrètement.
Sur cette base est calculée une valeur moyenne (en US$ par jour et par slot pour des
chargements de 14 tonnes). Il y a 9 types différents de porte-conteneurs qui ont été sélectionnés
de 200EVP à + 2000 EVP avec les 3 premières catégories concernants des navires non-gréés.
Indice établi pour suivre l’évolution des taux d’affrètement. Il est constitué d’un panier de
routes maritimes, de navires et de trafics affectés de coefficients de pondération. De nouveaux
indices ont été élaborés par des courtiers ou des centres d’étude pour avoir une meilleure
compréhension des marchés : Daily Capesize Index, Baltic Handy Index.
Baltic Exchange: "our word, our bond" notre parole nous lie
Fondé en 1744 dans un café (le Baltick) où se rencontraient les marchands et les capitaines
de navire. C'est un club non réglementé par l'état mais géré par un directeur avec un conseil
d'administration de 15 membres élus, et dont tous les membres déterminent les règles. En cas de
violation, il y a réprimande, amende, voire exclusion. Beaucoup d'accords se font par oral entre
membres sur la foi de la parole donnée au téléphone (rare à notre époque).
Le rôle de Baltic Exchange est de donner des informations sur le marché (navires,
cargaisons, coût, etc.). Il détermine 24 indices qui donnent une idée générale du prix du
transport. C'est avant tout un club de réunion, mais également un organisme de formation validé
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par l'Institute of Chartered Shipbrokers. Il regroupe environ 640 sociétés de courtage.
C’est un indice constitué sur le marché londonien des contrats à terme LIFFE ( London
International Financial Futures and Options) afin d’organiser des arbitrages sur le marché à
terme de l’affrètement.
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l'Armement
Généralités :
C'est la collectivité des armateurs l'ensemble des entreprises qui exploitent ou utilisent des
navires, (en France représenté par le CCAF). Chaque navire a son propriétaire qui n'en est pas
toujours l'exploitant, inversement l'armateur est l'exploitant mais pas forcément le propriétaire.
L'armateur est un personnage terrestre qui se fait représenter par un capitaine et qui traite avec
des chargeurs qui le rémunèrent en payant un fret. L'union entre le navire et les marchandises
sert encore de base à notre époque à la théorie des avaries communes. L'armateur est devenu un
transporteur et il y a actuellement une séparation entre le navire et les marchandises qu'il
transporte. L'armateur peut être propriétaire en totalité ou quirataire d'une partie du navire.
Les consortia :
C'est un accord entre au moins deux transporteurs, exploitants de navires, qui assurent des
services internationaux réguliers, pour le transport exclusif des marchandises, principalement par
conteneurs. Le but est d'établir sur un trafic particulier, une coopération pour l'exploitation en
commun au moyen d'arrangements techniques, opérationnels et/ou commerciaux à l'exception de
la fixation des prix. Cet accord peut intervenir dans le cadre d'une conférence.
L'armateur est devenu un organisateur de transport multimodal ou entrepreneur de
transport combiné, qui possède une flotte de navires cellulaires et un parc de conteneurs
standardisés, plus ou moins intégré dans un consortium d'armateurs. Ces entrepreneurs de
transports chargent souvent en un point de l'intérieur, des marchandises recrutées par un
partenaire, dans un conteneur qui n'est pas forcément le leur, amené au port par différents
moyens de transport, sous un titre unique de transport combiné au nom du consortium ou au nom
de l'un de ses membres, pour être chargé par un seul portique sur un navire qui est le sien, ou
celui d'un partenaire, à destination d'un port ou d'un point de l'intérieur.
L'exploitation collective se substitue donc à l'exploitation individuelle et un service
commun est offert car chaque navire d'un partenaire est à la disposition de tous les membres de
ce consortium. En supprimant les ruptures de charge et en devenant la partie mobile de cale qui
va au devant de la marchandise, le conteneur a été à l'origine du développement de ces
groupements. C'est la forme moderne du contrat de bout en bout, contrat unique ou multimodal
plus agréable pour le client. Le transporteur maritime est alors un commissionnaire de transport
qui traite sous sa responsabilité ou sous-traite les opérations de transport et de manutention
suivant un contrat unique dont les dispositions sont définies par les règles de la Chambre de
Commerce internationale ou par la convention des Nations Unies sur le transport multimodal
International des marchandises.
Pool:
Différences essentielles avec le consortium, il n'a jamais la qualité juridique de transporteur
ni la mise en commun de l'armement, ni la planification des investissements. La définition
littérale du pool fait référence à un organisme international chargé de l’organisation d’un marché
commun entre pays adhérents ou encore dans une entreprise c’est un groupe de personnes
travaillant en commun et assurant des taches identiques.
Filiale : Société contrôlée par une société mère qui possède une fraction significative de
son capital, elle possède la personnalité juridique.
La plupart des compagnies de Navigation Maritime sont des Sociétés Anonymes (SA)
ayant leur siège social à Paris parce que c'est un centre d'affaire, et que les pouvoirs publics sont
à proximité. Les compagnies importantes sont représentées dans les grands ports par des
agences.
Siège central :
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Conseil d'administration : membres élus par l'assemblée générale des actionnaires avec un
président désigné par ce conseil. Celui-ci est plus ou moins important suivant la taille de la
société et un représentant du personnel navigant en fait partie à titre consultatif.
Le secrétaire général : A coté du directeur, il réunit la documentation pour les questions qui
seront soumises aux décisions du conseil d'administration et prépare les assemblées générales
d'actionnaires puis rédige les procès-verbaux des réunions. Il dépouille et achemine le courrier,
s'occupe des liaisons avec l'extérieur (fax, téléphone, télex, etc..), classe les archives, gère le
domaine immobilier et l'entretien des immeubles de la compagnie.
Service commercial :
En contact étroit avec les chargeurs, les exportateurs, les transitaires, ou les agences de
voyage et organisateur de croisières, il peut comporter un service publicité pour faire connaître le
nom de la compagnie par la presse, les films publicitaires ou tout autre moyens dont le
sponsoring. Un service contentieux est chargé en particulier d'examiner les litiges pouvant
survenir avec les chargeurs, destinataires, assureurs, etc.. et passagers à l'occasion des transports.
Il constituera les dossiers en cas d'avaries survenues au navire (en particulier avaries communes
ou avaries particulières ) et sera assisté bien souvent d'un conseiller juridique.
Service comptabilité :
Chargé du contrôle des comptabilités des différentes agences de la compagnie et des agents
maritimes qui la représentent dans les autres ports. Il établit les comptes de voyage qui
permettent de juger si un voyage est bénéficiaire ou déficitaire. Il est d'usage d'attribuer un
numéro au voyage aller-retour afin de regrouper sous la même identité toutes les dépenses et
recettes y afférent. Dans les recettes on trouvera le fret, le prix des billets de passage, les
subventions, etc.. Dans les dépenses : les frais de port, de combustible, d'assurance, de
réparation, les indemnités réglées aux chargeurs, les commissions des différents intervenants,
etc. La comptabilité se fera par l'examen des pièces comptables telles que notes de frais, factures,
etc.. Il peut exister un bureau d'achat pour les fournitures importantes afin d'obtenir des
avantages de règlement (soutes, rechanges ).
Service technique :
Son rôle est de maintenir la flotte en bon état de marche. Il doit donc surveiller, prévoir et
101
organiser l'entretien courant fait par le bord et lorsque l'intervention des chantiers est nécessaire.
Il fera donc exécuter les réparations courantes ou occasionnelles. Il sera en rapport étroit avec les
services commerciaux afin de déterminer le plus longtemps possible à l'avance les périodes
d'arrêt du navire, et avec les services de la comptabilité et de l'armement afin d'étudier un budget
de réparation et une mise à disposition des équipages de réparation.
Le service est dirigé par un ingénieur d'armement pris le plus souvent parmi les chefs
mécaniciens les plus anciens. Ce dernier organisera donc son service et sera en contact avec les
inspecteurs des sociétés de classification, les ingénieurs des chantiers de réparation ou de
construction neuve, éventuellement avec les experts des assurances en cas d'avaries mécaniques.
Il pourra se faire assister par un bureau d'étude dans les armements importants.
Service armement :
Dirigé par le capitaine d'armement qui est souvent un ancien capitaine de la compagnie, il
s'occupe des questions concernant le personnel sédentaire, les équipages, l'approvisionnement en
vivres et en matériels des navires, la gestion des carrières au sein de l'entreprise, formation,
stages, retraites, embauches et licenciements, etc.. Il est en contact étroit avec les autorités
administratives (affaires maritimes) pour les formalités de santé, brevets, prérogatives, de son
personnel. Il gère les visites annuelles ou visites complémentaires demandées par les autorités ou
les sociétés de classification. Il est en rapport avec les organisations représentatives des marins et
participe à l'élaboration des conventions collectives et de ce fait siège au comité d'entreprise dont
le président est en général le directeur de la compagnie.
Organisation dans les ports : les grandes agences sont souvent organisées sur le modèle de
l'administration centrale. Certains services pourront être plus réduits ou plus importants.
Service passagers :
Avec un chef de service qui est souvent un chef d'escale (transbordeurs) et qui dirige la
vente des billets, le respect des normes d'embarquement (nombre limite réglementaire), le
contrôle de réception et de livraison des bagages, etc.. Les tarifs de voyage seront cependant
fixés par l'administration centrale (promotion, période particulière, conditions de groupage,
etc..). La vente des billets sur les paquebots nécessite une bonne connaissance des dispositions
des navires. Il est établit un manifeste passagers indiquant le nombre et l'identité des passagers
(sauf ferries) Le rôle du service est également d'assister les passagers avec l'aide d'un service
manutention (porteurs) lors de l'embarquement pour les différentes formalités (douane,
immigration, bagages, sanitaires, etc..
Service manutention :
La réception, la mise à bord, l'arrimage, le désarrimage, le débarquement, la livraison sont
effectués généralement par les stevedores ou les acconiers. Toutefois la compagnie peut avoir
son propre service manutention. Il y a un chef de manutention qui connaît les méthodes
d'arrimage, l'outillage maritime, la réglementation notamment celle concernant le saisissage. Il
aura des chefs magasiniers pour le suppléer et un gardiennage pourra exercer une surveillance
active sur les quais.
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Bureau de fret :
En relation avec les chargeurs et transitaires pour les formalités d'expédition et de réception
des marchandises.
Bureau de transit :
Export ou Import réalise les opérations administratives nécessaires pour les opérations
commerciales. Il contrôle par exemple :
Le visa des notes de chargement (ou billet de bord) document établi sur un imprimé fourni
par la compagnie et rempli par le chargeur ou son représentant énumérant les marchandises qu'il
désire faire transporter (par un navire désigné ou non ) énumérant les caractéristiques de marques
poids, etc..
Un tampon apposé par un employé sur cette note de chargement vaudra reconnaissance
donc droit à embarquement. La compagnie accepte par ce geste de transporter la marchandise.
- La taxation des connaissements: taux de fret à appliquer, frais accessoires, ces taux
figurant sur des tarifs puis répartition des différents originaux capitaine, armateur, chargeur.
- L'établissement des manifestes (qui peut aussi être fait par le bureau de courtage).
Le rôle du bureau import consistera à remettre des bons à délivrer au réceptionnaire qui
présentera le connaissement. Au vu du bon à délivrer le service quai de la compagnie remettra
les marchandises au réceptionnaire.
103
ECONOMIE DES
TRANSPORTS
Toutes les entreprises commerciales sont guidées par le contrôle financier. Les dirigeants
d’une société doivent connaître leurs coûts de production et comprendre les influences qui
affectent ces coûts, ce qui les amènent à organiser la société pour qu’elle fasse des profits.
Les gens de mer comprennent ce principe fondamental, car sans viabilité financière il n’y a
plus de compagnie maritime et donc plus d’emploi.
Pour l’année il existe un budget annuel et des budgets prévus sur plusieurs années forment
le plan stratégique d’entreprise. On parle aussi de projet de budget pour des opérations prévues
ou parfois ponctuels.
Une fois calculé, il faut s’y tenir autant que faire se peut. La différence entre le
prévisionnel et le réalisé donne une idée de la justesse du budget et donc de la compétence des
personnes qui l’ont estimé. Il peut y avoir des variations mais celles-ci doivent avoir une cause
connue et maîtrisée.
Définitions :
La base d’un budget : (budget period) c’est une période de 12 mois partagée en périodes
hebdomadaires ou de 4 semaines ou de mois de trente jours.
Le budget annuel : (annual budget) la projection financière est faite en détail et approuvée
par le bureau directeur (conseil d’administration). Il ne doit pas être modifié pendant la période
d’exercice.
Données : (data) utilisée pour concevoir un budget. Par exemple capacité de chargement
d’un navire, consommation, etc…
Hypothèses : (Assumptions) Par exemple le taux de fret durant la période du budget.
Projections et prédictions : (Projections and predictions) c’est le mélange entre
hypothèses et données qui permet de supposer une réalité de budget. Par exemple taux de fret X
capacité de chargement = rentrée financière.
Le réel et le cumul : (actual and accrual) Pendant l’année c’est la comparaison entre
l’évolution financière et le budget prévisionnel qui donne la variation (variance). On compare le
réel qui est rentré et le cumul qui devrait rentrer.
Equilibrer le budget : (to balance the budget) faire la balance en fin d’exercice entre le
prévisionnel et le réalisé.
Prévision budgétaire : (estimate) c’est par exemple une possible révision du budget
lorsque le navire change d’affrètement alors que ce n’était pas prévu dans l’exercice du moment.
Le livre de compte : (journals) Toutes les entrées dans le grand livre des recettes et des
dépenses.
Compte de direction : (managements accounts) Information sur l’évolution des variations
entre le prévisionnel et le réalisé en permanence à la disposition du directoire. Normalement
c’est un système complet qui fournit différentes données historiques, analytiques et comptables.
Segmentation : (periodising) division du budget annuel en plus petites parties.
Contrôle de gestion : (reconciliation) entre les données sorties du système comptable et
les données qu’on lui a normalement fournies.
Sensibilité : (sensitivities) Par exemple variation d’un taux de change sur le budget.
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Différences : (variances) différence entre le budget prévisionnel et le réalisé. Soit en plus
ou en moins. Par exemple
- un voyage plus rapide en time charter produira une rentrée plus importante par jour.
- Du mauvais temps ou une augmentation du prix des soutes donneront une dépense
plus forte.
- Une économie sur la nourriture des gens du bord parce qu’il y a eu deux
débarquements non remplacés.
Consolidation du budget : (budget consolidation) se dit lorsqu’une compagnie utilise par
exemple les mêmes navires sur les mêmes lignes, on prend alors les mêmes données et les
mêmes hypothèses.
Budget stratégique : (strategic budget) partie du budget qui anticipe le budget annuel en
tenant compte des taux d’inflation, des changements de taux de fret, des problèmes économiques
affectant telles ou telles parties des échanges, etc…
Budget de projet : (project budget) fait pour un but bien précis, il peut être cependant
calculé sur une longue période ( 10 ans).
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Modifications : (modifications) frais de transformation du navire motivés par la
réglementation ou une adaptation au marché. Répartition sur une année ou amortissement sur
plusieurs années voire sur la vie du navire.
Divers : (overhead) frais de déplacement des armateurs et responsables du navire.
Financement dela formation du personnel. Communications avec les affréteurs.
Administration : (administration) tous les frais d’administration du navire, généralement
estimés en pourcentage.
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Les Auxiliaires du
transport maritime
1)Le Capitaine :
Dans le code de commerce figure un rappel des lois s’appliquant au Capitaine.
Loi N°69-8 du 3 janvier 1969 relative à l’armement et aux ventes maritimes.
Décret N° 69-679 du 19 juin 1969 relatif à l’armement et aux ventes maritimes.
Loi du 17 décembre 1926 Code disciplinaire et pénal de la marine marchande.
Décret N°60-799 du 2 août 1960 Code disciplinaire et pénal de la marine marchande.
Loi N°66-420 du 18 juin 1966 sur les contrats d’affrètement et de transport maritimes.
Décret N°66-1078 du 31 décembre 1966 sur les contrats d’affrètement et de transport
maritimes.
Loi du 7 juillet 1967 relative aux événements de mer.
Décret du 19 janvier 1968 relatif aux événements de mer.
Loi N°67-5 du 3 janvier 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de mer.
art 4 : Le capitaine est désigné par le propriétaire du navire ou, en cas d’affrètement, par
l’armateur selon la convention conclu entre le propriétaire et l’affréteur.
art 5 : Le Capitaine répond de toute faute commise dans l’exercice de ses fonctions.
art 6 : Hors des lieux où l'armateur a son principal établissement ou une succursale, le
Capitaine pourvoit aux besoins normaux du navire et de l'expédition.
art 7 : Le Capitaine ne peut prendre d'autres engagements qu'en vertu d'un mandat exprès
de l'armateur où, en cas de communications impossibles avec lui, avec l'autorisation du tribunal
compétent ou, à l'étranger, de l'autorité consulaire.
art 8 : Hors des lieux où l'armateur a son principal établissement ou une succursale, le
Capitaine peut, en cas d’urgence, prendre au nom de l’armateur toutes dispositions
conservatoires des droits de l’armateur, des passagers et des chargeurs.
L’armateur est alors réputé avoir agi comme gérant d’affaires des passagers et des
chargeurs.
art 9 : Il est interdit au Capitaine de charger sur son navire des marchandises pour son
propre compte, sans l’autorisation écrite de l’armateur.
En cas d’infraction à cette défense, le capitaine devra à l’armateur une indemnité égale au
double du fret correspondant à son chargement.
art 10 : Le journal de mer et le livre de bord font foi, jusqu’à preuve contraire, des
événements et des circonstances qui y sont relatés.
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Décret du 19 juin 1969 :
Le Capitaine
rédige et signe chaque jour son journal de mer (coté et paraphé par le
président du T/C) et veille à la bonne tenue des autres journaux du bord (art 6).
Veille à l’exécution des visites imposées par les règlements (art 7).
Est tenu d’avoir à bord l’acte de francisation, le rôle d’équipage, les
chartes-parties et les manifestes commerciaux, les titres de sécurité ou autres
attestations réglementaires des visites prescrites, les manifestes et autres documents
de douane concernant le navire et sa cargaison, tous autres documents prescrits par
les règlements (art 8)
Est tenu de conduire personnellement son navire à l’entrée et à la sortie
des ports rades canaux et rivières( art 9).
Peut recevoir tous actes judiciaires et extrajudiciaires adressés à l'armateur
(art 10).
Doit faire viser son journal de mer par l’autorité compétente et y joindre
un rapport circonstancié, affirmé devant le T/C, le T/I ou le consul à l’étranger,
dans les 24 heures de son arrivée en cas de problèmes particuliers rencontrés durant
le voyage (art 11, 12, & 13).
Doit déclarer les causes d’une relâche imprévue auprès du président du
T/C ou du consul (art 14).
Doit, en cas de naufrage, se présenter devant le juge du lieu ou toute
autorité civile pour faire son rapport vérifié par son équipage (ceux-ci, ainsi que les
passagers, seront auditionnées par le juge (art 15).
Il se présente devant une juridiction spécialisée le Tribunal Maritime Commercial pour
assumer sa responsabilité disciplinaire et pénale en cas d’événements de mer.
Les divers moyens modernes de communication ont effacé les pouvoirs commerciaux du
Capitaine au profit permanent de l'armateur représenté de par le monde par des agences, des
consignataires voire par la liaison INMARSAT.
Règle de droit civil : Nul en France ne plaide par procureur.
La seule exception où l'armateur est représenté par son Capitaine est lorsque celui-ci
défendra ses droits. En fait, le Capitaine ne peut assigner en justice à la place de son armateur
que s’il existe un lien conventionnel entre eux (mandat exprès). Le Capitaine est une boite aux
lettres judiciaire.
La situation du Capitaine est complexe car il engage son armateur en tant que représentant
légal. Il représente les intérêts privés du propriétaire armateur et le personnage chargé de diriger
l'expédition maritime. On adopte un compromis entre louage de service et mandat. L'armateur
confie le navire, les chargeurs confient leurs marchandises. Par suite de l'évolution du monde
maritime, dans les faits il ne peut engager les uns ou les autres que dans le cadre des avaries
communes où il agira dans l'intérêt de tous.
Le Capitaine est électeur et éligible aux tribunaux de commerce s'il exerce le
commandement d'un navire au titre d'une compagnie française.
2)Les Experts:
L'expert maritime exerce une profession libérale non réglementée. Il est souvent un ancien
109
marin possédant un brevet supérieur de la marine marchande (capitaine ou chef mécanicien). Il
donne un avis technique sur les affaires qui lui sont soumises par les assureurs, armateurs,
affréteurs, banques, constructeurs, réparateurs de navires, ports. Son rôle est d'éclairer les parties
ou le tribunal, c'est à dire constater, évaluer, donner un avis technique; il ne dit pas le droit.
Il doit accomplir sa mission avec ponctualité, conscience, objectivité et impartialité et
donner ses conclusions en son honneur et conscience. Il n'est pas infaillible, et ses conclusions
n'engagent que lui. Les déclarations contenus dans son rapport ne font foi que jusqu'à preuve du
contraire.
L'expertise peut contituer l'activité principale de l'expert mais cette activité peut aussi être
accessoire ou complémentaire. On classe les experts en trois catégories: judiciaires - amiables -
privés.
Les experts sont regroupés auprès de l'AFEXMAR (association française des experts
maritimes).
Expert judiciaire:
Décret 74-1184 du 31 décembre 1974
Loi 71-498 du 29 juin 1971
C'est une personne nommée par la justice dont la compétence est limitée dans le temps et
qui donne un avis de technicien dans les affaires pénales, commerciales ou civiles. Il est inscrit
sur une liste, dressée tous les ans, d'experts auprès d'une cour d'appel.
Sa nomination intervient sur référé pour les cas urgents. Le juge peut désigner un ou
plusieurs experts figurant sur une des listes déposées près des tribunaux. Il peut aussi désigner
une personne de son choix ou une personne morale dont le représentant légal devra fournir un
nom de celui qui assumera l'expertise.
Un expert peut être récusé avant le début des opérations en cas de doute sur son
indépendance. En cas d'accord amiable des parties l'expert peut constater que sa mission est
devenue sans objet. Comme l'expert n'est pas lié aux parties, sa responsabilité ne peut être que
délictuelle et non contractuelle.
