Tafsir Complets
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DU
CORAN
( TEXTE ET EXPLICATIONS )
PAR
ABOUL FIDA ISMAIL BEN KATHIR
Traduit en franais
par
hmad harakat
Volume I
PREFACE
Gloire Dieu, seigneur des mondes. Nous implorons Ses bn
dictions et Sa paix sur Son noble Prophte Mouhammad, ses com
pagnons et sur ceux qui le suivent dfendre la cause de la vraie
religion jusquau jour de la rsurrection.
Alors que le monde tait plong dans l'obscurit morale et la
torpeur spirituelle au sixime sicle de lre chrtienne, tant l est
qu louest, un homme naquit La Mecque qui fu t le dernier des
Prophtes et Messagers, devint le porteur de la bonne direction aux
hommes et fut envoy comme une misricorde pour les mondes.
Le Message quil devait communiquer aux hommes, fu t une
lumire rayonnante dans les tnbres de lignorance, et un astre lu
mineux dans la nuit de lincertitude et l garement. Un Message
qui dbuta par la premire rvlation divine dun Livre noble et
glorieux, le Coran, le dernier Livre rvl un homme illettr, lui
ordonnant: LIS.
Ainsi dbuta la rvlation qui devait s chelonner sur vingttrois annes de la vie du Prophte -qu Allah le bnisse et le saluedurant lesquelles le Coran devint un livre intgral retenu et rcit
aussi par ses compagnons, et demeurera inchangeable tel quil fut
descendu jusquau jour de la rsurrection, comme Dieu le garantit
3
une sourate comme celle-ci et, pour cela, invoquez les intimes que
vous vous tes donns en dehors dAllah, si vous tes de bonne foi
[Coran II, 23].
Enfin, du point de vue littraire, le Coran demeure toujours le
Livre cleste inimitable qui na pas un prcdent tant pour le style
que pour la structure et le contenu. L loquence des versets corani
ques fu t au-del de la comptence humaine. A savoir quil fu t r
vl une poque o il a surpass un peuple rput pour tre
matre dans la technique du discours et dans lart de lloquence.
2 - Aspect scientifique.
Lorsquon considre que le Coran est un Livre dordre reli
gieux en premier lieu, cela ne nous exempte pas de souligner son
aspect scientifique. On y trouve plusieurs versets o Dieu exhorte
et pousse lhomme apprendre. Il me suffit de citer que le premier
mot qui tait rvl au Prophte -quAllah le bnisse et le saluefut: LIS car on ne peut acqurir une science sans lecture, mme
le Coran signifie, en arabe, la lecture par excellence.
Bien quil n a pas pour but de mettre en lumire les faits
scientifiques en rvlant tous les facteurs en jeu qui dominent la to
talit phnomnale de notre monde et qui, leur tour, sont soumis
un systme rigoureux de lois.
Si quelques notions scientifiques se trouvent en germe dans le
Coran, les dcouvertes de nos jours ne font que les affirmer sans
aucune contestation. Vu les diffrentes branches de la science et
leur ampleur qui ne proviennent que de la grce de Dieu, Il a sim
plifi cette importance en quelques mots en disant: Parmi les
hommes, seuls les savants craignent vraiment Allah [ Coran
XXXVI, 28], tant donn que ces savants-l, par leurs recherches
et dcouvertes, puissent constater les secrets de la cration et
croire en un seul Dieu crateur. Des ralits incontestables qui ne
sont mentionnes en dtail avec cette diversit que dans le Coran,
tien que dautres Ecritures ne contiennent quune minorit.
Cela confirme toujours que ce Livre est purement cleste, au
cun mortel ny a pas particip sa rvlation, autrement les choses
7
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Sratu-l-Ftihha
Makkiyya wa ytuha sab
1 -Bismi-l^Lahi-Rahmm-R-RaMin
LINTERPRETATION DE LA FATIHA
Le sens de Al-Basmala
An nom de Dieu le Misricordieux, le Trs Misricordieux(l).
Ibn Abbas -que Dieu lagre- a dit que lEnvoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- ne savait sparer entre les sourates que lors
quon lui rvla la Basmala: Au nom de Dieu le Misricordieux le
Trs Misricordieux.
Les compagnons du Prophte ont dbut par elle le Livre de Dieu.
Pour cela il est recommand de la formuler avant tout acte ou parole,
car lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Toute dci
sion prise avant de formuler la basmala est ampute. Il est recommand
galement de la formuler avant les ablutions en se rfrant ce hadith: Toute ablution faite sans formuler la basmala est nulle. Quant sa
prononciation avant lgorgement des btes, elle est recommande
daprs Al-Chaf'i et obligatoire selon les opinions des autres. Elle est
recommande aussi avant de manger car le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- a dit un homme Dis: Au nom de Dieu, mange de la
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sricordieux. Quel que soit le nom sous lequel vous Linvoquez, les plus
beaux noms lui appartiennent) [Coran XVII, 110],
Il a t rapport dans les deux Sahih: Dieu a quatre vingt-dix-neuf
noms, cent moins un, quiconque les retient, ou les dnombre- entrera au Paradis(2) (Rapport par Boukhari et Moustim daprs Abou Houraira).
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(3) Le Lieu de parent -ou de sang- signifie en A ra b e (r-J') Qui dcrive du mot:
Misricordieux, qui signifie (1*.J\), et ces lettres reniement le premier mot.
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Ar-Rahmni-R-Rahm(3)
Le Misricordieux, Celui qui fait misricorde (3)
Al-Qourtoubi a dit: Dieu sest qualifi de ces deux attributs aprs:
Le Seigneur des mondes pour joindre lexhortation la crainte, et il
tira argument de ce verset: (Informe Mes serviteurs que Je suis, en vrit,
mliki yawmi-d-dn(4)
leront pas sauf celui qui le Misricordieux laura permis et qui prononce
ra une parole juste) [Coran LXXV III, 38] et: (Le jour o cela arrivera, nul
ne parlera, sans la permission de Dieu) [Coran XI, 105].
Ibn Abbas a dit: Le jour du jugement est le jour de compte final
o toutes les cratures seront juges selon leurs uvres quelles
avaient commises, si elles taient bonnes, elles seront rcompenses,
si elles taient mauvaises, elles seront chties moins que Dieu ne
les pardonne.
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cieux de Sa main, puis II dira: Je suis le Souverain, o sont donc les rois
de la terre? O sont les tyrans? O sont les orgueilleux?}/J) (Rapport par
Boukhari et Moustim).
Le jugement dernier signifie la rtribution et le compte. Dieu, en
parlant des hommes, a dit: (serons-nous jugs?) [Coran XXXVII, 53].
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: L homme
sens est celui qui juge soi-mme et enivre pour la vie future(2). (Rapport
par Ahmed Timdzi et Ibn Maja) Omar -que Dieu l'agre- a dit: Jugez
vous-mmes avant dtre jugs.
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ran LXVII, 29], Cela est comme un ordre donn au serviteur afin de
sadresser au Seigneur directement comme si on se trouve devant lui.
Si ladoration est le but que doit viser chaque croyant, la confiance
en Dieu est le moyen pour y arriver. Peut-tre on se demande: pour
quoi un individu qui prie seul et rcite ce verset dit: C est Toi que
nous adorons au lieu de dire: C est Toi que jadore, la rponse est
la suivante: Afin que lhomme ne se considre pas seul comme tant
un adorateur de Dieu en dehors des autres, et dautre part, pour que
son invocation concerne aussi ses frres croyants.
Par ailleurs, le terme nous adorons a un sens plus modeste
d'humilit que de dire: Nous tavons ador, car le serviteur ne cesse
dadorer le Seigneur tant quil est en vie, et parce que lhomme ne
pourra pas, en vrit, adorer Dieu comme il sied Sa Majest.
Malgr les qualtits idales dont jouissait notre Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- Dieu la appel Son serviteur ( savoir quen
langue arabe le mot serviteur drive de ladoration comme on le re
marque dans les versets suivants: (Louange Dieu qui se fait descendre
le Livre sur Son serviteur) [Coran XVIII, 1] et (Quand le serviteur de Dieu
sest lev pour linvoquer) [Coran LXXII, 19] aussi (Gloire celui qui a
fait voyager de nuit Son serviteur) [Coran XVII, 1j. Tels sont trois cas o
Dieu a nomm Son Messager un serviteur.
ihdina-S-Srta-l-mustaqm(6)
24
droit, tout au long de ses bords se trouvent deux murailles munies des por
tes ouvertes mais couvertes par des rideaux. Sur ce chemin, un homme se
tient et s crie: O hommes! Empruntez ce chemin sans se dvier. Un au
tre crieur au-dessus de ce chemin, quand un homme essaie douvrir lune de
ces portes, le met en garde en lui disant: Malheur toi. Ne louvre pas.
Si tu l ouvres, tu dois y accder. Or ce chemin n est que lislam, les deux
murailles sont les limites de Dieu, les portes Ses interdictions, la personne
sur le chemin est le livre de Dieu et le crieur d en haut, le sermonneur de
Dieu qui se trouve dans le cur de chaque musulman (Rapport par Ah
m e d /1J.
- Moujahed a dit: Le chemin droit est la vrit, et cette interpr
tation parait tre la plus logique qui ne contrarie par les autres.
- Ibn Jarir dit: Le chemin droit est celui dont Dieu a agr Son
serviteur qui sy tient ferme aprs avoir reu Ses bienfaits et qui les
traduit en actes et paroles, qui sera parmi de ceux que Dieu a combls
de bienfaits, avec les Prophtes, les justes, les tmoins et les saints,
en le dirigeant vers lIslam.
On peut se demander: Pourquoi le croyant demande dtre dans
la voie droite tant quil observe toujours la prire?
La rponse: Le serviteur a besoin dtre guid chaque moment
et vers le chemin droit et y rester. Dieu lui montre le moyen pour tre
toujours ainsi afin quil lui accorde le secours, la fermet et la russite,
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Bismi-L-Lhi-R-Rahmni-R-Rahm
1 -Alef-lm-mm
2 -dlika-l-Kitbi l rayba f3 hudan-I-limuttaqmi
SOURATE DE LA VACHE
Au nom de Dieu le Misricordieux, le Trs Misricordieux.
Alif. Lam-inime.(l) Voil le Livre qui ne doit pas tre mis en doute, le
Livre qui doit servir de guide ceux qui craignent.(2).
(Alif-Lm-lVBm). Plusieurs interprtations ont t dites au sujet de
ces lettres quon rencontre au dbut de certaines sourates du Coran.
On a dit;
- Dieu seul connat leur sens car ceci dpend ds Sa science, selon
Al-Qourtoubi.
- Al-Zaniakhchari dit quils sont les noms des sourates.
- Ils font parties des attributs de Dieu car chaque lettre reprsente
un nom tel que /Mif Allah; Lam Subtil etc...
On se contente de ces quelques interprtations en retenant une
chose cest que ces lettres bien quelles sont de lalphabet arabe et
quon les prononce souvent, Dieu a voulu en faire un sujet de dfi
30
contre les impies et polythistes. A savoir que ces lettres peuvent tre
une seule comme Sad ou deux allant jusquau cing.
(Le Livre): qui est certainement le Coran. Ceux qui ont dit quil
sagit de la Tora ou de lEvangile ont commis une erreur et sont alls
trop loin dans leur supposition.
Il ny a aucun doute quil a t rvl de Dieu Son Prophte et
ce verset concerne les croyants qui craignent Dieu, comme on trouve
le mme sens dans dautres versets tels; (Dis: Il est Direction et guri
son pour les croyants) [Coran XLI, 44] et (Nous faisons descendre, avec le
Coran, ce qui est gurison et misricorde pour les croyants) [Coran XVII,
82], Ceux qui craignent Dieu sont les hommes qui ont cru en se sou
mettant Dieu, observ les prescriptions de Dieu, se son abstenus de
Ses interdictions et se sont acquitts de leurs obligations.
La Bonne Direction est la foi -ou une partie delle- qui demeure
dans le cur et nul ne peut dceler sauf Dieu qui connat le trfonds
des curs, et cest Diexhseul qui dpose cette foi dans les curs et
qui guide, comme on trouve cela dans plusieurs versets. On cite titre
dexemple;
- (Tu ne diriges pas celui que tu aimes) [Coran X X W ill, 56].
- (n ne tincombe pas de diriger les incrdules) [Coran II, 272].
- (n ny a pas de guide pour celui que Dieu gare) [Coran VII, 186].
Cette direction consiste montrer la vrit pour y arriver daprs
ces quelques versets:
- (Tu diriges les hommes dans la voie droite) [Coran XLII, 52].
- (Un guide est donn chaque peuple) [Coran XIII, 7].
- (Quant aux Thamoud, nous les avons dirigs, mais ils ont prfr
laveuglemnet la Direction) [Coran XLI, 17].
Omar demanda Oubay Ben Kab au sujet de la crainte, il lui rpon
dit: Nas-tu jamais emprunt un chemin pineux?
- Certes oui, dit Omar. -Comment as-tu pu laffranchir, rpliqua
Oubay. Et Omar de rpondre: Jai retrouss le pan de mes vtements
essayant de ne plus en tre piqu. -Voil la crainte, scria Oubay.
Abou Oumama -que Dieu lagre- a rapport que lEnvoy de Dieu
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Qui prient avec rectitude un terme qui, daprs Ibn Abbas, signifie
laccomplissement la perfection des inclinaions, prosternations, re
cueillement et lobservance de la prire. Quant Qatada, il a dit: Il
sagit de faire les ablutions et les prires leurs heures fixes en per
fectionnant les inclinaisons et les prosternations A savoir que la
prire, en littrature, signifie linvocation.
Qui remettent en circulation les biens que nous leur avons procurs.
Ibn Abbas a dit quil sagit de la zakat, tandis que dautres des
compagnons de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ont
dclar que cest la dpense pour la famille avant que la zakat nait
t impose. Quant Qatada, il a dit: Dieu ordonne au fils dAdam
de dpenser de ce quil possde des biens que Dieu lui a accords qui
ne sont que des dpts divers que lhomme ne tardera pas les lais
ser. Par rapport Ibn Jarir, elles sont la zakat et les diffrentes sor
tes des dpenses. Ibn Kathir, de sa part, prci: Dans un grand
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moi, un esclave qui s acquitte d abord de son droit envers Dieu puis envers
son matre: et un homme qui donne une bonne ducation son esclave (fe
m elle) puis il l affranchit et l pouse (R apport p a r Boukhari e t M ous-
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Ceux l sont sur la voie trace pr leur Matre et ceux-l seuls russi
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Les hommes qui croient au Mystre, qui dpensent de ce que
Dieu leur a accord, qui croient ce qui a t rvl au Prophte et
la vie de lau-del, sont ceux qui suivent la voie indique par leur Sei
gneur et qui seront heureux dans la vie prsente et dans la vie future.
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Quant ceux qui ont dit -comme Ibn Jarir- que Dieu a scell les
curs des impies et leurs oreilles pour ne plus entendre lappel la
vrit, car ils se montraient orgueilleux et se dtournaient toujours de
la voie droite, leurs dires sont rfuts car un tel agissement ne sied
pas Dieu Lui la puissance et la gloire. Il parait quils nont pas bien
conu le sens du verset prcit et les versets suivants:
- (Lorsquils dvirent. Dieu ft dvier leur curs) [Coran LXI, 5].
- (Parce quils nont pas cru la premire fois, nous dtournerons leurs
coNirs et leurs yeux) [Coran VI, 110].
Dautres versets aussi montrent que Dieu avait scell leurs curs
les empchant ainsi de trouver le chemin droit pour punition de leur
persvrance dans lerreur et leur dtournement de la vrit.
Ibn Jarir a dit: Je trouve que le cas de ces impies est pareil ce
que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque le
croyant commet un pch, une tache noire se colle son cur. S il se repent et cherche ie pardon et la satisfaction de Dieu, cette tache disparait.
M ais s il persiste dans ce pch, la tache s accrot de sorte quelle couvre
tout le cur.
Telle est la rouille que Dieu a cite dans ce verset: (Non! Ce quils
sacquirent, plutt rOuille leurs curs) [Coran LXXX III, 14]. (R apport
p a r T irm idzi N assai et Ibn M aja d aprs Abou Hourara)^^K Donc
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lorsque les pchs se multiplient ils finiront par sceller le cur, voil
ce que Dieu a voulu dire dans ce verset, de sorte que la foi ne trouve
ra plus un accs au cur et lincrdulit nen trouvera aucun issue.
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Ils croient que, par ce faire, ils raillent les compagnons de lEnvoy de Dieu -quAllah le t)nisse et le salue- mais, en vrit. Dieu les
fit persister dans leur rvolte en les laissant jouir des biens quau jour
de la rsurrection, daprs Ibn Abbas, Dieu se vengera deux comme le
montre ce verset:
(Pensent-ib quen leur accordant des biens et des enfants, nous stimu
lons leur zle pour le bien? Au contraire, ils nen ont pas conscience) [Co
ran XXIII, 55 -56].
Ibn Jarir avait une opinion semblable celle dIbn Abbas, en dis
ant que Dieu a fait connatre au Prophte leur cas au jour de la rsur
rection: (Le Jour o les hommes et les femmes hypocrites diront aux
croyants: Attendez-nous afin que nous prenions de votre lumire) [Coran
LVIl, 13] et: (Que ceux qui sont incrdules ne pensent pas que le dlai que
nous leur accordons soit un bien pour eux. Le dlai que nous leur accor
dons augmentera leur pch. Un^chtiment ignominieux leur est rserv)
[Coran III, 178].
Donc ces hypocrites se trouveront la fin acculs casue de leur
plaisanterie, cherchant une issue mais en vain, auront les curs scel
ls, les oreilles frappes de surdit et leurs yeux de ccit, Dieu se
moquera deux et les laissera marcher laveuglette
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nuage produit aussi des clairs qui luisent dans leurs curs cause
de leur hypocrisie au lieu de la lumire de la foi. Et pour se prserver
de la mort, ils mettent leurs doigts dans leurs oreilles, mais Dieu cerne
les incrdules de tous les cts, par Sa puissance et Sa volont, en
les tenant Sa merci.
Ibn Abbas a dit: Sous leffet de la lueur intense de la vrit, et
cause de la faiblesse de la perspicacit et la foi de ces hypocrites
Peu sen faut que lclair ne leur te la vue.
Lorsque lclair brille, ils marchent sa clart. Ibn Abbas a inter
prt cela en disant: Ils connaissent la vrit mais ils la dissimulent,
et quand ils reviennent leur garement, ils se lvent perplexes ne sa
chant quoi faire. Ainsi sera leur situation au jour de la rsurrection o
chacun des serviteurs recevra une lumire autant que sa foi. Il y aura
ceux qui auront une lumire qui leur clairera la route une distance
dun parasange, ou plus ou moins que a. Dautres cette lumire cla
tera devant eux pour un court laps de temps mais elle steindra aussi
tt. Il y aura aussi ceux qui marcheront sur le pont (le sirat) pour une
courte distance puis ils sarrteront. Enfin il y aura ceux qui nauront
aucune lumire, ils sont les hypocrites que Dieu les a disigns dans ce
verset:
(Le jour o les hypocrites mles et femelles diront aux croyants: At
tendez! que nous empruntions de votre lumire. On rpondra: Arrire! re
tournez, puis cherchez de la lumire) [Coran LVIl, 13].
Quant aux croyants, Dieu a dit leur sujet: (Le jour o tu verras les
croyants et les croyantes entours de lumire. Voici une bonne nouvelle
pour vous aujourdhui: des jardins o coulent les ruisseaux) [Coran LVIl, 12]
et aussi: (Le jour o Dieu ne couvrira de honte ni le Proplte, ni ceux qui
auront cru en lui. Leur lumire courra devant eux et leur droite. Ils di
ront: Notre Seigneur, parachve pour nous notre lumire; pardonne-nous.
Oui, Tu es puissant sur toute chose) [Coran LXVI, 8].
Ibn Jarir a dit que Dieu enfin met en garde les hypocrites contre
Son chtiment et sa puissance et quil les cerne de tous les cts, en
disant: Si Dieu le voulait. Il les priverait de loue et de la vue. Dieu
est puissant sur toute chose.
Dans les versets sus-mentionns, Dieu a frapp deux exemples
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Le verset mentionn auparavant exhorte les hommes adorer
Dieu seul en Lui vouant un culte pur. Quiconque mdite tout ce qui exi
ste dans les cieux et sur la terre constate srement le pouvoir et la sa
gesse du Crateur, Sa science et sa perfection et la grandeur de son
pouvoir.
On a rapport quon a demand un bdouin; Quelle preuve
donnes-tu sur lexistence de Dieu? Il rpondit; Les crottins ne prouvent-s pas quil y a de chameaux? Les traces des pieds naffirment-
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elles pas lexistence des hommes? alors quon voit un ciel orn de
constellations, une terre munie de voies spacieuses, des mers o on
dulent les vagues, tout cela ne prouve-t-il pas quil y a un crateur
Subtil et qui connat tout?
On a rapport galement que des athes demandrent Abou
Hanifa sur lexistence du Crateur, il leur rpondit; Laissez-moi pour
le moment, je suis en train de reflchir. On ma racont quun navire
charg de plusieurs sortes de marchandises qui fend des normes va
gues et essaye de sen dban-asser pour voguer l o il lui plat. Au
cun batelier ne le dirige ni le garde et pourtant il vogue On lui dit;
Clest absurde! comment un tel navire peut voguer sans batelier! Et
Abou Hanifa de scrier; Malheur vous! Tout ce qui se trouve dans
les cieux et sur la terre na-t-il pas un crateur?. Les athes furent
confondus et se convertirent lIslam grce lui.
On demanda j imam Al-Chafi an sujet du Crateur, il rpondit;
Voyez ces feuilles de mrier dont les vers en mangent pour donner
des cocons soie, les abeilles pour produire du miel, les diffrents
bestiaux qui les rejettent en crottins et les biches pour donner le musc;
alors que ces feuilles sont les mmes.
Quant limam Ahmed il rpondit la mme question en disant;
Considrez une forteresse inexpugnable aux murs lisses et dmunie
dune porte ou dune issue. Son aspect extrieur est pareil largent
blanc et son intrieur lor pur. Alors quelle est ainsi, une brche se
produisit sur un de ses murs do surgit un animal qui entend, voit,
possde une jolie forme et a une belle voix! Il voulut dsigner par l
luf dune poule.
Ibn AI-Moutaz a dit;
Je mtonne comment on peut dsobir Dieu
Comment on peut renier Son existence
Alors que dans toute chose il y a un signe
Qui montre quil est le Dieu unique.
D'autres ont dit; Celui qui contemple les cieux si levs et si vas
tes, ce quils contiennent comme astres de diffrents volumes, les uns
sont immobiles et les autres se dplacent, tous lumineux. Il les regarde
comment ils tournent chaque nuit et chacun effectue sa propre rvolu
51
tion. Il contemple aussi ces mers qui cernent la terre de toutes parts,
les montagnes de diffrentes couleurs poses sur la ten-e peuple par
les hommes, afin quelle ne branle pas, comme Dieu a dit: (Les monta
gnes sont marques de stries blanches, rouges, de couleurs diverses ou dun
noir profond) [Coran XXXV, 27], ainsi ces ruisseaux qui coulent dune
rgion une autre pour que les hommes en profitent, les diffrents ani
maux et les plantes de divers gots, et lunion entre le sable et leau.
Tout cela ne forme-t-il pas une preuve sur lexistence du Crateur et
montre Son pouvoir immense. Sa sagesse. Sa misricorde envers Ses
sujets. Sa clmence et Sa charit?. En vrit, il ny a dautre Dieu que
Lui, le seul Seigneur, nous nous confions lui et vers lui se fera le re
tour.
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wa bassiri-l-ladna man wa amil-l-s-sliMti anna lahum janntin tajri min tahtiha-l-anhru kullam ruzik minha min tamaratin rizqan ql
hda-l-lad ruziqn min qablu wa ut bihi mutasbihan wa lahum fih
azwjum-mutahharatun wa hum fiha hlidn (25).
Annonce ceux qui ont la foi et qui pratiquent les bonnes uvres,
quils auront pour demeure des jardins arross deau vive. Chaque fois
quils seront gratifis dun des fruits de ces jardins ils scrieront: Cest
bien l ce qui nous avait t annonc autrefois, car tous ces fruits sont plus
savoureux les uns que les autres. L, ils auront pour compagnes des fem
mes exemptes de toute impuret. L, leur bonheur naura pas de fin (25).
Aprs avoir montr le cas des impies et le chtiment qui les at
tend, Dieu passe directement au cas de Ses lus parmi les croyants
qui ont cru en Lui et en Son Messager, en accomplissant les uvres
pies comme tmoignage de leur foi. On appelle cette transition en lan-
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m atalan yullu bih katiran wa yahd bih katiran wa ma yudillu bih
illa-l-fsiqina (26) -1-ladn yanqudna ahda-L-Lhi min ba'di mtqihi
wa yaqtana ma amara-L-Lhu bihi an yusala wa yufsidna f-l-a rd
lika humu-l-hsirn (27).
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- (Ceux qui vous invoquez en dehors de Dieu ne creront jamais une mou
che mme si tous sunissaient... et si la mouche leur enlevait quelque chose,
ils ne pourraient le lui reprendre. Combien faible est celui qui demande et
celui qui est sollicit) [Coran XXII, 73].
- (Ceux qui prennent des matres en dehors de Dieu sont semblables
laraigne: Celle-ci sest donn une demeure, mais la demeure de laraigne
est la plus faible des demeures, sils savaient) [Coran XXIX, 41].
Comme on trouve dans le Coran dautres paraboles dans le but
denseigner les hommes. On en cite titre dexemples:
- (Dieu propose en parabole un serviteur - un esclave qui ne peut rien)
[Coran XVI, 75].
- (Dieu propose en parabole deux hommes: lun est muet, il ne peut
rien faire, il est charge son matre. Quelque lieu o celui-ci lenvoie, cet
homme ne lui rapporte rien de bon. Est-il lgal de celui qui ordonne
lquit) [Coran Coran XVI, 76].
- (Voil des exemples que nous proposons aux hommes, mais ceux qui
savent tout sont seuls les comprendre) [Coran XXIX, 43].
Lun des anctres a dit: Chaque fois que j entendais un exemple
cit dans le Coran sans le comprendre, je dplorais mon me.
Abou AI-'Alya a dit: Le cas des incrdules qui, en entendant un
exemple, disaient: Quest-ce que Dieu a voulu signifier par cette para
bole est confirm aussi dans ce verset: (... Pour que ceux dont les
curs sont malades disent, avec les incrdules: Quel exemple Dieu veut-Il
tirer de cela?. Il en est ainsi: Dieu gare qui II veut; Il dirige qui II veut.
Nul, en dehors de Lui, ne connat les armes de ton Seigneur) [Coran
LXXIV, 31].
Ibn Abbas a comment cela en disant quil sagit bien repectivement des fidles que Dieu augmente leur foi, et II laisse les incrdules
dans les tnbres de leur garement pour avoir reni la vrit. Certes
Dieu ngare que les pervers.
Le mot pervers englobe lincrdule et le rebelle, bien que la per
versit du premier est pire. Le verset dsigne, et cest Dieu qui est le
plus inform, Tincrdule pervers, celui que Dieu le dcrit comme suit:
(Ceux qui violent le pacte de Dieu aprs avoir accept Son alliance; ceux
59
qui tranchent les liens que Dieu a ordonn de maintenir; ceux qui corrom
pent la terre: yoil les perdants). Leur agissement est diamtralement
oppos celui des croyants comme le montre ce verset: (Celui qui sait
que la Rvlation que ton Seigneur a fait descendre sur toi est la vrit, serait-il semblable laveugle? Seuls rfldiissent: ceux qni sont dous d^intelligence * Ceux qui observent fidlement le pacte de Dieu et ne violent pas
son alliance * Ceux qui maintiennent les lims que Dieu a ordonn de main
tenir) [Coran XMI, 19-21].
Quant au terme Pacte, il y a plusieurs opinions son sujet dont
nous allons les citer en bref:
- Cest l recommandation divine adresse tous les hommes
pour observer Ses ordres, sabstenir de Ses interdictions et accomplir
tous les devoirs qui lui sont prescrits.
- Daprs Ibn Jarir et Mouqatel Ben Hayyan: il sagit die lengage
ment pris des incrdules et hypocrites parnii les gens du Livre, la Tora
surtout, de croire en Mouhammad -quAliahle bnisse et le salue- et
de le suivre, de croire en tout ce qui lui a t rvl de Son Seigneur.
Mais ils ont bris ce pacte en reniant tout et dissimulant aux autres ce
quils savaient de la Vrit.
- Dautres ont dit que les impies, les polythistes et les hypocrites
sont concems dans ce verset, car Dlu^ les a tous engags tmoi
gner de son unicit en leur prsentant les diffrents signes et preuves
qui affirment Sa dit, se soumettre Ses ordres et sabstenir de
Ses interdictions en leur montrant plusieurs miracles quont apports
ses Messagers et Prophtes et les dfiant de pouvoir produire un seul
deux-mmes.
Mais ils ont reni les uns et les autres en violant ce pacte. Et AlZamakhchari dajouter: Ce pacte consiste tmoigner lunicit de
Dieu car 11 dit: (Quant ton Seigneur tira une descendance des reins des fils
dAdam, Il les fit tmoigner contre eux-mmes: Ne suis-je pas votre Sei
gneur? Us dirent Oui, nous en tmoignons) [Coran VII, 172] grce aux
livres quil a fait descendre sur Ses prophtes, en leur disant aussi:
(Remplissez Mon pacte. Je remplirai vos pactes) [Coran II, 40].
- Al-Souddy a dit: Ce pacte nest autre que le Coran, car une fois
ils ont avou quil est une rvlation, ils ne tardrent pas le renier.
60
Quant aux liens dont les hommes ont t ordonns de les mainte
nir, et selon les opinions de la majorit des uimas, il sagit des liens
de parent en se basant sur ce verset; (Seriez-yous capables, si vous
toandez le dos, de semer la corraption smr la terre et de rompre vos liens
de parent?) [Coran Coran XLVIl, 22], Ceux qui les rompent seront s
rement les perdants.
Ibn Abbas, en interprtant ie mot perdants a dit; Tout acte de
dsobissance imput aux non-musulmans, constitue une perdition,
car il nest quincrdulit. Mais ceux commis par les musulmans sont
considrs en tant que pchs. Il assimile ainsi les impies au
corhmerant qui perd tout et eux, seront des perdants car ils seront pri
vs de la misricorde de Dieu au jour de la rsurrection en perdant
toutes leurs uvres dans le bas monde, du moment quils auront be
soin, lors du compte final, de cette misricorde
Kayfa takfurna bi-L-Lhi wa Inmtum amwtan faahykum tununa yumitukum tumma yu^ikum t umma ilaylii tuijan (28).
Comment pouvez-vou renier Allali, vous, quAllah a tirs du nant,
qnn fera mourir et revivre et prs duquel vous retournerez un jour (28).
Dieu stonne de lattitude des impies quils renient Son existence
et son pouvoir, adorent dautres divinits en dehors de lui, du moment
quil est le seul crateur qui a donn la vie aux hommes alors quils
nexistaient pas? Il a confirm ce fait par le verset suivant;
(OntHls t crs de rien ou sont-ils leurs propres crateurs? * Ont-ils
cr les cieux et la terre? Non, ils ne sont pas convaincus) [Coran LU, 2526].
Ibn Abbas a dit; Les hommes taient comme des morts dans les
reins de leurs pres jusqu ce que Dieu leur a donn la vie, puis il les
fera mourir, une mort inluctable, ensuite II leur redonnera la vie lors
de la rsurrection. Ceci est pareil ce qui a t dit darts ce verset;
(Notre Seignemr, Tu nous a fait mourir deux fois et deux fois Tu nous a
fait reviirre) [Coran XL, 11].
61
Suivant une autre version, Ibn Abbas a dit; Vous tiez du sable
avant votre cration, en voil une premire mort. Puis il vous a crs
en donnant la vie, en voil une premire vie. Il vous fera mourir pour
retourner aux tombes, en voil une deuxime mort. Enfin II vous redon
nera la vie au jour de la rsurrection, en voil une deuxime vie.
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huwa-l-ladi halaqa lakum m fi-l-ard jami'an tumma-s-taw ila-s-sami
fasawwhunna saba samwtin wa huwa bikulli sayin alm (29).
Cest lui qui a cr pour vous tout ce qui est sur la terre puis, portant
Son attention sur le firmament, en tira sept cieux. Lui qui sentend en tou
tes choses. (29).
Une autre preuve de la cration des hommes et ce quils voient de
leurs propres yeux, tout ce quil a cr pour eux; ce quil y a sur la
terre. Il sest ensuite tourn vers le ciel quil a organis en sept cieux,
car II connat toute chose.
Les xgtes ont interprt cela de la faon suivante; Dieu
dabord a cr la terre puis les sept cieux, car quand on a lintention
de construire une demeure, on commence par tablir les assises, puis
on construit les autres tages. Quant aux dires des Dieu; (Est-il plus
difficile de vous crr que de construire le firmament? * Dien en a lev la
vote; n la tabli harmonieusement; * Il a assombri sa nuit et il lui a
donn sa clart * H a ensuite tendu la terre) [Coran LXXIX, 27-30], il faut
entendre par cela que Dieu raconte un fait et non plus une succession
des tapes de cration.
Moujahed a comment cela en disant; Dieu dabord a cr la
terre, puis une fume en surgit, en voil la confirmation de ce fait
quon trouve dans ce verset; (Il sest ensuite tourn vers le ciel qui tait
une fume) [Coran XLI, 11].
Un autre verset qui montre que la cration de la terre tait avant
celle des cieux; (Dis: Serez-vous incrdules envers celui qui a cr la
terre en deux jours) [Coran XLI, 9].
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ataj'alu fiha man ynfisada fih wa yasfiku-d-dima wa nalmu nusabbihu
bihamdika wa nuqaddisu laka qlainn alamu m l talamn (30).
Lorsque Allah confia anx anges qaH voulait sur terre un lieutenant,
ceux-ci lui dirent: Vas-tu mettre sur terre quelquun qui y apportera le
dsordre et y fera couler le sang, alors que nous chantons Tes louanges et
glorifions Ta saintet? Je sais, rpondit Allah, ce que vous ne savez pas.
(30).
Dieu fait rappeler aux hommes Sa grande faveur en les mention
nant au ciel devant les anges avant leur cration. Il ordonna Son
Prophte; O Mouhammad.^ raconte aux hommes lorsque Dieu a dit
aux anges quil a voulu dsigner un lieutenant sur la terre, et des g
nrations qui succderont dautres gnrations comme II a dit; (Cest
Lui qui a fait de vous ses lieutenants sur la terre) [Coran VII, 165] et; (Lui
qui a fait de vous ses lieutenants sur la terre) [Coran XXVII, 62].
Quant aux dires de Dieu; (Si nousjavions voulu, nous aurions fait,
dune partie dentre vous, des anges et ils vous remplaceraient sur la terre)
[Coran XLIII, 60], il nest pas comme certaines ulmas ont prtendu
quil sagit dAdam -que Dieu le salue- Car si ctait ainsi, les anges
nauraient pas demand; (Vas-tu mettre sur terre quelquun qui y apporte
ra le dsordre et y fera couler le sang), ils voulaient dire que, parmi cette
race humaine, il y aura ceux qui feront cela. Il parait quils lont devin
comme sils taient au courant de la nature humaine ou daprs une
science qui leur tait propre. Dieu leur dit qujl va crer lhomme;
(Dune argile extraite dune boue mallable) [Coran XV, 26]. Ou bien, il
se peut encore que les anges avaient compris par lieutenant celui
qui jugera entre les hommes, tranchera leur diffrend, les interdira de
commettre les interdictions et les pchs -comme a dit Al-Qourtoubi-.
La rponse des anges ntait pas en tant quobjection ni une jalou
sie des fils dAdam comme le pensent certains commentateurs. Mais
63
64
Al-Qourtoubi a tir argument de ce verset pour parier du calife quon lassimile au lieutenant- quon doit dsigner parmi les hommes
afin dtablir lordre, de trancher les diffrends, daider lopprim contre
loppresseur, dappliquer les peines prescrites, de dfendre ce qui a
t interdit par la loi. Tout cela ne peut tre ralis quen dsignation
dun imam.
Cette imamat -ou califat- peut tre faite daprs le texte qui tait
le cas d'Abou Bakr As-Siddiq; ou par allusion discrte comme lorsquAbou Bakr avait dsign Omar Ben Al-Khattab, ou bien recourir
une dlibration que font les gens vertueux, ce qui a t fait aprs la
mort de Omar, ou enfin par lunanimit des hommes.
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Ne vous ai-Je pas dit que Je dtiens les mystres des cieux et de la tite et
que Je sais ce que vous divulguez et ce que vous cachez?(33).
Dieu a sans doute honof Adam plus que tes anges en lui attri
buant particulirement la connaissance de tous les noms des tres en
dehors des anges. Ceci eut lieu aprs leur prosternation devant Adam,
car II a devanc ce fait lignorance des anges par la sagesse qui
manait de la cration des humains, quand ils lui demandaient ce su
jet. Il leur rpondit alors: Je sais ce que vous ne savez pas. Ce
ntait que pour montrer lhonneur quil a rserv Adam en lui appre
nant les noms.
Ibn Abbas a dit ce propos: Dieu a appris les noms de toutes
les cratures, sagit-il de lhomme, des btes, des cieux, de la terre,
des plaines, des mers, des montures et autres: Mais ce qui est vrai,
cest que Dieu a appris aussi Adam les noms de toutes ces cratu
res ainsi que leurs qualits, leurs actions etc...
Al-Boukhari a rapport daprs Anas que lEnvoy de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salue- a dit: Une fo is les croyants seront runis au
jour de la rsurrection, ils diront: Si nous demandons quelquun pour in
tercder en notre faveur auprs de notre Seigneur ? Ils iront trouver Adam
et lui diront: Toi, tu es le pre des humains. Dieu t a cr de ses mains,
fa it agenouiller ses anges devant toi et t a appris les noms de tous les tres.
Intercde en notre faveur auprs de ton Seigneur afin qu Il nous dlivre de
cette situation (R a p p o rt p a r Boukhari, M ouslim , N assm e t Ibn M a -
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wa id quln li-l-malikati-s-jud li dama fasajad ill Iblsa ab wastakbara wa kna mina-l-kfrn (34).
Lorsque nous demandmes aux anges de se prosterner devant A d a i^
ils se prosternrent lexception dIblis qui senfla dorgueil et entra en r
bellion (34).
Ctait un grand honneur que Dieu a accord Adam quand II de
manda ses anges de se prosterner devant lui. Plusieurs hadiths ont
t rapports ce propos. On en cite titre dexemple le hadith sui
vant dans lequel Mose -que Dieu le salue- demanda Dieu Sei
gneur, fais-moi voir Adam qui, par sa faute, nous a fait sortir avec lui
du Paradis. Une fois Mose se trouvant en face dAdam, il lui dit;
Cest toi Adam que Dieu a cr de ses mains, lui a insuffl de Son
Esprit et fait agenouiller Ses anges devant toi?.
Lorsque Dieu demanda aux anges de se prostemer devant Adam,
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sont pas gaux ceux qui savent et les ignorants. Le Messager de Dieu
-qu'Allah le bnisse et l salue- a dit ce propos; Un savant qui recom
mande aux autres les actes de charit et ne les pratique pas, est pareil un
cierge qui fourn it la lumire et brle soi-mme (R ap po rt p a r Tabara-
Il
a t rapport dans les traditions quon pardonne lignorant
soixante-dix fois et au savant une seule fois, car Dieu a dit ce pro
pos; (Dis Est-ce quils sont gaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent
pas?. Rien dautre: se rapellent les dous dintelligence) [Coran XXXIX,
9].
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Un homme vint trouver Ibn Abbas et lui dit: Je veux ordonner aux
hommes de faire le bien et de dfendre le reprhensible -Il lui deman
da; Las-tu fait -Non, rpliqua lhomme. Ibn Abbas rtorqua; Vas-y
si tu arrives ne plus tre dmasqu par trois versets du Livre de
Dieu? -Lequels, demanda-t-il. Et ibn Abbas de dire; Dieu a dit:
(Commanderez-vous aux hommes la charit alors que, vous-mmes, vous
loubliez) Las-tu mis en excution? -Non, rpondit lhomme. Ibn Ab
bas reprit: Dieu a dit aussi; (Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites
pas?. Dire ce que vous ne faites pas est grandement hassable auprs de
Dien) [Coran LXI, 2-3].H.a5-tu mis en pratique? -Non, dit lhomme. Et
Ibn Abbas de terminer. Le troisime est le dire du serviteur vertueux,
ie Prophte Chou'aib son peuple; (Je ne veux pas aller faire le
contraire de ce que je vous interdis, je ne veux que la rforme autant que je
le puis) [Coran XI, 88]. As-tu suivi ce verset? -Non, dit lhomme Commence alors par toi-mme, conclut Ibn Abbas.
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w astanu bi-s-sabri wa-s-salti wa innah lakabiratun ill al-1hsina (45) 1-ladna yazummuna annahum mulq rabbihim wa annahum ilayhi rjin (46).
Cherchez aide dans la patience et dans la prire. Sans doute la prire est
une lourde obligation, mais pas pour les humbles (45). Les humbles qui ont
la certitude de se rencontrer avec leur Seigneur et de retourner Lui (46).
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ainsi ce verset; n vous a accord ce qaIl navait donn a nnl antre parmi
les mondes) [Coran V, 20].
En commentant cette partie du verset; (en vous donnant le pas sur
tous les autres peuples), At)ou AI-Alia a dit; il sagit des autres peuples
qui vivaient leur poque, car chaque poque il y a un peuple qui
est prfr un autre comme II a dit en parlant des musulmans; (Vous
formez la meilleure communaut suscite parmi les hommes) [Coran III,
110]. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bnisse et le salue- a dit cet
gard en sadressant aux fidles; Vous com pltez la soixante-dixim e
communaut parm i les autres dont vous tes la meilleure et la plus noble
auprs de Dieu (Rapport par les auteurs des sunans/^K
On a dit galement que les fils dIsral taient prfrs aux autres
de leurs poques cause du grand nombre des Prophtes qui leur
taient envoys, savoir quAbraham le Confident de Dieu prvalait
sur leurs Prophtes avant eux, et Mouhammad tait le meilleur aprs
eux voire toutes les cratures car il est le matr'des fils dAdam dans
le bas monde et dans lautre.
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tifier. n vous saura gr dune telle attitude Effectivement Allah leur par
donna. Lui si plein de mansutude et de misricorde.(54).
On peut prsenter cet vnement, en rsum, daprs les exg
tes tels Ibn Abbas, Al-Souddy et autres, comme suit: E n retournant
vers son peuple et constatant que certains parmi eux ont ador le
veau. Mose excuta lordre divin en ordonnant aux fils dIdral de se
mortifier. Ayant spar ceux qui avaient ador le veau de ceux qui
taient rest fidles, il donna lordre ces derniers de tuer les pre
miers. Ils prirent les poignards alors quune intense obscurit envelop
pait tout le monde, et chacun tua lautre. Une fois cette obscurit
dissipe, on compta soixante-dix mille victimes. Mose et Aaron invo
qurent Dieu afin quil pargne ceux qui restaient en vie, sinon, tous
les fils dIsral seraient extermins. Alors Dieu leur ordonna de rendre
les armes et II revint vers tous les hommes tant ceux qui avaient tu
qu'aux victimes qui taient considrs en tant que martyrs. Voil com
ment Dieu a accord son repentir aux fils dIsral, car II est misricor
dieux.
Ibn Isaac a racont lvnement de la faon suivante: A son re
tour vers les fils dIsral, Mose brla le veau et rpandit ses cendres
dans la mer. Il se retourna vers son Seigneur en compagnie des hom
mes quil a choisis. Ils furent tous foudroys puis ressuscits. Mose
implora alors son Seigneur de pardonner ceux qui avaient ador le
veau. Il lui rpondit: Non moins quils ne se mortifient. Les hom
mes dirent Mose: Nous patientons si telle est la dcision de Dieu.
Mose donna alors lordre ceux qui restaient fidles de tuer les ado
rants du veau. Il parut dipos, mais lorsque son ordre fut mis en excu
tion, les femmes et les enfants pleurrent, implorant le pardon qui leur
fut accord et les hommes cessrent de se mortifier.
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wa zallaln alayklumu-1-gamma wa anzaln alaykumu-l-manna wa-ssalw kul min ^yyibti m razaqnkum wa m zalamn wa lkin k
n anfusahum yaziimn (57).
N oik ^ojetmes sor vous lombre dun nuage, noos vous envoymes la
manne et les cailles en vons disant: Mangez des mets dlicats que nous
vous avons distribus. Car ce ntait pas nous quils avaient nui mais
eox-4nmes.(57).
Dieu rappela aux fils dIsral Son pardon lors de {vnement sus
mentionn, puis une fois se trouvant au dsert de Sina, il leur envoya
un nuage qui les ombragea contre la chaleur torride. Pour les octryer
aussi de ses faveurs. Il fit descendre vers eux la manne. A ce propos,
Ibn Abbas a dit que cette manne descendit sur les arbres, et les fils
dIsral vinrent de bon matin pour en prendre et manger discrtion.
Quant Al-Souddy, il a racont: Les fils dIsral demandrent
Mose: D e quoi peut-on subsister alors que nous sommes dans ce
dsert? O est la nourriture? Dieu fit descendre la manne sur les
abres du gingembre do ils purent la cueillir.
Qatada, de sa part, a dit que la manne descendait vers eux
comme de flocons de neige, elle tait plus blanche que la neige et plus
douce que le miel, et ctait entre lapparition de laube et le lever du
Soleil. Chacun deux en prenait pour toute la joume.
Ce quon peut dduire de toutes ces explications, est que cette
nouniture leur tait destine sans quils prodiguaient aucun effort pour
lavoir.
Certains des ulmas ont dit aussi quil ne sagit pas seulement de
la manne, mais il y avait aussi la truffe, en se rfrant un hadith
dans lequel le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: /a truffe
fa it partie de la manne et son suc est un remde pour l ail; Il a dit aussi:
La datte sche (Al-'Ajwa) est un des fruits du Paradis qui contient une
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Dieu. Ce quils ont fait dans cette expdition, et une fois sentant affai
blis par la faim, ils lui demandrent la multiplication de leur nourriture.
A cette fin, ils rassemblrent tout ce quils avaient comme reste de pro
visions, et le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- invoqua le Sei
gneur pour laccroitre, et par la suite, chacun put remplir sa musette.
Ainsi quand ils lui demandrent de leau. Dieu ce moment envoya un
nuage qui leur offrit de la pluie, ils se dsaltrent, donnrent boire
leurs chameaux, remplirent leurs outres, et ils regardrent le ciel et
consfatrent que le nuage ne couvrait que leur camp.
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(O mon peuple, entrez dans la Terre siante que Dieu vous a destine,
vitez de retourner sur vos pas) [Coran V, 21] Certains ont dit quil sagit
du temple sacr Jrusalem, dautres ont dit que ctait plutt Jricho
(Ariha). Il savre que la premire est la plus correcte, car aprs lcou
lement de leur priode derrance dans le dsert (40 ans), ils le quitt
rent en compagnie de Youcha' Ben Noun -que Dieu le salue-. Quand
ils conquirent la ville, ils furent ordonns dentrer par sa porte en se
prostemant en guise de reconnaissance envers Dieu qui les a combls
de Ses faveurs en leur accordant la victoire, en les rendant leur propre
pays et en les sauvant de leur garement et leur errance dans le ds
ert.
Au lieu dy pntrer, et daprs Abduilah Ben Massoud, en se pro
stemant, ils entrrent la tte haute et immobile en dsobissant aux or
dres divins.
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waid qultum y Ms lan nasbir al tamin wMdin fadu lan rabbaka yuhrij lan mimm tumbitu-l-a r^ mim baqlih wa qitih wa fumih wa adasih wa basalih qla atastabdilna-l-lad huwa adn bi-l-lad
huwa hayrun-i-h-bit misran fainna lakum m saaltum wa duribat
94
alayhimu-d-dillatu wa-l-maskanatu wa b biga^bin mina-L-Lhi dlika bi annahum kn yakfurna bi yti-L-Lhi wa yaqtulna-n-nabiyyina bi gayri-l-toqqi dlika bim asaw wa kn yatadn.
Vous ne tardtes pas dire: O Mose, nous ne pouvons plus tolrer
une seule nourriture. Intercde auprs de Ton Seigneur pour quil fasse sor
tir de terre des produits ordinaires des condimits, des concombres, de lail,
des lentilles et des oignons. Il vous rpondit: Comment, vous voulez
changer ce qui est bon contre ce qui est mauvais? Eh bien! descendez la
ville. Vous y trouverez ce que vous demandez Lopprobre et la misre
sabattirent sur eux. Et ils encoururent la colre dAllah pour stre dtour
ns de ses signes et avoir mis injustement mort Ses porphtes. Voil o
les conduisit leur Insoumission et leur endurcissement au mal. (61).
Les fils dIsral, ne pouvant se contenter dune seule sorte de
nouniture, et pourtant Ils vivaient dans laisance, demandrent Moise
dinvoquer Dieu afin quil fasse pousser de la terre de lgumes et
condiments diffrents en change de la manne et des cailles. Certains
des ulmas ont interprt le mot arabe
comme tant ie froment
ou tout autre genre de grains qui sert fabriquer le pain au lieu de
lal cy
Il leur rpondit en les rprimandant et les blmant: Echangrezvous ce qui est bon contre ce qui est vil? Descendez en ville et vous y
trouverz ce que vous demandez Leur demande tait sans doute un
manque de reconnaissance.
Ils furent frapps par lhumiliation et la pauvret, et sacquirent une
colre de Dieu, cause de leur insoumission et leur reniement de la
vrit. En plus, ils mcrurent aux signes de Dieu et turent injustement
ses Prophtes. Abduilah Ben Mass'oud a dit cet gard: Les fils dIs
ral tuaient trois cents Prophtes, puis ils se livraient la vente de
leurs lgumes la fin de la joume. Il a rapport aussi que le Messa
ger de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Ceux qui subiront le
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nue de Jsus -que Dieu le salue- ceux qui suivaient toujours la Tora et
la sunna de Mose sans laisser ni lune ni lautre et ne croyaient pas
en Jsus, ils seraient des perdants. Ainsi ceux qui suivaient Jsus,
sattachaient lEvangile et pratiquaient les lois de Jsus, seraient
considrs en tant que croyants avant la venue de Mouhammad -quAl
lah le bnisse et le salue-. Mais ceux qui persvraient dans leur an
cien culte sans le laisser pour suivre Mouhammad, ceux-l seraient
aussi des perdants.
Ibn Abbas a approuv les dires prcits en ajoutant que Dieu, en
confimnation, a rvl: (Le culte de celui qui recherche une religion en de
hors de rislam nest pas accept. Cet homme sera, dans la vie future, au
nombre de ceux qni ont tout perdu) [Coran III, 85].
Aprs que Dieu ait envoy Mouhammad -quAllah le bnisse et le
salue- tous les hommes sans distinction, il tait donc du devoir de
chacun deux de croire en lui et en son message et de laisser toute au
tre religion mme sil se confomnait aux prescriptions de son propre Li
vre, car lIslam abroge toutes le'autres religions.
Quant aux Sabens, plusieurs opinions ont t dites leur sujet:
- Daprs Moujahed: ils sont les Mages, les juifs et les chrtiens
qui ne suivaient aucune religion.
- Abou AI-Alia et Ad-Dahak ont dit quils sont une partie des gens
du Livre qui lisaient les psaumes.
- Daprs Abou Jafar Al-Razi: ils sont des gens qui adoraient les
anges, lisaient les psaumes et faisaient la prire en sorientant vers la
Qibla.
- Daprs Wahab Ben Mounabbhr ce sont des gens qui croyaient
en Dieu, navaient pas une religion suivre et ne commettaient aucun
acte dincrdulit.
- Daprs bdul Rahman Ben Zayd: ils sont des gens qui suivaient
une certaine religion, vivaient au Moussel, tmoignaient quil ny a dau
tre divinit que Dieu, navaient ni Livre ni Prophte et se contentaient
du tmoignage de lunicit de Dieu, cest pourquoi les polythistes dis
aient au Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et ses compa
gnons: Ces Sabens nous ressemblent.
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waid ahadn mitqakum wa rafa'n fawqakumu-t-tura hud m taynkum biquwwatin wadkur m fhi laallakum tattaqn (63) tunmia tawallaytum min badi ^ lik a falawl fadu-L-Lfii^alaykimi wa ra^ atu h
lakuntum mina-l-hasirn (64).
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Nous remes votre soumission et nous levmes conune une menace
au-dessus de vos ttes le mont Sina. Nous vous dunes: Recevez sans flo ta
tion nos lois et conformez-vous y. Peut-tre ferez-vous ainsi votre salut.(63). Mais vous vous en dtourntes. Et net-ce t la grce dAllaii et
sa clmence, vous tiez rejets parmi les damns.(64).
Dieu fait rappeler aux fils dIsral les pactes et engagements pris
de leur part vis--vis de Lui, de croire en Lui seul comme Dieu Unique
sans rien Lui associer et de suivre Ses Messagers. S tant engags,
Dieu leva le mont au-dessus de leurs ttes pour maintenir et respec
ter leurs engagements avec fermet, comme Dieu le montre dans ce
verset:
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walaqad alimtumu-I-ladma tadaw minkum fi-s-sabti faquln lahum kn qirdatan hsin * fajaalnh nakla-l-lim bayna yadayh wa m
halfah wa mawizatal-lilmuttaqm.
Vous navez pas ouUi ceux dentre vous qui ont enfreint le sabat et
qui nous dunes: Soyez changs en singe, lanimal le plus vil (65). Ce fut
l une rpression impitoyable pour les contemporains et leurs descendants
et un avertissement pour ceux qui rflchissent (66).
Dieu fait rappeler aux juifs lhistoire de ceux qui ont transgress
les ordres divins le jour du sabat o ils devaient se consacrer au culte
sans faire aucun travail pour acqurir quoi que ce soit; cette histoire
quils connaissaient dj, lorsque Dieu transforma les insoumis en sin
ges abjects. Parmi entre autres versions, on se contente de raconter le
rcit rapport par Al-Souddy, qui a dit en interprtant le verset prdt:
Dieu avait interdit aux juifs de travailler le Sabat. Le^ habitants
de: Ayla, une cit tablie au bord de la mer, usrent des ruses pour
capter les poissons qui y afflurent en abondance. Dieu a dit: (Et inter
(Nous avons ananti les cits qui se trouvaient autour de vous. Nous leur
avions cependant adress nos signes. Peut-tre seraient-ils revenus) [Coran
XLVI, 27].
Ce chtiment a t cit en montrant ses causes afin que les hom
mes rflchissent, craignent Dieu et en prennent une leon et une ex
hortation. Q u ils redoutent donc ce quil pourrait leur arriver sils
dsobissent Dieu. A ce propos, Abou Houraira a rapport que le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit; Ne commet
tez pas les pchs quont commis les fils d Isral en usant de difrentes ru
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ses pour rendre licite ce que Dieu a interdit (Rapport par limam Abou
Abduilah Ben B a tta /^
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waid qla Ms liqawmih imia-L-Lha yamurukum an tadbaM baqaratan ql atattaUdan huzuwan qla adu bi-L-Lhi an akna min1-jhiln.
Lorsque Mose dit son peuple: Allah vous ordonne dimmoler une
vache; il sattira la rponse suivante: Nous tournes-tu en drision?.
QuAllah me garde dtre du nombre des insenss. (67).
Pour mieux comprendre le verset, il nous incombe de parler de
cette circonstance quon trouve dans le rcit suivant:
Oubaida As-Salmani a racont: U n homme des fils dIsral tait
largement ais. Etant strile et sans postrit, son neveu devait Thriter. Pour dpcher la succession, il le tua et mit son cadavre la nuit
devant la porte dun certain juif. Le lendemain matin, il accusa cet
homme du meurtre et chaque clan porta les armes et furent sur le
point de sentretuer. Les hommes senss et aviss leur dirent: Pour
quoi vous-livrez-vous la bataille alors que le Messager de Dieu se
trouve parmi vous Ils se rendirent chez Mose et lui firent part du
crime. Il leur rpondit; (Allah vous ordonne dimmoler une vache). Ils lui
rpliqurent; (Nous tournes-tu en drision?) Il rtorqua; (QuAllah me
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vous vous tes rejet ce crime le uns sur les autres; mais Dieu a mis au
grand jour ce que vous cachiez).
Mose leur dit; Dieu vous ordonne dimmoler une vache. Ils sex
clamrent: Nous te demandons au sujet du mort et du coupable, tu
nous rponds par: Immolez une vache, te moques-tu de nous? Il
rpliqua; Q ue Dieu me prserve dtre au nombre des ignorants.
Ibn Abbas a comment cela en disant; Si les fils dIsral avaient
prsent une certaine vache, elle aurait t accepte. Mais comme ils
Ir^strent de savoir sa description en hsitant. Dieu leur souligna une
102
N-B: ces histoires ont t rapportes d aprs les livres des fils d Is
ral et on ne peut ni l admettre telles quelles ni les rejeter
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plat Allah nous nous soumettrons (70). Allah vous fait connatre que ce
nest pas une vache assujettie aux labours ou tourner la noria, mais une
vache indemne dinfirmit et dont la robe est unie. Enfin tu nous a apport
la vrit. Us gorgrent la vache et peu sen fallut quils sabstiennent (71).
Les fils dIsral posrent trop de questions Moise, et Dieu, de sa
part leur rendit la tche de plus en plus difficile pour trouver la vache
indique. Et ce ntait que pour les punir pour leur opinitret. Donc
cette vache devait tre ni vieille, ni jeune, mais dge moyen dune
couleur jaune tire au blanc, qui naura pas t avilie par le labour de
la terre ou pour larrosage des champs et enfin sans marque ni dfaut
et agrable lil. Et malgr tout ils avaient failli sen abstenir.
Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit:
Si les fils dIsral navaient pas dit: Si-Hieu le veut nous serons bien
dirigs, ils n auraient rien reu mais ils ont dit s il plait Dieu (Rap
port par Ibn Hatem/^K
Ils avourent enfin que Mose leur avait apport la vrit et immo
lrent la vache alors quils hsitaient toujours de le faire. Et Ibn Jarir
de commenter leur agissement a dit: Ils navaient pas lintention de le
faire de peur du scandale et de lapparition de la vrit en identifiant le
coupable qui tait le sujet de leur confiit. Dautres ont ajout cela
quil sagissait aussi de son prix trs lev.
waid qataltum nafsan faddratum fh wa-L-Lhu muhrijum m kuntirai taktumn (72) faquln-^bhu bi badh kadlika yuhyi-L-Lhu-1mawt wa yurikum ytih laallakum taqiln (73).
Rappelez-vous aussi le meurtre que vous aviez perptr et o chacun
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104
jamais pass m e fois par une valle strile, et une autre fois tu las trouve
verdoyante? -Certes oui, dis-je -Ainsi sera la rsurrection, rtorqua-t-il
On trouve une confirmation de ce fait dans le verset suivant: (Voici,
pour eux, un signe: La terre morte que nous faisons revivre et dont nous
faisons sortir des grains qus mangmt) [Coran XXXVI, 33].
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mais vous ne comprenez pas leurs louanges. Dieu est plein de mansutude
et n pardonne) [Coran XVII, 44].
Certains prsument que cest une pure mtonymie et prise au fi
106
gur, mais sils avaient mdit sur le sens dautres versets, ils auraient
constat une ralit incontenstable, quand Dieu a dit par exemple: (Les
sept deux et la terre, et ceux qui sy trouvent, chantent Purtet de lui) et
(Ltoile et larbre tous deux se prostement) ou quand II sadresse aux
de ux et la terre; (Venez-tous deux, de gr ou de force. Ils disent:
une mention de Dieu, car cela endurcit les curs, et ceux qui ont les curs
durs seront les plus loigns de Dieu (Rapport par Ibn Mardawish et Tirmidzi/^^ 11 a dit aussi; Quatre choses engendrent la misre de l homme:
le figement de l il, l endurcissement du cur, le long espoir et l avidit de
ce bas monde (Rapport par Al-Bazzar d'aprs A n a s/^ \
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afatatmana an yumin lakum waqad kna farqum minhum yasmana kalma-L-Lahi tumma yuterrifunahu mim badim aqalhu wa
hum ya'lamn (75) waid laq-l-ladna mana ql mann wa id
hal baduhum il ba^ n ql atu^dditunahum bim fataha-L-lhu
alaykum liyuMjjukum bih inda rabbikum afal taqiln (76) awal
ya'lamna anna-L-Lha yalamu m yusirrna wam yu'linn (77).
Garderez-vous lillusion (Musulmans) que de pareils gens partageront
un jour votre foi? alors que certains dentre eux, aprs avoir entendu la pa
role dAllah, la falsifirent scienunent. (75). Rencontrent-ils des musulmans?
Ils leur disent: Nous sommes des vtres. Mais ds quils ne sont plus
quentre eux, ils se rcrient: Allez-vous confier aux musulmans ce quAllah
vous a rvl et leur fournir ainsi des arguments contre vous?. Est-ce ce
la que vous voulez aboutir? (76). Oublient-ils quAllah sait ce quils ca
chent et ce quils dcouvrent. (77).
Dieu dans ces versets, sadresse aux musulfnans fidles en leur
disant: O vous qui croyez, attendez-vous ce que ces gens-l de
viennent soumis, ce groupe des hommes gars malgr ce que leurs
pres avaient vu des signes et miracles vidents et avaient les curs
durs. Il y avait dentre eux des hommes qui ont altr sciemment les
Paroles de Dieu aprs les avoir entendues. Et malgr tout cela ils les
contredisaient sachant bien quils commettaient des erreurs. Il montre
leur situation dans un autre verset et dit: (Mais Ils ont rompu leur al
liance, nous les avons maudits et nous avons endurci leurs curs. Ils alt
rent le sens des paroles rvles) [Coran V, 13].
Ibn Wahb a dit: Il sagit de la Tora que Dieu leur a rvle. Ils
lont altre en rendant lillicite licite et toumant la vrit en enreur, et
len-eur en vrit.
Quant au deuxime verset, Ibn Abbas la interprt comme suit:
Lorsque les juifs rencontrrent les musulmans, ils leurs disaient:
Nous croyons bien comme vous que Mouhammad est un Prophte
mais il est envoy pour vous. Se trouvant seuls, ils blmrent les uns
les autres en sinterdisant de parier aux arat>es au sujet de la proph
tie de Mouhammad, en se rappelant que Dieu avait pris leur engage
ment de croire en lui, car il a t dj mentionn dans votre Livre. Ils
dirent: Reniez cela et ne le reconnaissez plus car ce sera un argu
108
ment contre vous auprs de Dieu, Mais ils oublirent que Dieu connat
ce quils cachent et ce quils divulguent.
En interprtant ce verset, Moujahed a dit: Le jour o lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- assigea Bani Qouraidha, il se
tint tout prs de leur forteresse et leur dit: O frres des singes et des
porcs! O adorateurs du Taghout! Ils disaient les uns aux autres: Qui
a racont cela Mouhammad? Srement quelques uns dentre nous
lui ont fait part de ces choses-l pour quelles constituent un argument
contre vous.
De sa part Al-Hassan a interpt le troisime verset prcit de la
faon suivante: Quand les juifs rencontrrent les musulmans, ils d
clarrent que Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- est un Pro
phte envoy pour les arabes, mais quand ils se retrouvrent seuls, ils
se conseillrent mutuellement, de ne plus en parler afin que ce ne soit
un argument contre eux car lavnement de Mouhammad est dj cit
dans leur Livre.
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lue- dont Dieu a paii de lui dans ce verset; (Tu ne rcitais aucun Livre
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tre pre? -Un tel, rpondirent-ils- Vous mentez, rpliqua-t-il, votre pre est
un tel, un autre Et eux de lui rpondre: C est vrai. Il poursuivit: Si
je vous pose cette question, me rpondrez-vous sincrement? -Certes oui,
Aboul-Qassem, dirent-ils, et si nous te donnons une fausse rponse,
tu le sauras certainerment comme tu as connu le nom de notre pre.
11 leur demanda: Qui seront les rprouvs de l Enfer? Ils rpondirent:
Nous y demeurerons pour un court laps de temps, mais vous ne tar
derez pas nous y remplacer -Restez-y, s cria-t-il, nous ne vous y rem
placerons jamais Puis il reprit: Serez-vous sincres sur m e autre question
si je vous la pose?.
Certes oui, Aboul Al-Qassem dirent-ils. Et le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- de poursuivre: Avez-vous mis du poison dans ce
111
bal man kasaba sayyiatan wa aMtat bihi hatiatuh faulika asMbun-nri hum fh hlidn (81) wa-l-ladna man wa amil-s-sliMti
ulika asMbu-1- jaimati hum f2i hlidn (82).
Erreur. Ceux qui font le mal et qutoun^e le cercle de leurs pchs,
ceux-l seront vous au feu ternel. (81). Au contrave, ceux qui croient et
font le bien, ceux-l auront le paradis pour sjour ternel.(82).
Le rsultat ne serait pas comme ils le pensaient. Car ceux qui ont
commis les pchs, que leurs fautes les entourent de toutes parts qui
viendront au jour de la rsurrection dmunis de toutes bonnes actions
et ne trouveront que des mauvaises actions passes leur actif, ceuxl seront les damns du feu tmel. Par contre ceux qui ont fait le
bien en croyant en Dieu, en Son Message, accompli les bonnes ac
tions conformment la Loi, ceux-l seront les lus et bienheureux du
paradis. Tout cela est pareil aux dires de Dieu;
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fois commises l excs, elles ne tarderont par faire perdre leur auteur.
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- donna aux fidles lexem
ple dun groupe dhommes qui ont camp dans une terre dserte. Les
uns apportent de petites branches, dautres de brins de paille, qu la
fin ils ont fait un grand tas de t>ois et y mis le feu qui a dvor tout ce
quils ont amass.
Tandis que ceux qui font le bien, croient et accomplissent des uvre's pies, seront rtribus par le Paradis comme sjour temel.
waid ahadn mitqa ban israla l tabudna illa-L-Lha wa bi-l-wlidayni itenan wadi-l-qurb wa-l-yatm wa-l-maskini wa ql li-n-nsi husnan wa aqmu-s-salta wa t-z-zakata tumma tawallaytum ill
qallam minkiun wa antum muri^n.
Nous fmes prendre aux fils dIsral lengagement de nadorer quAl
lah, dtre dfrents envers leurs pre et mre et leurs proches, dtre bons
pour les orphelins et les pauvres. Nous leur enjoignmes de navoir que de
bonnes paroles pour leurs prochains, daccomplir rgulirement leurs prires
et dacquitter la dme. Mais, lexception de quelques-uns, vous ne tntes
pas vos engagements et vous vous dtourntes de nos commandements. (38).
Le Tout-Puissant rappelle Ses ordres aux fils dIsral et lalliance
quavait faite avec eux quils ont viole de propos dlibr et sen sont
113
envoy un Prophte chaque commraaiit: Adorez Dieu et fuyez les Taghout) [Coran XVI, 36]. Tel est le droit suprme que les hommes doi
vent leur Seigneur , puis de garder la pit filiale, un autre droit qui
fut joint au premier, comme II l'a confirm dans plusieurs versets et
nous citons ces deux titres dexemple: (Ton S e i^ v r a dcrt que
vous ne trouvez pas. recevez vos frres avec un visage radieux (Rapport
par Ahmed, MousBm Et Tbmdzi)^^K
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Dieu ordonne donc aux hommes dtre bons envers les autres en
actes et paroles, de sacquitter des prires prescrites et de verser la
Zakat sur leurs biens.
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leur misricorde et leur sympathie les uns l gard des autres, sont compa
rables un corps humain qui, si trn membre est affect, les autres membres
ressentent la douleur e t s enfivrent (Rapport par Mousm/^K
Toujours en blmant les juifs. Dieu leur dit: Vous acceptez cette
alliance avec Moi et vous en tmoignez, puis vous voil les uns tuent
les autres ou les ejq^ulsent de chez eux alors que tout cela vous est in
terdit d'aprs les enseignements de votre Livre, et par contre vous
payez les ranons de vos captifs de guenre.
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Dieu les Trs Haut et bni dcrit les fils dIsral comme tant des
gens injustes, opinitres et rebelles contre leurs Prophtes, car ils ne
suivaient que leurs propres passions. Il a rvl la Tora Mose, mais
ils ne tardrent pas la falsifier et laltrer, dsobir ses enseigne
ments en les interprtant leur guise. Puis Dieu envoya, aprs MoTse,
dautres prophtes et Messagers qui avaient pour mission dappliquer
les lois de la Tora comme Dieu le montre dans ce verset: (Nous avons,
ne mourra qu son terme aprs avoir acquis des biens de ce dont Dieu lui
a prdestin. Pour cela soyez modrs quand vous invoquez le Seigneur
(Rappmrt par m H bban/^\
(Vous ayez trait les uns dImposteiir, t o u s avez tu les antres): cette
partie du verset montre sans doute le comportement des juifs envers
les Prophtes et Messagers, ce comportement agressif que confirment
plusieurs histoires signaler la demire quand ils essayrent de tuer
le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, en lui prsentant la
viande dun mouton empoisonne et en lensorcelant.
(88).
En appelant les Juifs la foi, ils rpondaient: Nos curs sont indrconds en dautres ternies comme voils ou scells, pour dire ainsi
quils ne comprenaient rien du message prtendant tre des ignorants
dans le but de le renier, comme le confirme ce verset; (Nos coeurs sont
envelopps dnn voile pais qui nous cache ce vers quoi tu nous appelles)
[Coran XLI, 5], cest quibn Jarir a adopf en se rfrant aussi ce ha
dith rapport par Houdhaifa; Les curs sont au nombre ^ quatre*i il
a dt; et un cur envelopp et maudit: tel est le cur de lincrdule.
(Leur foi est tide) signifie que le nombre des croyants parmi eux
tait faible, car leur foi en Motse et en ce quli a apport ne leur suffira
pas tant quils nont pas cru en Mouhammad et son message.
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walamm j ahum kitbum-min indi-L-Lhi musaddiqun lim maahum
wa kan min qablu yastaftihna al-l-ladna kafar falamma j ahum
m araf kafar bih falanatu-L-Lhi al-l-kfirn (89).
Quant ils reurent de la part dAUah un Livre corroborant leurs pro
pres Ecritures -et auparavant ils avaient pri AUah de leur accorder la vic
toire sur les infidles -,ils s en dtournrent. M audits soient les
infidles (89).
Quand les juifs menaient une guerre contre les polythistes, ils
leurs disaient quils les combattraient avec un Prophte qui sera en
voy la fin du temps apportant un Livre. Lorsque ce Livre -qui est le
Coran- venant de Dieu fut rvl Mouhammad -quAllah le bnisse et
le salue- et confirmant ce que les juifs avaient reu comme Ecritures,
et ce quils connaissaient dj, ils ny crurent.pas.
Ibn Abbas a racont: Les juifs imploraient la victoire sur les Aws
et les Khazraj grce lavnement imminent de lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le sale- Quand il fut envoy, tant un des Ara
bes, ils le mcrurent et renirent ce quils disaient auparavant.
Mouadh Ben Jabal leur dit alors: O juifs! craignez Dieu et convertis
sez-vous. Nous tions polythistes avant le Message et vous imploriez
le secours et la victoire grce la venue de Mouhammad -quAllah le
bnisse et le salue- et vous nous racontiez quil serait envoy bientt
en nous donnant ses descriptions. Salam ben Michkam -un des BaN io u An-Nadir- lui rpondit: Il ne nous a rien apport de ce que nous
connaissions et il nest plus le Prophte dont nous vous en pariions.
Dieu fit alors cette rvlation: (Quand ils reurent de la part dAllah un
Livre corroborant leurs propres Ecritures.) Ce Livre tait le Coran qui
confirmant les Livres prcdents. Que la maldiction de Dieu tombe
sur les juifs, les incrdules.
120
(Ils ont encouru colre sur colre). Et de commenter cela Abou AlAlya a dit: Ils ont attir la colre de Dieu quand ils mcrurent en J
sus et lEvangile, et une autre fois quand ils mcrurent en Mouham
mad -q u Allah le bnisse et le salue- et au C o ran . Selon dautres
exgtes, la premire colre tait cause de ladoration du veau.
(Un chtiment ignominieux attend les infidles) cause de leur incr
dulit, leur jalousie et leur orgueil. Dieu a confirm ce chtiment par ce
verset aussi: (Ceux qui, par orgueil, refusent de M adorer, entreront bien
tt, humilis, dans la Ghenne) [Coran XL, 60].
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Au jour de la
rsurrection, les orgueilleux seront rassembls comme de la poussire sous
form e humaine couverts par l opprobre et l humiliation. Ils entreront dans
une prison la Ghenne, appele Boulos, o un grand feu les enveloppera
de toute part, et on leur donnera boire la sueur des damns de l Enfer
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waid qla lahum min bim anzala-L-Lhu ql numinu bim unzila alayn wa yakfurna bim warah wa huwa-l-Mqqu musaddiqallim maahum qui falima taqtulna ambiya-L-Lhi min qablu in kuntum muminn (91) walaqad jakum Ms bil-bayyinti tum m a-t-t^ad
tumu-l-ijla mim ba'dih wa antum zlimn (92).
Lorsquon les p r e ^ de croire ce qui a t rvl par Allah, ils oppo
sent: Nous ne croyons qu ce qui nous a t rvl et nous rejetons le
reste. Et cependant notre rvlation ne fait que confirmer ce qui leur a t
dj rvl. Dis-leur: Pourquoi avez-vous mis mort les Envoys dAUah
autrefois, si vous tiez croyants? (91). Mois, dj, vous avait apport des
preuves. Mais, lui disparu, vous avez ador le veau. Indignes cratures que
vous tiez. (92).
C ed fut adress tous les gens du Livre aussi bien aux dirtiens
quaux juife, mais iis ripostrent: Nous croyons ce qui nous a t r
vl comme Livre: lEnvangile et la Tora, alors quils firent semblant
dignorer que le Coran a t rvl comme vrit confimiant ce quils
avaient reu.
Le Tout-Puissant ne tarda pas leur demander:Si vous t des
vrais croyants, pourquoi donc tuez-vous les Prophtes qui vous ont t
envoys en vous apportant ce que la Tora contient, de vous ordonner
de juger daprs ses lois sans les altrer et vous les faites sdemment?
Vous ne les avez tus que par injustice, obstination et orgueil. Vous ne
faites que suivre vos propres passions.
Ibn Jarir a comment cela en disant: Dieu ordonne Mouham-
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bord du misseau. Tout homme qui avait ador et buvait de cette eau,
avait le visage jauni.
Puis Dieu les blma et ordonna Son Prophte de leur dire:
Comme est mauvais ce qu'ordonne votre foi si vous tes croyants.
Car, comment peut-on les considrer en tant que croyants du moment
quils ont mcru aux Signes de Dieu, dsot>i leurs Prophtes, et en
fin leur mcroyance en Mouhammad -quAllah le bnisse et le saluequi est le pire des pchs?
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qui in knat lakumu-d-dru-1-Wratu inda-L-Lhi hlisatan min dunin-nsi fatamannawu-l-mawta in kuntum sdiqn (94) walan yatamannawhu abadan bim qaddamat aydihim wa-L-Lhu alimum bizrlimn (95) wa latajidannahum ahrasa -n-nasi al Mytin wa mina-l-lad
na asrak yawaddu a^dufaum law yu'ammira alfa sanatin wam huwa bi muza^iMh mina-l-adbi an yuanMnara wa-L-Lhu basirum bima ya'maln.
Dis-leor: Si vous tes srs dtre appels au Paradis ternel auprs
dAllah, lexception des autres hommes, souhaitez une mort immdiate.
Vous montreriez aiisi que vous tes de bonne foi. (94). Non, s ne formu
lent jamais un semblable souhait, sachant tout le mal quils ont perptr de
leurs mains. Et Allah connait les coupables. (95) Tu les dcouvriras plus at
tachs la vie que tous les autres peuples, que les idoltres mmes. Au
point quil nen est aucun parmi eux qui ne dsire vivre mille ans. Mais une
pareille longvit ne saurait m a ^ tout les soustraire au chtiment, car Al
lah voit leurs actions (96).
Dieu le Trs Haut ordonne Son Prophte Mouhammad -quAllah
le bnisse et le salue- de leur dire: Si la demire demeure auprs de
124
Dieu vous est rserve l'exclusion des autres gens, souhaitez donc
la mort si vous tes vridiques, c'est--dire appelez la mort aux men
teurs, mais ils refusrent car: Us ne la souhaitaient jamais cause des
uvres quils ont accomplies. Allah connat les prvaricateurs [Coran
LXII, 7]. A savoir que, s'ils avaient souhait la mort, nul juif naurait sur
vcu.
Ibn Jarir a dit: O n ma fait savoir que le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: Si les juifs avaient souhait la mort, nul d entre
eux n aurait survcu, ils seraient tous morts et auraient vu leurs places
l Enfer. Et si ceux qui voulaient faire des excrations rciproques avec l En
voy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- taient sortis, ils seraient re
tourns chez eux pour ne trouver ni familles ni biens.
On trouve dans le Coran un autre verset qui ressemble celui-ci
et qui est le suivant: (Dis: O vous qui pratiquez le Judasme, si vous pr
tendez tre les seuls amis de Dieu, souhaitez donc la mort, si vous tes vri
diques. M ais ils ne la souhaitent jamais cause des uvres quils ont
accomplies. Dieu connat les injustes) [Coran LXII, 6-7].
Q ue Dieu maudisse ces gens-l quand ils prtendirent tre les
amis de Dieu et ses prfrs et dirent: (Personne nentrera au Paradis
sfl nest juif ou chrtien) [Coran 1!, 111].
Quand ils furent convis faire des excrations et appeler la ma
ldiction de Dieu sur les menteurs de deux communauts juives et mu
sulmanes, ils sabstinrent de le faire, chacun deux devina quils taient
des prvaricateurs. Car sils taient srs de leur prsomption, ils au
raient d le faire. Ainsi ctait lattitude des chrtiens de Najran quand
ils taient convis une chose pareille et le Messager de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salue- leur dit: (Venez! Appelons nos fls et vos fls,
diction de Dieu sur les menteurs. Et sachez que cette formule imprca
toire exterminera sans aucun doute le menteur. Quand ils constat
rent le dfi srieux du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et leur
mensonge, ils sabstinrent, car ils dissimulaient la vrit que Mouham
mad -quAllah le bnisse et le salue- tait le messager de Dieu cit
dan leur Livre.
C est pourquoi Dieu montre leur cas et quils taient les hommes
les plus avides vivre, car ils connaissaient dj leur retour nfaste
vers Dieu et leur fin misrable cause de leur obstination et leur incr
dulit. Le Prophte -quAllah le bnisse et le alue- a dit ce sujet:
Ce bas monde est la prison du croyant et le paradis de l incrdule Cha
cun dentre eux souhaitait vivre mille ans, mais cela ne lui viterait plus
le chtiment. Et Dieu voit parfaitement ce quils font.
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Gabriel, sexiama Ben Salam. - Oui, rpliqua le Prophte. Et Ab
dullah de rtorquer:Cest lennemi des juifs parmi les anges. Le Mes
sager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- rcita alors ce verset,
puis il rpondit Ibn Salam: Le premier prodrome de l Heure, sera un feu
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wa laqad anzaln ilayka ytim bayyintin wam yakfunx bih illa-1fsiqn (99) awa kulla m had aMan nabadah fariqum-minhum bal
aktaruhum la yuimnn (100) walamm jahiit raslum min indi-LLhi musaddiqu-l-lima maahum nabada fariqum-mina-l-ladna tu-l-kitba kitba-L-Lhi wara zuhrihim kaannahum la ya'lamn (101) wattaba m tatl-s-saytnu al mulki Sulaymna wam kafara Sulaymnu walkinna-s-saytna kafar yuallimna-n-nsa-s-sitoa wam unzila
al-l-makayni bi-Babila Harta wa Marta wam yuallimni min
ahadin tett yaql innam nateu fitnatun fal takfur fayata allamuna
minhuma m yuffariqna bih bayna-l-mari wa zawjih wam hum
bidrrna bih min ahadin ill bi idni-L-Lhi wa yataallamna m
yadurruhum wal yanfauhum walaqad alim lamani-s-tarhu m lah
fi-l-hirati min halqin walabisa ma saraw bih anfusahum law kn
yalamn (102) walaw annahum man wa-ttaqaw la matubatum min
indi-L-Lhi hayri-l-law kn yalamn (103).
Le certain, cest que nous te rvlons des versets lumineux, que seuls
mettent en doute les rebelles. (99) Jusques quand sen trouvera-t-il parmi
eux pour violer le pacte conclu avec Allah? Il est vrai que la plupart dentre
eux sont des mcrants. (100). Lorsque lEnvoy dAllah vint parmi eux
pour affermir les Saintes Ecritures, de nombreux docteurs tournrent le dos
au Livre dAllah, comme auraient fait des ignorants. (101). Ils prfrent
suivre les divulgations faites par les dmons sous le rgne de Salomon. Ce
nest pas Salomon le coupable, mais les dmons qui propagrent la sorcelle
rie parmi les hommes et lart divinatoire rvl aux deux anges Harout et
132
suivre les divulgations faites par les dmons sous le rgne de Salomon. Ce
nest pas Salomon le coupable, mais les dmons...).
En commentant la partie du verset sus-mentionne Al-Souddy a
dit: D u temps de Salomon, les dmons montaient au ciel, sas
seyaient sur des siges et coutaient les paroles des anges concer
nant les vnements qui auront lieu sur la terre comme mort, mystres
ou ordres. Ils retournrent chez les devins et les mirent au courant.
Ces derniers firent connatre tout cela aux hommes tel comme ils lont
134
reu. Mais comme les hommes eurent confiance aux devins, ceux-ci
ne tardrent pas inventer des mensonges les mlangeant aux dires
des dmons, de sorte quavec chaque mot, ils ajoutrent soixante-dix,
et les hommes transcrivaient leurs paroles dans des livres.
La nouvelle fut rpandue parmi les fils dIsral que les djinns
connaissent les mystres et linvisible. Salomon envoya ses hommes
pour apporter tout ce que les gens avaient transcrit, mit toutes ces
critures dans un coffre qui le plaa sous son sige. Pas un des d
mons ne pouvait sapprocher de ce sige par crainte dtre brl. Salo
mon dit aux gens: Tout homme qui prtend que les dmons savent
linvisible, je le tuerai.
Quand Salomon mourut, et les docteurs qui connaissaient bien
ses agissements moururent leur tour, et dautres successeurs se pr
sentrent, un dmon fit son apparition sous la forme humaine et vint
trouver un groupe des fils dIsral et leur dit: Vous indiquerai-je un tr
sor inpuisable?. Certes oui, rpondirent-ils. Il leur demanda alors de
creuser sous le sige de Salomon en les accompagnant son endroit
et firent sortir toutes ces critures. Le dmon leur dit ensuite: Salo
mon ne dominait les humains, les dmons et les oiseaux que par cette
magie, puis il disparut.
Les gens commencrent alors raconter que Salomon tait un
magicien, et les fils dIsral sattachrent ces critures et les prirent
comme arguments quand ils se discutaient avec le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue-. A savoir que dautres rcits ont t ra
conts ce sujet et qui donnent presque le mme sens.
Dieu feit connatre Son Prophte -quAllah le bnisse et le saluelinnocence de Salomon de tout ce que les juifs lui attribuaient: (Salo
mon ntait pas incrdule mais les dmons taient incrdules). Comme
Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- fit communiquer cette
ralit qui lui fut rvle, en affirmant que Salomon le fils de David
tait un Envoy de Dieu, les juifs qui se trouvaient Mdine scri
rent: Les paroles de Mouhammad ne sont-elles pas tonnantes? 11
prtend que le fils de David tait un Prophte. Non par Dieu, il ntait
quun magicien!.
Suivant une autre version, on a rapport que lorsque Salomon
mourut, Iblis harangua les hommes et leur dit: O gens! Salomon
135
Note du traducteur
Pour donner plus d claircissement sur l histoire de Harout et M a
rout, je reproduis ce que j ai lu dans un autre ouvrage:
L histoire des deux anges Harout et Marout quont rapporte cer
tains exgtes tels Ahmad, Abdul Razzaq, Ibn Abou Hatem, Ibn Jarir
et autres, prtendant quelle tait un hadith authentifi, n tait pas fo n
de. D autre pa rt elle a t raconte p a r K a b Al-Ahbar d aprs des
sources Isralites, mais qui n a pas t refute totalement.
Il s avre de cette histoire que les anges avaient dsavou ce que les
hommes commettent comme pchs. Diu alors leur a ordonn de choisir
parm i eux deux anges qui II donna les caractres et les instincts des
humains, de descendre sur la terre pour adorer Dieu comme fo n t les
hommes, et de constater si ces hommes obissent Dieu ou Lui ds
obissent.
Ces deux anges, une fo is se trouvant sur la terre, ont commis les
mmes pchs des hommes. Dieu alors leur donna le choix entre le chti
ment dans le bas monde ou celui de l au-del, ils optrent pour le pre
mier. Ils furent installs Bable pour enseigner la magie. Quand un
137
homme dsirait l apprendre, ils lui rpondirent que la magie est une in
crdulit, et s il insistait, ils lui dsignrent un dmon pour la lui ensei
gner, mais aprs avoir pratiqu la plus abominable des incrdulits.
En interprtant cette partie du verset; (Ils ne transmettaient jamais
leur secret quelquun sans lui dire: Nous sommes la tentation. Garde-toi
de perdre la foi), Al-Hassan Al-Basri a dit; Les deux anges ont fait
descendre la magie pour montrer lpreuve que Dieu en voulut subir
aux hommes, aprs que Dieu ait pris lengagement des deux anges de
dire lhomme; Nous ne constituons quune tentation, ne sois pas
donc incrdule. Comme, dailleurs. Mose a dit Dieu; (Cela nest
quune preuve de Ta part) [Coran VII, 155].
La plupart ont conclu que celui qui apprend la magie aura commis
un acte dincrdulit, en se rfrant ce hadith prophtique; Celui qui
cohorte aux hommes, le plus rapproch de lui parmi son arme sera celui
qui les aura tents le plus. L un de sa cohorte vient lui dire: Je nai cess
de tenter un tel jusqu ce quil a profr tels et tels propos. Iblis lui r
pond: Tu n as rien fait. Un autre vient son tour et raconte: Je n ai
laiss m tel quaprs l avoir spar de sa femme. Alors Iblis le rapproche
de lui et dit: Tu es mon favori (Rapport par M ouslim /^\
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Chapitre.
Dans son ouvrage L interprtation du Coran Al-Razi a dit que
les Mou'tazila ne croyaient plus la magie et accusaient dincrdu
lit tout homme en croyait. Quant aux gens de la sunna (les sunnites),
ils admettaient quun magicien puisse voler dans lair ou transfomner un
homme en ne ou vice versa, mais ils disaient; Dieu peut raliser ce
la une fois le magicien profre certaines paroles dexorcisme. Ils disent
que les astres nont aucune influence sur de tels actes en contrariant
les opinions des philosophes, des devins, et les Sabens. Puis, pour
affirmer leffet de la magie, ils rendent tout cela Dieu qui a dit; (Mais
ils ne poavsent nuire qui que ce soit sans la permission dAllah). On a
rapport lhistoire du Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- quand il fut ensorcel et celle de la femme^ui a racont Aichaque Dieu lagre- quelle a appris la magie Bable.
Al-Razi a signal huit sortes de magie:
1 - La magie des imposteurs et des Kachdaniynes qui adoraient
les sept plantes croyant quelles rgissent tout le monde en apportant
le bien et le mal. Ils persvrrent dans leur croyance jusqu ce que
Dieu ait envoy Abraham -quAllah le bnisse et le salue-qui abolit leur
croyance et les ramena la foi.
2 - La magie de ceux qui jouissent dune forte personnalit. Puis il
cite que lillusion a une grande influence tel quun homme qui peut
marcher sur un pont mis la surface de la terre mais il ne peut plus le
faire si ce pont est dress au-dessus dune rivire par exemple. Car
les mes humaines obissent parfois aux actes Illusoires. Les hommes
verss croient que le mauvais il est une ralit en sappuyant sur ce
hadith prophtique: Le mauvais il est une ralit. S il y a une chose qui
terrestres peut tre ralis par les moyens les plus simples tels que
lexorcisme, le drangement de lesprit et la transcendance.
4 - Les actes illusoires, le papillotement et la sorcellerie. Pour ex
pliciter cela on dit: La vue peut se tromper et se proccupe dune
chose dtermine en dehors des autres. Na-t-on pas vu quun chariatan puisse faire une chose qui attire les regards et les blouit, et une
fois que lhomme ne pense qu cette chose et sen concentre, le char
latan produit un autre acte avec une vitesse inouie, et alors la premire
chose apparatrait aux yeux des hommes autrement quils en avaient
pens, et ils s'tonnrent. Mais ce chariatan se taisait sans profrer
des mots qui puissent porter les gens penser un autre acte qu'il
voulait faire, leurs esprits et leurs imaginations seraient attentifs tout
ce que ce chariatan comptait faire.
Lauteur de cet ouvrage a comment cela et dit: Les ulmas et
exgtes ont afimi que les uvres des magiciens accomplies devant
Pharaon ntaient que du chariatanisme. C est pourquoi Dieu a dit;
(Aprs quils eurent jet, ils ensorcelrent les yeux des gens; ils les effray
rent, ils dployrent une puissante magie) [Coran VII, 116] et: (D lui sem
bla alors, par un effet de leur magie, que leurs cordes et leurs btons se
mettaient courir) [Coran XX, 66].
5 -Les uvres trangres qui apparaissent en utilisant des objets
divers et les plaant suivant des rgles gomtriques tel quun cavalier
montant un cheval et tenant un cor la main, aprs lcoulement dune
heure, ce cavalier souffle dans le cor, ou bien des figures que dessi
nent les Romains et les Indiens, qui sont bien faits au point o ils don
nent laspect dune personne relle qui rit ou qui pleure. Ces figures
constituent des choses illusoires.
On donne aussi comme exemple les cordes et les btons remplis
du mercure quutilisaient les magiciens du temps de Pharaon, qui se
tortillaient et rampaient comme de vrais serpents grce au mercure.
On cite galement les ruses dont se servaient les chrtiens en faisant
entrer discrtement du feu lintrieur des glises et allumaient des
cierges dune faon trs habile, disant que cest un miracle qui impres
sionnait la gent du peuple. Quant aux hommes verss parmi les chr
tiens, ils connaisaient bien ce genre dastuce mais le trouvaient comme
un moyen pour affermir la foi des autres.
141
142
Chapitre
Il
y a eu une divergence dans les opinions en ce qui concerne
lapprentissage de la magie et son utilisation:
- Abou Hanifa, Malek et Ahmed ont jug que le magicien est un in
crdule.
- Certains des adeptes de Abou Hanifa ont dit: Celui qui apprend
la magie pour la repousser ou pour sen dbarrasser, ne commet pas
un acte de mcroyance, mais s'il l'apprend croyant qu'elle est tolre
ou pour en tirer certain profit, est un incrdule.
- Quant Al-Chafi, il le juge de la faon suivante: O n demande
au magicien de montrer sa magie, sil savre quil a la mme croyance
des gens de Bable qui croyaient que les sept plantes pouvaient ap
porter le bien et le mal, iLst incrdule, et il est ainsi sil prtend que la
magie est premise.
Al-Chafi, Ahmed et Malek ont jug galement que celui qui, par
sa magie, cause la mort dune personne, doit tre tu. Mais Abou Ha
nifa a eu une opinion diffrente qui consiste tuer le magicien si son
faire a t la cause de la mort de plusieurs personnes une fois aprs
lautre.
Daprs Abou Hanifa, un magicien dun des gens du Livre doit tre
trait comme un magicien musulman, mais Malek, Ahmed et Al-Chafi
ont eu une opinion diffrente en se rfrant lhistoire de Labid Ben
Al-Asam qui a ensorcel le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-.
Quant la magicienne musulmane, on lemprisonne daprs Abou
Hanifa, et on la tue daprs les autres.
Le repentir dun magicien pourra-t-il tre accept? Al-Chafi a r
pondu par laffirmative, mais Ahmed, Malek et Abou Hanifa ont eu un
opinion contradictoire.
Une question:
Peut-on demander au magicien de conjurer lenvotement? Sad
Ben Al-Moussaiab a rpondu par laffirmative. Quant Al-Cha'bi, il a
dit: on peut recourir lexorcisme. Il a t rapport dans le Sahih, que
Aicha a dit au Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- une
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144
mot de ses sens, et disent: Nous avions entendu, mais nous avons dsobi
ou: Ecoute sans personne qui te fasse entendre ou: Favorise-nous tor
dant la langue et attaquant la religion) [Coran IV, 46].
D autre part, quand les juifs voulaient saluer, ils disaient:
^Lji qui signifie Q ue la mort soit sur vous au lieu de dire
f%J\ qui signifie Q ue la paix soit sur vous^^^ C est pourquoi il
nous a t ordonn de leur rpondre le salut en disant: E t sur vous.
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de sa part, a interdit
aux fidles dimiter les impies en actes et paroles pour ne plus tre
des leurs, ou bien de porter des habits comme les leurs ou dadorer
Dieu leur manire, bref tout ce que notre Loi ne nous permet pas de
le faire.
Al-Souddy a racont; U n juif de la tribu Qarnouqa, appel Rifaa
ben Zaid disait au Prophte -quAllah le bnisse et le salue- quand il le
rencontrait: O Mouhammad: Prte-moi ton attention et entends sans
que personne te fasse entendre.
Les fidles taient donc tenus de ne plus imiter ni les gens du Li
vre ni les incrdules car ceux-l ne souhaitaient aucun bien aux musul
mans comme Dieu le montre dans ce verset: (Les gens du Livre et les
paens dplorent que le Seigneur vous fasse profiter dune faveur quel
conque, en leur faisant connatre lanimosit quils couvaient, et pour
rompre toute sympathie avec eux.
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En arabe le mot
A s -S a la m signifie la paix tandis que
A s S a m est la mort. Les Juifs dissimulaient la lettre L pour chamger ie sens
du mot. Le traducteur.
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na-L-Lha Lah mulku-s-samwti wa-l-ard wam lakum min dni-LLhi min waliyyin wal nasr (107).
Toate rvlation abroge on devenue caduque sera remplace par une
autre, meilleure ou semblable. Ne sais-tu pas quAllah est Tout-Puissant?
(106). Ne sais-tu pas quAllah est le Matre des cieux et de la terre et que
vous navez pas dautre soutien ni dautre dfenseur que Loi?.(107).
Ibn Jarir, en intrprtant ce verset, a dit: O n ne doit pas se rf
rer un autre verset en changeant la loi du premier pour changer ou
remplacer, transformant ainsi rillicite en licite, linterdit en permis et
vice versa.
Ibn Abbas, en commentant cela, a dit: Dieu nabroge ou ne
change la loi dun verset sans que le deuxime verset ne soit plus pro
fitable et plus commode.
Dieu, par l suite, fait connatre aux hommes, qui II est le Matre
des deux et de la terre, dispose de tout ce quil a cr comme II veut:
Il fait dun homme heureux et dun autre malheureux. Il permet et inter
dit, humilie et honore, et juge sans que personne ne soppose Son
jugement.
Lobissance Dieu, toute lobissance, consiste se soumettre
Lui, suivre Ses Messagers et dclarer vridiques tout ce quils nous
ont apport. Il ne faut donc jamais imiter les juifs en altrant ou chan
geant la rvlation.
Dans ce verset, et daprs Ibn Jarir, Dieu dit Son Prophte; O
Mouhammad! Ne sais-tu pas que la Royaut des cieux et de la terre
Mappartient? Que je juge comme bon me semble? Que je change ou
J abroge ce que Je veux? Que je permette et interdise ce que Je
veux?. Si ces paroles divines ont t adresses Son Prophte quAllah le bnisse et le salue-, cest pour dmentir les juifs qui dis
aient que Dieu na pas abrog les lois de la Tora, en reniant ainsi la
prophtie de Jsus et de Mouhammad et ce quils ont apport pour
amender les lois contenues dans la Tora.. Les cratures sont donc te
nues de suivre ce quapportent les Prophtes et messagers en se sou
mettant leurs ordres.
Lauteur de cet ouvrage a dit;
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(O vous qui croyez! Ne posez pas de questions sur des choses qui vous
nuiraient, si elles vous taient montres. Si vous posez des questions leur
147
sujet au moment o le Coran est rvl, elles vous seront expliques) [Co
ran V, 101].
A ce propos, Al-Moughira Ben Chouba a rapport que le Prophte
-quAllah le bnisse et le salue- a interdit les commrages, le gaspil
lage des biens et lexcs des questions. Et dans le Sahih de Mousiim,
il a t rapport que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit aux fidles: Laissez-moi tranquille tant que je vous laisse tran
quilles, car ce qui a entran la perte de ceux qui vous ont prcds, ce fut
leur excs de questions et leurs divergences envers leurs Prophtes: Evitez
ce que je vous ai interdit}/^\
Ceci a eu lieu quand il leur avait enjoint daccomplir le plerinage.
Un homme se leva et demanda: O Envoy de Dieu! Doit-on laccom
plir chaque anne? Il garda le silence mais, aprs la troisime fois, il
lui rpondit: Non! car si je rpondais par l affirmative, il vous serait im
148
le lire, ou bien de jaillir pour nous une source de la terre Dieu lui fit
alors cette rvlation.
Moujahed a rapport; Les Qorachites demandrent au Messager
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- de leur transformer le mont
As-Safa en une masse dor. Il leur rpondit; il sera ainsi si vous vou
lez. mais son cas sera comme celui de la table servie que demand
rent les fils dIsrael. Les Qorachites retoumrent sans insister.
On peut commenter ce fait en disant que celui qui demande au
Messager de Dieu -quAllah ie bnisse et le salue- rien que pour le ha
rasser comme ie firent les fils dIsral qui demandrent Jsus de
faire descendre sur eux une table servie, celui-l sera deu et mpris.
Enfin quiconque change la foi contre lincroyance, cest comme il
scarte de la bonne direction, il aura par contre lEnfer comme le
confirme ce verset; (Nas-tu pas vu ceux qui changent les bienfaits de
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wadda katrum-min ahli-l-kitbi law yaruddnakum mim badi imnikum kuffran Msadam min indi anfusihim mim badi ma tabayyana lahum u-l-^qqu faf wasfahu hatta yatiya-L-Lahu bi amrih inna-LLha al kulli sayin qadr (109) wa aqm-s-salta wa t-z-zakta wa
m tuqaddim li anfusikum min hayrin tajidhu inda-L-Lhi inna-LLha bim tamalna basr (110).
Beaucoup de gens du Livre, mus par lenvie, souhaiteraient de vous
faire perdre la foi aprs que vous lavez eue, aprs que la vrit sest mani
feste eux-mmes. Excusez-les et pardonnez-leur jusqu ce quAllah fasse
connatre Sa volont car II est Tout-Puissant. (109) Que votre prire soit
toujours fervente! Faites laumne. Et tout le bien dont vous aurez fait
149
lavance sur terre, vous le retrouverez auprs dAllah. Allah voit vos ac
tions. (110).
Dieu le Trs Haut met en garde Ses serviteurs croyants demprun
ter le chemin des incrdules parmi les gens du Livre. Il leur fait conna
tre leur inimiti cache et apparente ainsi que leur jalousie quils
couvent. D autre part, Il enjoint aux fidles de pardonner ou dendurer
jusuqu ce que lordre divin survienne apportant le secours et la vic
toire. Dautant plus, 11 leur ordonne de sacquitter de la prire et de ver
ser la zakat en les exhortant accomplir les uvres pies.
Ibn Abbas a dit: Houyay Ben Akhtab et Abou Yasser Ben Akhtab
taient les ennemis jurs des musulmans et les plus envieux. Ils re
poussaient vivement les gens embrasser lIslam autant quils pou
vaient. Comme on a rapport aussi que Ka'b Ber^Achraf, le pote juif,
lanait de polmiques contre le Prophte -quAllah bnisse et le sa
lue- C est sujet de ceux-l que ce verset fut rvl.
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duit dans notre tradition ce qui lui est tranger, verra rejeter son innova
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Toutes les uvres des moines et de ceux qui leur sont similaires
mme si elles sont faites en vue de Dieu, ne seraient acceptes si
elles nont pas t conformes la religion qua apporte Mouhammad
-quAllah le bnisse et le salue-. Elles seront comme Dieu les dcrit
dans ce verset; (Nous avons considr les uvres quils ont accomplies,
nous navons trouv que de la poussire dissmine) [Coran XXV, 23] ainsi
que dans ce verset; (Les actions des incrdules sont semblables un mi
rage dans une plaine. Celui qui est altr croit voir de leau, mais quand il
y arrive, il ne trouve rien) [Coran XXIV, 39].
D autre part, si ces actions sont faites conformment aux lois en
apparence, mais en fait elles ne sont plus en vue de Dieu, son auteur
ne serait jamais rcompens tels les hypocrites et ceux qui les font par
ostentation. Dieu a dit leur propos;
- Les hypocrites cherchent tromper Dieu, mais cest lui qui les
trompe. Lorsquils se lvent pour la prire, ils se lvent insouciants, pour
tre vus des hommes et ils ne pensent gure Dieu) [Coran IV, 142].
- Malheur ceux qui prient * tout en tant ngligents dans leurs pri
res * ils sont remplis dostentation * et ils se refusent procurer aux hom
mes le ncessaire) [Coran CVll, 4-7].
- Que celui qui espre la rencontre de son Seigneur doit accomplir de
bonnes actions et nassocier personne dans ladoration de son Seigneur )
[Coran XVIll, 110].
A la fin du verset. Dieu assure ceux qui nadorent un autre que
Lui et font les bonnes actions, quils auront la rcompense auprs de
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waman azlamu mimmam-mana'a masjida-L-Lhi an yudkara fh-smuh wa sa f harbih lika m kna lahum ay-yadhulh ill
hifna lahum f-d-duny hizyun wa lahum fi-l-hirati adbun
azm (114).
Y a-t-il factieux plus vils que ceux qui empchent le nom dAllah de
retentir dans ses temples, ceux qui conspirent les dtruire. Alors quen
bonnes rgles ils ne devraient y entrer quen tremblant. Lopprobre sera
leur lot dans ce monde et un chtiment cruel les attend dans lautre (114).
153
1-11 sagit des chrtiens qui jetaient les ordures dans le temple de
Jrusalem pour empcher les gens dy clbrer loffice. Qatada a dit;
Ils sont bien les chrtiens qui sont les ennemis de Dieu dont leur
haine contre les juifs les portait aider Bukhtanassar le mage d
truire le temple de Jrusalem. Quant Al-Souddy, il a dit; Ils taient
les Romains qui avaient secouru Bakhtanassar dtruire le temple de
Jrusalem et dy jeter les cadavres pour se venger des fils dIsral qui
avaient tu Yahia Ben Zakaria.
2 - Daprs Ibn Jarir; C e sont les polythistes qui, le jour de Houdaybya, avaient empch le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- dentrer la Mecque. Il devait immoler les offrandes Zi-Touwa et conclure une trve avec eux, en leur disant; Nul na empch
un autre daccder cette Maison. Mme il y avait certains qui y ren
contraient le meurtrier de leurs pres, ou leurs frres'sans le repousser
dy entrer. Ils lui rpondirent; Ceux qui ont tu nos pres le jour de
Badr nont pas le droit dy accder tant que nous vivons.
Daprs Ibn Abbas, ce verset a t rvl quand les Qorachites
avaient empch le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de prier
prs de la Kaba lintrieur de la Mosque Sacre. Mais Ibn Jarir a
dit; les Qorachites ne sessayaient pas la ruine de la Kaba, mais
les Romains, quant eux, sachamaient dtruire le Temple de Jru
salem.
Et lauteur de cet ouvrage de conclure: Aprs avoir critiqu et r
primand les juifs et les chrtiens, Dieu vilipende les polythistes qui
avaient expuls le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salueet ses compagnons de La Mecque et empch de prier dans la Mai
son sacre. Quant aux dires quils nont pas conspir la destruction
de la Kaba, quel agissement plus vil que ce quils avaient fait? Aprs
lexpulsion du Messager de Dieu et ses compagnons, ils remplissaient
la Ka'ba de leurs idoles et de pienres dresses en reconnaissant des ri
vaux Dieu qui a dit; (Poorqooi Dieo ne les pnnirait-11 pas? Us cartent
les croyants de la Mosque Sacre) [Coran VIII, 34].
Dieu a dit leur gard: (Tels sont les incrdules qui vous ont carts
de la Mosque sacre et qui ont empch les oblatioiss de parvenir an lien
154
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wa lil-L-Lhi-l-masriqu wal-l-magribu fa aynam tuwall fatamma wajhu-L-Lhi inna-L-Lha wsiun alm (115).
ra i) [Ck)ran XL, 60], les fidles se demandrent: Com m ent devronsnous nous diriger?, le verset prcit fut rvl.
Dieu enfin fait connatre Ses serviteurs que Ses bienfaits sont in
commensurables et quil sait tout ce que font les hommes.
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en entendant ce qui Le nuit soit en Lui associant un autre, soit en Lui attri
buant un fils, et malgr cela. Il chtie et accorde les biens^^^.
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tun kadlika qla-l-ladna min qablihim mitla qawlihim tasabahat qulbuhum qad bayyana-l-yti liqawmin yuqinn (118).
Les incrdnles disent: Pourquoi Uah ne nous adresse-t-11 pas directe
ment la parole ou ne nous envoie-t-Il pas un miracle? Ainsi raisonnaient
leurs anctres. Leurs mentalits sont pareilles. Nos signes sont suffisants
pour ceux qui ont la foi. (118).
Ibn Abbas a rapport que ce verset fut rvl au sujet de Rafe
ben Harmala quand il a dit lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
ie salue-: O Mouhammad; si tu es vraiment un messager de Dieu,
dis-Lui afin quil nous parle et que nous puissions entendre Ses paro
les.
Quant aux autres exgtes, ils ont dit quil sagit des juifs, chr
tiens et polythistes qui avaient provoqu le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- en lui demandant tant de miracles, quon trouve
quelques uns dans ces vecs.ets:
qui sest ralise la parole de Dieu ne croiront srement pas, mme si tous
les Signes leur parvenaient, tant quils ne verront pas le chtiment doulou
reux) [Coran X, 96].
159
inn arsalnka bil ^ q q i basran wa nadran wal tusalu an asM bi-ljaMm (119).
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160
Ceux qui nous avons donn le Livre et qui le rcitent avec la foi,
Ibn Jarir et Qatada ont dit quil sagit des juifs et des chrtiens, mais
Ibn Mass'oud, Al-Hassan Al-Basri, Soufian Al-Thaw ri et dautres
avaient un avis contraire et disaient quils sont les musulmans. Ibn
Mass'oud, et ctait presque linterprtation des autres, a dit: Par celui
qui tient mon me en sa main, rciter le Livre - le Coran - comme II se
doit, signifie: se conformer tant son licite qu son illicite, cest dire
pratiquer ce qui est permis et sabstenir de ses interdictions, le rciter
tel quil a t rvl sans altrer ni falsifier ses mots et sans linterpr
ter sa guise.
Quant Omar Ben Al-Khattab, il a dit; Ceux qui, lorsquils ren
contrent, en le rcitant, un verset qui renferme une misricorde, ils de
mandent Dieu de la leur accorder, ou un verset qui dsigne un
161
(Ce sont ceux-l les vrais adeptes du Livre signifie: ceux parmi les
gens dEcritures rvles leurs Prophtes, qui se conformaient au
contenu de leur propre Livre, devraient croire en toi Mouhammad
comme Dieu le confimne dans ce verset: (Sils avaient observ la Tora et
lEvangile et ce qui leur a t rvl par le Seigneur , ils auraient certaine
ment joui des biens du ciel et de ceux de la terre) [Coran V, 66] et ce ver
set: (Dis: O gens du Livre! Vous ne vous appuyez sur rien, tant que vous
nobservez pas la Tora et lEvangile et ce qui vous a t rvl par votre
Seigneur) [Coran V. 68].
Cela signifie si les gens du Livre avaient tabli la Tora et lEvangile comme il se doit, taient des vritables croyants, dclaraient vri
dique ce que leurs Livres contenaient comme lannonce de la venue
de Mouhammad. ses qualits et sa description, lordre de le suivre et
de lui porter secours, tout cela pourrait leur guider vers la vrit en ac
qurant les biens de ce bas monde et ceux de. lau-del, comme Dieu
le confirme dans ce verset: (Ceux qui suivent lEnvoy, le Prophte qui
ne sait ni lire ni crire, que ces gens le trouvent mentionn diez eux dans la
Tora et lEvangile) [Coran VII, 157] et ce verset: (Ceux auquels nous
avions donn le Livre avant lui, croient en celui-ci * Ils disent, quand on
leur lit: Nous croyons en lui: il est la vrit manant de notre Seigneur ,
nous tions dj soumis avant sa venue * voil ceux qui recevront une
double rtribution, parce quils ont t constants, parce quils ont rpondu
au mal par le bien, parce quils ont donn en aumnes une partie des biens
que nou^ leur avons accords) [Coran )O^III, 52-54], et aussi ce verset:
(Dis ceux auquels le Livre a t donn et aux infidles: Etes-vous sou
mis Dieu? Sils sont soumis Dieu, ils sont bien dirigs; sils se dtour
nent... Tu es seulement charg de transmettre le message prophtique. Dieu
voit parfaitement Ses serviteurs) [Coran III, 20].
C est pourquoi Dieu dit la fin: (Ceux qui refusent dy croire seront
perdus). Le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit
cet gard dans un hadith rapport par Abou Houraira: Par celui qui
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envers Dieu, ctait un vrai croyant; il ne fut pas an nombre des polythis
tes * Reconnaissant envers Dieu pour ses bienfaite. Dieu la choisi et la di
rig sur une voie droite) [Coran XVI, 120-121] et aussi: (Abraham ntait
ni juif ni chrtien mais il tait un vrai croyant soumis Dieu, il ntait pas
au nombre des polythistes * Les hommes les plus {tfoches dAbraham sont
vraiment ceux qui lont suivi, ainsi que ce Prophte et ceux qui ont cru)
[Coran III, 67-68].
Le Seigneur prouva Abraham par certains ordres qui les eut ac
complis, et pour le rcompenser, il fit de lui un guide pour les hommes.
Quels taient ces ordres ou commandements? Plusieurs commen
taires ont t dits ce sujet:
D aprs Ibn Abbas: ce sont des actes rituels: la puret des cinq
parties dans la tte et cinq dans les autres membres. Dans la tte: se
couper les moustaches, se rincer la bouche, aspirer de leau par les
narines, se frotter les dents et se peigner. Dans le corps: rogner les
ongles, se raser le pubis, spiler les aisselles, se circoncire et se net
toyer avec de leau aprs avoir urin ou fait une djection.
Il a t rapport dans les deux Sahihs daprs Abou Houraira que
lEnvoy de Dieu -quAllah le t)nisse et le salue- a dit: Cinq actes font
(Ceux qui sont soumis a Dieu et celles qui sont soumises Dieu...) [Coran
XXXIII, 35].
Abraham eut accompli tout ce que ces versets contiennent des or
dres et recommandations et reut enfin une immunit de la part du
Seigneur, qui dit de lui la fin; (Et celles dAbraham qui fut trs fidle)
[Coran LUI, 37].
- Une troisime Intrprtation aussi daprs Ibn Abbas et rapporte
par Mouhammad Ibn Ishaq; Ces ordres, ou paroles, taient; La spa
ration de son peuple quand il fut ordonn de la faire; sa dispute avec
Nemrod au sujet de Dieu quand il reut la rvlation (voir le verset n;
258 de la sourate La vache); son endurance quand il fut jet dans le
feu; son migration de son pays pour la cause de Dieu en obtemp
rant ses ordres; lhospitalit quil offrait ses htes malgr ce quelle
lui cotait; limmolation de son fils quand il en reut lordre dans la vi
sion. Une fois que tous ces ordres furent excuts. Dieu lui ordonna;
(soumets-toi. 11 rpondit: Je me soumets au Seigneur des mondes) [Coran
II, 131] aprs quil eut quitt son pays et son peuple qui reniait son
message.
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waid jaaln-l-bayta matabatan li-n-nsi wa amnan wa-taWd mim maqmi Ibrahma musallan (125).
Et quand nous fmes de la maison une retraite et un asile pour les
hommes, et nous avons rig en lieu de prire la station dAbraham (125).
Di cite la Maison Sacre et le grand honneur qui lui a accord
tant un asile pour les hommes et un lieu o on a toujours envie dy
revenir souvent mme si on la visite chaque anne. C tait un exauce
ment de la prire dAbraham quand il a demand au Seigneur aprs y
avoir tabli une partie de sa famill; (Fais en sorte que les curs de cer
tains hommes sinclinent vers eux) jusqu ce quil a dit; (Mon Seigneur
est celui qui exauce la prire) [Coran XIV, 37-39].
Dieu dcrit cette Maison comme tant une enceinte, celui qui y p
ntre serait en scurit quel quil tait son mfait. Lhomme y rencon
trait le meurtrier de son pre ou son frre sans sopposer lui alors
que tout autour des gens sont enlevs. Tout cela ntait que grce la
haute considration quavait accorde Dieu son constructeur Abra
ham Son confident. Dieu a dit cet gard; (Nous avons tabli, pour Abra
ham, lemplacement de la Maison: Ne Massocie rien...) [Coran XXII, 26]
167
et: (Le premier Temple qui ait t fond pour les hommes est, en vrit, ce
lui de Bakka: il est bni et il sert de Direction aux mondes * On trouve des
Signes vidents dans le lieu o se tenait Abraham. Quiconque y pntre est
en scurit) [Coran III, 96 - 97].
Quelle est cette station? une question qui a suscit une contro
verse entre les exgtes:
- Ibn Abbas a dit: cest toute lenceinte.
- D autres ont dit: il sagit de tous les rites du plerinage: la de
meure Mina, le jet de cailloux et le parcours entre As-Safa et Al-Marwa.
- Sd ben Joubayr: cest le rocher sur lequel se tenait Abraham
alors quil construisait la Maison et son fils Ismal lui donnait les pier
res.
- As Souddy; cest la pierre quavait mise la feonme dIsmal quand
elle lavait la tte dAbraham.
- Ja far Ben Mouhammad a rapport daprs son pre quil a en
tendu Joubayr parler du plerinage du Prophte -quAllah le bnisse et
le salue- et dire: Lorsque le Prophte -quAllah le bnisse et le salueeut accompli les circuits autour de la Maison, Omar lui demanda; Estce bien la station de notre pre? - Oui, lui rpondit-il. Et Omar de
poursuivre; Pourquoi ne pas la prendre en tant quun lieu de prire?
Dieu ce moment fit cette rvlation; (Prenez donc la station dAbraham
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wa ahidn ila Ibrahma wa Ismala an tahhir baytiya littaifna wal-akifna wa-r-rukki-s-sujudi (125) waid qla Ibrahmu rabbi-jal hd
baladan minan wa-rzuk ahlah mina-ttamarti man mana minhum
bi-L-Lhi wa-l-yawmi -hiri qla wa man kafara fa umatti uhu qallan
tumma attaruh il adbi-n-nri wa bisa-l-mas^(126) waid yarfau
Ibrahmu-l-qawaida mina-l-bayti wa lsmlu rabban taqabbal minna
innaka anta-s-samfu-l-'alm (127) rabban wajaln muslimayni laka wa
min durriyyatin mmatam-muslimatin laka wa arina mansikan wa
tub alayn innaka anta-t-tawwbu-r-rahm (128).
Puis nous recommandmes Abraham et Ismal de tenir propre Ma
demeure en honneur de ceux qui en feront le tour, qui y accompliront une
retraite et qui viendront prier (125). Abraham supplia le Seigneur de rendre
ce lieu inviolable et prospre mais uniquement pour ceux qui croiraient en
lui et au jour dernier. Allah rpondit: A celui qui ne croira pas. Je rserve
rai quelques faveurs passagres puis Je lacculerai au supplice du feu.
Quelle triste detine que la leur.(126). Pendant quAbraham et Ismal le
vaient les assises de la Kaba, ils diaient: Seigneur, agre cette suvre de
nous. Toi qui entends et sais tout. (127) Seigneur, fais de nous des gens
rsigns Ta volont et fais de notre postrit un peuple soumis Tes lois.
Montre-nous les rites du plerinage et pardonne-nous. Car Tu es misricor
dieux et clment. (128).
Quelle a t cettre recommandation Abraham et Ismal? Al-Has
san Al-Basri a dit; C tait la purification de la Maison de toute souil
lure en leur inspirant de la faire-ll sagit des idoles, de rapports
charnels, de paroles ou de serments mensongers et de toute impuret.
Quant Moujahed, Qatada et Ata, ils ont dit que ctait la proclama
tion quil ny a dautre divinit que Dieu sans rien lui associer.
170
Ceux qui font le tour et ceux qui font la retraite, selon lavis de
Sa'id ben Joubayr, sont respectivement les personnes qui y arrivent
dautres pays et les demeurants.
Thabet a dit; J ai dit Abdullah Ben Oubayd Ben Oumayr; Il
faut absolument que je parie avec le prince des croyants pour interdire
aux hommes de se coucher lintrieur de la Maison car ils se trou
vent souvent en tat dimpuret. Sa rponse fut; N e fais pas une
chose pareille car, en demandant Ibn Omar leur sujet, il rpondit; Ils
sont bien ceux qui y font la retraite.
D autre part, il a t cit dans le Sahih, que Ibn Om ar passait
souvent la nuit dans la mosque du Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- alors quil tait clibataire.
Ibn Jarir; O n comprend par ce verset que Dieu ordonna Abra
ham et Ismal de purifier Sa Maison des idoles et autres signes du polythisme.
La question qui se poset.y avait-il des gens qui adoraient les ido
les avant la construction de la Maison? La rponse comporte deux as
pects;
- Les idoles existaient du temps de No, donc lordre fut donn
den dbarrasser la Maison et afin que cette purification devienne une
coutume -( Sunna )- aprs que Dieu ait fait dAbraham un dirigeant et
un modle suivre. Mais cette supposition a besoin dune preuve.
- O n prend cela au sens figur cest dire de vouer Dieu un
culte pur sans rien Lui associer comme le Seigneur le montre dans ce
verset; (Est-ce que celui qui a fond son difice sur la crainte rvrencielle
de Dieu et pour Lui plaire nest pas meilleur que celui qui a fond son di
^
fice sur le bord dune berge coulante) [Coran IX, 109].
On peut donc conclure que cette purification signifie la sincrit de
laccomplissement des pratiques cultuelles recommandes ceux qui
font le plerinage la Maison de Dieu en faisant les circuits rituels, en
priant, et dans la retraitre comme Dieu la ordonn dans ce verset;
Une autre question qui a suscit une divergence entre les opinions
des ulmas: laquelle des deux est plus mritoire: la prire dans ia Mai
son ou la circumambulation?
Malek a rpondu: Cest la circumambulation des hommes qui vien
nent des quatre coins du monde.
Quant aux autres ulmas, et qui constituent la majorit, ils ont dit
la prire est meilleure, et ceci pour abolir les coutumes des polythis
tes et les substituer par dautres qui sont bases sur ia foi pure, ceux
qui repoussaient et empchaient les fidles daccder la Maison de
Dieu comme Dieu la dit: (A ceux qui sont incrdules, ceux qui cartent
(Cette lampe se trouve dans la maison que Dieu a permis dlever, o des
hommes clbrent ses louanges laube et au crpuscule) [Coran XXIII,
36], et dans plusieurs hadiths prophtiques o II fut ordonn de purifier
les mosques, de les tenir porpres de toute souillure ou autres choses.
A titre dexemple con cite celui-ci: Les mosques n on t lves que
pour le but vis Qui tait le premier construire la Ka'ba?
- On a dit quils sont les anges avant Abraham selon les dires dAIQourtoubi qui parurent tranges.
- On a dit que ctait Adam, daprs 'Ata et Sa'id Ben Al-Moussayab.
- D aprs Ibn Abbas et Ka'b Al-Ahbar, ctait Chith (seth) -que
Dieu le salue- qui ont tir leur jugement des livres des gens dEcritures
quon ne peut nullement prendre comme source certaine.
ville, et nos mesures (Litt. nos s as et nos moudds). Mon Dieu, Abraham
est Ton serviteur. Ton confident et Ton Prophte, et moi je suis Ton servi
teur et Ton Prophte. Il T a demand d accorder tant de faveurs La
Mecque, et moi Te demande deux fois autant de faveurs Mdine. Puis il
173
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Dautres hadiths ont t rapports ce sujet, on en cite celui-qui
est le plus exhaustif; Anas Ben Malek a racont; L Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- demanda Abou Talha: Cherche-moi
un domestique pour me servir. Abou Talha me prit en croupe derrire
lui et memmena chez le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-.
Ainsi je fus son service. Chaque fois quil retournait Mdine (dune
de ses expditions) et en voyant le mont Ouhoud, il disait; Voil un
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gneur , jai tabli une partie de mes descendants dans une valle strile, au
prs de Ta Maison Sacre. notre Seigneur , afn quils sacquittent de la
prire. Fais en sorte que les curs de certains hommes sinclinent vers eux,
accorde-leur des fruits, en nourriture. Peut-tre, alors, seront-ils reconnais
sants) [Coran XIV, 37].
La mre dIsmal se mit ensuite allaiter son fils et but de leau
contenue dans loutre jusqu ce quelle fut puise. Elle fut assoiffe
ainsi que son fils. Elle vit son fils se tordre de faim. Comme elle ne
pouvait supporter le voir en cet tat, elle regarda de tous les cts, et
se dirigea ves la montagne la plus proche, sy tint debout, promena
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ses regards dans la valle mais elle ne vit personne. Elle descendit de
la montagne (appelle As-Safa) et, arrive dans la valle, elle retrous
sa le pan de son vtement et courut comme une personne perdue
jusqu ce quelle dpassa la valle pour arriver une place appele
Al-M arw a qui est un monticule. Elle monta au sommet et promena
ses regards, peut-tre elle pourrait voir quelquun, mais elle ne vit per
sonne. Elle fit la course entre les deux montagnes, sept fois. Ibn Ab
bas a dit: C est en souvenir de cela que les gens font la mme
course entre les deux montagnes au cours de leur plerinage.
Quand elle fut sur le sommet de Al-M arw a, elle entendit une
voix. Elle dit: C h u t en sadressant elle-mme, puis elle prta
loreille et entendit la mme voix, elle dit alors en soi-mme: T u tes
fait entendre! Si tu as un moyen de secours, secours-moi Elle trouva
alors un ange prs de lendroit o se trouve actuellement le puits de
Zemzem. Lange frappa le sol par le talon -ou suivant^ne variante: par
son aile- jusqu ce que leau apparut. Elle commena alors faire un
petit bassin autour de leau, et puisa de leau pour remplir son outre, et
leau jaillit du sol chaque fois quelle en prenait.
Ibn Abbas poursuivit son rcit et dit: Le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: Que Dieu fasse misricorde la mre d Ismal,
si elle avait laiss Zemzem- on suivant une variante- si elle navait pas
puis d eau Zemzam aurait demeur une source d eau courante. Elle se
dsaltra et allaita son fils. Lange lui dit: N e redoutez pas drtre per
dus, car ici sera une maison que cet enfant btira avec son pre, et
Dieu ne laisse pas prir les siens.
La Maison tait sur une terre pareille un monticule, et les eaux
de la pluie coulaient droite et gauche. Elle resta ainsi jusqu ce
quune caravane de Jourboum passa auprs deux- ou suivant une au
tre version: des gens dune famille de Jourhoum- arrivant par la route
de K ada. Ils camprent dans la partie la plus basse de La Mecque
et, voyant un oiseau survolant la place, ils dirent: U n oiseau plane audessus dune source deau, or nous savons bien quil ny en a plus
deau dans cette valle. Ils envoyrent un claireur -ou deux- qui en
constatant quil y a eu de leau revinrent et leur annonrent lexistence
dune source deau. Ils se rendirent tout prs de cette source et, ayant
trouv la mre dIsmal prs delle, ils lui dirent; Permets-tu quon
178
campe ici auprs de toi? -Oui rpondit - elle, mais vous navez aucun
droit de proprit sur cette eau. -Daccord, rpliqurent-ils .
Ibn Abbas a dit; Le Prophte -quAllah le bnisse et l saluecontinua lhistoire et dit: Cette demande rendit la mre dIsmal heureuse
car elle aimait la socit. Aprs que les gens furent installs, ils envoyrent
leurs concitoyens dy venir et faire de mme. Cet endroit fut peupl, et Is
mal devint un jeune homme, apprit la langue arabe et, en grandissant, il
leur plut beaucoup. Aprs avoir atteint lge de pubert, ils lui firent pou
ser une fille des leurs.
La mre dIsmal mourut, Abraham vint rendre visite ceux quil
avait laisss. Nayant pas trouv son fils Ismal il demanda sa
femme de ses nouvelles, elle lui rpondit: Il est sorti nous chercher
de la nourriture -ou suivant une variante: pour chasser de quoi man
ger. Abraham s'enqurit auprs delle de leur vie et de leur situation,
elle lui rpondit: En tant qutres humains, nous prouvons une an
goisse et une peine, et elle se plaignit beaucoup. Abraham lui dit
alors: Quand ton mri reviendra, salue-le et dis-lui de changer le seuil
de sa maison.
Ismal rentra, et il sentit quelque chose. Il demanda sa femme:
As-tu reu quelquun durant mon absence? - Oui, rpondit-elle, un
vieillard est venu, et elle le lui dcrit, il me demanda de tes nouvelles,
je lui ai rpondu, ainsi il voulut savoir quel genre de vie nous menons,
je lui ai dit que nous prouvons beaucoup de peine et de dtresse- At-il ordonn de faire quelque chose? lui dit Ismal. - Oui, il ma charg
de te saluer de sa part et de tordonner de changer le seuil de ta mai
son. - C tait mon pre, rpliqua Ismal, et il mordonne de te cong
dier. Va donc chez tes parents.
Ismal rpudia donc sa femme, et se maria davec une autre
femme de la famille de Jourhom. Abraham sabsenta deux la priode
que Dieu a voulu, puis il se dirigea de nouveau l o vit son fils Is
mal. Et comme il na pas trouv son fils, il pntra chez sa femme et
demanda de ses nouvelles. - Il est sorti nous procurer de quoi manger,
rpondit-elle. -Quel genre de vie menez- vous et quelle est votre situ
ation? reprit Abraham. Elle rpliqua: Nous sommes trs bien, nous vi
vons dans laise Et elle loua Dieu le Trs HauL -De quoi, demanda
Abraham, vous vous nourrissez?. -De la viande, rtorqua-t-elle. - Et vo
179
tre boisson?. - De leau - Que Dieu bnisse votre viande et votre eau,
rpondit Abraham.
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a ajout: Il ny avait
plus chez eux des crales, sinon Abraham aurait demand Dieu de les
bnir aussi. Il ajouta: La viande et l eau, si elles se trouvaient seules,
comme moyen de subsistance ailleurs, cest dire dans dautre lieu que La
Mecque, elles nauraient pas suffi aux hommes.
Abraham dit alors la femme dIsmal: Quand ton mari revien
dra, salue-le de ma part et dis-lui de maintenir le seuil de sa porte.
LorsquIsmal revint chez lui, il demanda sa femme: As-tu reu la
visite de quelquun? - Oui, rpondit-elle, un vieillard de belle appa
rence est venu nous visiter- et elle fit son loge- Il ma demand de
tes nouvelles, je lui ai rpondu, ii sest enquri aussi de notre subsis
tance, et je lui ai dit que nous menons un beau train de vie. T a-t-il fait
quelques recommandations? reprit Ismal. - Oui, rtorqua-t-elle, il ma
charg de te saluer de sa part et il tordonne de maintenir le seuil de
ta porte. - C tait mon pre, scira ismal, cest toi le seuil et il faut
que je te garde chez moi.
Abraham resta le temps que Dieu a voulu, puis revint revoir Is
mal, qui tait en train de tailler de flches sous un arbre prs du puits
de Zemzem. Quand il laperut, il se leva et le reut comme un fils qui
reoit son pre (aprs une longue absence) en lembrassant, ainsi que
fait le pre son fils. - O Ismal, dit Abraham, Dieu ma ordonn de
faire une chose.- Fais donc, rpondit Ismal, ce que Dieu ta ordonn
de faire: - Maideras-tu? demanda Abraham. Certes oui, rpliqua is
mal - Dieu,, reprit Abraham ma ordonn de btir une maison en ce
lieu -et il dsigna une colline qui domine ses alentours.
Alors Abraham leva les assises de la Maison, Ismal lui apporta
les pierres et le pre construisit. Lorsque le btiment eut atteint une
certaine hauteur, Ismal lui apportait toujours les pirres. Tous les
deux, au cours de leur travail, invoquaient Dieu par ces mots: (Notre
Seigneur, accepte cela de notre part: Tu es celui qui entend et qui sait
tout).
Dautres rcits ont t rapports et diffrent trs peu du prc
dent.
180
tu pas que ton peuple, en construisant la Kaba, na pas suivi les fondations
d Abraham?. Elle lui rpondit: Ne vas-tu pas la replacer sur lemplace
ment des fondations dAbraham? Il rpliqua: Je le ferais, ntait-ce la
rcente conversion de ton peuple (Rapport par Boukhari/^K
Abduilah Ben Omar dit: Si Aicha avait entendu ces propos de
lEnvoy de Dieu, je ne pense pas quil aurait nglig le fait de toucher
les deux colonnes qui suivent immdiatement le mur denceinte. Il pa
rait que la maison na pas t leve sur les assises que plaait Abra
ham.
Suivant une autre version rapporte par Mouslim, le Prophte quAllah le bnisse et le salue- rpondu Aicha: Si tes concitoyens
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Ils voulaient hausser les murs et lui posaient un toit savoir que quel
ques hommes ont vol le trsor qui sy trouvait.
Un navire appartenant un marchand Byzantin avait chavir sur
la cte de Jeddah. Les Qorachites prirent le bois de ce navire et se
prparrent couvrir la Ka'ba dun toit, car il y avait parmi eux un me
nuisier copte qui leur avait propos cette ide et tait prt la raliser.
Un serpent sortait souvent du fond de la Ka'ba, rampait sur les
murs et apparaissait aux hommes qui le redoutaient fort car quiconque
nosait sapprocher de lui sans lui montrer ses canines et sapprter
le mordre. Un jour ce serpent tant ainsi. Dieu envoya un oiseau qui le
prit par ses serres et lemporta. Les gens de Qoraich scrirent alors:
Nous esprons que Dieu agre notre projet, nous avons un menuisier
comptent et de planches de bois, et Dieu nous a suffi le mal de ee
serpent.
Les Qorachites dcidrent alors de dmolir la Ka'B^ puis la recon
struire. Ibn Wahb (loncle matemel du pre du Prophte) prit une des
pierres pour lenlever, mais elle ne tarda revenir sa place en sau
tant de sa main. Il scria alors: O Qorachites! Ne dpensez pour la
construction de la Kaba que ce que vous avez acquis licitement, que
ce ne soit ni une rtribution dune prostitue, ni usure ni provenant
dun prjudice.
Pour faciliter la tche, les Qorachites confirent une partie de la
Ka'ba chaque tribu de la faon suivante: Lentre principale bani
Abd Manaf et Zouhra, la partie comprise entre la colonne noire et la
colonne Yamanite Bani Makhzoum et dautres tribus de Qoraich, le
toit Bani Joumah et Sahm et laccs lenceinte Bani Abd-Ed-Dar
Ibn Qassy, Bani Assad Ben Ouzza Ben Qassy et Bani Ady Ben Ka'b
Ben Louay, quon appelait Al-hatim.
Comme les hommes redoutaient la dmolition de la Ka'ba en
prouvant certaine crainte, Al-Walid Ben Al-Moughira leur dit: Je vais
commencer le premier. Il prit la pioche, se tint debout sur le mur et
dit: Mon Dieu, ne ten prends pas nous. Mon Dieu, nous ne voulons
que quelque chose de bien meilleure encore, puis il dmolit la partie
comprise entre les deux colonnes.
Les gens attendirent toute la nuit disant: Nous attendons, sil al-
182
lait nous arriver quelque malheur, nous rendrons cette partie telle
quelle tait, sinon, Dieu saurait gr de notre travail et nous continue
rons. Au matin, comme rien neut atteint Al-Walid, il continua la dmo
lition et les hommes firent de mme. Arrivs aux fondations originelles
- celles dAbraham -, ils trouvrent des pierres de couleur verte, dfor
mes et denteles de sorte que les unes entraient dans les autres. On
ma rapport, dit Ibn ishaq, quun Qorachite fit entrer un levier entre
deux pierres pour enlever lune delles, une fois que cette pierre bou
gea de sa place, toute La Mecque fut sur le point de sbranler. Alors
les hommes cessrent denlever les assises.
Et Ibn Ishaq de poursuivre: Puis les tribus de Qorach apport
rent les pierres de toute part et lorsque les murs de la Ka'ba atteignit
la hauteur de lemplacement de la Pierre Noire, les tribus sen disput
rent et chacune voulut lever cette Pierre et la placer l o elle tait au
paravant, au point o elles se prparrent pour livrer bataille entre
elles. Les hommes de la tfibu Alxleddar apportrent un cuelle pleine
de sang, conclurent une alliance avec Banou Ady Ibn Kab Ben Louay
de combattre les autres tribus jusqu la mort et tachrent leurs mains
de ce sang. Ils furent nomms, pour ce foire, les lcheurs du sang.
Les Qorachites demeurrent ainsi quatre on dnq nuits, puis ils se
runirent dans le Temple, se concertrent et dcidrent dagir avec
quit les uns lgard des autres. Les historiens ont dit que Atx)u Oumaya ben Al-Moughira, qui tait le plus g parmi eux, leur dit: Qorachites! Prenez juge le premier homme qui entrera ce Temple et
faites ce quil vous proposera. Comme le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- fiit cet homme, ils s'crirent: Voil le fidle, nous
agrons son jugement. Layant mis au courant de leur diffrend, il
leur demanda de lui apporter un manteau sur lequel il posa la Pierre
Noire de sa propre main et leur dit: Que chaque tribu tienne une ex
trmit de ce manteau et soulevez-la tous ensemble. Ils sexcut
rent, et lorsque la pierre fut tout prs de son emplacement, il la prit de
sa main, la plaa et btit sur elle. A savoir que les Qorachites sumommaient lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- le fidle^
avant le m^sage.
Ibn ( ^ q continua le rdt: Du temps du Prophte -qu/Mlah le b
nisse et le salue- la Ka'ba avait une hauteur de dix-huit coudes et
183
les rois en leur accordant le droit de la dmolir quand cela leur plaira.
Al-Rachid revint alors sur son ide (Rapport par lyad et An-Nawawi).
La Kaba ne cesse dtre ainsi telle quelle ltat actuel jusqu la
fin du monde quand elle sera dtruite par un Abyssin daprs ce hadith
rapport par Abou Houraira o lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a dit: La Ka'ba sera dtruite par tm Abyssin surnomm Zou-As-
sawiyqataine (aux jambes grles).(Rapportpar Boukhari et MousUn autre hadith rapport par Abduilah Ben Am r Ibn A I-As
confirme le premier. Il a dit; J ai entendu lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- dire; Un homme d Abyssinie aux jambes grles d
(Seigneur, fais de nous des gens rsigns Ta yolonf et fais de notre pos
trit un peuple soumis Tes lois), cest dire des croyants qui Te se
ront soumis. T adoreront sans rien T associer. Al-Souddy a dit que la
postrit sera limite aux Arabes, mais Ibn Jarir le contredit et dclara
quil sagit de Arabes et dautres car pamni eux il y aura les fils dIsral
daprs ce verset; (Il existe, chez le peuple de Mo&e, une communaut
dont les membres se dirigent vers la Vrit grce laquelle ils observent la
justice) [Coran VII, 159].
Et lauteur de cet ouvrage de conclure; Les dires dibn Jarir en
fait ne contredisent pas ceux dAI-Souddy, tant donn que le verset
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concerne particulier les Arabes. C est pourquoi Dieu a dit dans le ver
set suivant: (Seigneur, fais natre parmi eux un envoy qui lira Tes livres
qui les enseignera ainsi que la sagesse et qui purifiera ton peuple) et cet
envoy ne sera autre que Mouhammad -quAllah le bnisse et le sa
lue- Dieu le confirme aussi dans ce verset: (Cest Lui qui a envoy aux
infidles un Prophte pris parmi eux) [Coran LXII, 2], mais ceci nexclue
pas quil a t envoy vers tous les hommes en leur disant; (O vous les
hommes, je suis, en vrit, evoy vers vous tous) [Coran VII, 158]. Ainsi
dans dautres versets et confirm galement par dautres preuves dci
sives.
Cette Invocation faite par Abraham et Ismal concerne, en vrit,
tous les croyants fidles comme le montre ce verset; (Ceux qui disent:
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Iinterdire, il lui jeta sept cailloux et le dmon senfuit. Aniv la Jamarat La moyenne emmen toujours par Gabriel, le dmon essaya aus
si de lempcher, mais Abraham lui jeta sept cailloux, et ce fut de
mme la fin auprs de la Jamarat La plus loigne et Abraham la
pida le dmon de sept cailloux. Gabriel enfin nnontra Abraham le Mo
nument sacr et 'Arafat
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(Je suis, en vrit, le Prophte de Dieu envoy vers vous pour confirmer ce
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qui, de la Tora, existait ayant moi, pour vous annoncer la bonne nouvelle
dun Pro^te qu viendra aprs moi et dont le nom sera Ahmad) [Coran
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wa may-yargabu an millati Ibralma ill man saflha nafsah walaqadistafaynhu fi-d-duny wa innah f-l-hirati lamina-s-sllMn (130) id
qla lah rabbuh asiim qla aslamtu lirabbi-l-lamn (131) wa wass
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bih Ibrhmu banhi wa yaqbu y baniyya inna-L-Lha-staf lakumu-d-dna fala tamtunna ill wa antum muslmn (132).
Et qui peut se dsintresser de la religion dAbraham sinon celui qui
na pas le sentiment de la dignit. Noos lavons lu dans ce monde et il si
gera dans lautre parmi les justes. (130). Lorsque son Seigneur dit Abra
ham: Soumets-toi il rpondit: Je me soumets au Matre de lunivers.
(131) Abraham recommanda ses enfants de se soumettre et Jacob en ft
autant en ces termes: mes enfants, Allah vous a choisi une religion. Ne
mourez pas que vous soyez soumis (132).
Dieu le Bni et le Trs Haut rpond aux polythistes et rfut tout
ce quils lui avaient attribu comme associs ou des fils, une religion
qui contredit totalement celle dAbraham limam de monothistes et
des hommes pieux, qui a vou au Seigneur un c u lfe '^ r en dnigrant
et reniant ce que les impies ont ador en dehors de Lui. Dieu, dans
les versets suivants, nous montre quAbraham a dsavou ce que les
incrdules adoraient, au point de dsavouer son pre et sloigner de
lui;
- Abraham ne demanda pardon pour son pre quen vertu dune pro
messe qui lui avait t faite; mais quand il vit clairement que son pre tait
un ennemi de Dieu, il le dsavoue. Abraham tait humble et bon) [Coran
IX, 114].
chrtien, mais fl tait un vrai croyant soumis Dieu, il ntait pas au nom
bre des polythistes * Les hommes les plus proches dAbraham sont vrai
ment ceux qui lont suivi, ainsi que ce Prophte et ceux qui ont cru. Dieu
est le Matre des croyants) [Coran III, 67-68].
Abraham recommandT ses enfants de se soumettre et Jacob en
fit autant, de se soumettre Dieu et ne mounont que soumis. On a dit
que cette recommandation fut faite quand Abraham fut sur larticle de
la mort, et Ishaq eut un enfant - Jacob - du vivant dAbraham et de Sarah, car cette demire Dieu annona la bonne nouvelle: (Nous lui an
nonmes la bonne nouvelle dIsaac, et de Jacob aprs Isaac) [Coran XI,
71] ceci t confirm aussi dans dautres versets. Alors Jacob (sur
nomm plus tard Isral) naquit du vivant dAbraham, et cest lui qui
avait t>ti le Temple de Jrusalem.
Il a t rapport dans les deux Sahihs quAbou Dzarr demanda
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Quelle est la pre
mire mosque qui fut leve sur la terre? Il me rpondit: La Mos
que Sacre. -Et aprs, rpliquai-je.
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du Paradis au point de nen tre spar que dune coude, alors ce qui lui a
t destin intervient et cet homme agit commes les rprouvs et il entrera
l Enfer. Par contre, il arrive que lun de vous pratique les uvres des r
prouvs de l Enfer au point de n en tre spar que,dune coude, alors ce
qui lui a t inscrit intervient et il pratique les uvres de lus et il entrera
au Paradis}/^^ (Rapport par Boukhari). Car il a t rapport dans dau
tres versions ce qui suit: C es uvres apparaissent aux gens comme
celles des lus du Paradis, ou celles des damns de lEnfer. Dieu dit
ce propos: (A celui qui fait laumne et qui craint Dieu * celui qui dclare
192
terrog sur les actes dun autre. C est pourquoi il a t rapport que le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Quiconque dont ses u
vres pies sont trs minimes, sa gnalogie ne lui servira rien (Rapport
par MousHm/^\
mme de la droiture).
Abou Qilaba a interprt la droiture en disant: il sagit de croire en
tout ce que les Prophtes ont apport, du premier au demier.
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(qui veulent tablir une distinction entre Dieu et Ses Prophtes en disant:
Nous croyons en certains dentre eux, nous ne croyons pas en certains
dautres; ceux qui veulent suivre une voie intermdiaire * ceux-l sont vrai
ment incrdules) [Coran IV7'160-151].
Atxu Houraira a dit; Les gens du Livre lisaient la Tora en langue
hbreuse et la traduisaient en arabe aux musulmans. L Envoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dit aux fidles; Ne croyez pas les
gens du Livre, ne les dmentez pas, mais dites plutt: Nous croyons en
Dieu et ce quil a r v l)/(R a p p o rt p a r Boukhari).
Quant aux autres Prophtes cits dans le verset, plusieurs inter
prtations ont t donnes leur sujet;
- Abou AI-Alya et Qatada ont dit; ils sont les douze enfants de Ja
cob, chacun deux reprsentait une tribu et cest pourquoi on les appe
lait les Asbats.
-A l-K h a lil Ben Ahmad; Les Asbats parmi les fis d'Isral sont
comme les tribus issues dIsmal.
- Al-Zamakhchari et Al-Boukhari; Ils sont les tribus des fils dIsral.
La dernire est la plus correcte, car Dieu a fait des rvlations
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certains dentre eux, ce qui est confirm par ces paroles de Mose
quand il dit aux fils dIsral; ( mon peuple, souvenez-vous de la grce de
Dieu votre gard, quand D a suscit parmi vous des Prophtes; quand II a
suscit pour vous des rois) [Coran V, 20]; et aussi ce verset; (Nous les
avons partags en douze tribus, en douze communauts) [Coran VII, 160].