Le Capitaine expert :
Appellation moderne de l’ancien Capitaine visiteur, il ne représente pas l’armateur mais est
un personnage clef des escales par ses fonctions commerciales. Il est nommé par le tribunal de
commerce après concours de recrutement. Le nombre de places est déterminé par le tribunal de
commerce et les capitaines experts en place. Les candidats doivent avoir 45 ans au moins et 60
ans au plus, un brevet de Capitaine de la Marine Marchande et 5 ans de commandement.
Le Capitaine expert est l’interlocuteur privilégié du tribunal de commerce auprès duquel il
est agréé. En général il est aussi agréé auprès des tribunaux administratifs et des cours d’appel.
Il dépose son rapport au greffe du tribunal de commerce et peut faire des rapports au départ
du navire pour des problèmes probables à la livraison des marchandises.
Expert amiable:
Il est désigné par convention entre les parties, il en devient le mandataire. Sa mission est
semblable à celle de l'expert judiciaire. Par contre il encourt une responsabilité contractuelle et
doit répondre de ses fautes qu'il peut commettre dans l'exécution de sa mission (art 1382 du code
de commerce).
110
Expert privé (ou officieux):
Il est désigné par une seule partie et en devient le mandataire. Sa mission n'est pas
limitative et sa responsabilité est contractuelle.
Règle du contradictoire:
La règle du contradictoire est de rigueur. Les parties doivent être convoquées et doivent
assister ou se faire représenter aux réunions et opérations expertales. Il arrive souvent que les
représentants des parties assistent à la première réunion ou constatation et s'en remettent à
l'expert pour la suite. Selon le principe il faut que les parties puissent présenter à l'expert des
observations ou lui remettre des dires.
Déroulement de l'expertise:
Réunion des parties (relevé des parties représentées, exposé de la situation,
recueil des premiers éléments et documents);
Constatations et investigation
Rédaction et dépôt du rapport.
Valeur du rapport:
Le rapport n'a aucune force obligatoire, c'est seulement un document de base de discussion
pour régler un litige entre les parties. Le tribunal saisi peut adopter ou rejeter les conclusions de
l'expert.
Liste, non limitative, des missions pouvant être confiées à un expert (source
AFEXMAR):
Sur tous les navires de commerce:
Enquête après avaries
Mise en place de scellés et certificat
Etat des cales avant chargement/après déchargement et certificat
Après départ du navire: constat sous hangar
Superintendance: étude/surveillance et contrôle des réparations
Etudes pour constructions neuves
Expertises vente et achat de navire
P&I/assurances "full condition survey"
"On hire" et "off hire "état du navire (survey)
Sur minéraliers, vraquiers:
Surveillance du chargement/déchargement avec constat des avaries
Etat des tirants d'eau (draft survey) avec pesée à l'arrivée, au départ,
rapport
Contrôle chimique atmosphère des vraquiers avant déchargement
Sur pétroliers gaziers, chimiquiers:
Inspection des citernes avant chargement d'huile végétale
Etat des ullages, prise des creux et calcul avant chargement/déchargement
Etat des ullages, prise des creux et calcul après chargement/déchargement
Certificat d'inspection des citernes
111
Rapport
Surveillance chargement/déchargement des pétroliers
Contrôle des soutes et "bunker certificate"
Contrôle des impompables pétroliers et "ROB certificate"
Contrôle de l'atmosphère des navires citernes avant entrée au port, ou
avant admission pour travaux ou en cours de travaux
Contrôle de non-explosivité avant déchargement des navires OBO
Sur navires de pêche
Enquête après avaries
Superintendance: étude/surveillance et contrôle des réparations
Etudes pour constructions neuves
Expertises vente et achat de navire
Pilotage:
Conduite des navires vers les ports de la Manche et de la Mer du Nord
Capitaine (ou chef mécanicien) des navires en essais
Expertise conseil:
Pour la gestion des systèmes de management de la sécurité (code ISM)
Pour la gestion des systèmes de management de service (ISO 9002)
Pour la mise en place des systèmes de management de la sécurité (code
ISM)
Pour la mise en place des systèmes de management de service (code ISM)
Pour la formation au code ISM, à l'ISO 9002, et autres
3)Le Pilote :
Dans le code de commerce figure un rappel des lois s’appliquant au Pilote.
Loi 69-8 du 3 janvier 1969 relative à l’armement et aux ventes maritimes.
Décret N° 69-679 du 19 juin 1969 relatif à l’armement et aux ventes maritimes.
Loi du 28 mars 1928 sur le régime du pilotage dans les eaux maritimes.
Décret du 7 avril 1995 modifiant le décret du 14/12/1929 règlement général du pilotage
Décret du 4 novembre 1939.
Décret N°61-982 du 28 août 1961.
Décret N°69-515 du 19 mai 1969.
Arrêté du 3 septembre 1986 relatif au cautionnement des pilotes maritimes.
Arrêté du 1er juillet 1999 relatif au cautionnement des pilotes maritimes.
Directives CEE 79/115 (31/12/78) ; 79/116 (21/12/78) ; 93/75 ;95/21 (19/06/95).
Pilote Hauturier : qui guide les navires en haute mer pour les traversées de zones
particulièrement dangereuses ou fréquentées. C'est une association privée non réglementée (la
SCOP).
Pilote Lamaneur : appelé plus souvent pilote de port. Le pilotage est obligatoire pour tous
les navires sauf, les navires de servitude du port, les navires inférieurs à une longueur fixée pour
chaque station (souvent 50 m), les navires dont le Capitaine ou le second Capitaine sont pourvus
d'une licence de Capitaine Pilote.
L'opération de pilotage est un contrat, mais les droits de pilotage sont assimilés à une taxe
publique.
Loi du 3 janvier 1969 et décret du 19 juin 1969:
Le pilote n’est pas responsable envers les tiers des dommages causés au cours des
opérations de pilotage. Il doit cependant contribuer à la réparation dans la mesure où l’armateur
établit que le dommage est dû à une faute du pilote (rare). Les accidents au cours des opérations
de pilotage ainsi que l’embarquement et le débarquement du pilote sont à la charge de
l’armateur, sauf faute du pilote ou de l’équipage du bateau-pilote.
Les avaries au bateau-pilote sont à la charge du navire piloté, sauf faute lourde du pilote.
113
Les accidents à l’équipage du bateau-pilote sont à la charge du navire sauf faute du pilote
ou de l’équipage du bateau-pilote.
Le pilote doit fournir un cautionnement (garantie bancaire de 65 595,70 F au 1er juillet
1999, déposée à la caisse des dépôts et consignations avec déclaration aux affaires maritimes)
qu’il abandonne pour s’affranchir de sa responsabilité civile sauf si sa faute est une infraction au
code disciplinaire et pénal de la marine marchande (échouage perte ou destruction volontaire
avec intention criminelle ).
La prescription des actions se fait par 2 ans de la fin de l’action de pilotage.
Le pilote est, en fait, un préposé temporaire de l'armateur.
4)Remorquage :
Monopole : Le remorquage est un monopole à l’intérieur des ports, des eaux territoriales,
et entre les ports d’un de ces territoires (métropole et DOM), sauf si aucun remorqueur n’est
disponible ou existant au port impliqué ou à proximité de celui-ci.
La prescription des actions se fait par 2 ans.
5)Lamanage :
114
C’est un acte qui consiste à amarrer le navire à quai. Il est effectué par des professionnels
dans le cadre d’un contrat de louage d’ouvrage. C’est une prestation de service qui intervient sur
demande et implique une obligation. Le lamaneur est considéré comme un préposé occasionnel
du propriétaire du navire servi.
L’équipage du navire peut l’amarrer mais avec l’accord du commandant du port (rare).
6)Subrécargue :
Soit l'agent de l'armateur, soit celui des chargeurs, il veille aux intérêts de celui qui l'a
mandaté.
115
II Agents terrestres :
Les marins parlent souvent "d’agent" et de "l’agence" qui représente pour eux le contact
terrestre et l’assistance donnée par la terre. Dans la pratique, cet agent peut avoir des fonctions
diverses et variées, ce sont :
Les courtiers
Dans le code de commerce figure un rappel des lois s’appliquant aux Courtiers.
Décret N° 64-399 du 29 avril 1964 relatif aux courtiers de marchandises assermentés.
Loi du 18 juillet 1866 sur les courtiers de marchandises (art 7 uniquement).
Loi du N° 2001-43 du 16 janvier 2001 portant diverses dispositions d’adaptation au
droit communautaire dans le domaine des transports.
Leur rôle :
Procéder à toute expertise judiciaire ou amiable de marchandises en gros.
Estimer des marchandises déposées dans un magasin ou lors de ventes aux
enchères avec délivrance de certificats ou d’attestations de prix.
Procéder aux reventes et rachats de marchandises en bourse en cas
d’inexécution d’un contrat ou marché.
Constater le cours des marchandises lorsqu’il y a une bourse de commerce
dans leur lieu d’attribution.
116
La rémunération :
Droit de courtage pour les ventes publiques (fixé par décret).
Vacations pour une estimation des marchandises.
Commerçants : L’acte de courtage est qualifié d’acte de commerce. Les courtiers sont
électeurs et éligibles aux chambres et aux tribunaux de commerce. Un de leurs rôles est la
constatation du cours moyen du fret.
La conduite des navires c'est à dire les opérations administratives d'entrée et de sortie
des ports maritimes et les démarches accomplies auprès des différentes autorités
publiques notamment les douanes.
La vente des navires en cas de vente aux enchères publiques.
Le courtage d'affrètement.
Déclaration en douane :
Autres fonctions :
- Déclaration d'entrée dont le détail sert pour la liquidation des droits sanitaires, péages,
pilotage, etc.. qui concernent directement le navire.
- Relations du Capitaine avec les autorités du port, placement du navire à quai,
mouvements, départ, etc..
- Rapports du Capitaine et de l'équipage avec les autorités sanitaires.
117
- Déclaration des provisions de bord.
- Dépôt et affirmation du rapport de mer du Capitaine.
- A l'arrivée, constatation de l'arrimage par un capitaine expert.
- Assistance du Capitaine auprès des consulats et des Affaires Maritimes.
- Notices aux réceptionnaires et chargeurs; informations aux armateurs de la position de
leurs navires, et du bon déroulement des escales.
- Notices aux agents des ports suivants.
- Expédition du navire à la sortie.
- Responsabilité envers le trésor et les CCI du paiement des frais, taxes, impôts, péages et
droits. Il prend des garanties, jusqu’à demander la saisie conservatoire du navire, si nécessaire.
Abrogation du monopole :
Depuis la loi du 16 janvier 2001 le monopole des courtiers a été abrogé pour s’aligner sur
le droit communautaire. Les courtiers qui perdent ce monopole seront dédommagé suivant
certaines dispositions réglementaires et peuvent cependant garder ce monopole pendant 2 ans
après la promulgation de la loi (temps d’adaptation à un nouveau statut). Il gardent la possibilité
de se reconvertir dans des fonctions commerciales comme celles de commissionnaires de
transport, huissier de justice, ou mandataire judiciaire. En fait les courtiers sont remplacés dans
la pratique par les agents maritimes et consignataires. On les trouve surtout sur les lignes au
tramping et les marchandises conventionnelles.
119
Les agents maritimes et
consignataires
Pour réduire les temps d'escale, et les opérations commerciales, il faut préparer l'arrivée du
navire et disposer d'agents terrestres qualifiés pour effectuer ce travail. Les grands armements
peuvent créer des agences, des représentations gérées par des agents ou commis succursalistes.
Ces préposés ayant procuration, sont contrôlés par un agent général pour la zone ou la ligne.
L'armateur peut aussi (surtout au tramping), confier ses intérêts à des agents locaux qui sont des
auxiliaires ou représentants : les agents maritimes et consignataires.
L'agent maritime consignataire est un représentant de l'armateur et non un préposé, il ne
peut pas conduire, mais la loi dit qu’il agit comme un mandataire salarié de l’armateur ou des
ayants droit à la marchandise.
Son rôle est de:
Représenter l'armateur face aux experts, assureurs, P&I etc..
Servir d'interface avec les fournisseurs
Administrer la documentation pour le compte du transporteur
Participer aux opérations commerciales en recrutant une entreprise de
manutention, organisant l'escale, réceptionnant à l'import et en recrutant du fret à
l'Export.
Rechercher de nouveaux clients sur les zones desservies par le transporteur.
C'est un personnage important qui signe les contrats de transports au nom de la compagnie,
et auquel le Capitaine a abandonné ses fonctions commerciales. Un agent maritime consignataire
peut opérer pour plusieurs armateurs mais jamais sur une même desserte géographique afin de ne
pas fausser la concurrence.
Contrat de consignation :
C'est un contrat de mandat par lequel le mandataire s'oblige à accomplir un acte juridique.
Le mandant est responsable des pertes dues au mandataire (sauf imprudence de sa part) et en
retour, le mandataire se limitera à ce pour quoi il a été mandaté. Il ne répond pas des fautes du
Capitaine ou de celles de l'armateur et en cas de fautes prouvées, il devra indemniser son
mandant. Rien ne l'empêche également d'être le mandataire de l'armateur et des destinataires
selon un double mandat. Le mandat de consignation est un mandat commercial qui met en
rapport des commerçants.
Une des responsabilité du consignataire est de fournir soutes et vivres pour permettre la
continuité du voyage, car un manque d'avitaillement peut avoir effet sur l'état de navigabilité du
navire (voir contrat d'affrètement) et constituera une faute personnelle de l'armateur. Il est,
comme le capitaine, habilité à recevoir tous les actes judiciaires et extra-judiciaires.
Le contrat est rédigé sur un imprimé-type de la FONASBA qui définit une prestation
d'agence portuaire et/ou non portuaire situé dans la zone d'activité contractuelle (+/-étendue)
120
avec engagement de ne pas représenter un armement concurrentiel et pour le transporteur de ne
pas désigner un autre agent sur la zone.
Ses diverses activités sont identiques maintenant à celles des courtiers.
Assignation en justice :
Les actions contre le consignataire sont prescrites par un an (art 16 loi de 69).
Le consignataire est le seul représentant qui rencontre les ayants droit de la
marchandise une fois le navire en mer. Il ne peut être assigné à titre personnel mais peut recevoir
les assignations pour le compte de l'armateur, sauf si sa responsabilité personnelle est engagée en
fonction des dommages survenus pendant la période où il a pris possession des marchandises.
Le consignataire peut représenter l'armateur en justice et sera condamné "es qualité".
En cas de contravention de grande voirie, le consignataire ne pouvant se prévaloir du fond
de limitation de responsabilité comme l'armateur, pourra obtenir des clubs P&I une "letter of
indemnity " qui garantit le paiement des dommages imputables au navire.
L’article 17 de la loi de 1969 stipule qu’en matière internationale, les contrats et actes des
consignataires sont régis par la loi du port où opèrent ces derniers.
Il existe une rivalité entre les courtiers et les consignataires qui pratiquent les mêmes
opérations de mise en douane des navires. Le Capitaine peut donner toute mission au
consignataire à la seule condition que celle ci ne soit pas interdite par la loi ou réservée au
courtage privilégié.
Le rôle du consignataire s'est modifié et ne se limite plus à une simple mise en train
quelques jours avant l'escale d'un navire. Son intervention est continue sur les parcs à conteneurs
qui sont exploités au quotidien (location, mise à disposition, retour de location, etc..).
Responsabilité :
Pour les pertes et avaries subies par la marchandise qu’il fait garder ou manutentionner, il
n’est responsable que dans les conditions prévues dans la loi du 18 juin 1966 au même titre que
l’entrepreneur de manutention (voir ce chapitre).
La rémunération du consignataire :
Elle peut être déterminée de manière contractuelle à la commission sur fret (5% à Export et
2,5% à l'import augmentés des frais de contrat et des boxfees: prestations forfaitaires
supplémentaires), ou/et bien réglée suivant un tarif forfaitaire d'honoraires de consignation
(suivant le volume de services accomplis) établi par la fédération des agents consignataires de
navire et agents maritimes de France. Ce tarif est publié sur un bulletin de la FACAM mais cette
pratique est désormais interdite comme entente illicite sur des tarifs commerciaux (règlement
CEE). Le COFRALI est une organisation regroupant les consignataires.
Pour la rémunération des frais annexes photocopies, fax etc.., elles sont rémunérées sur
factures ou le pourcentage de la rémunération est majoré de 1% pour ces faux frais (les petties).
Dans le code de commerce figure un rappel des lois s’appliquant aux Consignataires de
coque.
121
Loi N° 69-8 du 3 janvier 1969 relative à l’armement et aux ventes maritimes (art 11 à
13).
Loi 66-420 du 18 juin 1966 relative aux contrats d’affrètement et de transports
maritimes (art 52 à 55).
Attributions :
Préparer l'escale du navire et informer les autorités portuaires, les chargeurs, les
transitaires, les réceptionnaires, obtenir la désignation d'un poste à quai approprié.
Commander le pilote, les remorqueurs, les lamaneurs, les entreprises de
manutention, toutes ces commandes devant être faites, d'ordre et pour compte de
l'armateur.
Coter, recruter et encaisser le fret pour le navire et faire acheminer les
marchandises vers le poste à quai. Contacter les transitaires, exportateurs, chargeurs, le
service commercial de la compagnie. Plusieurs transitaires peuvent demander la même
cotation et l'agent doit donc toujours demander les références de l'importateur afin de
donner la même valeur. La cotation se fait à l'unité payante soit au volume soit au poids.
Vérifier que les déclarations en douane ont bien été effectuées par le transitaire.
Faire empoter et entreposer la marchandise.
Préparer les documents d'exportation ou d'importation ainsi que le plan de
chargement (ship planner).
Emettre et signer les connaissements.
Assurer la logistique des conteneurs, mise à disposition, empotage, dépotage,
stockage, repositionnement.
Assister le navire et se substituer au Capitaine pour les fonctions commerciales et
de gestion du navire (service de relève, sanitaires, avitaillement, etc..).
Informer l'armateur du bon déroulement des opérations (arrivée et départ), et
veiller soigneusement sur la manutention parce que le transporteur qu'il représente est
responsable de l'entreprise de manutention.
Garder les marchandises jusqu'à la livraison (date limite de dépôt) et aviser le
destinataire de l'arrivée du navire, puis remettre le bon à délivrer en échange d'un
connaissement pour permettre l'enlèvement des marchandises.
La liquidation de l'escale :
Un manifeste de sortie, indispensable pour les escales futures (douane), est remis au
Capitaine. Pour les navires étrangers le document peut être remis à un courtier conducteur qui
sera chargé de le traduire et de le remettre en douane à l’entrée ou à la sortie du navire.
Le compte d'escale, à destination de l'armement, comprend les frais de pilotage, les frais de
manutention, les fournitures au bord, les frais de réparations éventuelles, les frais d'équipage, la
commission d'agence et le fret éventuellement encaissé.
De plus en plus souvent, le consignataire demande un acompte prévisionnel sur le compte
d’escale afin d’éviter les mauvaises surprises, faute de versement le navire reste sur rade.
arrêt MAS VENTURE 1989 à 1995:
Le consignataire de navire est nommé par l'armateur dans la charte-partie. Le litige
concerne des dettes liées à la gestion commerciale (pilotage, etc..). Après attaque du propriétaire
du navire et condamnation en appel, on retombe en cassation sur l'affréteur qui devra payer les
dettes même si le consignataire de navire agit comme mandataire salarié de l'armateur.
Le manifeste comptable:
C'est un document qui récapitule les frets et permet de faire le bilan de l'escale en vérifiant
les frets encaissés ou à recevoir. Il permet en finale le contrôler la rentabilité d'une escale.
Les transporteurs considèrent que 10% de la capacité en EVP d'un navire permet de
justifier une escale. L'encaissement des frets se fait comptant à l'import et à 21 jours à l'Export.
Dans le code de commerce figure un rappel des lois s’appliquant aux Consignataires
cargaison.
Loi N° 69-8 du 3 janvier 1969 relative à l’armement et aux ventes maritimes (art 14 à
17).
Le contrat de mandat du consignataire de cargaison est établi pour un temps très court. Ce
dernier a le droit de prendre des réserves si la marchandise qui lui est remise présente des
manques, ou semble en mauvais état. De même, il devra en prendre soin tant qu'elle sera sous sa
responsabilité.
Le consignataire sera responsable des dommages dus à sa faute établie, sauf à se libérer par
les clauses prévues telles que : l'incendie, le vice propre de la marchandise, des faits non
imputables aux consignataires, des fautes dans le conditionnement. Le consignataire de cargaison
peut être un transitaire, ce qui lui donne droit à la limitation de sa responsabilité.
Armateurs
transporteurs
Réseau
Commercial
Exportateur (gestion client)
Importateur Service transit
(gros chargeur)
transitaire Clients
(principaux
transitaires
124
AGENT
MARITIME
Import Transport
Export Douane
Documentation Cotations
D/A disbursment account logistique
(compte d'escale) Consignation coque
G/A general Account Courtage
(compte général) Représentation des
Statistique P&I
Budget
Marketing
125
La manutention
Dans le code de commerce figure un rappel des lois s’appliquant aux entrepreneurs de
manutention
126
Les acconiers qui font les deux opérations et qui sont typiques des ports
méditerranéens.
Les stevedores qui sont limités à la première mission, et sont plutôt situés dans les
ports du secteur Manche/Atlantique.
Les usages locaux peuvent être différents d'un port à l'autre. Il existe donc deux types de
contrat qui sont le contrat de manutention pure et le contrat d'acconage.
Les entreprises de manutention paye un loyer au port autonome où elles occupent des
emplacements. Elles travaillent en étroite collaboration avec les transitaires qui les recrutent,
pour le transit, la manutention, l'empotage et le dépotage des conteneurs. Elles peuvent
également souscrire un contrat avec les entreprises maritimes par négociation directe, qui les
engage (sans frais de transitaire) pour des manutentions à des cadences précises (nombre d'EVP
par heure) sauf clauses d'exonération (mauvais temps, etc..). C'est le transporteur qui décide du
temps d'escale et le manutentionnaire doit mettre les moyens nécessaires pour assumer les
opérations commerciales dans les temps impartis.
Définition:
Le Brouettage ou traction: C'est la manutention faite par les entreprises de manutention
entre le terminal et la ville.
Outillage portuaire:
La tendance actuelle est à la privatisation de l'outillage portuaire.
Au Havre par exemple, certains portiques à conteneurs (1200 tonnes et 45 Mf)
appartiennent au manutentionnaire mais sont conduits par des grutiers (du port autonome) et
entretenus par les services du port autonome.
127
De grève, lock-out, ou entraves apportées au travail pour quelque cause que ce soit ;
De faute du chargeur (mauvais emballage ou conditionnement et marquage ) ;
De vice propre de la marchandise.