Ibn Abbas a dit; Tous les Prophtes taient choisis pamni les fils
dIsral sauf ces dix; No, Houd, Saieh, Chou'aib, Abraham, Isaac, Ja
cob, ismal et Mouhammad -que Dieu les salue tous.
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Et qui est plus coupable que celui qui dissimule le^tmoignages quil
a reus dAllah Cette partie du verset a t interprte par Al-Hassan
Al-Basri de la faon suivante: Ils lisaient dans le Uvre qui leur fut r
vl que la religion de Dieu est lIslam, que Mouhammad est lEnvoy
de Dieu, et quAbraham, Ismal, Isaac, Jacob et les autres prophtes
parmi les tribus dsavouaient le judasme et le christianisme. Ils tmoi
gnrent cela Dieu et sy consentirent, mais ils avaient dissimul ce
tmoignage, en semblant ignorer que: (Dieu nest pas inattentif ce
quils faisaient) c'est une grande menace que Dieu lance rencontre
de ces gens-l, car Sa science embrasse tout et II les chtiera pour
leur reniement. A chaque communaut ses uvres quelle aura acqui
ses. Dieu les avertit en leur disant que leur adhsion au dogme de
leurs Prophtes ne leur suffit pas tant quils ne suivent pas les ensei
gnements et les mettent en excution et tant quils ne suivront pas les
autres Prophtes et messagers qui leur furent envoys en tant que
porteurs de la bonne nouvelle et avertisseurs. Quiconque mcroit en
un seul Prophte cest comme il a mcru en tous les autres surtout au
dernier des Prophtes, le Messager qui a t envoy vers tous les
hommes et les gnies.
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vous fera perdre le bnfice de votre foi, car Allah est plein de mansutude
et de clmence pour les hommes).
Al-Bara a racont aussi: L Envoy de Dieu -qu'Allah le bnisse
et le salue- faisait ia prire en se dirigeant vers le Temple de Jrusa
lem, mais ii regardait souvent le ciel attendant un ordre de Dieu. Il lui
rvla: (Nous tavons vu, Prophte, interroger le ciel du regard. Nous
Nous avons fait de vous une nation centrale pour que vous serviez de
tmoins tous les peuples. Votre tmoin, vous, sera le Prophte Cela si
gnifie que Dieu nous a ordonn de prendre la Qibla dAbraham de pr
frence toutes les autres pour que nous soyons la meilleure de
toutes les communauts et des tmoins contre les autres au jour de la
rsurrection, car ceux-l devraient tre reconnaissants envers nous.
Dieu a fait de nous une communaut de juste milieu comme tant la
meilleure, nous a donn les lois les plus parfaites, les voies les plus
droites et les plus claires. Il a confirm cela dans ce verset: (Cest Lui
qui vous a choisis. II ne vous a impos aucune gne dans la religion, la reli
gion de votre pre Abraham. Cest lui qui vous a donn le nom de Musul-
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mans autrefois dj, et ici mme, afin que le Prophte soit tmoin contre
vous et que vous soyez tmoins contre les hommes) [Coran XXll, 78].
Abou Said a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a dit: Au jour de la rsurrection on appellera No et lui dira:
sur une place leve pour dominer toutes les cratures et chaque homme
prfrerait en ce jour l tre l un des ntres. Tout peuple qui aurait trait
son Prophte de menteur, nous tmoignerons quil a transmis le message de
son Seigneur Lui la puissance et la gloire (Rapport par Ibn Marda-
Nous navons maintenu la Qibla initiale que pour distinguer ceux qui
obiraient au Prophte de ceux qui labandonneraient. Ce fut l une dure
preuve, sauf pour ceux qui Allah donna la foi Dieu veut dire: O Mou
hammad! Nous avions dabord tabli pour toi le Temple de Jrusalem
comme orientation, puis nous ten avons dtoum pour torienter vers
la Kaba, pour distinguer ceux qui te suivent de ceux qui retournent sur
leurs pas en te dsobissant et apostasiant Ce faire est sans doute
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une preuve qui psera sur les curs mais pas pour ceux que Dieu di
rige, croient en ti, dclarent vridique tout ce que tu leur apportes et
que Dieu est libre de faire ce quil lui plat. Quant ceux dont les
curs sont malades, chaque fois quil y a de nouveaux enseigne
ments, ils se plaignent et en doutent Dieu a dit leur sujet: (Certains
disent, quand une sourate est rvle: Quel est celui dentre vous dont elle
augmente la foi? Elle augmente la foi de ceux qui croient et ils se rjouis
sent. Elle ajoute une souillure la souillure de ceux dont les curs sont ma
lades) [Coran IX, 124-125].
Ce changement de la Qibla suscita entre les fidles une certaine
interrogation: Comment Dieu jugerait-ils les prires quavaient faites les
hommes en sorientant vers Jrusalem et qui viennent de mourir avant
ce changement?. Dieu ne tarda pas faire une rvlation pour leur as
surer quil ne rendrait pas vaine la foi de quiconque avait suivi le Pro
phte et obtempr ses ordres. Car Dieu est bon et misricordieux
envers Ses sujets. Et pourfftrmer cela, il a t cit dans le Sahih que
le Prophte a racont aux fidles lhistoire de la femme qui a t prise
comme captive de guerre et spare de son nourrisson. A chaque fois
quelle voyait un nourrisson, elle le prenait et lui donnait son sein
croyant quil tait la sien. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- dit alors aux fidtes: Croyez-vous que cette femme-l va prcipiter
son enfant dans le Feu alors qu'elle en est capable de le fa ire? - Ils lui r
pondirent: Certes non Envoy de Dieu. Il rpliqua: P a r Dieu, Dieu
est plus misricordieux envers ses serviteurs que cette femme envers son en
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doit poser son front. Car dans ce cas il sera en queique sorte forc de
sincliner en fixant son regard sur cet endroit toujours, ce qui est in
compatible aussi avec le redressement parfait.
Entre autres opinions concernant le mme sujet, on cite ce qui a
t rapport dans la tradition; A linclinaison, lhomme regarde la place
o il se tient, dans la prosternation l o il pose son nez et en position
assis son giron.
Dieu enfin fait connatre son Prophte que tant aux juifs qu
ceux qui ont dsavou lorientation vers la Ka'ba, savaient bien que tt
ou tard, le Seigneur allait torienter vers elle comme il est cit dans
leurs Ecritures en ty dcrivant, et ce que Dieu tavait rserv comme
honneur, haute considratioTT-et une parfaite religion. Mais les gens du
Livre dissimulent cela emports par leurs jalousie, opinitret et imper
tinence, et cest pourquoi Dieu le menace en disant; (Dieu nest pas in
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parole de Dieu ne croiront srement pas * mme si tous les signes leur par
venaient, tant quils ne verront pas le chtiment douloureux) [Coran X, 96205
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visages de ce mme ct, si vous ne voulez pas donner prise vos adversai
res contre vous. Quant aux incrdules, ne les craignez pas, mais craignezMoi, afn que vous obteniez Mon indulgence plnire et que vous vous trou
viez toujours dans la bonne voie. (150).
L ordre de sorienter vers la IVlaison Sacre dans la prire, fut
donn pour la troisime fois. Pour quelle raison? On a dit que ctait la
premire chose qui fut abroge des enseignements, selon lopinion
dibn Abbas et dautres. Dautres ont dit: Ceci dpend des lieux oij se
trouve celui qui prie: Le premier est celui qui voit la Kaba, le deuxime
qui se trouve La Mecque sans la voir, et le troisime qui rside en
dautres pays et rgions, daprs Al-Fakhr Al-Razi. Quant Al-Qourtoubi, il a dit: Le premier concerne le rsidant la Mecque, le second en
dautres pays et le troisime qui voyage.
On a comment cet ordre de la faon suivante: Chaque verset
dpend de lautre, dabord Dieu a dit Son Prophte: (Nous tavons vu,
Prophte, interroger le ciel du regard), puis II lexaua en lui dsignant
la Qibla vers laquelle il devra tourner son visage et qui lagre. Le deu
xime ordre fut ce verset: (De quelque lieu que tu sortes, tourne ton vi
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kam arsaln fikum rasulam minkum yatl alaykum yatin wa yuzakikum ya yuallimukumu-l-kitba wa-l-Wkmata wa yuallimukum m lam
takn talamn (151) fadkurn adkurkum wa-skur l wal takfurn(152).
Cest ainsi que nous vous avons envoy un Prophte, lu parmi vous,
qui vous lit nos enseignements, qui vous purife, qui vous apprend le Livre
et la Sagesee et qui vous divlugue ce que vous ne savez pas. (151). Pensez
Moi. Je penserai vous. Soyez reconnaissants envers Moi et ne Me reniez
pas. (152).
Dieu fait rappeler ses serviteurs croyants, ses multiples bienfaits
en leur envoyant dabord son Messager Mouhammad -quAllah le b
nisse et le salue- qui leur rcite Ses versets, leur communique Ses Si
gnes clairs, leur purifie de toute perversit, les dbarrasse des actions
qui remontent au temps de lignorance (Jahilia), les fait sortir des tn
bres vers la lumire, leur enseigne le Coran et la sagesse cest dire
la Sunna et leur apprend ce quils ne savaient pas.
Ceux qui rcitaient le Coran taient dnigrs de la part des poly
thistes insenss, mais grce au mrite de ce Livre et sa bndiction,
209
(Dien a accord une grce aux croyants lorsquil leur a envoy un Prophte
pris parmi eux qui leur rcite Ses versets, qui les purifie) [Coran III, 16].
Quant ceux qui ont mconnu les bienfaits de Dieu, Dieu les a
mpris et dit; (Nas-tu pas vu ceux qui changent les bienfaits de Dieu
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car Dieu aime voir les traces de Son bienfait sur Son serviteur (Rapport
par Ahmed
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croyant car sa destine ne lui apportera que du bien, et nul autre que le
croyant ne lui adviendra une chose pareille. En effet, lorsquun bonheur l at
teint, il remercie Dieu et ceci est un bien pour lui, et lorsquun malheur le
frappe, il se montre constant et cela est un bien pour lui^^^ (Rapport par
At^Baihaq).
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Ne dites pas que ceux qui ont pri au service dAllah sont'inorts.
Non, Ds sont vivante. Dieu, dans ce verset, fait connatre que les mar
tyrs sont vivants dans un Isthme o ils jouissent de tous les biens,
comme il a t cit dans le Sahih de Mouslim que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit; Les mes des martyrs sont dans
les gsiers d oiseaux verts qui voltigent au Paradis l o ils veulent et vien
nent la nuit s abriter dans des lanternes accroches au-dessous du Trne.
Dieu /e? regarde et leur Amande: Que dsirez-vous?. Ils lui rpondent:
Seigneur ! Quest-ce quon peut dsirer encore alors que Tu nous a donn
ce que Tu n as donn aucune de Tes cratures?. Dieu leur rpte la m
me question, et voyant quils seront interrogs plus tard, ils lui disent:
Nous voulons que Tu nous envoies au bas monde pour combattre dans Ta
voie et tre tus une deuxime fois, et ceci en vertu de ce quils ont cons
tat ccrrtme elle est incommensurable la rcompense rserve aux martyrs212
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wa lanbluwannakum bisayim mina-l-hawf wa-l-ji wa naqsim min-alamwli wa-l-anfusi wa-t-tamarti wa bassiri-s-sbirna (155) 1-ladna Id
asbathum musbatun ql inn li-L-Lhi wa inn ilayhi rjin (156) lika alayhim salawtum mir-rabbihim wa rai^atu n wa
lika humu-l-muhtadn(157)
n nest que trop vrai qne nous vous es^NKseroi de temps antre la
peur et la faim, que nous vous proavMons dans vos bims, dans vos affec
tions et dans vos rcoltes. Annonce de boiuKS nonveBes ceux qui sont r
signs. (155). A ceux qui, lorsquun malheur les frappe, disent: Nous
appartenons Allah et cest lui que noi retommenHis. (156). Ce sont-l
qui Allah couvre de sa bndiction et de Sa clmence et qui sont dans la
bonne voie. (157).
Dieu informe ses serviteurs quif les prouve tantt par ie ix)nheur,
tantt par le nfvaiheur de ta peur ou de.ia faim, comme II le montre
dans ce verset: (Dieu a fait alors goter a ses haletants la violence de la
faim et de la peur) [Coran XVI, 112f. Car tant ieffiray qu iaffam,
les traces de la peur et de ta faim apparaissent sur eux. il sagit dans
ce verset dun peu de crainte, de faim, des pertes lgres de biens.
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guil ne dise: Nous sommes Dieu et nous retournons Lui. Mon Dieu
accorde-moi la rcompense de mon malheur et donne-moi en change
guelgue chose de meilleur, sans que Dieu ne l exauce.
Lorsque Abou Salama mourut, je rptai ces mmes propos,
mais revenant moi-mme, je me suis dit: Qui sera meilleur quAbou
Salama? Aprs lcoulement de ma priode de viduit, lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- demanda lautorisation dentrer
chez moi, alors que je tannais une peau. Je me lavai les mains et je
lui permis dentrer. Je lui donnai un coussin en cuir fourr de fibres v
gtales pour s'asseoir. Aprs un court discours, il me demanda en ma
riage et je lui rpondis: O Envoy de Dieu! J ai des qualits qui, peuttre, te laissent revenir sur ta proposition. Je suis une femme trs ja
louse et je crains que Dieu me chtie pour elle si je commettrais des
choses qui ne te plairaient pas, dautant plus, je suis une femme qui a
atteint un certain ge et a des enfants.
Il me rpondit: Pour ce qui est de la jalousie, Dieu t en dbarrasse
ra, quant lge, j en ai le mme. Tes enfants seront les miens.
J e lui rpliquai: J e me suis soumise au dsir de lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue-. Le Prophte -quAllah le b
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fois la maldiction dAllah, des anges et des hommes. (161) Cette maldic
tion naara pas de fn; leurs tourments ne sadouciront jamais, aucun se
cours ne pourra leur tre port. (162).
C est une grande menace lance contre ceux qui cachent ce que
les Envoys ont apport comme Signes manifestes et bonne direction
aux hommes aprs que Dieu les ait montrs Ses serviteurs dans les
Livres rvls. Ce verset fut descendu au sujet des gens du Livre qui
ont dissimul aux hommes la venue de Mouhammad -quAllah le b
nisse et le salue-. Il a t rapport dans un hadith prophtique; Celui
qui, interrog sur une chose, la dissimule. Dieu lui mettra une bride en feu
au jour de la rsurrection.
Abou Houraira -que Dieu lagre-, a dclar; Si ce verset ntait
pas rvl, je naurais racont aucun hadith daprs le Prophte -quAl
lah le bnisse et le saiue=., Ce verset est le suivant; (Ceux qui dissimu
lent... etc...).
Il a t rapport dans un hadith; Mme les poissons dans la mer im
plorent le pardon tout savant (qui ne cache pas sa science) Le verset
prcit affirme que celui qui dissimule une science encourra la maldic
tion de Dieu, des anges et de ceux qui maudissent, mais Dieu a fait
exception de ceux qui se repentissent et divulguent aux hommes ce
quils ont cach.
On dduit du verset que celui qui appelle une incrdulit ou une
innovation incompatible avec la religion et se repent. Dieu acceptera
son repentir. Mais ceux qui persvrent dans leur incrdulit jusqu la
fin de leur vie et mourront incrdules, sur ceux-l tombe la maldiction
de Dieu, des anges et de tous les hommes jusquau jour de la rsur
rection, leur chtiment ne sera plus allg.
Chapitre:
A propos de la maldiction des incrdules en gnral, aucune
controverse na eu lieu, mais une certaine divergence existe entre les
opinions concernant un incrdule dsign en particulier. Certains ont
tolr sa maldiction, dautres ont interdit cela sous prtexte quon
ignore quelle sera son uvre la fin de sa vie.
On a racont quun ivrogne fut emmen devant le Prophte -quAI-
219
Votre Diea est un Dieu Unique. Il ny a pas dautre Dieu que Lui, le
clnmt et qui manifeste sa clmence. (163).
Dieu tmoigne de Son unicit, ii na pas dassQci ni gal, il est
Unique, limpntrable, celui qui fait misricorde, le Misricordieux.
Le Proprit -quAiiah ie bnisse et le saiue- a dit: Le nom Sub
- AUf. Lam-^fim. Il ny a dautre Dieu que Lui, lanimateur de lunivrars) [CoraR lU, 1-2].
Puis Dieu donne la preuve de Son unicit dans le verset suivant:
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inna f halqi-s-samwti wa-l>ard wahtilfi-l-layli wa-n-nahri-wa-l-fulki-l-lat tajri f-l-ba^ bim yanfau-n-nsa wam anzala-L-Lhu mins-ssami mim min faahya bihi-l-ar^ bada mawtiha wa batta fh min
kulli dbbatin wa tasrfi-r-riyU was-saMbi-l-musahhari bayna-s-sami
wa-l-ard laytin liqawmin ya'qiln (164).
220
bte sur la terre dont la subsistance nincombe Dieu qui connat son gte
et son repaire: tout est consign dans le Livre explicite) [Coran XI, 6].
Ny a -t-il pas encore dans la variation des vents un des Signes de
Dieu? Ces vents qui apportent parfois la misricorde et le bien ame
nant les nuages chargs de pluie, et parfois sont violents et font dis
perser ces nuages, ces vents qui soufflent de tout ct.
Remarquons aussi les nuages, ne sont-ils pas assujettis une
fonction entre le ciel et la terre? Dieu les envoie l o II veut et tout d
pend de Sa volont.
Tout cela ne constitue-t-il pas des Signes pour des hommes qui
sont dous dintelligence?.
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wa m in a -n -n s i m a y - y a tta h id u m in d n i-L -L h i a n d d a n
yuMbbunahum kahubbi-L-Lhi wa-l-ladna man asaddu hubban li-LLhi walaw yar-l-ladna zalam id yarawna-l-adba anna-l-quwwata
li-L-Lhi jam fan wa anna-L-Lha saddu-l-adb (165) id tabarraa-l-lad
na-t-tubi mina-l-la^na-t-taba wa raaw-l-adba wa taqattaat bihimu-l-asbb (166) wa qla-l-ladna-t-taba law anna lan karratan fanatabarraa mimhum kam tabarra minn kadlika yurihimu-L-Lhu
amlahimi tesartin alayhim wam hum biharijna mina-n-nr (167).
n y a des hommes pour qui Allah a des gaux quils aiment autant que
Lui. Mais pour ceux qui ont la foi, lamour dAllah prime tout. Ah! Si tu
pouvais apercevoir les incrdules le jour o ils verront les instruments de
leur supplice, le jour o ils seront certains que toute la force est Allah, et
quAllah est terrible dans la rpression. (165) Ce jour-l, la vue du chti
ment, les chefs dsavoueront ceux qui les ont suivis et prendront tous leurs
moyens. (166) Les suivants scrieront: Ah, si nous pouvons revenir notre
vie dantan, nous renierons nos chefs comme ils nous renient maintenant.
Cest ainsi quAllah leur fera apparatre les consquences de leurs actes, ag
gravant ainsi leur dsespoir. Mais ils ne pourront pas sortir du feu. (167).
222
natre un gal Dieu alors que cest Lui qui t a cr (Rapportpar Bouk
hari et MousHmy^K
Puis Dieu avertit les polythistes et les injustes de le redouter car
Il est terrible dans son chtiment. Si ceux-l voyaient ce chtiment qui
leur est rserv, ils constateraient que la puissance entire appartient
Lui, que le jugement revient Lui seul et que toutes les choses sont
sous Son Pouvoir. Il confinnne Son chtiment aussi dans ce verset (Ce
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quils sont des menteurs et sils taient ramens sur la terre, ils revien
draient ce qui leur tait interdit. Ainsi Dieu leur montrera leurs u
vre, sujet de leurs regrets, qui seront vaines et comme II le montre
dans ces versets; (Nous avons considr les uvres quil ont accomplies,
nous navons trouv que de la poussire dissmine) [Coran XXV, 23] ou
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accord mes serviteurs est bon et licite. J ai cr tous Mes serviteurs sou
mis et musulmans fervents, mais comme le dmons les ont dtourns de la
voie droite, Je leur ai rendu illicite ce qui tait licite( (Rapport par
MousUm/^K
224
Ibn Abbas a racont: En rcitant ce verset: (O hommes, nonrrissez-YOus de ce qui est licite et bon) devant le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- Sad Ben Abi Waqas se leva et dit: O Envoy de
Dieu! Invoque-moi Dieu afin quil exauce toutes mes prires. Il lui r
pondit: Sad! Ne te nourris que de ce qui est licite et Dieu axauce tes
prires. Par celui qui tient mon me en Sa main, il arrive quun homme
mange une seule bouche illicite, et pour cela Dieu naccepte de lui aucune
pratique cultuelle pendant quarante jours. Toute nourriture qui provient
d une source illicite et de l usure, vaut mieux que le feu la dvore (Rap
port par Ibn Mardawdh^K
Satan est votre ennemi irrductible. Dieu met les hommes en
garde contre Satan quil faut absolument lui dsobir, et Dieu affirme
ceci dans ces deux versets (tirs dentre autres): (Le dmon est un enne
mi pour vous, considrez-le donc comme un ennemi) [Coran XXXV, 6] et;
(Le prendrez-vous, lui et sa descendance, comme matres en dehors de Mol,
alors quils sont vos ennemis? Quel mauvais change ce serait pour les in
justes) [Coran XVIII, 50].
Toute dsobissance Dieu est considre en tant quune trace
du dmon. On a rapport ce propos, daprs Masrouq, quon a pr
sent Abduilah Ben Mass'oud une mamelle de brebis et du sel, il en
mangea avec des hommes qui se trouvaient avec lui. Un homme par
mi eux se mit lcart. Ibn Mass'oud leur dit; Donnez manger vo
tre compagnon, mais celui-ci refusa. Il lui demanda; Jenes-tu? Non, rpondit lautre. -Pourquoi refuses-tu den manger? Et lhomme
de rpliquer; J ai fait un serment de ne plus manger une mamelle.
Ibn Mass'oud lui dit alors; Mange et expie ton serment, car ton agis
sement est une trace du dmon.
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traitent nos signes de mensonges sont sourds, muets et plongs dans les t
nbres. Dieu gare qui II veut. Il place qui II veut sur un chemin droit)
[Coran VI, 39],
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Chapitre:
Lhomme contraint et en dtresse se trouvant devant une nourri
ture appartenant autrui et une bte morte, de laquelle il doit manger?
A savoir que la quantit quil prendra de la premire, - sans la permis
sion de son propritaire - ne lexposera pas la peine de la coupure
de la main?
La majorit des ulmas ont jug quil lui sera tolr de manger
des biens dautrui en se rfrant ce rcit racont par Abbad ben
Charhil AI-Anazi:
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biens des orphelins, avalent du feu dans leurs entrailles: ils tomberont bien
tt dans le brasier) [Coran IV, 10], ainsi comme ceux qui mangent et
boivent dans des vases en or et argent qui ne font quingurgiter du feu
dans leurs entrailles, daprs un hadith.
Au jour de la rsurrection, Dieu ne leur adressera plus la parole
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laysa-l-birra an tuwall wujuhakum qabila-l-masriqi wa-l-magribi walakinna-l-birra man mana bi-L-Lhi wal-yawmi-l-hiri wa-l-malikati
wal-kitbi wa-n-nabiyyina wa t-l-mla al ^b b ih daw-l-qurb walyatm wa-l-masakina wabna-s-sabili wa-s-sailna wafi-r-riqbi wa aqma-s-salta wata-z-zakta wa-l-mufna biahdihim ida had wassbirna f-l-basi wa-d-^rrai wa Mna-l-basi lika-l-ladna sadaq
wa ulika humul-muttaqn (177).
La pit, ce nest pas tourner son visage du ct de lOrient ou de
lOccident, la pit, cest croire en Allah, au juganent dernier, aux anges,
au Livre et aux ^w^ites; la t, cest dmmer son argent, quelque besoin
quon en fait, ses prodies, aux o r^ lin s, aux pauvres, cest racheter les
captifs, obsver la ^ r e, faire laurne, tour ses ei^agements, supporter
avec courage ladvert de la misre, mme dans leurs manifestations extrnes. Cest l la j^t since et undente. (177).
231
leur chair, ni leur sang natteindront jamais Dieu; mais votre crainte rvrencielle lattemdra) [Coran XXII, 37].
Comme les juifs tournaient la face vers lOccident, et les chrtiens
vers lOrient, Dieu leur montre que ce faire nest pas ia vraie pit,
mais elle est la croyance en Lui, au Jour Dernier, aux anges et aux Li
vres rvls dont le dernier fut le Coran pour confirmer ce quils renfer
maient, tant le demier, le meilleur et le plus parfait.
La charit aussi est de donner, pour lamour de Dieu, de ses
biens;
- ses proches qui sont plus mritants, comme le Prophte -quAl
lah le bnisse et le salue- a dit: L aianne faite aux pauvres est compte
comme une seule, et deux aux proches: une aumne et un lien de parent.
- aux orphelins qui, aprs la mort de leurs parents, ne trouvent ni
secours ni aide alors quils sont faibles et mineurs ne pouvant assurer
eux seuls leur subsistance, leurs vtements et leur demeure.
- aux pauvres qui ne peuvent pourvoir leur besoin sans laide
des autres. Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le
t)nisse et le salue- a dit: L^ pauvre n est pas celui qui sollicite les gens
lui darmer se contentant d une bouche ou de deux de la nourriture, ou
une datte ou deux, mais il est celui qui ne trouve pas de quoi lui suffire,
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autre o Dieu a dit en padant des fidles: Ceux qui observent fidle
ment le pacte de Dieu et ne violent pas son alliance) [Coran XIII, 20],
lopposition des hypocrites. Or le Prophte -qu'Allah le bnisse et le sa
lue- a dit: Trois choses caractrisent l hypocrite: il ment quand il parle, il
trahit ^ n engagement et quand il plaide, il est de mauvaise foi. Et dans
une autre version, on trouve ce rajout: il trahit ce quon lui confie
yayyuha-I-ladna man kutiba alaykumu-l-qiss f-1-qatl-l-hurru bi1-hurri wa-l-abdu bi-l-abdi wa-1-unt bil-unt faman ufiya lah min
ahhi sayun fattibum-bil marfi wa adun ilayhi bi iksnin dlika
tahffiim mir-rabbikum wa ratoatun famanitad bada dlika falah ad
bun alm (178) walakum f-l-qisasi ^ytu n yul-l-albbi laallakum
tattaqn (179).
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croyants, le talion vous est prescrit contre le meurtre. Honune libre
pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour fenune. Celui envers
qui son frre se sera montr indulgent ne sera poursuivi que modrment.
Cest l une marque dindulgence. Si un pareil compromis tait rompu, un
chtiment exemplaire simposerait. (178) Le talion est la meilleure sauve-
(1)
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234
45].
Un problme
Abou Hanifa a jug quun homme libre doit tre tu pour un es
clave en se rfrant au dernier verset prcit, qui tait aussi lopinion
dAli et Ibn Mass'oud. AI-Boukhari a rapport que le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- a dit; Quiconque tue-injustement- un esclave,
on le tue, sil lui coupe le nez, on lui coupe le sien et sil le castre, on
le castre.
Mais la plupart des ulmas ont jug quon ne tue pas un homme li
bre pour un esclave, tant donn que ce dernier nest considr que
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kutiba ayalkum id Jto^ra a^dakumu-l-mawtu in taraka hayran-i-1wasiyyatu li-l-wlidayni wa-l-aqrabna bil-marfi ^ q q a n al-l-muttaqn (180) faman baddalah badama samiah fainnama itmuh al-lladna yubbadilunah inna-L-Lha samun alm. (181) faman hfa mim
mussin janafan aw itman fa a sla ^ baynahum fal itma alayhi innaL-Lha gafrun raMm (182).
n vous est prescrit, larticle de la mort, de tester au profit de vos
pre et mre et de vos proches dans la mesure dusage. Cest un devoir pour
ceux qui craignent Dieu. (180). Celui qui dnature les dispositions quil a
entendues, du testateur commet un pch. Allah sait tout et entend tout.
(181). Si le testament contient des Irrgularits ou contrevient la loi suc
cessorale, il est permis de faire accepter un compromis par les parties intr
esses. Allah est indulgent et clment. (182).
Ce verset ordonne qui la mort se prsente de faire un testament
en faveur de ses parents et ses proches. Mais ceci fut abrog par le
verset qui organise la succession et devint une prescription impose
par Dieu et dont les gens devraient lappliquer, sans privilgier lun des
hritiers daprs ce hadith: Dieu a donn chacun son d, aucun legs ne
237
doit tre fait en faveur d un rservataire (Rapport par les auteurs des su-
nanf^K
Ibn Abbas a dit; C e verset, concernant le testament, a t
abrog par celui-ci qu'on trouve dans la sourate Les femmes; <dl re
vient aux hommes une part sur ce qne laissent leurs parents ou leurs pro
ches. De mme, il revient aux femmes une part sur ce que laissent leurs
parents ou leurs proches. Que les biens laisss soient importants ou non,
une part leur est assigne) [Coran IV, 7],
Je m'tonne comment Al-Razi a rapport daprs Abou Mousiim
Al-Asfanani que ce verset (le premier) n'a pas t abrog. Mais le ver
set mentionn dans la sourate Les femmes (le deuxime) l'explique
de la faon suivante; Dieu vous impose ce quil vous a ordonn de
tester en faveur de vos parents et proches d'aprs Ses paroles:
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soit que cette erreur est commise involontairement, soit quelle provient
dune compassion envers un des proches sans perspicacit, soit que
cela est fait de propos dlibr. Le tuteur dans ce cas est tenu de r
former le testament et le modifier de sorte que cela soit compatible
avec la loi vitant ainsi toute injustice. Cette modification nest pas
considre comme une altration mais un rtablissement de ta
concorde entre les hritiers selon ia loi sans lser personne.
Laltration dans le testament est un des grands pchs daprs
ce hadith rapport par Abou Houraira dans lequel le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- a dit: Il arrive que l homme fa it des actes de bien
pendant soixante-dix ans, mais, la fin de sa vie, il fa it un testament qui
contredit la loi, alors cette mauvaise action sera sa demire et entrera
l Enfer. Par contre, il arrive que l homme ne fa it que du mal durant soixan
te-dix ans mais fa it un testament conforme la loi et'entrera au Paradis
(Rapport par Ahdul Razzaq^^K Et Abou Houraira dajouter: Lisez si
vous voulez: TeUes sont les lois de Dien, ne les transgressez pas.
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man kna minkum maridan aw al safarin faiddatun min ayymin
uhara waal-l-ladna yutiqunah fidayatun ta mu misknin faman
tatawwaa hayran fahuwa hayrul-lah wa an tasm hayru-l-lakum in
kuntum talamna (18).
Croyants, le jene vous est prescrit comme il a t prescrit aux peu(1) iL-
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pies qui vous ont prcds. Peut-tre vous perfectionnerez vous. (183). La
dure du jene est dtermine. Celui qui, par suite dune maladie, ou dun
dplacement, aura manqu des jours de jene, devra les remplacer. Ceux
qui auront rompu le jene par fatigue se rachteront par des distributions
de nourriture aux pauvres. Etre large dans ces distributions, cest encore
plus mritoire. Jenez, cest votre intrt, si vous tes des hommes avertis.
(184).
Dieu ordonne aux hommes de jener en sabstenant de manger,
de boire et davoir de rapports avec les femmes, nayant pour intention
que de plaire Dieu. Car le jene est une purification de lme de tout
mauvais caractre ou comportement inconvenable. Il la prescrit aux
musulmans comme II la prescrit aux gnrations passes en les pren
ant comme exemple. Que les musulmans sempressent de sacquitter
de cette obligation dune'Tkon plus parfaite que les autres en profitant
ainsi des intrts du jene qui purifie lme et le corps, et repousse les
mauvaises suggestions du dmon, selon ce hadith cit dans les deux
Sahih o lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: O
jeunes hommes! Que celui d entre vous qui peut aussurer le mnage, se ma
rie... Celui qui nest pas capable, quil jene car le jene lui sera une protec
tion^
Puis Dieu montre que le jene doit se faire durant des jotirs
compts afin quil ne soit une prescription trop excessive. Au dbut de
lre Islamique, les hommes jenaient trois jours de chaque mois, puis
il fut abrog par le verset qui impose le jene au mois de Ramadan
comme nous allons le montrer plus loin.
11 a t dit que le jene a t prescrit du temps de No durant
trois jours de chaque mois. Al-Hassan Al-Basri a dit: Le jene a t
prescrit durant un mois entier toutes les gnrations qui nous ont
prcds Et Abduilah Ben Omar qui a soutenu cette opinion, dajou
ter: L Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Le jene
241
du mois de Ramadan a t prescrit tous les peuples qui nous ont prc
ds (Rapport par Ibn Abi Hatem/^K
Les malades et les voyageurs sont exempts, momentanment, du
jene, ils peuvent rompre le jene durant des jours compts selon leur
cas condition quils jeneront un nombre de jours gal, et ceci est
par compassion envers eux car le jene leur cause une fatigue. Quant
au rsident qui supporte le jene avec fatigue a le choix: ou jener, ou
rompre le jene en nourrissant un pauvre contre chaque jour, et sil
nourrit plusieurs, ce sera un bien pour lui. Mais le jene est meilleur
pour lui.
On a rapport que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- en
arrivant Mdine, jenait trois jours de chaque mois et le jour de
Achoura. Lorsque le verset prcit fut rvl, certains jenaient et
dautres donnaient manger aux pauvres pour coQipenser le jene.
Mais lorsque Dieu rvla un autre verset qui impose le jene dune fa
on catgorique, ceci fut une obligation pour le rsident et le sain, une
tolrance pour le malade et le voyageur de rompre pour jener plus
tard, et une exemption pour lg et le vieillard qui ne peuvent en au
cun cas jener. Par la suite, les hommes, aprs leur jene, man
geaient, buvaient et avaient des rapports avec leurs femmes avant de
dormir. Mais aprs leur sommeil, en se rveillant, ils sabstenaient de
tout.
On a rapport quun hommes des Ansars (Mdinois) appel Sarma travaillait en jenant. Un jour, il rentra le soir, fit la prire de lisha
(le soir) et sendormit sans manger ni boire jusqu'au lendemain pas
sant ainsi tout la nuit jene. En le voyant chtif et dprim lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lui demanda: Q u as-tu? Il lui
rpondit: J ai travaill toute la joume dhier, en rentrant chez moi, je
mtendis et le sommeil me gagna, et me voil jene aujoudhui.
On a rapport galement quOmar Ben Al-Khattab, en se rveillant
la nuit, avait commerc avec sa femme. Il vint trouver le Prophte quAllah le bnisse et le salue- et le mit au courant de son faire. Dieu
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alors fit desndre un verset ce sujet dont nous allons en parler plus
loin.
Cette partie du verset: (Ceux qui auront rompu le jene par fatigue
se rachteront par des distributions de nourriture avait suscit une
controverse entre le exgtes car certains avaient dit quelle a t
abroge par ce verset: Quiconque verra ce mois apparatre devra
commencer le jene, mais Ibn Abbas leur a rpondu: Il ne lest plus
car cette tolrance fut accorde dans tous les cas aux personnes
ges et incapables de jener, qui devront, en compensation, nourrir
un pauvre.
Il en rsulte de ces diffrentes opinions que cette abrogation
concerne le rsident et le sain. Quant aux gs, ils romperont le jene
sans qu'ils soient obligs de jener plus tard tant donn que leur cas
sanitaire ne leur permettra pas de le faire, et ils seront tenus de nourrir
un pauvre en compensation. La question qui se pose est la suivante;
Et s'ils ne trouveront pas de quoi nounir?. Il y a eu deux opinions
ce sujet: La premire lexempte par gards sa vieillesse tout comme
le garon qui est exempt, car Dieu nimpose pas une me une
charge qui ne peut pas la supporter, comme a dit Al-Chafi. La deume, qui est la plus correcte, exige cette nourriture selon les dires de
la majorit des ulmas. Al-Boukhari a soutenu cette dernire opinion
en disant; Si le vieillard faible ne peut supporter le jene quavec fati
gue, nous avons dans Anas son exemple, car aprs avoir atteint un
certain ge, il nourrissait, contre chaque jour, un pauvre en lui offrant
du pain et de la viande, et il rompait le jene.
Les opinions ont t controverses au sujet des femmes et des
nourrices si elles craignent pour leur sant et celle de leurs bbs se
lon les dires suivants;
- Elles doivent nourrir un pauvre et jeneront un nombre gal de
jour.
- Elles doivent nourrir en compensation sans jener ultrieure
ment.
- Elles doivent jener plus tard sans nourrir un pauvre.
- Elles rompent le jene sans quelles soient obliges de jener
plus tard ni de nounir un pauvre.
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sahru ramadna-1-lad unzila fhi-1-qurnu hudal-linnasi wa bayyintimmina-1-hud wa-1-furqni faman sahida minkumu-s-sahra falyasimihu wa
man kna m arin aw al safarn faiddatum-min ayyamin uhara yurdu-L-Lhu bikumu-l-yusra wala yurdu bikumu-l-usra wa litukmil-1iddata wa litukabbir-L-Lha al m hadkum wa laallakum taskun (185).
Le mois du Ramadan est celui au cours duquel le Coran a t rvl
aux hommes comme guide de conscience, comme rgle morale et comme
critrium du bien et du mal. Quiconque verra ce mois apparatre devra
commencer le jene. Celui qui, par suite dune maladie ou dun dplace
ment, aura manqu des jours de jene, devra les remplacer. Allah cherche
vous faciliter laccomplissement de la rgle, H ne cherche pas vous la ren
dre difficile. Accomplissez toute la dure du jene. Louez Allah de vous
avoir indiqu la bonne voie et peut-tre Snirez-vous par Lui tre reconnais
sants. (185).
Dieu montre le mrite du mois de Ramadan pamii les autres mois
de lanne lunaire, et quil la lu pour faire descendre le Noble Coran,
ainsi que tous les autres Livres clestes.
Limam Ahmed a rapport daprs Wathila Ben Al-Asqa que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Les Feuillets furent
rvls Abraham la premire nuit du Ramadan, la Torah la sixime nuit,
VEvangile la treizime et le Coran la vingt-quatrime. Les Feuillets, la
Torah, les Psaumes et VEvangile furent descendus sur chaque Prophte en
une seule fois. Quant au coran, il fut descendu la Demeure de la
Puissance au ciel le plus infrieur, durant la nuit du Destin au mois
de Ramadan comme Dieu a dit; Oui, nous lavons fait descendre durant
la Nuit du Destin) [Coran XCII, II] et; Nous lavons fait descendre durant
une nuit bnie) [Coran XLIV, 3]. Puis il fut rvl lEnvoy de Dieu 244
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n TOUS est permis de vous isoler avec vos femmes, la nuit du jene.
Elles sont votre vtement et vous tes le leur. Allah sait que vous vous Iso
liez clandestinement avant cette autorisation. Il vous absout et vous par
donne. Dsormais, usez de vos femmes librement et tenez-vous ce qui
vous a t prescrit par Alalh sur ce point. Mangez et buvez jusquau mo
ment o vous pourrez distinguer un fil blanc dun fil noir la lumire de
laurore. Ensuite, observez le jene jusqu la nuit. Evitez tout contact avec
vos femmes quand vous tes en priode de retraire spirituelle. Telles sont
les limites dAllah. Nen approchez pas. Cest ainsi quAllah montre les si
gnes aux hommes. Peut-tre se perfectionneront-ils? (187).
En commentant ce verset, Abou Houraira a racont que, avant
cette rvlation, les musulmans sinterdisaient de manger, de boire et
davoir de rapports charnels avec leurs femmes aprs laccomplisse
ment de ia prire du soir-lcha-. Omar Ben Al-Khattab avait une fois
commerc avec sa femme aprs cette prire.
On a rapport que la cause de la rvlation de ce verset fut loc
casion suivante^ Gais Ben Sirma AL-Ansari, tant en tat de jene,
rentra chez lui lheure de la rupture du jene et demanda sa
femme: As-tu quelque chose manger? - Non, rpondit-elle, mais je
vais aller le demander pour toi. Comme il travaillait toute la joume, il
fut gagn par le sommeil. Sa femme, en retoumant et le trouvant ainsi,
scria: Quelle mauvaise chance Qe nai rien trouv de quoi man
ger). Vers le milieu du jour suivant il svanouit. En rapportant ce fait
au Prophte -quAllah le bnisse et le salue- il reut la rvlation de ce
verset: Il vous est permis de vous isoler avec vos femmes la nuit du
jene... jusqu la fin du verset. Les fidles prouvrent alors une
grande joie.
Dieu savait sans doute ce que les hommes faisaient: ils man
geaient, buvaient et cohabitaient avec leurs femmes, et II leur pardon
nait car ils staient lss eux-mmes. Il leur accorda la tolrance
davoir de rapports avec elles en recherchant ce quil leur a prescritcest dire une progniture- de manger et de boire jusqu ce quon
puisse distinguer laube un fil blanc dun fil noir. Et ctait en effet
une grce et une misricorde de Sa part.
Ibn Jarir a rapport: Durant le mois de Ramadan Phomme je
nait, et sil lui arrivait de dormir avant la rupture du jene, et en se r
252
Chapitre:
Il y a dans la tolrance de manger jusqu laube une recomman
dation prendre le Souhour(qui est le dernier repas que prend
lhomme la fin de la nuit pour jener). A ce sujet, il a t rapport
253
dans les deux Sahihs que, daprs Anas, lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Prenez le Souhour car il y en a bndiction et
prosprit^
Amr Ben AI-As -que Dieu lagre- a rapport que lEnvoy de
Dieu Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Ce qui distingue notre
jene de celui des gens du livre, est le repas du souhour (Rapport par
MousUm).
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit aussi: Le sou
hour est un repas bni, ne le ngligez pas fut-ce de prendre une gorge
d eau. Dieu et ses anges bnissent ceux qui prennent le souhour (Rapport
par Ahmedy^K
Il est aussi recommand de le retarder daprs ce hadith racont
apr Zaid Ben Thabet: Nous prmes le souhour en compagnie de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et fmes'ensuite la prire
de laube. Anas Ben Malek demanda Zaid: Quel fut le temps qui
scoula entre le souhour et lappel la prire? Il rpondit: Le temps
de rciter cinquante versets. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a dit aussi: Ma communaut ne cessera d tre dans le bien tant
quelle htera la rupture du jene (aprs le coucher du soleil) et retardera
le souhour (Rapport par Ahmed^^K
Dans son interprtation, Ibn Jarir a rapport que certains ulrnas
ont dit que le jene commence lors du lever du soleil et de le rompre
son coucher. Cest vraiment tonnant de rapporter des dires pareils qui
contredisent le Coran: Mangez et burez jusquau moment o vous pour
rez distinguer un fil blanc dun fil noir la lumire de laurore. Dautre
part, il a t rapport dans les deux Sahihs que Aicha -que Dieu
lagre- a racont que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- a dit: Que l'appel la prire fa it par Bilal ne nous empche pas de
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Comme Dieu ie Trs haut a fix laurore en tant que moment o le
jeneur, devra sabstenir de manger, de boire et de cohabiter les fem
mes, il en rsulte que celui qui, se trouvant le matin en tat dimpuret
majeure (Janaba) devra faire une lotion et poursuivre son jene sans
rien lui reprocher. Telle est lopinion des quatre imams et de la majorit
des ulmas. Boukhari et Mouslim ont rapport que Aicha et Oum Sala
ma -que Dieu les agre- ont dit: il arrivait lEnvoy de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salu- de se trouver le matin pollu la suite dune
cohabitation. Il faisait une lotion et jenait sans interropre son jene ni
le remplacer.
Ensuite observez le jene jusqu la nuit: Ceci signifie que la rup
ture du jene doit avoir lieu aprs le coucher du soleil. LEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque vous voyez la nuit
apparatre de ce ct et le jour disparatre de ce ct, le jeneur peut rom
pre le jene.
Abou Houraira -que Dieu lagre- a rapport que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu Lui la puissance et la gloire dit:
Les hommes que je prfre le plus sont ceux qui htent la rupture du jene
(Rapportpar Ahmed et Trmidzi/^^.
Daprs des hadiths authentifis, le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- a interdit aux hommes de pratiquer le jene continu, cest
dire poursuivre le jene dun jour lautre sans manger ni boire. A
cet gard, Abou Houraira a rapport: Le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- a interdit de faire un jene continuel. Un homme lui dit:
Mais toi tu le pratiques Envoy de Dieu! Il lui rpondit: Je ne suis
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Quant celui qui veut continuer son jene durant la nuit jusquau
moment du souhour, il peut le faire comme le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- la tolr.
Evitc tout coiitact avec vos faranm quand voib tes en priode de re
traite spiritneUe: Ibn Abbas a comment cela en disant que lhomme
qui fait une retraite spirituelle dans la mosque, q u e ^ soit au mois de
Ramadan ou autre, est dfendu davoir de rapports avec sa femme
jour et nuit jusqu lcoulement de la priode de sa retraite.
Le retrait a le droit, selon lopinion des ulmas, de quitter le lieu
de sa retraite et se rendre chez lui pour satisfaire un besoin, ou man
ger, mais il lui est interdit mme dembrasser sa femme, et dy rester
plus que le moment ncessaire pour satisfaire un besoin quelconque.
Rien ne devra le proccuper autre que la retraite. De mme il lui est
dfendu de visiter un malade et peut se contenter de senquter de
son tat si, en route vers la mosque, rencontre une personne qui
puisse linformer.
La mention de la retraite aprs le jene comme il est cit dans ce
verset, est une exhortation et un avertissement que cette retraite na
lieu quau mois de Ramadan, comme II a t rapport dans les tradi
tions que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- la fasait du
rant la dernire dcade de ce mois jusqu sa mort. Aprs sa mort,
ses pouses la pratiquaient.
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Il a t cit dans les deux Saliihs que Safia Bent Houyay lpouse du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- le visita une nuit
alors quil faisait sa retraite spirituelle dans la mosque. En sortant, il
laccompagna jusqu son appartement qui se trouvait lextrmit de
Mdine dans la demeure dOussama Ben Zaid. En route ils rencontr
rent deux hommes des Ansars (Mdinois). En voyant le Prophte quAllah le bnisse et le salue-, ils htrent le pas par pudeur car sa
femme laccompagnait. Il leur dit: Doucement! C est Safia Bent Houyay
ma femme Ils rpondirent: Gloire Dieu, Envoy de Dieu! Il rpli
qua: Le diable s infiltre dans le cur de lhomme comme le sang qui coule
dans ses veines, et je crains quil ne jette quelque soupon dans vos curs
(Rapport par Boukhari et MousUm)^^K
Al-Chafi a comment cela en disant: Le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- voulut, par ses paroles et son agissement, ensei
gner aux hommes de sa communaut comment viter un soupon au
moment propice afin que personne ne commette un acte blmable et
quil soit circonspecte. ""
Le contact avec la femme signifie tout rapport charnel et les attou
chements qui le prcdent. Quant aux choses ordinaires il ny a aucun
mal les expdier. Car Aicha -que Dieu lagre- a rapport: L En
voy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- me tendait la tte pour la
lui peigner du moment que javais mes menstrues. Il ne rentrait que
pour satisfaire un besoin tout comme les autres.
Telles sont les limites dAllah. Nen approchez pas: C est dire tel
les sont les lois ne les transgressez pas. Il sagit du jene, ses rgles
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wal takul amwlakum bynakum bil-btili wa tudl bih il-l-lhukkmi lita kul farqan min am w li-n-nsi b i-l-itm i wa antum
talamn (188).
Ne gaspillez pas sottement vos richesse. Ne les offrez pas vos juges
dans lespoir de vous faire attribuer injustement celles des autres. Et cela
sciemment. (188).
Daprs ibn Abbas, il sagit dun dbiteur qui deit une somme dar
gent un autre sans que ce dernier soit en possession dun document
qui confirme cette dette alors que le premier renie ce droit sciemment.
Il a t rapport dans les deux Sahihs, daprs Oum Salama que
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Je ne suis
quun tre humain. Je reois l un des adversaires qui pourra tre plus lo
quent en exposant ses arguments quun autre, croyant quil a raison, je pro
nonce une ^ntence en sa faveur. En f a it je procure une place l Enfer
qui je donne raison contre un autre musulman, quil la prenne ou quil la
laisse de ct (Rapport par Boukhari et MousUm/^K
Le verset et le hadith prcits montrent que le verdict prononc
par le juge ne change en rien la nature de la plainte, en dautres ter
mes, il ne rend pas le licite illicite et rciproquement, mais il est quand
mme une sentence qui doit tre excute. Si elle correspond la v
rit des choses elle sera ainsi mais si elle est autrement le juge aura
accompli sa tche et le coupable se verra charg dune injustice quil
devra supporter ses consquences.
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yasalunaka ani-l-ahillati qui hiya mawqtu li-n-nsi wa-l-Mjji wa laysa-l-birru bian tatu -1-buyuta min zuhriha wa lkinna-l-birra mani-t-taq wat-l-buyta min abwbih w a-t-taq-L-Lha laallakum
tuflihn (189).
Us tinterrogent sur les phases de la lune. Dis-leur: Cela constitue une
mesure pour les hommes etJa fixation du plerinage. H nest pas dcent
dentrer chez les gens par la porte de derrire. Mais la dcence commande
de craindre Allah et de sintroduire dans les maisons par les portes den
tre. Craignez Allah si vous aspirez deyenir meilleurs. (189).
^
Les hommes avaient interrog lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- au sujet des nouvelles lunes afm quils sachent tout
sur les pratiques religieuses, les priodes de viduit de leurs femmes
et les jours fixs pour le plerinage et le jene. Dieu fit alors cette r
vlation. Bien que certains ulmas ont rapport des raisons plus ou
moins diffrentes de celle-l, mais le but demeure le mme.
Quant la deuxime partie du verset, Al-Hassan Al-Basri la
commente comme suit; Il y avait parmi ceux qui vivaient encore
dans lignorance (Jahilia) des hommes qui (x>mptaient entamer un cer
tain voyage, ils sortaient par la porte dentre habituelle. Comme ils
changeaient davis aprs leur sortie une fois ayant quitt leur demeure,
et voulant rentrer chez eux, ils y pntraient par les portes de derrire
croyant que cela constituait un acte de pit.
C est pour les diriger et leur montrer le chemin vritable de la
pit que Dieu fit descendre ce verset, en leur rappelant que la pit
consiste craindre Dieu en sabstenant de ses interdictions et observsant Ses ordres. Peut-tre seront-ils la fin parmi les heureux.
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wa qtil fi sabli-L-Lhi-l-ladina yuqtilnakum wal ta'tad inna-LLha l yuWbbu-l-mutadn (190) waqtulhum ^ y tu taqifhxmuhum wa
ahrijuhum min Mytu a^ajkum wa-l-ftnatu asaddu min-al-qatli wal
tuqtiluhum inda-l-masjidi-l-Mrmi hatt yuqtihxkum fhi fain qatalkum faqtulhum kadlika jazu-l-kfirn (191) faini-n-tahaw fainna-l-lha gafrur-rahm (192) wa qtilhum hatt l taqna fitnatun wa
yakna-d-dn li-L-Lhi faini-n-tahaw fal udwna ill al-zzlimn (193).
Combattez dans la voie dAllah contre ceux qm vos combattent. Mais
respectez les lois du combat car Allah ne veut pas quon les transgresse.
(190) Tuez-les o que vous les trouviez. Boutez-les de l o ils vous ont
bouts. Linscurit est pire que la mort. Ne les combattez pas dans lOra
toire sacr moins quils ne vous y attaqint. Sils vous y attaquent, tuezles. Cest le sort qui est r^ rv aux Infidles. (191) SQs cessait le combat,
pardonnez-leur (192) Combattez-les jusqu ce que tout danger soit cart
et que la religion dAllah soit bien assise. Sils cessent le combat, abstenezvous de toutes reprsailles si ce nest contre les mdiants. (193).
Cest le premier verset concernant le combat qui fut rvl M
dine, car lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- combattait
ceux qui lui dlcaraient la guerre et cessait toute hostilit contre ceux
qui voulaient la paix, jusqu ce que ia sourate Le repentir ou /
L ummunit (sourate 9 du Coran) fut rvle. Tel tait le commentairei^
dibn Aslam qui a ajout que le verset prcit a t abrog par celui-ci:
Tuez les polythistes partout o vous les trouverez) [Coran IX, 5]. Mais
ses dires constituent une question discutable car les paroles de Dieu:
260
Ceux qui t o u s combattent sont une excitation lutter contre les enne
mis de lislam et les musulmans pour rpondre leur agression. Pour
cela Dieu ordonne aux fidles dtre toujours prts au combat avec d
termination et chasser les polythistes do ils avaient chass les
musulmans.
Mais respectez les lois du combat car AUah ne veut pas quon les
transgresse: Dieu montre aux fidles qui luttent pour Sa cause com
ment ils devront agir sans tre agresseurs. Ceci sexplique de la faon
suivante; il ne faut jamais commettre ce que Dieu a prohib comme; la
dfiguraUon, la fraude, le meurtre des femmes, enfants et vieillards, les
ermites, de brler les arbres, de tuer les animaux si ce nest pour une
ncessit.
Il a t cit dans le Sahih de Mousiim que Bourada a rapport
que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit en sadres
sant aux fidles; Combattez dans la voie de Dieu, ne fraudez pas, ne tra
hissez pas, ne dfigurez pas vos victimes, ne tuez ni enfants ni ermites>/^K
Et daprs Ibn Omar, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-,
ayant vu une femme tue dans une expdition, dsavoua cet acte et
interdit aux hommes de tuer les femmes et les enfants.
Comme dans tout combat il y aura des tueries et mme un car
nage, Dieu avertit les hommes leur disant que lincrdulit, le poly
thisme et le dtoumement des hommes de la voie de Dieu sont pires
que le meurtre. Puis II interdit aux fidles de combattre les oolythistes auprs de la Mosque Sacre en considration de son caractre
sacr. A cet gard, il a t rapport dans les deux sahihs que lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit; Dieu a rendu le territoire
sacr et non pas les hommes le jour o II a cr les cieux et la terre. Il ne
sera pas perm is un homme qui croit en Dieu et au jo u r dernier d y
commettre un crime, de tailler les branches de ses arbres. Si quelquun se
permet de transgresser cette prescription, prsumant que l Envoy de Dieu
y a combattu, dites-lui que Dieu avait donn ce droit Son Envoy et vous
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261
SOs vous y attaquent, tuez-les. Cest le sort qui est rserv aux infi
dles: cest une autorisation divine tuer les impies sils combattent
les fidles afin de mettre fin leur agression. Ce cas est pareil au jour
o les hommes firent un serment dallgeance au Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- sous larbre Houdaybya de combattre ses c
ts contre les tribus polythistes de Qorach, leurs allis parmi les tri
bus de Thaqif et les Ahabiches. Dieu, en ce jour-l avait cess tout
combat entre eux comme II le montre dans ce verset: Cest Lui qui a
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Dieu? il rpondit; Celui qui combat pour que la parole de Dieu soit lo
plus leve, il est dans le chemin de Dieu.
entre eux. Si lun des deux se rebelle encore contre lautre, luttez contre
celui qui se rebdle, jusqu ce quil sincline devant lordre de Dieu et aus
si ce verset; Combattez-les jusqu quil ny ait plus de sdition?. Il ri
posta; Nous avons agi ainsi du temps de lEnvoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- alors que le nombre des musulmans tait faible.
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Acquittez-vous du plerinage et de la visite des lieux saints en hom
mage Allah. Si vous ent tes empchs, faites une offrande suivant vos
moyens. Ne rasez point vos ttes avant que loffrande ne soit parvenue au
lieu o on doit limmoler. Celui quune maladie ou une affection de cuir
chevelu obligera se raser devra se racheter par un temps de jene, une au
mne ou un sacrifice. En temps normal, celui qui se contente de visiter les
lieux Saints avant de faire le plerinage ofHciel devra donner une offrande.
Sil nen a pas les moyens, il devra jener trois jours pendant le plerinage
et sept jours, une fois rentr chez lui, cest dire dix jours en tout. Ceci ne
sapplique quaux gens dont la famille nest pas domicilie dans lenceinte
sacre. Observez les commandements dAllah et rappelez-vous quil est terriUe dans Ses chtiments. 1[196).
Aprs avoir montr les rgles du jene et lui joint le combat dans
Sa voie, Dieu parle dans ce verset des rites du plerinage et de la vi
site pieuse - Oumra -. Il savre quil sagit de leur accomplissement
une fois quon a commenc, le faire, car Ses dires: S i vous en tes
empchs lindiquent clairement. Pour cela les ulmas saccordent pour
considrer comme une obligation lintention et le commencement.
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en disant que loffrande est une brebis -ou un mouton- ou une bte
prise de ces huit paires de la race cameline ou bovine ou ovine. Telle
est aussi loffrande fixe par les quatre imams. Mais il a t rapport
que Aicha et Ibn Omar ont dit quelle doit tre de la race cameline ou
bovine.
Ceux qui ont soutenu la demire opinion, se sont rfr lhistoire
dAI-Houdaybya lorsque les fidles se sont dsacraliss en immolant
les chameaux et les vaches. Ainsi Jaber a dit: L Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- nous ordonna de nous associer dans
limmolation dun chameau ou dune vache raison dune tte pour
sept personnes.
Quant linteprtetion dIbn Abbas, elle consiste sacrifier un ani
mal selon la capacit sagit-il dun chameau, dune vadie ou dun mou
ton. Telle tait aussi lopinion de la majorit des ulmas qui prcise
que cette offrande peut tre lune des btes du troupeau, et de Aicha
qui a racont que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salueavait une fois fait une offrande dun mouton.
Ne rasez point ros ttes avant que loffrande ne soit parvenue au lien
o on doit limmoler: cette partie du verset ne conceme pas ie plerin
empch mais ceux qui doivent accomplir le plerinage ou la oumra
jusquau dernier rite. Quant au faire de lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- et de ses compagnons le jour dAI-Houdaybya,
ctait un cas exceptionnel quand les polythistes les avaient emp
chs daniver lEnceinte.
Donc que lhomme fasse un plerinage ou une visite pieuse spa
rs ou runis (Ifrad ou Qiran) ou quil jouisse dune vie normale enfre
les deux (Tamattou), ne devra immoler quune fois tous les rites ac
complis, comme il a t cit dans les deux Sahihes daprs Hafsa
quelle avait demand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue-: Pourquoi les gens se sont dsacraliss aprs avoir fait la visite
pieuse et toi tu es toujours en tat dihram? Il lui rpondit: Parce que
j ai pommad la tte et marqu mon animal victime. Je ne me dsacralise
pas avant de l immoler (Rapport par Boukhari et MousUm^^K
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en hommage Allah.
En fait. Omar navait interdit cela que dans le but que les gens
aient lintention darriver aux Lieux Saints pour accomplir la visite et le
plerinage.
Sil nen a pas les moyens, il devra jener trois jours pendant le ple
rinage et sept jours, une fois rentr chez lui, cest dire dix jours en tout
Pour celui qui se trouve incapable de prsenter une offrande, Dieu lui
ordonne de la compenser par un jene de trois jours durant le pleri
nage. Selon lopinion de certains ulmas, ce jene doit tre fait avant
le jour de Arafa durant la premire dcade de Dhoul-Hijja, ou quand il
se met en tat de sacralisation. Dautres ont tolr ce jene partir du
premier ChawaI. Selon A l-Chabi: le jour de Arafa et les deux qui le
prcdent. Quant Ibn Abbas, il a dit: Celui qui ne trouve pas une of
frande, doit jener trois jours durant le plerinage avant le jour de Ara272
fa, mais si ce jour est le dernier, son jene sera accompli et les sept
autres jours quand il rentre chez lui.
rOpinion de Ibn Omar est la suivante: Il jene un jour avant le jour
appel le jour de la Tarwiah, le jour de ia Tanviah et le jour de Arafa.
(c..d le 7, 8 et 9 de Dhoul Hijja). Une question qui se pose: Peut-on
jener durant les jours appels At-Tachriq si on na pas fait tout le
jene ou une partie avant la fte du sacrifice? deux opinions ont t
dites ce sujet:
- La premire le tolre en se rfrant aux dires de Aicha et dibn
Om ar selon lesquels ce jene est permis celui qui est incapable
denvoyer une offrande. Ainsi Ali soutient cette opinion en se basant
sur le verset prcit.
- La deuxime ne le tolre pas daprs un hadith rapport par
Mouslim o le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Les
jours ife Tachriq sont consacrs manger, boire et invoquer Dieu Lui la
puissance et la gloire. (A savoir que les jours de Tachriq sont ceux qui
suivent directement le jour du sacrifice, c..d. les jours de la fte).
... et ept jours une fois rentr chez loi: Il y a eu deux opinions
cet gard: la premire: lorsque vous gagnez la place o vous vous in
stallez ( la Mecque); et la deuxime: lorsque vous rentrez votre
pays.
Il est cit dans le Sahih de Boukhari, que Ibn Omar a racont:
L Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, lors du plerinage
de lAdieu, accomplit 1a visite pieuse et le plerinage. 11 amena avec lui
son animal victime partir de Zoul-Houlaifa. Il commena par faire la
talbia de la visite pieuse puis celle du plerinage. Les gens firent la
mme chose que lui. Panni eux, il y avait ceux qui avaient amen des
offrandes, et dautres qui nen avaient pas. Arriv la mecque, le Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue- dit aux fidles; Ceux d entre
vous qui ont amen des offrandes, ne doivent pas se librer des interdictions
de l ihram tant quils n ont pas termin les rites du plerinage. Ceux qui
n ont pas amen des offrandes, quils fassent la talbia du plerinage. Ceux
qui ne trouvent pas de quoi sacrifier, quils jenent trois jours durant le p
lerinage et sept jours lorsquils rentreront chez eux^^\
(1)
273
... dix jours en tout veut dire dix jours entiers du jene, ou, dix
jours sans diminuation pour compenser loffrande.
Ceci ne sapplique quaux gens dont la famille nest pas domicilie
dans lenceinte sacre. Linterprtation de ce verset a t quasiment dif
frente:
- Ceci concerne ceux qui habitent dans lenceinte sacre, daprs
Ibn Abbas qui disait aussi: O gens de lenceinte, vous navez pas
droit la jouissance dune vie nomnale (Mout'a) car elle vous est inter
dite et permise ceux qui arrivent de pays lointains. Lun dentre vous
devra sloigner de la Maison de sorte quune valle le spare delle,
puis faire la talbia pour une visite pieuse.
- Daprs Ata: Il sagit des mecquois dont leurs domiciles se trou
vent avant les lieux fixs pour lihram (les miqts), q nont pas droit
cette tolrance.
- D aprs Abdul Razzaq: Celui dont la famille habite un endroit
une distance dun jour de marche-ou deux suivant une variante.
- Ibn Jarir a adopt lopinion de Al-Chafi qui consiste consid
rer ces gens comme tels sils sont domicilis une distance o on na
pas droit courter la prire.
Et cest Dieu qui est le plus savant
Enfin Dieu exhorte les hommes Le craindre et suivre Ses ensignements car II est terrible dans Son chtiment.
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pour les hommes, des indications qui leur permettent de fixer les poques
du plerin^e) [Coran 11, 109], ainsi on peut faire la visite pieuse durant
toute lanne.
Quant Chafi, il a dit quaucun plerinage ne sera valide que
durant les mois dtermins et qui lui sont consacrs, la preuve est le
verset: Le plerinage seffectue dans les mois connus. Donc tout pleri
nage accompli en dehors de ces mois ne sera considr comme tel,
tout comme la prire qui nest valable qu ses moments fixs.
Quels sont ces mois connus? Al-Boukhari a rapport daprs Ibn
Om ar quil a dit: lis sont ChawaI, Dhoul Q ida et les dix premiers
jours de Dhoul Hijja. Tel tait lavis de Chafi, Abou Hanifa et Ah
med. Malek et Chafi avaient dit: ils sont ChawaI, Dhoul-Qida et tout
le mois de Dhoul-Hijja, daprs les dires de Ibn Omar aussi. Malek a
ajout que le mois de Dhoul Hijja est consacr au plerinage, il est
donc rpugnant dy faire la visite pieuse - oumra - comme le pleri
nage qui ne sera plus agr aprs la veille du jour de sacrifice.
Il a t aussi rapport que Omar et Othman prfraient faire la vi275
... et de toute polmique qui veut dire toute dispute avec les au
tres qui les mettent en colre.
Comme Dieu interdit tout acte blamble et obscne, Il exhorte les
hommes ne faire que les choses louables car II connait sans doute
le bien quils font.
Il les exhorte galement emporter les provisions de voyage, car
il a t rapport, daprs Ikrima, que des hommes venaient de Yemen
pour faire le plerinage sans rien emporter comme provisions en se
fiant Dieu. Puis 11 leur rappelle que la meilleure provision est la
crainte rvrencielle de Dieu et la plus mritoire pour la vie future.
On a rapport quaprs la rvlation de ce verset, un homme par
mi les musulmans dit; O Envoy de Dieu! Nous ne trouvons rien pour
nous en approvisionner? Il lui rpondit; Prends ce qui te suffit de solli
citer les hommes, et sache que la meilleure provision est la crainte rvren
cielle de Dieu.
Que les hommes dous dintelligence, observent donc cette re
commandation.
276
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compile. Quant au sjour Mina, il est de trois jours: Celui qui se hte en
deux jours ne commet pas de pch, et celui qui s attarde ne commet pas de
pch. (Rapport par Ahmed et es auteurs des sunan)^^K
La station Arafa commence partir o le soleil quitte le mridien
en ce jour-l et finit avant laube du jour de sacrifice. Car il a t rap
port que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, lors du pleri
nage de lAdieu, aprs la prire du midi, a fait cette station, y est
demeur aprs le coucher du soleil et dit aux fidles: Faites vos rites
comme je les fa is moi-mme Telle est la rgle adopte par Malek,
Chafi et Abou Hanifa. Quant Ahmed, il a dit que cette station peut
tre faite au dbut de ce jour en se rfrant au hadith rapport par
Ourwa At-Tai qui a dit: je vins trouver lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- alors quil se trouvait Mouzdalifa et sapprtait
faire la prire et lui dis: O Envoy de Dieu! Je vien^ du mont Tai,
ma monture est trp fatigue et je suis bout de mes forces. Par
Dieu, je nai laiss aucune montagne sans ne my arrter. Mon pleri
nage est-il valable? Il me rpondit: Celui qui a pris part notre prire,
demeur avec nous jusquau dferlement, fa it la station Arafa le jour ou
la nuit, aura accompli son plerinage et mis fn ses interdictions. (Rap
port par Ahmed et les autres de sunan/^K
Arafa sappelle aussi La station sacre ou liai et on a donn
au mont qui se trouve dans ce plateau, le nom Le mont de la misri
corde.
Ibn Abbas a dit: Au temps de lignornace (Jahilia) les hommes
faisaient la station Arafa et restaient jusqu ce que le soleil formt
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comme un halo sur les sommets des montagnes pareil un turban sur
la tte des hommes, et cest ce moment-l quils dferlaient. Quant
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- il retarda le dferle
ment jusquau coucher du soleil.
Jaber Ben Abduilah a racont un long hadith rapport par Mous
lim, dans lequel il a dit: ... Aprs la disparition du soleil et la nuit
tombante, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- fit monter
Oussama en croupe aprs avoir raccourci le licol de sa chamelle AlQaswa de sorte que la tte de lanimal toucha les selles, et il dit: O
gens! Du calme! Du calme! Chaque fois quil rencontra une dune, il
lcha le licol la chamelle afin quelle puisse la monter, jusqu ce quil
arrive Mouzdalifa, et l il fit tes deux prires du coucher du soleil et
du soir avec un seul appel la prire et deux iqamas (deuximes ap
pels) sans faire entre~ces deux prires dautres surrogatoires. Puis
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- sendormit jusqu
lautie, il fit alors la prire de laube quand la clart du jour eut apparu,
la suite de lappel la prire. Ensuite, il monta Al-Qaswa pour arri
ver au monument sacr, et l il sorienta vers la Qibla en invoquant
Dieu, en proclamant Sa grandeur et en tmoignant de Son unicit. Il
resta ainsi jusqu ce que la clart de laube devnt plus intense et
avant que le soleil ne se lve....
Au sujet du monument sacr, on a demand Ibn Omar qui r
pondit quil sagit de Mouzdalifa. Quant Ibn Abbas, Said Ben Jou
bar, Al-Hassan et Qatada, ils ont dit quil est la partie comprise entre
les deux monticules.
Lauteur de cet ouvrage de commenter: Les nomuments sont en
gnral les lieux et sites apparents, la Mouzdalifa tait appele le mo
nument sacr parce quelle est comprise dans lenceinte.
Zaid ben Asiam a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: Toute la monticule de Arafa est un lieu de sta
tion o les hommes seront runis, l exception de l endroit appel
Mouhassar.
Joubar Ben Motem a rapport que le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: Toute 'Arafa est une station, montez-y, ainsi que
toute Mouzdalifa est aussi une station l exception de Mouhassar: L im
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des biens en ce monde mais ils nauront aucune part dans la vie future
mais elle doit ie dpasser pour la vie de lau-del. Ibn Abt>as a racont
ce sujet; Des nomades faisaient la station et disaient: Notre Dieu,
fais que cette anne soit une anne de pluie, de fertilit, de bonne pro
gniture. sans que la vie future ne leur intresse. Dieu fit alors des
cendre ce verset. Il montre aux hommes comment ils doivent
Limplorer en Lui demandant de leur accorder des biens en ce bas
282
monde et dautres dans la vie future. Ainsi cette invocation inclut tous
les biens de la vie prsente comme: une vaste demeure confortable,
une bonne pouse, des richesses, une science utile, des uvres bon
nes et dautres. Elle repousse en mme temps les calamits et les
malheurs.
Quant aux biens dans la vie future, la meilleure sans doute sera
lentre au Paradis ainsi que toute ce qui pourra lassurer comme la
scurit au jour de la grande frayeur, le compte facile, la prservation
du chtiment du feu etc...
Tout cela ne pourra tre acquis et espr quen sinterdisant des
choses illicites et prohibes, en laissant toute chose douteuse et dfen
due. Al-Qassem Abou Abdul Rahman a dit: Quiconque jouit dun
cur reconnaissant, une langue qui ne cesse de mentionner Dieu et
un corps endurant, aura acquis les biens dans ce bas monde et dans
la vie future.
Anas Ben Malek a rapport que le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- invoquait souvent Dieu par ces paroles: Notre Seigneur,
accorde-nous des biens en ce monde, et des biens dans la vie futrue. pr
serve-nous du chtiment du Feu. Il a rapport aussi que le Prophte quAllah le bnisse et le salue- se rendit chez un homme qui tait de
venu trs maigre pour le visiter. Il lui demanda: Par quoi invoquais-tu
Dieu? Il lui rpondit: Je disais souvent; Mon Dieu, si Tu veux me
chtier que ce soit dans ma vie prsente. Et le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- de rpliquer; Gloire Dieu! Tu ne pourrais jamais
le supporter. Pourquoi ninvoquais-tu pas Dieu par ce verset: Notre
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Glorifiez Allah pendant les jours fixs. Celui qui ne lui consacre que
deux jours ne commet pas un pch. Pas plus que celui qui lui consacre
plus que le dlai. Mais encore faut-il que lun et lautre craignent Allah.
Craignez Allah et rappelez-TOus quil t o u s rassemblera un jour devant Lui.
(203).
Les jours fixs daprs Ibn Abbas sont ceux appels les jours de
Tachriq (les jours de la fte du sacrifice), et les jours connus sont la
premire dcade du mois (Dhoul-Hijja).
Quant Ikrima, ii a dit que cette glorification consiste rpter
les takbirs aprs chaque prire prescrite durant les Jours de Tachriq,
en se rfrant ce hadith; Les jours de Tachriq sont consacrs boire,
manger et glorifier Dieu.
Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- envoya Abdullah ben Houdzafa IMina pour annon
cer aux hommes; N e jenez pas en ces jours-l car ils sont
consacrs manger, boire et glorifier Dieu. Ainsi Aicha - que Dieu
lagre - a rapport un hadith dans le mme sens.
Ibn Abbas a dit que les jours fixs sont les quatre jours du T a
chriq, cest dire les jours du Sacrifice et 3 jours aprs. Quant Ali
Ben Abi Taleb, il a dit quils sont le jour du sacrifice et deux jours
aprs lui, o on peut choisir nimporte quel jour pour sacrifier bien que
le premier est le meilleur. Mais lopinion la plus correcte est celle dIbn
Abbas. La preuye en est le sens du verset; Cehii qui ne lui consacre
qne deux jours ne commet pas un pdi. Pas plus que cefari qui fan consaore
plus que le dlai cest dire trois jours aprs celui du sacrifice, qui
sont dsigns par le temne les jours fixs.
Selon Al-Chafi, il est permis de sacrifier les animaux durant les
jours de Tachriq, ainsi le fait de rpter les takbirs aprs les prires
prescrites. Mais ce qui est de suivi consiste faire les takbirs partir
de ia prire de laube le jour de Arafa jusqu celle de lasr situe au
demier jour de Tachriq. Ceci est confirm par lagir de Omar Ben AlKhattab qui disait les takbirs dans sa tente alors que tous les hommes
limitaient de sorte qu Mina on nentendait que ces takbirs.
Il a t cit dans un hadith ce qui suit; La circumambulation au
tour de la Maison, le parcours entre As-Safa et Al-Marwa et le jet de
284
voifiS a dissmms sur la terre, et cest vers lui que vous serez rassembls
[Coran LXVII, 24].
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wa mina-n-nsi man yujibuka qawluh fi-l-Myti-d-duny wa yushiduL-Lha al m f qalbih wa huwa aladdu-l-hism (204) wai ^ tawall
sa f-l-ard liyuisada fh wa yuhlika-1-torta wa-n-nasla wa-L-Lhu l
yuUbbu-l-fasd (205) waid qla lahu-t-taqi-L-Lha ahdathu-l-izzatu bil-itmi fa^sbuh jahannamu wa labisa-l-mihdu (206) wa mina-n-nsi
may-yasr nafsahu-btiga mardti-L-Lhi wa-L-Lhu rafun bilibd (207).
n y a des hommes qui te sduisent par les propos quils tiennent en ce
bas monde. Us prennent Allah tmoin du trfonds de leur cur alors que
lanr mauvaise foi est insgne. (204). A peine tont-ils quitt quils mettent la
terre au ph^e, y sment le d^rdre, sans respect, pour les biens ni pour
les personnes. Or Allah naime pas le dsordre. (205). Si on leur dit:
Cramez Allah, leur susceptibilit sexaspre. Lenfer aura raison deux.
Oh laffirrax sjour! (206) Il en est dautres qui achtent leurs mes en vue
dtre agrs par Allah. Allah est plein dindulgence pour ses serviteurs.
(207).
As-souddi a dit que ces versets furent rvls au sujet de Al-Akhnas Ben Chourayq Al-Thaqafi qui est venu chez lEnvoy de Dieu 285
alors que leur mauvaise foi est insigne en dautres termes cela si
gnifie quils sont de querelleurs acharns qui mentent, font un faux t
moignage, mdisent etc... Leurs qualits on les trouve dans le Sahih
o lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Trois cho
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Dieu ordonne Ses serviteurs croyants qui ont cru en Son Messa
ger de sattacher ianse de iIslam et ses lois, en suivant ses pre
scriptions et sabstenant de ses interdictions autant quiis ie puissent,
ibn Abbas a traduit le mot Paix par L islam, et les autres de dire
quil sagit de lobissance et la soumission Dieu.
A qui cet ordre fut lanc? Les uns ont dit quil est adress aux fi
dles, dautres ont rpondu quil concerne tous les hommes. Mais il
savre que la premire opinion est la plus correcte. Et Ibn Abbas
dajouter: Les croyants parmi les gens dEcriture sont les concerns,
car ayant gard leur foi en Dieu, ils sattachrent fortement quelques
lois rvles dans leur Pentateuque. Donc cet ordre fut adres leur
intention les conviant embrasser lIslam et suivre ses lois en se suffi
sant tout simplement de croire au Pentateuque comme tant un Livre
rvl.
Ne marchez pas sur les traces de Satan un ordre qui signifie lac
complissement des devoirs prescrits et le dtournement du dmon et
de ce quil suggre car: il vous ordonne le mal et les turpitudes; il vous
ordonne de dire sur Dieu ce que vous ne savez pas et: <dl nappelle ses par
tisans que pour en faire les htes du Brasier: Le dmon est certes len
nemi dclar.
Si les hommes ont trbuch aprs que les preuves videntes leur
sont parvenues, en se dtournant de la Vrit, quils sachent que Dieu
se vengera deux car il est puissant dans Son chtiment et en mme
temps juste dans Ses jugements et dcisions.
dent que Dieu vienne eux avec les anges dans lombre des nues,
cest dire au jour de la rsurrection pour les juger daprs leurs ac
tions. Cest pourquoi Dieu termine le verset en disant que le destin est
fix et toute chose revient Lui. On trouve dans le Coran un autre ver
set qui donne le mme sens: Qaattmdent-ils? Sinon les anges viennent
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man wa-l-ladna-t-taqaw fawqahum yawma-l-qiymati wa-L-Lhu yarzuqu may-yasu bigayri Msb (212).
Interroge les fils dIsral, Demande-leur combien de preuves clatantes
ne leur avons-nous pas envoyes? Celui qui se montre indigne des faveurs
dAllah encourra un dur chtiment. (211) La vie de ce monde a de lattrait
pour ceux qui ne croient pas et qui raillent les croyants. Mais ceux qui
craignent Allah leur seront prfrs, au jour de jugement demier. Car ADah
prodigue Ses bienfaits en dehors de toute considration. (212).
Dieu fait connatre le cas des fils disrai qui ont vcu ies miracles
mutliples avec l^ose, de preuves videntes qui confirment son mes
sage tels que: sa main, son bton, le fait dentrouvrir la mer, le jaillisse
ment de leau en frappant le rociier, la descente de la manne et des
cailles et dautres miracles qui dmontrent lexistence du Crateur qui
a appuy le message de Son Prophte Mose par ces preuves clatan
tes. Mais malgr tout c1a ils se sont dtourns, ou ont chang les
bienfaits de Dieu contre lincrdulit. Tel aussi tait le cas des poly
thistes de ia Mecque:Ne les as-tu pas vus, ceux qui changent pour la
gneur a dit; D vous rendra tout ce que vous avez donn en aumnes, n est
le meilleur des dispensateurs de tous les biens [Coran XXXIV, 39].
On a rapport dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salue- a dit: Chaque jour deux anges descendent le
matin au bas monde, dont l un dit: Seigneur donne celui qui dpense en
compensation et l autre dit: Seigneur, inflige une perte celui qui retient
son a r g e n t ^ Comme on y trouve ce hadith: Le fils d'Adam s'cire:
Mes biens! Mes biens! Or ce qui lui revient de ses biens sont ces trois
choses: ce quil a consomm, ce quil a port et us et ce quil a donn (en
aumne). A part cela, tout ce qu'il possde reviendra ses successeurs
aprs sa mort^^K
Dans le Mousnad de limam Ahmed il a t c it& ^ e le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: Le bas monde est une demeure
pour ceux qui nont pas d abri, des biens pour les dmunis et c'est pour ce
bas monde que les insenss accumulent les richesses^^^
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kna-n-nsu immiatan wUdatan fabaata-L-Lhu-n-nabiyyna mubassiwa mundirna wa anzala maalnmiu-l-kitba bi-l-Mqqi liyahlcnma bayna-n-nsi fima-htalaf fihi wama htalafa fhi illa-l-ladna thu mim
badi m jathumu-l-bayyintu bagyam-baynahum fahada-L-Lhu-l-lad
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vre avec la Vrit pour juger entre les hommes et trancher leurs diffrends
mais seuls, et par jalousie entre eux, ceux qui avaient reu le Livre furent
en dsaccord son sujet alors que des preuves irrfutables leur taient par
venues. Dieu a dirig ceux qui ont cru cette part de la vrit au sujet de
laquelle dautres se sont disputs, avec Sa permission. Dieu dirige qui II
vmt mr les chemin droit.
Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit; Nous les derniers venus seront les premiers au
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parts; quand vos regards se dtournaient de terreur; quand les curs remon
taient dans les gosiers et que vous vous livriez de vaines suppositions au
sujet de Dieu * Les croyants furent prouvs et violemment branls) [Co
ran x xxn i, 10-11].
Le jour o Hraclius manda Abou Soufian alors quil se trouvait au
pays de Cham il le questionna au sujet du Prophte -quAllah le b-
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Il vous est prescrit de combattre et cest une obligation qui vous pse.
Cesjt ainsi quil vous arrive de dtester ce qui vous convient et, au
contiraire, de rechercher ce qui vous est nuisible. Allah le sait, mais vous,
vous ne le savez pas. (216).
Selon ce verset le Jihad -le combat dans la voie de Dieu- est de
venu une obligation pour tout fidle afin de repousser lagression de
ceux qui veulent combattre lIslam. Tout homme qui y avait dj pris
part ou non devra le faire en portant aide, secourir et mme de rpon
dre lappel quand il sera appel.
Daprs un hadith authentifi le Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- a dit; Quiconque meurt sans avoir combattu dans la voie de Dieu,
ou sans avoir l intention de le faire, mourra comme au temps de l ignorance
( c est dire sans avoir la foi^^K II a dit aussi; Aprs la conqute il n y
aura plus d migration mais un combat dans la voie de Dieu et une inten
tion d y participer. Quand ou vous dira: Elancez-vous, rpondez l ap-
pel^^\
Sans doute les hommes ont en gnral une aversion pour le
combat car on sexpose tre tu ou bless en supportant les peines
du voyage et laffrontement de lennemi. Mais Dieu devine ce que les
hommes pensent en leur disant; ... fl vous arrive de dtester ce qui vous
convient tant donn quaprs le combat, il en rsulte; la victoire sur
lennemi, lacqmsition du butin, des captifs et dautres, et la conqute
des pays ennemis.
Par contre, il se peut quon aime une chose qui nengendre qu le
malheur romme le fait de renoncer au combat et par la suite on sera
vaincu et domin par un ennemi qui on doit se soumettre. Dieu ter
mine le verset en faisant connatre aux hommes quil sait mieux queux
leur intrt dans la vie prsente et dans la vie future, ce qui leur
convient afin de rester dans le chemin droit.
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et crurent quils sont perdus, savoir aussi que les musulmans les r
primandrent.
Quant aux Qorachites, ils sexclamrent; Mouhammad et ses
compagnons ont profan le mois sacr, vers le sang, emport le butin
et captiv les hommes. Comme les gens ne cessrent de critiquer le
faire des musulmans. Dieu fit alors descendre ce verset; Ils tinterro
gent sur le mois sacr, je veux dire sur la guerre au cours dun pareil mois.
Dis-leur: La guerre dans ce mois est un sacrilge. Mais loigner les gens
de la voie dAllah et en chasser les habitants, quel sacrilge encore plus
grave au regard dAllah... Dieu par ce verset rpond aux polythistes
que leur comportement lgard des musulmans est plus grave encore
que le combat dans ce mois sacr, car la perscution et le fait dcarter les hommes du chemin de Dieu est aussi plus grave au regard de
Dieu.
Aprs cette rvlation les musulmans furent soulags et rconfor
ts, lEnvoy de Dieu. Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, par la sui
te, reut le butin et les deux prisonniers. Les Qorachites lui
3nvoyrent la ranon pour librer ces demiers, mais il refusa en disant;
Nous nacceptons la ranon ni librons les prisonniers avant le retour
de nos deux compagnons (Sad Ben Abi waqas et Qutba ben Ghazwan) car nous craignons leur meurtre. Si vous les tuez, nous tuerons
les vtres.
Une fois Sad et Qutba retourns Mdine, lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- accepta la ranon et libra les prison
niers. Quant Al-Hakam Ben Kissan, il embrassa lIslam, devint un fi
dle fervent, et demeura auprs de lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- jusqu ce quil fut tu plus tard en martyr prs du
puits Maouna. 'Othman son tour, retourna La Mecque et y mou
rut en infidle.
Ibn Ishaq de continuer le rcit; LorsquAbdulah et ses compa
gnons furent soulags aprs la rvlation de ce verset, ils ambitionn
rent la rcompense et dirent au Prophte -quAllah le bnisse et le
salue-; O Envoy de Dieu! Esprerons-nous prendre part une pro
chaine expdition pour acqurir la rcompense des combattants?
Dieu alors fit descendre ce verset;
Ceux qui ont la foi, qui ont migr et qui ont lutt dans la voie dAl302
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yasalunaka ani-l-hamri wa-l-maysiri qui fhim itmun kabnm wa manfiu li-n-nsi wa itmuhum akbaru min narihim a wa yasalnaka
md yunfiqna quli-l-afwa ka^lika yubayyinu-L-Lhu lakumu-1-yti
la'allakum tatafakkarna C?,19) f-d-duny wa-l-hirati wa yasalnaka
a n i-l-y a t m qui islh u-1-lahu m h ayru n w ain tu h litu h u m
faihwnukum wa-L-Lhu yalamu-l-mufsida min-1-muslit walaw sa-LLhu la anatakmn inna-L-lha azizun Mkm (220).
Ils tinterrogent sur le vin et le jeu. Dis-leur: Lun et lautre compor
tent des dangers et des agrments, mais les dangers lemportent sur les
agrments. Ils tinterrogent aussi sur ce quils peuvent donner. Dis-leur:
Ce qui les laissera sans regret: Tels sont les enseignements dAllahi Sans
doute est-il bon que vous les mditiez. (219). Non seulement les enseigne
ments qui intressent ce monde mais encore les autres? Ils tinterrogent sur
les orphelins. Dis-leur: Grez au mieux leurs intrts. S il vous arrive de
devenir leurs associs, traitez-les en frres. Allah discerne le mauvais admi
nistrateur du bon. Sil voulait, Allah pourrait vous imposer des obligations
plus lourdes encore. Car n est tont-Puissant et juste. (220).
Limam Ahmed rapporte daprs Abou Maissara que Omar aprs
ia rvlation des versets concernant iinterdiction du vin, a dit; i\4on
Dieu, fais-nous descendre un ordre qui soit catgorique au sujet du
vin. Ce verset prcit fut aussitt rvl Une fois quon lui ait rcit
ce verset, il ritra sa demande Dieu. Dieu alors fit descendre ce
deuxime verset; O vous qui croyez! N approchez pas de la prire, alors
que vous tes ivres, attendez de savoir ce que vous dites) [Coran IV, 43].
Un homme qui tait charg de la part du Prophte -quAllah le bnisse
303
- J en ai encore un autre.
- Dpense-le pour ta femme.
- J ai encore un troisime.
- Dpense-le pour tes enfants.
- J ai un quatrime.
-T u peux le dpenser comme bon te semble.
Jaber a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit un homme; Commence par dpenser pour toi-mme. S il
en reste quelque chose, dpense-la pour ta famille. Et s il en reste encore,
dpense-la pour tes proches et ainsi de suite.... (R apport par MusLEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit; La meil
leure aumne est celle faite avec le superflu des richesses. La main supri
eure (qui donne) est meilleure que la main infrieure (qui reoit), et
commence par dpenser pour ceux qui sont ta c h a rg e ^ (R a p p o r par
MousBm).
Dans un autre hadith, il a dit; O fils d Adam! Dpenser le surperflu
de ta richesse vaut mieux que de le retenir. On ne te reproche rien si tu ne
possdes pas un surperflu. On a comment ce hadith en disant quil a
t abrog par le verset relatif la zakat.
Dieu explique Ses serviteurs Ses versets afin quils mditent et
sy conforment, tant la vie prsente qu la vie de lau-del.
Au sujet du verset concernant les orphelins, Ibn Abbas a racont:
Aprs la rvlation de ce verset: Ne touchez la fortune de lorphelin,
jusqu ce quil ait atteint sa majorit, que pour le meilleur usage [Coran
VI, 152] et de ce verset: Ceux qui dvorent injustement les biens des or-
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phelins avalent du feu dans leurs entrailles: Ils tomberont bientt dans le
Brasier [Coran IV, 10], ceux qui graient les biens des orphelins
commencrent isoler leurs nourritures et leurs boissons de ceux des
orphelins. Chacun deux gardait pour lorphelin ce qui restait de son re
pas pour le lui donner plus tard ou de le Jeter sil tait pourri. Comme
cet agir pesa fort aux fidles, ils en firent part lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- Dieu alors lui rvla; Us tinterrogent
sur les orphelins. Dis-leur: Grez au mieux leurs intrts. Sil vous arrive
de devenir des associs, traitez-les en frres. Les fidles revinrent sur la
faon dont ils traitaient les orphelins et mlangrent leurs nourritures
aux leurs.
Aicha -que Dieu lagre- a dit cet gard; Je dtecte disoler les
nourritures dun orphelin qui est ma charge des miennes, et je pr
fr mlanger les miennes aux siennes.
Il faut donc traiter les orphelins en tant que frres comme Dieu
lordonne car Dieu distingue le conxipteur de celui qui fait le bien.
Sil le voulait, Allah pourrait vous imposer des obligations plus lour
des encore. Car II est tout-Puissant et juste Cela signifie que si Dieu
avait voulu affliger dautres charges aux hommes, Il leur aurait caus
des difficults et de gne, mais II a rendu la tche facile en leur per
mettant de traiter les orphelins en tant que frres en se confomnant au
bon usage. Il a permis galement aux tuteurs qui sont pauvres de ne
prendre des biens des orphelins que le strict ncessaire pour assurer
leur subsistance, une question que nous allons dtailler plus loin en in
terprtant la sourate Les femmes.
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ajabakum lika yad'na il-n-nri wa-L-Lhu yad ila-l-jannati wa1-magfrati bi idnih wa yubayyinu ytih li-nsi la allahum yatadakka-
rn (221).
Npousez pas les femmes idoltres tant quelles nont pas acquis la
foi. Une esclave qui a la foi est prfrable une idoltre, mme si celle-ci
est plus plaisante. Ne mariez pas vos filles aux idoltres tant quils nont
pas acquis la foi. Un esclave qui a la foi est prfrable un idoltre, mme
si celui-ci est plus plaisant. Car les idoltres poussent lenfer, alors quAl
lah attire au ciel et au pardon. Allah divulgue ses enseignements aux hom
mes en vue de les rendre meilleurs. (221).
C est une interdiction claire impose par Dieu Lui la puissance
et la gloire aux hommes dpouser les idoltres parmi les paens et
mme les gens dEcriture. Quant ces dernires, Il les a spcifies
dans un autre verset rr disant: ... et avec les femmes de bonne condi
tion faisant partie du peuple auquel le livre a t donn avant vous [Coran
V, 5].
Ibn Abbas a dit en commentant ce verset: Npousez pas les fem
mes idoltres tant quelles nont pas acquis la foi: Dieu a fait exception
des femmes des gens de Livre. Mais ce qui est plus correcte consiste
limiter cette interdiction aux polythistes parmi les idoltres et on ne
trouve pas dans ce verset aucune allusion aux femmes de gens du Li
vre ni de prs ni de loin.
Quant Omar, il a rpugn quun musulman se marie davec une
femme de gens du Livre afin que les fidles ne se dtoument des fem
mes musulmanes, ou pour dautres raisons. On a rapport daprs
Chaqiq que Houdhafa avait pous une juive. Omar lui crivit: R
pudie-la. Houdhaifa lui rpondit: Prtends-tu quelle mest illicite pour
la rpudier? Et Omar de rpliquer: je ne le prtends pas, mais je
crains que vous laissiez part ies femmes croyantes.
Ibn Omar qui a rpugn le mariage davec les femmes des gens
dEcriture, en commentant le verset prcit, a dit: Comment peut-on
pouser une femme qui dclare que Jsus est son Seigneur, y a-t-il un
polythisme plus flagrant que celui-l?
As-Souddy raconte la circonstance de la rvlation de cette partie
du verset: Une esclave qui a la foi est prfrable une idoltre, mme si
307
celle-ci est pins plaisante et dit; Abduilah ben Rawaha avait une es
clave noire. Un jour, il sirrita contre elle et la gifla. Effray, il alla chez
Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et lui raconta cet
vnement. En lui demandant au sujet de ses pratiques, Abduilah r
pondit au Prophte; Elle jene, prie, fait ses ablutions la perfection
et tmoigne quil ny a de divinit que Dieu et que tu es lEnvoy de
Dieu. Il lui rpliqua; O Abduilah, cest une vritable croyante. Abdui
lah de rtorquer; Par celui qui ta envoy apportant la vrit, je laf
franchirai et lpouserai Excutant sa promesse, les hommes
reprochrent son faire en disant; Il a pous son esclave. Ils prf
raient pouser les femmes polythistes et donner leurs filles en ma
riage afin de garder la ligne. Dieu alors fit descendre ce verset.
Il a t cit dans les deux Sahihs daprs Abou Houraira que le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit; On pouse la femme
pour ces quatre qualits: Sa fortune. Sa ligne, sa beaut ou sa foi. Epouse
donc celle qui a la foi, que tes mains soient appauvries. (Rapport par
Boukhari et MousUm/^K Et dans un autre hadith il a dit; Ce bas monde
n est ^ue des jouissances phmres, or la meilleure de ces jouissances est
la femme pieuse et vertueuse. (Rapport par Boukhari et Mouslim/^K
Par contre, et toujours selon lenseignement contenu dans le ver
set dj cit, il ne faut jamais donner en marriage les filles croyantes
aux polythistes avant quils ne croient car; elles ne sont plus licites
pour eux, ils ne sont plus licites pour elles [Coran LX, 10], un esclave
qui a la foi est toujours prfrable.
Dieu enfin montre les raisons pour lesquelles on doit observer ses
enseignements et dit; Car les idoltres poussent lenfer alors quAllah
attire au ciel et au pardon. Les idoltres ne cherchent que les plaisirs
du sicle prfrant le bas monde lau-del tandis que Dieu appelle
au Paradis avec Sa permission. Ainsi Dieu explique Ses signes aux
hommes afin quils rflchissent.
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wa yasalnaka ani-l-maUd q\il huwa adan fatazilu-n-nisa fi-l-maM
wal taqrabuhunna ^ t t yathurna faid tatahharna fathunna m in
haytu amarakumu-L-Lhu inna-L-Lha yuhibbu-t-tawwabna wa
yuMbbu-l-mutatahhirn (222) niskum Mrtu-l-lakum fat hartakum
ann situm wa qaddimu lianfusikum wa-t-taq-L-Lha wa lam annakum-mulqhu wa bassiri-l-muminn (223).
Us tinterrogent sur les menstrues. Rponds-leur: Elles sont un danger
de maladie pour lhimmie. Eioignez-yous de v< fomnes pendant cette prio
de et n i approchez qne lorsquelles sont devenues pures. Une fois en tat
de puret, disposez-vous ddles suivant les prescriptions dAllah. AUah aime
les gens soumis. Il aime les gens qui recherchent la puret. (222). Vos fem
mes sont comme un champ pour vous. Allez votre champ comme bon
vous semble. Constituez-vous un capital de bonnes uvres. Craignez Allah
et rappelez-vous que vous devez comparatre devant Lui. Bonne nouvelle
pour les croyants. (223).
Anas a rapport que les juifs, une fois qu'une femme tait ses
menstrues, ne se mettaient pas table avec elle et se sparaient
delle. Les fidles interrogrent l'Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- sur ce sujet et il lui fut rvl le verset sus-mentionn. Il leur
ajouta: Disposez-vous de vos femmes comme bon vous semble mais
vitez lacte charnel. Les juifs, entendant ces propos, scrirent:
Q u a-t-il cet homme qui nous contrarie dans tout notre comporte
ment? Oussayd Ben Houdayr et Abbad Ben Bichr vinrent transmettre
les paroles des juife lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue
- et lui dirent: O Envoy de Dieu, les juife disent que nous ne devrons
plus nous approcher de nos femmes! Son visage fut contrari au
point o ils regrettrent de lui poser une pareille question. Ils sortirent
de chez lui. Ayant reu un don de lait, il envoya chercher Oussayd et
309
comme un champ pour vous. Allez votre champ comme bon vous semble
Et il ajouta: Que ce soit du devant ou de derrire, vite la partie post
rieure et naie aucun rapport pendant la menstruation.
Plusieurs hadiths ont t rapports ce propos et dans le mme
sens. Lessentiel est de savoir que lhomme peut disposer du corps de
sa femme pour accomplir lacte sexuel condition dviter la partie
anale. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, entre autres
hadiths, a dit: Ayez de la pudeur. Dieu n a pas honte de montrer la v
rit. N ayez plus de rapports avec vos femmes par la partie anale.
A cet gard Abou Jouwairah a racont quun homme demanda
Ali Ben Abi Taleb au sujet de rapports par la partie anale, li lui rpon
dit: Comme tu es vil, nas-tu pas entendu rciter ces paroles de Dieu:
faits dans la partie vaginale et jamais dans la partie anale, tel un grain
quon sme dans un champ de labour.
Dieu enfin exhorte les gens en leur disant; Constituez-vous un ca
pital de bonnes uvres et ceci en se conformant ses ordres et en
sabstenant des interdictions. Car les hommes doivent craindre Dieu et
savoir quils Le rencontreront pour leur dem ander compte. Aux
croyants et soumis, on annonce quils obtiendront la plus belle rcom
pense.
Une autre interprtation a t donne ce dernier verset daprs
Ibn Abbas, il sagit de prononcer le nom de Dieu avant tout acte char
nel. En effet lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit:
Lorsque l un d entre vous veut commercer avec sa femme, quil dise: Au
nom de Dieu Mon Dieu! Ecarte-nous du dmon et carte le dmon de ce
que Tu vas nous accorder S i un enfant natra de cette union, le dmon ne
lui nuira point (R apportpar Boukhari/^K
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Cela signifie quil ne faut pas faire de Dieu lobjet de semnents sur
tout quand il sagit de la charit ou du maintien du Hen de parent.
Dieu le montre aussi dune faon plus claire dans un autre verset;
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Par contre, Dieu punira pour ce que le cur aura accompli. Donc
tout serment fait inconsciemment ne sera plus puni, et Aicha - que
Dieu lagre - de lexpliciter en disant: Il en est des gens qui, discu
tant une affaire quelconque disent: Non par Dieu. Oui par Dieu des
termes qui nmanent pas du cur. Ce genre de serments nest plus
soumis une expiation, ainsi le serment fait en plaisantant.
On peut donc conclure que tout serment fait la lgre nexpose
son auteur ni une punition ni une expiation, mais de le faire cons
ciemment et de propos dlibr, son expiation sera dobligation.
Abou Daoud rapporte daprs Said Ben Al-Moussaiab que deux fr
res Mdinois disputrent un hritage. Lun deux dit lautre: Quand
est-ce quon va partager cette succession? Et lautre de rpondre: Si
tu me demandes cela encore une fois je jure den fair un legs pieux
la Ka'ba. Omar, mis au courant de cette discussion dit au deuxime:
La Kaba na plus besoin de tes biens. Expie ton serment et renoue
avec ton frre, car jai entendu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- dire: Ni serment ni vu sont valables quand ils comportent une in
soumission Dieu. Ceci aussi s applique quand il s agit d une rupture du lien
de parent ou d une chose que tu ne possdes pas.
elle serait tenue de ne plus demander son mari de revenir sur son
semient durant.
A cet gard, Il a t cit dans les deux Sahihs, daprs Aicha -que
Dieu lagre- que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salueavait jur de ne plus avoir de rapports avec ses femmes pendant un
mois. Aprs lcoulement de vingt neuf jours (la dure normale dun
mois lunaire), il reprit ses relations conjugales en disant; Le mois est
form de 29 jours.
Quadvientra-t-il aprs lcoulement des quatre mois?.
La femme aura le droit de demander son mari de reprendre ses
relations conjugales, sinon il devra la rpudier. Dans ce cas, sil refuse,
le gouverneur loblige au divorce afin de prserver les droits de la
femme. On signale que cet arrangement ne conceme pas les captives
de guerre daprs lunanimit des ulmas.
Donc une fois cette priode coule, le mari pourra reprendre
lacte charnel avec sa femme et Dieu lui pardonnera son faire ayant
nui sa femme par cette abstention, et il ny aura plus une expiation.
Si les poux conviennent de la rpudiation; Ce verset montre que
la rpudiation ne sera plus dobligation pour les deux conjoints selon
lopinion des ulmas contemporains. Quant aux autres, ils ont jug que
cela est considr comme une premire rpudiation avec reprise sans
une nouvelle dot, mais cela ntait pas lavis de 'Ali, Ibn Mass'oud et
Abou Hanifa qui ont stipul que la reprise de la femme est condition
ne par une nouvelle dot.
Ceux qui ont soutenu lopinion que cette abstention est une rpu
diation par une seule fois exigent de la femme dobserver la priode de
viduit. Quant Ibn Abbas et Chaf'i, ils ont dit que la femme qui a eu
trois mentruations ne sera pas tenue de complter sa priode de vi
duit. Mais lopinion qui a t adopte plus tard implique de prendre en
considration; la priode de quatre mois ou les trois mentruations
aprs quoi il ny aura plus un divorce.
A cet gard, on a rapport que 'Abduilah Ben Omar a dit; Celui
qui jure de ne plus approcher sa femme ne sera pas tenu de la rpu
dier aprs lcoulement de quatre mois; il pourra reprendre ses rela
tions conjugales sinon il divorcera.
Limma Malek a rapport dans son Mouwatta lhistoire suivante;
Faisant sa tourne nocturne comme dhabitude, Omar Ben Al-Khat316
tab entendit une femme rciter un court pome dans lequel elle se plai
gnait de labsence de son mari et exprimait son dsir de le rencontrer.
Il demanda sa fille Hafsa: Quelle est la dure maximale quune
femme puisse demeurer loin de son mari? Elle lui rpondit: Peut
tre quatre mois ou mme six Et alors Omar de scrier: je ne lais
serai jamais un homme qui fait partie dune troupe de sabsenter de sa
femme plus que cette priode.
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wa-l-mutallaqtu yatarabbasna bianfusihinna ta l ta ta qurin wal
yaWllu lahunna an yaktumna m halaqa-L-Lhu fi arhmihinna in
kunna yuminna bi-L-Lhi wa-l-yawmi-l-Wri wa bulatihinna a ^ q q u
bi raddihinna f dUka in ard isl ^ n wa lahunna mitlu-l-lad alayhinna bi-l-marfi wa lir-rijli alayhinna darajatun wa-L-Lhu azizun
hakm (228).
Les femmes rpudies doivent effectuer une retraite dune dure de
trois priodes menstruelles. 11 leur est interdit de dissimuler les germes de
maternit quAllah a dposs dans leur sein, si elles croient en Allah et la
vie future. Leurs maris ont plus de droit que les autres les reprendre
quand elles sont dans cet tat, si rellement ils sont revenus de meilleurs
sentiments. Les femmes ont autant de droits que de devoirs dans le mariage
suivant une juste mesure. Les maris ont la priorit sur les femmes. Allah
est puissant et juste. (228).
C est un ordre adress de Dieu -quil soit exalt et glorifi- aux
femmes rpudies qui ont normalement leurs menstruations, quelles
doivent attendre trois priodes avant de se remarier. Les quatre chefs
des coles de la loi islamique se sont accords sur le fait quune es
clave rpudie devra attendre une priode de deux menstruations,
comme toutes les rgles qui leur sont appliques, cest dire la moiti
de celles dune femme libre de condition. Mais comme une mentrua317
tion ne peut tre divise en deux parties, la priode dattente tait fixe
deux menstruations.
Mais des ulmas parmi les anctres avaient jug que la priode
ne devait tre diffrente tant la femme libre qu lesclave. On a rap
port ce propos que Asma bent Yazid Ben As-Sakan LAnsarienne a
racont: J ai t rpudie du temps de lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- alors quaucune loi na t encore rvle notre
sujet, mais Dieu fit cette rvlation aussitt aprs ma rpudiation.
Les opinions furent controverses au sujet de trois mentruations:
- La premire opinion, daprs Malek, Chafi et Ahmed, considre
quune fois la femme se trouvant dans le dbut de sa troisime mens
truation, aura accompli la priode prescrite. On a racont que Hafsa
bent Abdul Rahman ben Abou Bakr tait rpudie, quand elle a eu sa
troisime menstruation, elle quitta la maison conjugale. Lorsque les
gens commencrent discuter cette affaire disant quelle devait passer
la priode chez son mari, Aicha de leur rpondre: Dieu na-t-ll pas dit:
Trois priodes menstruelles, et bien Hafsa a eu ces trois priodes
qui montrent la viduit de son sein.
- La deuxime opinion soutenue par les autres comme Abou Hani
fa, Al-Thawri et AI-Aouzai, stipule la puret de la troisime priode
menstruelle en se rfrant un hadith suivant lequel lEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue- aurait dit Fatima Bent Abou Houbach: Laisse la prire durant ta priode menstruelle. Donc cette opi
nion diffre de la premire en exigeant la puret de la troisime
priode.
La femme rpudie ne doit pas cacher ce que Dieu a cr dans
ses entrailles si toutefois elle croit en Dieu et au Jour Dernier. Elle est
la seule donc avouer si elle est enceinte ou non et il nest pas facile
aucune autre personne de le confirmer ou non lors de la rpudiation,
honnis la femme.
Leurs maris ont plus de droit que les autres les reprendre quand
elles sont dans cet tat, si rellement ils sont revenus de meilleurs senti
ments Cela signifie que si les maris des femmes rpudies dsirent la
rconciliation tant quelles sont dans leur priode de viduit, ils ont le
droit de les reprendre durant ce temps. Et ceci est permis quand il
sagit dun divorce qui nest pas soumis une nouvelle dot, en dautres
318
termes si la femme est rpudie par plusieurs fois se trouvant dans cet
tat en appliquant ia rgle qui mane de ce verset. Mais nous allons
voir plus loin que le droit de reprendre la femme dpendra du nombre
de rpudiations qui sont soumises ou non une nouvelle dot.
Les femmes ont autant de droits que de devoirs dans le mariage sui
vant une juste mesure cest dire les femmes ont des droits quiva
lents leurs obligations et conformment lusage. Donc hommes et
femmes ont de droits rclamer et de devoirs sen acquitter lun en
vers lautre. On cite ce propos le discours qua fait lEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue- lors du plerinage de lAdieu. Il a dit;
Craignez Dieu dans vos femmes car vous les avez prises en tant qupou
ses par un pacte que vous avez conclu avec Dieu, et vous vous permettez de
les cohabiter avec la permission de Dieu. Vous tes en droit d exiger quel
les refusent ceux qui voUS ^ plaisent l autorisation d entrer dans vos de
meures. Si elles font cela, frappez-les sans les brutaliser. En revanche, vous
devez leur assurer leur nourriture et leur habillement dans la mesure de vo
tre capacit (Rapporpar MousUm)^^\
Mouawiah Ben Hada a demand lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue-: Quel droit a-t-elle une femme sur lun de nous?
Il lui rpondit: Ses droits sont: lui assurer la nourriture, lhabillement, vi
319
autorit sur les femmes en vertu de la prfrence que Dieu leur a accorde
sur elles, et cause des dpenses quils font pour assurer leur entretien)
[Coran IV, 34],
Dieu est puissant dans sa vengeance de celui qui transgresse ses
lois, Il est aussi juste dans Ses dcisions et Ses dcrets.
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yaMf all yuqm hudda-L-Lhi fain hiftum all yuqma hudda-LLhi fal tatadh wa man yataadda ^dda-L-Lhi fa lika humuz-zlimun (229) fain tallaqah fal tatllu lah mim badu tott tankiM
zawjan gayrah fain tallaqah fal junM alayhim an yatarja in
zann an yuqma hudda-L-Lhi wa tilka huddu-L-Lhi yubayyinuh
Hqawmay-yalamn (230).
La rpudiation a lieu en deux fois. En cas de reprise, traitez votre
femme avec gards. Ou bien si vous labandonnez, faites-le avec correction.
Il vous est interdit de reprendre vos femmes quoique ce soit de ce que
vous leur avez donn, moins que tous deux ne craigniez doutrepasser les
lois dllah en vivant ensemble. Si vous avez tous deux de pareilles crain
tes, la femme pourra racheter sa libert, sans que ce soit pour vous un p
ch. Telles sont les limites dAllah, ne les dpassez pas. Car qui dpasse les
limites dAllah est injuste. (229) Si, aprs cela, le mari rpudie sa femme, il
ne pourra la reprendre quautant quelle aura pous un autre homme que
lui. Si cet homme la rpudie son tour, ce ne sera un pch pour aucun des
deux (anciens poux) de reprendre la vie commune, condition toutefois
320
quils esprent pouvoir respecter les lois dAllah. Telles sont les lois quAl
lah dcrte lusage des gens qui pensent.(230).
Au dbut de lre islamique, le mari avait toujours le droit de re
prendre sa femme quil avait rpudie mme par cent fois tant quelle
tait dans sa priode dattente. Comme cela pouvait tre au dsavan
tage de la femme, le verset prcit fut rvl pour restreindre le nom
bre de fois trois en permettant au mari de rependre sa femme
rpudie par deux fois sans lui dsigner une nouvelle dot, mais la
troisime cette dot devient dobligation.
Hicham ben Ourwa a rapport daprs son pre quun homme a
dit sa femme: Je ne te rpudie pas et je ne te laisse pas vivre avec
moi sous un mme toit. Elle lui demanda: Comment cela? Il rpon
dit: je te rpudie et une fois que tu seras fin de la priode dattente,
je te reprendrai. La femm alla chez lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- pour lui faire part d^ propos de son mari, Dieu - Lui
la puissance et la gloire- fit descendre ce verset: la rpudiation a lieu
deux fois.
Aicha, de sa part, a rapport des propos pareils qui montrent
comment tait le comportement des maris vis--vis de leurs femmes
rpudies avant la rvlation du verset qui a rgl la rpudiation.
se remarier pour vous emparer dune partie de ce que vous leur avez donn,
moins quelles naient manifestement commis une action infme) [Coran
IV, 19],
La femme dans ce cas pourra:
- ou bien cder son mari une partie de ses droits ou une partie
deux de bon gr selon les dires de Dieu; Mais si elles sont assez bon
nes pour vous en abandonner une part, mangez celle-ci en paix et tranquil
lit) [Coran IV, 4].
- ou bien racheter sa libert et de se dgager du lien conjugal
cause dun manquement ses devoirs ou cause de son mpris pour
son mari. Elle lui rendra ce quil lui avait donn grbplus dun autre don
si elle voudra, et par ce faire elle ne commettra aucun pch. Voil le
sens de ce vereet; n vous est interdit de reprendre vos femmes quoique
ce soit de ce que vous leur avez donn moins que tous deux ne craigniez
doutrepasser les lois dAllah en vivant ensemble. Si vous avez tous deux de
pareilles craintes, la femme pourra racheter sa libert, sans que ce soit pour
vous une pch.
Mais le cas est tout fait diffrent si la femme na aucune excuse
valable et veut se dgager du lien conjugal, elle commettra ainsi une
action inconvenable, et cest pourquoi lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit; Toute femme demande son mari de la rpudier
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femme pourra racheter sa libert sans que ce soit pour vous nn pch. A
ce porpos on raconte les deux histoires suivantes:
1 - Kathir laffranchi dIbn Samoura a rapport quOmar manda une
femme insubordonne et ordonna de lemprisonner dans un dpotoir. Le
lendemain il lui demanda: Comment as-tu trouv cet endroit? Elle lui
rpondit: Je nai jamais got de ma vie une nuit plus tranquille que
celle-ci. Et Omar de dire au mari Rpudie-la mme en te contentant
de ses tjoucles.
2 - Al-Boukhari a rapport que Al-Rabi Bent Mouawedh a dit:
Javais un mari qui ne me donnait que peu de choses quand il voy
ageait et me privait de tout quand il sabsentait. Un jour ma langue ma
fourch et je lui dis: Rpudie-moi et je te donne tout ce que je pos
sde Il accepta, mais mon oncle parternel Mou'adh Ben Afra porta
mon cas devant 'Othman Ben Affan qui autorisa le Khl et ordonna
mon mari de se contenter de prendre le cordon avec lequel je nouais
mes cheveux.
On peut conclure de ce qui prcde que le mari qui accepte le
Khl' a le droit de reprendre de sa femme tout ce quil lui avait donn
pour la librer, savoir que certains ulmas autorisent de prendre aus
si ce quelle lui cde de bon gr, et dautres lempchent: Lessentiel
consiste ne causer la femme aucun prjudice, et les histoires que
nous avons cites auparavant en sont la preuve aisni que les paroles
divines qui mettent les hommes en garde dobserver les limites quil ne
faut jamais les outrepasser.
Chapitre:
Le Khl est-il une rpudiation?
Cest un problme qui a suscit une controversion entre les ul
mas. Les uns le considrent comme tel, et les autres sopposent. On a
rapport quIbrahim Ben Sad Ben Abi Waqas demanda Ibn Abbas:
Un homme qui a rpudi sa femme par deux fois, puis elle lui de
324
Oiapitre:
Selon lopinion unanime des quatre imams et des ulmas, le mari
na pas le droit de reprendre sa femme qui a demand le Khl tant
quelle passe sa priode dattente en vertu de ce quelle lui a cd.
Soufian Al-Thawri a dit: Si le Khl na pas t fait en tant que rpu
diation, il est une sparation entre les deux conjoints et le mari na au
cun droit sur la femme. Mais si lon considre en tant que rpudiation,
il a le droit la reprendre tant quelle purge sa priode d'attente Et
les ulmas saccordent en donnant le droit lpoux de se remarier
davec elle tant qu'elle se trouve dans sa priode dattente.
Oiapitre:
Le mari a-t-il le droit de rpudier ^sa femme dans la priode dat
tente? Trois opinions ont t dites ce sujet:
1-11 na pas le droit de le faire car la femme sest rachete et le
remariage est soumis une nouvelle dot. Chafi et Ahmed Ben Hanbal ont soutenu cette opinion.
2
- Malek a dclar: Si le Khl est suivi dun divorce sans quun in
tervalle ne les rpare, cest une rpudiation. Mais si un intervalle
scoule entre les deux, alors ce Khl nest plus une rpudiation. Ainsi
tait lavis de Ibn Abdel Al-Bin- et 'Othman.
325
3
- Le mari peut la rpudier tant que la femme se trouve dans sa
priode dattente, comme ont dclar Abou Hanifa, AI-Thawri et al-Ouza.
Telles sont les limites dAllah, Ne les dpassez pas. Car qui dpasse
les limites dAllah est injuste Voil les lois que Dieu a montres aux
gens quil faut observer sans les outrepasser. Dans un hadith authenti
fi cit dans le Sahih, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- a dit: Dieu a montr des limites ne les outrepassez pas. Il a impos
326
penses retourner Rifaa. Non. tu ne pourras plus le faire avant que Abdul
Rahman nait de rapports avec toi.
Chapitre:
Un deuxime mari signifie un homme qui veut conclure un ma
riage authentique avec la femme rpudie dsirant vivre avec elle
comme la suite dun mariage normal. Et l'imam Malek dajouter: Si le
deuxime mari la cohabite alors que la femme est ltat de sacralisa
tion ou de jene ou dans une retraite spirituelle ou ses menstrues ou
ses lochies, ou bien mme que ce mari ltat de jene ou de sa
cralisation ou dans une retraite spirituelle, elle ne sera plus licite au
premier mari tant quelle nait pas eu de rapports sexuels avec le se
cond. Si ce dernier tait un des gens dEcritures ou qui vivait sous la
protection des musulmans et dans leur pays, ce mariage nest plus va
lable car de tels mariages sont intenlits. Mais si le deuxime mari avait
tout simplement lintention de rendre cette femme licite son ex-mari,
plusieurs hadiths ont t rapports son sujet qui considrent son ma
riage nul et appellent la maldiction sur lui. En voil quelques uns de
ces hadiths:
1
- Ibn Mass'oud a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a maudit les femmes qui font le tatouage et qui se
font tatouer, celles qui portent de fausses chevelures et qui les font,
327
ceux qui rendent licite un mariage dune faon illgale et ceux qui en
bnficient, ceux qui vivent de lusure et son mandataire (Rapport
par Boukhari/^K
2 - Ali -que Dieu lagre a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- a maudit: qui vit de lusure, son mandataire, ses
tmoins et son scribe; qui pratique le tatouage et celles qui se font ta
touer pour sembellir, qui refuse de faire laumne lgale; qui rend un
mariage licite en transgressant les lois et le bnficiaire de ce mariage.
Il a interdit de pousser des gmissements sur le mort. (Rapport par
Ahmed, Abou Daoud et Ibn Maja/^K
3 - Jaber a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a dit: Dieu maudit celui qui rend licite un mariage illgal et
celui qui en profite. (Rapport par Timddzi^^^).
4 - Omar ben Naf a rapport daprs son pre quun homme vint
trouver ibn Omar et lui demanda au sujet dun homme qui a rpudi
sa femme. Son frre lpousa sans se conformer aux lois du mariage..
Cette femme est-elle licite pour son ex-mari?. Il lui rpondit; Non
moins quil ne soit un mariage fait avec un dsir et une cohabitation
normale. Du temp de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluenous considrons ce genre de mariage en tant quun adultre.
Dieu enfin fait connatre aux hommes qui si le deuxime poux r
pudie la femme aprs la consommation du mariage, et quensuite elle
et le premier mari se reconcilient, aucune faute ne leur sera impute
condition quils croient observer ainsi les lois de Dieu, cest dire tenir
une bonne compagnie lun lautre. Telles sont les lois de Dieu quil a
montres et rendues claires ceux qui les comprennent.
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wa id tallaqtumu-n-nisa fabalagna ajalahunna faamsikhunna bi
marfn aw sarrihhunna bima'rfin wal tumsikhunna dirra-I-lita'tad wa man yaf al ^ lik a faqad zalama nafsah wal tattahid ytiL-Lhi huzuwan wa-dkur nimata-L-Lhi alaykum wam anzala alaykum m ina-l-K itbi wa-l-hikmati ya izukum bih w attaq-L-Lha
walam anna-L-Lha bikulli sayin alm(231).
La femme que vous avez rpudie est sur le point de terminer sa re
traite lgale, ou bien reprenez-la sans arrire- pense ou bien renvoyez-la
gentiment. Ne la retenez pas arbitrairement dans le but de lui nuire. Celui
qui
ainsi se porte tort i faii-mme. Ne plaisantez pas avec les enseigne
ments dAllah et montrez-TOos dignes de Ses Uenfaits, du Livre et de la sa
gesse qun vous a envoys du ciel pour vous avertir. Craignez Allah et
rappelez-T(Nis quil sait tout. (231).
329
4M
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taliaqtumu-n-nisa fabalagna ajalahunna fal ta'^Ihunna an
yankitoa azwjahunna id tara^w baynahum bi-l-marf ^lik a yuazu
bih man kna minkum yuminu bi-L-Lhi wa-l-yawmi-l-hiri dlikum
azk lakum wa at h a ru w a-L -L hu y a'lam u wa an tu m l
ta'lamn (232).
Lorsque les fenmies que 4rous avez rpudies ont termin leur retraite,
ne les empchez pas de prendre un autre poux si elles se sont engages
honntement. Ce conseil sadresse ceux d*entre vous qui croient en AEah
et au jugement dernier. Cela est plus louable et plus honnte. Allah sait ce
qui vous convient et vous ne le savez pas. (232).
330
Ibn Abbas a dit que ce verset fut rvl au sujet de lhomme qui
rpudie sa femme par une on deux fois puis, sa priode dattente ter
mine, veut la reprendre et lpouser. La femme consent mais ses tu
teurs lempchent; Dieu interdit ces tuteurs de lempcher.
Cette question a susdt une controversion entre les ulmas, et qui
est la suivante; Une femme a-t-elle le droit de se marier sans la pr
sence et le consentement de son tuteur? Ce sujet a t bien dtaill
dans les livres conmant le mariage, le lecteur est pri dy revenir.
Dautre part, on a rapport que ce verset a t rvl au sujet de
Ma'qel Ben Yasser Al-Mouzani et de sa sur. Al-Tirmidhi raconte que
du temps de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, Maqel
ben Yasser avait donn sa sur en mariage un musulman. A la sui
te dune msentente et aprs avoir pass un certain temps ensemble,
il la rpudie. Puis il na song la reprendre quaprs lcoulement
de sa priode dattente. Comme ils prouvaient, tous les deux, le senti
ment de revenir lun lautre, son mari sest prsent avec dautres
hommes la demandant en mariage. Maqel sopposa au mari et lui dit;
stupide, fils de stupide! Je tai honor et te lai donne en mariage
mais tu na pas tard la rpudier. Par Dieu je ne te la redonne plus
en mariage, ny pense donc jamais. Dieu devina ce quil existait dans
les curs de ces deux conjoints et fit descendre ce verset: Lorsque
les femmes qne vous avez rpudies... jusqu... et vous ne le savez pas.
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celui pris des seins comme nourriture avant le sevrage (Rapport par Tirsous-entendant avant laccomplissement de deux ans entiers.
Car dans un autre hadith, concernant son fils Ibrahim qui mourut
lge dun an et de dix mois, Il a dit; Mon fils est mort alors quil se
tion que lallaitement dun enfant dont lge est infrieur deux ans.
Dans un autre hadith rapport par Jaber, lEnvoy de Dieu -quAIlah le bnisse et le salue- a dit; Aucun allaitement nest valable (c..d
qui cre une interdiction) aprs un sevrage ou une maturit Ceci a t dit
en confirmation des paroles divines quon trouve dans ce deux versets: - ...
et il a t seyr au bout de deux ans [Coran XXXI, 14].
Depuis le moment ou elle la conu, jusqu lpoque de son sevrage,
trente mois se sont couls [Coran XLVI, 15].
Le dire; Lallaitement ne cre pas une interdiction aprs deux
ans a t rapport daprs Ali, Ibn Mass'oud, Ibn Abbas, Chaf'i et
Ahmed. Quant Abou Hanifa, il a fix la priode deux ans et six
mois.
Dautre part il a t rapport daprs Omar et Ali quils ont dit:
Aucun allaitement na un effet aprs sevrage. Il est trs probable
quils ont dtermin cet ge deux ans, comme il a t lavis des au
tres thologiens, que lenfant soit sevr ou non, ou bien il est probable
aussi quils ont limit la dure de lallaitement deux ans comme tait
lavis de Malek.
Il a t cit dans les deux Sahihs que Aicha -que Dieu lagreavait jug que lallaitement dun jeune impose galement une interdic
tion. En effet elle permettait quelques hommes dentrer chez elle et
leur donnait de son lait tirant argument du faire du Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- lgard de Salam lesclave affranchi dAbou
Houdhayfa. Il avait ordonn la femme de ce dernier de donner de
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son lait Salem, et par ce faire, Salem avait le droit dentrer chez elle.
Quant aux autres pouses du Prophte -quAllah le bnisse et le sa
lue-, elles avaient refus dagir ainsi prtendant que cela tait une af
faire personnelle.
Il a t cit dans les Sahihs daprs Aicha, que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Assurez-vous que ce soient vos fr
n ne faut pas que lenfant soit une source dennuis pour la mre ou
pour le pre) On entend par cela que la mre na pas le droit de refu
ser dentretenir son enfant pour accabler son pre de cette tche, de
mme et une fois quelle la mis au monde de ne plus lallaiter de son
sein sans quoi il ne pourra plus vivre. Mais lorsquelle se sera acquit
te de ses devoirs maternels, elle pourra, si elle le veut, rendre lenfant
au pre si par ce faire elle ne lui causera aucun ennui. De mme elle
na pas le droit plus tard de garder lenfant rien que pour causer une
nuisance au pre. Ainsi sera le cas du pre sil lui enlve lenfant pour
subir un dommage la mre.
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334
Si les deux poux sont daccord pour sevrer lenfant, aprs stre
consults, cela est permis. On comprend par ceci que si les pre et
mre de lenfant, dun commun accord, veulent le sevrer avant deux
ans pour son intrt, aucune faute ne leur sera reproche. On peut en
dduire que la dcision dune seule partie concernant cette affaire
nest pas suffisante, et il nest plus permis lun deux de le dcider
sans le consentement de^lautre, pour sauvegarder lintrt de lenfant,
et cela est sans doute une compassion divine envers les serviteurs.
Cest une exhortation et une misricorde venue de Dieu pour montrer
aux gens le moyen dassurer la subsistance et le salut de lenfant.
Dieu a dit cet gard: Si elles allaitent lenfant n de vous, versez-leur
rserve toutefois de payer la mre ce dont vous tes convenu avec elle.
Dieu exhorte enfin les gens Le craindre car II voit parfaitement
ce quils font.
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335
mre quarante jours une goutte de sperme, puis un caillot de sang pendant
une dure gale, puis un morceau de chair (comme une bouche) pendant
une priode dune dure quivalente. Ensuie Dieu envoie lange charg de
lui insuffler l esprit... (Rapportpar Boukhari et Mouslim)^^K Voil
donc cent vingt jours qui forment les quatre mois, quant aux dix jours
complmentaires, ils sont considrs comme une rserve pour les
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nest plus permis une femme qui croit en Dieu et au Jour Dernier de por
ter le deuil sur son mari mort plus de quatre mois et dix jours (Rapport
par Boukhari et MousUm/^K
Dans un autre hadith, Oum Salama a rapport quune femme vint
trouver lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et lui dit: O
Envoy de Dieu, ma fille a perdu son mari et souffre de ses yeux,
peut-elle les enduire du Kohol? -Non, fut la rponse par deux ou trois
fois. Puis il ajouta: Ce nest quune priode de quatre mois et dix jours. Du
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tazim uqdata-n-nikM ^ t ta yabluga-l-Kitbu ajalah walam annaL-Lha yalamu m f anfusikum fahdarhu walam anna-L-Lha
gafrun tolm (235).
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- La premire rponse:
Consiste confrer ce don toute femme rpudie en se confor
mant ce verset: Un petit pcule est d aux femmes rpudies titre de
La deuxime rponse:
Cest une obligation qui ne concerne que la femme rpudide qui
na pas consomm le mariage mme si on leur avait fix une dot,
daprs les dires de Dieu: O vous qui croyez, quand vous pousez des
croyantes et que vous les rpudiez ensuite sans les avoir touches, vous
navez pas leur imposer une priode dattente. Donnez-leur quelque bien
et renvoyez-les dcemment) [Coran XXXIII, 49]. Said Ben Al-Moussaiab
a dit que ce verset a abrog celui qui est mentionn dans la sourate
de la vache (n: 236).
Quant Boukhari, il a rapport daprs Sahl Ben Sa'd et Abou
(1)
342
La troime rponse:
Ce don est de droit de la femme rpudie qui on na pas fix
une dot et avec qui on na pas consomm le mariage. Mais si on a eu
de rapports avec elle, une dot lui sera dobligation quivalente celle
dune autre femme de mmes conditions, et si elle na pas t rpr
sente par un tuteur. Au cas o on lui a fix une dot mais on la rpu
die avant de lavoir touche, la moiti de cette dot lui sera
dobligation, mais si le mariage a t consomm elle aura droit tout
ce quil lui reviendra. Ce verset, selon cette opinion, na rapport qu la
femme qui on na pas fx une dot et on ne la pas touche. Tels
sont les dires dIbn Omar ^t Moujahed.
Mais panmi les ulmas, il y avait ceux qui ont recommand faire
un pareil don toute femme rpudie reprsente par un tuteur avec
qui on na pas consomm le mariage, car ceci nest pas dsapprouv
et le verset n; 49 de la sourate Les Factions [Coran XXXI11] cit au
paravant donne libre choix lhomme. Cest pourquoi Dieu a dit; Mais
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biyadih uqdatun-n-nikM wa an taf aqrabu littaqw wal tansawu-1fada baynakum inna-L-Lha bim tamaluna basr (237).
Si vous rpudiez une femme avant la consommation du mariage mais
aprs avoir fix sa dot, la moiti de celle-ci loi est acquise, moins quelle
343
344
M fiz al-s-salawti wa-s-salti-1- wust wa qm li-L-Lhi qnitn (238) fain hiftum farijlan aw rukbnan faid amintum fadkur-LLha kam allamakum m lam talcn talamn (239).
Observez ponctuellement les prires, notamment la prire interm
diaire. Contribuez la gloire de Dieu, pleins de ferveur. (238) En priode
de trouble, il vous est permis de prier en marche ou cheval. Quand vous
tes en scurit, priez comme Dieu vous la enseign, quand vous ne le sa
viez pas encore. (239).
Dieu ordonne aux hommes de sacquitter des prires leurs mo
ments dtennins. A cet gard, il a t cit dans les deux Sahihs, que
Ibn Mass'oud a demand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
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quoi en s adonner.
Dans le Sahih de Mousiim on trouve ce hadith: Daucuns propos
ordinaires ne sont admissibles dans la prire, mais sont permises la glorifi
cation, la mention et la proclamation de la grandeur de Dieu Et Zaid ben
Arqam a rapport: Du temps du Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- le fidle tenait de propos avec un autre concernant la prire, jus
qu ce que ce verset ft rvl, et depuis nous observions le recueille
ment.
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quart de ce que vous avez laiss reviendra vos pouses. Si vous avez un
enfant, le huitime de ce que vous avez laiss leur appartient) [Coran IV,
12].
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alam tara il-l-ladna haraj min diyrihim wahum ulfun hadara-1mawti faqla lahumu-L-Lhu mt tumma ahyhum inna-L-Lha lad
fa ^ n ala-n-nsi walkinna aktara-n-nsi l yaskurn (243) wa qtil f
sabli-L-Lhi wa'lam anna-L-Lha sami'un alm, (244) mand-l-lad
yuqri^-L-Lha q ar^n ^sanan fayu^ifah lah adfan katratan waL-Lhu yaqbidu wa yabsitu wailayhi turjan (245).
Ne te souviens-tu pas de ces gens qui par milliers quittrent leur de
meure de peur de la mort? Allah leur dit: Mourez. Puis 11 les rappela
la vie, car Allah est plein dindulgence pour les hommes. Hlas! la plupart
dentre eux sont ingrats. (243). Combattez dans la voie dAllah et rappelezvous quAUah entend et sait tout. (244). Quiconque prte Allah de bonne
grce, Allah le lui rend au centuple. Car cest Allah qui dispense labon
dance ou la disette. Cest Lui que vous retournerez. (245).
Les opinions se controvrersent au sujet de ceux qui sont sortis par
351
milliers craignant de mourir par la peste, certains ont limit leur nombre
4000, dautres 8000 et dautres encore plus de trente mille. Ces
gens-l ont dit: Nous irons tel pays o la peste nexiste pas. Arri
vs un certain endroit, Dieu les fit mourir. Un des Prophtes passa
prs deux et implora Dieu de les faire revivre.
Il a t rapport quil sagissait dun certain peuple des fils dIsrael
qui habitaient un des pays o la peste avait clat. Ils sortirent en se
dirigeant vers le dsert pour fuir la mort. Arrivs dans une valle et oc
cupant ses deux versants. Dieu leur envoya deux anges dont lun se
tint au sommet et lautre dans la valle qui crirent ensemble et les
hommes prrirent comme tant une seule me. On les transporta vers
un enclos o des murailles furent bties sur leurs cadavres. Ils furent
disperss et pourris. Aprs une certaine poque, un des Prophtes de
Bani Isral appel Ezchiel passa prs deux et implora Dieu de les ra
mener la vie. Dieu exaua sa prire et lui ordonna de dire: O osse
lets pourris! Dieu vous ordonne de vous runir. Alors les os de
chaque individu parmi eux se runirent les uns aux autres; puis Dieu
ordonna de nouveau Son Prophte de dire: squellettes! Dieu or
donne que vous soyez recouverts de la chair, des nerfs et de la
peau. Les voyant ainsi sxcuter. Il lui ordonna de dire: mes!
Dieu vous ordonne de retourner chacune son corps Les morts fu
rent ressuscits, chacun deux regardait lautre reprendre la vie aprs
ce long sommeil, et tous rptrent: Gloire Toi, il ny a de Dieu que
Toi. Il y a l certes une preuve de la rsurrection des morts au Jour
Dernier, et cest pourquoi. Il a dit: Dieu est plein dindulgence pour les
hommes. Hlas! la plupart dentre eux sont ingrats Cest dire que les
hommes mconnaissent les faveurs et grces de Dieu dans leur vie
prsente et dans lau-del.
On trouve aussi dans cette histoire une leon morale que nulle
prvention ne puisse empcher le destin de se produire, et quil ny a
nul refuge en dehors de Dieu quauprs de Lui. Ces gens-l sortirent
de leur pays pour fuir la mort en esprant une longue vie, mais ils fu
rent traits dune faon qui navait pas rpondu leur souhait et la
mort tait aux aguets.
Cest aussi le sens des paroles divines: Combattez dans la voie de
Dieu et rappelez-vous que Dieu entend et sait tout En dautres termes, la
352
Dieu le lui rend au centuple Certes Dieu rend chaque beau prt
en abondance car Sa grce est incommensurat)le. Cette partie du ver
set est pareille celui-ci; Ceux qui dpensent leurs biens dans le chemin
de Dieu sont semblables un grain qui produit sept pis, et chaque pi
contient cent grains. Dieu accorde le double qui H veut) [Coran II, 261]
dont nous allons en parier plus loin.
Ibn Omar a racont; Quand ce dernier verset fut rvl Ceux
qui dpensent... lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- im353
Car cest Allah qui dispense labondance ou la disette ce qui veut dire:
Dpensez sans rien craindre tant que cest Dieu qui donne en compen
sation, ou II ouvre Sa main qui II veut parmi Ses serviteurs, ou bien
Il referme Sa main dautres, tout dpend de Sa volont et Sa sa
gesse, mais que les hommes sachent quils reviendront Lui au jour
de la rsurrection.
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alam taraila-l-malai mim bani israla mim badi Ms id ql linabayil-lahum-u-bat lan malikan muqtilu f sabli-L-Lhi qla hal astum in kutiba alaykumu-l-qitlu all tuqtil ql wam lan all
muqtilu fi sabli-L-Lhi waqad uhrijn min diyrin wa abnin falamma kutiba alayhimu-l-qitlu tawalaw ill qalam-minhum wa-L-L
hu almum bi-z-zlimn (246).
Te souviens-tu de ces notables isralites qui allrent trouver un de
leurs Prophtes, aprs la mort de Mose, et lui dirent: Dsigne-nous un
chef la suite duquel nous combattrons dans la voie dAllah, n leur rpon
dit: tes-vous srs que, si lordre de combattre vous est donn, vous
comb^ittiez Ils rpliqurent: Pourquoi hsiterions-nous de combattre dans
la voie dAllah, nous qui avons t contraints de quitter nos foyers et
dabandonner nos enfants? Lorsque lordre de combattre leur fut donn,
seuls quelques-uns le suivirent. Allah connat les tratres. {2A6).
Wahb Ben Mounabeh et dautres ont racont: Aprs le dpart de
Mose -que Dieu le salue-, les fils dIsrael se maintenaient sur la voie
354
combattre leur fut domi, seuls quelques-uns le suivirent. Allah connat les
tratres car iis navaient pas respect leur promesse et la plupart
dentre eux avaient cess le combat.
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alaykum wa zdah bastatan f-l-ilmi wa-l-jismi wa-L-Lhu yut mulkah may- yasu w-Al-Lhu wsiun alm (247).
Leur Prophte leur dit: Allah vous a dsign Safil comme chef. Ds
protestrent: Comment peut-il tre notre chef? Nous avons plus de droit
que lui ce titre. Et, au surplus, il na pas de fortune n rtorqua: Allah
la prfr tout autre, n la favoris en intelligence et en force physique.
Et, aprs tout, Allah appelle au pouvoir qui II veut. Et Allah est incommen
surable et omniscient. (247).
Lorsque les fils dIsral demandrent leur Prophte de leur dsi
gner un roi, il nomma Talout (Sal) qui tait un simple guerrier. Mais
ils stonnrent de cette nomination car tout roi auparavant tait lun de
la descendance de Judas et Sal est tout fait tranger. Ils rpondi
rent leur Prophte: Comment aurait-il lautorit sur nous? Nous
avons plus de droit que lui la royaut et il na mme pas lavantage
de la richesse. Il est un pauvre, comment pourrait-il rgner sur nous?
Certains ont rapport que Sal tait un homme qui vendait de leau,
dautres, il tait un tanneur. Ce ntait de leur part quune protestation
et une obstination, ils devaient plutt se soumettre cette dsignation.
Le Prophte leur rpliqua: Allah la prfr tout autre Cest dire
il ne la pas choisi de son propre gr mais ctait plutt Dieu qui lui a
ordonn de le dsigner en le choisissant parmi eux. En plus II lui a oc
troy une supriorit physique et intellectuelle. Il est mieux considr,
plus fort et plus endurant dans la guerre. Dieu certes donne la royaut
quil veut par Sa sagesse. Sa compassion et Sa science, cest lui qui
356
interroge les hommes sans tre interrog. Il est prsent partout et sait
ce que font les hommes.
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et sera port par des anges Ibn Abbas a dit; Les anges vinrent
apportant le reliquaire entre ciel et tenre et te dposrent devant Talout
alors que les hommes assistaient ce spectacle. Une fois le reli
quaire dpos dans la demeure de Talout, daprs As-Souddy, les
hommes crurent la Prophtie de Cham'oun et obirent Talout. Ce
reliquaire ntait que confinnation de la prophtie et de la royaut.
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minn ill mani-gtarafa gurfatan biyadih fasarib minhu ill qallamminhum falamm jwazah huwa wa-l-ladna man ma'ah ql l
tqata lan-l-yawma biJlta wa jundih qla-l-ladna yaznnna annhum mulq-L-Lahi kam min fatin qalatin galabat fatan katiratan
bi idni-L-Lhi w-Al-Lhu maa-s-sbirn (249).
Au moment o Safil se mit en marche avec ses hommes, il leur dit:
<(Allah va servir dune rivire pour vous prouver. CeTiti qui boira de son
eau ne sera plus des miens. Celui qui sen abstiendra sera des miens. On ne
tiendra pas compte de ceux qui en puiseront quelques gouttes dans le creux
de leurs mains. Ils en burent, tous, lexception de quelques-uns. Lorsque
Saul et ces derniers eurent franchi la rivire, ils scrirent: Nous ne som
mes plus en force pour attaquer Goliath et ses troupes. Mais ceux dentre
eux qui taient certains dtre unis Allah au jour du jugement dernier ri
postrent: Combien de fois na-t-on pas vu une petite troupe disperser une
grande avec la permission dAllah? Car Alalh est avec les persvrants.
(249).
Dieu raconte lhistoire de Talout (Sal) le roi des fils dIsral quand
il sortit la guerre avec leurs notables, un arme qui comptait 80000
comme As-Souddy a dit. Dieu prouva cette arme avec une rivire
qui est, selon les ulmas, la rivire Ach-Charia entre Jordanie et Pa
lestine. Leur roi leur dit: Celui qui y boira ne fera pas partie des
miens et ne maccompagnera pas partir daujourdhui, et celui qui ny
boira pas, sera des miens, et il ny aura aucun mal si on puisera un
peu deau avec la main.
Ibn Abbas a dit: Lessentiel tait de ne plus dsaltrer. Ceux qui
y burent satit taient 76.000 et il nen resta avec Sal quune
troupe forme de 4000 hommes.
Al-Bara Ben Azeb raconte: Nous voquions souvent la bataille
358
de Badr et disions que ceux qui accompagnaient lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- taient au nombre de 313 hommei
quivalent celui qui avaient affranchi la rivire avec Talout et qui
taient des croyants.
Une fois la rivire affranchie, les hommes, constatant leur petit
nombre, scrirent; Aujourdhui nous navons aucune puissance pour
affronter Goliath et sa troupe trs nombreuse Mais les docteurs des
fils dIsral qui savaient que la promesse de Dieu est une Vrit, les
encouragrent car la victoire ne provient que de Dieu sans tenir
compte du nombre, et combien de fois une petite troupe dhommes a
vaincu une troupe nombreuse avec la pemiission de Dieu.
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navait pas repouss certains hommes par dautres, des ermitages auraient
t dmolis, ainsi que des synagogues, des oratoires et des mosques o le
nom de Dieu est souvent invoqu) [Coran XXII, 40].
Ibn Omar a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a dit: Grce au musulman vertueux, Dieu repousse les malheurs
de cent familles de ses voisins, Puis Ibn Omar rcita: Si Allah ne dres
sait pas les peuples... Oubada Ben As-Samett a rapport que lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Les hommes pieux et
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que cela est conforme ce qui a t cit dans leur Livre bien que
leurs docteurs ne lignoraient pas, et pour confirmer la prophtie de
Son Envoy.
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o croyants, donnez sur ce que nous avons octroy, avant que ne vienne
le jour o il ny aura plus ni transaction, ni amiti, ni intercession et o les
infdes feront figure de coupable. (254).
Dieu ordonne aux hommes de dpenser dans sa voie une partie
de biens de ce quIi leur a accord, afin que ce soit pour eux en tant
que rcompense rserve auprs de Lui, et quils htent avant la ve
nue dun jour, cest dire le jour de la rtribution, o ni marchandage,
ni amiti, ni intercession, ni rachat ne subsisteront, ni mme une g
nalogie comme Dieu le montre dans ce verset; Quand ou soufflera
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de la science te soit facile Abou Al-Moundher. Par celui qui tient mon
me en Sa main, ce verset a une langue et deux lvres pour clbrer la
gloire de Dieu auprs du Trne. (Rapport par Ahmed^K
- Anas rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- demanda un de ses compagnons: untel, est-tu mari? - Non,
lui rpondit-il, car je ne possde rien qui puisse assurer le mnage. Il
lui redemanda: Ne connais-tu pas par cur la sourate: Dis: Lui Dieu est
Un.
- Certes oui.
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- Oui.
- Envoy de Dieu, que dis-tu au sujet de la prire?.
- La meilleure uvre, on peut se contenter des prires prescrites comme
on peut augmenter la rcompense par d autres surrogatoires.
-E t le jene?
On entend par ce hadith rapport par Ahmed que lhomme pauvre peut pr, senter sa femme en tant que dot lenseignement de Coran, (le traduc
teur).
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nisse et le salue- a dit: Celui qui rcite le verset du Trne aprs chaque
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commises dans la journe Lui seront leves avant celles de la nuit, et celles
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Omar -que Dieu l'agre- a rapport: Une femme vint trouver lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et lui demanda: In
voque-moi Dieu afin quIl me fasse entrer au Paradis. Il exalta alors la
Grandeur de Dieu quIl soit Bni, le Trs-Haut et dit: Son Trne d-
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- QuIl conserve en jouant cest dire il ne lui est pas une charge,
Lui qui maintient les cieux et la ten-e, observe toute me et ce qu'elle
commet, qui voit tout et rien ne lui chappe, que toutes les crations et
cratures sont si minimes devant Lui, soumises et humilies, ont be
soin de Lui alors quil se suffit Lui-mme, le digne de louanges et de
gloires. Il fait ce quil veut. Il interroge les hommes et nest point inter
rog, qui domine tout, qui demandera compte, il ny a dautre Seigneur
que Lui.
- n est le Trs-Haut et le Tout-Puissant qui sont pareils ses di
res: n est le Grand, le Trs-Haut) [Coran XIII, 9].
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l ikrha f-d-dni qat-tabayyana-r-rusdu mina-l-gayyi famay-yakfur bit^ g ti wa yumim bi-L-Lhi faqadi-s-tamsaqa bil-urwati-l-wutq lanfsma lah w-AL-Lhu samiun alm (256).
Plus de contrainte dans la religion maintenant que le vrai se distingue
de lerreur. Celui qui rejette lerreur et qui croit en Allah est semblable
celui qui est accorch une anse solide, indtachable. Allah entend et sait
tout. (256).
Dieu exhorte les hommes ne plus contraindre les autres em
brasser lislam qui est devenu clair et vident tout le monde, qui na
besoin des autres pour y adhrer sauf ceux que Dieu veut bien les diri
ger, leur ouvre les poitrines, et illumine leur intrieur. Quant ceux
qui Dieu a scell sur leur oue et leur vue, rien ne leur servira de se
convertir sous la contrainte. On a dit que ce verset fut rvl au sujet
de quelques Mdinois bien que cette rgle stend tout.
Ibn Jarir a rapport daprs Ibn Abbas quil a dit: la femme qui
souffrait de la strilit faisait un vu que, si elle devenait enceinte et
mettait au monde n garon, elle ferait de lui un juif. Aprs lexpulsion
de Bam An-Nadir, de Mdine, il y avait parmi eux quelques Mdinois
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AL-Lah waliyyu-1-ladna amn yuhrijxihum mina-z-^umt ila-n-nri wa-1-ladna kafar awliyhumu-t-tgtu yuhrijnahum mina-n-nri
ila-z-zulumti lika asMbu-n-nri hum fih hlidn (257).
Allah est le patron des croyants, quil tire des tnbres vers la lumire.
Les infidles ont pour patron Taghout qui les arrache de la lumire pour
les jeter dans les tnbres. Us auront lenfer pour demeure temelle. (257).
Dieu fait connatre aux hommes quil dirige dans les chemins du
Salut ceux qui cherchent Lui plaire. Il fait sortir Ses serviteurs
croyants des tnbres de lincrdulit, de doute et de soupon vers la
lumire de la vrit claire, facile et clatante. Quant aux incrdules, ils
ont pour patron le Taghout - le dmon- qui leur embellit le chemin de
lgarement et de lignorance, les dviant ainsi du chemin droit vers
limpit et ils seront vous lenfer pour lternit.
On peut se demander pourquoi le mot tnbres est au pluriel
tandis que le mot lumire est au singulier? La rponse est que lin
crdulit comporte pulsieurs branches, taridis que la lumire signifie la
Vrit indivisible. Dieu le montre galement dans ces versets: Tel est,
en toute droiture, Mon chemin, suivez-le donc. Ne suivez pas les chemins
qui vous loigneraient du chemin de Dieu. Voil ce quil vous ordonne.
Peut-tre le craindrez-vous) [Coran VI, 153] et: ... et qui a tabli les t
nbres et la lumire) [Coran VI, 1].
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faasbah wbilvm fatarakah saldal-l yaqdirna al sayin mimma kasab W-AL-Lhu l yahd-l-qawma-l-kfrn (264).
Ceux qui distribuent leurs biens dans la voie dAllah et qui naccompa
gnent pas leur charit de propos ou des gestes dsobligeants ceux-l seront
rcompenss par lenr Seigneur. Ils ne connatront ni crainte ni chagrin
(262). Une bonne parole, une excuse valent mieux quune aumne suivie
dun propos dsobligeant. Car Allah est immensment riche est indulgent.
(263) Croyants, ne gtez pas vos aumnes par des propos ou des gestes ds
obligeants, si vous ne voulez pas ressembler celui qui fait la charit avec
ostentation et qui ne croit ni Allah ni au jur du jugement dernier. H en
est de lui comme dun rocher couvert de terre. Il suffit quune averse tombe
et seul demeure le rodier nu. De pareils hommes ne tireront aucun profit de
leurs actes. Et Allah ne dirige pas les infidles. (264).
Dieu le Trs-Haut et Bni loue ceux qui dpensent dans Sa voie,
puis font laumne sans les suivre de reproches ou de torts, ni en ac
tes ni en paroles. Ceux-l, Dieu les rcompensra et ne les laissera
prouver ni une crainte ni une affliction. Ils ne regretteront plus leurs
actes et ce quils ont laiss derrire eux des clinquants de la vie tenrestre car ils auront en compensation dans lau-del quelque chose de
meilleure.
Une parole convenable, une invocation en faveur dun autre mu
sulman, un pardon celui qui lui nuit, sont meilleurs que des aumnes
faites suivies de tort. Dieu se suffit Lui-mme, na besoin daucune
de ses cratures, car II est plein de mansutude, pardonne et absout
les pchs.
Plusieurs hadiths ont t rapports ce sujet. On cite titre
dexemple ces quelques-uns;
Daprs Mouslim, Abou Dzarr a rapport que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit; Il y a trois hommes que Dieu ne
leur parlera pas au jour de la rsurrection, ne les regardera pas et ne les
purifiera pas: Celui qui donne en suivant ses dons de propos dsobligeants;
celui qui traine son vtement-izar par ostentation et celui qui profre de ser
ments mensongers pour couler sa marchandise^
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tion propre font penser un jardin perch sur un coteau. Une pluie abon
dante larrose et sa rcolte est double. A dfaut de pluie, la rose le rafraichit. Allah voit ce que vous faites. (265).
Telle est, par contre, la parabole des croyants qui dpensent en
aumne avec le dsir de plaire Dieu et pour affermir leurs mes,
srs que Dieu les rcompensera, tout comme le jeneur, selon un ha
dith prophtique, qui jene avec foi et dans lespoir dtre rcompens.
Ces croyants-l ressemblent un jardin plant sur une colline: si
une forte pluie latteint, il donnera le double de fruits, par rapport aux
autres jardins. Si cette pluie ne latteint pas, une rose lui suffit pour
donner une rcolte. Ainsi luvre du croyant ne sera plus vaine car
Dieu lacceptera et laccrotra auprs de Lui. Dieu voit parfaitement ce
que les hommes font.
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ganiyyun Mmd (267) as-saytnu yaidukumu-l-faqra wa yamurukum
bi-l-faMi w-AL-Lhu yaidukum magfratan minhu wa fa^an w-ALLhu w siun alm (268) yuti-l-hikmata m ay-yasu wa mayuta-1Wkmata faqad utiya hayran katran wama yaddakkaru ill l-l-albb (269).
O croyants, parmi ce que vous possdez et les rcoltes que nous ayons
fait sortir de terre votre intention, ne donnez que des choses de bonne
qualit. Sur le point de donner, ne vous prcipitez pas vers ce qui est mau
vais. Ne donnez pas ce que vous-mmes naccepteriez quen dtournant les
yeux. Sachez quAllah est combl de richesses et de gloire. (267). Satan
agite devant vous le spectre de la misre et vous incite au vice. Allah, au
contraire, vous fait esprer Son pardon et ses bienfaits. Car Allah est in
commensurable et omniscient. (268). Allah rend sage qui 11 veut. Et qui a
la sagesse ralise un immense bonheur. Seuls, ceux qui rflchissent profi
tent des leons (269).
Dieu ordonne Ses serviteurs croyants de dpenser en aumnes
les meilleurs de leurs biens provenant soit du commerce, soit de lor et
de largent, soit de la rcolte, selon les diffrentes interprtations des
ulmas. Quant Ibn Abbas, il la prcis en disant quil faut dpenser
des biens acquis licitement parmi les meilleurs et les plus apprcis,
en sabstenant de dpenser ce qui est de mauvaise qualit ou acquis
dune voie illicite car Dieu est bon et naccepte que le tx)n, ou le licite.
Il leur met en garde contre la dpense de ce qui est vil pour le
donner en aumne, le faisant en fermant les yeux cause de sa qua
lit mdiocre. En dautres termes, si on donnait aux hommes de ceia,
ils lauraient refus. Quils sachent donc que Dieu se sufft de lunivers,
et quils ne donnent que ce que Dieu accepte.
A ce propos, Abdullah Ben Mass'oud a rapport que lEnvoy de
Dieu -quAllah le t>nisse et le salue- a dit: Dieu a rparti entre vous les
caractres comme II a rparti les biens. Dieu donne des biens de ce monde
qui II aime comme qui II n aime pas, mais il ne dorme la f o i qua celui
qui aime. Par celui qui tient mon me dans sa main, un serviteur n est un
vrai musulman si son cur et sa langue ne le seront pas. N ul n est croyant
s il n pargne son voisin de ses mfaits On lui demanda: Quels sont
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wam tunfiq min hayrin yuwaffa ilaykum wa antum l tixzlamn (272)
lilfuqari-l-ladna u^ir f sabli-L-Lhi l yastitina darbna f-l-ard
yateabuhumu-l-jhilu agniya mina-t-taaffufi tarifuhum bisimhum l
yasalna-n-nsa ilMfan wam tunfiq min hayrin fainna-L-Lha bih
alm (273) Al-ladna yunfiqna amwlahum bi-l-layli wa-n-nahri sirran
wa alniyatan falahum ajruhum inda rabbihim wal hawfun alayhim
wal hum yateann (274).
Tu nas pas pour mission, Prophte, de convertir les hommes, cest
Allah que cette mission incombe. Tout le bien que vous faites tournera vo
tre proft, puisque vous ne donnez quen vue de plaire Allah. Tout le bien
que vous distribuez vous sera rendu au centuple et vous ne serez point lss.
(272). Donnez aux gens qui, uniquement consacrs la cause dAllah, nont
pas appris gagner leur vie. Celui qui lignore, les croit riches cause de
la dignit de leur attitude^ Tu les reconnatras leur aspect minable. Ils
nobsdent pas les gens de leurs demandes. Tout ce que vous aurez distribu
aux hommes, Allah le saura. (273). Ceux qui distribuent leurs biens, de nuit
et de jour, publiquement ou en secret, trouveront leur rcompense prs du
Seigneur. Toute craint et tout chagrin leur seront pargns. (274).
Ibn Abbas a dit; Les hommes rpugnaient tre domins par
leur ligne, ce verset rvl leur tolra alors le faire. Il a comment
aussi ce verset dune autre faon et dit: Le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- ne distribuait les biens des aumnes quaux musul
mans, mais lorsque ce verset fut rvl: Tu nas pas pour mission de
convertir les hommes.., il ordonna de donner tout demandeur.
Quant aux dires de Dieu: Tout le bien que vous faites tournera vo
tre profit sont pareils ceux-l; Quiconque fait le bien le fait pour soi
et on en trouve plusieurs autres qui donnent le mme sens.
...Puisque vous ne donnez quen vue de plaire Dieu Al-Hassan AlBasri la comment et dit: Toute dpense en aumne faite par le
croyant sera son profit, et quand il dpense, il ne le fait que pouss
par le dsir de la face de Dieu. On peut conclure que lorsque
ihomme dpense en aumne rien que pour plaire Dieu, il incombe
Dieu de le rcompenser, que cette aumne soit faite un croyant ou
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nest pas au courant de leur attitude et de leur sacrifice, les prend pour
des riches en regardant leur aspect et entendant leurs paroles. Un ha
dith dans ce sens a t rapport par Abou Houraira: LEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: L indigent n est pas celui qui
sollicite les gens lui donner se contentant d une bouche ou de deux ( de
nourritwre) ou une datte ou deux, mais il est celui qui ne trouve de quoi lui
suffire, personne ne se souvient de lui et il ne demande pas aux gens de lui
donner (R apport par Boukhari et AiousUm/^K
Ces gens-l nobsdent pas les gens de leurs demandes cest dire
ils ne demandent pas laMmne avec importuni et ninsistent pas char
geant ainsi les autres de ce quils ne peuvent pas supporter. Car il a
t dit: Celui qui qumande avec insistance et possde de quoi lui suf
fire, se montrera importun. Le misrable est celui qui se montre r
serv.
Limam Ahmed a rapport quune femme de Mouzaina dit son
fils: Pourquoi ne vas-tu pas chez lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- lui demander de te donner comme il le fait aux au
tres? Cet homme raconte: je me rendis chez lui alors quil tait sur
la chaire sermonner les gens: Celui qui s abstient (de demander) Dieu
lui garde la dignit, celui qui se suffit des hommes, Dieu l enrichit; Celui
qui demande du moment quil possde cinq onces ( d argent) aura qumand
avec importunit. Entendant ces propos, je me souvins que nous pos
sdons une chamelle qui vaut plus que cinq onces dargent, ainsi
quune autre appartenant notre domestique. Je retournai chez nous
sans rien demander.
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Al-Hassan Ben Ali -que Dieu les agre- a rapport quil a entendu
{Envoy de Dieu -quAilah le bnisse et le salue- dire: Laisse ce qui
provoque en toi le doute pour ce qui n est pas douteux. Et dans un autre
hadith: Le pch est ce qui suscite le doute dans ton me et trouble ton
fo r intrieur, et tu rpugnes que les gens le sachent.
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qui se rapporte lusure, car lorgine il est comme nul et non avenu,
et dautre part, parce que les actions ne valent que par lintention.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu ne re
garde ni vos corps ni vos richesses mais II observe vos curs et vos ac
tions.
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la kaffrin atm (276) inna-l-lana man wa amil-s-sliMti wa aqm -s-salta wa t z-zakta lahum ajruhum inda rabbihim wal
hawfun alayhim wal hum y a ^ n n (277).
Dieu ruine lusure et protge laumne. Dieu a de laversion pour les
incrdules et les pcheurs. (276) Ceux qui croient et pratiquent le bien, qui
observent la prire et font laumne, seront rcompenss par leur Seigneur.
Toute crainte et tout chagrin leur seront pargns. (277).
Dieu fait connatre aux hommes quil anantira tous les profits pro
venant de lusure, ou II tera toute bndiction des biens de lusurier et
en plus, Il le chtiera au jour de la rsurrection. Au sujet de tout ce qui
est acquis dune faon illicite, Dieu a dit: Ce qui est mauvais nest pas
semblable ce qui est excellent, mme si labondance du mal te surproid)
[Coran Vi, 100] et: ... Il entasse les mauvais les uns sur les autres, puis
qun les amoncelle tous ensemble et quil les mette dans la ghenne) [Co
ran VIII, 38].
Dieu a dit de mme: Lintrt usuraire que vous versez pour accro
tre les biens dautrui ne les accroit pas auprs de Dieu) [Coran XXX, 39],
voil un verset de plus qui confirme la nullit de lusure dont Ibn Abbas
en a tir un argument pour dire: Quelque grand profit quapporte
lusure sa consquence sera une privation. Le but de ces propos est
pareil aux dires du Prophte -quAllah le bnisse et le salue-: Qui
conque accapare la nourriture des musulmans, Dieu le frappe par la ruine
et la lpre.
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Dieu enfin rappelle aux hommes que la vie mondaine nest quune
jouissance phmre et tout que ce que contient le bas monde sera
ananti, seul le retour Dieu assure lindividu la rcompense dans la
vie future, lhomme rendra compte de toutes ses uvres et recevra le
prix et ne sera plus ls.
Said Ben Joubar a dit: Ce verset: Craignez le jour o vous
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ktibun an yaktuba kam allamahu-L-Lhu falyaktub walyumlil-1-lad
alayhi-l-Mqqu wal-l-yattaqi-L-Lha rabbah wal yabhas minhu sayan
fain kna-l-lad alyhi-I-^qqu safhan aw ^ fan aw l yastati'u an
yumilla huwa falyirailil waliyyuh bi-l-ad wastashid sahdayni mir-rijlikum fail-lam yakn rajulayni farajulun wa-m-raatni mimman
tar^wna mina-suhadi an tadilla iMhum fatudakkira iMhum-1uhr wal yaba-s-suhadu id m du wal tasam an taktubhu
^giran aw kabran il ajalih dlikum aqsatu inda-L-Lhi wa aqwamu lis-sahdati waadn alla tartb ill an takna tijratan Mdratan
tudmmah baynakum falaysa alaykmn jwihum all taktubh wa as^
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Dieu ordonne que tout prt terme doit tre consign par crit.
Abdullah Ibn Omar a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Nous sommes une nation illettre, ne savons ni
crire ni faire le compte. Comment peut-on donc runir entre cela et
lordre dcrire les dettes?
La rponse est la suivante: La dette en tant que telle, na pas be
soin dtre consigne par crit en principe, car le Livre de Dieu a mis
cela au clair aux gens et a rendu sa tche facile. Par ailleurs, les tradi
tions du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- montrent que ce qui
devait tre consign par crit sont des accords secondaires qui ont lieu
entre les hommes, et cet ordre a le caractre de direction plutt que
dobligation, comme lont comment certains ulmas exgtes:
- Qatada a racont: Abou Souleiman Al-Marachi frquentait sou
vent Ka'b. Un jour il demanda ses compagnons: Connaissez-vous
un opprim qui a invoqu son Seigneur sans tre exauc? lis lui r
pondirent: Commet cela peut arriver? Il rpliqua; Il sagit dun
homme qui a vendu une chose terme un autre sans prendre des
tmoins ni consigner cela par crit Lorsque le terme choit, lacheteur
renie le droit du vendeur et refuse de lui payer le prix. En invoquant
Dieu, Il ne la pas exauc parce quil na pas observ Ses ordres.
- Quant Al-Hassan et Ibn Jouraij, ils ont jug que ceci constituait
une obligation qui fut plus tard abroge par ce verset: Mais si vous
tes mutuellement en confiance, que celui qui on a confi quelque chose le
restitue) [Coran II, 283].
Abou Houraira a dit que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a racont; Un des fils d Isral demanda un de ses coreligionnai
res de lui prter une somme d argrent. Il lui rpondit: Prodigue-moi des
tmoins. Et l autre de rpliquer: Dieu suffit comme tmoin.
409
410
Puis Dieu exige que ces tmoins soient lus parmi les personnes
agres, en dautres termes, elles doivent tre justes, probes et honn
tes. Quant aux femmes on exige la prsence de deux car si lune del
les se trompe ou oublie, lautre lui rappellera ce quelle aura oubli.
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Mas parer toute ventualit constitue une exhortation aux hom
mes; car Al-Hakem et Ibn Mardaweih ont rapport que le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: Trois invocations restent inexauces: celle d un homme qui ne rpudie p a s sa fem m e cause de son mau
vais caractre; celle d un homme qui restitue tous les biens un orphelin
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Ne causez aucun prjudice soit lcrivain, soit au tmoin Cela si
gnifie quil nest du tout permis un crivain autre que lon lui dicte, ou
un tmoin d'attester autre que ce quil a entendu, ou de dissimuler
toute la vrit. Quant Al-Hassan et Qatada, ils ont dit quil ne faut excercer de violence ni sur lcrivain ni sur le tmoin.
Et si vous transgressez ces prescriptions, vous commettez un pch.
Craignez Allah, cest Lui qui vous instruit, car II est oimniscient Cest
une autre recommandation de ne plus droger aux-lois divines, car si
on fait autrement, ce sera une perversit. 11 faut se soumettre Dieu,
suivre Ses enseignements afin d'obtenir Sa satisfaction comme II le
montre dans ce verset: O vous les croyants, craignez Dieu. Croyez en
Son Prophte pour que Dieu vous donne une double part de Sa misricorde,
qun vous accorde une lumire dans laquelle vous marcherez) [Coran LVII,
27]. Il sait tout et rien ne Lui chappe.
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Quant Ibn Jarir, qui a rapport lopinion de Moujahed et Ad-Dahak, a dit que le verset prcit (n: 284) na pas t abrog plutt il est
fondamental, car il nest plus ncessaire, une fois les hommes jugs,
que Dieu les punira. Il pourra leur pardonner comme II pourra les ch
tier, tout dpendra de Sa dcision et de Sa volont. Ibn Jarir tira argu
ment de ce que Safwan Ben Mihrez a rapport. Il a dit: Tandis que
nous faisions la circumambulation autour de la Ka'ba avec Abdullah
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maldiction de Dieu ne tombera-t-elle pas sur les injustes) [Coran XI, 18]
(Rapport par Boukhari et M ouslim /^K
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on lui accorda, entre autres faveurs, ces trois; Les cinq prires quoti
diennes, les derniers versets de la sourate La vache et un pardon
tous ceux parmi sa communaut qui nassocient rien Dieu.
4 - An-Nouman Ben Bachir rapporte que le Prophte -quAiiah le
bnisse et le salue- a dit; Dieu a crit un Livre deux mille ans avant la
cration des cieux et de la terre dont deux versets, de ce Livre, ont t r
vls la fin de la sourate La vache. On ne les rcite pendant trois nuits
conscutives dans une maison sans que le dmon ne la quitte pour tou
jours. (Rapportpar Tirnudzi) On a dit que ce hadith est trange^^\
5 - Ibn Abbas rapporte; Gabriel tait chez lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- quand ils entendaient un certain bruit.
Gabriel leva les regards au ciel et dit; Cest une porte quon vient
douvrir et qui na jamais t ouverte auparavant Un ange descendit,
par cette porte, vint trouver le Prophte -quAllah le bnisse et le sa
lue- et lui dit; Rjouis-toi de ces deux lumires quaucun Prophte
avant toi ne les ait pas reues; Louverture du Coran (La fatiha) et les
derniers versets de la sourate La vache. Tu nen rcites un lettre
sans quon ne taccorde leur mrite. (R a p p o rtp a r Mousiim et Nasai/^K
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a cru ce qui est
descendu sur lui de la part de son Seigneur. Lui et les fidles, tous ont
cru en un Dieu unique. Impntrable, aucun Seigneur nexiste en de
hors de Lui, le seul ador, comme ils ont cru aussi en Ses anges, en
Ses Prophtes et Envoys et en Ses Livres quil leur a rvls. Ces
croyants ne font pas de diffrences entre ces Prophtes, mais ils
croient en leurs messages et missions car ils sont vridiques, soumis
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3 - Sratu-l-mran
Bismi-L-Lhi-R-Ratoni-R-Rahm
Alef-Lm-mm (1) Al-Lhu l ilha ill huwa-l-hayyu-l-qayym (2)
nazzala alaylca-l-kitba bi-l-haqqi musaddiqal-lim bayna yadayhi wa
anzala-t-tawrta wa-l-injl (3) min qablu hudal-linnsi wa anzala-I-furqna inna-l-ladna kafar biyti-L-Lhi lahum adbun saddun wa-LLhu azun d-n-tiqm (4).
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inna-L-Lha l yahf alayhi sayun f-l-ard wal f-s-sami (5) huwa-1lad yusawwirukum f-l-arMmi kayfa yasu l ilha ill huwa-l-azzul-telm(6).
Allah sait tout ce qui passe dans les cieux et sur la terre. (5). Cest
Lui qui vous faonne Sa guise dans le sein de vos mres. Il ny a dautre
Allah que Lui, le puissant, le sage. (6).
Dieu^ certes, connat le visible et linvisible et rien ne Lui est cach
dans les cieux et sur la terre. Cest Lu! qui vous faonne sa guise dans
le sein de vos mres cest dire II accorde la beaut comme II accorde
la laideur, cre le mle et la femelle, le bienheureux et le malheureux.
423
Nous croyons dans ce Livre, tout ce quil renferme vient de notre Seigneur.
Mais , seuls, les gens senss tirent parti des enseignements. (7) Seigneur, ne
dtourne pas nos curs de la voie droite aprs que Tu nous la montre.
Etends sur nous Ta misricorde, car Tu es le vrai dispensateur. (8) Sei
gneur, Tu rassembleras les gens au jour inluctable. Allah ne dcommande
pas les rendez-vous quil a donns. (9).
Dieu veut dire que dans le Coran il y a des versets clairs qui ne
suscitent aucune ambiguit, et dautres qui peuvent prter au doute.
Quiconque renvoie ces derniers aux premiers en les traitant comme
coulant deux et sattache aux versets clairs, aura trouv le chemin
droit, et si cest le contraire, il sera gar et perdant. Cest pourquoi
Dieu les appelle La prescription-mre cest dire son fondement, et
les autres figuratifs quant la prononciation et la structure et ja
mais cause de leur sens.
Les docteurs musulmans les ont comments comme suit:
- Ibn Abbas: Les versets fondamentaux abrogent les autres, ils
constituent le licite, lillicite, les devoirs, les prescriptions et les interdic
tions.
- Said ben Joubar: Ils forment la mre du Livre parce quon les
trouve dans dautres Livres.
- Mouqatel: Nul parmi les hommes qui professent une autre reli
gion que rislam ne sy confonde.
Quant aux versets figuratifs ou qui prtent au doute, ils sont les
versets abrogs ( savoir que dans le Coran il y a des versets abro
geants et dautres abrogs), ceux qui parient du pass ou de lavenir,
les exemples, en quoi on croit mais on ne le suit pas. Mais Ibn Abbas
prcise quils sont les lettres dtaches quon trouve au dbut de cer
taines sourates.
Pour Mouqatel et Moujahed, les versets figuratifs quon rencontre
au fil du discours donnant le mme sens, ou quils donnent les caract
ristiques et les qualits des deux choses contradictoires telles: le Para
dis et lEnfer, la situation des croyants et celle des incrdules (dans la
vie future) etc...
Mais la meilleure interprtation, selon lauteur de cet ouvrage, est
425
celle donne par Ibn Yassar qui a dit; Les versets fondamentaux
constituent les arguments du Seigneur, qui prservent les hommes, et
qui repoussent lerreur. On ne peut ni les dcliner ni les altrer en leur
donnant un autre sens. Quant aux figuratifs ou qui prtent au doute, ils
sont une preuve pour les hommes, comme ils sont le licite et lillicite,
afin quils se maintiennent sur la vole droite sans tre gars.
Cest pourquoi Dieu a dit; les malveillants ne sen tiennent qu ces
derniers pour se dvier du chemin droit et suivre lgarement pour
crer le dsordre en sattachant ce qui prte au doute en linterpr
tant leur guise ne cherchant que satisfaire leur penchant, car ils sont
incapables de traiter de la sorte les versets fondamentaux. On donne
titre dexemple les chrtiens qui sappuient sur ce qui est mentionn
dans le Coran au sujet de Jsus fils de Marie comme tant un Esprit
manant de Dieu et une Parole jete en Marie, et ils rejettent le verset
qui dit: Lui ntait quun serviteur auquel nous avions accord notre
grce) [Coran XL!Il, 59] et cet autre: Oui, il en est de Jsus comme
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sages seront noirs) [Coran III, 106], Bien que ce hadith est arrt chez
ce compagnon sans le remonter, son sens est vrai. En effet la pre
mire inrK>vation qui a eu lieu dans lislam, tait celle des Khawarejs
qui demeurait leur principe cause de leur amour pour ce bas monde
lorsque le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- avait partag le
butin de Hounan en constatant quil na pas t quitable dans cette
rpartition et en le jugeant ainsi ms par leur feux raisonnement.
Un de ces Khawarejs appel Dzoul-Khowaisira dit au Prophte quAllah le bnisse et le salue-; Sois quitable! Il lui rpondit; Tu es
homme, naitront des gens qui rciteront le Livre de Dieu avec nonchalance,
leur voix ne dpasseront par leur gosier et chacun dentre vous rpugnera
de faire la prire avec eux. Ils sortiront de la religion (en tant que rebel
les) comme une flche qui perce un gibier. L o vous les trouverez, tuezles, car quiconque tuera lun deux sera rcompens^
Ces Khawarej firent leur apparition du temps du Califat Ali ben Abi
Taleb qui les tua An-Nahrawan. Mais au fil de jours plusieurs sec
tes issues deux se rpandirent dans diffrentes rgions et eurent leur
propre dogme et leurs opinions. Dautres sectes aussi firent leur appa
rition tels que les Kadaria, les Mou'tazila, les Jahamia et dautres qui
craient des innovations en matire religieuse, une chose que le Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue- avait prdite quand il a dit;
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AUah seul les connat cest dire les versets figuratifs. Mais qua
tre commentaires ont t dits ce sujet;
1 - Un commentaire dit que les hommes ne sont pas tenus de le
savoir.
2 - Un autre dit que les Arabes le connaissent dj cause de
leur loquence et leur langue.
3 - Un troisime: seuls les hommes verss le connaissent.
4 - Un quatrime: seul Dieu le connat.
En effet pour bien diriger les hommes, lEnvo de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- leur dit: Le Coran na pas t rvl pour que cer
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mditent-ils pas sur le Coran? Si celui-ci venait dun autre que Dieu ils y,
trouveraient de nombreuses contradictions) [Coran IV, 82].
Oubaidallah Ben Yazid, qui vivait du temps de Anas, Abou Ouma
ma et Abou Ad-Darda, a rapport quon demanda lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- au sujet des hommes qui sont enraci
ns dans la Science, il rpondit: Ils sont ceux qui tiennent leur serment,
ne disent que la vrit, ont le cur droit, ne mangent que le licite et sont
chastes.
Limam Ahmed rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
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de la voie droite aprs que Tu nous las montre. Etends sur nous Ta mis
ricorde, Car Tu es les vrai dis^eiKateur.
Suivant une autre version, Oum Salama raconta quelle entendait
souvent lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- Invoquer
Dieu par ces mots: Mon Dieu Toi qui tournes les curs, affermis mon
cur sur Ta religion Elle lui demanda; O Envoy de Dieu, le cur sera-t-il tourn? Il lui rpondit; Oui. Dieu na cr un homme sans que son
cur ne soit entre deux des doigts de Dieu Lui la puissance et la gloire.
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Mouhammad, absous mes pchs, dissipe la colre de mon cur et prservemoi du mal des tentations (Rapport par Ibn Mardaweih et Ibn Jari/^^.
Un autre hadith dans le mme sens a t rapport par Aicha -que
Dieu lgre-. Elle a rapport aussi que, quand le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- sveillait la nuit, il disait: Il ny a de Dieu que Toi,
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frawna wa-l-ladna min qablihim kaddab bi ytin fa ahadahumu-LLhu bidunbihim wa-L-Lhu saddu-l-iqb (11).
Quant aux infidles, leurs richesses ou leurs enfants ne leur seront
daucune utilit auprs dAllah. Ils seront la proie du feu. (10) Comme les
gens de Pharaon et ceux qui les ont prcds. Pour avoir trait nos signes
de mensonges, Allah ne leur a pas fait grce de leurs pchs. Et Allah est
terrible dans ses chtiments.(ll).
Ces versets montrent le sort des incrdules au jour de la rsur
rection et quils seront laliment du Feu, comme le montre galement
ce verset; Le jour o les excuses prsentes par les injustes leur seront
inutiles. Ils seront alors maudits. La pire des demeures leur est desine)
[Coran XL, 52]. Ce que les infidles avaient amass comme riches
ses dans le bas monde et la postrit quils avaient engendre ne les
metteront aucunment au large vis-vis de Dieu, ne ls sauveront plus
du chtiment du Feu et iis subiront des supplices trs douloureux.
Leur cas est prsent aussi dans ces deux versets; Que leurs riches
ses et leurs enfants ne tmerveillent pas; Dieu ne veut par l que les ch
tier en cette vie et quils meurent incrdules) [Coran LX, 55]. et; Que
lagitation des incrdules habitants ce pays ne te trouble pas * Pitre
jouissance phmre! La ghenne sera ensuite leur demeure: quel dtes
table lit de repos) [Coran III, 196-197].
Oum AI-FadI a racont; Lenvoy de Dieu -quAliah le bnisse et
le salue-, dans une nuit La IVIecque, rpta par trois fois; Ai-je trans
mis le message? Omar Ben Al-Khattab, qui tait trs compatissant, r
pondit; Certes oui, je jure par Dieu. Tu las fait avec un dsir ardent,
tu as dploy tes efforts et tu as prodigu de conseils. Sois patient
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- rpliqua; La fo i lemporte
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qui li-l-la^a kafar satuglabna wa tufarna il jahannama wa bisal-mihd(12) qad kna lakum yatun f fiatayni-l-taqat fiatun tuqtilu
f sabli-L-Lhi wa uhr kfiratun yarawnahum mitlayhim raya-l-ayni
wa-L-Lhu yuayyidu binasrihi may-yasau inna f dlika la ibrata-lliil-l-absr (13)
Dis aux infidles: Vous serez dfaits puis prcits en foule dans lEnfer. Quel triste sjour. (12) Vous avez lexemple de ces deux armes qui se
sont affrontes, lune en combattant pour la cause dAllah, lautre incr
dule. Cette dernire paraissait vos yeux deux fois plus nombreuse que
lautre. Mais Allah donne la victoire qui II veut. Cest une leon pour
ceux qui mditent. (13).
Dieu ordonne Son Prophte: O Mouhammad, dis aux incrdules:
Vous serez vaincus, dans le bas monde, et au jour de la rsurrection,
vous serez rassembls dans la Ghenne. Quel dtestable lit de repos.
Mouhammad Ben Ishaq raconte: Aprs sa victoire Badr sur les
polythistes Qorachites, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- revint Mdine, rassembla les juifs dans le march de Bani Qanouqa'. 11 leur dit: peuple juif. Embrassez lIslam avant que Dieu ne
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vous inflige de la dfaite quont subie les Qorachites Ils lui rpondirent:
O Mouhammad! Que. cette bataille o tu as eu le pas sur cette troupe
de Qorachites ne te trouble pas. Ils ntaient que des gens inexpri
ments dans les combats. Par Dieu, si tu nous dclares la guerre, tu
sauras que nous sommes les vrais guerriers qui tu na pas fait en
core face Dieu cette occasion fit cette rvlation: Dis aux infidles:
Vous serez dfaits puis prcipits en foule dans lenfer jusqu cest une
leon pour ceux qui mditent (Rapport par Ibn Ishaq^^K
Cest pourquoi Dieu avertit les juifs quun signe leur a t donn
prouvant quII fortifie Sa religion, donne la victoire Son Prophte sur
ses ennemis, afin que Sa Parole soit la plus leve. Ce signe se mani
festa lorsque deux troupes se rencontrrent pour se battre: les uns
combattaient pour la cause de Dieu, et les autres taient les incrdules
pamni les Qorachites, et ce combat avait lieu Badr.
Cette dernire paraisait vos yeux deux fois plus nombreuse que
lautre Ce verset tait un sujet de controverse entre les ulmas:
- Les uns ont dit: Les polythistes voyaient de leurs propres yeux,
les musulmans, le jour de Badr, en nombre deux fois suprieur au leur.
En dautres temnes. Dieu faisait montrer le nombre de croyants comme
tant deux fois suprieur celui des incrdules afin daccorder la vic
toire aux musulmans. Mais en fait, les polythistes avaient envoy
Omar Ben Sa'd pour guetter les musulmans et valuer leur nombre
avant le combat. Il leur dit quils taient trois cents et quelques hommesx. En ralit ils taient 313 hommes mais, lors du combat, Dieu
leur avait envoy un renfort de mille anges.
- Les autres ont dit: les musulmans, de leurs propres yeux, voy-
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lah les fit apparatre vos yeux moins nombreux quils ntaient, de mme
sn vous fit apparatre leurs yeux moins nombreux. Allah excuta ainsi
lordre quil avait dcrt) [Coran VIII, 444]? On trouve la rponse
dans les dires suivants:
- Ibn Mass'oud rapporte: Le jour de Badr, nous regardmes les po
lythistes, pour la premire fois, et constatmes que leur nombre tait
le double du ntre. Nous les regardmes, pour la deuxime fois, nous
trouvmes que leur nombre tait quivalent au ntre. Tel est le sens
du verset.
- Ibn Mass'oud rapporte galement: Leur nombre tait tellement
infrieur au ntre quand nous les regardmes, au point que jai dit un
fidle qui se trouvait mes cts: Penses-tu que leur nombre d
passe-t-il les 70? Il me rpondit: Je crois quils sont au nombre de
1(K). Mais en captivant un des leurs et lui demandant de leur nombre,
il nous dit quils taient 1000 hommes. Ainsi quand les musulmans re
gardaient les polythistes, ils les trouvrent deux fois plus queux afin
quils se confient Dieu et demandent Son secours.
Par contre quand les polythsites regardaient les musulmans, ils
les trouvrent deux fois plus queux pour tre pris de panique. Mais
quand les deux armes saftontrent et le combat fit rage. Dieu ft di
minuer chaque arme aux yeux de lautre afin que chacune delles
fonde sur lautre, et Dieu excuta ainsi lordre quil avait dcrt pour
distinguer entre la vrit et lerreur, et afin que Sa Parole soit la plus
leve. Il a voulu rendre les croyants trs puissants et humilier les in
crdules comme 11 a dit: Dieu vous a cependant secourus Badr, alors
que vous tiez homilis) [Coran 111, 123]. Il termina ces versets par:
Allah donne la victoire qui II veut. Cest une leon pour ceux qui mdi
tent qui signifie un enseignement pour ceux qui sont dous de clair
voyance afin quils constatent que Dieu ralise toujours Ses dcisions
435
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zuyyina li-n-nsi hubbu-s-sahawti mina-n-nisi wa-l-banna wa-1qantr-l-muqantarati mina-d-dahabi wa-l-f^ti wa-l-hayli-l-musawwamti wa-l-anmi wa-l-torti dlika matu-l-^yti-d-duny wa-L-Lhu indah husnu-l-mab (14) qui aunnabbiukum bihayrim min dhkum U-1ladna-t-taqaw inda rabbihim janntun tajri min tahtiha-l-anhru
MHdna fha wa azwjum-mutahharatun wa ri^niun-mina-L-Lhi waI^Lhu basrum bi-l-ibd (15).
/
Les hommes sont attirs par tout ce qui a de lattrait, les femmes, les
enfants, les amoncellements dor et dargent, les chevaux de prix, les trou
peaux, les champs de culture... phmres jouissances dans ce bas monde.
Mais le plus beau sjour est auprs dAllah, (14). Dis-leur: Dsirez-vous
connatre quelque chose de prfrable toutes ces jouissances?. Ceux qui
craignent Allah trouveront auprs de leur Seigneur des jardins arross deau
vive, o ils deumeureront ternellement, des pouses sans impuret, et les
grces dAllah. Allah observe Ses serviteurs. (15).
Dieu montre dans ces versets que les homme dans la vie pr
sente sont attirs par ses clinquants et ses jouissances en citant les
femmes et les enfants. Il a commenc par les femmes car leur sdition
est pire que les autres jouissances. Une ralit qui est confinne aussi
par ces paroles du Prophte: je ne laisse aprs moi une sdition plus fu
gard dans lesquels lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salueavait dclar que la meilleure des nations est celle o le nombre des
femmes dpasse celui des hommes. Il a dit;
-On ma fait aimer les femmes et le parfum. Mais la prire est la joie
de mes yeux^^K
- Ces bas monde nest que jouissances phmres, or la meilleure jouis
sance est la femme vertueuse qui, si tu la regardes, te plait. Si tu lui ordon
nes, elle obit. Si tu t absentes delle, elle garde sa chastet et tes biens.
(Rapport par Nassat et Mousm/^K
Lamour des enfants peut tre pour la parure dans le bas monde
et lorgueil, et aussi pour la progniture et la multiplication de la
communaut de Mouhammad -quAliah te bnisse et te salue- o il y
aura des hommes qui nadoreront que Dieu seul sans rien Lui asso
cier. Il incitait au mariage pour raliser ce but quand il a dit; Epousez
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al-ladna yaqlna rabban innan mann fagfr lan dunban waqin adba-n-nr (16) assbirna was-sdiqna wa-l-qnitna wa-l-munfiqna wa-I-mustagfirna bi-l-asMr (17).
Ceux qui craignent Allah sont ceux qui disent: O Seigneur , nous
croyons, pardonne-nous nos pchs et prserve-nous du chtiment du feu
(16). Ce sont ceux aussi qui sont sincres, patients, dociles, charitables et
implorent le pardon dAllah au lever de laurore. (17).
Dieu promet Ses serviteurs croyants la plus belle rcompense,
438
ceux qui croient en Lui, en Ses Livres et en Ses Prophtes. Ils implo
rent Son pardon et labsolution de leurs pchs, et qui sont;
- Patients; en sacquittant de leurs obligations et sabstenant des
choses interdites et reprhensibles.
- Sincres; dont leur foi les porte accomplir leur devoirs avec
zle et assiduit.
- Dociles; pieux et soumis Dieu.
- Qui dpensent de ce que Dieu leur a accord; en aumne, pour
les proches parents les pauvres et les ncessiteux.
- Qui implorent, ds laube, le pardon de Dieu. Ceci montre sans
doute le mrite de limploration du pardon ce moment-l.
A ce propos, il a t rapport que, lorsque Jacob -que Dieu le sa
lue- avait dit ses enfants; je vais, pour vous, demander le pardon de
mon Seigneur) [Coran XI, 98] il avait retard cette imploration jusquau
lever de laurore. Et dans un hadith authentifi, le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- a dit; Notre Seigneur descend chaque nuit dans le
ciel le plus proche, lorsquil ne reste quun tiers de la nuit et dit: Qui
M invoque, que Je puisse exaucer sa prire? Qui Me demande quelque
chose, que Je puisse la lui donner? Qui implore Mon pardon, que Je le lui
accorde?. (Rapport par Boukhari et MousUm)^^^
Aicha -que Dieu lagre- a dit: LEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- faisait la prire impaire (witr) au dbut de la nuit,
son milieu, ou sa fin et mme juste avant le lever le laube.
Abdullah Ben Omar priait souvent la nuit et demandait son do
mestique: O Nafel Laube sest-il lev? Si la rponse tait affirma
tive, il multipliait ses invocations jusquau matin.
ibrahim Ben Hateb a rapport daprs son pre quil a entendu un
homme dans un endroit de la mosque dire; O Seigneur! Tu mas or
donn et je Tai obi. Puisque cest le lever de laurore, pardonne-
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qui entend parler de mon message, quil soit de cette nation ou un chrtien
ou un juif, n y croit pas et meurt, il sera l un des damns de l Enfer.
(Rapport par MousUm/^K
il a dit galennent: Jai t envoy vers le rouge et le noir (une ex
pression qui signifie tous les hommes). II a dit aussi: Tout Prophte,
avant moi, tait envoy vers son peuple. Quant moi, je suis envoy vers
tout le monde (Rapport par Boukhari et Moustim/^K.
Anas Ben Malek raconte quun jeune homme juif tait au service
du Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, tomba malade et le Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue- alla le visiter alors que son pre
se trouvait chez lui. II lui dit: O untel! Dis: il n y a dautre divinit que
Dieu Le jeune homme regarda son pre mais celui-ci garda le silence.
Comme le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- ritra sa de
mande, il regarda nouveau son pre qui lui dit: Obis Aboul-Qassem. Le jeune homme dit alors: Je tmoigne quil ny a dautre
divinit que Dieu, et je tmoigne que tu es lEnvoy de Dieu Le Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue- sortit en disant: Louange Dieu
qui la sauv du feu grce moi (Rapport par Boukhari et M ouslim /^\
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mu'ridun (23) dlika bi'annahum ql lan tamassan-n-nru ill ayymam maddtin wa garrahum f dnihim m kn yaftarn (24) fakayfa
id jama'nhima liyawmi-l-l rayba fhi wa wuffiyat kullu nafsim m kasabat wa hum l yuzlamn (25).
Ne Yois-tu pas ces gens qui une partie du Livre est parvenue et qui,
lorsquon les convie faire arbitrer leurs diffrends par le Livre, sy refu
sent avec ddain? (23). Et cela parce quils croient quils ne subiront la
peine du feu que peu de jours. Cest leur fausse comprhension de la reli
gion qui les jette ainsi dans lerrem'. (24) Quest-ce quil adviendra deux le
jour inluctable o nous les runirons, le jour o toute me sera rtribue
selon ses uvres et o personne ne sera ls.. (25).
Dieu dsavoue le comportement des juifs et des chrtiens qui sat
tachent fortement leurs Livres prsums: La Tora et lEvangile, en
les appelant la soumission Lui, prendre le Coran comme un juge
et suivre Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue-. Ils sen dtoumrent avec ddain et sloignrent pousss par leur obstination et
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quii-l-Allhumma mlika-l-mulki tut-I-mulka man tasu wa tanziu-1mxilka mimman tasu wa tuizzu man tasu wa tudillu man tasu biyadika-l-hayru innaka al kulli sayin qadr (26) tliju-l-layla f-n-nahri
wa tliju-n-nahra f-l-layli wa tuhriju-l-^yya mina-l-mayyiti wa tuhriju1-mayyita mina-l-^yyi wa tarzuku man tasu bigayri ttsb (27).
Dis: O mon AUah, Toi le Matre souverain. Toi qui confres et retires
le pouvoir qui Tu veux, qui lves et rabaisses qui Tu veux. Toi dont tout
le bonheur est entre Tes mains. Tu es tout - Puissant. (26). Toi qui fais suc
cder la nuit au jour et le jour la nuit, qui tires la vie de la mort et la
mort de la vie et qui distribues les richesses comme il Te plat et sans
compter. (27).
Dieu ordonne Son Prophte Mouhammad -quAllah le bnisse et
le salue- de Le louer, de Le glorifier, de Lui tre reconnaissant, de se
fier Lui, et de dclarer: O Souverain du Royaume! qui appartient
446
tout ce quil se trouve dans les cieux et sur la terre. II est le Donateur
par excellence, connme II peut refuser qui II veut.
II y a dans ce verset une exhortation reconnatre les faveurs et
les grces de Dieu, surtout quand II a confi le Message Mouham
mad -quAllah le bnisse et le salue- et la prophtie un Qorachite
arabe aprs lavoir enleve aux fils dIsral. II la envoy vers les hom
mes et les gnies en lui accordant des qualits qui ont dpass celles
confres dautres Prophtes auparavant. II lui a ordonn de profes
ser lIslam qui fut rpandu dans les quatre coins du monde.
Dieu dispose de Ses cratures Sa guise. II honore qui II veut et
abaisse qui II veut. Nul na le droit de critiquer les dcisions de Dieu
vers qui tout fera retour. A ceux qui ont object en disant; Si seule
... qui tires la vie de la mort et la mort de la vie qui signifie; II fend
le grain pour faire pousser les plantations, comme II fait produire des
grains de ces dernires, ainsi un dattier dun noyau et un noyau dun
dattier, comme II peut faire un croyant dun impie et vice versa, et cr
er une poule dun uf et un uf dune poule.
II accorde largement les richesses qui II veut sans compter et
donne dautres en mesurant ses dons, tout dpend de Sa volont et
de Sa sagesse.
Ibn Abbas rapporte que le Prophte -quAllah le bnisse et le sa
lue- a dit; Le nom Sublime de Dieu se trouve dans ce verset, et il rcita;
Dis: O mon Anah, Toi le Matre souverain... jusqu la fin du verset.
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croyants, ne vous alliez pas mes ennemis et aux vtres. Vous leur offrez
votre amiti... jusqu Ceux dentre vous qui sallient mes ennemis pren
nent une mauvaise voie) [Coran LX, 1]. II a dit galement: O vous qui
croyez, ne prenez pas les incrdules pour amis, de prfrence aux croyants
Voudriez-vous donner Allah une raison certaine de vous condamner?)
[Coran IV, 144] et: O vous croyez, ne prenez pas pour amis les juifs et
les chrtiens, ils sont amis les uns des autres. Celui qui, parmi vous, les
prend pour amis, est des leurs) [Coran V, 51].
A moins que ce ne soit pour parer un danger II y en a donc ex
ception quand ces gens-l constituent un danger pour les croyants, il
est donc permis dviter leur mal en leur manifestant lamiti en appa
rence. Al-Boukhari rapporte ce propos que Abou Ad-Darda a dit:
Parfois nous sourions des gens, mais au fond, nos curs les mau
dissaient.
Cette apprhension, comme a dit Ibn Abbas, ne doit pas tre tra
duite en actes plutt elle ne sexprime quen paroles ce que Dieu le
confirme par ce verset: ... non pas celui qui subit une contrainte et dont
le cur reste paisible dans la foi) [Coran XVI, 106].
Dieu enfin met les hommes en garde contre Lui-mme, cest
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qui introduit dans notre tradition ce qui lui est tranger, verra rejeter (ses
innovations) (Rapportpar Boukhari)^^K
Dieu dit par la langue de Son Propht; Si vous aimez Allah, suivezn vous aimera, donc ce qui est recherch est cet amour mutuel
de part et dautre qui est une consquence normale. Un sage a dit
cet gard: Ce qui importe le plus cest dtre aim et ne plus se
contenter daimer.
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de Dieu et la haine en vue de Dieu? Dieu a dit: Si vous aimez Dieu, suivez-moi (Rapport par Ibn Abi Hatem)^^K
Quelle sera la rcompense qui suit ces enseignements, sinon l'ab
solution de ses pchs et lobtention de la misricorde de Dieu? La
soumission et lobissance Dieu puis Son Mesager sont donc les
conditions requises pour obtenir la grce divine. Quant aux incrdules
et rebelles, ils ne seront jamais aims de Dieu car ils se sont dtrouns de Ses enseignements. Nul ne pourrait donc prtendre aimer Dieu
sil ne suit pas Son Messager qui, si les autres Prophtes et Messa
gers vivaient son poque, lauraient suivi.
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lenfant que je porte dans mon sein. Agre-le car Tu entends et sais tout
Elle ne savait pas encore ce quelle portait; un garon ou une fille.
Lorsquelle le mit au monde et sut quelle tait une fille, elle scria;
Jai mis au monde une fille. Dieu savait ce quelle avait enfant, je
lai appele Marie. Mais un garon nest pas semblable une fille
dans sa robustesse et sa capacit pour servir le temple.
De ce fait on peut conclure quil est tolr de donner un nom len
fant le jour de sa naissance, car une telle rgle qui tait suivie aupara
vant, pourrait encore tre applique chez nous, une chose qui a t
confirme daprs un hadith authentifi dans lequel lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit; Cette nuit j ai eu un garfon et je lui
le nom Abdul-Rahmcm.
Samoura Ben Jondob rapporte que lEnvoy de Dieu -quAliah le
bnisse et le salue- a dit: A la rmissance de lenfant et au septime jour,
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hasanan wa kaffalah Zakariyy kullam dahala alayh Zakariyy-1m i^ba wajada indah rizqan qla y Maryamu ann laki hd qlat
huwa min indi-L-Lhi inna-L-Lha yarzuqu m ay-yasu bigayri
ttsb (37)
Allah rserva un charmant accoeQ cette enfant, lui assura une crois
sance m^pdfique et en confia la garde Zacharie. Toutes les fois que Zacharie allait la voir au Temple, il trouvait des alimente auprs delle. Il lui
dit un jour: Marie, do te viennent ces aliments? Elle rpondit: Cela me
vient dAllah, car Allah distribue ses biens qui H veut sans compter (37).
Dieu accueillit la petite fille, tant un vu de sa mre, en lui rser
vant une belle rception, la fit crotre dune belle croissance en lui ac
cordant un joli visage et une belle forme, et II la runit avec les
hommes vertueux dans le but dapprendre le culte et les actes du bien.
Etant une orpheline, comme raconte Ibn Ishaq, on confia sa garde
Zacharie. Dautres ont dit qu cette poque, les fils dIsral avaient
subi une anne de disette et Zacharie la prit sa charge. Que ce soit
lune on lautre des deux raisons, Zacharie soccupa delle par la grce
du Seigneur, afin dapprendre et de sinstruire. Certains ont prtendu
que Zacharie tait le mari de sa tante maternelle, comme Ibn Ishaq et
Ibn Jarir, mais lopinion correcte est quil tait lpoux de sa sur, et
ceci a t confirm par un hadith cit dans les deux Sahihs (quon
trouve dans le rcit dun voyage nocturne et de lascension).... o je
trouvai les deux cousins maternels Yahia (Jean) et Jsus... Ce quon doit
retenir des deux opinions consiste savoir que Marie tait sous la
454
Tontes les fois que Zacharie allait la voir au temple, il trouvait des ali
ments auprs delle Moujahed, Ikrima et As-Souddy ont dit quil trouvait
chez lui les fruits de lt pendant la saison dhiver, et les fruits dhiver
pendant la saison dt, bien que Moujahed avait ajout quil sagit de
la science. Mais la premire opinion est la plus correcte tant donn
que Dieu honore Ses lus par Ses grces. Elle lui rpondait toujours
que ces aliments lui venaient de Dieu.
A ce propos, Jaber a racont que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- avait pass des jours sans rien goter. Eprouvant
une faim de loup, il se dplaa entre les appartements de ses femmes
pour chercher de la nourriture mais vainement car il na rien trouv. II
alla voir sa fille Fatima: As-tu quelque chose manger car j ai telle
ment faim? Non, lui rpondit-elle, par Dieu je nai rien te donner.
En sortant de chez Fatima, celle-ci reut de la part dune de ses
voisines deux pains et un morceau de viande. Elle les mit dans une
cuelle en disant: Par Dieu, je ne les mangerai pas tant que lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ait faim alors quils prou
vaient tous une faime de loup. Elle envoya son fils Al-Hassan- ou AlHussein suivant une variante-chez lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- pour le convier. A son arrive cahez elle, elle lui dit:
Pre , je viens de recevoir du mets et je lai cach pour toi - Ap
porte-le, lui dit-il. Fatima apporta lcuelle et en la dcouvrant, elle la
trouva dbordante de la viande et du pain. Elle saperut alors que
ctait une bndiction et une faveur de Dieu. Elle loua Dieu et la pr
senta son pre qui loua le Seigneur son tour.
II lui dit: O fille, do cela te vient-il? Et Fatima de rpondre:
Cela y\Bn\ de Dieu. Dieu donne, sans compter, sa subsistance qui II
veut. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- scria alors:
Louange Dieu qui a fait de ma fille une dame pareille lune des
femmes des fils dIsral qui, quand elle recevait des aliments de la part
du Seigneur et en la lui demandant, rpondait: Cela me vient de
Dieu. Dieu distribue ses biens qui II veut sans compter.
LEnvoy de Dieu -quAllahj le bnisse et le salue- ses pouses,
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hunklika da Zakariyy rabbah qla rabbi hab l mil-ladunka durriyatan tayyibatan innaka samu-d-dui (38) fandathu-l-malikatu wahuwa qimun yusall f-l-mihrbi anna-L-Lha yubassiruka bi yahya
musaddiqam bi kalimatim mina-L-Lhi wa sayyidan wa ^ s ra n wa nabayyan mina-s-sliMn (39) qla rabbi ann yakunu l gulmun waqad
balaganiya-l-kibaru wa-mraat qirum qla kadlika-L-Lhu yafalu m
yas (40) qla rabbi-jal-l yatan qla yatuka alla tukallima-n-nsa t
altata ayymin ill ramzan wadkur rabbaka katran wa sabbih bi-1asiyyi wa-1 ibkr (41)
A cette occasion, Zacharie adressa son Seigneur la prire suivante:
Seigneur, donne-moi une belle postrit. Tu entends mes prires (38) Des
anges linterpellrent pendant quil priait, debout, dans le sanctuaire: Allah
tannonce la naissance de Jean. Il croira la parole dAllah, sera noble,
saura dompter ses passions et sera un Prophte dentre les justes (39) Il
dit: Seigneur, comment puis-je tre le pre dun garon, moi quacca
blent les ans et dont la femme est strile?.'Les anges lui rpondirent:
C7est ainsi. Allah fait ce quil veut. (40). Zacharie dit: Seigneur , donnemoi un signe Le Seigneur rpondit: Le signe que je tenvoie est que tu ne
pourras parler aux hommes pendant trois jours que par gestes. Rpte sans
lassitude fe nom de ton Seigneur et prie-le, matin et soir (41).
Zacharie -que Dieu le salue-, voyant toujours les fruits auprs de
Marie en dehors de leur saison, souhaita avoir un enfant malgr sa
vieillesse, sa dcrpitude et sa canitie. II savait aussi que sa femme
456
tait strile, mais malgr tout cela, il implora le Seigneur de lui donner
un enfant, avec une invocation secrte: Seigneur, donne-moi une belle
postrit. Tu entends ma prire cest dire une belle descendance, un
enfant qui sera un homme juste et vertueux. Tandis quil priait debout
dans le Temple, les anges lui crirent dune voix audible: Allah tan
nonce la naissance de Jean (Yahia) un garon de ton sein dont le cur
sera rempli de foi.
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wa yuallimuhu-l-kitba wa-l-hikmata wa-t-tawrta wa-l-inj (48) wa rasulan il ban isrla ann qad jitukum biyatin mir-rabbikum ann
ahluqu lakum m ina-t-tni kahayati-t-tayri faanfuhu fhi fayaknu
tayran bi ido-L-Lhi wa ubriu-l-akmaha wa-l-abrasa wa u^-l-m aw t bi idni-L-Lhi wa unabbiukum bima takulna w ^ taddahirna f
buytikum inna f dlika layatal-lakum in kuntum muminina (49) wa
musaddiqa-l-lim bayna yadayya mina-t-tawrti wa liuMlla lakum ba^ 1-lad hurrima alaykum wa jitukum bi yatin mi-r-rabbikum fattaq-LLha wa atin (50) inna-L-Lha rabb wa rabbukum fabudhu hd
sirtiun-mustaqm (51).
AUah lui Miseignera le Livre, la sagesse, le Pentateuque et lEvan^e.
(48). n sera envoy auprs des fils dIsral. Il leur dira: je viens vous
avec des signes de votre Matre. Je faonne avec de largUe des corps doi
seaux. Je souffle sur eux et ils senvolent avec lautorisation dAUah. Je
guris les aveugles de naissance et les lpreux. Je ressuscite les morts avec
laurotisation dAllah. Je devine ce que vous mangez et ce que vous clez
dans vs maisons. Ce sont l autant de signes s vous tes crdules. (49) Je
vous confirme ce que le Pentateuque vous rvl avant moi. Je lve une
462
partie des dfenses qui y o u s ont t faites jusquici. Je vous ai apport des
signes de votre Seigneur. Craignez Allah et obissez-moi. (50) Allah est
votre Matre et le mien. Adorez-Le. Cest l la voie droite. (51).
Pour confirmer la bonne nouvelle de la naissance de Jsus -que
Dieu le salue- les anges infomient Marie que Dieu lui enseignera le Li
vre- cest dire lcriture- la sagesse, le Pentateuque qui a t rvl
Mose et lEvangile qui lui sera rvl. Dieu lappuyera aussi par de
signes et de miracles en lenvoyant en tant que Messager aux fils dIs
ral: il cre dargile comme une forme doiseau, souffle en lui et il sen
vole; il gurit laveugle de naissance et le lpreux, il ressuscite les
morts. Tout cela avec la pemnission de Dieu.
Les ulmas et xgtes ont comment ces faits en disant: Dieu a
envoy les Prophtes avec des signes et miracles qui convenaient
avec ce qui tait rpandu leur poque. Du temps de Mose, il y avait
la magie. Dieu la envoy avec des miracles qui ont rendu impuissants
tous les sorciers et les ont obligs se soumettre et mme croire en
Dieu.
Du temps de Jsus, la mdecine et la physique taient leur apo
ge. Il leur a apport des miracles qui les ont rendus stupfaits malgr
leur degr trs lev de la science: comment pouvaint-ils par exemple
donner une me une chose inerte? ou rendre la vue un aveugle de
naissance? ou gurir un lpreux? ou rappeler la vie un mort qui ne
sera ressuscit quau jour du Jugement?
Quant Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue-, Dieu la en
voy vers un peuple une poque o la posie et lloquence taient
de leur nature inne et avaient atteint le summum. Il leur a prsent
de la part du Seigneur Lui la puissance et la gloire, le Coran qui, si
les hommes et les Djinns sunissaient pour produire quelque chose
semblable, ils ne produiraient rien qui lui ressemble, ou dix de ses
sourates, et mme sils saidaient mutuellement.
Jsus dit aussi aux fils dIsral quil tait capable de les informer
ce quils mangent et cachent dans leurs demeures, avec linspiration
de Dieu sans doute, pour leur montrer la vracit de son message,
pour leur rendre licite une partie de ce qui leur tait interdit et pour
confirmer ce qui existait avant lui de la Torah.
463
On peut en conclure que Jsus par ce fait avait abrog une partie
du Pentateuque. Mais certains docteurs ont object disant quil na rien
abrog mais il na fait que trancher leurs diffrends. Enfin il les a
convis croire aux signes quil leur a rapports de la part du Sei
gneur, de se soumettre lui et de lui obir car eux et lui, ne sont que
des serviteurs de Dieu qui sont appels suivre le chemin droit quil
leur a trac.
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falamm aMssa Is minhumu-Hoifra qla man ansri il-L-Lhi qla1-^wriyyna nal^u ansar-L-Lhi mann bi-L-Lhi washad biann
muslimn (52) rabban mann bim anzalta wa-t-taban-r-rasla faktubn maa-s-shidn (53) wa makar wa makara-L-Lhu wa-L-Lhu
hayru-l-mkirn (54).
Lorsque Jsus saperut de leur infidlit, il dit: Quels sont ceux qui
me suivent dans la voie dAllah?. Nous, rpondirent les aptres. Nous
croyons en Allah et tmoignons que nous sommes soumis. (52). Seigneur,
ajoutrent-ils, nous croyons ce que Tu as rvl. Nous suivons Ton Pro
phte. Inscris-nous parmi ceux qui tmoigneront au jour du jugement dernier.(53). Les juifs complotrent contre Jsus. Allah complota contre eux.
Et Allah est plus fort que ceux qui complotent. (54).
Constatant lincrdulit des juifs et leur obstination, Jsus scria:
Quels sont ceux qui me suivent dans la voie dAllah? cest dire qui
sont mes auxiliaires et qui mappuient dans la voie de Dieu, tout
comme le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- qui demandait aux
hommes pendant la saison du plerinage: Qui me donne asile et me
protge afin de faire parvenir les paroles de Dieu aux gens car les Qorachites mont empch de le faire. Les Mdinois (Ansars) rpondi
rent son appel, labritrent, le secoururent et il migra vers Mdine
pour y tre en scurit parmi ses partisans.
Ainsi Jsus a tBouv une foule parmi les fils dIsral qui lont soute
nu, cru en lui et suivi la lumire quil leur a apporte. Cest pourquoi
464
Dieu a dit: Nous, rpondirent les aptres, nous croyons en Allah et tmoi
gnons que nous sommes soumis Il a t dit que ces aptres taient des
blanchisseurs ou des pcheurs, mais ce qui est le plus correcte, ils
taient des partisans et souteneurs comme le montre ce hadith cit
dans le Sahih: Le jour de la bataille des coaliss, lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- convoqua les gens: seul Al-Zoubar se
prsenta. Les convoquant une deuxime fois et seul Al-Zoubar se pr
senta. II dit alors: Chaque Prophte a un aptre, et mon aptre est Al-Zou
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mutahhiruka min-l-la^na kafar wa jailu-l-ladna-t-tabaka fawqa-l-lad
na kafar il yawmi-l-qiymati tumma ilayya marjiukum faa ^ iu n u
baynakum fm kuntum fhi tahtalifn (55) fa amm-l-ladna kafar
fau addibuhum adban saddan f-d-duny wa-l-hirati wam lahum
min nsirn (56) wa amm-l-ladna man wa amil-s-sUMti fayuwaffihim ujurahum wa-L-Lhu l yuMbbu-z-zlimn (57) dlika natlhu
alayka minal-l-yti wad-^kri-l-tokm (58).
Allah dit alors Jsus: Cest moi qui mettrai fn ta mission et te
rappellerai Moi. Je tarracherai aux Infidles. Jlverai tes partisans audessus des infidles jusquau jour du jugement dernier. A la fin, t o u s retour
nerez tons Moi et je vous dpartagerai alors sur ce qui vous divise (55).
Jinfligerai aux infidle un chtiment svre dans ce monde et dans lautre.
Et ils ne recevront aucun secours. (56). A ceux qui croient et font le bien,
Allah rserve une splendide rcompense, car Allah naime pas les pervers
(57). Tels sont les signes que nous faisons se succder ton intention et tels
sont les sages enseignements. (58).
Il
y a eu une divergence dans les opinions en commentant les ter
mes: Cest moi que mettrai fin ta mission et te rappellerai Moi.
- Daprs Qatada: Je vais tlever moi et te faire mourir.
- Daprs Ibn Abbas: Je vais te faire prir et tlever.
- Daprs Wahb Ben Mounabbeh: Dieu a fait mourir Jsus trois
heures au dbut de la joume quand II la lev vers Lui.
- Daprs Matar Al-Wan^aq et Ibn Jarir: Sa mort en ce bas monde
na pas t une mort relle mais il sagit de son ascension au ciel.
Mais la majorit ont jug que ce ntait pas une mort effective
466
- Cest Lui qui vous rappeUe durant la nuit) [Coran VI, 60].
- Dieu accueille les mes au moment de leur mort: Il reoit aussi celles
qui dorment, sans tre mortes) [Coran )0<XIX, 42].
Cette opinion est encore confirme en nous rfrant ce hadith
prophtique; Au moment de son rveil, le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- disait; Louange Dieu qui nous a rendu la vie aprs
accomplissent des uvres bonnes den faire ses lieutenants sur la terre,
comme il le ft pour ceux qui vcurent avant eux. D leur a promis aussi
dtablir fermement leur religion quil lui a plu de leur donner et de chan
ger, ensuite, leur inquitude en scurit. Us madoreront et ils ne massocie
ront rien) [Coran XXIV, 55].
Comme ceux-l taient vraiment ceux qui avaint cru en Jsus, ils
ont pu chasser les chrtiens du pays de Cham et les obliger se rfu
gier en constantinople, o lIslam ne cessera dtre la religion domi
nante jusquau jour de la rsun-ection.
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- leur fit connatre au
dbut de lre islamique, quils allaient conqurir Constantinople, sem
parer de tous ses trsors et richesses, commettre un grand carnage
en tuant les Byzantins de sorte que les hommes ne verraient plus un
carnage pareil dans lhistoire. Cest pourquoi Dieu a dit; Jlverai tes
Tels sont les signes que nous faisons se succder ton intention et
tels sont les sages enseignements Dieu a racont Son Prophte lhis
toire de Jsus ds sa naissance et sa vie parmi les hommes, en lui
communiquant tout cela par rvlation et de ce qui est inscrit dans la
Tablette Garde qu'il ne faut pas mettre en doute. Dieu a aussi montr
le cas de Jsus dans fa sourate Marie o II dit: Celui-ci est Jsus,
fils de Marie. Parole de Vrit dont ils doutent encore. Il ne convient pas
que Dieu se donne un fils; mais gloire Lui. Lorsquil a dcrt une chose,
n lui dit: Sois et elle est) [Coran XIX, 3-35].
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reth Ben Ka'b. Ceux qui les avaient vus disaient: Nous navons ja
mais rencontr auparavant une dputation plus lgante. Comme le
temps de leur prire eut lieu, ils voulurent laccomplir dans la mosque
de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- qui sadressa
ses compagnons: Laissez-les faire Ils firent la prire en se dirigeant
vers lorient.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- sentretint avec
Abou Haritha Ben Alqama, AI-Aqeb Abdul-Massih et Al-Ayham tous
des chrtiens selon le rite du roi malgr leurs diffrends: lun deux dit:
Jsus est Dieu; lautre: le fils de Dieu, et le troisime: lune des trois
hypostases. Que Dieu exalt soit-ll soit lev au-dessus de ce quils
disent.
Mais tous les chrtiens prtendent que Jsus est Dieu disant quil
donnait la vie et la mort, gurissait le lpreux et laveugle, connaissait
linvisible et le mystre, crait de terre une forme doiseau, et y souf
flait et il senvolait, en fait tous ces miracles avaient lieu avec la per
mission de Dieu.
Ceux qui prtendaient quil est le fils de Dieu, disaient quil navait
pas un pre connu, il pariait ds le berceau, un miracle dont nul parmi
les mortels navait fait une chose pareille.
Ceux qui prtendaient quil tait lune des trois hypostases, lui attri
buaient les propos divins tels: nous avons fait, ordonn, cr, dcrt,
car sil tait un homme semblable nous, il aurait dit: Jai fait, or
donn, cr et dcrt, mais il nest que Jsus fils de Marie. Gloire
Dieu, quil soit exalt. Il est au-dessus dun tel blasphme.
Aprs son entretien avec les deux docteurs, lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- leur dit: Convertissez-vous Ils lui r
pondirent: Nous nous sommes dj convertis. - Non, rpliqua-t-il,
vous ne vous tes pas convertis. - Mais certes oui, rtorqurent-il, et
mme avant toi. Il reprit: Vous mentez! Ce qui vous empche dem
brasser lIslam est votre prtention que Dieu sest donn un enfant, vo
tre adoration de la croix et la consommation de la chair du porc.
Ils lui demandrent alors: Qui est donc son pre Mouham
mad? LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- garda le si
471
lence. Dieu alors lui rvla quatre-vingt et quelques versets qui sont
les premiers de la sourate La famille dImran.
Et Ibn Istiaq dajouter: Aprs cette rvlation qui a tranch cette
question et qui a ordonn Mouhammad de les appeler une excra
tion rciproque sils sobstinent, il les convoqua. Ils lui rpondirent:
Abou Al-Qassem! Donne-nous le temps dy rflchir et nous viendrons
plus tard pour rpondre ton appel.
Ils allrent joindre AI-Aqeb, lun des meilleurs parmi eux et le plus
perspicace, qui ntait pas avec eux lors de leur entretien avec le Pro
phte -qu'Allah le bnisse et le salue- Ils lui demandrent: Que pen
ses-tu Abdul Massih? II leur rpondit: Par Dieu chrtiens, vous
savez bien que Mouhammad est un Prophte envoy de Dieu. II vous
a racont toute la vrit au sujet de Jsus. Vous savez aussi que tout
peuple qui a fait une excration rciproque avec un Prophte, aucun
de ses gs na survcu ni un jeune a grandi, et si vous persistez
vous ne chercherez que votre perte. Si vous refusez de rpondre
son appel pour garder votre propre dogme, faite la paix avec cet
homme-l et retournez votre pays.
Les deux notables chrtiens revinrent chez le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- et lui dirent: Nous nous sommes dcid ne
plus faire avec toi une telle excration, nous te laissons prcher ta reli
gion, quant nous, nous gardons la ntre. Demande lun de tes
compagnons pour retourner avec nous notre pays afin quil tranche
nos diffrends au sujet de nos biens, car nous nous contenterons de
ton jugement.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- leur rpondit:
Revenez me voir le soir et j enverrai avec vous un homme digne de
confiance A ce propos. Omar ben Al-Khattab disait: De toute ma
vie je nai jamais convoit le commandement quen ce jour-l esp
rant tre lhomme quil va dsigner. En effet, je me rendis tt la
mosque pour faire la prire du midi. La prire acheve, lEnvoy de
Dieu -qu'Allah le bnisse et ie salue- regarda droite et gauche et
je tendis le cou afin quii me voie. Mais ils ne cessa de regarder les
hommes qu la fin il aperut Abou Oubaida Ben Al-Jarrah, iappela
et lui dit: Va avec eux et tranche leurs diffrends Omar dit ia fin:
Abou Oubaida sexcuta.
472
Un rcit pareil est cit dans le Sahih de Boul<hari daprs Houdzaifa -que Dieu lagre-. Quant Ibn Abbas, il a racont: Abou Jahl -que
Dieu le maudisse- a dit: Si je vois Mouiiammad prier auprs de la
Ka'ba, je pitine son cou LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- ayant eu vent des propos dAbou Jahl rpondit: Sil lavait fait,
les anges lauraient fait prir devant tous les hommes. Si les juifs
avaient demand la mort, ils auraient pri et vu leurs places lEnfer.
Enfin si ceux qui voulaient faire une excration avec lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue-, ils se seraient retoums chez eux sans
trouver ni familles ni biens.
Larrive de la dputation de Najran Mdine eut lieu en lan 9 de
lHgire comme la prcis AL-Zouhari. Les habitants de Najran taient
les premiers payer la capitation lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue-. Le verset concernant cette capitation a t rvl
aprs la conqute de La Mecque, et qui est le suivant: Combattez
ceux qui ne croient pas en Dieu et au jour dernier) [Coran IX, 29].
Abou Bal<r Ben Mardaweih raconte: AI-Aqeb et Al-Tayeb vinrent
trouver le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- qui les appela
faire une excration rciproque. Ils lui promirent de le faire le lende
main. LEnvoy de Dieu -quAHah le bnisse et le salue- arriva au ren
dez-vous amenant avec lui Ali, Fatima, Al-Hassan et Al-Hussein et
envoya chercher les deux hommes, mais ils refusrent de le faire et
consentirent payer le tribut. Il dit alors: Par celui qui m a envoy
avec la vrit, s ils s obstinaient, cette valle leur aurait accabls une pluie
de feu. Cest leur sujet que fut rvl ce verset: ... propose leur ce
ci: Runissons nos enfants et les vtres, nos femmes et les vtres....
(Rapport par Ibn Mardaweih Al-Hakem et At-TayaUssi/^\
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y ahla-l-kitbi lima tuMjjna f Ibrahma wam unzilati-t-tawrtu wal-injlu ill mim badih afal taqln (65) hantum hli ^jajtum fim lakum bih ilmun falima tuMjjna fim laysa lakum bih ilmun waL-Lhu yalamu wa antum l talamn (66) m kna Ibrhmu yahdiyyan wal nasraniyyan walkin kna ^nfam-musliman wam kna
mina-l-musrikn (67) inna awla-n-nsi bi Ibrhma li-l-ladna-t-tabauhu
wa hd-n-nabiyyu wa-l-ladna man wa-L-Lhu waliyyu-l-muminn (68).
O gens dEcriture, pourquoi discutez-vous au sujet dAbraham, puisque
le Pentateuque et lEvangile nont t rvls quaprs lui. Etes-vous d
pourvus de jugement? (65). Passe encore que vous discutiez sur des choses
que vous reconnaissez. Mais pourquoi discutez sur ce que vous ne savez
pas. Dieu sait et vous ne savez pas. (66|) Abraham ntait ni juif, ni chr
tien, mais il tait droit et soumis. Ce ntait pas un idoltre. (67). Les vrais
adeptes dAbraham sont ceux qui lont suivi et qui me suivront, moi et mes
fidles. Dieu est le patron des croyants. (68).
475
sont cenx qui lont suivi et qui me suivent Et Dieu termine ces versets
disant quil est le Matre de ceux qui ont cru en Ses Prophtes.
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waddat tifatum-min ahli-l-kitbi law yullunakum wam yulluna ill anfusahum wam yasurn (69) y ahla-l-kitbi lima takfurna bi
yti-L-Lhi wa antum tashadn (70) y ahla-l-kitbi lima talbisna-1Mqqa bi-l-btili wa taktumna-l-Mqqa wa antimi taiam n (71) wa qlat t ifatum-min ahli-l-kitbi min bi-l-lad unzila al-l-ladna ma
n w ajha-n-nahri wakfur hirah laallahum yarjin (72) wal
tu min ill liman tabi'a dinakum qui inna-l-hud huda-L-Lhi an
yut aMdxmi mit la m uttum aw yuMjjukum inda rabbikum qui inna-l-fada biyadi-L-Lhi yuthi may-yasu wa-L-Lhu wsiun alm (73)
yahtassu bi-ratoatih may-yasu wa-L-Lhu d-l-fa^-l-azm (74).
Une partie des gens dEcriture cherchent vous garer. Ds ngarent
queux-^mmes sans sen rendre compte. (69). O gens dEcriture, pourquoi
reniez-vous les rvlations de Dieu alors que vous en tes les tmoins?. (70)
O gens dEcriture, pourquoi mlez-vous le mensonge la vrit? Pourquoi
dissimulez-vous sciemment la vrit? (71) Une partie des gens dEcriture
dit: Croyez ce qui a t rvl aux croyants quand le jour pointe et, le
soir, reniez-le. Peut-tre les dtournerons-nous de leur religion? (72) Ne
vous fez qu vos coreligionnaires. Dis-leur: La vraie direction vient de
Dieu. Comme II vous a donn. Il peut donner dautres. Sils vous rcusent
auprs de Dieu, rponds-leur: La grce est entre les mains de Dieu qui en
477
pourquoi reniez-vous les rvlations de Dieu, alors que vous en tes les t
moins?.
Dieu blme et rprimande encore les gens du Livre pour avoir dis
simul la vrit sous le mensonge, surtout ce qui se rapporte au Mes
sage du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- qui est mentionn
dans leurs Livres. Une partie deux dit: Au dbut du jour, croyez ce
qui a t rvl aux croyants, son dclin, retournez infidles. Ctait
une machination de leur part pour embrouiller les faibles parmi les
hommes. Ils leur proposrent de manifester leur foi au dbut du jour
en accomplissant la prire de laube avec les musulmans, et sa fin
ils pourraient revenir leur propre religion dans le but que les gens
disent: Certes il y en a de dfauts dans cette religion et ils la dni
grent. Plusieurs commentaires ont t dits ce sujet et qui donnent
tous le mme sens.
Dieu met en garde les fidles contre les incrdules; Ne vous fiez
qua vos coreligionnaires qui signifie ne divulguez rien de votre religion
ni de vos secrets et propres affaires qu ceux qui suivent votre reli
gion car, une fois cela montr aux musulmans, ils pounraient le prendre
comme argument contre vous. Mais Dieu est certes celui qui met les
hommes dans la voie droite. II dirige les fidles vers ce qui perfec
tionne leur foi, ce qui a t en effet rvl son serviteur et Messager
-quAllah le bnisse et le salue- comme signes vidents et arguments
tranchants, mme si, peuple juif, vous dissimulez tout ce qui se
trouve dans le Pentateuque son sujet.
La grce est dans la main de Dieu. II la donne qui II veut. Car II
est celui qui donne et qui refuse, II accorde la foi, la science et toutes
les autre faveurs qui II veut, comme II gare qui II veut en le rendant
sourd et aveugle, et en mettant un sceau sur son cur et un voile sur
ses yeux. Dieu est prsent partout et II sait tout.
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Dieu dit ensuite que celui qui remplit ses engagements et qui
craint Dieu, parmi les gens dEcriture, quil sache que Dieu aime les
soumis qui obtemprent Ses ordres et suivent le dernier des Pro
phte.
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inna-l-ladna yastarna bi ahdi-L-Lhi wa Imnihim tamanan qallan
ulika l halqa lahum f-1- hirati wal yukallimuhum-L-Lhu wal
yan^ru ilayhim yawma-l-qiymati wal yuzakkihim wa lahum adbum
alm (77).
Ceux qui vendent vil prix leurs pactes avec Dieu et leurs serments,
ceux-l seront dconsidrs dans lautre monde. Allah ne leur adressera pas
la parole, dtournera Ses yeux deux et leur refusera Son pardon. Un chti
ment douloureux les attend (77).
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Ceux qui avaient conclu un pacte avec Dieu parmi ceux qui ont
suivi l\/louliammad -quAllah le bnisse et le salue- et avaient dissimul
ses qualits et son avnement au monde, et qui vendaient leurs ser
ments mensongers un vil prix en changeant la vie future contre des
biens phmres de ce monde, ceux-l nauront aucune part dans la
vie de lau-del. Dieu ne leur parlera pas, ne les regardera pas au jour
de la rsurrection, cest dire II ne leur accordera aucune lemence et
ne les purifiera pas de leurs pchs et de leurs souillures. Ils seront
prcipits dans lEnfer.
Plusieurs hadiths ont t rapports ce propos dont nous allons
citer quelques-uns:
- Atx)u Dzarr a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- a dit: Il y a trois hommes que Dieu ne leur adressera pas la
parole au jour de la rsurrection, ne les regardra pas, ne les purifiera pas et
ils subiront un chtiment terrible Je lui demandai: Quels sont ces
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ne le faisant que dans le but d obtenir des biens de ce monde, qui, lorsquil
les lui donne, sera satisfait, et quand il les lui refuse, sera courrouc contre
lui; et un homme qui prsente sa marchandise (devant un acheteur) aprs
la prire de l asr, jure (en mentant) quon lui a donn un tel prix, l ache
teur le croit Puis il rcita ce verset: Ceux qui vendent vil prix....
(Rapport para Ibn Abi Hatem et Boukhari)^^K
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wa inna minhum lafarqan yalwna alsinatahum bi-l-kitbi litateabhu
mina-l-kitbi wam huwa mina-i-kitbi wa yaqlna huwa min indi-LLhui wam huwa min indi-L-Lhi wa yaqlna al-L-Lhi-l-kadiba
wa hum yalamn (78).
Certains dentre eux dnaturent les paroles du Livre en le lisant pour
donner le change sur ce quil contient. Mais ce quils lisent nest pas dans
le Livre. Ils disent: Ceci vient de Dieu. Or, ceci ne vient pas de Dieu. Ils
prtent sdanment Dieu des misoi^es(78).
Dieu dans ce verset dnonce une partie des juifs qui altrent le Li
vre, en roulant leurs langues, en changeant quelque prescription dans
le but de dtourner les hommes ignorants leur inspirant que cela fait
partie du Livre, mais en fait, il lui est tranger. Ils profrent des men
songes contre Dieu alors quils savent. Ils prtendent que cela vient de
Dieu, mais cela ne vient pas de Dieu.
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kuntum tadnisn (79) wal yamurakum an tattaWd-l-malikata wa-nnabiyyina arbban ayamurukum bi-l-kufri bada id antum musli
mn (80).
n nest pas admissible quun homme qui Dieu a donn le Livre, la
Sagesse et le don de prophtie, dise ses semblables: Adorez-moi lex
clusion dAUah. 11 devra leur dire au contraire: Soyez les serviteurs dAl
lah, vous qui connaissez le Livre et qui lenseignez (79). Il est non moins
admissible quil leur prescrive de prendre les anges et les Prophtes pour
des divinits. Va-t-il vous inciter redevenir infidles aprs avoir t soumis?(80).
Ibn Abbas a racont; Lorsque les docteurs parmi les juifs et les
chrtiens de Najran furent runis chez [Envoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue-, il les appela embrasser lIslam, Abou Raf AlQouradhi lui rpondit: MouhamedI Veux-tu que nous t adorons
cortime les chrtiens adorent Jsus fils de Marie? Un chrtien de Naj
ran appel Al-Rais (le chef) dit aussi: Cest bien quoi tu nous appel
les Mouhammad? LEnvoy de Dieu rpondit: Que Dieu me protge
de n'adorer que Lui, ou d ordonner adorer un autre que Lui. Ce n est
plus dans ce but qui l m a envoy ou m a ordonn. Dieu fit cette rvla
tion cette occasion: n nest pas admissible quun homme qui Dieu a
donn... qui signifie quil nappartient pas un mortel auquel Dieu a
donn le Livre, la sagesse et la prophtie de dire ensuite aux gens:
Adorez-moi en dehors de Dieu cest dire avec Dieu. Si cela ne
convient plus un Messager ou un Prophte, plus forte raison ne
conviendra jamais un autre.
Al-Hassan Al-Basri a racont cet gard que certains juifs ado
raient leurs docteurs et leurs moines comme Dieu le montre dans ce
484
verset: Ds ont pris leurs docteurs et leurs moines ainsi que le Messie, fils
de Marie, conune Seigneurs, au lieu de Dieu [Coran IX, 31].
Dans le Mousnad, Il a t cit que Ady Ben Hatem avait dit:
Envoy de Dieu! Ils ne les ont pas adors? - Certes oui, rpondit-il, ils
leur ont rendu licite ce qui est interdit et leur ont interdit ce qui est licite.
Ils les ont suivi, voil ce que signifie leur adoration. A saivoir que les
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afagayra dni-L-Lhi yabgna walah aslama man f-s-samwti wa-1ard tawan wa karhan wa ilayhi yurjan (83) qui mann bi-L-Lhi
wam unzila alayn wam unzila al Ibrahma wa Ismla wa
IsMqa wa Y aqba wa-l-asbti wa m tiya Ms wa Is wa-n-nabiyyna mi-r-rabbihim l nufarriqu bayna a^dim nainhum wa natou la
h muslimn (84) waman yabtagi gayra-l-islami dinan falay-yuqbala
minhu wa huwa f-l-Wrati mina-l-hasirn (85).
tes-vous attirs par une autre religion que celle de votre Allah, Lui
qui est soumis de gr ou de force tout lunivers et qui tout retourne?
(83) Dites: Nous croyons en Allah, ce quil nous a rvl, ce qui a t
rvl Abraham, Ismal, Isaac, Jacob et sa postrit. Nous croyons ce
que Mose, Jsus et les Prophtes ont reu de leur Seigneur. Nous ne fai
sons aucuiK diffrence entre eux et nous nous soumettons Allah. (84) Ce
lui qui adoptera une autre religion que celle de lIslam sera dsavou par
Allah et il sera au nombre des rprouvs dans lautre monde.(85).
Dieu dsavoue tous ceux qui dsirent une autre religion que La
Sienne par laquelle II a rvl les Livres et envoy les Prophtes, qui
consiste nadorer que Lui sans Lui reconnatre un gal. Cest Lui
qui se sont soumis ceux qui sont dans les cieux et sur la terre de gr
ou de force comme II laffirme dans ce verset: Ceux qui sont dans les
cieux et ceux qui sont sur la terre se prosternent devant Dieu) [Coran
XIII, 15]et aussi dans ce verset: Tout tre vivant, dans les cieux et sur
la terre, se prosterne devant Dieu ainsi que les anges qui ne senorgeuillissent pas. Ils craignent leur Seigneur au-dessus deux et ils font ce qui leur
est wdonn) [Coran )(VI, 49-50].
Ainsi le croyant est soumis corps et me au Seigneur de bon gr,
tandis que lincrdule ne lest que contraint et de force car il ne peut
rien contre le pouvoir absolu et irrsistible de Dieu.
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kayfa yahd-L-Ihu qawman kafar bada imnihim wa sahid anna-rrasla Mqqun wa jahumu-l-bayyintu wa-L-Lhu l yahd-l-qawma-zzlimn (86) lika jazuhum anna alayhim lanata-L-Lhi wa-l-malikati wa-n-nsi ajma'n (87) hlidna fh l yuhaffafu anhumu-l-ad
bu wal hum yunzarn (88) ill-l-ladna tb mim badi dlika wa
aslaM fa inna-L-Lha gafrur-raMm (89).
Comment concevoir quAllah ramne dans la bonne voie ceux qui lont
reni aprs lavoir lu qui ont reconnu lauthenticit du Prophte et ont re
u tant de preuves de sa mbsion? Allah ne dirige pas dans la bonne voie les
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(90) Ceux qui vivent et meurent en infidles, tout lor de la terre ne suffi
rait pas les racheter. Un chtiment douloureux leur est rserv et ils ne
peuvent compter sur aucune aide.(91).
Dieu menace ceux qui auront t incrdules aprs avoir c^u, et
croissent en incrdulit jusqu leur mort, et fait connatre que leur re
pentir ne sera accept, comme II le montre dans ce verset: Mais il
ny a pas de pardon pour ceux qui font le mal jusquau moment o la mort
se prsentant lun dentre eux, il dit: Oui, je me repens maintenant)
[Coran IV, 181- Ceux-l sont les gars qui se sont dtourns de la
voie droite. Ibn Abbas a racont que ce verset fut rvl au sujet des
gens qui stalent convertis puis avaient apostasi une fois aprs lau
tre et maintes reprises. Ayant charg leurs concitoyens de demander
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- au sujet de leur re
pentir, Dieu alors fit cette rvlation.
Ces infidles qui meurent dans leur incrdulit, leur repentir ne se
ra pas accept car ils ntaient que des gars, sils donnaient tout lor
de la terre croyant que cela leur serait un rachat, cela ne leur servirait
rien. A cet gard on rapporte que Abdullah Ben Jad'an tait un
homme qui hbergeait les htes, payait les ranons des captifs et don
nait manger aux pauvres. On demanda lEnvoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- si ces bonnes uvres lui seraient utiles? - Non,
rpondit-il car il n a jam ais dit un jour: Seigneur pardonne mes pchs au
jour du jugement dernier ainsi s il avait donn tout l or de la terre pour se
racheter, cela ne serait accept, comme Dieu l affirme dans ce verset: ...
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faire? Ainsi Abou Talha la partagea entre ses proches et ses cou
sins (Rapport par Boukhari et Mouslim/^ \
II a t cit dans les deux Sahihs que 'Omar a dit; Envoy de
Dieu, je nai jamais possd dans ma vie des biens meilleur que mon
terrain qui se trouve Khaibar. Que mordonnes-tu den faire? II lui
rpondit; Garde les arbres pour toi et donne leur fruit en aumnes.
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kullu-t-tami kna Wllal-liban isrla ill m ^rrama isralu al nafsih min qabli an tunazzala-t-tawrtu qui fat bi-t-tawrti fatlh in
kuntum sdiqn (93) famani-ftara ala-L-Lhi-l-kadiba mim badi dlika
falika humu-z-zlimn (94) qui sadaqa-L-Lhu fat-tabi millata
IbraMma hanfan wam kna mina-l-musrikn (95).
Tous les aliments taient pennis aux fils dIsral, lexception de ceux
quIsral lui-mme stait interdits, avant que ne fut rvl le Pentateuque.
Dis-leur: Apportez le Pentateuque et lisez-le si vous tes sincres. (93) Qui
conque, aprs cela, mentira propos dAllah, sera vraiment coupable. (94)
Dis-leur: Allah est la sincri mme. Suivez-le culte dAbraham, le mo
dle de la droiture, qui ne sest jamais comprom&i avec les idoltres. (95).
Certains juifs vinrent auprs du Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- et lui dirent: Parle-nous au sujet des choses que seul un Pro
phte puisse en donner la rponse Il leur rpondit: Demandez-moi ce
que vous voulez mais donnez-moi un engagement comme celui que Jacob
avait pris de ses fils, dont vous respectez et qui consiste me suivre si je
vous donne les rponses exactes. - Soit, dirent-ils, en voici les quatres
494
ce point nous nous sparons de toi, car si tu avais un autre patron que
lui, nous taurions suivi. Dieu cette occasion fit cette rvlation; dis
qoi se dclare ladversaire de Gabriel... jusqu' ta fin du verset) [Coran
II, 97] (Rapport par Ahmedy^K
Ibn Abbas raconte: Isral (Jacob) - que Dieu le salue- souffrait sou
vent la nuit du nerf sciatique qui lui causait une douleur et une insomnie,
maisie jour il nprouvait rien. II fit un vu pour Dieu sil le gurit, il ne
mangerait plus de la viande colle aux os, et ses fils firent de mme
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pour le suivre. Ctait avant que la Torah ne ft rvle, cest dire que
Jacob sinterdisait daprs sa propre dcision sans se conformer un
enseignement. Et pour confirmer cela. Dieu demande aux fils dIsral de
lire la Torah -ou le Pentateuque- sils taient sincres.
Dieu les met en garde de forger de tels mensonges sur Lui en
leur disant; Quiconque, aprs cela, mentira propos dAllah, sera vrai
ment coupable Entre autres mensonges, il y a aussi la question du
Sabbat que nous en parlerons plus loin, et leur prtention que Dieu na
pas envoy un autre Prophte qui appelle Dieu fortifi par les argu
ments et les signes vidents.
Dieu ordonne Mouhammad de Dire; Dis-lenn Allah est la sinc
rit mme en ce quil raconte et ce quil a fait descendre dans le Co-;
ran comme enseignements. Suivez le culte dAbraham le modle de la
droiture, qui ne sest jamais compromis avec les idoltres car aucun Pro
phte na apport une religion qui soit claire et parfaite comme la
sienne, comme II la dit aussi dans un autre verset; Dis: mon Seigneur
ma mis dans la voie droite, ma mis dans la vraie religion, le odte dAbra
ham, modle de droiture, et qui ne sest jamais compromis avec les idol
tres) [Coran VI, 1611.
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inna awwla baytin wua li-n-nsi lallad bibakkata mubrakan wa hudal-lirlamn (96) fhi aytum bayyintum maqmu Ibrahma waman
dahalah kna minan wa li-L-Lhi ala-n-nsi Mjju-l-bayti mani-stata
ilayhi sablan waman kafara fainna-L-Lha ganiyyun ani-l-lamn (97).
Le premier temple lev pour les hommes est celui de Bekka. Cest
une bndiction et une lumire pour lhumanit. (96) Terre de miracles et
de signes sacrs, cest en mme temps loratoire dAbraham. Quiconque y
pntre, prouvera une scurit parfaite. En faire le plerinage est une obli
gation envers Allah pour quiconque en a la possibilit. Quant aux infidles,
quimporte? Allah peut se passer de lunivers. (97).
La Ka'ba qui se trouve Bekka (un des noms de La Mecque) est
496
en vrit le premier temple qui ait t fond pour les hommes. Ils y ac
complissent la prire, font leurs rites, vers laquelle ils sorientent en
priant et y font la retraire spirituelle. Elle fut btie par Abraham dont
juifs et dirtiens prtendent suivre sa religion. Cest aussi le lieu de p
lerinage. Ce temple est t>ni et sert de direction aux hommes.
Abou Dzarr -que Dieu lagre a rapport: Je demandai: En
voy de Dieu, quelle est la premire mosque qui fut leve sur la
terre? Il me rpondit: La mosque Sacre - Et aprs? - La mosque AlAqsa (Jrusalem)- Combien dannes se sont coules entre les deux?
- Quarante ans. L o la prire te surviendra fais-la, car o que tu te trou
veras sera un lieu de prire ( Rapport par Ahmed, Boukhari et Mousm)<^>.
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font nembrouillent pas ceux qui prient, car le Seigneur nous a recom
mand de faire une prire tout prs de la station dAbraham; Prenez
donc la station dAbraham comme lien de prire) [Coran II, 125]. On a
dit que les traces des pieds dAbraham sur la pierre existent toujours.
Quiconque y pntre, prouvera une scurit parfaite II sagit de
lEnceinte de La Mecque o tout homme effray y trouve la scurit.
Ainsi tait le cas du temps de la Jahilla, lhomme qui commettait un
meurtre, entrait dans cette enceinte mettant autour de son cou un mor
ceau de laine, comme a racont Al-Hassan Al-Basri. II arrivait que le
fils de la victime y rencontrait lassassin de son pre sans pour autant
pouvoir se venger quen dehors de cette enceinte.
Ibn Abbas a dit: Quiconque cherche un lieu de protection le
trouve lintrieur de lenceinte, nriais, sil est coupable, on ly laisse
demeurer sans lui donner ni manger ni t>oire. En quittant ce lieu,
on lapprhende pour le juger. Dieu a k)len montr le caractre de cette
enceinte o rgne la scurit dans ce deux versets; Ne voient-ils pas
que nous avons tabli une enceinte sacre et sre, alors que tout autour des
gens sont enlevs?) [Coran XXIX, 67] et: Quils adorent le Sei^eur de
cette Maison: Il les a nourris; H les a prservs de la famine; Il les a dli
vrs de la peur) [Coran CVI, 3-4].
Ibn Abbas a rapport que, le jour o La Mecque fut conquise, En
voy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit; Plus d migration
(de cette ville) mais plutt tm combat et une intention ( d acqurir le bien).
E t si l on vous invite combattre, prenez-y part. Ce territoire Dieu l a ren
du sacr le jou r o II a cr les cwux et la terre. Il est donc sacr l gard
de Dieu ju sq u au jo u r de la rsurrection. On ne doit p a s y livrer com bat
aprs moi; et ce combat ne m a t autoris quune seule heure, d une cer
taine journe, il sera donc interdit l gard de Dieu jusquau jou r de la r
surrection. On ne doit pas couper les pines, ni poursuivre un gibier, ni
ramasser une chose trouve moins de la remettre son propritaire qui la
reconnatra, ni cueillir ses dattes Al-Abbas sinterrogea: Envoy de
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Abdullah Ben Al-Hamra' Al-Zouhari a rapport quil a entendu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dire, alors quil se trou
vait au march de La Mecque: Par Dieu, tu es le meilleur territoire et le
plus prfr Dieu. Si on ne m avait pas contraint te quitter, je ne t au
rais jamais quitt. (Rapport pr Ahmed Tirmidzi Nassaf et Ibn Majaf^^
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y ayuh-l-la^a mn-t-taq-L-Lha ^qqa tuqtih wal tamtunna ill wa antum muslimn (102) Watasim biMbli-L-Lhi jami'an wa
l tafarraq wadkur nimata-L-Lhi alaykum id kuntum adan fa
allafa bayna qulbikum faasbahtum bi nimatih ihwnan wa kuntum
al saf hufratim mina-n-nri fa anqadakum minh kadlika yubayyinu-L-Lhu lakum ytih laallakum tahtadn (103).
O croyants, craigne AUah en mesrure de Sa puissance et ne mourez
que musulmans. (102). Rest^ tous attachs au lien dAllah et ne t o u s diilsez pas. Reconnaisse les Inoifaits dAllah pour t o u s , Lui qui dennemis que
TOUS tifE, a fait lunion entre yos
Xi qid, par Sa grce, t o u s a ren
dus frres, Dm qui, alws que t m i s tiez au bord du gouffre de lenfer, t o u s
a mis en lien sr. Cest ain quAllah t o u s montre Ses sign^. Peut-tre
TOUS mainti^idrra-Tons dans la Te droite. (103).
Abdullah rapport que lEnvoy de Dieu a dit; Craignez Dieu de la
crainte qui l mrite consiste Le mentionner toujours sans L oublier, se
soumettre Lui sans Lui dsobir et Lui tre reconnaissant sans tre in
grat. Daprs Anas, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit;
L homme ne craint pas Dieu de la crainte qui l mrite s il ne contient pas
sa langue.
Said Ben Joubar et Abou Alya ont dit que le verset prcit a t
503
abrog par celui-ci: Craignez Dieu autant que vous le pouvez) [Coran
LXIV, 16], mais Ali Ben Abi Talha a rapport daprs Ibn Abbas que ce
verset na pas t abrog mais la crainte de Dieu en mesure de sa
puissance, se rapporte au combat pour la cause de Dieu sans craindre
le blme de celui qui blme, et agir avec quit mme sil est au dtri
ment deux-mmes, de leurs pres et de leurs enfants.
Ne mourez que musulmans qui signifie: suivez toujours les prcep
tes de lIslam lorsque vous vous portez bien, et vivez en scurit ne
mourant quen observant la religion, car un gnreux et noble nagit
que selon ses bons caractres, et celui qui vit dans le vrai ou lerreur,
mourra croyant ou infidle. Celui qui meurt croyant ou infidle sera res
suscit tel quil tait dans le bas monde.
Moujahed a racont: Les hommes faisaient leurs toumes pro
cessionnelles au moment o Ibn Abbas tait assis portant la main un
bton la tte courbe. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- dit: Hommes! Craignez Dieu de la crainte qui II mrite et ne mourez
que soumis musulmans. Sachez que si une goutte du Zaqoum tait verse
dans ce bas monde, elle aurait gt toute leur subsistance. Pensez-y, com
ment sera le cas de celui qui ne se nourrirait que du Zaqoum? (Rapport
par Tirmidzi, Nassa et Ibn M aja/^K
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Restez tous attachs au lien dAllah ce lien est lalliance avec Dieu
comme II le montre dans ce verset: Lhumiliation les a frapps, l o ils
se trouvaient, lexception de ceux qui taient protgs par une alliance de
Dieu et une alliance des hommes) [Coran III, 112]. Dautres lont inter
prt quil sagit du Coran en se rfrant ce hadith concernant le Co
ran: II est le lien solide avec Dieu et la voie droite.
ne vous divisez pas>> est un ordre dtre toujours avec la commu
naut sans se sparer delle, comme on le trouve galement dans ce
hadith cit dans le Sahih de Mouslim et rapport par Abou Houraira.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu agre
pour vous trois choses et mprit trois autres. Celles qui l agre: L adorer
seul sans rien Lui associer, de s attacher fortem ent au pacte de Dieu sans
se diviser et de prodiguer de bons conseils ceux qui sont au pouvoir. Cel
les qui l mprit: Les commrages, l excs de questions et le gaspillage des
biens^^K
Reconnaissez les bienfaits dAllah pour vous, Lui qui, dennemis que
vous tiez, a fait lunion entre vos curs. Lui qui, par Sa grce, vous a ren
dus frres jusqu la fin du verset. Cette partie du verset fut rvle au
sujet des deux tribus: Aws et Khazraj quune guerre permanente avait
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waltakum minkum ummatun yadna il-l-hayri wa yamarna bi-1marufi wa yanhawna ani-l-munkari wa lika humu-I-muflihn (104)
wal takun ka-l-ladna tafarraq wa-htalaf mim badi m jahumu-lbayyintu wa lika lahum adbun azm (105) yawma tabyaddu wujhun wa taswaddu wujhun faamm-l-ladna-s-waddat wujhuhum akafartum bada imnikum fadq-l-adba bim kuntum takfurn (106) wa
amma-l-ladna-byaddat wujhuhum faf rahmati-L-Lhi hum fha
hlidn (107) tilka ytu-L-Lhi natlh alayka bi-l-^qqi wama-L-Lhu yuridu zulman lil-lamn (108) wa li-L-Lhi m f-s-samwti wam
f-l-ard wa il-L-Lhi turjau-l-umr (109).
Que de vous naisse un peuple qui appelle au bien, qui ne commande
que de bonnes actions et qui dfende les mauvaises. Ce serait l un peuple
de bienheureux. (104) Nimitez pas ceux qui, aprs avoir reu les enseigne
ments dAUah, se sont divis et ont gliss dans les luttes politiques. Ceux-l
subiront un chtiment exemplaire. (105) Un Jour viendra o certains visages
sillumineront de blancheur et o dautres sassombriront. A ces derniers Al
lah dira: Ah! Vous avez vers dans lincrdulit aprs avoir cru? Endurez
maintenant les supplices qui sont rservs aux incrdules (106) Quant
ceux dont le visage rayonnera de blancheur, ils seront appels dans la grce
dAUah et cela pour lternit (107) Cest par amour de la vrit que nous
te lisons ces versets dAllah. Allah ne souhaite aucun mal aux hommes.
507
Puis Dieu exhorte les fidles en leur disant: Nimitez pas ceux qui,
aprs avoir reu les enseignements dAllah, se sont diviss pour ne plus
tre comme ceux qui les ont prcds pamni les autres gnrations qui
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quils ont cess dordonner le bien et de dconseiller le reprhensible.
Abou Amer, Abdullah Ben Yahia, raconte: Nous avons accompli
le plerinage en compagnie de Mou'awia Ben Abi Soufian. Arrivs la
Mecque et aprs avoir termin la prire du midi, Mou'awia dit: LEn
voy de Dieu a -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Les gens du L i
vres se sont divis, au sujet de leur religion, en soixante-douze sectes. Cette
communaut (musulmane) sera divise en soixante-treize sectes dont une
seule chappera au Feu et les autres y seront prcipites cause de leur di
vergence dans l application de la religion. D e ma communaut natront des
hommes dont leurs instincts les domineront comme la rage qui attaque le
corps en n y laissant aucune partie indemne. Arabes! si vous n assume
rez pa s la tche que votre Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, vous a
confie en guidant les autres, il vaut mieux l un d entre vous qu il ne le
fasse envers lui-mme (Rapport par Ahmed et Abou Daoud)^^K
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Abou Houraira a dit; Parce que les musulmans amnent les autres
hommes, les carcans aux cous, afin quils embrassent lIslam, cest
dire quils sont les plus utiles aux autres, en ordonnant le bien et d
fendant le mal.
Quant limam Ahmed, il rapporte quun homme demanda lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- alors qui! se trouvait sur
sa chaire: O Envoy de Dieu! Quel est le meilleur parmi les hom
mes? Il lui rpondit; Il est celui qui leur donne hospitalit, craint Dieu le
plus, ordonne faire le bien et interdit le rprhensible et qui maintient le
mieux le lien de parent.
Ibn Abbas a dit quil sagit de ceux qui ont migr Mdine avec
l'Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-.
Mais ce qui est le plus correct est que ce verset concerne tout
homme parmi toutes les gnrations qui observe de tels enseignements,"bien que les meilleurs taient sans doute les compagnons,
viendront aprs eux ceux qui les avaient suivi et les suivront. Car
lorsque Dieu a dit; Nous avons fait de vous une conununaut loigne des
extrmes cest dire llite Pour que vous soyez tmoins contre les hom
mes.
Dans le Mousnad le limam Ahmed, il est cit que lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit; Vous tes venus aprs
soixante-dix communauts mais vous tes les plus nobles et les meil
leurs auprs de Dieu Cette communaut na t lue ainsi que grce
son Prophte -quAllah le bnisse et le salue- qui tait le plus noble
des autres Prophtes auprs de Dieu. Et ceci parce quil la envoy ap
portant la religion la plus parfaite quil na donne aucun des autres
Prophte et Messagers. Car quelque peu de ses pratiques quon
fasse, apportera plus de rcompenses et de mrites que tant dautres
des autres religions ne les apportent.
Il convient de mentionner cet gard quelques hadiths que nous
avons choisis entre autres;
-Abou Bakr As-Siddiq rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit; Dieu m a accord la faveur de faire entrer au
Paradis soixante-dix mille membres de ma conwnunaut sans aucun compte
rendre, leurs visages aussi clairs que la pleine lune, leurs curs forment
comme un seul cur. J ai demand davantage et Dieu m a donn avec cha
511
nous quil sagit, nous qui avons cru en Dieu, qui avons suivi le messa
ger? Ou sagit-il de ceux qui sont ns en Islam, tandis que nous som
mes ns au temps de la Jahilla (lignorance)? Faisant part de ces
propos au Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, il sortit de chez
lui et dit: Ce sont ceux qui nemploient pas la magie, ni l ornithomancie,
nutilisent pas les pointes du fer, mais placent leur confiance en Dieu.
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tre, il est cit dans les deux Sahihs daprs Abdullah Ben Mass'oud
que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit ses
compagnons; Ne seriez-vous pas satisfaits de former le quart des bien
heureux du Paradis? Comme nous proclammes la grandeur de Dieu,
il poursuivit; Ou bien le tiers?, en faisant le Takbir, il dit enfin: J es
pre que vous formiez la moiti des habitants de Paradis (Rapport par
Boukhari et Mousm/^K
Abou Houraira a rapport aussi quil a entendu lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- dire: Nous, venus les derniers, serons les
premiers au jour de la rsurrection. Namoins ils ont repu le Livre avant
nous. Ce jour (le vendredi) que Dieu leur avait prescrit, ils se sont diviss
son sujet, mais II nous a guids vers ce jour, et les gens viennent par la
suite: les juifs, le lendemain, et les chrtiens le surlendemain (R apport
par Boukhari et MousUm)^^\
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lays sawam min ahli-l-kitbi ummatun qimatun yatlna yti-LLhi ana-l-layh wa hum yasjudn (113) yuminna bi-L-Lhi wa-l-yawmi-l-hiri wa yamurna bi-l-marfi wa yanhawna ani-l-mimkari wa yusri'na f-l-hayrti wa ulika mina-s-sliMn (114) wam yafal min
hayrin falan yukfarhu wa-L-Lhu almum bi-l-muttaqn (115) inna-lladna kafar lan tugniya anhum amwluhum wal awladuhum mina-*
L-Lhi sayan wa lika asMbu-n-nri hum fh hlidn (116) mat alu
m yunfiqna fi hdihi-l-hayti-d-duny kamatali rihin fh sirrun
asbat h arta qawmin zalam anfusahum fa ahlakathu wa m
zalamahumu-L-Lhu walkinanfusahum yazlimn (117).
Les gens dEcriture ne sont pas tous semblables. D y en a parmi eux
qui ont le cur ferme, qui passent leurs nuits lire les versets dAllah et
se prosterner, (113) Us croient en Allah et au jour du jugement dernier. Ils
prescrivent le bien, rprouvent le mal et sadonnent avec empressement aux
bonnes uvres. Ils sont au nombre des gens de bien. (114) Quelque bien
quils fassent, il leur en sera tenu compte. Allah sait qui le craint. (115).
Quant aux infidles, leurs richesses et leurs enfants nentreront pas en ligne
de tompte auprs dAllah. Ils seront vous au feu temel.(116) Leurs aum
nes en ce bas monde ne leur vaudront aucune rcompense, elles sont sem
blables ces champs cultivs par des injustes, qui un vent charg de gel
anantit. Ce nest pas Alldh qui les a maltraits; ce sont eux qui se sont
nuis eux-mmes. (117).
C e ^u i est admis par ia plupart des commentateurs, est que ces
versets furent rvls au sujet des docteurs des gens de Livre qui ont
516
embrass lislam tels que; Abdullah Ben Salam, Assad Ben Oubad7
Tha'Iaba Ben Chou'ba et autres.
Ces versets signifient que tous ceux qui ont t le sujet des ver
sets prcdents parmi les incrdules des gens d'Ecriture et ceux-l ne
sont pas semblables, tant donn que les uns sont devenus croyants
et les autres rests infidles. Cest pourquoi Dieu a dit quil en est par
mi eux une communaut droite qui est soumise aux ordres divins, dont
les membres rcitent, durant la nuit, les versets de Dieu, en faisant la
prire nocturne, invoquant Dieu et rcitant le Coran dans leurs prires.
Ils croient en Dieu, au jour dernier, ordonnent le bien, dconseillent le
blmable et sempressent de faire le bien, ils sont ainsi au nombre des
justes. Ceux-l aussi ont t mentionns la fin de cette sourate;
Parmi les gens dEcriture, il en est qui croient en Anah, et la fois ce
quil Yotis a rvl et ce quil leur a rvl...) [Coran 111, 199]. Dieu fait
connatre que quelque bien que ces gens-l accomplissent, il ne leur
sera pas dni, car toute bonne uvre sera rtribue par Dieu qui
connat ceux qui Le craignent.
Quant aux polythistes incrdules, ni leurs biens, ni leurs enfants
leur seront utiles contre Dieu. Ils mriteront le chtiment qui leur est r
serv pour ltemit.
Puis Dieu donne lexemple des aumnes quils font en ce bas
mnd un vent charg de grle qui est pareil un vent de feu qui
brle et dtruit la rcolte sans en rien laisser de ceux qui se sont fait
tort eux-mmes. Leurs rcoltes et fruits ont t anantis au moment
o ces impies en ont besoin. Ainsi toutes les uvres des incrdules
seront vaines et aucune rcompense ne leur sera accorde par Dieu.
Dieu certes ne les a pas lss, et ne lse personne, mais eux, ils se
sont nuis eux-mmes.
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y ayyuh-l-la^na man l tattald bitnatam min dunikum l yalnakum hablan wadd m anittimi qad badati-l-bag^u min afwhihim
wam tuhf sudruhum akbaru qad bayyanna lakumu-1-yti in kun
tum taqiln (118) h antum li tuhibbunahum wal yuWbbnakum
wa tuminna bi-l-kitbi kullih wa id lakkum ql mann wa id
halaw a d ^ alaykumu-l-anma mina-l-gayzi qui mt bigayzikiun in
na-L-Lha almum bidti-s-sudr (119) in tamsaskum hasanatun tasuhum wa in tusibkum sayyiatun yafrah bih wa in tasbir wa
tattaq l yadurrukum kayduhwn sayan inna-L-Lha bim ya malna
muMt (120).
O croyants, ne choisissez vos hommes de confiance que parmi vous.
Les infidles mettront tout en auvre pour embrouiller vos affaires. Rien ne
les enchante plus que de vous savoir dans la peine. La haine schappe de
leurs bouches et ce que leur cur drobe ^ t pire encore. Vous voil avertis,
si vous savez comprendre. (118) O en tes-vous avec ces gens-l? Vous les
aimez et ils ne vous aiment pas. Vous croyez tous les Livres rvls. Lors
quils vous reiM^ontrent, ils disent: Nous croyons. Mais ds quils sont seuls,
ils se mordent les doigts de rage. Dis-leur: Mourez de rage. Car Allah
connat le trfonds de vos curs. (119). Le moindre de vos succs les at
terre. Si vous prouvez un revers, ils se rjouissent. Soyez fermes et crai
gnez Allah et leur hostilit restera vaine. Allah sait tout ce quils
font(120).
Dieu interdit Ses serviteurs croyants dtablir des liens damiti
avec les hypocrites en leur rvlant tous leurs secrets et dvoilant
leurs propres affaires. Ces hypocrites ne manquent pas de faire tort
aux croyants tout moment et de leur nuire en usant de la tromperie
et des machinations. Pour cela, II met en garde les fidles contre eux
et leur ordonne de navoir comme conseillers et amis autres que leurs
coreligionnaires. A cet gard Abou Sa'id Al-Khouddri rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu n a envoy un
Prophte ni institu aprs lui un sucesseur sans que chacun d eux n ait deux
518
genres de conseillers: les premiers leur ordonnent faire du bien et les inci
tent le faire, et les deuximes leur ordonnent faire le mal et les incitent
le faire. Seuls seront prservs (de legarement) ceux que Dieu aura pr
servs (Rapport par Boukhari et N a ssa i/^ \
Ibn Abl Hatem rapporte quon a dit Omar Ben Al-Khattab quun
jeune homme de Hlra qui est digne de confiance et un scribe se trouve
l, si tu le prends pour un scrtaire? Il rpondit: Jaurais donc par ce
faire un conseiller en dehors des croyants Cela sans doute montre
quil nest pas pamnis de prendre de tels hommes qui ne sont pas mu
sulmans mais qui vivent parmi eux, comme scrtaires et conseillers
car ils pourraient connatre tous les secrets des mmusulmans, se m
ler leurs affaires personnelles et les communiquer leurs ennemis.
Dieu les dmasque en disant; La haine schappe de leurs bouches
et ce que leur cur drobe est pire encore et cela en avertissant les fid
les de^ les prendre pour amis, en leur montrant Ses signes peut-tre r
flchiront-ils avant dtablir des liens damiti avec eux. Il leur dit:
Vous les aimez et s ne t o u s aiment pas mme sils manifestent leur af
fection car les curs des infidles ne reclent que le mal aux musul
mans. Vous, croyants, croyez aux Livres clestes, les leurs et le vtre,
mais eux mcroient en votre Livre et cest vous qui devez leur garder
rancune.
Ds se mordent les doigts de rage cela montre sans doute le degr
maximal de leur haine et leur jalousie. Mais II ordonne aux fidles de
leur dire: Mourez de rage car quelque soit leur rage. Dieu ne cessera
plus de parachever Ses bienfaits et grces sur Ses serviteurs croyants
en faisant triompher Sa religion. Il connat parfaitement le contenu des
curs. Il rserve la belle rcompense aux fidles et infligera le plus
douloureux chtiment aux incrdules.
Pour mettre au clair la grande hostilit que les infidles gardent
aux croyants, et leur haine. Il a dit: Le moindre de vos succs les at-
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terre qui signifie que si un bien arrive aux fidles les impies sen affli
gent car ils ne souhaitent plus un bien pour les croyants. Mais: Si
vous prouvez un revers, ils se rjouissent voil comment ils se compor
tent envers les fidles comme ce qui tait arriv aux musulmans la
bataille de Ouhod, la dfaite qui rjouissait les hypocrites.
Dieu enfin exhorte les croyants et les dirige: Soyez fermes et crai
gnez Allah et leur hostilit restera vaine c'est dire pour repousser leur
mal, soyez patients, craignez Dieu et mettez votre confiance en Lui,
Lui qui cerne les impies et les ennemis de toute part, car il ny a ni
force ni puissance quen Lui, et sachez que rien narrive en dehors de
ce quil a dcrt et prdestin.
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tre lettre et je viens par le prsente vous dsigner un chef qui est plus
puissant e t dont iamne est la meilleure. II est Dieu Lui la puissance
et ia gloire, implorez Son secours, car Mouhammad -quAllah ie b
nisse et le salue-, a t rendu victorieux le jour de Badr la tte dune
anne qui tait trs infrieure la vtre. Lorsque vous recevez ma let
tre-ci. combattez lennemi sans jamais me consulter. En effet nous
avons battu lennemi, chass une distance de quatre parasanges et
acquis un grand butin.
A savoir que Badr est un endroit situ entre La Mecque et Mdine
o il y a un puits qui a t creus par Badr Ben An-Narayne.
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concours de cinq mille anges dlite. (125) Allah na agi ain que pour yous
donner confiance et affermir vos curs. Il ny a quAllah, tout-puissant et
sage, qui puisse donner la yictoire. (126) Soit quil provoque une scission
dans le camp des infidles, soit quil les mette en droute. Ceux-ci sen re
tourneront, dfaits. (127) Cela ne te concerne pas. Bien que coupables, cest
Allah seul quil appartint de leur pardonner ou de leur faire expier leurs
fautes. (128) Allah est le Matre des cieux et de la terre. Il absout qui 11
veut et chtie qui II veut. En vrit, Allah est misricordieux et clment.
(129).
Cette promesse de Dieu, tait-elle le jour de Badr on celui de Ou
hod? Deux opinions ont t donnes ce sujet;
La premire:
Ibn Jarir a dit que le verset; Tu disais aux fidles pendant le
combat... se rapporte celui qui le prcde; Allah nous a accord la
yictoire Bedr. Cette opinion a t soutenue par Al-Hassan et Al-Rabi' Ben Anas qui a ajout; Le jour de Badr Dieu a aid les croyants
avec mille anges puis avec dautres dont le nombre a atteint la fin
cinq mille. Si lon objecte et dit quelle relation existe entre ce verset
et un autre cit dans la sourate du butin o Dieu parle de la bataille de
Badr et dit: Votre Semeur ne resta pas insensible vos prires: Je vous
donne Fappui, dit-il, de mille anges en file ininterrompue...) [Coran VIII,
9J? La rponse est la suivante: Le nombre mille cit dans ce verset ne
contredit pas le nombre trois mille cit dans le verset n: 124 cit dans
cette sourate. Car il faut entendre par; mille en file ininterrompue, un
mille la suite dun autre.
On peut en dduire que ce renfort de ces anges se rapporte la
bataille de Badr o ils ont combattu ct des musulmans.
La deuxime:
Quant Moujahed, Ikrima et Ad-Dahak, ils ont jug quil sagit de
la bataille de Ouhod lorsque Dieu rappelle Son Prophte Son se
cours en lui disant; Souviens-toi du matin o tu quittas les tiens pour ran
ger tes fidles en ordre de bataille.... Ce renfort na pas t complt
par les cinq mille anges car, dans ce combat, les musulmanms avaient
pris la fuite.
524
Si vous tes fermes dans votre foi et si vous craignez AUah... qui si
gnifie: Si vous tre patients dans le combat des incrdules et vous
craignez Dieu en obtemprant Ses ordres, Allah vous donnera le
concours de cinq mille anges dlite ou suivant une autre interprtation:
cinq mille anges marqueurs cest dire qui se donnent des marques
distinctives au moyen de touffes de laine blanche sur leurs turbans et
sur les toupets de leur cheveux comme a prcis Ali Ben Abi Taleb.
En commentant cela Ibn Abbas a dit: Le jour de Badr, les anges
portaient des turbans blancs en laissant ia bande flotter sur leurs dos,
et le jour de Honain, leurs turbans taient rouges. Mais en fait, les an
ges nont pris part au combat et battu les impies qu Badr.
Dieu na agi ainsi que pour donner confiance et affermir vos curs
cest dire que Dieu na promis aux fidles de leur envoyer des anges
que pour leur annoncer une heureuse nouvelle et tranquilliser leurs
cCrrs par la victoire quil allait leur accorder, t qui en est seul ca
pable. En dautres termes, II pourra seul triompher sur Ses ennemis
sans le concours des fidles, mais II la fait pour les pousser combat
tre dans sa voie comme il laffirme dans un autre verset: Il en est ain
si: si Dieu lavait voulu, il se serait dbarrass deux, mais n a voulu vous
prouver les uns par les autres) [Coran XLVIl, 4]. ,
Donc Dieu ordonne aux croyants de combttre, et par leur inter
mdiaire: Soit qun provoque une scission dans le camp des infidles, soit
qun les mette en droute cest dire afin de tailler en pices ou de
culbuter une partie des incrdules et quils repartent vaincus sans pou
voir raliser leur projet.
II fait connatre ensuite Son Prophte que tout revient Dieu qui
est matre de Ses dcisions. II lui dit: Cela ne te concerne pas tout
comme II lui a dit dans dautres versets pour affirmer cela: Seule tin
combe la communication du message prophtique, le compte final nous ap
partient) [Coran X III, 40] et: Il ne tincombe pas de diriger les
incrdules. Dieu dirige qui II veut) [Coran II, 272] et aussi: Tu ne diri
ges pas celui que tu aimes, mais Dieu dirige qui II veut) [Coran XXVIII,
56].
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- navait pas le droit de
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y ayyuha-l-ladna man l takul-r-rib adfam m u ^ afatan wa-ttaq-L-Lha laallakum tuflihn (130) w-attaq-n-nra-l-lat uiddat lilkfrn (131) wa atf-L-Lha wa-r-rasla laallakum turMmn (132) wa
sri il magfiratim mir-rabbikum wa jannatin ar^h-s-samwtu wal-ardu uiddat li-l-muttaqn (133) al-ladna yunfiqna f-s-sarri wa-d^rri wa-1-kazimna-l-gayza wa-l-fna ani-n-nsi w-AL-Lhu yuWbbu1-mulKinn (134) w-al-ladna id faal fWsatan aw zalam anfusahum
dakar-L-Lha fas-tagfar lidunbihim wa may-yagfiru-d-dunba ill-1Lhu walam yusirr al m faal wahum yalamn (135) lika jazhum magfiratun mir-rabbihim wa janntun tajr min tahtih-l-anhru hlidna fh wa nima ajru-l-miln (136).
O
croyants, ne pratiquez pas lusure en mutlipliant dmesurment vo
tre capital. Craignez Allah, si vous voulez vivre heureux. (130) Redoutez le
supplice du feu rserv aux insoumis. (131) Soumettez-vous Allah et au
Prophte. Peut-tre obtiendrez-vous la misricorde dAllah (132) Htezvous de gagner lindulgence de votre Seigneur et le paradis, aussi vaste que
les cieux et la terre, quAllah rserve aux vertueux. (133) Les vertueux qui
distribuent leurs biens, quils soient laise ou dans la gne, qui vainquent
leur colre et qui pardonnent autrui. Allah aime les curs gnreux. (134)
Les vertueux qui, lorsquils commettent une mauvaise action ou se nuisent
eux-mmes, appellent Allah et implorent Son pardon pour leurs pchs. Car
qui peut effacer les pchs des hommes si ce nest Allah? Les vertueux qui,
de propos dlibr, ne persvrent pas dans le mal. (135). Ceux-l auront
pour rcompense le pardon dAllah et pour sjour ternel des jardins arross
deau vive. Quelle belle rcompense pour les hommes de bien. (136).
Dieu le Trs haut interdit Ses serviteurs croyants de pratiquer
lusure en produisant plusieurs fois leur capital. A lre prislamique -la
Jahiliah- et lchance des dettes, le crancier disait son dbiteur:
ou tu payes out tu augmentes le montant de la dette. Si le dbiteur ne
527
528
-(A ceux) qui vainquent leur colre et qui pardonnent autrui cest
dire au moment de leur colre, ils se comportent avec clmence
sans rpondre au mal par le mal, envers ceux qui leur nuisent. II a t
cit dans une Tradition que Dieu a dit: O fils dAdam! Souviens-toi de
Moi quand tu tirrites, Je me souviendrai de toi quand Je mirrite contre
toi et pour tpargner ma vengeance.
Plusuieurs hadiths ont t rapports ce propos dont nous citons
quelques-uns:
- Abou Houraira a rapport que lEnvoy de dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: L homme fo rt n est pas celui qui bat les gens,
mais il est celui qui se matrise quand il est en colre. (Rapport par Ah-
med)^^>
- Abdullah a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a dit: Lequel d entre vous prfre ses propres biens les biens
quil laissera ses sucesseurs? On lui rpondit: O Envoy de Dieu! II
nen est pas un parmi nous pour prfrer ses propres biens les biens
quil laissera ses successeurs. II rpliqua: Sachez que les biens d un
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homme sont ceux quil a dpenss en aumne, e t les biens de ses succes
seurs sont ceux quil a conservs (R apportpar km ed/^K
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- Oubay Ben Ka'b rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: Celui qui aime occuper la plus haute demeure
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(au jour de la rsurretion) et les plus hauts degrs, quil pardonne celui
qui l'a opprim, quil donne celui qui l a priv et quil maintienne le lien
avec celui qui l a rompu (Rapport par Al-H akem /^K
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Certes Dieu est celui qui absout les pchs tant que les hommes
ne persvrent pas dans le mal en s'enttant alors quils savent. Ils .
doivent donc revenir Dieu en se repentant afin quils obtiennent lab
solution de leurs pchs comme Dieu laffirme dans plusieurs versets,
notemment ceux-l:
- ne saTent-ils pas que Dieu accueille le repentir de Ses serviteurs)
[Coran IX, 104}.
- Quiconque fait le mai ou se fait tort luinnme et demande ensuite
pardon . Dieu, toruvera Dieu clment et Misricordieux) [Coran IV,
1101.
Ceux-l obtiendront leur rcompense: un pardon de leur Seigneur;
des jardins o coulent les ruisseaux o ils demeureront pour ltenmit.
Telle est la t>eMe rcompense que Dieu a rserve Ceux qui font le
bien.
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qibatu-l-mukaddibn (137) hd baynun li-n-nsi wa hudan wa
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maw'izzatul-iilmuttaqn (138) wal tahin wal ta ^ a n wa antumu-Ia'iawna in kuntimi muininii (139) in yamsaskum qarhun faqad massa1-qawma qarhum mitluh wa tilka-l-ayymu nudwiluh bayna-n-nsi
wa liyalama-L-Lhu-l-ladna man wa yattahida minkum suhda wAL-Lhu l yuWbbu-z-zlimn (140) wa liyum a^sa-L -L hu-l-ladna
man wa yamMqa-l-kfirn (141) am ^sibtum an tadhuI-1-ljannata
wa lamm yalam i-L-Lhu-l-ladna jhad minkum wa yalam a-ssabirn (142) wa laqad kuntum tamannawna-l-mawta min qabli an talqawhu faqad raaytumuhu wa antum tanzurn (143).
Que dexpriences humaines ont t ralises avant vous. Courez le
monde. Rendez-vous compte des chtiments quont prouvs les incrdules.
(137) Cest un avertissement pour les hommes. Cest un avis et une leon
pour ceux qui craignent. (138) Ne vous laissez pas abattre, ne vous lamen
tez pas, et vous aurez le dessus si vous avez la foi (139) Si un revers vous
atteint, dites-vous que dautres en ont subi aussi. Cest la loi commune, for
tune et infortune se succdent parmi les hommes. Cest un moyen pour Al
lah de reconnatre les croyants et de faire sortir dentre vous des tmoins.
Allah naime pas les injustes (140) Cest un moyen pour Allah de distinguer
ceux qui ont la foi et danantir les incrdules. (11) Avez-vous caress lillu
sion dentrer au Paradis sans quAllah distingue entre ceux qui Le servent
et presistent dans Sa voie (142) Vous souhaitiez la mort avant de la voir
face face. Maintenant vous lavez vue. Vous lavez bien vue. (143).
Aprs les tristes vnements qui eurent lieu la bataille de Ouhod
et le meurtre de soixante-dix musulmans, Dieu sadresse aux fidles
que de telles preuves avaient subies des peuples avant vous qui,
dailleurs, avaient suivi honntement leurs Prophtes, mais la fin ils
avaient emport la victoire sur les incrdules qui traitaient les signes
de Dieu de mensonge.
Cest un avertissement pour les hommes il sagit du Coran qui
contient les enseignements clairs, la bonne Direction et des exhorta
tions pour ceux qui ont la foi et appliquent la loi divine.
Puis, pour rconforter les fidles aprs cette dfaite. Dieu leur dit:
Ne vous laissez pas abattre ne perdez pas courage ne vous lamentez
pas, et vous aurez le dessus si vous avez la foi vous serez certes victo
rieux la fin si vous tes des croyants.
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Maintenant vous lavez vue cest dire voil la mort dont vous
souhaitiez, vous la voyez de vos propres yeux dans la mle et laf
frontement de lennemi. Car un guerrier attend la mort en combattant
comme il souhaite sortir victorieux.
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dAllah et sans que sa fin ait t crite et fixe. Celui qui recherche les pro
fits de ce monde, Je le satisferai et Je satisferai aussi celui qui recherche
les profits de lautre monde. Je rcompenserai les reconnaissants. (145)
Combien de Prophtes ont t tus au milieu de leurs compagnons! Ceux-ci
ne sont pas laisss abattre par lpreuve subie dans la voie dAllah. Ils nont
pas faibli et ils nont pas capitul. Allah aime ceux qui sont endurants.
(146) Ils ne savaient que rpter: Seigneur, pardonne-nous nos pchs et
nos excs. Affermis nos pas et accorde-nous la victoire sur les infidles.
(147) Allah leur accorda les biens de ce monde et la rcompense suprme
de lautre monde. Allah aime ceux qui font le bien. (148).
Lorsque les musulmans subirent la dfaite la bataille de Ouhod
et quelques-uns dentre eux furent tus, le dmon proclama: Mouham
mad a t tu. Ibn Qami'a retourna au camp des polythistes et leur
dit: Je viens de tuer Mouhammad Or cet infidle ne lavait pas tu
mais il le frappait en lui causant une blessuere la tte. Cette rumeur
circula parmi les fidles et crurent quil a t tu, ce qui engendra une
certaine faiblesse dans leurs curs et les dcouragea. Ce verset fut
alors descendu: Mouhammad nest quun Prophte comme il y en a eu
bien dautres avant lui cest dire son sort ne fut pas trange car bien
dautres Prophtes avant lui ont subi une fin pareille.
Abou Najih rapporte quun homme des Ansars passa par un autre
qui roulait par terre dans son sang. II lui demanda: O une tel, pensestu que Mouhammad a t vraiment tu? Cet Ansarien lui rpondit:
S il venait tre tu, il avait certes transmis le message. Dfendez
donc votre religion.
Puis Dieu blme ceux qui se sont affaiblis et devenus dsesprs:
Sil venait mourir ou a tre tu, est-ce que vous dserteriez? cest
dire: retournereiz-vous sur vos pas en battant en retraite. Ceux qui
dsertent ne causent aucun tort AUah et AUah rcompense les reconnais
sants les vaillants ceux qui ont observ Ses enseignements, en ob
temprant Ses ordres, luttant pour Sa cause et qui ont suivi le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- mort et vivant. On rapporte
qu la mort de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-,
Abou Bakr As-Siddiq sortit pour annoncer cela et rcita ce verset.
Aicha -que Dieu lagre- rapporte que, lors de la mort du Prophte
-quAllah le bnisse et le salue-, Abou Bakr que Dieu lagre- arriva de
537
prolonge ni abrge sans que son destin ne soit inscrit dans un Livre)
[Coran XXXV, II] et ce verset: Cest Lui qui vous a crs da i^ e , puis II
a dcrt un terme pour chacun de vous, un terme fix par Lui) [Coran
VI, 2].
Dans ce verset il y a une exhortation au combat sans tre lche ni
hsiter en prendre part, car combattre ou dserter ceci ne changera
pas le temrie de la vie.
Quant aux biens de ce monde et ceux de lautre. Dieu les rpar
tit tous Ses serviteurs comme II le prcise dans le verset: Celui qm
qui recherche les profits de lautre monde En dautres termes, celui qui
uvre pour acqurir les biens de ce monde, en aura sa part et sera
priv dans lautre monde. Mais celui qui nuvre que pour lau-del.
Dieu lui rservera la plus belle rcompense dans lautre monde et lui
donnera glemnet sa part des biens de la vie prsente, comme Dieu
le montre dans ce verset; <cNous croissons le champ de celui qui dsire le
champ de la vie future. Nous accordons quelques profits celui qui dsire
le champ de la vie de ce monde, mais il naura aucune part dans la vie fu
ture) [Coran XLli, 20] et dans celui-ci; A quiconque dsire ce qui passe
promptement, nous nous htons de donner ce que nous voulons, qui nous
voulons. Puis, nous le destinons la Ghenne o il brlera mpris et r
prouv. Les croyants qui dsirent la vie future et qui font tous leurs efforts
pour y tendre: voil ceux dont le zle sera reconnu) [Coran XVII, 19],
Pour soulager et reconforter les croyants aprs leur dfaites Ou
hod, [5ieu leur montre le cas de leurs prdcesseurs en disant; Que
de Prophtes ont t tus au milieu de leurs compagnons Ibn Jarir a
comment cela et dit quil sagit bien de la bataille de Ouhod quand les
musulmans subirent la dfaite et laissrent tout combat en entendant
les rumeurs que Mouhammad venait tre tu. Dieu les blma
cause de leur comportement et leur dit; Sil venait mourir ou a tre
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car n est plein de sollicitiide pour les croyants. (152) Vous fuyiez alors sans
vous soucier les uns des autres, tandis que le Prophte, sur vos derrires,
tentait de vous ramener au combat. AUah vous envoya dception sur dcep
tion pour vous empcher de sentir la fois ce que vous perdiez, et les coups
que vous receviez. Car Allah sait tout ce que vous faites. (153).
Dieu met en garde les croyants de prendre pour matres les incr
dules et de leur obir, car cette soumission nengendre que la perte
dans les deux mondes. II leur ordonne de nobir et de ne se soumet
tre qu Lui, de demander Son secours et de mettre en Lui leur
confiance, en leur disant: AUah, vous le savez, est votre Matre. Cest
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sant. Ils sexcutrent. Abou Soufian reprit: Nous avons (lidole) AlOuzza et vous navez pas une idole pareille LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dit ses deux compagnons: Rpondez:
Dieu est notre Matre, et les incrdules nont pas un protecteur.
Atx)u Soufian rtorqua: Ainsi est la guerre: une fois pour et une fois
contre (faisant allusion la bataille de Badr). Mais lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- riposta: Non, elle n est plus ainsi nos
morts sont vivants, ils sont pourvus de biens auprs de leur Seigneur. Quant
aux vtres, ils subissent le supplice du Feu.
Abou Soufian de poursuivre: En ce jour-l, il y a eu des choses
abominables: des dfigurations, je ne les ai ni ordonnes ni interdites,
je ne les ai pas aimes comme je ne les ai pas rpugnes. C est une
conduite qui ne ma ni rjoui ni pein.
A ces mots, les hommes regardrent et trouvrent Hamza le ven
tre creuv, Hind avait enlev le foie pour le manger mais elle devait le
rejeter. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- de deman
der: A-t-elle mang quelque chose? - Non, fut la rponse. Il reprit:
Dieu na pas permis quune partie de son corps soit dans le feu (cest
dire Si Hind lavait avale).
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, plus tard, or
donna quon place le cadavre de Hamza devant lui ainsi que celui dun
Ansarien, fit la prire funraire sur eux. On retira le cadavre de lAnsarien et on apporta celui dun autre, et ainsi de suite. Il fit en ce jour-l
la prire funraire soixante-dix fois, et toujours le cadavre de Hamza
devant lui.
Daprs Al-Boukhari, Al-Bara a racont: Le jour de Ouhod, fai
sant face aux polythistes, le Prophte -quAllah le bnisse et le salueordonna aux archers, la tte desquels se trouvait Abdullah Ben Jou
bar de prendre leur position sur le sommet de la montagne et leur dit:
Si vous nous voyez prendre le dessus, ou si les polythsites lau
raient sur nous, ne quittez plus votre position pour nous secourir.
Lorsque nous affrontmes lennemi et les vainqumes, ils prirent la
fuite. Je vis mme les femmes se rfugier auprs de la montagne cou
rant et retroussant leurs vtements de sorte que les braceletes quelles
portaient aux chevilles apparurent. Les archers scrirent: Au butin!
Au butin! Abdullah ben Joubar leur dit: Le Prophte -quAllah le b
543
Puis Allah a bris votre lan pour vous prouver Ibn Ishaq raconte:
Anas Ben An-Nadar, londe dAnas Ben Malek, vint trouver Omar Ben
544
sonne ne les a vus ni avant cette bataille ni aprs elle. Il sagit des
deux anges Gabriel et Michel -que Dieu les salue-.
Quant Omar Ben Al-Zoubar, il a racont: Oubay Ben Khalaf, le
frre de Bani Joumah, avait jur La Mecque quil allait tuer lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-. Ayant eu vent de ce serment,
le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- scria: C est moi qui le
tuerai avec la permission de Dieu Le jour de Ouhod, Oubay arriva au
champ de bataille portant toute son armure en disant: Puisse Dieu
me fait prir si je laisserais Mouhammad en vie. En sapprochant du
Prophte voulant le tuer, Mouss'ab ben Oumayr, le fils de Bani AbdEddar se plaa en face de lui protgeant ainsi lEnvoy de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salue-; mais il fut tu. Le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- remarquant alors un espace dcouvert entre la
clavicule dOubay et son heaume, lui y assigna un coup de lance. O u
bay tomba de son cheval sans quune goutte de sang ne ft coule.
Les ams dOubay le transportrent alors quil mugissait comme un tau
reau. Ils lui dirent: N e ten fais pas, ce nest quune gratignure Il
leur raconta alors les dires du Prophte -quAllah le benisse et le sa
lue-: C est moi qui tuerai Oubay. Puis il dit: Par celui qui tient mon
me dans Sa main, si les habitants de Dzil-Majaz avaient subi cette
blessure, ils auraient tous trouv la mort. Il mourut ainsi en incrdule
dont le Feu est son sort. Que les htes du Brasier soient doue extermi
ns.
Il est cit dans les deux Sahih que lEnvoy de Dieu -quAllah le
benisse et le salue- a dit: Dieu se courrouce vivement contre des gens
qui ont maltrait Son Prophte. Disant cela, il montra une canine qui a
t casse. Dieu se courrouce vivement contre un homme que l Envoy
de Dieu -quAllah le benisse et le salue- a tu en combattant dans le che
min de Dieu.
Aicha, la mre des croyants -que Dieu lagre- a dit: Chaque fois
quAbou Bakr voquait le jour de Ouhod, disait: C e jour-l tait
comme consacr Talha. Puis il raconta: J tais le premier qui reve
nais Ouhod et je vis un homme qui battait en dfendant lEnvoy de
Dieu -q u Allah le benisse et le salue-. Je dis: Sois Ta lh a car je
navais pas assist sa bravoure auparavant. Puis je me dis: S il
tait un des mes concitoyens, il me serait prfrable alors quun
545
Al-Khattab et Talha Ben Abdullah qui taient avec une foule des Mouhajirins et des Ansars aprs avoir jet les armes. II leur dit; Pourquoi
avez-vous cess de combattre? On lui rpondit; L Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- est tu! II leur rpliqa; A quoi bon la
vie aprs lui? Allez combattre et mourez comme il est mort en pr
chant lIslam. Puis il slana sur les polythistes et combattit jusqu
ce quil fut tu.
Anas Ben Malek raconte que son onde Anas Ben An-Nadar a dit:
Je nai pas pris part la bataille de Badr avec le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue-, mais si Dieu me permettra de battre ses c
ts, II vous fera voir ce dont jen suis capable. Le jour de Ouhod, voy
ant les fidles prendre la fuite, il scria; Mon Dieu, je dsavoue
auprs de Toi ce que les polythistes ont perptr II savana le sa
bre la main et rencontra Sad Ben Mou'adh et lui dit; O Sa'd, je
sens lodeur du Paradi Ouhod. II poursuivit son chemin et combat
tit jusqu ce quil fut tu. Seule sa sur put reconnatre son corps
grce un grain de beaut ou une certaine marque sur le doigt. On
compta sur son corps quatre-vingt et quelques coups de sabre et de
flches.
Vous fuiez alors sans vous soucier les uns des autres En fuyant, les
fidles remontrent sur la montagne sans retourner sur personne
cause de leur fureur. A ce moment le Prophte -quAllah le bnisse et
le salue- les appelait pour reprendre la bataille et rsister devant len
nemi. As-souddy raconte; Lorsque les polythistes foncrent sur les fi
dles, ceux-ci prirent la fuite; Certains pamni eux retoumrent Mdine
et les autres remontrent la montagne et se tinrent sur un grand ro
cher. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- les appela; A
moi serviteurs de Dieu! A moi serviteurs de Dieu! C est quoi
Dieu a fait allusion dans ce verset; Vous fuiez alors sans vous soucier
les uns des autres, tandis que le Prophte, sur vos derrires, tentait de vous
ramener au combat.
Plusieurs rcits ont t raconts au sujet de la bataille de Ouhod
qui donnent presque tous le sens, cependant il y a dans quelques uns
certains dtails. A ce propos, Sa'd Ben Abi Waqas rapporte quil a vu
le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- combattre et deux hom
mes vtus en blanc taient sa droite et sa gauche et dont per546
homme inconnu ne soit entre les polythistes et moi et que je sois plus
proche de lui de lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le salue-. Cet
homme, qui drobait ses pas, ntait quAbou Oubayda Ben Al-Jarrah.
J arrivai chez lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le salue- et
constatai quune de ses incisives fut casse, une blessure au visage et
deux anneaux de son heaume y sont enfoncs. Il nous ditr Allez voir
votre compagnon sous-entendant Talha. Je ne prtai pas attention
ses paroles et je mapprochai de lui pour lui enlever les deux anneaux
quand Abou Oubayda scria: J e tadjure de me laisser faire.
Comme il rpugna de les enlever avec sa main pour ne pas lui faire
du mal, il tint lun des anneaux avec ses dents, et, en lenlevant, causa
la cassure de son incisive. Je le priai de me laisser enlever lautre an
neau, mais il refusa et fit comme la premire fois et causa la cassure
de lautre incisive.
Aprs avoir soign lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le sa
lue-, nous nous dirigemes vers Talha et comptmes sur son cadavre
soixante-dix et quelques coups de sabre et de flches. Un de ses
doigts fut coup.
Ibn Wahb raconte: Le jour de Ouhod, quand le Prophte -quAl
lah le benisse et le salue- fut bless, le pre de Abou Sa'id Al-Khoudri
sua la blessure afin de la nettoyer. On lui dit: Rejette ce que tu viens
de sucer - Non, rpondit-il, par Dieu je ne le rejetterai plus Lorsque
le pre dAbou Sad sen alla, le Prophte -quAllah le benisse et le sa
lue- dit ses compagnons: Celui d entre vous qui aime voir un des bien
heureux du Paradis, quil regarde cet homme qui tomba en martyr.
On demanda Sahl Ben Sad propos de la blessure de lEnvoy
de Dieu -quAllah le benisse et le salue-, il rpondit: Son visage fut
bless, ses incisives casses et son heaume bris. Fatima lui lavait la
blessure et Ali versait de leau contenue dans son bouclier. Lorsque
Fatima constata que leau ne disait que couler le sang davantage, elle
prit un morceau de natte quelle brla et appliqua la cendre sur la bles
sure, et ainsi le sang cessa.
Allah vous envoya dception sur dception c'est dire une tris
tesse sur une tristesse. Car la premire, comme la explique Ibn At)bas, tait quand la rumeur fut rpandue que le Prophte -quAllah le
benisse et le salue- a t tu, et la deuxime lorsque les cavaliers des
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gens domins par leur doute et leur suspicion une fois quune chose
pareille leur arrive.
Les croyants, de leur part, disaient: Y a-t-il quoi que ce soit qui
nous concerne en cette affaire? Ce qu'ils dissimulaient au fond de
leur cur, Dieu le rvle en sadressant Son Prophte: Dis-leur que
laffaire appartient Dieu Al-Zoubar raconte ce propos: Lorsque
nous fmes pris deffroi en nous trouvant dans cette situation difficile
en compagnie de lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le salue-, le
sommeil nous gagna. Par Dieu, et comme je me trouvais dans un
rve, jentendis Moutab Ben Qouchar dire comme il se blmait: Nous
est-il interdit dintervenir dans cette affaire? des propos que je retins
de lui. Dieu ne tarda pas faire cette rvlation et leur dit ensuite:
Mme si yous tiez rests dans yos demeures, ceux dentre vous dont la
mort a t dcrte seraient sortis pour aller tomber l o la mort les atten
dait II leur fit savoir que nul ne pourra chapper ce quil lui avait
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fabim ra^matim mina-L-Lhi linta lahum walaw kunta fazzan galzza1-qalbi lanfadd min Mwlika fafu anhum wastagfr lahum wa swirhum
fi-l-amri faid azamta fatawakkal ala-L-lhi inna-L-Lh yuWbbu-1mutawakkiln (159) in yansurukum-L-Lhu fal gliba lakum wain yahd
ulkum faman d-l-lad yansurukum mim ba'dih wa ala-L-Lhi falyatawakkali-l-muminn (160) wam kna li nabiyyin an yagulla wa mayyaglul yati bim galla yawma-l-qiymati tumma tuwaff kulla nafsim
m kasabat wahum l yuzlamn (161) afamani-t-tabaa ridwna-L-Lhi
kamam ba bi sahatin mina-L-Lhi wa mawhu jahannamu wa bisa-1m asr(1 6 2 ) hum darajtun inda-Lhi w -AL-lhu basrum bim
yamaln (163) laqad manna-L-Lhu al -1-muminna id baata fihim
raslam min anfusihim yatl alayhim yatih wa yuzakkihim wa
yuallimuhumu-l-kitba wa-l-Wkmata wain kan min qablu laf ^llim
mubn (164).