Le plaignant peut néanmoins faire la preuve que les pertes ou dommages sont dus, en tout
ou en partie, à une faute de l’entrepreneur ou de ses préposés.
L'article 54 fixe la somme limite de responsabilité fixée, soit par Bruxelles 24/79 sauf
convention d’une somme supérieure, soit par le décret de 1966 pour une somme maximum
correspondant au montant du fret , à moins qu'une déclaration de valeur n’ait été notifiée qui
annulerait le plafond de responsabilité.
En cas de dommages à la marchandise les chargeurs et réceptionnaires n'agissent que
contre le transporteur qui aura requis l'entrepreneur et non directement contre ce dernier. Les
actions contre l'entrepreneur de manutention sont prescrites par un an ou par 10 ans en cas
d'action délictuelle.
En fait, dans les opérations de manutention l’entrepreneur a une obligation de moyens et
dans les opérations d’Acconage, une obligation de résultat.
A)Manutention pure :
L'entreprise d'Acconage prend les marchandises en charge pendant leur passage dans
l'enceinte portuaire c'est à dire de la réception à l'arrimage en cales (export), du désarrimage à la
livraison au destinataire (import). Il s'occupera également des opérations matérielles et des
opérations juridiques de réception, livraison, reconnaissance, et garde des marchandises.
128
L'acconier est le plus souvent mandaté par le transporteur mais il pourra effectuer des
opérations de manipulation pour le compte des chargeurs ou des destinataires si le connaissement
le précise (la livraison n'est pas sous palans ).
Les contrats directs entre acconiers et chargeurs ou destinataires peuvent également exister
en cas d'affrètement par ces chargeurs ou en cas de grosses quantités pour un seul réceptionnaire
qui pourra imposer son acconier.
L'acconier adresse alors au transporteur une troisième de ces feuilles puis avec l'ensemble
des feuilles, bonnes à l'embarquement, il prépare sa loading list. Le plan de chargement peut être
préparer à l'avance par l'agence et contrôler par un représentant de celle ci (service des quais). Il
faudra cependant une surveillance par le bord étant donné la méconnaissance habituelle des
problèmes spécifiques au navire notamment de stabilité (chargement de roulier par exemple). Le
bord peut pointer avec l'acconier et vérifier l'arrimage et le saisissage fait par la terre.
A l'import :
L'acconier reçoit un manifeste du navire afin de prévoir l'outillage et les équipes. Au
débarquement les marchandises sont alloties sous hangar et pointées. Le pointeur de tête
responsable d'un navire et les pointeurs de cale qui vérifient une cale seulement grâce à un
129
imprimé, appelé la rubrique, fournit par le précédent. La marchandise est ensuite reconnue et
vérifiée sur son état apparent puis on constitue l'état des différences qui devra être déposé 5
jours au plus après les opérations.
Cet imprimé peut se substituer à 2 formes de procédures habituelles qui sont la dépose des
manifestes dans les 24 heures de l'arrivée par le Capitaine, et la police des MAD (Magasins et
Aires de Dédouanement) qui impose à l'exploitant de déposer une déclaration sommaire d'entrée
en MAD puis une déclaration de détail ultérieurement. Dans la pratique, il existe 2 états des
différences, l'un provisoire, l'autre définitif (après vérification du premier).
Mais seul le provisoire partage les responsabilités entre le transporteur et l'acconier. Pour
les conteneurs, l'acconier qui effectue le dépotage dresse un état de débarquement avec prise de
réserves au pied du navire par un commis pointeur
Une fois prévenu par le consignataire ou agent maritime par un Avis d'arrivée, le
réceptionnaire (son transitaire en général) vient reconnaître ses marchandises sur le quai pour
effectuer en douane sa déclaration de détail. Le consignataire de cargaison (agent maritime) lui
fournit, après paiement des frais éventuels, un bon à délivrer qui lui permettra de prendre
livraison. En cas de problèmes, il y aura un constat de livraison établi de manière contradictoire
entre l'acconier et le réceptionnaire avec éventuellement une expertise. Lors de la livraison, le
pointeur remet un bulletin de livraison qui marque la fin du transport maritime. Les
marchandises sont imputées sur le manifeste du navire de manière à l'apurer lorsque le dernier lot
est livré au réceptionnaire. Dans l'éventualité où, 45 jours plus tard, une marchandise n'est pas
retirée, elle est mise en dépôt d'office et vendue aux enchères 4 mois plus tard. Le stockage en
zone portuaire est en général gratuit durant les 4 premiers jours.
C)Le matériel :
Les transitaires effectuent eux mêmes l'emballage des marchandises souvent par
l'intermédiaire de sociétés spécialisées. L'armateur n'est pas responsable des manquants et des
avaries imputables à une insuffisance des moyens de protection utilisés pour l'expédition
maritime (faute du chargeur ou de son mandataire).
130
C'est pour cette raison que cette opération revêt un soin tout particulier. L'emballage devra
être résistant (manipulation brutale, gerbage ) maniable (arrimage, manutention ) étanche
(humidité de cale, odeur ). De plus en plus, on utilise le conteneur qui répond à l'ensemble des
critères et la demande d'emballage est limitée à des transports précis comme les harasses ou
CKD et autres bardages en bois qui protège les colis volumineux.
On pourra aussi pour les colis lourds et/ou encombrants utiliser des conteneurs type "flats"
qui permettront de faciliter la manutention tout en améliorant le saisissage des pièces.
131
Le véhicule, son chauffeur et son chargement sont systématiquement filmés au passage de
la sortie par 7 caméras ce qui permet de contrôler afin d'assurer une sécurité maximum dans les
opérations de livraison correcte au destinataire réel. De plus une aubette de la douane se trouve
encore derrière le bureau de pointage de la manutention qui peut procéder à des contrôles
inopinés.
En fin d'escale:
Il y a production:
D'un document de récapitulation des opérations commerciales à destination du ship
planner. système SHIPS
D'un document de chargement et de déchargement
D'une liste des conteneurs spéciaux: frigos dangereux, hors gabarit, pour l'agent et le
capitaine
D'un master bay plan pour le capitaine (plan Roncroi) système EDI
132
Le transitaire:
a) Le transitaire mandataire:
C'est un spécialiste qui accomplit avec célérité l'ensemble des formalités nécessaires pour
le passage des frontières terrestres ou maritimes. C'est donc un intermédiaire, auxiliaire à
l'import/Export qui agira pour le compte de son mandant: le chargeur, commissionnaire ou
réceptionnaire, dans les opérations qui n'incombent ni au capitaine, ni aux agents du navire. C'est
un mandataire commercial qui a un devoir de conseil car son client maîtrise le choix du
transport.
Le contrat de transit peut être une simple lettre d'instruction et les transitaires peuvent se
substituer l'un à l'autre. Le rôle du transitaire est d'accomplir les opérations d'ordre juridique et
les actes matériels. Il a une obligation de moyens et doit suivre les instructions de son mandant,
qui choisit lui-même son transporteur. Le client du transitaire lui doit une rémunération, établie
suivant l'usage ou fixée librement. Le transitaire fait l'avance de nombreux frais qui lui seront
remboursés à l'identique (télex, fax, courrier, etc..), et doit donc établir une facturation détaillée.
Responsabilité du transitaire :
Comme tous les mandataires il n'est responsable que de ses fautes personnelles et prouvées
et non garant des faits d'autrui. Il ne garantit pas la bonne fin de l’expédition et n'est pas
responsable de la bonne exécution du transport. Sa faute peut consister en une négligence dans
l'un de ses devoirs (non conservation des droits du client, défaut de surveillance dans le transit,
défaut de protestation contre des mauvaises conditions de chargement, etc..). Il devra réparer
intégralement le préjudice que sa faute a provoqué. Sa responsabilité délictuelle peut également
être engagée (faux poids déclaré qui occasionne une avarie ou un accident de manutention ).
Dans le code de commerce figure un rappel des lois s’appliquant aux commissionnaires de
transport.
133
Il agit en son propre nom ou sous un nom social pour le compte d’un commettant.
Les devoirs et les droits du commissionnaire qui agit au nom d’un commettant sont
déterminés par le code civil. Il est pourvu d'un agrément (une licence),désigné par arrêté
préfectoral et doit disposé d'une attestation de capacité pour exercer son métier. Il agit en son
nom propre et sous sa responsabilité pour le compte du donneur d'ordre.
Sa mission est plus étendue que celle du transitaire. Il est organisateur de transport et se
charge de faire parvenir la marchandise à destination, en choisissant lui-même les modes de
transport et en assurant la marchandise. Il doit faire preuve d'initiatives et peut en exécuter une
partie par lui-même ou engager des transitaires qu'il met en relation avec un ou des transporteurs
maritimes (il désigne la date et le navire). Il a, par contrat avec l'expéditeur, le libre choix des
voies et des moyens. Le commissionnaire promet un résultat final par un document global et il
répond de la bonne exécution du transport.
Remarque:
L'acheteur d'une marchandise peut ne pas avoir connaissance de l’identité du commettant
mais en cas de vice propre des marchandises, le commissionnaire peut être obligé de garantir le
préjudice. Par contre, il ne devient à aucun moment, propriétaire des marchandises et n’achète
pas en vue de revendre avec bénéfice.
Le contrat:
Dans la pratique, les mêmes entreprises font du transit et de la commission de transport, et
c'est le contrat conclu qui crée les obligations de l'une ou de l'autre des parties. Il n'est pas
toujours facile de discerner les opérations qui relèvent du mandat de transit, de celles qui
relèvent de la commission de transport. Il est généralement rédigé sur un modèle type établis par
certains groupements tels que la Fédération Nationale des Commissionnaires et Transitaires ou
fédération française des organisateurs commissionnaires de transport. Le commettant
(expéditeur) s'oblige à remettre au commissionnaire les marchandises que celui-ci doit faire
transporter Il doit payer un prix forfaitaire pour les peines et soins du commissionnaire. Le
commissionnaire aura également un rôle de conseiller comme le transitaire mandataire (par
exemple : conseiller un chargeur pour qu’il contracte une assurance complémentaire à cause des
limites de responsabilités du transporteur).
Le commissionnaire doit soigner le transport qu’il couvre de bout en bout ou en partie. Il
assure l'arrivée de la marchandise dans l'état ou il l'a reçue et dans les délais stipulés par la lettre
de voiture. Il choisit donc son mode de transport, son transporteur, son tarif, ces choix n'étant
motivés que par l'intérêt du commettant. Ce dernier sera d'ailleurs prévenu des conditions et du
régime sous lequel voyage sa marchandise.
Le contrat prend fin au décès d’une des parties. Il peut être conclu pour une durée
déterminée ou indéterminée (résiliation unilatérale par chacune des parties).
En cas de problèmes, le commissionnaire garde un privilège sur les marchandises et sur les
avances et frais déjà payés par le commettant mais uniquement durant la période de possession
de ces marchandises. Il peut également exercer son droit de rétention pour des créances, ou s'il a
des raisons motivées de penser que son débiteur n'est pas solvable. Le commissionnaire n’est pas
tenu d’assurer les marchandises sauf s’il a reçu des instructions précises de la part de son
commettant.
Il est garant des avaries ou pertes de marchandises et effets, sauf stipulation contraire dans
la lettre de voiture ou force majeure.
134
Point de droit intéressant :
Un commissionnaire avait requis directement les services d’une entreprise de manutention
ce qui a permis à son commettant d’agir en garantie directement sur celle-ci sans impliquer le
transporteur car il a fait valoir que l’entreprise de manutention était alors devenue un substitué du
commissionnaire.
Responsabilité:
Elle s'identifie à celle du transporteur et sera engagée ou dégagée dans les mêmes
circonstances. Il est tenu de garantir les fautes de ses co-contractants mais pas plus qu’eux et
c’est pour cela qu’il bénéficie de la limite de responsabilité comme un transporteur. Elle est
limitée à une certaine somme par colis et il y aura remboursement au client de cette même
somme.
En application de l'article 98 du code de commerce, chaque cas est jugé de manière
particulière, par exemple lors d'un transport sous connaissement, un oubli d'insertion de
déclaration de valeur par le commissionnaire lui a apporté la responsabilité sans limitation
possible, bien que la faute du transporteur ait été prouvée.
Le commissionnaire doit soigner et conserver la marchandise pendant les intervalles entre
deux transports. Il doit protéger les droits de son commettant, en prenant des réserves auprès des
transporteurs en cas d'avaries ou de manquants.
En cas de délégation à un autre commissionnaire il répondra des faits et gestes du " sous
commissionnaire " bien que celui-ci soit responsable à l'égard du premier substitué qui agira
contre lui.
Un destinataire mécontent peut attaquer le commissionnaire de transport (art 99 du Code
de commerce) mais il peut également attaquer tous les intervenants de la chaîne de transport (art
101 du Code de commerce). La subrogation du commissionnaire de transport ne peut se faire
qu’après complète indemnisation de son commettant et seulement avec preuve de celle-ci. En
droit français on applique la règle du « pas d’intérêt pas d’action ».
D'une part, pour fait personnel (manquement à ses obligations, mais cela
doit être prouvé).
Les clauses de « non responsabilité » (cas de force majeure, cas fortuit, vice propre de la
marchandise, faute de l'expéditeur, cas d'exonération propre à chaque sous-traitant) sont admises
dans le contrat de commission à condition d'avoir été stipulées et acceptées par le commettant.
Elles sont écartées en cas de faute lourde, intentionnelle ou dolosive, du commissionnaire.
135
régler les dommages, il n'est responsable des conséquences qu'en cas de faute prouvée.
Les actions contre lui sont prescrites par un an, et à trois mois de l’action principale pour
une action dérivée sur un transporteur maritime mais seulement 1 mois pour une action dérivée
(prescription récursoire) sur un transporteur terrestre et par un an et demi en cas de sous-
traitance. Attention, le délais de prescription recommence à courir en cas de désignation d’un
expert dès qu’elle est effective.
Rappel:
Un contrat de commission est différent d'un contrat de mandat.
Le mandant n'est pas fondé à opposer au mandataire substitué les paiements faits par lui au
mandataire. Ce qui veut dire qu'un chargeur qui réglerait les frais à un mandataire (pas un
commissionnaire), Si ce mandataire prend un substitué et ne le règle pas, Le chargeur pourrait
être amené à réglé les dettes à ce substitué (en fait pour lui, une deuxième fois).
Rémunération :
La commission est due dès la conclusion du contrat sauf accord contraire et ce que le
contrat soit ou non exécuté. Cependant, s’il y a inexécution par faute du commissionnaire aucune
commission n’est due.
La commission peut être fixée par le juge suivant les usages du lieu d’exécution.
Le commissionnaire de transport est appelé à prendre de plus en plus d'importance étant
donné le caractère multimodal du transport moderne qui fait de lui un entrepreneur de transport
de bout en bout. L'évolution du métier va probablement se faire en transitaires/commissionnaires
avec agrément en douane, et en organisateur de transport
Sur l'Afrique à ce jour 5 commissionnaires se partage 60% du marché français. Il existe
aussi des chargeurs qui travaillent seuls (Michelin, Rhone poulenc, Nestlé, Lesieur, Uniroyal,
Colgate/Palmolive ).
Le commissionnaire en douane est mandaté par son client et doit exécuter son mandat, ou
réparer les suites de ses négligences. Il fait les avances de frais, taxes, droits, et amendes que la
douane lui réclame et se retournera sur son client ensuite. Sa responsabilité est pénale dans les
opérations qu'ils effectuent et toute fausse déclaration entraîne une amende. Il bénéficie des
privilèges du commissionnaire.
Ces intermédiaires suivent les évolutions des formalités douanières et agissent en qualité
de conseillers ce qui leur vaut d’être rémunérés par des honoraires réglementés.
Méthode de transport surtout utilisé sur les USA, et dans les pays anglo-saxons. C'est une
société qui traite avec des chargeurs et des transporteurs sans posséder de navires (elle devient
donc chargeur ou commissionnaire de transport).
C'est un transitaire qui juridiquement est le transporteur sur les B/L car il émet ses propres
documents vis à vis du chargeur
Le NVOCC signe un accord avec un armement certifiant qu'il va charger un nombre
certain (2 à 3000 EVP) de conteneurs par an. Cette façon de faire lui permet d'avoir des taux de
fret intéressants car il achète moins cher qu'un petit transitaire. Il émet des connaissements de
ligne pour le transport de marchandises sur un navire qu’il n’arme pas et le signe comme un
commissionnaire de transport. Les clients n'apparaissent pas sur le B/L.
Le problème vient du fait que leur statut juridique n’est pas toujours très clair ce qui ne
facilite pas l’attribution d’une responsabilité précise correspondant à une fonction juridique ou à
un acte juridique précis.
Cette nouvelle fonction (très souvent assurée par les transitaires) est apparue avec le mode
de transport conteneurisé qui nécessite l'utilisation de volumes standards, donc nécessitant un
137
remplissage aussi parfait que possible afin de rentabiliser les opérations de transport. Ces
sociétés sont spécialisées dans une destination, elle négocie avec les transporteurs pour le
chargement d'un EVP qu'elles se chargent ensuite de remplir avec différents lots de
marchandises. Elles proposent alors un taux à l'unité payante pour les propositions de
chargement qui leurs sont faites (prix au poids ou au volume).
Lorsque le conteneur n'est pas suffisamment rempli, elles peuvent faire appel à d'autres
sociétés identiques et s'associent pour optimiser le transport. Il peut donc avoir plusieurs
groupeurs sur le même conteneur. Le groupage et le dégroupage à l'un ou l'autre bout de la
chaîne de transport donne lieu à des frais de transfert qui peuvent se cumuler si l'opération a eu
lieu plusieurs fois pour des raisons d'optimisation de remplissage (c'est bien sûr l'importateur qui
assume ces frais). Le problème vient surtout du fait que les marchandises sont désignées sur un
B/L comme contenues dans un conteneur alors qu'elles ont été depuis dépotées et empotées à
nouveau, dans un autre conteneur, sans parler d'un éventuel transbordement sur un autre navire.
On parle aussi de B/L de groupage.
Le groupeur agit cependant comme un commissionnaire de transport et il a une obligation
de résultat.
Quelques abréviations usuels dans la groupage/dégroupage:
Diverses:
Conseille pour l'emballage et le conditionnement du produit (ce qui génère des frais qui
seront facturés, mais évite ou limite les problèmes de contentieux).
Surveillance de la qualité d'une cargaison qui lui a été confiée (acidité d'un vin par
exemple).
Propose des services complémentaires d'opérateur logistique, comme:
le "picking" opération qui consiste à stocker des marchandises
pour le compte du destinataire et à fournir les marchandises à celui-ci à
la demande, même ponctuelle. La gestion de l'entrepôt doit être
extrêmement rigoureuse car l'inventaire est tenu au hangar mais
visualisé chez le client (système code barre/EDI);
Le reconditionnement: opération qui consiste à recevoir sous
hangar des marchandises en quantité puis à les préparer pour une vente
à l'unité;
Le triage, le filmage, la palletisation, l'etiquetage, la distribution;
L'empotage le groupage le dépotage et le dégroupage des
marchandises en conteneurs
Proposer un stockage protégé pour des marchandises sensibles
comme les Marchandises dangereuses au sens de la réglementation.
A l'exportation
Supplée le chargeur (car c'est un mandant de celui-ci), pour tout ce que celui-ci aurait
eu à faire ;
Reçoit ou enlève les marchandises au point de départ, les met sur wagons ou sur
péniches, les décharge, les camionne ou les fait tracter, accomplit les formalités auprès
de la douane (s'il est agréé comme déclarant en douane) ;
Livre les marchandises à quai ou à bord ;
139
Fait établir les connaissements en fournissant les informations écrites sur le bordereau
d'expédition fourni par le chargeur;
S'assure que les instructions de l'expéditeur, quant aux conditions d'arrimage et de
localisation à bord de la marchandise, sont respectées ;
Proteste, le cas échéant, auprès du transporteur maritime pour réserver le recours de son
mandant, en cas de faute de la part du navire ;
Couvre les risques, selon les modalités d'assurance désirées par son client (qu'il peut
faire bénéficier des tarifs réduits et des conditions bien étudiées de sa police flottante)
Règle le fret et les frais d'acconage.
A l'importation
Se substitue au destinataire pour tout ce qui incombe à ce dernier ;
Prend livraison de la marchandise, en donne décharge au transporteur ou à son
consignataire (note de chargement ou acquit au connaissement endossé à son ordre) ;
Formule les réserves que peuvent motiver avaries et manquants ;
Prend toutes les mesures conservatoires destinées à ménager le recours de son mandant
contre le navire et les assureurs (contrat contradictoire, rapports d'expertise ) ou à
sauvegarder la marchandise elle-même (reconditionnement, etc..);
Accomplit les formalités douanières (s'il est agréé comme déclarant en douane).
Réexpédie les colis jusqu'au lieu final de destination ;
Paie le fret, les frais de manutention, de magasinage, de réexpédition ;
Fait peser les lots en vrac ;
Transmet les marchandises à un gestionnaire d'entrepôt travaillant pour le destinataire
ou le plus souvent maintenant pour son propre compte.
Au transbordement
Agit pour le compte de l'un ou l'autre en étant réceptionnaire et expéditeur.
140
Exemple d’organisation d’une chaîne de transport :
1/
Chargeurs Walbaum calberson Géodis
Transitaire maritime et routier Transporteur
maritime
2/
St Gobain DMI Transporteur
Expéditeur Commissionnaire maritime
chargeur de transport
vendeur Filiale de St Gobain
(client à 75%).
Transitaire
Autres
Chargeurs
Transporteur
maritime
3/ Département
marchandises
PSA
Expéditeur Gefco diverses
chargeur Commissionnaire
vendeur de transport Transporteur
transitaire maritime
Filiale et
représentant de Département
PSA CKD
Autres
Chargeurs
141
Demande de quotation en vue d'un prochain transport:
INTERVENANTS FONCTIONS
En cas
d'accord
on passe à
la phase
Réponse avec logistique
proposition
de l'armateur
+ frais Demande
(THC, FAC, de cotation
frais B/L). à l'agent
maritime
Demande de cotation
à la compagnie
Exemple:
Fret 115USD maritime avec
Réponse avec propositions de tarifs
FAC 2,5%
THC Zee 1500BEF cotation à des compagnies
Frais B/L 150FF l'agent concurrentes
Apurement et permis 2600BEF maritime
Délai de mer 35j
Transporteur
142
LOGISTIQUE:
Débarquement du conteneur
Déchargement plein sur terminal
Sortie plein pour dépotage
Retour vide au dépôt ou au terminal
Réparations
Sortie vide pour empotage
Retour plein au terminal
Embarquement du conteneur
Définition :
Un port est un lieu de réception des navires qui effectuent des escales techniques et
commerciales. Il abrite toutes sortes d'engins de servitude qui rendent service aux usagers :
remorqueurs, dragues, grues, docks flottants, toutes sortes de chalands et allèges, vedettes de
service portuaire, et autres. Il a aussi des fonctions commerciales et industrielles. C'est un lieu de
rupture de charge entre les divers modes de transport et son rôle primordial est d'assurer le
transbordement des marchandises entre les navires et les autres moyens de transport en ce, en
toute sécurité. L'hinterland d'un port détermine son importance et il se mesure surtout à la
qualité du réseau des voies routières, ferroviaires, et fluviales.