Cest par la grce dAllah que tu es si doux envers les hommes. Si tu
avais t brutal, que tu naies montr quun cur endurci, ils se seraient d
tachs de toi. Pardonne-leur, implore le pardon dAllah pour eux et
consulte-les dans les moments difficiles. Mais, une fois ta rsolution prise,
confie-toi Allah, car Allah aime ceux qui se fient Lui. (159). Si Allah
vous prte appui, personne ne pourra vous vaincre. Mais sil vous aban
donne, qui pourra vous rendre victorieux? Cest en Allah que les croyants
doivent mettre leur confiance. (160) Cest indcent quun Prophte fraude
sur le butin. Celui qui laura fraud, rapportera la part du butin quil aura
552
Le mal que vous faites lui pse; il est avide de votre bien. Il est bon et mi
sricordieux envers les croyants Coran IX, 128].
Puis Dieu lui dit: Si tu tais brutal, que tu naies montr quun cur
endurci, ils se seraient dtachs de toi cest dire si le Prophte -quAl
lah le benisse et le salue- tenait des propos inconvenables et svres,
et si son cur tait dur envers les hommes, ils se seraient spars de
lui, mais Dieu, en lui accordant un doux caractre, les avaient runis
autour de lui pour rallier leur cur.
Abdullah Ben Amr a dit: J ai lu dans les Livres prcdents les
qualits du Prophte -quAllah le benisse et le salue-: II ntait pas
grossier, navait pas un cur dur, ne vocifrait pas dans les marchs
et ne rpondait pas au mal par le mal, tait indulgent et pardonnait aux
autres. C est pourquoi Dieu lui dit: Pardonne-leur, implore le pardon
dAllah pour eux et consultez-les dans les moments difficiles. En obtem
prant aux ordres divins, il ne manquait pas demander leurs opinions
pour calmer leurs esprits afin quils aient plus de zle et de sincrit
dans tout ce quil leur importait, par exemple quand il demandait leur
avis avant dentamer lexpdition de Badr, et quand ils lui rpondaient:
Si tu nous demandais de traverser la mer, nous laurions fait avec toi.
Si tu nous amenais vers les Bourak Al-Ghimad, nous taurions suivi.
Nous ne te dirons plus comme le peuple de Mose lui a dit: Mets-toi
en marche, toi est ton Seigneur; combattez tous deux, quant nous,
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Daprs AL-Tirmidhi, Mouadh Ben Jabal raconte: Lorsque lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le salue- me chargea daller au
Yemen, et avant de partir il me manda et me dit: Sais-tu pourquoi je
tai convoqu? Eh bien ne prends rien quoique ce soit sans ma permis
sion car ce serait une fraude et: Celui qui laura fraud, rapportera la
part du butin quil aura dissimule au jour du jugement dernier. Retiensceci et va accomplir ta mission.
Celui qui cherche la grce dAllah peut-il tre compar celui qui a
encouru la colre dAllah et qui aura lenfer pour sjour? Et quel affreux
sjour? cest dire iis ne sont pas pareils celui qui suit les enseigne
ments de Dieu pour obtenir Sa satisfaction et sa meilleure rcom
pense, et celui qui a courrouc Dieu contre lui, qui ne mrite -par sa
mauvaise conduite- que la colre de Dieu et qui aura au jour du
compte final ia Ghenne comme rtribution -quelle dtestable fin. Ce
verset a ses pareils dans le Coran, on cite titre dexemple celui-ci:
Celui qui sait que la rvlation que ton Seigneur a fait descendre sur toi
est la vrit, serait-il semblable laveugle? [Coran Xiii, 19] et celui-l:
Celui qui nous avons fait une belle promesse dont il verra laccomplisse
ment serait-il comparable a celui qui nous avons accord les brves jouis
sances de la vie de ce monde... [Coran XXVIii, 61].
Allah les mettra un rang trs diffrent qui signifie que tant aux
gens de bien quaux gens du mai, ils constituent une hirarchie auprs
de Dieu, quils soient au Paradis ou quils soient lEnfer, chacun
deux occupera la place quil mritera. C est pourquoi Dieu a dit en
suite: Car Allah voit toutes les actions des hommes il accorde chacun
deux la rcompense quil mrite sans ie lser ni lopprimer,
Allah a marqu une extrme bienveillance aux fidles en choisissant
parmi eux un Prophte afin quils puissent sentretenir avec lui, lui po
ser de questions, lui tenir compagnie et tirer un bon parti de ses ensei-
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bi afawhihim ma laysa f qulbihim wa-L-Lhu a'iamu bim yaktumn (167) al-ladna ql li ihwnihim wa qaad law atn m qutil
qui fadra an anfusikumu-l-mawta in kuntum sdiqn (168).
Au moment de votre premier revers alors que vous aviez dj inflig
plusieurs dfaites vos ennemis, vous vous crites: Do nous vient cette
infortune? Rponds-leur: De vous-mmes Car Allah est tout-puisant.
(165). La dfaite que vous avez essuye le jour 4e la rencontre des deux ar
mes t voulue par Allah pour reconnatre les infidle davec les hypo
crites. (166) A lappel qui leur fut lanc de venir combattre au service
dAllah ou bien daider ses armes, ils rpondirent: Volontiers, si vous sa
vions combattre. Ces propos montraioit quils taient pliB ^ s de linfid
lit que de la foi. Car leurs lvres exprimaient des sentiments qui ntaient
pas dans leurs coeurs. Mais Allah sayait mieux que personne ce quils dissi
mulaient. (167) Ceux qui taient rests dans leurs foyers disaient propos
de leurs frres: Sils nous avaient couts. Us nauraient pas t tus. Dis
leur: Repoussez la^nort quand elle se j^sentera vous, vous tes vri
diques (168).
Le jour de Ouhod les fidles avaient perdu 70 hommes, par contre
lors de la bataille de Badr, ils avaient tu 70 polythistes et captur 70
autres. Ils se demandrent, aprs la bataille de Ouhod: D on nous
vient cette inforture? Dieu imspira alors Son Prophte de leur rpon
dre: D e vous mmes?.
A cet gard Omar Ben Al-Khattab a dit: Les fidles ont t punis
lors de la bataille de Ouhod en perdant 70 hommes, et en fuyant le
combat, laissant ainsi lEnvoy d Dieu -quAllah ie t>enisse et le saluedont une de ses incisives fut casse, sous le heaume bris sur sa tte
en lui causant une blessure. Cette punition leur fut inflige car lanne
davant, lors de la bataille de Badr, ils avaient accept ie rachat des
captifs quils tenaient. Dieu, le jour de Ouhod, leur rappelle cet vne
ment en disant: Au moment de votre premier revers alors que vous aviez
dj inflig plusieurs d^aites vos ennemis, vous vous crites: Don nous
vient cette inforture?. Rp<H^s4eun De vousnnnes. Al-Hassan Al-Basri
a dit: A cause de votre dsobissance lEnvoy de Dieu -quAllah le
benisse et le salue- aprs quil a ordonn aux archers de garder leur
poste la montagne. Dieu est toute puissance, II fait ce quil veut
Il est vrai que les musulmans ont essuy une dfaite le jour de
558
Ouhod comme nous l'avons racont, mais ctait une chose qui sest
produite avec la pemnission de Dieu et selon Sa dcision et Sa prdes
tination pour reconnatre ceux qui ont fui ms par leur foi prcaire et
leur hypocrisie, et ceux qui ont la foi solide et ferme, qui ont rsist et
endur.
Parmi le premier groupe - les hypocrites - figuraient Abdullah Ben
Oubay Ibn Saloul et ses compagnons qui taient revenus sur leur pas
laissant lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le salue- et les fidles
pousuivre leur marche. On leur a dit: Avancez! Combattez dans la
voie de Dieu Ils s'excusrent en disant: Volontiers, si nous savions
combattre nous vous suivrions certainement.
On a racont que lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le sa
lue- quitta Mdine la tte dune arme qui comptait mille hommes.
Arrivs Al-Chawt un endroit entre Ouhod et Mdine, Abdullah Ben
Oubay'ibn Saloul, en se dtachant de l'arme, avec le tiers des hom
mes, dit: II a obi aux autres et m'a dsobi, (cest dire lEnvoy de
Dieu -quAllah le benisse et le salue-) en consultant, ses compagnons,
certains lui proposaient de sortir pour combattre, et dautres lui sugg
raient de rester Mdine. Par Dieu, poursuivit Abdullah, pourquoi
hommes risquerons-nous nos vies? II revint sur ses pas accompagn
des hypocrites et de ceux dont la foi tait lpreuve. Puis Abdullah
Ben Amr Ben Haram, le frre de Bani Salam, les appela en leur dis
ant: Hommes! Je vous rappelle que vous vous tes engags vis--vis
de Dieu de ne plus faire dfaut votre Prophte qui va au combat de
votre ennemi! Ils lui rpondirent: Si nous savions que vous allez vrai
ment combattre, nous ne taurions pas laisss seuls en face de lenne
mi, mais nous sommes srs quil n'y aurait plus un combat. Lorsquils
persvrrent dans leur obstination et leur refus, il rpliqua; Puisse
Dieu vous loigner de nous ennemis de Dieu. LEnvoy de Dieu qu'Allah le benisse et le salue- et les fidles continurent marcher
pour affronter les impies. Dieu alors dit propos de ces hypocrites:
sir de combattre les musulmans pour venger leurs morts qui ont t
tus Badr. Mais dautre part, ils savaient quun tel combat aura lieu
certainement, et Dieu dvoile ce quils dissimulrent quand II dit; Mais
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au service dAUah soient morts. Non, ils sont vivants. Us sont auprs dAl
lah qui pourvoit tous leurs besoins.
Mouslim a mentk>nn dans son Sahih que Masrouq demanda Ab
dullah de lui interprter ce verset: Ne croyez pas que ceux qui ont t
tus au service dAllah..., il lui rpondit: Nous avons dj pos la mme
question lEnvoy de Dieu -quAllah le benisse et le salue- et il nous
dit: Leurs mes sont dans les gsiers d oiseaux verts qui ont des abris
comme des lanternes supendues au Trne. Ils parcourent le Paradis leur
gr puis reviennent le soir pour s abriter dans ces lanternes. Dieu les observe
et leur derrumde: Dsirez-vous quelque chose? Ils lui rpondent: O Sei
gneur, quelle chose dsirons-nous encore alors que nous parcourons dans tous
les coins du Paradis?. Mais, voyant que Dieu ne les laisse pas sans Lui de
mander quelque chose, ils Lui disent: O Seigneur, nous dsirons tre rame
ns la vie et retourns au bas monde afin d tre tu de nouveau dans Ta
voie. Lorsque Dieu constate quils n'ont besoin de rien. Il les laisse tranquilles<^K
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Jaber raconte: L Envoy de Dieu -quAllah le benisse et le salueme dit: Sais-tu que Dieu a ramen ton pre la vie et lui dit: D e
mande-moi ce que tu veux li Lui rpondit: Rends-moi la vie pour
que je sois tu encore une fois dans Ton chemin Dieu lui rpondit:
J ai dcrt que-les martyrs- ne reviendront plus au bas monde.
Jaber raconte aussi: Lorsque mon pre fut tu, je le pleurai en
dcouvrant son visage. Les compagnons minterdisaient mais le Pro
phte -quAllah le benisse et le salue- ne le faisait pas, il me dit: Ne
le pleure pas car les anges ne cessrent de lenvelopper de leurs ailes
jusqu ce que son me fut leve au ciel.
Les rapporteurs des hadiths ont relat plusieurs versions concer
nant le pre de Jaber et les autres martyrs et qui, dailleurs, ne diff
rent lun de lautre que dans les petits dtails. Ce quil faut retenir
consiste savoir que Dieu honore le martyr et lui accorde un grand
mrite. Son me parcourt le Paradis, se dlecte cueillir de ses fruits,
jouit de la plus haute considration divine et voit ce que Dieu a pr
par aux croyants. Selon un hadith: L me du croyant prendra la
forme dun oiseau au Paradis. Quant aux mes des martyrs, elles sont
dans des gsiers doiseaux verts, et la diffrence entre les deux, est
que ces dernires senvolent et parcourent l o elles voudront.
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- Tels sont les partisans du Dmon, Les partisans de Dmons ne sontils pas perdus? [Coran LVIII, 19].
- Oui Dieu sauvera ceux qui lassistent. Dieu est, en vrit, fort et
puissant [Coran XXII, 40].
- O vous qui croyez, si vous aidez Dieu, Il vous secourra) [Coran
XLVIl, 7].
- Nous secourrons nos Prophtes et ceux qui auront cru durant leur vie
en ce monde, comme le jour o les tmoins se dresseront) [Coran XL, 51],
- Dieu a crit: Moi et Mes Prophtes, nous vaincrons srement Dieu
est fort et puissant) [Coran LVIII, 21].
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ils quen leur accordant des biens et des enfants, nous stimulons leur zle
pour le bien? Au contraire, ils nen ont pas conscience [Coran XXIII, 55 56] Et aussi ce verset: Laisse-moi donc avec ceux qui traitent de men
songe ce discours; nous allons les conduire par tapes par o ils ne savent
pas. [Coran LXVIII, 44] et cet autre: Ne te laisse pas sduire par leurs
richesses et par leurs enfants. Ces richesses et ces enfants, Allah ne les leur
accorde que pour les faire souffrir au cours de cette vie prissable. Finale
ment, ils rendent lme, quils sont encore infidles [Coran IX, 55].
Pour discerner les mauvais hommes des bons, il ny a autre mo
yen que de les prouver par une certaine infortune o fidles et infid
les seront dvoils et connus: les croyants patients et les incrdules
pervers. II sagit de la bataille de Ouhod qui tait cette preuve pour
les uns et les autres et o les hypocrites furent dmasqus en trahis
sant le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et en refusant de re
prendre le combat et la poursuite des polythistes.
As-Souddy raconte ce propos que certains dirent en ce jour-l:
Si Mouhammad est vraiment sincre et vridique, quil nous informe
donc qui est le croyant et qui est linfidle parmi nous? Dieu alors fit
descendre ce verset: Allah ne saurait, non plus, vous divulguer ses se
crets C est dire que Dieu seul tient et connat tout le mystre dont la
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Ibn Abbas raconte aussi; Entrant dans la maison dun ensei
570
gnant, Abou Bakr As-Siddiq trouva une foule des juifs qui entouraient
un homme des leurs appel Finhas, un de leurs docteurs en compa
gnie dun autre appel Achia'. Abou Bakr dit Finhas; Malheur toi
Finhas, crains Dieu et convertis-toi. Par Dieu, tu connais bien que Mou
hammad est un Prophte envoy par Dieu et venu vous apportant la
vrit. Vous le trouvez cit chez vous dans la Torah et dans lEvangile. Finhas rpondit; P ar Dieu Abou Bakr, nous ne sommes plus
des pauvres afin de recourir Dieu, mais Lui, a besoin de nous. Nous
ne Limplorons pas comme II nous implore, nous nous sommes suffis
de Lui. Si vraiment II tait riche, Il ne nous aurait pas demand de Lui
prter comme votre Prophte prtend. Il nous interdit de pratiquer
lusure, mais par contre II nous accorde largement. S il tait riche. Il ne
nous aurait pas autoris lusure.
Abou Bakr, irrit, frappa violemment Finhas au visage et lui dit;
P ar celui qui tient mon me en Sa main, sil ny avait ce pacte entre
nous, je taurais tranch la tte. O enenmi de Dieu, traitez-nous de
menteurs si vous pouvez le faire et si vous tes vridiques.
Finhas alla trouver ensuite lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- et lui dit; Mouhammad, regarde ce que ton compagnon
a fait de moi LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- de
manda Abou Bakr la cause de son agissement, il lui rpondit; En
v o y de D ie u , cet en ne m i de D ieu a p ro f r des p a ro le s
menstrueuses. Il prtend que Dieu est pauvre et eux sont riches. En
tendant cela, la colre sempara de moi en vue de Dieu et je le frappai
au visage. Mais Finhas renia davoir dit de choses pareilles. Dieu
cette occasion fit descendre ce verset; AUah a entendu ceux qui disent:
quil a conclu avec eux une alliance suivant laquelle ils ne croient en
aucun Prophte tant quil ne leur a pas apport une offrande que le
feu consume. En dautres termes quun des miracles de ce Prophte
soit un feu qui descend du ciel et consume lumne faite par lun des
leurs. Mais Dieu charge Son Prophte de leur rpondre: Bien des Pro
phtes mont ^%cd qui ont fait des miracles c'est dire quils leur ont
prsent des signes et des arguments vidents et mne celui dmit t o s
parlez? Pourquoi les avez-vous mis mort en les traitant de menteurs,
en les confredisant et en vous montrant rebelles contre eux: Si vous
tes de bonne foi? et vous prsumez que vous suiviez les enseigne
ments et la vrit qu'ils ont prchs.
Puis Dieu a voulu rconforter Son Prophte et apaiser son cur,
II lui dit: S ils te traitent de menteur, dis-toi que les Prophtes qui tont
prcd ont subi le mme sort, et pourtant ils ont opr des miracles, ap
port des Psaumes et des livres divins c'est dire les preuves videntes,
les feuillets et toutes les autres Ecritures venant du ciel.
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kullu nafsin ^ iqatu-l-mawti wa innam tuwaffawna ujrakum yawma1-qiymati faman z u ^ d a ani-n-nri wa udUla-l-jannata faqad faza wam-l-^yti-d-duny ill matu-l-gurr (185) latublawunna f amwlikum wa anfusikum wa latasmaunna mina-l-ladna t-l-kitba min
qablikum wa mina-l-ladna asrak adan katran wa in tasbir wa tatta
q fainna ^ lik a min azmi-l-umr (186).
Chaque me pasra par les affres de la mort. Ce qui importe, cest
que vous receviez nos rcompenses au jour de la rsurrection. Celui qui
chappera lenfer et entrera au paradis, sera le vrai vainqueur. La vie en
ce bas monde nest faite que de plaisirs phmms. (185) Vous serez ^ u vs dans vos biens et dans vos personnes. Vous entendrez les gens dEcri572
ture et les idoltres tenir bien des propos dsagrables sur yotre compte.
Mais prenez patience et pliez>vous Allah. Cest l, la seule attitude reconunandable (186).
Aucune crature ne restera certainement pas en vie car tout prira
et: <(La face de ton Seigneur subsiste, pleine de majest et de munificence.
Hommes, gnies, anges et mme les porteurs du Trne mourront.
Dieu seul le Dominateur Suprme ne mourra pas. Comme rien nexis
tait avec Lui, ainsi ren ne subsistera lexception de Lui. Dans ce ver
set il y a une consolation pour les hommes quaucun deux ne sera
temel mais une fois son terme chu, il mourra comme toutes ls au
tres cratures. Au jour de la rsurrection, ils seront rassembls, jugs
et rtribus selon leurs uvres, et Dieu ne lsera personne.
Ali Ben Abi Taleb raconte que quand le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- mourut, un personnage arriva, on entendait sa voix
sans le j/oir, et leur dit; Que la paix soit, sur vous habitants de cette
demeure, ainsi que la misricorde de Dieu est Ses bndictions. Il r
cita; Tout homme gotera la mort: vous recevrez srement votre rtri
bution le jour de la rsurrection Puis il dit; En Dieu vous trouvez une
consolation de toute chose perdue. Fiez-vous Dieu et esprez Sa mi
sricorde. Car le vrai afflig est celui qui sera priv de la rcompense.
Que la paix de Dieu soit sur vous ainsi que sa misricorde et Ses b
ndictions. Jafar Ben Mouhammad a rapport que Son pre lui a dit
en commentant ce rcit; Ali Ben Abi Taleb demanda alors ceux qui
taient avec lui; Connaissez-vous ce personnage? C est Al-Khadir que Dieu le salue-.
Au jour du jugement dernier, quiconque sera prserv du feu et
entr au Paradis, aura trouv la plus belle rcompense et le bonheur.
A cet gard Abou Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: La grandeur de la place quoccupe un fouet au
Paradis est meilleur de ce bas monde et ce quil contient. Rcitez si vous
voulez: Celui qui chappera lenfer et entrera au Paradis sera la vrai
vainqueur. (Rapport par Ibn Abi Hatem dont Vorgine se trouve dans les
deux SahUt/^K
573
ce monde alors que la vie dernire est meilleure et quelle durera plus long
temps [Coran LXXXVII, 16 -17].
Dans un hadith, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit:
Par Dieu, ce bas monde par rapport la vie future, est comparable ce
quun doigt puisse apporter lorsque l un de vous le plonge dans la mer.
Vous serez prouvs dans vos biens et dans vos personnes un verset
qui est pareil celui-ci Il nest que trop vrai que nous vous exposerons de
temps autre la peur et la faim, que nous vous prouverons dans vos
biens... [Coran II, 155]. Cela signifie que tant que le croyant est en
vie, il sera prouv par la perte dune partie de ses biens, dun de ses
enfants ou de ses proches parents, et cela ne sera que pour apprcier
la femnet de sa foi et son endurance.
Dieu aussi dans le but de rconforter les fidles qui ont migr
vers Mdine en laissant biens et familles, et avant la bataille de Badr,
leur dit: Vous entendrez les gens dEcriture et les idoltres tenir bien des
propos dsagrables sur votre compte. Mais en mme temps II les ex
horte supporter leurs mfaits, tre clments et pardonner jusqu
ce quil leur accorde une issue car la patience et la crainte rvrencielle de Dieu Sont la seule attitude recommandable.
A cet gard, Oussama Ben Zad raconte le rcit suivant: L En
voy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- monta sur un ne dont
le bt tait fait en velours fabriqu Fadk, il prit en croupe Oussama
Ben Zad (le rapporteur du hadith) pour aller visiter Sa'd Ben Oubada
qui tait malade et habitait chez Bani Al-Hareth Ibn Al-Khazraj, et ceci
tait avant la bataille de Badr.
Passant par une assemble qui renfermait Abdullah Ben Oubay
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574
Livre, ms par lenvie, souhaiteraient de vous perdre la foi aprs que vous
lavez eue, aprs que la vrit sest manifeste eux-mmes. Excusez-les et
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wa id ahada-L-Lhu mtqa-l-ladna t-l-kitba latubayyinunnahu lin-nsi wal taktumnah fanabadhu wara zuhrihim wa-staraw bih t
amanan qallan fa-bisa m yastarn (187) l tahsabanna-l-ladna
yafrahna bim ataw wa yuWbbna ayyutoad bim lam yafal fal
tateabannahum bimafzatim mina-l-adbi wa lahum adbun alm (188)
wa li-L-Lhi mulku-s-samwti wa-l-ard wa-L-Lhu al kulli sayin qa
dr (189).
Allah a reu des gens dcriture la promesse quils divulgueraient leur
Livre et ne le tiendraient pas cach. Ils lont jet par-dessus leurs paules et
lont chang contre nimporte quoi. Quel honteux march! (187) Que ceux
qui sextasient sur leurs actes et qui cherchent tre lous, mme pour ce
quils nont pas fait, ne croient pas chapper au chtiment. Us subiront un
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inna f halqi-s-samwti wa-l-ard wa-htilf-l-layli wa-n-nahri laytilliul-l-albb (190) al-la^na yadkurna-L-Lha qiyman wa qudan wa
al junbihim wa yatafakkaruna f halqi-s-samwti wal-lar< rabban
m halaqta hd btilan subMnaka faqina adba-n-nr (191) rabban
innaka man tudhili-n-nra faqad ahzaytah wam li-z-zlimna min
ansr(192) rabban innan samin mundiyan yund li-l-mni an
min bi rabbikum famann rabban fagfr lan dunban wa kaffr
ann sayyitin wa tawaffan maa-l-abrr (193) rabban wa tin m
waattan al rusulika wal tuhzin yawma-l-qiymati innaka l tuhlifu1-mid (194).
La cration des cieux et de la terre, la succession des nuits et des
jours sont des preuves pour les gens qui mditent. (190) Les gens qui prient
Allah, debout, assis ou couchs et pour qui la cration des cieux et de la
terre est*^ sijet de mditation, les gens qui disent: O Seigneur, Tu nas
pas cr tout cela en vain. Gloire Toi. Prserve-nous de lenfer? (191) Sei
gneur, celui que Tu prcipites lenfer tombe dans lignominie. Les pervers
ne pourront compter sur aucun secours. (192) Seigneur, nous avons entendu
une voix qui nous conviait croire en Toi. Nous avons cru. Pardonne-nous
nos pchs, rponds pour nous des torts que nous avons causs aux autres
et fais-nous mourir innocents. (193) Seigneur, donne-nous ce que Tu nous a
promis par lentremise de Tes aptres. Fais que nous ne soyons pas humi
lis au jour de la rsurrection. Toi qui ne manques jamais Tes promesses
(194).
La cration des cieux et de la terre signifie limmensit et la hau
teur des premiers, le baissement et lpaisseur d# lautre. On y trouve
des choses fomnidables; des plantes, des astres, des mers, des mon
tagnes, des dserts, des arbres, des plantations diverses, des ani
maux, des minerais qui sont tous au sen/ice de lhomme.
La succession des nuits et des jours cest dire les uns se succ
dent aux autres, ils sallongent et scourtent suivant les saisons ou ils
ont une dure gale, tel est le dcret du Tout-Puissant, lOmniscient.
Ce sont l des signes pour ceux qui sont dous dintelligence, qui
mditent, pensent et constatent la ralit des choses, non comme les
sourds et les muets qui sont dmunis de toute raison et dont Dieu les
dcrit dans ce verset: Que de signes contiennent les cieux et la terre.
Les hommes passent auprs deux et sen dtournent [Coran XII, 105].
579
Puis Dieu dcrit les gens qui mditent: qui prieat Allah, debout, as
sis ou couchs cest dire en toute posture selon leur capacit phy
sique. II est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- a dit Imran beri Houssayn: Prie debout, si tu
ne peux pas, prie assis et si tu es aussi incapable de le faire, prie couch
Donc ces gens-l ne cessent dexercer leurs pratiques religieuses, en
toute circonstance, soit en public, soit en leur for intrieur. Ils mditent
sur la cration des cieux et de la terre en sapercevant de la sagesse
du crateur. Son pouvoir. Sa sdence et Sa misricorde. Al-Darani a dit
cet gard: Je ne quitte ma maison sans que ma vue ne tomt>e sur
une chose dont jen profite et jen trouve une leon. Quant Al-Hassan
Al-Basri, il a dit: Une heure de mditation vaut mieux quune nuit
prier durant.
Jsus -que Dieu le salue- a dit: Le bonheur est accord celui
dont ses paroles sont une mentiorT de Dieu, son silence une rflexion
et sa vue pour en tirw une leon.
Jsus -que Dieu le salue- a dit aussi: fils dAdam, le faible,
crains Dieu o que tu sois, sois faible en ce monde, fis que tes de
meures soient les mosques et les oratoires, entrane tes yeux pleu
rer, ton corps endurer, ton cur rflchir, et ne te proccupe plus
de ce que tu vas acqurir le lendemain.
Le prince des croyants Omar Ben Abdul Aziz, se trouvant parmi
ses compagnons, commena pleurer. En lui demandant la cause, il
rpondit: J ai mdit ce bas monde, ses dlices et ses bonheurs et
jn ai tir plusieurs leons: A peine ses dlices cessent, sa dtresse
commence. Sil ny avait pas de morale pour ceux qui rflchissent, il y
aurait certainement des avertissements pour ceux qui sen rappellent.
A linverse de ceux qui ne prtent pas attention aux signes qui se
trouvent dans les cieux et sur la terre, ceux qui prient Dieu en Le men
tionnent tout moment, mditent sur la criition des cieux et de la
terre et dclarent: O Seigneur.
na pas cr tout cela en vain cest
dire: Tu nas pas cr toutes es cratures sans un but, mais au
contraire, pour une raison logioue: pour rtribuer ceux qui font le bien
daprs leurs actes, et pour rtribuer ceux qur^font le mal. Puis ces
croyants-l chantent Sa puret et scrient; Gloire Toi-Prserve-nous
nous de lenfer Lui, qui a cr fout par la vrit et avec quit, qui est
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Ata raconte: Nous nous rendmes Ibn Omar, Oubayd Ben Oumayr et moi chez Aicha -que Dieu lagre- et nous entrmes chez elle
alors quun voile nous sparait. Elle dit Oubayd: a fait longtemps
quon ne ta pas vu. II lui rpondit: C est vrai. Plus que labsence
dure, lenvie de la rencontre sera plus intense. Ibn Omar dit alors:
Laissons cela. Raconte-nous Aicha la chose la plus tonnante que
tu as vue de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- Elle
pleura et rpondit: Oh, toute sa vie tait tonnante: Je me rappelle
quune nuit -qui mtait consacre - il entra chez moi et nous nous enlaames puis il me dit: Laisse-moi cette nuit adorer Dieu. Je lui r
pondis: Par Dieu, jaime tre tout prs de toi comme jaime que tu
adores ton Seigneur.
II se leva, prit un peu deau contenu dans une outre et fit ses ablu
tions, puis il pria et pleura si longtemps que ses larmes mouillrent sa
barbe. (1 se prosterna ensuite en pleurant et ses lanmes coulrent sur
le sol. Enfin, la prire termine, il stendit sur son flanc et pleura jus
qu ce que Bilal arriva pour lavertir que cest le moment de ia prire de
laurore. Bilal demanda lEnvoy de Dieu -quAliah ie bnisse et ie
salue-: Pourquoi pleurs-tu et Dieu ta pardonn tes fautes antrieures
et futures? il lui rpondit: Malheur toi Bilcd: Pourquoi ne pleur-je
pas alors que cette nuit J ai repu cette rvlation: La cration des cieux et
de la terre, la succession des nuite et des jours sont des preuves pour les
gens qui mditent. Puis ii dit: Malheur celui qui rcite ce verset sans
mditer sur sa profonde signification.
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davoir cru en Dieu le Tout-Puissant, celui qui est digne de louanges [Co
ran LXXXV, 8].
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l yagurrannaka taqalluba-l-ladna kafar f-l-bild (196). mat'un qalilun tumma mamawhum jahannama wa bisa-l-mihd (197) lkini-l-lad
na-t-taqaw rabbahum lahum janntun tajr min tahtiha -l-anhru
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- Seuls les Incrdules discutent les signes de Dieu. Que leur agitation
dans ce pays ne te trouble pas [Coran XL, 4].
- Ephmre sera leur russite en ce monde. Finalement, Ils nous fe
ront retour. Puis nous leur infligerons un chtiment exemplaire pour les pu
nir de leur Impit [Coran X, 70].
- Nous les laisserons jouir peu de temps de la vie de ce monde, nous
leur ferons endurer, ensuite, un terrible chtiment [Coran XXXI, 24].
- Accorde donc un dlai aux incrdules; accorde-leur un court dlai
[Coran LXXXVI, 17],
Mais les croyants qui Dieu a fait la belle promesse, verront lac
complissement car ils trouveront leur rcompense auprs de leur Sei
gneur, un Paradis o coulent les ruisseaux, quelle manifique demeure
pour ltemit ceux qui sont pieux et bons.
Abou Ad-Darda' disait souvent: La mort ne sera que du bien tant
au croyant qu linfidle. Quiconque ne me croit pas. Dieu dit: Ce qui
mane dAUah est sans prix pour les justes comme II dit aussi: Que les
infidles ne croient pas que si nous les comblons de Mens, ce soit pour leur
tre agrable. Nous ne les comblons de biens que pour quils fassent euxmmes plus de mal. Ils encourront un chtiment ignominieux) [Coran III,
178].
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wa inna min ahli-l-kitbi lamay-yuminu bi-L-Lhi wam unzila ilaykum wam unzila ilayhim hsina li-L-lhi l yastarna bi yti-L-lhi
t amanan qallan ulika lahum ajruhum inda rabbihim inna-L-Lha
saru-l-Wsb (199) y a j^ h -l-la ^ a man-sbir wa sbir wa rbit
wattaq-L-Lha la'allakum tufliMn (200).
Parmi les gens dEcriture, il en est qui croient en Allah, et la fois
ce qun vous a rvl et ce quil leur a rvl. Entiranent soumis Allah,
ils ne trafiquent pas de ses enselgnemrats pour un misraUe profit. Os trou
veront leurs rcompenses auprs de leur Seigneur qui rgie rapidement ses
comptes. (199) Croyants, soyez patients; rivalisez de patience, soyez sur le
qui-vive et craignez Allah, si vous voulez tre hrarenx)>(200).
Parmi les gens du Livre, il y a des hommes qui ont cru en Dieu,
ce quil a t rvl Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- et
ce quil leur a t rvl dans leurs propres Livres, ils se sont sou
mis Dieu, ont suivi Ses enseignements, obtenipr Ses ordres, ne
font pas un troc misrable en changeant la foi contre un bien ph
mre de ce monde, et surtout ils ne cachent pas ce qui a t men
tionn dans leurs Livres quant lavnement de Mouhammd -quAllah
ie bnisse et ie salue-, ses qualits, sa description, son message et sa
communaut. Ces gens-l sont llite quils soient juifs ou chrtiens. A
leur sujet le Seigneur a rvl plusieurs versets dont on cite titre
dexemple ces quelques uns;
- Ceux auquels nous avions donn le livre avant ldi, croiait en celuici [Coran XXVIII, 52].
- Ceux qui nous avons donn le Livre et qui le rcitent avec la foi
quil convient, ce sont-l les vrais adeptes du Livre [Coran II, 121].
que le^ hommes les pliK hostiles aux croyants sont les juifs et les polytiiistes. Tu constateras que les hommes les ]dus proches des croyants par lami
ti sont ceux qui disent: Oui, nous sommes Chrtiens [Coran V, 82]
Ceux-l, Dieu leur accordera des jardins o coulent les ruisseaux o ils
demeureront ternellement.
Dans un hadith auttientifi, il a t rapport que Jafar Ben Abi Ta
leb, lors de son migration en Abyssinie avec ses compagnons, rcita
la sourate de Marie devant Ngus en prsence de ses patriarches et
moines, et ceux-ci commencrent pleurer en entendant la rcitation.
A savoir aussi que lorsque Ngus mourut, le Prophte -qu'Allah ie b
nisse et le salue- annona sa mort ses compagnons et leur dit: Un
de vos compagnons en Abyssinie vient mourir. Priez pour lui. Il sor
tit dans le dsert, rangea les fidles et firent ensemble la prire funnaire sur Ngus.
Abbad Ben Mansour rapporte quil demanda Al-Hassan Al-Basri
de lui interprter ce verset: Parmi les gens dEcriture, il en est qui
croient en Allah etc..., il lui rpondit: Ils sont les gens du Livre qui vi
vaient avant Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- et pourtant,
ils avaient cru en lui et connaissaient lIslam. Dieu leur accorda une
double rcompense: pour leur foi et pour avoir suivi Mouhammad quAllah le bnisse et ie salue- avant son message.
U est cit dans les deux sahihs que lEnvoy de Dieu -quAllah le
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Sahl Ben AL-Handhala raconte que ie jour de la bataille de Hounan, les fidles partirent en compagnie de lEnvoy de Dieu -quAliah
le bnisse et le salue-. Le soir, voulant faire la prire, un cavalier arriva
et lui dit: O Envoy de Dieu, je vous ai devanc et suis mont sur
telle et telle montagne o jai vu toute ia tribu de Hawazen avec leurs
biens, leurs troupeaux et leurs familles. Le Prophte -quAliah le b
nisse et le salue- sourit et rpliqua Te l est te butin que les musul
mans auront demain si Dieu le veut Puis il dit: Qui va nous garder
cette nuit? - Moi, Envoy de Dieu, scria Anas Ben Abi MIrthad. Monte alors, lui dit-il,.en lui dsignant un cheval. Anas le monta et
sapprocha du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- qui lui dit:
Sois en face de ce dfil de la montagne jusqu ce que tu les domi
nes mais ne pense gure aucune .attaque.
Le lendemain matin, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- se dirigea vers son oratoire, pria deux rakats et dit aux hommes:
Votre cavalier est-il revenu? - Non, fut la rponse. Il retouma son
oratoire pour faire dautre prire surrogatoire tout en regardant vers le
dfil. La prire termine, il dit aux hommes: Rjouissez-vous, votre
cavalier est arriv. Nous regardmdes travers les arbres et vmes
en effet le cavalier qui fut de retour. Lorsquil fut devant le Prophte; il
lui dit: Je suis parti et mont sur la hauteur du dfil l o tu mas or
donn de guetter lennemi. Mais le matin, je suis mont mme sur le
deuxime dfil de la montagne sans observer personne LEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lui demanda: As-tu descendu la
nuit? - Non, rpondit-il, sauf pour faire la prire ou satisfaire un be
soin Il lui dit: a y est pour cette fois car tu as mal agi mais ne ia re
commence pas.
Abou Raihana a rapport: Nous tions dans une expdition avec
lEnvoy de Dieu -quAliah le bnisse et le salue-. Passant la nuit sur
une place leve, nous fmes atteints dun vent glacial de sorte que
certains creusrent dans le sol pour sabriter en se couvrant de leurs
boucliers. Remarquant tout cela, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- demanda: Qui se porte volontiers pour nous garder cette
nuit afin que je lui invoque Dieu et quil obtienne le mrite de mon invo
cation? Un Ansarien (Mdinois) rpondit: Moi Envoy de Dieu Approche-toi, lui ordonne-t-il. Lorsque lhomme fut tout prs du Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue-, celui-ci lui demanda: Qui est590
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INDEX
Prface..................................................................... ................................. 3
Sourate de lOuverture (Al-Fatiha).......................................................11
Sourate de la Vache.............................................................................. 28
Sourate de la famille dImran............................................................ 422
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Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
y ayyuh-n-nsu -t-taq rabbakumu-l-lad halaqakum min nafsin
whidatin wa halaqa minh zawjah wa batta minhuma rijlan katran
wa nisaan wa-t-taq-L-Lha-l-lad tasalna bih wa-l-arhma innaL-Lha kna alaykum raqban (1).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricordieux
O
hommes, craignez Allah qui vous a crs dun seul tre, puis de cet
tre tira sa compagne et de ce couple tira lhumanit toute entire. Crai
gnez Allah au nom de qui vous vous demandez mutullement appui. Respec
tez les liens du sang. Allah a lil sur vous. (1).
Dieu ordonne aux gens de Le craindre, en nadorant que Lui, seul
sans Lui reconnatre des rivaux. Cest Lui qui les a crs dun seul
q u i s t A.lam
n u s D ie u l a s a l u a - , p u i s d e c e l u i- c i , Il a c r s o n
pouse qui est Eve. Elle fut cre dune de ses ctes gauches de par
-------------- 4
son derrire alors quil sendormait. A sa vue, elle lui plut et il la prit
pour compagne.
Abbu Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- a dit: Soyez bienveillants lgard des femmes, car la femme
a t cre d une cte. Or la partie suprieure est la plus courbe. Si tu
cherches la redresser, tu la briseras, et si tu la laisses, elle restera
courbe. Suivant une variante on trouve cet ajout: si tu veux quelle te
satisfasse, elle le fera bien quelle garde sa courbure (Rapport par Boukhari et Mouslim)(I).
Allah a lil sur vous Dieu observe toutes Ses cratures et voit
ce quelles font, Il est tmoin de toutes les uvres et rien ne Lui'est
cach. Dans un hadith authentifi, lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: Adore Dieu c est comme tu Le vois, si tu ne Le
vois pas Lui, certes te voit(2).
Le secret qui rside dans la naissance de toute lhumanit toute
entire dun seul couple, est la compassion qu doivent les uns
lgard des autres et lincitation aider les faibles et les pauvres.
Jarir Ben Abdullah Al-Bajli raconte quun petit groupe des hommes
de la tribu Moudar vinrent trouver lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue-, ne portant que des haillons cause de leur pauvret.
Aprs la prire du midi, il monta sur la chaire et commena son dis
cours par la rcitation de ce verset: O hommes, craignez Allah qui vous
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a crs dun seul tre.... Puis il rcita ia suite ce verset: O vous qui
croyez, eraignez Dieu. Que chacun considre ce quil a prpar pour de
main [Coran LIX, 18] et exhorta les hommes faire laumne. Chacun
des fidles sexcuta en donnant ces pauvres de ce quil possdait
comme argent, froment, dattes, ou autre.
wa t-l-yatma amwlahum wal tatabaddal-l-habt a bi-t-tayyibi wal takufu amwlahum il amwlikum innah kna hban kabran (2)
wa in hiftum all tuqsit f-l-yatm fa-nkih m tba lakum mina-nnisi matn wa tulta wa ruba fa in hiftum all tadil fawhidatan
aw m malakat aymnukum dlika adn all ta'l (3) wat-n-nis a a saduqtihinna nihlatan fain tibna lakum an sayim minhu nafsan
fukulhu hanam maran (4).
Rendez leurs biens aux orphelins. Ne substituez pas ce quils possdent
de bon ce que vous possdez de mauvais. Ne subtilisez pas leurs biens en
les confondant avec les vtres. Ce serait un mfait odieux. (2). Si vous crai
gnez de ntre pas quitables envers les orphelines, pousez deux ou trois ou
quatre femmes, votre convenance, parmi les autres. Si vous craignez de
ne pas les traiter avec galit, nen pousez quune ou une captive. Cest
pour vous le moyen dtre le plus juste possible. (3). Remettez vos fem
mes leurs dots en toute proprit. Sil leur plat de vous en abandonner une
partie, profitez-en en toute tranquillit et le mieux possible. (4).
Une fois que les orphelines aient atteint lge de pubert, dont
vous tes les tuteurs, donnez-leur les biens quils leur appartiennent en
entier. Tel est lordre de Dieu qui interdit aussi de substituer ce qui est
mauvais ce qui est bon. En commentant cela, les dires des ulmas
t a i e n t u n p e u d if f r e n ts l e s u n s
des autres:
Ne substisez pas leur biens en les confondant avec les vtres qui
signifie, daprs Moujahed et Sa'id Ben Jobar, ne mlangez pas vos
biens avec les leurs pour les manger en mme temps car cela consitue un gra/id pch quil faut viter.
Si vous craignez de ntre pas quitables envers les orphelines, pou
sez deux ou trois... Cela signifie que si lun dentre vous est le tuteur
dune orpheline et pense lpouser mais se trouve incapable de lui
payer une dot qui lui convient, quil cherche alors une autre fille parmi
celles que Dieu a mises sa disposition.
Il est cit dans le Sahih de Boukhari que 'Aicha a rapport quun
homme avait pous une orpheline qui tait chez lui. Elle possdait
une palmeraie mais cet homme gardait toute la rcolte sans rien en
donner a cette orpheline. Cest cette occasion que ce verset fut r
vl.
Et toujours daprs Al-Boukhari Aicha rapporte que Ourwa lui a
demand au sujet de ce verset: Si vous craignez de ntre pas quita
b le envers les orphelines, elle lui rpondit: O fils de ma sur! il sagit
dune orpheline qui est sous la tutelle dun homme et elle lui associe
de ses biens. Ce tuteur, pris de la fortune et de la beaut de cette or
pheline, voulant lpouser sans lui donner la dot quelle mritait, mais
en lui (tonnant une dotquunautre homme devait lui donner. Alors on intenfit aux tuteurs dpouser des pareilles orphelines moins quils ne
leur donnent la dot la plus convenable en la leur accordont plus que la
c o u t u m e la e e i g n m t l e u r g a r d . U s f u r e n t o r d o n n s d p o u s e r d e s
Si vous craignez de iie pas les traiter avec galit, nen pousez quune ou
une captive. Donc celui qui craint de ntre pas quitable, doit se
contenter dune seule femme, quant aux cpatives, il peut avoir autant
quil voudra car il nest pas tenu dtre quitable entre elles, par exem
ple de consacrer chacune delles des jours comme aux autres, bien
que cette galit est recommande et sa drogation ne constitu pas
une faute.
Le but de la limitation du nombre des femmes une, part lga
lit, vise p pargner lhomme de la difficult quil trouve pour pouvoir
subvenir aux besoins dune famille nombreuse.
ay yakbar wa man kna ganiyyan falyastafif wa man kna faqran falyakul bi-l-marfi faid dafatum ilayhim amwlahum fa ashid
alayhim wa kaf bi-L-Lhi hasban (6).
Ne confiez pas aux incapables les biens quAllah a donns comme base
votre activit. Prlevez sur ces biens de quoi les nourrir et les habiller et
tenez-leur toujours un langage poli (5). Eprouvez la capacit des orphelins
partir du moment o ils approchent de la pubert. Sils donnent des signes
de capacit confiez-leur la gestion de leurs biens. Ne vous htez pas de les
dilapider avant quils ne deviennent majeurs. Si le tuteur est riche, il doit
sabstenir de prlever quoi que ce soit sur la fortune de ses pupilles, sil est
pauvre, il ne peut en disposer que modrment. Lorsque vous leur rendez
leurs biens, faites-en prendre tmoignage. Quoique, pour recevoir des
comptes, Allah sufiise(6).
Dieu interdit aux tuteurs de mettre la disposition des insenss et
incapables leurs biens que Dieu ^ accords et qui sont les sources de
leur subsistance. Linterdiction judiciaire (en matire de droit) dcoule
de ce verset, qui comporte plusieurs sortes:
- Linterdiction en raison de la minorit; car tout mineur est inca
pable de sexprimer.
- Linterdiction en raison de la folie.
-L interdiction cause dune incapacit mentale.
- Linterdiction raison de la faillite si lendett se trouve incapable
de sacquitter de ses dettes et que les cranciers prsentent une re
qute au juge pour mettre sous squestre les biens de lendelt.
Au point de vue religieux, les ulmas ont dit quil sagit des fem
mes et des enfants. A cet gard, Abou Oumama a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Toutes les
femmes sont incapables et insenses sauf celles qui obissent leurs
maris.
Prlevez sur ces biens de quoi les nourrir et les habiller et tenez-leur
toujours un langage poli Ibn Abbas a comment cela en disant: Ce
que Dieu ta accord comme biens pour ta subsistance ne les donne
pas ta femme ou ta fille puis tu regardes ce quelles veulent en
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10
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bon placement et cest toi qui dois dpenser pour elles pour les nourrir
et les habiller.
Ibn Jarir rapporte quAbou Moussa a dit: Les invocations de ces
trois hommes ne seront pas exauces: un homme qui ne rpudie pas
sa femme cause de ses mauvais caractres; un homme qui donne
son argent un insens car Dieu a dit: Ne confiez pas aux incapables
les biens quAllah a accords et un homme qui avance un prt un au
tre sans en prendre de tmoins.
11
^uteur qui ne doit disposer des biens de sa pupille que dans la mesure
convenable en lui assurant sa subsistance, son habillement et les frais
indispensables.
La question quont pos les ulmas est la suivante: Si le tuteur
pauvre devient riche, devra-t-il rendre sa pupille ce quil avait d
pens pour sa subsistance? Deux opinions ont t donnes ce su
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i langage aimable.(8) Ceux qui redoutent de laisser aprs eux des enfants
ca bas ge et sont inquiets, quils craignent Allah et tiennent un langage de
M ta r e . (9) Ceux qui gaspillent injustement les biens des orphelins, cest
ri ' * s i,s n ou rrissaient leu rs entrailles de feu. Ils sont vous len-
13
Sa'id Ben Joubayr et Qatada ont dit que les polythistes rser
vaient leurs biens aux mles adultes sans en rien donner aux fmmes
ou aux mineurs. Dieu fit cette rvlation: Il revient aux hommes une
part... en leur montrant que tous les rservataires ont droit la sucession sans distinction mme si leurs parts varient selon le sexe ou le
degr de parent ou le degr de patronage qui implique un droit tout
comme le lien de parent.
Quant Jaber, il a racont que Oum Kouhha vint trouver lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et lui dit: O Envoy de Dieu,
mon mari est mort en laissant deux filles sans leur rien laisser. Dieu
cette occasion fit cette rvlation.
Lorsque des proches -qui ne sont pas des xservataires- ou des
orphelins ou des pauvres assistent au partage de la succession, a se
ra un acte de charit de leur en attribuer une part, savoir que cela
constituait une obligation au dbut de lre islamique. Cette obligation
a-t-elle t abroge ou non? Deux opinions ont t dites: daprs Ibn
Abbas: la premire rapporte par Al-Boukhari que ce verset est fonda
mental et na pas t abrog; la deuxime rapporte par Ikrima, et tou
jours daprs Ibn Abbas, que ce verset t abrog par le verset qui
le suit concernant les successions et dans lequel la part de chaque
successeur a t dtermine.
Mais on peut quand mme dduire de ce verset quil est recom
mand dattribuer une part minime quelle soit aux pauvres et aux or
phelins sil sagit dune grande succession afin de soulager et
rconforter ces misrables qui auront le coeur serr quand ils voient
les rservataires prendre leurs parts. Dieu le compatissant et le misri
cordieux exhorte les hommes attribuer une part ces gens-l
comme un acte de charit ou une aumne tout comme II le montre
dans un autre verset: Mangez de leurs fruits quand Ils en produisent,
pavez-en les droits le jour de la rcolte) [Coran VI, 141] Dieu, dautre
part, critique ceux qui portent leurs biens en cachette de peur que les
misreux le sachent et le convoitent, leur cas sera pareil celui des
propritaires dun jardin qui, pour viter de donner de ses fruits aux
pauvres: staient promis de rcolter leurs fruits de bon matin et
cette fin Ils partirent en chuchotant Nous ne laisserons entrer aucun pau
les a extermins. La mme fin est rserve aux incrdules) [Coran XLVII,
10].
U arrive quun moribond fait un testament en faveur de Vun de ses
enfants causant ainsi un prjudice aux autres, pouss par la crainte de
laisser une postrit sans ressources, Dieu lordonne dtre quitable
et raisonnable. Il a dit: Ceux qui redoutent de laisser aprs eux des en
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charge de la mme faon dont ses enfants devraient tre traits aprs
lui. Cest pourquoi Dieu a ajout: Ceux qui gaspillent injustement les
biens des orphelins cest comme sils nourrissaient leurs entrailles du feu. Us
sont vous lenfer.
Daprs les deux Sahih, Abou Houraira a rapport que lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Evitez le sept prils. On lui
demanda: Quels sont-ils? Il rpondit: Le polythisme, la magie, le
meurtre d une me que Dieu a interdit de tuer sauf pour une juste raison,
lusure, de dvorer injustement les biens de l orphelin, la fuite du combat
(dans la voie de Dieu) et de calomnier les femmes maries croyantes et in
souciantes (Rapport par Boukhari et Mouslim)(I).
Abou Barza a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- a dit: Au jour de la rsurrection, des hommes seront ressuscits de leurs tombeaux et un feu jaillira de leurs bouches On lui
demanda: Quels sont-il, Envoy de Dieu? Il rpondit: Ne voyezvous pas que Dieu a dit: Ceux qui gaspillent injustement les biens de
lorphelin.
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whidatan falah-n-nisfu wa li abawayhi likulli whidim-minhum-ssudusu mimma taraka in kna lah waladun fail-lam yaku-l-lahu waladun wa waritahf abawh faliummihi-t-tulutu fain kna lahti
ihwatun faliummihi-s-sudusu mim badi wasiyyatin yus biha aw daynin abukum wa abnukum l tadrna ayyuhum aqrabu lakum
nafan fardatam-mina-L-Lhi inna-L-Lha kna Alman Hakman (11).
Quand il sagit de vos enfants, Allah vous recommande dattribuer au
garon la part de deux filles. Sil ny a que des filles et quelles soient plus
de deux, elles prendront les deux tiers de ce que laisse le dfunt. Sil ny en
a quune, elle prendra la moiti. Les pre et mre du dfunt prendront cha
cun le sixime de ce quil laisse, sil a un fils. Sil na pas de fils et que ses
pre et mre soient seuls hritiers, la mre aura un tiers. Sil laisse des fr
res et surs, la mre aura un sixime. Et cela aprs que le legs et les dettes
du dfunt auront t aquitts. Vous ntes pas juges du degr daffection et
dutilit de vos ascendants et de vos descendants. Toute rglementation en
cette matire vient dAllah. Allah est savant et sage. (11).
Ce verset, les versets suivants et le dernier cit la fin de cette
sourate constituent la base de la succession dont leurs dveloppe
ments et explications sont dduits des hadiths prophtiques et des in
terprtations des thologiens. Nous allons dtailler grosso modo cette
branche trs importante de la loi islamique sans dbattre les points qui
sont le sujet de divergence entre les ulmas suivant les coles.
Lapprentissage des rgles de la succession est un des sciences
qu'on doit en avoir connaissance, car, selon un hadith rapport par Abdullah Ben Omar, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a
dit: La science en matire religieuse, comporte trois branches essentielles
et tout ce qui se trouve en dehors d elles, est un surcrot: un verset fonda
mental, une tradition (sunna) pratique et une prescription juste. (Rap
port par Abou Daoud et Ibn M aja)(1>.
Abou Hou rai ra rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- a dit: Apprenez tout ce qui est relatif la succession car elle
(1)
17
constitue la moiti du savoir, elle pourra tre oublie comme elle pourra
tre la premire science te aux membres de ma communaut. (Rapport
pr Ibn M aja)(I).
Daprs Al-Boukhari, Jaber Ben Abdullah a rapport Etant ma
lade, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et Abou Badr
se rendirent chez moi pied pour me visiter. Comme le Prophte me
trouva inconscient, il demanda de leau, fit ses ablutions puis prit de
cette eau pour masperger le visage. Recouvrant ma raison, je lui de
mandai: Comment je dois disposer de mes biens? C'est alors que
Dieu fit cette rvlation: Quand il sagit de vos enfants, Allah vous re
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d'eux reoit le sixime. Sil ny a quune seule fille, elle a droit la moi=* li deuxim e moiti s e r a rpartie entre la m re qui 3 dfOt SOIA
pas de fils et que ses pre et mre soient seuls hritiers, la mre aura un
tiers car ce verset a une porte gnrale abstraction faite de la pr
sence dune femme ou dun mari. Mais cette opinion parait faible.
C- Lorsque le dfunt laisse une femme, la succession sera rpar
tie en douze parts: 3 pour la femme, 4 pour la mre et 5 pour le pre.
Lorsque le mari hrite de sa femme dfunte: la mre a le droit au tiers
du reste car si elle reoit le tiers de lhritage, la mre aura pris une
part suprieure celle du pre. Dans ce cas: le mari a le droit la
moiti cest dire 3 parts, la mre une part et le pre deux parts. Telle
tait lopinion dIbn Isrine qui est aussi faible La premire de ces trois
opinions est la plus correcte et cest Dieu qui est le plus savant.
v 3-11 sagit de la prsence des pre et mre avec les frres et
surs quils soient germains ou consanguins ou utrins. Ceux-l nli
minent pas le pre mais ils rduisent la part de la mre du tiers au
sixime. Sil n'y a pas dautres hritiers, et dans ce cas on donne la
Cette partie du verset: Sil laisse des frres et surs, la mre aura
un sixime concerne le paragraphe prcdent, car comme on Ta mon
tr, ces frres et surs rduisent la part de la mre sans quils soient
des hritiers. A savoir que sil sagit dun seul frre, la mre aura une
part intgrale, mais sils sont nombreux, alors sa part est fixe au
sixime. Les ulmas ont justifi cela en disant que cest le pre qui de
vra leur assurer leurs dpenses et ce dont ils auront besoin.
Et cela aprs que les legs et les dettes du dfunt auront t acquitts
Selon lavis unamime des ulmas, anciens et contemporains, les det
tes passent avant les legs et par la suite elles doivent tre acquittes
avant lapplication des legs. A cet gard Ahmed et Tirmidhi ont rap
port que Ali Ben Abi Taleb a dit: Vous rcitez souvent ce verset:
Et cela aprs que les legs et les dettes du dfunt auront t acquitts
mais sachez que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a
ordonn dacquitter les dettes avant dappliquer les legs, et que les fr
res et frres et surs germains hritent les uns des autres en excluant
ceux qui sont consanguins, et que lhomme hrite de son frre germain
en excluant son frre consangrin.
21
V absence
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quel que soit leur nombre, et toujours aprs lacquittement des dettes
^t legs.
La question des cognats, cest dire qui ne sont ni les ascen
dants ni les descendants du dfunt, est trs dlicate et revt une cer
taine importance car elle nest pas claire dans le Livre de Dieu. A cet
gard on a demand Abou Bakr au sujet des cognats, il a rpondu:
Je vous donne ma propre opinion, si elle savre juste, ce sera par la
grce de Dieu. Mais si elle est autrement, ce sera une erreur de ma
part et du dmon; Dieu et Son Envoy la dsavouent. Le cognt est la
personne qui ne fait partie ni dune ascendance ni dune descendance
du dfunt.
Comme du Califat de Omar on lui a pos la mme question, il
scria: Jai honte de contredire Abou Bakr.
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(1) *
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tilka huddu-L-Lhi wa man yutii-L-Lha wa raslah yudhilhu janntin tajr min tahtih-l-anhru hlidna fh wa d lika-l-fawzu-1azmu (13) wa man yasi-L-Lha wa raslah wa yataadda huddah
yudhilhu nran halidan fh walah adbum-muhnun (14).
Tels sont les commandements dAllah. Ceux qui se soumettent Allah
et Son Prophte, nous les accueillerons dans les jardins arross deau vive
o ils demeureront ternellement. Cest la flicit la plus enviable(13) Celui
qui dsobit Allah et Son Prophte et qui transgresse Ses commande
ments, nous le prcipiterons dans lenfer pour lternit. Son chtiment le
couvrira dignominie. (14).
Ce que Dieu a montr dans les versets prcits, constitue une loi
successorale tant aux hritiers qu' leurs parts, et personne nest to
lr la transgresser. Par contre, Dieu introduira dans le Paradis qui
conque Lui aura obi ainsi Son Prophte, en observant strictement
Sa prescription. Quant aux dsobissants, ceux qui cherchent en
freindre cette loi, quils soient prts tre prcipits dans la Ghenne,
ca ils auraient par leur faire, contredit les commandements divins. A ce
propos, Abou Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: L homme passe soixante-dix annes faire des
actes de bien, mais en faisant son legs, il se montre injuste. Il termine ainsi
sa vie par un pch et entrera l enfer. Par contre, l homme passe soixan
te-dix annes faire le mal mais il observe la justice dans son legs vers la
fin de la vie la terminant ainsi par un acte de bien et sera introduit au Paradis(1). Et Abou Houraira dajouter: Rcitez si vous voulez: Tels
aoot les commandements dAllah... jusqu la fin du verset
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wa-l-lti yatna-l-fhisata min nisikum fastashid alyhinna arbaatamminkutn fain sahid faamsikuhunna f-l-buyti hatt yatawaffhunna-1mawtu aw yajala-L-Lhu lahunna sablan (15) wa-l-ladni yatiynih
minlfum fa dhum fain tb wa aslah fa a'rid anhum inna-LLha kna Tawwba-r-Rahnan (16).
Celles de vos femmes qui forniqueront, faites-en prendre tmoignage
par quatre dentre vous. Si ce tmoignage est rapport, enfermez-les dans
vos maisons jusqu ce que la mort vienne les y prendre ou quAllah modifie
leur destin. (15) Svissez contre les hommes et les femmes qui se livrent
la dbauche. Sils se repentent et sils samendent, laissez-les en paix, car
Allah est misricordieux et clment. (16).
Au dbut de lre islamique, une fois quune femme ait commis
ladultre confirme par des preuves videntes, on la retenait chez elle
jusqu sa mort. Ces preuves consistent appeler quatre tmoins qui
certifient cette action infme. La rtention de la femme chez elle tait
donc la peine applique jusqu la mort ou, comme Dieu le montre
dans le verset, quil modifie son destin cest dire un moyen de salut.
Ce moyen, selon Ibn Abbas, fut plus tard, la flagellation ou la lapida
tion cites dans la sourate (La lumire.) [Coran XXIV].
A ce propos Oubada Ben As-Samet rapporte que le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: Retenez ceci! Retenez ceci! Dieu
m a montr le sort de la femme adultre: Hommes et femmes non maris
subiront cent coups de fouet et un exil d un an. Hommes et femmes maris
subiront cent coups de fouet et une lapidation (jusqu la mort) (Rap
port par Mousm et les auteurs des Sunan)fI\
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29
Dans une autre version, Ibn Abbas a dit que, du temps de ligno
rance, lorsque le mari mourait et quun homme venait de mettre un v
tement sur la veuve, il avait plus de droit lpouser que tout autre
homme, et cest pourquoi Dieu a fait cette rvlation.
Quant au commentaire de Zaid Ben Aslam, il est le suivant: Du
temps de lignorance, lorsquun homme de Yathrib mourait, son hritier
gardait la veuve comme tant une succession. Il lempchait de se re
marier jusqu ce quelle lui cde sa part de la succession ou quelle
accepte lhomme quil lui prsentait. Quant aux habitants de Touhama,
lhomme maltraitait sa femme et la rpudiait en stipulant de ne la lais
ser plus se remarier jusqu ce quelle se rachte par une partie des
biens quil lui avait donns. Dieu a interdit aux hommes un tel
comportement.
Ibn Jouraj a rapport que ce verset fut rvl au sujet de Kabicha
la fille de Man Ben Assem Ben Al-A,ws. Comme son mari Abou Qas
Ben AL-Aslat mourut, son fils la contraignit. Elle vint se plaindre auprs
de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et lui dit: En
voy de Dieu, je nai rien hrit de mon mari et son fils ne me laisse
pas me remarier. Dieu fit alors descendre ce verset.
En gnral on peut retenir de ce verset une chose essentielle qui
consiste ne plus maltraiter la femme si la vie conjugale devient in
compatible, ou la contraindre se racheter dune partie, ou de tout ce
que l'homme lui avait donn, ou de lui cder la dot pour la rpudier, ou
la laisser se remarier. Mais ceci est soumis une condition quon
trouve dans la suite du verset: moins quil ne soit avr quelles sont
coupables de fornication Dans ce cas, daprs Ibn Abbas et Ibn
Mass'oud, il est permis lhomme de reprendre la dot et tout ce
quelle lui offre pour la rpudier, ce genre de rpudiation on lappelle
Khl o la femme se rachte. Un tel agissement est tolr car Dieu
la permis quand II a dit: Il vous est interdit de reprendre vos femmes
quoique ce soit de ce que vous leur avez donn, moins que tous deux ne
craigniez doutrepasser les lois dAllah en vivant ensemble) [Coran II,
22Q1
gne. Comme il trouvait plus tard que la vie avec elle est difficile, il la
rpudiait condition de ne plus se remarier quavec sa permission. A
ces fins, il appelait les tmoins et mettait a par crit. Lorsquun
homme venait la demander en mariage, lex-mari lui accordait son au
torisation condition quelle se rachte en le rendant satisfait, sinon, il
lempchait de se remarier.
Vous pouvez avoir de lantipathie pour elles, mais ce pour quoi vous
avez de lantipathie, il se peut que ce soit une source de bonheur pour vous
cest dire peut-tre vous prouvez de laversion pour vos femmes en
se montrant patients par le fait de les garder chez vous malgr cette
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Disil OU une haute considration pour les femmes, ils vous auraient de-
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vancs. Donc nul dentre vous nest tenu de donner plus de quatre
cent dirhams. En descendant de la chaire une femme Qorachite lui
barra le chemin et lui dit: Tu viens dinterdire aux hommes de donner
plus que quatre cent dirhams comme dot? - Oui, rpondit-il. Et la
femme dajouter: Nas-tu pas entendu ce que Dieu a rvl dans Son
Livre? - Quest-ce quil a dit? - Nas tu pas entendu Dieu dire: Et
avez-vous donn un quintal dor celle... Omar scria alors: Grand
Dieu, je Te demande pardon. Tout le monde est plus instruit que
Omar. Il remonta sur la chaire et sadressa aux gens: Hommes! Je
vous ai interdit de donner plus que quatre cent dirhams comme une
dot aux femmes. Que celui qui veut donner plus, le fasse.
Cest pourquoi Dieu dsavoue les actes de certains hommes en
disant: Comment oseriez-vous leur reprendre quelque chose aprs que
lunion la plus intime vous a associs.. Il sagit, comme a dit Ibn Abbas,
de rapports sexuels.
Il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- aurait dit un homme et une femme qui taient
venus chez lui pour faire de serments danathme Dieu sait bien que
lun de vous est menteur, voudrait-il se repentir? Il le rpta trois re
prises. Lhomme scria: O Envoy de Dieu, que dis-tu de largent
que je lui ai donn (c..,d la dot). Il lui rpondit: Tu nas droit rien.
Si tu as dit la vrit, largent que tu lui as donn est le prix de votre co
habitation (le rapport charnel) mais si tu as menti, elle a le droit sen
approprier.
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ne prenez pas pour pouses les femmes qui ont t unies vos pres
Cest une interdiction catgorique aux hommes dpouser les femmes
que leurs pres ont eue pour pouses et ceci par gards aux pres en
leur gardant le respect convenable. Ady Ben Thabet a racont que
Abou Qas, qui tait lun des meilleurs Ansariens, mourut. Son fils Qas
proposa la veuve de lpouser, elle lui rpondit: Je te prends pour
un de mes enfants et tu es un homme vertueux. Laisse-moi aller voir
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et lui demander son
opinion. En racontant le fait au Prophte -quAllah le bnisse et le sa
lue- il lui rpondit de retourner chez elle (sans lui donner son avis).
Dieu cette occasion fit descendre ce verset.
Comme ce genre de mariage tait pratiqu du temps de la Jahilia,
daprs al-Souhali, cest pourquoi Dieu a ajout Cette dfense ne
sapplique pas au pass comme II a dit aussi en ce qui concerne deux
surs: et davoir pour pouses en mme temps deux surs. Ce qui af
firme ce genre de mariage lhistorre de Kinan ben Khouzaima qui avait
pous la femme de son pre mort, qui lui engendrait An-Nadar Ben
Kinan. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- avait dit ce
propos: Il est n dun mariage lgal et non dune fornication.
Ibn Abbas a dit que les hommes du temps de lignorance sinterdisaient des femmes que Dieu a rendues illicites sauf la femme du pre
et les deux surs ensemble. Dieu dcrit ce mariage comme tant:
Une inconvenance et une immoralit flagrantes Certes ceci est un acte
hassable car quiconque pouse la femme dun autre dteste lex-mari,
ainsi le fils sera pouss dtester son pre. Et pour la mme raison
Dieu a interdit de se marier davec les femmes du Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- aprs lui, tant donn quelles sont en tant que
mre des croyants et le Prophte en tant quun pre des musulmans.
Donc pouser la femme du pre est un acte abominable et un
chemin dtestable, quiconque lemprunte aprs cet avertissaient aura
apostasi, sera excut et ses biens iront au trsor publique. A cet
gard Al-Bara Ben Azeb rapporte: Mon oncle paternel Al-Hareth Ben
oum oir passs prs de mot portant un tendard que le Prophte -cjuAl
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ent une interdiction, puis ils furent rduits cinq. LEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- mourut et les hommes se conformaient
ses prescriptions qui considraient que cinq repas complets consti
tuent une interdiction. Chafi et ses disciples ont adopt ce nombre.
De toute faon cet allaitement doit tre donn en bas ge cest
dire le nourrisson doit avoir moins que deux ans comme nous en
avons parl auparavant en commentant le verset: Les femmes rpu
dies sont tenues allaiter leurs enfants pendant deux ans) [Coran II,
233].
Les mres de vos femmes, les filles des femmes avec qui vous avez
consomm le mariage. Selon lunanimit, la mre de lpouse sera in
terdite ds que lhomme conclut le contrat du mariage avec sa fille que
le mariage ait t consomm ou non. Quant aux filles des femmes
avec qui on a conclu le contrat du mariage elles ne sont interdites tant
que le mariage nest pas consomm. Si lhomme rpudie cette femme
avant la consommation du mariage, il a le droit dpouser sa fille selon
les dires de Dieu: il ny a pas interdiction si le mariage na pas t
consomm Par consquent, Ibn Abbas disait: Si lhomme rpudie la
femme avant la consommation du mariage, ou si elle meurt, sa mre
est interdite cet homme. Telle fut lopinion de la majorit des ulmas
et les chefs des quatres coles de la loi islamique, et qui sont sous vo
tre garde Selon l'unanimit, ces belles filles qui sont nes des femmes
quelles soient places sous la tutelle des hommes ou non, sont interdi
tes.
A cet gard Oum Habiba Ben Abou Soufian a rapport: LEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- entra chez moi, et je lui dis:
Dsires-tu ma sur la fille dAbou Soufian? Il me rpondit: Pour
quelle raison? Je rpliquai: Pour la prendre comme femme? Il dit:
Veux-tu que je le fasse? - Oui, dis-je, car j ai dautres co-pouses et
jaime que ma sur prenne part du bien (de ta compagnie). Il rtor
qua: Il ne mest pas permis de lpouser - On me fait savoir, dis-je,
aue tu veux te fiancer Dourra Bent Abou Salama. Il dit: La fille
a Oum Salama? - Oui, rpondis-je. Il riposta: Elle m est interdite pour
deux raisons: d abodparce quelle est la belle-fille place sous ma tutelle
m e d e m a f e m m e , et parce quelle est la fille de mon frre de lait, car
37
Thouwaibia m a allait ainsi que son pre. Ne me propose donc pas tes fil
les et tes surs (Rapportpar Boukhari et Mousm)(1).
Ceux qui prtendent que la belle-fille nest interdite que si elle se
trouve sous la garde du mari de sa mre, leur opinion parait extrava
gante car elle contredit la majorit.
Une autre question a t souleve: cette interdiction est-elle appli
cable sur les captives! Malek a rpondu en rapportant quon a de
mand Omar Ben AI-Khattab: Peut-on avoir de rapports sexuels avec
une femme puis avec sa fille qui sont des captives de guerre? Il a r
pondu: je napprouve pas cela.
Abdul Rahman Ben Qais a pos la mme question Ibn Abbas
qui lui a rpondu: Uu verset l'a tolr mais un autre la interdit. Quant
moi, je ne le recommande pas. On peut donc conclure quil est inter
dit dpouser la belle fille alors quon est le mari de sa mre quelle soit
libre de condition ou esclave ou captive, en se conformant au verset
prcit.
enceintes).
A ce nronos Abou Sa'id Al-Khoudri a rapport: Dans une de nos
expditions nous avons eu, parmi le butin, des femmes de Awtas qui
39
interdit de le dpasser.
Hormis ces interdictions, il vous est loisible demployer vos biens
vous tablir par mariage mais non vivre en concubinage. Cela signifie
40
que hormis les interdictions cites dans le verset, il est permis aux
hommes dutiliser leurs biens pour satisfaire leur dsir, honntement,
sans se livrer la dbauche.
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charge plus tard, vous ne commettez pas une faute en vous dcidant
dun accord pareil.
Ibn Jarir rapporte que des hommes fixiaient le montant de la dot,
mais ils se trouvaient par la suite dans la gne. Il leur tait permis de
lamender selon un accord commun aprs avoir observ ce qui leur
tait ordonn.
Mais Ibn Abbas la comment dune autre faon disant que cet ac
cord consiste verser la dot la femme puis lui laisser le choix de
poursuivre la voie conjugale ou dtre rpudie.
Et cest Dieu qui est lomniscient et le juste.
wa ma-l-lam yastati4 minkum tawlan an yankiha-l-muhsanti-l-muminti famim-m-m malakat aymnukum min fataytikumu-l-nmminti
wa-L-Lhu a'iamu bi imnikum badukum mim-badin fankihhunna
biidni ahlihinna wa thunna ujrahunna bi-l-marfi muhsantin
yra musfihtin wal muttahidti ahdnin fa idA uhsinna fain
atayna bifhisatin faalyhinna nisfu m al-l-muhsanti mina-l-adbi
I dlika liman hasiya-l-anata minkum wa an tasbir hayru-l-lakum wa-L, Lhu Gafru-r-Rahmun (25).
Celui qui naura pas les moyens dpouser des femmes de bonne condi
tion, cherchera parmi les esclaves jeunes et fidles. Allah connt mieux que
4n!moe la
de votre foi. vous descendez tous les uns des autres.
Ne les pousez quavec lautorisation de leurs matres. Donnez-leur une dot
convenable. Assurez-vous quelles soient vertueuses, quelles ne se soient pas
livres a la dbauche et quelles naient pas de liaisons clandestines. Si,
42
43
r e , e t c 'e s t D\eU
qui est le plus savant, de la suite du verset que cest le mariage et non
la conversion.
Que^cette esclave soit musulmane, une impie, marie ou non, on
lui applique cinquante coups de fouet si elle commet l'adultre, comme
la comment lbn Abbas, bien que, selon le verset, cette peine nest
applique quaux maries. Le vrai est que cette peine est dobligation
en tirant argument de ce hadith rapport, dans le Sahih de Mouslim,
par Ali Ben Abi Taleb qui a dit: Hommes! Appliquez la peine prescrite
vos esclaves en cas dadultre, quelle soient maries ou non. LEn
voy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- mavait ordonn de fla
geller une esclave qui a forniqu. Mais comme elle avait ses lochies,
javais peur de la tuer si je lui appliquais les cinquante coups de fouet.
Mettant le Prophte au courant de cela, il me rpondit: Laisse-l jus
qu ce quelle se rtablisse.
A ce propos Abou Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salue- a dit: Quand une esclave commet ladultre et
que sa fornication soit mise en vidence, fustigiez-la sans trop la rpriman
der. Si elle rcidive, fustigiez-la sans la trop rprimander. Si elle commet
ladultre pour la troisime fois, vendez-la mme pour une corde en poils.
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44
De telles unions sont tolres pour ceux qui craignent davoir des rap
ports illicites. Comme on la montr auparavant le mariage davec une
esclave est soumis certaines conditions pour celui qui redoute la d
bauche et que le clibat lui pse. Mais sil sabstient et se montre pa
tient, cela lui vaudra mieux car un tel mariage n'engendre que des
enfants eclaves et appartiendront au matre de cette esclave. Cest
pourquoi Dieu a dit: Si vous pouvez supporter labstinence du clibat,
cest prfrable.
La majorit ont conclu quil est tolr dpouser les esclaves
qui ne peuvent pas assurer le mnage en se mariant davec les
femmes de bonne condition, et pour viter la dbauche. Un tel mariage
est rpugn cause de lesclavage des enfants et la bassesse de cet
homme en se dtournant des femmes libres. Mais Abou Hanifa et ses
adeptes lont contredit en ce qui concerne ces deux conditions. Ils ont
dclar: Il est permis un homme mari davec une femme de bonne
condition dpouser une esclave croyante ou parmi les gens dEcriture,
ceux
s il e s t c a p a b l e o u n o n , r e d o u te la d b a u c h e o u n o n . Ils s e b a s e n t s u r
45
ta communaut? - Ginauante prires le io u r t l a n u it, lui rpondH-U r e t o u r n e c h e z ton seigneur, rpliqua Mose, et demande-Lui lallge
ment car ta communaut sera incapable de les accomplir. Jai tent les
gens avant toi en leur prescrivant une chose moindre que a mais ils
se montraient incapables. Ta communaut aussi est plus faible en
u i e , e n v u e e t e n to i i_e p r o p h t e -q u 'A iiai le b n i s s e et le salue- ne
46
47
Ne vous tuez pas les uns les autres Deux interprtations ont t
donnes ce verset:
1
-Linterdiction de commettre les pchs soit en sexposant la
perdition en excerant diffrentes actions, soit en dvorant les biens
tort, car Dieu est misricordieux envers les hommes quand ils obser
vent Ses ordres.
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Amr Ben AI-As rapporte: Dans lexpdition de Zat-Assalassil lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- me chargea dune mis
sion. Je me rveillai un matin tout pollu la suite dun rve rotique.
Comme il fut trs froid, jeus peur de mexposer une maladie si je de
vais faire une lotion. Je me contentai de faire une lustration pulvrale
et je fis la prire du matin avec mes compagnons. Retournant chez le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- on lui fit part de mon faire. Il
me demanda: Amr! As-tu accompli la prire en tat dimpuret ma
jeure? - O Envoy de Dieu, rpondisse, un matin je me trouvais pol
lu et javais peur datteindre une maladie si je me lavais cause du
froid glacial. Comme je me rappelai des dires de Dieu: Ne vous tuez
pas les uns les autres je fis une lustration pulvraie et j accomplis la
prire Le Prophte 'quAllah le bnisse et le salue- se mit rire sans
dire un mot.
2
- Le suicide: Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Celui qui se tue avec un morceau
du fer, viendra au jour de la rsurrection ce fer la main o il se frappe
ra le ventre et sera prcipit en enfer pour l ternit. Celui qui se tue en
avalant du poison, en boira toujours au jour de la rsurrection o il entre
ra l enfer pour y demeurer ternellement. (Rapport par Ibn Mardaweih)(1>.
Joundob Ben Abdullah Al-Bajli a rapport que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Un homme avait une blessure la
main. Ne pouvant supporter la douleur, il prit un couteau et se coupa les ar
tres et le sang coula flots sans s arrter jusqu ce que l homme mourut.
Dieu Lui la puissance et la gloire a dit: Mon serviteur a voulu hter sa
destine, je lui interdirai le Paradis. (Rapport par Boukhari et Mousl i m ) (2 \
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Dieu a interdit de tuer sauf pour une juste raison, lusure, de dvorer injus
tement les biens de l orphelin, la fuite au jour du combat et de calomnier
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Le faux tmoignage.
Anas rapporte quon a demand lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- au sujet des grands pchs, il rpondit: Ils sont le
polythisme, le meurtre (sans une juste raison) et la dsobissance
aux pre et mre.
Puis il dit ses compagnons: Vous dirai-je quels sont les pchs
capitaux? et il rpta cela trois fois. On lui rpondit: Certes oui,
Envoy de Dieu Il rpliqua: Ils sont: Le polythisme, la dsobissance
aux pre et mre, puis tant accoud, il sassit et reprit: et le faux tm oignage. Il ne cessa de rpter cela qu la fin nous dmes: Sil s arr
tait de les rpter.
Le meurtre de lenfant
Abdullah Ben Massoud rapporte: Je dis: Envoy de Dieu, quel
est le plus grand pch au regard de Dieu? Il rpondit: De Lui recon
natre un gal car c est Lui qui t a cr. Je rpliquai: Cest un pch
g r a v . *,t e n s u l l e ? Il d it . C e s J e i u t t o n e n f a n t d e p e u r q u 'i l
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- Il est toute drogation qui montre lindiffrence de son auteur
lgard de la loi religieuse et qui cause une injustice.
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55
Nenviez pas les bienfaits par lesquels Allah vous a levs les uns audessus des autres. Une part de leurs uvres restera aux hommes; une part
de leurs uvres restera aux femmes. Demandez Allah ses bienfaits. Il
connat tous vos besoins. (32).
Moujahed rapporte quOum Salama demanda lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue-: O Envoy de Dieu, les hommes font
les expditions et nous, les femmes, ne les faisons pas et la part dune
femme de la succession est la moiti de celle de lhomme? Cest
cette occasion que le verset sus-mentionn fut rvl.
Mais Ibn Abbas raconte quune femme vint trouver le Prophte quAllah le bnisse et le salue- et lui dit: O Envoy de Dieu, la part du
garon, de lhritage, est gale celle des deux filles, le tmoignage
des deux femmes contre celui dun seul homme. Ainsi quand nous u
vrons la femme qui fait une bonne action on lui inscrit la moiti Dieu
alors fit cette rvlation: Nenviez pas les bienfaits...
Selon une autre version Ibn Abbas a comment le verset et dit:
Quun homme ne dise pas: Ah, si je possdais les richesses dun tel
et j avais une femme comme la sienne. Dieu a interdit aux hommes
ce genre denvie et quils Lui demandent de leur accorder de Ses fa
veurs.
Ces dires ne doivent pas contredire le hadith dans lequel lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: On na droit d envier que
deux personnes: un homme qui Dieu a accord des biens et qui ne
manque pas de les dpenser pour la cause de la vrit... et quun homme
ne dise: Si j avais les biens dun tel j aurais agi comme lui car les
deux auront la mme rcompense. Car ce hadith na aucun rapport
avec ce que ce verset interdit, tant donn que le hadith autorise
lh o m m e d e s o u h a i t e r a v o ir d e s b i e n s c o m m e l 'a u t r e t a n d i s q u e le v e r
56
pas les faveurs dont Dieu a gratifis certains hommes car cest une
chose dj dcide, et ce souhait ne mnera rien, mais plutt de
mandez Dieu quil vous accorde Sa grce car II est gnreux et le
dispensateur suprme.
Abdullah Ben Mass'oud rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Demandez Dieu de vous accorder de ses
bienfaits car II aime tre demand, et sachez que la meilleure adoration
consiste attendre la dlivrance. (Rapportpar Tirmidzi)(1).
Dieu termine le verset en rappelant aux hommes quil connat
toute chose: ceux qui mritent davoir des biens de ce monde, ceux
qui mritent dtre appauvris, ceux qui convoitent la vie future en leur
facilitant les uvres qui les feront arriver leur but et ceux qui mri
tent dtre humilis en les empchant de faire de bonnes uvres
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y a aussi dautres raisons pour cette autorit qui consistent aux
dpenses dentretien dont ils sont chargs, la dot et autre: Les hom
mes donc ont une prminence sur les femmes, elles doivent leur tre
soumises comme Dieu les a ordonnes, et cette soumission se traduit
par tre bonnes lgard des parents du mari et la garde de ses
biens.
Al-Hassan Al-Basri raconte quune femme vint se plaindre auprs
du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- accusant son poux de
lavoir frappe. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluescria: La loi du talion. Mais Dieu ce moment fit cette rvlation:
L es hommes ont le pas sur les femmes... et la femme devait retourner
chez elle sans appliquer aucune perhe son mari.
Quant Ali Ben Abi Taleb, il raconte que lEnvoy de Dieu -qu'AIlah le bnisse et le salue- ordonna damener lpoux dune femme qui
venait se plaindre en lui disant: Il ma frappe et voil les traces de
sa brutabil sur mon visage. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- lui rpondit: Il na pas le droit de le faire Dieu cette occa
sion fit descendre ce verset, et le Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- de scrier: Jai dcid une chose mais la dcision de Dieu est
diffrente.
Puis Dieu montre que les femmes vertueuses sont pieuses, soumi
ses leurs poux et prservent dans le secret ce que Dieu prserve.
A cet gard Abou Houraira rapporte que (Envoy de Dieu -quAliah le
bnisse et le salue- a dit: L a meilleure des femmes est celle qui te plait
lorsque tu la regardes, obit tes ordres, et lorsque tu tabsentes delle, elle
garde tes biens et sa chastet. Puis il rcita ce verset: Les hommes ont
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Dieu, quil soit bni et exalt, ordonne de nadorer que Lui sans
rien Lui associer, car II est le crateur, le dispensateur par excellence,
qui pourvoit seul aux besoins de Ses cratures. Le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- avait demand Mou'adh Ben Jabal: Connais-tu
quels sont les droits de Dieu sur ses serviteurs? Il lui rpondit: Dieu et
Son Envoy sont les plus savants. Et lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- de rpliquer: Ils consistent L adorer seul sans rien
Lui associer. Si les hommes font cela, connais-tu quels sont leurs droits vis-vis de Dieu? C'est de ne pas les chtier. (R apport par Boukhari et
MousUm) (1};
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et: Ton Seigneur a dcrt que vous nadoriez que Lui. 11 a prescrit la
lgard de vos pre et mre) [Coran XVII, 23] Puis II a recom
mand la bont envers les proches. Dans un hadith authentifi lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- aurait dit: L aumne
14]
bont
faite un pauvre est compte comme telle, mais si elle est faite un pro
che, elle est la fois une aumne et un maintien du lien de parent.
(Rapport par Nassai)(1).
Puis envers les orphelins ceux qui ont perdu la personne qui
soccupe et se charge deux, puis les pauvres qui ne peuvent combler
leur propre besoin et attendent laide des autres. Dieu ordonne de
pourvoir leur ncessit et les tirer de leur indigence. Nous allons par
ler de ces gens-l en commentant la sourate (le repentir) du Coran.
Ensuite on doit user de bont lgard des: Voisins immdiats ou
non. Ibn Abbas a dit que le premier jouit du droit du lien de parent,
ce qui nest pas le cas du deuxime. Bien que dautres comme Nawf
Al-Bakali, ont dit que le voisin immdiat est le musulman tandis que
lautre est un des gens du Livre. Parmi les hadiths se rapportant au
voisin, on se contente de citer ces quelques-uns:
1 - Abdullah Ben Omar rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Gabriel n a cess de me recommander dtre
bon lgard du voisin qu la fin j ai cru quil allait en faire un de mes h
ritiers (Boukhari et Mouslim) (2).
2 - Abdullah Ben Amr Ben AI-As rapporte que le Prophte -quAIlah le bnisse et le salue- a dit: L e meilleur ami auprs de Dieu est ce
lui qui est bon lgard de son ami, et le meilleur voisin qui est bon envers
son voisin (Tirmidhi et hmedJ^K
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le bnisse et le salue- demanda ses compagnons: Comment jugezIls lui rpondirent: Il est interdit. Dieu et Son Envoy
lont interdit jusquau jour de la rsurrection. Et lEnvoy de Dieu -quAIlah le bnisse et le salue- de rpliquer: L e pch que commet un
vous l adultre?
homme en forniquant avec dix femmes est moins grave que celui qui le
L e pch que commet un homme en volant de dix maisons est moins gra
ver que celui en volant celle de son voisin (Rapportpar Par Ahmed)(1>.
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lui apporte le repas, quil le fasse asseoir table avec lui, sinon, quil lui en
donne une bouche ou deux, car cest bien lui qui la prpar. (Rapport
par Boukhari et M ousm )( I ) .
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rompu. Elle les a ports la perversit et ils nont pas manqu la prati
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C eux qui dissimulent les bienfaits dont II les gratifie car lavare est
mconnaissant envers le Seigneur et napparait jamais sur lui la trace
de la grce divine, ni dans sa nourriture, ni dans son habillement, ni
dans ses actes de charit, comme Dieu le montre dans ce verset:
O u i, lhomme est ingrat envers son Seigneur, il est tmoin de tout cela
mais son amour des richesses est plus fort
[Coran C, 6 -8 ].
connaissante envers Toi pour Tes grces dont Tu nous a combls, les accep
ter en Te louant et parachve-les sur nous. Cette avarice, bien quelle se
rapporte dans le verset prcit aux biens, elle concerne aussi la
science. Cest pourquoi Dieu a menac les juifs du chtiment pour
avoir dissimul la science aux hommes, surtout lavnement de Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue-.
Aprs les avares, Dieu mentionne: Ceux qui distribuent leurs biens
prenant le dmon comme compagnon, qui ne dpen
sent pas en vue de Dieu et de Sa satisfaction, mais pour quon dise
deux: des gnreux. Dieu les mprise comme II mrpise les avares.
Dans un hadith authentifi, lEnvoy a dit: Les trois premiers qui se
ront laliment de lEnfer sont: le savant, le conqurant et celui qui d
pense ceux-l accomplissent leurs uvres pour tre vus des hommes.
Celui qui possdait les richeses dira (au jour de la rsurrection et lors
du compte final): Mon Dieu, je nai laiss un moyen pour dpenser en
vue de Ton agrment sans le manquer Dieu lui rpondra: Tu mens,
car tu as voulu quon dise de toi un gnreux, et on la dj dit.
avec ostentation
En dautres termes quiconque avait agi de la sorte dans la vie prdemanda ('Envoy de Dieu -
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Il a dit aussi:
[Coran
XCIX, 7-8].
Dans les deux Sahihs, et daprs Abou Sa'id Al-Khoudri, lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, dans un long hadith se rap
portant lintercession, a dit: Dieu Lui la puissance et la gloire dira:
Retournez et faites sotir du feu quiconque aura dans le cur le poids d un
grain de moutarde de f o i Ils feront sortir un grand nombre de personnes.
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Qui signifie
que chaque Prophte sera le tmoin contre son peuple comme on le
trouve dans ces deux versets: L a terre brillera de la lumire de son Sei
gneur. L e Livre sera pos en vidence. Les Prophtes et les tmoins vien
d ront)
il scria:
Assez
(1) ^
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Dans une autre version, un homme vint auprs dIbn Abbas et lui
dit: Je trouve dans le Coran des versets qui se contredisent Ibn Ab
bas scria: Lesquels? Tu en doutes? - Non, rpliqua lhomme, il
nest plus question de doute mais des contradictions. - Donne-moi un
exemple, lui proposa Ibn Abbas -Et lhomme de dire: Jentends Dieu
dire: Dans leur garement, ils ne pourront alors que dire: P a r Dieu, no
tre Seigneur! Nous ntions pas polythistes) [Coran VI, 23] puis II dit:
d avoir quelque chose cacher Dieu Ibn Abbas lui rpondit: Le pre
mier verset signifie que lorsque ces polythistes auront constat au
jour de la rsurrection que Dieu nabsoudra que les musulmans et leur
pardonnera leurs pchs quels quils soient graves mais jamais quand
il sagit du polythisme, ils se diront: Pourquoi ne nions-nous pas et
dclareront: Par Dieu, notre Seigneur! Nous ntions pas polythis
tes esprant obtenir le pardon. Mais Dieu ^ mettra un sceau sur leurs
bouches, et leurs mains et pieds tmoigneront de ce quils ont ac
compli. Et alors: les infidles et les adversaires du Prophte prfreront
tre sous terre, plutt que davoir quelque chose cacher Allah.
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comprendre ce que vous dites. Si vous tes impurs, lavez-vous, moins que
vous ne soyez en voyage. Si vous tes malades ou en voyage, si vous venez
de satisfaire un besoin ou davoir approch une femme, et que vous ne trou
viez pas deau, avisez de la terre propre et frottez-vous- en le visage et les
mains. Allah est indulgent et misricordieux (43).
En voil un autre rcit relatif linterdiction du vin. Ali Ben Abi Taleb racotne: Abdul Rahman Ben Aouf nous prpara un repas et nous
prsenta du vin. Les hommes en burent et devinrent ivres. Au moment
de la prire, lun dentre nous la prsida et commit des erreurs en rci
tant la sourate des incrdules. Il dit: Dis: O vous les incrdules, je
nadore pas ce que vous adorez, et nous adorons ce que vous ado
rez... Dieu cette occasion fit cette rvlation: O croyants, ne priez
que lorsque vous tes lucides. Attendez de comprendre ce que vous dites.
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Les autres ripostent disant quil sagit dun simple toucher avec
un membre oei une partie du corps, comme par exemple toucher la
femme avec la main ou lembrasser, et cela exige des ablutions. Telle
tait lopinion de Ibn Massoud, Abdullah Ben Omar et autres.
Mais suivant dautres versions, Aicha a rapport que lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- embrassait sa femme et faisait la
prire sans renouveler ses ablutions, ainsi il faisait cela ltat de
jene sans le rompre.
Bien que Malek, Chaf'i et ibn Hanbal exigent de lhomme de faire
ses ablutions sil touche la femme, la premire opinion qui contredit ce
la savre tre plus correcte, daprs les dires de Aicha, et cest Dieu
qui est le plus savant.
et que vous ne trouviez pas deau avisez de la terre propre Plusieurs
ulmas ont dduit de ce verset que la lustration pulvrale (tayammoum) nest valable quen cas de pnurie deau. A cet gard Imran
Ben Hossain rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- vit un homme qui sisolait des autres au moment de la prire. Il
lui demanda: O un tel! Q uest ce qui tempche de prier avec les autres?
N es-tu pas musulman? - Certes oui, rpondit-il, mais je suis pollu et je
nai pas trouv de leau pour me purifier Et le Prophte de rpliquer:
Recours-toi du bon sable, il te suffit. (Rapport par A h m ed/1*.
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pareils aux rangs des anges, toute la terre nous est un lieu de prire et son
sable purificateur si nous ne trouvons pas deau(1).
... et frottez-en le visage et les mains Ce qui diffrencie la lustra
tion pulvrale des ablutions, est que la premire est restreinte au frotte
ment du visage et des mains. Cependant la manire de la pratiquer
tait sujet de diffrentes opinions:
(1 )
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Dans un hadith authentifi cit dans les deux Sahihs, Jaber Ben
Abdullah rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: O n m a accord cinq faveurs quaucun autre Prophte n avait
repues avant moi: La victoire (sur l ennemi) une distance d un mois de
marche (en lui inspirant) la terreur; toute la terre m a t faite comme un
lieu pour la prire, et son sable est un moyen de purifcationl; quiconque de
ma communaut peut prier l o il sera le moment de la prire; les butins
sont devenus commes des biens licites pour moi alors quils ne ltaient plus
aucun avant moi; on m a accord le droit d intercession; Dieu envoyait
chaque Prophte son peuple, tandis que moi, j ai t envoy au monde en
tier. (Rapportpar Boukhari et M ouslim )(1>.
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Allah les a maudits pour leur impit. Ils nont en effet que peu de fo i
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sagit des juifs, que Dieu les maudisse jusquau jour du jugement
dernier, qui ont troqu lerreur contre la voie droite, se sont dtourns
de ce que Dieu a rvl Mouhammad, ont nglig et dissimul par
fois la science reue des anciens Prophtes au sujet de lavnement
de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et ont chang
tout cela contre un vil prix pour obtenir quelques biens phmres de
ce bas monde. En plus, ils veulent que vous gariez du droit chemin et
que vous deveniez incrdules croyants en laissant la voie droite et la
science utile.
Allah connat mieux que quiconque vos adversaires en vous mettant
en garde contre eux, et vous demandant mettre votre confiance en
Lui car II est le meilleur protecteur et le meilleur dfenseur.
86
que vous savez dj, avant que nous vous dfigurions et tournions sens des
sus dessous vos visages ou que nous vous maudissions, comme nous avons
maudit les profanateurs du Sabbat. Allah est prompt excuter ses mena
ces. ( ^ ; Allah ne pardonne point quon Lui associe dautres divinits. Hor
mis cela, Il pardonne qui 11 veut. Celui qui donne des associs Allah
commet un horrible forfait. (48).
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nous mettrons des carcans leur cous, jusqu leurs mentons; leurs ttes se
ront maintenues droites et immobiles. Nous placerons une barrire devant
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ce que vous savez dj, avant que nous vous dfigurions sens dessus dessous
vos visages
ou que nous vous maudissions, comme nous avons maudit les profana
teurs du Sabbat
Puis Dieu rappelle aux hommes quil excute toujours ses mena
ces et nui ne pourrait le rendre limpuissance. Il leur rappelle aussi
qu'il ne pardonne jamais quiconque Lui reconnat de rivaux, mais
pour les autres pchs, Il pardonnera qui II voudra. A ce propos on
se contente de citer ces quelques hadiths:
1
- Anas Ben Malek rapporte, que le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- a dit: I l existe trois sortes dinjustice: une injustice que Dieu
ne pardonne jamais; une deuxime quil pardonne, et une troisime quil ef
face totalement. La premire est le polythisme que Dieu ne pardonne
point.
13]. Quant la deuxime que Dieu pardonne, elle est celle que les hommes
commettent l gard de leur Seigneur. La troisime commise entre les
hommes eux-mmes de sorte que Dieu venge, lun de lautre. (Rapport
par Boukhari et Mousttm
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- Damdam Ben Jaouch Al-Yamani raconte: Abou Houraira ma
dit: Yamami, ne dis jamais une personne que Dieu ne lui par
donne pas ou quil ne le fera pas entrer au Paradis. - O Abou Hourai
ra, demandai-je, ce sont de propos quon dise souvent lorsque lun de
nous est irrit contre un autre Il rpliqua: Ne dis a jamais per
sonne, car jai entendu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- raconter ceci: D eux hommes de Boni Isral taient fraterniss. L un
deux commettait des pchs tandis que lautre s adonnait ladoration. Ce
dernier, en s apercevant que son frre persistait dans les pchs, lui dit:
Cesse. L autre de rpondre: Laisse-moi et laisse mon Seigneur. A -t-on
envoy pour me surveiller?. L e premier rpliqua: J e jure par Dieu quil
ne te pardonnera point, et tu n entreras pas au Paradis. Aprs leur mort,
ils se sont runis devant le Seigneur des mondes. Dieu dit l homme ver
tueux: Savais-tu davance ma dcision? Pouvais-tu faire ce que Je le pour
rai M oi-m m e? Puis Dieu dit au coupable: Entre au Paradis par M a
misricorde et l autre: Entre lEnfer.
Le Prophte -quAllah le b
dans Sa main, cet homme-l a profr un mot qui a ananti sa vie dans le
bas monde et dans l autre. (Rapport par Akmed)(2}.
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alam tara il-l-ladna yuzakkna anfusahum bali-L-Lhu yuzakk mayysa u wal yuzlamna fatlan (49) unzur kayfa yaftarna al-L-Lhi-1k adb a wa kaf bihT itmam-mubnan (50) alam tara il-l-ladna t
nasiban mina-l-Kitbi yuminna bi-l-jabti wa-t-tgti wa yaqlna li-1ladna kafar h a la i ahd mina-l-ladna am an sablan (51) la ika1-ladna laanahum u-L-Lhu wa m ay-yalan i-L -L h u falan tajida lah
nasran (52).
N as-tu pas remarqu ces gens qui proclament leurs propres vertus?
Ignorent-ils que cest Allah qui confre la vertu? Allah qui ne lse personne,
mme dun brin de fibre. (49) N a-s-tu pas remarqu comme ils dbitent des
mensonges sur le compte dAllah! N est-ce pas l un pch caractris.(50)
N as-tu pas remarqu ces gens qui ont reu une partie des Ecritures et qui
croient cependant aux sorciers et Taghout et qui disent des infidles quils
suivent une voie meilleure que celle des croyants. (51) Ces gens-I sont
maudits dAllah. Et celui quAllah maudit ne trouve pas de protecteur. (52).
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Prophte:
biens certes sont bons et plaisants. Quiconque, les acquiert dune source li
cite, Dieu les bnit. Mfiez-vous de l loge qui ne fait que perdre le lou.
(Rapport par Ahm ed)( I ) .
ceux qui prtendent tre les fils de Dieu et Ses bien-aims, qui disent que les juifs et les chrtiens seuls entreront au Para
dis, ou bien: L e feu ne nous touchera que durant un temps limit, ou
bien encore ils se fient aux bonnes uvres de leurs pres, alors que
Dieu avait tranch cela en disant: Cette gnration a disparu, emportant
compte dAllah
prsomptions.
Puis Dieu attire lattention des hommes sur ceux auquels une par
tie du Livre a t donne qui croient aux sorciers (le Jibt) et Taghout
qui signifie le dmon. Ces gens-l ne manquent pas dire aussi, en
parlant des incrdules: Ils sont mieux dirigs que les croyants. Ils
prfrent les impies aux musulmans par ingorance et par manque de
fol en mcroyant au contenu des Ecritures quils possdent.
A cet gard Ikrima raconte: Houyay Ben Akhtab et Kab Ben Al-
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[Coran
XXXIII, 25]
azman (54) faminhum man a mana bih w a minhum man sadda anhu
w a kaf bijahannama sa'ran (55).
Viendraient-ils acqurir un peu de pouvoir quils ne donneraient m
me pas une pelure de datte (53) Pourquoi jalousent-ils les gens quAllah a
honors de S a grce? N avons-nous pas dj donn la descendance
dAbraham le Livre et la sagesse en mme temps quun vaste empire. (54)
Parm i eux certains ont cru cette mission, dautres lont ddaigne. L en
fer sera pour eux une peine suffisante. (55).
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Par contre:
donnerons pour sjour des jardins arross deaux vives. Sjour qui sera ter
Tel sera le sort des fidles qui ont cru et fait le bien. Ils entreront
dans des jardins o coulent les ruisseaux pour y demeurer ternelle
ment, manger de ses fruits discrtion, se dplacer l o ils voudront,
sans demander quoi que ce soit en change. Ils y trouveront gale
ment des pouses pures de toutes menstruations ou lochies, aux bons
caractres, affables et gentilles. Dpais ombrages leur seront rser
vs, frais et confortables. A ce propos Abou Houraira rapporte que
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: A u paradis il y
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autres tels que les objets que dposent et les confient sans quils
soient les sujets dune quittance ou des tmoins. Quiconque aura trahi
ces dpts, Dieu se vengera de lui au jour de la rsurrection.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit dans un
hadith authentifi: A u jour de la rsurrection vous vous acquitterez ceux
que vous deviez, mme une brebis dpourvue de cornes pourra se vengera
dune qui est cornue (Rapport par Boukhari)( I ) .
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sujet de Abdullah ben Houdzafa Ben Qas Ben Ady que lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lavait plac la tte d'un rgi
ment. Mais limam Ahmed a rapport daprs Ali le rcit suivant:
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- avait envoy un r
giment en plaant la tte un Ansarien. Un jour, tant irrit contre
eux, cet Ansarien dit ses hommes: Le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- ne vous a-t-il pas enjoint de mobir? - Certes oui, rpondirent-ils. Et lAnsarien de rpliquer: Eh bien je vous demande
damasser du bois. Une fois ce tas de bois fut prpar, il leur ordon
na dy mettre le feu et dy entrer. Un des hommes scria: Vous avez
suivi lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- pour chapper
lenfer. Nexcutez pas lordre avant de rencontrer lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue-. Sil vous ordonne dy entrer, entrez.
Les hommes retournrent chez le Prophte -quAllah le bnisse et
le salue- et le mirent au courant. Il leur rpondit: S i vous y tiez entrs,
vous n en seriez jamais sortis. L obissance n est due que lorsquil s agit
dun acte convenable.
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nous approprier nos biens les uns les autres sans cause et de nous
entretuer, bien que Dieu avait rvl:: O croyants, ne vous appropriez
pas vos biens les uns les autres sans cause. A la base de vos changes, quil
y ait une opration honnte librement consentie par vous. Ne vous tuez pas
les uns les autres. Allah est plein dindulgence pour vous) [Coran IV, 29].
Obis lui quand il sagit dun devoir que Dieu a prescrit, et dsobis
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[Coran V, 63].
Quant aux deuximes, ils sont ceux qui sont au pouvoir daprs ce
hadith authentifi cit dans le Sahih et rapport par Abou Houraira o
1Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Quiconque
m obit, obit Dieu, et quiconque me dsobit, dsobit Dieu. Qui
conque obit au gouveneur, m obit, et quiconque dsobit au gouverneur,
me dsobit. (Rapportpar Boukhari et Mouslim )<1).
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au Taghout.
Leur cas est pareil ceux dont Dieu parle dans ce verset:
S i on leur
dit: Suivez ce que Dieu a rvl ils rpondent: M a is non!... Nous sui
vrons plutt les coutumes que nous avons apprises de nos anctres
[Coran
XXXI, 21].
Puis Dieu dnigre les hypocrites qui, une fois atteints par une cala
mit pour prix des uvres que leur mains ont accomplies, Ils accou
rent toi et jurant: P a r A llah , nous ne dsirons que le bien et la
Ibn Abbas rapporte que Abou Barza Al-Aslami tait un moine qui
tranchait les diffrends entre les juifs. Comme les polythistes allaient
le voir souvent pour le mme but, Dieu fit descendre le verset prcit:
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Dieu na envoy un Prophte que pour quil soit obi avec Sa per
mission, cest dire comme Moujahed le commete: Ceux qui lui obis
sent sont ceux qui Dieu a voulu le bien et avec Sa permission. Puis
Il exhorte ceux qui se sont fait tort eux-mme, qui se sont montrs
en rebelles, de venir lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- en implorant le pardon de Dieu et de lui demander pardon pour
eux. Sils sexcutent, Dieu revient vers eux, leur fait misricorde et
leur pardonne.
Le cheikh Abou Mansour as-Sabbagh rapporte dans son livre: AlChamel cette anecdote concernant AI-Outbi qui a racont ceci:
Etant assis tout prs de la tombe du Prophte -quAllah le bnisse et
le salue-, un bdouin arriva et dit: Que la paix soit sur toi Envoy
de Dieu. Jai entendu le Seigneur dire: S i ces gens, qui ont t volontai
rement iniques, reviennent toi et implorent le pardon dAllah, en recou
rant ton intercession, ils trouveront en Allah clmence et misricorde
tre un vrai croyant tant quil na pas fait de lEnvoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- juge de toutes les affaires, litiges et diffrends.
Ses sentences et jugements sont irrfutables et on doit sy conformer
et sy soumettre, soit en apparence soit par conviction, et cest pour
quoi Dieu dit: E t auront aceept sans ressentiment tes sentences, et sy se
ront entirement soumis C'est dire ils ne trouveront plus, une fois la
sentence prononce, en eux-mmes la possibilit dchapper ce que
tu auras dcid. Un hadith corrobore ce fait quand le Prophte -quAIlah le bnisse et le salue- a dit: P a r celui qui tient mon me dans Sa
main, nul dentre vous nest un vrai croyant tant que ses passions ne soient
conformes ce que j ai apport.
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- Quelques uns des compagnons demandrent lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- propos de lhomme qui aime dautres
personnes sans toutefois tre capable de les rejoindre. Il rpondit:
L homme sera avec ceux qui aime.
- Abou Sa'id Al-Khoudri rapporte que (Envoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: L es bienheureux du Paradis apercevront les
demeures de ceux qui seront au-dessus deux, comme vous voyez l'toile la
plus brillante qui luit en faisant le parcours au ciel entre lorient et locci
ils seront des hommes qui ont cru en Dieu et dclar vridiques les paroles
des Envoys. (Rapportpar Boukhari et Moustim)(1).
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sahdan (72) walainasbakum fadlum-mina-L-Lhi layaqulanna kaallam takum -baynakum w a baynah m aw addatun y laytan kuntu
maahum faafza fawzan azman (73) falyuqtil f sabli-L-Lhi-l-ladna
yasruna-l-hayta-d-dunya bi-l-hirati wa may-yuqtil f sabli-L-Lhi
fayuqtal aw yaglib fasawfa nuthi ajran azman (74).
O croyants, soyez toujours prts au combat, volez la bataille en
groupe ou en niasse. (71) Parmi vous, il y aura les retardataires. Si un re
vers vous frappe, ils diront: C est une grce dAllah que nous nayons pas
pris part cet engagement. (72) Si, au contraire, la fortune vous sourit,
vous les entendrez dire, comme si aucun bien ne vous unissait les uns les au
tres: Plt Allah que nous ayons assist au combat! Nous aurions gagn
un riche butin. (73) Q uils combattent dans la voie dAllah ceux qui sont
dcids changer la vie prsente contre la vie future. A qui combat dans
la voie dAllah quil prisse ou quil triomphe, Jaccorderai une belle rcom
pense. (74).
et
contre la vie future; ceux qui vendent leur foi contre un bien phmre
de ce bas monde manifestant ainsi leur incrdulit et leur obstination.
Il
qui combat dans la voie dAllah, quil prisse ou quil triomphe, Jaccorde
combattre dans le chemin de Dieu, nayant dautre but que le combat dans
Son chemin, croyant en Lui et en Ses Envoys, quil lui garantira de le
faire entrera au Paradis o de le rendre sa demeure quil a quitte avec
ce quil a obtenu comme rcompense cleste ou un butin de guerre. (R ap
port par Boukhari et Mouslim) (I>.
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un protecteur? (75) Les croyants servent la cause dAllah tandis que les
impies servent la cause de Taghout. Combattez les partisans de Satan. L a
cause de Satan est fragile(76).
Dieu incite les fidles combattre dans Sa voie pour sauver les
faibles qui vivaient La Mecque, hommes, femmes et enfants, qui
scriaient: Seigneur, fais-nous sortir de cette cit dont les habitants
sont injsutes et Limploraient de leur accorder un protecteur et un d
fenseur. A ce propos Abdullah raconte quil a entendu Ibn Abbas dire:
Ma mre et moi tions parmi ces faibles.
Puis Dieu exhorte aussi les fidles combattre, pour Sa cause,
les suppts de Satan, et les piges de Satan sont vraiment faibles.
115
parce nous tavons suivi et adhr ta religion. Leur cas est pareil
117
A ce propos il est cit dans le Sahih que lEnvoy de Dieu -quAIlah le bnisse et le salue- a dit: T o u s les maux qui affligent le musul
man, s a g it-il d une fa tigu e, d une maladie, de soucis, de tristesse, de
prjudices, mme d une pine, lui valent de la part de D ieu une rmission de
ses pchs. (Rapport par Boukhari)( I ) .
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Dieu informe les hommes que quiconque obit Dieu, obit Son
Prophte, et quiconque dsobit Dieu, dsobit Son Prophte, car
ce dernier: ne parle pas non plus dimpulsicn: ce nest l que rvlation
rvle) [Coran LIII, 3-]. Puis pour rassurer le Messager, Il lui dit: T a
mission ne te rend pas responsable de ceux qui scartent dA llah. En
dautres termes, ta mission se borne leur communiquer le message,
quant ceux qui sen dtournent, ils ne sen prennent qu eux-mmes
car tu nes pas envoy vers eux comme gardien. Dans un hadith au
thentifi lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- aurait dit:
Quiconque obit Dieu et Son Prophte, aura suivi la voie droite, et
quiconque dsobit Dieu et Son Prophte, ne fera tort qu lui-mme.
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119
afal yatadabbar n a-l-Q u rna w alaw kna min indi gay ri-L -L h i
lawajad fhi-htilfan katran (82) wa id j a ahum amrum-mina-l-amni
awi-l-hawf ad bih walaw raddhu il-r-rasli w a il li-l-amri
minhum la alimahu-l-ladna yastambitunah minhum walawla fadlu-LLhi alaykum wa rahmatuh latabatumu-s-saytna ill qallan (83).
N ont-ils jamais mdit sur le Coran? Si ce Livre venait dun autre que
dAllah, ils y auraient relev des nombreuses contradictions (82) Appren
nent-ils une nouvelle? Quelle les rassure ou quelle les alarme, ils la propa
gent. S ils la rapportaient au Prophte et leur chefs, ce serait le plus
qualifi de ces derniers qui lutiliseraient. N et-ce t la grce dAllah et
Sa misricorde, Satan et entran la plupart dentre vous. (83).
Il est cit dans le Sahih de Mouslim aussi que Omar Ben Al-Khattab, entrant dans la mosque, entendit les hommes dire que lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- avait rpudi ses femmes. Il
demanda lautorisation dentrer chez le Prophte. Permission accorde,
il lui demanda: As-tu vraiment rpudi tes femmes? - Non, rpondit-il.
Omar retourna la mosque et scria: L Envoy de Dieu na pas r
pudi ses femmes. C est cette occasion que ce verset fut rvl.
Il incombe donc lhomme, et surtout quand il sagit dune affaire
concernant sa foi et sa religion, de sassurer de la vracit des nouvel
les quil entend afin dviter son garement. Et si jamais une telle af
faire est su s ce p tib le d tre conteste q u il la rapporte aux
enseignements du Prophte ou quil se rfre aux opinions des hom
mes verss. C est une grce de Dieu sans laquelle un grand nombre
de gens auraient suivi Satan.
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tagera les consquences il en sera pleinement responsable et supporte
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neutres sans vous attaquer et sils vous donnent toute scurit, Allah ne
126
vous laissera aucun moyen de les inquiter. (90) Il en est dautres qui cher
cheront capter la fois votre confiance et celle de leurs frres. Chaque
fois quils ont loccasion de reprendre la lutte, ils succombent leur pas
sion. S ils ne dposent pas les armes, ne vous assurent pas la paix, et ne
sabstiennent pas de tout acte hostile, combattez-les et mettez-les mort o
que vous les trouviez. Nous vous laissons toute latitude leur gard. (91).
Dieu dspprouve lattitude prise par les fidles lgard des hypo
crites. Pourquoi les opinions furent-elles diverges?
Limam Ahmed rapporte d'aprs Zaid Ben Thabet que quand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, se rendit Ohod pour
affronter les polythistes, un nombre dhommes rebroussrent chemin,
les compagnons du Prophte se divisrent en deux groupes pour juger
leur comportement: les premiers proposrent de tuer ces hypocrites,
tandis que les autres refusrent et ces derniers formaient les vrais
croyants, Dieu cette occasion fit descendre ce verset: Pourquoi vous
divisez-vous en deux groupes au sujet des hypocrites? LEnvoy de Dieu quAllah Je bnisse et le salue- scria alors: C est Tiba (c..d M din e)
qui expulse les mauvais comme le soufflet du forgeron qui dbarrasse le fer
des scories. (Rapport par Boukhari et MousUm )
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de la vrit car ils souhaitent que vous perdiez la foi comme ils lont euxmmes perdue pour que vous deveniez gaux. Tel est leur souhait de
vous voir incrdules semblables eux, mus par leur hostilit et leur
haine.
Puis II ordonne aux fidles de ne prendre aucun ami ni protecteur
parmi eux tant: quils ne se soient expatris pour la cause dAllah qui
signifie daprs Ibn Ababs, quils ont refus migrer dans le chemin
de Dieu. Quant As-souddy, il a dit parce quils ont manifest leur mcroyance.Combattez-les et mettez-les mort o que vous les trouviez
ceci devra tre leur sort. En plus, il est interdit aux fidles de prendre
des aUis parmi eux pour combattre les ennemis de Dieu. A lexception
de ceux avec lesquels ils ont conclu un pacte, et qui doivent tre trai
ts sur un mme pied dgalit tout comme les musulmans, daprs les
dires dIbn Jarir et As-souddy.
A ce propos AI-Hassan raconte que Souraqa ben Malek Al-Midleji
a dit: Aprs la victoire du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- le
jour de Badr et le jour dOhod et la conversion de plusieurs personnes,
je fus mis au courant quil allait envoyer Khaled Ben Al-Walid chez ma
tribu Bani Midlej. Je me rendis chei le Prophte -quAllah le bnisse et
le salue- et lui dis: Je tadjure par la grce de Dieu Mais les hom
mes me demandrent de me taire. Il leur dit: Laissez-le, puis il
madressa la parole: Que veux-tu? - On ma fait savoir, dis-je, que tu
vas envoyer Khaled chez mes concitoyens, et je suis venu te prier de
conclure un pacte de paix avec eux. S ils se convertissent, ils seront
ainsi de vrais musulmans, sinon, je te supplie de ne plus les traiter
aveso noufit l'Envoyi d t>.eu -qu-Aiiah !e Dnisse et le salue- prit
Khaled Ben A l-W a lid et lui dit: V a avec lui et rponds sa de
mande. Khaled conclut un pacte de paix avec eux en stipulant quils
naideront plus personne contre lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue-, et si les Qorachites embrassent lIslam, ils devront faire le
mme. Dieu cette occasion fit cette rvlation. Mais Ibn Abbas a d
clar, plus tard, que ce verset fut abrog par celui-ci: Aprs que les
mois sacrs se seront couls, tuez les polythsites partout o vous les trou
verez) [Coran IX, 5].
Exceptez galement ceux dont les curs se serreraient lide de vous
combattre ou de combattre les leurs il saoit dun autre peuple quon ne
128
premiers, mais leur intention nest pas la mme, car ils ne sont que
des hypocrjtes. Ils manifestent devant le Prophte et ses compagnons
leur islamisme rien que pour sauver leur me, leurs biens et leur post
rit. Mais au fond ils ont la mme foi que les incrdules, pratiquent le
mme culte que le leur et ne cherchent la paix quauprs deux. Dieu
les avait dj dcrits dans ce verset:Mais ds quils ont rejoint leurs
tentateurs, ils affirment: Nous sommes avec vous) [Coran II, 14].
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Chaque fois quils ont loccasion Je reprendre la lutte, ils succombent
leur passion Moujahed a commentes ce verset et dit quil fut rvl au
c o n t r e , s 'ils p e r s is t e n t d a n s
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commet ladultre et lhomme apostasie. (Rapport par Boukhari et Mous m )( I } . Dans ce trois cas, il nest plus permis quiconque dexcuter
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- Lexpiation de son crime involontaire en affanchissant un es
clave croyant, quant leslcave incrdule -ou dune autre confessioncela nest plus accept. A ce propos il a t cit dans le Mouwatta de
Malek et le Mousnad de Chafi que lorsquon a amen lesclave naresse devant lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- il lui
demanda: O est Dieu? - Au ciel, rpondit-elle.
Qui suis-je? fut la deuxime question. - Tu es lEnvoy de Dieu,
rtorqua-t-elle. Et le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de dire
Mou'awia: Affranchis-la car elle est croyante.
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2
- Le prix du sang pour indemniser les parents de la victime. A ce
propos, et daprs Ibn Mass'oud lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- avait fix ce prix de la faon suivante, quand il sagit dun
meurtre commis par erreur:
- Vingt chamelles dun an rvolu.
- Vingt chamelets dun an rvolu.
- Vingt chamelles de deux ans rvolus.
- Vingt chamelles de trois ans rvolus.
- Vingt chamelles de quatre ans rvolus.
Ce qui fait en tout cent ttes que doivent donner A I-Aqila - ls
proches parents du coupable- et lon ne doit pas les surlever sur ses
biens. Mais Chaf'i a dclar: Je ne veux pas mopposer une telle
disposition, mais je ne trouve pas que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- avait impos ce prix Al-Aqila. En revenant aux
deux Sahih, nous y trouvons ce hadith rapport par Abou Houraira:
Deux femmes de la tribu Houzail se querellrent. Lune delle frappa
lautre, qui tait enceinte- et la tua avec son foetus. On porta plainte
auprs de lEnvoy de Dieu -qu^Allah le bnisse et le salue- qui pro
nona un jugement consistant affranchir un ou une esclave comme
prix du sang du foetus, et une composition lgale -dyia- que devait
payer la Aqila de la femme coupable.
Cette sentence concerne un crime quon commet sans viser le
meurtre qui est assimil un meurtre involontaire. Mais sil savre
quil y a un doute, le prix du sang sera ainsi:
- Trente chamelles de 3 ans rvolus.
-Trente chamelles de 4 ans rvolus.
-Quarante chamelles pleines.
D aprs le Sahih de Boukhari, Abdullah Ben Omar raconte: Le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- envoya Khaled Ben
Al-Walid vers Beni Joudzama pour les appeler lIslam. Au lieu de lui
dclarer leur islamisme dune faon claire, ils lui rpondirent: Nous
avons change notre religion. Khaled se mit alors les tuer. LEnvoy
de Dieu, ayant eu vent du faire de Khaled, leva les mains au ciel et
132
c est dire: le jene de deux mois est le signe du repentir impos par
Dieu pour un meurtre commis involontairement.
Si le coupable est incapable de jener deux mois? Devra-til nourrir
soixant pauvres comme elle est lexpiaton du D hihar (lorsque
lhomme utilise cette formule de rpudiation en disant sa femme:
Sois pour moi comme le dos de ma mre) Il y en a l deux opi
nions.
433
134
terdit de tuer sauf pour une juste raison il ne concerne que les polythis
tes A savoir qulbn Abbas avait jug que le repentir dun meurtrier vo
lontaire nest plus accept.
- Salem Ben Abi Al-Ja'd raconte: Etant chez Ibn Abbas qui fut at
teint par une ccit vers la fin de sa vie, un homme arriva et lui dit:
Abdullah Ben Abbas! Que penses-tu de celui qui tue volontairement un
croyant? Il lui rpondit; Il aura la Ghenne pour demeure ternelle,
Dieu exercera son courroux contre lui, le maudira et lui prparera un
chtiment douloureux. Et lhomme de lui demander aussi: E t si cet
homme se repent, fait de bonnes uvres et se trouve dans le droit
chemin? Ibn Abbas rpliqua: Que sa mre le perde! Comment pour
rait-il se repentir et tre dans la voie droite? Par celui qui tient mon
me dans sa main, jai entendu votre Prophte -quAllah le bnisse et
le salue- dire: Q ue sa mre perde celui qui tue volontairement un croyant.
Au jour de la rsurrection, la victime, aux jugulaires saignant, viendra te
nant la tte par une main et son assassin par lautre, pour tre tout prs du
Trne du Misricordieux et s criera: Seigneur, demande celui-l pour
quoi il m a tu? Par celui dont lme de Abdullah est dans Sa main, ce
verset qui fut rvl na pas t abrog jusqu la mort de votre Pro
phte.
- D aprs limam Ahmed, Mouawia raconte quil a entendu le Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue- dire: D ieu absoudrait peut-tre
tous les pchs sauf celui qui meurt incrdule ou l homme qui tue volon
tairement un croyant( I ) .
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repent, qui croit et qui fait le bien) [Coran XXV, 68-70] on ne doit pas
les considrer comme tant abroges par un autre verset par manque
de preuves, et par la suite, on ne doit pas les limiter aux polythistes
et lautre verset aux croyants.
Par ailleurs, Dieu a dit: D is: O mes serviteurs! Vous qui avez
commis des excs votre propos dtriment ne dsesprez pas de la misri
corde de Dieu. Dieu pardonne tous les pchs) [Coran XXXIX, 53].
polythisme, dont le but est de semer lesprance dans les curs des
fidles. La preuve en est lhistoire de lisralite, cit dans les deux Sahihs, qui a tu cent personnes puis il sest rendu chez un savant pour
lui demander sil pourrait se repentir. Et lautre de lui rpondre:
Q u est-ce quil tempche de te repentir? Puis il lui indiqua un certain
pays pour y aller. En route, il succomba et les anges de la misricorde
recueillirent son me, tenant compte de lintention de lhomme et de
son esprance en Dieu.
Si ctait le cas dun isralit qui on avait annonc lacceptation
du repentir, notre communaut aurait plus de droit de cette grce di
vine car II a t les liens et les carcans qui pesaient sur elle et agre
pour elle cette religion droite et simple pratiquer.
Quant au sort de celui qui tue volontairement un croyant et quil
aura PEnfer pour demeure ternelle, il sera ainsi si Dieu voudrait le
chtier, comme ont dit Abou Houraira et une foule des anciens ulmas.
Ainsi chaque pch sera jug de la sorte prenant en considration les
bonnes actions quaurait commises le pcheur et qui pourraient lui all
ger le chtiment ou lui procureraient le pardon. Et cest Dieu qui est le
plus savant.
E n ce qui concerne la prcipitation du meurtrier dans lEnfer pour
lternit et quaucune autre bonne uvre ne ly dlivrerait, selon les
dires dIbn Abbas, ceci nest plus admis en principe, car plusieurs hadiths les contredisent. A ce propos lEnvoy de Dieu -quAllah le b-
136
Daprs les versets prcits, celui qui meurt incrdule, Dieu ne lui
pardonnera plus. Quant la revendication de la victime au jour de la
rsurrection pour rcuprer ses droits, elle est un droit personnel dont
le repentir ne le compensera pas. Aucune distinction ne ara faite en
tre un tu, un diffam ou qui on lui a drob ses biens. Ainsi il sera
dobligation de restituer aux victimes leurs dro'its afin de rendre le re
pentir susceptible dtre agr, sinon, la revendication sera de droit le
jour de la rsurrection. Mais cette revendication nimplique pas nces
sairement le chtiment car il se peut que lauteur aura de bonnes ac
tions dont une partie ou lensemble passera lactif de la victime. S il
en reste une partie au coupable, il se pourra que Dieu le fera entrer au
Paradis grce elle, sinon, il accordera plus de Ses faveurs la vic
time.
Le meurtre volonaitre est soumis des lois dans la vie prsente et
dans lautre. Dans le bas monde, on lui applique la dcision prise par
les parents de la victime comme le montre ce verset: L o rs q u un
homme est tu injustement nous donnons son proche parent le pouvoir de
le venger) [Coran XVII, 33]. Ce pouvoir de vengeance pourra tre tra
137
Ceux qui ont adopt lopinion qui exige une expiation, ont tir ar
gument de ce que Ahmed a rapport daprs Wathila ben AL-Asqa
quun groupe de Beni Soulaim vint trouver le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue-, et lui dit: Un des ntres a commis un meurtre sou
mis lexpiation Il leur rpondit: Q u il affranchisse un eslave et Dieu
lui prservera chaque membre du Feu correspondant chaque mem
bre de lautre.
soit sur vous. Ils le turent et semparrent de la brebis. Dieu alors fit
cette rvlation: N e vous htez pas de repousser celui qui vient vous, la
main tendue, en lui disant: T u nes pas un musulman?.
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w a kullan w a-ada-L-Lhu-Uhusn wa faddala-L-Lhu-l-mujhidna al1-qidna ajran azm an (95) darajtim minhu w a m agfiratan w a
rahmatan wa kna-L-Lhu Gafra-r- Rahman (96).
140
Allah ne saurait traiter dune mme faon les croyants qui sont rests
attachs leurs occupations, les malades excepts, et ceux qui, en temps de
guerre, mettent Son service leurs personnes et leurs biens. Allah tient
dans une plus grande estime ceux qui Lui sacrifient personnes et biens.
Quoique les promesses dAllah stendent aux uns et aux autres, Allah ac
cordera aux combattants une rcompense plus belles qu Ses autres servi
teurs. (95). Honneur, indulgence, misricorde, en toutes ces choses les
combattants seront avantags. Allah est clment et misricordieux. (96).
Al-Boukhari rapporte un autre rcit daprs Sahl Ben Sad A sSaidi qui a dit: Apercevant Marwan ben Al-Hakam dans la mosque,
jy entrai pour lui tenir compagnie. Il nous raconta que Zaid Ben Thabet
lui a inform que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- la
charg dcrire ce verset: Allah ne saurait traiter dune mme faon les
croyants... Au moment o il le transcrivait, Ibn Oum Maktoum arriva et
s'cria: Envoy de Dieu! Par Dieu, si je pouvais combattre dans la
voie de Dieu, je laurais fait savoir quil tait aveugle. Dieu alors fit
descendre: les malades excepts alors que le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- posait sa cuisse sur la mienne de sorte que je crai
gnisse quelle ne subisse une contusion, savoir quil recevait ce
moment la rvlation.
Ibn Abbas a dit que ce verset fut rvl au sujet des fidles qui
sont sortis le jour de Badr pour combattre et ceux qui sont rests chez
eux. Abdullah Ben Jahch et Ibn Oum Maktoum, qui tait aveugles, vin
rent demander lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-:
E ta n t aveugles Envoy de Dieu, sommes nous exempts? Dieu
aussitt fit cette rvlation.
Dieu, promettant tous ses serviteurs dexcellentes choses, a pr
fr ceux qui combattent aux non pombattants qui ne sont pas excu
ss pour une difformit quelconque.
141
Pour montrer les mrites des combattants plus que les autres, ex
cepts les malades, Anas rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: I l y a Mdine des hommes, vous ne parcou
rez une distance ou traversez une valle sans quils ne soient avec vous.
Dans un hadith cit dans les deux Sahih, Abou Sa'id Al-Khoudri a
rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, a dit:
A u Paradis il y a cent degrs que'Dieu a prpars pour ceux qui combat
tent dans Sa voie, la distance qui spare un degr dun autre est quivalente
celle qui existe entre le ciel et la terre. (Rapport par Boukhari et
Mouslim ) (2).
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des hommes qui avaient embrass l'Islam mais leur foi tait prcaire.
Le jour de la bataille de Badr, les polythistes amenrent avec eux ces
gens-l dont quelques-uns dentre eux trouvrent la mort. Les musul
mans fidles dirent alors: Ceux-l taient nos coreligionnaires mais ils
taient contraints sortir de chez eux pour subir un tel sort, et ils leur
implorrent Dieu pour leur pardonner. Aprs la rvlation de ce verset:
Venant ravir la vie des croyants indignes... ceux qui survcurent me
demandrent par crit le sens de ce verset et je leur rpondis quils
nont aucune excuse de rester ainsi En quittant leurs demeures pour
sexpatrier, les polythistes les rencontrrent et ils durent leur accorder
la Taqia, cette occasion un autre verset fut rvl: Certains hom
mes disent: Nous croyons en Dieu.
N .B . L a taqia est le fait de manifester un certain sentiment envers
quelquun ou une croyance alors quen son f o r intrieur on croit ou on
garde un autre sentiment rien que pour tre l abri d une certaine nui
sance ou une agressivit.
dit: Celui qui prfre vivre parmi les polythistes, il leur est sem
blable.
Mais Dieu fait exception de ceux qui sont incapables tels que les
malades ou autres dont leur dlivrance des polythistes savre impos
sible, et qui ne trouvent pas une autre voie pour 1emprunter.Ceux-l
144
et misricordieux.
A ce propos Abou Houraira raconte: E n accomplissant la prire
du soir ( lcha) le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- se releva
de linclinaison et dit: Dieu coute ceux qui le louent, et avant de se
prosterner, il invoqua Dieu par ces mots: Grand Dieu, dlivre Al-Walid
ben Al-Walid; dlivre Salama Ben Hicham; dlivre Ayach Ben Abi RabVa.
Grand Dieu, dlivre les faibles parmi les croyants. Excerce Ta pression
contre la tribu Moudar. Rends leurs annes comme celles des annes de
Joseph (c..d des annes de disette). (Rapportpar Boukhari)(1>.
Ibn Abbas a dit: M a mre et moi tions parmi les faibles que
Dieu a excuss.
Puis Dieu montre le sort de ceux qui migrent dans Sa voie et dit:
Celui qui sexpatrie pour la cause dAllah, est sr de retrouver facilement
une patrie o sinstaller qui est une exhortation sexpatrier et faire
lmigration en se sparant des polythistes, car le croyant o quil se
dirige, trouvera indubitablement un refuge qui le protgera et une terre
o il pourra sinstaller pour recommencer une autre vie et jouir des
bienfaits de Dieu.
C elu i qui sexile au service dAllah et de Son Prophte, et que la
mort surprend, la rcompense dAllah lui est acquise car tout dpend de
lintentionr et cela est confirm aussi par ce hadith rapport par Omar
Ben Al-Khattab dans lequel lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: L es actes ne valent que par les intentions, et chacun selon
son dessein. Celui qui aura migr pour acqurir des biens du bas monde ou
une femme pouser, son migration ne sera compte que pour ce dont il a
migr. ( Rapport par Boukhari et M ouslim )(2 ). Donc ceci est commun
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Abdullah Ben Atik a rapport quil a entendu lEnvoy de Dieu qu'Allah le bnisse et le salue- dire: Quiconque quitte sa demeure pour
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w aid darabtum f-l-ardi falaysa alaykum junhun an taqsur mina-ssalti in hiftum ay-yaftinakumu-l-ladna kafar inna-l-kfirna kn
lakum aduwwam-mubinan (101).
Quand vous tes en dplacement, 11 vous est permis dabrger la prire
si vous craignez dtre inquits par les Infidles. Les infidles sont vos en
nemis jurs. (101).
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sans une dsobissance Dieu. Telle tait lopinion des chefs des
coles de la loi islamique, lexception dAbou Hanifa.
Mais dautres ont jug quil sagit de nimporte quelle sorte de voy
age, quil soit tolr ou non, mme si lhomme qui compte faire un cer
tain voyage et constate que la route est devenue prilleuse, daprs
Abou Hanifa, Al-Thawri, Daoud et autre.
S i vous craignez dtre inquits par les infidles car aprs lmigration (hgire) les musulmans ne se dplaaient que pour faire une
expdition ou des attaques contre leurs ennemis. Donc cette tolrance
ne leur a t accorde quen cas o ils redoutaient les incrdules en
laffrontant.
148
rside. Et ce qui est de convenu, cest que la prire du voyage est limi
te deux rak'ats.
Si cest ainsi, on peut conclure quil sagit de la faon daccomplir
la prire en commentant ce verset: il vous est permis dabrger la
prire comme en cas de danger et cest pourquoi Dieu dit ensuite: S i
vous craignez dtre inquits par les infidles et encore: Lorsque tu se
ras au milieu de tes troupes et que tu les appelleras la prire (le verset
suivant que nous allons commenter) qui confirme que cet abrgement
porte sur la faon de sacquitter de la prire.
Quant Moujahed, il a comment ce verset: il vous est permis
dabrger la prire et dit: Le jour o le Prophte -quAllah le bnisse
w a id kunta fhim fa aqamta lahum u-s-salta faltaqum tAifatumminhum maaka wa-l-yahud aslihatahum faid sajad falyakn min
wara ikum waltati t a ifatun uhr lam yusll falyusall maaka wa-lyahud hidrahum wa aslihatahum wadda-l-ladna kafar law tagfalna
an aslihatikum w a am ti'atikum fayam lna alaykum m aylatan
wa'hidatan wal junha alaykum in kna bikum adan mim-matarin
aw kuntum mardcfan tada' aslihatakum wa hud hidrakum inna-LLha aadda-lil-kfirna ad bam-muhnan (102).
Lorsque tu seras au milieu de tes troupes et que tu les appelleras la
prire, quune partie prie avec toi en gardant ses armes. Son oraison termi
ne, quellese retire et cde la place lautre partie. Que celle-ci entre
alors en prire avec toi mais quelle reste sur le qui-vive et garde aussi ses
armes. Les infidles attendent que vous vous dbarrassiez de vos armes et
de vos munitions pour tomber sur vous de toute leur masse. D vous est per
mis lorsque la pluie vous incommode ou, si vous tes malades, de dposer
les armes. Restez quand mme sur le quoi-vive. Allah a prpar pour les in
fidles un chtiment ignominieux. (102).
Il
y a plusieurs sortes de prire en cas de danger et autant de fa
ons pour les accomplir: il se peut que lennemi soit en face de la di
rection de la qibla ou non. La prire quon doit s'en acquitter peut tre
de quatre rak'ats comme celle du midi, de lasr ou du soir, ou de trois
telle la prire du coucher du Soleil, ou enfin de deux telle la prire de
laurore. Tantt on leffectue en commun et tantt individuellement lors
de la mle, en se dirigeant ou non vers la qibla, marchant pied ou
montant. En cas o on doit laccomplir en marchant, on doit observer
les actes successifs de la prire. Les ulmas ont dit: Dans ce cas on
fait la prire dune seule rak'at en tirant argument du hadith sus-men151
tionn daprs Ibn Abbas, comme on peut aussi la faire avec des ges
tes quand on se bat, sinon on se contente dune seule prosternation
car il y en a l un rappel de Dieu.
Dautre part, les ulmas ont tolr de retarder la prire lors de la
mle tout comme le faire du Prophte -quAllah le bnisse et le saluele jour de la bataille des coaliss qui sest acquitt des prires du midi
et de lasr aprs le coucher du soleil; puis il a fait celle du coucher du
soleil et ensuite celle du soir.
Ainsi ctait le cas lorsque les fidles voulurent attaquer les Bani
Qouraidha, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- leur dit: Que
lun dentre vous ne fasse la prire de lasr quune fois arriv tout prs
de Bani Qouraidha. En cours de route certains la firent en disant:
L Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- na pas voulu quon
retarde la prire mais de hter le pas afin dy arriver le polutt pos
sible. Dautres la retardrent jusqu leur arrive tout prs de Bani
Qouraidha aprs le coucher du soleil. Le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- na adress de reproches ni aux uns ni aux autres. Mais la
majorit des ulmas ont jug que tout cela a t abrog par le verset
relatif la prire en cas de danger qui .na pas t encore rvl.
Lorsque tu seras au milieu de tes troupes et que tu les appelleras la
prire cest un cas qui diffre du premier, se rapporte la prire en
cas de danger et qui est compos d'une seule rak'at, quon laccom
plisse en commun derrire un imam ou seul, pieds ou en montant,
se dirigeant vers la qibla ou non.
Le mrite de cette prire est inconstestable comme ont jug les
ulmas en se basant sur ce verset en rapportant quil renferme un
grand pardon aux priants.
Quant ceux qui ont prtendu que la prire en cas de danger a
t abroge aprs la mort du Prophte -quAllah le bnisse et le salueen commentant ce verset la lettre: Lorsque tu seras au milieu de tes
troupes leur argument est trs faible. Pour leur rpondre on cite lattitude de ceux qui avaient refus de verser la zakat de leurs biens
aprs la mort du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- en tirant ar
gument de ce verset: Prlve une aumne sur leurs biens pour les puri
fier et les rendre sans taches. Prie pour eux: tes prires sont un apaisement
pour eux [Coran ix, 109], lis disaient: Aprs le Prophte nous ne
152
153
154
qui-vive qui signifie quon peut porter larme en priant et que lon pren
ne garde si on la dpose, et dans les deux cas lon doit tre toujours
prt affronter lennemi pour qui Dieu a prpar un chtiment ignomi
nieux.
anhum f-l-hayti-d-duny fama-y-yujdilu-L-Lha anhum yawma-1qiymati am-man yaknu alyhim waklan (109).
Nous tavons rvl le Livre, expression de droit, pour que tu juges en
tr les hommes selon les indications dAllah. Ne dfends jamais la cause ds
plaideurs malhonntes. (105) Appelle sur toi le pardon dAllah. Allah est
156
misricordieux et clment. (106) N assiste pas ceux qui ne sont pas en paix
avec leur conscience. Le perfide et le mchant dplaisent Allah. (107). Us
se cachent des hommes et ils ne se cachent pas dAllah, alors quAllah est
prsent lorsquils tiennent secrtement leurs conciliabules qui Lui dplaisent.
Allah sait tout ce quils font. (108) Ces gens-l, cest entendu, vous plaidez
leur cause dans ce monde. M ais qui les dfendra auprs dAllah au jour de
la rsurrection? Qui consentira tre leur avocat? (109).
Dieu sadresse Son Messager et lui dit quil lui a rvl le Coran
avec la vrit afin quil juge entre les hommes selon ses prescriptions
t daprs ce quil lui fait voir.
Certains ulmas ont tir argument de ce verset que le Prophte quAllah le bnisse et le salue- avait le droit de trancher les diffrends
selon ses propores lumires, ainsi quun hadith rapport par Oum Salama corrobore ce fait. Elle raconte: Entendant une dispute auprs de
sa porte, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- sortit et dit aux
deux hommes qui se disputrent: J e ne suis quun tre humain. Je re
ois l un des adversaires qui pourra tre plus loquent en exposant son ar
gument quun autre, croyant quil a raison, je prononce une sentence en sa
faveur. En fait je procure une place lenfer qui je donne raison contre
un autre musulman, quil la prenne ou quil la laisse de ct. (Rapport
par Boukhari et Mouslim) ( I ) .
Selon une autre version, il sagit des deux mdinois qui se dispu
taient une succession et chacun deux navait aucune vidence. Enten
dant les propos du Prophte -q u Allah le bnisse et le salue- et
craignant une injustice, ils se mirent pleurer et chacun deux scria:
Je suis prt cder mon droit mon frre. LEnvoy de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salue-, leur dit: Allez, partagez cette succession entre
vous. Que chacun d entre vous recherche la vrit et son droit, et faites un
tirage au sort, puis que chacun d entre vous dclare licite ce quil donne
son frre.
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des Ansariens -Mdinois- firent une expdition avec lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue-. Le bouclier de lun deux fut vol, il ac
cusa un Ansarien du vol et alla dire lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue-: T o u ma Ben Oubayreq a vol mon bouclier. Le
voleur, mis au courant, prit le bouclier et le mit dans la maison dun
homme innocent, et vint dire ses concitoyens: J ai cach le bouclier
dans la maison dun tel, si vous voulez le rechercher, vous ly trouve
rez.
Les Ansariens vinrent trouver la nuit le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- et lui dirent: Notre concitoyen est innocent (c..d
Tou'ma) et le bouclier se trouve dans la maison dun tel, cest bien ce
quon nous fait savoir. Dclare donc linnocence de notre ami devant
tout le monde, car si tu ne dclares pas son honntet, il serait per
du. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- linnocenta de
vant tout le monde, et le verset lui fut rvl: N ou s tavons rvl le
Livre, expression du droit, pour que tu juges entre les hommes selon les in
dications dAllah. Ne dfends jamais la cause des plaideurs malhonntes.
plaid sa cause.
Qatada Ben An-Nouman a racont son tour cette histoire:
D a n s une famille des ntres appeles Bani O ubayreq il avait
trois hommes dont les noms sont Bichr, Bachir et Moubachir. Bachir
tait un hypocrite qui satirisait les compagnons du Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- et attribuait ses pomes des potes Arabes. Il
158
159
cest dire les Bani Oubayreq Appelle sur toi le pardon dA llah pour
avoir refut laccusation prsente par Qatada A llah est misricordieux
et clment. N assiste pas ceux qui ne sont pas en paix avec leur cons
cience.... Si ces gens-l avaient implor le pardon de Dieu, ils Lau
Aprs cette rvlation on apporta les armes lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- qui les rendit son tour Rifa'a.
Et Qatada de continuer son rcit: E n remettant les armes mon
oncle, alors quil tait un vieilard qui avait subi une ccit du temps de
la Jahilia et je doutais de son islamisme, il me dit: J offre mes armes
pour la cause de Dieu, et cest ce moment que je constatai quil
tait un vrai musulman.
Quant Bachir, aprs la rvlation des versets prcits, il se ren
dit chez Soulafa la fille de Sad Ben Samya pour rejoindre les poly
thistes. Dieu cette occasion fit descendre ce verset: C e lu i qui
reniera le Prophte, aprs que la bonne voie lui ait apparue, et qui suivra
une autre direction que celle des fidles, celui-l nous labandonnerons au
destin quil a choisi et nous le prcipiterons dans lenfer. Triste fin. Allah
ne pardonne pas quon lui reconnaisse un associ. Hormis cette injure, Il
pardonne qui II veut. Celui qui associe quelquun Allah commet une er
reur sans nom ) [Coran IV, 115-116]. Aprs cette rvlation, Soulafa,
que Hasan Ben Thabet lavait satirise, porta alors les effets de Ba-
160
un avertissement.
Puis II dit: C es gens-l, cest entendu, vous plaidez leur cause dans ce
monde qui signifie en dautres termes: A supposer que ces gens-l
161
[Coran III, 135] et aussi ce verset: Quiconque aura commis une mau
vaise action ou se portera tort soi-mme trouvera Allah misricordieux et
indulgent sil L implore.
Puis il rcita ces deux versets: Quiconque aura commis une mauvaise
462
Ces dires de Dieu: Celui qui commet une mauvaise action se nuit
lui-mme sont pareils ceux ci: N u l ne prendra charge les pchs
dun autre) [Coran XVII, 15] cest dire que chacun sera responsabe
les Bani Oubayreq que nous avons dj racont leur histoire et qui,
par leur flonie, avaient accus du vol un homme vertueux comme Labide Ben Sahl, ou bien le juif Zaid Ben As-Samine selon les dires des
autres rapporteurs, et qui tait un homme innocent dont les prvarica
teurs lavaient accus injustement, mais Dieu avait montr la vrit
Son Envoy. Donc ce blme et cette rprimande concernent en gn
ral toute personne qui commettra de telle flonie.
Sans la grce dAllah et Sa sollicitude pour toi, une partie dentre
eux auraient tent de tgarer. Ils ngareront queux-mmes.