Réglementation :
145
dangereuses sur le port ;
Administration :
Elle est assurée par un conseil d'administration ( 26 membres élus pour 5 ans) assisté d'un
directeur. Le conseil est composé dans les conditions et suivant les modalités déterminées par un
décret pris en conseil d'état. Il comprend des personnalités de la circonscription, des
représentants de l'administration, des représentants du personnel portuaire des personnalités
choisies pour leur compétence. L'autonomie est un mode de gestion décentralisée des ports
maritimes.
Directeur du port:
Relevant de la compétence de l’état, la gestion des ports autonomes est assurée par le
directeur du port dont les fonctions sont exercées par le directeur départemental de l’équipement
ou le directeur du service spécialisé du ministère chargé des ports maritimes dans le département
où sont situées les principales installations de ce port.
C'est un agent d'exécution du conseil d'administration dans toutes les matières qui relèvent
de la compétence de celui-ci. Il est nommé par décret pris en conseil des ministres après avis du
conseil d'administration. Il représente le port dans les actes de la vie courante. Il este en justice,
recrute le personnel et le licencie si besoin.
Commissaire du gouvernement
C'est un membre du conseil général des ponts et chaussées qui est désigné par le ministre
chargé des ports maritimes. Son rôle est de vérifier la régularité de l’ensemble des opérations du
146
conseil d’administration et que les orientations et décisions adoptées soient conformes aux
intérêts de l’état.
Contrôleur d'état
C'est un membre du conseil d'administration désigné par le ministre de l'économie et des
finances. Son rôle est d'assurer le contrôle économique et financier du port maritime. Il travaille
notamment avec la commission des marchés.
a) 23 Ports non autonomes d'intérêt national et ports maritimes contigus aux ports
militaires:
Calais, Boulogne, Dieppe, Caen, Cherbourg, St Malo, Brest, Concarneau, Lorient, La
Rochelle, Bayonne, Port-la-Nouvelle, Sète, Toulon, Nice, Ajaccio, Bastia, Fort-de-France,
Dégrad-de-Cannes, Larivot, Saint-Pierre-et-Miquelon, Pointe-des-Galets.
Ils sont considérés comme d'intérêt national, en raison du volume et de la valeur de leur
trafic. Ces ports et l'ensemble de leurs équipements, quelle qu'en soit l'affectation, demeurent de
la compétence de l'état mais 17 d’entre eux sont concédés à des chambres de commerce et
d’industrie (CCI).
b)Ports Départementaux:
Les Départements sont compétents pour créer, aménager, et exploiter les ports maritimes
de commerce et de pêche.
Leur compétence s'étend donc sur la quasi totalité des ports de commerce, des ports de
pêche, et des ports mixtes de commerce et de pêche existant actuellement, soit environ 200 ports
auxquels s'ajoutent les installations portuaires qui n'ont pas fait l'objet de concession.
148
bassins chenaux d'accès etc.., et l'opérateur réalise les travaux de finition conformes à ses besoins
(enrobage du quai, mise en place des portiques et des matériels adéquates). On peut considérer
qu'en moyenne 1 mètre de quai coûte 1Mf. Il peut y avoir un intérêt à construire dans telle ou
telle zone portuaire car si les travaux de réalisations sont situés par exemple dans un bassin à
niveau constant, le prix des travaux est diminué de 25% à cause de l'effort permanent de l'eau qui
maintient le quai et participe à sa retenue.
149
transbordés. L’assiette et les taux de cette taxe sont les mêmes dans tous les ports ; ils sont fixés
par décret.
Il peut être perçu dans les ports maritimes français :
1)Un droit annuel de francisation et de navigation conformément aux dispositions des
articles 223 et suivants du code des douanes qui est à la charge du propriétaire.
2)Un droit de port pour les opérations commerciales et les séjours effectués qui comprend:
a) Pour les navires de commerce:
Une taxe à la charge de l'Armateur sur les passagers (1/4 va directement à l'état :
environ 1 Euro sur le transmanche).
Les deux taxes suivantes ont un caractère de redevance pour service rendus.
Une taxe sur le navire et le cas échéant une taxe de stationnement fixées dans
chaque port par tonneau ou fraction de tonneau de jauge nette et qui varie suivant le
type de navire (L x l x Te), le genre de navigation et le temps d'escale (10 à 12 heures
pour un PC). Il existe un système de ristourne pour les clients fidèles.
Une taxe sur les marchandises fixée dans chaque port au poids ou à l'unité.
Chaque port a sa propre façon d'administrer ces droits, bien souvent en fonction des
courants du trafic. Ex: Le havre est gratuit à l'Export et fonction des marchandises à
l'import.
Il existe aussi un système de ristourne pour les clients fidèles (fonction du nombre
d'EVP manipulés, 10% de la capacité du navire en moyenne)
En 2002, la répartition des coûts dans un port comme Le Havre se fait comme suit:
Manutention 45%
Immobilisation du navire 22%
Droit de port 17%
Remorquage 8%
Pilotage 6%
Lamanage 2%
150
Main d’œuvre Mensualisés + pool
Observations Infrastructures souvent à l’autorité portuaire
Main d’œuvre mensualisées depuis 1992 dans
un nombre limité de ports
Port 2000: Site portuaire en construction sur l'embouchure de la Seine accolé au front de
mer du port actuel. Ce projet comprend la création d'une zone portuaire intégrale avec digues
bassins et terre-pleins pour la manutention et le stockage des conteneurs. Il prévoit 6 postes à
quai de 350 mètres de long chaque (à terme 12) pour un montant de 640 millions d'Euro à la
charge du port, du département, de la région, de l'Europe auquel il faudra rajouter 275 millions
d'Euro d'outillage portuaire.
Mise en service prévue à partir de 2004.
A L'EXPORTATION:
Plus simple que l'importation
Le transitaire fait une DSAI (déclaration simplifiée et anticipée à l'Export) auprès des
services de la douane comme prévisionnel à l'embarquement des marchandises.
Une déclaration DSE (déclaration simplifiée à l'exportation) est ensuite faite avant
embarquement, par le transitaire dans le système SOFI pour obtenir un BAE (Bon à
Exporter) dont un exemplaire revient à l'exportateur pour produire le cas échéant aux
152
services fiscaux.
L'information est envoyée au système ADEMAR et placée sur une liste relative au
navire à l'Export (créé précédemment).
Le manutentionnaire établit une liste LIVUBO (liste des vus à Bord) qui est transmise
au système avec le numéro du conteneur et celui du BAE.
On établit la liste des laissés à quai éventuel par comparaison.
Le transitaire établit un DAU à l'Export qui est visé par la douane. Un exemplaire est
immédiatement remis à l'expéditeur avec le cachet des douanes et quelquefois la remise
n'est faite qu'une fois le B/L signé.
153
Les officiers de
Ce sont des fonctionnaires, agents de l’état, qui sont chargés de la police du port en ce qui
concerne les mouvements de navires. Ils ordonnent et gèrent les places à quai en fonction du
trafic et des demandes. Ils accomplissent des mesures de sûreté, d'ordre et de police et sont
investis d'une mission de service public à caractère administratif. Ils sanctionnent les infractions
par des contraventions de grande voirie. Ils assurent la police de conservation du port et la
sécurité des opérations ( marchandises dangereuses, éclusage, etc..).
Le service placement du navire :
Dans un port autonome, ce service est dirigé par un capitaine de port. Il gère l’ordre des
entrées et des sorties des navires, leurs places à quai, les déhalages éventuels, le bord à quai, afin
de rentabiliser au mieux les installations portuaires tout en respectant la sécurité du port.
Le service vigie :
Composé d’un ou de deux officiers de port et d’un radio par quart, elle est opérationnelle
24/24 toute l’année. Son rôle est de surveiller les mouvements des navires et des ouvrages
mobiles à l’intérieur du port. Ce service est souvent appelé VTS (Vessel Traffic Service) et il
assure un contrôle identique au contrôle aérien dans les zones encombrées des approches
portuaires. Il existe un excellent site internet qui permet aux capitaines de vérifier les formalités
à accomplir ou à respecter à l'entrée de chaque port équipé d'un VTS.
www.worldvtsguide.org
Il peut y avoir exonération des sanctions consécutives à une contravention de grande voirie
pour 2 cas seulement:
154
avec l'amarrage recommandé par le port. Cependant l'article 10 du règlement général de police
des ports maritimes de commerce et de pêche rend le capitaine responsable de son amarrage
même s'il a été signifié par les officiers de port.
Le maire d'une commune exerce la police de la sécurité publique sur les zones portuaires
ouvertes au public quelle que soit l'autorité gestionnaire du port.
Les officiers de port ne sont pas des gardiens et ne sont donc pas responsables des avaries
éventuelles causées ou provoquées par les navires saisis.
155
Trafic des ports maritimes:
341,12 (2001) +1
Total des ports
344,36
Français dont
Export
1/3
Import 2/3
Paris 20,3 +7,1
156
Spécialités des ports Français
Le Havre Conteneurs, voitures, cacao, farines, charbon/coke, malt, produits
pétroliers, café, pétrole brut, sables, métallurgie, sucre, conteneurs, ciment/clinkers.
Rouen Farines, Pâte à papier, Bois, Phosphates, Céréales, malt, engrais,
graines oléagineuses, acides, métallurgie, sucre, conteneurs, produits pétroliers.
Dunkerque Sucre, Charbon, coke de pétrole, Minerais, Sable, passagers,
fruits/primeurs, ferrailles, malt, conteneurs, cacao, divers, huiles végétales, graisses.
Marseille Métallurgie, Fruit/Primeurs, Pétrole Brut, Produits pétroliers, café,
ciment, GPL, farines, cacao, conteneurs, charbon/coke, minerais, vins, gaz, produits chimiques.
Nantes Aliments pour le bétail, GNL, sables et agrégats, bois, phosphates,
pétrole brut, ciment, acides, gaz, engrais, mélasse.
La Rochelle Bois, produits papetiers, pâte à papier, céréales, graisses
oléagineuses
Bayonne Ferrailles.
Sète Vins.
Calais Passagers, acides.
Dieppe fruits/primeurs.
Boulogne passagers, produits papetiers, minerais.
Bordeaux bois, céréales.
Caen ferrailles.
Saint Malo phosphates, engrais.
Lorient aliment bétail.
Brest aliment bétail.
Nice ciment.
157
LA DOUANE
1/ Le rôle de la douane:
A)Fiscal:
Perception des droits du tarif extérieur commun sur les produits importés des pays tiers.
Ces droits sont généralement un pourcentage de la valeur (en moyenne 4%) et servent
au budget de la CE. Ils existe des accords de politique commerciale avec certains pays;
Perception de la TVA sur les produits importés et sur les produits pétroliers;
Perception des droits anti-dumping pour rétablir la concurrence;
Perception des taxes parafiscales sur les marchandises au profit de certains organismes;
Perception du droit annuel sur le navire (francisation) et les taxes à l'essieu dans le
domaine routier;
Perception des droits de port sur le navire, les marchandises, les passagers et pour le
stationnement. Pour les marchandises la valeur des droits est en fonction de la politique
commerciale du lieu (Le Havre = 6 Euro à l'import pour un EVP)
Perception des contributions indirectes sur les alcools, les tabacs, les jeux, les
spectacles.
B)Economique:
Protection de l'espace économique européen et français;
Limitation des importations menaçant l'industrie française et communautaire
(contingentement);
Aide aux entreprises pour les régimes spéciaux (entrepôt, admission temporaire,
perfectionnement actif et passif, transformation sous douane);
Lutte contre les contrefaçons;
Etablit les statistiques du commerce extérieur à partir des déclarations de douane;
Informe et conseille au niveau des 44 direction régionale des douanes.
C)Protection du consommateur:
Contrôle sanitaire et phytosanitaire (établissement d'un "laisser passer" établi par un
vétérinaire pour le compte de la douane)
Contrôle de librairie, Vigipirate, Eurotunnel, etc..;
Contrôle des normes techniques;
Protection du patrimoine artistique national.
2/ Le passage portuaire:
158
A l'Import:
Conduite et présentation en douane. Il faut déposer le manifeste c'est la présentation en
douane. Une marchandise est dite sous douane lorsqu'elle a été présentée à la connaissance
d'un bureau de la douane.
MADT: Régime des magasins et Aires de Dépôt Temporaire. C'est un régime d'attente (45
jours pour les arrivées par mer et 20 jours dans les autres cas).
Le Dédouanement: C'est donner une destination douanière à une marchandise. Ce peut
être la mise à la consommation, l'entrepôt, l'admission temporaire, le perfectionnement
actif, le transit, la transformation sous douane.
A l'Export:
Le dédouanement. Toute marchandise qui quitte le territoire communautaire doit être
déclarée à l'exportation soit dans un bureau intérieur, soit dans un bureau frontière. Les
régimes douaniers sont alors: l'exportation définitive, l'exportation temporaire, le
perfectionnement passif, l'entrepôt d'exportation.
Le suivi: procédure qui consiste à vérifier la bonne sortie du territoire douanier
communautaire.
Définitions:
On importe d'un pays tiers et on exporte vers un pays tiers.
On introduit d'un pays de la CE et on expédie vers un pays de la CE.
Toute marchandise exportée doit être dédouanée.
Toute marchandise dédouanée doit être exportée.
La prise en charge est un document établit par la douane pour un conteneur
arrivant au port. L'apurement est la fin de la prise en charge.
Exportation temporaire:
Exportation d'une marchandise qui va revenir dans un délais connu (exportation d'une
voiture pour la participation à un salon).
Perfectionnement actif:
On importe une marchandise d'un pays tiers en suspension des droits et taxes, on
transforme cette marchandise et on l'exporte. Le contrôle de la douane se fait de manière
aléatoire sur les produits bruts importés et les marchandises finies exportées (exemple pose de
fermoir, décoration etc.. sur des sacs à main en cuir qui arrive confectionnés avec la matière
brute). La douane prend systématiquement des échantillons à l'entrée et à l'Export.
Perfectionnement passif:
On exporte une matière première vers un pays où la main d'œuvre est moins coûteuse et on
importe le produit fini. Les droits de douane sont limités au différentiel sur la valorisation des
marchandises après vérification à l'Export des produits bruts et à l'import des produits finis en
retour.
Entrepôt Stockage:
Sans droits ni taxes sauf en sortie de cet entrepôt au fur et à mesure de la demande en
marchandises stockées (picking). Le stock est dit "sous douane". Il existe des entrepôts privés
(Leclerc) et des entrepôts publics (pour plusieurs transitaires par exemple). Le contrôle de la
159
douane se fait sur la comptabilité matière, c'est à dire sur les marchandises entrantes et sortantes
de l'entrepôt. La caution fournie par le transitaire est basée sur la valeur à l'entrée.
Magasins francs:
(Le Havre 13 unités) La douane ne contrôle que la comptabilité matière. Il n'y a pasde
caution ni de déclaration d'entrée et de sortie des marchandises. C'est une simplification de
l'entrepôt. Tous les ports autonomes possèdent leurs zones franches ou magasins francs ou
encore des zones d'entreprise où l’on applique le « Drawback » (remboursement des droits de
douane en cas de réexpédition des marchandises).
Le régime des magasins francs a été établi à la suite de discussions entre les autorités
portuaires et douanières. Un convention est signée entre les directions régionales des douanes, et
celle du Port Autonome. Un magasinier agréé peut ainsi procéder au stockage de longue durée et
à certaines valorisations de produits en suspension de droits et taxes (pendant 5 ans maximum).
Toutes les marchandises importées ou exportées peuvent bénéficier de ces mesures sauf les
produits pétroliers raffinés et les marchandises dangereuses.
Le système SOFI:
Ce système de dédouanement informatisé permet de simplifier les déclarations d'entrée
avec l'informatisation des procédures douanières. Il permet le dédouanement anticipé afin de
fluidifier le passage portuaire.
Il est utilisé notamment par les transitaires et les agents maritimes pour
Authentification et traduction du manifeste (déclaration de gros) que le capitaine
doit déposer dans les 24 heures de son arrivée et qui est le relevé complet des poids et
natures des marchandises figurant sur les connaissements.
Déclaration d’entrée et sortie du port pour le règlement de la fiscalité portuaire.
Cette taxe (droits de quai) encaissée par la douane est reversée ensuite au port.
161
Les assurances
maritimes
I/ Généralités :
1/Définitions:
L'assurance maritime est un contrat, la police d’assurance, par lequel un assureur consent
à indemniser un assuré du préjudice subi dans une expédition maritime par suite de certains
risques et ce, dans la proportion de la somme assurée et moyennant le paiement d'une prime
d’assurance. Le contrat est aléatoire, et ne joue que si le risque se réalise, il est indemnitaire et
a pour but unique de compenser un dommage la valeur agréée dont peut être déduite une
franchise.
« Nul ne peut réclamer le bénéfice d’une assurance s’il n’a pas éprouvé un préjudice ».
Le courtage Français est le 5ème mondial après les USA et l'Angleterre l’Allemagne et le
Japon, le 3ème pour l’assurance corps, le 4ème pour l’assurance sur facultés. Les primes
marchandises marine, aviation, et spatial confondues ont représenté 13,5 milliards de francs en
1994 soit 2,32% des primes souscrites pour l'ensemble du marché français. Actuellement les
primes ont plutôt tendance à baisser du fait du dumping généré par les compagnies de premier
plan qui souhaitent se regrouper afin de verrouiller le marché.
2/Réglementation de l’assurance :
162
des contrats types des grandes compagnies d'assurance).
4/L'éclatement du risque:
Aucune compagnie n'assume seule les risques. Ceux-ci sont divisés entre plusieurs
compagnies. Il existe donc des compagnies de réassurance qui permettent de répartir les risques.
L'assureur a intérêt à opérer sur des risques variés dont il ne couvre qu'un volume limité et
proportionné à ses facultés de paiement. L'éclatement se fait de deux manières : la coassurance,
et la réassurance.
La coassurance :
Le maximum de risques qu'un assureur s'autorise, ou est autorisé à traiter, s'appelle le
plein. Il est fixé par les services du Ministère des finances suivant le potentiel de la société
d’assurance. On distingue le plein de souscription (valeur maximum de couverture sur une
163
police) et le plein de conservation (valeur maximum de conservation sans réassurance).
La police de coassurance comprend la liste des assureurs (avec indication de la somme
assurée) qui acceptent une partie du même contrat. Les différents contractants ne sont pas
solidaires entre eux. L'apériteur (compagnie apéritrice et clause d'apérition) est celui qui signe
en premier et discute les conditions avec le courtier. Il restera l'interlocuteur principal. Il encaisse
les primes pour le compte des autres et procède aux constatations matérielles en cas de
dommages en provoquant les expertises nécessaires. Il prend de 1 à 4 % de la garantie.
La réassurance :
L'assureur pratique la réassurance avec un ou plusieurs de ses confrères. Il prend, vis à vis
d'eux, la situation d'un assuré, et fait couvrir le risque qu'il court. Il n'existe cependant pas de lien
entre l'assuré armateur et le réassureur. L'opération peut se renouveler, et les assureurs sont liés
par des contrats annuels appelés traités qui les intéressent les uns aux autres. Le risque original
est morcelé de plus en plus. Le premier assureur est l'assureur direct et le réassureur est appelé
preneur, tandis que le réassuré est le cédant. L'assurance cumulative est sans valeur elle sera
réduite à l'assurance alternative sauf déclaration et acceptation par l’assureur.
L'assuré peut contacter directement une compagnie d'assurance, ou pour les contrats
importants il peut faire appel à un courtier spécialisé dans le maritime et dont la mission est de
discuter les conditions de la police avec plusieurs assureurs et de trouver les 100% de la
couverture demandée par son client.
Le courtier est un commerçant technicien et juriste. Il peut se constituer en sociétés. Il sert
d’intermédiaire et de conseiller. Il est à la fois mandataire de l'assureur et de l'assuré. Il met en
concurrence plusieurs assurances si besoin.
En cas de sinistre, il faut le déclarer à la compagnie apéritrice ou à toutes les compagnies
qui sont parties au contrat. C'est cependant le courtier qui gérera les dossiers de sinistre.
Il traite au nom d'une compagnie et reçoit procuration pour travailler au profit des
assureurs. C'est un représentant de la compagnie. Il est mandaté par une compagnie d'assurance
et engage sa signature. Il peut être un agent général ou spécialisé , c'est "l'agent souscripteur
maritime". Il peut cependant travailler pour plusieurs compagnies et reçoit les demandes
d'assurance soit directement, soit le plus souvent par l'intermédiaire d'un courtier.
C'est un intermédiaire qui joue le rôle de l'assuré sans le nommer, et paye la prime et se
comporte comme s'il était l'assuré.
Il reçoit pouvoir des assureurs mais se limite à la constatation des avaries qui lui sont
présentées par un armateur ou un réceptionnaire de marchandises. Il s'adjoint un expert
compétent pour les évaluations financières et fera une enquête sur les circonstances de l'avarie,
164
avant de rédiger un constat.
Le Capitaine lui remettra, entre autre, une copie de son rapport de mer (CESAM).
9/L'assurance mutuelle:
Cette forme d'assurance, très usitée à la pêche, réunis des membres, les cotisants, ayant des
intérêts identiques, et qui courent des risques comparables. Chacun de ses membres est sociétaire
et contribue dans une proportion, la cotisation, à l'achat ou à la reconstruction d'un navire de
remplacement (sauf dans le cas de non respect des clauses de la mutuelle).
Le directeur d'une mutuelle fait appel aux membres pour qu'ils versent des avances et la
valeur de contribution sera fonction du navire et de ses risques propres. Les avances permettront
d'indemniser les sinistrés au fur et à mesure de la déclaration des sinistres.
10/Les sociétés d'assurance à forme mutuelle :
Elles sont dirigées par un conseil d'administration élu, et chaque sociétaire versent une
cotisation forfaitaire pour prix de la garantie donnée. C'est le directeur qui examine les
réclamations et règle les indemnités en cas de sinistre.
L'excédant éventuel de recette sert à constituer une réserve pour l'avenir. Il peut y avoir
ristourne aux sociétaires car la mutuelle ne peut pas faire de bénéfices.
Ces "Protection and Indemnity clubs" sont des clubs d’armateur (des communautés
d’intérêts) qui se regroupent pour se couvrir entre eux de risques non garantis par les assurances
classiques et les recours des tiers. Cette formule est d'influence anglo-saxonne.
La presque totalité de la flotte mondiale est couverte par 14 grands clubs (un vingtaine
existent au total dont les ¾ sont Britanniques). Les clubs sont eux-mêmes réassurés.
Rôle : Protéger l’armateur quand il est placé face à des responsabilités nées de
l’exploitation quotidienne de ses navires. Indemniser lorsqu’il est fautif en responsabilité avec
droit à dédommagement envers des tiers.
Par exemple :
Prendre le relais des assureurs corps dès que des risques non couverts par la police
occasionnent des dépenses.
Quand il y a des manquants ou des avaries à la marchandises transportées, les débours
engagés du fait de la responsabilité de l’armateur envers le propriétaire de cette
marchandises sont remboursés, dans la limite des plafonds prévus par les textes.
En cas d’abordage, ils complètent l’indemnité perçue de l’assureur corps, idem en cas
d’avarie commune (le complément (25%) de l’assurance corps qui ne couvre qu’à
75%).
Remboursement des dégâts occasionnés à un ouvrage portuaire, du fait du remous des
hélices.
Régler les dommages corporels aux passagers, aux membres d’équipage, aux dockers,
les frais de rapatriement et de remplacement des marins blessés.
Compléter les versements des assureurs pour frais de sauvetage d’un navire.
Dédommager l’armateur des frais d’enlèvement d’épave.
Remboursement de certaines amendes.
Dédommagement des coûts dus à des retards entraînés par des mouvements de grève
165
(interdit par les lois françaises).
Prise en charge des valeurs inférieures à 1% de la valeur agrée qui ne sont pas prise en
compte par les assureurs au titre de la franchise en cas d’avaries communes.
12/Les LLoyd's:
Les Lloyd’s existent de par une loi de 1871, mais existaient déjà au XVIIème siècle (café
de Edward Lloyd 1688) d'où l'appellation d'Underwriter. C'est le plus important marché
mondial pour l'assurance et la réassurance. Ils assurent 13% de la flotte civile mondiale en direct
et réassure la presque totalité de la flotte mondiale des long courriers.
Pour faire acte de candidature en qualité de courtiers du Lloyd's il faut
prouver sa compétence professionnelle
prouver une couverture d'indemnité professionnelle de 30 millions de £
acquitter un droit d'entrée de 5000£
acquitter un droit complémentaire de 5000£
Les Names
En 2002 894 entreprises et 2852 personnes privées anglaises , américaine, voire
australiennes) regroupées parfois en syndicat traitent avec des courtiers des Lloyd’s (Ils dépose
30% du risque couvert par eux).
Les Names engagent leur responsabilité personnelle de façon illimitée et garantissent sur
leurs fonds personnels les pertes encourues sur les contrats d’assurance qu’un agent a souscrits
en leur nom. Cette formule, d’un engagement minimum de 75 000 £, permet des rentrées
d’argent modiques mais régulières, mais surtout être Name est une reconnaissance sociale
indéniable car un cérémonial de cooptation permet de côtoyer les hommes du Lloyd’s
Dans les années 1990 les pertes ont été telles que certains Names ont été proprement
ruinés, ce qui paraissait impossible car n’étant jamais arrivé depuis 300 ans que cette formule
existait. Les circonstances mondiales peuvent expliquer le pourquoi de l’affaire (risque amiante
aux USA, piper alpha, ouragan de 1987, désastre des vraquiers, etc.. le Lloyd’s a frôlé la
faillite). Depuis janvier 1994 des sociétés de capitaux peuvent faire partie des Names et elles
déposent 50% du risque couvert.
Il existe un " central fund" qui garantit le paiement de toute assurance en cas d'incapacité
ou de problème de règlement. Il est financé par une contribution obligatoire pour tous les
membres des Lloyd’s.
On distingue les assurances sur corps (navire) et les assurances sur facultés
166
(marchandises).
C'est une assurance d'un bien matériel ( assurance de chose) et de responsabilité à l'égard
des tiers. Elle est rédigée sur une police type écrite en double exemplaires originaux. C'est un
acte de commerce.
Disposition d'une police française d'assurance corps:
Sur imprimé type du 1er décembre 1983, modifié le 13 décembre 1984, et entré en vigueur
le 1er janvier 1985.
1) Conditions générales:
Elles font référence à la loi du 03 juillet 1967.
2) Etendue de l'assurance:
Elle détermine les risques couverts comme les frais résultants de dommages, perte totale
et délaissement, recours de tiers, faute des préposés, contribution aux avaries communes,
dépenses d’assistance et de sauvetage, fortune de mer (cas fortuits seulement), avaries
particulières, piraterie lucrative, fret net jusqu'à concurrence de 60% du brut.
Elle détermine aussi les risques exclus comme les fautes inexcusables de l'armement et de
ses préposés, violation quelconque, grèves, guerres, piraterie politique, émeutes, vices propres et
cachés, vétusté du navire, blocage du navire supérieur à 2 mois.
Le contrat d’assurance peut s’appliquer aussi à un navire durant son séjour dans les ports,
rades ou autres lieux, qu’il soit à flot en cale sèche ou en construction.
3) Temps et lieux de l'assurance:
C’est la limite prévue par la police. L'assuré doit signaler si des circonstances
extraordinaires ou anormales surviennent pendant le temps de couverture du risque.
Exemple : les avaries à un remorqueur en cours de manœuvre portuaire ne sont pas
couvertes par la police du remorqué, de même en remorquage hauturier. Il faut des clauses
spéciales de couverture du remorqueur par la police du remorqué. Le remorquage d'assistance est
couvert, car il est obligatoire de par les conventions internationales.
Il existe deux grands types de contrats. Les contrats au voyage qui couvriront, soit pour un
voyage, soit pour plusieurs voyages successifs, et les contrats à terme pour une durée déterminée
(contrats conclus pour une année pleine avec échéances en juin et en décembre).
Dans un contrat au voyage, la garantie court du début du chargement à la fin du
déchargement. Dans un contrat à temps les jours se comptent de 0 à 24 heures.
4) Valeur agréée:
C'est une valeur, acceptée par les parties signataires du contrat. Elle est différente de la
valeur réelle, valeur vénale, ou de la valeur d’utilisation, valeur au jour et dans l’état.
Elle est fixée forfaitairement et comprend le corps et les appareils moteurs du navire, ses
agrès, accessoires, et dépendances qui sont propriétés de l'assuré (approvisionnements,
etc..).L’assureur ne garantit pas
Ni les dommages et pertes résultant d’un vice propre sauf vice caché.
Ni les dommages et pertes causés par la faute intentionnelle du Capitaine.
L'assureur peut effectuer un contrôle des valeurs assurées s'il a suspicion de dol ou de
surcotes frauduleuse ( il faudra le prouver). En cas de sous cotation, c'est l'armateur qui prend un
risque.
167
La prime (1 à 3% de la valeur) sera plus élevée en tenant compte de l'âge du navire et des
frais de réparations éventuelles. L'assureur conviendra d'une franchise qui variera également
suivant ces critères. L'armateur pourra souscrire des assurances complémentaires à condition de
prévenir les assureurs. Par exemple assurance sur bonne arrivée payable si le navire n'arrive
pas et qui ne garanti pas les risques matériels mais le manque à gagner et les frais annexes.
Exemple : La barge BOS 400 de Bouygues Offshore (122mx31m, 216 personnes à bord,
grue de levage de 1200T) assurée 450M de francs, payable à 30 jours, qui fut déclarée perte
totale sur les côtes d’Afrique du Sud après 2 mois de tentatives de renflouement.
5) Droits et obligations des parties:
Une déclaration doit être faite par l'armateur en cas d'aggravation du risque, de changement
de pavillon, de retrait de cote, d'hypothèques ou de tous autres événements. L'armateur doit
également prendre les mesures conservatoires à l'égard des tiers pour protéger les intérêts de
l'assureur. Un contact sera établi à l'arrivée avec le commissaire d'avarie avec fourniture du
rapport de mer. Les sanctions dans l'inexécution des obligations de l'armateur pourront être la
nullité, la résiliation, la réduction, voire la suspension des indemnités.
Le paiement de la prime intervient à 30 jours de la prise de risque, éventuellement
décomposable en 4 quarts. Le défaut de paiement suspend le contrat qui est résilié après mise en
demeure (8 jours). Les séjours prolongés au port (sans réparations et pour un minimum de 30
jours ) occasionnent des ristournes.
L'obligation unique de l'assureur est celle de payer l'indemnité en cas de sinistre.
C'est l'assurance des marchandises qui se fait soit sur police particulière ( au voyage ) soit
en police flottante ( police d'abonnement ou à alimenter). C'est un acte de commerce rédigé
par écrit en double originaux et qui accompagne bien souvent le connaissement et la facture
consulaire. Dans la pratique beaucoup de marchandises voyageant par mer ne sont pas assurées
pour le transport maritime et ce pour plusieurs raisons:
Soit le chargeur ignore qu'il est préférable de souscrire une assurance, faute de quoi il
se verra opposé les montants de limitation de responsabilité, sans oublier la
participation aux avaries communes.
Soit il économise en jouant sur le fait qu'à long terme la perte de marchandise équivaut
ou est inférieure aux montants des primes sinon payées à l'assureur (tarifs de 0,2 à
0,4% de la valeur des marchandises). Le coût de l'assurance dépend de la destination
des marchandises, de sa nature et de l'identité du transporteur.
a) la police au voyage:
Elle couvre des marchandises déterminées pour un trajet déterminé.
b) La police d'abonnement :
Elle couvre une valeur totale de marchandises indéterminée, pour un nombre total
d'expéditions indéterminé, sur une durée déterminée.
Les polices d’abonnement (ou police flottante) sont souscrites par des propriétaires de
marchandises, par des transporteurs (police de tiers chargeurs) ou par des auxiliaires de transport
à la demande de leurs clients chargeurs (service assurance comprise). C’est l’assurance pour
compte de qui il appartiendra. En cas de problème, le souscripteur (stipulant) peut alors agir
contre l’assureur (promettant) pour le contraindre à s’exécuter envers le bénéficiaire (il a un
intérêt moral car il a vendu un service clef en main dont une partie est déficiente si l’assureur
refuse de payer).
Souscrite pour 1 an ou plus par tacite reconduction, elle peut être résiliée sous préavis d'un
mois avec notification au courtier éventuel. Dans ce type de police, l'assureur ne connaît ni les
voyages, ni les marchandises. Il y a engagement formel de l'assuré que toutes les marchandises
seront impliquées dans cette police et il y a détermination d'un chiffre limite (le plein) et parfois
169
certaines restrictions de voyages ou de marchandises.
L'assuré doit fournir, sous 8 jours, une déclaration d'aliment (minutieuse ou provisoire).
Cette déclaration concerne toutes les expéditions.
Pour le compte de l'assuré (assurance de chose), ou en exécution d'un contrat de vente
avec obligation d'assurer.
Pour le compte de tiers, ou de qui il appartiendra, qui laisse à l'assuré le soin de
pourvoir à l'assurance.
Ce type de police très souple est employé couramment par les transitaires et
commissionnaires de transport.
c) La police à alimenter :
Elle couvre une valeur totale de marchandise déterminée, et un nombre total d'expéditions
déterminé ,sur une durée indéterminée.
Un chargeur fait plusieurs chargements successifs de même nature, mais sans autres
précisions (dates, navires, etc..). Il couvre alors la somme totale des valeurs, et déclare à chaque
chargement les valeurs en cause jusqu'à concurrence de la somme totale désignée dans le contrat
(le plein ou limite de garantie).
a)Risques couverts :
Ce sont les dommages et pertes matérielles en poids ou/et en quantité, des marchandises
assurées. Pour les manquants, il faut produire soit la preuve de traces d'effraction, soit un
certificat de non livraison définitive.
Pour les marchandises chargées en pontée, elles sont garanties en cas de naufrage, de
chavirement ou d'échouement, d'incendie ou d'explosion, d'abordage ou de heurt avec un objet
immergé, de voie d'eau obligeant le navire à faire escale, de chute pendant la manutention. Elles
sont encore garanties, mais moyennant déclaration donc surprime, en cas de jet à la mer,
enlèvement par la mer, chute à la mer.
Sont également couverts les frais divers de préservation des marchandises, de
déchargement et de manutention imprévus, les contributions aux avaries communes, les frais
d'assistance, les frais et honoraires des experts et du commissaire d'avarie.
b)Risques exclus :
Les dommages et pertes matérielles résultants de contrebande, saisie, violation quelconque,
fautes intentionnelles ou inexcusables de l'assuré, vice propre, mauvais conditionnement, retard
de expédition, sauf événements majeurs, sinistres par radioactivité, guerre civile ou étrangère,
sabotage, terrorisme, émeutes, piraterie politique. Les risques couverts qui n'ont pas été engagés
dans les 2 mois suivant la signature du contrat.
170
3) Temps et lieux de l'assurance :
Elle couvre les facultés de magasins à magasins c'est à dire, départ usine jusqu’à l’arrivée
au destinataire, (y compris le transport ferroviaire ou routier).
4) Valeur assurée :
Elle doit être justifiée en cas de sinistre et peut être égale à:
Prix de revient à destination augmenté de profit espéré.
Valeur à destination au jour de l'arrivée.
Suivant les dispositions du contrat de vente, si elles sont vendues par l'assuré.
Suivant la valeur de remplacement si celui-ci est effectif et prouvé.
5) Obligations des parties :
Assuré: La prime est payable comptant à la remise de la police, elle est indivisible dès que
les risques ont commencé à courir, et toute aggravation du risque doit être déclarée. En cas de
pertes ou dommages, des mesures conservatoires doivent être prises pour limiter la perte. Les
droits et recours contre les tiers sont conservés par le transporteur au nom de l'assureur.
L'intervention du commissaire d'avarie doit se faire dans les 3 jours de la cessation de garantie
sous peine de nullité, de réduction d'indemnité, de déchéance de droit, etc..
Assureur : Il a recours contre les tiers une fois l'indemnité réglée. Le calcul du montant est
fait par cale, par colis, par fardeau, par pour compte, etc.. Il y a établissement d'un taux de
dépréciation par quotité, c'est à dire comparaison entre valeur en l'état d'avarie et valeur vendue à
l'état sain. Ce taux est appliqué à la valeur assurée.
Franchise : Elle sert à éviter les petites réclamations.
Délaissement :
C'est le transfert de la marchandise de l'assuré à l'assureur. Il intervient après expertise:
En cas de perte totale par défaut de nouvelles du navire transporteur après 4 mois, ou
cette même durée après la déclaration d'innavigabilité du navire, sans possibilité de
transfert ou d'acheminement à destination dans un délais de 4 mois.
Si les dommages ou les pertes atteignent les 3/4 de la valeur assurée (c’est un moyen
exceptionnel de règlement et l'assureur peut refuser le transfert de propriété).
Si les marchandises sont vendues en cours de route pour cause d’avaries matérielles des
objets assurés par suite d’un risque couvert.
Perte partielle:
En cas d'avaries aux marchandises, un expert détermine le taux d'avarie à partir duquel
l'indemnisation est calculée proportionnellement à la valeur assurée justifiable.
Paiement de l'indemnité : Au plus 30 jours après la remise des pièces justificatives contre
remise de l'original de la police. Il y a reconstitution automatique de la valeur assurée après
règlement du sinistre.
Coassurance : Il y a nomination d'un apériteur avec désignation du pourcentage de chaque
assureur sur la valeur totale assurée.
6) Procédures :
Les actions devant le tribunal de commerce du lieu de souscription de la police sont
prescrites par 2 ans.
171
catégorie des risques couverts. En droit français l'avarie commune est systématiquement incluse.
FAP sauf: idem ci-dessus avec des clauses supplémentaire (par exemple: sauf perte total
du conteneur, vol, etc..). En droit français l'avarie commune est systématiquement incluse.
Tous risques: couverture de tous les risques et frais occasionnés par des événements ne
relevant pas des risques exceptionnels.
Guerre et mines: avenant à la précédente pour ces cas particuliers de navires opérant dans
des zones à risques.
4) Définitions complémentaires:
Avenant :
Document délivré par les assureurs qui modifie ou complète la police d'assurance.
Avenant de banque :
Document délivré par les assureurs qui déclare que telle marchandise vient en aliment à
telle police d'abonnement.
Avenant d'application :
Document constatant l'application à telle marchandise d'une police d'abonnement.
Quotité de surélévation :
Droit pour les assureurs de réduire la valeur d'assurance, en cas de sinistre, s'il y a eu
déclaration exagérée.
Réticence :
Omission volontaire de la part de l'assuré de déclarer un fait de nature à modifier l'opinion
que l'assureur se fait du risque.
Frais de retirement ou d’enlèvement:
Frais engagé pour retirer une épave qui gène la navigation.
Subrogation :
Acte par lequel l'assuré subroge son assureur dans ses droits et recours contre le
transporteur responsable ou les auteurs des dommages et qui est subordonné au paiement de
l'indemnité d'assurance ( la loi de 67 déclare que le seul effet de ce paiement vaut acte).
Remise de prime :
En cas de diminution de risque.
Surprime :
Pour des dangers ou des circonstances particulières comme la quarantaine, le blocus, etc..
Souvent, les assureurs indemnisent les assurés (dernier endossataire ou cessionnaire des
droits d'un connaissement) et se trouvent ainsi subrogés dans leurs droits par un acte de
subrogation qui leur permet d'assigner en justice. Les rebondissements et renvois de procès
viennent souvent des contestations de l'une des parties envers les droits de l'autre à se pourvoir.
Les problèmes viennent plus de la forme que du fond.
FOG: "Full Out Turn Guarantee". Les sociétés de surveillance (expert chargement)
garantissent leur responsabilité civile. L'assuré exerce lui même son contrôle (impossible dans
les pays à monopole d'état comme la Chine).
In integrum: assurance de la valeur et de la perte d'exploitation.
Stock and transit : couverture de bout en bout pour un transport ou couverture de la
172
marchandise brute à marchandises finies et livrées.
C.O.F.A.C.E: Compagnie Française d'Assurances pour le Commerce Extérieur. Son objet
est de garantir la bonne fin des opérations d'exportation ou d'importation et de manière générale,
de toutes les opérations du commerce extérieur.
S’il y a fraude === la prime reste acquise et l’assureur ne rembourse pas les valeurs.
S’il y a mauvaise foi === la prime est remboursée et l’assureur ne rembourse pas les valeurs
S’il y a bonne foi === la prime est augmentée et l’assureur rembourse les valeurs.
173
Les événements de
mer
2) La collision ou abordage ;
1) L'assistance maritime :
I) Définition :
a) l’assistance :
C'est le secours porté par un navire à un autre navire en danger de se perdre. Le danger doit
être présent ou imminent.
La réglementation ne concerne pas les épaves qui, juridiquement, ne sont plus des navires,
même si elles flottent.
b)Réglementation :
Loi du 19 avril 1891 sur l'abordage, qui donne obligation de porter assistance au navire
abordé.
Convention de Bruxelles du 23 septembre 1910 ratifiée par la France le 01/03/1913.
Loi interne du 29 avril 1966 qui applique la convention de Bruxelles.
Loi N° 67-545 du 07 juillet 1967 relative aux événements de mer.
Décret N°68-65 du 19 janvier 1968 relatif aux événements de mer.
Convention de Londres du 28 avril 1989 ( non encore en vigueur en droit français).
L'assistance est prêtée à un navire en danger, elle s'adresse au navire lui même, à sa
cargaison et à son équipage. Elle peut s'adresser à tous engins flottants (Loi de 67) et peut être
une aide matérielle. Le péril est nécessaire mais pas forcément imminent.
Il n'y a pas assistance lorsque celle-ci est confondue avec un autre contrat (cassure de la
remorque en cas de traction en haute mer), ou lorsque le navire assisté a refusé l'assistance.
d)Protection de l’environnement :
Les nouveaux contrats ou textes tiennent de plus en plus compte des problèmes liés à la
pollution de l’environnement (Convention de Londres de 1989, Contrat Villeneau de 1990 et
LOF 90/95). Il y a eu création d’une rémunération spéciale de protection de l’environnement,
motivante pour les assistants qui évitent les dommages par leur intervention.
e)Type de contrat :
Les types Internationaux LOF 1980/1990/1995/2000 (Lloyds Open Form ), dont le
principe le plus connu est la clause NO CURE NO PAY. Le contrat LOF 2000 est en cours
depuis le 01.01.2000.
Dans la LOF 80 il existe une clause « SAFETYNET » pour l’assistance aux pétroliers
chargés qui prévoit dans tous les cas le paiement (+15% au maximum) des dépenses de
l’assistance. Une autre clause (art 14) prévoit la « compensation spéciale » en cas de dépenses
qui évitent ou minimisent les dommages à l’environnement dans les eaux côtières elles s’élèvent
au montant de ces dépenses majoré de 100% au maximum.
Une nouvelle clause en vigueur depuis août 1999,dite « SCOPIC » (Special Compensation
P&I Clause) conclue entre sauveteur, P&I clubs, assureurs et autres intervenants pour
l’attribution d’une compensation spéciale prévoyant des taux d’affrètement des remorqueurs, et
de mobilisation de matériel et de personnel. Elle peut s’appliquer si aucune valeur n’est sauvée.
Il existe aussi le contrat Léopold Dore et le contrat Villeneau (refondu en 1990).
f)Responsabilité de l’assistant :
L’action en paiement de la rémunération d’assistance est prescrite par 2 ans à partir du jour
où l’assistance prend fin.
L’assistant (ou ses préposés) peuvent faire jouer la limite de responsabilité du propriétaire
de navire, sauf s’il est prouvé que le dommage résulte de leur fait ou de leur omission
personnelle, qu’il a été commis témérairement et avec conscience qu’un tel dommage en
résulterait probablement (faute intentionnelle ou inexcusable).
g)Rémunération d'assistance :
Tout fait d’assistance ayant eu un résultat utile donne lieu à une équitable rémunération et
aucune rémunération n’est due si le secours prêté reste sans résultat utile (Loi 67 art10).
Elle bénéficie d'un privilège de 4ème rang et est payée par les assureurs. Il y a quasi-
contrat car il y a volonté d'une des parties ou même des deux.