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perte certaine (119) Il leur fait des promesses, il stimule leurs dsirs. Les
promesses de Satan sont trompeuses. (120) Ceux-l auront lenfer pour s
jour. Ils ne sauraient y chapper. (121) Ceux qui croient et pratiquent le
bien sjourneront ternellement dans des jardins arross deau vive. C est l
une promesse dAllah et qui sera tenue. Qui est plus sincre quAllah.
( 122).
Nous avons dj comment le premier verset et rapport quelques
hadiths ce propos. Ali cet gard a dit: Aucun verset de Coran ne
mest prfr que celui-ci Allah ne pardonne pas quon lui reconnaisse un
associ.
Celui qui associe quelquun Allah commet une erreur sans nom et
ceci en suivant un autre chemin que la voie de la vrit en se dviant
de la bonne direction, exposant ainsi son me la perdition dans les
deux mondes et il aura manqu le bonheur rserv aux fidles.
A part Allah, ils nadorent que des symboles fminins cest dire
des statues daprs Aicha. Mais Ad-Dahak a comment ce verset de la
faon suivante: Les polythistes dclarent: les anges sont les filles de
Dieu, nous allons les adorer afin quelles nous rapprochent de Dieu.
Ils les ontprises en tant que matres en les peignant comme des filles
et en prcisant quelles ressemblent aux filles de Dieu. Dieu mentionne
aussi leur agissement dans ces versets: Avez-vous considr al Lat et
al U zza [Coran LIN, 19] et: U s considrent les anges, serviteurs du M i
sricordieux, comme des femelles [Coran XLIII, 19] Quant Ibn Abbas
et Al-Hassan, ils ont assimil ces symboles fminins des choses iner
tes sans vie.
Ils nadorent que Satan le rebelle car cest bien lui qui leur or
donne dagir ainsi en leur embellissant leur faire, mais en fait, ceux-l
nadorent que le dmon comme Dieu le montre dans ce verset: O fils
dAdam! ne vous-ai je pas engags ne pas adorer le dmon [Coran
XXXVI, 60]. Les anges, quant eux, dsavoueront les polythistes, au
jour de la rsurrection, qui les avaient adors dans le bas monde et di
ront:
cest dire un nombre dtermin qui sera, daprs Qatada, 999 sur
mille qui iront lenfer et un seul entrera au Paradis. Je les garerai
en les dtournant de la vrit J exacerberai leurs ambitions en leur
inspsirant de vains dsirs, leur empchant de se repentir, leur promet
tant tant de choses je les inciterai couper les oreilles des animaux il
sagit, daprs Qatada, de fendre les oreilles des animaux comme un
signe pour distinguer parmi eux les: Bahira, Sa'iba et Wassila. je les
persuaderai de dnaturer les lois de la cration qui consiste, selon Ibn
Abbas, castrer les talons. Mais Al-Hassan Al-Basri a prcis qu'il
sagit du tatouage, comme le montre ce hadith rapport par Ibn
Mass'oud et cit dans le Sahih. LEnvoy de Dieu -quAllahj le bnisse
et le salue- a dit: D ieu a maudit, celle qui tatoue et celle qui se fait ta
touer, celle qui pile et celle qui le fait, celle qui lime ses dents afin de pa
ratre belle en changeant la cration de Dieu(Rapport par M ouslim )(1 ).
Puis Ibn Abbas ajouta: E t moi aussi je maudis celles que lEnvoy de
signifie: Laissez les gens tels que Dieu les a crs. Abou Houraira rap
porte que lEnvoy de Dieu -q u Allah le bnisse et le salue- a dit:
Tout enfant est n sur lislamisme (A l-Fitra) et ses parents font de lui un
juif, un chrtien ou un Mage (adorateur du fe u ). De mme, toute femelle
parmi les animaux engendre un animal complet, en avez-vous jamais vu na
tre quelquun dpourvu dun de ses membres.(Rapport par Boukhari et
M ousm )(2).
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rit, (a promesse de Dieu sans aucun doute possible, car qui est donc
plus vridique que Dieu quand II parle. A cet gard lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- dans ses sermons disait: L es paroles
les plus vridiques sont celles de Dieu; la bonne direction est celle de M o hammad. Tandis que les pires des choses sont les innovations ( en matire
religieuse) car toute innovation est un garement et chaque garement
conduit au Feu>/2K
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Qatada raconte que les musulmans et les gens du Livre se glorirent de leur religion. Les gens du Livre dclarrent: Notre Prophte
t venu avant le vtre ainsi que notre Livre fut rvl avant le vtre.
us som m es donc p lu s p ro c h e s d e D ie u q u e vo u s. Les musulmans
170
Dieu donna aux musulmans le dessus sur les autres parmi ceux qui se
disputaient avec eux au sujet de la religion.
Quant la version d'Ibn Abbas, elle est la suivante: Les gens du
pentateuque se vantrent: Notre Livre est le meilleur des Livres et no
tre Prophte est le meilleur des Prophtes. Les gens de lEvangile tin
rent les mmes propos. Les musulmans rpondirent aux uns et aux
autres: Il ny a de religion que lIslam, notre Livre a abrog tous les
autres Livres, notre Prophte est le sceau des autres Prophtes. Nous
sommes ordonns comme vous ltiez de croire en votre Livre mais de
suivre le ntre. Dieu alors fit cette rvlation pour trancher la question
et fit connatre aux hommes Quelle plus belle religion que celle o on se
soumet Allah....
Moujahed a dit: Les Arabes disaient quils ne seraient ni ressuscits ni chtis. Quant aux juifs et chrtiens, ils prtendaient: N entre
ront au Paradis que les juifs ou les chrtiens [Coran 11,111] et disaient
aussi: L preuve du feu, si nous devons la subir, sera de courte dure
[Coran II, 80].
Ce quon peut dduire de ces versets consiste considrer que la
vraie religion nest pas de simples souhaits formuler, plutt elle est la
foi qui demeure dans le cur et les actions qui la confirment. Celui qui
ambitionne une chose ne lacqurra pas par de simples souhaits, et
quiconque prtend tre dans la voie droite est demand prsenter
des preuves de la part de Dieu. C est pourquoi Dieu rpondit aux uns
et aux autres: F i de vos caprices, fi des caprices des gens dEcriture...
qui signifie quon ne pourrait jamais assurer le salut en le convoitant
tout simplement, plutt il faudrait faire preuve de soumission Dieu en
suivant les enseignements des Prophtes et Messagers, et quiconque
fait le mal sera rtribu en consquence, comme Dieu le montre dans
un autre verset: Celui qui aura fait le poids dun atonie de bien, le verra;
celui qu aura fait le poids dun atome de mal le verra [Coran XCIX, 7-8].
On a rapport qu la suite de la rvlation de ce verset: F i de
vos caprices etc... les compagnons prouvrent une certaine inqui
171
Selon une autre version Abou Bakr raconte: Etant chez le Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue-, il reut cette rvlation: Celui
qui fait du mal en rpondra Il me dit: O Abou Bakr, ne te rciterai-je
un verset qui me fut rvl en ce moment? - Certes oui, Envoy de
Dieu, dis-je Il me le rcita et jprouvai une certaine douleur au dos et
dus mtirer. Il me demanda: Q u as-tu Abou Bakr? - Que je te
dorme pour ranon mes pre et mre Envoy de Dieu, rpondis-je,
qui dentre nous na pas commis de mal? Serions-nous en rtribus en
consquence Il rpliqua: Quant toi Abou Bakr et tes compa
gnons les croyants, vous en serez rtribus dans ce bas monde jus
qu ce que vous recontriez Dieu absous de tout pch. Mais les
autres, leurs mauvaises actions leur seront cumules pour en tre ch
tis au jour de la rsurrection.
Plusieurs hadiths ont t rapports propos de ce verset dont
nous allons citer quelques uns:
- Abou Houraira raconte: Aprs la rvlation de ce verset: Celui
tini fait du mal en rpondra les musulmans prouvrent un certain em
barras. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- leur dit:
Recherchez la perfection dans vos uvres et soyez modrs en les appli
quant, car tout mal qui afflige un musulman mme une pine qui le pique
lui vaut de la part de Dieu une rmission de ses pchs.(Rapport par Ah
med et Ibn Jarir)( I ) .
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bonne action elle lui sera dcuple. Quiconque dont sa mauvaise action
l emportera sur ses dix bonnes actions sera perdu.
Dieu accepte son repentir. Mais ce qui est plus correct, comme a dit
Ibn Abi Hatem, ceci est commun toutes les uvres comme les hadithes prcits le confirment.
H om m e ou femme, quiconque fera le bien et en mme temps sera
croyant on commente cette partie du verset de la faon suivante:
Aprs que Dieu ait montr que chacun sera chti selon ses mauvai
ses actions quil aura commises soit dans ce bas monde, et ce sera un
bien pour lui, soit dans la vie future dont les consquences seront pi
res, Il fait connatre aux gens croyants, hommes et femmes, quil les
fera entrer au Paradis pour prix de leurs bonnes actions sans les lser.
Puis Dieu affirme que la plus belle religion consiste se soumettre
Lui, tre sincre avec Lui en accomplissant ses uvres avec foi et
espoir de la rcompense o on fait le bien cest dire en suivant les
enseignements que Dieu a rvls son Messager. Bref toute bonne
action est soumise deux conditions: La sincrit envers Dieu et la
conformit la loi divine. En labsence dune de ces deux conditions,
toute uvre sera de lhypocrisie et nest accomplie que pour plaire aux
autres. Une fois le serviteur runit les deux conditions sera parmi:
C eux dont nous acceptons les meilleures actions sans tenir compte de leurs
mfaits [Coran XLVI, 16]. C est pourquoi Dieu le Trs Haut a dit: et
o on suit le culte dAbraham ce modle de droiture. Ceux qui le suivent
XVI, 120].
Al-Boukhari raconte daprs Am r ben Maymoun que Mouadz, en
arrivant du Ymen, fit la prire de laurore avec ses habitants et rcita:
A llah a pris Abraham pour am i Un homme scria alors: La mre
dAbraham devait tre trs rjouie.
Abraham a t appel lami de Dieu lui la puissance et la gloire
- ou Son confident - cause de son amour pour Lui en persvrant
dans tout acte qui rend le Seigneur satisfait de lui. LEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- son tour, comme il est cit dans les
deux sahihs, aprs quil ait sermonn les gens, leur dit la fin: H o m
m es! S i j avais le droit de prendre pour ami un des habitants de la terre,
j aurais choisi A bou Bakr ben A b i Qouhafa, mais votre compagnon - A b ra
ham - tait l ami de D ieu.(R ap p ortp ar Boukhari et M o u s lim )( I ) .
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Ishaq Ben Yassar a dit: Aprs que Dieu et pris Abraham pour
ami, Il jeta la crainte dans son cur au point o l'on entendait le batte
ment de son cur de loin comme on entend le battement des ailes
doiseaux. Quant lEnvoy Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lon
entendait jaillir de sa poitrine un bruit pareil au bouillonnement dune
marmite cause de ses pleurs.
Enfin Dieu rappelle aux hommes quil est le Matre des cieux et de
la terre, tous les hommes sont Ses serviteurs, Il dispose de tout, rien
ne repousse Sa dcision, et nul ne linterroge sur ce quil fait en vertu
de Sa grandeur, Son pouvoir, Sa justice, Sa sagesse, Sa clmence et
Sa misriorde.
Sa science stend toute chose Il est lomniscient et rien ne lui
est cach des uvres de Ses serviteurs et le poids dun atome ne lui
chappe ni sur la terre ni dans les cieux.
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quel que soit le dsir des hommes, ils ne pourront tre quitables
lgard de chacune de leurs femmes. Mme si un homme consacre un
jour et une nuit chacune delles il y aura certainement une difrence
de traitement et de sentiment quant lamour et au dsir. A cet gard,
Abdullah Ben Yazid rapporte que icha a dit: L Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- partageait ses jours entre ses femmes
quitablement et disait: M o n Dieu, c est mon partage de ce que j e pos
sde, ne me blme pas pour une chose que Tu possdes et que j e ne possde
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Lhu Ganiyyan Ham dan (131)wa-li-L-Lhi mf-s-samwti w am f-1ardi w a kaf b i-L -L h i waklan (132) iy-yasa yudhibkum ayyuh-nnsu w a yati bi harna w a kna-L-Lhu al dlika qadran (133) man
kna yurdu ta w b a -d -d u n y fa in d a -L -L h i t aw b u -d -d u n y wa-1hirati wa kna-L-Lhu Samfam-Basran (134).
Allah est M atre des deux et de la terre. Nous avons recommand
ceux qui ont reu les Ecritures avant vous et vous-mmes, de craindre A l
lah. Si vous refusez, quimporte! Allah est le M atre des cieux et de la
terre. Il est couvert de richesses et de gloire. (131) Allah est le M atre des
cieux et de la terre. Allah suffit comme protecteur. (132) II ne tient qu
Allah, sil le veut, de vous anantir et de vous remplacer par dautres hom
mes. Il est assez puissant pour le faire. (133) Celui qui recherche la rcom
pense de ce monde, quil sache que cette rcompense et celle du monde
futur sont entre les mains dAllah. Allah sait et entend tout. (134).
Dieu dans un autre verset raconte que Mose avait dit son peu
ple: S i vous tes ingrats, vous et tous ceux qui sont sur la terre, sachez
que Dieu se suffit Lui-mme et quil est digne de louanges [Coran XIV,
8] Mais ils furent incrdules et ils se dtournrent. Dieu sest retir deux.
Dieu se sufft Lui-mme. Il est digne de louanges [Coran LXIV, 6].
Il rappelle aussi aux hommes quil est le Matre des cieux et de la
terre et II suffit comme protecteur, qui observe Ses serviteurs et ce
quils font. Il peut les anantir, sil le veut, et mettra dautres leur
place sils se montrent rebelles et insoumis, comme II le montre dans
un autre verset: S i vous tournez le dos, Il mettra un autre peuple votre
place et ces gens ne vous ressembleront pas [Coran XLVII, 38], Et les ul
mas de com m enter cela en disant: C o m m e II est facile Dieu
danantir Ses serviteurs sils nobservent pas Ses ordres et ils ont
mentionn ce verset: I l vous ferait disparaitre, sil le voulait et II ferait
surgir une nouvelle cration. Cela nest pas difficile Dieu [Coran XXXV,
16-17].
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20].
- Que ceux qui recherchent la vie de ce monde sachent que nous en ac
cordons les plaisirs qui nous voulons [Coran XVII, 18].
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y ayyhu-l-ladna a'man kn qawwmna bi-l-qasti suhada li-L Lhi w alaw ala anfusikum awi-l-wlidayni w a -l-aqrbna in yakun
ganiyyan aw faqran fa-L-Lh u awl bihim fal tattabiu-l-hawa an
tadil w a in talw aw turid fa inna-L-Lha kna bim tamalna
habran (135).
O croyants, soyez respectueux de la vrit quand vous tmoignez de
183
vant Allah, votre tmoignage dt-il vous nuire vous, vos parents et vos
proches. Que votre tmoignage concerne un pauvre ou un riche, lun et lau
tre dpendent dAllah plus que de vous-mmes. Ne vous fiez pas vos im
pulsions de crainte de vous tromper. Ne soyez pas tortueux. Ne refusez pas
votre tmoignage. Allah connat toutes vos actions. (135).
y ayyuh-l-ladna am an am in bi-L-Lhi wa raslih wa-l-kitbi-1lad nazzala al raslihi wa-l-kitbi-l-lad anzala min qablu wa mayyakfur bi-L-Lhi wa malikatih wa kutubih wa rusulih wa-l-yawmi-1hiri faqad dalla dallan badan (136).
O croyants, croyez en Allah, Son Prophte, au Livre quil lui a r
vl et aux Saintes Ecritures qui lont prcd. Celui qui renie Allah, Ses
anges, Ses Livres, Ses Prophtes et le jour de la rsurrection, scarte ja
mais de la vrit. (136).
185
On trouve dans ces versets le sort de ceux qui avaient cru et qui
sont ensuite devenus incrdules, puis, de nouveau, croyants, puis in
crdules, et qui nont fait que sentter dans lincrdulit. Ceux-l leur
repentir ne sera plus agr, Dieu ne leur pardonnera plus, Il ne leur ac
cordera aucun moyen de salut et ne les mettra pas dans la bonne di
186
la puissance appartiennent Dieu seul qui peut les confrer Ses ser
viteurs croyants comme le montre ce verset: L a puissance appartient
Dieu, Son Prophte et aux croyants, mais les hypocrites ne savent pas
187
en enfer dans lautre monde o ils subiront les chtiments les plus dou
loureux.
188
189
tent leur guise croyant que leurs secrets et intention ne seraient plus
dvoils. Bien au contraire, car Dieu les dnoncera, le jour de la rsur
rection maglr leur serment trompeux esprant quils seraient sauvs,
et II a dit leur gard: L e jour o Dieu les ressuscitera tous, ils lui fe
ront des serments comme ils faisaient des serments [Coran LVIII, 18].
Dieu les trompera en les conduisant par des chemins dtourns les
laissant dans leur garement semblables des aveugles, les emp
chant darriver la vrit tant dans la vie prsente que celle de lau-de
l. Il a dit leur propos: L e jour o les hommes et les femmes hypocrites
diront aux croyants: Attendez-nous afin que nous prenions de votre lu
mire... [Coran LVII,13[.
lhypocrite).
Quand ils se lvent pour prier, ils se meuvent paresseusement C est
une des caractristiques des hypocrites en accomplissant luvre la
plus mritoire qui est la prire. Ils la font sans aucune intention, insou
ciants, sans foi ni recueillement. Ibn Abbas a dit ce propos: Il est r
pugnant quun homme se lve paresseusement pour faire la prire, il
doit plutt avoir le visage radieux, soucieux de laccomplir avec un
grand dsir car il sera en tte tte avec son Seigneur qui le trouvera
devant lui pour lui pardonner et lexaucer.
vus des hommes sans penser Dieu surtout quand il sagit des prires
du soir et de laurore comme le montre ce hadith cit dans les deux
Sahihs. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: L es
plus pnibles des prires pour les hypocrites sont celle du soir et celle de
l aube. S ils savaient ce quil y a de mrites dans ces deux prires, ils s y se
raient rendus ( la mosque) mme en tranant quatre pattes. Je pense
parfois ordonner dappeler la prire, un des fidles de la diriger,
partir en compagnie dautres portant du bois. chez ceux qui ne viennent pas
190
les fidles ni les incrdules, ils sont, en apparence, avec les croyants
mais leurs curs sont avec les infidles, et certains parmi eux doutent
de leur foi, cest pourquoi ils penchent tantt vers ceux-ci tantt vers
ceux-l A la moindre lueur, ils avancent, mais ds que le ciel sobscurcit,
ils sarrtent [Coran II, 20] oscillant des uns qui sont les compagnons
de Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- aux autres les juifs.
Quant Ibn Jarir, il a rapport daprs Qatada quil a dit en
commentant le verset prcit: ils ne sont ni des vrais croyants ni des
polythistes, puis il a ajout que le Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- nous donnait lexemple du croyant, de lhypocrite et de lincr
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dule de la faon suivante: ils sont pareils trois individus qui sont tom
bs dans une rivire: Le croyant a pu la franchir. Lhypocrite, arriv
tout prs du croyant, lincrdule lappelle: Viens moi car jai peur
pour toi, mais le croyant linterpelle: Plutt viens moi car jai pour toi
telle et telle chose. Lhypocrite ne cesse de tergiverser qu la fin il se
noie.
En voil un autre exemple que donnait le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- L hypocrite ressemble une brebis qui se trouve
entre deux troupeaux de moutons sur deux places leves: elle va au
premier et en le flairant constate quelle nen fait pas partie. Elle se di
rige vers l'autre/et fait la mme chose sans en tirer aucun rsultat.
C est pourquoMbieu a dit: Tontes les voies sont fermes celui quAllah
abandonne [Coran IV, 88] et: Celui quiIl gare ne saurait plus trouver
ni conseil ni protection [Coran XVIII, 17]. Ainsi sont les hypocrites que
Dieu a gars, ils ne trouveront personne pour les mettre dans la voie
droite.
y ayyuh-l-ladna aman l tattahid -1-kfrna awliyaa min dni-1m u m in na atu rd n a an t a jal l i -L -L h i alay ku m s u lt n a n
mubnan (144) inna-l-munfqna f-d-daraki-l-asfali mina-n-nri wa lan
tajida lahum nasran (145) ill-l-ladna tb waaslah watasam bi-LLhi wa ahlas dinahum li-L -L h i fa lA,ika m aa-l-m uminna wa
sawfa yuti-L-Lhu-1- muminna ajran azman(146) m yafalu-L-Lhu
b iad b ik u m in sakartum wa mantum w a k n a -L -L h u sakiran
A lm an (147).
192
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193
Abou Houraira a rapport que PEnvoy de Dieu -quAllah le fc>nisse et le salue- a dit: D eux hommes qui s injurient, il incombe celui
qui a commenc (de supporter la faute de son injure) moins que l injuri
ne lui rponde par des injures pareilles ou plus. (R apport par Abou
Daoud)(1).
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Abou Houraira rapporte quun homme vint trouver le Prophte quAllah le bnisse et le salue- et lui dit: Mon voisin me nuit Il lui r
pondit: Prends tes effets et mets-les sur la chausse Lhomme
sexcuta-. Les hommes, passant prs de lui, lui demandrent: Q u astu? Il leur rpliqua: Mon voisin me nuit Et eux de scrier Grand
Dieu, maudis-le et/humilie-le Le voisin pria alors lhomme de retourner
chez lui en lui disant: Par Dieu, je tpargnerai mes mfaits.
Q ue vous fassiez le bien publiquement ou secrtement ou que vous
pardonniez le mal, Allah est indulgent et puissant qui signifie: si vous di
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Quant aux vrais croyants, ils croient tout Livre rvl et tout
Prophte envoy comme Dieu a dit: L e Prophte et les fidles croient
ce que leur Seigneur a rvl. Os croient Allah, ses anges, Ses Livres
et Ses Prophtes Ceux-l, Dieu leur rserve la plus belle rcompense
et pardonne leurs pchs.
197
Puis Dieu dit: N ous avons fait surgir au-dessus deux le mont Thor
pour quils tiennent leurs promesses ce fut quand ils ont refus de se
conformer aux enseignements de la Tora et se sont montrs rebelles
Mose. Peu aprs ils obtemprrent et se prosternrent en regardant
dun il le mont lev au-dessus deux de peur quil ne tombe sur eux
c o m m e D ie u te m o n tr e d a n s c e v e rs e t; N o u s avons dresse une ItlOIltftg
qui les oppressait de tout son poids, au point quils craignaient quelle ne
198
scroule sur eux. Recevez en toute humilit nos enseignements, leur dmesnous [Coran VII, 171].
fabim naqdihim mitqahum wa kufrihim bia yti-L-Lhi wa qatlihimul-a m b i a a b ig a y ri h a q q in w a q a w lih im q u l b u n gulfum bal tabaa-L-
Parmi les pchs quils avaient commis et qui devaient les loi
gner de la voie droite, tait la rupture de leur alliance et en plus le re
niement des Signes de Dieu et des miracles quils avaient vus se
produire de la part de leurs Prophtes. Mais ce qui tait pire encore
ils ont mis ignominieusement mort les Prophtes en senhardissant
eux, les traitant de menteurs et en excutant un grand nombre parmi
eux injustement, ils dclarrent: Nous avons lesprit trop lourd qui si
gnifie en dautre termes Nos curs sont incirconcis la faon des
dires des polythistes: N o s curs sont envelopps dun voile pais qui
nous cache ce vers quoi tu nous appelles [Coran XLI, 5].
Quant aux dires de Dieu: Allah a mis un sceau sur leurs esprit on
les a interprts comme suit: C est comme ils sexcusent disant que
leurs curs ne conoivent pas les enseignements car ils sont comme
envelopps dun voile, mais certes ils rpondirent ainsi parce quils
taient mcrants. Suivant une autre inteprtation, parce quils se sont
montrs toujours rebelles en se persvrant dans leur incrdulit
O ui, cest en punition de leur infidlit et cause de la calomnie abomi
leurs dires: N ous avons tus le Messie, Jsus, fils de M arie, Prophte
dAllah.
201
verset:
- Les uns disent: Tous les gens du Livre croiront Jsus avant sa
[Coran IV, 18] et aussi ce verset: Lorsquils rirent ensuite notre vio
lence, ils dirent: N ou s croyons en Dieu lUnique Nous ne croyons pas
ceux que nous L ui avons associs. M a is leur foi ne leur a servi rien,
aprs quils eurent constat notre rigueur [Coran XL, 84 - 85].
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Ibn Maja a cit dans Ses Sunans que Abou Oumama Al-Bahili
a racont: L Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- nous fit
un discours dont la plupart tait au sujet de lAntchrist, et il nous mit
en garde contre lui. Il dit: Depuis le jour o Dieu a cr la terre aucune
sdition ne serait pire que celle de lAntchrist. Dieu n a envoy sur la terre
un Prophte sans mettre en garde son peuple contre lAntchrist. Comme je
suis le dernier des Prophtes et vous la dernire des communauts, il appa
ratra sans doute parmi vous. S il apparait et que je me trouve parmi vous,
je m attaquerai lui. Mais sil apparaitra aprs mon dpart que chacun de
vous se dfende et Dieu assistera chaque musulman. L Antchrist est un
homme aux cheveux trs friss, son il sort de son orbite. Il sortira dun
croisement de deux chemins dont lun mne la Syrie et lautre lIrak. Il
usera de violence droite et gauche en dpravant les gens. O adorateurs
de Dieu, soyez fermes. Je vais vous le dcrire: Il est borgne et votre Sei
gneur ne l est pas. Il sera crit sur son front le mot: I N C R E D U L E et
chaque croyant pourra le lire quil soit lettr ou illettr.
I l apportera avec lui comme un paradis et un Enfer, dont son Paradis
sera un enfer, et son enfer un Paradis. Quiconque sera prouv par son en
fer quil demande la protection auprs de Dieu, et quil rcite les premiers
versets de la sourate L a caverne [Coran XVIII], et son feu lui sera une
froideur et une paix comme il ltait sur Ibrahim.
Entre autres de ses sditions, il dira au bdouin: Que penses-tu si je
ressuscite pour toi tes pre et mre, attesteras-tu que je suis ton Seigneur?
Rpondant par l affirmative, alors un dmon se prsentera devant le b
douin comme tant ses parents qui lui diront: Suis-le il est ton Seigneur.
I l amnera un homme et le coupera en deux parties avec une scie et
dira: Regardez et malgr cela il prtend avoir un Seigneur autre que
moi. Dieu le ressuscitera en ce moment et l Antchrist lui demandera:
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waqad nuh anhu wa aklihim amwla-n-nsi bi-l-btili waa'tadn li-1k firna minhum a d b a n alm an (1 6 1 ) lkini-r-rsih na f -l -ilmi
minhum wa-l-m uminna yuminna bim unzila ilayka wam unzila
min q a b lik a w a-l-m u q m n a-s-sa lta w a -l-m u t n a-z-zakta w a -lm uminna b i-L -L h i w a-l-yaw m i-l-hiri ulA,ika sanutihim ajran
aznan (162).
C est pour les punir de leur iniquit que nous avons interdit lusage
daliments autrefois autoriss. Pour les punir aussi de lacharnement quils
ont montr carter de la voie dAllah. (160) C est pour les punir davoir
pratiqu lusure, malgr linterdiction prise. Pour les punir davoir injuste
ment accapar les biens des gens. Nous prparons pour ceux dentre eux
qui sont rests infidles un chtiment douloureux. (161) M ais les docteurs,
ceux qui croient tes rvlatoins et celles qui les ont prcdes, ceux qui
observent la prire et pratiquent laumne, ceux, enfin, qui croient en Allah
et au jour dernier, tous ceux-l nous donnerons une belle rcompense.
(162).
A cause des diffrents pchs captitaux que les juifs avaient
commis, Dieu leur avait interdit dexcellentes nourritures. Cette interdic
tion peut tre issue de leur propre volont et Dieu leur a facilite parce
quils avaient mal interprt les enseignements de la Tora ou altr en
sinterdisant des choses qui leur taient permises, ou bien lgale cest
dire que leur Livre renfermait des interdictions dune faon claire et
prcise, tout comme le montre ce verset: Tous les aliments taient per
mis aux fils dIsral, lexception de ceux quIsral lui-mme stait inter
dits avant que ne fut rvl le Pentateuque [Coran III, 93]. Il sagit,
212
Par ailleurs, Dieu les avait interdit de pratiquer lusure mais ils ont
dsobi en cherchant plusieurs moyens pour en profiter et manger les
biens de gens injustement. Il leur a prpar un chtiment douloureux.
Mais il y avait parmi eux des hommes enracins dans la science
et des croyants qui ont cru ce qui a t rvl Mouhammad -qu'AIlah le bnisse et le salue-. Ibn Abbas a dit que ce verset fut rvl au
sujet de Abdullah Ben Salam, Th a laba Ben Sa'ia, Assad Ben Saia et
Assad ben Oubad qui ont embrass lIslam et cru en Mouhammad quAllah le bnisse et le salue-.
Dieu rserve une rcompense sans limites ceux qui font les pri
res leurs heures fixes, qui sacquittent de la zakat de leurs bien et
qui croient en Dieu et au jour dernier, cest dire au jour de la rsur
rection aprs la mort et du compte final.
inn awhayria ilayka kam aw hayriail Nhin wa-n-nabiyyina mimbadih wa aw hayriail Ibrahma wa Ismla wa Ishqa w a Y a'q u ba
w a-l-Asbti w a Is wa Ayyba wa Yunusa wa Harna w a Sulaymna
wa tayn Dawda Zabran (163) wa rusulan qad qasasrhum alayka
min qablu wa rusulan lam naqsushum alayka wa kallama-L-Lhu M s
taklman (164) rusulam-mubassirna wa mund irna lialla yakna li-n-nsi
a l - L - L h i h u jja tu m b a d a -r -r u s u li w a k n a -L -L h u A z z a n
Hakman (165).
Nous tavons envoy des rvlations, comme nous en avons envoy,
N o et aux Prophtes venus aprs lui, comme nous en avons envoy
Abraham, Ismal, Isaac, Jacob, aux aptres des douze tribus, Jsus, Job,
213
Jonas, Aaron, Salomon. A David noos avons donn les psaumes. (163) Il y
a des Prophtes dont nous tavons cont lhistoire, dautres sur lesquels
nous ne tavons rien dit. Il est certain quAllah a parl a Mose. (164).
Tous ces Prophtes ont annonc la nouvelle foi et ont averti pour ter aux
hommes toute espce dargument contre Allah. Allah est puissant et sage.
(165).
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214
Dans les deux Sahihs il est cit daprs Ibn Mass'oud que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: N u l n est plus ja
loux que Dieu, pour cela II a interdit les pchs abominables apparents et
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cachs. Nul naime les louanges plus que Dieu, pour cela II sest lou Luimme. Nul naccepte les excuses plus que Dieu, pour cela, Il a fait descen
dre le Livre et envoy les Prophte comme annonciateurs et avertis
seurs (Rapport par Boukhari et M ousm )(I>.
lkini-L-Lhu yashadu bim anzala ilayka anzalah bi ilmih wa-1m alikatu yashadna wa kaf b i-L-Lh i sahdan(166) inna-l-ladna
kafar wa sadd an sabli-l-Lhi qad dall dallam badan (167) innal-ladn a kafar wa zalam lam yaku ni-L-Lhu liyagfira. lahum wal
liyahdiyahum tarqan (168) ill tarqa jahannama halidna fh abadan
w a kna d lik a a l -L -L h i y a s ra n (1 6 9 ) y ay y u h -n -n su q ad
j a akumu-r-raslu bi-l-haqqi mir-rabbikum famin hayral-lakum w ain
takfur fainna li-L-Lhi m fi-s-samAwti w a-l-ardi w a kna-L-Lhu
AlmanHakman (170).
Allah est tmoin lui-mme de ce quil ta rvl. Il te la rvl avec in
tention. Et les anges en tmoignent. Le tmoigange dAllah nest-il pas suf
fisant?. (166) Ceux qui ne croient pas et cartent les autres de la voie
dAllah sont plongs dans une erreur profonde. (167) Ceux qui ne croient
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pas et se montrent iniques, Allah ne leur pardonnera pas et les laissera sans
direction. (168) Si ce nest la direction de lEnfer o ils sjourneront ter
nellement. Ce qui est facile pour Allah (169) O hommes, le Prophte vous
a apport la vrit de la part de votre Seigneur. Croyez-y. Cela sera plus
profitable pour vous. Si vous la rejetez, quimporte! Allah nest- pas le
matre des cieux et de la terre? Allah nest- pas omniscient et sage? (170).
Dans les versets prcdents Dieu affrime la Prophtie de Mouhammad et quil lui a rvl le Livre pour rpondre ceux qui ont ni
lun et lautre parmi les polythistes et les gens du Livre. Dieu dit: A l
lah est tmoin Lui-mme de ce quil ta rvl malgr le reniement et
limpit des hommes, et cest bien Lui qui ta rvl le Livre qui est le
glorieux Coran dont: lerreur ne sy glisse de nulle part. C est une Rvla
tion dun Seigneur sage et digne de Louanges [Coran XLI, 42].
Dieu tmoigne que cest par sa connaissance quil a fait descen
dre le Coran afin que les hommes y trouvent les signes de la voie
droite, ce que Dieu aime et ce quil dteste, ce quil agre et ce quil
rfut, ce qui est cit du pass et de lavenir et les attributs sacrs de
Dieu que nul ne les saurait trouver mme les Prophtes les plus rap
prochs sans Sa permission.
Ata Ben As-Sab a rapport: A chaque fois quun homme rcitait
le Coran - ou le lisait - devant Abou Abdul Rahman As-Salami, il lui dis
ait: T u as acquis dj une partie de la science de Dieu. Nul nest
meilleur que toi aujourdhui autre quun homme qui fait de bonnes ac
tions Puis Abou Abdul Rahman rcita: I l te la rvl avec intention.
Et les anges en tmoignent. L e tmoignage dAllah nest-il pas suffisant A
cet gard Ibn Abbas raconte quun groupe de juifs entrrent chez lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-. Il leur dit: Je sais bien
que vous connaissez que je suis lEnvoy de Dieu. Ils lui rpondirent:
Non, nous ignorons cela. Dieu alors fit descendre ce verset.
Ceux qui ne croient pas et se montrent iniques, Allah ne leur pardon
nera pas et les laissera dans une erreur profonde Il sagit des incrdules
qui nont pas la foi et qui cartent les hommes du chemin de Dieu. Ils
ont emprunt un autre chemin que la voie droite et se sont gars
pour toujours. Ceux-l ne sauraient trouver le chemin droit, nauraient
plus le pardon de Dieu et leur destin serait la Ghenne pour lternit.
Enfin Dieu exhorte les hommes croire au Prophte Mouhammad
217
qui est venu vers eux avec la vrit manant du Seigneur pour les
mettre sur le chemin droit et le suivre. Quant ceux qui nen croient
pas, quils ne blment queux-mmes car Dieu se suffit Lui-mme et
tout ce quil se trouve dans les deux et sur la terre Lui appartient. Il
connat bien ceux qui mritent dtre guids et les dirige vers la bonne
direction car II est sage et omniscient.
que le Messie, fils de Marie, comme seigneurs, au lieu de Dieu [Coran IX,
31].
A ce propos Omar rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit aux fidles: N exagrez pas dans mon loge
comme ont fait les chrtiens l gard de Jsus fils de Marie. Je ne suis
q u un sujet de D ieu . D ites de m oi: Son serviteur et son M e s s a
ger.(Rapport par Ahmed)(1).
Anas Ben Malek raconte quun homme a dit lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue-: O Mouhammad, notre matre, le fils
de notre matre, notre meilleur et le fils de notre meilleur. Il rpondit:
Hommes! Choisissez bien vos propos! Que le dmon ne vous tente pas. Je
suis Mouhammad Ben Abdullah, le serviteur de Dieu et Son Messager. Par
Dieu, je naime pas que vous me placiez au-dessus du rang o le Seigneur
Lui la puissance et la gloire m a accord.(Rapportpar Ahmed)(2).
N e dites que la vrit propos dAllah cest dire ne forgez pas
de mensonges au sujet de Dieu disant quil a une compagne et sest
donn un fils. Que Dieu soit lev au-dessus de ce quils dcrivent.
QuIl soit exalt dans Sa gloire et Sa grandeur, loin de ce quils lui im
putent. Il ny a nul Seigneur et nul Dieu hormis Lui. C'est pourquoi II dit
ces gens-l, les gens dEcriture: L e Messie, Jsus fils de Marie, a t
le Prophte dAllah et Son verbe qui a dpos dans M arie En dautres
termes, il na t quun des serviteurs de Dieu, une de Ses cratures,
Il lui a dit: Sois et il a t. Il na t quun de Ses Messagers et Sa
parole quil a jete en Marie. Il la cr par la parole quon a confie
Gabriel pour la jeter en Marie et en lui insufflant de Son Esprit. Ce
souffle qui a pntr dans lintrieur de Marie pour arriver son utrus
tait comme une semence des pre et mre. Pour cela on a donn a
Jsus le surmon: Le verbe de Dieu et PEsprit manant de Lui.
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Jabal du temps de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salueen rpartissant lhritage en deux parties gales entre la fille et la
sur.
Dans le Sahih de Boukhari il est cit qu'on a demand Abou
Moussa Al-Achari au sujet de la part de chacune dune fille, dune fille
du fils et dune sur de la succession. Il a rpondu: La fille a le droit
la moiti, et lautre moiti la sur. Allez voir Ibn Mass'oud qui sera
de mon avis. En posant la mme question et le mettant au courant
de la rponse dAbou Moussa, Ibn Mass'oud rpondit: Si je donnais
un autre jugement diffrent de celui du Prophte -quAllah le bnisse et
le salue-, je serais gar et jamais de ceux qui sont dirigs. Il a donn
la moiti la fille, le sixime la fille du fils pour complter les deux
tiers, quant au reste qui est le tiers, il la donn la s ur. En reve
nant chez Abou Moussa pour lui faire part de la rponse d Ibn
Mass'oud, il scria: N e me posez aucune question tant que ce docte
vit parmi vous.
S i cest elle qui dcde sans postrit, lui a droit tout ce quelle
laisse cest dire le frre hrite seul si la dcde na laiss ni en
fants ni pre, car si elle a un pre le frre na droit aucune part. Car
si la dfunte a laiss un mari ou un frre utrin, le frre aura droit au
reste aprs avoir donn aux personnes dsignes ce qui leur revient.
Et ceci en se rfrant un hadith prophtique cit dans les deux Sahihs Donnez aux rservataires leur parts de la succession.
S il laisse deux surs, elles ont droit aux deux tiers de sa succession
on entend par cela que mme si le nombre des surs dpasse les
deux, elles nont droit quaux deux tiers de la succession en les assimi
lant ainsi aux filles comme il est montr dans ce verset: S il ny a que
des filles et quelles soient plus de deux, elles prendront les deux tiers de ce
que laisse le dfunt [Coran IV, II].
S il laisse des frres et surs, les frres auront une part double de
celle des surs dailleurs ce qui est appliqu aux enfants mles et fe
melles.
Dieu donne par ceci une explication claire aux hommes pour quils
ne sgarent pas, aprs avoir prcis chacun sa part de la successin, car Dieu connat toute chose.
225
226
5 -SOURATE DE LA TABLE
120 versets
Rvle Mdine aprs la sourate de la victoire, sauf le quatrime ver
set rvl Arafat loccasion du plerinage d adieu
- Limam Ahmed rapporte que Asma* Bent Yazid a dit: En tenant
la bride de AI-Adba - la chamelle de lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- la sourate de la Table lui fut rvle tout entire.
Elle a t si lourde quelle faillit abattre la chamelle.
- At-Trimidhi rapporte quAbdullah Ben Amr a dit: Les deux der
nires sourates qui furent rvles sont: la Table et la victoire.
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yyyuh-l-ladn Aman if bi-l-uqdi uhillat lakum bahmatu-1an'm i ilia m yutl alaykum gayra m uhilli-s-saydi wa antum
hurum un inna-L-Lha yahkum u m y u rd u (l) y yyuh-l-ladna
man l tuhill saira-L-Lhi wal-s-sahra-1- harma wal-l-hadya
wal-l-qala ida wal f mmna-l-bayta-l-harma yabtagna fadlam-mirrabbihim wa ridwnan wa id h alai t um fastd wal yajrimannakum
sananu qawmin an saddukum ani-l-masjidi-l-harmi an ta'tad wa
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fesses quils ont faites Allah, qui brisent les liens nous par Allah, qui
commettent le mal sur la terre, ceux-l la maldiction et la souffrance
pour lternit [Coran XIII, 25].
Daprs Ad-Dahak, les engagements sont tout ce que Dieu a per
mis et interdit, le pacte que les hommes avaient conclu avec Dieu de
croire au Prophte, au Livre, et dobserver toutes les prescriptions im
poses.
Quant Zaid Ben Aslam, il a dit que les engagements sont au
nombre de six: les promesses faites Dieu, le pacte de lalliance, le
contrat de socit, le contrat de la vente, le contrat de mariage et le
serment.
Certains des ulmas ont jug que lorsquune vente est conclue en
tre un vendeur qui livre la marchandise un acheteur qui paye le prix
comptant, il ny a plus besoin dun contrat de vente, ce qui nimplique
pas lapplication de ce verset: Respectez vos engagements. Telle tait
lopinion de Malek et Abou Hanifa, linverse de celle de Chaf'i, Ah
med et la majorit des ulmas qui se sont rfrs au hadith rapport
par Ibn Omar dans lequel lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: Lacheteur et le vendeur ont le droit de loption tant quils ne
se sont pas spars. (Rapport par Boukhari et Mouslim)(1). Daprs
eux ceci nexempte pas la vente du contrat mais plutt il constitue l
galement lun de ses principes.
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ils ont jug que le petit qui se trouve dans le ventre de sa mre gor
ge est licite mme sil est mort. Cette opinion est appuye par ce hadith rapport par Abou Sa'id qui a dit: Nous dmes: O Envoy de
Dieu, on gorge parfois une chamelle, une vache ou une brebis et on
trouve le petit dans son ventre, devrons-nous le jeter ou le manger? Il
rpondit: Mangez-le si vous voulez car lgorgement de sa mre tient lieu
de son gorgement(IK
lexception de ce qui vous sera dit plus loin il sagit, daprs Ibn
Abbas, de la chair de la bte morte, du sang et de la viande du porc.
Quant Qatada, il a dit ce sont la bte morte et tout animal gorg
sans mentionner le nom de Dieu, en tirant argument de ce verset: Il
vous est interdit de consommer les btes mortes, le sang, la viande du porc,
les btes gorges autrement quau nom dAllah, les btes trangles, as
sommes, mortes des suites dune chute ou dun coup de corne, les btes mi
ses en pices par un carnassier moins quelles naient t saignes
temps, enfin les btes immoles sur les autels des idoltres [Coran V, 3]
car ces btes, mme si elles sont des troupeaux, elles sont interdites
suivant les circonstances de leur mort. Cest pourquoi Dieu a dit:
moins quelles naient t saignes temps qui signifie en dautres ter
mes: si vous navez pas eu le temps de les gorger. Nous allons le d
tailler plus loin en commentant le troisime verset de cette sourate.
Le btail renferme toutes les races domestiques parmi les camelines, bovins et ovins, et qui leur est similaire parmi les btes non do
mestiques telles que les gazelles par exemple. Il na t fait exception
que des btes domestiques mortes dans les circonstances cites aupa
ravant, et des autres non domestiques chasses ltat de sacralisa
tion.
Suivant une autre interprtation, on a dit que toutes les btes des
troupeaux sont permises sauf celles qui sont chasses ltat de sa
cralisation en se rfrant ce verset: Mais pour quiconque serait
contraint den manger sans pour cela tre rebelle ni transgresseur, Dieu est
celui qui pardonne, n est misricordieux [Coran XVI, 115],
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les dans le lieu qui leur est destin et ceci en respectant les choses
sacres de Dieu. Ainsi noubliez pas de marquer ces offrandes en met
tant les guirlandes au cou pour tre destingues des autres btes du
troupeau, afin que personne ne leur cause du mal. En dautre part, ces
btes marques et distines tre immoles pour lamour de Dieu
pourraient iniciter dautres hommes faire de mme car il a t dit,
daprs la tradition: Celui qui invite les autres suivre une voie droite
aura une rcompense autant que ceux qui la suivront sans que leur
contingent diminue.
On a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- a fait le plerinage, il passa la nuit Zoul-Houlaifa. Au matin, il fr
quenta ses neuf pouses, fit une lotion, se parfuma et fit une prire
surrogatoire de deux rakats. Puis il marqua ses offrandes, mit les
guirlandes autour du cou et fit la taibia pour un plerinage et une visite
pieuse runis. Ses offrandes taient formes de plus de soixantes cha
meaux de la meilleure qualit, en se conformant aux paroles divines:
Quiconque respecte les choses sacres de Dieu sait que leur observance
procde de la crainte rvrencielle de Dieu [Coran XXII, 32]. A ces fins,
on choisissait les meilleures parmi les btes et les plus grasses; et Afi
Ben Abi Taleb dajouter: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- nous a ordonn de choisir minutieusement ces btes en exami
nant les oreilles et les yeux.
Quant aux ornements, Mouqatel Ben Hayan rapporte que du
temps de la Jahilia, les hommes en quittant le pays, portaient des vte
ments faits en laine et poil pour tre distingus. Mais les polythistes
La Mecque prenaient de lcorce des arbres qui se trouvaient lint
rieur de lenceinte sacre en signe de scurit et de protection.
233
croyants, les idoltres sont impurs. Laccs loratoire sacr leur sera in
terdit lexpiration de cette anne. Puis il dit: Il nappartient pas aux in
fidles dentretenir le culte dAllah cest dire de pntrer dans les
mosques de Dieu, car: lentretien du culte ne saurait tre assur que
par ceux qui croient Allah et au jour dernier [Coran IX, 17-18]. Donc
les idoltres doivent tre jamais loigns de la Maison Sacre.
(1) Ibn Jarir raconte quAI-Hatim vint Mdine la tte dune caravane
qui apportait de la nourriture. Aprs sa vente, il entre chez le Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue-, lui prta un serment dall
geance et se convertit. En revenant son pays Yamama, il
apostasia. Il voulut ensuite aller la Meque la tte dune caravane,
mais quelques uns parmi les Mouhagriens et le Arisariens sapprt
rent pour lempcher daccder la Meque. Dieu cette occasion fit
cette rvlation.
234
les hommes et endure leur nuisance sera plus rcompens que celui qui
sisole pour viter le mfait d autrui.
Dans un hadith authentifi, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- a dit: Il faut secourir ton frre quil soit injuste ou quil soit
opprim On lui demanda: O Envoy de Dieu, on apporte aide lop
prim, comment doit-on le secourir sil est injuste? Il rpondit: Tu
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la rate et le foie(Rapport par Ahmed, Ibn Maja et Baxhaqi)*2*.
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Les btes mortes des suites dun coup de corne sont illicites m
me si le coup de corne fait couler son sang.
Les btes mises en pices par un carnassier il sagit de la bte
quun fauve a dvore et caus sa mort, qui est interdite daprs luna
nimit mme sil y a effusion du sang. A savoir que du temps de ligno
rance les hommes mangeaient de telles btes, mais cela fut interdit
aux croyants.
moins quelles naient t saignes temps cest dire si vous
avez eu le temps dgorger la bte quelle vivait encore et fait partie de
celles quon vient dnumrer avant de mourir dans les circonstances
dj mentionnes. A ce propos Ibn Jarir rapporte quAli a dit: Si vous
parvenez gorger une de ces btes alors quelle fait bouger un pied;
mangez-la.
Achhab rapporte quon a demand Malek propos du mouton
quun fauve lattaque et labatte, peut-on lgorger avant sa mort et le
manger?. Il rpondit: Si ce fauve a atteint les poumons, ce mouton
est rejeter, mais sil na attaqu que les membres, il ny a aucun mal
le manger Et une autre question Malek a rpondu: Si un loup at
taque un mouton et perce son ventre, on ne peut ni lgorger ni le
manger Telle tait lopinion de Malek au sujet des btes attaques
par un fauve. Ce quon peut en conclure, et aussi daprs les opinions
dautres ulmas, consiste considrer comme illicite toute bte atta
que par un carnassier et dont on narrive pas lgorger avant qu'elle
meure.
Dans le Sahih de Boukhari et Mouslim il est cit que Raf Ben
Khadij a rapport: Je dis: O Envoy de Dieu, demain nous allons af
fronter lennemi et nous navons pas de couteaux pour gorger les b
tes, pouvons-nous utiliser les roseaux? - Il rpondit: Tout animal, dont
on a fait couler le sang et sur lequel on a invoqu le nom de Dieu, mangezen. Que l gorgement ne soit fa it ni avec une dent ni un ongle et je vais
vous dire pourquoi: une dent ce n est quun os, quant l ongle, il sert de
couteau aux Abyssins(1).
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enfin les btes immoles sur les autels des idoltres Les idoles qui
entouraient la Ka'ba du temps de ligorance, taient au nombre de 360
comme a prcis Ibn Joura'ij. Les hommes immolaient les btes devant
elles, aspergeaient les idoles du sang de ces victimes puis dcou
paient la viande et ltalaient sur elles. Dieu interdit aux croyants de les
imiter ainsi que la consommation de cette viande tant donn que ces
btes ont t immoles au nom dun autre que Dieu, et ce faire nest
que du polythisme.
Nessayez pas dinduire lavenir au jeu des flches Ces flches
taient un moyen de consulter le sort. Mouhammad Ben Ishaq raconte
cet gard: La plus grande idole appele Houbal tait dresse l'in
trieur de la ka'ba devant un puits o on gardait les dons et les trsors
de la Ka'ba. Sept flches se trouvaient devant l'idole sur lesquelles on
avait inscrit des sentences diffrentes relatives tout ce qu'il pouvait
leur crer un problme. En tirant une flche, ils se conformaient ce
qu'elle contenait comme solution sans jamais la contredire.
Dans un hadith authentifi cit dans les deux Sahihs, le Prophte
-quAllah le bnisse et le salue- entra lintrieur de la Ka'ba -aprs la
conqute de La Mecque- et trouva deux portraits d'Ibrahim et d'ismal
portant des flches divinatoires. Il scria: Que Dieu maudisse les poly
thistesr ils savaient bien que lun ou lautre ne stait jamais servi dune de
ces flches*2K
A propos de lutilisation de ces flches aussi, Souraqa ben Malek
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Les infidles ont dsormais perdu tout espoir dbranler votre reli
gion, qui signifie d'aprs Ata et Mouqatel que les mcrants ont ds
espr de votre religion, ou bien selon une autre interprtation: les
incrdules dsesprent de vous loigner de votre religion, qui est cor
robore par ce hadith mentionn dans le Sahih: Le Dmon n a aucun
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lue-: Dieu aime quon se profite de Ses tolrances comme II dteste quon
Lui dsobit(1).
A propos de la consommation de la bte morte, elle peut tre,
dapr les dires les ulmas, une obligation si on craint la mort ne trou
vant que la viande de cette bte, ou recommande ou mme tolre
selon les circonstances.
Quelle est la quantit quon peut en prendre? Est-elle une portion
pour se maintenir en vie? ou manger satit ou manger et mme en
faire provision? On trouve les rponses dans les ouvrages qui traitent
de ces sujets.
Certains ont prcis qu'une dure de trois jours devra passer sans
trouver aucune autre nourriture. Mais cela nest quillusions car on a le
droit den manger lorsquon est oblig. A ce propos Abou Waqed Al-laithi rapporte quon a demand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue-: O Envoy de Dieu , nous vivons dans une rgion o la
disette la frappe souvent, quand est-ce que nous pourrons manger de
la bte morte?. Il rpondit: Si vous ne prenez pas le lait au matin ou au
soir ou si vous ne trouvez pas de lgumes qui vous suffisent durant toute la
journe (L origine de ce hadith se trouve dans les Sahihs de Boukhari et
Mousm)(2).
Quelques thologiens ont tir argument de ce hadith quon peut
manger de ces aliments interdits, comme la bte morte, satit sans
se contenter de prendre ce quon nous laisse en vie. Et cest Dieu qui
est le plus savant.
Abou Daoud raconte, daprs Jaber Ben Samoura quun homme
campa lextrmit de la ville avec sa femme et ses enfants. Un autre
le rencontra et lui dit: Jai perdu ma chamelle si tu le trouves, retiensla. Lhomme, en recherchant cette chamelle, la trouva et la retint at-
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... maintenant quil vous a numr les nourritures qui vous sont interdi
tes, sauf le cas de la force majeure [Coran VI, 119], Il prsente sous
forme de question les aliments permis et ceci pour faire apparatre la
qualit de Son Messager qui est le matre, porteur du message, et qui
dfinit le licite et lillicite.
Ibn Abi Hatem rapporte que Ady Ben Hatem et Zaid Ben Al-Mouhalhal de la tribu Tay avaient demand lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue-: O Envoy de Dieu, Dieu nous a interdit de
consommer la viande de la bte morte, quels sont les aliments qui
nous sont permis? Dieu cette occasion fit cette rvlation. Les bons
aliments, daprs Said, sont les btes gorges suivant les enseigne
ments. Mais Mouqatel a prcis quils renferment toute nourriture ac
quise licitement.
que capturent les carnassiers que vous avez dresss en leur appre
nant... il sagit des proies et gibiers saisis par les animaux dresss
tels que: le chien, le gupard, le faucon, lpervier, et qui leur sont
semblables, condition quils soient dresss. Selon une opinion una
nime: ce que chassent les oiseaux est pareil ce que chassent les
chiens car les uns et les autres sont entrains capturer les proies et
gibiers.
Ibn Abi Hatem rapporte que Raf laffranchi de lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: LEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue, ayant ordonn de tuer les chiens, les hommes lui
demandrent: O Envoy de Dieu, quel genre des chiens pouvonsnous garder? Il garda le silence puis ce verset fut descendu: Us tin
terrogent... Il dit la suite: Lorsque lhomme lance son chien dress en
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nom dAllah.
Dans les deux Sahihs il est cit que Ady Ben Hatem a dit: Je de
mandai: Envoy de Dieu, que penses-tu lorsque je lance mes chiens
dresss en invoquant le nom de Dieu? Il me rpondit: Lorsque tu lan
ces ton chein dress pour chasser le gibier en invoquant le nom de Dieu,
mange ce quil saisit. - Et sil le tue, rpliquai-je. Il rtorqua: Mme s il le
tue et si un autre chien ne la pas saisi, car tu as prononc le nom de Dieu
sur ton chien et non pas sur lautre Je lui demandai de nouveau: Et si je
chasse laide du mi'rad et tue le gibier? Il rpondit: Si tu russis
l attaquer en lui perant le corps, manges-en, mais si tu le tues avec la
hampe, n en mange pas car il est considr comme assomm Suivant une
autre version on trouve cet ajout: Si tu parviens librer le gibier encore
vivant, gorge-le, mais si tu trouves quil est dj mort sans que le chien l ait
touch, manges-en car le faire du chien est considr comme un gorgement
(Rapportpar Boukhari et Mouslim)(1).
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hari)(2).
Aicha dans un autre hadith raconte: LEnvoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- prenait le repas avec six de ses compagnons.
Un bdouin survint et consomma le contenu du plat en deux bou
ches. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- dit alors: Sil avait
mentionn le nom de Dieu avant de manger, le mets vous aurait suffi tous
. Lorsque lun d entre vous se met table quil mentionne le nom de Dieu.
S il oublie de le faire au dbut du repas quil le fasse quand il se rappelle et
dise: Au nom de Dieu au dbut et la fin (Rapport par Ahmed)(3K
L imam Ahmad raconte daprs Houdzaifa le rcit suivant:
Lorsque nous prenions le repas en compagnie du Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- nous ne commencions jamais avant lui. Une
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fois, tandis que nous tions avec lui (et avant de commencer man
ger) une jeune fille survint en hte, et voulant manger en portant la
main dans le plat, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluelempcha en retenant sa main. Puis un bdouin survint aussi prcipi
tamment voulant faire de mme. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- lempcha et dit: Le dmon trouve licite tout repas
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Enfin ce hadith rapport daprs Wahchi Ben Harb qui a dit: Les
compagnons de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lui
demandrent: Envoy de Dieu, il arrive que nous mangeons sans
nous rassasier? - Peut-tre, rpondit-il vous mangez sparment? - Oui,
dirent-ils. Il leur rpliqua: Mangez ensemble, invoquez le nom de Dieu et
votre repas sera bni (Rapport par Ahmed, Abou Daoud et Ibn Maja).
252
Dans le Sahih il est cit que les juifs de Khaibar offrirent lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- un mouton rti en empoi
sonnant lpaule. En le prenant entre ses dents pour sa isir un
morceau, lpaule lui dclara quelle est empoisonne. Le poison eut
son effet sur ses incisives et son aorte. Bichr Ben Al-B ara Ben
Ma'rour en mangea et dcda. La femme juive du nom Zainab, qui
avait empoisonn le mouton fut excute.
En commentant ce verset de la sourate du Btail: Ne mangez pas
des aliments sur lesquels le nom dAllah na pas t prononc [Coran VI,
121] Makhoul a dit quil fut abrog par ce verset: La nourriture des
gens dEcriture vous est permise comme la vtre leur est permise par une
grce du Seigneur Lui la puissance et la gloire et par une misri
corde envers les fidles. Mais les dires de Makhoul sont sujet discus
sion car si Dieu avait permis aux musulmans la nourriture des gens du
Livre cela ne veut dire quil a tolr de manger des aliments sur les
quels on na pas invoqu Son nom, mais parce que ceux-ci, en gor
geant leurs btes et leurs offrandes, prononcent le nom de Dieu
linverse des polythistes et leurs semblables qui consomment aussi
les btes mortes.
Les dires de Dieu la vtre leur est permise signifient quil vous est
permis doffrir de vos btes gorges aux gens du Livre sans tenir
compte de ce quils en pensent car il se peut que, daprs leur juge
ment, cela pourra leur tre interdit. Mais ce jugement dclar par cer
tains ulmas savre faible et ce qui est plus correct consiste en ce
que les btes gorges des deux parties sont permises aux uns et aux
autres. Ceci peut tre aussi considr comme un acte de reconnais
sance car la mort de Abdullah Ben Oubay Ben Salouj, le Prophte quAllah le bnisse et le salue- lui donna son vtement comme linceul,
tout comme Abdullah Ben Saloul avait offert son manteau Al-Abbas
quand il arriva Mdine. Le Prophte -quAllah le bnisse et le saluevouiut lui rendre la pareille.
Quant au hadith: Ne tiens compagnie quau croyant et quun homme
vertueux mange chez toi nest pas une rgle mais plutt une recom
mandation.
253
tion, pour que Dieu dise aprs: et les femmes vertueuses des gens dEcri
ture la condition de les doter sans penser aux captives et aux escla
ves, comme ont prcis Ibn Jarir et Moujahed. Mais de toute faon,
comme a ajout Moujahed, il faut quelles soient vertueuses et de
bonne condition, en contractant avec elles une union rgulire et non
comme des dbauchs ou des amateurs de courtisanes.
Mais Abdullah Ben Omar tait contre le mariage davec une chr
tienne en disant; Quel polythisme aussi grave quune femme d
clare: mon Seigneur est Jsus alors que Dieu ordonne: Npousez
pas les femmes idoltres tant quelles nont pas acquis la foi [Coran II,
221]. Les hommes cessrent alors de se marier davec les femmes
chrtiennes jusqu cette rvlation: ... et les femmes vertueuses des
gens dEcriture. Mme quelques-uns des compagnons avaient pous
des chrtiennes sans trouver aucun inconvnient. A ceux qui ont ratta
ch le mariage la condition de la conversion, on rpond que Dieu,
dans plusieurs versets du Coran, a distingu entre les polythistes et
les gens du Livre comme le montre ce verset quon prsente titre
dexemple: Les incrdules parmi les gens du Livre et les polythistes ne
changeront pas tant que la preuve dicisive ne leur sera pas parvenue [Co
ran xcvm, 1].
... la condition de les doter cest dire il faut leur remettre leur
douaire car elles sont des vertueuses et de bonne condition. Partant
de ce principe et se conformant aux enseignements contenus dans ce
verset, Jaber Ben Abdullah, Ibrahim Al-Nak'i et Al-Hassan Al-Basri ont
jug que lorsquun homme conclut un contrat de mariage avec une
femme et quelle commet ladultre avant la consommation du ma
riage, on les spare et elle doit lui rendre la dot quil lui a donne.
254
vos mains jusquau coude, essuyez vos ttes, lavez vos pieds jusquaux che
villes. Quand vous avez fait uvre de chair, lavez-vous le corps. Si vous
tes malades ou en voyage, si vous venez de satisfaire un besoin ou si vous
n a en des rapports avec une femme, et que vous manquiez deau, cherchez
t la terre propre et frottez-vous-en le visage et les mains. Allah ne dsire
pas tw b causer de la gne. Il aspire ce que vous soyez propres et ce
255
fa it cela exprs Omar (Rapport par Mouslim et les auteurs des Sunans)(1}.
Al-Fadl Ben Al-Moubachir rapporte: Jai vu Jaber Ben Abdullah
accomplir toutes les prires avec une seule ablution. Mais sil urina ou
devint impur, il refit ses ablutions et frotta sur ses bottines en plon
geant ses mains dans le reste de leau de ses ablutions. Je lui dis:
Abou Abdullah, je tai vu faire une chose inhabituelle? Il me rpondit:
Jai vu le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- agir de mme et
jaime limiter.
Dans le faire d'Ibn Omar qui faisait ses ablutions avant chaque
prire, il y a un acte recommand et non plus obligatoire. Ali, de sa
part, faisait aussi de mme en rcitant le verset: O croyants, quand
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le salue- a dit: Toute ablution faite sans y invoquer le nom de Dieu nest
plus valable.
Avant de procder au lavage du visage, il est recommand de
plonger les deux mains dans le vase contenant de leau (ou sous le ro
binet) et ceci aprs le rveil car daprs Abou Houraira, le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque lun d entre vous sveille
le matin, quil ne plonge pas sa main dans le vase contenant de leau (pour
les ablutions) avant quil ne la lave trois fois, car il ne sait pas o il a mis
sa main durant son sommeil (Rapportpar Boukhari et Momm)(1).
Selon les ulmas, les limites du visage sont comprises entre len
droit o poussent les cheveux, sans tenir compte du cas du chauve,
jusqu lextrmit du menton et des mchoires; et dune oreille une
autre, comme il est recommand de passer la main humide travers
la barbe si elle est paisse. A ce propos Anas Ben Malek rapporte
que, lorsque le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- voulait faire
les ablutions, il prenait de leau dans le creux de sa main et la passait
au dessous de ses mchoires et travers sa barbe. Il a dit: Je me
conforme aux ordres de mon Seigneur.
Quant au rinage de la bouche et larpiration de leau par le nez, il
y a eu une divergence dans les opinions, sont-ils des actes obligatoi
res ou non? Ahmed Ben Hanbal prcise quils sont dobligation, tandis
que Malek et Chaf'i jugent quils sont recommands, ou bien ils sont
obligatoires quand on fait une lotion en dehors des ablutions selon
lavis dAbou Hanifa. A savoir que Ahmed a dit aussi que laspiration
de leau par le nez est obligatoire en dehors du rinage de la bouche
en tirant argument de ce hadith: Celui qui fait ses ablutions quil aspire
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leau et sest rinc la bouche, une deuxime fois pour aspirer par les
narines; puis il a puis de leau dans le creux dune main et la verse
dans lautre main et sest lav le visage, puis il prit de leau pour laver
la main droite, ensuite une autre fois pour laver la main gauche, il a
frott la tte avec ses mains humides, ensuite il a puis de leau dans
le creux de sa main et sest lav le pied droit enfin il en puise aussi
pour se laver le pied gauche. Il a dit la fin: Cest de cette faon que
j ai vu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- faire ses ablu
tions.
et vos mains jusquau coude cest dire y compris le coude et tout
le bras. Abou Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- a dit: Les gens de ma communaut seront appels au
jour de la rsurrection ayant des marques brillantes qui sont les traces de
leurs ablutions. Quiconque d entre vous voudrait avoir ces marques plus
grandes, qu'il le fasse (Rapport par Boukhari et Mouslim)(I).
essuyez vos ttes les opinions ont t diverges quant l'es
suyage de la tte, dont nous allons montrer en citant les diffrents hadiths qui y sont relatifs:
Yahia Al-Mazini a rapport quun homme demanda Abdullah
Ben Zaid Ben Assem -qui est le grand pre de Amr Ben Yahia un des
compagnons du Prophte -quAllah le bnisse et le salue-: Peux-tu
me montrer comment lEnvoy de Dieu faisait ses ablutions? Abdullah
Ben Zad lui rpondit: Certes oui: Il demanda de lui apporter de
leau. Il en puisa et se lava les mains deux fois, se rina la bouche, as
pira de l'eaii par ses narines et la rejeta trois fois, se lava le visage
trois fois, se lava les mains jusquaux coudes, essuya la tte avec les
mains humides en les passant du front jusqu locciput et vice versa,
puis se lava les pieds. On peut dduire de ce hadith que lessuyage
de toute la tte est obligatoire, et telle tait lopinion de Malek et Ah
med Ben Hanbal, en se conformant au sens strict du verset essuyez
vos ttes.
Mais les Hanafites prcisent quil sera suffisant dessuyer le toupet
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qui forme le quart de la tte. Dautres ulmas sont alls plus loin en
core et ont dit quon peut se contenter dessuyer un seul poil en se r
frant ce hadith rapport par Al-Moughira Ben Chou'ba et qui est le
suivant: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- resta.der
rire ses compagnons et je laccompagnai. Aprs quil et satisfait son
besoin naturel, il me demanda: As-tu de leau? Je lui apportai un
vase plein deau, il se lava les mains et le visage, et voulant se laver
les bras, les manches taient trs troites, il fit sortir alors ses bras en
dehors du manteau quil jeta sur ses paules, puis il se leva les bras,
passa sa main humide sur son toupet, sur son turban et enfin sur ses
bottines...
Une autre question: Doit-on essuyer la tte trois fois comme le re
commande limam Chaf'i, ou bien une seule fois comme a prcis Ah
med Ben Hanbal en prsentant comme argument ce que Homran ben
Aban a rapport. Il a dit: Othman Ben Affan ordonna quon lui apporte
de leau pour faire ss ablutions. Il les fit de la manire suivante: il se
lava les mains trois fois, se rina la bouche, fit entrer leau dans ses
narines et la rejeta, se lava le visage trois fois, se lava le bras droit jus
quau coude trois fois ainsi que son bras gauche, puis il essuya la tte,
enfin il se lava le pied droit jusqu la cheville ainsi que son pied gau
che, et dit la fin: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluea dit: Celui qui fait des ablutions comme les miennes, se leva pour
faire deux raka'ats sans penser autre chose hormis la prire, ses
fautes antrieures seront effaces.
Dans une autre version Homran Ben Aban laffranchi de Othman
aurait dit que ce dernier avait essuy la tte trois fois. Mais il sest
avr plus tard de diffrents hadiths que Othman avait essuy la tte
une seule fois.
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bottines. Ce hadith a beaucoup plu aux hommes car ils savaient que
Jarir stait converti aprs la rvlation de la sourate de la Table.
Il
est aussi cit dans le Sahih de Mouslim que 'Ali Ben Abi Taleb
avait rapport des hadiths analogues, mais les Rawafed ne font que
contredire ce fait malgr tout ms par leur ignorance et leur garement
tout comme le mariage de la jouissance (le mariage temporaire) que le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- la aboli mais eux, ils ne ces
sent de le pratiquer.
On peut donc conclure aprs tout que le lavage des pieds est obli
gatoire.
man qui fait ses ablutions la perfection puis prie deux rak'ats en les ac
complissant avec corps et me, le Paradis lui sera du. Je mcriai:
Comme cest merveilleux! Un homme qui se trouvait devant moi me
rpondit: Ce quil a dit avant tait aussi meilleur. Je regardai cet
homme et trouvai Omar Ben Al-Khattab qui poursuivit: Je t'ai vu arri
ver en retard. Il a dit: L un d entre vous ne fa it des ablutions intgres
puis dit: Jatteste quil ny a dautre divinit que Dieu et que Mouhammad
264
et son serviteur et son E nvoy, sans que les huit portes du Paradis ne s ouvrent devant lui pour y entrer par la porte quil voudra( I ) .
Ibn Jarir rapporte daprs Abou Oumama que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: C e lu i qui fa it ses ablutions la
perfection et se lve pour prier, sera abous de tous les pchs commis par
sa vue, son ouie, ses mains et ses pieds (Rapport par M o u s lim )(S ).
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le jene est protection; la prire est lumire; l aumne est preuve vidente;
la rsignation est clart et le Coran est arugment pour ou contre toi. Tout
homme au dbut de la journe fait commerce de sa vie, la sauvant ou la fa i
sant p rir( I ) .
Il est cit dans le Sahih de Mouslim que Ibn Omar a rapport que
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: D ie u n accepte
point une aumne drobe au butin et une prire faite sans ablutions
yabsut ilaykum aydiyahum fakaffa aydiyahum ankum wa-t-taq-LLha wa al-L-Lhi falyatawakkali-l-muminna (11).
Proclamez les bienfaits dAllah. N oubliez pas le pacte que vous avez
conclu avec Lui lorsque vous avez dit: Nous avons entendu et nous obis
sons. Craignez Allah. 11 sait ce quil y a au fond de vos curs. (7 ) O
croyants soyez impartiaux quand vous tmoignez devant Allah, que la haine
ne vous rende pas injustes. Soyez justes. Vous vous rapprocherez ainsi de la
vertu. Allah est inform de toutes vos actions. (8) Allah promet ceux qui
croient et pratiquent le bien une belle rcompense et son pardon. (9) Ceux
qui auront ni et rejet nos prueves, ceux-l seront vous lenfer (10) O
croyants, souvenez-vous de la sollicitude quAllah vous a manifeste lors
quun groupe dennemis conut le dessein de vous attaquer. Il repoussa leur
tentative. Craignez Allah. C est en Allah que les croyants mettent tous
leurs espoirs. (11).
267
les hommes de ses reins en les faisant avouer: N e suis-Je pas votre
[Coran VII, 172].
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j?(2) Ibn Jarir a dit que le dernier verset sus-mentionn concerne les juifs,
mais As-Souhaili prcise quil sagit de Ghawrath Ben Al-Hareth AlGhatfani qui trouva le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- en
dormi sous un arbuste auquel il suspendit son sabre. Voulant le tuer,
Dieu lui retint la main et le sabre tomba par terre. Le rcit est dtaill
dans le hadith prcit. On a dit aussi que ce bdouin ntait que Amr
Ben Jahach le juif comme a dclar Ibn Ishaq. Mais il savre quil
sagit bien de Ghawrath.
269
nourriture - empoisonne- pour les tuer, mais Dieu fit connatre Son
Prophte le dessein des juifs.
Quant Abou Malek, il a prcis quil sagit de Kab Ben Al-Achraf
et ses concitoyens qui ont voulu tuer le Prophte et ses compagnons
alors quils se trouvaient dans la demeure de Ka'b Ben Al Achraf.
Le commentaire de Mouhammad Ben Ishaq Ben Yassar est le sui
vant: Ce verset fut rvl propos de Bani An-Nadir quand ils voulu
rent jeter un meule sur la tte de l'Envoy de Dieu -quAilah le bnisse
et le salue- quand il est all chez eux leur demandant la dyia (le prix
du sang) de la femme Amrite. Ils avaient charg Amr Ben Jahach de
le faire aprs avoir pri lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- de sasseoir ct dun mur o le meule tait plac juste au-des
sus de lui. Dieu ce moment rvla son Prophte -quAHah le
bnisse et le salue- leur machination. Il revint aussitt Mdine et ses
compagnons ly rejoignirent. Cest cette occasion que ce verset fut
rvl.
C est en Allah que les croyants mettent tous leurs espoirs Que les
croyants se confient en Dieu et II leur suffit et les prserve du mal des
hommes.
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Aqaba quand ils lui avaient prt un serment d'allgeance. Ces douze
chef furent les suivants:
-Trois de la Tribu Aous qui sont Oussayd Ben Al-Houdayl, Sad
Ben Khaithama et Abou AI-Hatham Ben At-Tyhan.
- Neuf de la tribu Khazraj qui sont: Abou Oumama As'ad Ben Zurara, Sad Ben Al-Rabi Abdullah Ben Rawaha, Rafe ben Malek Ben
AI-Ajlan, Al-Bara Ben Ma'rour, Oubada Ben As-Samet, Sad Ben Oubada, Abdullah Ben Amr ben Haran, et Al-Moundzer Ben Omar Ben
Khounais -que Dieu les agre tous. Kab Ben Malek les a cits dans
uns de ses pomes et Ibn Ishaq. Ces chefs-l repsentaient leurs
concitoyens et avaient donn lengagement lEnvoy de Dieu -quAIlah le bnisse et le salue- en lui prtant un serment dallgeance.
Limam Ahmed rapporte que Masrouq a dit: Nous tions assis
chez Abdullah Ben Mass'oud alors quil nous rcitait du Coran. Un
homme lui dit: Abou Abdul Rahman, avez-vous demand En
voy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- quel sera le nombre des
califes qui gouverneront cette communaut? Il lui rpondit: Personne
avant toi ne ma pos une question pareille depuis mon retour de
lIraq. Nous avons demand dj lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- ce sujet et il nous rpondit: Douze califes, le mme
nombre des chefs des tribs des fils dIsral.
Lorigine de ce hadith on le trouve cit dans les deux Sahihs
daprs Jaber Ben Samoura qui a dit: Jai entendu le Prophte -quAl
lah le bnisse et le salue- dire: Les hommes ne cesseront d tre dans la
voie droite tant quils seront gouverns par douze hommes. Puis il a d
bit des mots que je nai pas retenus. Je demandai: Quest-ce quil a
dit? On me rpondit: Tous ces califes seront des Qorachites(1).
Ce hadith signifie que la nation sera gouverne par douze califes
quitables et qui appliqueront la justice. Il nest plus ncessaire que
lun succderait lautre directement qui fut le cas de ces quatre:
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Abou Bakr, Omar, Othman et Ali -que Dieu les agre - savoir que les
imams considrent Omar Ben Abdul Aziz comme tant lun deux
(c.a.d des califes bien dirigs Rachidines). Un nombre de ces califes fi
gure parmi les Abbasites. LHeure Suprme ne se dressera avant que
ne vienne le douzime calife pour gouverner...
Puis Dieu dit aux fils dIsral: Je suis avec vous. Observez la prire,
faites laumne, croyez mes Prophtes et en ce quils ont apport
comme messages et rvlation aidez-les en leur secourant pour ta
blir la justice mettez vos richesses au service dAllah en dpensant pour
Sa cause pour obtenir Sa satisfaction, je vous pardonnerai vos offenses
en effaant vos pchs sans en tenir compte et je vous donnerai pour
sjour des jardins arross deau vive.
Quant celui qui, aprs cela, serait incrdule et: Violera cet enga
gement, celui-l quittera la bonne voie et aura choisi le chemin de lga
rement.
Quest-ce quil adviendra de ces derniers? nous les avons maudits
cause de leur violation de leur engagement et nous les avons priv
de la misricorde et: nous avons endurci leurs curs. Ce quils font
aprs ils falsifient lorigine des mots en altrant les sens des paroles
divines, en forgeant des mensonges leur sujet et en mal interprtant
les versets. Et par ce faire ils ngligent une partie des avertissements qui
leur ont t donns. Et Al-Hassan de commenter cela: en ngligeant
dlibrment les prescriptions divines et abandonnant lanse solide de
leur religion.
273
prche, et en croyant tout Prophte envoy par Dieu vers les habi
tants de la terre. Mais hlas! ils se sont comports comme les juifs en
violant lengagement et trahissant lalliance. Us ont nglig une partie
des avertissements qui leur ont t donns et pour les punir nous les
ya ahla-l-kitbi qad jA,akum raslun yubayyinu lakum katiram mimm kuntum tuhfna mina-l-kitbi wa ya'f an katrin qad ja akum
mina-L-Lhi nrun wa kitbum-mubnun (15) yahd bihi-L-Lhu man-itabbaa ridwnah subula-s-salmi wa yuhrijuhum mina-z-zulumti iln-nri bi idnih wa yahdihim il siratim-mustaqmin (16).
O gens dEcriture, notre Prophte vous a divulgu de nombreux passa
ges du Livre que vous teniez cachs. Il vous pardonnera bien des fautes.
Vous avez reu dAllah la lumire et un Livre plein de substance (15) . Par
ce Livre, Allah mettra dans la voie du salut ceux qui recherchent Sa grce.
Par Sa volont, Il les arrachera des tnbres pour les mettre en pleine lu
mire et II les dirigera dans la voie droite (16).
Dieu, par Sa gnrosit et Sa grce, a envoy Son Prophte quAllah le bnisse et le salue- avec la Direction et la Religion vraie
vers tous les habitants de la terre: arabes et non arabes, lettrs et illet
trs, et avec les preuves videntes qui distinguent la vrit de lerreur.
274
chent Sa grce. Par Sa volont, Il les arrachera des tnbres pour les met
tre en pleine lumire et II les dirigera dans la voie droite Car le Coran
est une lumire venue de Dieu pour mettre les hommes dans le che
min du salut en les faisant sortir des tnbres de lgarement et de ler
reur.
(1) Ibn Jarir rapporte que les juifs vinrent trouver le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- et lui demandrent au sujet de la lapidation. Il
leur dit: "Lequel dentre vous est le plus savant?" En lui dsignant Ibn
Soriam, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- lui dit: "Je tad
jure au nom de celui qui a rvl la Tora Mose, soulev le Tor et
reu les engagements (de dire la vrit). Il lui rpondit; "Comme la
fornication sest multiplie parmi nous, nous avons appliqu la peine
prescrite de cent coups de fouet et le rasage de la tte" Le Prophte
-quAllah le bnisse et le salue- leur demanda dappliquer aussi la la
pidation (qulbn Soria a lue) et Dieu fit alors cette rvlation pardonne
qui II veut et punit qui II veut. A lui lempire des deux et de la terre
et des espaces qui les sparent, Lui tout fait retour.
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long intervalle rest sans Prophte afin que vous ne puissiez dire: N ous
avons manqu dannonciateur et de guide Vous lavez maintenant cet aver
tisseur et ce guide. Allah est tout puissant. (19).
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rons. Donc sous prtexte que dans cette terre rside un peuple trs
fort de grande stature comme des gants et puissant, ils sabstinrent
de combattre ne pouvant faire face ce peuple, et refusrent dy en
trer.
Mais deux hommes des fils dIsral qui craignaient Dieu et auquels II avait accord Sa faveur les incitrent au combat. Ces deux
283
quils y seront. Allez-y toi et ton Seigneur. Combattez. Nous vous atten
dons. On rapporte que les fils d'Isral, aprs leur rplique Mose, d
cidrent de retourner en Egypte. Mose et Haroun (Aaron) - que Dieu
les salue - se prosternrent en prsence des notables des fils dIsral
en signe de reniement de leur dcision errone, Youcha* Ben Noun et
Kaleb Ben Youfana dchirrent leurs habits, et tous blmrent et rpri
mandrent les fils dIsral. On a dit aussi quils les avaient lapids.
A comparer avec la rponse des fils dIsral leur Prophte,
quelle en fut merveilleuse la rponse des compagnons PEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- le jour de Badr quand il leur de
manda leur opinion propos de cette bataille. Abou Bakr prit la parole
le premier et ses paroles merveillrent tout le monde, puis un homme
parmi les Mohagriens parla son tour, mais PEnvoy de Dieu -quAl
lah le bnisse et le salue- ne cessa de leur rpter: Donnez-moi votre
avis musulmans voulant recevoir la rponse des Ansars car ils for
maient la majorit cette poque.
Sad Ben Mou'adz se leva et dit: Peut-tre nous dsignes-tu
Envoy de Dieu! Par celui qui ta envoy apportant la vrit, si tu nous
demandes de prendre le large avec toi nous le ferons tous avec toi et
nul parmi nous ne te fera dfection. Nous ne redoutons plus daffronter
lennemi demain car, dans la guerre, nous sommes sincres et endu
rants. Peut-tre Dieu te fera voir ce dont nous en sommes capables et
tu en seras satisfait. Conduis-nous avec les bndictions de Dieu
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- fut trs rjoui des
propos de Sad qui lui causrent tant denthousiasme.
Abdullah Ben Mass'oud, qui tait prsent, rapporte: En ce jour-i,
jtais prsent quand Al-Miqdad Ben Amr Al-Kindi venait faire une d-
284
claration et jaurais aim tre son auteur que de possder les biens de
ce monde. Il est venu trouver le Prophte -qu'Allah le bnisse et le sa
lue- en appelant les maldictions sur les polythistes de Qorach, et il
lui dit: Envoy de Dieu! Nous nallons pas te dire comme le peuple
de Mose lui disait: Mets-toi en marche et ton Seigneur, combattez
tous deux mais nous battrons lennemi ta droite, ta gauche de
vant toi et derrire toi. Je vis alors le visage du Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- silluminer en prouvant une grande joie.
Malgr son appel et ses efforts, les fils dIsral ne firent que pers
vrer dans leur opinitret, alors, irrit, Mose scria: Seigneur, je ne
285
Cesse dtre en souci pour un peuple aussi pervers Dieu veut par
ces paroles rconforter Mose -que Dieu le salue- et de ne plus se
tourmenter pour ce peuple pervers car une telle punition est le prix de
leur comportement.
Lhistoire prcite renferme une rprimande des fils dIsral et d
montre sans doute leur rebellion et leur dsobissance au Prophte de
Dieu et Son interlocuteur; en refusant de combattre et daffronter leur
ennemi alors que Mose les incitait et leur promettait une victoire ve
nue de Dieu. Cette promesse qui tait vridique tant donn queuxmmes taient tmoins lorsque Dieu a noy Pharaon et son arme
sous leurs regards il y a peu de temps.
Pourquoi ne pas combattre les habitants de cette ville qui ne for
maient mme pas le un centime de larme Egyptienne. Leurs mfaits
et insoumission apparurent au grand jour, ms par leur ignorance et
leur opintret, et malgr cela ils ne cessrent de dclarer: Nous
sommes les fils de Dieu et Ses intimes. Mais le Seigneur ne manqua
pas de les punir en les transformant en singes et porcs, et II leur a r
serv un grand supplice au jour de la rsurrection o ils seront vous
au feu temel.
286
287
toyable que ce corbeau pour avoir omis denterrer mon frre? Il tait dj
du nombre des repentants. (31).
Lhistoire des deux fils dAdam demeure toujours le symbole de la
jalousie et de linjustice. Elle nous montre comment Can avait agress
son frre Abel et le tua parce que Dieu avait accepte loffrande offerte
par le deuxime et refus celle de lautre.
Dieu ordonne Son Envoy de raconter cette histoire ces injus
tes et jaloux, les juifs frres des porcs et de singes et leurs sembla
bles, en toute vrit sans y rien ajouter ni dim inuer et sans
changement nr confusion.
Lhistoire comme elle a t rapporte par les thologiens et les
exgtes est la suivante:
Par ncessit, Dieu avait permis Adam -que Dieu le Salue - de
marier ses garons avec ses filles de sorte, comme ils lont prcis,
que le fils pouse la jumelle de son frre. Ils ont ajout que dans
chaque conception il y avait deux jumeaux: un garon et une fille.
Comme la sur jumelle dAbel tait trs laide et celle de can trs
belle, ce dernier dcida de se marier davec sa sur jumelle. Adam re
fusa et demanda chacun de ses fils Abel et Can de prsenter une
oblation, celui dont son oblation aura t accepte, aura le droit de se
marier davec la belle fille, la sur de Can. Le Coran, comme on la
vu, a mentionn lhistoire.
As-Souddy a ajout, daprs Ibn Abbas et Ibn Mass'oud, que Can
possdait de terrains cultivs et Abel de troupeaux. Abel prsenta une
femelle de son troupeau qui tait bien grasse. Quant Can, il offrit
une gerbe de bl, comme il en trouvait un pi plein, il lgraina et le
mangea. Un feu descendit, dvora loblation dAbel et laissa intact celle
de Can. Celui-ci irrit, scria: Je te tuerai pour tempcher de te ma
rier davec ma sur. Et Abel de lui rpondre: Allah naccepte dof
288
sente par Abel fut, plus tard, le rachat du fils dIbrahim. Et cest Dieu
qui est le plus savant.
Le frre vertueux rpondit avec toute quitude: Si tu lves la main
sur moi pour me tuer, je ne lverai pas la mienne sur toi pour te tuer et je
veux que tu prennes sur toi mes pchs et les tiens Car je crains Al
lah le maitre de lunivers Plutt je mendure avec foi en esprant la rcompene divine.
A ce propos il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu
-qu'Allah le bnisse et le salue- a dit: Quand deux hommes se rencon
trent, l pe la main, pour se combattre, le meurtrier et la victime iront
lEnfer. On lui dit: O Envoy de Dieu , cest bien le sort du meurtrier,
mais pour la victime?. Il rpondit: L homme victime cherchait aussi
tuer l autre.(Rapport par Boukhari et MousBm)(I).
Limam Ahmed rapporte daprs Bichr Ben Sa'id que Sad Ben Abi
Waqas, lors des vnements qui eurent lieu lpoque o Othman fut
tu, que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- avait dit: Il
y aura des troubles, celui qui sera assis vaudra mieux que celui qui sera de
bout, celui qui restera debout vaudra mieux que celui qui marchera, et celui
qui marchera vaudra mieux qui ira en vitesse On demanda: Et si quel
quun entrera dans ma maison pour me tuer? Il rpondit: Sois donc
comme le fils d'Adam(2).
Et Ayoub As-Sikhtiani de commenter lattitude de Othman: Il tait
le premier se conformer ce verset: Si tu lves la main sur moi....
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sinterroger: Quest-ce quun meurtre? Il lui rpondit: il ne pourra ni
boire, ni manger, ni bouger. - Cest donc la mort? scria Eve. Elle
commena pleurer et se lamenter. Adam arriva et, en senqutant,
elle ne lui rpondit pas. Il lui dit aprs: Vas-y te lamenter, toi et tes fil
les, quant moi et mes fils, nous dsavouons ton comportement.
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wa man ahyh fakaannama ahy-n-nsa jamfan walaqad j a athum
rusulun bi-l-bayyinti tumma inna katram-minhum bada dlika f-lardi lamusrifna (32) innam jazau-l-ladna yuhribna-L-Lha wa
raslah wa yasawna f-l-ardi fasdan ay-yuqatal aw yusallabu aw
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Cest pour cela que nous avons impos cette loi aux enfants dIsral:
Quiconque aura tu un autre homme qui ne sera lui-mme ni un meurtrier,
ni un sditieux, sera considr comme le meurtrier de lhumanit toute en
tire. Quiconque sauvera une vie sera considr comme ayant sauv la vie
de lhumanit toute entire Prophtes et preuves leur ont t envoys et,
mme aprs cela, la plupart dentre eux continuent commettre des excs.
(32). Ceux qui sont en lutte ouverte contre Allah et Son Prophte et qui,
sur terre, jettent la discorde, mritent dtre mis mort ou dtre crucifis,
ou davoir une main et un pied coups en sens inverse, ou encore dtre ban
nis. Us subiront cette dgradation en ce monde et un chtiment svre dans
lautre. (33). Exceptez cependant ceux qui se repentent avant dtre pris.
Rappelez-vous quAllah est clment et misricordieux.
Pour prix de ce crime abominable commis injustement, et pour en
seigner les fils dIsrat Dieu leur a prescrit comme loi et enseigne
ment, que celui, qui, sans motif lgitime, tue un homme, est considr
comme sil avait tu tous les hommes sans aucune distinction car son
faire est injuste. Par contre, celui qui sauve un seul homme est consi
dr comme sil avait sauv tous les hommes.
Abou Houraira raconte: A lpoque o il y a eu une rebellion
contre Othman, jentrai chez lui en scriant: prince des croyants,
je suis venu pour te secourir et la lutte parait invitable. Il me rpon
dit: Abou Houraira, serais-tu content de tuer tous les hommes et
moi avec eux? - Non, dis-je. Il rpliqua: S i tu tues un seul homme
cest comme tu a tu tos les hommes. Quitte-moi et tu en seras r
compens sans tre responsable daucun pch Je partis et mabs
tins de battre.
Souleiman Al-Rabi rapporte: jai demand Al-Hassan Al-Basri au
sujet de ce verset: Abou Said, ce verset concernait-il exclusive
ment les fils dIsral? Il me rpondit: Par celui quil ny a dautre Dieu
que Lui, sil a t adress aux fils dIsral auparavant sache que notre
sang est plus honorable auprs de Dieu que le leur.
Limam Ahmed raconte: Hamza Ben Abdul Mouttaleb vint trouver
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- et lui dit: Envoy
293
lutte ouverte contre Allah et Son Prophte et qui, sur terre, jettent la dis
corde, mritait dtre mis mort ou dtre crucifis, ou davoir une main et
un pied coups en sens inverse ou encore dtre bannis. Cette lutte
consiste mcroire, dtrousser les voyageurs, semer la panique
entre les gens qui empruntent un chemin, exercer la violence sur la
terre et y semer la discorde et la corruption. Mme quelques uns des
ulmas dont Sa'id Ben Al-Moussaiab, ont considr que le fait dimpo
ser une taxe illgale ou accepter un pot de vin est aussi une corrup
tion. Dieu a dit deux dans un autre verset: A peine tont-ils quitt quils
mettent la terre au pillage, y sment le dsordre, sans respect pour les biens
ni pour les personnes. Or Allah naime pas le dsordre [Coran II, 205].
Al-Hassan Al-Bari et Ikrima ont dit que le verset prcit fut rvl
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des chamelles. Ils s excutrent et furent guris, puis ils turent le berger
et emmenrent les chamelles. Ds quil apprit la nouvelle, le Prophte quAllah le bnisse et le salue- envoya leur poursuite. Quand ils furent
capturs, il ordonna de leur couper pieds et mains, de leur creuver les yeux
et de les abandonner sous la chaleur du soleil et moururent en cet tat(1)
Dans une autre version, Anas ajouta: J e vis un homme dentre
eux mcher le sable sous leffet de la soif jusqu mourir. Et cette oc
casion ce verset fut rvl: Ceux qui sont en lutte ouverte contre Allah
et son Prophte....
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lui que Dieu aura cach sa transgression, Dieu dcidera de son sort: Il
pourra le chtier comme II pourra lui pardonner(I).
Ali rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluea dit: Celui qui aura commis un pch dans le bas monde et subi la peine
prescrite, Dieu est trs juste et ninfligera pas un autre chtiment Son
serviteur. Celui qui aura commis un pch dans le bas monde et Dieu lui
aura recel, Il est plus gnreux revenir sur un pch quil aura pardonn
(Rapportpar Ahmad Tirnddzi et Ibn M aja)(2K
Sont excepts de cette dgradation et de ce chtiment, ceux qui
russissent se repentir avant dtre tombs sous le pouvoir comme
Dieu a dit: Exceptez cependant ceux qui se repentent avant dtre pris.
Rappelez-vous quAllah est clment et misricordieux Cette exemption
concerne les impies selon le sens du verset.
Quant aux rebelles musulmans, sils nont pas tr apprhends et
se sont repentis on ne leur applique ni la mort ni la crucifixion ni la
coupure de pieds. Mais la coupure de la main tait le sujet de deux
opinions diffrentes, la plus correcte consiste les exempter daprs le
verset, et cest dailleurs quoi les compagnons staient conforms.
A cet gard Amer AL-Cha'bi raconte: D u temps du califat de
Othman -que Dieu lagre- un homme de Mourad vint trouver Abou
Moussa alors quil tait gouverneur de Koufa; et lors de la visite, tait
en train de prier. La prire termine, lhomme lui dit: C est auprs de
toi que je suis venu te demander refuge. Je suis un tel le fils dun tel
de Mourad. J ai fait la guerre contre Dieu et contre Son Prophte et je
me suis efforc au dsordre sur la terre. Je me suis repenti avant que
vous mapprhendiez.
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mim badi zulmih wa aslah fainna-L-Lha yatbu alayhi inna-LLha Gafru-r-Rahmun (39) alam ta'lam anna-L-Lha lah mulku-ssamwti wa-l-ardi yuaddibu may-yasau wa yagfiru limay-yasau waL-Lhu al kulli sayin qadrun (40).
Le voleur ou la voleuse auront la main coupe en punition de leur m
fait. Telle est la peine dicte par Allah. Allah est puissant et sage. (38).
Allah pardonne celui qui regrette ses fautes et les rachte par une meilleure
conduite. Car Allah est clment et misricordieux. (39) Ne sais-tu pas
quAllah est le matre des cieux et de la terre, quil chtie qui veut et ab
sout qui veut et quil est tout-Puissant. (40).
Dieu prescrit comme punition de trancher la main du voleur et de
la voleuse. Cette peine tait pratique du temps de l'ignorance (la Jahiliah). Du temps de lIslam elle a t raffermie en modifiant les causes
qui imposent une telle peine comme nous allons le dtailler plus loin. A
savoir que dautres pratiques taient encore suivies telles que: la Q aama (serment collectif), la dyia (composition lgale) et le Qirad (so
cit en commandite), et admises dans l'Islam aprs de modifications
pour les adapter lintrt des hommes.
Certains des thologiens ont jug quil faut absolument procder
la coupure de la main quelle que soit la valeur de lobjet vol en se
conformant au verset: Le volenr et la voleuse auront la main coupe
sans tenir compte en considration quant aux circonstances ou la va
leur. Ils ont tir argument de ce hadith rapport par Abou Houraira
dand lequel lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit:
Que Dieu maudisse le voleur qui vole un casque en fer et on lui coupe la
main, il vole une corde et on lui coupe aussi la main (Rapport par Boukhari et Mouslim)(I).
Quant la majorit des ulmas, ils ont dtermin une valeur mini
male de lobjet vol pour appliquer cette peine, bien que cette valeur
fut ie s u je t d u n e divergence dans les opinions comme nous allons le
voir:
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Telle est la peine dicte par Allah quon doit appliquer aux vo
leurs. Mais ceux qui se repentent et samendent, Dieu reviendra vers
eux et pardonnera leurs fautes, car II est celui qui pardonne et II est
misricordieux.
Quant aux objets vols, certains ont jug quil faut les restituer ou
payer leur valeur. Mais Abou Hanifa avait une opinion diffrente et dit:
une fois la main coupe, on ne sera plus tenu de rendre lobjet vol ou
payer sa valeur.
Limam Ahmed raconte daprs Abdullah Ben Amr: Une femme a
vol du temps de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-.
Les propritaires de lobjet vol lemmenrent chez lui en laccusant du
vol. Les parents de la femmes dirent lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue-: Nous la rachetons . Il ordonna q ton lui coupe la
main. Les parents proposrent une somme de cinq cent dinars mais
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- insista q j on lui tran
che la main. La femme, une fois la main droite coupe, demanda
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: S i je reviens
Dieu, mon repentir sera-t-il agr? - Certes oui, rpondit-il, et m es au
celui qui regrette ses fautes et les rachte par une meilleure conduite. Car
Allah est clment et misricordieux*1*.
Puis Dieu rappelle aux hommes quil est le Matre de tout luni
vers, Il pardonne comme II chtie et personne ne soppose Son juge
ment.
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y ayyuh-r-raslu l yahzunka-l-ladina yusrina fi-l-kufrimina-l-ladina qfvi a'mann bi afwhihim wa lam tumin qulbuhum wa mina-l
iad na hd samm'na li-l-kadibi sammana liqawmin harina lam
yatka yuharrifna-l-kalima mim-badi mawdiih yaqlna in uttum
h d fahudhu wa il-lam tu tawhu fahdar wa may-yuridi-l-Lhu
ftnatah falan tamlika lah mina-L-Lhi sayan lika-l-lad ina lam
yuridi-L-lhu ay-yut ahhira qulbahum lahum fi-d-dunya hizyun
walahum f-l-ahirati ad b u n azimun (41) sam m a'na li-l-kadibi
akklna li-s-suhti fain j a ka fahkum baynahum aw arid anhum wa
in tu rid anhum falay-yadurrka sayan wa in hakam ta fahkum
baynahum bi-l-qisti inna-L-Lha yuhibbu-l-muqsitina (42) wa kayfa
yuhakkimunaka wa indahumu-t-tawrtu fTh hukmu-L-Lhi tumma
yatawallawna mim badi dlika wama la ika bi-l-muminina (43) inna
anzaln-t-tawrta fih hudan wa nrun yahkumu bih-n-nabiyyna-1-
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ladna aslam-li-1-ladna hd wa-r-rabbaniyyna wa-l-ahbru bimstuhfiz min kitbi-L-Lhi wa kn alayhi suhada fal tahsawu-n-nsa
wa hsawni wal tastar bi a yt tamanan qallan wa mal-lam yahkum
bim anzala-L-Lhu falaika humu-l-kfirna (44).
306
qui altrent le sens des mots cest dire ils altrent et changent
les paroles de Dieu sciemment aprs les avoir entendues. Ils disent
aux leurs: Si on vous prsente ces mots avec le sens que nous leur don
nons, acceptez-les. Sinon, mfez-vous On a dit que ce verset fut rvl
propos des juifs qui ont tu un homme, ils se dirent: Prenons Mouhammad comme juge, si son verdict sera le prix du sang, acceptez-le,
sil imposera la peine prescrite, ne lcoutez pas. Mais ce qui est plus
correct cest quil fut rvl au sujet de deux juifs qui ont commis ladul
tre.
Malek raconte daprs Naf que Abdullah Ben Omar a rapport le
rcit suivant: O n amena devant lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- un juif et une juive qui ont commis ladultre. Il partit pour
rencontrer (les doctes) juifs et leur dit: Que trouvez-vous dans le Pentateuque au sujet de la fornication? Ils lui rpondirent: Nous noircissons
les visages des fomicateurs, les portant sur le dos dun ne de sorte
que leurs visages soient tourns en sens contraire et nous les faisons
circuler dans les rues Il rpliqua: Apportez donc le Pentateuque si vous
tes vridiques. On apporta le Pentateuque et on le lit, mais le jeune
homme qui le lisait, mit la main sur le passage de la lapidation et lit ce
qui le prcdait et ce qui le suivait. Abdullah Ben Salam qui se trouvait
en compagnie de (Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dit
ce dernier: Ordonne-lui dter sa main Comme le jeune juif ta sa
main, ou trouva le passage relatif la lapidation. L'Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- donna ses ordres afin de lapider les
deux juifs fomicateurs (Rapport par Mousm)(1>.
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Abdullah ben Omar ajouta: J ai t parmi ceux qui les ont lapi
ds, et jai vu lhomme protger la femme contre les pierres.
Une version pareille a t rapporte par Boukhari.
Al-Bara Ben Azeb raconte: L Envoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- passa par un juif fustigi et au visage noirci. Il manda les
juifs et leur demanda: Est-ce la peine du fornicateur qui se trouve dans
votre Livre? - Oui, rpondirent-ils. Il convoqua un de leurs docteurs et
lui dit: Je t adjure par celui qui a rvl la Tora Mose, est-ce la peine
du fornicateur qui se trouve dans votre Livre? - Non par Dieu, rpondit-il,
si tu ne mavais pas adjur par Dieu, je ne taurais pas rpondu. La
peine prescrite que nous trouvons dans notre Livre est la suivante: La
lapidation (jusqu la mort). Mais comme ladultre sest multipli chez
nos notables, nous laissions le notable si nous le prenions en flagrant
dlit, mais par contre, nous appliquions la peine au faible dentre nous.
Puis nous nous dmes: Venons une peine commune appliquer
aux puissants et aux faibles. Nous dcidmes alors noircir le visage
du fornicateur et le fustigier Le Prophte -quAllah le bnisse et le sa
lue- scria alors: Mon Dieu, je serai le premier faire revivre Ton ordre
quils l ont fa it prir Ensuite il donna lordre pour lapider cet homme.
Dieu cette occasion fit descendre ce verset: O Prophte, que la vue
de ceux qui tombent inconsidrablement dans lincrdulit... jusqua il dis
ent: Si on vous prsente ces mots avec le sens que nous leur donnons, acceptes-les cest dire: allez voir Mouhammad, si son jugement sera la
flagellation et le noircissement, acceptez-le sinon, prenez garde
Quant aux dires de Dieu qui sensuivent: Ceux qui ne jugent pas confor
mment aux rvlations dAllah, voil les vrais infidles et: Ceux qui ne
jugent pas conformment ce quAllah a rvl, voil les injustes se rap
portent aux juifs. Ses dires Ceux qui ne jugent pas selon les Ecritures,
voil les rebelles concernent en gnral tous les incrdules (Rapport
par MousUm)(I).
Ces hadiths montrent que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
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juge que pour prononcer des sentences qui conviennent leurs pas
sions et jamais pour recevoir des jugements justes. Mais si tu les ju
ges, sois quitable mm e sils sont injustes et loin du chemin de la
justice, car
quand ils ont le Pentateuque o sont runies les sentences dAllah? Cest
quils se sont carts de leur Livre. Us ne sont pas croyants.
Dieu, par la suite, met en vidence la Tora quil a rvle Son
serviteur et Messager Mose Ben 'Imran en disant delle:
trafiquez pas vil prix mes enseignements. Ceux qui ne jugent pas confor
mment aux rvlations dAllah, voil les vrais infidles.
A utres raisons de cette rv lation
Ibn Abbas a dit: L e verset:
fin fut rvl au sujet de Bani An-Nadir et Bani Qoradha pour la rai
son suivante: L e s Bani A n-N adir taient plus distingus que les au
tres de sorte que si lun des leurs est tu le prix du sang de la victime
doit tre vers com pltem ent. P o u r les Bani Qoradha on leur paye la
moiti. En portant leur diffrend devant lEnvoy de Dieu -q u Allah le
bnisse et le salue- il leur enjoignit dappliquer la justice et de traiter
les tus sur un mme pied dgalit.
Suivant une autre version, toujours daprs Ibn Abbas: Lorsquun
homme de Bani Qoraidha tue un autre de Bani An-Nadir, le coupable
doit tre excut. Mais si le tu est un des Bani Qoradha, son meur
trier de Bani An-Nadir doit payer une diya forme de cent wisqs de dat
tes. Aprs lavnement de lIslam un homme de Bani A n-N adir tua un
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bellion des fils dIsral et leur refus dappliquer une peine prescrite par
Dieu. Quant au deuxime, il sagit dune justice quil faut faire l'op
prim.
Les ulmas saccordent sur un point essentiel qui consiste consi
drer que toute loi se rapportant une autre communaut et rvle
par Dieu est aussi une loi pour les musulmans, en commentant le ver
set prcit. Par ailleurs, ils ont jug quun homme doit tre excut si
sa victime est une femme, et ont tir argument dun hadith rapport
par A n-N assa que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salueavait enjoint par crit Am r Ben Hazm: Lhomme doit tre excut s il
un impie.
Dans un hadith authentifi, Anas Ben Malek raconte: Ar-R abi - la
tante paternelle dAnas - avait cass la dent dune esclave. Les pa
rents d A r-R a b i demandrent ceux de lesclave de lui pardonner
mais ils refusrent. Les deux partis vinrent trouver lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- qui scria: Le talion. Anas Ben A n Nadar, le frre de Rabia protesta: O Envoy de Dieu, veux-tu quon
lui casse la dent?. O Anas, rpondit-il, le Livre de Dieu est le talion Et
Anas de rpliquer: N on, par celui qui ta envoy par la vrit, on ne
cassera jamais la dent dune telle. Les parents de la victime pardon
nrent sans rclamer l'application du talion.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dit alors: Il y a
parmi les serviteurs de Dieu des gens qui, s ils jurent par Dieu II les dsen
gage (Rapport par Boukhari et Mousm) (I}.
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ture, vous manquerez de toute base tant que vous ne vous appuierez pas sur
le Pentateuque, PEvangile et ce qui vous a t rvl par votre Seigneur
[Coran V , 68] et ce verset: A ceux qui suivent lEnvoy - laptre in
culte - annonc par le Pentateuque et les Evangiles [Coran VII, 157],
C est pourquoi Dieu a termin ce verset par: Ceux qui ne jugent pas se
lon les Ecritures, voil les rebelles cest dire ceux qui dsobissent
aux ordres divins, penchent vers lerreur et laissent le chemin de la v
rit. Il sagit bien des chrtiens comme le verset le confirme.
316
tattbi* ahwahum wa-hdarhum ay-yaftinka am-badi m anzala-LLhu ilayka fa in taw allaw fa lam annam yurdu-L -L hu ayy u sb ah u m bi b a d i iunbihim wa in n a fcatram -m ina-n-nsi
lafsiqna (49) afahukma-l-jhiliyyati yabgna wa man ahsanu mina-LLhi hukma-l-liqawmin yuqinna (50).
Nous tavons rvl le Livre, expression de la vrit pour confirmer les
Livres qui lont prcd et assurer leur permanence. Juge entre eux daprs
le Livre, ne suis pas leurs penchants pour ngliger la vrit que tu as reue.
chaque peuple nous avons donn une loi et une voie. Si Allah vait voulu,
n vous aurait groups en un seul peuple. Mais il a voulu voir lusage que
chaque peuple ferait de ce quil leur a donn. Rivalisez defforts pour le
bien. Vous retournerez tous a Allah. H vous clairera sur le sens de vos ds
accords. (48) Juge entre eux daprs le Livre, ne suis pas leurs penchants,
prends garde que leur influence ne tcarte de certains des commandements
qui tont t rvls. Sils tabandonnent, cest le signe, sache-le, quAllah
veut leur faire expier certains de leurs pchs. Nombreux sont les pervers.
(49) Est-ce quils regrettent les sentences rendues au temps de lignorance?
Quel meilleur juge quAllah pour les croyants. (50).
Aprs que Dieu ait mis en vidence les enseignements de la Tora
quil a rvle Son Interlocuteur Mose en ordonnant les suivre
cette poque, et lEvangile rvl Jsus, Il mentionne le Glorieux Co
ran rvl Mouhammad, Son Noble Messager, qui constitue toute la
vrit venue de Lui et qui confirme ce qui existait dans les autres Ecri
tures, en les prservant de toute altration. Ceux qui avaient suivi ces
Ecritures, grce leur perspicacit, ont cru au Coran, obtempr aux
ordres de Dieu, suivi Ses lois et cru tous les Prophtes comme II le
montre dans ce verset: Les gens dEcriture se prosternent, la face contre
terre, quand on le leur rcite * Gloire Allah, scrient-ils. Voici que les
prdictions de notre Seigneur sont ralises [Coran XVIII, 107-108].
Ceci signifie que tout ce que Dieu nous a prdit par la bouche de
ceux qui ont prcd Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- se
ra ralis sans aucun doute.
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Ibn Abbas rapporte que Ka'b Ben Assad, Abdullah ben Sorya et
Chas Ben Qas se dirent lun lautre: Partons chez Mouhammad
peut-tre nous russirons le dtourner de sa religion. Ils vinrent lui
dire: O Mouhammad, tu connais bien que nous sommes les docteurs
des juifs, leurs notables et leurs chefs. Si nous te suivrons, nul parmi
les juifs ne saurait nous contredire. Comme une certaine inimiti existe
entre eux et nous, nous allons te prendre pour juge pour que tu tran
ches nos diffrends. Si tu jugeras en notre faveur, nous croirons en toi
et te suivrons mais il refusa. Dieu cette occasion fit cette rvlation:
Juge entre eux daprs le Livre, ne suis pas leurs penchants... jusqu la
fin du verset.
hommes que Dieu hat le plus: Celui qui transgresse la loi islamique dans le
territoire sacr, celui qui veut appliquer dans l Islam les pratiques remon
tant la priode antislamique, et celui qui rclame indment le sang d un
autre rien que pour rpandre son sang(1).
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Si vous tournez le dos, Il mettra un autre peuple votre place et ces gens
ne vous ressembleront pas [Coran XLVII, 38], et dans ce verset: Il ne
tient qu Allah sil le veut, de vous anantir et de vous remplacer par dau
tres hommes [Coran IV, 133] et aussi dans celui-ci: Sil le voulait, Il
vous anantirait et vous remplacerait par un autre peuple. Et ce ne serait
quun jeu pour Lui [Coran XIV, 19-20].
O croyants, si vous apostasiez en rejetant la vrit pour suivre ler
reur Allah fera surgir dautres hommes quil aimera et qui L aimeront
qui sont Abou Bakr et ses compagnons comme a dclar j-Hassan,
mais Abou Moussa a dit: Ils sont le peuple de celui-ci (voulant dire
324
Dieu. Ses compagnons sont violents envers les impies, bons et compatis
sants entre eux [Coran XLVIII, 29]. Tel fut aussi le caractre du Pro
phte -q u Allah le bnisse et le salue-: bon envers ses allis et
compagnons et dur et violent envers ses ennemis.
Ces gens-l combattront au serivce dAllah, indiffrents lopinion
publique en dautres termes: ils combattront pour la cause de Dieu et
ne craindront plus le blme de quiconque, lis sont soumis totalement
Dieu, observent les prescriptions, ordonnent le bien et dconseillent le
reprhensible ne redoutant personne en sacquittant de leurs devoirs et
obligations.
Limam Ahmad rapporte d'aprs Abdullah Ben As-Samet quAbou
Dzarr a dit: M on ami (le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-)
ma ordonn dobserver sept choses: aimer les pauvres et tre proche
deux, regarder qui mest infrieur, ne plus regarder qui mest supri
eur, maintenir le lien du sang mme si mes proches me fuient, ne rien
demander quiconque, dire la vrit mme si elle est amre, ne re
doute pour Dieu le blme de celui qui blme, rpter souvent: Il ny a
ni puissance ni force quen Dieu Car ces termes prennent leur source
dun trsor qui se trouve au-dessous du Trne.
Limam Ahmed rapporte aussi daprs Abou Sad Al-Khoudri que
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Que la redoute
Ce sera l une grce dAllah qui accorde Ses faveurs qui II veut
cest dire quiconque jouira de tels caractres, cela lui provient de
Dieu qui les accorde ceux qui sont dignes parmi Ses serviteurs
comme II peut en priver dautres qui sont autrement.
Vos vritables allis sont Allah, Son Prophte et les croyants qui
ne sont donc ni les juifs ni les autres. Les croyants sont ceux qui sac
quittent de la prire et font laumne, car la premire est lun des pi
liers de lIslam et qui est le droit de Dieu, et lautre des droits des
pauvres et misrables qui la mritent.
et se prosternent nombre de gens ont cru que la meilleure au
mne est celle faite en tat dinclinaison tant humili devant Dieu.
Mais en fait elle nest pas ainsi. As-Souddy rapporte que ce verset fut
rvl au sujet du prince des croyants Ali Ben Abi Taleb qui tait en
tat dinclinaison dans sa prire lorsquun pauvre passa prs de lui et
demanda de laumne, il lui donna sa bague.
Comme on la montr auparavant, ces versets furent descendus
propos de Oubada Ben As-Samet quand il a dnou son alliance avec
les juifs. Et cest pour cela Dieu a dit: Ceux qui prennent pour allis Al(1 ) Ol 4
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lah, Son Prophte et les croyants forment le parti dAllah. Ils triomphe
ront. Dieu confirme cela en disant dans un autre verset: Dieu a crit:
Mo! et Mes Prophtes, nous vaincrons srement Dieu est fort et puis
sant. Tu ne trouveras pas de gens, croyant en Dieu et au Jour dernier, et
tmoignant de laffection ceux qui sopposent Dieu et Son Prophte;
seraient-ils leurs pres, leurs fils, leurs frres ou appartiendraient-ils leur
clan. Dieu a inscrit la foi dans leurs curs.. [Coran LVIII, 21-22].
Donc quiconque sallie Dieu, Son Prophte et aux croyants,
aura trouv le secours et la victoire dans les deux mondes car le parti
de Dieu est toujours vainqueur.
O croyants, ne prenez pas pour allis, parmi les gens decriture et les
idoltres, ceux qui raillent votre religion et la tournent en plaisanterie.
Craignez Allah si vous tes croyants. (57) Quand ils entendent votre appel
la prire, ils le tournent en drision et en badinage. Cest lindice quils
manquent de raison. (58).
On trouve dans ces versets une exhortation, voire un ordre, de fuir
les ennemis de lIslam qui prennent cette religion avec tous ses lois et
enseignements idaux un sujet de raillerie, en la dnigrant et la mses
timant cause de leur fausse croyance et leur manque de perspica
cit. Dieu a bien dsign ces gens-l en disant: Parmi les gens
Ecriture et les idoltres. Il demande aux fidles de le craindre, faire
preuve de leur foi et de sabstenir de prendre ces impies pour matres
et aKs qui raillent leur religion, comme II le montre dans un autre ver
327
set: Les croyants ne doivent prendre pour allis que des croyants et non
des infidles [Coran III, 28].
Quand ils entendent votre appel la prire, ils le tournent en drision
et en badinage La prire tant la meilleure des actions, les impies ne
conoivent pas sa valeur et son importance, qui, en entendant lappel
(ladzne) le considrent comme un sujet de jeu et de raillerie Cest
lindice quils manquent de raison et ne comprennent pas le mrite de
la prire. Ces gens-l sont les adeptes du dmon.
' Il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Quand on appelle la prire, le dmon s en
va. Une fois l appel termin, il revient. Quand le deuxime appel est fa it
(ligama) il tourne le dos. Puis il revient au moment o le fidle commence
la prire, vient se placer entre lui et son esprit en lui disant: Songe ceci,
songe cela en lui voquant des choses auxquelles le fidle ne pensait pas,
de sorte que celui-ci ne sache pas la fin combien de rak'ats a accomplies.
Lorsque l un d entre vous sera sujet de telles suggestions, quil fasse deux
prosternations avant la salutation finale.(Rapport par Boukhari et Mous-
lim ) (I).
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Itab Ben Oussayd et Al-Hareth Ben Hicham taient assis dans le par
vis de la Ka'ba. Itab a dit: Dieu a honor Oussayd en ne le faisant
plus entendre ce qui lirritait. Al-Hareth scria: Par Dieu, si je savais
quil est vridique, je laurais suivi. Abou Soufian de rpliquer: Quant
moi je ne dis mot car si j avais profr quoi que ce soit, ces cailloux
auraient rapport tous mes propos Le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- sortit de la Ka'ba et leur dit: Je suis au courant de tout ce
que vous avez dit puis il leur rpta les propos de chacun deux. Al-Ha
reth et Itab de scrier: Nous attestons que tu es un Prophte car nul
ntait avec nous pour te transmettre nos propos(1).
Limam Ahmed rapporte que Abdullah ben Mouhayriz qui tait
sous la tutelle de Abou Mahdzoura a racont: Un jour je dis Abou
Mahdzoura: O oncle, je pars au Chm et je ne men doute pas quils
vont minterroger au sujet de ton appel la prire et quelle tait son
histoire? Il me rpondit: Je vais te la raconter. Un jour jtais en voy
age en compagnie de quelques uns. Sur la route de Hounan nous ren
contrmes lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- qui venait
de quitter cet endroit. Le muezzin du Prophte appela la prire, nous
lcoutmes alors que nous lui tournions le dos. Nous rptmes ses
paroles en les tournant en drision.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- entendant no
tre raillerie, nous manda. Lorsque nous fmes devant lui, il demanda:
Lequel d entre vous avait la voix plus leve que les autres? On me dsi
gna et ils avaient raison. Il libra mes compagnons, me retint seul et
me dit: Lve-toi et appelle la prire. Je me levai, rien ne mtait plus
mprisable que le Prophte et ce quil mavait ordonn de faire. Il me
dicta lui-mme les termes de lappel en mordonnant: Dis: Allah Ak(1 )
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j atteste que Mouhammad est l Envoy de Dieu (2 fois), venez la prire
(2 fois) accourez la russite (2 fois), Allah Akbar, Allah Akbar, il ny a
d autre divinit que Dieu.
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gains illicites. Combien est rpugnante leur conduite. (62) Pourquoi leurs
prtres et leurs docteurs ne les empchent-ils pas de tenir des propos gros
siers et de vivre de spculations interdites? Quelle vilaine chose que leur in
action!. (63).
Dieu ordonne Mouhammad de dire ceux qui considrent la reli
gion comme un sujet de raillerie et de jeu: quavez-vous nous repro
cher sinon de croire en Allah et Ses rvlations prsentes et passs et
avez-vous autre chose de quoi nous accuser? sinon de notre foi, et ce
ci nest ni un dfaut ni un dnigrement alors que nous croyons que la
plupart dentre vous sont pervers.
Il lui ordonne de leur dire aussi: Voulez-vous que je vous indique
ceux qui auront un sort vraiment misrable auprs de Dieu et une rtri
bution pire que cela au jour de la rsurrection? Votre sort sera pareil
celui que Dieu a maudits et les a loigns de Sa misricorde, contre
lesquels II sest courrouc sans rien esprer de Sa satisfaction, les a
transforms en singes et en porcs, comme nous en avons parl en
commentant la sourate de la vache.
A ce propos Ibn Mass'oud rapporte quon a demand lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Les singes et procs font-ils
partie de ceux que Dieu avait tranforms? Il rpondit: Dieu n a pas
chti un peuple - ou suivante une variante: n a pas tranform un peuple en lui accordant une descendance et une postrit. Quant aux singes et
porcs, ils existaient dj (Rapport par M oustim /1*.
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ils ne le dfendent pas sans quun chtiment venu de Dieu ne les atteigne
avant de mourir(1).
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pas puis Puis il dit: Son Trne tait sur l eau, et dans l'autre main
tait la mort, Il lve et II abaisse Ensuite il dit: Dpense et je dpense
rai pour toi (Rapport par Boukhari et M ousm )(1).
L es rvlations que ton Seigneur ta envoyes ne feront quaugmenter
leur dpit et leur impit cest dire: Ce que Dieu ta accord Mou-
hammad est une indignation de tes ennemis parmi les juifs et leurs
semblables. Comme les croyants leur foi augmente et leurs bonnes ac
tions accroissent, ainsi la haine et la racune des impies augmentent
contre les fidles en traitant de mensonge le Coran rvl Mouhammad, mais en fait il est autrement comme Dieu a dit: I l est direction et
gurison pour les croyants: L es incrdules sont atteints de surdit et frap
ps daveuglement, comme si on les appelait de trs loin [Coran XLI, 44]
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ci: I l y a parmi le peuple de Mose des gens qui sont amis de la vrit et
jugent avec conscience [Coran VII, 159]. Il sagit de la modration qui
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33]. Ce qui est vrai est que ces trois catgories de notre communaut
entreront au Paradis.
Il est cit dans le Sahih de Boukhari que Wahb Ben Abdullah AsSawa a rapport: J'a i demand Ali Ben Abi Taleb -que Dieu
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faire alors que (les impies) mentourent de toutes parts? Ce verset fut
suivi par: Allah te protgera contre les hommes Cela signifie: Acquittetoi de la mission et Je protgerai, te secourrai et te donnerai la victoire
sur eux. N prouve ni crainte et ne tattriste pas car nul ne pourra te
nuire.
Avant la rvlation de ce verset, il y avait toujours des hommes
qui gardaient lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-. A cet
gard limam Ahmed rapporte que Aicha -que Dieu lagre- a racont:
U ne nuit lEnvoy de Dieu avait une insomnie. Il dit: Plut Dieu si
un homme vertueux de mes compagnons vient me gardera. Elle pour
suivit: Disant cela, on entendit un cliquetis des armes - Le Prophte quAllah le bnisse et le salue- demanda: Qui est l? - Sad Ben Malek, rpondit lhomme. - Que viens-tu faire? - Pour te garder Envoy
de Dieu. Ensuite je pus entendre le ronflement de lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- (Rapportpar Boukhari et M ouslim )(1K
Dans une autre version, Aicha aurait dit: Deux ans aprs notre
mariage alors quon se trouvait Mdine, lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- tait toujours gard, jusqu ce que ce verset fut
rvl: Allah te protgera contre les hommes. Alors le Prophte -qu'AIlah le bnisse et le salue- fit sortir sa tte de la tente et dit: Hommes,
vous pouvez nous quitter car Dieu Lui la puissance et la gloire nous
a protgs.
Dieu sans doute avait protg Son Envoy contre les hommes les
plus redoutables parmi les Mecquois, au dbut du Message, du mo
ment quils lui couvaient et manifestaient une grande hostilit, et qui
navaient laiss une occasion sans laffronter et le battre. De par Sa
sagesse et Son pouvoir, Il lui avait donn comme protecteur, son oncle
paternel Abou Taleb en mettant dans le c ur de ce dernier une
grande affection pour son neveu malgr son polythisme. Car Si Abou
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Taleb avait embrass lIslam au dbut du message les impies de Qorach se seraient enhardi lui et l'auraient combattu, mais comme ils
lui rservaient un grand respect et hommage, ils le redoutaient et le v
nraient.
A la mort dAbou Taleb, les polythistes de La Mecuqe ont pu
causer au Prophte -quAllah le bnisse et le salue- du mal, puis Dieu
lui destina les Ansars (Mdinois) qui lui prtrent un serment dall
geance aprs leur conversion et lui demandrent de se dplacer Mdine pour tre labri de toute nuisance. Mais ceci na empch les
gens du Livre, surtout les juifs, de tramer leurs complots et machina
tions contre lui, savoir: leur ensorcellement que Dieu a neurtralis
son effet par la rvlation des deux sourates talismaniques et lpaule
du mouton empoisonne qui lui a t offerte Khaibar dans un repas,
mais Dieu fit connatre cela Son Prophte....
I l ne guide pas les rfractaires Il incombait donc lEnvoy de
Dieu de transmettre le message, et Dieu de guider qui II veut et
gare qui II veut, tout comme le montre ce verset: T u nas pas pour
mission, Prophte, de convertir les hommes. C est Allah que cette mis
sion incombe [Coran II, 272] et cet autre: Seule tincombe la communi
cation du message prophtique, le compte final nous appartient [Coran
XIII, 40]
qui y ahla-l-kitbi lastum al sayin hatt tuqm-T-Tawrata wa-1Injla wama unzila ilaykum mi-r-rabbikum wa layazidanna katram
minhum ma unzila ilayka mi-r-rabbika tugynan wa kufran fal tasa
al-l-qawmi-l-kfrna (68) in n a -l-la d n a a m a n wa-l-ladna hd w a -S -
341
Les fidles qui sont les musulmans, les juifs qui suivent le pen
tateuque les Sabens qui sont une secte de chrtiens et de Mages
daprs Moujahed, ou de juifs et de Mages, ou selon Qatada: ils sont
des gens qui adorent les anges ne sorientent pas vers la Ka'ba en
priant et lisent les Psaumes les chrtiens les gens de lEvangile. Tous
ces gens-l croient en Dieu, au jour dernier au rassemblement, au
(1) Ibn Jarir rapporte: "Rafe et Salam Ben Michkam et Malek Ben AsSayf ont dit au Prophte: "O Mouhammad! Nas-tu pas dit que tu suis
le religion dIbrahim et ses lois, et tu crois en nos Livres? - Certes
oui, rpondit-il, mais vous avez ni les enseignements qui sy trouvent
et cach ce dont vous deviez communiquer aux hommes, lis rpliqu
rent: "Nous appliquons les lois de nos Livres et sommes dans le droit
chemin et la vrit Dieu cette occasion fit descendre ce verset: "O
gens dEcriture, vous manquerez de toute base tant que vous ne
vous appuierez pas sur le Pentateuque, lEvangile...".
342
apportaient des rvlations contraires leurs penchants, tantt ils les trai
taient dimposteurs, tantt ils les mettaient mort. Us ont cru quil ny au
ra it aucune sanction c e st dire quil nen r s u lte ra it de leu r
comportement aucun dommage. Mais en fait il en serait ainsi car ils
taient aveugles pour voir le chemin droit et sourds pour entendre la
vrit. Malgr cela, Dieu est revenu vers eux, et eux de redevenir
343
344
Ce sont des infidles ceux qui disent quAllah est la troisime per
sonne de la Trinit Il sagit des chrtiens en gnral selon les dires
dun bon nombre des ulmas, puis ils ont prcis que ceci concerne
ceux qui dclarent quil existe trois hypostases: celle du Pre, celle du
Fils et celle du verbe. Et Ibn Jarir de dire: Ce sont les Melchites, les
Jacobins et les Nestoriens qui adoptent cette croyance, alors que les
diffrentes sectes chrtiennes sont en dsaccord ce sujet dont cha
345
est-ce toi qui as dit aux hommes. Prenez-nous pour Allah moi et ma mre,
ct dAllah? Gloire Toi, rpondit Jsus [Coran V, 116] Cette opi
nion dAs-Souddy savre plus correcte.
346
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vous, qui a entran dans lerreur un grand nombre dautres peuples et qui a
perdu la bonne direction
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bien et de dconseiller le reprhensible ne sera plus observ? Il r-
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latajidanna asadda-n-nsi adwatan li-l-ladna a man-l-yahda wa-1a d n a asrak w a latajidanna aqrabahum m awaddatan li-l-la d n a
a'man-l-ladna ql inn nasr dlika bianna minhum qisssna wa
ruhbnan w a annahum l yastakbirna (82) w aid sami m unzila
ila-r-rasli tara1 a'yunahum tafdu mina-d-dami mimma araf mina-1haqqi yaqlna rabbana manna faktubn maa-s-shidna (83) wa m
lan l numinu bi-L-Lhi wam j1an mina-l-haqqi wa natma'u ayyudhilan rabbun maal-l-qawmi-s-slihna (84) faatbahum u-L-Lhu
bim ql janntin tajr min tahtih-l-anhru hlidna fh w a dlika
ja z u-l-m uhsinna (85) w a -l-la d n a kafar w a k a d d a b b iytin
la ika ashbu-l-jahmi (86).
Tu remarqueras que ceux qui sont le plus hostiles aux croyants sont
les juifs et les idoltres, et ceux dont lamiti ya le plus facilement aux
croyants sont ceux qui se disent chrtiens. C est que ces derniers ont des
prtres et des moines et quils sont humbles. (82) Lorsquils entendent les
rvlations faites au Prophte, leurs yeux semplissent de larmes car ils re
connaissent la voix de la vrit. Us disent: Seigneur, nous croyons. Inscrisnous au nombre de ceux qui tmoignent pour Toi. (83) Pourquoi ne croirions-nous pas en Allah et la vrit qui nous a t envoye? Ainsi nous
mriterions que notre Seigneur nous donne place parmi les justes. (84) En
rcompense de leurs paroles, Allah leur a donn pour sjour des jardins ar
ross deaux vives. Sjour qui sera ternel. C est la rcompense des justes.
(85) Ceux qui nient et traitent nos rvlations de mensonges sont vous
lenfer. ( 86).
Ibn Abbas a dit que ces versets furent rvls au sujet de Ngus
et ses compagnons lorsque Ja'far Ben Abi Taleb, tant en Ethiopie,
leur a rcit du Coran, lis pleurrent et les larmes mouillrent leurs
barbes. Mais ces dires consituent un sujet de discussion, car les ver
sets furent rvls Mdine et lmigration de Ja'far en Ehiopies avait
lieu avant lHgire.
Quant Sa'id Ben Joubayr, As-Souddy et autres, ils ont dit quils
furent rvls lorsque Ngus avait envoy quelques-uns de ses
compagnons chez le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- pour
couter ses paroles et sassurer de ses qualits. Quand ils furent en
sa prsence, et aprs avoir entendu ses paroles, ils se convertirent et
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An-N assa a rapport que Abdullah Ben A z-Zo ubayr a dit quil
sagit de Ngus et ses compagnons. Mais As-Souhayli prcise que ces
gens-l formaient la dputation de Najrane qui sont venus La
Mecque, et qui tait forme de vingt hommes. Quand ils entendirent le
Coran, ils y crurent et pleurrent. Mais ceux qui sont venus Mdine aprs lmigration- formaient une autre dputation qui gardaient leur
propre religion en acceptant de payer le tribut aprs avoir refus de
faire des excrations rciproques avec le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue-.
Ibn Abbas, en commentant cette partie du verset Inscris-nous au
nombre de ceux qui tmoignent dit: il sagit des laboureurs qui sont ve
nus de lEhiopie avec Jafar Ben Abi Taleb pour rencontrer le Prophte
-q u Allah le bnisse et le salue- Mdine. Entendant le Coran, ils
scrirent: Pourquoi ne croirions-nous pas en Allah et la vrit qui
nous a t envoye? Ainsi nous mriterions que notre Seigneur nous donne
place parmi les justes. Ces chrtiens qui ont cru et se sont convertis
sont les concerns par ce verset: Parm i les gens dEcriture, il en est
qui croient en Allah, et la fois ce quil vous rvl et ce quil leur a
rvl. Entirement soumis [Coran III, 199] ainsi par ce verset: U s dis
ent, quand on le leur lit: Nous croyons en lui, il est la vrit manant de
notre Seigneur, nous tions dj soumis avant sa venue [Coran XXVIII,
53].
Pour les rcompenser, grce leur foi, Dieu a dit: E n rcompense
de leurs paroles, Allah leur a donn pour sjour des jardins arross deau
vive Telle est la rcompense de ceux qui ont cru, suivi le chemin de
354
Ibn Abbas a prcis que ce verset fut rvl au sujet de quelquesuns des compagnons qui ont dit: Nous nous coupons les membres vi
rils, dlaissons les dsirs de ce bas monde et nous nous livrerons aux
exercices de pit comme font les moines. Le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- ayant eu vent de leurs propos les manda et leur
dit: Quant moi j e jene et j e romps le jene, j e prie et j e m endors, et
j pouse les femmes. Quiconque exerce mes pratiques sera des miens, et qui
conque s en dtourne il ne sera plus des miens (Rapportpar ton A bi H a tem )(I>.
Dans les deux Sahihs, il est cit que Aicha a rapport quun petit
groupe des compagnons du Prophte -quAllah le bnisse et le saluetaient venus chez lune de ses femmes pour senquter des pratiques
du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- quand il se trouve chez
lui. Lun deux dclara: Je ne mange plus de la viande. Un autre dit:
Je npouse plus les femmes Le troisime dit: Je ne mendors plus
sur un matelas Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- mis au
courant de leurs dclarations, scria: Q u ont-ils ces gens qui ont dit
telle et telle chose. Quant moi je jene et je romps le jene, je m endors
et je fais de prires nocturnes; je mange de la viande et j pouse les fem
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Ibn Abbas rapporte quun homme vint trouver le Prophte -quAIlah le bnisse et le salue- et lui dit: 0 Envoy de Dieu, si je mange
de la viande, je ne pourrais plus mabstenir des femmes. Pour cela je
me suis interdit la viande A cette occasion ce verset fut rvl: O
croyants, gotez aux jouissances....
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Ibn Abbas, qui tait de cet avis, a ajout: Tel est aussi le sens de ces
versets: O Prophte, pourquoi interdis-tu ce que Dieu a rendu licite
lorsque tu recherches la satisfaction de tes pouses? Dieu est celui qui par
donne, n est misricordieux. Puis Dieu impose lexpiation des serments
et dit: Dieu vous impose de vous librer de vos serments [Coran LXVI, 12]. On peut donc conclure que le serment se rapporte tout tant la
nourriture quaux habillements.
Ibn Jouraij rapporte qulkrima a dit: U n groupe dhommes dont
Othman Ben Madh'oun, Ali bn Abi Taleb, Ibn Mass'oud, Al-Miqdad
Ben Al-Aswad et Salem laffranchi de Houdzaifa, voulurent se consa
crer au culte de Dieu. A ces fins, ils gardrent la maison, sabstinrent
des femmes, portrent des habits de tissus grossiers et sinterdirent de
manger ou de porter de ce que les asctes parmi les fils dIsral man
gent et portent, et mme ils pensrent la castration et passrent les
nuits et les jours prier. Dieu alors fit descendre le verset sus-mentionn en les exhortant ne plus suivre que les traditions des musul
mans qui leur permettent de manger, porter et prier tout comme les
autres sans jamais penser se castrer. Aprs la rvlation de ce ver
set, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- les convoqua et leur
dit: Vos mes et vos yeux ont des droits sur vous: jenez et rompez
le jene, priez la nuit et dormez. Il nest plus des ntres quiconque se
dtourne de nos pratiques. Ils lui rpondirent alors: Nous sommes
soumis et nous nous conformerons la rvlation.
M a is vitez les excs cest dire ne vous causez pas de peine
en vous interdisant des choses licites et permises. Ou selon une autre
interprtation: prenez de ce qui est licite et permis ce dont vous avez
besoin sans outrepasser la mesure, comme on trouve cela dans ces
deux verets: M angez et buvez, mais gardez-vous de tout excs [Coran
VII, 31] et: Ceux qui, pour leurs dpenses, ne sont ni prodigues, ni avares,
car la juste mesure se trouve entre les deux [Coran XXV, 67].
Puis Dieu pousse les hommes se nourrir de tout ce qui est bon
et licite, Le craindre si vraiment ils croient en Lui.
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Allah excusera les serments que
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ceux que vous aurez prts de propos dlibr. Si vous violez ces derniers,
vous ne pourrez vous racheter qu la condition de nourrir dix pauvres de
votre nourriture ordiniare ou de les vtir o daffranchir un esclave. Celui
qui ne sera pas en tat de se racheter devra jener trois jours. Telles sont
les peines attaches la violation de vos serments. Respectez vos serments.
Voil les enseignements dAllah en cette matire. Peut-tre serez-vous rconnaissants. (89).
358
grain ou de dattes chaque pauvre, daprs Omar, Ali, Aicha, Moujahed et autres. Mais Abou Hanifa a jug quil faut donner chacun de
ces dix pauvres un demi Sa* de froment ou un Sa' dautres aliments,
une opinion qui a t soutenue par les dires dIbn Abbas selon les
quels lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a fix lexpia
tion de ce serment viol un Sa1 de dattes ou un demi Sa' de
froment.
Quant Chaf'i, il prcise que lexpiation doit tre un moudd -se
lon le moudd du Prophte- de grain sans parler du mets en tirant argu
ment dune dcision qui fut prise par le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- et impose lhomme qui avait de rapports charnels au
mois de Ramadan ltat de jene, et qui tait compose de quinze
Sa's chacun des soixante pauvres.
O u de les vtir Ce vtement, daprs Chaf'i, peut tre un man- teau, des pantalons, un izar ou un turban. Quant Malek et Ahmed
Ben Hanbl, ils ont dit quil sagit de vtements que doit porter ltat
de prire un homme ou une femme.
O u daffranchir un esclave sans distinction entre un impie ou un
fidle daprs Abou Hanifa, mais selon Chaf'i et autres, il faut absolu
ment quil soit un croyant, en tirant argument du hadith rapport par
Mou'awia Ben Hakam As-Salami qui devait affranchir un - ou une - es
clave. Il vint trouver le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- ac
compagn dune esclave noire. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- demanda lesdave: O se trouve Dieu? - Au ciel, rpon
dit-elle. - Qui suis-je, rpliqua-t-il. - LEnvoy de Dieu, rptorqua-t-elle.
Et le Prophte de dire Mou'awia: Affranchis-la car elle est croyante
(Rapport par Malek et Mousttm).(1).
Lhomme qui a viol son serment peut donc lexpier par lun de
ces trois moyens qui lui sera le plus facile: la nourriture, ou lhabille
ment, ou laffranchissement selon sa capacit. Et sil serait incapable
de faire lun ou lautre, il devra jener trois jours Daprs Sa'id Ben
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Le jeu dchecs est pire encore que le trictrac selon les dires dIbn
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Omar, dont Malek, Abou Hanifa et Ahmed avaient interdit. Mais Chaf'i
la rpugn.
Les idoles sont, daprs Ibn Abbas et Moujahed, des pierres dres
ses devant lesquelles on sacrifiait les offrandes.
Les flches divinatoires ont t utilises pour consulter le sort.
Toutes ces choses-l sont une abomination et une uvre du dmon,
dont les hommes sont tenus de les viter pour faire leur salut et tre
heureux. Car le dmon suscite lhostilit et la haine parmi les hommes
au moyen de ces choses-l, les dtourne du souvenir de Dieu et de la
prire.
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loutre contenant le vin fut verse sur le sable. (Rapport par Mouslim
et Nassa)( I ) .
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vin Abou Talha, Abou Oubayda Ben A l-Ja rra h , Abou Dajana,
Mou'adz Ben Jabai et Souhai Ben Bada' qui taient ltat divresse
sous leffet de ce vin fait de dattes. A ce moment jentendis quelquun
crier: O r le vin est dsormais prohib. Personne nentra chez nous
et aucun dentre nous ne quitta le maison avant quon ait vers tout le
vin et bris les jarres. Certains dentre nous firent leurs ablutions, dau
tres une lotion et nous nous parfummes, puis nous nous rendmes
la mosque o lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- rci
tait ce verset: O Croyants, le vin, les jeux de hasard... jusqu la fin. Un
homme demanda: O Envoy de Dieu, quen est-il de celui qui a mouru en le buvant? Dieu alors fit descendre ce verset: C eu x qui se
convertissent et pratiquent le bien nauront pas se justifier pour ce quils
auront consomm...jusqu la fin. Un autre demanda Qatada: As-tu
entendu ce rcit de la bouche dAnas Ben Malek? - Oui, rpondit-il.
Un homme demanda son tour Anas Ben Malek: As-tu entendu
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- rciter ces versets?
- Certes oui, rpliqua Anas, nous ne mentions pas et ne savions plus
ce quest le mensonge. (Rapport par Ibn Jarir)(1).
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LImam Ahmed rapporte que Asma' Bent Yazid a entendu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dire: Celui qui boit le
vin, Dieu ne sera plus satisfait de lui pendant quarante nuits, et s il meurt,
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prouve la funeste consquence de son acte. Allah pardonne les fautes pas
ses. Celui qui rcidive, Allah le chtiera. Allah est tout-Puissant et impla
cable. (95).
Suivant une autre version rapporte par Nafe daprs Ibn Omar,
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ra, selon les dires des quatre imams, donner manger aux pauvres ou
jener. Mais Malek et Abou Hanifa avaient aussi une autre opinion qui
consiste respecter lordre de la rparation mentionn dans le verset,
et dans ce cas on estime le prix du gibier tu. Al-Chafi, de sa part,
approuve cet avis et par le prix, le coupable peut acheter de la nourri
ture pour la distribuer aux pauvres.
De toute faon lhomme aura loption pour rparer son acte, il
pourra, sil ne trouve pas le prix, jener un jour contre la nourriture de
chaque pauvre. Quant au lieu o il devra donner manger, il est len
ceinte selon les dires de Chaf'i et Ata, ou lendroit o il a tu le gi
bier ou lendroit le plus proche daprs Malek, ou enfin l o il voudra
daprs Abou Hanifa.
Cette rparation est impose afin que lhomme fautif gote la
consquence de sa transgression et elle lui sera en tant quexpiation.
Allah pardonne les fautes passes ce qui a eu lieu du temps de ligno
rance, concernant les hommes qui se sont convertis et soumis aux or
dres divins. Mais Celui qui rcidive, Allah le chtiera une fois cet acte
est devenu interdit et les hommes en ont pris connaissance, Allah le
chtiera en tirant vengeance de lui en lui imposant lexpiation, car II est
tout-Puissant, nul ne pourra sopposer Ses dcrets ou chappera
Sa vengeance ou Son chtiment.
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che, que vous soyez demeure ou en voyage. L a chasse vous est interdite
quand vous tes en territoire sacr. Craignez Allah, devant qui vous compa
ratrez un jour. (96) Allah a rig la K a ba en symbole de paix pour les
hommes, ainsi que les mois sacrs et les offrandes non ornes et ornes. A l
lah, ne loubliez pas, sait ce quil y a dans les cieux et sur la terre. Allah
est omniscient. (97) Sachez quAllah est implacable dans la rpression et
quil est aussi clment et misricordieux. (98) Avertir les hommes, cest la
seule tche du Prophte. Allah sait ce que vous divulguez et ce que vous te
nez cach. (99).
Les ulmas saccordent que le gibier de la mer est licite soit quon
le pche vivant soit que la mer jette sur le littoral. On a rapport que
Abdul Rahman le fils dAbou Houraira a demand Ibn Om ar: L a
mer a jet sur la plage tant de poissons morts, peut-on les manger?
- Non, lui rpondit-il. En rentrant chez lui, Abdullah Ibn Om ar lit la sou
rate de la Table, et arriv ce verset: I l vous est permis de pcher et de
vous nourrir du produit de votre pche... il envoya quelquun dire A b
dul Rahman: Q u il les mange car ils sont licites.
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Malek rapporte quun homme demanda lEnvoy de Dieu -quAIlah le bnisse et le salue- Nous sommes des gens qui naviguent sou
vent et nous ne portons avec nous quune petite quantit deau, si
nous en prenons pour nos ablutions nous craignons la soif. Pouvonsnous nous servir de leau de la mer pour nos ablutions? - Oui, rpon
dit-il, l eau de la mer est purificatrice et sa pche est licite (Rapport par
plusieurs/1*.
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Mais les ulmas ont rejet le hadith prcdent qui contredit le hadith racont par Jaber concernant la cachalot. Ce qui corrobore cette
opinion est ce hadith rapport par Ibn Omar o (Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: D eux btes mortes et deux ( orga
nes) contenant du sang nom sont rendus licites: les btes sont: les poissons
et les sauterelles. Quant aux organes saignants, ils sont: le foie et la rate
(Rapportpar Ahmed Ibn Maja, Darqoutni et Bayhaqi)(2).
L a chasse vous est Interdite quand vous tes en territoire sacr cest
dire ltat de sacralisation. Quiconque commet un tel acte volontai
rement aura pch et devra le rparer. Quant celui qui le commet
par erreur devra faire une rparation et ce quil aura chass lui sera in
terdit car dans ce cas il est considr comme la bte morte. Cela
sapplique aussi bien l'homme sacralis que le dsacralis daprs
Malek et Chaf'i selon une de ses opinions. Si lhomme avait mang
tout le gibier ou une partie, serait-il soumis une autre sanction?. Une
partie des ulmas ont rpondu par laffirmative, dautres ont dit, tel que
Malek Ben Anas, quil en sera exempt. Quant Abou Hanifa il a jug
quil devrait faire une rparation quivalente la quantit quil avait
mange.
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qul-l yastaw-l-habtu wa-t-tayyibu walaw ajabaka katratu-l-habti fat-taq-L-Lha y ul-l-albbi la allakum tuflihna (100) y ayyuh-1ladna am an l tasal an asya in tubda lakum tasukum w a in
tasal anh hna yunazzalu-l-Qurnu tubda lakum af-L-Lhu anh
w a-L-Lhu Gafurun Halmun (101) qad saalah qawmum-min qablikum
tumma asbah bih kfirna (102).
Dis-leur: N e confondez pas le bon et le mauvais et ne vous laissez pas
sduire par lexubrance du mauvais. N interrogez pas sur des choses dont
le sens, sil vous tait divulgu, pourrait vous causer de la peine. Si vous in
terrogez sur ces mmes choses au moment de la rvlation, elles vous seront
expliques. Allah le permet. 11 est indulgent et misricordieux (101) Avant
vous, dautres peuples ont interrog sur ces mmes choses. Leur divulgation
les a jets dans limpit. (102).