En général, il y a établissement d'un Convention et discussion ultérieure « à froid » qui
concerne principalement la somme à verser une fois effectué le bilan global de l'opération et le
tout par l'intermédiaire d'arbitres. Il existe deux possibilités :
175
La rémunération est déterminée par contrat :
Valable seulement en cas de réelle assistance et de péril pour l'assisté. Il est souvent plus
avisé pour le Capitaine de demander une assistance au lieu d’un simple remorquage pour la
bonne raison que c’est l'assureur qui paiera les frais et non l'armateur. D'après la Loi de 1967 il y
aura modification voire annulation de la Convention si celle-ci n'est pas raisonnable (il y a action
devant le tribunal).
h)Base de la rémunération :
Elle est calculée en fonction de deux types de demandes :
1) pour les peines et soins : Ce sont les frais qui comprennent les
dépenses engagées, la perte de temps, le combustible dépensé, les salaires des
intervenants, les avaries au navire assistant, le danger couru ( par les 2 navires ),
l'appropriation spéciale du sauveteur ( remorqueur spécialisé ou non ), le succès
obtenu, les efforts et le mérite.
2) pour le résultat : C'est la prime d'assistance qui tient compte de la
valeur sauvée (navire fret et marchandises). C'est une somme d'argent qui
représente une fraction des valeurs sauvées (de 2 à 60 %). Compte tenu des
grandes valeurs des navires actuels elle représente en général de l'ordre de 1 à 2
%, exceptionnellement jusqu'à 10%. (Nagasaki Spirit 0,81% ).
i)Répartition
Elle se fait suivant les données précitées et fonction du travail accompli par chaque
sauveteurs. Les sauveteurs de passagers peuvent y prétendre dans la cas où leur action a
représenté une partie de l'action d'assistance par un autre navire du navire en péril. Au cas où
l'assistant n'est pas un navire spécialisé, le Capitaine et l'équipage du navire assistant ont droit à
une somme représentant de 5 à 10 % de la rémunération d'assistance. Le lieu de saisie
conservatoire désigne le lieu du tribunal qui jugera l'affaire.
La plupart des règlements des opérations de sauvetage se font à l’amiable mais certaines
font l’objet d’un arbitrage.
176
Demander l'ouverture d'une procédure
de saisie conservatoire.
Faire constater les avaries au navire
assistant s'il y en a.
Rédiger un rapport de mer qui
démontre l'efficacité et la nécessité de l'assistance.
II)Les épaves :
Réglementation :
Loi N° 61-1262 du 24 novembre 1961
relative à la police des épaves maritimes.
Loi N°67-5 du 03 janvier 1967.
Loi N°85-662 du 03 juillet 1985
relative aux navires et engins flottants abandonnés.
Décret N° 61-1547 du 26 décembre
1961 relative au régime des épaves maritimes.
Décret N° 78-847 du 3 août 1978;
Loi N° 82-990 du 23 novembre 1982;
Décret 85-632 du 21 juin 1985.
Définition d’une épave :
Engin flottant, navire, matériels ou matériaux, approvisionnements ou marchandises
provenant d’un navire en état de non-flottabilité, et qui sont abandonnés par leur équipage ou
leur gardien.
Lorsqu’une personne trouve une épave (il en est l’inventeur), il doit en faire déclaration
sous 48 heures auprès de l’autorité maritime qui en assurera la conservation et auprès de la
douane sous peine de se voir refuser toute indemnisation et de recevoir une amende. Les affaires
maritimes rechercheront le propriétaire, organiseront le relevage, si nécessaire, aux frais du
propriétaire sans possibilité pour lui de limiter sa responsabilité, enfin organiseront la vente en
dernière extrémité (le produit de la vente versé sur un compte « gestion des épaves » à l’ENIM et
récupérable pendant 5 ans après quoi cet argent est versé au trésor).
Il y a lieu de considérer la qualité de l’épave (historique, présentant des dangers,
appartenant à l’état, etc..). En effet, différentes réglementations s’appliqueront suivant les cas.
Le danger représenté par l’épave est pris en charge par son propriétaire. Si l’épave n’a pas
de propriétaire connu ou présente un intérêt archéologique l’inventeur se voit accorder une
priorité de concession pour déterminer la rémunération à laquelle il aura droit.
Droit du sauveteur :
Il a un privilège sur l’épave sauvée. En cas de sauvetage au large, on applique la loi du
navire sauveteur.
Dans les contrats proposés par l’ISU (International Salvage Union) pour le relevage des
épaves on peut trouver des clauses particulières intéressantes.
Wreck Fixed : utilisée quand les opérations de retrait doivent être entreprises selon un tarif
fixe conformément à la formule No Cure No Pay.
Wreck stage : accord pour une somme forfaitaire.
Wreck hire : accord sur un tarif journalier.
177
2) La collision ou abordage ;
a) Définition :
Au sens juridique, l'abordage est une collision entre 2 bâtiments dont les bords se heurtent
et dont l'un au moins est un navire de mer. Tous les bâtiments rentrent dans la catégorie, qu’ils
sont de commerce de pêche ou de plaisance.
Cas particuliers :
d) l'abordage fautif :
Il existe une ou plusieurs fautes prouvées et établies.
L’abordage est causé par un navire :
Le navire abordé doit faire la preuve de la faute et les dommages seront supportés par celui
qui est fautif ou par les deux à proportion des responsabilités de chacun.
L’abordage est causé par la faute
commune
Les dommages sont supportés au niveau de la faute, par chaque navire (50% en cas de
responsabilité partagée).
Faute :
Elles doivent être prouvée par tous les moyens et un rapport de mer bien rédigé sera un
élément favorable au Capitaine.
e)Action en justice :
En France, une enquête est dirigée par les affaires maritimes et elle peut aller vers une
juridiction pénale d'exception qui est le Tribunal Maritime Commercial (juge les fautes pénales).
Les actions pénales sont introduites devant le TMC pour le respect du Code Disciplinaire et
Pénal de la Marine Marchande et peuvent déboucher sur des sanctions (perte ou suspension
temporaire de brevet).
Les actions pénales de droit commun sont introduites devant le Tribunal Correctionnel
(répression pénale en cas de blessures, mort, tous dommages corporels).
Les actions concernant les abordages entre plaisanciers sont du ressort du Tribunal Civil.
Les actions concernant les navires de l'état sont du ressort du Tribunal Administratif.
Les actions concernant les armateurs au commerce sont du ressort du Tribunal de
Commerce.
Recours :
Il y a action en responsabilité civile, et elle est intentée contre le propriétaire ou le
Capitaine du navire abordeur par le propriétaire ou le Capitaine du navire abordé ou ses
assureurs subrogés avec preuve de celle-ci, par le propriétaire de la cargaison, par les membres
d'équipage, par les passagers ou leurs ayants droit.
Le montant de la réparation couvre le préjudice (avaries et pertes d’exploitation).
Le tribunal compétent est celui du domicile du défenseur, du lieu de la collision, du port de
refuge, ou du port de saisie.
La prescription se fait par 2 ans du jour de l'abordage sauf si l'abordeur n'a pas pu être saisi
dans les eaux françaises. Elle est de 3 ans en cas de blessures ou d'homicide par imprudence.
Dans le cas d’un abordage avec délit de fuite commis en haute mer les tribunaux français
ne sont compétents que si l’un des navires est français. La sanction peut aller jusqu’à 2 ans de
prison ferme.
f) Procédure à suivre :
Dépose du rapport de mer, requête en nomination d'experts auprès du Tribunal de
Commerce ou du Consul, Signification au Capitaine du navire abordeur de cette nomination,
demande d'ouverture de procédure de saisie conservatoire auprès du président du tribunal de
179
commerce pour versement d'une caution de garantie de paiement des dommages intérêts et du
manque à gagner ( évaluation provisoire)
g) Autres accidents :
Dommages causés aux ouvrages portuaires : ils peuvent donner lieu à une
contravention de grande voirie qui oblige à la réparation du dommage causé.
Dommages causés aux tiers : Application du droit commun en action contre le gardien.
Dommages subis par un navire entraînant la responsabilité de l’état : faute de
l’administration (sondage, balisage, fausse manoeuvre d’un pont tournant).
I) Définition :
Ce sont les pertes et dépenses que doit supporter le propriétaire de la chose qui a souffert le
dommage (quitte à celui-ci à se retourner contre un tiers civilement responsable).
Elles peuvent avoir pour origine une faute commise par le capitaine (abordage fautif,
échouement fautif, etc..), le vice propre de la marchandise (denrées périssables ou matières
putrescibles ), le cas de force majeure appelé fortune de mer (échouements fortuits, voie d'eau
suite à un choc sous-marin, etc..).
Le vice propre de la marchandise est le défaut qui la rend inapte à supporter les fatigues du
voyage qu’elle va entreprendre.
Sont réputées avaries particulières toutes celles qui ne sont pas classées en avaries
communes.
L'origine des avaries communes remonte à l'antiquité ( la lex rhodia de jactu, le droit
romain, et l'ordonnance de 1681). L’avarie" grosse " (supportée par le gros ) ou commune doit
être supportée en commun par tous ceux qui sont intéressés dans l'expédition (armateurs &
chargeurs) et possèdent des droits et des obligations à contributions.
Le terme plus approprié devrait être contribution commune aux avaries car ce sont en fait,
tous les dommages, pertes, dépenses exceptionnelles ou anormales qui peuvent survenir au cours
de l'expédition maritime.
La théorie des avaries communes est une application d'un principe de droit qui décide que
"nul ne peut s'enrichir au détriment d'autrui " et elle ne s'applique pas en dehors de la navigation
maritime (sauf fluviale rhénane = droit maritime allemand).
Cette pratique concernent principalement l’affrètement où la contribution de la
marchandise est souvent plus facile à régler (Sur une ligne régulière il peut y avoir plusieurs
milliers de connaissements sur un porte-conteneurs, sans parler des complications dues au
groupage LCL/LCL).
Le régime de règlement d'avarie doit être connu au départ de l'expédition et l'option rédigée
dans un connaissement qui veut que "le transporteur se réserve le droit de choisir les dispositions
d'A.C." est réputée non écrite. La référence aux règles d’York et d’Anvers doit figurer de
manière explicite.
c) Réglementation :
Loi N° 67-545 du 07 juillet 1967 relative aux événements de mer.
Décret N°68-65 du 19 janvier 1968 relatif aux événements de mer.
les règles d'York et d'Anvers 1974 amendée de 1990 sur le plan international
que les sacrifices faits et les dépenses extraordinaires aient été exposées
pour le salut commun et pressant des intérêts engagés dans l’expédition
maritime.
181
Il doit y avoir un danger pour l'expédition maritime mais le péril n'est pas forcément ni
imminent, ni réel. Il suffit qu'il soit possible, et que le Capitaine en soit convaincu pour que
l’acte soit fait pour la sécurité commune (relâche par mer intenable, remorquage de
déséchouement, etc..). Seule l'utilité commune peut justifier la mise en commun de la perte
résultant du sacrifice. Toutes les tentatives devront être faites dans l'intérêt commun.
Ces sacrifices et dépenses doivent avoir été décidés par le Capitaine qui portera sur le
journal de bord les date, heure, et lieu de l’événement sans oublier d’affirmer les faits dans les
24 heures de son arrivée dans un port. Il lui incombe en effet, la preuve du classement en avaries
communes. Ce classement ne doit atteindre que des biens engagés dans l’expédition, et toutes
les dépenses exposées pour ces biens seront la conséquence de l’acte décidé par le Capitaine. Il
faut un acte délibéré du Capitaine.
La perte fortuite retombe sur celui qui l'a soufferte et la perte fautive sur celui qui l'a
causée. La perte d'une pontée n'est pas en A.C. mais le jet à la mer y participe. L'ancien code de
commerce prévoyait une délibération des « principaux de l'équipage », disposition qui n'a que
peu ou pas été appliquée, et le Capitaine prend seul sa décision.
En cas de faute, il y a classement en avaries communes avant recours contre le fautif.
Toutes dépenses supplémentaire qui aura pour but d’éviter une perte ou une dépense classée en
avaries communes est comptées comme telle à concurrence du montant économisé.
Les dépenses sont supportées par le navire (valeur au port où s’achève l’expédition), le fret
(2/3 du brut), les marchandises (valeur marchande réelle). Les chargeurs s’attacheront souvent à
vérifier la conformité avec la situation nécessitant la mise en avarie commune. En effet,
l’armateur peu scrupuleux pourra essayer de faire passer un innavigabilité de son navire dans le
pot commun au détriment des intérêts de la marchandise.
Les avaries communes relèvent des règles d’York et d’Anvers 1974 réaménagées en
1994 dont seule, la version anglaise fait foi. Elles sont applicables aux règlements en avaries
communes à partir du 31 décembre 1994, et elles énoncent 7 principes numérotés de A à G et 22
règles annexes numérotées de I à XXII qui développent des points particuliers.
Règle « Paramount » :
En aucun cas un sacrifice ou une dépense qui n’a été raisonnablement consenti ne sera
admis en avarie commune.
La perte résultant des avaries communes doit être répartie entre toutes les personnes
intéressées à l'expédition au prorata des valeurs mises en jeu. Cette répartition s'appelle
contribution et les opérations qui y conduisent sont appelées règlement d'avarie ou dispache.
Le règlement doit être fait, soit dans le port de déchargement, soit dans le port tête de ligne,
à condition que les estimations aient été faites au port de déchargement.
Le règlement est fait par des experts assermentés appelés dispacheurs ou experts
répartiteurs nommés par le président du Tribunal de Commerce sur requête de l'armateur. Ils
pourront être adjoints d'un Co-dispacheur nommé par les chargeurs et se feront aider par des
sapiteurs (experts en estimations des valeurs comme les courtiers de marchandises).
Le règlement doit être homologué par les autorités judiciaires ou consulaires (chambre de
commerce) et il pourra être soit amiable, soit judiciaire (plus rare).
En cas de port étranger, les experts seront nommés par le président du tribunal du port
d’attache du navire.
♦ Eléments du règlement :
3) Particularités :
Objets qui ne contribuent pas au règlement en A.C. quand ils sont sauvés,
mais peuvent y prétendre en cas de sacrifice :
Effets et bagages personnels des équipages et des passagers ( bagages de cabine).
Envois postaux de toute nature.
184
L'union d'intérêt entre navire et marchandises n'est effective que pendant le temps
normal de présence à bord. Une marchandise débarquée lors d'une escale précédente ne
contribuera pas au A.C. en cas d'événements ultérieurs à sa mise à quai
L'assistance imposée est en avarie commune car on la suppose faite pour le salut
commun
Répartition et paiement :
Montant de la contribution : la loi de 1967 indique que les avaries sont supportées au marc
le franc de la valeur (% des avaries par rapport à la valeur totale). La contribution pourra être
réglée à l'amiable entre les assureurs ou par la nomination d'experts répartiteurs par le tribunal de
commerce ou de grande instance. En cas d'insolvabilité, il y a répartition de ce montant entre les
personnes solvables. Le montant bénéficie d'un privilège de 4ème rang (sauf convention de
1993 pas encore en vigueur), comme la rémunération d'assistance. Le plus souvent, c'est
l'armateur qui est le créancier des chargeurs et il demandera avant de délivrer les marchandises
une caution ou deposit (réglée souvent par les assureurs) ou contribution provisoire aux
avaries communes.
Exemple de calcul :
Le navire est en avaries communes après jet à la mer et sabordement d'une partie du pont
du navire. Le dispacheur évalue :
1) Le navire ( 50 M$), le fret (4 M$), la cargaison (18 M$) y compris ce qui a été sacrifié.
La masse contribuable est donc de 50 + 4 + 18 = 72 M$.
2) La valeur des marchandises sacrifiées (2M$), les dommages subis par le navire (0,6 M$)
les frais de relâche (0,3 M$) les frais de règlement de la dispache (0,1 M$) soit un total de 3 M$.
3) on définit le taux de contribution (T) dans la proportion de 3/ 72 = 0,0416666
Ce qui donne :
Contribution des marchandises : 18 M$ x T = 749 999 $
Contribution du navire : 50 M$ x T = 2 083 330 $
Contribution du fret : 4 M$ x T = 166 666 $
La part de l'armement sera donc 2 083 330 + 166 666 - 749 999 = 1 499 997 $ prime à
verser au chargeur ou aux chargeurs.
Dans la pratique, une fois le règlement accepté et homologué, il n'y aura pas immédiate
compensation entre les sommes que les intéressés se doivent respectivement, et chacun d'eux se
retournera contre son assureur qui lui réglera le montant du dommage, subi aux termes et dans
les conditions stipulées par la police d'assurance, en tenant compte des franchises. Ce n'est
qu'après, que les assureurs se régleront entre eux, en engageant au besoin l'action en contribution
devant le tribunal de commerce. Les règlements en avaries communes durent des années
(prescription est de 5 années).
185
dépenses occasionnées par la relâche et pour préparer un dossier
général d'avaries. En cas de contestation il y aura contre-expertise.
Après expertise, faire procéder aux réparations et revalider
les titres délivrés par les sociétés de classification ou les autorités
maritimes. Ils pourront temporairement avoir été retirés.
Constater, par le truchement d'experts, les avaries à la
cargaison, les causes, l'état des colis, leur débarquement si
besoin, et faire établir un rapport détaillé.
2) au port d'escale :
Dépôt et affirmation du rapport de mer avec celui du port de relâche.
Demande de contribution provisoire d'avarie commune à la livraison.
En cas de refus du destinataire, nomination d'un curateur aux intérêts
absents (vente de la part des marchandises nécessaire aux divers règlements
(fret, avarie commune, etc..).
Requête en nomination d'experts pour examiner la marchandise
avariée au débarquement avec les causes, et définir la part revenant aux
avaries communes.
Avaries particulières :
1) Pour le navire :
Dépôt et affirmation du rapport de mer.
Requête en nomination d'experts par le tribunal de commerce ou le consul.
Prévenir l'armateur, les assureurs, la société de classification, les affaires
maritimes, les chargeurs.
En cas de réparations, vérification des permis et certificats, et constatation
de l'homologation des travaux.
2) Pour les marchandises :
Dépôt et affirmation du rapport de mer.
Requête en nomination d'experts pour constater l'arrimage dès l'ouverture des
cales, les avaries et leurs causes, la débarque éventuelle, et dresser un rapport
d'avaries.
186
La responsabilité du
transporteur maritime
187
contre un bon à délivrer. Lorsque le réceptionnaire aura reconnu ses marchandises par écrit sur
ce bon, il y aura prise effective de possession de la marchandise et transfert de responsabilité.
Pour un transport en plusieurs segments, chaque transporteur est garant de ses faits et de sa part
dans le transport.
B) Responsabilité du transporteur au regard de la loi française:
Le transporteur est responsable des pertes et dommages subis par la marchandise depuis la
prise en charge jusqu’à la livraison sauf à s’exonérer par l’un des 9 cas d’exception qui sont :
Innavigabilité du navire ;
Fautes nautiques du Capitaine ;
Incendie ;
Faits constituant un événement non imputable au transporteur ;
Grèves, lock-out, arrêt et entraves portées au travail pour quelque
cause que ce soit ;
Vice propre de la marchandise ;
Fautes du chargeur ;
Vices cachés ;
Acte ou tentative de sauvetage des vies et des biens,
ou déroutement à cette fin ;
Le chargeur peut néanmoins faire la preuve d’une faute du transporteur ou de ses préposés
autre que la faute nautique du Capitaine.
Pour les montants de responsabilité, on applique ceux de la convention de Bruxelles sauf
convention d’un montant supérieur entre transporteur et chargeur.
S’il est prouvé que le dommage résulte du fait ou de l’omission personnelle du
transporteur, commis avec l’intention de provoquer un tel dommage, ou commis témérairement
et avec conscience qu’un tel dommage en résulterait probablement, la limite de responsabilité ne
s’applique pas.
Le transporteur assumera également les déclarations ad valorem s’il les a acceptées. Le
chargeur s’engage lui à l’exactitude de ses déclarations relatives à la marchandise.
Les préposés du transporteur peuvent se prévaloir des exonérations et limitations du
transporteur.
Les déclarations de transport des animaux vivants et de transport en pontée doivent être
explicitement approuvées par les chargeurs, sauf pour les conteneurs.
Les lettres de garantie données au transporteur par le chargeur sont nulles à l’égard des
tiers, mais ceux-ci peuvent s’en prévaloir à l’encontre du chargeur. Si les réserves omises
concernent un défaut des marchandises, le transporteur assumera sa pleine responsabilité sans
limite de responsabilité.
L’action contre le transporteur se prescrit par un an, sauf accord entre les parties pour
prolongation.
1) Innavigabilité du navire
Le navire doit être en bon état de navigabilité avant, et au début du voyage. Une visite
globale effectuée par une société de classification n'est pas suffisante et une expertise des
espaces cargaison avant chargement peut être très importante pour les cas de litiges au
déchargement. Les certificats de cote ne servent de preuves intéressantes que s’ils portent sur des
points particuliers et précis du navire. L'innavigabilité soudaine par suite de choc en mer exonère
le transporteur. Il est important dans ce cas de posséder des certificats à jour (rôle du capitaine) :
certificats de classe ou d'inspection, d'équipements et d'essais des compresseurs d'air, de franc-
bord, de sécurité de construction, d'inspection du matériel de sauvetage, d'examen de matériel
radiotéléphonique, etc.
Le transporteur peut établir qu’il a satisfait aux obligations qui lui incombe. Mise en état
de navigabilité au début du voyage, armer, équiper et approvisionner le navire, mettre en bon état
toutes les parties où doivent être chargées les marchandises.
2) Faute nautique :
C'est une faute de navigation ou d'administration du navire (management, oubli de
fermeture d'un ballast, etc.). Pour les fautes de navigation ou qui impliquent le navire, ses engins
et appareils qui mettent en jeu la sécurité du navire, la responsabilité est celle du Capitaine et
donc, clairement établie. Pour les autres fautes, la limite entre fautes nautiques et fautes
commerciales est floue et dépendra de l'interprétation des juges. Par exemple la décision
d'appareiller malgré une météo défavorable n'est pas une faute nautique. Dans les règles de
Hambourg la faute nautique n'est plus une clause d’exonération.
Les fautes nautiques sont retenues contre le pilote et les autres préposés du transporteur.
189
3) Incendie :
Même si la cause est inconnue, sauf faute prouvée du transporteur (manque de
surveillance).
Toutes ces restrictions sont prises en compte, si tant est que le Capitaine et le transporteur
aient quand même fait " due diligence" et soient, à l'origine, dans des conditions normales. Le
rapport de mer doit insister sur le caractère imprévisible et insurmontable.
5) Grève, lock-out, ou arrêts ou entraves apportés au travail pour quelque cause que
ce soit, partiellement ou complètement.
7) Fautes du chargeur :
Les fautes retenues contre le chargeur pourront consister en: défaut d'emballage ou
emballage inadapté, défaut de marquage, mauvais conditionnement, mauvais empotage à
l'intérieur d'un conteneur, mauvais branchement d'un conteneur frigo effectué par un mandaté du
chargeur autre que le transporteur, etc..
Le connaissement indique le conditionnement et l'état des marchandises, et le défaut
externe est à signaler par des réserves qui fournissent au transporteur une présomption
d'irresponsabilité.
Le transporteur peut cependant voir sa responsabilité engagée s'il accepte une erreur
évidente du chargeur en connaissance de cause et dont l'issue sera préjudiciable aux
marchandises.
190
Les certificats des sociétés de classification ne sont pas des preuves absolues mais
constituent des présomptions de responsabilité. Le défaut ne doit pas pouvoir être décelé même
avec un examen attentif, la loi dit vigilant, pour être déclaré comme vice caché.
191
déchargement des marchandises.
La convention s’applique au transport :
entre 2 états dont l’un est contractant,
ou dont le départ a lieu d’un port d’un état contractant,
ou lorsque le connaissement précise que la convention s’applique quels que soient les
intervenants.
Elle ne précise rien quant aux animaux vivants et au transport en pontée sauf article 6.
Le transporteur est défini comme étant toute personne partie à un contrat de transport.
Responsabilité :
On ne précise dans les règles que les cas où le transporteur est responsable.
La responsabilité du transporteur couvre la garde au chargement et au déchargement. Cette
responsabilité couvre le retard à la livraison (délai convenu ou raisonnable). Après 60 jours les
marchandises sont réputées perdues.
Pour l’incendie, responsabilité du transporteur en cas de faute ou négligence prouvée ou en
cas de défaut de lutte contre l’incendie ou de toutes tentatives de sauvegarde et de protection des
marchandises (rapport d’expertise).
Pour les animaux vivants, le transporteur n’est pas responsable des pertes dommages et
retard, sauf faute ou négligence par rapport aux instructions du chargeur.
Pour les actes de sauvetage le transporteur n’est pas responsable de la perte dommage ou
retard qui résultent du sauvetage des vies et des biens.
Le transporteur n’est responsable que de sa part de faute ou de négligence en cas de fautes
multiples (preuve de la partie de la perte qui est imputable au transporteur ou à ses préposés).
Pour le transport en pontée, il y aura accord avec le chargeur (mention au connaissement)
et responsabilité pour les pertes et dommages sans limite de responsabilité s’il y a faute.
Pour l’utilisation de transporteur substitués ou successifs, c’est le transporteur principal qui
gardera la responsabilité en cas de défection de ceux-ci.
Pour les marchandises dangereuses, le chargeur a une obligation de déclaration, mais c’est
le transporteur qui assumera la destruction si besoin sans d’ailleurs avoir à en rendre compte au
chargeur, en cas de faute dans la déclaration.
La livraison est réputée en bon état si aucune réserve n’est prise au vue des marchandises
ou un jour après, et le destinataire bénéficie de 15 jours supplémentaires en cas de défauts
192
cachés, au moment de la livraison par le transporteur. Pour le retard, le préjudice doit être notifié
dans les 60 jours au transporteur.
La prescription des actions contre le transporteur se fait par 2 ans.
G) Limitation de la responsabilité :
Le transporteur peut limiter sa responsabilité, en cas de perte ou dommage et même
d'inexécution du contrat, à une somme déterminée par les diverses conventions sauf déclaration
« ad valorem ».
L'unité est déterminée par le connaissement et sera la tonne, le kilo, le mètre, etc..
Le colis est un élément défini de la cargaison.
Pour les conteneurs l'unité est le cadre, et le nombre de colis dans le cadre, à condition que
ce nombre soit écrit sur le connaissement. Les précautions du transporteur, dans le cas de
transport de conteneurs, réside dans la réserve sur le nombre de colis contenus dans le cadre, sur
le manque de temps pour vérifier, et sur l'état des scellés. On utilise les clauses SAID TO
CONTAIN ou SHIPPER'S WEIGHT, LOAD AND COUNT qui sont parfois admises pour les
conteneurs mais ne constituent pas des réserves motivées.
Pour les pays qui n'adhèrent pas au F.M.I. les sommes sont de :
10000 unités monétaires par colis ou unités de chargement.
30 unités monétaires par kilos de poids brut perdus ou avariés.
L'unité monétaire étant définie comme 65,5 mg d'or à 900/1000 de fin.
Règles de Hambourg :
la limite actuelle de réparation est égale à :
835 DTS par colis ou par unités de chargement ;
193
2,5 DTS par kilos de poids brut perdus ou avariés. La limite la plus élevée
étant applicable.
En cas de retard la pénalités est de 2,5 fois le fret jusqu’à un maximum qui peut
atteindre le montant du fret total.
Il peut y avoir des sommes plus élevées définies de manière contractuelle entre chargeur et
transporteur.
Pour les pays qui n'adhèrent pas au F.M.I. les sommes sont de :
12500 unités monétaires par colis ou unités de chargement.
37,5 unités monétaires par kilos de poids brut perdus ou avariés.
L'unité monétaire étant définie comme 65,5 mg d'or à 900/1000 de fin.
H) Actions :
Elles sont exécutées par le chargeur ou le destinataire, sauf pour les connaissements à ordre
où seul le tiers porteur ( dernier endossataire) ou son assureur si le dédommagement est effectué,
pourront intervenir. Le destinataire réel peut agir, même si son nom n'apparaît pas en temps que
NOTIFY au connaissement. De même, le commissionnaire de transport peut agir s'il a indemnisé
le destinataire.
K) COGSA:
Aux USA, on applique le COGSA 1936 (Convention of carriage of Goods at sea Act,
réformé par l’OSRA (Ocean shipping Reform Act de mai 1999).
Clause « tackle to tackle » application entre le chargement à bord et le
déchargement.
Ne s'applique pas au cabotage national.
Ne prend en compte que les transports sous connaissements ou assimilés.
Exclus les transports en pontée et les animaux vivants.
Clause Himalaya : le bénéfice de la limitation de responsabilité s'applique aux
autres intervenants (stevedore, agents et commis de l’affréteur) du transport (vient du
fait que la limite du transporteur est faible d'où tentative de recours sur d'autres
intervenants.
Compétence de cours et d'arbitrage aux USA.
OSRA : Disparition de la règle du « me too » qui veut que désormais, un chargeur
ayant même marchandise et même volume obtienne les mêmes tarifs.
194
Pomerene Act:
Pomerene bills of lading act : droit applicable aux documents de transports délivrés aux
USA.
1/ arrêt 22/06/93 : avarie à des rouleaux de bandes de laitons à l’intérieur d’un conteneur
( la faute du chargeur pour mauvais arrimage et conditionnement à l’intérieur du conteneur n’est
pas retenue).
2/ arrêt 23/02/93 Aix en Provence : Faute du transporteur concernant une avarie à des
dattes en cartons transportées à l’intérieur d’une remorque, car le transporteur connaissait bien ce
mode de chargement et de conditionnement très habituel sur sa ligne.
195
Le transport par mer des
passagers
A) Législation :
Loi N° 66-420 du 18 juin 1966 relative aux contrats de transport et d’affrètement ;
Décret N° 66-1078 du 31 décembre 1966 relatif aux contrats de transport et
d’affrètement ;
Loi N° 86-1292 du 23 décembre 1986 ;
Décret N° 86-1371 du 23 décembre 1986 portant publication de la convention de
Londres du 19 novembre 1976 entrée en vigueur le 1er décembre 1986, relative à la
limitation de la responsabilité en matière de créances maritimes ;
Convention internationale de Bruxelles du 29 avril 1961 pour l’unification de
certaines règles en, matière de transport de passagers par mer. Publiée par décret N°
65-533 du 1er juillet 1965, et dénoncée par la France le 03 décembre 1975 ;
Convention internationale d'Athènes du 13 décembre 1974, (modifiée par un
protocole du 19 novembre 1976 et protocole de 1990 (non en vigueur), non ratifiée
par la France mais entrée en vigueur le 28 avril 1987+ protocole de 1996;
Diverses autres lois nationales.
Par le contrat de passage, l’armateur s’oblige à transporter par mer, sur un trajet défini, un
voyageur qui s’oblige à acquitter le prix du passage. Ces obligations sont constatées dans le billet
de passage.
a) Le billet :
Il est délivré au passager et indique :
Les indications permettant d’identifier les parties ;
Le voyage (nom du navire, date et lieu d’embarquement, port de
débarquement, escales prévues) ;
Le prix du transport ;
La classe et le numéro de la cabine ;
Le billet ne peut pas être céder, sauf accord du transporteur, et pour les navires de moins de
10 tjb, et les navires qui effectuent des transports portuaires ou des services réguliers dans des
zones définies, le billet est remplacé par un ticket.
b) le contrat et la responsabilité du transporteur :
196
La responsabilité du transporteur ne s’applique pas au transport bénévole, ni aux passagers
clandestins, mais elle s’applique au transport à titre gratuit.
Le transporteur est tenu de maintenir son navire en bon état de navigabilité et doit faire
diligence pour assurer la sécurité des passagers.
Les accidents corporels pendant le voyage, l’embarquement ou le débarquement des
passagers sont à la charge du transporteur s’il y a eu faute de sa part ou de celle d’un de ses
préposés. De même, en cas de sinistre, il est responsable de la mort ou des blessures des
passagers (les cas d'exonération du transporteur n'existent pas dans le transport des passagers),
sauf à s’en exonérer dans le cas où il n’y a eu faute ni de sa part (innavigabilité) ni de celle de ses
préposés. Il est responsable des dommages dus au retard du fait de sa faute (innavigabilité) ou de
la faute commerciale de ses préposés (Il est responsable des fautes nautiques de ses préposés).
La loi est impérative à sens unique (réglementation de protection sociale) ce qui veut dire
que l'on peut écarter par convention des parties, les dispositions avantageuses aux transporteurs,
mais pas l'inverse. Le contrat est du type commercial pour l'armateur, et du type civil pour le
passager.
Les actions en responsabilité sont prescrite par 2 ans du jour où le passager a ou aurait du
débarquer. En cas de décès postérieur au débarquement, le délais court du jour du décès pour 3
ans maximum. Les actions sont portées devant le tribunal de droit commun ou devant les
tribunaux des ports d’embarquement et de débarquement. En cas de lésions, une protestation
écrite doit parvenir au transporteur dans les 15 jours qui suivent le débarquement sous peine de
nullité.
Pour le passager :
Payer le fret convenu ( le prix du passage) ;
Se présenter à l'embarquement. En cas de retard, ou de renoncement, le prix du passage
sera dû en totalité.
Se soumettre à la discipline du bord ;
En cas de renonciation durant le voyage, le fret est dû en totalité.
En cas de force majeure ou de décès du passager, avant embarquement, il y aura résiliation
avec seulement 25% du prix du billet versé au transporteur. Les membres de la famille qui
devaient voyager avec lui peuvent sur demande bénéficier des mêmes dispositions. Si le
transporteur n'est pas prévenu suffisamment tôt il y aura versement du prix intégral. Durant le
transport, les événements n’ont pas d’influence sur la dette.
Pour le transporteur :
En cas de départ annulé, on distingue deux cas.
197
Si l'annulation n'est pas imputable au transporteur, il y a résolution du contrat sans
indemnités de part et d'autre.
Si l'annulation est imputable au transporteur il y a remboursement du prix du billet et
paiement en surplus, d'une indemnité de la valeur d'un demi billet .
d) Limitation de responsabilité :
Elle est fixée par décret et limitée à une certaine somme déterminée par les diverses
Conventions ou Lois.
Les réparations dues sont celles prévues par la convention de Londres du 19 novembre
1976. Les limites ne s’appliquent pas s’il est prouvé que le dommage vient du fait ou de
l’omission du transporteur ou de ses préposés, commis avec l’intention de provoquer un tel
dommage ou commis témérairement et avec conscience qu’un tel dommage en résulterait
probablement (dol, faute intentionnelle ou inexcusable ( délibérée ou par omission) du
transporteur ou de ses préposés). Attention la faute lourde ne suffit pas à faire sauter le plafond.
Définitions :
La Convention de Bruxelles ne s'applique pas entre deux ports d'un même état ni entre les
ports d'états n'ayant pas ratifier la convention.. Le transporteur doit exercer une diligence
raisonnable pour mettre et conserver son navire en bon état de navigabilité et assurer la sécurité
198
des passagers. C’est au passager de prouver la faute du transporteur sauf événements de mer
dans lesquels, ce sera au transporteur de démontrer qu’il n’a pas commis de faute.
Limite :
250 000 francs Poincaré (soit environ136 000 FF / 15,075 FP = 1 DTS ).
Pas de limite prévue en cas de retard.
Elle responsabilise le transporteur pour tous les dommages survenus à bord en cas de
négligence de celui-ci (présumée pour les événements de mer).
Limite :
Pour les lésions corporelles une somme de 175 000 DTS par passager sans limite
maximum (protocole de 1976)
Pas de limite prévue en cas de retard.
A) Réglementation :
199
2) Les bagages de cabine.
1140 Euro lorsqu'elles sont enregistrées.
Dans le cas le plus général elles ne sont pas enregistrées, il n'y a pas de récépissé donc pas
de transfert de responsabilité au transporteur sauf en cas de faute prouvée de lui-même ou de ses
préposés. Les chiffres limites sont:
460 Euro par le décret du 23 mars 1967 modifié le 24 septembre 1986 et le 18/09/2001
fixant les limites de responsabilité du transporteur maritime.
Pour les bagages enregistrés par passager et par transport, 18 000 F Poincaré (soit
environ 1194,02 DTS ou 9800FF).
Par véhicule, y compris les bagages internes, 50 000 F Poincaré (soit environ 3316,74
DTS ou 27200 FF ).
Par passager et par transport, pour les bagages de cabine non enregistrées, 12 500 F
Poincaré (soit environ 829,18 DTS ou 6800 FF).
Pour les deux cas ci-dessus il est appliqué une franchise par la Convention d'Athènes
1974 égale à 1750 F Poincaré par véhicule et 200 F Poincaré pour les bagages (en DTS
= 117 et 13).
Pour les bagages précieux, limite de 18 000 F Poincaré par passager ou une limite
supérieure si elle a été fixée auparavant d'un commun accord des parties.
Les actions en réparation sont prescrites par 2 ans.
D) La croisière :
La loi de 1966 dissocie l'organisateur de croisière maritime du transporteur, mais lui
attribue une part des responsabilité de celui-ci.
Le titre de croisière est un contrat délivré à chaque passager par un organisateur de
croisière. Le titre de croisière se compose d’un carnet de croisière et d’un billet de croisière
qui précise un certain nombre de mentions obligatoires sous peine de nullité (seul le passager
peut faire valoir la nullité).
Le billet de croisière porte les mentions suivantes :
201
Les ventes
maritimes
Il existe également des additions aux Incoterms qui s’appliquent à la répartition des frais et
résultent d’accord entre vendeurs et acheteurs. Elle sont souvent le fruit de modes de livraison ou
d’habitudes. Le transfert des risques ne suit pas forcément la prestation.
202
Tableau récapitulatif des incoterms et de leurs significations
203
b) Schéma de répartition des frais :
chargement Déchargement
chargement
Dédouanement
Droits et taxes Dédouanement
Licences Droits et taxes
Licences
Factures consulaires
Groupe E :
vendeur acheteur
EXW
EX_Works ( A l'usine) Mise à disposition par le vendeur dans les délais stipulés, et à
l'endroit indiqué. Les véhicules sont fournis par l'acheteur. Le transfert des risques et des frais se
204
fait au moment de la mise à disposition.
Groupe F :
vendeur acheteur
FCA
vendeur acheteur
FAS
vendeur
acheteur
FOB
FCA : (franco transporteur) : vente franco transporteur lieu convenu. transfert de risque
à la réception de la marchandise par le transporteur.
FAS (Free alongside ship): (Franco le long du bord au port d'embarquement convenu)
Livraison par le vendeur le long du navire à l'emplacement du chargement désigné au port
d'embarquement convenu, dans le délai convenu. Le navire est désigné par l'acheteur et le
transfert des risques et des frais se fait à la mise de la marchandise le long du navire.
FOB (Free On Board): (Franco à bord au port d'embarquement convenu): Livraison par
205
le vendeur à bord du navire désigné par l'acheteur au port d'embarquement convenu et dans le
délai convenu. Le navire est désigné par l'acheteur et le transfert des risques et des frais se fait au
moment où la marchandise passe effectivement la lisse du navire au port d'embarquement donc
dès la mise à bord et le vendeur ne détient les connaissements que pour le compte de l'acheteur.
(typique de la vente du bois).
Groupe C :
vendeur
CFR acheteur
CIF
vendeur acheteur
CPT
CIP
CFR (coût et fret) : Livraison par le vendeur à bord du navire au port d'embarquement
206
convenu dans le délai prévu. Le vendeur détient les connaissements pour son propre compte. Le
navire est choisit par le vendeur.
Le fret est payé par le vendeur. La saisie des marchandises est possible par les créanciers
de l'acheteur au moment de la mise à bord. Le transfert des risques se fait au moment où la
marchandise passe la lisse du navire au port d'embarquement et le transfert des frais est réparti :
chargement et fret à la charge du vendeur, déchargement à la charge de l'acheteur.
CIF (Cost Insurance Freight): CAF Coût Assurance Fret, port de destination convenu :
Livraison par le vendeur à bord du navire au port d'embarquement convenu dans les délais
convenus. Les possibilités de saisie des marchandises sont les mêmes que dans la vente CFR. Le
navire est choisi par le vendeur. Le transfert des risques se fait au moment où la marchandise
passe la lisse au port d'embarquement. Le transfert des frais se fait par répartition : chargement
fret et assurance à la charge du vendeur, déchargement à la charge de l'acheteur. (typique de la
vente des pondéreux).
CPT (Carriage Paid to): Livraison par le vendeur à la garde du premier transporteur
convenu dans les délais convenus. Le transfert des risques et des frais se fait au moment où la
marchandise passe entre les mains du premier transporteur.
CIP (Carriage and Insurance Paid to): Livraison par le vendeur à la garde du premier
transporteur convenu dans les délais convenus. Le transfert des risques et des frais se fait au
moment où la marchandise passe entre les mains du premier transporteur.
frontière
Groupe D :
vendeur acheteur
DAF
207
DAF (Delivered At Frontier) : Mettre la marchandise à la disposition de l’acheteur au
lieu de livraison désigné à la frontière, à la date et dans le délai stipulé. Le transfert des risques se
fait à ce même endroit.
Groupe D : (suite)
vendeur
acheteur
DES
vendeur acheteur
DEQ
208
vendeur acheteur
DDU
acheteur
vendeur
DDP
DES (Delivered Ex Ship) : Port de destination convenu : Mise à disposition par le
vendeur dans les délais prévus au contrat, à bord du navire au point de déchargement usuel du
port convenu. Le navire est choisi par le vendeur. Le transfert des risques et des frais se fait au
moment de la mise à disposition. La marchandise n’est pas dédouanée.
DEQ (Delivered Ex Quay) : A quai (dédouané, port convenu). Mise à disposition par le
vendeur sur le quai dans le port désigné et dans les délais prévus au contrat. Le navire est choisi
par le vendeur. Le transfert des risques et des frais se fait au moment de la mise à disposition
réelle.
L’obligation d’un transporteur est de déplacer la marchandise, mais les usages font qu’il
ajoute des prestations supplémentaires codifiées sous l’appellation de « conditions de lignes ou
liners terms ». Elles définissent les conditions commerciales de ventes de service de la
compagnie maritime et donc les limites du contrat de transport. Elles sont spécifiques à chaque
port, à chaque compagnie, à chaque type de transport et varient selon la marchandise. Elles
définissent : ce qui est à la charge du transporteur et ce qui est à la charge du transitaire c’est à
dire, où commence et où se termine la prise en charge de la marchandise par le transporteur. Le
taux de fret se réfère strictement au transport maritime.
209
Les conditions de ligne ne définissent que la répartition des différents frais, et en aucun cas
la responsabilité des intervenants à tel ou tel moment.
Par contre il est d'usage que la compagnie maritime accepte la responsabilité (pour les
conteneurs) au passage de l'aubette, c'est à dire lorsque le manutentionnaire établit la fiche
d'interchange (la billette à Marseille) qui prouve la délivrance des marchandises.
Quai/Quai
THC THC
Bord/Bord
210
Clause sous palan (under tackle)
Coût à la charge de la marchandise
Coût inclus dans le fret
Pour éviter ce genre de litige (pas toujours bien compris par les parties en présence) on
peut choisir l'incoterm FCA et le liner term Quai/Quai ou un transporteur qui travaille en clause
Bord/Bord avec un incoterm FOB et ce, pour qu'il y ait une correspondance verticale entre les
deux contrats.
Ce sont les frais liés aux terminaux portuaires et à la manutention. Ils sont variables d'une
ligne à l'autre et d'un port à l'autre et influent de manière importante sur le tarif du fret.
A l'entrée dans le terminal, il y a prise en charge, mise sur terminal avec déchargement du
camion, manutention pour embarquement sur le navire. Ces charges sont en général payées par
le chargeur mais la responsabilité incombe au transporteur (par son manutentionnaire) selon le
liner term accepté dans le contrat.
Cas particulier d'Anvers (le FOB Anversois): Pas de THC mais pas non plus de
responsabilité du transporteur.
211
CSC (Container Service Charges). Ces frais correspondent à ceux de manutention dans
les zones portuaires et sont répartis souvent à raison de 80% pour le chargeur et 20%
pour le navire.
CY (Container Yard) mention sur le B/L pour signaler que le conteneur sera livré sur le
quai.
Gate to Gate : la prestation dure d’une porte à une autre (port, hangar, usine, etc..).
FAC (Freigh Awarding Commission) Commission versée par la compagnie de
navigation au transitaire lorsqu'il trouve du fret.
Terminal to Terminal : la prestation dure d’un terminal à un autre. Important
aujourd'hui car la manutention d'un terminal à l'autre en cas de mauvaise destination
(même à l'intérieur d'un port) peut entraîner des frais importants.
WRS (War risk Surcharge) supplément perçu pour risque de guerre.
212
e/e’
d d’
c c’
1 a 2
a’
b
b’
f/f’
213
A Bord Sous Long Quai
palan du X : A LA CHARGE DE LA MARCHANDISE
Bord (frais annexes qui seront facturés au chargeur en sus du
tarif de fret « liner term ».