Dieu ordonne au Prophte: Dis aux hommes que ce qui est mau
vais nest pas semblable ce qui est excellent et bon mme si labon
dance du mauvais vous surprend(1). Cela signifie que le peu licite et
utile vaut mieux que labondance du mauvais et nuisible.
Abou Qassem Al-Baghawi a rapport daprs Abou Oum am a
qulbn Tha'laba Ben Hateb lAnsarien dit: O Envoy de Dieu, invoque
Dieu pour moi afin quil maccorde de Ses biens Il lui rpondit: L e
Ses serviteurs croyants ne plus poser des questions qui ne leur ser
viraient rien et qui pourraient leur nuire aussi en entendant la r
ponse.
Al-Boukhari rapporte que Anas a dit: L Envoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- nous fit un prne sans pareil. Il nous dit: S i
vous saviez ce que je sais, vous ririez peu et pleureriez beaucoup. Les
hommes couvrirent leur visage en gmissant. Alors un homme lui de
manda: Q ui est mon pre? Il lui rpondit: T on pre est un tel. Ce
verset fut rvl cette occasion.
Abou Houraira rapporte: L Envoy de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- sortit irrit au visage empourpr et sasssit sur la chaire.
Un homme se leva et lui demanda: O est mon pre? - Au Feu, r
pondit-il. Un autre lui demanda: Qui est mon pre? - Houdzafa rpliquat-t-il. O m a r Ben Al-K hattab se leva et scria: N o u s nous
contentons de prendre Allah comme Seigneur, lIslam comme religion,
Mouhammad comme Prophte et le Coran comme guide. O Envoy
de Dieu, nous sommes des gens qui venons de quitter lignorance et
le polythisme et Dieu connat qui sont nos pres La-colre du Pro
phte -quAllah le bnisse et le salue- sapaisa, et ce verset fut des
cendu O croyants, ninterrogez pas sur des choses dont le sens, s'ils
vous tait divulgu, pourrait vous causer de la peine (Rapport par plu
sieurs dont As-Souddy)(1).
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La Saba
- Daprs Said Ben Al-Moussaab: elle est la chamelle consacre
aux dieux; elle ne devait plus rien porter.
- Daprs Moujahed: elle est la brebis qui a engendr six femelles.
Si le septime est un mle, ou deux mles jumeaux, ils lgorgrent et
le donnrent manger leurs mles sans les femelles.
- Daprs Mouhammad Ben Ishaq: elle est la chamelle qui a en
gendr dix femelles la suite sans quun mle nexiste entre elles.
On la laisse libre sans tre monte, sans la tondre et son lait nest of
fert qu lhte.
- Daprs Abou Rawq: elle est la chamelle dont son propritaire la
laisse libre une fois quun de ses besoins est combl, et il la consacre
aux idoles.
- Daprs As-Souddy: elle est la chamelle laisse libre par son pro
pritaire si un de ses besoins est combl, ou sil est guri aprs une
longue maladie, ou si ses biens ont prolifr. Il la consacre aux idoles
prsumant que si quelquun essaye de lutiliser, il subira un chtiment
dans le bas monde.
A cet gard, Abdul Razzaq Ben Aslam rapporte que lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: je connais le premier homme
qui a instaur la Saba et chang la religion dIbrahim -que Dieu le salue-
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Amr est le fils de Lahy Ben Qam'a, un des chefs de la tribu Khouza'a qui tait charge de la garde de la Maison aprs la tribu Jourhom.
Il fut le premier changer la religion dIbrahim, introduire les idoles
au Hijaz, appeler la lie du peuple les adorer et leur faire des lois
concernant ces animaux du temps de lignorance et autres, comme
Dieu le montre dans ce verset: Sur les produits de la terre et du btail
ils rservent une part Allah en disant: Ceci est Allah... jusqu la fin
des versets [Coran VI, 136].
La Ouassila:
- Daprs Ibn Abbas: elle est la brebis qui a engendr sept fois, si
l septime est un mle n mort, ils le mangrent hommes et femmes.
Si ctait une femelle, ils la laissrent vivre. Si elle donne un jumeau
mle et femelle, ils les laissrent vivre en disant: le mle est li par sa
sur qui nous la rendu illicite.
- Daprs Mouhammad Ben Ishaq: elle est la brebis qui engendre
cinq jumelles la suite, et ils la laissrent libre. Si aprs ces cinq engendrements elle donne un mle ou une femelle vivant on donnait ce
nouveau-n manger aux hommes sans les femmes, mais sil est n
mort, ils le mangeaient tous.
Le Ham:
- Daprs Ibn Abbas: il est ltalon qui a fait dix copulations, on in
terdisait de le monter et on le laissait libre.
- Quant Qatada, il a donn la mme interprtation que celle
dIbn Abbas, puis dans une autre il a dit: il est ltalon parmi les cha
meaux qui a eu un petit-fils. On dfendait de le monter, de le tondre,
ou de le charger. On le laissait patre l o il voulait mme dans les
enclos privs, et boire de nimporte quel bassin mme des bassins qui
nappartenaient pas son propritaire.
Ibn Wahb rapporte quil a entendu Malek dire: Le ham est ltalon
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A Allah, tous vous ferez retour pour tre rtribus selon vos ac
tions quelles soient bonnes ou mauvaises. Mais a ne veut pas dire
384
vous du rprhensible. Lorsque tu constates que les gens suivent une avarice
et des passions, prfrent le bas monde et prtendent tre tous des savants,
occupe-toi de toi-mme et carte-toi du commun du peuple car il arrivera
taie priode o celui qui fera montre de patience sera pareil celui qui tient
une braise dans sa main. Quiconque pratiquera de bonnes uvres recevra
une rcompense quivalente celle de cinquante d entre vous(2).
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y ay y u h -l-lad na Am an sa h d a tu baynikum id h ad a ra
ahadakumu-l-mawtu hna-l-wasiyyati-tnni dawa adlim-minkum aw
a'harni min gayrikum in antum darabtum f-l-ardi faasbatkum
musbatu-l-mawti tahbisunahum mim badi-s-salti fayuqsimni bi-LLhi ini-rtabtum l nastar bih tam anan walaw kna d qurb wal
naktumu sahdata-L-Lhi inria ida-l-lamina-l-timna (106) fain utira
al annahum-stahaqqa itm an faaharni yaqmni maqmahum
mina-l-ladna-stahaqqa alayhimu-l-awlayni fayuqsimni bi-L-Lhi
lasahdatuna ahaqqu min sahdatihim wama-tadayna inna ida-1lamina-z-zlimna (107) dlika adria ay-yat bi-s-sahdati al wajhiha
aw yahf an turadda aymnum-bada aymnihim wa-t-taq-L-Lha
wa-sma wa-L-Lhu l yahd-l-qawma-l-fsiqna (108).
O
croyants, lorsqae vous sentirez venir la mort et que vous voudrez
tester, avisez deux tmoins honorables de votre confession ou de tonte autre
confession, si la dtresse de la mort vous surprend en voyage. Retenez-les
aprs la prire. Si vous doutez deux, faites-leur prter ce serment: Nous
ne trafiquerons jamais de notre tmoignage, mme si nos parents sont en
cause., nous ne dissimulerons rien de la vrit, sinon nous serions criminels
(106) Sil se rvle que ces deux tmoins ont forfait lhonneur, deux au
tres tmoins seront substitus aux deux premiers dont lindignit aura t
reconnue. Ils prteront serment devant Allah en ces termes: Nous jurons
que notre tmoignage est plus sincre que celui des deux premiers tmoins
et que nous ne disons que la vrit, sous peine dtre du nombre des injus
tes^ 107) Cest l le meilleur moyen pour obtenir des tmoignages sincres.
Car il suscite chez les tmoins la crainte quon recourt a dautres serments
aprs les leurs. Craignez Allah et coutez-le. Allah ne guide point les per
vers. (108).
On a dit que ce verset qui renferme une sentence trs importante
fut abrog, mais dautres ont ripost quil est fondamental et Ibn Jarir
387
sez deux tmoins honorables de votre confession ou de toute autre confesI sion S agit-il de leur confier ce testament ou de les prendre tmoins
seulement?
388
Allah en ces termes: Nous jurons que notre tmoignage est plus sincre
que celui des deux premiers prendront leur place aprs avoir prsent
des vidences et que nous ne disons que la vrit, sous peine dtre du
nombre des injustes Ce serment prt par ces deux hritiers est pareil
celui des proches dun homme tu lorsque largument de la culpabi
lit du meurtrier savre faible, et dans ce cas les proches hritiers font
un serment collectif Al-Qassama afin que le coupable leur soit livr.
Ibn Abbas raconte quun homme de la tribu Bani Sahm tait sorti
389
en voyage avec Tamim Ad-Dari et Ady Ben Bida. Cet homme mourut
dans un pays o aucun musulman ny vivait. Aprs le retour de Tamim
et Ady emportant avec eux les biens que possdait le mort, les pro
ches parents de ce dernier constatrent labsence dune coupe en or
et argent, et portrent plainte devant lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- qui demanda Tamim et Ady de prter serment
quils ne lont pas voi. Plus tard on dcouvrit cette coupe La
Mecque et son possesseur avoua quil la achete de Tami et Ady.
Deux hommes proches du mort de la tribu Bani Sahm jurrent que leur
tmoignage est plus sincre de celui de Tamim et dAdy et cette coupe
appartenait au mort. C est cette occasion que ce verset fut rvl:
O croyants, lorsque vous sentirez venir la mort et que vous voudrez tes
ter (Rapport par Tirmidzi et Abou Daoud)(1).
Ce qui corrobore lauthenticit de ce rcit est lhistoire raconte
par Abou Jafar Bin Jarir daprs Al-Chabi et qui est la suivante: La
mort se prsenta un musulman qui se trouvait Daqouqa sans trou
ver un musulman qui puisse tre le tmoin de son testament. Il dut
prendre comme tmoins deux hommes des gens du Livre qui arriv
rent Koufa et se rendirent chez Abou Moussa Al-Achari, apportant
avec eux les biens laisss par le mort, et lui firent part de lvnement.
Abou Moussa scria: C est un vnement qui na pas eu un pareil de
puis celui qui a eu lieu du temps de lEnvoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue-. Je vais les faire jurer par Dieu aprs la prire de
Pasr, quils nont ni trahi, ni menti, ni chang, ni cach, ni modifi le
testament du mort et que les biens quils ont apports sont les siens
laisss aprs sa mort. Une fois jur, jappliquerai le contenu de leur t
moignage.
L'vnement cit dans le rcit prcdent nest autre que lhistoire
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Car il suscite chez les tmoins la crainte quon recourt dautres ser
ments aprs les leurs Craignant de voir recuser leurs serments, dtfe
dmasqus devant les gens, et que les proches parents du mort les
remplacent et auront ce qu'ils voudront une fois jur devant Dieu en
contestant leur tmoignage, les deux premiers tmoins redouteront tout
cela et prouveront une crainte du Seigneur. C est pourquoi Dieu ex
horte les hommes le Craindre dans leur conduite car II ne dirige pas
les pervers.
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391
Nous interrogerons la fois les peuples qui nous avons envoy des Pro
phtes et les Prophtes eux-mmes [Coran VII, 6] et: Jen jure par ton
Allah, nous les interrogerons tous, sur leurs actions [Coran XV, 91-92].
Quant la rponse des Prophtes: Nous nen savons rien elle se
ra ainsi cause de la grande frayeur en ce jour, comme lont
comment Moujahed, Al-Hassan Al-Basri et As-Souddy. Leur rponse
sera ngative en rendant toute la science Dieu qui connait parfaite
ment les mystres incommunicables.
392
Ne tai-Je pas anim de lesprit de saintet qui est lange Gabriel que Dieu le salue- en tenvoyant comme Prophte appelant Dieu
dans ton bas ge et ta jeunesse. Je tai fait parler ds le berceau afin
que tu dclares linnonence de ta mre de toute accusation honteuse,
avoues tre mon serviteur, divulgues Mon Message et appelles les
hommes Mon adoration comme II a dit: ne tai-Je pas donn le don de
parler aux hommes ds le berceau et quand tu fus un homme.
Ne tai-je pas enseign le Livre et la sagesse cest dire la compr
hension et lcriture le Pentateuque rvl MoTse son interlocuteur
ne tai-Je pas confr le don de faonner des corps doiseaux avec de lar
gile de souffler sur eux et de les transformer en oiseaux cest dire de
393
Ne tai-je pas dfendu contre les fils dIsral? Lorsque tu vins eux
avec les marques de ta mission, des incrdules dirent: Ceci est de la sorcel
lerie manifeste. Rappelle-toi aussi mes bienfaits lorsque Je tai loign
des fils dIsral et quand tu es venu vers eux avec des preuves irrfu
tables affirmant ta prophtie et ton message manant de Moi. Mais ils
ton trait de menteur, accus de la sorcellerie, cherch te tuer et
crucifier. Je tai sauv, lev Moi, purifi de leur souillure et pargn
leurs mfaits.
Cette gralitude envers Dieu devait-elle tre aprs son ascension
au ciel ou serait-elle au jour de la rsurrection en la mentionnant au
pass mais qui devrait avoir lieu dans lavenir? Cest un des mystres
que Dieu a rvl exclusivement Son Prophte Mouhammad -quAIlah le bnisse et le salue-.
394
id qla-l-hawriyyna y Is bna Maryama hal yastatiu rabbuka ayyunzzila alayn midtam-mina-s-sama i qla-t-taq-L-Lha in kuntum
muminna (112) ql nurdu an nakula minh wa tatm ainna qulbun
wa nalama an qad sadaqtan wa nakna alayh mina-s-shidna (113)
qla Is bnu Maryama-L-Lhumma rabbana anzil alayn midatammina-s-samai taknu lan da-I-li awwalin wa fhirin wa ayatan
minka wa-rzuqn wa anta hayru-r-rziqna (114) qla-L-Lhu inn
munazziluh alaykum famay-yakfur badu minkum fainn V addibuh
adba-I-l u'addibuh ahadam-mina-l-lamna (115).
Les aptres, demandrent Jsus, fils de Marie: Ton Seigneur peut-il
faire descendre du ciel une table garnie daliments? Il rpondit: Craignez
Allah, si vous tes croyants. (112) Nous dsirons, dirent-ils, manger
cette table. Notre conviction en sera affermie. Nous serons srs de ta sinc
rit et nous tmoignerons de lvnement(113) Jsus, fils de Marie, scria:
O Allah, notre Matre, fais descendre une table du ciel. Quelle nous serve
de festin, du premier au dernier, et quelle apparaisse comme un de Tes si
gnes. Rpands sur nous Tes bienfaits, car Tu es le plus puissant des bienfaiteurs(114) Allah dit: La voil, Je la fais descendre. Celui dentre vous
qui me reniera aprs cela, Je lui ferai subir le supplice le plus affreux quon
puisse infliger une crature(115).
La table servie fut aussi un des grands bienfaits que Dieu a oc
troy Son serviteur et Prophte Jsus aprs quil Lait sollicit de la
faire descendre. Elle fut un signe vident et une preuve irrfutable.
Les aptres qui taient les adeptes de Jsus -que Dieu le saluedemandrent Jsus, fils de Marie: Ton Seigneur peut-il faire descendre
du ciel une table garnie daliments? Certains exgtes ont dit quils
taient des gens pauvres et avaient besoin de se nourrir et que cette
table leur soit descendue chaque jour afin quils puissent persvrer
dans ladoration de Dieu. Jsus leur rpondit: Craignez Allah si vous
tes croyants voulant par sa rponse les exhorter se confier Dieu
en Lui demandant de leur assurer leur subsistance. Nous dsirons, di
rent-ils, manger cette table car nous sommes des affams Notre
395
conviction en sera affermie une fois que nous voyons cette table qui
nous sera un bienfait venant du ciel Nous serons srs de ta sincrit et
notre foi augmente en toi et en ton message et nous tmoignerons de
lvnement en la considrant en tant quun signe et une preuve vi
dente de ta prophtie.
396
quil nous donnt manger une fois le travail achev. Ton Seigneur,
peut-il, du ciel, faire desendre sur nos une table servie? Jsus leur r
pondit: Craignez Dieu si vous tes croyants. Ils dirent: Nous vou
lons en manger et que nos curs soient rassurs; nous voulons tre
srs que tu nous a dit la vrit, et nous trouver parmi ies tmoins. Il
invoqua Dieu: O Dieu, notre Seigneur, du ciel fais descendre sur
nous une table servie. Ce sera pour nous une fte, pour le premier et
le dernier dentre nous, et un signe venu de Toi. Pourvois-nous des
choses ncessaires la vie. Tu le meilleur des dispensateurs de tous
les biens. Dieu rpondit: Je la fais descendre sur vous, et Moi, en
vrit, Je chtierai dun chtiment dont Je nai encore chti personne
dans lunivers celui dentre vous qui restera incrdule aprs cela.
Les anges descendirent du ciel en volant, portant une table garnie
de sept poissons et sept morceaux de pain et la posrent devant eux.
Du premier dentre les gens jusquau dernier en mangrent et la table
demeura toujours garnie comme lors de sa descente.
Ammar Ben Yasser rapporte daprs le Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- quil a dit: La table taient compose de la viande
et du pain. Les hommes taient ordonns de ne plus trahir et de rien
en faire comme provision pour le lendemain. Mais ils ont trahi et en fait
provision. Ils furent alors tranforms en singes et porcs.
Toutes les traditions dmontrent que la table fut descendue sur les
fils dIsral du temps de Jsus, fils de Marie, comme exaucement de
son invocation. Voil ce quon part.
Dautres tels que Qatada, ont dit que la table ne fut pas descen
due. Par ailleurs Al-Hassan racontait: Lorsque Dieu, par la bouche de
Jsus, leur dit: Celui dentre vous qui me reniera aprs cela, Je lui ferai
subir le supplice le plus affreux quon puisse infliger une crature les
hommes scirent: Nous nen avons plus besoin et la table ne fut
plus descendue. Mais la majorit des ulmas affirment quelle fut des
cendue comme le verset le confirme car la promesse de Dieu est tou
jours une vrit qui se ralise.
Limam Ahmed rapporte daprs Ibn Abbas: Les Qorachites de
mandrent au Prophte -quAllah le bnisse et le salue-: Invoquenous ton Seigneur pour nous transformer le mont As-Safa en or et
nous croirons en toi - Croirez-vous, leur demanda-t-il. Certes oui, r
397
waid qla-L-Lhu y Is bna Maryama aanta quita li-n-nsi-t-tahidn wa umm ilhayni min dni-L-Lhi qla subhnaka m yaknu IT
an aqla m laysa l bihaqqin in kuntu qultuh faqad alimtah
talamu m f nafs wala alam m f nafsika innaka anta allmu-1guybi (116) m qultu lahum ill ma amartan bih anibud-L-Lha
rabb wa rabbakum wa kuntu alayhim sahdam-m dum tu fhim
falamm tawaffaytan kunta anta-r-raqba alayhim wa anta al kulli
sayin sahdun (117) in tuaddibhum fainnahum ibduka wain tagfir
lahum fainnaka anta-l-Azzu-l-Hakmu (118).
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Allah dit: O Jsus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux hommes:
Prenez-moi pour Allah moi et ma mre, ct dAllah? Gloire Toi, r
pondit Jsus, comment aurai-je pu dire une chose que je nai pas qualit
pour dire? Si je lavais dite, Tu le saurais. Car tu sais ce que je pense et je
ne sais pas ce que Tu penses. Il ny a pas des secrets pour toi. (116). Je ne
leur ai dit que ce que Tu mas ordonn de leur dire: Adorez Allah, mon
Seigneur et le vtre. Je leur ai servi de tmoin tant que jai vcu parmi
eux. Aprs que Tu mas rappel Toi, cest Toi qui as veill sur eux. Tu
es le tmoin de lunivers (117) SI Tu les chties, ce sont Tes sujets. Si tu
leur pardonnes, Tu es auguste et sage. (118).
Ceci est encore une des questions que Dieu posera Son servi
teur et Prophte Jsus -que Dieu le salue- au jour de la rsurrection
en prsence de tous ceux qui lont pris et sa mre pour dieu. On peut
dire que ce verset renferme un blme et une rprimande qui seront
adresss aux chrtiens devant toutes les cratures, comme la inter
prt Qatada en se basant sur ce verset: Voici venu le jour o les sin
Si Tu les chties, ce sont Tes sujets Jsus dsavoue les actes des
chrtiens et remet tout la volont de Dieu; mme si sa requte a t
conditionnelle a nempche que Dieu ne les chtiera pas, un fait
quon remarque dans tant de versets, comme Qatada et dautres lont
affirm.
Al-Hafedh Ibn Assaker a rapport daprs Abou Moussa Al-Achari
que l'Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Au jour de
la rsurrection, Prophtes et peuples seront appels. Une fois le tour de J
sus venu on le fera avouer des bienfaits quil avait refus et il les reconna
tra. Dieu lui dira: Reconnais les bienfaits que J ai rpandus sur toi et ta
mre... jusqu la fin du verset. Puis II lui demandera: Est-ce toi qui as
399
dit aux hommes: Prenez-nous pour Allah moi et ma mre cot dAllah
et il reniera. On appellera alors les chrtiens et on leur posera la mme
question, ils rpondront: Certes oui, il nous la ordonn. Alors les che
veux et les poils du corps de Jsus s allongeront, chacun des anges en pren
dre un, Jsus et chrtiens se prosterneront devant Dieu Lui la puissance
et la gloire et demeureront ainsi pendant mille ans. Puis on leur montrera
la preuve irrfutable en dressant la croix devant eux et on les conduira
lEnfer( I ) .
Gloire Toi, rpondit Jsus, comment aurai-je pu dire une chose que
je nai pas qualit pour dire? Une rponse qui est pleine de politesse
contre leurs actes un tmoin aussi longtemps que je suis rest avec
eux, Aprs que Tu mas rappel Toi, cest Toi qui as veill sur eux. Tu
est le tmoin de lunivers.
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403
qui ont forg de mensonges sur Dieu, et quil a remis leur sort Sa vo
lont, et dit: Voici venu le jour o les sincres recueilleront le fruit de leur
sincrit cest dire ceux qui ont cru en lunicit du Seigneur selon les
dires dIbn Abbas, Ils auront pour sjour temel des jardins arross deau
vive o ils ne demanderont rien en change car Dieu est satisfait
deux et ils sont satisfait de Lui.
Ibn Abi Hatem rapporte ce hadith daprs Anas quil le remonte
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dans lequel il dit: L e
Seigneur -que Sa Majest soit glorifie- leur apparaitra et leur dira: D e
mandez, demandez et Je vous donne. Ils ne lui demanderont que Sa satis
faction. Il leur rpliquera: M a satisfaction consiste vous accorder, la
demeure (que Je vous ai rserve) et M a haute considration, demandez
encore. Mais ils ne demanderont que la satisfaction. Il leur dira: J e vous
prends tmoins que Je vous ai accord M a satisfaction^1.
L e bonheur est son comble et quel bonheur sera-t-il meilleur?
Allah est le Matre des deux et de la terre et de tout ce quils renfer
ment. n est tout-puissant Certes Dieu est le crateur de toute chose,
tout ce quil y a dans les deux et sur la terre Lui appartient et Sa dis
position. Il est le Dominateur Suprme, na ni rival, ni ministre, ni gal,
ni pre, ni fils et ni compagne. Aucun autre Seigneur nexiste en de
hors de Lui.
Ibn Wahb a dit: La sourate de la Table est la dernire qui a t
rvle.
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404
6 -SOURATE DU BETAIL
165 versets
Rvle la Mecque aprs la sourate des Appartements, sauf les versets
21, 24, 93, 115, 142, 152, 153, et 154 rvls Mdine
405
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Alham du li-L-Lhi-l-lad halaqa-s-samwti wa-l-arda wa ja ala-zzulumti wa-n-nra tum m a-l-ladna kafar bi rabbihim yad il n a (l)
huw a-l-lad halaqakum min tn in tum m a qad* ajalan wa ajalummusamman indah tumma antum tamtarna (2) wa huwa-L-lhu fi-ssamwti waf-l-ardi yalamu sirrakum wa jahrakum ya yalamu m
taksibna (3).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricordieux
Louange Allah qui a cr les cieux et la terre et qui a engendr les
tnbres et la lumire. Cependant, il y a des infidles pour adjoindre des
gaux leur Seigneur(l) Cest Lui qui vous a tirs de largile et a arrt le
terme de votre vie. Il y a un autre terme connu de Lui, celui o vous ressus
citerez. Cependant vous doutez encore. (2) Il rgne dans le cieux et sur la
406
terre. Il sait ce que vous cachez et ce que vous divulguez. Et II sait tout ce
que vous faites. (3).
Dieu le Trs Haut se loue dtre le crateur des cieux et de la
terre, de faire de cette dernire un lieu de sjour pour ses sujets, de
rendre les tnbres et la lumire des moments utiles o les hommes
peuvent en profiter. Il a cit les tnbres au pluriel et la lumire au sin
gulier cause de son mrite et sa supriorit, comme II a estim Sa
voie droite (au singulier) plus que les autres sentiers en disant: Voil
la voie droite. Suivez-la et ne suivez pas les sentiers qui lavoisinent [Co
ran VI, 153].
yous
divul
guez.
La deuxime opinion comporte le sens suivant: Il est le Dieu qui
connat ce qui se trouve dans les deux et sur la terre, Il connat gale
ment le visible et linvisible, ou ce qui est cach et ce qui est divulgu
et ce que les hommes font.
La troisime opinion consiste considrer les dires de Dieu: Il r
gne dans les deux comme une phrase indpendante, et la suite: et sur
la terre II sait ce que vous cachez et ce que vous divulguez en tant quune
phrase dclarative, selon les dires dIbn Jarir.
deaux profusion. Nous les ayons fait prir en punition de leurs pchs.
Nous avons appel la vie aprs elles une nouvelle gnration. (6).
Lorsquun signe parmi dautres du Seigneur parvenait aux poly
thistes obstins, ou une preuve qui dmontrait lunicit de Dieu, ils les
traitaient de mensonges et sen dtournaient sans leur prter aucune
importance. Dieu les menace en disant: Ils comprendront plus tard le
sens de ce quils ont raill Puis Dieu les exhorte et leur conseille dvi
ter le chtiment qui attend les impies, Il leur mentionne le sort funeste
quavaient subi ceux qui avaient mcru parmi les gnrations passes
aprs stre tablies sur la terre et avoir reu des biens, eu de post
rit, joui dune grande puissance. Dieu leur a envoy du ciel une pluie
abondante et a cr les fleuves coulant leurs pieds. Pour prix de leur
impit Nous les avons fait prir en punition de leurs pchs que leurs
mains ont perptrs.
Aprs leur dpart nous avons appel la vie aprs elles une nouvelle
gnration pour la mettre lpreuve, mais hlas elle na fait quimiter
la gnration prcdente et elle a subi le mme sort. Donc prenez
garde hommes, vous ntes ni plus puissants queux ni plus consid
rs queux aux regards de Dieu, et sachez que votre Prophte est plus
honor que les leurs, vitez donc la chtiment qui pourrait vous tou
cher sans la clmence et la misricorde de Dieu.
que si Allah le juge utile. Et alors le sort des infidles est vite rgl [Co
ran XV, 8].
Puis Dieu affirme Ses dires: A supposer que nous leur ayons envoy
un ange, nous lui aurions donn la forme dun homme et nous les aurions
jets dans la confusion quils auraient voulu eux-mmes crer cest dire
si Dieu a envoy un ange, Il lui aurait donn lapparence humaine afin
quils puissent discuter avec lui et en profiter des enseignements, alors
ils auraient t perplexes et il aurait dguis pour eux de la faon dont
ils dguisent. Dieu l'affirme dans un autre verset quand II a dit: Si la
Dautres Prophtes avant toi ont t tourns en drision. Ceux qui ont
raill leurs avertissements en ont prouv la pertinence. Dieu a voulu par
ce verset rconforter son Messager -quAllah le bnisse et le saluedont son peuple a moqu de lui comme les autres peuples avaient
raill leurs propres Prophtes. Il lui a promis ainsi quaux fidles la vic
toire, le secours et la fin heureuse dans les deux mondes.
Puis Dieu sadresse aux infidles: Courez le monde et voyez ce qui
est advenu ceux qui ont trait nos Prophtes dimposteurs Cest dire
rflchissez bien et souvenez-vous de ce que Dieu avait fait des gn
rations passes qui staient rvoltes contre leurs Prophtes et les
avaient traits de menteurs. II leur avait infligs un chtiment dans le
bas monde, sauvegard Ses Prophtes et ceux qui en avaient cru, et
Il rserve aux infidles un autre supplice dans la vie future.
411
qui limam-m f-s-samwti wa-l-ardi qui li-L-Lhi kataba al nafsihi-rrah mata layajmaannakum il yawmj-l-qiymati l rayba fhi-l-ladna
hasir anfusahum fahum l yuminna (12) walaii m sakana f-l-layli
wa-n-nahri wa huwa-S-Samru-l-Almu (13) qui agayra-L-Lhi attahidu
waliyyan ftiri-s-samwti wa-l-ardi wahuwa yutimu wal yut'amu qui
inriT umirtu an akn awwala man aslama wal taknanna mina-1musrikna (14) qui innT ahfu in asaytu rabb adba yawmin
azmin (15) may-yusraf anhu yawma idin faqad rahimah wa dlika-1fawzu-l-mubnu (16).
Dis: Quel est le matre des deux et de la terre? rponds: Allah. Il
sest impos Lui-mme la dmence. H vous rassemblera au jour du juge
ment dernier sans aucun doute. Auront perdu leur me ceux qui nauront
pas cru. (12) . Tout ce qui se situe dans la nuit et le jour lui appartient. H
entend et sait tout. (13). Dis: Prendrais-je pour matre un autre quAllah,
le crateur des deux et de la terre. Lui qui nourrit et qui nest pas nourri?
Dis: Jai reu lordre dtre le premier me soumettre et de ne pas me
joindre ceux qui reconnaissent des associs Allah. (14) Dis: je crains
en dsobissant Allah dencourir un chtiment au jour dernier (15). Ce
lui qui lvitera, en pareil jour, cest quil aura bnfici de la clmence
dAllah. Le voil, le vrai bonheur(16).
Dieu certes est le Souverain du Royaume, Il sest prescrit Luimme la misricorde. Il est cit dans les deux Sahihs daprs Abou
Lorsque Dieu cra les cratures, Il ft un serment quil crivit dans le livre
quil garde auprs du Trne: Ma clmence prvaut sur Ma colre.
(Rapport par Boukhari et Mouslim) (I).
Il vous rassemblera an jour du jugement dernier sans aucun doute
qui est le jour de la rsurrection dont les croyants nen doutent plus.
Quant aux infidles et menteurs, ils ne cessent en mcroire. Ibn Abbas rapporte: On demanda lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- au sujet de la comparution devant le Seigneur des mondes, y
aura-t-il (en ce jour-l-) de leau? Il rpondit: Par celui qui tient mon
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Lui qui nourrit et qui nest pas nourri Il est le dispensateur par ex
cellence qui pourvoit aux besoins de ses cratures et se suffit delles.
Abou Houraira- que Dieu lagre- a rapport: Un Ansarien des
habitants de Qouba* invita le Prophte -quAllah le bnisse et le salue un repas, et nous partmes avec lui. Le repas termin, le Prophte quAllah le bnisse et le salue- se lava les mains et dit: Louange
Dieu qui nourrit les tres et n a pas besoin quon le nourrisse, Il nous a ac
cord de ses grces en nous guidant, nourrissant, abreuvant, nous habillant
pour cacher notre nudit, et nous prouvant au moyen d une belle preuve.
Louange Dieu en nous persvrant L adorer, qui se montre gnreux
sans cesse envers nous, nous Lui sommes toujours reconnaissants et nous ne
pouvons plus nous passer de Lui. Louange Dieu qui nous a nourris, abreu
vs, habills, sauvs de l garement, donn la vue sans nous rendre aveugles
et nous a donn la prfrence sur beaucoup de ceux quil a crs. Louange
Dieu, Seigneur des mondes(IK
Dis: Jai reu lordre dtre le premier me soumettre parmi cette
communaut et de ne pas me joindre ceux qui reconnaissent des asso
cis Allah Dis: Je crains en dsobissant Alalh dencourir un chti
ment au jour dernier le jour o tous les hommes seront rassembls
pour tre jugs. Celui qui lvitera cest dire ce supplice Cest quil
aura bnfici de la clmence dAllah et de Sa misricorde Le voil le
vrai bonheur. Ce verset est pareil celui-ci Celui qui chappera len
fer et entrera au Paradis sera le vrai vainqueur [Coran III, 185]. Ce sera
certes le bonheur vident.
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Dis: Quel est celui dont le tmoignage est le moins discutable cest
dire: Quelle preuve plus certaine pourrait-on apporter comme tmoi
gnage. Rponds: Allah, Lui que je prends pour tmoin entre vous et moi
Il est bien inform du Message que je (le Prophte) vous apporte et de
ce que vous allez rpondre. Ce Coran ma t rvl pour que vous soy
ez avertis ainsi que tous ceux quil touchera ceux auquels il est parvenu
dont leur sort, sils en mcroient, sera le suivant: Ceux qui nient le Li
vre sont promis lenfer [Coran XI, 17],
Abdul Razzaq rapporte daprs Qatada que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue-, en expliquant ce verset: Ce Coran ma
t rvl pour que vous soyez avertis ainsi que tous ceux quil touchera a
dit: faites parvenir aux hommes les versets de Dieu. Quiconque dont un
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seul verset du Livre de Dieu lui parvient, c est comme il a repu l ordre de
Dieu(1).
Al-Rabi Ben Anas a dit: Il incombe celui qui a suivi lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dappeler quoi il appelait et
davertir de quoi il avertissait.
Qui est plus pervers que celui qui forge des mensonges et les impute
Allah ou qui traite nos signes dinvention? Qui est plus inique que celui
qui prtend tre envoy par Dieu et en fait il ne fait que forger de men
songes contre Allah qui ne la pas envoy, ou qui traite les signes de
Dieu de mensonges. Ces gens-l sexposent leur perte cest dire
le calomniateur et le menteur.
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Ibn Abi Hatem rapporte daprs Sa'id Ben Joubar quun homme
demanda Ibn Abbas: O Ibn Abbas, j ai entendu ces dires de Dieu:
Par Allah, notre Seigneur, nous navons jamais donn dassocis Allah,
comment tu les interprtes? Il lui rpondit: Lorsquils se sont aperus
que nul nentrera au Paradis sil ne sacquitte pas de la prire, ils dis
ent les uns aux autres: Renions tout et ils le renient. Dieu alors met
tra un sceau sur leurs bouches, leurs mains et pieds parleront et ne
pourront rien cacher Dieu. Eprouves-tu quelque chose de cela dans
ton for intrieur? Rien na t rvl dans le Coran sans quil ne soit
pour une cause dtermine, mais vous ne connaissez pas son inter
prtation. Cest pourquoi Dieu a dit lgard de ces gens-l: Vois com
ment ils se renient eux-mmes et comment les abandonnent les dieux quils
ont invents. Ces dires de Dieu sont pareils ceux-ci: On leur dira:
O sont donc ceux que vous avez associs Dieu?. Ils rpondront: Ils
se sont carts de nous [Coran XL, 73-74].
Parmi eux, il y en a qui tcoutent mais nous avons mis comme un
voile sur leur intelligence pour quils ne comprennent pas et nous avons en
durci leur oue. Us verraient nimporte quel signe, quils ny croiraient pas
certains de ces gens-l viennent vers toi pour tcouter rciter du Co
ran, mais cela ne leur servit rien car Dieu a plac un voile pais sur
leurs curs et leurs oreilles sont frapps de surdit, en vrit ils nen
tendent rien, ne comprennent rien de ce qui leur est rcit, et ils sont
pareils ces incrdules cits dans ce verset: Celui qui prche les infi
dles ressemble quelquun qui crie a un homme qui ne peroit que de sons
et du bruit [Coran 11,171].
Quoiquils voient comme signes vidents irrfutables, ils ny croient
plus et ny comprennent rien c a r Si Allah leur avait reconnu quelque
aptitude, H se serait employ les convaincre [Coran VIII, 23].
Ces gens-l, lorsquils viennent discuter avec toi, tant infidles,
disent: ce ne sont la que de vieux contes et prtendent que tout ce que
le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- leur apporte est tir des
histoires racontes par les anciens(1).
(1) Malgre que la chane de transmission de ce hadith est faible, on
trouve que les hadiths relatifs lintercession le corroborent,
419
La premire:
Ils interdisent aux hommes de suivre le chemin de la vrit, de
croire au Prophte et de se soumettre aux prescriptions du Coran. Ils
commettent ainsi un double acte abominable: ils n'en profitent pas et
ne laissent pas les autres en profiter. Ibn Abbas a dit aussi: Ils font
carter les gens de Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- pour
ne pas croire en lui. Mouhammad ben Al-Hanafia a soutenu cette opi
nion, qui savre plus correcte, et a racont que les polythistes de
Qoraich empchaient les hommes de se rendre chez iEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue-.
La deuxime:
Ce verset fut rvl propos dAbou Taleb, selon les dires dIbn
Abbas rapports par Soufian Al-Thawri, qui protgeait son neveu des
mfaits des impies. Quant Sa'id Ben Abi Hilal, il a dit: Ce verset fut
descendu au sujet des oncles paternels du Prophte -quAllah le b
nisse et le salue- qui taient au nombre de dix et qui dclaraient tre
ses cts en public, mais au fond, ils lui couvaient la plus grande hosti
lit.
Ils ne nuisent insi qu eux-mmes sans sen douter car leur agis
sement ne leur prc jure que la perdition sans en avoir connaissance.
waiaw tara id wuqif al-n-nri faql yalaytan nuraddu wal nukaddibu bi ayti rabbina wa nakna mina-I-muminna (27) bal bad lahum
m kn yuhfna min qablu walaw rudd la ad lim nuh anhu wa
420
notre vie, ce nest que celle de ce monde et nous ne serons pas ressuscites.
Ils reniaient quil y aura une rsurrection et un compte rendre.
qad hasira-l-ladna kaddab biliqi-L-Lhi hatt id jA,athumu-ssatu bagtatan ql y hasratan al m fa rra tn fh wa hum
yahmilna awzrahum al zuhrihim al s a a m yazirna (31) wama1-haytu-d-dunya ill laibun wa lahwun wa laddru-l-hiratu hayru-1lil-ladna yattaqna afal taqilna (32).
Quelle msaventure pour ceux qui ont ni le retour Allah lorsque
lheure fatale les suprendra! Ils diront: Malheureux que nous sommes
davoir nglig cette ventualit! Leur dos pliera sous le poids de leurs p
chs. Quel pnible fardeau. (31). La vie de ce monde nest que jeu et futi
lit. La vie future est le plus grand bien pour ceux qui craignent. Allez-vous
rflchir?(32).
Seront perdus srement ceux qui traitent de mensonge la rencon
tre de Dieu lorsque lHeure viendra soudainement eux et regretteront
422
qad na'lamu innah layahzunuka-l-lad yaqlna fainnahum lyukaddibnaka walkinna-z-zlimna bi *a yti-L-Lhi yajhadna (33) walaqad
kuddibat rusulum-min qablika fasabar al m kuddib wa d hatta
athum nasrun wal mubaddila li kalimati-L-Lhi walaqad ja^aka min
naba-l-mursalna (34) wain kna kabura alyka i'rduhum fainistatata an tabtagiya nafaqan f-l-ardi aw sullaman f-s-samAi
423
Manaf? Et Abou Yazid de rciter ce verset: Ce nest pas toi quils trai- i
tent dimposteur. Mais ces misrables suspectent les signes dAllah.
Mouhammad Ben Ishaq raconte daprs Az-Zouhari cette histoire:
Une nuit chacun dAbou Jahl, Abou Soufian et Al-Akhnas Ben Chouraq vint part auprs de la demeure du Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- pour couter la rcitation du Coran, et nul parmi eux ne fut
au courant de la prsence des autres. Ils y demeurrent jusqu la
pointe du jour, quand ils se dispersrent ils se rencontrrent et chacun
deux demanda ses deux compagnons: Quest-ce que vous y tes
venus faire? Sapercevant quils sont venus pour le mme but, ils
sengagrent ne plus y revenir de peur que les Qorachites ne le sa
chent et viennent leur tour et soient pris par la rcitation.
La nuit suivante chacun deux revint croyant que ses deux compa
gnons ny viennent pas en respectant lengagement. Mais le matin ils
se rencontrrent, se blmrent et sengagrent de nouveau ne plus y
revenir.
La troisime nuit lvnement se rpta. Al-Akhnas ben Chouraq
prit sa canne et se dirigea vers la demeure dAbou Soufian. Il lui dit:
O Abou Handhala, que penses-tu de ce que tu as entendu de la rci
tation de Mouhammad? Abou Soufian de rpondre: Abou Thalaba, par Dieu, j ai entendu tant de versets dont je saisis bien le sens et
dautres dont jignore pourquoi ils ont t rvls. Al-Akhnas rpliqua:
Et moi aussi jprouve les mmes sentiments puis il partit chez Abou
Jahl, entra chez lui et lui dit: Abou Al Hakam! Que penses-tu de ce
que tu as entendu rciter par Mouhammad? Abou Jahl rpondit: Ce
que jai entendu? Eh bien, nous nous sommes disput lhonneur avec
les Banou Abd Manaf: ils ont donn manger et nous en avons
donn, ils ont support des charges et nous lavons fait notre tour; ils
ont fait la charit et nous lavons faite aussi, qu la fin nous fmes
galement excellents en tout. Ils nous dirent: Il y a un Prophte des
ntres qui reoit les rvlations quand est-ce que vous aurez le v
tre? Quant nous, nous ne croirons plus en lui et nous ne dclare
rons point quil est vridique. Al-Akhnas le quitta alors et sen alla.
Ibn Jarir rapporte quen commentant ce verset: Nous savons que
leurs propos taffligent... jusqu la fin; As-Souddy a dit: Le jour de
Badr, Al-Akhnsa dit Bani Zouhra: Bani Zouhra! Mouhammad est
425
le fils de votre sur. Vous avez plus le droit de le dfendre: Sil tait
un Prophte vous ne le combattriez pas aujourdhui, et sil tait men
teur vous lauriez dfendu comme on dfend le fils de la sur. Cessez
tout jusqu ce que je rencontre Abou Al-Hakam. Si Mouhammad aura
le dessus, vous rentrerez chez vous sains et saufs. Mais sil sera vain
cu, les hommes de votre tribu ne vous nuiront pas. Al-Akhnas partit,
eut un tte--tte avec Abou Jahl et lui dit: ABou Al-Hakam, dis
moi: Mouhammad est-il sincre ou menteur? Personne de Qorach ne
se trouve avec nous pour couter notre conversation Abou Jahl r
pondit: Malheur toi! Mouhammad est sincre et na jamais menti. Si
les Banou Qassy sempareront de ltendard (le pouvoir) la Siqaya (la
charge dabreuver les plerins) la Hijaba (la garde de la Ka'ba) et la
prophtie, quen restera-t-il alors aux Qorachites? Voil le sens des
dires de Dieu: Ce nest pas toi quils traitent dimposteur. Mais ces mis
rables suspectent les signes dAllah Les signes dAllah ne sont que Mou
hammad -quAllah le bnisse et le salue- et son message.
serviteurs, les Prophtes. Ce sont eux qui seront secourus, et notre arme
sera victorieuse [Coran XXXVII, 171-173]. et: Dieu a crit: Moi et mes
Prophtes, nous vaincrons srement Dieu est fort et puissant [Coran
LVIII, 21].
Dieu rappelle Son Prophte: Tu connais maintenant la vie des
Prophtes comment ils ont t secourus et ont eu le dessus sur ceux
qui les avaient traits de menteurs et, Prophte, tu auras la mme
chose mme si leur opposition te pse en sloignant de toi. Et si a
runirait tous les hommes dans la bonne voie! Ne pense pas comme un igno
rant comme Dieu a dit dans un autre verset: Si ton Matre lavait
voulu, lunivers entier aurait embrass sa foi [Coran X, 99]. Ibn Abbas a
dit: L'Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dsirait ardem
ment que les gens crussent en lui en suivant le chemin droit quil avait
trac. Mais Dieu linforma que ceux que Dieu avait voulu leur accorder
le bonheur le suivraient. Il lui dit: Seuls rpondront ton appel ceux qui
tcoutent qui comprennent ses paroles et qui sont avertis au moyen
du Rappel qui est le Coran. Quant aux infidles qui possdent des
curs morts Allah les ressuscitera et ils comparatront devant Lui Dieu
les a dsigns ainsi en se moquant deux et les mprisant.
sons plus de miracles, cest que les gnrations passes ny ont pas cru. A
quoi a servi que nous ayons envoy aux Thmoudites une vritable cha
melle? Ils nen persistrent pas moins dans leurs erreurs. Nous nenvoyons
des miracles que pour avertir [Coran XVII, 59] et aussi dans ce verset:
Si nous le voulions, nous ferions descendre du ciel un signe sur eux; leurs
nuques se courberaient alors devant lui [Coran XXVI, 4].
Il ny a de btes sur terre ou doiseaux volant de leurs ailes qui ne vi
vent en socit comme vous Ces socits, comme a dit Moujahed, sont
des espces classifies dont chacune porte un nom particulier. Mais
Qatada prcise que hommes, btes, oiseaux et gnies forment des
communauts diffrentes. Enfin As-Souddy a dit que btes et oiseaux
forment des socits commes les humains.
Nous navons rien omis dans le Livre du Coran cest dire que
Dieu connat parfaitement ce quil a cr sans en rien oublier, comme
Il pourvoit leurs besoins soient-elles de btes terrestres ou aquati
ques, comme II a dit: Il ny a pas de crature sur terre qui nattende
dAllah sa nourriture, dont Allah ne connaisse la fois la demeure et le
lieu de sa mort.
Tout est crit dans le Livre authentique [Coran XI, 6] Cest dire
Il connat aussi bie<t leurs noms que leurs nombres et leurs mouve
ments sur terre. Il a dit aussi: Combien danimaux sont incapables das
surer leur propre subsistance! Cest Allah qui pourvoit leur nourriture et
la vtre [Coran XXIX, 60].
Toutes ces cratures retourneront leur Seigneur mme les ani
428
Ceux qui traitent nos signes de mensonge sont comme des sourdsmuets titubant dans les tnbres Les infidles sont pareils, dans leur
ignorance et leur garement, des gens sourds qui nentendent rien,
des muets qui ne peuvent profrer aucune parole, qui vivent dans les
tnbres. Comment pourraient-ils en sortir pour trouver la voie droite'?
Dieu les a dcrits aussi dans dautres versets en disant: Sourds, muets
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et aveugles, ils ne peuvent plus retrouver la bonne voie [Coran il, 18] et:
Elles sont encore semblables des tnbres sur une mer profonde: une va
gue la recouvre, sur laquelle monte une autre vague; des nuages sont audessus. Ce sont des tnbres amonceles les unes sur les autres. Si quel
quun tend sa main, il peut peine la voir. Celui a qui Dieu ne donne pas
de lumire, na pas de lumire [Coran XXIV, 40] Tout dpend de la vo
lont de Dieu qui gare qui II veut, comme II place qui II veut sur un
chemin droit.
gnrations qui tont prcd. Nous leur avons inflig des flaux et des pi
dmies pour quelles se soumettent. (42) Que ne se sont-elles soumises
quand nous leur avons montr notre force? Au contraire, leurs curs se sont
endurcis et Satan les abusa sur leurs actions en les faisant paratre plus bel
les. (43) Lorsquelles eurent oubli nos enseignements, nous ouvrmes toutes
grandes devant elles les portes de la flicit. Nous les laissmes stourdir
de plaisir, puis les surprmes limproviste les jetant dans la consternation.
(44) Ainsi a t anantie chaque gnration dinfidles. Gloire Allah, le
matre de lunivers. (45).
Etant le crateur de tout lunivers, Dieu fait ce quil veut, nul ne
soppose son jugement, dispose de tout ce quil a cr, nul ne peut
repousser ce quil dcide, na pas dassocis, et donne quiconque
Lui demande. Dieu dit aux hommes: Si une calamit vous frappait ou
cest Lui que vous invoqueriez. Sil voulait, Il pourrait carter les malheurs
que vous craignez. Vous oublieriez alors tous les dieux que vous Lui asso
ciez cest dire en cas de ncessit vous ninvoquerez que Lui et
vous vous passerez des idoles et statues, comme II le montre gale
ment dans ce verset: Si un pril sur mer vous menace, cest en vain que
vous invoquez dautres divinits quAllah [Coran XVII, 67].
Nous avons envoy des Prophtes aux gnrations qui tont prcd.
Nous leurs avons inflig des flaux tels que la gne, la pauvret et lindi
gence et des pidmies les maladies diverses pour quelles se soumet
tent en invoquant Dieu, Limplorant et shumiliant devant Lui.
Que ne sont-elles soumises quand nous leur avons montr notre
force? Si seulement, une fois ces gnrations affliges, imploraient
leur Seigneur: Au contraire, leurs curs se sont endurcis et Satan les abu
sa sur leurs actions en les faisant paratre plus belles qui comportaient du
polythisme, de lobstination et de mauvais actes. Lorsque ces gnra
tions eurent oubli ce qui leur avait t rappel nous ouvrmes toutes
grandes devant elles les portes de la flicit en leur accordant tout genre
de bienfaits, les mnageant et leur donnant un rpit. Nous les laiss
mes stourdir de plaisir en jouissant des biens et des enfants Puis les
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Quel autre que Lui pourrait vous les rendre? sil voulait les enlever
aux hommes, y a-t-il dautres divinits qui puissent les leur rendre?.
Cest pourquoi II dit aprs: Considrez la varit' de formes que revtent
433
nos enseignements cest dire comment Dieu utilise les signes clairs et
vidents pour dmontrer quil ny a dautres divinits hormis Lui et que
les autres quadorent les infidles sont erreur et futilit. Puis malgr ce
la ils sen dtournent, repoussent les gens et les empchent de suivre
la vrit.
434
qui sait que la rvlation que ton Seigneur a fait descendre sur toi est la v
rit, serait-il semblable laveugle? [Coran XIII, 19].
Puis Dieu lui dit: O Mouhammad Avertis par le Coran ceux qui
redoutent de comparatre devant Allah, et qui savent quils nanront en face
de Lui ni matre, ni intercesseur. ces gens-l qui sont pntrs de la
crainte de leur Seigneur, et qui craignent que leur compte ne soit trs
mauvais au jour de la rsurrection o seul Dieu sera le juge qui sauve
ra ceux qui ont fait de bonnes uvres dans le bas monde et multiplie
ra leur rcompense.
Ne repousse pas ceux qui implorent leur Seigneur, matin et soir, sou
haitant dentrevoir Son visage Ces gens-l qui font de telles pratiques
sont les plus dignes, Mouhammad, dtre tes amis et compagnons.
On trouve la mme recommandation dans un autre verset qui lui est
pareil: Mle-toi ceux quoi invoquent le Seigneur, matin et soir, pour at
tirer ses regards. Ne te spare pas deux pour courir aprs les plaisirs du
sicle. Ne tassocie pas ceux que nous ayons rendu insouciants de notre
souvenir, ceux qui ne suivent que leurs penchants et dont toute la vie est
une futilit [Coran XVIII, 28].
Linvocation de Dieu signifie, daprs Sa'id Ben Al-Moussaiab,
Moujahed, Al-Hassan et Qatada, la prire prescrite. Dieu a dit aux
hommes: Invoquez-moi et Je vous exauce [Coran XL, 60] qui signifie:
Jaccepte et Jagre votre culte.
dit: Croirons-nous en toi alors que ce sont les hommes les plus misrables
qui te suivent? Il leur rpondit: Jignore ce quils faisaient; il nappartient
qu mon Seigneur de les Juger. Si seulement vous en aviez consience [Co
ran XXVI, 111-113] Cest Dieu qui rglera les comptes de tous les
hommes au jour de la rsurrection. Il ne faut pas repousser ces gensl, autrement tu serais au nombre des injustes.
Ibn Jarir a rapport qulbn Mass'oud a dit: Un groupe de Qorachites passrent par PEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluealors que Souhab, Bilal, Ammar, Khabbab et dautres parmi les faibles
musulmans se trouvaient auprs de lui. Les Qorachites lui dirent:
Contentes-tu de prendre ces gens-l pour compagnons? Est-ce l
ceux dentre nous sur lesquels Dieu a rpandu Ses bienfaits? Serionsnous leurs suivants? Chasse-les pour quon te suive Cest cette oc
casion que ce verset fut rvl.
Cest ainsi que nous dconcertons les hommes par le destin... jusqu
la fin du verset Ibn Abi Hatem rapporte daprs Khabbab: AI-Aqra
Ben Habes Al-Tamimi et Oyayna Ben Hisn Al-Fazari se rendirent chez
le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et trouvrent chez lui Souhab, Ammar, Khabbab et dautres parmi les faibles croyants. A leur
vue, ils leur adressrent de propos humiliants. Ils prirent lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- part et lui dirent: Nous dsi
rons bien te tenir compagnie dans une assemble afin que les Arabes
constatent que tu nous rserves un certain privilge. Car ces Arabes
viennent souvent chez toi et nous prouvons une honte dtre runis
ces esclaves. Lorsque nous venons chez toi, chasse-les, et lorsque
nous te quittons, tiens-leur comapagnie si tu veux. En leur rpondant
par l'affirmative, ils demandrent au Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- de leur mettre cette promesse par crit. Il demanda de lui ap
porter une feuille et manda Ali pour crire cet engagement, alors que
nous nous trouvions dans un coin. A ce moment-l Gabriel lui fit des
cendre ce verset: Ne repousse pas ceux qui implorent leur Seigneur....
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- jeta alors la feuille et
nous appela pour lui tenir compagnie(1).
437
Cest ainsi que nous dconcertons les hommes par le destin que nous
rservon aux uns et aux autres cest dire: nous avons prouv les
uns par les autres Au point quils disent: Comment, cest a ces gens-l
quAllah accorde des faveurs? Car, au dbut du message, les faibles
parmi les hommes, les femmes, les esclaves taient les premiers y
rpondre, et une petite minorit des notables avaient fait de mme. A
ce propos on rapporte, dans un long hadith, que Hraclius le roi des
Romains, en posant diffrentes questions Abou Soufian au sujet du
Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, lui demanda: Sont-ils les
notables ou les faibles qui le suivent? Ils sont les faibles, rpondit
Abou Soufian. Et Hraclius de rpliquer: Ils taient toujours eux qui
suivaient les Prophtes.
Les polythistes Qora'chites se moquaient des premiers convertis
parmi les faibles, torturaient ceux qui taient sous leur pouvoir, et dis
aient: Est-ce l ceux dentre nous sur lesquels Dieu a rpandu Ses fa
veurs? Si ceci tait un bien, ce nest pas eux, cest nous qui aurions
cru les premiers. Des propos qui sont pareils leurs dires: Lorsque
nos versets leur sont lus, comme autant de preuves videntes, les incrdules
disent aux croyants: Quel est donc celui des deux groupes qui jouit du
meilleur sjour et de la meilleure compagnie [Coran XIX, 73] Mais Dieu
ne tarde pas leur rpondre: Combien avons nous ananti avant eux de
gnrations qui les surpassaient en richesses et en beaut [Coran XIX, 74]
Comme II a rpondu aux Qorachites: Allah ne connait-n pas mieux que
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Il a t rapport dans un hadith authentifi que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- aurait dit: Dieu ne regarde ni vos formes
ni vos couleurs, mais II regarde vos curs et vos actions (Rapport par
Mouslim en citant le mot: Corps au lieu de couleursfI\
Si ceux qui croient nos signes viennent toi, dis-leur: Soyez les
bienvenus cest dire: honore-les en rpondant leur salut et an
nonce-leur quils jouiront de lample misricorde de Dieu. Cest pouquoi
Il a dit ensuite: Votre Seigneur inscrit au nombre de Ses devoirs la cl
mence Il sest prescrit Lui-mme la misricorde de par Sa gnrosit
et Sa reconnaissance. Et la suite du verset nest quune confirmation
Il sensuit quil accorde son pardon a ceux dentre vous qui pchent par
ignorance et ensuite, en signe de repentir, sadonnent aux bonnes uvres
en cessant de commettre les pchs et se dcidant de ne plus y reve
nir. Ils ne feront ensuite que les bonnes uvres. Dieu est celui qui par
donne et II est misricordieux.
A ce propos limam Ahmed rapporte daprs Abou Houraira que
lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque Dieu a
cr la cration, Il a crit dans Son Livre qui se trouve chez lui au-dessus
du Trne: Ma misricorde lemporte sur Ma colre (Rapport-par Boukhari et MomUm)(2).
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Dieu a montr dans les versets prcdents la voie droite pour que
les hommes la suivent et a mpris en mme temps les discussions
striles qui naboutissent qu lgarement. Tout est maintenant mis au
clair afin que le chemin des coupables soit connu, ceux qui ont mcru
et se sont rebells contre les Prophtes. Il ne reste au Messager de
Dieu que de dire ces gens-l: Je men tiens une preuve indubitable
de mon Seigneur, mais vous infidles, lavez traite de mensonge
Je ne saurais raliser vos revendications impatientes et ce que vous
cherchez avec ardeur qui est le chtiment, selon une interprtation, car
tout dpend de Dieu qui peut le hter comme II peut le retarder, Il di
vulgue la vrit et il ny a pas de meilleur arbitre. Le jugement Lui ap
partient, et II est le meilleur arbitre qui tranche les diffrends entre Ses
serviteurs.
Donc sil revenait au Prophte de juger les actions des hommes, il
aurait inflig aux impies le chtiment qui le mritaient. A ce propos il
est cit dans les deux Sahih que Aicha a demand lEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue-: O Envoy de Dieu, as-tu jamais un
jour prouv de peine plus que le jour de la bataille de Ouhod? Il r
pondit: Certes oui, j ai eu bien souffrir de tes concitoyens, mais ce qui
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conque les vrais coupables? La rponse en est la suivante: Si le chti
ment des impies tait confi au Prophte, il naurait pas tard le leur
infliger, tant donn quils le lui avaient demand en le dfiant. Cette
demande nest pas mentionne dans le hadith o on ne trouve quune
proposition laite par lange de montagnes. Mais le Prophte de par sa
clmence a implor le Seigneur pour leur accorder un rpit.
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ilayhi marji'ukum tumma yunabbiukum bim kuntum tamalna (60)
wahuwa-l-qhiru fawqa ibdih wa yursilu alykum hafazatan hatt id
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yufarritna (61) tumma rudd il-L-Lhi mawlhumu-l-haqqi al lahu1-hukmu wahuwa asrau-l-hsibna (62).
Il communique avec vous pendant la nuit et connat toutes vos actions
de la journe. Le lendemain, Il vous replonge encore dans la vie et ainsi de
suite jusqu ce que vous touchiez au terme fatal. Vous retournerez Lui et
alors II repassera avec vous toutes vos actions. (60). Il est le souverain ma
tre de Ses sujets. Il dlgue auprs de vous des anges qui vous gardent jus443
quan jour de votre mort. Pois des messagers recueillent votre me sans que
jamais 3s manquent leur tche. (61) Puis, vous retournerez Allah, votre
Matre vritable. Nest-ce pas Lui que toute dcision appartient? Nest-
pas le plus proccup rgler vos comptes?.(62).
Dieu rappelle Ses serviteurs durant la nuit, et on a donn ce fait
la petite mort comme II le confirme dans ce verset: Allah accueille les
mes au moment de leur mort: 11 reoit aussi celles qui dorment, sans tre
mortes [Coran XXXIX, 42] en y mentionnant les deux morts pour
quil prouve qull connat les actes des hommes dans leurs sommeils
et durant toute la journe comme il est cit galement dans ce verset:
Egaux sont devant Loi: celai qui, parmi vous, tient secrte sa parole et ce
lui qui la divulgue; celui qui se cache la nuit et qui se montre au grand
jour [Coran XIII, 10] et ces versets: Nous avons fait de la nuit un voile.
Nous avons fait du jour le moment de la vie [Coran LXXVIII, 10-11].
Comme II rappelle les hommes durant la nuit II connat parfaite
ment ce quils accomplissent le jour. Puis II dit: Le lendemain, D vous
replonge ensuite dans la vie. A ce propos Ibn Abbas rapporte que le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Chaque personne est ac
compagne dun ange qui retient son me quand il dort et la lui rendra (en
se rveillant). Si Dieu veut recueillir cette me, elle sera recueillie, sinon
elle sera rendre cette personne. Tel est le sens du verset: Il commu
nique avec vous pendant la nrit(1).
La vie de lhomme ainsi continue jusqu ce que vous touchiez au
terme fatal pour que le temps fix soit accompli. Vous retournerez
Lui au jour de la rsurrection et alors Il repassera avec vous toutes vos
actions et vous en serez rtribus.
Ils est le souverain matre de Ses sujets qui Lui sont soumis et do
mins par la grandeur de Sa majest et Sa gloire. Il dlgue auprs de
vous des anges q u i t o u s gardait Comme il laffirme aussi dans ce ver
set: Des anges sont attachs aux pas de lhomme: devant lui et derrire
hn: Os le protgent, sur Tordre de Dieu [Coran XIII, II] en dnombrant et
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dans un chaos inextricable et les livrer an despotisme les uns des autres.
Vois comme nous varions nos enseignements. Peut-tre finiront-ils pas
comprendre?. (65).
Dieu rapelle Ses serviteurs quil est le seul capable de les dli
vrer des tnbres de la terre et de la mer, quand ils se trouvent dans
les dserts ne sachant o sorienter ou bien dans la mer lorsqu'un vent
imptueux se lve et les vagues surgissent de tous cts. Alors les
hommes nauront quinvoquer le Seigneur seul pour les dlivrer,
comme II a dit: Si un pril sur mer vous menace, cest en vain que vous
invoquez dautres divinits quAllah [Coran XVII, 67] et aussi: Cest
grce Lui que les hommes peuvent aller sur terre et sur mer. La barque
sur laquelle ils sont monts est-elle pousse par un vent favorable? ils se r
jouissent. Mais un vent contraire se dchane-t-il et des vagues se lventelles qui lassaillent de tous cts et la mettent en pril? Les voil qui im
plorent Allah de toute lardeur de leur foi et scrient: Si tu t o u s arraches
ce pril, nous ten garderons une vive reconnaissane [Coran X, 22].
Comme II a dit encore: Nest-ce pas lui qui dirige dans les tnbres de la
terre et de la mer? Lui qui dchane les vents crame une annonce te sa mi
sricorde? Ou bien existe-t-il une divinit ct dAllah? Allah est trs
lev au-dessus de ce quon Lui associe [Coran XXVII, 63],
Dieu dmontre par ces versets la nature des hommes et la m
connaissance dune partie deux envers Lui, qui, ne pouvant trouver
leur chemin sur la terre ou tre dlivrs des temptes et des tnbres
de la mer, invoquent Dieu seul. Une fois ayant trouv le chemin du sa
lut, ils renviendront de nouveau leur polythisme dclarant ainsi leur
ingratitude envers celui qui est capable de leur envoyer un chtiment
de tous les cts.
En voil quelques hadiths se rapportant ce verset:
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ponds: Cest Lui qui peut faire clarter une catastrophe au-dessus de vos t
tes LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- scria: Je me
rfugie auprs de Ta Face, puis en continuant: ou sous vos pas il
scria de nouveau: Je me rfugie auprs de Ta Face, enfin: emmler
les peuples dans un chaos inextricable et les livrer au despotisme les uns
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de Dieu risque de vous atteindre. Dieu dit Cest Lui qui peut faire cla
ter une catastrophe au-dessus de vos ttes sil vous en avait atteint nul
parmi vous ne survivrait ou sous vos pas en vous faisant tous englou
tir par la terre, emmler les peuples dans un chaos inextricable A vrai
dire vous avez subi les trois genres du chtiment.
En interprtant aussi ce verset, on a rapport qulbn Abbas aurait
dit: au-dessus de vos ttes signifie les gouverneurs, et Jarir de
commenter cela en disant: Si cette dernire interprtation savre
vraie, la premire est plus correcte car elle est confirme par ces paro
les divines: Etes-vous srs que celui qui est au ciel ne vous fera pas en
gloutir par la terre? voici quelle tremble. Etes-vous srs que celui qui est
au ciel ne dchanera pas contre vous un ouragan de pierres? Vous saurez
alors quel est mon avertissement [Coran LXVII, 16 -17].
Il est dit dans un hadith: Cette communaut subira une diffama
tion, un tremblement de terre et une tranformation On trouve de pro
pos qui leur sont pareils dans le hadith relatif aux signes prcurseurs
de lHeure Suprme avant le jour de la rsurrection dont nous allons
en parler plus loin si Dieu le veut.
Cette partie du verset: Emmler les peuples dans un chaos inextri
cable signifie daprs Ibn Abbas quil y aura plusieurs sectes dont cha
cun contredira lautre selon ses passions, et cette opinion est soutenue
aussi par Moujahed. Il est cit dans un hadith prophtique: Cette
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de la conduite des sditieux. Mais cest une leon quils leur donnent et qui
peut les amener se rallier dAllah. (69).
Les Qorachites polythistes ont reni le Coran que le Prophte
leur a apport comme une vrit et l'ont trait de mensonge sans y
croire. Dieu lui ordonne de leur rpondre quil nest pas leur protecteur
tout comme il a dit dans un autre verset: Je ne suis pas votre gardien
[Coran VI, 104]. Il a t ordonn de leur avertir: La vrit mane de vo
tre Seigneur. Croira qui voudra et niera qui voudra [Coran XVIII, 29], Il
navait pour mission que divulguer le message en laissant la libert
aux hommes dy croire ou non. Celui qui laura suivi sera parmi les
bienheureux dans les deux mondes. Quant lincrdule, il sera parmi
les malheureux et les perdants. Cest pourquoi Dieu a dit ensuite:
Chaque avertissement sera ralis qui est confirm par ce verset:
Vous en aurez srement des nouvelles dans quelques temps [Coran
XXXVIII, 88] qui constitue une manace et une promesse certaine.
prit.
A cet gard, il est cit dans un hadith authentifi que lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu m a accord quil fera
(1)
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452
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moquent du Coran tant quils ne discuteront pas sur un autre sujet. Sil
ne les quitte pas il deviendra semblable eux.
une leon quils leur donnent et qui peut les amener se rallier Allah
constitue un ordre aux croyants afin de se dtourner des infidles
peut-tre, par un tel agissement, ils cesseraient toute raillerie et revien
draient Dieu repentants.
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wa dari-l-ladna-t-tahad dnahum laiban wa lahwan wa garrathumu-1haytu-d-duny wa dakkir bihT an tubsala nafsum-bim kasabat laysa
lah min dni-L-Lhi waliyyun wal safun wa in tadil kulla adli-1-l
yuhadu minh u la ika-l-ladna ubsil bim kasab lahum sarbummin hammin wa adbun almum bim kn yakfurna (70).
Evite ceux qui pratiquent leur religion comme un jeu ou un divertisse
ment ou que la vie du sicle les a dpravs. Avertis-les quil arrive un mo
ment o leurs fautes les perdent irrmdiablement, o leur me ne trouve ni
protecteur ni intercesseur auprs dAllah, o toutes les compensations quils
peuvent offrir sont refuses. Voil dpeints ceux que leurs fautes ont irr
mdiablement perdus. Ils auront pour boisson de leau bouillante et ils pare
ront dun chtiment exemplaire leur impit (70).
Dieu ordonne Son Prophte de se dtourner des gens qui consi
453
qui ne peuvent ni nous tre utiles ni nous nuire? Retournerons-nous sur nos
pas en revenant lidoltrie aprs quAllah nous a mis sur la bonne
voie Notre exemple sera alors pareil celui que les dmons ont rendu
fou et quils ont gar sur la terre.
En dautres termes, si vous reniez votre foi, vous ressemblez un
homme qui se trouve sur un chemin avec dautres. Perdant la bonne
direction, les dmons le rendent perplexe: suivra-t-il lavis des dmons
ou rejoindre ses compagnons? Les dmons ne cessent de lui dire:
Viens nous, nous sommes sur la voie droite, mais il refuse de rpon
dre leur appel. Voil la parabole de celui qui coute les conseils des
dmons aprs avoir suivi Mouhammad -quAllah le bnisse et le saluequi appelle la voie droite qui est lIslam Telle fut linterprtation dIbn
Jarir.
Quant Ibn Abbas, il a dit: Cest lexemple dun homme qui a
perdu le chemin: Un homme lappelle: un tel fils dun tel, suis ce
chemin, alors que ses compagnons le poussent les rejoindre. Sil
rpond lappel du premier, il le conduira vers la perte. Mais sil
coute les autres, il aura trouv le chemin du salut. Ainsi celui qui
455
la voie droite? Mais sache que nul ne saurait guider ceux qui Allah a vous
lerreur. Ceux-l ne trouveront aucune assistance [Coran XVI, 37].
Nous avons reu lordre de nous soumettre au matre de lunivers en
lui rendant un culte pur et nadorant que Lui sans rien Lui associer.Nous avons reu lordre dtre exacts dans nos prires et de craindre
Allah en toute circonstance car cest Lui tout fera retour.
Cest avec intention quil a cr les cieux et la terre Il est donc leur
crateur, leur possesseur et leur organisateur qui les gre. Quant au
jour de la rsurrection II lui dira: Que cela soit et ce sera car lordre
concernant ce jour-l sera un clin dil ou plus bref encore.
Le jour o on sonnera la trompette Ibn Jarir rapporte, daprs
ceux qui ont transmis les propos de (Envoy de Dieu -quAllah le b
nisse et le salue- quil a dit: Israfel a mis la trompette sur ses lvres en
inclinant la tte et attendant lordre pour y souffler (Rapporte par Moustim)(1>.
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Abraham dit a son pre Azar: Pourquoi prends-tu les idoles pour
dieux? Vous tes, toi et ton peuple, dans un garement manifeste (74)
Cest ainsi que nous montrmes Abraham le mcanisme des cieux et de la
terre pour le persuader (75) A la tombe de la nuit, Abraham vit une toile.
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ceux qui font de mme dans un garement manifeste cest dire plon
gs dans lignorance alors que tout est clair devant vous et vous ne
suivez que le chemin de la perdition.
En dautres versets Dieu mentionne les propos quAbraham avait
adresss son pre pour le dissuader: Mentionne Abraham dans le Li
vre. Il tait sincre et Prophte. Il dit son pre: O mon pre, pourquoi
adores-tu des divinits qui ne voient ni nentendent et dont tu ne peux rien
tirer. O mon pre, j ai des lumires que tu nas pas. Suis-moi, je te met
trai sur le bon chemin [Coran XIX, 41-43].
458
pre, cest quil le lui avait promis. Lorsquil se rendit compte que son pre
tait lennemi dAllah, il le dsavoue. Et pourtant Abraham tait compatis
sant et bon [Coran IX, 114].
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hadith(1).
A la tombe de la nuit cest dire lorsque la nuit lenveloppa
Abraham vit une toile qui tait Venus ou Jupiter selon les dires de
Tabari, car son peuple adorait les astres Il scria: Voil mon Allah
Lorsque ltoile disparut, il dit: Je ne saurais mattacher une chose qui
disparait sachant que son Seigneur ne disparait jamais. Voyant poin
dre la lune, il scria: Voil mon Allah. A sa disparition il dit: Si mon
Seigneur ne me dirige pas, je serai au nombre des gars. Voyant le
soleil se lever, il scria: Voil mon Allah; cest le plus grand qui lui pa
rut plus grand que tous les autres astres et dont la lumire est plus in
tense. Lorsquil disparut, il dit: O mon peuple, je dsavoue les associs
que tu prtes Allah Je ne tourne ma face que vers le crateur des cieux
et de la terre. Je nai rien de commun avec ceux qui lui donnent des asso
cis Je ne rends un culte pur et nadore que celui qui a cr les cieux
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qui les dirige et les organise, qui tient en main le royaume des cieux et
de la terre, le crateur et le Seigneur de toute chose, car: Votre vri
table Seigneur cest Allah, celui qui a cr les cieux et la terre en six jours
et proclam Sa souverainet du haut de Son Trne. Cest lui qui a engen
dr lalternance rapide du jour et de la nuit. Cest Lui qui a soumis Ses
lois de soleil, la lune et les toiles. N est-ce pas Lui seul quappartient le
don de crer et de gouverner toutes choses? Bni soit Allah, le matre de
lunivers [Coran VII, 54].
461
Il est cit dans les deux Sahihs daprs Abou Houraira que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Tout enfant est n
sur lislamisme...^1*.
[Coran VII, 172. Si ceci constitue un devoir qui incombe tout humain,
comment devrait donc tre la situation dAbraham vis--vis de Dieu qui
a fait de lui tout un peuple docile envers Lui et un vrai croyant? Peuton dire quAbraham sest content de la contemplation et la mdita
tion? Par ailleurs les versets qui sensuivent montrent sans aucun
doute quAbraham menait une discussion avec son peuple.
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sayin ilman afal tatad akkarna (80) wa kayfa ahfu ma asraktum
w al tahfna annakum asraktum b i-L -L h i mA lam yunazzil bih
alaykum sultnan fa ayyu-l-farqayni ahaqqu b i-l-amni in kuntum
talamna (81) A l-L a d n a a man walam yalbis imnahum bizulmin
la ika lahum u-l-amnu w a hum muhtadna (82) wa tilka hujjatun*
a'taynh Ibrhm a al qawmihi narfau darajtin man nasa1u inna
rabbaka Hakmun Almun (83).
Son peuple entre alors en discussion avec lui. Il dit: Allez-vous discu
ter avec moi sur Allah, moi que lui-mme inspire? Je ne redoute pas ceux
que vous Lui associez, moins que mon Allah ne veuille mprouver, car
Sa science embrasse toutes choses. Parviendrai-je vous persuader?(80)
Comment craindrais-je ceux que vous lui associez, alors que vous ne crai
gnez pas de Lui associer des tres quaucune rvlation na accrdits au
prs de vous? Qui de vous, ou de moi est le plus en scurit? Dites-le si
vous le savez. (81) Ceux qui croient et dont la foi est pure de tout pch,
voil ceux qui peuvent se dire en scurit. Et voil ceux qui sont dans la
bonne voie. (82) Telles sont les preuves que nous avons fournies Abraham
contre son peuple. Nous levons le rang de qui nous voulons. Ton Seigneur
est sage et omniscient. (83).
463
uve. Nous nabandonnerons pas nos divinits sur tes simples dires. Nous ne
te croyons pas. A nen pas douter, une de nos dinvinit ta troubl lesprit:
Je prends Allah tmoin, dit-il, et tmoignez vous - mmes que je ne crois
pas aux divinits que vous associez Allah. Mettez tout en uvre contre
moi et ne maccordez aucun rpit, Je me confie Allah, mon Seigneur et le
vtre. Il nest pas une seule crature qui ne soit la merci dAllah [Coran
XI, 53-56],
Il leur dit ensuite: Comment craindrai-je ceux que vous Lui associez
ces idoles que vous adorez en dehors dAllah alors que vous ne crai
gnez pas de Lui associer des tres quaucune rvlation na accrdits au
prs de vous? Cette rvlation signifie un pouvoir daprs Ibn Abbas
comme Dieu le confirme dans ce verset: C e ne sont vraiment que des
noms que vous et vos pres leur avez attribus. Allah ne leur a donn aucun
pouvoir [Coran LIII, 23].
des deux partis qui est le plus sr: Celui qui adore qui dtient le bien
et le mal ou celui qui adore qui nest ni utile ni pernicieux faute de pre
uve? Qui sera le plus sr au jour de la rsurrection: le croyant ou lim
pie?
Ceux qui croient et dont la foi est pure de tout pch, voil ceux qui
peuvent se dire en scurit. Et voil ceux qui sont dans la bonne voie
Allah. Le polythisme est une grande injustice [Coran XXXI, 13] Il est
donc le polythisme. (Rapport par Ahmed, Ibn A bij Hatem et Boukhar i )(1 ).
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(2) Al-Souhayli raconte: "Al-Nadar ben Al-Hareth Ben Kilda avait visit la
Perse et appris les nouvelles de sindyaz Roustom Al-Chiz et autre.
Chaque fois quon lui rcitait du Coran, il disait: "Je peux vous racon
ter des choses plus intressantes que celles-ci apportes par Mouhammad afin de dtourner les gens. Cest son sujet que fut rvl
ce verset: "Je peux envoyer des rvlations semblables celles quAIlah envoie" [Coran, VI, 93].
Ibn Abi Hatem raconte dans "Les Loubab" le rcit suivant: "Un
466
Telles sont les preuves que nous avons fournies Abraham contre son
peuple cest dire largument dcisif donn Abraham, et Moujahed
de commenter cela en disant: Il sagit du verset prcdent: Comment
craindrais-je ceux que vous Lui associez... jusqu la fin. Dieu lui a tenu
Dieu lve le rang de qui il veut, car II est justice et sait tout-
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Nous lui avons donn comme enfants Isaac et Jacob, que nous avons
maintenus tous deux dans la bonne voie, comme nous lavions fait avant
pour No. Comme descendance, nous lui avons donn David, Salomon, Job,
Joseph, Mose et Aaron. C est ainsi que nous rcompensons les bons. (84)
Nous lui avons donn aussi: Zacharie, Jean, Jsus et Elie, tous connus par
leur vertu. (85) Nous lui avons donn Ismal, Elise, Jonas et Loth, que
nos faveurs ont levs au-dessus du genre humain. (86) Nous avons gale
ment favoris leurs pres, leurs enfants et leurs frres et nous les avons gui
ds dans la voie droite. (87) Cest l la voie dAllah. Il en fait profiter qui
Il veut. Qui prte des associs Allah perd le bnfice de ses bonnes u
vres. (88) Ce sont ceux-l auxquels nous avons donn le Livre, la sagesse,
et le don Prophtique. Si ces gens que voici (les gens qui entourent le Pro
phte et lcoutent) renient toutes ces choses, quimporte! nous les avons
confies des gens qui ne les renieront pas. (89) Ce sont ceux-l qu*Allah
a mis dans la bonne voie. Modle ta conduite sur la leur. Dis ces gens
(ceux qui lentourent): Je ne vous demande aucune rtribution pour mes r
vlations. Elles constituent un avertissement pour le monde (90).
468
chose vraiment trange [Coran XI, 72]. Ils leur annoncrent donc la
469
gneur de tes pres: Abraham, Ismal et Isaac, le Allah unique, et nous nous
soumettons Lui [Coran 11, 133] savoir qulsmal tait loncle pater
nel de Jacob.
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ran XXXIX, 4], Donc cest une condition qui ne saurait du tout tre ra
lisable.
Ce sont ceux-l auquels nous avons donn le Livre, la sagesse et le
don prophtique ces dons ne sont octroys que pour tre misricor
Mecquois et dautres parmi les habitants de la terre: Arabes et nonArabes, les gens du Livre ont reni ces choses-l, Dieu les a confies
dautres: les Mohagriens, les Ansariens et leurs suivants qui en se
raient reconnaissants jusquau jour de la rsurrection. Ils croiraient la
lettre aux rvlations, aux versets fondamentaux et figuratifs sans en
rien renier.
Ce sont ceux-l cest dire les Prophtes dj mentionns dans
le verset ainsi que leurs descendances quAllah a mis dans la bonne
voie. Modle ta conduite sur la leur Dirige-toidonc Mouhammad
daprs leur direction.
471
b a ukum quli-L-Lhu
Ils nestiment pas Allah Sa juste puissance quand ils disent: Allah
na jamais rien rvl lhomme. Rponds-leur: Qui donc a rvl le Livre
que Mose a apport aux hommes comme lumire et comme guide? Vous
lavez crit sur des feuilles, vous en avez divulgu une partie mais vous en
avez dissimul la plus grande. Qui vous a enseign ce que par vous-mmes
vous nauriez jamais dcouvert, pas plus que vos pres? Rponds: Allah,
abandonne-les leurs intrigues et leurs jeux. (91) Et voici un Livre, bni
qui confirme les prcdentes Ecritures, et que nous te rvlons pour que tu
avertisses la ville mtropole et ses environs. Ceux qui croient au jour der
nier croient ce Livre et seront assidus la prire. (92).
Ce verset, selon les dires dIbn Abbas, Moujahed et Ibn Jarir, fut
472
rvl au sujet des Qorachites qui nont pas apprci Dieu Sa juste
mesure et trait Ses Prophts de menteurs. On a dit aussi que ce fut
propos des juifs et prcisment Malek Ben S a f(1). Mais il savre
que la premire opinion est la plus correcte car ce verset fut rvl
La Mecque alors que les juifs ne niaient pas la rvlation des Ecritu
res. Mais les Qorachites, quant eux, reniaient Mouhammad -quAllah
le bnisse et le salue- en tant que Messager prtendant quil est un
tre humain comme Dieu le montre dans un autre verset: Q uy a-t-il
dtonnant ce que nous ayons donn mission lun dentre vous davertir
ses semblables [Coran X, 2] et dans celui-ci: C est l ce qui a empch
les hommes de croire quand la bonne voie leur a t indique. Est-ce conve
nable, ont-ils dit, quAllah ait envoy un homme pour le reprsenter? [Co
Mose Ben Imran comme une lumire et comme une Direction afin
que les hommes sen servent pour sortir des tnbres de la suspicion.
Ce mme Livre Vous lavez crit sur des feuilles. Vous en avez divulgu
une partie mais vous en avez dissimul la plus grande. Cest dire vous
transcrivez les diffrentes parties du Livre sur des parchemins, vous al
trez ou modifiez, votre guise, ce que vous voulez disant aux autres
que ceci fait partie du Livre venant de Dieu du moment quil nest pas
ainsi, et en plus vous cachez une grande partie de son contenu.
Qui vous a enseign ce que par vous-mmes vous nauriez jamais d
couvert, pas plus que vos pres? En dautres termes: qui a rvl le Co
ran qui vous relate lhistoire de ceux qui vous ont prcds, et les
(1) Dans le "Loubab" Ibn Abi Hatem rapporte que le juif Malek Ben Saif
entra en discussion avec le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-.
Le Prophte lui dit: "Je tadjure par celui qui a rvl le Pentateuque
Mose, trouves-tu dans ce Livre que Dieu hat le doctuer corpulent"
Malek, qui tait ainsi sirrita et rpondit: "Dieu na rien rvl un
mortel" Dieu alors fit descendre ce verset: "Ils nestiment pas Allah
Sa juste puissance".
473
son gard aura le feu comme lieu de rencontre. Dieu a dit aussi au su
jet du Coran: Bni soit celui qui a rvl la Loi Son serviteur afin quil
devienne un avertisseur pour les mondes [Coran XXV, 1],
Il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: O n m a accord cinq (faveurs) quaucun autre
(Prophte) n avait reues et parmi ces faveurs: D ieu envoyait chaque
Prophte son peuple, tandis que moi, j ai t envoy au monde entier.
(Rapport par Boukhari et M ousUm )(1).
Cest pourquoi II a dit enfin: Ceux qui croient au jour dernier croi
ront ce Livre et seront assidus la prire donc quiconque croit en
Dieu et la vie future, croit aussi au Coran qui a t rvl Mou
hammad et sacquitte des prires prescrites.
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Qui est plus coupable que celui qui rapporte des mensonges sur Allah
et qui dit: Il ma t rvl ceci alors que rien ne lui a t rvl, ou bien
qui dit: Je peux envoyer des rvlations semblables celles quAllah en
voie? Ah! Si tu pouvais les voir ces coupables quand ils entrent dans les af
fres de la mort et que les anges, tendant leurs mains vers eux, les pressent
de rendre leurs mes! Voici venu le jour, leur disent-ils, o vous allez subir
un infme supplice pour navoir pas dit la vrit sur Allah et avoir accueilli
ses rvlations avec ddain. (93) Vous voil revenus, chacun sparment tels
que vous tiez au jour de votre naissance. Vous avez laiss sur terre tous
les biens que vous aviez amasss. Vous ntes accompagn daucun des in
tercesseurs que vous prtendiez avoir pour associs. Toutes vos attaches ter
restres sont coupes et tout ce sur quoi vous faisiez fond vous abandonne.
(94).
Qui peut donc tre plus inique que celui qui forge des mensonges
sur Dieu en Lui associant dautres divinits, ou en lui attribuant un en
475
fant ou en prtendant quil a reu une rvlation alors que rien ne lui
t rvl. A ce propos, Ikrima et Qatada ont dit que ce verset fut des
cendu du sujet de Moussailama l'imposteur*1*.
O u bien qui dit: Je peux envoyer des rvlations semblables celles
quAllah envoie? cest dire celui qu prtend faire descendre des cho
ses sem blables ce que Dieu a fait descendre alors quil est
menteur(2). Ce verset est pareil celui-ci: Quand on leur rcita nos ver
sets, ils disent: Nous les avons dj entendus. Au reste, il ne tiendrait qu
nous den faire autant [Coran VIII, 31].
(1) Moussailama est: Abou Thoumam, Ibn Habib de Bani Athal qui est
Hanifa, connus par leur mre la fille de Kahel Ben Asad Ben Khouzaima. Mousailama prtendait que Gabriel lui communiquait la rvla
tion. Il sest donn le nom de: Misricordieux (Arrahman). Il y avait
encore un autre qui lui tait semblable appel Al-Aswad Ben Kab
connu sous le nom de Ayhalal; et un deuxime du nom Dzil-Khimar
qui prtendait que deux anges lui parlaient, lun sappelait Sahiq et
lautre Chariq.
(2) Dans le "Loubab" Ibn Jarir a dit que ce verset fut rvl au sujet de
Abdullah ben Sad qui tait le scribe du Prophte -quAllah le bnsse
et le salue-et qui changeait parfois ce quils lui dictait. Daprs AsSouddy, Abdullah Ben Sad disait; Si Mouhammad recevait des rv
lations, jen recevais galement, et si Dieu a fait descendre quelque
chose, jai fait autant. Par exemple: Mouhammad rcitait: Dieu entend
et sait tout. Et moi je disais Dieu connat tout et II est sage.
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(1 )
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davoir ador, dans le bas monde, des statues et des idoles en les as
sociant Dieu croyant quelles leur seront utiles dans la vie future.
Une fois jugs, ils constateront quils taient dans un garement et ce
quils avaient invent les ont abandonns. Le Seigneur Lui la puis
sance et la gloire leur appellera devant toutes les cratures: O sont
mes prtendus associs? [Coran XXVIII, 74] et O sont donc ceux que
vous adoriez en dehors dAllah Vous portent-ils secours ou se portent-ils
secours mutuellement [Coran XXVI, 92-93].
101].
- Puis, au jour de la rsurrection, vous vous renierez les uns les au
tres, tandis que votre refuge sera le Feu et que vous naurez pas de protec
teur [Coran XXIX, 25].
478
Cest Allah qui fend le grain et le noyau, qui tire la vie de la mort et
la mort de la vie, cet Allah. Pourquoi vous retirez-vous?. (95) Il fait luire
les matins; H a institu la nuit pour le repos, le soleil et la lune comme me
sures du temps. Tel est lordre conu par le Tout-Puissant et le docte. (96)
Il a cr les toiles pour vous guider dans les tnbres du continent et de la
mer. Ce sont l autant de signes pour ceux qui comprennent. (97).
Certains ont dit: Il fait natre la poule de luf et vice versa. Dau
tres disent: Il fait natre lenfant vertueux dun pre pervers et vice ver
sa... etc.
Le voil cet Allah lauteur de toutes ces crations, iUnique et qui
na pas dassoci^. Pourquoi vous retirez-vous? Comment, aprs tous
ces signes, dtournez-vous de la vrit vers lerreur et adorez une au
tre divinit que Lui?
I l fait luire les matins. Il a institu la nuit pour le repos Il a cr
aussi la clart et lobscurit, en dissipant lobscurit de la nuit par la
clart du jour afin que les hommes vaquent leurs occupations et la
nuit tombante, ils se reposent. On trouve dans le Coran plusieurs ver-
479
toiles ont dautres utilits que ces trois, se sera tromp et aura menti
sur Dieu: Dieu a cr les toiles comme ornements du ciel, de quoi la
pider les dmons et afin que les hommes se dirigent daprs elles
dans les tnbres de la terre et de la mer.
C e sont l autant de signes clairs et vidents pour ceux qui
comprennent et qui savent pour suivre la vrit et viter lerreur.
480
Dieu a cr toute lhumanit dun seul tre qui est Adam comme II
la confirm dans ce verset: O hommes, craignez Allah qui vous a crs
dun seul tre, puis de cet tre tira sa compagne et de ce couple tira lhuma
nit toute entire [Coran IV, 1].
L e germe se trouve dans lhomme et le don de fconder dans la
femme Ce verset fut le sujet de plusieurs interprtations: Selon les di
fait tomber la pluie des deux grce laquelle II fait pousser des fruits
Qui donnent-ils comme associs Allah? Des dmons, alors que cest
Allah qui les a crs. Dans leur ignorance, ils Lui attribuent des garons et
des filles. Gloire Lui! Il est trs au-dessus de ces inventions misrables.
( 100).
statues en dehors de Dieu, mais iis Lui ont attribu aussi les djinns
comme associs alors quil est le crateur de ces djinns-mmes.
Peut-tre on se demande: Comment ils ont ador les djinns, et ils
nadoraient que les idoles? La rponse en est la suivante: Ils nont
ador les idoles que selon lordre des djinns qui sont les dmons. On
constate ceci clairement dans ces versets: A part Allah, ils nadorent
que des symboles fminins, ils nadorent que Satan, le rebelle. Qui pour
avoir t maudit par Allah a dit: Je tenlverai une partie de tes fidles.
Je les garerai, jexacerberai leurs ambitions, je les inciterai couper les
oreilles des animaux,. [Coran IV, 117-119]. Ou comme les dires dAbraham son Pre: O mon pre! N adore pas le dmon; le dmon est re
belle envers le Misricordieux [Coran XIX, 44] et aussi ce verset: O
fils dAdam! ne vous ai-je pas engags ne pas adorer le dmon, il est vo
tre ennemi dclar [Coran XXXVI, 60].
badiu-s-samwti wa-l-ardi ann yaknu lah waladun walam taku-1lah s h ib a tu n w a h a la q a k u lla s a y in w a h u w a b ik u lli s a y in
almun (101).
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fabuduhu wahuwa al kulli sayin waklun (102) l tudrikuhu-l-absru
wahuwa yudriku-l-absra wahuwa-L-Lat ifu-L-Habru (103).
commentaires:
Certains ont dit: Les regards des hommes ne latteignent pas
dans le bas monde mais ils Le verront dans lautre. A ce propos Masrouq rapporte que Aicha a dit: Quiconque prtend que Mouhammad
a vu son Seigneur, aura menti sur Dieu, car II a dit: n chappe la vue
des hommes et leur vue ne Lui chappe pas Mais Ibn Abbas la contredit
484
485
salue- qui a dit: Dieu ne dort pas et il ne Lui convient pas de dormir. Il
abaisse la balance et la relve. On lui remonte les actions (des hommes)
accomplies le jour avant la tombe de la nuit, et les actions de la nuit avec
la pointe du jour. Son voile est la lumire - ou le feu. S il l te, la magnifi
cence de Sa Face aurait brl tout ce quelle atteint de Ses cratures.
(Rapportpar Boukhari et Mouslim )(1).
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Votre Seigneur vous a apport lvidence mme. Qui ouvre les yeux,
tant mieux pour lui, qui les ferme, tant pis pour lui. Je ne suis pas votre
gardien. (104) Cest ainsi que ne ks varions nos signes pour quils connais
sent que tu as enseign et que les explications nont pas manqu ceux qui
veulent sinstruire. (105).
487
ttabi1 ma uhiya ilayka mir-rabbika la ilha ill huwa wa arid ani-1m usrikna (106) w alaw sAa -L -L h u ma" asrak w am j a alnka
alayhim hafzan wama anta alayhim biwaklin (107).
488
gesse et Son vouloir II dirige qui II veut et gare qui II veut, Il interroge
ra tous Ses serviteurs sans tre interrog.
Nous ne tavons pas commis pour tre leur gardien de garder leurs
actes et paroles ni pour tre leur dfenseur charg de leurs biens et
leurs affaires. Tu nas pas mission que leur communiquer les enseigne
ments, et le compte final nous appartient. Il lui dit dans un autre ver
set: Prche. Car tu nes quun missionnaire: Tu es sans autorit sur les
hommes [Coran LXXXVIII, 21-221.
489
ne plus nous attaquer, car nous aurons honte de le tuer aprs sa mort,
et alors les Arabes diront: Dans son vivant, il le dfendait mais, une
fols mort, ils lont tu. Abou Soufian, Abou Jahl, An-nadar Ben Al-Hareth, Oumaya et Oubay les deux fils de Khalaf, Ouqba Ben Abi Mou'it,
Amr Ben AI-As et Al-Aswad Ben Al-Boukhtouri envoyrent un homme
appel Al-Mouttaleb pour leur demander l'autorisatoin dentrer chez
Abou Taleb.
Lhomme se rendit chez Abou Taleb et lui dit: Les notables de
Qorach demandent lautorisation de te rendre visite. Lautorisation ac
corde, ils entrrent chez lui et dirent: Abou Taleb, tu es notre chef
et matre, Mouhammad nous a nui et blasphm nos divinits. Nous
dsirons que tu envoies le chercher et de linterdire de dire du mal de
nos divinits.
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- arriva chez son oncle
qui lui dit: Ces hommes-l ne sont que tes concitoyens et tes cou
sins - Que voulez-vous? demanda le Prophte. Ils lui rpondirent:
Nous dsirons que tu nous laisses avec nos divinits pour quon te
laisse avec ton Dieu. Il leur rpliqua: Que pensez-vous si je rponds
votre demande, me donnerez-vous la parole daccepter une chose si
vous lagrez vous auriez domin tous les non - Arabes et ils vous au
raient pay la capitation? Abou Jahl lui demanda: Je jure par ton
pre nous te donnerons la parole et dix fois autant. De quoi sagit-il?
Il rtorqua: Dites: Il ny a dautre divinit que Dieu Mais ils refusrent
et manifestrent leur rpugnance. Abou Taleb dit alors: O mon neveu,
demande-leur autre chose car ils redoutent cette attestation. Et le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de riposter: O Oncle! Je ne
leur demande que cette chose-l, mme sils mettent le soleil dans ma
main je ne leur demanderai pas autre chose que cette attestation. Il
voulut certes les dsesprer. Ils refusrent et lui dirent: Cesse alors
dinsulter nos divnits sinon nous tinsultons ainsi que celui qui tor
donne. Cest pourquoi Dieu fit descendre ce verset: Ceux-l, dans
leur ignorance, pourraient insulter Allah par dpit.
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Ils sont jur de toute la force de leur serment que si un miracle leur
tait envoy ils croiraient. Rponds-leur: les miracles dpendent de la vo
lont dAllah. Qui vous dit que si un miracle leur tait envoy, ils croi
raient? (109) S il leur tait envoy, nous retournerions leurs raisons et
leurs yeux pour navoir pas cru ds le dbut et nous les laisserions se dbat
tre dans lobscurit de leur esprit. (110).
Dieu parle des polythistes qui font des serments solennels que si
un signe ou un miracle leur parvient de Sa part, ils y croiraient. Il or
donne Son Prophte de leur rpondre: O Mouhammad, dis ces
gens-l qui ne te demandent un miracle que par obstination et opini
tret et jamais pour y croire et tre dirigs, que ces miracles ne se
trouvent quauprs de Dieu qui, sil veut, vous lenvoie, ou II sabstient.
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que dautres ont rpondu quil sagit des croyants en leur disant: Mais
qui donc, croyants, vous fait ressentir quils ne croiraient pas lors
quun miracle leur parviendrait?
S il leur tait envoy, nous retournerions leurs raisons et leurs yeux
cest dire: Si un tel miracle leur tait envoy nous nous placerions
entre eux et leur foi comme nous lavions fait la premire fois.
Ibn Abi Talha rapporte qulbn Abbas en commentant le verset pr
cit a dit: Dieu a fait connatre Son Prophte ce que les hommes di
ront avant quils ne profrent un mot, et ce quils feront avant quils ne
laccomplissent. Car II a dit: Tu ne saurais tre mieux renseign que par
Celui qui sait tout [Coran XXV, 14] quil soit exalt, et II a dit aussi:
Evitez dexprimer ce regret: Quel malheur davoir nglig la cause dA l
lah et de mtre montr si frivole...jusqu Ah! si je pouvais retourner sur
terre, comme je my comporterais bien [Coran XXXIX, 56-58].
Donc Dieu savait que sils taient retourns sur terre, ils ne sau
raient tre sur la voie droite comme II laffirme dans ce verset: S ils y
revenaient sur terre? Ds referaient ce qui leur a t dfendu. En vrit, ce
sont des menteurs [Coran VI, 28]. Dieu les abandonne se dbattre dans
lobscurit de leur esprit cest dire leur incrdulit.
w a law annan nazzalna* ilayhimu-l-malAikata wa kallamahumu-1mawt w a hasarn alayhim kulla sayin qubulam -m knu liyuminu
ill ay-yasa a-L-lhu walkinna aktarahum yajhalna (111).
Quand bien mme nous leur enverrions des anges, quand bien mme
les morts leurs parleraient, quand bien mme nous ferions dfiler devant
eux toute la cration, ils ne croiraient pas, si telle est la volont dAllah.
La plupart dentre eux sont ignorants(lll).
Si Dieu rpond ceux qui ont fait des serments solennels que si
un miracle leur parvenait ils y croiraient comme par exemple de leur
envoyer les anges pour leur communiquer le message et affirmer la
mission des Prophtes, tout comme ils avaient demand auparavant
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Si Allah le voulait, ils nagiraient pas de la sorte car tout ce que
ceux-ci font est soumis la volont de Dieu et Sa prdestination quun
Prophte ait un ennemi dentre les hommes dmoniaques: Abandonneles leurs turpitudes et leurs mensonges, ne prte pas attention
leur mchancet et confie-toi Dieu.
Laisse se griser de ces discours ceux qui ne croient pas au jugement
dernier les incrdules qui renient le compte final Laisse-les sy
complaire et tre attirs vers tout cela, ceux qui ne croient pas la vie
future, comme Dieu a dit: Vous et vos idoles, ne gagnerez votre cause,
que les hommes attirs, par lenfer [Coran XXXVII, 161-163]. Aprs cet
avertissement laisse-les sendurcir dans leurs viles pratiques pourquils
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m u n a z z a lu m -m i-r -r a b b ik a b i - l - h a q q i fa l ta k n a n n a m ina-1mumtarna (114) wa tammat kalimatu rabbika sidqan wa adla-1-l
mubaddila likalimtihi wahuwa-S-Samiu-L-Almu (115).
cest dire, comme a dit Qatada, il ne dit que la vrit et ne juge que
par quit. Tout ce quil a rvl et racont est la vrit mme sans
aucun doute, tout ce quil ordonne est la justice mme, et tout ce quil
interdit est lerreur car II ninterdit que les choses corruptibles, comme
Il le dit dans ce verset: Qui commande le bien et interdit le mal [Coran
VII, 157]. Elles sont immuables car nul ne pourrait sopposer Ses
dcisions et jugements ni dans le bas monde ni dans lautre. Il en
tend toutes les paroles de Ses serviteurs et sait tout ce quils font
pour les rtribuer.
497
Dieu veut montrer par ces versets que la plupart des habitants de
la terre sont dans lerreur comme II la confirm dans un autre: L a plu
part des anciens furent, avant eux, dans lerreur [Coran XXXVII, 71] et
dans celui-ci: Quoique tu fasses, peu dhommes se convertiront [Coran
X II, 103]. Ces hommes, dans leur ignorance et leur garement, ne
sont pas certains de leur situation dogmatique plutt ils sont plongs
dans le doute sans pouvoir retrouver le chemin du salut, car: ils
ncoutent que leurs impulsions. Ils manquent de discernement ne suivant
que des suppositions et se contentant des suppositions. Mais tout cela
dpend de la volont du Seigneur qui connat parfaitement ceux qui
sont dans lerreur et ceux qui sont sur la voie droite. Toute chose a t
rendue facile en vue du but pour lequel elle a t cre.
actes abominables.
Selon les dires des ulmas, il s'agit des pchs intrieurs et ext
rieurs, et dautres ont prcis que ce verset se rapporte la fornica
tion: comme extrieure: la fornication avec les femmes prostitues qui
hissaient un tendard spcial sur les portes de leurs demeures, et in
trieure: la fornication avec les intimes et les courtisanes. Dailleurs
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du dmon ses suppts Puis ils rcita: Les mauvais conseillers incite
ront leurs cratures.
Quant cette espce de discussion Sa'id Ben Joubar rapporte:
Les juifs se disputrent avec le Prophte -quAllah le bnisse et Se sa
lue- et lui dirent: Nous mangeons ce que nous tuons et nous ne man
geons pas ce que Dieu a tu! Dieu fit descendre ce verset: ne
mangez pas des aliments sur lesquels le nom dAllah na pas t prononc.
Cest une dsobissance.
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celui qui voit et entend. Ces deux sortes de personnes peuvent-elles tre
confondues? Finirez-vous par comprendre? [Coran XI, 24].
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L aveugle ne saurait tre assimil celui qui voit, pas plus que les
tnbres la lumire, pas plus que lombre la chaleur. Les vivants ne sau
raient tre assimils aux morts. Dieu se fait entendre de qui II veut; toi, tu
ne saurais te faire entendre des gens qui dorment au fond des tombeaux.
Tu nas mission que davertir [Coran XXXV, 19-23].
Les ulmas dans leur majorit ont dclar que ce verset sapp
lique en gnral tout croyant et tout incrdule sans distinction.
Omar Ben Al Khattab quant iui, prcise quil sagit de deux hommes:
le premier est Ammar Ben Yasser qui tait croyant, et le deuxime
Abou Jahl (Amr Ben Hicham). Mais il savre que la premire opinion
est plus correcte.
C est ainsi que les infidles se figurent que leurs actions sont belles
Cest ainsi que nous laissons subsister dans chaque cit les pires crimi
nels pour y perptuer le mal. Mais, sans sen douter, ils ne font du mal
qu eux-mmes.(123) Lorsquun signe leur apparat, ils disent: Nous ne
croirons quautant quil nous viendra un signe semblable celui que reoi
vent les Prophtes Allah sait mieux que quiconque qui il convient de
505
23].
Le mal cit dans le verset prcit dsigne lappel des gens un
garement en leur embellissant les actes et les paroles.
Lorsquun signe leur apparat, ils disent: Nous ne croirons quautant
quil nous viendra un signe semblable celui que reoivent les Prophtes
Ils demandent donc quun signe clair ou une preuve vidente leur par
vient, ou bien que les anges leurs communiquent un message sem
blable celui qui a t accord aux Prophtes pour devenir des
croyants tout comme ils ont dit: Que Dieu ne nous envoie-t-Il des anges
ou ne se montre-t-Il Lui-mme [Coran XXV, 21].
Allah sait mieux que quiconque qui il convient de donner la mission
de Prophte Dieu certes connat o placer Son message et lhomme
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yassa'adu f-s-sam ai kadlika yajalu-L-Lhu-r-r-rijsa al-l-ladna l
yuminna (125).
Allah dilate le coeur de celui quil veut gagner sa cause. Celui quil
en veut carter, Il lessouffle et loppresse comme quelquun qui tente une
ascension. Cest ainsi quAllah fait avorter les tentatives des incrdules.
(125).
Quiconque Dieu veut diriger, Il lui ouvre la poitrine la soumis
sion, et ceci constitue un signe du bien comme II le montre dans ce
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verset: Quel plus grand bien que davoir le cur ouvert la foi et que
dtre guid par la lumire de son Seigneur [Coran XXXIX, 22] et dans
celui-ci: Mais Dieu vous a fait aimer la foi, quil a embellie dans vos
mes [Coran XLIX, 7],
A cet gard on a rapport quon a demand lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- Quel est le plus sagace parmi les
croyants? Il rpondit: Il est celui qui voque souvent la mort et se pr
pare pour la vie future(1).
On demanda lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluele sens de ce verset: Allah dilate le cur de celui quil veut gagner sa
cause comment Dieu peut-ll lui dialter le cur Envoy de Dieu? Il
rpondit: Cest une lumire qui l lui jette dans la cur en l ouvrant (pour
l accueillir) -Y-a-t-il un signe pour la savoir? rpliqua-t-on - Revenir
repentant ( Dieu) en recherchant la vie future, dit-il, s arrachant la de
meure trompeuse (le bas monde), et de s apprter la mort avant sa surve
nance (Rapport par Abdul-Razzaq, Ibn Jarir et Ibn Abi Hatem)(2).
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gion ne comporte aucune obligation pnible [Coran XXII, 78] qui signifie
que Dieu na impos aucune gne dans la religion.
comme quelquun qui tente une ascension tel est lexemple de quel
quun qui fait un grand effort pour monter jusquau ciel. Et Ibn Abbas
de dire: Comme le fils dAdam est incapable de monter jusquau ciel,
ainsi lunicit de Dieu et la foi nentrent plus dans son cur moins
que Dieu ne le veuille. Quant Ibn Jarir, il a dit: Cest une parabole
que Dieu prsente pour montrer ltroitesse du cur de lincrdule o
la foi ne pourrait y entrer. Son refus daccepter la foi est pareil lim
possibilit et lincapacit de monter jusquau ciel.
Cest ainsi quAllah fait avorter les tentatives des incrdules Cest
dire: Quiconque Dieu veut garer en lui resserrant le cur, Il donne le
pouvoir du dmon sur lui et ses semblables parmi ceux qui refusent de
croire en Lui et en Son Prophte, en lloignant de Son chemin.
Cest ainsi que nous suscitons aux mchants des chefs qui sopposent
les uns aux autres en punition de leurs uvres. (129).
Qatada a interprt ce verset de la faon suivante: Dieu confie
les affaires des hommes les uns aux autres. Le croyant est le protec
teur du croyant o qu'il soit, lincrdule est le protecteur de lincrdule
o quil soit. On nacquiert la foi ni par le souhait ni par la parure.
Malek Ben Dinar, quant- lui, rapporte: Jai lu dans les Psaumes
ce passage: Je me venge des hypocrites par les hypocrites, puis Je
me venge de tous les hypocrites. On trouve cela dans le Livre de
Dieu o II dit: Cest ainsi que nous suscitons aux mchants des chefs qui
sopposent les uns aux autres.
Ibn Aslam a dit: Il sagit des injustes parmi les gnies et les hom
mes puis rcita: Celui qui reste sourd aux appels du Misricordieux,
nous lui imposerons comme compagnon un dmon [Coran XLIII, 36] cest
513
dire Dieu donne le pouvoir aux injustes parmi les gnies sur ceux
des hommes.
Ibn Mass'oud rapporte ce hadith quil remonte lEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue-: Quiconque aide un injuste, Dieu donne
un pouvoir ce dernier sur le premier (Rapporte par Ibn Assaker)(1).
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O race des gnies et des hommes, ne vous a-t-on pas envoy des Pro
phtes pris parmi vous-mmes pour vous divulguer nos enseignements et
vous avertir que vous aurez comparatre un jour devant Allah? Nous en
tmoignons contre nous-mmes sera leur rponse. La vie du sicle les a s
duits et ils avoueront quils se sont conduits en infidles. (130).
Cest ainsi par ces propos que Dieu rprimandera les impies parmi
les gnies et les hommes au jour de la rsurrection leur demandant,
bien quil le sache: Mes Prophtes vous ont-il communiqu Mes mes
sages? Une question pour tirer leur aveu: O race des gnies et des
hommes, ne vous a-t-on pas envoy des Prophtes parmi vous-mmes?
savoir que les Prophtes ne sont pris que parmi les hommes, comme
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Ceci, parce quil nest pas dans les usages de ton Seigneur danantir
les cits coupable sans les avoir averties. (131) Chacun sera class selon ses
uvres. Ton Seigneur suit attentivement les actes de chaque homme. (132).
Il ne convient pas que le Seigneur chtie ou applique une punition
des gens qui nont pas t avertis en envoyant vers eux les Proph
sauras, un jour, qui aura un meilleur sort dans lautre monde. Les injustes
ne triomphent pas. (135).
Dieu se suffit Lui-mme tandis que les hommes sont les pau
vres devant Lui et ont besoin de Lui en toute circonstance. Malgr cela
Il est misricordieux envers toutes Ses cratures comme II l'affirme
dans ce verset: Dieu est plein de bont et de piti pour les hommes
[Coran X X II, 65]. O hommes, si vous enfreignez Ses ordres et pre
scriptions, sil le voulait: Il vous anantirait et vous remplacerait par tel
peuple qui suivraient Ses enseignements et se soumettraient Lui de
mme faon quil vous a tirs des gnrations passes. Donc la substitu
tion dune gnration ou dun peuple par un autre est une chose qui
Lui est trs facile comme II le montre dans ce verset: H ne tient qu
Allah, sil le veut, de vous anantir et de vous remplacer par dautres hom
mes. D est assez puissant pour le faire [Coran IV, 133] et cet autre: Sil
le voulait, D pourrait vous faire disparatre et crer un nouveau monde. Ce
la serait facile Dieu [Coran XXV, 16-17]. Puis,, pour avertir les hom
mes et les mettre en garde contre Sa dsobissance, Il leur dit: Si
vous hsitez, Il appellera un autre peuple que vous et qui ne vous ressemble
ra pas [Coran XLVII, 38].
Les prdictions dAllah saccompliront. Vous serez impuissants en
arrter le cours Il s'agit du jour de rassemblement qui aura lieu sans
aucun doute, et les hommes ne pourront en aucun cas rendre Dieu
limpuissance. Mme sils sont, aprs leur mort, rduits en poussire et
ossements, ils seront ressuscits et leur cration de nouveau est une
chose trs facile Dieu.
A ce propos, Abou Sa'id Al-Khoudri rapporte que le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: O fils d Adam, si vous tes senss,
comptez-vous parmi les morts. Par celui qui tient mon me dans Sa main,
ce qui vous a t promis viendra srement, vous ne rduirez pas Dieu
l impuissance(I).
518
Sur les produits de la terre et du btail ils rservent une part Allah
en disant: Ceci est Allah, mais sans conviction, et ceci est nos ido
les. Sur la part des idoles rien nest jamais distrait au profit dAllah, alors
que la part rserve Allah est attribue quelquefois aux idoles. Quelle er
reur de jugement. (136).
On trouve dans ce verset une remontrance et une rprimande aux
polythsites qui pratiquaient une innovation errone en reconnaissant
des gaux Dieu, Lui le crateur de toute chose, quil soit exalt. Ils
destinent Dieu une part de la rcolte et des troupeaux en disant:
Ceci est Allah Mais en fait ce qui est destin leurs dieux ne par
vient pas Dieu, tandis que ce qui est desint Dieu une part par
vient leurs dieux. Quelle prtention!
Ibn Abbas a dit ce propos: Les ennemis de Dieu, une fois quils
rcoltaient de fruits, rservaient une part Dieu et une autre leurs
id o le s. Ce qui re ve n a it ce s d e rn ie rs, ils le g ard aien t et
comptaient.Tout ce qui tombait comme fruit rserv en principe Dieu,
ils le donnaient aux idoles.
Si ce fruit, rserv Dieu, tombait et se mlangeait aux fruits r
servs aux idoles, ils le donnaient ces derniers disant: Celles-l sont
pauvres. Ils interdisaient aussi les animaux dits: Bahira, Sa'iba, Wassila et Ham pour les offrir aux idoles prtendant que cest un moyen
pour se rapprocher de Dieu Voil le sens du verset: Sur les produits
de la terre et du btail ils rservent une part Allah.
Ibn Aslam, quant lui, a dit: Ils immolaient les animaux et nen
mangeaient quaprs y avoir prononc le nom de leurs idoles. Mais ce
qui est consacr leurs idoles, iis ny invoquaient plus le nom de Dieu.
Puis il rcita le verset jusqu: Quelle erreur de jugement.
520
wa ql hdihT an'mun wa h art uni hijru-l-l y a tamuha ill mann a sa u biza'mihim wa an mun hurrimat zuhruh wa anmu-l-l
yadkurna-sma-L-Lhi alayh-ftira an alayhi sayajzihim bim knu
yaftarna (138).
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Ils disent: La porte de tels animaux est rserve nos enfants mles
et interdite nos femmes. Si ces animaux avortent, ils partagent le futus
entre les enfants et les femmes. Allah rcompensera comme il convient cette
distinctoin. Il est savant et sage.(139).
En commentant ce verset Ibn Abbas a dit: Le lait trait de ces ani
maux, les polythistes le donnaient boire leurs enfants mles et
linterdisaient aux femelles. La femelle de ces animaux si elle mettait
bas un mle, ils (gorgeaient et le donnaient manger leurs mles
et linterdisaient aux femelles. Mais si le petit tait une femelle ils lais
saient vivre. Au cas o ctait un avorton, ils le distribuaient tous
sans distinction. Dieu leur a interdit cet agissement.
Ach-Cha'bi, quant lui, a dit: Seuls les mles taient autoriss
prendre le lait de la Bahira, mais hommes et femmes mangeaient du
foetus mort.
Dieu les rtribuera pour leurs distinctions et agissement prtendant
que ce sont les ordres de Dieu comme II le montre dans ce verset:
Ne dites pas arbitrairment: Ceci est licite ou illicite en tenant compte seu
lement de vos gots. Vous imputeriez ainsi un mensonge Allah [Coran
XVI, 116J.
Dieu est juste dans Ses actes, paroles et lois, et sait ce que les
hommes font.
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Ils sont perdus ceux qui tuent leurs enfants par sottise et par igno
rance, ceux qui, en interprtant mal la volont dAllah, condamment des
choses quil leur a Lui-mme dispenses. Insenss, ils ne sont pas dans la
bonne voie. (140).
Ces gens-l sont les perdants dans les deux mondes: Dans le bas
monde, ils ont tu leurs enfants, les ont privs de tant de choses licites
en inventant des restrictions deux-mmes. Dans lau-del, ils occupe
ront le pire sjour en punition de leurs mensonges sur Dieu. Le Sei
gneur a parl d'eux aussi dans ce verset: Ceux qui imputent des
mensonges Allah seront rprouvs. Ephmre sera leur russite en ce
monde. Finalement, ils nous feront retour. Puis nous leur infligerons un
chtiment exemplaire pour les punir de leur impit. [Coran X, 69-70].
A propos de ce verset: Ils sont perdu ceux... Ibn Abbas a dit: Si
tu veux avoir une ide de lignorance des Arabes, lis les versets qui
suivent le n: 130 de la sourate du Btail.
wa huwa-l-lad ansaa janntim-marstin wa gayra marsa tin wa-nnahla wa-z-zara muhtalifan ukuluh wa-z-zaytna wa-r-rummna
mutasbihan wa gayra mutasbihin kul min tamarihT id atmara wa
At haqqah yawma hasdih wal tusrifu innah la yuhibbu-1musrifna (141) wa mina-l-anmi hamlatan wa farsan kul mimm
razaqakumu-L-Lhu wal tattabi hutuwti-s-saytni innah lakum
aduwwum-mubnun (142).
ceux qui gaspillent (141) Cest Allah qui a cr les animaux, ceux de trait
et ceux de boucherie. Nourrissez-vous de ce quAllah a produit pour vous.
Ne suivez pas les traces de Satan. Cest votre ennemi manifeste (142).
Dieu fait connatre quil est le crateur des fruits, crales et trou
peaux dont les polythistes en disposent leur guise, et les rpartant
en licite et illicite.
Il a cr les plantes gimpantes telles que les vignes ou non
comme les plantes qui poussent dans les terres friches, les arbres frui
tiers tels que les oliviers et les grenadiers qui sont semblables par leur
aspect mais dissemblables par la saveur. Une fois ces fruits devenus
mrs, mangez-y et acquittez la dme le jour de la rcolte cest dire la
zakat prescrite le jour o ces fruits seront rcolts et pess; selon les
dires dIbn Abbas qui a ajout: Le jour o lhomme rcoltait ce quil
avait sem, il ne prlevait rien sur sa rcolte pour le donner en au
mne. Dieu ordonne dans ce verset den payer les droits le jour de la
rcolte o celle-ci sera connue en poids et espce. Ces droits sont fi
xs au dixime. A cet gard Jaber rapporte que le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- avait impos chaque personne qui rcoltait dix
wisqs de dattes dapporter un rgime et le suspendre dans la mos
que afin que les pauvres en prennent.
En commentant ce verset: Acquittez la dme le jour de la rcolte
Naf rapporte daprs Ibn Omar quon donnait sur la rcolte une au
mne autre que la zakat prescrite. A ce propos Moujahed, a dit: Lors
des semailles donnez aux pauvres une poigne de ce que vous se
mez, une autre lors de la rcolte et laissez-les ramasser la glanure.
Dautres ont dit que le fait de donner une poigne de grain aux
pauvres pour leur subsistance et une botte de fourrage pour leurs mon
ture constituait dans le temps un devoir, puis Dieu la abrog en pre
scrivant comme zakat le dixime de la rcolte ou la moiti du dixime
(qui dpend du moyen dirrigation). Dieu a mpris ceux qui rcoltent et
ne donnent pas en aumne, quand II a racont lhistoire des propritai
res dun jardin dans la sourate de la plume. Leurs richesses et leurs en
fants sont une preuve, comme celle que nous avons jadis inflige aux
propritaires dun jardin qui staient promis de rcolter leurs fruits de bon
matin, sans faire la part de pauvres. Un flau anantit le jardin pendant
quils dormaient. Au matin, il tait sens dessus dessous [Coran LXVI1I, 17525
20] ou selon une autre interprtation, il fut comme si tout avait t ras
et brl.
Pas de gaspillage. Allah naime pas ceux qui gaspillent Cest dire
ne commettez pas dexcs en donnant plus quil le faut. Ibn Jouraij
rapporte que ce verset fut rvl au sujet de Thabet Benb Qas Ben
Chammas qui avait fait la rcolte de sa palmeraie et dit: Aujourdhui
nul ne vient me demander de lui en donner sans que je le fasse. Le
soir Thabet ayant donn tout ce quil a rcolt nen trouva mme pas
une seule datte pour manger.
Quant au terme gaspillage plusieurs interprtations lui ont t
donnes: Ata et lyas Ben Mou'awiah ont dit quil sagit de tout excs
en toute chose. As-Souddy a dit: Cela signifie: ne donnez pas (en au
mne) votre argent (ou bien) en causant votre pauvret. Mais Sa'id
Ben Al-Moussaiab, quant lui, a dit: Ninterdisez pas laumne en
commettant ainsi une dsobissance Dieu.
On peut admettre toutes ces interprtations, mais il savre du ver
set que le mot gaspillage se rapporte au fait de manger sans excs,
et son sens devient: Nourrisez-vous de leurs fruits sans gaspillage ou
excs car cet excs provoque des maladies mentales et corporelles.
Dieu, dans un autre verset a dconseill cet excs en disant: Mangez
et buvez, mais gardez-vous de tout excs [Coran, 31]. A cet gard il est
cit dans le Sahih de Boukhari que le Prophte -quAllah le bnisse et
le salue- a dit: Mangez, buvez et habillez-vous sans prodigalit ni ostentation(I).
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- Ibn Aslam a donn une explication qui savre tre la plus cor
recte. Il a dit: la premire catgorie renferme toutes les btes de
somme ou pour tre montes. La deuxime concerne les animaux de
boucherie et de trait, comme par exemple une brebis ne peut tre
monte mais on s'en sert pour boire de son lait et fabriquer de sa laine
des matelas et couvertures. Ce qui corrobore ces dires sont les deux
versets suivants: Ne voient-ils pas que dans la cration sortie de nos
mains figurent les animaux, dont ils se servent. Nous les leur avons assujet
tis: les uns leur servent de monture, les autre daliments [Coran XXXVI,
71-72]. et: Les animaux aussi soffrent vos mditations. Dans leurs en
trailles slaborent les excrments, le sang et le lait, cette boisson exquise,
que nous vous faisons boire. ...jusqu ... Avec la laine, le poil et les crins
du btail, vous fabriquez des objets et des ustensiles [Coran XV I, 66 et
80].
Puis Dieu ordonne Ses serviteurs de se nourrir de tout ce quil a
cr leur intention: fruits, grains et btail Nourrissez-vous de ce quAl
lah a produit pour vous. Ne suivez pas les traces de Satan comme ont fait
les polythistes en sinterdisant des choses licites. Cest votre ennemi
manifeste comme II le confirme dans plusieurs versets, on donne ti
tre dexemple ces quelques-uns:
- Satan est votre ennemi. Considirz-le comme teb> [Coran XXXV, 6].
- O fils dAdam, ne vous laissez duper par Satan comme vos pre et
mre, quil a fait chasser du Paradis [Coran VII, 27],
- Allez-vous le choisir comme protecteur lui et sa descendance plutt
que Moi? [Coran XVIII, 50]
527
tamniyata azwjin mina-d-dani-t-nayni wa mina-l-mazi-t nayni qui *ad -dakarayni harrama am i-l-untayayni am -m -s-tamalat alayhi
arhmu-l-untayayni nabbiun bi-ilmin in kuntum sdiqna (143) wa
mina-l-ibili-tnayni wa mina-l-baqari-t nayni qui *-d-dakarayni harrama
ami-l-untayayni am-m-stamalat alyhi arhmu-l-untayayni am
kuntum suhadAa id wasskum u-L-Lhu bihd faman azlamu
mimman-i-ftar al-L-Lhi kadiba-l-liyudilla-n-nsa bigayri ilmin innaL-Lha l yahdi-l-qawma-z-zlimna (144).
mier qui a chang la religion de Dieu et interdit les btes: Saiba, Ouassila et autres.
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awi-l-hawya aw m-h-talata biazmin dlika jazaynhum bibagyihim
wa inn lasdiqna (146).
Aux juifs, nous avons interdit tous les animaux qui ont des griffes.
Nous leur avons aussi interdit la graisse des bufs et des moutons, except
celle du dos et des boyaux et celle qui entoure les os. Ceci pour les chtier
de leur insoumission. Nous sommes justes. (146).
Dieu a interdit ceux qui se sont judaiss toute bte ongles
moins quelle nait les pattes fendues tels que: les chameaux, les autru
ches, les dindes et les canes.
Moujahed a dit: Les animaux ongles sont le chameaux et lau
truche dont les pattes sont fendues. En demandant Al-Qassem Ben
Abi Bazza sur ie sens des pattes fendues, il rpondit: Qui ne peuvent
pas s'espacer et se sparer. Les juifs mangent les animaux et les oi
seaux dont les pattes peuvent sespacer et sinterdisent des autres tels
que: le chameau, loie et lautruche ainsi que lonagre.
Nous leur avons aussi interdit la graisse des bufs et des moutons
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Limam Ahmed rapporte daprs Ibn Abbas: LEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- tait assis dans la mosque le visage
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tourn vers le Hijr (le fond de la Ka'ba). Il regarda le ciel, rit et dit:
Que Dieu maudisse les juifs qui ont vendu la graisse qui leur tait inter
dite et mang son prix . Or, lorsque Dieu interdit une chose un peuple, Il
leur intred.it aussi son prix (Rapportpar Ahmed)*1*.
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wa bi-l-wlidayni ihsnan wal taqtulu awldakum min imlqin nahnu
narzuqukum wa iyyhum wal taqrab-l-fawhisa m zahara minh
wam batana wal taqtul-n-nafsa-l-lat harrama-L-Lhu ill bi-l-haqqi
dlikum wasskum bih laallakum taqilna (151).
Dis: Venez que je vous numre ce qui est sacr pour Allah: ne Lui as
sociez aucun tre; traitez vos parents avec dfrence; ne tuez pas vos en
fants par peur de la misre car nous vous donnerons de quoi vous nourrir
vous et eux; vitez les turpitudes apparentes et caches; ne tuez pas votre
prochain, comme Allah vous la dfendu, sauf si la justice lexige. Voil ce
qullah vous recommande. Finirez-vous par comprendre?(151).
Au sujet de ces versets, et de ceux qui sensuivent, Ibn Mass'oud
a dit: Quiconque veut observer les recommandations de lEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- pour sassurer une fin heureuse,
quil lise ces versets, (du n: 151 jusqu 153 de cette sourate).
Oubada Ben As-Samett rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Qui d entre vous me prte serment d all
geance de (sabstenir) de ces trois choses? Puis il rcita: Dis: Venez que
je vous numre ce qui est sacr pour Allah... Quiconque s y conforme
compltement, Dieu le rcompensera, quant celui qui enfreint l une d elles
et Dieu le chtie en punition de ce quil a trangress, aura reu sa punition
dans ce bas monde. Quiconque dont sa punition sera retarde jusquau jour
dernier, son cas dpendra de Dieu, Il pourra le chtier comme II pourra lui
pardonner (Rapportpar Al-Hakem)(1\
Dieu dit Son Prophte -quAllah le bnisse et le salue-: O Mouhammad, dis ces idoltres qui ont ador un autre que Dieu, se sont
interdit de ce quil leur a accord et ont tu leurs enfants en obissant
aux dmons: Venez que je vous numre ce qui est sacr pour Allah
cest dire ce quil a interdit, sans prsomption ni supposition, plutt
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daprs une rvlation venant de Lui ne Lui associez aucun tre., jus
qu la fin du verset.
Il est cit dans les deux Sahihs quAbou Dzarr a rapport que lEnvoy de Dieu -qu'Allah le bnisse et le salue- a dit: Gabriel vint me
trouver et m annona la bonne nouvelle que quiconque de ma communaut
meurt sans rien associer Dieu, entrera au paradis. Je lui demandai:
Suivant une variante Abou Dzarr aurait ajout: Le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: Malgr Abou Dzarr.
Daprs les Sunans et autres ouvrages de Traditions, il est cit
quAbou Dzarr rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: Dieu le Trs Haut dit: O fils dAdam! Tant que tu M invo
ques et tu Me pries, Je te pardonne ce que tu as commis et Je ne m en
sourde pas. Si tu viens Moi avec de pchs autant que la terre puisse
contenir et si tes pchs atteignent les nues (par leur gravit) sans rien
M associer, et que tu Me demandes le pardon, je te pardonnerai^2*.
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tes parents. Tout revient Moi [Coran XXXI, 14]. Cette pit filiale est
obligatoire mme si les pre et mre sont polythsites.
Il est cit dans les deux Sahihs qulbn Massoud a rapport: Jai
demand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Quelle
est luvre la plus mritoire? Il me rpondit: La prire son moment
fix - Et aprs, redemandai-je. La piti filiale, rpliqua-t-il. - Et aprs?
- Le combat dans la voie de Dieu. Et Ibn Mass'oud dajouter: lEnvoy
de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ma dit cela, et si je lui avais
demand de men dire davantage, il laurait fait (Rapport par Boukhari et MousUm) (1).
Ne tuez pas vos enfants par peur de la misre car nous vous donne
rons de quoi nourrir vous et eux Aprs que Dieu ait rcommand la pit
filiale, Il parle de la bont et la bienveillance lgard des enfants et
des petits-enfants. Car du temps de lignorance les hommes tuaient
leurs enfants chaque fois que leurs dieux leur ont fait croire quil tait
bon de le faire par crainte de la pauvret ou les filles par peur de la
honte.
A cet gard, il est cit dans les deux Sahihs que Abdullah Ben
Mass'oud a demand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Quel est le pch le plus grave? Il rpondit: De reconnatre un
gal Dieu sachant que cest Lui qu t a cr. Je lui dis: Et ensuite? De tuer ton enfant, rpliqua-t-il, de peur quil mange avec toi.- Et en
suite?- De forniquer avec la femme de ton voisin Puis PEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue- rcita: Ceux qui ninvoquent pas dau
tres divinit quAllah, ceux qui ne tuent pas leur prochain, quAllah a rendu
sacr, moins dun motif lgitime, ceux qui ne commettent pas ladultre
[Coran XXV, 68] (Rapport par Boukhari et MousIim)(2).
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Suivant une autre version rapport par Aicha: LEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Il nest pas permis de tuer un mu
sulman sauf dans ces trois cas: une personne marie qui fornique, un
homme qui tue un autre volontairement et un homme qui apostasie en re
niant sa fo i et dclare la guerre contre Dieu et son Message; ce dernier se
ra tu ou crucifi ou expuls du pays(R aport par Abou Daoud et
Nassm)(2).
Le prince des croyants Othman Ben Affan -que Dieu lagre- a dit
lors de son assigement: Jai entendu lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- dire: Il nest pas permis de tuer un musulman sauf
dans ces trois cas: un homme qui commet l adultre une fois mari, un
homme qui apostasie aprs son islamisation et un homme qui tue un autre
(injustement). Par Dieu, je nai forniqu ni du temps de lignoracne ni
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Ne donnez vos soins aux biens de lorphelin quautant quils lui seront
profitables et seulement jusqu ce quil devienne capable de les grer luimme. Donnez chacun une juste mesure et un juste poids. Nous nimpo
sons chaque me que les charges quelle peut supporter. Soyez quitables
dans vos propos, mme sils doivent dplaire vos proches. Soyez fidles
Allah. Voil ce quil vous recommande, si vous voulez vous amliorer.
(152).
Ibn Abbas rapporte: Aprs la rvlation de ces deux versets: Ne
donnez vos soins aux biens de lorphelin quautant quils lui seront profita
bles et Ceux qui gaspillent injustement les biens des orphelins... [Coran
IV, 10] chaque homme qui avait sa charge un orphelin commence
isoler sa nourriture et sa boisson de celles de cet orphelin en les lui r
servant sans les toucher jusqu ce que lorphelin les consomme ou
elles pourrissent. Comme cet agissement leur causa de la peine, ils al
lrent sen plaindre auprs de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- Dieu cette occasion fit cette rvlation: Ils tinterogent sur
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les orphelins. Dis-leur: Grez au mieux leurs intrts. Sil vous arrive de
devenir leurs associs, traitez-les en frres [Coran II, 220]. Alors ils re
tournrent chez eux et mlangrent leur nourriture et leur boisson
celles des orphelins.
Jusqu ce quil devienne capable de les grer lui-mme cest dire
jusqu ce quil devienne pubre selon les dires de Malek et AchCha'bi, ou jusqu trente ans selon As-Souddy ou quarante selon les
dires des autres.
Donnez chacun une juste mesure et un juste poids Dieu ordonne
de donner, ou de prendre, le poids et la mesure exacts comme II me
nace ceux qui trangressent cette rgle en disant: Malheur aux frau
deurs, qui, lorsquils reoivent, exigent pleine mesure, et, qui, lorsquils
mesurent ou psent pour les autres, les font perdre [Coran LXXXIII, 1-3].
Dieu avait ananti tout un peuple qui fraudait la mesure et le poids (le
peuple de Chou'aib daprs le Coran).
Dans son ouvrage Al-Jam Abou Issa At-Tirmidzi rapporte
daprs Ibn Abbas que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa
lue- a dit ceux qui mesurent et psent: Vous tes chargs d une af
faire qui a caus la perte des gnrations qui vous ont prcds (en les
fraudant)(1).
(1)
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542
Voil la voie droite. Suivez-la et ne suivez pas les sentiers qui lavoisinent, car ils vous loigneraient delle. Cest l une recommandation quil
vous adresse. Peut-tre le craindrez-vous(153).
En commentant ce verset, Ibn Abbas a dit: Dieu ordonne aux
croyants dtre unis et solidaires et dviter la discorde et linamiti, car
plusieurs gnrations passes ont trouv leur perte en se disputant au
sujet de la religion de Dieu.
Limam Ahmed rapporte daprs Abdullah Ben Mass'oud que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- traa avec sa main une
ligne et dit: Tel est en toute droiture le chemin de Dieu Puis il traa
une ligne droite et une autre gauche et poursuivit: Sur chacune de
ces deux lignes se trouve un dmon qui appelle les gens le suivre. Il rci
ta ensuite: Voil la voie droite. Suivez-la et ne suivez pas les sentiers qui
lavoisinent, cara ils vous loigneraient delle (Rapport par Ahmed, AlHakem et Nassa)(2).
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Ibn Jarir rapporte daprs Aban Ben Othman quun homme deman
da Ibn Massoud: Quelle est la yoie droite? Il lui rpondit: Elle est
celle o Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- nous a laisss
dans sa partie infrieure et la partie suprieure se trouve au Paradis. A
gauche de cette voie il y a un cheval et un autre droite et des gens
qui y appellent ceux qui passent prs deux. Celui qui monte le cheval
d-gauche finira en enfer. Celui qui monte celui d-droite arrivera au
Paradis. Puis II rcita: voil la voie droite. Suivez-la....
An-Nawas Ben Seman rapporte queTEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Dieu a dress un chemin droit et l a cltur de
deux murs munis de plusieurs portes ouvertes mais couvertes par de rideaux
abaisss. Sur ce chemin un homme appelle: O hommes! Venez tous em
prunter ce chemoin droit et ne vous en loignez-vous pas, et un autre
homme au-dessus du chemin les appelle galement. Lorsquun homme veut
ouvrir l une des portes on s crie: Malheur toi, ne l ouvre pas, car une
fois ouverte tu y entrerais. Ce chemin droit est lIslam, les deux murs sont
les lois de Dieu et les portes ouvertes sont Ses interdictions. Le crieur qui
se trouve au dbut du chemin est le Livre de Dieu et l autre d en-dessus est
le prdicateur qui se trouve dans le cur de chaque musulman (Rapport
par Ahmed, Tirmidzi et Nassai)(I).
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tumma a tayn Ms-l-kitba tamman al-l-ladT ahsana wa tafsla-1likulli sayin wa hudan wa rahm ata-l-laallahum biliqA,i rabbihim
yuminna (154) wa hd kitbun anzalnhu mubrakun fat-tabiuhu
wa-t-taq laallakum turhamna (155).
deux peuples qui nous ont prcds en prsentant une excuse sans va
leur. Ces paroles divines sont pareilles celles-ci: Un malheur les
frappe-t-il en punition de leus pchs? Les voil disant: Seigneur, si Tu
nous avais envoy un Prophte, nous aurions suivi Tes avertissements et
nous serions convertis [Coran XXVIII, 47],
Les deux peuples dsigns dans le verset sont les chrtiens et les
juifs, daprs Ibn Abbas.
Et nous nen avons jamais entrepris ltude cest dire: Les rvla
tions prcdentes furent en dautre langue que la ntre dont nous igno
rons et en plus nous tions proccups par dautres affaires.
Pour que vous ne disiez plus: Si un Livre nous avait t rvl, nous
en aurions mieux profit queux Cest une rponse leur excuse afin
de ne leur laisser un prtexte de dire, si un Livre nous a t envoy
nous aurions t mieux dirigs que les deux peuples qui nous ont pr
cds, comme ils avaient fait auparavant et juraient de toute la force
de leurs convictions que, si; un, Prophte leur venait, ils deviendraient le dus
soumis des peuples [Coran XXXV, 42]. Dieu leur rpond et dit: Main
tenant voici que votre Seigneur vous envoie une preuve, une direction et une
bndiction par la bouche de Mouhammad -quAllah le bnisse et le
salue- le Prophte Arabe qui vous rcite le Noble Coran dans lequel
vous trouvez le licite et l'illicite et la voie droite qui est une misricorde
du Seigneur envers Ses serviteurs qui le suivent et se conforment
ses prescriptions.
Qui est plus coupable que celui qui traite les signes dAllah de men
songe et en carte les autres qui ne tire aucun parti de ce livre, ne suit
pas le Prophte et abandonne les idoles. Plutt il sen dtourne et en
carte les autres. Cet homme injuste et ses pareils subiront le chti
ment le plus ignominieux et le plus dur comme Dieu l'affirme dans ce
verset: Ceux qui nauront pas cru et auront dtourn les autres de la foi,
nous leur infligerons supplice sur supplice en punition de leurs crimes [Co
ran XVI, 88].
Ibn Abbas, Moujahed et Qatada ont donn une autre interprtation ce verset en disant: il sagit de celui qui n'a pas cru aux signes
dAllah et Ses enseignements et ne les a pas mis en pratique comme
547
548
Houdzaifa Ben Oussayd Al-Ghifari raconte: LEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- vint auprs de nous alors que nous
voquions lHeure Suprme. Il nous dit: LHeure ne se dressera avant
de voir dix signes prcurseurs: Le lever du soleil de son coucher, la fume,
la bte, la sortie de Gog et Magog (Yajouj et Majouj), la descente de J
sus fils de Marie, l Antchrist, trois clipses: le premier lOrient, le deu
xime l Occident et le troisime la presqule arabique, un feu qui
jaillira Ymen qui conduira les gens leur Rasssemblement et passera la
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L'imam Ahmed rapporte daprs Abdullah Ben Amr Ben AI-As, Abdui Rahman Ben Aouf et Mou'aweah Ben Abou Soufian qulbn AsSa'di a dit: LEnvoy de Dieu -qu'Allah le bnisse et le salue- a dit:
L hgire ( lmigration) ne cesse tant que l ennemi combatte Mou'awia,
Abdul Rahman et Abdullah rpliqurent: LEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: L hgire comporte deux sortes: la premire
consiste s interdire de commettre les mauvaises actions, et la deuxime
migrer vers Dieu et son Messager, et cette dernire ne cesse tant quil y
aura un repentir, et le repentir sera toujours accept tant que le soleil ne se
lvera de son coucher. Lorsquil se lvera de l occident un sceau sera mis
sur le cur de chacun pour garder ce quil contient et les gens cesseront
alors d oeuvrer (Rapportpar Ahmed)*2*.
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Telle est la voie droite que les Prophtes avaient apporte et qui
consiste nadorer que Dieu seul sans rien Lui associer, et surtout
sattacher celle du dernier des Prophtes. Toute autre qui la contredit
nest querreur, garement et passions que les Prophtes la ds
avouent. Au jour de la rsurrection Dieu distinguera entre les uns et
les autres.
Celui qui se prsentera Allah avec une bonne action en sera rcom
pens au dcuple; celui qui se prsentera avec une mauvaise action ne sera
puni que pour une mauvaise action. Ils ne subiront aucune injustice. (160).
Pour interprter ce verset, nous nous limitons citer ces quelques
hadiths qui lexpliquent clairement:
Limam Ahmed rapporte daprs Ibn Abbas que lEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue- inspir par le Seigneur qu'il soit Bni
et Exalt a dit: Votre Seigneur - Lui la puissance et la gloire - est trs
(1)
552
misricordieux. Quiconque se propose de faire une bonne action et ne l acomplit pas, on lui inscrira une bonne action, mais s il l accomplit, on p as
sera son a c tif d ix bonnes actions qui peuvent aller ju s q u sep t cent
multiples et mme plus. Quiconque a dessein de faire une mauvaise action
et ne l excute pas, on lui inscrira une bonne action, mais s il l excute, on
la p a sse ra son a c tif com m e telle ou D ieu - L u i la pu issan ce e t la
gloire -la lui efface. N e sera perdant que celui que Dieu veut quil le soit
(Rapport par Boukhari, Mousm et N assai)(1).
L imam Ahmed rappporte daprs Abou Dzarr -que Dieu lagre-1
que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu -
Lui la puissance et la gloire- dit: Celui qui f a it une bonne action elle lui
sera dcuple et mme plus. Celui qui fa it une mauvaise action elle lui sera j
inscrite comme telle, ou Je lui pardonnerai. Quiconque a commis de pchs
autant que la terre puisse contenir et me rencontrera sans rien M 'associer
Je lui accorderai autant de pardon. Celui qui s approche de M o i d un em
pan, Je m approcherai de lui d une coude; celui qui s approche de M o i
d une coude, Je m approcherai de lui d une brasse. Celui qui vient moi
pas, J irai lui pas acclr (R apportpar Mouslim et Ibn M a ja )(2).
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Les deux derniers sont: Celui qui f a it une bonne action elle lui sera d
cuple. Enfin celui qui dpense dans la voie de Dieu Lui la puissance et
la gloire elle lui sera compte sept cent multiples. (R apport p a r Ahmed,
Tirmidzi et Nassai)*1*.
Ibn Abi Hatem rapporte daprs son grand pre que le Prophte qu'Allah le bnisse et le salue- a dit: Il y a trois genres d'hommes ( qui
viennent la mosque) pour accomplir la prire du vendredi: Le prem ier y
assiste en prononant de fu tilit s qui seraient sa p a rt de cette prire. Le
deuxime y assiste pour invoquer Dieu qui l pourrait l exaucer ou non. Le
troisim e qui vient y particip er avec attention e t silence sans gner les
prieurs ni faire un m al personne; celui-l sa prire sera une expiation des
pchs qui aurait commis ju qu au vendredi suivant et trois jours en plus, car
Dieu - L ui la puissance et la gloire dit: Celui qui se prsentera Allah
avec une bonne action en sera rcompeens au dcuple (R apport p a r Ibn
A bi Hatem)*2*.
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gers, tre le matre absolu des fils dAdam (tous les mortels), et le ren
voyer - au jour de la rsurrection - au poste le plus glorieux dont tous
les Prophtes le souhaiteront y compromis Abraham le confident de
Dieu.
On a rapport que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- dis
ait le matin: Nous suivons la religion de lIslam le dogme pur la religion
de notre Prophte Mouhammad, le culte de notre pre Abraham, un vrai
croyant, il ntait pas au nombre des polythistes}/1).
Limam Ahmed rapporte daprs Ibn Abbas quon demanda lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Quelle est la rligion que
Dieu aime le plus? Il rpondit: La religion droite (Hanifa) et simple
(Rapportpar limam Ahmed dans son Mousnad)(2K
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tahtalifna (164).
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soit dans les caractres, soit dans les couleurs etc... mais elle mane
toujours de Sa sagesse. Dieu a dit cet gard; Cest nous qui distri
buons leur nourriture en ce monde et qui dterminons leur condition pour
permettre aux uns davoir les autres pour serviteurs [Coran XL III, 32].
Comme II a dit aussi: Considre comment nous avantageons les uns par
rapport aux autres. Il y aura des diffrences plus marques encore dans la
vie future [Coran XVII, 21].
Quel est ce but? si ce nest que: pour vous prouver dans vos t
ches respectives. Il prouve les aiss pour voir sils seraient reconnaissa n ts et le s pauvres s ils endureraient leu r indigence et se
montreraient patients.
Mouslim rapporte dans son Sahih que lEnvo de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- a dit: Le bas monde est verdoyant et dsirable,
Dieu vous y a faits des succeseurs pour voir comment vous uvrez. Redou
tez le bas monde et les femmes qui taient l premire tentation qui avaient
subie les fils d'Isral(1).
Votre Seigneur est rapide dans la rpression mais II est bon et misri
cordieux Ce verset contient la redoute du chtiment cleste et lincita
tion esprer la clmence de Dieu. Mais en fin de compte tout
dpendra du comportement de l'individu. Dieu a souvent joint dans
Son Livre le chtiment la misricorde: Tantt II incite Ses serviteurs
Ladorer et dsirer le Paradis grce leurs bonnes actions, et tantt
Il leur montre ce quil y aura comme supplice dans lEnfer en leur ci
tant la grande frayeur du jour du jugement.
Limam Ahmed rapporte daprs Abou Houraira queTEnvoy de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Si le croyant savait ce que
Dieu a rserv comme chtiment, personne n'aurait ambitionn Son Para
dis. Par contre, si l incrdule savait ce que Dieu a rserv comme misri
corde, personne n aurait dsespr de Son Paradis. Dieu a fa it de la
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7- SOURATE DE LARAF
206 Versets
Rvle partie La Mecque et partie Mdine aprs la sourate de ad
Bismi -L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Alaf-Lam-mTm-sa'd (1) Kitbun unzila ilayka fal yakun f sadrika
harajum-minhu litundira bih wa dikr li-l-muminna (2) t-tabiu ma
unzila ilaykum mi-r-rabbikum wal tattab i min dbihT awliya
qallam-m tadakkarn (3).
Au nom de Dieu le Misricordieux le Trs Misricordieux
Alif, Lam, Mim, Sad (1) Cest un livre qui test rvl. Ton cur ne
doit ressentir aucune gne le divulguer. Il est une source de conseils pour
les croyants (2) Suivez les rvlations quil vous apporte de la part de votre
Seigneur et nayez pas dautre matre quAllah. Que vous tes longs a
comprendre (3).
Nous avons dj parl de ces lettres qui se trouvent au dbut de
jour (4) Us neurent dautre raction, au moment o notre colre les frappa,
que de dire: Oui, nous sommes coupables (5) Nous interrogerons la fois
les peuples qui nous ayons envoy des Prophtes et les Prophtes eux-m
mes (6). Nous leur raconterons leurs faits et gestes sans une dfaillance, car
nous navons pas cess de les suivre (7).
Ceux qui ont contredit les Prophtes, se sont dtourns deux et
lont traits de menteurs, ont subi une ignominie dans le bas monde et
une autre les attend dans lautre dont en parlent ces versets: Dautres
Prophtes avant toi ont t tourns en drision. Ceux qui ont raill leurs
avertissements en ont prouv la pertinence [Coran VI, 10] et: Que de ci
ts avons-nous dtruites en punition de leurs pchs! elles gisent solitaires
au milieu de leurs ruines, leurs puits sont combls et leurs magnifiques pa
lais abattus [Coran XXII, 45] et: Combien de cits navons-nous pas
ananties pour avoir mconnu nos bienfaits? Voyez leurs demeures. Presque
toutes ont t abandonnes. Cest nous qui en sommes devenus les hritiers
[Coran XXVIII, 58],
Certaines de ces cits furent dtruites la nuit durant le sommeil et
dautres durant la sieste de la journe, tant le sommeil que le repos,
sont tous deux de moments dinattention comme il est montr dans
ces versets: Les habitants des villes soint-ils srs que notre chtiment ne
les surprendra pas, la nuit, pendant leur sommeil? Les habitants des villes,
sont-ils srs que notre chtiment ne les surprendra pas, en plen jour, au
beau milieu de leurs plaisirs? [Coran VII, 97 - 98]: Ceux qui recourent
des procds malhonntes ne craignent-ils pas quAllah ne drobe la terre
sous leurs pieds ou quune calamit inattendue ne les frappe, ou ne les attei
gne dans leurs biens, sans quils puissent se dfendre [Coran XVI, 4546].
Lorsque le chtiment les abattit ils neurent dautre raction au mo
ment o notre colre les frappa, que de dire: Oui, nous sommes coupa
bles en avouant leurs pchs. A ce propos, Ibn Jarir a dit: Ce verset
est corrobor aussi par les dires du Prophte: Un peuple ne fut
ananti quaprs avoir avou les pchs quil a commis.
Nous interrogerons la fois les peuples qui nous avons envoy des
Prophtes et les Prophte eux-mmes Car au jour du jugement dernier,
Dieu interrogera les hommes sur leur attitude lgard des Prophtes
sons troupeau l imam sera interrog sur son peuple, l homme sur sa
fem m e, la fem m e sur le foyer de son mari et le domestique sur les biens de
son matre. Puis il rcita: Nous interrogerons la fois les peuples qui
nous avons envoy des Prophtes et les Prophtes eux-mmes (Rapport
par Ibn Mardaweih) (I)'.
En commentant ce verset: Nous leur raconterons leurs faits et ges
tes sans une dfaillance, car nous navons pas cess de les suivre Ibn Abbas a dit: Le Livre (o les uvres des hom mes sont inscrits) sera
tal devant eux et racontera toutes leurs actions.
Au jou r de la rsurrection, Dieu prsentera aux hommes leurs ac
tes et paroles, mme les plus minimes, car II en tait tmoin et rien ne
Lui tait cach, et II connat la perfidie des regards et ce qui est cach
das les c urs, comm e II laffirm e dans ce verset: Il nest pas une
feuille qui tombe, quil ne le sache. Il nest pas une molcule dans les en
trailles de la terre, une brindille verte ou sche qui ne soient dnombres
dans le sommier de la cration [Coran VI, 59].
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walaqad halqnkum tumma sawwarnkum tumma quln li-l-mal ikatisjud lidama fasajad ilia Iblsa lam yakum mina-s-sjidna (11).
Nous vous avons crs, puis faonns et nous avons dit aux anges:
Prosternez-vous devant Adam Ils se prosternrent, except Iblis qui ne se
prosterna pas (11).
En montrant la haute considration quil rserve Adam, Dieu met
en garde Ses serviteurs contre Iblis (Satan), son inimiti et sa jalousie
afin dviter ses sdititions et tentations.
Nous vous avons crs, puis faonns et nous avons dit aux anges:
Prosternez-vous devant Adam Le Seigneur a dit aussi dans un autre
verset en mentionnant la cration dAdam: Sadressant aux anges, Allah
leur dit: Je vais crer lhomme avec du limon, avec de largile mallable.
Quand Je laurai faonn et que Je lui aurai insuffl de ma vie, prosternezvous devant lui [Coran XV, 28-29]. Lors de la cration dAdam - le sa
lut sur lui - Dieu le cra dargile endurcie, lui donna la forme dun
homme et y insuffla de son Esprit et il devint un tre vivant. Puis il or
donna aux anges de se prosterner devant lui en signe de la proclama
tion de la grandeur du Seigneur et de Son pouvoir. Les anges se
soumirent et se prosternrent sauf Iblis qui refusa de le faire.
En commentant le verset prcit, Ibn Abbas a dit que Dieu a cr
les humains dans les reins des hommes et les a faonns dans les
matrices des femmes. Quant Ibn Jarir, il a dclar quil sagit de la
progniture; en dautres termes Dieu cr Adam puis II a faonn sa
descendance, des dires qui sont sujets discussion, car II a dit en
suite: Et nous avons dit aux anges: Prosternez-vous devant Adam il
sagit donc dAdam et non pas de sa descendance. Un autre verset
confirme cela quand Dieu a dit: Nous avons extrait lhomme de lessence
de la terre [Coran XXIII, 12] qui signifie quAdam fut cr de la terre et
sa descendance dune goutte de sperme.
ner devant lui au moment que je suis meilleur que lui? Voil la rebel
lion mme, croyant qutant cr du feu, le feu est meilleur que le li
mon. Donc, il a tir argument de la substance - ou lessence - de sa
cration sans tenir en considration lacte honorable du Seigneur en
crant Adam de Sa propre main et lui insufflant de Son esprit.
Les anges obtemprrent aux ordres de Dieu et se prosternrent,
quant lui, il refusa donnant comme prtexte la supriorit du feu sur
la terre oubliant ainsi que les caractristiques de la terre sont: la sa
gesse, la clmence, la patience et la solidit. Quant celles du feu,
elles sont: L ravage, la vitesse et ltourderie. Lessence dIblis lui fut
nfaste et celui dAdam lui procura la srnit, la confiance en Dieu, la
soumission Ses ordres, la reconnaissance de Ses bienfaits, le repen
tir, le pardon et le retour lui.
Il est cit dans le Sahih de Mouslim, daprs Aicha -que Dieu soit
satisfait delle- que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue a dit: Les anges sont de lumire, les gnies (ou les dmons) dtme flamme
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Fuis. Toi et ceux qui pactiseront avec toi, aurez lenfer pour rcompense.
Ample rcompense [Coran XVII, 63].
wa y damu-skun anta wa zawjuka-l-jannata fakul min haytu situitum wal taqrab hdihi-s-sajarata fatakna mina-z-zlimna (19) fawaswasa lahum-s-saytnu liyubdiya lahum m wriya anhum min
sawtihim wa qla m mahkum rabbukum an hdihi-s-sajarati il
ia an takn malakayni aw takn mina-l-hlidna (20) wa qsamahuma inn lakum lamina-n-nsihna (21).
Quant toi Adam, le paradis sera ta demeure et celle de ton pouse.
Mangez-y ce qui vous plaira. Mais napprochez pas de cet arbre si vous ne
voulez pas commettre un pch. (19) Satan les circonvint de telle sorte quil
dcouvrit leurs yeux les parties de leur corps tenues caches jusqualors.
H leur dit: Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous em
pcher de devenir des anges ou des immortels (20) Il leur jura que ses
conseils taient sincres (21).
Dieu tolra Adam et Sa compagne de se nourrir de tous les
fruits du Paradis sans sapprocher dun arbre quil leur a dsign. Nous
avons parl auparavant de cela en commentant la sourate de la vache
(voir verset n:35). Satan les jalousa et commena tramer ses machi
nations afin de ls priver de ce bien-tre. Il leur dit: Votre Seigneur ne
vous a interdit cet arbre que pour vous empcher de devenir des anges ou
des immortels en ajoutant: Si vous en aviez mang vous vivriez ter
nellement, tout comme il a dit Adam: O Adam, lui dit-il, veux-tu que
je te montre larbre de l'immortalit et un royaume imprisable [Coran
XX, 120],
14
Il leur jura quil est pour eux un conseiller qui ils devaient avoir
confiance, mais son but tait leur tromperie comme il allait agir vis-vis des hommes mme les croyants parmi eux. Daprs Qatada il au
rait dit: Je jure par Dieu que je fus n avant vous et je suis plus avis
que vous, suivez-moi pour vous montrer le chemin droit.
fadallhum bi gurrin falamm dq-s-sajarata badat lahum sawtuhum wa tafiq yahsifni alayhim min waraqi-l-jannati wa nadhum
rabbuhuma alam anhakum an tilkum-s-sajarati wa aqul lakum'
inna-s-saytna lakum aduwwum mubnun (22) ql rabban zalamna
anfusan wa il-lam tagfir lan wa tarham n lanakunanna mina-1hasirna (23).
Il capta leur confiance par des supercheries. Pendant quils gotaient
aux fruits de larbre leur nudit apparut. Ils sempressrent de les couvrir
avec les feuilles du paradis. Le Seigneur les interpella alors: Ne vous ai-Je
pas interdit cet arbre? Ne vous ai-Je pas dit que Satan tait votre ennemi
irrductible? (22). Ils rpondirent: Seigneur, nous nous sommes tromps
nous-mmes. Et si tu ne nous pardonnes ni ne nous prends en piti, nous
sommes perdus (23).
Ibn Abbas a dit: Larbre interdit tait Ijpi. Quand ils en ont mang,
leur nudit leur apparut qui tait jusqua alors cache par leurs ongles.
Ils disposrent alors sur eux les feuilles du figuier en collant les unes
aux autres. Adam erra dans le Paradis et un de ses arbres se colla
sa tte. Le Seigneur linterpella alors: O Adam! Me fuis-tu? - Non, r
pondit-il, mais j ai honte de Toi Seigneur. Dieu rpliqua: Tout ce
que Je tai donn et accord comme biens dans le Paradis ne te suffisait-il pas pour enfreindre mon ordre?.... Certes oui, Seigneur, rtorqua
Adam. Je jure par Ta puissance Seigneur, je nimaginerai plus que
15
16
17
porte un habit neuf et, une fois arriv son cou, dit: Louange Dieu qui
m a donn par quoi je cache ma nudit et je m embellis dans ma vie puis
fa it aumne de son vtement rp, sera sous la protection de Dieu et Son
gide vivant et mort (Rapport par Ahmed, Tirmidzi et Ibn M aja)(1).
On a donn plusieurs interprtations cette partie du verset:
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de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dire: Par celui qui tient mon
me dans Sa main, lun d entre vous ne dvoile un secret sans que Dieu ne
lui fasse porter le voile (du secret) en public, s il tait un bien, il serait du
bien, et si ctait un mal il serait.ainsi (Rapportpar Ibn Jarir, et Ibn Kathir ajouter: cest un hadith fa ib le /1K
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ils commettent une mauvaise action, ils disent: Cest ainsi quagissaient
nos pres et Allah nous commande dagir de mme. Il ordonne Son
Prophte de leur rpondre: Non, Allah nordonne jamais de mauvaises
actions ce que vous faites est une abomination et Dieu la rprouve.
Allez-vous attribuer Allah des choses dont le sens vous chappe Direzvous sur Dieu des choses que vous ne savez pas? Plutt mon Sei
gneur a recommand la droiture et la justice. Relevez vos fronts au mo
ment de chaque prire, invoquez-Le dune foi pure Il vous ordonne dtre
droits et justes dans vos prires et vos pratiques religieuses en suivant
les Prophtes qui vous ont apport les miracles et les signes pour
confirmer leurs messages et les lois afin que vous soyez sincres en
vers Lui en Lui vouant un culte pur. Dieu, certes, naccepte que les ac
tions qui remplissent ces deux conditions: tre conformes la Loi et
consacres Lui seul.
Pour ce qui est de ces dires De mme quil vous a cr, Il vous res
suscitera il y a eu des interprtations diffrentes:
- Daprs Moujahed. Il vous ressuscitera aprs la mort.
- Daprs Al-Hassan Al-Basri: Comme II vous a donn la vie en
vous crant ainsi vous serez en vie au jour de la rsurrection.
- Daprs Aslam: De mme quil vous a crs, vous retournerez
lui.
21
Cette dernire fut adopte par Abou Jafar Ben Jarir en sappuyant
sur les dires dIbn Abbas qui a rapport: LEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - nous sermonna et dit: Hommes! Vous serez ras
vous accomplira les uvres des lus du Paradis au point de n en tre plus
spar que d une seule coude -ou une brasse- mais ce qui lui a t destin
surviendra et il accomplira les uvres des rprouvs de l Enfer et il y entre
ra. Par contre l un d entre vous accomplira les uvres des rprouvs de
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l Enfer au point de n en tre plus spar que d une seule coude -ou une
brasse, il fera les uvres de lus du Paradis et y entrera(I).
Sahl Ben Sad rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse
et le salue - a dit: Lhomme accomplit un acte que les gens estiment de
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sez vos morts dans de tissus de couleur blanche, le meilleur kohol est
lantimoine car il claircit la vue et fait pousser les cheveux (les cils)(1>
Mangez et buvez mais gardez-vous de tout excs cest un verset
qui, selon les dires de quelques exgtes, rsume presque toute la
mdecine.
Il est dit dans un hadith: Mangez, buvez, habillez-vous et faites lau
mne sans ostentation ni prodigalit. Dieu aime voir les traces de Ses bien
faits sur son serviteur (Rapport par Ahmed, Nassa et Ibn Maja(2).
Dans un autre hadith rapport par limam Ahmed, lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Le fils d Adam ne remplit
un rcipient pire que son estomac. S'il devait absolument le faire, quil y
laisse un tiers (de son estomac) pour le manger, un tiers pour le boire et
un tiers pour sa respiration (Rapport par Nassa et Tirmidzi)(3).
Pour Abdul Rahman Ben Zaid Ben Aslam cet excs signifie les
biens illicites. Mais Ibn Jarir dclare que les dires de Dieu: (Allah
naime pas les excs sont pareils ceux-l: Allah naime pas les transgresseurs et cette transgression consiste rendre licite ce qui est illi
cite et vice versa. Il aime que lhomme considre le licite comme tel et
lillicite comme tel, voil lquite quil a ordonne.
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qui man harrama znata-L-Lhi-l-lat ahraja li'ibdih wa-t-tayyibti mina-r-rizqi qui hiya lil-ladna man f-l-hayti-d-duny halisatan yawma-l-qiymati kadlika nufassilu-l-a yti liqawmin ya'lamna (32).
Dis: Qui peut bien interdire les parures et les mets succulents quAIlah
a conus lintention des hommes? Rponds: Ils sont autoriss dans ce
monde pour ceux qui ont la foi et ils seront leur apanage dans lautre.
Cest ainsi que nous expliquons nos enseignements ceux qui compren
nent (32).
Dieu ordonne Son Prophte de demander aux polythistes qui a
le droit de dclarer quune chose est licite ou illicite sinon daprs une
loi divine. Si Dieu avait produit cette parure pour tous les hommes,
croyants et impies, pour sen servir dans le bas monde, elle serait au
service des croyants seuls au jour de la rsurrection tout comme le Pa
radis qui sera interdit aux infidles.
On peut dire aussi que ce verset constitue une rponse aux idol
tres qui sinterdisaient de vtements en faisant les tournes autour de
la Maison, ces vtements tant de parures pour les hommes.
26
quon Lui associe des divinits quil na pas Lui-mme accrdites. Il inter
dit quon parle de Lui sans connaissances (33).
Abdullah Ben Mass'oud rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - a dit: Nul n est plus jaloux que Dieu, et c est
pour cela quil a interdit les turpitudes quelles soient manifestes ou dissi
mules. Rien n est plus agrable Dieu que lloge (Rapportpar Ahmed,
Boukhari et MousKm).
Nous avons parl auparavant des turpitudes en commentant la
sourate du Btail. Quant aux dires de Dieu: le mal et toute violence in
juste As-Souddy a dit: Le mal est tout pch, et la violence consiste
traiter les gens avec inquit.
Dieu interdit aussi de Lui associer dautres divinits qui nont reu
de lui aucun pouvoir, et quon parle de Lui sans connaisance cest
dire de forger des mensonges Son sujet en disant par exemple quil
sest donn un fils
27
conque traitera mes signes de mensonge et les mprisera aura lenfer pour
sjour ternel (36).
Toute gnration a une fin et un terme que Dieu lui a fix, elle ne
peut le reculer ni lavancer ft-ce dune heure. Il fa it connatre
chaque peuple que des Prophtes qui seront envoys pour exposer
Ses signes et le mettre en garde que: Quiconque craindra Allah et fera
le bien cest dire observera les prescriptions et sabstiendra des in
terdictions ne connatra ni peur ni tristesse Quant celui qui traitera
mes signes de mensonge et qui, par orgueil, sen dtournera aura len
fer pour sjour terneb> et nen sortira plus.
28
qui imputent des mensonges Allah seront reprouvs. Ephmre sera leur
russite en ce monde. Finalement, ils nous feront retour. Puis nous leur in
fligerons un chtiment exemplaire pour les punir de leur impit [Coran
X, 69-70].
Lorsque les anges de la mort se prsentent aux idoltres pour re
cueillir leur me, ils leur inspirent une grande frayeur, et ils leur deman
dent: (O sont ceux que vous invoquiez la place dAllah et les adoriez,
appelez-les pour quils vous sauvent et vous tirent de ce mauvais sort.
Et les idoltres de rpondre: Ils nous ont abandonns et nous nesp
rons rien de leur part. Alors: ils avoueront ainsi eux-mmes quils ont v
cu en infidles et quils taient des mcrants
qla-d-hul f umamin qad halat min qablikum mina-l-jinni wa-l-insi fn-nri kullam dahalat ummatu-l-laanat uhtah hatt id -d-drak fh ja m an q lat uhrhum li ulhum rab b an h lA,i ad all n
faAtihim ad b an d ifam-mina-n-nri qla likullin d ifun walki-l-l
ta lam na (38) wa qlat ulhum li urhum fam kna lakum alayn
min fadlin fadq-1- adba bim kuntm taksibna (39).
Allah dira: Allez rejoindre en enfer les gnrations dhommes et des
gnies qui vous ont prcds. Chaque fois quune gnration y entre, elle
maudit sa sur. Quand elles sy seront toutes rejointes, la dernire, mon
trant la prcdente, dira: Seigneur, voil les gens qui nous ont gars.
29
nos princes et nos dignitaires et ce sont eux qui nous ont dtourns de la
bonne direction. Seigneur, double-leur leur chtiment [Coran XXXIII, 6768]. Et le Seigneur de rpondre: Le supplice sera double pour tous et
le chtiment sera en fonction des uvres de chacun dentre vous, car
ceux qui cartent les hommes du chemin de Dieu, nous leur infligerons
chtiment sur chtiment.
Seigneur quand ils se rejetteront les uns sur les autres la responsabilit. Les
faibles diront aux puissants: Sans vous, nous aurions cru [Coran XXXIV,
31].
30
inna-l-ladna kaddab bi aytina wa-s-takbar anh l tufattahu lahum abwbu-s-sama1i wal yadhulna-l-jannata hatt yalija-l-jamalu f
sammi-l-hiyti wa kadlika najz-l-mujrimna (40) lahum min jahannama
mihdun wa min fawqihim gawsin wa kadlika najz-z-zlimna (41).
Ceux qui traitent nos rvlations dimpostures et les mprisent, les por
tes du ciel leur resteront fermes. Ils nentreront au paradis que quand un
chamean passera par le trou dune aiguille. Voil le sort qui attend les cri
minels. (40) Le brasier de lenfer sera leur lit et les flammes les enveloppe
ront. Cest ainsi que nous traitons les criminels (41).
Lexpression: <des portes du ciel lui seront fermes signifie pour cer
tains: aucune invocation ou une uvre pie ne montera au ciel, et pour
dautres: les portes du ciel seront fermes devant leurs mes pour ny
plus accder. Ce qui corrobore la deuxime opinion est ce hadith rap
port par limam Ahmed daprs Al-Bara Ben Azeb o il raconte:
Nous sortmes avec VEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue pour suivre le convoi funbre d un Ansarien. Arrivs tout prs de la tombe
quon n avait pas encore ferme par le lahd, il s assit auprs d elle et
nous fm es de mme immobiles et silencieux. Le Prophte - quAllah le b
nisse et le salue - leva la tte et dit: Demandez le refuge auprs de Dieu
contre le tourment de la tombe, et il le rpta deux ou trois fois-puis il
poursuivit: Lorsque lhomme croyant veut quitter ce bas monde pour lau
tre, des anges descendent du ciel aux visages rayonnants comme le soleil
apportant avec eux un des linceuls du Paradis et un de Ses aromates, et
s asseyent autour du mort perte de vue. Puis lange de la mort arrive,
s installe auprs de sa tte et dit: O me croyante et paisible, sors pour
rencontrer le pardon et la satisfaction de Dieu. L me sort du corps d
gouttante comme une goutte d eau d une outre, et l ange de la mort la re
cueillit et ne la laisse dans sa main pas plus quun clin dil, et les anges la
prennent pour l ensevelir et l embaumer, alors une odeur trs agrable en
mane et remplit l espace. Les anges la portent et montent au ciel, et
chaque fo is q u ils passent par d autres anges, ceux-ci s crient: Quelle est
cette me embaume?.
- C est un tel le fils d un tel, rpondent-ils, en l appelant par ses plus
beaux noms quon lui attribuait dans le bas monde.
Arrivs au ciel infrieur, les anges demandent quon leur ouvre, et une
fo is entrs, les anges de ciel l escortent ju sq u au ciel qui le suit pour arriver
au septime ciel. Dieu - Lui la puissance et la gloire - leur dit: Inscrivez
M on serviteur que voici parmi les habitants du ciel suprieur, puis rendez-le
la terre, car de la terre Je les ai crs, en elle Je les ramne et d elle Je
les fera i sortir une fo is encore.
On ramne l me la terre. Dans la tombe deux anges fo n t asseoir le
mort et lui demandent: Qui est ton Seigneur?.
- Dieu est mon Seigneur, rpond-il. Ils poursuivent: Quelle est ta reli
gion? - L Islam, rplique-t-il - Que dis - tu de cet homme qui t a t en
voy? - Il est le Messager de Dieu - quA llah le bnisse et le salue -. Quelle
tait ton uvre? - J ai lu le Livre de Dieu, j en ai cru et tenu pour vri
dique. Alors une voix du ciel se fa it entendre: M on serviteur a dit la v
rit, prparez-lui un lit de repos au Paradis, habillez-le de ses vtements et
ouvrez-lui une de ses portes. Un parfum du Pradis se dgage vers lui et sa
tombe s largit perte de vue. Alors un homme d un beau visage, portant
de beaux habits, parfum vient lui dire: Rjouis-toi de ce qui te rendra
heureux, c est le jour qui t a t promis E t le mort de demander: Qui estu? ton visage rad ieux ne m apporte que du bien. - Je suis, rpond
l homme, tes bonnes uvres. Le mort s crie alors: Seigneur, fa is dresser
VHeure! Seigneur, fa is dresser l heure, afin que je retourne chez mes siens
et mes biens.
E t le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - de poursuivre: Quant
l incrdule, au moment o il va quitter le bas monde pour l autre, des an
ges aux visages noirs, apportant du tissu rugueux, s asseyent devant lui
perte de vue. Puis l ange de la mort arrive, s assoit prs de sa tte et dit:
O me mchante, sors pour rencontrer la colre et le courroux de Dieu.
Alors l me tremble dans le corps et refuse de le quitter. L ange de la mort
la retire comme on retire une tige en fe r d un flocon de laine, et il ne la
laisse dans sa main pas plus long q u un clin d il. Les anges l enveloppent
par le tissu rugueux et une odeur de la plus dsagrable des odeurs de la
32
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terre sen dgage, puis ils montent au ciel, et ces anges ne passent par d au
tres sans que ces derniers ne disent: Quelle est cette mauvaise me? Les
anges rpondent: Cest un tel le fils d un tel, en l appelant par le plus
mauvais nom quon lui attribuait dans le bas monde. Arrivs au ciel le plus
infrieur, les anges demandent de leur ouvrir, mais les portes restent fer
mes. Puis l'Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - rcita: Les
portes du ciel leur resteront fermes. Ils nentreront au paradis que quand
un chameau passera par le trou dune aiguille Dieu - Lui la puissance et
la gloire - dit alors: Inscrivez-lui son livre dans Sijjin, dans labme de la
terre. Puis on jeta lme ngligemment. Le Prophte - quAllah le bnisse
et le salue - rcita: Celui qui donne des associs Allah est comme quel
quun qui est prcipit des nues. Les oiseaux de proie se le disputent
coups de griffes ou bien le vent lemporte dans des contres perdues [Co
ran XXII, 31].
On rend lme au corps, deux anges font asseoir le mort et lui deman
dent: Qui est ton Seigneur? Et l homme de rpondre: Ha! Ha! Je ne
sais pas - Quelle est ta religion, poursuivent les deux anges. - Ha! Ha! je
ne sais pas, rplique-t-il. - Que dis-tu de cet homme qui t a t envoy? Ha! Ha! Je ne sais pas. Alors une voix se fait entendre du ciel: Mon servi
teur a menti. Prparez-lui un lit l enfer, et ouvrez-lui une de ses portes.
Un souffle brlant se dgage, sa tombe se rtrcit de sorte quelle fasse
craser ses ctes. Alors un homme au visage hideux, portant de mauvais ha
bits vient le trouver et lui dit: Reois cette mauvaise nouvelle qui te rend
malheureux, c est le jour qui t a t promis. Et le mort de s crier: Qui
est-tu? Ta vue hideuse ne rapporte que le mal. - Je suis, rpond l homme,
tes mauvaises uvres. - Seigneur, s exclame le mort, ne fa is pas dresser
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35
Lorsque les croyants seront dlivrs de l Enfer, ils seront retenus sous une
arcade entre le Paradis et lEnfer o ils subiront la punition cause des ac
tes injustes qu ils avaient commis les uns envers les autres dans le bas
monde. Une fo i purifis, on leur accordera laccs au Paradis. Par celui qui
tient mon me dans main, chacun de vous trouvera sa demeure au Paradis
plus facilement quil ne reconnaisse la sienne dans le bas monde(1).
En commentant le sus-dit verset, As-Souddy a dit: Lorsque les
croyants seront conduits au Paradis, ils trouveront sa porte un arbre
dont deux sources deau couleront de son tronc. Une fois quils au
raient bu de cette eau, toute haine serait arrache de leurs curs. Voi
l la boisson trs pure promise. Ils feront une lotion de l autre source
et leurs visages recevront lclat de la flicit. Aprs tout, ils nauront ni
la tte bouriffe ni le visage ple.
Quant Ali -que Dieu lagre, il a dit: Jespre que je serai avec
Othman, Talha et Az-Zoubayr ceux que Dieu les a dsigns dans ce
verset: Nous extirperons la haine de leurs curs.
An-Nassai et Ibn Mardaweih ont rapport daprs Abou Houraira .
que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Chacun
des lus du Paradis verra sa place qui lui tait rserve l Enfer et dira:
Si Dieu ne m avait pas dirig (je l aurais occupe). Et ceci sera une re
connaissance de sa part. Par contre, chacun des rprouvs verra sa place
qui lui tait rserve au Paradis, et dira: Si Dieu m avait dirig (je l au-
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Chaba Ben Rabi'a -qui taient les chefs des idoltres: Avez-vous trouv
vrai ce que Dieu vous a promis? Quant moi j ai trouv vrai ce que mon
Seigneur m a promis. Omar lui demanda: Adresses-tu la parole des
gens qui sont devenus des cadavres? Il lui rpondit: Par celui qui tient
mon me dans Sa main, ils entendent mes paroles mieux que toi mais ils ne
peuvent pas me rpondre (Rapportpar Boukhari et Mouslim)(1).
Un crieur annoncera: Maldiction dAllah sur les coupables et
quelle abatte sur eux sans merci Ceux qui dtournaient leurs prochains
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de la voie dAllah, qui souhaitaient cette voie tortueuse qui garaient les
gens et les empchaient de suivre la voie droite et ce que les Prophtes leur apportaient comme enseignements et qui ne croyaient pas au
jour dernier en reniant la rencontre du Seigneur au jour de la rsurrec
tion. Ils persvraient dans leur dsobissance sans redouter ni
compte, ni supplice, et taient les pires des hommes.
wa baynahum hijbun wa al-l-arfi rijlun yarifna kullan bi-smhum wa nd ashba-l-jannati an salmun alaykum lam yadhulha wa
hum yatm ana (46) wa id surifat absruhum tilq' a ashbi-n-nri
ql rabban l tajaln maa-l-qawmi-z-zlimna (47).
Entre habitants du ciel et de lenfer un mur se dresse. Le sommet en
est oppos par des hommes qui reconnaissent lidentit de chacun. Ils disent
aux habitants du ciel: Que la paix dAllah soit sur vous! Les habitants de
lenfer nentreront pas, malgr leur dsir (46). Quand ils tournent leurs re
gards du ct des habitants de lenfer, ils scrient: Seigneur, ne nous ru
nis pas aux rprouvs (47).
Dieu fait connatre aux hommes quun cran pais est plac entre
le Paradis et la Ghenne, qui est un mur selon les dires dIbn Jarir en
se rfrant ce verset: A ce moment, un rempart, perc dune porte,
slvera entre eux [Coran LVII, 13]. Ce rempart est lAraf (le limbe)
qui sera occup par des hommes. Mais quels sont ces hommes? Ils
sont, daprs diffrentes interprtations, des gens dont leurs bonnes
actions quivalent leurs mauvaises. A cet gard Al-Hafedh Ben Mardaweih a rapport daprs Jaber Ben Abdullah quon a demand lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - au sujet de celui dont
ses bonnes actions quivalent aux mauvaises? Il rpondit: Ce sorti les
hommes de l A raf dont leurs bonnes actions ne leur permettront pas d acc
39
les derniers que Dieu jugera de leur cas. Lorsque le Seigneur des mondes
aura jug tous les hommes. Il leur dira: Vous tes des gens dont leurs bon
nes actions ont dlivrs du Feu sans que pour autant vous puissiez entrer au
Paradis. Allez, vous tes Mes affranchis, vivez au Paradis o vous voudrez
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(Ibn Kathir a dit que ce hadith est jug bon malgr quil est moursal)(1).
Al-Qourtoubi a cit (dans son interprtation du coran) douze opi
nions leur sujet.
Quant cette partie du verset: qui reconnaissent lidentit de cha
cun ou suivant une autre interprtation: se connaissant les uns et les au
tres daprs leur traits distinctifs, elle a t commente de la faon
suivante:
- Ibn Abbas a dit: Les habitants du Paradis seront reconnus grce
la blancheur de leurs visages et ceux de lEnfer par la noirceur.
- Daprs un autre commentaire, il a dit: Dieu les placera dans cet
endroit afin quils reconnaissent les habitants du Paradis et ceux de
lEnfer. Ces derniers auront les visages noircis. Les gens de lA'raf de
manderont le refuge auprs de Dieu et de ne plus tre avec les injus
tes. Et pourtant ils salueront les lus du Paradis, bien quils seront
encore en dehors, mais ils dsireront y accder et ils seront exaucs
grce la volont de Dieu.
- Al-Hassan, quant lui, rcita: nentreront pas, malgr leur dsir
et dit: Par Dieu, ils nprouveront un tel dsir que grce la considra
tion que Dieu voudra leur accorder.
- Quatada a dit: Dieu vous a inform de ce dsir dont ils pressenti
ront.
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lEnfer, mais une fois quils verront les lus du Paradis, ils ne pense
ront plus aux premiers.
42
Aujourdhui, nous les oublions comme ils ont oubli ce jour o ils de
vaient comparatre cest nous qui les traitons comme il se devait car
rien nchappe de leurs mfaits au Seigneur qui ni ne se trompe ni
loublie [Coran XX, 52]. Ibn Abbas a dit ce propos: Dieu oublie de
leur accorder du bien mais II noublie pas de leur infliger le mal. Il les
nglige comme ils ont nglig le jour de cette rencontre.
Il est cit dans le Sahih que Dieu le Trs Haut dira Son serviteur
au jour de la rsurrection: Ne t ai-Je pas donn une pouse? Ne t ai-Je
pas honor? Ne t ai-Je pas mis ton service les chevaux et les chameaux,
et ne t ai-Je pas laiss dominer et mener une vie aise? L homme rpon
dra: Certes oui. Et le Seigneur de poursuivre: Ne croyais-tu pas que tu
Me rencontreras? - Non, dit-il. - Aujourdhui Je t oublie comme tu M as
oubli, rpliqua Dieu. (Rapport par MousUm)(1).
walaqad jinhum bikitbin fassalnhu al ilmin hudan wa rahmatan liqawmin yuminna (52) hal yanzurna ill tawlah yawma yat tawluh yaqlu-l-ladna nashu min qablu qad j i i at rusulu rabbin bi-1haqqi fahal lan min sufa"a fayasfa' lanA aw nuraddu fana'mala
gayra-l-lad kunn namalu qad hasiri anfusahum wa dalla anhum m
kn yaftarna (53).
Et cependant nous leur avions apport un Livre o nous avions tout r
gl en dtail, et qui tait un guide et une bndiction pour les croyants (52)
Attendent-ils que les prdictions du Livre se ralisent? Le jour o elles se
raliseront, ceux qui nen avaient pas fait cas sexclameront: Les Proph-
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tes de notre Seigneur nous avaient bien prdit la vrit. Mais pouvons-nous
maintenant trouver des intercesseurs pour obtenir notre pardon ou retourner
sur terre? Nous nous comporterions autrement que nous ne lavons fait. Ils
auront perdu leur me, et leurs soutiens imaginaires leur manqueront (53).
Dieu na laiss aucune excuse aux idoltres en leur envoyant les
Prophtes et les livres renfermant les enseignements, et surtout le Co
ran le dernier des Ecritures, dont les versets sont clairem ent exposs
ou comme le Seigneur a dit: Un Livre o nous avions tout rgl en d
tail Une fois que ces incrdules seraient les perdants dans lautre
monde, ils nauraient aucun prtexte car Dieu a dit: Nous ne svissons
pas sans que nous ayons envoy un Prophte [Coran XVII, 15].
Cest pour cela quil a dit: Attendent-ils que les prdictions du Livre
se ralisent? C est dire ce dont ils ont t promis du chtim ent, du
Paradis et de lEnfer. Al-Rabi a dit ce propos: Les prdictions s ac
compliront au fu r et mesure jusquau jour du compte final, et o les
lus seront au Paradis et les rprouvs lEnfer.
45
Lui-mme, ou comme Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue la dcrit, il ny a lieu aucun anthropomorphisme. Mais quiconque at
teste les qualits divines qui sient Sa Majest telles comme elles
sont mentionns dans les versets du Coran et cites dans la Tradition,
et en plus renie tout dfaut attribu Dieu, aura suivi la bonne direc
tion.
Cest Lui qui a soumis ses lois le soleil, la lune et les toiles ils
sont tous soumis Son ordre et sous Sa dominance. Il dispose de tout
selon Sa volont car tant la cration qu lordre Lui appartiennent. Il
est le Matre des mondes, quil soit bni.
Il est cit dans un hadith prophtique: Celui qui ne loue pas Dieu
pour une bonne uvre quil a accomplie et se contents de se louer, aura mcru et ses uvres seront vaines. Et quiconque prsume que Dieu a confr
lun de Ses serviteurs un de Ses ordres, aura mcru ce que Dieu a rvl
Ses Prophtes. Et ceci est conformment ses dires: Nest-ce pas
Lui seul qui appartient le don de crer et de gouverner toutes choses? Bni
soit Allah, le matre de lunivers (Rapportpar Ibn Jarir)(1).
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Hommes! Ayez piti de vous-mmes, celui qui vous invoquez n'est ni sourd
ni absent; Il est proche et entend.. (R apport par Boukhari et MousLexpression Sans bruit signifie en secret, par le cur, avec cer
titude de Son unicit et sa dit. Al-Hassan Al-Basri, en commentant
ce fait, a dit: Il arrivait un homme de retenir tout le Coran par coeur
sans que personne sen aperoive; il arrivait aussi un homme de
sinstruire dans la religion la perfection et personne ne le savait pas.
(1)
48
Enfin il arrivait un homme de faire une longue prire alors que des
htes se trouvaient chez lui, et pourtant, nul dentre eux sen aperce
vait. Nous avons eu le temps de vivre avec des gens qui ne faisaient
jamais une uvre (pie) en public sils pouvaient laccomplir en secret.
Les musulmans persvraient dans leurs invocations sans que per
sonne entendt leurs voix, plutt ils les faisaient en secret, car Dieu a
dit: Implorez humblement et sans bruit votre Seigneur tout comme II a
mentionn un de Ses saints serviteurs disant de lui: Zacharie adressa
une prire secrte son Allah [Coran XIX, 3].
Daprs Ibn Jouraj: il est rpugnant dlever la voix, de crier pen
dant les invocations, et il est recommand de les faire paisiblement et
en secret. H naime pas les insoumis soit dans leur comportement soit
dans leurs prires en Linvoquant.
Limam Ahmed rapporte que Sad entendit un de ses fils dire:
Mon Dieu, je Te demande de maccorder le Paradis, sa flicit et ses
soieries. Je me rfugi auprs de Toi contre lEnfer, ses chanes et
ses carcans Il lui dit: Tu as demand Dieu de taccorder tant de
biens et tu tes rfugi auprs de lui contre tant de maux. Jai entendu
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dire: Il arrivera un
jour o les hommes commettront des transgressions mme dans leurs
invocations Puis il rcita: Implorez humblement et sans bruit votre Sei
gneur. Fils! Sache il te suffit de dire: Mon Dieu, je Te demande le
Paradis et ce qui me fait rapprocher de lui comme actes et paroles. Je
me rfugi auprs de Toi contre lenfer et ce qui me fait rapprocher de
lui comme actes et paroles.
Abdullah Ben Moughafal entendit son fils dire: Grand Dieu, je Te
demande le chteau blanc qui se trouve la droite du Paradis et rfu
gi auprs de Toi contre lEnfer. Car j ai entendu lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - dire: Il y aura des gens qui commettront
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N.B La transgression dans les ablutions consiste se laver certains membres plus de
trois fois ou lusage abondant de leau.
50
science que Dieu m a envoy pour les communiquer aux hommes, sont
comparables une pluie abondante qui arrose une terre. Certain terrain fer
tile a absorb l eau, et par la suite il y a eu du pturage et des herbes en
abondance. Certain autre tait aride qui a retenu l eau, et Dieu la fait ser
vir aux hommes afin quils boivent, abreuvent leur troupeau et arrosent la
plantation. Quant aux autres endroits, la terre tait plate, elle ne retenait
plus leau et l herbe na pas pouss. De mme, il y a diffrentes catgories
d hommes: ceux qui sont instruits dans la religion de Dieu et ont tir profit
51
de ce que Dieu m 'a envoy de le rpandre, ils ont appris et enseign leur
science. D autres qui n ont pas daign lever la tte et n ont point accept la
voie d Allah qui m a charg de la m ontrer}/1}.
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Les puissants lui rpondirent: Nous te voyons dans une aberration mani
feste en nous appelant laisser ladoration de ces statues que nos
anctres adoraient. Telle tait toujours la situation des pervers gars
vis--vis des fidles les croyant tre dans une aberration comme Dieu
le montre dans ce verset: Les apercevaient -ils? quils les traitaient
dignares [Coran LXXX III, 32] tout comme les idoltres de Qorach qui
mcrurent au Coran, et comme ils ne sy conforment pas, ils le traitent
de vieux mensonge [Coran XLVI, 11], On trouve tant de versets relatifs
ce sujet.
La rponse de No fut claire et catgorique: Je ne suis pas atteint
daberration. Je suis lenvoy du Matre de lUnivers Je ne suis pas
gar mais lenvoy du Seigneur de toutes choses. Je vous apporte les
messages de mon Seigneur et, croyez-moi, je suis sincre. Je tiens dAllah
des choses que vous ignorez. Tel tait toujours le caractre de chaque
Prophte envoy: loquent, imposant, conseiller et tenant de Dieu des
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Nous le sauvmes lui et ceux qui lavaient suivi sur larche qui
taient avec lui dans le vaisseau, Nous noymes ceux qui avaient trait
nos signes de mensonge comme on trouve aussi ce fait cit dans un au
tre verset: Pour avoir pch, ils ont t noys et prcipits dans le Feu.
Us ne trouvrent aucun secours en dehors dAllah [Coran LXXI, 25],
Ctait un peuple aveugle qui nont ni vu ni suivi le chemin de la
vrit. Dieu sest veng de Ses ennemis, a sauv Son Messager et les
fidles et a fait prir les mcrants. Telle est la conduite du Seigneur
envers Ses sujets dans les deux mondes, et la bonne fin nest rser
ve quaux croyants.
En commentant cet vnement Ibn Aslam a dit: Dieu na chti
le peuple quune fois la terre e n^tait pleine deux, de sorte que chacun
en possdait une partie delle. Ibn Abbas, quant lui, a dit que le nom
bre des hommes qui furent sauvs tait quatre-vingt dont lun sappe
lait Jourhom et parlait la langue Arabe.
55
comport lgard des Adites?. Les habitants dIrem, la ville des colonna
des? Qui navait dgale dans aucun pays? [Coran LXXXIX, 6 - 8]. Ils
taient si forts et puissants. Dieu a dit deux: Le peuple dAd senflait
dorgueil sur terre sans raison. Il disait: Quel peuple est plus fort que nous
en ce monde! [Coran XLI, 15] Ils vivaient dans les Ahqaf au Ymen
o Houd fut enterr. Il tait issu de la plus noble ligne parmi eux, car
Dieu na choisi ses Prophtes que parmi les nobles. Comme ils taient
trs atroces dans leur comportement et tyrans, Dieu a endurci leurs
curs car ils reniaient catgoriquement la vrit. Pour cela Houd - que
Dieu le Salue - les appela lunicit de Dieu, son adoration sans Lui
reconnatre des gaux et tre soumis et pieux.
56
57
Us dirent: Nes-tu venu parmi nous que pour nous faire adorer un Al
lah unique et renier les dieux quadoraient nos pres? Ralise donc tes mepaces, si tu es sincre. (70) Il dit: Il nest que trois certain que vous tes
proie la colre et la maldiction dAllah. Allez-vous mentraner dans
une polmique au sujet de divinits que vous avez baptises vous-mmes, et
quaucune rvlation dAllah na accrdites? Patience. Moi aussi je suis pa
tient (71) Nous sauvmes Houd et ses fidles par leffet de notre misri
corde. Nous exterminmes jusquau dernier ceux qui avaient trait nossignes de mensonge et navaient pas la foi (72).
Dieu montre dans ces versets la rebellion, lobstination et le renie
ment du peuple de Houd -que Dieu le salue- Ils lui dirent: Nes-tu venu
parmi nous que pour nous faire adorer un Allah unique De mme les ido
ltres de Qorach avaient dit au Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lue Grand Allah, si la vrit quon nous proclame vient vraiment de toi,
fais tomber sur nous une pluie de pierres ou inflige-nous un chtiment pou
vantable [Coran VIII, 32].
Mouhammad Ben Ishaq rapporte quils avaient une idole appele
Samad, une autre Samoud et une troisime Al-Hiba.
Et Houd de leur rpondre: Vous tes en proie la colre et la ma
ldiction dAllah vous mritez donc ces punitions. Allez-vous mentra
ner dans une polmique au sujet de divinits que vous avez baptises vousmmes. Houd leur demanda: Allez-vous discuter avec moi au sujet de
ces idoles auxquelles vous avez donn de noms, alors quelles ne peu
vent ni nuire ni tre utiles, et en plus Dieu ne vous a accord aucune
preuve sur leur dit et ne leur a donn aucun pouvoir? Patience. Moi
aussi, je suis patient Il leur lana ensuite un avertissement et une me
nace.
Quel en fut le rsultat? Nous sauvmes Houd et ses fidles par lef
fet de notre misricorde. Nous exterminmes jusquau dernier ceux qui
avaient trait nos signes de mensonge et navaient pas la foi Le Seigneur
a montr dans le Coran la faon de son prissement, et ce fut par un
veut imptueux qui les a emports. Il a dit: Enseignement que lhistoire
58
fierez-vous des monuments en vue dun usage tenel? Quand vous svissez,
vous svissez sans mesure [Coran XXVI, 128-130],
Et Ibn Ishaq de poursuivre: Sattachant fermement leur incrdu
lit, Dieu, pour les punir, ne leur envoya de la pluie durant trois annes
et les gens furent trop peins. A cette poque quand un peuple prou
vait une telle calamit, et voulant demander Dieu la dlivrance et la
grce, il limplorait par lhonneur accord Son Prophte et Sa Mai
son qui tait reconnue comme telle cette poque et prs de laquelle
habitaient les Amaliques.
Les Adites envoyrent une dputation forme de 70 hommes vers
la Maison pour leur apporter de leau. Arrivs la Maison, ils adress
rent leur prire Dieu. Lun dentre eux fut charg de faire des invoca
tions, et Dieu ce moment envoya trois nuages: lun blanc, lautre noir
et le troisime rouge, puis un crieur du ciel lui dit: Choisis lun de ces
nuages pour toi ou pour ton peuple.
59
que vous avez ht, cest un vent qui vous apporte un pouvantable flau,
un vent qui, sur lordre du Seigneur, dtruira tout [Coran XLVI, 24-25].
Dieu a utilis ce vent contre le peuple de Ad pour tout dvaster durant
sept nuits et huit jours sans rien laisser. Quant aux fidles, Dieu mon
tre leur sort dans ce verset: Lorsque notre dcret arriva a excution,
nous sauvmes Houd et ceux qui croyaient avec lui par un effet de notre
misricorde et nous les arrachmes un supplice effroyable [Coran XI,
58].
60
61
mon peuple, Adorez Allah. Vous navez pas dautre Allah que Lui. Dail
leurs ce quoi tous les Prophtes envoys appelrent leurs peuples
selon les dires d Dieu: Il nest pas de Prophtes qui taient prcd
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qui nous nayons rvl quil ny a dautre Allah que Moi. Adorez-Moi
[Coran XXI, 25].
Comme un Signe de Dieu et une preuve de son message, Saleh
leur ajouta: Votre Seigneur vous envoie un signe irrcusable. Ce signe,
cest la chamelle que voici car ctaient eux qui lui demandaient de leur
prodiguer un signe en insistant quil soit surgi dun rocher et sous leurs
regards. Ce rocher se trouvait du ct dAI-Hijr appel Al-Katiba. Et
en plus, ils lui prcisrent quelle soit prs de mettre bas. Saleh prit
alors leur engagement, quune fois cette demande ralise, ils croi
raient en lui et le suivraient.
Saleh -que Dieu le salue- fit sa prire et demanda Dieu - Lui la
puissance et la gloire - denvoyer ce signe qui remplirait les conditions
imposes par son peuple- Le rocher alors se fendit, et une chamelle
en sortit, pleine et dont son ftus agitait dans son ventre. Le chef de
la tribu appel Jouda Ben Amr dclara sa foi avec ceux qui saccor
daient avec lui. Aprs avoir mis bas, la chamelle et son petit vcurent
parmi eux un laps de temps pendant lequel elle et son petit buvaient
dun puits un jour, et le jour suivant le peuple de Saleh en buvaient, le
jour qui tait consacr la chamelle, ils la trayaient, buvaient son lait
abondant et en remplissaient leurs rcipients. Dieu dit ce propos:
Avertis-les que leau sera partage entre eux et elle, chacun tant appel
boire son tour [Coran LIV, 28] et: Comme preuve, je vous apporte
cette chamelle. Elle aura sa portion deau et vous la vtre, jour fixe
[Coran XXVI, 155].
Cette chamelle parcourait les valles et les plaines, elle paraissait
dune gorge dune montagne pour disparatre dans une autre. Elle tait
si grande quelle faisait effaroucher tous les troupeaux. Comme son s
jour parmi eux dura longtemps, et eux persistrent dans leur incrdulit
et insoumission en traitant toujours Saleh de menteur, ils dcidrent de
la tuer pour sapproprier leau partage.
A cet gard Qutada raconte: On ma rapport que lhomme qui la
tue avait fait le tour de tous les hommes, des femmes dans leur gyn
ce et mme des enfants, de sorte que tout le monde saccordait pour
la tuer. Cest bien le fait quon peut tirer son sens de ce verset: Ils le
63
sur eux le courroux de leur Matre, qui les anantit [Coran XCI, 14].
Donc tous avaient agr ce pch, et le coupable lgorgea.
Ibn Jarir et dautres parmi les exgtes ont rapport: Une vieille
femme appele Ounaiza -surnomme Oum Othman- tait incrdule et
la plus hostile Saleh -que Dieu le salue- Elle avait de jolies filles et
vivait dans laisance. Son mari Dzou'ab Ben Amr tait lun des chefs
des Thamoudites. Une autre femme appele Sadaqa tait issue dune
bonne ligne et possdait une beaut et fortune et qui avait divorc
davec un musulman Thamoudite. Toutes deux consacraient une
somme dargent quiconque pourrait gorger cette chamelle.
Sadaqa manda un homme appel Al-Habba et lui proposa de co
habiter avec elle sil oserait gorger la chamelle. Comme il refusa, elle
appela son cousin parternel Mousda' Ben Al-Mahya qui accepta son of
fre.
Quant Ounaiza Ben Ghanan, elle convoqua Qidar Ben Salet
qui tait un homme dune teinte rougetre et aux yeux bleus. On disait
de lui quil tait un btard. Elle lui dit: Si tu russis gorger la cha
melle je te donnerai en mariage une de mes filles ton choix.
Qidar Ben Salet et Mousla' Ben Al-Mahia partirent pour excuter
leur mission et russirent sduire sept hommes de Thamoud pour
les aider. Ils formrent un groupe de neuf hommes dont Dieu a parl
deux dans ce verset: Il y avait dans la cit neuf individus qui semaient
le dsordre et ntaiet propres rien [Coran XXVII, 48]. Etant des hom
mes puissants, ils russirent amadouer toute la tribu qui se mit de
leur ct et les aida dans leur mission.
Ils guettrent la chamelle, Qidar Ben Salef se posta derrire une
extrmit dun grand rocher et Mousda* dans lautre. Une fois que la
chamelle eut quitt le puits, et passant tout prs de Mousda1, il lui lan
a une flche qui atteignit sa jambe. A ce moment Ounaiza Ben Gha
nan apparut parmi la foule et ordonna sa fille, qui tait la plus belle
fille cette poque, de se dvoiler devant Qidar et son groupe. Quant
Qidar, il attaqua la chamelle de son sabre et lui coupa le jarret. La
chamelle blatra une seule fois et tomba raide mort, en avertissant son
petit. Qidar russit enfin lgorger, quant son petit, il se dirigea vers
64
se concertrent de la sorte: Jurons par Dieu de tuer Saleh et les siens pen
dant la nuit. Nous dirons ceux tenus de le venger: Nous navons pas as
sist au meurtre de Saleh et de sa famille. Vous pouvez nous croire
[Coran XXVII, 49],
La nuit, voulant excuter leur complot et arrivs tout prs de la
demeure de Saleh, Dieu Lui la puissance et la gloire, leur envoya du
ciel des pierres qui les abattirent avant leurs concitoyens. Jeudi matin
le premier jour du dlai, les Thamoudites sveillrent le visage jauni
comme saleh leur avait prdit. Vendredi matin, ils eurent le visage rou
getre, et le Samedi le visage noirci. Dimanche matin, ils sassirent,
comme des embaums, attendant la vengeance de Dieu et Son chti
ment ne sachant quoi faire, ni comment ils seraient torturs. Avec le le
ver du Soleil, ils reurent un cri du ciel et prouvrent un branlement
au-dessous deux et furent extermins en une heure: Ils furent pris de
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pour aller faire le plerinage vers la Maison Antique (Tapport par Ahmed)<32>.
Nous envoymes Loth son peuple. Il dit: Est-ce possible que vous
pratiquiez un vice quaucun peuple na pratiqu avant vous? (80) Vous as
souvissez vos passions charnelles sur les hommes et non sur les femmes.
Vous tes un peuple de pervertis (81).
Loth est le fils de Haran, fils de Azer. Il est donc le neveu dAbraham le confident de Dieu - que Dieu les salue -. Il avait cru en Abra
ham et fait lmigration au pays de Chm avec lui. Dieu lui envoya,
comme Prophte, aux habitants de Sodom (Sadoum) et des cits envi
ronnantes, pour les appeler Dieu - Lui la puissance et la gloire- en
leur exhortant faire le bien et sabstenir de ce quils pratiquaient
comme pchs, turpitudes et actions abomimanbles quils avaient in
vents, et nul, parmi les hommes, navait commis avant eux. Il sagit
de la sodomisation, en assouvissant les passions sur les hommes au
lieu des femmes. Un acte ignominieux quaucun parmi les fils dAdam
navait pratiqu auparavant.
De commenter leur faire, Al-Walid Ben Abdul-Malek a dit: Si Dieu
- Lui la puissance et la gloire- ne nous avait pas racont lhistoire du
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ple na pratiqu avant vous? Vous assouvissez vos passions charnelles sur
les hommes et non sur les femmes en vous dtournant des femmes que
Dieu a cres votre intention. Cest vraiment un excs et une igno
rance en plaant une chose en dehors de sa place habituelle. Et cest
pour la mme raison il leur a dit dans un autre verset: Si cest pour as
souvir vos sens que vous tes venus, reprit Loth, voici mes filles [Coran
XV, 71].
En leur montrant les tres qui leur conviennent, ils sexcusrent
quils nont plus du dsir envers les femmes Tu sais bien, rpondirent-
ils, que nous navons que faire de tes filles. Et tu nes pas sans connatre ce
que nous dsirons [Coran XI, 79]. Nombre des xgetes ont rapport
que les femmes aussi pratiquiaient lhomosexualit cette poque tout
comme les hommes.
68
tous les croyants. Nous ne trouvmes dans toute la ville quune famille ay
ant la foi [Coran Ll, 35-36] lexception de sa femme qui gardait la
religion de ses compatriotes et leur faisait connatre larrive des tran
gers en utilisant des signes particuliers.
Lorsque Dieu ordonna Loth -que Dieu le salue- de quitter la ville
pendant la nuit avec les siens, II lui demanda de ne plus informer sa
femme afin quelle ne sorte avec lui. Mais certains xgtes dclarent
quelle la suivi et lors de la descente du chtiment cleste, elle tourna
le visage et en fut atteinte. La premire opinion savre tre la plus cor
recte, et elle est confirme par la suite du verset: lexception de sa
lantes sabattit sur elle, pluie dure, prdestine par ton Seigneur, et toute
prte sabattre sur les mchants [Coran XI, 82-83]. Puis Dieu, pour
montrer Son Prophte et aux fidles, le sort rserv aux mcrants
et ceux qui osent transgresser les ordres et enseignemets divins, dit:
69
trouvez des hommes qui pratiquent l acte du peuple de Loth, tuez tous les
deux (Rapport par Abou Daoud, Tirmidzi et Ibn Maja)(1).
Dautre ulmas ont dclar que lhomosexuel est pareil au fornicateur: sil est mari, il sera lapid jusqu la mort, sil ne lest pas, il de
vra tre puni par cent flagellations. Quant au rapport charnel davec
une femme par la partie postrieure, cela est considr comme tant
une petite sodomisation qui est interdite par lunanimit part quel
ques opinions diffrentes.
wail madyana ahhum Suayban qla y qawmi-bud-L-Lha m lakum min ilhin gayruh qad j^aikum bayyinatum m i-r-rabbikum
faawf-l-kayla wa-l-mizna wal tabhas-n-nsa asy aahum wal tufsid f-l-ardi bada islhih dlikum hayru-l-lakum in kuntum muminna (85).
Nous envoymes aux Madianites leur frre, Choab. Il leur dit: O mon
peuple, adorez Allah. Vous navez pas dautre Allah que Lui. Votre Sei
gneur vous envoie un signe irrcusable. Donnez chacun une juste mesure
et un juste poids. Ne causez aucun dommage aux biens dautrui. Ne jetez
pas la perturbation sur la terre aprs quelle a t mise en ordre. Cela vous
sera profitable si vous avez le foi. (85).
Madian est un nom quon donne la tribu aussi bien la cit qui
se situe prs de Ma'an sur la route de Hijaz. Dieu la mentionne en
core dans un autre verset quand II a dit (en parlant de Mose): Ayant
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70
71
72
73
dre fut lanc, nous sauvmes Choab et ceux qui partageaient sa foi par un
effet de notre misricorde. Un cataclysme anantit les mchants. On les
trouva tendus morts dans leurs demeures [Coran XI, 94]. Ils avaient au
paravant dit Choab: Est-ce sous linfluence de tes prires que tu nous
ordonnes de renier ce quadoraient nos pres [Coran XI, 87] voulant ainsi
le railler, mais ils ne tardrent pas succomber.
Dieu raconte aussi leur histoire dans la sourate des potes quand
Il dit: Ils traitrent Chouab dimposteur. Un pais nuage les asphyxia. Ce
fut un chtiment terrible [Coran XXVI, 189] Les exgtes racontent
quen ce jour-l un nuage pais charg du feu et dune lueur blouis
sante les surplomba, puis un cri leur parvint du ciel et un tremblement
agita la terre sous leurs pieds. Ils trpassrent et gisrent dans leurs
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wamA arsaln f qaryatim-min nabiyyin ilia1 ahadna1 ahlah bi-1bas a i wa-d-darrai la allahum yaddarrana (94) tumma baddaln makna-s-sayyiati-l-hasanata hatt afaw wa ql qad massa b a an-ddarru wa-s-sarru fa-ahadnhum bagtatan wa hum l yasurna (95).
Chaque fois que nous avons envoy un Prophte une cit, nous avons
accabl ses habitants de malheurs et de calamits pour quils samen
75
dent (94) Ensuite nous avons substitu le bonheur ladversit. Une fois et
en pleine prosprit, ils dirent: Le bonheur et le malheur ont indistincte
ment visit nos pre. Puis, soudain, nous les chtimes au moment o ils
ne sy attendaient pas (95).
Les gnrations passes avaient t prouves galement par les
malheurs tels que les maladies corporelles, et les calamits telles que
la pauvret, la gne etc.... peut-tre se seraient-elles humilies en in
voquant le Seigneur et Limplorant afin quil dissipe leurs malheurs. On
peut dire que le but de cela tait pour les porter shumilier devant
Dieu et limplorer, mais ils nont rien fait de tout cela. Puis Dieu chan
gea leur malheur en bonheur aussi pour les prouver, leur maladie en
sant parfaite, leur gne en aisance et leur pauvret en richesse pour
tre reconnaissants. Et pourtant ils nont rien fait, ils ntaient que des
ingrats malgr leur descendance et leurs richesses prolifres. Ils se
sont borns dire: Le bonheur et le malheur ont indistinctement visit
nos pres voulant par l affirmer que tous ces changements ne sont
soumis qu leffet du temps et ne sont que des choses normales et
habituelles, sans que pour autant sapercevoir que tout cela dpend de
la volont de Dieu. Ils ont agi l'inverse des croyants qui se montrent
reconnaissants lors du bonheur et patientent en cas de malheur. A ce
propos, il est cit dans le deux Sahih que lEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - a dit: Je m tonne du cas du croyant o toute d
cision divine ne lui rapporte que le bien: si un malheur le frappe, il patiente
et ceci est un bien pour lui. Si un bonheur le touche, il se montre reconnais
sant et ceci est encore un bien pour lui (Rapport par Boukhari et MousKm)(1>.
Le croyant donc rflchit tant au bonheur quau malheur une fois
lorsquil en est prouv, car il est dit dans un hadith: Le malheur ne
cesse de frapper le croyant qu la fin il en sortira purifi de tous ses
pchs.
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A la suite, Dieu montre leur sort: Puis, soudain, nous les chtimes
au moment o 9s ne sy attendaient pas Il les emporta brusquement et
limproviste.
walaw anna ahla-l-qura a'man wa-t-taq lafatahn alayhim baraktim-mina-s-samai wa-l-ardi walkin kaddab fa ahadnhum bim km yaksibna (96) afaam ina ahlu-l-qura1 ay-yatiyahum b a sun
baytan wahum n a imna (97) awa amina ahlu-1-qura ay-yatiyahum
basumf duhan wahum yalabna (98)afa amin makra-L-Lhi fal
yamanu makra-L-Lhi ill-l-qawmu-l-hsirna (99).,
Si les habitants de ces cits avaient cru et craint Allah, nous aurions
rpandu sur eux les bndictions du ciel et de la terre, mais ils nous ont re
ni. Nous avons svi contre eux pour les punir de leurs pchs (96) Les ha
bitants des villes sont-ils srs que notre chtiment ne les surprendra pas, la
nuit, pendant leur sommeil? (97) Les habitants des villes sont-ils srs que
notre chtiment ne les surprendra pas, en plein jour, au beau milieu de
leurs plaisirs? (98) Se sentent-ils labri de la rpression divine? Seuls se
croient labri dune pareille rpression ceux qui ont abandonn tout souci
de leur salut (99).
La plupart des villes que Dieu a envoy vers leurs habitants Ses
77
avaient cru et craint Allah, nous aurions rpandu sur eux les bndictions
du ciel et de la terre pour prix de leur foi, soumission, en suivant les
Prophtes et observant les enseignements. Mais hlas ils nous ont re
ni. Nous avons svi contre eux pour les punir de leurs pchs. Ils ont t
emports cause de leurs mauvaises actions et en persvrant dans
leur rebellion.
Dieu ensuite avertit et menace les hommes cause de leur insou
mission Les habitants des villes sont-ils srs que notre chtiment ne les
surprendra pas, la nuit, pendant leur sommeil? Ou bien en plein jour au
beau milieu de leurs plaisirs, comme le montre le verset qui sensuit.
Donc le chtiment de Dieu pourrait atteindre les impies tout moment,
dans leur veil comme dans leur insouciance, car Seuls se croient
labri dune pareille rpression ceux qui ont abandonn tout souci de leur
salut A cet gard, Al-Hassan Al-Basri a dit: Le croyant, mme en ob
servant les ordres divins, est toujours peureux et craintif, tandis que
limpie commet les pchs en toute scurit.
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awa lam yahdi-li-l-ladna yaritna-l-arda mim badi ahliha a-l-law nas a u asabnhum bidunbihim wa natbau al qulbihim fahum l yasmana (100).
Nest ce pas l la preuve pour ceux qui succdent sur terre dautres
peuples que, si nous le voulions, nous les punirions de leurs pchs? Nous
pourrions aussi insensibiliser leurs curs au point quils seraient ferms
tout enseignement (100).
78
tilka-l-qur naqussu alayka min ambAih walaqad j a athum rusuluhum bi-l-bayyinti fam kan liyumin bim kaddab min qablu kad
lika y atbau-L-Lhu al qulbi-1-kfrna (101) wam wajadn liakd
arihim min ahdin wa in wajadna akdarahum lafsiqna (102).
Nous tavons racont brivement lhistoire de ces cits. Des Prophtes
leur furent envoys avec des preuves. Mais les habitants ne purent se rsi
gner accepter ce quils avaient trait de mensonge. Cest ainsi quAllah
endurcit le cur des infidles (101) Nous navons trouv chez la plupart de
ces peuples aucune fidlit; mais nous y avons trouv de la corruption (102).
79
sils y revenaient sur terre? Ils referaient ce qui leur a t dfendu [Co
ran VI, 28] car ils ntaient que menteurs.
80
tumma baatn mim badihim Ms bi-a'ytina' il Firawna wa malaih fazalam bih fa-n-zur kayfa kna qibatu-l-mufsidna (103).
O Pharaon, dit Mose: Je suis lenvoy du Matre de lUnivers. (104) H est de mon devoir de ne dire que la vrit sur Allah. Je vous
apporte une preuve de la part de votre Seigneur. Laisse partir avec moi les
fils dIsral (105) Pharaon rpondit: Tu prtends apporter une preuve? Eh
bien! produis-la, si tu es sincre (106).
Dieu raconte la polmique qui sest droule entre Son Prophte
Mose et Pharaon, le premier tant soutenu par les signes et les pre
uves, e t prt les produire devant Pharaon et ses conseillers.
81
82
che-Elle en sortira blanche sans que ce soit leffet dune maladie [Coran
XXVII, 12]. Puis Mose la rentra de nouveau et en la retirant elle revint
sa couleur normale
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ql arjih wa ahhu wa arsil f-l-m adaini hsirna (111). yatka bikulli shirin almin (112).
Ils rpondirent: Fais-le patienter lui et son frre et envoie dans toutes
les villes des missaires. (111) Qurir tous les bons magiciens quils pour
ront trouver (112).
83
Comme la magie tait cette poque trs rpandue dans tous les
pays, et croyant que la preuve prsente par Mose ntait que pure
magie, ils proposrent Pharaon denvoyer des agents qui rassemble
ront et amneront tous les savants magiciens. Ils demandrent un d
lai afin quils puissent rpondre la magie de Mose par une autre. Ils
dirent Mose: Es-tu venu, Mose, dit Pharaon, pour nous chasser de
notre pays? Est-ce cela que tend ta magie? De la magie, nous allons ten
montrer aussi. Convenons dun rendez-vous. Engageons-nous ny manquer
ni lun ni lautre [Coran XX, 57 - 58]. Ce rendez-vous fut fix.
wa ja a-s-saharatu Firawna q inna lan laajran in kunn nahnu-1glibna (113) qla naam wa innakum lamina-l-muqarrabna (114).
ql y Msa1 imma an tulqiya wa imma an nakna nahnu-l-mulqna (115) qla alq falamma alqaw sahar ayuna-n-nsi wa-starhabhum wa j a u bi sihrin azmin (116).
84
engloutir tout ce que les magiciens avaient imagin. (117) La vrit sim85
posa, annihilant les tours des autres magiciens (118) Vaincus, ils se retir
rent humilis. (119) Les magiciens se prosternrent la face contre
terre (120) Ils dirent: Nous croyons au Matre de lUnivers. (121) Au
Matre de Mose et dAaron (122).
Dans cette situation solennelle, et pour sparer la vrit de ler
reur, Dieu inspira Mose de jeter le bton quil tenait dans sa main
droite Aussitt le bton se mit engloutir tout les magiciens avaient ima
gin. Tout ce que les magiciens ont fabriqu, le bton de Mose len
g lo u tit sans laisser ni corde ni bton, et alors, les m agiciens
saperurent que cest une chose provenant du ciel, ce nest donc pas
de la magie quils exeraient. Ils se prosternrent, humilis et vaincus,
et dclarrent: Nous croyons au Matre de lUnivers, au Matre de Mose
et dAaron car si Mose tait un magicien comme nous, nous laurions
vaincu. Et de commenter cet vnement, Al-Qassem Ben Abi Bourra a
dit: Inspir par Dieu, Mose jeta son bton qui se transforma en un
gros serpent qui engloutit leurs cordes et leurs btons. Devant ce fait
inoui, les magiciens se prosternrent et ds quils relevrent la tte, ils
aperurent le Paradis et lEnfer, et la rcompense de leurs habitants.
qla Firawnu amantum bih qabla an ad ana lakum inna hd lamakrum -m akartum hu f-l-madnati lituhrij minhA ahlah fasawfa
talamna (123) li uqattianna aydiyakum wa arjulakum min hilfin t
umma li usallibannakum ajmana (124) qfi inna il rabbin munqalibna (125) wam tanqimu minna ilia an AmannA biAyti rabbin
lamm jAatn rabbanA afrig alayn sabran wa tawaffan muslimna (126).
86
Pour entraner lexode des habitants de la ville par ces mots Pha
raon accuse les magiciens dun complot qui vise expulser les chefs
et notables de la ville -ou du pays- puis ils dtiennent le pouvoir et ta
blissent un autre tat.Vous allez voir ce que je vais faire de vous en
punition de votre machination. Puis pour les mettre au courant de cette
! punition, Pharaon poursuit: Je vous ferai couper la main dun ct et le
87
pied de lautre cest dire une main droite et un pied gauche, ou vice
versa puis je vous ferai crucifier sur les troncs des palmiers, comme il
est cit dans un autre verset.
Ibn Abbas a dit: Pharaon tait le premier appliquer ce genre de
punition.
Quelle fut la rponse des magiciens? Que nous importe! Puisque
nous ferons retour Allah. Ayant constat le pouvoir de Dieu et quils
feront retour Lui, apercevant que Son chtiment serait aussi plus ter
rible que celui de Pharaon sils ne se repentaient pas et ne revenaient
Lui, ils ne tardrent pas rpondre quils espreront le pardon de
Dieu pour absoudre leurs pchs et les sortilges auxquels Pharaon
les a contraints. Ils durent donc endurer la sanction dans le bas
monde pour chapper celui de lautre. Ils implorrent le Seigneur par
ces mots: Seigneur, donne-nous la rsignation pour nous maintenir
dans Ta voie et Ta foi et fais que nous mourrions en croyants en sui
vant Ton Prophte Mose. O Pharaon: ralise tes menaces. Tes menaces
ne dpassent pas ce bas monde [Coran XX, 72], Ibn Abbas commenta
leur comportement et dit: Au dbut de la journe ils taient des magi
ciens et sa fin des martyrs.
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avant ta venue et noos navons cess pas de ltre aprs Ils ont souffert et
t humilis avant la venue de Mose et les voil de nouveau soumis
au supplice. Mose les rassura: Est-il dans le dessein de votre Seigneur
dabattre vos ennemis... en leur demandant dtre fermes, patients car
leur sort serait heureux et ils devraient tre reconnaissans envers
Dieu.
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wa ql m ahm ta tin bih m in lf yati-l-litasharan bih fam nahnu laka bi m u m inna (132) faarsaln alayhim u-t-tfna w a-l-jarda wa-1qum mala w a-d-dafdia wa-d-dama a ytim-mufassaltin fastakbar wa
kn qawmam-mujrimna (133) wa lamma waqaa alayhimu-r-rijzu ql
y M s-du lan rabbaka bim ahida indaka lain kasafta ann-r-rijza
lanum inanna laka wa lanursilanna m aaka banT s m la (134) falamm
k a sa fn an h u m u -rijza ilA ajalin hum b lig h u id hum y an k it
na (135).
n s disent Mose Quelque preuve que tu nous apportes pour nous
circonvenir, nous ne croirons jamais toi (132) Nous leur envoymes suc
cessivement le dluge, les sauterelles, la vermine les grenouilles et du sang.
Ils sobstinrent dans leur superbe, tant de lengeance des rebelles (133)
Quand ils nen purent plus, ils dirent: O Mose, intercde pour nous au
prs de ton Seigneur comme tes relations avec Lui te le permettent. Si tu
fais cesser notre dtresse, nous croirons toi et nous laisserons partir avec
toi les fils dIsral (134). Une fois que nous les emes arrachs leur d
tresse pour le temps que nous avions fix, ils trahirent leurs engage
ment (135).
' Le peuple de Pharaon sest rebell, obstin et dtourn de la voie
droite pour plonger dans lgarement, en rpondant Mose Quelque
preuve que tu nous apportes pour nous circonvenir, nous ne croirons jamais
toi donc quel que soit le signe que tu nous apportes, et quelle que
soit la preuve que tu nous prsentes, nous ne croirons pas en toi.
Pour les punir nous leur envoymes successivement le dluge De dif
frentes interprtations de ce mot, nous nous contentons dadopter les
dires dIbn Abbas qui sont les plus corrects, et il sagit bien de la pluie
abondante qui a dtruit les fruits et les rcoltes sans en rien laisser.
91
Quant aux Sauterelles elles sont les animaux connus aussi sous
le nom de criquets plerins que les hommes mangeaient dans le ds
ert. A ce propos Ibn Omar rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: Deux animaux morts nous sont permis: le
poisson et la sauterelle, ainsi que deux organes saignants qui sont le foie et
la rate(Rapport par Chaf'i, Ahmed et Ibn M aja)(1).
Al-Hafedh Abou Al-Faraj Al-Harlri rapporte quon a demand le
juge Chourah au sujet de la sauterelle, il rpondit: Que Dieu enlai
disse la sauterelle qui incarne sept altiers: la tte ressemble celle
dun cheval, le cou celui dun buf, la poitrine celle dun lion, laile
celle dun aigle, les pattes celles dun chameau, la queue celle
dun serpent et son ventre celui dun scorpion.
Ibn Maja rapporte daprs Anas et Jaber quen voquant les saute
relles devant lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue -, il dis
ait: Mon Dieu, fais prir les grandes parmi elles, tue leurs petites, pourris
leurs ufs, anantis-les, et loigne-les de nos nourritures et subsistance. Tu
es celui qui exauces les prires. Jaber lui demanda: Tu maudis et deman
des Dieu d anantir des soldats parmi ceux de Dieu? Il lui rpondit:
Ce ne sont que le produit d un ternuement de poissons dans la mer(2K
Et Ibn Hicham dexpliquer ce fait daprs Ziad: Lorsque un poisson
pond ses ufs sur la plage o leau ne latteint pas et, en sexposant
au soleil, les ufs se cassent et produisent des sauterellesl.
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luge qui tait une pluie abondante. Craignant quil ne soit un chtiment,
ils dirent Mose: Invoque ton Seigneur pourqull arrte cette pluie,
nous croirons toi et nous laisserons partir avec toi les fils dIsral.
Mose invoqua le Seigneur , mais ils ne crurent pas et ne librrent
pas les fils dIsral. A cette poque la terre donna une rcolte prpon
drante, de fruits abondants et dherbes dont ils nattendaient pas. Ils
sexclamrent: Cest bien ce que souhaitions. Comme ils manqu
rent leur promesse, Dieu envoya les sauterelles qui anantirent tout.
Ils redemandrent Mose: Invoque ton Seigneur pour quil nous d
barrasse de ces sauterelles, nous croirons toi et nous laisserons par
tir avec toi les fils dIsral. Mose s'excuta, mais ils trahirent leur
promesse. Comme ils firent certaines provisions et en furent rjouis,
Dieu leur envoya la vermine - ou les vers - de sorte quun homme den
tre eux emporta dix outres pleines de bl pour le moudre mais il ne re
vint quavec une quantit insignifiante de la farine. Ils prirent
nouveau Mose afin quil leur invoque le Seigneur en le promettant tou
jours de croire lui et de laisser partir les fils dIsral, mais ils manqu
rent leur promesse.
Mose, tant assis chez Pharaon, entendit le coassement dune
grenouille. Il dit Pharaon: Quattendez-vous, toi et ton peuple de ces
grenouilles? - En quoi pourraient-elles nous nuire? rpliqua Pharaon.
La nuit, chacun deux, voulant sasseoir, de grenouilles bondirent sur
ses genoux. Et quand il voulait ouvrir la bouche pour parler, une gre
nouille y entra. Pharaon et son peuple demandrent Mose pour leur
invoquer le Seigneur pour qu'il les dbarrasse de ces grenouilles, et
alors, ils croiront en lui et laisseront partir les fils dIsral.
Mose invoqua le Seigneur, mais ils nexcutrent pas leur pro
messe. Alors Dieu leur envoya le sang. Chaque fois quils puisaient de
leau, ils trouvrent leurs rcipients remplis du sang: Ils se plaignirent
auprs de Pharaon en lui disant: Nous sommes prouvs par ce
sang et ne trouvons plus de leau pour boire. Il leur rpondit: Sre
ment Mose vous a ensorcels - Comment il nous a ensorcels, rpli
qurent-ils, alors que nous ne trouvions dans nos rcipients que du
sang au lieu de leau? Ils a ll re n t voir Mose pour leur invoquer le Sei
gneur en le promettant de croire en lui et de librer les fils dIsral.
93
avec lui te permettent. Si tu fais cesser notre dtresse, nous croirons toi
et nous laisserons partir avec toi les fils dIsral Mose invoqua Dieu, le
chtiment fut report mais ils manqurent leur promesse. Dieu alors
leur envoya les sauterelles qui ravagrent tout mme les tirants des
portes et leurs demeures safaissrent sur eux. Ils ritrrent leur
prire et Mose sexcuta, mais ils trahirent leur engagement.
Quant aux vermines, Mose fut ordonn de se diriger vers une
dune o il devait la frapper de son bton, et les vermines en sortirent
et se rpandirent jusqu remplir leurs demeures et leur nourriture en
les empchant mme de dormir.
Eprouvs et peins, ils accoururent vers Mose pour ritrer leur
demande et leur promesse. Ce fut alors le tour des grenouilles que
Dieu leur envoya, qui remplirent les maisons, les vases et les nourritu
res, de sorte que, si lun dentre eux voulait dcouvrir un vase ou enle
ver un vtement, il y trouva de grenouilles. Requte fut adresse de
nouveau et prire faite sans que pour autant ils remplissent leur enga
gement. A la fin Dieu transforma leur eau en sang et le peuple de Pha
raon ne trouvait plus rien pour se dsaltrer.
94
pays. Nous voulmes les dsigner comme imam et en faire les hritiers du
pays [Coran XXVIII, 5]. Et dans un autre verset Dieu a dit: Combien
de jardins et de sources nont-ils pas laisss! Que de plantations et de ma
gnifiques demeures! Que de richesses dont ils jouissaient sans souci! Tel fut
leur destin. Nous donnmes tout cela en hritage un autre peuple [Co
ran XLIV, 25-28].
Ainsi saccomplit la promesse de Dieu envers les fils dIsral poar
prix de leur patience, et II a ananti tous les travaux et les ouvrages ra
liss par Pharaon et son peuple pour les punir de leur incrdulit et leur
rebellion.
95
Vous suivrez ainsi les tradition de ceux qui vous ont prcds (Rapport
par Ahmed, Ibn Abi Hatem et Ibn Jarir)(1).
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qla agayra-L-Lhi abgkum ilhan wa huwa faddalakum alA-l-lamna (140) wa id anjaynkum min a li Firawna yasmnakum sa-1adbi yuqattilna a b a akum wa yastahyna n isaakum waf dlikum
bala um mi-r-rabbikum azmun (141).
Il dit: Vous choisirai-je un autre matre quAllah, Lui qui vous a lus
parmi tous les peuples? (140) Souvenez-vous du jour o nous vous avons d
livrs des Pharaons qui vous opprimaient sans merci, gorgeant vos fils,
pargnant vos filles. Ctait l une dure preuve de la part de votre Sei
gneur (141).
Mose - que Dieu le salue - rappelle aux fils dIsral de se souvenir
des bienfaits que Dieu leur a accords en les librant des mains des
Pharaons, et les dbarrassant de leur faiblesse et leur humiliation,
pour devenir puissants en apercevant de leurs propres yeux le sort de
Pharaon: son prissement de sa noyade avec son peuple. Un vne
ment dont nous en avons parl en commentant la sourate de la vache.
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102
meure ntait autre que celle de Pharaon et son peuple. Mais la pre
mire interprtation savre plus correcte car ces paroles divines furent
adresses aux fils dIsral aprs leur fuite de lEgypte et avant leur errement dans le dsert.
Nous retournerions leurs raisons et leurs yeux pour navoir pas cru ds le
dbut [Coran VI, 110] et aussi: Quand ils trahirent, Dieu corrompit
leurs curs [Coran LXI, 5].
103
wa-t-tahada qawmu Ms mim badih min huliyyihim ijlan jasada-l-lahu huwrun alam yaraw annah l yukallimuhum wal yahdhim sablan-i-t-tahadhu wa kn zlimna (148) wa lamm suqita f aydhim wa
raaw annahum qad dall ql lail-lam yarhamn rabbun wa yagfir lan lanaknanna mina-l-hsirna (149).
Le peuple de Mose, pendant son absence, faonna avec des bijoux un
veau qui mugissait. Ne voyaient-ils pas quil ne pouvait ni leur parler ni
leur tre utile en quoi que ce soit. Ils le prirent cependant pour Allah, per
vers quils taient. (148) Quand ils comprirent leur erreur et se rendirent
compte de leur garement, ils dirent: Si notre Seigneur na pas piti de
nous et ne nous pardonne pas, nous sommes perdus (149).
104
Aprs que Mose ait quitt son peuple pour aller rencontrer son
Seigneur au rendez-vous fix, ceux parmi les gars des fils dIsral
donnrent au Samiri (Samaritain) les bijoux que les femmes avaient
smprunts des Coptes la veille de leur dpart de lEgypte. Ce Samiri
leur fit sortir, de ces bijoux, un veau au corps mugissant en y lanant
une poigne de poussire laisse par le cheval de Gabriel. Au moment
de la rencontre Dieu fait connatre Mose Nous avons prouv ton
peuple en ton absence, Mose. Le Samaritain vient de lgarer [Coran
XX, 85],
Certains des xgtes ont dit que ce veau fut un vrai animal vi
vant en chair et os, dautres ont rpondu quil tait on or et demeura
ainsi, le vent pntra dun ct son intrieur et sortit de lautre en
produisant un son comme un mugissement. Et c'est Dieu qui est le
plus savant.
On a rapport que, entendant ce mugissement, les fils dIsral fu
rent prouvs et commencrent danser autour de ce veau, en disant
lun lautre: Le voil votre Dieu et celui de Mose. Mais Mose la ou
bli [Coran XX, 88],
Pour critiquer leur faire, Dieu a dit: Ne voyaient-ils pas quil ne pou
vait ni leur parler ni leur tre utile en quoi que ce soit et ce verset dans
la sourate de Ta.Ha qui le corrobore: Nont-ils pas compris que ce veau
tait incapable darticuler une seule parole? Pas plus quil ntait capable de
leur tre utile ou nuisible [Coran XX, 89].
Dieu dsavoue le comportement des fils dIsral gars en ado
rant ce veau et oubliant le crateur des cieux et de la terre, le Sei
gneur de toute chose. Comment se permettaient-ils dadorer un veau
qui mugit mais ne pouvait ni leur nuire ni leur tre utile? Lgarement
et lignorance avaient-ils voil leurs yeux? A ce propos lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit Abou Ad-Darda:
L'amour d une chose te rend aveugle et
Rapport par Ahmed et
Abou Daoud)(1).
105
106
vous trouv trop long le dlai fix par votre Seigneur? et mon absence a
trop dur alors que cest une affaire qui tait entre les mains de Dieu?
Mose irrit Posa les Tables, saisit son frre par la tte et le tira vi
vement lui Sous leffet de sa colre il jeta les Tables qui taient,
comme on a dit, en rubis et meraude. Il saisit son frre Aaron par la
tte en lattirant lui croyant quil a manqu son devoir en interdisant
les fils dIsral de se comporter de la sorte. Dieu a aussi mentionn ce
fait dans un autre verset: O fils de ma mre, dit Aaron, ne ten prends
ni ma barbe ni ma tte. Jai craint que tu ne maccuses davoir dsuni
les fils dIsral et de navoir pas suivi tes recommandations [Coran XX,
94]. Aaron prsenta ses excuses son frre, que le peuple la humili
et a failli le tuer. Ne rjouis pas nos adversaires en me molestant devant
eux.
On remarque que dans les deux versets prcits, Aaron sest
adress Mose p a r O fils de ma mre une expression qui suscite
la compassion et la piti. Mose, de sa part, constatant linnocence de
son frre et sa faiblesse devant les fils dIsral, pria le Seigneur: Sei
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107
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cordieux.
On a demand Abdullah Ben Mass'oud au sujet dun homme qui
fornique avec une femme et puis lpouse? Il rcita ce verset Ceux
qui font le mal... jusqu la fin, dix fois sans recommander une chose
pareille et sans linterdire.
108
109
Mose avait choisi soixante-dix hommes pour laccompagner au rendez-vous. Ils furent pris dun violent tremblement. Mose scria: Seigneur,
si Tu lavais voulu, Tu les aurais anantis, auparavant, eux et moi. Vas-Tu
maintenant nous faire prir cause du crime de quelques insoumis? Il est
vrai que ce nest l quune de ces prouves par lesquelles Tu gares ou diri
ges qui Tu veux. Tu es notre Matre. Pardonne-nous, reois-nous dans le
sein de Ta misricorde. Tu es toute misricorde (155) Rserve-nous une
bonne part dans ce inonde et dans lautre. Nous sommes rallis entirement
Ta cause. Il dit: Je chtie qui je veux. Et, dautre part, ma clmence est
infinie. Elle est acquise ceux qui croient, font laumne et se rallient
nos signes. (156).
As-Souddy raconte: Dieu ordonna Mose de choisir 70 hommes
parmi les fils dIsral et de venir avec lui un rendez-vous quIJ lui a
fix, pour sexcuser de ladoration du veau. Mose avait choisi soixantedix hommes pour laccompagner au rendez-vous. Arrivs lendroit fix,
ils dirent Mose O Mose, nous ne croirons ta mission que le jour o
nous verrons Allah face face [Coran II, 55]. Puisque tu tes entretenu
avec Lui, laisse-nous Le voir. Alors ils furent pris dun violent tremble
ment Mose commena pleurer et pria le Seigneur: Mon Dieu, que
pourrai-je dire aux fils dIsral lorsque je serai de retour alors que Tu
viens de prir ce groupe de leurs meilleurs? Seigneur, si Tu lavais vou
110
Mose partit avec les hommes choisis vers le mont Sina la ren
contre du Seigneur. A savoir que Mose nallait point cet endroit que
lorsque Dieu lui ait donn un rendez-vous. Les hommes demandrent
Mose: Demande ton Seigneur de nous faire entendre Sa voix. Je le ferai, rpondit-il. Quand Mose fut tout prs du mont Sina, une
colonne de nues tomba du ciel et couvrit tout le mont. Mose y entra
et dit ses hommes: Approchez-vous.
Auparavant, lorsque Dieu sentretenait avec Mose, une certaine
lueur se traait sur son front de sorte que nul parmi les fils dAdam ny
pouvait regarder cause de son clat, cest pourquoi un voile fut inter
pos. Les hommes entrrent dans ce nuage et se prosternrent en
coutant le Seigneur qui dit Mose Faites ceci, ne faites pas cela
en lui ordonnant et interdisant.
Une fois lentretien termin et la brume dissipe, Mose vint pour
retrouver les hommes qui lui dirent: Nous ne croirons pas en toi tant
que nous ne verrons pas Allah clairement Une foudre alors les emporta
et ils moururent. Mose se mit ensuite implorer et prier le Seigneur
par ces mots: Seigneur, si Tu lavais voulu, Tu les aurais anantis,
auparavant, eux et moi pour les mauvaises actions commises par
quelques insenss parmi les fils dIsral. Veux-Tu, Seigneur exterminer
mon peuple?.
Ibn Abbas et Qatada ont dit: Ces hommes-l furent foudroys
parce quils nont ni ador le veau avec les autres ni les ont interdit.
Puis Mose rend tout Dieu: Il est vrai que ce nest l quune de
ces preuves par lesquelles Tu gares ou diriges qui Tu veux Tout dpend
de Ta volont. Celui que Tu gares nul ne saura le diriger, et celui que
Tu diriges nul ne pourra lgarer. Nul ne refuse ce que Tu donnes, et
nul ne pourra donner ce que Tu refuses. Tout Tappartient. Tu es no
111
verset prcdent est une invocation pour viter ce qui est reprhensible, ce verset indique le but qui sera une acquisition des bonnes ac
tions, et voil bien ce quon recherche de ce bas monde pour tre une
provision lau-del.
Lorsque Mose dclara: Ce nest l quune de ces preuves Dieu lui
rpondit: Je chtie qui Je veux. Et, dautre part, Ma clmence est infi
nie. Dieu fait ce quil veut et dcide ce quil veut, nul ne peut soppo
ser Ses dcisions. Gloire Lui, il ny a dautre Dieu que Lui. Sil
chtie le coupable, Sa misricorde stend toute chose. Les anges
porteurs du Trne disent toujours: Seigneur, Ta misricorde et Ta
science stendent toute chose [Coran XL, 7].
Joundob Ben Abdullah Al-Bajli a racont: Un bdouin arriva, fit
agenouiller sa monture, lattacha et pria derrire lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue -. La prire termine, il dtacha le licou
de la monture, la monta et dit: Mon Dieu, fais misricorde moi et
Mouhammad et nen accorde aucune part qui que ce soit.
Entendant ces propos, lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - demanda aux hommes Que pensez-vous de ce bdouin, est-il
moins gar que sa monture? N avez-vous pas entendu ce quil a dit? Certes oui, rpondirent-ils. Et le Prophte de pousuivre: Il a voulu res
treindre une misricorde qui est amplement vaste. Dieu Lui la puissance
et la gloire a cr cent misricordes, fa it descendre sur la terre une seule
grce laquelle toutes les cratures: gnies, humains btes se montrent cl
ments les unes envers les autres. N est-il pas plus gar que Sa monture?
(Rapportpar Ahmed et Abou Daoud)(I).
Limam Ahmed a rapport aussi daprs Salman que le Prophte
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Elle est acquise ceux qui croient cest dire que cette misri
corde sera la part de ceux qui craignent Dieu qui est une grce et une
faveur. Ceux qui craignent Dieu comme il se doit, sont certes les mem
bres de la communaut de Mouhammad qui sacquittent de leurs de
voirs prescrits: qui vitent de commettre le pch le plus grave qui est
le polythisme, qui font laumne et payent la zakat de leurs biens, ou bien suivant une autre interprtation: ils purifient leur me - et qui
croient fermement aux Signes de Dieu.
A ceux qui suivent lEnvoy -laptre inculte- annonc par le Pentateuque et les Evangiles, qui commande le bien et interdit le mal, qui auto
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rise lusage des bons aliments et dfend les mauvais, qui soulage les peines
et dlivre des chanes.. Ceux qui croient en lui, qui le vnrent, qui lassis
tent et qui prennent pour guide la lumire descendue du ciel, ceux-l sont
promis au bonheur. (157).
A ceux qui suivent lEnvoy - laptre inculte - annonc par le Pentateuque et les Evangiles il sagit de Mouhammd - quAllah le bnisse et
le salue - qui est mentionn dans les Ecritures rvles dautres Pro
phtes, et ceux-ci avaient annonc leurs peuples son avnement et
leur avaient ordonn de le suivre. Les qualits de lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - existent dans leurs Livres et dont leurs
savants et docteurs les connaissent trs bien.
Limam Ahmed rapporte quun bdouin a racont: Du vivant de
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - je vins Mdine en
amenant une vache o je vendis son lait. La vente acheve je me suis
dit: Pourquoi ne pas rencontrer cet homme et entendre ses paroles!
Il maccueillit alors quil marchait entre Abou Bakr et Omar. Je les sui
vis jusqu ce que nous arrivmes chez un juif qui talait la Tora et y li
sait pour se consoler car son fils, lun des plus beaux jeunes hommes,
tait larticle de la mort.
LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - demanda
lhomme: Je t adjure par celui qui a rvl la Tora ne trouves-tu pas dans
ce Livre ma description et mon avnement? Le juif hocha la tte en si
gne de ngation. Mais son fils, le moribond, scria: Certes oui, par
celui qui a rvl la Tora, nous trouvons dans notre Livre ta description
et ton avnement. Jatteste quil ny a dautre divinit que Dieu et jat
teste que tu es lEnvoy de Dieu. Le Prophte - quAllah le bnisse et
le salue - dit alors: Ecartez ce ju if de votre frre coreligionnaire. Puis il
se chargea de son ensevelissement et de la prire funraire sur lui
(Rapportpar Ahmed)(I)'
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Ata Ben Yassar rapporte: Jai rencontr Abdullah Ben Amr et lui
dit: Fais-moi la description de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse
et le salue - telle quelle est mentionne dans la Tora. Il me rpondit:
Par Dieu, oui, il est mentionn dans la Torah comme il lest dans le
Coran: O toi, le Prophte, nous tavons envoy comme tmoin comme an
nonciateur de bonnes nouvelles, comme avertisseur [Coran XXX III, 45] et
comme une refuge pour les illettrs. Tu es Mon serviteur et Mon Mes
sager. Je tai nomm Al-Moutawakel (celui qui se fie Dieu), tu nes ni
rude ni grossier. Dieu ne te rappelle pas Lui quaprs avoir redress
une religion qui nest pas droite et jusqu ce que les hommes tmoi
gnent quil ny a dautre divinit que Dieu. Grce lui, Dieu fera ouvrir
des curs clos, des oreilles sourdes et des yeux ferms. On trouve
dans le Sahih de Boukhari: Il ne vocifrait pas dans le march, ne r
pondait pas au mal par un autre, mais il pardonnait.
Qui commande le bien et interdit le mal. Telle est lune des quali
ts du Prophte mentionn dans les Ecritures, et ainsi tait le privilge
aprs son avnement car Mouhammad - quAllah le bnisse et le sa
lue - ordonnait ce qui est convenable et bon et interdisait le mal et ce
qui est reprhensible. A ce gard Abdullah Ben Mass'oud a dit:
Lorsque tu entends le Seigneur dire: O vous les croyants prte ton
attention la suite car il y aura un ordre faire le bien ou un mal d
fendre et viter.
Ce qui est aussi de plus important de tout cela, est le but sublime
de son Message qui consiste appeler les hommes adorer Dieu
seul sans Lui reconnatre des associs.
Ali Ben Abi Taleb a dit: Lorsque vous entendez un hadith rap
port daprs PEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue croyez-y quil est le mieux car il est le meilleur qui dirige, qui assure le
bonheur et la pit.
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qui autorise lusage des bons aliments et dfend les mauvais en leur
rendant licite ce quils sinterdisaient injustement comme la: Bahira,
Oussila, Sa'iba et Ham, et autres aliments; et leur interdisant tout ce
qui est blmable tel que la viande du porc, lusure, et ce quils se per
mettaient et dont Dieu interdisait. Les ulmas ont dit cet gard: Tout
ce que Dieu a permis est bon pour le corps et ne comporte aucun p
ch, et ce qui a interdit est mauvais pour le corps et constitue une ds
obissance.
qui soulage les peines et dlivre des chanes c'est dire que le Pro
phte napporte que tout ce qui est ais et ne pse pas sur les hom
mes, comme il a dit dans un hadith authentifi: On m a envoy
apportant la religion droite et facile pratiquer. >>
En envoyant Mou'adz et Abou Moussa Al-Achari dans une mis
sion au Ymen, PEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - leur
dit: Annoncez de bonnes nouvelles, ne laissez pas les hommes fuir, rendez
les choses faciles, ne crez pas de difficults, aidez-vous mutuellement et ne
vous divisez pas(1).
Les peuples qui nous ont prcds se sentaient trop ltroit dans
la pratique de leur culte, Dieu, de par Sa grce a rendu notre religion
facile. Pour cela le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - a dit:
Dieu fera preuve de mansutude lgard de ma communaut cause des
suggestions de leurs curs tant que celles-ci ne soient traduites en actes ou
paroles (Rapport Boukhari)(2).
Dans un autre hadith, il a dit: Dieu pardonne ma communaut
lorsquelle pche par erreur, oubli, ou contrainte (Rapportpar Ibn Maja
et Baihaqi)(3).
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Notre Seigneur, ne nous punis pas pour des fautes commises par oubli ou
par erreur [Coran II, 286].
Ceux qui croient en lui, qui le vnrent, qui lassistent en le soute
nant et le secourant et qui prenent pour guide la lumire descendue du
ciel qui nest autre le Coran dont il a t charg de le communiquer
aux hommes, ceux-l sont promis au bonheur dans la vie prsente et
dans lau-del.
117
-que Dieu les agre- et Omar quitta son compagnon irrit contre lui.
Abou Bakr le suivit en lui demandant de lui pardonner mais Omar refu
sa et lui ferma la porte au nez.
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Les fils dIsral ntaient pas tous des gars et des rebelles, mais
il y avait parmi eux une partie qui ne cesse de suivre la vrit et grce
laquelle elle observe la justice, ce qui est confirm dans ces versets:
Il y en a parmi eux qui ont le cur ferme, qui passent les nuits lire les
versets dAllah et se prosterner [Coran III, 113] et: Parmi les gens
dEcriture, il en est qui croient en Allah, et la fois ce quil vous a rvl
et ce quil leur a rvl. Entirement soumis Allah [Coran III, 199] et
encore: Ceux qui nous avons donn le Livre et qui le rcitent avec la
foi quil convient, ce sont ceux-l les vrais adeptes du Livre [Coran II,
121],
Nous avons divis les Isralites en douze tribus. Nous avons suggr
Mose, quand son peuple lui demanda boire, de frapper le rocher avec son
bton. Aussitt douze sources jaillirent et chacune des douze tribus devina
lemplacement O elle devait boire. Nous les avons mis lombre dun
nuage et nous leur avons envoy des cailles et de la manne. Mangez les
120
biens quAllah vous envoie. Ce nest pas nous quils ont nui mais euxmmes. (160) Lorsque nous leur dmes Installez-vous dans cette ville, man
gez-y o il vous plaira. En y pntrant, prosternez-vous et demandez la r
mission de vos pchs. Vos fautes vous seront pardonnes et des
rcompenses spciales seront accordes aux meilleurs dentre vous. (161) A
ces paroles, les pervers en substiturent dautres. Pour les punir de leur
fourberie, nous leur envoymes du ciel un chtiment avilissant. (162).
Nous avons dj trait ce sujet en commentant la sourate de la
vache, (les versets: 57-60).
wa-s-alhum ani-l-qaryati-I-lat knat hdirata-l-bahri it yadna f-ssabti id tatihim htnhum yawma sabtihim surraan wa yawma la yasbitna l tathim kadlika nabluhum bim kn yafsuqna (163).
Interroge-les sur cette cit marine dont les habitants nobservaient pas
le repos du Samedi. Car, ce jour-l, les poissons sy pressaient par bandes,
alors quils disparaissaient les autres jours. Nous leur avons envoy cette
tentation pour les punir de leur corruption (163).
Dieu ordonne Son Prophte de demander les juifs qui sont ve
nus le trouver au sujet de leurs coreligionnaires qui ont enfreint le Sab at et co m m e n t II s e s t ve ng d eux p o u r les p u n ir de le u r
dsobsissance et leur ruse, et davertir ceux qui sont en sa prsence
de dissimuler ses qualits et sa venue quils trouvent dans leur Livre,
sinon ils subiront le mme sort que leur anctres.
Cette cit mentionne dans le verset est Ayla sur la mer Rouge,
et se situe, selon les dires dIbn Abbas entre Madiane et le mont Tor.
... les habitants nobservaient pas le repos du Samedi car ils taient
ordonns de respecter le sabbat et sy abstenir de toute activit, mais
ils o n t e n fre in t l e s o rd res divins. C om m e en ce jour-l les poissons se
121
wa id qlat ummatum- minhum lima taizna qawman i-L-Lhu muhlikuhum aw muaddibuhum adban saddan ql madiratan il rabbikum wa laallahum yattaqna (164) falamma1 nasaw m dukkir bihT
anjayn-l-ladna yanhawna an-i-s-sui wa ahadn-l-ladna zalam bi
adbim-basim bim kn yafsuqna (165) falamm ataw am-m nuh
anhu quln lahum kn qiradatan hsina.(166).
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pas pris parti contre les mchants et nous infligemes ceux-ci un chti
ment exemplaire pour les punir de leur dsobissance Donc le sort de
chaque groupe est maintenant mis au clair: lanantissement du pre
mier, le salut du troisime, reste le deuxime qui fut un sujet de dis
cussion entre les exgtes car aucune mention de son sort ne fut
cite.
Toute rcompense dpend des uvres et de leur nature, et ces
derniers navaient pas agi et leur inaction fut la cause des opinions
controverses: Ce groupe tait-il sauv ou ananti?.
En voil la premire rponse daprs Ibn Abbas:
Ayla est une cit situe entre lEgypte et Mdine sur la mer rouge.
Dieu a interdit ses habitants de pcher les poissons les jours de Sa
medi. En ces jours-l les poissons se prsentaient eux par bandes,
mais les jours suivants, ils nen pouvaient rien pcher. Cela dura le
123
temps que Dieu voulut jusqu ce quune partie des habitants pch
rent les poissons les samedis en outrepassant les ordres divins. Mais
une autre partie les empchrent en leur rappelant les enseignements
sans que pour autant pouvoir les dissuader, bien au contraire ils per
sistrent dans leur dsobissance. Une autre partie intervint et dit
cette partie de soumis: puisque vous savez que leur chtiment est in
luctable: Pourquoi tentez-vous de moraliser des gens dont Allah cherche
la perte. Ceux-ci taient plus irrits que les autres pour la cause de
Dieu. Les autres de leur rpondre: Cest pour dgager notre responsabi
lit vis--vis dAllah. Et peut-tre aussi samenderont-ils. Quand la colre
de Dieu sabattit sur les coupables, ils furent transforms en singes, et
les deux autres parties furent sauves.
Ikrima rapporte: Un jour je me rendis chez Ibn Abbas et le trou
vai pleurer en posant le Coran sur ses genoux. Jhsitai dabord de
mapprocher de lui et je ne cessai dprouver une certaine perplexit
qu la fin je mavanai et lui dis: Que je me sacrifie pour toi Ibn Ab
bas, quest-ce quil te fait pleurer? - Ces feuillets, rpondit-il. En les
regardant je sus quil lisait la sourate Al-Araf. Il me demanda:
Connais-tu o se trouve Ayla? - Oui, rpondis-je. Il rpliqua: Il y
avait une tribu de juifs dont une grande bande de poissons se prsentait eux un samedi puis elle senfona dans labme et eux, ne pou
vant les pcher facilement, devaient se plonger avec tant defforts pour
en avoir une partie Ils demeurrent ainsi une certaine priode puis le
dmon vint leur suggrer: Il vous est interdit de manger de ces pois
sons le jour du samedi, puisque ils viennent par bandes vers vous en
ce jour-l, vous pouvez les pcher et les consommer un autre jour.
Une partie de ces habitants sy consentirent, mais lautre de ripos
ter fermement: il vous est interdit de les manger et les pcher le same
di. A la fin de la sem aine qui se nsuivit, une fo u le com pose
dhommes, de femmes et denfants vinrent pcher, une autre, les
compagnons de la droite, se sparrent d'eux, et une troisime se mit
gauche et se tut.
Ceux de la droite scrirent: Malheur vous, nous vous interdi
sons denfreindre les enseignements pour que vous ne soyez pas as
sujettis au chtim ent de Dieu. Ceux de la gauche dintervenir:
124
125
surface, ils les regardrent ainsi sans les pcher. Une fois le sabat
coul, les poissons passaient en eau profonde jusquau samedi sui
vant. Un samedi lun deux pcha un grand poisson quil attacha un
pal enfonc sur le rivage afin quil reste dans leau jusquau jour sui
vant. Le lendemain, il vint le retirer de leau, le cuit et le mangea. Ils le
regardrent faire sans dsavouer son acte ni linterdire lexception
dun petit groupe qui lexhortaient cesser cette transgression. A la fin
cet acte fut connu de tout le monde.
Une partie d eux disent ceux qui avaient interdit cet acte:
Ton Seigneur rsolut alors de leur susciter jusquau jour dernier des
adversaires qui leur feront subir des maux terribles. Car ton Seigneur est
prompt dans la rpression, bien que misricordieux et clment. (167).
Pour prix de leur dsobissance aux ordres divins, leur rebellion et
126
leur ruse, Dieu a proclam quil enverrait contre les juifs des gens qui
leur feront subir de durs chtiments et maux jusquau jour de la rsur
rection. A cet gard on a rapport que Mose leur imposait le tribut du
rant sept annes, ou treize selon dautres dires. Il fut le premier
imposer un tel tribut. Puis les juifs furent domins par les Grecs, les
Chaldens ensuite les chrtiens qui les traitrent svrement et les hu
milirent en leur obligeant payer la capitation. Enfin Mouhammad quAllah le bnisse et le salue - les vainquit et vcurent sous lautorit
des musulmans en payant les tributs et les autres impts.
En commentant ce verset Ibn Abbas a dit: Ceux qui leur feront
subir des maux terribles, les humilierent jusquau jour de la rsurrec
tion sont Mouhammad - quAllah le bnisse et le salue - et sa commu
naut Cette opinion fut soutenue par Ibn Joubar, Ibn Jouraj, AsSouddy et Qatada. A la fin des temps, les juifs feront apparition en tant
que partisans de lAntchrist, mais les musulmans avec Jsus fils de
Marie les tueront.
Dieu est certes prompt dans Son chtiment quil inflige ceux qui
se rebellent contre Lui et transgressent Ses ordres. Mais, dautre part,
Il est misricordieux et clment envers ceux qui reviennent Lui repen
tants. Il a joint la misricorde au chtiment afin que les hommes ne
dsesprent pas; et que les mes prouvent lespoir aussi bien que la
crainte.
127
ront-ils Allah.
Mais les successeurs qui sont venus aprs eux, leurs vertueux et
leurs mchants, hritrent du Livre qui est le Pentateuque et les tu
dirent. Bien que Moujahed a dclar que ces successeurs sont les
chrtiens, il savre que le verset a une porte plus gnrale. Ses r
prsentants firent argent de tout, se disant: a nous sera pardonn. Au
lieu de divulguer et suivre la vrit, ils semparrent des biens de ce
monde et se patientrent de revenir Dieu repentants. A chaque fois
quun bien comme le premier se prsenta eux, ils y succombrent.
Que ce soit un bien licite ou illicite, comme a dit Moujahed, ils le pri
rent sans prouver aucun scrupule en se disant comme toujours: a
128
As-Souddy a dit: Les fils dIsral nont institu un juge sans quil
naccepte un pot de vin. On lui disait: Pourquoi acceptes-tu dtre
soudoy? Il rpondait: On me pardonnera. Alors les intresss par
mi les fils dIsral rcusaient ses verdicts. A la mort de ce juge ou la
suite de sa destitution, on confiait ce poste un autre qui ne tardait
pas agir de mme en confirmation du verset: Nempche que si de
La vie future doit tre le bien le plus prcieux pour ceux qui crai
gnent Allah. Le comprendrez-vous? Dieu, malgr tout, les exhorte re
venir sur leur pch esprant dacqurir Son pardon, et en mme
temps II les avertit contre Son terrible chtiment. Il se demande: il nest
pas temps de comprendre ces enseignements? Ne faut-il pas sabste
nir de tout ce que Dieu a interdit et de cesser de rechercher avidement
les plaisirs du sicle et ses jouissances phmres?
Puis Dieu loue ceux qui sattachent sincrement Son Livre et
suivre Son Prophte o ils ly trouvent mentionn. Par ailleurs, ils font
du Livre leur rgle et sont assidus la prire Dieu ne laissera pas certai
nement perdre la rcompense de ceux qui font le bien et samendent.
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wa id nataqn-l-jabala fawqahum kaannah zullatun wa zannu annah wqium bihim hud ma ataynkum biquwwatin wa-dkur m fhi
la allakum tattaqna (171).
129
Nous avons dress une montagne qui les oppressait de tout son poids,
au point quils craignaient quelle ne scroule sur eux. Recevez en toute hu
milit nos enseignements, leur dmes-nous. Mditez sur ce quils contien
nent. Peut-tre deviendrez-vous meilleurs? (171).
Ibn Abbas a dit: En vertu de lalliance contracte avec eux, Dieu
a lev la montagne au-dessus deux en la confiant aux anges. Mose
les dirigea vers la terre sainte o il reut les tablettes une fois sa co
lre apaise, en leur ordonnant de se conformer leur contenu et
observer les ordres divins. Mais comme ils constatrent que cette t
che leur parut pnible, ils passrent outre, Dieu alors dressa la mon
tagne qui les oppressait de tout son poids soutenue par les anges.
En commentant ce fait Abou Bakr Ben Abdullah a dit: On leur dit:
En voil un Livre dont vous devez vous prescrire son contenu car il
renferme le licite et lillicite. Ils objectrent et dirent: Mets en clair
tout ci quil renferme, si ses prescriptions et obligations nous seront fa
ciles pratiquer, nous nous conformerons. Mose de rpliquer: Non,
vous devez les accepter telles quelles - Non, rtorqurent-ils, moins
que tu nous les montres clairement et en dtait.
A ce moment-l Dieu ordonna la montagne qui fut dracine de
slever au ciel au-dessus de leurs ttes, et Mose de scrier: Ne
comprenez-vous pas les paroles de mon Seigneur Lui la puissance
et la gloire? Si vous ne prenez pas la Tora telle quelle, Il vous crase
ra par cette montagne.
Al Hassan Al-Basri ma racont: Quand ils virent la montagne
au-dessus de leurs ttes, chacun des fils dIsral se prosterna en po
sant son sourcil gauche sur le sol ef regardant la montagne de son il
droit redoutant quelle ne tombe sur lui. A cause de cet vnement tout
juif qui se prosterne de nos jours le fit de la sorte. Ils prtendent que
grce cette prosternation le chtiment fut remis.
Et Abou Bakr de poursuivre: Lorsque Mose tala les tables o
se trouve le Livre que Dieu a crit de Sa propre main, toute montagne,
tout arbre et toute pierre sbranlrent. Tout juif qui on rcite la tora
de nos jours sagite en lentendant et secoue la tte
130
Allah tira du dos des fils dAdam leurs descendants et requit ainsi
leurs tmoignages: Ne suis-je pas votre Seigneur? dit-il. Ils rpondirent:
Oui, nous lattestons. Aprs cet aveu, vous ne pourrez pas dire, au jour
de la rsurrection: Nous ignorions cela (172) Vous ne pourriez pas dire
non plus: Avant nous, nos pres associaient dautres divinits Allah et
nous navons fait que leur succder. Nous feras-tu expier les erreurs des in
justes? (173) Cest ainsi que nous mutliplions les enseignements. Peut-tre
reviendrez-vous Allah (174).
Dieu tira la descendance des fils dAdam de leurs reins en les fai
sant tmoigner contre eux-mmes quil est leur Seigneur et leur Souve
rain, et quil ny a dautre Dieu que Lui selon la nature quil leur a
donne en disant: Suis fermement ta religion dans toute sa rigueur. Cest
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une autre descendance et dit: Jai cr ceux-l pour l Enfer, et ils feront
les uvres des damns.
Un homme se leva et demanda: O Envoy de Dieu, comment
donc devrons-nous agir? Il lui rpondit: Lorsque Dieu cre un homme
pour le Paradis, Il le fera accomplir les uvres de ses habitants et il mour
ra en faisant de telles uvres et grce elles il entrera au Paradis. Par
contre, lorsqui l cre un autre pour l Enfer, Il le fera accomplir les uvres
des rprouvs, et il mourra en faisant de telles uvres, et grce elles il en
trera l Enfer (Rapport par Ahmed, Abou Daoud, N assa et Tirmidz i) (1>.
Abou Hourara a rapport que lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - a dit : Lorsque Dieu cra Adam, Il caressa son dos et
tout homme qui sera cr jusquau jour de la rsurrection tomba. Dieu cra
une certaine lueur entre les yeux de chacun d eux, puis II les prsenta
Adam qui demanda: Seigneur, qui sont ceux-l? - C est ta postrit, rpondit-Il. Adam fu t fascin par la lueur de l un d eux, et demanda: Sei
gneur, qui est celui-l? Et Dieu de rpondre: C est un homme qui natra
parmi les dernires nations de ta postrit, il s appelle David. - Quelle sera
la dure de sa vie, rpliqua Adam.- Soixante ans. - Seigneur , rtorqua
Adam, je lui donne quarante ans de ma vie.
Lorsque l ange de la mort se prsenta Adam, celui-ci lui dit: Ne me
reste-t-il pas encore quarante ans vivre? L ange lui rpondit: Ne les as-
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tu pas donns ton fils David? Adam renia et sa postrit reniera aprs
lui, il oublia et elle oubliera, il pcha et elle pchera (Rapport par TirCes diffrents hadiths dnotent que Dieu Lui la puissance et la
gloire tira des reins dAdam sa postrit en les dpartageant entre
bienheureux du Paradis et damns de lEnfer en les faisant tmoigner
contre eux-mme quil est leur Seigneur. Ce tmoignage, daprs les
ulmas anciens et contemporains, signifie leur cration sur lislamisme
et lunicit de Dieu.
Les fils dAdam se succdent les uns aux autres, gnration aprs
gnration pour peupler la terre, et tmoignent toujours contre eux-m
mes soit en parole en disant: Nous en tmoignons contre nous-mmes
[Coran VI, 130] soit en acte selon ce verset: Il nappartient pas aux in
fidles dentretenir le culte dAllah, alors quils sont les propres tmoins de
leur impit [Coran IX, 17].
Donc ce tmoignage sera un argument contre les impies quils
taient polythistes. Si ctait le cas comme on dit, tout homme serait
tenu de sen rappeler afin quil soit un argument contre lui. En dautre
part, si on dit que la confirmation de lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - nest-il pas suffisant? La rponse est la suivante:
Les rngats parmi les polythistes traitent de mensonge tout ce que
les Prophtes leur avaient apport. Et ceci seul constitue un argument
contre eux, et montre aussi quelle tait leur propre nature et leur atti
tude lgard de lunicit de Dieu. Cest pourquoi, il a dit: Aprs cet
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wa-tlu alayhim nabaa-l-lad taynhu aytin fa-nsalaha minh faatbaahu-s-saytnu fakna mina-l-gwna (175) wa law sin larafanhu bih wa lkinnah ahlada ila-l-ardi w a-t-tab aa hawhu fam atalu h
kamatali-1-kalbi in tahmil alyhi yalhat aw tatrukhu yalhat dlika mat
alu-l-qaw m i-l-ladna k add ab bi a'ytin faqsusi-l-qasasa la allahum
yatafak k aru n a (176) sAa m at a la n -i-l-q a w m u -l-la d n a k a d d a b bi
aytin wa anfusahum kn yazlimna (177).
136
Ion Kab, ile est un homme de Balka' qui connaissait le nom suprme
de Dieu et habitait Jrusalem avec le peuple tyran.
Pour Malek Ben Dinar, il sagit dun des docteurs des fils dIsral
dont son invocatoin tait toujours exauce et ils recouraient lui sou
vent dans les moments de la gne.
En rcitant le verset: Raconte-leur lhistoire de celui qui nous
avons enseign le Livre Abdullah Ben Amr a dclar quil est Oumaya
Ben Abi As-Salt, ainsi furent les dires de quelques exgtes, mais,
ce quil parait, il a voulu dire que cet homme-l ressemble Oumaya
Ben Abi As-Salt, qui connaissait bien les lois religieuses prcdentes,
mais il nen avait jamais tir profit. Il vcut du temps de lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dont ses qualits et ses mira
cles lui parvinrent ainsi tous ceux qui taient dots de clairvoyance.
Mais malgr cela et sa rencontre avec lui, il ne la pas suivi et dclar
son adhsion aux polythistes quil faisait souvent leur loge; et en
plus, aprs la bataille de Badr, il a fait llgie des victimes dans un
pome trs mouvant, que Dieu le maudisse.
Mais il savre que ce verset fut rvl au sujet dun des fils dIs
ral dune gnration passe, selon les dires d Ibn Mass'oud, qui
connaissait le nom sublime de Dieu grce auquel ses invocations
taient toujours exauces.
Ali Ben Abi Talha rapporte daprs Ibn Abbas: Lorsque Mose at
taqua le peuple tyran, les cousins de Bal'am vinrent trouver ce dernier
et lui dirent: Mose est un homme dune ferme rsolution accompagn
dune arme nombreuse, sil russit nous battre et avoir le pas, nous
serons tous perdus. Invoque Dieu afin quil repousse de nous Mose et
son arme. Il leur rpondit: Si je fais une telle invocation je perdrai
ma vie prsente et ma vie future. Mais ils insistrent qu la fin
Bal'am formula son invocation. Dieu alors le dbarassa de ses signes
et de son pouvoir de prdiction. Tel est le sens du verset: Il nen fit
137
Satan lattira et lentraina dans le cercle des rprouvs Cet hommel - Bal'am- le dmon le poursuivit et le soumit son pouvoir diabo
lique, et il fut au nombre de ceux qui sgarent. A ce propos Houdzaifa
Ben Al-Yaman rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et
le salue - a dit: Ce que je redoute pour vous un homme qui rcite le Co
ran, et une fois l effet bnfique de cette rcitation apparait sur lui alors
quil s attachait fortement lIslam (litt. son manteau tait l Islam), subit
un mal que Dieu a voulu, il s en dbarrassa, le jeta de par derrire son dos,
et s clanpa contre son voisin en brandissant son sabre et laccusant du po
lythisme. Je lui demandai: O Prophte de Dieu, lequel des deux est le
vrai polythiste: l accusateur ou l acceus?. Il rpondit: Il est l accusa
teur (Rapportpar Al-Hafedh Abou Youla Moussalli)(l).
Si nous lavions voulu, nos enseignements auraient sauv son me
pour ne plus barboter dans les boues de ce monde et sadonner ses
plaisirs et clinquants comme bien dautres qui en furent sduits.
Mouhammad Ben Ishaq Ben Yassar rappporte daprs Salem,
daprs Abou An-Nadar quon lui a racont: Lorsque Mose -que Dieu
le salue- fit halte dans le territoire de Bani Kana'an au pays de Cham,
les concitoyens de Bal'am vinrent le trouver et lui dirent: Voil Mose
Ben Imran qui est venu avec les fils d'Isral pour nous faire sortir de
notre pays, nous exterminer et y tablir les fils dIsral. Nous sommes
tes concitoyens et navons aucune autre demeure. Puisque tu es un
homme toujours exauc sors et invoque-nous Dieu contre eux. Il leur
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Ils sexcutrent. Une fois les femmes dans le camp des fils dIs
ral, lune delles passa tout prs de lun des plus grands chefs appel
Zamri Ben Chalom, le chef de la tribu de Chamoun Ben Ya'coub. En
la voyant, elle lui plut. Il se leva, prit la main de la femme, se dirigea
avec elle vers Mose et lui dit: Je crois que tu vas me dire: Elle test
interdite, ne la to u che p as - M ais srement elle test illicite, rpondit
139
140
Seul est dans la bonne voie celui qullah dirige. Et ceux-l sont r
prouvs ceux quAllah abandonne (178).
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Certes celui que Dieu dirige est bien dirig et nul ne pourra rga
rer, quant celui que Dieu gare, il sera perdant et gar. Ibn
Mass'oud rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - a dit: (dans un long hadith): Les louanges sont Dieu. Nous Le
louons, lui demandons le secours, la bonne direction et le pardon. Nous
nous rfugions auprs de Dieu contre le mal de nous-mmes et nos mauvai
ses actions. Celui que Dieu dirige nul ne l garera, et celui q u ll gare nul
ne le dirigera. J atteste quil n y a d autre divinit que Dieu, VUnique, n a
pa d associ, et j atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son Messa
ger (Rapport par Ahmed et les auteurs des sunans)(1).
Walaqad daran lijahannama katram-mina-l-jinni w a-insi lahum qulbu-l-l yafqahna bih walahum ayunu-l-l yubsirna bih wa lahum
Adnu-l-l yasm ana bih* ulfika ka-l-an mi bal hum adallu
la ika humu-l-gafilna (179).
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Ils ont de lintelligence et ils nen usent pas. Ils ont des yeux et ils ne
voient pas. Us ont des oreilles et ils nentendents pas.
Des expressions qui signifient que tels hommes ne se servent plus
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vus sous le rapport de loue, del vue et de lintelligence. Mais oue, vue
et intelligence ne leur furent daucune utilit parce quils nirent les signes
dAllah [Coran XLVI, 26]. En parlant des hypocrites, Dieu a dit:
Sourds, muets et aveugles, ils ne peuvent plus retrouver la bonne voie
[Coran II, 18]. Et au sujet des incrdules 11 a dit: Sourds, muets, aveu
gles, les infidles ne comprennent rien [Coran II, 171]. Ces gens-l, hy
pocrites et infidles, ne sont en tant que tels que par rapport la
bonne direction, car: Si Allah leur avait reconnu quelque aptitude, Il se
serait employ les convaincre. Mme sil stait fait entendre deux, ils se
seraient loigns de Lui, murs dans leur indiffrence [Coran Vit!, 23]. Et
pour montrer leur vraie attitude II a dit aussi: Ce ne sont pas leurs yeux
qui ne voient pas. Ce sont leurs esprits qui, faute de sextrioriser, ne
voient pas [Coran XXII, 46].
Ces gens-l sont ni plus ni moins que des btes qui nentendent
pas la voix de la vrit, ne la conoivent pas et ne voient pas la bonne
voie. Ils sont comme des btes du troupeau qui ne cherchent, par leur
organes, que ce qui leur assure leur subsistance. A leur sujet, Il a
donn un autre exemple: Celui qui prche les infidles ressemble quel
quun qui crie un homme qui ne peroit que des sons et du bruit [Coran
II, 171],
Mme ils sont pires encore que les btes et plus gars, car il se
peut que les btes rpondent parfois au cri de leur berger bien quelles
ne comprennent rien de ses propos. Ces btes sont cres pour r
pondre lappel du berger de par leur nature linverse de lincrdule
qui nest cr que pour adorer Dieu seul sans rien lui associer, mais il
apostasie et Lui reconnat des gaux. Cest pourquoi que les soumis
parmi les humains sont plus nobles que ceux qui leur sont semblables
parmi les anges la fin du monde. Quant limpie parmi les hommes,
les btes sont meilleures que lui, voil le sens des paroles divines:
Que dis-je, ils sont plus gars encore que des btes! Tel sont les insou
ciants.
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Parmi les gens que nous avons crs, il y en a qui respectent la vrit
et qui jugent avec conscience. (181).
Ce verset concerne la communaut musulmane selon les dires
des ulmas, dont ses membres se dirigent selon la vrit et observent
la justice grce elle. A ce propos Qatada rapporte: On ma fait sa
voir que le Prophte - quAllah le bnisse et le salue -, en rcitant ce
verset, disait: Cela vous concerne et il y avait parmi les gnrations
prcdentes une delles qui avait reu la mme faveur Il y a parmi le
peuple de Mose des gens qui sont amis de la vrit et jugent avec cons
cience [Coran VII, 159].
Il est cit dans les deux Sahihs daprs Mou'awia Ben Abi Soufian
que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Une frac
tion de ma communaut ne cessera de combattre pour dfendre le droit, et
elle triomphera bien que d autres leur feront dfection et les contrediront,
jusquau jour de la rsurrection (Rapport par Boukhari et MousUm)(I>.
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w a-l-lad n a k ad d a b bi Aytin sanastadrijuhum min h a y t u l
yalamna (182) wa uml lahum inna kayd matnun (183).
Ceux qui traitent nos signes de mensonge, nous causerons leur perte in
sensiblement sans quils sen doutent. (182) Je ne les brusquerai pas car mes
moyens sont infaillibles (183).
A ceux qui se dtournent de la vrit et du chemin droit, et qui
traitent les signes de Dieu de mensonge, Dieu leur ouvre les portes
des bienfaits et leur assure les diffrents moyens de la subsistance et
une fois leurrs par les jouissances phmres du bas monde croyant
quils sont bien favoriss et eurent oubli nos enseignements, nous ouvr
mes toutes grandes devant elles les portes de la flicit. Nous les laissmes
stourdir de plaisir, puis les suprmes limproviste les jetant dans la cons
ternation [Coran VI, 44. Dieu leur accordera un dlai car son strata
gme est sr.
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dites si vous croyez que votre compagnon est possd ou non. Non, cest un
Prophte charg de vous mettre en garde contre un terrible supplice [Co
ran XXXIV, 46].
Si vraiment vous rflchissez, vous constaterez quil nest du tout
un possd mais charg dun message qu'il doit divulguer. Il est donc
un Prophte authentique. Qatada rapporte que le Prophte - quAllah le
bnisse et le salue -, tant sur le mont As-Safa, appela Dieu les Qorachites tribu par tribu, et phratrie par phratrie. Il leur mit en garde
contre la vengeance et le pouvoir de Dieu. Un homme parmi la foule
scria: Votre compagnon-l est un possd, il devra rester comme
a jusquau matin. Dieu alors fit descendre ce verset.
awa lam yanzur f malakti-s-samwti wa-l-ardi wam halaqa-L-Lhu min sayin wain asa' ay-yakna qad-i-qtaraba ajaluhum fabiayyi
hadtim-badah yuminna (185).
yasalnaka an-i-s-sati ayyna mursh qui innam ilmuh inda rabbi l yujallh liwaqtiha ill huwa taqulat fi-s-samwti wa-l-ardi l
tatkum ill bagtatan yasalnaka kannaka hafiyyun anh qui innam
ilmuh inda-L-Lhi wa lkinna aktara-n-nsi l ya'lamna (187).
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Sa rponse aux hommes fut la suivante: Si je pouvais connatre
lavenir, je ne me ferais que du bien Plusieurs interprtations ont t
donnes ce verset:
- Daprs Moujahed: Si je connaissais mon terme fatal, je ne ferais
que des bonnes uvres.
- Selon Ibn Abbas: Si je pouvais connatre lavenir, je ne ferais que
des transactions bnfiques qui me rapporteraient tous de bnfices,
et je ne serais plus dans la gne.
- Selon dautres: si je pouvais connatre le mystre, j aurais fait
une bonne provision dune anne prospre pour affronter une autre de
disette, ou bien je tirerais un grand profit du changement des prix.
- Abdul Rahman Ben Zaid Ben Aslam, quant lui, a dit que ce
verset et aucun vnement fcheux ne pourrait matteindre signifie: Je
prendrais garde de tout malheur avant sa survenance et je lviterais.
LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - ntait en ra
lit quun annonciateur de bonnes nouvelles et avertisseur, apportant le
153
Cest Allah qui vous a cr dun seul tre, puis de cet tre tira sa
compagne pour gayer sa vie. Aprs quils se furent accoupls, elle sentit
un lger poids qui ne lempchait pas de marcher. Lorsquelle devint plus
lourde, ils adressrent cette prire Allah, leur Matre: Si tu nous envoies
un enfant vertueux nous ten serons reconnaissants (189). Allah leur donna
un enfant vertueux. Us prtendirent alors que des associs staient joints
Allah pour leur donner cet enfant. Allah est trop puissant pour avoir des as
socis (190).
Dieu rappelle aux hommes quil les a crs dun seul tre qui est
Adam -que Dieu le Salue- et de lune de ses ctes, Il a tir son pouse,
puis de ce couple II a cr toute lhumanit, comme 11 a dit: O hommes,
craignez Allah qui vous a crs dun seul tre, puis de cet tre tira sa compa
gne et de ce couple tira lhumanit toute entire [Coran IV, 1],
Donc la cration de la compagne tire dAdam fut un des signes
de Dieu, afin quil repose auprs delle, et telle est la coutume sempi
ternelle o tout homme trouve son repos auprs de sa femme et par la
suite une certaine bont et un amour seront tablis entre eux. Y a-t-il
une cordialit qui soit meilleure et sublime plus que celle qui existe en
tre les deux conjoints?
154
leur donna un enfant vertueux. Ils prtendirent alors que des associs
staient joints Allah pour leur donner cet enfant. Allah est trop puissant
pour avoir des associs. Ce verset fut le sujet de plusieurs commentai
res dont nous allons nous limiter quelques uns.
Limam Ahmed rapporte dans son Mousnad, daprs Samoura que
le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Lorsque Eve mit au
monde son enfant, Iblis lui apparut en songe et lui dit: Appelle-le Abdul
Hareth A savoir quaucun des enfants d Eve ne survivait pas longtemps.
Elle donna donc le nom Abdul Hareth et survcut. C tait sans doute une
suggestion du dmon (Rapportpar Ahmed, Tirmidzi et Al-Hakem) (1).
En commentant ce verset: Ils prtendirent alors que des associs
staient joints Allah pour leur donner cet enfant Al-Hassan a dit: Ils
sont les juifs et les chrtiens qui, lorsque Dieu leur accordait des en
fants, ils faisaient deux des juifs ou chrtiens.
Le commentaire dIbn Abbas est le suivant: Eve donnait Adam
des enfants qui leur donnait des noms dont le sens signifiait lasservis
sement au Seigneur tel que: Abdullah, le serviteur de Dieu, Oubaidallah: le petit serviteur de Dieu etc... Mais la mort les prenait. Iblis vint
dire Adam et Eve: Si vous donniez dautres noms vos enfants ils
auraient survcu. Aprs cela Eve enfanta un garon qui fut nomm Ab
dul Hareth. Cest cette occasion que ce verset fut rvl: Cest Al
lah qui vous a crs dun seul tre... jusqu'a.. Ils prtendirent alors que des
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tunzirni (195) inna waliyya-L-Lhu-l-lad nazzala-l-kitba wa huwa yataw all-s-slihna (196) w a-l-lad n a tadna m in dnih l y a sta tna
nasrakum wala anfusahum yansurna (197) wa in tadhum ila-l-huda
l yasma wa tarhum yanzurna ilayka wa hum l yubsirna (198).
Conoit-on des associs qui nont pas le pouvoir de crer et qui sont
eux-mmes crs? (191) Des associs qui ne peuvent pas porter aide et qui
ont eux-mmes besoin daide? (192). Si vous leur recommandez la bonne
voie, ils ne vous suivent pas. Que vous les exhortiez ou que vous vous tai
siez, cest tout comme (193) Tous ceux que vous implorez en dehors dAllah
ne sont que des cratures comme vous. Priez-les et voyez sils vous exau
cent si vous tes sincres (194) Ces associs ont-ils des pieds pour marcher?
Ont-ils des mains pour apprhender? Ont-ils des yeux pour voir? Ont-ils
des oreilles pour entendre? Dis-leur! Convoquez-les. Faites-moi tout le mal
que vous pourrez et ne maccordez aucun rpit. (195) Car jai pour matre
Allah, le rvlateur du Livre et le soutien des justes (196) Ceux que vous
implorez en dehors dAllah ne peuvent tre pour vous daucune aide et ont
besoin eux-mmes daide (197) Si tu leur prnes la bonne voie, ils ne tcoutent pas. Tu taperois alors quils te regardent mais quils ne te voient
pas (198).
Dieu dsavoue le comportement des polythistes qui adorent un
autre que Lui en Lui reconnaisant des associs comm e les idoles et
les statues qui sont fabriques et cres et incapables d'tre utiles ou
de nuire. Elles ne voient pas, ni entendent, ni portent aucuneaide, et
eux, dans leur ignorance, sont m eilleurs quelles. Dieu les blme en
disant: Conoit-on des associs qui nont pas le pouvoir de crer et qui
sont eux-mmes cres? Ce verset est corrobor par celui-ci: Les divini
ts que vous priez n i dehors dAllah sont incapables de crer une insecte,
mme en unissant leurs efforts. Mieux. Sil plait aux insectes de leur dispu
ter quelque chose, elles sont impuissantes leur tenir tte. Disputants et
disputs sont aussi impuissants les tque les autres [Coran XX II, 73]. Si
une m ouche leur enleva it quoi que ce soit de leur nourriture ils ne
pourraient plus le lui reprendre, ni eux ni leurs divinits, comment donc
se perm ettent-ils de prendre pour m atres des choses cres, inani
mes et sans pouvoir, et qui sont incapables d tre utiles ou qui por
tent daide?. Ces divinits ne peuvent ni les secourir ni se sauver ellesmmes!.
157
158
chemin [Coran XI, 56] Et aussi Abraham quand il a dit son pre et
son peuple: Je rprouve ce que vous adorez. Je nadore que celui qui ma
cr. Il me mettra dans le bon chemin [Coran XCIII, 26 - 27],
Si tu leur prnes la bonne voie, ils ne tcoutent pas Et comment ils
peuvent entendre du moment quils sont des matires inertes, et en
plus, tu les vois tourner leurs regards vers toi, mais, ayant les yeux
comme figs, ne te voient pas.
159
Limam Ahmed rapporte que Ouqba Ben Amer a dit: Jai rencon
tr une fois lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - et lui ai
salu le premier. Je lai pris par la main et lui ai dit: O Envoy de
Dieu, dis-moi quelles sont les meilleures uvres? Il me rpondit: O
Ouqba, renoue avec celui qui t a fui, donne celui qui t a priv et cartetoi des ignorants.
Ibn Abbas raconte le rcit suivant: Ouyayna Ben Hisn Ben Houdzaifa vint visiter son neveu Al-Hourr Ben Qais qui tait parmi les hom
mes les plus proches de Omar. Les rcitateurs du Coran, jeunes et
vieillards formaient les assembles de Omar. Ouyayna dit son ne
veu: O fils de mon frre, puisque tu es lun des favoriss du prince
des croyants, demande-lui lautorisation dentrer chez-lui. Ce fut fait.
En entrant chez Omar, Ouyayna lui dit: O le fils de Al-Khattab, tu
ne nous donnes pas de quoi nous suffire et tu ne juges pas entre nous
quitablement. Omar fut trs irrit et voulant le saisir, Al-Hourr lui dit:
O prince des croyants, Dieu le Trs Haut dit son Prophte - quAl
lah le bnisse et le salue - Montre-toi facile, recommande le bien et ne
perds pas ton temps avec les ignorants; et celui-l est un des ignorants.
Omar qui se conformait au livre de Dieu et appliquait strictement ses
prescriptions fut apais et pardonna Ouyayna.
Ibn Abi Hatem rapporte daprs Abdullah Ben Naf que Salem
Ben Abdullah Ben Omar passa par une caravane appartenant des
habitants du Cham dont lune des montures portait un grelot au cou. Il
scria: Ceci est interdit! Les hommes de la caravane de lui rpon
dre: Nous en sommes plus instruits que toi. ce qui a t interdit est la
grande cloche. Salem garda le silence et rcita: ne perds pas ton
160
de celui qui nglige lun des droits de Dieu, ni de celui qui renie Dieu
et Son unicit. Ramener ceux-l la foi et la justice constitue un
combat pour la cause de Dieu.
A ce sujet certains des ulmas ont dclar que les hommes for
ment deux catgories: un homme vertueux et charitable, prends ce
quil te donne sans le charger dune chose qui dpasse sa capcait ni
lembarrasser. Un autre injuste, ordonne-lui le bien, mais sil persvre
dans son garement et son ignorance et se montre rebelle, carte-toi
de lui car cela pourrait repousser sa ruse. Dieu a dit cet gard:
Rends le bien pour le mal. Nous savons mieux que personne ce quils
complotent [Coran XXIII, 96] et: Le bien et le mal ne sauraient tre
confondus-Rponds au mal par le bien. Ton ennemi deviendrait bien vite
ton meilleur soutien [Coran XLI, 34]. Ces deux versets sus-mentionns
et ce troisime cit dans cette sourate: Si tu te sens sollicit par Satan,
rfugie-toi en Allah, car II entend et sait tout dont on ne trouve pas de
pareils dans le Coran, constituent le moyen dont on doit traiter le re
belle parmi les gnies et les hommes. Ils sont assez suffisants afin
quils cesse toute rebellion avec la permission de Dieu. Cest pourquoi
Il a dit: Ton ennemi deviendrait bien vite ton meilleur soutien.
Dieu ensuite montre Ses serviteurs comment ils doivent se rfu
gier auprs de lui contre le dmon des gnies, car se montrer bon
son gard savre tre un moyen inefficace tant donn que ce dmon
vise toujours anantir lhomme, comme il tait lennemi manifeste du
pre de lhumanit.
En commentant ce verset, Ibn Jarir a dit: Si le dmon te met en
colre au point de te repousser tcarter des ignorants et de les pu
nir rfugie-toi en Allah contre sa tentation, car Il entend et sait tout
cest dire II entend les propos des ignorants et ta demande de refuge
contre les tentations, car rien ne Lui est cach des paroles et actes de
Ses cratures.
Nous avons dj parl du sens de la dem ande du refuge au dbut
de cet ouvrage et avant linterprtation de la sourate La Fatiha.
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qui se seront inclins devant la noblesse de leur Seigneur auront deux jar
dins [Coran LV, 46]. Et le jeune homme de lui rpondre du fond de sa
tombe: O Omar, mon Seigneur Lui la puissance et la gloire me les
a accords.
Leurs propres frres les entretiennent cest dire leurs frres par
mi les dmons des humains comme Dieu le montre dans ce verset:
Les prodignes sont les frres de Satan [Coran XVII, 27], Ces dmons
leur ouvrent la voie devant les pchs et les leur embellissent afin
quils se persvrent dans leur erreur. Sans jamais penser et sans f
renoncer plus. Ou bien, daprs les dires dIbn Abbas: Les gnies ins
pirent leurs adeptes parmi les humains ce quils devont faire, sans se
lasser les pousser Cette interprtation est conforme avec les dires
de Dieu: Ne vois-tu pas que nous envoyons des dmons auprs des infid
les pour attiser leur rvolte? [Coran XIX, 83[ en les portant toujours
pcher.
waid lam tatihim bi ayatin ql lawl-jtabaytah qui innarria attabiu m yh'a ilayya mi-r-rabb hd basairu mi-r-rabbikum wa hudan
wa rahmatu-l-liqawmi-y-yuminna (203).
163
rvle. Voil des vrits de votre Seigneur, une voie et une bndiction pour
ceux qui croient (203).
Les impies demandaient souvent au Prophte - quAllah le bnisse
et le salue - de leur apporter de miracles. Quand il ne le faisait pas, ils
lui demandrent: Quoi? Nas-tu pas choisi dagir ainsi? Pourquoi ne
lapportes-tu pas toi-mme du ciel? Dieu leur rpondit: Si nous
lavions voulu, nous aurions fait descendre du ciel on signe devant lequel ils
se seraient unanimement inclins [Coran XXVI, 4].
Ils insistrent dans leur demande de leur procurer un signe-mira
cle prtendant quune fois ce miracle ralis, ils croiraient. Mais Dieu
lui ordonne de leur rpondre: Je me borne excuter ce que mon Sei
gneur me rvle. Donc ce quil me rvle, je vous le prsente, part
cela, je ne Lui demanderai de menvoyer que ce quil voudra moins
quil ne maccorde la permission de la demander en prenant ainsi lini
tiative.
Puis le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - leur rappelle
que le Coran qui lui est rvl constitue le plus grand miracle et le si
gne irrfutable car il est une voie et une bndiction pour ceux qui
croient.
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wa-dkur rabbaka fi nafsika tadarruan wa hifatan wa dna-l-jahri mina1-qawli bi-l-guduwwi wa-l-asli wal takun mina-l-gfilna (205) inna-1ladna inda rabbika l yastakbirna an ibdatih wa yusabbihunah
walah yasjudn (206).
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sur Moi, dis-leur que Je suis prs deux. Je rponds lappel de ceux qui
Mimplorent [Coran II, 186],
Il
est cit dans les deux Sahih daprs Abou Moussa Al-Achari
que dans une des expditions, entendant les voix slever en invo
quant Dieu, lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - scria:
O hommes! ne vous fatiguez pas ainsi, celui que vous invoquez n est ni
sourd ni absent. Il est plus proche de l un d entre vous que le cou de sa
monture (Rapportpar Boukhari et Mouslim)(I*.
Dautres ulmas ont assimil le verset prcit celui-l: Que le
ton de ta prire ne soit ni trop lev ni trop bas. Quil se tient dans un
juste milieu [Coran XVII, 110] et ont dit: En entendant rciter du Co
ran, les polythistes insultaient le Coran et celui qui la apport. Dieu
ordonna alors Son Prophte de ne plus le rciter haute voix pour
viter les insultes ds impies, et de ne plus trop baisser la voix afin
que les fidles puissent entendre la rcitation. Il devait donc chercher
un mode intermdiaire.
Mais le but consiste invoquer souvent Dieu tout moment et
surtout en ces deux moments prfrs: le matin et le soir sans tre u
nombre de ceux qui sont ngligents. Il donne comme exemple les an
ges qui ne cessent jamais de le glorifier sans se lasser. Ils le glorifient
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8 - SOURATE DU BUTIN
75 versets
Rvle Mdine, l exception des versets 30, 31, 32, 33, 34, 35, et 36
rvls la Mecque
Bismi -L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
yasalnaka ani-l-anfli quli-1-anflu li-L-Lhi wa-r-rasli fa-t-taqL-Lha wa aslih dta baynikum wa at-L-Lha wa raslahu in
kuntum muminna (1).
Au nom dAllah, le Misricordieux, le Trs Misricordieux
169
q u 'lt m
Abbas
a dit: A v a n t la b a ta ille d e B a d r , lE n v o y d e D ie u -
quAllah le bnisse et le salue - dit aux hommes: Celui qui fera telle et
telle chose, aura droit telle et telle (sous-entendant: celui qui tue un
170
impie aura droit ses dpouilles). Les jeunes s'lancrent contre les
ennemis, les poursuivirent, les turent et semparrent de leurs d
pouilles. Quant aux hommes gs, ils restrent sous ltendard gardant
leur position. Quand ce fut le tour du partage du butin, les jeunes vin
rent rclamer ce qui leur tait promis, mais les vieillards leur dirent:
Ne soyez pas gostes en nous laissant sans aucune part, car nous
tions pour vous comme un soutien et une protection, et si vous aviez
t attaqus, vous auriez du retourner vers nous pour vous dfendre.
Comme ils disputrent cette affaire, Dieu fit alors cette rvlation.
Al-Qassem Ben Salam rapporte dans son ouvrage intitul Al-Amwal AL-Chariya ce qui suit: Le butin consistait en tout ce que les
musulmans prenaient lennemi pendant la guerre et les dpouilles. Il
appartenait en principe au Prophte - quAIlah le bnisse et le salue en se basant sur le verset: Ils tinterrogent sur le butin. Dis-leur: Le
butin est Allah et Son Prophte. Le jour de Badr, le Prophte quAllah le bnisse et le salue - partagea le butin comme Dieu le lui
avait montr sans le rpartir en cinq lots. Puis le verset concernant le
quint fut rvl et abrogea le premier.
Mais Ibn Zaid soppose et dclare: Ce verset na pas t abrog,
plutt il est fondamental: Le butin est tout ce que les musulmans pren
nent aux ennemis pendant la guerre, et son cinquime est consacr
aux ayant-droits selon le Livre et la Sunna.
Les butins qui taient interdits aux gnrations et peuples passs
sont devenus un gain licite aux musulmans comme il a t rapport
dans un hadith cit dans les deux Sahihs o le Prophte - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: Le butin m est rendu licite alors quil n tait
pas ainsi un autre avant moi.
Craignez Allah. Maintenez la concorde parmi vous Cest une ex
hortation aux fidles craindre Dieu, maintenir la concorde sans ja
mais se quereller ou se disputer ou opprimer les uns les autres. Ce
que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - leur apporte est
t o u jo u r s m e ille u r d e o e q u ils s e d is p u t e n t s o n s u je t: O b is s e z Al
lah et Son Prophte et acceptez le partage que fait lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue - car il ne fait que se conformer aux or
dres divins et tablir la justice.