Board Under Along Pier
: A LA CHARGE DU NAVIRE
ship’s Side (C’est à dire déjà couvert par le tarif de fret « liner
Tackle Ship term »).
214
La
Facturation
DOUANIÈRE: Document permettant aux douanes des pays qui en exigent la production
(USA, Canada, Australie,...) de connaître la décomposition du prix pour déterminer la valeur en
douane et appliquer les droits et taxes.
215
Les saisies
La législation :
Convention de Bruxelles du 10 mai 1952 sur la saisie conservatoire, appliquée en
France par Décret N° 58-14 du 04 janvier 1958.
Nouvelle convention de 1999 pas encore en vigueur.
Loi N° 67-5 du 03 janvier 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de mer.
Décret N° 67-967 du 27 octobre 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de
mer.
Convention de Londres de 1976 sur la responsabilité du propriétaire de navire.
Loi N° 91-650 du 09 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles d’exécution.
Décret N° 92-755du 31 juillet 1992 (procédures civiles d'exécution). Ces procédures
relèvent du droit commun mais sont très appliquées par carence du droit maritime dans
ce domaine.
Mémorandum de Paris 26 janvier 1982 sur la rétention des navires en cas de
manquements à la sécurité de la navigation par rapport à la SOLAS.
Principe de droit :
En cas de saisie, l’adjudication fait cesser les fonctions du Capitaine. Les compétences en
fonction de l'incident sont attribuées aux présidents des tribunaux de commerce ou aux juges de
l'exécution (tribunal d'instance) mais ce sont souvent les premiers qui sont désignés.
Différents types de saisies:
216
La mainlevée de saisie:
Définitions :
217
IN PERSONAM : action contre une personne, c’est la seule action connue du droit
Français.
Saisissant : personne qui saisit. Il doit exister une créance maritime sur le bord (Bruxelles
52) ou sur l'affréteur (Loi Anglaise), voire sur le propriétaire (Loi de 67 ). La loi Française admet
la « créance fondée dans son principe », et une preuve de lien entre la créance et le navire.
La Convention de Bruxelles 1952 énumèrent 17 cas précis de créances autorisant la saisie
et tous se rapportent au navire saisi.
Navire saisissable : désigne tous les navires, et ceux de l'état français sur demande d'un
ressortissant français.
Le tribunal compétent est celui de la saisie en droit international et celui du défendeur en
droit français (ce qui est plus défavorable, sauf application de l'article 14 du code civil qui dit
que le français demandeur peut citer l'étranger défendeur devant un tribunal français (plus en
vigueur dans le marché commun)).
Gardien :
Le gardien de la chose saisie n’est pas expressément nommé. Si le capitaine conserve ses
fonctions, la garde appartient à l’armateur ou au propriétaire. S’il y a mise à bord d’un gardien
par le saisi ou par le saisissant (doté d’instructions précises de sauvegarde), il devient
responsable en cas de négligence
Exemple : l’ENIM a été condamné pour un navire saisi par cet établissement et qui a coulé
dans le port suite à une fuite au presse étoupe Le gardien avait été désigné par l’ENIM et le
propriétaire du navire avait interdiction de monter à bord).
Un officier de port peut être désigné comme gardien mais uniquement sous sa
responsabilité personnelle. Il ne faut pas confondre garde de la saisie et garde du navire qui
relève de l’entretien.
Précision : la décharge de la garde de la chose saisie doit être demandée par une
assignation en référé (cas du second capitaine nommé gardien d'une marchandise saisie).
Saisie de cargaison:
Il est possible de faire saisir un navire, sa cargaison, voire ses soutes(par la loi de 1991
affréteur c/ fréteur). Les soutes sont un meuble corporel et relève donc du droit
commun( compétence du juge de l'exécution ou du président du tribunal de commerce). Il est
possible de faire saisir un navire pour remboursement des frais liés à la récupération de
conteneurs perdus, particulièrement s’il s’agit de conteneurs contenant des produits polluants ou
dangereux.
Il y a lieu de distinguer le lieu de saisie, qui détermine la loi qui s'applique, et le type de
vente réalisée (par exemple lors d'une vente CIF, la saisie par le créancier de l'acheteur peut
intervenir dès la mise à bord entre les mains du transporteur et, en cas de problèmes avec ce
dernier, il y a possibilité de saisir le navire). En principe, la saisie conservatoire sur une
marchandise déjà débarquée ne peut être faite que si la créance est en péril. Une pratique récente
introduit la lettre de garantie de paiement pour éviter la saisie.
Le privilège maritime est éteint par la vente du navire en justice, ce qui veut dire qu'une
saisie par un affréteur au voyage d'un navire lui-même affrété coque nue, ne sera pas recevable si
entre-temps le navire est vendu aux enchères car le navire est passé entre les mains d'un tiers et
la vente a en principe apuré les dettes qui se sont déclarées à ce moment. Cette forme de
jugement est quelquefois controversée.
Le créancier d'un fréteur peut faire saisir le navire malgré l'affrètement puisque les mesures
conservatoires peuvent s'exercer sur les biens entre les mains de tiers.
Art 31 de la Loi 67-5 du3 janvier 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de
mer, qui reconnaît un privilège de 3ème rang au personnel embarqué pour les créances
résultant de leur contrat d’engagement.
Art L 143-11-1 du code du travail instituant une assurance obligatoire des employeurs
garantissant le paiement des rémunérations en cas de redressement judiciaire de
l’entreprise.
Art L 742-6 du code du travail sur le privilège spécial pour le paiement des
rémunérations en cas de liquidation.
220
La responsabilité du
propriétaire de navire
Réglementation :
Loi N° 67-5 du 3 janvier 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de mer.
Décret N°67-967 du 27 octobre 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de
mer (constitution du fond de limitation).
Loi N° 84-1151 du 21 décembre 1984 entrée en vigueur en même temps que la
Convention de Londres de 1976.
Loi du 15 décembre 1986 concernant les navires de moins de 300 Tx.
Loi N°87-444 du 26 juin 1987.
I) La Réglementation Française :
Elle s’applique aux navires (ce qui ne comprend pas par exemple, les vedettes de traversée
de rade) et stipule que le propriétaire d’un navire peut limiter sa responsabilité (constitution d’un
fond pour obtenir la mainlevée de saisie) pour les dommages produits à bord ou en relation
directe avec la navigation et l’utilisation du navire. De même, cette limite s’applique pour les
mesures prises afin de prévenir ou de réduire les dommages.
a)La limitation existe :
Pour les créances pour mort et lésions corporelles des passagers.
Pour les créances pour mort et lésions corporelles des membres
d’équipage,
Pour les autres créances.
221
Pour les créances de l’état (relevage d’épave, destruction, etc..).
Pour les créances d’indemnité de sauvetage, d’assistance, d’avaries
communes, de salaires des personnes employées à bord.
Pour les créances relevant du dommage nucléaire et du dommage dû à la
pollution par les hydrocarbures
La limite est celle de la Convention de Londres de 1976. Pour les navires <300Tx la limite
est égale à la moitié de celle de la Convention stipulée pour les navires <500Tx.
a) La Convention s’applique :
Chaque fois qu’une personne cherche à limiter sa responsabilité
devant le tribunal d’un état partie. Elle peut s’appliquer aux navires
<300Tx si la législation du pavillon le prévoit (cas de la France). La
limitation s'applique aux dettes nécessaires au cours d'une expédition
maritime, et à celles nées du chef du capitaine et non du propriétaire, et
enfin il faut qu’il y ait constitution d’un fond de limitation.
Il n'y a limitation que par constitution du fond. Afin de parvenir à la limitation financière
de sa responsabilité, le propriétaire dépose une requête auprès du président du tribunal de
commerce qui y répond par une ordonnance refusant ou autorisant l'ouverture de la procédure.
En cas d'acceptation, il y a nomination d'un juge commissaire, et d'un liquidateur. La
requête doit énoncer l'événement, le montant maximum du fond, les modalités de constitution,
l'état des créanciers, et toutes les pièces justificatives.
Le fonds est variable suivant le type de dommage (matériels ou corporels) et prend en
compte le nombre de passagers autorisés si besoin. Il sert pour toutes les créances dont celles
pour mort ou lésions corporelles des passagers, et des personnes autres que ceux-ci.
Les fonds sont mis en dépôt au nom du requérant (éventuellement avec ou par caution de
l'assureur corps du navire). Il y a ordonnance de constitution qui interdit toutes mesures à
l'encontre du débiteur et obtient la main levée de la saisie conservatoire.
Le liquidateur informe les créanciers par lettres recommandées, de la constitution de ce
fonds, et il existe un délais de production de créances (30 jours). La répartition est faites au marc
le franc et chaque créancier reçoit un titre de perception.
Une ordonnance de clôture est prononcée à la fin de tous les versements et elle met fin à
toutes autres réclamations ultérieures.
223
Dans l'hypothèse ou le pays dont relève le propriétaire ne soit pas adhérent au
F.M.I., on utilise les limites en Unités Monétaires à raison de 5 millions au plancher
augmentés de 7500, 5000, 3750, 2500.
Pour les autres créances 2,5 millions au plancher augmentés de 2500, 1850, 1250.
Si les dommages corporels dépassent 165 000 DTS, il est possible de reconvertir une partie
de la valeur « autres créances», en créance pour lésions et d'attirer ainsi 83500 DTS
supplémentaires.
Les valeurs de limitation sont : protocole du 09 mai 1996 (en principe en vigueur depuis
fin 2000).
Petit navire :
500 à 800 ujb plancher à 2 M DTS.
225
Responsabilité
pour pollution
Réglementation :
(MARPOL) Convention internationale de Londres 2 novembre 1973 ratifiée par la
France et entrée en vigueur en 1983.
(CLC 69) Convention du 29 novembre 1969 sur la responsabilité civile pour les
dommages dus à la pollution par les hydrocarbures. Décret 553-75 du 26 juin
1975.+Protocole du 19 novembre 1976 (loi N° 79-1148 du 29/12/79 et décret N° 81-
473 du 07/05/81) +Protocole de 1984 (non en vigueur) + Protocole du 27/11/1992 (loi
N° 94-478 du 10 juin 1994 et décret N° 96-718 du 07/08/96).
e) Loi française N°83-583 du 5 juillet 1983 réprimant la pollution des mers par les
hydrocarbures.
En cas d’infraction à la convention MARPOL (rejet interdit) le capitaine d’un navire
français est puni de :
navire citerne JB ≥ 150tx et tous navires JB ≥ 500tx) : amende de 100 000 à 1 000 000
FF et emprisonnement de 3 mois à 2 ans ( le double en cas de récidive).
navire citerne JB < 150tx et tous navires JB < 500tx et puissance > 150Kw : amende de
30 000 à 300 000 FF et emprisonnement de 15 jours à 1 an ( le double en cas de
récidive).
Autres navires : amende de 1 000 à 10 000 FF( le double en cas de récidive + 8 jours à
6 mois de prison).
Si l’ordre de ce rejet a été donné par un responsable de l’exploitant ou du propriétaire c’est
lui qui sera puni.
Les navires étrangers sont soumis à cette loi lors de leurs présences dans les eaux
territoriales et dans la zone économique au large des côtes.
g) Loi française N°2001-380 du 3 mai 2001 relative à la répression des rejets polluants
des navires.
Cette loi amende les codes de l’environnement et code des douanes.
Informations sur ces codes :
Code des douanes :
Les personnels des douanes sont habilités à visiter tout navire se trouvant dans la zone
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maritime dans le rayon des douanes (0 à 12 milles) ainsi que dans la zone contiguë (12 à 24
milles marins). Ils ont également prérogatives pour signaler les infractions en matière de
pollution.
Code de l’environnement :
Est puni de 4 ans d’emprisonnement et de 4 000 000f d’amende tout capitaine de navire
français (navire citerne de JB ≥ 150 Tx et autre navire de JB ≥ 500 Tx) qui pollue par rejet
d’hydrocarbure ou substances liquides nocives en vrac.
Est puni de 2 ans d’emprisonnement et de 1 200 000f d’amende tout capitaine de navire
français (navire citerne de JB < 150 Tx et autre navire de JB < 500 Tx et machine > 150 Kw) qui
pollue par rejet d’hydrocarbure ou substances liquides nocives en vrac, ou qui omet de faire un
rapport relatant un incident lié à la pollution, ou qui rejette des ordures.
Est puni de 40 000f d’amende et de 80 000 f + 1 an d’emprisonnement en cas de récidive,
tout capitaine de navire français n’entrant pas dans les catégories ci-dessus, qui pollue par rejet
d’hydrocarbure ou substances liquides nocives en vrac ou qui rejette des substances nuisibles
transportées en colis, en conteneurs, en citernes mobiles, en camions citernes ou en wagons
citernes.
Les peines ci-dessus sont applicables au capitaine ou au responsable de bord, à
l’exploitant, au propriétaire ou à leur représentant légal ou dirigeant de fait ou toute personne
exerçant un pouvoir de contrôle (de droit ou de fait) et qui est à l’origine du problème ou qui n’a
rien fait pour l’éviter.
Les capitaines étrangers sont soumis aux seules amendes dans la zone économique
française, et tout navire en infraction peut faire l’objet d’une saisie.
EN FRANCE:
Le Code disciplinaire et pénal de la marine marchande prévoit par la loi du 2 janvier 1979
une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 000 FF et une peine de prison pouvant aller jusqu'à 2
ans pour des infractions au règlement pour prévenir les abordages en mer, aux règles de
circulation dans les DST, et au passage à la distance minimale le long de côtes, par le Capitaine
d’un navire transportant des hydrocarbures. (L'amende est payée par l'employeur suivant les
jugements rendus jusqu'à ce jour).
TOVALOP :
(Tankers Owners Voluntary Agreement Concerning Liability for Oil Pollution).
C’était un accord privé volontaire créé en 1969 et entré en vigueur en 1970. Le fond
constitué par la cotisation des propriétaires permettait de régler les dommages dus à une
pollution à hauteur de 160 USD par tonneaux de jauge brute avec un maximum par événement
de 83 M/USD même dans le cas où le navire était lège. La clause TOVALOP se trouvait
systématiquement insérée dans les chartes parties. Cet accord est caduque depuis le 20 février
1997 à cause de l’entrée en vigueur des conventions CLC69 et FUND 71 qu’il précédait.
L’accord TOVALOP reste d’actualité pour les pollutions liées aux soutes.
CRISTAL :
(Contract Regarding an Interim Supplement to TAnker Liability for oil pollution).
C’était un accord privé signé en 1971 qui augmentait le plafond de limitation de
TOVALOP. Il s'appliquait aussi aux navires lèges et résultait des contributions supplémentaires
des chargeurs, et des industriels du pétrole. Le fonds était fonction d'un pourcentage du prix des
cargaisons transportées. En 1993, l'International Tankers Owners Pollution Federation LTD
décida d'amender les contrats TOVALOP et CRISTAL à partir de février 1994 et d'exprimer les
valeurs non plus en dollars mais en DTS ( 24% de +). Le protocole du 25 mai 1984 ratifié le 8
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novembre 1987 (mais pas encore en vigueur) créa un supplément à TOVALOP et un autre à
CRISTAL.
CRISTAL a été administré par l’OCIMPCL (Oil Companies Institute for Marine Pollution
Compensation Limited). Pour bénéficier de l’accord CRISTAL le pétrole transporté dans le
navire devait appartenir à une partie signataire de l’accord et de plus le pétrolier devait être sous
l’accord TOVALOP au moment de l’incident. De plus le propriétaire devait être soumis à la
convention CLC 69. Ces règles furent assouplies dans les amendements à l’accord.
La valeur maximum de compensation de CRISTAL atteignait avec l’accord PLATO
(Pollution Liability Agreement among Tanker Owners) la somme de 200 M/USD.
O.P.A. :
Oil Pollution Act
C'est une réglementation américaine du 18 août 1990 qui concerne les pétroliers entrant
dans la zone des 200 miles et qui doivent satisfaire à certains critères :
Obligation pour tous pétroliers naviguant dans les eaux américaines à partir de 2015
d’avoir une double coque
Obligation d’avoir un COFR ( Certificate of Financial Responsability)
C’est une garantie différente de celle des clubs car la responsabilité peut être illimitée selon
la loi américaine. Elle doit être fournie par une entreprise implantée aux USA (souvent SIGCO :
Shipowners Insurance and Guarantee Company). Le tout étant garanti par une caution bancaire
et une assurance
Le fonds de garantie de 1200 $ / Tonnes ou 10 M$ par navire de + de 3 000 TJB. Il doit
exister également un fonds exceptionnel (transporteur, chargeur, propriétaire, etc..) jusqu'à
concurrence de 1 milliard de $. La responsabilité est attachée au transporteur pas au propriétaire
du navire.
Couverture des P&I = 20 milliards de $ sauf pollution 500 millions ou 700 millions avec
surprime.
Il existe d’autres lois américaines qui ont créé des fonds de garantie pour le nettoyage des
dommages dus à la pollution par les hydrocarbures ( FWPCA Federal Water Pollution Control
Act, TAP Trans-Alaska Pipeline Fund, OOPCF Offshore Oil Pollution Compensation Fund,
CWA Clean Water Act, DPA Deepwater Port Act, etc..).
INTERTANKO :
C’est une association internationale d’armateurs pétroliers indépendants.
Elle fut créée en 1970 pour représenter les intérêts des indépendants du pétrole dans le
monde entier. Elle représente 270 compagnies soit environ 2000 pétroliers pour 172 millions
TPL. Elle rassemble les armateurs qui n’appartiennent ni aux grands groupes pétroliers, ni aux
marines d’état
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Table chronologique extraite du code de commerce
des lois sur le maritime (1ère partie)
Année Date Titre
1923 30 mai Loi. Embarquement clandestin à bord des navires de commerce
1925 31 décembre Loi. Clause compromissoire.
1926 13 décembre Loi Code du travail maritime.
1926 17 décembre Loi. Code disciplinaire et pénal de la Marine Marchande.
1928 28 mars Loi. Pilotage dans les eaux maritimes.
18 janvier Loi. Obligation des courtiers.
1929
5 juillet Loi. Abordage en navigation intérieure.
1934
25 mars Décret. Promulgation de la convention internationale pour
1937 l’unification de certaines règles en matière de connaissement,
signée à Bruxelles le 25 août 1924.
17 juin Décret-loi. Modification des limites des affaires maritimes.
1938 1er avril Loi. Titres de navigation maritime.
1942 21 novembre Décret n° 46-2583. Attributions des consuls dans leurs rapports
1946 avec la marine marchande.
28 février Loi 48-340 Marine Marchande.
1948 8 décembre Décret 48-1985 code des douanes francisation des navires,
1948 monopole de pavillon.
10 septembre Loin°51-1082. Suppression du cautionnement des courtiers
maritimes.
1951
20 mai Décret n°55-605. Tribunaux de commerce.
13 octobre Décret n°56-1033. Code du domaine public fluvial et de la
1955 navigation intérieure.
1956 26 novembre Décret n°56-1219. Tribunaux maritimes commerciaux.
20 juillet Arrêté. Connaissement fluvial.
1956 2 août Décret n°60-799. Marine Marchande.
1960 24 novembre Loi n°61-1262. Police des épaves maritimes.
1960 26 décembre Décret n°61-1547. Régime des épaves maritimes.
1961 29 avril Décret n°64-399. Codification et modification des dispositions
1961 concernant les courtiers de marchandises assermentés.
1964 22 juillet Décret n°65-612. Transports maritimes.
12 novembre Loi n°65-956. Responsabilité civile des exploitants de navires
nucléaires.
1965
18 juin Loi n° 66-420. Contrats d’affrètement et de transport maritimes.
1965
31 décembre Décret n° 66-1078. Contrats d’affrètement et de transport
maritimes.
1966 3 janvier Loi n° 67-5. Statut des navires et autres bâtiments de mer.
1966 3 juillet Loi n° 67-522. Assurances maritimes.
7 juillet Loi n° 67-545. Evénements de mer.
1967 27 octobre Décret n° 67-967. Statut des navires et autres bâtiments de mer.
1967 19 janvier Décret n° 68-65. Evénements de mer.
1967 30 décembre Loi n° 68-1181 Exploration du plateau continental et exploitation
1967 de ses ressources naturelles.
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1968
1968
234
l'établissement des plans de secours à naufragés
2002
*****
***
*
Listing de sites internet utiles pour les capitaines
Noms des sites Point d'intérêt
www.worldvtsguide.org Liste des VTS du monde entier comprenant les
formalités à accomplir.
www.bolero.com Pour les connaissements
www.legifrance.org Législation maritime et autre
www.mer.equipement.gouv.fr Administration maritime française
www.cdi.org.uk Pour les transports de produits chimiques
www.parismou.org Mémorandum de Paris
www.anfr.fr Agence des fréquences
www.navcen.uscg.gov Site des coasts guards américains
www.itu.int Radiocommunications (réglementation)
www.arbitrage-maritime.org Arbitrage de paris
www.french-shipbrokers.org Courtiers maritimes français
www.iala-aism.org Balisage maritime
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Droit maritime
Commerce contentieux
DOCTRINE
Ouvrage N°1
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237
Statut Fonction Réglementation Principes de Prescription Privilège Rémunération
responsabilité
Un intermédiaire Dépend du Ministère 1-Obligation de Art 108 du code Art 95 du code de Prix forfaitaire
professionnel qui du Transport. résultats ; de commerce commerce convenu avec son
COMMISSIONNAIRE
fait exécuter en Nécessite l’obtention 2- Il répond de la Privilège étendu client (sans détail)
DE TRANSPORT
son propre nom, d’une licence. mauvaise exécution que 1an qui garantit ses
pour le compte celle-ci soit de son fait créances sur son
de son ou du fait de ceux qu’il mandant, même
commettant, un s’est substitué pour des
transport de bout (transitaire) ; opérations
en bout en ayant 3- Régime de antérieures par
le libre choix des présomption de rétention sur la
modes et des responsabilité ; marchandise
entreprises de 4- Art 97/98/99 du code confiée .
transport de commerce.
nécessaires à sa
réalisation
Agent de liaison Aucune licence exigée 1-Obligation de Droit commun Privilège limité Remboursement des
TRANSITAIRE entre 2 modes de moyens ; au droit de frais engagés sur
(mandataire) transport, 2- Ne répond que de ses 10 ans rétention sur les présentation de
agissant sur fautes et uniquement marchandises facture détaillée +
instructions de devant son mandant ; qu’il détient mais honoraires d’usage.
son client. 3- Régime de la faute uniquement pour
prouvée ; les créances
4- Application à chaque afférentes.
cas particulier des règles
du mandat.
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