171
A ce propos on rapporte ce hadith cit dans le Mousnad de Al-Hareth Abou You'la Moussali daprs Anas: Etant assis parmi ses
compagnons, nous vmes lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - rire pleine gorge. Omar lui demanda: Que je te donne pour
ranon mes pre et mre, quest-ce quil te fait rire Envoy de
Dieu? Il lui rpondit: Deux hommes de ma communaut furent agenouil
ls devant le Seigneur de la puissance qui l soit bni et trs lev. L un
d eux dit: Seigneur, rends-moi justice du prjudice que m a caus mon
frre Dieu le Trs Haut ordonna l autre de satisfaire son frre. Il lui r
pondit: Seigneur, il ne me reste plus rien de mes bonnes actions? L autre
de rpliquer: Seigneur, quil prenne sa charge donc une partie de mes
mauvaises actions Les yeux de l Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - fondirent en larmes et dit: Ce sera un jour solennel o chacun aura
besoin dun autre pour supporter la charge de ses mauvaises actions.
Dieu dit ensuite au demandeur: Lve ta tte et promne tes regards
dans le Paradis. L homme s excuta et s cria: Seigneur, je vois des cits
en argent et des chteaux en or orns de perles, quel Prophte appartien
nent-ils? quel juste? quel martyr? E t Dieu de lui rpondre: Ils sont
ceux qui auront pay le prix - Et qui possde leur prix, rpliqua lhommeToi, rposta Dieu. L homme alors de s crier: Comment Seigneur? Il
lui rpondit: En pardonnant ton frre! - Seigneur, rtorqua le deman
deur, je lui ai pardonn. Dieu le Trs-Haut lui dit alors: Prends ton frre
par la main et entrez au Paradis. Puis l Envoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - poursuivit: Craignez Dieu, maintenez la concorde entre
vous, car Dieu reconciliera entre les fidles au jour de la rsurrection
(Rapport par Al-Hafedh Abou Youla Moussalli) (1>
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k a a n n a m y u s q n a il -l-m a w ti w a h u m y a n z u r n a (6) w a id
yaidukum u-L -L hu ih d -t-ta ',ifatayni annah lakum wa taw adduna
anna gayra dti-s-sawkati taknu lakum wa yurdu-L-Lhu ay-yuhiqqa1-haqqa bikalim tih wa yaqtaa dbira-l-kfirna (7) liyuhiqqa-l-haqqa
wa yubtila-l-btila walaw kariha-l-mujrimna (8).
Au moment o ton Seigneur te contraignit sortir de ta demeure pour
annoncer la vrit, soroiens-toi quen cette circonstance aussi une partie des
croyants se montra mcontente. (S) Ils sobstinrent discuter avec toi sur
la vrit aprs que tu la leur aies rendue vidente. Ils avaient lattitude de
gens quon mne la mort et qui en sont conscients. (6) Allah vous avait
promis que vous triompheriez de lune des deux troupes. Vous auriez pr
fr avoir combattre celle qui tait dsarme. M ais Allah voulut faire tri
ompher la vrit dans tout son clat et briser jamais la rsistance des
infidles (7) Oui, Il voulut faire triompher la vrit et abolir lerreur, sans
gard au ressentiment des rebelles (8).
Les opinions sont controverses au sujet du sens de cette partie
du verset: Au moment o ton Seigneur te contraignit sortir:
At-Tabari a dit: Cette expressoin signifie que: comme vous vous
tes disputs au sujet du butin et vous en tes m ontrs gostes et
par la suite Dieu vous en a privs, cette privation qui a t un grand
proTix pour vous, ainsi fu t le cas quand vous avez rpugn sortir pour
176
177
religio n , f a i s a n t l e v e r
la parole de lIslam
SUT
179
id tastagitna rabbakum fastajba lakum ann mumiddukum bi alfinmina-l-malikata murdafna (9) wam ja alahu-L-Lhu ill busr wa
litatm ainna bih qulbukum wam-n-nasru ill min indi-L-Lhi innaL-Lha Azzun Hakmun (10).
Votre Seigneur ne resta insensible vos prires. Je vous donne lap
pui, dit-il, de mille anges en file ininterrrompue (9) Ce ntait l, de la
part dAllah, quun acte dencouragement destin affermir vos cceurs. En
v . u t . . ; , n ' a p p a r i U ! q o i A l l a h . E t Allah est D U S S a n t et
sage. (10).
180
181
qui lui rpondit: Ce que tu racontes est vrai car cet appui nous pro182
183
Nous avons donn le Pentateuque Mose aprs avoir ananti les peuples
passs. Notre but tait dinstruire les hommes [Coran XXVIII, 43],
Le meurtre des infidles par les mains des croyants est plus humi
liant pour les premiers et une gurison pour les curs des derniers,
comme Dieu a dit: Combattez-les. Allah les chtira par vos mains. Il les
humiliera, vous donnera la victoire sur eux et apaisera les curs des
croyants [Coran IX, 14]. Voil pourquoi lexcution des chefs Qorachites pris en captivit tait plus apaisante pour les curs des musul
mans, par exemple le fait de tuer Abou Jahl dans un combat serait
pour lui plus humiliant que sa mort sur un lit.
Dieu est tout-puissant et accorde galement la puissance Ses
serviteurs croyants dans les deux mondes, et aussi Sage en prescri
vant aux fidles le combat contre les incrdules bien quil est capable
de toute faon les anantir seul.
id yugassikumu-n-nusa amanatam-minhu wa yunazzilu alaykum mina-s-sarrfi mAa-l-liyutahhirakum bih wa yudhiba ankum rijza-ssaytni wa liyarbita al qulbikum wa yutabbita bihi-l-aqdma (11) id
yuhi rabbuka il-l-malikati ann maakum fatabbit-l-ladna am an
saulq f qulubi-1-ladna kafar-r-ruba fadrib fawqa-l-anqi wa-drib
minhum kulla bannin (12) dlka biannahum sa qq-L-Lha wa raslah wa may-yusqiqi-L-Lha wa raslah fainna-L-Lha saddu-l-iqbi (13) dlikum faduqhu wa anna li-l-kfirna adbu-n-nri (14).
M a is voici quA llah, vous prenant sous sa garde, vous endorm it dun
184
vous permettre de vous laver Jbn Abbas a dit: Quand les polythistes
sortirent pour dfendre la caravane et la sauvegarder, ils descendirent
185
d'affermir
c e u x , q u i c r o i e n t e n L u i.
Quant aux mecroyants, Dieu jettera leffroi dans leurs curs et les hu
186
y ayyuha-l-ladina aman id laqtumu-l-ladna kafar zahfan fal tuwallhumu-l-adbra (15) wa may-yuwallihim yawma idin duburahu ill
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falam taqtulhum walkinna-L-Lha qatalahum wam ramayta id ramayta wa lkinna-L-Lha ram waliyubliya-l-muminna minhu bala an
hasanan inna-L-Lha Sam'un Almun (17) dlikum wa anna-L-Lha
mahinu kydi-l-kfmna (18).
Vos adversaires, ce nest pas vous que les avez tus. Cest Allah. Vos
coups ce nest pas vous qui les avez ports. Cest Allah. Allah qui se mani
feste aux croyants par cette dmonstration clatante. Allah entend et sait
tout (17) Et si Allah a agi de la sorte, cest quil veut ruiner la cause des
infidles (18).
Dieu affirme quil est le crateur des actions des hommes quils
doivent le louer pour les bonnes oeuvres quils ont commises, car cest
bien Lui qui les aids et dirigs. Cest pourquoi II a dit: Vos adversai
res, ce nest pas vous qui les avez tus, cest Allah cest dire: malgr
leur multitude et votre petit nombre ce nest pas grce votre puis
sance et votre force que vous avez tu vos ennemis. Il laffirme bien
dans ce verset quand il dit: Allah vous a accord la victoire Badr mal
gr votre infriorit [Coran III, 123], et aussi: Allah vous a donn la vic
toire en maintes circonstances, notamment Hounein. Ce jour-l, vous vous
tes fis votre nombre. Mais le nombre ne fit rien [Coran IX, 25]. Donc
ni le petit nombre ni le grand ne pourront assurer la victoire en dehors
de Dieu qui laccorde qui II veut et quand II veut, car II a dit:
Combien de fois na-t-on pas vu une petite troupe disperser une grande
avec la permission dAllah [Coran II, 249]. Il est toujours avec les per
svrants et les patients.
Puis Dieu rappelle Son Prophte quand, le jour de Badr, il a pris
une poigne de sable et la lance sur les impies, en lui disant: vos
coups, ce nest pas vous qui les avez ports. Cest Allah. A cet gard Ibn '
Abbae raoonto: Le jo u r de Badr, l Envoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - leva les mains vers le ciel et dit: Seigneur! Si ce
groupe (de croyants) sera vaincu. Tu ne seras jamais ador sur la
terre Gabriel lui dit alors: Prends une poigne de sable et lance-la
191
in tastaftih faqad jAakumu-l-fathu wa in tatah fahuwa hayru-l-lakum wa in tad naud walan tugniya ankum fiatukum sayan walaw
katurat wa anna-L-Lha maa-l-muminna (19).
Vous avez implor larbitrage dAllah. Vous connaissez maintenant la
sentence dAllah. Cessez toute hostilit, cela vaudra mieux pour vous. Mais
si vous reprenez la lutte, nous la reprendrons aussi. Votre troupe ne vous
sera daucun secours, quel quen soit le nombre, car Allah est avec les
croyants (19).
Dieu sadresse aux incrdules: Si vous cherchiez la victoire, de
mandiez Son jugement pour trancher entre vous et vos ennemis les
croyants, vous avez obtenu tout cela, cause des propos dAbou Jahl
quand il a dit en rencontrant les fidles: Mon Dieu, cest lui (Mouhammad) qui a rompu le lien de parent, nous a apport ce dont nous
ignorons, fais quil soit vaincu demain. Ctait lui qui avait implor la
victoire.
As-Souddy -a dit: En auittant la Mecque pour se rendre Badr,
les polythistes s'accrochrent aux voiles de la Ka'ba et formulrent
les plus nobles des deux partis et les meilleures tribus. Dieu leur r
pondit: Jai exauc votre prire et donn la victoire au meilleur parmi
vous que vous avez dsign, Mouhammad - quAllah le bnisse et le
salue -.
Cessez toute hostilit en reniant la foi et traitant le Prophte de
menteur cela vaudra mieux pour vous dans les deux mondes Mais si
vous reprenez la lutte nous la reprendrons aussi. Cest dire: Si vous re
venez votre incrdulit et votre garement, nous allons vous prpa
rer une bataille pareille celle-ci. Ou bien, daprs linterprtation dAsSouddy: si vous cherchez la victoire, nous laccorderons notre Pro
phte Mouhmmad - quAllah le bnisse et le salue -. La premire inter
prtation savre tre la plus logique.
Votre troupe ne vous sera daucun secours, quel qu'en soit le nom
bre. Mme si vous russirez former la plus grande arme, ceux qui
sont avec Dieu et se fient Lui, nul ne pourra les vaincre car Allah
est avec les croyants qui forment le parti du Prophte - quAllah le b
nisse et le salue
ya ayyuh-l-ladna a manu at-l-Lha wa raslah wal tawall anhu wa antum tasmauna (20) wal takn ka-l-ladna qlu samina wa
hum l yasmana (21) inna sarra-d-dawa" bbi inda-L-Lhi-s-summu-1bukm u-l-ladna l yaqilna (22) walaw alima-L-Lhu fhim hayra-1laasmaahum walaw asmaahum latawallaw wa hum muridna (23).
O croyants, obissez Allah et Son Prophte. Ne labandonnez pas,
maintenant que vous tes renseigns (20) N imitez pas ceux qui disent:
Nous avons entendu alors qus nont pas cout (21) L es plus viles cratu
res au regard dAllah sont celles qui ncoutent ni ne parlent, sont celles qui
sont dpourvues dentendement (22) Si Allah leur avait reconnu quelque ap
193
titude, Il se serait employ les convaincre. Mme sil tait fait entendre
deux, ils se seraient loigns de Lui, murs dans leur indiffrence (23).
Dieu exhorte les fidles obir Lui et Son Prophte, en les
dfendant dimiter les incrdules dans leur rebeilion. Il leur dit: ne
labandonnez pas et ncartez-vous par de Dieu en lui dsobissant:
maintenant que vous tes renseigns et ce quoi vous tes appels:
Nimitez pas ceux qui disent: Nous avons entendu alors quils nont pas
cout qui sont les idoltres daprs Ibn Jarir, ou les hypocrites selon
Ibn Ishaq qui font semblant dcouter mais en fait ils nentendent rien.
Puis Dieu donne lexemple des pires des btes son regard: Les
plus viles cratures au regard dAllah sont celles qui nentendent pas la
voix de la vrit ni ne parlent c est dire les m uets qui ne la
comprennent pas. Car Dieu a cr toutes les cratures pour Ladorer
et Lui obir, et ceux-l ont t crs pour le mme but mais ils sen
sont dtourns et sont devenus semblables aux bestiaux, ou plus ga
rs encore. Voil ceux qui sont insouciants.
Ceux-l ne jouissent ni dune raison saine ni dun but droit. Si Dieu
avait recoconnu quelque bien en eux, Il aurait fait en sorte quils enten
dent. Et pour montrer leur tat dsspr, Il a dit: Mme sil tait fait
entendre, deux, ils se seraient loigns de Lui, murs par leur indiffrence
et mus par leur obstination pour persvrer dans leur garement.
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Limam Ahmed rapporte daprs Oum Salama: Le Prophte quAllah le bnisse et le salue - invoquait souvent Dieu par ces mots:
Mon Dieu, Toi qui fais tourner les curs affermis le mien sur Ta religion
Je lui demandai: O Envoy de Dieu, les curs seront-ils tourns? Oui, rpondit-il, Dieu n a cr un humain parm i les fils d Adam sans que
son cur ne soit entre deux doigts de Dieu Lui la puissance et la gloire.
S il veut, Il le maintient sur la voie droite, et s il veut, Il le dvie. Nous de
mandons notre Seigneur de ne plus dvier nos curs aprs nous avoir diri
gs, et de nous accorder une misricorde venant de L ui, car II est le
Suprme Donateur Je lui dis: O Envoy de Dieu, ne menseignes-tu
pas une invocation form uler pour moi-mme? Il rpliqua: Dis:
Mon Dieu, le Seigneur du Prophte Mouhammad, pardonne-moi mes p
chs, dissipe la colre de mon cur et prserve-moi contre l garement des
tentatoins tant que Tu me laisses vivre(1K
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vous-mmes. Et vous le savez (27) Sachez que vos biens et vos enfants ne
servent qu vous prouver et quAUah dispose de rcompenses magnifi
ques (28).
Le premier verset fut rvl au sujet de Abou Loubaba Ben Abdul
Mundzer lorsque lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue lenvoya Bani Qoradha pour accepter le jugement du Prophte quAllah !e bnisse et le salue En le consultant pour savoir leur sort,
Abou Loubaba porta sa main son cou, un geste qui signifiait la mort.
Puis, comme il devina que par son geste il a trahi Dieu et Son Envoy,
il fit serment de ne plus manger jusqu ce quil trpasse ou que Dieu
accepte son repentir. A ces fins, il se rendit la mosque de Mdine
o il attacha lui-mme une de ses colonnes, et resta ainsi neuf jours
qu la fin il tomba vanoui. Dieu ensuite fit descendre son repentir
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - et les hommes ac
coururent vers Abou Loubaba pour lui annoncer la nouvelle. Voulant le
dtacher de la colonne, il leur fit serment que seul le Prophte - quAl
lah le bnisse et le salue - puisse le faire. Lorsque ce dernier arriva
pour le librer de ses liens, il lui dit: O Envoy de Dieu, j ai fait un
vu de donner une partie de mes biens en aumne Il lui rpondit: Il
te suffit de consacrer le tiers.
Dans les deux Sahihs, ou trouve lhistoire de Hateb Ben Balta'a
quon avait mand la suite de la dcouverte dune lettre quavait en
voye aux idoltres de la Mecque, en leur avertissant que lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - se prpare pour la conqute de
cette ville. En interrogeant Hateb, il avoua sa trahison, Omar Ben AlKhattab se leva alors en disant: O Envoy de Dieu, permets-moi de
trancher la tte ce perfide qui a trahi Dieu, son Messager et les fid
les - Laisse-le, lui rpondit^!, il a particip lexpdition de Badr. Qui
sait, peut tre Dieu a des gards pour ceux qui ont assist Badr en
leur disant: Faites ce que vous voudrez, je vous pardonne.
Mais il savre que ce verset a une porte gnrale malgr qu'il a
t rvl dans une circontsnce particulire, tant donn que la trahi
son concerne tous les pchs vniels soient-ils ou capitaux.
Q u a n t le x p r e s s i o n vo u s v o u s tr o m p e z v o u s-m m e s Ib n A b b d S 3
dit quil sagit des devoirs prescrits que Dieu a confis aux hommes qui
200
doivent les observer sans les ngliger. Et suivant une variante: Ne tra
hissez pas Dieu et le Messager en ngligeant la sunna et commettant
les pchs.
Selon dautres interprtations: Ne divulguez pas tout ce que vous
aurez entendu dire du Prophte pour quil ne parvienne aux impies.
Ou: Ne trompez pas Dieu et le Prophte la faon des hypocrites.
Sachez que vos biens et vos enfants ne servent qu vous prouver
Les biens et les enfants quaccorde Dieu aux hommes constituent, en
fait, une preuve et une tentation pour savoir sils sont Lui reconnais
sants et sils sen servent pour Lui obir ou bien ils seront un moyen
pour se dtourner de lui comme II les exhorte dans ce verset: O
Croyants, que le souci de vos richesses et de vos enfants ne vous dtournent
pas dAllah [Coran LX 111,9].
Allah dispose de rcompenses magnifiques une expression qui si
gnifie que Dieu rserve aux croyants une rcompense meilleure que
les enfants et les richesses, qui est le Paradis, car if se peut quils
soient comme des ennemis pour eux sils les distraient du souvenir de
Dieu et, par la suite, ils ne pourraient rien pour eux auprs de Lui.
Dieu est celui qui dispose de tout ce quil a cr et qui donnera la plus
belle rcompense le jour de la rsurrection aux fidles.
Dans un hadith authentifi nvoy de Dieu - quAllah le bnisse
et le salue - a dit: Quiconque possde ces trois choses gotera la douceur
de la fo i: d aimer Dieu et Son Envoy plus quaucun autre; de n aimer
q u en vue de D ie u e t de rpugn er de retourner lidolterie comme de rpu
gner d tre prcipit dans le Feu aprs que Dieu l en ait sauv (Rapport
par Boukhari et Mouslim)(1).
Donc aimer PEnvoy de Dieu passe avant lamour des enfants et
des richesses et cela constitue un signe de foi.
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sagesse... jusqu Nous avons bouch louverture sur leurs ttes. Ils ne
voient plus rien [Coran XXXVI, 1-9].
Ibn Hibban et Al-Hakem ont rapport daprs Ibn Abbas que Fatima entra en pleurant chez son pre lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue -. Il lui demanda: Pourquoi pleures-tu, ma fille? Comment ne pas pleurer, rpondit-elle alors que ces gens-l parmi les
chefs Qoraichites se sont engags au sein de la Ka'ba et ont jur par
Al-lat, Al-Ouzza et Manat quils vont te tuer quand ils te rencontrent.
Chacun deux aura dispers une part de ton sang. Il lui rpliqua:
Apporte-moi de leau pour mes ablutions.
Les ablutions termines, lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et
le salue - quitta sa demeure pour se rendre la Mosque. En le voy
ant, ils scrirent: Le voil! Ils baissrent leurs ttes et ne purent
plus le voir. LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - prit
une poigne de sable et la jeta contre leurs visages en disant: Que
les visages soient enlaidis. Tout homme dont le sable latteignit en ce
jour-l fut tu le jour de Badr en incrdule.
Le reste du rcit est le suivant: Ali -que Dieu lagre- passa la
nuit sur le lit du Prophte qui quitta sa demeure pour se diriger vers la
grotte. Les polythistes, quant eux, passrent la nuit en guettant Ali
qui le prenaient pour le Prophte - quAllah le bnisse et le salue -. Le
lendemain matin, ils slancrent contre lui, et ainsi Dieu djoua leur
complot. Ils lui demandrent: O est ton compagnon? - Je ne sais
pas, leur rpondit-il, suivez ses traces.
Arrivs la montagne, ils perdirent tout signe. Ils lescaladrent,
passrent par la grotte et, voyant sur son entre une toile daraigne,
se dirent: Sil tait entr dans cette grotte, il ne devait pas y avoir une
toile daraigne. Le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - devait
y passer par la suite trois nuits avec son compagnon Abou Bakr.
205
Quand on leur rcite nos versets, ils disent: Nous les avons dj en
tendus. Au reste, il ne tiendrait qu nous den faire autant. Ce ne sont l
que de vieilles histoires (31). Ils disent: Grand Allah, si la vrit quon
nous proclame vient vraiment de Toi, fais tomber sur nous une pluie de
pierres ou inflige-nous un chtiment pouvantable (32) Allah ne saurait pu
nir les hommes pendant que tu es parmi eux. De mme quil ne saurait les
punir dans le temps quils implorent Son pardon (33).
En entendant rciter les versets du Coran, les polythistes dans
leur opinitret, rebellion et garement, disaient: Nous les avons dj
entendus. Au reste, il ne tiendrait qu nous den faire autant et ce ne fut
de leur part que prsomption car ils furent dfis plus dune fois de
produire une seule sourate pareille celle du Coran. On a dit que AnNadar Ben Al-Hareth tait lauteur de ces paroles, savoir quil a
pass un bon moment en perse o il a retenu tant de choses de leurs
rois Roustom et Asfandiarde. En retournant La Mecque, lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - tait alors charg de communi
quer le message et dappeler Dieu, en rcitant du Coran aux hom
mes.
Chaque fois que PEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - quittait une assemble, An-Nadar Ben Al-Hareth prenait sa place
pour raconter aux hommes les histoires des anctres en leur deman
dant la fin: Qui de nous est le meilleur rapporteur moi ou Mouhammaa? F-our cela n taclila la tache aux fidles de te capturer te jour de
206
Grand Allah, si la vrit quon nous proclame vient vraiment de Toi, fais
tomber sur nous une pluie de pierres ou inflige-nous un chtiment pouvan
table. Dieu fit descendre cette occasion: Allah ne saurait punir les
hommes pendant que tu es parmi eux. De mme quil ne saurait les punir
dans le temps quils implorent son pardon.
Au sujet du dernier verset Ibn Abbas rapporte: Les idoltres fai
saient la circum am bulation autour de la M aison s a c r e et disaient:
G r a n d Dieu, nous voil rpondre ton appel; nous voil rpondre
ton appel. Tu nas pas dassocis, sauf seul qui appartient Toi et ce
207
quil possde. Nous implorons Ton pardon. Nous implorons Ton par
don. Cest leur sujet que ce verset fut rvl: Allah ne saurait punir
les hommes pendant que tu es parmi eux. Dans leur ancienne attitude ils
jouissaient de deux facteurs qui leur assuraient la scurit: La pr
sence du Prophte - quAllah le bnisse et le salue - parmi eux et le
pardon. Le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - mourut et il ne
leur resta que la demande du pardon.
Une interprtation semblable a t faite par Ad-Dahak. A ce pro
pos limam Ahmad rapporte daprs Abou Sa'id que lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue - a dit: Le dmon a dit: O Seigneur, je
jure par Ta puissance, je ne cesserai de tenter Tes serviteurs tant q u ils
sont en vie. E t le Seigneur de lui rpondre: Par M a puissance et M a ma
jest, Je ne cesserai de leur accorder M on pardon tant q u ils l implorent
( Rapport par Ahmed et A l-H akem )(1K
wam lahum alla yuaddibahum u-L-Lhu wa hum yasuddna ani-1masjidi-l-harmi wam kriu awliaahu in awliya uhu ill-l-muttaqna walkinna aktarahum l yalamna (34) wam kna saltuhum inda1-bayti ill m ukaan wa tasdiyatan fadq-l-adba bim kuntum takfurna (35).
Pourquoi Allah ne les punirait-l pas alors quils dtournent les fidles
du temple sacr; quoique nen tant pas les gardiens? Cest ceux qui crai
gnent Allah qui appartient cette garde. Mais la plupart dentre eux ne le
comprennent pas! (34). Leur prire dans le Temple ntait que clameurs et
applaudissements. Subissez maintenant la peine que vous vaut votre im
pit (35).
209
comme raconte Ibn Abbas, les idoltres de Qoraich faisaient les tour
nes autour de la Maison ltat de nudit totale.
Quant Ibn Omar, il a comment leur geste en disant quils agis
saient ainsi pour brouiller la prire du Prophte - quAllah le bnisse et
le salue -, ou selon les dires dAz-Zouhari, ils tournaient les croyants
en drision. Et pour rpondre leurs mfaits, Dieu leur dit: Subissez
maintenant la peine que vous vaut votre impit.
210
rent pas leur en donner. Cest cette occasion que fut rvl ce ver
set: Les infidles enploient leurs biens.... jusqu': Ce sont l les reprou
vs.
Abbas a dit que cela signifie la distinction entre les heureux et les mal
heureux, et selon As-Souddy, entre les fidles et les impies. Ce qui est
probable, cest que cette distinction sera faite dans la vie future daprs
les dires de Dieu: et nous disons ceux qui nous ont associ dautres di
vinits. Mettez-vous ensemble vous et les divinits que vous nous avez as
socies. Puis nous les sparerons [Coran X, 28] ou ce verset: Quand
lHeure sonnera, les hommes seront spars [Coran XXX, 14],
Il se peut aussi que cette distinction soit faite dans la vie prsente
en exposant les uvres des croyants daprs le verset Allah distingue
les mauvais des bons en sparant ceux qui veulent combattre dans la
voie de Dieu contre les incrdules de ceux qui sabstiennent de le
faire, comme le Seigneur le montre dans ce verset: La dfaite que
vous avez essuye le jour de la rencontre des deux armes a t voulue par
Allah pour reconnatre les infidles davec les hypocrites [Coran III, 166]
et dans cet autre: Allah ne saurait laisser les fidles dans ltat o ils
sont, sans distinguer entre les mauvais et les bons [Coran III, 179].
On peut interprter donc le verset (n: 37) de la faon suivante:
ctteu a prouv les fidles par les impies pour les combattre en desti
211
musulman ne sera plus interrog sur ce quil a fait dans le temps de ligno
rance (Jahiliah). Mais s il nuit lIslam aprs sa conversion, on lui deman
dera com pte de ce qu il aura commis de pchs avant et aprs sa
conversion. Et dans un autre hadith, lEnvoy de Dieu - quAllah le b
L ' I s l a m a b r o g e t o u t e s le s r e l i g i o n s p r c d e n t e s ,
et le repentir efface tous les pchs commis.
nisse et le salue - a dit:
212
d-aprs Ibn Omar quun homme vint lui dire: O Abou Abdul Rahman,
nentends-tu pas ce que Dieu a dit dans Son Livre: Lorsque deux grou
pes de croyants se combattent, conciliez-les... jusqu la fin du verset [Co
ran XLIX, 9], qui donc tempche de combattre comme Dieu a prescrit
dans ce verset? Il lui rpondit: O fils de mon frre, quon me repro
che pour navoir pas combattu mest plus prfr de me reprocher, si
je combats, grce ce verset: Celui qui tue volontairement un musul
man... jusqu la fin du verset. [Coran IV, 93]. Et lhomme de rpliquer:
Mais Dieu a dit: Combattez-les jusqu ce que vous ayez touff la
guerre civile Ibn Omar rtorqua: Nous nous sommes dj conforms
cet ordre du temps de PEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - alors que les musulmans taient peu nombreux. On prouvait lun
deux dans sa religion et le rsultat ou bien on le tuait, ou on faisait de
lui un prisonnier. Mais toute tentation avait cess lorsque les musul
mans sont devenus plus nombreux.
Cet homme, constatant quil na pas obtenu le rsultat quil voulait,
redemanda Ibn Omar: Que penses-tu alors de Othman et de Ali?
Et Ibn O m ar de rpondre: Dieu avait pardonn Othman, mais vous
avez rpugn cette grce de Dieu. Quant Ali, il est le cousin et le
beau-fils de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue -, et voil
sa fille l o vous la voyez.
Lexpression guerre civile cite dans le verset signifie, daprs
Ibn Abbas Le polythisme ou lpreuve dans la religion selon Ourwa Ben Az-Zoubayr.
Et quil ny ait plus quune religion, celle dAllah cette religion qui
est base sur lunicit de Dieu daprs Ibn Abbas, ou lattestation quil
ny fl divinit que Dieu sans quii y ait du polythism e e t de renier
toute autre divinit, selon Al-Hassan et Qatada. Ce qui renforce cette
opinion est ce hadith cit dans les deux Sahihs o lEnvoy de Dieu -
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Sachez que sur le butin le cinquime revient Allah, son Prophte, ses
prohes, les orphelins, les pauvres et les voyageurs, si vous croyez en Allah
et ce que nous avons rvl notre serviteur le jour o lon discerna la
vrit de lerreur, le jour o les deux partis staient rencontrs. Allah est
puissant sur toute chose (41).
Parmi les faveurs que Dieu a octroyes la communaut de Mouhammad - quAllah le bnisse et le salue - figure le butin qui leur a ren
du licite. Ce butin constitue tout les biens pris aux ennemis pendant les
guerres en utilisant chevaux, montures et combattants, cest dire par
la force. Il y a aussi les prises la suite des transactions, sans faire la
guerre, qui comprennent les tributs, les impts fonciers et les biens
laisss par un mort sans quil y ait des hritiers. Parmi les ulmas, il
en est ceux qui ne distinguent pas entre ces deux sources et consid
rent que tout cela constitue un butin.
Sachez que sur le butin le cinquime revient Allah Cest une obli
gation lgitime de prlever le cinquime sur le butin acquis pour tre
dpens comme il est montr dans le verset, quelle que soit la valeur
de ce butin.
serve Dieu. Certains ont dit quon la dpense pour la Ka'ba. Dau
tres ont trouv que le nom de Dieu a t cit dans le verset pour ac
qurir la bndiction.
Quant la part du cinquime qui revient lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue -, Ibn Abbas a dit: Tout butin acquis
par un rgiment envoy par le Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lue -, tait partag en cinq parts. Ce qui tait destin Dieu et Son
Envoy ne formait quun cinquime de tout le butin. Cette opinion fut
soutenue par Al-Baihaqi qui a rapport daprs Abdullah Ben Chaqiq
quun homme vint trouver le Prophte - quAllah le bnisse et le salue wadi Al-Qoura en exposant un cheval. Il lui dit: O Envoy de Dieu,
comment doit-on partager un butin? Il rpondit: Un cinquime revient
Dieu et les quatre autres larme Et lhomme de rpliquer: Y au
ra-t-il une distinction entre un combattant et un autre? - Non, rtor
qua-t-il mme pour la flche que tu donnes de tes propres biens, tu
nen auras plus de droit que les autres.
Ata a dit: LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue peut disposer de ce cinquime qui lui est rserv comme il veut, et
mme il pourra le rendre sa communaut de la faon qui lui convien
dra. A cet gard limam Ahmed rapporte que Al-Miqdam Ben Ma'd Yakreb Al-Kindi tint compagnie Oubada Ben As-Samet, Abou Ad-Darda
et Al-Hareth Ben Mou'awiah Al-Kindi, et ils se rappelrent un hadith
particulier. Abou Ad-Darda1 dit Oubada: O Oubada, te souviens-tu
des propos de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - au
sujet des cinq parties du butin dans telle et telle expditions? Oubada
rpondit: Je me rappelle que dans une des expditions, aprs avoir
accompli une prire en commun avec les fidles, lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - prit un poil entre deux doigts et dit: Ce
poil fait aussi partie de vos prises, dont le cinquime me revient, et mme
ce cinquime sera de votre droit. Prsentez donc (tout ce que vous gagnez)
soit-il le fil ou le tissu, quil soit plus valeureux ou moins valeureux et ne
fraudez jamais le butin, car la fra u d e ne procurera son auteur que la
honte dans le bas monde et l enfer dans l autre. Appliquez les prescriptions
de Dieu soit que vous voyagez, soit que vous tes rsidents. Combattez pour
216
la cause de Dieu car ce combat est une grande porte pour y accder au Pa
radis et Dieu en dlivre de la peine et de langoisse(I).
On a rapport que le Prophte - quAllah le bnisse et le salue choisissait pour lui-mme parfois un esclave, une esclave, un cheval,
un sabre ou autre chose quon appelle la part du chef (qui ne fait pas
partie du cinquime), tel que le sabre quil avait choisi en partageant le
butin acquis le jour de Badr, daprs Ibn Abbas, ce sabre quon appe
lait: Zoul-Fiqar. A savoir aussi que Safia, son pouse, tait sa part
du butin selon les dires de Aicha.
Yazid Ben Abdullah raconte: Nous tions dans un endroit appel
Al-Mirbad quand un homme vint vers nous portant la main un mor
ceau de cuir o fut crit ce qui suit: De Mouhammad lEnvoy de Dieu
Bani Zouhayr Ben Aqich. Si vous attestez quil ny a dautre divinit que
Dieu et que Mouhammad est lEnvoy de Dieu, observez la prire, acquit
tez la zakat et versez le cinquime du butin ainsi que la part qui revient au
Prophte et la part du chef, vous jouirez de la scurit de Dieu et de Son
Envoy. On demanda lhomme: Qui a crit cela? - L Envoy de Dieu
-q u Allah le bnisse et le salue - rpondit-il. (c.d. selon ses ordres).
(Rapportpar Abou Daoud et Nassa)(2).
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Deux opinions
219
A cet gard il est cit dans les deux Sahihs daprs Ibn Abbas
que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit la dpu
tation de Abd Al-Qais: ... Et je vous ordonne de faire quatre choses et d
vous abstenir de quatre. Je vous ordonne de: Croire en Dieu, s acquitter des
prires, payer la zakat et verser le cinquime du butin... (Rapport par
Boukhari et Mouslim)(1).
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mes. Sad Ben Mou'adz dit lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et
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222
id yurikahumu-L-Lhu f manmika qallan wa law arkahum katra-1lafasiltum wa latanazatum f-l-amri walkinna-L-Lha sallama innah
Almum-b-dti-s-sudri (43) wa id yurkumhum id i-ltaqaytum f
a'yunikum qallan wa yuqallilukum f ayunihim liyaqdiya-L-Lhu amran kna maflan wa il-L-Lhi tuijau-l-umru (44).
Allah te montra en songe larme ennemie peu nombreuse. Sil te
lavait montre plus forte, vous vous seriez dmoraliss et la discorde se se
rait mise dans vos rangs. Allah vous a pargn cette infortune. Il sait ce
que reclent vos curs (43) Lorsque vous rencontrtes vos ennemis, Allah
les ft apparatre vos yeux moins nombreux quils ntaient; de mme
quil vous ft apparatre leurs yeux moins nombreux. Allah excuta ainsi
lordre quil avait dcrt Cest Allah que toutes choses font retour (44).
Moujahed a dit: Dieu fit voir en songe Son Prophte ses enne
mis peu nombreux qui, de sa part, le fit connatre aux fidles pour les
affermir. Sil te lavait montre plus forte,vous vous seriez dmoraliss
en prouvant une certaine frayeur et vous divisant au sujet de leur
combat. Mais Dieu a prserv les fidles dune telle discorde car II
connat le contenu des curs Il surprend les regards et les secrets des
curs [Coran XL, 19].
Ainsi en montrant lennemi peu nombreux aux yeux des musul
mans, ce fut pour les encourager. Ibn Mass'oud a dit cet gard: Le
jour de Badr les idoltres mapparurent si peu nombreux au point que
je dis un homme qui se trouvait mes cts: Crois-tu que leur
nombre dpasse les 70? - Non, me rpondit-il, ils forment une cen
taine. En faisant lun deux comme captif, il nous dit quils taient mille
combattants.
Allah excuta ainsi lordre quil avait dcrt tel tait le but qui
consistait se venger des impies et parachever Ses grces sur ceux
qui ont eru en Lui. H fit apparatre cha qu e parti peu n o m b re u x aux
y ayyuh-l-ladna a manu id laqtum flatan fatbut wa-dkur-L-Lha katran-l-laallakum tuflihna (45) waatu-L-Lha wa raslah wal
tanza fatafsal wa tadhaba rhukum wa-sbir inna-L-Lha maa-ssbirna(46).
O croyants, lorsque vous rencontrez une arme ennemie, soyez fermes
et invoquez sans cesse le nom dAllah. Votre succs est ce prix( 45)
Obissez Allah et Son Prophte en vitant toute discussion. Des discus
sions compromettraient votre union et entraneraient votre courage. Soyez
patients. Allah pactise avec les patients (46).
Ceci constitue une exhortation de Dieu Ses croyants serviteurs
dtre fermes lors de la rencontre de lennemi et qui est en mme
temps une des rgles du combat. A ce propos il est cit dans les deux
Sahihs que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit:
224
croyants, lorsque vous rencontrez une arme ennemie, soyez fermes et invo
quez sans cesse le nom dAllah. Votre succs est ce prix.
Cet ordre consiste donc tre ferme en affrontant lennemi, en
durer leur rencontre, sans fuir, ni retourner sur leur pas, ni prouver
aucune crainte, et mentionner et invoquer Dieu en de telle circons
tance sans Loublier, mais ils doivent implorer son secours, se fier
Lui, Lui demander de leur accorder la victoire et sans sopposer les
uns aux autres pour ne pas lcher pied et perdre toute puissance.
Les compagnons, aprs le dpart du Prophte - quAllah le b
nisse et le salue -, firent montre de courage et de consultation selon
ses ordres, ce qui ntait pas le cas des peuples qui les ont prcds
et ne sera nullement celui des autres lavenir, ce par quoi ils ont pu
conqurir les pays tant lest qu louest malgr la multitude des ar
mes ennemies. Ainsi la parole de Dieu fut leve, Sa religion victo
rieuse et lIslam rpandu dans les quatre coins du monde.
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225
4)1 Xs.
fait de promesses, il stimule leurs dsirs. Les promesses de Satan sont trom
peuses [Coran IV, 120].
walaw tara id yatawaff-l-ladna kafar-l-mali ikatu yadribna wujhahum wa adbrahum wa dq adba-l-harqi (50) dlika bim qaddamat aydkum wa anna-L-Lha laysa bi zallmin li-l-abdi (51).
Ah! Si vous pouviez voir comment les anges ravissent la vie aux infid
les! ils les frappent au visage et au dos. Gotez la peine du feu leur
crient-ils (50) Ce chtiment, cest vous qui lavez prpar de vos propres
mains! Allah ne lse jamais ses cratures (51).
Dieu sadresse Son Prophte: O Mouhammad! si tu voyais les
anges emporter les infidles, tu aurais assist un spectacle trs
affreux comment les anges ravissent la vie aux infidles! ils les frappent
au visage et au dos. Gotez la peine du feu; leur crient-ils. Et Ibn Abbas
de commenter cela en disant: Lorsque les infidles faisaient face aux
croyants, ceux-ci les frapprent au visage, et en les fuyant les anges
au tas Diou a montr encore leur situation quand II a
228
dit: Ah! si tu pouvais les voir ces coupables quand ils entrent dans les af
fres de la mort et que les anges, tendant leurs mains vers eux, les pressent
de rendre leurs mes [Coran VI, 93]. Car lme de lincrdule ne sort
pas facilement redoutant son destin qui ne sera que le feu de la G^
henne. A ce propos Al-Bara rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah
le benisse et le salue - a dit: Lorsque lange de la mort se prsente, sous
son aspect le plus hideux lincrdule pour recueillir son me, il dit: O
me mchante, sors un souffle brlant, une eau bouillante et une om
bre de fume chaude. Alors son me se disperse dans le corps et les anges
la retirent comme une tige en fer qui sort aprs son entre dans une masse
de laine mouille, les nerfs et les veines en sortent galement du corps(I).
Les anges, en recueillant lme et en obissant aux ordres divins,
disent aux incrdules: Gotez la peine du feu. Ce chtiment, cest vous
qui lavez prpar de vos propres mains Voil la rcompense pour prix
de vos mauvaises actions dans la bas monde. Allah ne lse jamais Ses
cratures et nest plus injuste envers les hommes. A cet gard, il est
cit dans un hadith divin (Qoudoussi) que Dieu a dit: O Mes serviteurs!
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inna sarra-d-dawAbi inda-L-Lhi-l-ladna kafar fahum l yumirina(55) 1-ladna hatta minhum tumma yanqudna ahdahum f kulli
marratin wa hum l yattaqna (56) faimm tatqafannahum f-l-harbi fa
sarrid bihim man halfahum la allahum yaddakkarna (57).
Les plus yiles cratures aux yeux dAllah sont les incrdules qui se
montrent rfactaires la foi. (55) Les incrdules avec qui tu pactises, qui
dnoncent leurs pactes tout instant et qui manquent de scrupule. (56) Si
tu les captures au cours dun combat, inflige-leur un chtiment qui serve
dexemple leurs partisans. Peut-tre ceux-ci rflchiront-ils (57).
Les pires des tres aux yeux de Dieu sur la terre sont les impies
qui ne croient pas, qui trahissent tout engagement et tout pacte conclu
et qui, sils le confirment par un serment, le violent. Ils ne craignent
pas Dieu en commettant leurs pchs. Si tu les captures au cours dun
combat en triomphant sur eux inflige-leur un chtiment qui serve
dexemple leurs partisans, tue-les afin que ceux qui se trouvent der
rire eux et les autres arabes prennent ceci comme exemple, peut-tre
ils sen rappelleront et rflchiront avant doser de se rebeller.
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refusez cela, nous rejetons toute alliance conclue car Dieu naime pas
les flons En effet Salman les appela cela pendant trois jours et au
quatrime les hommes purent conqurir la ville -ou la forteresse- avec
le secours de Dieu.
233
guerre afin de pouvoir affronter les ennemis selon leur capacit en leur
disant: Equipez toutes les troupes et toute la cavalerie que vous pourrez
Oqba Ben Amer rapporte quil a entendu (Envoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - dire sur chaire Prparez, pour lutter contre eux,
tout ce que vous trouverez de force. Or la force est dans le tir! Or la force
est dans le tir.
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234
gard sauf ce verset qui, pris au sens large, le concerne: Celui qui aura
fait le plus petit atome de bien le verra. Celui qui aura fait le plus petit
atome de mal le verra [Coran XCIX, 7-8] (Rapport par Boukhari, MousHm et Malek ) (1>.
La majorit des ulmas ont jug que le tir est meilleur que lquitation, bien que lopinion de Malek tait linverse.
Il a t dit dans un hadith: Le bien est attach aux toupets des che
vaux jusquau jour de la rsurrection s agit-il de la rcompense ou du bu
tin (Rapportpar Boukhari)(2).
Grce la multitude de la cavalerie et des troupes, les fidles
pourront effrayer les ennemis de Dieu et les leurs qui sont les impies
de Qorach et autres. Quant lexpression et dantres encore que vous
ne connaissez pas et quAllah connat Moujahed a dit quil sagit de Bani
Qouradha (les juifs) ou les Perses selon As-Souddy, ou encore les hy
pocrites daprs Mouqatel, et cette dernire interprtation savre tre
la plus correcte en se rfrant ce verset: Il y a parmi les paysans qui
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cause dAllah vous seront largement rtribus. Vous ne subirez pas le moin
dre prjudice A ce propos Abou Daoud a dit que le dirham dpens
dans la voie de Dieu sera rendu sept cent dirhams comme le montre
ce verset: Ceux qui distribuent leurs biens dans la voie dAllah sont
wa in janah li-s-salmi fajnah lah wa tawakkal al-L-Lhi innah huwa-S-Samu-1- Alm u(61) wa in yurdf an yahdauka fa inna
hasbaka-L-Lhu huwa-l-lad ayyadaka binasrih wa bi-l-muminna (62)
wa allafa bayna qulubihim law anfaqta mf-l-ardi jaman-m allafta
bayna qulbihim walkinna-L-Lha allafa baynahum innah Azzun
Hakmun (63).
Sils te proposent la paix, accepte-la. Confie-toi Allah. Il entend et
sait tout. (61) Sils mditent une trahsion, Allah te sufft. Cest dj Lui qui
ta donn son assistance et celle des fidles (62) Allah a ralis lunion de
tous les fidles. Quand bien mme tu aurais dpens toutes les richesses du
m on de, tu n a u ra is p as russi une p a re ille union. A lla h seul peut un ir
les
236
Quant Ibn Abbas et Moujahed, ils ont prcis que ce verset fut
abrog par celui de lordre du combat: Combattez ceux qui ne croient ni
Allah ni au jour dernier [Coran IX, 29] Mais cette opinion est sujet
discussion car lordre de combattre nest pas catgorique car on peut,
en cas o lennemi possde une grande arme, conclure une trve
comme l'affirme le verset prcit et comme sest comport le Prophte
- quAllah le bnisse et le salue - le jour de Houdaybya. Donc il ny a ni
abrogation, ni contradiction et cest Dieu qui est le plus savant.
Reconnaissez les bienfaits dAllah pour vous, Lui qui dennemis qui vous
tiez, a fait lunion entre vos curs, Lui qui par Sa grce, vous a rendus
frres [Coran II, 103].
Il est cit dans les deux Sahih que lorsque le Prophte - quAllah
le bnisse et le salue - partagea le butin acquis pendant lexpdition de
Hounan, et comme les Ansariens taient mcontents, il leur sermon
na: 0 Ansariens! Ne vous ai-je pas trouvs gars et Dieu ne vous a-t-Il
pas dirigs grce moi? Vous tiez pauvres et Dieu vous a enrichis grce
moi? Vous tiez diviss et Dieu vous a unis grce moi? Aprs chaque
237
Boukhari et Mous\im)(1).
Donc Dieu a suscit entre eux cette affection car 11 est Sage dans
ses agissements et dcrets. Ibn Abbas a dit: Le lien du sang pourra
tre rompu, les bienfaits mconnus, mais lorsque Dieu unit les curs
aucun force ne pourrait les dsunir. Puis il rcita: Quand bien mme tu
aurais dpens toutes les richesses du monde, tu naurais pas russi une pa
reille union.
sulman et le prend par la main -ou le secourt- leurs pchs seront effacs
telles que les feuilles sches tombent dun arbre dans un jour o un vent im
ptueux y souffle, ou sans que Dieu ne leur pardonne mme si leurs pchs
taient autant que lcume de la mer>/2\
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Oumayr alors brisa le fourreau de son sabre, prit des dattes dans sa
main, mangea quelques unes, jeta le reste et dit: Ce sera une longue vie
pour en finir avec ces dattes. Puis il s lana contre les incrdules et
combattit jusqu ce qu'il fut tu(1).
Puis Dieu annonce la bonne nouvelle aux fidles en leur ordon
nant: Vingt dentre vous, sils sont fermes, doivent avoir raison de deux
cents infidles. Et cent doivent avoir raison de mille. Donc un fidle de
vait affronter dix impies. Mais ceci fut abrog plus tard et la bonne an
nonce existe toujours.
lbn Abbas rapporte que quand ce verset fut rvl et que chacun
des croyants devait combattre dix incrdules sans penser jamais les
fuir, les fidles prouvrent une grande peine. Puis la tche fut allge
en mettant cent croyants contre deux cents infidles en imposant la
mme condition dtre fermes sans sesquiver si leur nombre est la
moiti de celui des ennemis. Mais sil est infrieur la moiti, ils ont le
droit aux manuvres pour viter laffrontement.
m kna linabiyyin ay-yakna lah asr hatt yuthina f-l-ardi turdna arad a-d-duny wa-L-Lhu yurdu-l-a"hirata wa-L-Lhu Azzun
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acquis le jour de Badr avant que Dieu ne le rende licite. Cest comme
Dieu voulut dire aux musulmans: Comme Je ne chtie pas celui qui
me dsobit avant de lui montrer Mes ordres, un chtiment douloureux
vous aurait atteints cause de ce dont vous vous tes empars Ainsi
fut lavis de Moujahed. Mais Al-Amach a dit: Cela signifie que Dieu a
promis de ne chtier aucune personne qui a particip la bataille de
Badr parmi les croyants.
Ibn Abbas a dit: Ntait-ce une prescription intervenue dAllah Cela
signifie quil est cit dans le sommier du premier Livre que le butin et
les prisonniers sont pour vous. Un douloureux chtiment vous aurait
touches pour ce que vous avez captur arbitrairement ce qui corrobore
cette opinion le hadith cit dans les deux Sahihs o le Prophte quAllah le bnisse et le salue - a dit: On m a accord cinq (faveurs)
quaucun autre Prophte n a vait reues avant moi: La victoire (sur mon en
nemi) une distance d un mois de marche (en lui inspirant) la terreur;
toute la terre m a t faite comme un lieu pour la prire et son sable est un
moyen de purification; les butins sont devenus comme des biens licites pour
moi, alors quils ne l taient pas aucun avant moi; ou m accord le droit
dintercession; enfin Dieu envoyait chaque Prophte son peuple, tandis
que moi, j'ai t envoy au monde entier (Rapport par Boukhari et
M ouslim /1*.
Limam Abou Daoud rapporte dans ses sunans, darps Ibn Abbas
que, aprs la bataille de Badr, lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et
le salue - fixa le montant de la ranon de chaque idoltre 400 (di
rhams). Selon la majorit des ulmas limam -ou le gouverneur- a le
choix: il a le droit de tuer les prisonniers comme tait le sort de Bani
Qouradha, ou il accepte la ranon comme celui des prisonniers de
Badr, ou bien encore il les libre contre le relchement des prisonniers
musulmans, comme lagir de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et
le salue - propos dune femme captive et sa fille qui taient la part
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y ayyuh-N-Nabiyyu qui liman fT aydkum mina-l-asra iy-yalami-LLhu f qulbikum hayray-yutikum hayram-mimm uhida minkum wa
yagfir lakum wa-L-Lhu afur-r-Rahmun (70) wa iy-yurd hiynataka
faqad hn-L-Lha min qablu faamkana minhum wa-L-Lhu Almun
Hakmun (71).
O Prophte, dis aux captifs qui sont entre vos mains: Si Allah dcou
vre dans vos curs de bons sentiments, H vous accordera plus de biens quil
ne vous en a t pris et II effacera vos pchs. Allah est misricordieux et
clment. (70) Sils mditent de te trahir, sache quils ont trahi Allah avant
toi. Mais Allah a permis leur capture. Allah est savant et sage (71).
Mouhammad Ben Ishaq rapporte daprs Ibn Abbas que lEnvoy
de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit au jour de Badr: Je
sus que quelques uns de Bani Hachem et dautres ont t contraints
de sortir et qui nont aucune intention de nous combattre. Lorsque lun
dentre vous rencontre un des ces hommes, quil ne le tue pas. Celui
qui rencontre Al-Boukhtouri Ben Hicham, quil ne le tue pas. Celui qui
rencontre Al-Abbas Ben Abdul Muttaleb, quil ne le tue pas, car il a t
Abou Houzaifa Ben Outba dit: Tu veux quon tue nos pres, fr
res, fils et citoyens en pargnant la vie Al-Abbas? Par Dieu, si je le
rencontre je lui enfoncerai le sabre au visage!. Ces propos furent
transmis lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - qui dit
Omar Ben Al-Khattab: O Abou Hafs! (et Omar de dclarer: ctait la
premire fois o il m'appela Abou Hafs) Est-il logique que te
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Sils mditent de te trahir, sache quils ont trahi Allah ayant toi en
te dclarant autre chose, ils ont dj trahi Allah le jour de Badr en Le
reniant. Mais Allah a permis leur capture en faisant deux plusieurs
prisonniers car Allah est savant et sage.
Quatada a dit que ce verset fut rvl propos de Abdullah Ben
Abi Sarh, le commis qui a apostasi et rejoint les idoltres. Mais dau
tres ont rpondu que ce verset peut sappliquer tous les hommes.
247
et les Ansariens sont amis les uns des autres, ainsi que les hommes libres de
Qorai'ch et les affranchis de Thaqif, jusquau jour de la rsurrection
(Rapport aussi par Ahmed et Al-Hafedh Ben Youla)^K
Dieu a fait aussi lloge de ces deux catgories dans plusieurs ver
sets dont celui-ci: Les premiers qui accompagnrent le Prophte, les pre
miers qui laccueillirent Mdine et ceux qui se joignirent eux dun lan
sincre. Allah se flicitera deux comme ils se fliciteront de lui [Coran
IX, 100], et cet autre: Allah a pardonn au Prophte, ceux qui ont mi
gr avec lui et ceux qui lont accueilli Mdine [Coran IX, 117], et
aussi ce troisime: Une part en revient aux pauvres qui seront exils et
on quitt leurs demeures et leurs biens pour gagner la grce et lamour
dAllah et faire triompher Allah et son Prophte. Voil les hommes sinc
res. Les gens de Mdine, qui navaient pas quitt leurs foyers et staient
convertis, accueillirent avec effusion les migrs [Coran LIX, 8-9]. Ces
derniers, les Mdinois, ont prfr les premiers, les migrs, eux-m
mes malgr leur pauvret. Ils ntaient pas envieux de ce que ceux-ci re
cevaient [Coran LIX, 9] cest dire des grces de lmigration, ce qui
affirme que lmigration vaut mieux que le secours. A ce propos Houdzaifa a dit: LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - ma
laiss la libert de choisir entre lmigration et le secours, jai opt pour
la premire.
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Ceux qui croient et qui nont pas migr nacqureront ces liens de
solidarit avec vous que lorsquils auront migr Ceux-l forment la troi
sime catgorie des croyants qui ont la foi, nont pas migr et sont
rests dans leurs demeures. Ils nauront aucune part au butin mme
pas une partie du cinquime tant quils nauront pas combattu.
A ce propos Yazid Ben Al-Khasib Al-Aslami a dit: Lorsque lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - envoyait une arme ou
un rgiment, il recommandait aux chefs: Faites vos expditions au nom
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wa-l-ladna kafar baduhum awliya u badin ill tafalhu takun fitnatun f-l-ardi wa fasdun kabrun (73).
Les infidles sont solidaires les uns des autres. Si vous nen faites pas
autant, le monde sera en proie au dsordre et des troubles profonds (73).
Aprs que Dieu ait montr que les fidles sont amis les uns des
autres, Il a rompu tout lien entre eux et les incrdules. A ce propos AlHakem rapporte daprs Oussama que ie Prophte - quAllah le b
nisse et le salue - a dit: Les membres de deux communauts diffrentes
nhritent pas les uns des autres, ainsi quun musulman nhrite pas d un im
pie ni un impie dun musulman Puis il rcita: Si vous nen faites pas au
250
Lhomme sera avec ceux qui aime, et dans un autre hadith: Celui
qui aime des gens, il fait partie des leurs ou selon une variante: sera
rassembl avec eux.
dit:
Mais ceux qui sont unis par les liens du sang sont plus solidaires les
uns des autres. Ceci est inscrit dans le Livre dAllah Ce lien du sang cit
dans le verset ne se limite pas, daprs les exgtes, ceux qui au
ront droit la succession, mais il concerne tous les proches quelque
soit ce lien.
Ibn Abbas, Moujahed, Ikrima et dautres ont prcis que ce verset
a, en principe, aboli la coutume et la tradition suivant lesquelles les
hommes hritaient lun de lautre grce lalliance ou la fraternit. Et
cest Dieu qui est le plus savant.
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9 - SOURATE DU REPENTIR
129 verset
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b a ra atum-mina-L-Lhi wa raslihT il-l-ladna hattum mina-l-musrina (1) fash f-l-ardi arbaata ashurin wa-lam annakum gayru
mujiz-L-Lhi wa anna-L-Lha muhz-l-kfirna (2).
Rupture par Allah et Son Prophte des pactes qui les lient aux idol
tres (1) Pendant quatre mois encore vous pouvez circuler dans le pays.
Mais sachez que vous naurez jamais raison dAllah, et quAllah Lvt, sou
mettra les infidles (2).
Daprs les dires dAI-Bara Ben Azeb, cette sourate figure parmi
les dernires qui furent rvles lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue -, et le dernier verset est le suivant: On tinterroge.
Dis-leur: Voici la rgle dAllah sur les collatraux... [Coran IV, 176].
On remarque quelle ne commence pas par linvocation du Misri
cordieux, cest que les compagnons, en transcrivant le Coran, ne lont
pas cite en imitant le prince des croyants Othman Ben Affan -que
Dieu l'agre et le rende satisfait-.
252
253
254
255
256
Cette mesure ne sapplique pas aux idoltres avec qui vous avez conclu
des pactes et qui les ont fidlement observs, ni ceux qui nont favoris
aucune entreprise contre vous. Excutez les engagements que vous avez pris
envers eux jusquau terme fix. Allah aime les gens de bonne foi (4).
Cest une mesure exceptionnelle et ne sapplique qu ceux qui
ont conclu avec les musulmans un pacte permanent. Une priode de
quatre mois leur est octroye pour parcourir la terre et chercher un
asile o ils trouveront leur salut. Quant ceux qui jouissent dun pacte
date limite, ce pacte sera observ jusquau terme fix. Mais de
toute faon les uns et les autres doivent durant la validit du pacte res
pecter ses clauses sans aider quiconque contre les musulmans. Cest
pourquoi II exhorte les fidles respceter leur engagement pris vis--
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vis de cette catgorie des polythistes, Allah aime les gens de bonne
fa id-n-salaha-l-ashuru-l-hurumu faqtul-l-musrikna hay tu wajattumhum wa hudhum wa-hsurhum waq'ud lahum kulla marsadin fain
tb wa aqm-s-salta wa *a t-z-zakta fahall sablahum inna-L-Lha gafr-r-Rahmun (5).
A lexpiration des quatre mois sacrs, combattez les idoltres partout
o vous les trouverez, capturez-les, cernez-les, coupez-leur toute retraite.
Sils se soumettent, sils observent la prire et paient la dme, laissez-les en
paix. Allah est misricordieux et clment (5).
Quels sont ces mois sacrs? Une question qui a suscit tant dopi
nions:
- Ibn Jarir a dit quil sagit des quatre mois cits dans ce verset:
Quatre de ces mois sont sacrs. Voil la vrit [Coran IX, 36].
- Ibn Jarir a ajout une autre fois que le dernier de ces mois est
Mouharram; ceci est un sujet discutable.
- Ibn Abbas a prcis quils sont la priode octroye aux idoltres
pour circuler dans le pays selon le verset. Puis Dieu a dit: A lexpiratoin des quatre mois sacrs cest dire: aprs lcoulement des quatre
mois dsigns o tout combat est interdit, et pour permettre ces
gens-l de se dcider de leur sort durant, partout o vous les trouve
rez, tuez-les.
Nous allons revenir cette question plus loin. Aprs cette priode
dtermine, tordre de combattre les idoltres fut donn combattez les
idoltres partout ou vous le s trouverez sans distinction entre un pays et
258
paient la dme, laissez-les en paix. Allah est misricordieux et clment.voil comment on doit les traiter; une faon qua adopte Abou
Bakr aprs le dpart du Prophte, lgard de ceux qui ont refus de
payer la zakat en se basant sur ce verset qui interdit leur combat jus
qu leur conversion et lacquittement de leurs obligations cultuelles.
Donc ce quon doit demander aux idoltres consiste les appeler:
la profession de la foi, lobservance de la prire qui est le droit sacr
de Dieu Lui la puissance et la gloire, puis lacquittement de la zakat
qui est le droit des pauvres et misrables qui est aussi considr
comme tant luvre la plus noble lgard des cratures. Cest pour
quoi on trouve dans le Coran plusieurs versets (qu dpassent les 80)
o Dieu a joint la prire laumne -ou la zakat qui est laumne l
gale-.
Il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: Jai t ordonn de combattre les gens jusqu
ce quils tmoignent quil n y a dautre divinit que Dieu, et que Mouhammad est VEnvoy de Dieu, de s acquitter de la prire, de verser la zakat...
(une partie du hadith rapport par Boukhari et Mousm) (1).
En commentant ce hadith, Abdullah Ben Mass'oud a dit: vous
tes ordonns de sacquitter de la prire et verser la zakat. Quiconque
ne paye pas la zakat, ses prires ne seront plus agres Et Ibn Aslam de dire galement: Dieu refuse daccepter toute prire si la zakat
nest pas paye. Que Dieu fasse misricorde Abou Bakr comme il
tait vers dans la religion.
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Limam Ahmed rapporte daprs Anas que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - a dit: Jai t ordonn de combattre les
gens jusqu ce quils tmoignent quil ny a dautre divinit que Dieu et que
Mouhammad est l Envoy de Dieu. S ils se dirigent vers notre qibla (en
priant), mangent de nos btes gorges (en suivant les rgles) et prient
comme nous prions, leur sang et leurs biens seront interdits moins quil
n y ait une transgression la loi. S ils font tout cela ils jouiront des mmes
droits que les musulmans et observeront les mmes obligations^1^.
Le repentir de ces idoltres, comme a dit Anas, consiste renier
leurs dieux, adorer le Seigneur, faire la prire et verser la zakat.
Dieu a dit leur propos dans un autre verset: Sils se soumettent, sils
wa in ahadum mina-l-musrikna-s-tajraka fa ajirhu hatt yasmaa kalma-L-Lhi tumma ablighu mamanahu dlika bi annahum qawmu-l
yalamna (6).
Si un idoltre demande ta protection, accorde-la-lui pour lui permettre
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ser un tel indivdu demeurer, en tant quidoltre, plus que quatre mois
dans un pays musulman, bien que certains parmi eux ont fix la dure
maximale un an.
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kayfa yaknu li-l-musrikna ahdun inda-L-Lhi wa inda raslihT ill-1ladna hattum inda-l-masjidi-l-harmi famastaqm lakum fastaqm
lahutn inna-L-Lha yuhibbu-l-muttaqna (7).
Comment concevoir que des idoltrs puissent pactiser avec Allah et
Son Prophte, moins que ce ne soient ceux de loratoire sacr?. Avec
ceux-ci, soyez loyaux, tant quils le seront eux-mmes votre gard. Allah
aime les gens de bonne foi (7).
Dieu montre pourquoi II a dsavou les polythistes et leur a ac
cord les quatre mois pour samender, sinon ils seront tus o on les
trouvera. Aprs cela comment concevoir que des idoltres puissent pacti
ser avec Allah et Son Prophte en leur donnant asile et scurit du mo
ment quils renient Dieu et Son Messager?. Exception faite pour ceux
de loratoire sacr qui ont conclu un pacte le jour de Houdaybya.
Ceux-l aussi longtemps quils seront sincres avec vous et observe
raient le pacte quil avaient conclu, sans quil y aura une hostilit de
part et dautre, soyez sincres avec eux car Dieu aime ceux qui Le
craignent et qui ont la bonne foi.
En effet, lEnvoy de Dieu -q u Allah le bnisse et le salue - et les
musulmans respectrent cet engagement pris vis--vis des idoltres au
mois de Zoul-Qi'da en lan 6 aprs lHgire. Mais plus tard, les idol
tres trahirent ce pacte et et aidrent leurs allis Bani Bakr contre ceux
du Prophte - quAllah le bnisse et le salue - les Banou Khouzaa, m
me ils les turent lintrieur de lenceinte sacre. LEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - dut alors leur dclarer la guerre et les
atta qu er au mois de Ramadan en lan 8 et Dieu lui accorda la
conqute de La Mecque. Il relcha ceux qui se sont convertis aprs
le u r d f a i te e n l e s a p p e l a n t l e s lib r s q u i t a i e n t a u n o m b r e d e
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wa in nakatu aymnahum min badi ahdihim wa ta an f dnikum faqtil aimmata-l-kufri innahum la1 aymna lahum laallahum yantahuna (12).
Sils violent leurs engagements et sils attaquent votre religion, combat
tez ces suppts de limpit. Us nont aucune loyaut. Peut-tre cesseront-ils
leurs mfaits (12).
Si aprs le pacte ils violent leurs serments et attaquent votre reli
gion en la dnigrant, combattez-les. On a tir de ce verset une sen
tence que celui qui insulte lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - et attaque lIslam, devra tre excut.
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al tuqlilna qawman nakatu aymnahum wa hamm bi ihrji-r-rasli wahum bada kum awwala m arratin atahsaw nahum fa-L-Lhu
ahaqqu an tahsawhu in kuntum muminna (13) qtilhum yuaddibhmu-L-Lhu bi-aydikum wa yuhzihim wa yansurkum alayhim wa yasv > fi sudra qawmim-muminna (14) wa yudhib gayza qulbihim wa
yatbu-L-Lhu al may-yasa u wa-L-Lhu Almun Hakmun (15).
Pourquoi hsitez-vous combattre un peuple qui a viol ses serments
et qui a voulu bannir le Prophte? Pourtant, cest ce peuple qui a
commenc les hostilits. Le craignez-vous? cest Allah quil faut craindre si
vous tes croyants (13). Combattez-les Allah les chtiera par vos mains. Es
les humiliera, vous donnera la victoire sur eux et apaisera les curs des
croyants (14) Il dissipera leurs rancurs. Allah agre qui II veut. Il est om
niscient et sage (15).
Il y en a l aussi une exhortation et une incitation combattre les
idoltres qui ont cherch expulser lEnvoy de Dieu de La Mecque.
Comme Dieu le montre aussi dans ce verset: Les infidles trament un
complot contre toi pour te faire prisonnier te tuer ou te bannir [Coran
VIII, 30] et dans celui-ci: Par leurs perscutions, ils ont t sur le point
de te faire abandonner le pays [Coran XVII, 76].
Puis Dieu montre que les idoltres taient les premiers manifes
ter leur hostilit soit le jour de Badr selon les dires de certaines, soit,
selon dautres, quand ils ont viol le pacte et combattu ct de Bani
Bakr contre la tribu Khouzaa lallie du Prophte - quAllah le bnisse
et le salue - Il se demande ensuite en parlant de ce peuple perfide:
265
266
chtier les habitants de la terre, mais lorsque Je regarde ceux qui peuplent
les mosques, ceux qui s aiment cause de Moi et ceux qui implorent, ds
laube Mon pardon, Je passe outre (Ibn Assaker a jug que ce hadith est
trange/1*
A ce propos aussi Amr Ben Mamoun Al-Awdi a dit: Je vis du
temps de quelques uns des compagnons de Mouhammad - quAllah le
bnisse et le salue - qui disaient: Les mosques sont les maisons de
Dieu sur terre, et il est du devoir de Dieu dhonorer qui y viennent Lui
rendre visite.
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ne saurait tre assur que par ceux qui croient APah et au jour dernier.
La prire est la pratique cultuelle accomplie par le corps, tandis
que la zakat est la meilleure uvre de charit dont son profit atteint
les autres cratures. Ceux qui observent la prire et sacquittent de la
zakat ne craignent un autre que Dieu et ils ont des chances de faire leur
salut et ils sont bien dirigs.
268
reux (20) Leur Seigneur leur promet sa bndiction et ses grces et des jar
dins o ils connatront une flicit ternelle (21) Us sy dlecteront sans fin.
Allah dispose de rcompenses merveilleuses (22).
Ibn Abbas a dit que le premier verset fut rvl en rponse AlAbbas qui a dclar aux musulmans: Si vous nous avez prcds
dans la foi, lmigration et le combat pour la cause de Dieu, sachez
que nous peuplions la mosque sacre, donnions boire aux plerins
et librions les captifs Dieu fit alors descendre ce verset: Assimilerezvous ceux qui distribuent leau plerins... jusqu la fin du verset. Il faut
entendre par l que Dieu naccepte aucune uvre bonne ou de charit
au moment o en est idoltre.
Quant AI-Nouman Ben Bachlr Al-Ansari, il a racont: Jtais
devant la chaire de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue avec certains de ses compagnons quand lun a dit: Je ne me soucie
rai pas de luvre que je ferai aprs ma conversion moins que ce ne
soit labreuvage des plerins. Un autre dclara: Plutt le peuplement
des mosques est plus mritoire. Un troisime leur rpondit: Non,
cest le combat dans le sentier de Dieu. En les entendant, Omar Ben
Al-Khattab les rabroua en leur disant: Ne haussez pas vos voix de
vant la chaire de TEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue -,
cest un jour de vendredi. Aprs la prire j entrerai chez le Prophte quAllah le bnisse et le salue - pour lui demander son avis au sujet de
votre discussion. Omar accomplit sa mission, et Dieu Lui la puis
sance et la gloire fit descendre ce verset: Assimilerez-vous ceux qui dis
tribuent leau aux plerins et entretiennent loratore sacr... jusqu la fin
du verset.
269
seront jamais avec ceux -qui combattent Dieu et Son Prophte, fussent-ils
leur pre, leur fils, leur frre ou leurs allis? [Coran LVIII, 22].
Il demande ensuite Son Messager de menacer ceux qui trouvent
leurs pres, fils, pouses, clans, un ngoce dont ils craignent le dclin
et des demeures o ils se plaisent, leur sont plus chers que Dieu, Son
Envoy et le combat pour la cause de Dieu. Que ceux-l attendent
donc ce que vienne lordre de Dieu pour leur infliger le chtiment
quils mritent, car Dieu ne guide pas les mchants et les pervers.
Limam Ahmed rapporte daprs Zouhra Ben Ma'bad, que son
grand-pre a dit: Nous tenions compagnie lEnvoy de Dieu - quAIlah le bnisse et le salue - alors quil tenait Omar Ben Al-Khattab par la
main quand celui-ci lui dit: O Envoy de Dieu, par Dieu, tu mes plus
cher que toute chose, mais je ne te prfre pas moi-mme Il lui r
pondit: Nul d entre vous n est un vrai croyant tant quil ne m aime plus
Et O m ar de
r p liq u e r. Tu me s
270
d o n c p \u s c h e r quG
Cest maintenant Omar (que tu es un vrai croyant (Rapport par Abdul-Razzaq, Mouslim, bou Daoud, Ibn Mardaweih, Ibn Hibban et Ibn JaIbn Omar, quant lui, a rapport quil a entendu lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue - dire: Si vous pratiquez la vente
terme (A l-Ina)
vous vous adonnez la culture, vous vous contentez de
la rcolte en ngligeant le combat dans la voie de Dieu, Dieu vous infligera
une humiliation qui ne sera enleve que lorsque vous retournerez votre re
ligion (Rapport par limam Ahmed et Abou Daoud)(3).
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(2) Al-Ina est le fait de vendre une marchandise un terme puis de la reprendre prix infr
ieur.
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junda-l-lam tarawh wa addaba-l-ladna kafar wa dlika jazu-l-kfirna(26) tumma yatbu-L-Lhu mim ba'di dlika al may-yasau waL-Lhu Gafr-r-r-Rahmun (27).
Allah vous a donn la victoire en maintes circonstances, notamment
Hounein. Ce jour-l, vous vous tiez fis votre nombre. Mais le nombre
ny fit rien. La terre, toute vaste quelle est, se droba sous vos pieds. Vous
prtes la fuite en dsordre (25). Puis Allah rendit confiance Son Prophte
et Ses partisans. Il envoya leur secours des troupes invisibles et mit en
droute les infidles. Cest le chtiment rserv aux infidles. (26) Ensuite,
Allah accepta dans sa religion qui II voulut. Allah est misricordieux et cl
ment (27).
Dieu rapelle aux fidles, entre autres de Ses grces, la victoire et
le secours en plusieurs endroits surtout dans les expditions en
compagnie de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue -. Cela
ntait d ni au nombre ni aux quipements, mais une aide venue de
Dieu. Le jo u r de Hounein surtout quand les m usulm ans se sont
complus leur grand nombre, et malgr cela ils prirent la fuite lex
ception dune minorit dentre eux qui rsista avec le Prophte - quAl
lah le bnisse et le salue - puis Dieu leur accorda la victoire afin quils
sachent quelle ne vient que de lui et avec Sa permission car combien
de fois na-t-on pas vu une petite troupe disperser une grande avec la per
mission dAllah? Car Alalh est avec les persvrants [Coran II, 249].
La bataille eut lieu au mois de Chawal en lan 8 aprs lHgire et
la conqute de La Mecque. Aprs la prise de cette ville, ltablissement
de lordre, la libration de ses habitants et la conversion de la majorit,
on mit le Prophte au courant que la tribu Hawazen prpara une
grande arme pour le combattre. Leur chef Malek Ben Awf An-Nadir
tait la tte. Toute la tribu Thaqif y adhra ainsi que quelques hom
mes de Bani Amr Ben Amer et Aoun Ben Amer. Tous les hommes ac
compagns de leurs femmes, enfants, biens et troupeaux sortirent
pour combattre lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue -.
LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - vint leur ren
contre la tte de son arme forme de mille guerriers qui avaient
les parmi les nouveaux convertis appels les librs. Les deux trou
272
273
dien, je portai mon heaume, montai sur mon cheval et partis vers lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - qui tait dans sa tente.
-Que la paix de Dieu soit sur toi, Envoy de Dieu, ainsi que Sa Mis
ricorde et Ses bndictions, lui dis-je, je crois quil est temps de lever
le camp - Certes oui, rpondit-il. Puis il appela Bilal qui sabritait sous
un arbre qui lui fournissait un ombrage pais. - Me voil ton service,
scria-t-il, que Dieu taccorde tout le bonheur et que mon me soit une
ranon pour toi. Il lui ordonna de lui seller le cheval. Le bt tait fourr
de fibres vgtales et ne renfermait aucun signe de richesses ou dos
tentation.
Durant la veille et la nuit, les hommes furent mis en ranges de
bataille. Les cavaliers saffrontrent, et les fidles prirent la fuite
comme Dieu le montre: Vous prtes la fuite en dsordre. LEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - les appela: serviteurs de
Dieu, je suis le serviteur de Dieu et Son Messager Puis il ajouta: O
Mouhagriens, je suis le serviteur de Dieu et Son Messager. Puis il
descendit de son cheval, prit une poigne de sable. Lhomme qui tait
le plus proche de lui, ajouta le rapporteur, me raconta que le Prophte
- quAllah le bnisse et le salue - jeta le sable du ct des idoltres en
scriant: Que ces visages soient enlaidis. Dieu le Trs Haut mit
alors les idoltres en droute.
Youla Ben Ata a dit: Les fils de ces idoltres mont racont
daprs leurs pres que chacun dentre eux avait reu du sable qui lui
remplissait la bouche et les yeux. Ils ont entendu ensuite un cliquetis
des armes entre le ciel et la terre.
Il est cit dans les deux Sahihs quun homme demanda Al-Bara
Ben Azeb: O Abou Amara, avez-vous fui lEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - le jour de Hounan? Il lui rpondit: Oui mais
le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - rsista. Les hommes de
Hawazen taient de bons archers, en nous lanant contre eux, ils du
rent se retirer et senfuir. Comme les fidles soccuprent ramasser
les butins, les Hawazenites nous surprirent par leurs flches qui oblig
rent les fidles prendre la fuite. A ce moment je vis lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue - sur sa mule blanche et Soufian Ben
Avl-Ware.il-. \ & ienaU par la bride, il disait: Je suis le Prophte s a n s men-
274
Ensuite, Allah accepta dans sa religion qui II voulut. Allah est misri
cordieux et clment En effet Dieu accueillit le repentir des hommes de
H a w a e n qui s u r v c u r e n t aprs la bataille de Hounan. Ils embrass
275
ya ayyuh-l-ladna am an innam-l-musrikna najasun fal yaqrab1-masjida-l-harma bada mihim hd wa in hiftum aylatan fasawfa
y u g n k u m u -L -L h u m in fa d lih in sA,a in n a -L -L h a A lm un
Hakmun (28) qtil-l-ladna l yuminna bi-L-Lhi wal bi-l-yawmi-1*a hiri wal yuharrimna m harrama-L-Lhu wa rasluh wal yadnna dna-l-haqqi mina-l-ladna tu-l-kitba hatt yut-l-jizyata an yadin
wa hum sgirna (29).
O croyants, les idoltres sont impurs. Laccs de loratoire sacr leur
sera interdit lexpiration de cette anne. Si vous redoutez que vos affaires
nen ptissent, Allah y pourvoira par leffet de sa grce. Il est omniscient et
sage. (28). Combattez ceux qui ne croient ni Allah ni au jour dernier,
ceux qui nadmettent pas les prohibitions dcrtes par Allah et Son Pro
phte et ceux qui, parmi les gens dEcriture, ne pratiquent pas la vraie reli
gion. Combattez-les jusqu ce quils paient le tribut de leurs propres mains,
manifestement humilis (29).
Dieu ordonne Ses serviteurs croyants, purs et qui ne pratiquent
quun culte pur, de ne plus permettre aux idoltres impurs de frquen
ter la Mosque Sacre 6t mme de ne p lu e la p p r o c h e r a p r s la r v la
276
tion de ce verset qui eut lieu en lan 9 de lHgire. Et cest pour cette
raison que le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - envoya Ali
la suite dAbou Bakr dannoncer quaucun polythiste naura dsormais
le droit de faire le plerinage aprs cette anne, et il ne sera plus per
mis une personne nue de faire la circumambulation autour de la
Ka'ba. Ainsi Dieu ralisa ce quil a dcrt et destin.
A cet gard Omar Ben Abdul Aziz ordonna par crit quil faut d
fendre aux juifs et chrtiens dentrer aux mosques, car Dieu a dit: les
idoltres sont impurs. Ata a prcis que toute lenceinte sacre est
considre comme mosque, et par la suite Laccs de loratoire sacr
277
lue - et son message, leur foi est incomplte voire nulle. Ceux l
nadmettent pas les prohibitions dcrtes par Allah, ils ne font que sui
vre leurs passions et penchants et ce que pratiquaient leurs pres
sans se soumettre ni se conformer aux enseignements, car sils sy
conformaient, ils auraient suivi Mouhammad - quAllah le bnisse et le
salue - et appliqu la religion quil a apporte puisque tous les Proph
tes qui lui ont prcd avaient annonc leurs peuples son avne
ment et leur ont ordonn de le suivre. Et lordre de combattre ces
gens-l devint une obligation pour les fidles.
Une fois lordre tabli dans la presqule arabique, les gens entr
rent en masse dans la religion de Dieu et Dieu ordonna aux musul
mans de combattre ceux parmi les gens du Livre qui ne pratiquent pas
la vraie religion. Pour cela, lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - voulant prparer, en lan 9 de lHgire, une arme pour combat
tre les Byzantins, il appela les fidles qui habitaient Mdine et son en
tourage et put recruter environ trente mille hommes et seuls les
hypocrites firent dfection.
Ce fut dans une anne de disette et un jour de chaleur torride que
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - sortit de Mdine
la tte de cette arme en se dirigeant vers le pays du Chm pour
combattre les Byzantins. Arriv Tabouk, il fit halte et demeura vingt
jours dans cette ville, puis fit une consultation du sort en demandant
au Seigneur de le guider, et dut par la suite retourner Mdine
cause de la pnurie des ressources et la faiblesse des hommes,
comme nous allons le monterr plus loin si Dieu le veut.
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279
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Cest Lui qui a envoy Son Prophte avec ses directives qui renfer
ment la foi, la religion vraie et la science utile. La Religion vraie signifie
les bonnes uvres qui napportent que le bien dans les deux mondes.
Ceci dans le but de faire triompher la vritable religion sur toutes les au
tres. A ce propos lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue a
dit dans un hadith authentifi: Dieu m a pli la terre de sorte que j ai pu
apercevoir ses orients et ses occidents, le royaume de ma communaut se
rait la partie plie. (Rapport par Mousm)(1>.
Tamim Ad-Darimi -que Dieu lagre- a rapport quil a entendu
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dire: Ce Message
apparatra aux hommes comme ils sont la nuit et le jour. Dieu ne lais
sera ni une maison ni une tente sans quil ny fasse entrer cette reli
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gion pour fortifier tout croyant et humilier tout infidle en rendant cette
religion puissante et toute incrdulit humilie. Et Tamim dajouter:
Jai constat cette ralit chez moi en voyant ceux qui se sont couvertis jouir du bien, dhonneur et de puissance. Ceux qui sont rests in
crdules ont subi une humiliation et d payer le tribut.
Dans le Mousnad, Adiy Ben Hatem a rapport En entrant chez
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - il me dit: Adiy,
convertis-toi et tu seras sauv Je lui rpondis: Jai dj embrass
une autre religion. Il rpliqua: Je connais ta religion mieux que toi. ussi mieux que moi? mexclamai-je. - Certes oui, dit-il, nas-tu pas
embrass la Roukoussia (cest--dire ni chrtien ni saben) et tu
tempares du quart de la rcolte de tes concitoyens?
- Oui, rpondis-je. Il ajouta: Daprs les lois de ta religion cela ne
test plus licite! Je connais bien la raison qui tempche de te convertir
lIslam? Tu vas sans doute rpondre que seuls les faibles et les pau
vres parmi les hommes ont embrass cette religion, et les Arabes sen
sont dbarrasss. Connais-tu la Hira?. - Non, rpliquai-je, je ne lai
pas visit mais jen ai entendu parler. Il poursuivit: Par celui qui tient
mon me dans Sa main, Dieu ralisera sa dcision. Tu verras la
femme en palanquin voyager seule de Hira pour venir faire la circu
mambulation autour de la Maison sans tre garde par quiconque. Tu
tempareras des trsors de Cosros - Cosros Ben Hormuz? deman
dai-je. - Oui, continua-t-il, Cosros Ben Hormuz, de sorte que tu verras
lhomme prendre des poignes dargent cherchant qui les offrir et ne
trouvera personne qui veuille les accepter.
Plus tard Adiy Ben Hatem a racont: Jai aperu des femmes en
palanquin venir de Hira faire les tournes processionnelles autour de la
Maison sans aucune protection, et j ai t parmi ceux qui se sont em
pars de trsors de Cosros Ben Hormuz. Par celui qui tient mon me
en Sa main, la troisime prdiction sera srement ralise parce que
ctait lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - qui lavait an
nonce.
Aicha -que Dieu lagre- a rapport quelle a entendu lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dire: L a n u it e t le jo u r ne p re n
d ro n t f in (c..ci le jo u r de la rsu rrection ) avan t que A l- L a t e t A l-O u zz a ne
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le feu de lenfer embrasera ces mtaux qui seront appliqus, tout brlants,
sur leurs fronts, sur leurs ctes et sur leurs reins. Cest bien le produit de
vos thsaurisations, leur dira-t-on. Eh bien! Savourez ce que vous avez th
sauris (35).
As-Souddy a prcis que les docteurs sont des juifs et les moines
des chrtiens. On doit donc se mfier deux parce quils ne montrent
que le chemin de lgarement.
Dans un hadith authentif, le Prophte - quAllah le bnisse et le
salue - a dit: Vous suivrez mticuleusement les traditions de ceux qui
vous ont prcds telles les plumes d'une flche. On lui demanda:
Tu veux dire les juifs et les chrtiens? Il rpondit: Qui alors?.
Lessentiel consiste ne plus imiter ces gens-l ni en paroles ni
en comportement, car ils dpouillent sans scrupule leurs semblables de
leurs richesses et les dtournent de la voie dAllah en abusant de leur
poste et leur situation par rapport aux autres, comme les docteurs juifs
qui, du temps de lignorance, recevaient les cadeaux et les impts.
Aprs la venue de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue -,
ils persistrent dans leur garement et leur mcroyance en sattachant
fortement leur poste, mais Dieu le leur a t par la lumire de la pro
phtie, les a exposs lhumiliation en encourant Sa colre.
Ces gens-l ne se sont pas contents de manger en pure perte
les biens des autres, mais ils les ont dtourns de la voie droite en dis
simulant la vrit sous le mensonge, faisant croire aux hommes quils
les appellent au bien mais en fait ctait autrement. Ils nont fait que
convier les autres lenfer et le jour de la rsurrection ils ne seront
plus secourus.
285
n a impos cette zakat que pour purifier ce quil vous reste de vos richesses.
Quant aux biens que vous laissez aprs votre dpart, ils sont soumis aux
lois de la succession. Omar proclama alors la grandeur de Dieu, et le
Prophte - quAllah le bnisse et le salue - de poursuivre: Te dirai-je
quel est le meilleur bien quun homme puisse thsauriser? C est la femme
vertueuse qui, s il la regarde, lui obit, et s il s absente delle elle le garde
(Rapportpar Ahmed, Abou Daoud et Al-Hakem)(1).
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inna iddata-s-suhri inda-L-Lhi tn asara sahran f kitbi-L-Lhi yawma halaqa-s-samwti wa-l-arda minha' arbaatun hurumun dlika-ddnu-l-qayyimu fal tazlim fhinna anfusakum wa qtilu-l-xnusrikna
ka ffatan kam yuqtilunakum ka ffatan wa'lamu anna-L-Lha maa-1muttaqna (36).
Allah a divis lanne en douze mois, ainsi que cest crit dans son li
vre depuis le jour o II a cr les cieux et la terre. Quatre de ces mois sont
sacrs. Voil la vrit. Evitez toute faute pendant ces mois. Combattez les
idoltres sans merci, comme ils vous combattent sans merci. Sachez quAl
lah est avec ceux qui Le craignent (36).
Abou Bakra rapporte que pendant le plerinage de ladieu lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit dans un long dis
cours: Le temps a accompli un cycle complet (et notre situation) sera
quau jour o Dieu cra les cieux et la terre. L anne comporte douze mois
dont quatre sont sacrs trois se succdent qui sont: Zoul-Qa'da, Zoul-Hijja
et Mouharram, puis viendra Rajab de Moudar qui se situe entre Jamada et
Cha'ban (Rapport par Ahmed et Boukhari) (I).
Ces dires de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - af
firm ent que, depuis la cration des cieux et de la terre, rien ne fut
chang ni modifi ni avanc ni retard et le monde restera ainsi jus
qu la fin des temps. Ceci fut une rponse aux Arabes qui faisaient le
plerinage en dautres mois qui lui sont consacrs.
Quant aux quatre mois sacrs cits dans le verset, les Arabes les
considraient ainsi du temps de lignorance. Trois dentre eux se suc
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Quant aux dires de Dieu: Combattez les idoltres sans merci comme
290
ils vous combattent sans merci il est trs probable quils soient pour inci
ter les fidles combattre les polythistes comme ils les combattent
totalement, comme il se peut aussi quils soient une autorisation au
combat mme dans le mois sacr si les idoltres commencent lhosti
lit, en tirant argument de ce verset: Ne les combattez pas dans lora
toire sacr moins quils ne vous y attaquent. Sils vous y attaquent, tuezles [Coran II, 191]. Ainsi sexplique lagir de lEnvoy de Dieu -q u AIlah le bnisse et le salue - quand il a assig Taf jusqu lavnement
du mois sacr, car ce sige faisait partie de la lutte contre la tribu Hawazen qui a commenc la guerre en appelant les hommes au combat
contre les musulmans. LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - ne leur a pas laiss le temps de lattaquer dans sa propre ville,
mais il a amen les fidles les combattre lintrieur de leur terri
toire. Les Hawazenites durent alors chercher refuge dans les forteres
ses qui furent attaques par les mangonneaux, et ltat de sige dura
quarante jours environ qui eut lieu au dbut du mois sacr. Aprs
lcoulement de quelques jours de ce mois sacr, ltat de sige fut
lev et les fidles retournrent Mdine savoir que, selon le principe
connu, on pardonne la continuit de lhostilit quand on est forc, mais
on ne pardonne pas de la dclencher le premier.
sacrs sont respects et, une autre anne, cest observer seulement le nom
bre mme fix par Allah. Et ainsi ils rendent licite ce qui est illicite. Cette
291
292
y ayyuh-l-lad na am an mlakum id qla lakumu-n-nfur f sabliL -L hi-t-tqaltum ila-l-ardi aradtum bi-l-hayti-d-duny mina-1a'hirati fam matu-l-hayti-d-duny f-l-a' hirati ill qallun(38) ill
tanfir yu addibkum adban alman wa yastabdil qawman gayrakumwal tadurrhu sayan wa-L-Lhu al kulli sayin qadrun (39).
O croyants, lorsquon vous appelle combattre pour la cause dAllah,
prouquoi restez-vous clous au sol? Prfrez-vous la vie de ce monde la
vie future? Les plaisirs dici-bas sont pourtant peu de chose en comparaison
de la vie future!(38) Si vous refusez de combattre, Allah vous infligera un
chtiment exemplaire et choisira, pour le servir, un autre peuple. Votre re
fus ne saurait lui nuire. Car II est tout-Puissant(39).
Cest le dbut du reproche adress ceux qui ont fait dfection
lors de lexpdition de Tabouk sans y participer avec lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue -. Ce fut dans un temps o la chaleur
tait torride, les fruits mris et lombre tant dsire. Dieu leur dit: O
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la mort se prsenta Abdul Aziz Ben Marwan, il dit aux siens: Apportez-moi le linceul dans lequel je serai enseveli pour que je le re
garde. En le lui donnant, il scria: Ma part du bas monde ne sera
que cette pice de tissu!! puis il tourna le dos en pluerant et disant:
Fi! quelle vie mondaine! Tout ce que contient le bas monde est peu
de chose et ce peu de chose nest quphmre, quant nous, nous
nous en sommes leurrs.
Puis Dieu menace ceux qui sabstiennent de lutter pour Sa cause
et dit: Si vous refusez de combattre, Allah vous infligera un chtiment
exemplaire Ibn Abbas raconte: LEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - appela les hommes dune tribu Arabe pour participer
un combat mais ils se furent appesants vers la terre, et Dieu pour
les punir ne leur envoya plus de la pluie. Dieu choisit: Pour le servir un
autre peuple pour secourir Son Prophte et tablir Sa religion, comme
Il a dit: Si vous hsitez, Il appellera un autre peuple que vous et qui ne
vous ressemblera pas [Coran XLVII, 38]. Les hommes, par leur absten
tion du combat ne pourraient nullement nuire Dieu qui est tout-puis
sant pour vaincre seul Ses ennemis.
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Il envoya son secours des troupes invisibles. Tandis que la parole des infi
dles baissait, celle dAllah montait. Allah est puissant et sage (40).
Ce verset se rapporte lvnement de lmigration qua ac
complie le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - de la Mecque
Mdine lorsque les idoltres voulurent le tuer. Il les fuit en quittant la
ville accompagn de son ami Abou Bakr pour se rfugier dans la
grotte Thawr pendant trois jours. Aprs cette priode ceux qui les re
cherchaient rebroussrent chemin. A lintrieur de la grotte, saperce
vant de la prsence des polythistes et de leur danger, Abou Bakr
prouva une grande peur, mais lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse
et le salue - le rassura.
Limam Ahmed rapporte quAbou Bakr a racont Anas: Nous
trouvant au fond de la grotte je dis au Prophte - quAllah le bnisse et
le salue -: Si lun deux regarde l o il met ses pieds, il pourra nous
apercevoir. Il me rpondit: O Abou Bakrl Que penses-tu (quil advient)
deux hommes dont Dieu est leur troisime (compagnon) (Rapport aussi
par Boukhari et Mouslim)(,\
Cest pourquoi Dieu a dit: Allah lui donna alors Sa protection cest
dire sa tranquillit Il envoya son secours de troupes invisibles il
sagit des anges. Tandis que la parole des infidles baissait, celle dAllah
montait La parole des incrdules, daprs Ibn Abbas, signifie le poly
thisme, et celle de Dieu Il ny a dautre divinit que Dieu. ,11 est cit
dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu -qu1Allah le bnisse et le
salue - a dit: Celui qui combat pour que la parole de Dieu soit la plus le
ve, est celui qui combat dans la voie de Dieu (Rapport par Boukhari et
Mousm)<2).
Dieu affirme ensuite quil est puissant dans sa vengeance et Sa
victoire, secourt quiconque se rfugie auprs de Lui, et II est en mme
temps sage dans ses actes et paroles.
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n-nfr hiffan wa tiqlan wa jhid bi amwlikum wa anfusikum f sabli-L-Lhi dlikum hayru-l-lakum in kuntum talamna (41).
Lourds ou lgers, courez au combat et mettez vos biens et vos person
nes au service dAllah. Cest l votre intrt, si vous le comprenez. (41).
Ce verset constitue un ordre adress aux fidles de slancer au
combat avec lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - contre
les incrdules parmi les gens du Livre. Les fidles devaient participer
ce combat qui eut lieu Tabouk sans tenir compte de leur tat et de
leur situation: aiss ou pauvres, forts ou faibles. Il leur dit: Lourds ou
lgers, courez au combat cela signifie daprs les dires des ulmas:
Que vous soyez jeunes ou vieux.
On a rapport: Aprs avoir lu ce verset: Lourds ou lgers, courez
au combat et mettez vos biens et vos personnes au service dAllah Abou
Talha scria: Mes enfants, quipez-moi pour le combat. Ils lui r
pondirent: Que Dieu te faisse misricorde, tu as combattu avec lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - jusquau dernier jour de
sa vie, ainsi avec Abou Bakr et Omar. Nous allons combattre ta
place. Abou Talha refusa et prit le large dans une expdition et trouva
la mort. Ses compagnons ne trouvrent une le pour ly enterrer
quaprs neuf jours. Et durant cette priode le cadavre ne fut plus d
compos.
Daprs les dires des exgtes ce verset signifie: Elancez-vous,
que vous voyez riches ou pauvres, vieux ou jeunes, occups ou non,
forts ou faibles... As-Souddy raconte quun homme corpulent et gras qui tait Al-Miqdad selon les dires de certains- vint trouver lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - pour lexempter de cette obliga
tion mais il refusa. Ce verset fut rvl cette occasion. Comme les
hommes incapables en prouvrent un certain dsarroi et une peine, il
fut abrog ou modifi par celui-ci: Les faibles, les malades, ceux qui
296
Dieu s est port garant du sort de celui qui combat pour Sa cause quil
l entrera au Paradis s il meurt, ou de le rendre sa demeure avec ce quil
aura obtenu comme butin et rcompense cleste. (Rapport par Boukhari
et Mouslim) (I).
Tel est le sens des dires de Dieu: Il vous est prescrit de combattre
et cest une obligation qui vous pse. Cest ainsi quil vous arrive de dtes
ter ce qui vous convient [Coran II, 216]. Et dans le mme sens Anas
rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dit
(1)
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297
un homme: Convertis-toi lIslam. Il lui rpondit: Ceci me pse Mme si cela te pse, rpliqua-t-il, convertis-toi.
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law kna aradan qarban wa safaran qsida-l-lattabaka walkimbaudat alayhimu-s-suqqatu wa sayhlifna bi-L-Lhi law -istatn
laharajn maakum yuhlikna anfusahum wa-L-Lhu yalamu innahum
lakdbna (42).
Sil stait agi dun profit facile et dune expdition sans risque, ils te
suivraient. Mais litinraire leur parat trop long. Ainsi ne manquent-ils pas
de jurer: Ah! si nous le pouvions, nous sortirons avec vous. Us se dconsi
drent eux-mmes. Allah nest pas dupe de leurs mensonges (42).
Dieu rprimande ceux qui ont obtenu lautorisation du Prophte quAllah le bnisse et le salue - de rester chez eux sans prendre part
lexpdition de Tabouk, en lui prsentant diffrentes excuses non fon
des. Sil stait agi dune affaire la porte des hommes, facile et
nexige aucun effort, ou bien dun court voyage, ils auraient suivi le
Prophte - quAllah le bnisse et le salue -, mais la distance est trop
longue pour arriver au pays de Chm. Ils se sont mis jurer: Ah, si
nous le pouvions, nous sortirons avec vous en prsentant diffrents pr
textes. Mais Dieu les dnonce car II nest pas dupe de leurs mensonges.
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wa law ard-l-hurja laaad lah uddatan walkin kariha-L-Lhum bitah u m fatab b atah u m wa qla-qud m aa-1- qidna (46) law
haraj fkum m zdkum ill hablan wa la a w d a hillakum
yabgnakumu-l-fltnata wa fkum sammna lahum wa-L-Lhu Almun
bi-z-zlimna (47).
Sils avaient vraiment dsir combattre, ils auraient fait leurs prpara
tifs. Mais Allah les en jugea indignes et les en empcha. Il leur dit: Restez
avec ceux qui restent (46). Sils taient sortis avec vous, ils auraient jet la
confusion dans vos rangs. Ils se seraient faufils parmi vous pour y jeter la
discorde et pour vous espionner. Allah connat les sditieux (47).
Si ces tergiverss avaient vraiment voulu partir au combat, ils sy
seraient prpars. Mais Dieu a rpugn leur dpart en leur disant:
Restez avec ceux qui restent. Puis II montre la raison de sa rpu
gnance: Sils taient sortis avec vous, ils auraient jet la confusion dans
vos rangs parce quils sont lches et indignes, et en plus: Ils se se
raient faufils parmi vous pour y jeter la discorde en colportant la calom
nie et la mdisance afin de produire un trouble et pour vous espionner
il y er a parmi v o u s
qui le s c o u te n t e t a g r e n t \eur p a ro le s
300
c o m p a g n o n s dirent'.
301
302
303
m a n d er
.... lassai
304
yeux sur les biens matriels que nous avons accords certains, sur lclat
des plaisirs du sicle [Coran XX, 131].
Dieu veut par l les chtier dans la vie prsente. Ce qui signifie,
daprs Al-Hassan Al-Basri: en prlevant sur ces richesses la zakat im
pose et en leur demandant den dpenser pour la cause de Dieu.
Mais Qatada a dit quil faut intervertir lordre des mots qui sera
comme celui-ci: Ne te laisse pas merveiller par leurs biens et leurs
enfants dans le bas monde car Dieu ne les leur accorde que pour les
chtier dans la vie future. Mais le commentaire dAl-Hassan savre
tre plus logique.
En leur accordant ces richesses et ces enfants, Dieu veut par l
les chtier dans ce bas monde en les laissant mourir en incrdules afin
que leur chtiment dans lau-del soit plus atroce.
305
wa yahlifna bi-L-Lhi innahum laminkum wam hum minkum walkinnahum qawmuy-yafraqna (56) law yajidna maljaan aw magrtin
aw muddahala-l-lawall ilayhi wahum yajmahna (57).
Ils jurent quils sont de vtres, alors quils ne le sont pas. Cest la peur
qui leur inspire ce propos (56) Trouvent-ils un abri, une caverne ou un sou
terrain? Ds sy prcipitent, tte baisse(57).
Ces gens-l, ms par leur peur, leur frayeur, jurent quils sont de
vtres en laffirmant par ce serment, mais en ralit ils ne le sont pas
car, par rapport eux, cest la peur qui leur inspire ce propos. Et pour
fuir, sils trouvaient un asile, une caverne ou un souterrain, ils sy prci
piteraient en toute hte.
wa minhnm may-yalmizuka f-s-sadaqti fain ut minh rad wa illam yutaw minh' id hum yashatna (58) wa law annahum rad ma
a thumu-L-Lhu wa rasluh wa ql hasbun-L-Lhu sayutn-L-Lhu min fadlih wa rasluhu inna il-L-Lhi rgibna (59).
Ils y en a parmi eux qui critiquent la faon dont les subsides sont rpar
tis. Leur en distribue-t-on? ils sont satisfaits. Si on ne leur en distribue pas,
ils maudissent le sort (58). Que nacceptent-ils de bon cur ce quAllah et
Son Prophte leur attribuent? Que ne disent-ils: Allah nos suffit. Nous
connatrons plus tard les bienfaits dAllah et de Son Prophte. Cest en Al
lah que nous mettons tous nos espoirs. (59).
Parmi ces hypocrites il y en a ceux qui te critiquent Mouhammad au sujet des aumnes lorsque tu les rpartis. Sils en reoivent
leur part, ils sont satisfaits, mais si on ne leur en distribue pas, ils mau
dissent le sort et ils se fchent. On a rapport quun bdouin vint au
prs du Prophte - quAllah le bnisse et le salue - alors quil distribuait
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cle a r g e n t aux h o m m es. Ayant reu s a
p art, c e b d o u in
306
ta ordonn dtre Il lui rpondit: Malheur toi, qui pourra tre, aprs
moi, quitable envers toi?.
Cette histoire est pareille celle qui est cite dans les deux Sahihs lorsque Zoul-Khouwaissira critiqua lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - en dpartageant le butin de Hounan. Il lui dit:
Sois quitable Et le Prophte de lui rpondre: Je serais dfu et perdu
si je n avais pas t quitable. Voyant lhomme sloigner, lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dit ses compagnons: De la
postrit de cet homme natront des gens avec lesquels vous rpugnerez
prier et jener. Ils sortiront de la religion telle une flche qui perce un gi
bier. L o vous les trouverez, tuez-les car ils seront les pires victimes sous
le firmament (Rapport par Boukhari et Mouslim)(,).
Puis Dieu les exhorte en disant que vraiment sils staient satis
faits de ce que Dieu et son Prophte donnent ils diraient: Dieu nous
suffit, nous connatrons plus tard Ses bienfaits et ceux de Son Pro
phte. Oui, vers Dieu vont nos dsirs.
innam-s-sadaqtu li-l-fuqarai wa-t-maskni wa-l-milna alayh wa-1muallfati qulbuhum waf-r-riqbi wa-l-grimna waf sabli-L-Lhi wabni-s-sabli fardatam-mina-L-Lhi wa-L-Lhu Almun Hakmun (60).
Les aumnes sont affectes aux pauvres, aux ncessiteux, ceux qui
les recouvrent, ceux dont les curs sont gagner, au rachat des captifs et
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307
et le salue - a dit: Lindigent n est pas celui qui sollicite les gens lui don
ner se contentant dune bouche ou de deux, ou une datte ou deux.
On lui demanda: Qui est donc lindigent Envoy de Dieu? Il rpon
dit: Ils est celui qui ne trouve pas de quoi lui suffire, personne ne se sou
vient de lui et il ne demande pas aux gens de lui donner (Rapport par
B o u k h a r i et M o u s lim ) ( I ) .
Quant ceux qui la recouvrent ils sont ceux qui sont chargs de
les recueillir et auront une part, condition quils ne soient pas parmi
les proches de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue A
ce propos on a rapport que Abdul-Muttaleb Ben AL-hareth et Al-Fadl
Ben Al-Abbas se renirent chez le Prophte - quAllah le bnisse et le
salue - lui demandant de les charger de collecter les aumnes et la zakat. Il refusa en disant: Laumne nest permise ni Mouhammad ni la
famille de Mouhammad, parce quelle est la souillure des gens (Rapport
par Mouslim)(2).
Ceux dont les curs sont gagner, forment plusieurs catgories:
- Ceux qui on donne pour embrasser lIslam, tel le cas de Safwan Ben Oumayya qui a pris part la bataille de Hounain alors quil
tait idoltre. Il a dclar: Le jour de Hounain, lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - qui tait lhomme que je dtestais le
plus, ne cessa de me donner (du butin) qu' la fin if est devenu
lhomme le plus aim.
- Ceux dont les curs ont besoin dtre raffermis sur la foi afin
quils deviennent bons musulmans. Le jour de Hounain galement, le
Prophte - quAllah le bnisse et le salue - avait donn cent chameaux
chacun des librs parmi leurs nobles et vaillants en disant: Parfois
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ce quil leur assure le retour leur propre pays. Dans ce cas on leur
donne la somme suffisante ces fins. A ce propos Abou Said AlKhoudri rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - a dit: L aumne nest permise qu' un riche qui combat dans la voie
de Dieu, aux voyageurs, et un voisin pauvre qui vous fait un don ou vous
invite (Rapportpar Abou Daoud)(1>.
Cest l une rpartition fixe par Allah cest dire un arrt de
Dieu et un ordre quon doit observer car II est omniscient, connat les
intrts apparents et cachs des hommes et est sage dans ses paro
les et actes.
312
pour ceux dentre vous quiont la foi et un argument contre les incrdu
les. Ceux qui lattaquent par leurs paroles subiront un chtiment s
vre.
313
yahdaru-l-munfiqna an tunazzala alayhim sratun tunabbiuhum bim f qulbihim quli-stahzitf inna-L-Lha muhriium-m tahdarna (64).
tez (64).
Moujahed explique: Ils changent ces propos entre eux puis dis
ent: Peut-tre Dieu les dissimule afin que les autres ne les sachent
pas. C e verset est pareil aux dires de Dieu: Se prsentent-ils toi? ils
314
Coran ne sont que des gens qui cherchent assouvir leur faim, forger
de m ensonges mais lors de la mle ils sont des poltrons. O n a
transmis ces propos lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue -. Ce mme hypocrite vint auprs de lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - alors quil sapprtait au dpart et aprs avoir en
fourch sa chamelle. Il lui dit: O Envoy de Dieu, nous ne faisions
que discuter et jouer! Il lui rpondit en citant les versets: Et dAllah,
315
tre vous est pardonne, lautre subira un chtiment pour stre montre re
belle. Une partie fut pardonne mais lautre subira le chtiment du feu
parce quils sont coupables en profrant de tels propos indignes.
almunfiqna wa-l-munfqtu baduhum mim badiy-yamurna bi-1munkari wa yanhawna ani-l-marfi wa yaqbidna aydiyahum nas-LLha fanasiyahum inna-l-munfiqna humu-l-fsiqna (67) wa ada-LLhu-l-munfiqna wa-l-munfiqti wa-l-kuffra nra jahannama
halidna fh hiya hasbuhum wa laanahumu-L-Lhu walahum adbummuqmn (68).
po u f
316
Vous ne valez pas mieux que les peuples qui vous ont prcds. Ils
taient plus puissants et plus riches que vous et ils avaient aussi plus d en
fants que vous. Ils se complaisaient dans le bien-tre et, vous aussi, comme
eux, vous vous plaisez dans le bien-tre. Vous discourez aussi futilement
qu eux. Les actes de ces peuples se sont rvls vains dans ce monde et
dans l autre. La perte de ces peuples est consomme. (69).
C es gens-l ont subi le mm e chtiment quavaient subi les gn
rations passes qui tenaient les m m es propos et menaient des dis
cussions com m e les leurs nayant men qu lerreur et au mensonge.
Leurs uvres taient vaines, ils seront certes les perdants qui ne rece
vront aucune rcompense dans lau-del.
ifcn Abtoas de co m m e n te r; C o m m e Us so n t ide ntiqu es ce p e u -
317
pie et lautre-les fils dIsral- dont les premiers taient sur les traces de
ces derniers. A cet gard, le Prophte - qu Allah le bnisse et le sa
lue - a dit:
Par celui qui tient mon me dans Sa main, vous suivrez les tra
ditions de ceux qui vous ont prcds empan par emparn, coude par
coude et brasse par brasse, de sorte que s ils entrent dans le trou d un l
zard vous y seriez entrs. O n lui demanda: Q u i sont-ils Envoy de
Dieu? sont-ils les gens dEcriture? Il rpondit: Qui donc?(2).
Abou Houraira a interprt le mot: Khalaqc>t-p et dit quil sagit
de la foi, mentionn dans le verset sous lappelation: bien-tre.
A propos du hadith prcit, on dem anda: En vo y de Dieu,
c est dire comme les perses et les romains avaient agi? Et le Pro
phte de rpondre: S agit-il dautres peuples?.
Ont-ils ignor lhistoire de leurs devanciers, de No, de Ad, de Thmoud. Du peuple dAbraham, des Madianites et des cits ensevelies? A tous
ces peuples, Allah a envoy des. Prophtes avec des signes. Ce nest pas Al
lah qui a mal agi envers eux, ce sont eux-mmes qui ont provoqu leur per
te. (70).
Dieu avertit et exhorte ces hypocrites qui traitent les Prophtes de
menteurs Ont-ils ignor lhistoire de leurs devanciers qui ont agi de la
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318
Les croyants, hommes et femmes, sont solidaires les uns des autres. Ils
encouragent au bien et dconseillent le mal. Us sont assidus la prire, ac
quittent la dme et obissent Allah et Son Prophte. Allah les recevra
dans le sein de sa mtserlcorde. H est puissant et sage, (71).
319
Aprs que Dieu ait montr les caractres odieux des hypocrites, Il
parle dans ce verset de ceux des croyants hommes et femmes qui en
couragent au bien et interdisent le blmable. Il est cit dans le Sahih
que lEn vo y cde Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit:
Le
croyant doit tre pour le croyant comme des pierres dun difice qui se ren
forcent lune lautre et il entrecroisa ses doigts (Rapport par Boukhari et Mouslim)(1). Il a dit aussi: Les croyants dans leur affection, leur
misricorde et leur sympathie les uns lgard des autres, sont comparables
un corps humain qui, si un membre est affect, les autres membres ressen
tent la douleur et s enfivrent (Rapportpar Boukharirr et M ouslim /21.
Ils encouragent au bien et dconseillent le mal des dires qui sont
pareils ceux-ci: Que de vous naisse un peuple qui appelle au bien, qui
ne commandeique les bonnes actions et qui dfendent les mauvaises [C o
ran III, 104] C est dire qui obissent Dieu et qui sont charitables
envers les hommes, en outre, ils font le bien et sinterdisent de tout ce
que Dieu a prohib. Ces croyants-l, Dieu leur fera misricorde car II
est puissant et accorde la puissance ceux qui obtemprent ses or
dres, et II est sage en rpartissant les bons caractres et qualits en
tre les fidles et les mauvais entre hypocrites et incrdules. Tout cela
dpend de Sa sagesse.
waada-L-Lhu-l-muminna wa-l-muminti janntin tajr min tahtih-1 anhru halidna fh wa maskina tayyibatan f jannti adnin wa
ridwnum-mina-L-Lhi akbaru dlika huwa-l-fawzu-l-azmu (72).
Allah rserve des jardins arross d eau vive aux croyants, hommes et
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femmes, pour lternit. H leur rserve aussi de riantes demeures dans les
jardins de lEden. Davoir t lus par Allah sera pour eux une rcompense
plus grande encore. Quelle magnifique rcompense (72).
Dieu fait savoir Ses serviteurs croyants ce quil leur a prpar
comme belle rcompense: Des excellentes demeures dans les jardins
dEden o coulent les ruisseaux qui constituent leur sjour permament.
A c e propos il est cit dans les deux Sahihs que le Prophte - quAllah
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D avoir t lus par Allah sera pour eux une rcompense plus grande
encore. En dautres termes: La satisfaction de Dieu est plus grande
encore que tous ces demeures et dlices, com m e lEnvo y de Dieu quAllah le bnisse et le salue - le confirme par ce hadith. Il a racont:
Dieu le Bni et le Trs Haut dira aux gens du Paradis: O gens du Para
dis! Ils lui rpondront: Nous voici Tes ordres notre Seigneur. Il leur
demandera: tes-vous satisfaits? Ils rpliqueront: Comment pourrionsnous ntre pas satisfaits alors que Tu nous a donn ce que Tu na donn
aucune autre de Tes cratures?. Il poursuivra: Je vais vous donner mieux
que cela encore Ils diront: Quest-ce qui est mieux que tout cela? Il leur
assurera: Jtendrai sur vous M a satisfaction et alors jam ais Je ne me
courroucerai contre vous (Rapport par Boukhari, Mouslim, et M alek
daprs Abou Said Al-Khoudry
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Prophte, combats les infidles et les hypocrites; sois sans merci
pour eux. Leur demeure dernire sera lenfer. Quelle affreuse fin. (73) Ils
jurent quils nont pas critiqu le Prophte. Ce nest pas vrai. Us ont pro
fr des paroles impies et se sont comports en infidles aprs stre conver
tis. Ils ont ourdi des machinations quils n ont pu raliser. Au surplus, de
quoi peuvent-ils se plaindre sinon de ce quAllah et Son Prophte les aient
combls de leur grce? Sils se rallient, ils en prouveront du bien, sils se
persistent dans leur opposition, Allah leur infligera un chtiment impi
toyable dans ce monde et dans lautre. Et tout appui et secours leur seront
refuss dans ce monde (74).
Dieu ordonne Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue - de
combattre les incrdules et les hypocrites et de les traiter svrement,
comme II lui a ordonn dabaisser laile vers les croyants qui le suivent.
Il lui informe que leur refuge sera la Ghenne, la dtestable fin dans la
vie future.
O n a rapport que le prince des croyants Ali Ben Abi Taleb a dit:
L Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dcrt quatre
ordres de combat: le premier contre les polythistes: A lexpiration des
mots s, combattez les idolWes paltOUt O VOUS leS tTOUVereZ
[Coran IX, 5]; un deuxime contre les infidles parmi les gens du Livre:
323
29]; un troisime contre les hypocrites: combats les infidles et les hypo
crites [C oran IX, 73] et un quatrim e contre les rebelles: Luttez
contre celui qui se rebelle jusqu ce quil sincline devant l Ordre dAllah
[Coran X LIX , 9]. Ceci implique user de force contre ceux qui mani
festent leur hypocrisie.
Quant Ibn Mass'oud, il commenta ce verset de cette faon: Il
faut combattre les infidles et les hypocrites avec la main, sinon que
ce soit avec un visage renfrogn.
Mais Ibn Abbas a dit: D ie u ordonne de combattre les infidles
par lpe, les hypocrites par la langue et de ne jamais se montrer cl
ment leur gard. Bien que dautres exgtes avaient presque les
mmes avis.
Ce verset: Ils jurent quils n ont pas critiqu le Prophte. Ce nest
pas vrai. Ils ont profr des paroles impies et se sont comports en infidles
aprs stre convertis fut rvl propos de Abdullah Ben O ubay, se
lon Qatada: Un Ansarien et un ho,mme de la tribu Jouhayna se sont
querells et le Jouhany lemporta sur lAnsarien. Abdullah appela les
Ansariens et leur dit: N e portez-vous pas aide votre frre. Par Dieu,
notre exemple avec Mouhammad est pareil ce proverbe: E l v e ton
chien et il finira pas te dvorer. Puis il dit: Si jamais nous retournons
Mdine, les plus forts en chasseront les plus faibles [Coran LXIII, 8]. Ces
propos furent parvenus par un musulman au Prophte - quAllah le b
nisse et le salue - qui convoqua Abdullah Ben O ubay qui, en lui rp
tant ses propos, renia tout. Dieu alors fit descendre ce verset.
Ibn Abbas raconta: L Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - tait assis lom bre d un arbre. Il dit ses co m p a gn o n s:
Bientt un homme viendra auprs de vous et vous regardera avec les
yeux dun dmon. Ne lui adressez aucune parole. Un homme ple ne
tarda faire son apparition, lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - lappela et lui dit: Pourquoi tu m as injuri avec tes a m is ?
L homme quitta le lieu mais ses amis arrivrent et jurrent par Dieu
quils nont rien dit contre le Prophte - quAllah le bnisse et le salue jusqu ce quil leur pardonne. A cette occasion Dieu fit cette rvla
tion: Us jurent quils nont pas critiqu le Prophte......
Ils ont ourdi des machinations quils nont pu raliser ce verset fut
324
rvl au sujet de A l-Jilas Ben Sw ad, selon les dires des exgtes,
qui dcida de tuer le fils de sa femme quand il lui dit: J e veux racon
ter tout PEnvoy de Dieu. D autres ont eu une autre interprtation et
ont prcis quil sagit de Abdullah Ben O ubay qui songea tuer lE n voy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - Al-Dahak, quant lui, a
dit que ce verset dsigne les hypocrites qui ont complot tuer lE n voy de Dieu -q u Allah le bnisse et le salue- alors quil se dirigeait
vers Tabouk. Ils taient dix hommes et quelques et songrent le tuer
pendant la nuit.
En voil enfin le rcit de Houdzaifa Ben Al-Yam ane qui a racont:
J e tenais la bride de la chamelle de lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - et A m m a r la poussait quand nous arrivmes A lAqaba. Nous y trouvmes douze cavaliers qui nous barrrent la route.
L Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - les rprimanda et
les avertit, ils durent prendre la fuite. Il nous dit: A ve z-vo u s reconnu
ces ge n s-l ? - Non, rpondmes-nom, Envoy de Dieu parce quils
voilaient le visage, autrement nous aurions pu les identifier. Il rpliqua:
C e sont les hypocrites jusquau jour de la rsurrection. Savez-vous ce
qu ils voulaient faire? - Non, dm es-nous. Il rtorqua: Ils ont voulu
disputer la place de Al Aqaba avec PEnvoy de Dieu pour len chas
se r. Nous lui dmes: Veux-tu quon charge les chefs de leurs tribus
pour quils nous envoient leurs ttes? - Non, protesta-t-il, parce que je
rpugne ce que les A ra b e s diront plus tard que M ouham m ad a
combattu, et une fois secouru par Dieu et Payant emport sur eux, il
les tua.
325
Il en est parmi eux qui avaient promis Allah, au cas o celui-ci leur
accorderait ses grces, de se montrer gnreux et de devenir vertueux (75).
Aprs quAllah les et combls de sa grce, ils se montrrent avares et ou
blirent leurs promesses (76) Le rsultat, cest quAllah les rlgua dans
lhypocrisie jusqu au jour de leur comparution devant Lui pour les punir
davoir viol leurs promesses et davoir menti (77). Ne savant-ils pas quAl
lah connat leurs penses et leurs entretiens les plus secrets et quil perce
les mystres (78).
les.
promettant que si Dieu leur accorde des faveurs, ils feront srement
326
laumne et seront parmi les justes. Mais ils nont ni respect le pacte
ni tenu la promesse malgr les faveurs et les biens reus de Dieu. Ils
se sont montrs avares. Dieu a suscit lhypocrisie dans leurs c urs
et ils demeureront comme tels jusquau jour de la rsurrection o ils
rencontreront le Seigneur.
Quant la circonstance de cette rvlation, la plupart des exgtes ont dit quil sagit de Tha'laba Ben Hateb le Mdinois. Abou O um ama Al-Bahiii raconte que Tha'laba avait dit un jour lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue
Invoque-m oi Dieu afin quil m ac
corde de Ses faveurs. Il lui rpondit: M alheur toi Tha'laba! que
tu possdes le peu de biens, que tu tacquittes de leur droit et que tu
ten sois reconnaissant vaudra mieux que dune grande richesse dont
tu ne sauras tre gr envers Dieu.
En ritrant la demande, il lui dit: Tha'laba! Ne consens-tu pas
dtre comme le Prophte de Dieu? Par celui qui tient mon me dans
S a main, si j avais demand que les montagnes soient transformes
en or et argent et de m accompagner, Dieu maurait exauc. Tha'laba
dinsister: O Envoy de Dieu! Par celui qui ta envoy par la vrit, si
tu me fais cette invocation et Dieu maccorde de Ses faveurs, je mac
quitterais de tous les droits. L Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et
le salue - leva alors ses mains et invoqua le Seigneur: G ra n d Dieu,
donne Tha'laba de T e s faveurs.
De quelques brebis quil possdait, Tha'laba eut un grand trou
peau qui sest accru la faon de vers. Com m e la ville fut devenue,
pour lui une place troite, il la quitta et sinstalla dans une de ses val
les. Il sacquittait seulement des deux prires du midi et de lasr avec
dautres gens en ngligeant les autres prires. Puis son troupeau sac
crut considrablement, ce qui le porta dlaisser toutes les prires
sauf celle du vendredi, et il ne tarda pas nlgiger cette dernire en
voyant son troupeau prolifrer.
Chaque vendredi il recevait des cavaliers et des caravanes pour
dem ander les nouvelles des gens. LEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - son tour senquta: Q u a fait Tha'laba? Ils lui in
formrent: O Envoy de Dieu, Mdine est devenue pour lui une place
troite Vu la prolifration de son troupeau. En lui faisant un compte
327
rendu dtaill, lE n vo y de Dieu - qu Allah le bnisse et le salue scria alors: M alheur Th a laba Malheur Tha'laba!.
A ce moment Dieu fit rvler le verset de la zakat, laum ne l
gale: Prlve sur leurs biens un impt pour les purifier [Coran LX, 103].
LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - chargea alors deux
hommes pour collecter cet impt de tous les musulmans. Il leur consi
gna par crit quelles normes devront-ils appliquer pour percevoir cette
aumne lgale. Il leur dit: P a ss e z chez Tha'laba et un tel de la tribu
Soulem et apportez leurs aumnes.
Les deux hommes partirent et, arrivs chez Tha'laba, ils lui mon
trrent la lettre de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue
Il
scria: C e nest quun impt qui ne diffre plus du tribut. Je nai au
cune ide comment m excuter! Allez. Acquittez-vous de votre mission
puis revenez chez moi. Ils le quittrent.
Lautre homme de Bani Soulam, ayant eu vent du comportement
de Tha la ba passa en revue son troupeau de cham eaux, choisit les
meilleures chamelles et les isola part attendant larrive des deux
collecteurs. Ceux-ci, en voyant les chamelles, lui dirent: C eci dpasse
ce que tu dois comme zakat. Nous ne pouvons plus laccepter. Mais
lhomme insista: Prenez-les car je vous les donne de bon gr.
Les deux hommes reurent les chamelles et poursuivirent leur mis
sion en collectant la zakat dautres personnes, et retournrent chez
T h a 'la b a qui leur dem anda: M o n tre z-m o i la lettre de lE n vo y de
Dieu. L ayant lue, pour la deuxime fois, il scria: C e nest quun im
pt qui ne diffre plus du tribut. Partez et laissez-moi rflchir. Les
deux hommes le quittrent et se rendirent chez le Prophte - quAllah
le bnisse et le salue - qui, en les recevant, dit: M alheur Tha'laba!
avant quil leur adresse la parole. L Envoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - demanda Dieu de bnir les biens de lhomme de
Bani Soulam . Les deux hommes le mirent au courant du comporte
ment de Tha'laba et de celui de As-Salam i. Dieu cette occasion fit
cette rvlation: D en est parmi eux qui avaient promis Allah, au cas
o celui-ci leur accorderait ses grces, de se montrer gnreux... Tha'laba
mourut sous le rgne de 'Othman.
P O U r a v o i r v i o l
ce
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328
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al-ladna yalmizna-l-muttawwana mina-l-muminna f-s-sadaqti wa1-ladna l yajidna ill juhdahum fayasharna minhum sahira-L-Lhu
minhum walahum adbun almun (79).
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i-stagfir lahum aw l tastagfir lahum in tastagfir lahum sabna marratan falay-yagfira-L-Lhu lahum dlika bi annahum kafar bi-L-Lhi wa
raslih wa-L-Lhu l yahd-l-qawma-l-fsiqna (80).
330
fariha-l-muhalafna bimaqadihim hilfa rasli-L-Lhi wa karihu ay-yajhid bi amwlihim wa anfusihim f sabli-L-Lhi wa ql l tanfir f1-harri qui nru jahannama asddu harra-l-law kn yafqahna (81)
falyadhak qallan wa-l-yabk katran jazam bim kn yaksibna (82).
Ceux qui sont rests dans leurs foyers et qui ont rpugn mettre
leurs biens et leurs personnes au service dAllah sen flicitent. Ils disaient
alors: Ne vous mettez pas en campagne au moment des chaleurs. Rponds-leur: Le feu de lenfer est autrement brlant. Ah sils le compre
naient. (81). Quils rient un peu! Un jour viendra o ils pleureront beaucoup
en punition de leurs actes (82).
Dieu critique et dnigre ceux qui sont reste en arrire et qui ont
fait dfection TE n vo y de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - et
331
LX VI, 6] puis dit: On a attis le feu mille ans jusqu ce quil soit devenu
blanc, mille autres jusqu ce quil soit devenu rouge et mille autres jusqu'
ce quil soit devenu noir: il est tellment noir comme une nuit o sa flamme
ne l claire pas (Rapport par Ibn Mardaweidh)I2].
Dieu, dans Son Livre, a bien dcrit ce feu, par exemple quand II a
dit: Non, ce sera impossible. Car le feu, faisant clater les crnes [Coran
L X X , 15-16] et: Nous les prcipiterons en enfer. Ds que leurs peaux se
dtacheront en lambeaux, nous leur en substituerons d autres, pour quils
consomment toute lhorreur de leur supplice [Coran IV, 56] et aussi: ...
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de leau bouillante sera verse sur leur tte qui mettra vif leurs entrailles
et leur peau. Ils seront btonns avec les massues de fer [Coran XXII, 19-
21].
D ans le verset prcit Dieu le termine par: Ah! sils le compre
naient il s agit bien sr de ceux qui ont t laisss en arrire sans
combattre dans le chemin de Dieu ct de lEnvoy de Dieu - quA Ilah le bnisse et le salue - cause de la chaleur. S ils savaient ce qui
leur est destin, ils se seraient lancs pour combattre pour viter,
dans lau del, le feu de la Ghenne.
P o ur rpondre leur agissem ent, Dieu les avertit et dit: Q u ils
rient un peu. Et Ibn Abbas de commenter: L a vie dans ce bas monde
est trs courte, qu ils rient donc autant quils voudront. U ne fois ras
sem bls et com parus devant Dieu Lui la puissance et la gloire, ils
pleureront pour toujours.
Anas BeiVMalek rapporte quil a entendu lEnvoy de Dieu - quAI-
fa i-r-rajaaka-L-Lhu il t a ifatin minhum fastadanka li-l-hurji faqul lan tahruj maiya abadan wa lan tuqtilu maiya aduwwan inna-
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demandent combattre avec toi dans une autre expdition, repondsleur: Vous ne m accompagnerez jamais et vous ne combattrez jamais avec
moi pour punition de leur comportement. Puis pour montrer la raison,
Il a dit: vous avez prfr rester vos foyers la premire fois D onc on
rcompense la bonne action par le bien et la mauvaise par le mal.
Cette partie du verset: continue^ y rester fut un sujet de contro
verse . Ibn A b b a s a dit qu il s agit de ceux qui sont rests ch e z eux
sans prendre part lexpdition de Tab ou k. Mais Q atada a dit qu ils
sont rests avec les femmes, un avis qulbn Jarir ne la pas trouv lo
gique et adopta linterprtation dIbn Abbas.
wal tusalli al' ahadim-minhum mta abadan wal taqum al qabrihT innahum kafar bi-L-Lhi wa raslih wa mt wa hum fasiqna (84).
Si lun dentre eux meurt, ne prie jamais pour lui et ne visite jamais sa
tombe, car ils ne croient pas en Allah et en Son Prophte et meurent en in
fidles (84).
C est un ordre catgorique de dsavouer les hypocrites sans prier
pour lun d entre eux qui meurt, ou visiter sa tombe, ou lui implorer le
pardon de Dieu ou lui invoquer Dieu cause de leur impit. Ceci doit
tre aDDliau. tous les hypocrites sans exception, m m e si ce verset
rut r v l a u s u je t dAbdullah B e n O ubay Ben Saloul, le chef des hypo
crites.
334
peu importe! Tu aurais beau limplorer soixante dix fois quAllah ne leur
pardonnera pas Quant moi, je le leur implorerai soixante-dix fois en
core. - Mais cest un hypocrite, rpliqua Omar! Mais lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue - fit la prire funraire sur Abdullah, et
Dieu lui fit cette rvlation: Si l un d entre eux meurt, ne prie jamais
pour lui et-ne visite jamais sa tombe. Dsormais, le Prophte - quAllah
le bnisse et le salue - ne priait pour aucun des hypocrites.
Le rcit de Abdullah Ben O ub a y Ben Saloul tel qua t cit par
limam Ahm ed daprs Ja be r est le suivant: A la mort de Abdullah,
son fils vint chez f Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - et
le supplia de faire la prire funraire sur son pre en lui disant: O En
voy de Dieu, si tu ne viens et tu ne fais cette prire, les hom m es
nous railleraient pour toujours. A son arrive, le Prophte - quAllah le
bnisse et le salue - trouva quont la dj enterr, il dit: P ourquoi
vous avez ht son enterrement avant ma venue?. Il le fit sortir de la
fosse, crachota de sa salive sur lui: de la tte aux pieds et le couvrit
de son manteau.
A partir de cet vnement, et selon Qatada quand on appelait lE n voy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - faire la prire fun
raire sur un mort, il senqutait: si on le louait et disait du bien de lui, il
faisait cette prire, et si le mort tait autrement il disait aux hommes:
Faites vous-mmes la prire.
De sa part O m ar Ben AL-Khattab, en imitant le Prophte - quAllah
335
Implorez
le pardon pour votre frre et demandez ( Dieu de linspirer) le tmoi
gnage de la profession de foi car (les deux anges) linterrogent (Rapport
par Abou Daoud)111.
wal tujibka amwluhum wa awlduhum innam yurdu-L-Lhu ayyuaddibahum bih f-d-duny wa tazhaqa anfusuhum wa hum kfirna (85).
Ne te laisse pas sduire par leurs richesses et par leurs enfants. Ces ri
chesses et ces enfants, Allah ne les leur accorde que pour les faire souffrir
au cours de cette vie prissable. Finalement, ils meurent en infidles (85).
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wa ida unzilat sratun an amin bi-L-Lhi wa jhid maa raslihista danaka ul-t -t awli minhum wa ql d arn nakum -m a a-1qaidna (86) rad bi ay-yakn maa-l-hawlifi wa tubia al qulbihim
fahum la yafqahna (87).
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338
d u n c h ti
Les faibles, les malades, ceux qui manquent de moyens pour squiper
sont soutraits lobligation de combattre, condition quils se montrent d
vous la cause d Allah et de Son Prophte. On ne peut rien contre ceux
qui sont avec Allah. Allah est clment et misricordieux (91). On ne peut
rien non plus contre ceux qui te demandrent des montures pour combattre
et auxquels tu rpondis: Je ne trouve pas de montures mettre votre
disposition. Ils sen retournrent alors, les yeux gonfls de larmes, dsols
de n avoir pas les moyens pour sen procurer eux-mmes (92). Mais on peut
quelque chose contre ceux qui, quoique riches, demandent tre exempts
et rester avec les gens de l arrire. Allah a ferm leurs curs comme avec
un sceau et ils ne sont plus sensibles rien (93).
C e verset montre ceux qui sont exmpts du com bat tels que les
m alades, les aveugles, les boiteux, bref tous ceux dont leur participa
tion s avre inutile et leur cause un grand mal. Ajoutons ceux-l les
indigents qui sont incapables de squiper et de se procurer une m on
t u r e , a u q u e is o n ne reproche rien sils restent ch e z eux sans dcoura
g e r les autres ni colporter des m e nsonges qui sm ent la discorde.
339
les malades....
Ibn Abbas a comment: Com m e lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - avait incit les hommes en les appelant au combat
ses cots, un groupe dhom m es dont Abdullah Ben Moughaffal A lMounzir, vinrent lui demander: O Envoy de Dieu, assure-nous les
montures Il leur rpondit: P a r Dieu, Je ne trouve aucune monture
vous donner. Les hommes repartirent les yeux dbordants de larmes.
En prouvant une certaine angoisse de ne plus combattre faute de
montures ou faute dargent pour sen procurer. Dieu, constatant leur foi
sincre et leur amour pour Son Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lue - fit cette rvlation qui marque leurs excuses.
Moujahed prcisa quil sagit bien des hommes de Bani Mouqren
de Mouzana qui taient au nombre de sept.
Anas rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - a dit:
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Les bdouins sont les plus obstins des incrdules, ce sont les pires hy
pocrites. Us sont les moins aptes comprendre les commandements rvls
par Allah Son Prophte. Allah est ominiscient et sage (97) Il y a des b.1 . . -i...
ontriwtv. comia ne corve et qui ne souhai
342
tent que votre chec. Lchec, cest eux qui le subiront. Allah entend et sait
tout (98) n y en a dautres qui croient en Allah et au jour dernier et qui re
gardent leur contribution comme un moyen d approcher Allah et dobtenir
la bndiction du Prophte. Assurment, cest un moyen dapprocher Allah.
Allah les recevra dans le sein de sa misricoccorde. Car Allah est clment
et misricordieux (99).
Parmi les bdouins, il y a les croyants, les impies et les hypocri
tes, mais leur impit et leur hypocrisie sont plus violentes des autres
de sorte quils sont les plus enclins mconnatre les lois contenues
dans le Livre rvl au Prophte de Dieu. A cet gard, et comme pre
uve, AI-'Am ach raconte quun bdouin tint compagnie Zad Ben S o u han au moment o il conversait avec ses amis, savoir que ce dernier
avait la main coupe au combat le jour de Nahawand (un village au
sud de Ham adzane o avait lieu la guerre entre les musulmans et les
Perses). Le bdouin lui dit: T a conversation est trs plaisante mais ta
main suscite en moi le doute! Et Zaid de rpondre: P o u r quelle rai
son ma main suscite en toi le doute? elle est la gauche! Le bdouin r
pliqua: J ignore quelle main on coupe (en cas du vol) la droite ou la
gauche? Zad scria alors: D ieu a certes dit la vrit: Les bdouins
sont les plus obstins des incrdules, ce sont les pires hypocrites.
Com m e la rudesse et la grossiret caractrisent les habitants des
dserts, Dieu na jamais choisi parmi eux un Prophte, plutt c tait
parmi les habitants des cits qui jouissient de la tendresse et de la cl
mence.
Acha -q ue Dieu lagre- rapporte cet gard que des bdouins
vinrent chez lEnvoy de Dieu - q u Allah le bnisse et le salue - et lui
dirent: E m b rasse z-vou s vos enfants? - Oui, rpondit-il. Ils rpliqu
rent: P a r Dieu, nous navons jamais embrass nos enfants.
Le Pro
phte - quAllah le bnisse et le salue - s cria alors: Que puis-je pour vous
si Dieu a t la misricorde de vos curs? (Rapport par Mousttm)[IJ.
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Allah est omniscient et connat bien ceux qui sont dignes de la foi
et de la science et sage en repartissant biens et caractres entre Ses
cratures.
Puis Dieu montre quil y a parmi ces bdouins ceux qui regardent
leur contribution comme une corve et guettent vos revers attendant
que vous seriez infligs par les checs et le mauvais sort. Q u ils sa
chent que lchec cest eux qui le subiront et que le malheur retombe
sur eux. Dieu connat bien qui II coute et ceux qui mritent dtre se
courus pour les rendre victorieux.
A part cette catgorie des bdouins, il y a dautres qui croient en
Allah et au jour dernier et qui regardent leur contribution comme un moyen
d approcher Allah et dobtenir la bndiction du Prophte. Cette catgo
rie de bdouins est la plus loue parce quils considrent que tout ce
quils dpensent pour le bien est un moyen dapprocher Dieu et une of
frande qui leur sera compte. Il les recevra dans le sein de Sa misri
corde, car II est celui qui pardonne et II est misricordieux.
Les premiers qui accompagnrent le Prophte, les premiers qui l acceuillirent Mdine et ceux qui se joignirent eux d un lan sincre, Allah
se flicitera deux comme ils se flicitent de Lui. Il leur rserve des jardins
arross deau vive pour lternit. Quelle douce batitude (100).
Dieu est satisfait des premiers parmi les Mouhagriens et les A n sariens et de ceux qui les ont suivis dans le bien, Il leur a prpar les
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d 'lc e s -
344
A l-C h a 'b i prcise q u ils sont ceux qui ont prt serm ent d all
geance lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - le jour de
Houdaybya. Pour A l-H assan et Qatada, ils sont les premiers convertis
et qui ont fait la prire en se dirigeant tout dabord vers Jrusalem puis
vers la Maison Sacre.
Q u e ce soient les uns ou les autres, il incom be tout fidle de
leur rserver un profond respect surtout leur prem ier calife A bo u
Bakr A s-Siddiq le com pagnon intime de lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - et ce dernier na cess de recommander aux m u
sulmans leur disant: N injuriez plus mes com pagnons.
wa mimman hawlakum mina-Farbi munfqna wa min ahli-l-Madnati marad al-n-nifqi l talamuhum nahnu nalamuhum sanuaddibuhum marratayni tumma yuraddna il adbin azmin (101).
Nous les chtierons deux fois soit en les tuant et en !es captivant,
selon les dires de Moujahed, soit en les prouvant par la faim et le
tourment de la tombe daprs lavis des autres. Q uand au supplice affveirau. il sagit, dapre AI Hasaan A UQ assry, du chtiment dans la vie
prsente et du supplice de la tombe.
345
Mais Ibn Zad a dit: L e chtiment dans le bas monde porte sur
les biens et les enfants et il rcita: Ne te laisse pas sduire par leurs ri
chesses et par leurs enfants. Ces richesses et ces enfants. Allah ne les leur
accorde que pour les faire souffrir au cours de cette vie prissable [Coran
IX, 55]. Cette souffrance est une rcompense pour les croyants et un
chtiment pour les autres, et lautre chtiment dans lau-del sera le
Feu.
ra p p o rte
346
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Q | e u _ q u A J l a h l e
bn isse et le salue - a dit: Cette nuit, deux personnes sont venus vers
moi, et aprs m avoir rveill, elles m ont conduit vers une ville construite
en briques en or et en argent. Des hommes nous reurent dont la moiti de
leur corps tait tout ce quon peut voir de plus beau, et lautre moiti tout
ce quon peut voir de plus laid. Ces deux personnes dirent ces hommes:
Allez vous jeter dans cette rivire. Ils allrent se jeter, en revenant vers
nous, la partie laide fu t disparue et ils devinrent des hommes d une beaut
remarquable. Mes deux compagnons me dirent: Voici le Paradis d Eden et
voici ta demeure. Quant ces hommes qui avaient le corps moiti beau et
moiti laid, ils sont ceux qui ont ml une bonne action une autre mau
vaise et qui on a pardonn (R apport par Boukhari) (1).
Prlve sur leurs biens un impt pour les purifier et annoblir leurs
mes. Prie pour eux, car tes prires apaisent leur conscience. Allah entend
et sait tout. (103) Ne savent-ils pas que c est Allah Lui-mme qui agre le
repentir de ses serviteurs et qui reoit leurs dons? Il est toute piti et indul
gence (104).
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prie pour eux une expression qui signifie: invoque Dieu en leur fa
veur et implore leur le pardon. Abdullah Ben Abi Awfa a dit: To u te s les
fois quon apportait au Prophte - quAllah le bnisse et le salue - une
aumne de la part dune tribu, il leunnvoquait Dieu. Lorsque mon pre
sacquitta de ce quil devait comme aumne, lEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - dit: Dieu prie pour la famille dAbi A w fa.
Car tes prires apaisent leur conscience ou selon Ibn Abbas elles
sont une misricorde pour eux.
348
qui agre...
Dis: Agissez. Allah verra vos actions, ainsi que Son Prophte et les
croyants. Vous ferez retour un jour Celui qui connat linvisible et le vi
sible. Il rcapitulera devant vos tous vos actes (105).
Ceci constitue un avertissement adress tous ceux qui dsobis
sent Dieu que leurs uvres seront exposes devant Dieu, son Pro
p h te et les cro y a n ts , qui a ura lieu indubitallem ent au jo u r de la
rsurrection com m e le montre ce verset: Ce jour-l, vous dfilerez de
vant Allah. Vous ne pourrez cacher aucune de vos penses, mme les plus
secrtes [Coran LXIX, 18].
D autre part, Dieu pourra aussi montrer cela aux hommes dans le
m onde d ici-bas selon ce hadith rapport par limam A hm ed o lE n voy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - dit:
Mme si lun d en
tre vous travaille sur un rocher lisse dmuni de toute issue ou une cavit,
Dieu aurait montr aux autres le travail de cet homme quel quil soit. Il a
t rapport aussi que les uvres des vivants sexposeront devant les
proches o les hom m es seront retenus dans listhme. Le Prophte -
349
wa aharna murjna liamri-L-Lhi imm yuaddibuhum wa imm yatbu alayhim wa-L-Lhu Almun Hakmun (106).
Soit quil les punisse, soit quil leur pardonne La dcision donc re
viendra Dieu, mais il ne faut pas oublier que la misricorde de Dieu,
en fin de compte, lemportera. Il est omniscient et sage.
350
wa-l-ladna-t-tahad masjidan dirran wa kufran wa tafrqam bayna-1minna wa irsda-l-liman hraba-L-Lha wa raslah min qablu wa
layahlifunna in aradn* illa-l-husn wa-L-Lhu yashadu innahum
lakdibna (107) l taquin fhi abada-l-lamasjidun ussisa al-t-taqw
min awwali yawmin ahaqqu an taqma fhi fhi rijlun yuhibbna ayyatatahhar wa-L-Lhu yuhibbu-l-mutahhirna (108).
Il en est qui ont lev une mosque par malveillance et par impit et
dans le but de diviser les fidles. Us en firent le repaire des ennemis dAllah
et de Son Prophte. Us sen dfendront en jurant: Nous n avons voulu que
bien faire. Allah est tmoin quils mentent (107). Ny entre jamais. Il y a
une autre mosque btie ds le premier jour sur la foi, qui est autrement di
gne dtre frquente. Cest le rendez-vous de ceux qui mettent la puret
au-dessus de tout. Allah aime les gens purs (108).
C o m m e raison de cette rvlation on raconte le rcit suivant:
Avant larrive de lEnvoy de Dieu - qu'Allah le bnisse et le salue -,
Mdine en accomplissant lhgire (migration de La Mecque), il y avait
un hom m e appel Abou A m er Al-R aheb qui stait converti au christiansime du temps de lignorance (Jahilia). Il avait tudi les Ecritures
et jouissait dune grande dignit et tait respecte par la tribu A l-Khazraj. Lorsque lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - arriva
Mdine les musulmans lentourrent pour laccueillir et entendre ses
enseignements. L Islam cette poque eut atteint un degr dimpor
tance surtout aprs la victoire des fidles sur les polythistes Badr.
Abou A m e r manifesta son hostilit aux fidles, sortit de Mdine pour
se rejoindre les idoltres parmi les Qorachites La Mecque et les ex
citer combattre PEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue -.
Les impies de La Mecque ainsi que dautres tribus rpondirent son
*F>F>el et firent la guerre contre le
P ro p h te
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352
Nous n avonS voulu que bien faire mais Dieu les dmentit en disant:
Allah est tmoin quils mentent car cette mosque ne fera que nuire
la mosque Qouba', et nest que preuve de leur incrdulit et dans le
but de diviser les fidles.
353
rendez-vous de ceux qui mettent la puret au-dessus de tout. Allah aime les
gens purs sont une preuve quil est recommand de faire souvent la
prire dans les anciennes mosques bties sur la crainte rvrendelle
de Dieu, sur la foi et sur ladoration dun Dieu unique qui na pas das
socis. Com m e il est recom m and aussi y tre toujours ave c les
hommes vertueux et justes qui observent leurs ablutions et leur puret.
Limam Ahm ed rapporte quun des compagnons a dit: L Envoy
de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - fit la prire de laube avec
les fidles et rcita la sourate L e s Rom ains mais il eut la sensation
quil a commis des erreurs. La prire acheve, il dit aux hommes: C e
Coran nous parut parfois confus car il y en a dentre vous des hom
mes qui prient avec nous sans toutefois faire des ablutions parfaites.
Quiconque veut prier avec nous, quil fasse ses ablutions en observant
ses rgles.
Le hadith prcit montre sans aucun doute que la puret parfaite
permet lhomme de sacquitter des prescriptions religieuses en obser
vant ses lois et rgles.
Quant lexpression: Allah aime les gens purs Abou A I-Alya a dit
que si le nettoyage avec leau est un acte recommand, la purification
354
des pchs est le but vis. A I-A mach, a dclar quil faut se repentir
de pchs et se purifier du polythisme.
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357
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Les croyants, ce sont ceux qui se repentent Allah, qui ladorent, qui
Le glorifient, rpandent Son nom, sc courbent devant Lui, se prosternent
Ses pieds, conseillent le bien et dconseillent le mal et observent les
commandements dAllah. Annonce une bonne nouvelle aux croyants (112).
C e s croyants auxquels Dieu a achet leurs personnes et leurs
biens, Il les dcrit dans ce verset qui renferme leurs plus beaux pithtes:
-c e u x qui se repentent: en abandonnant tous les pchs et sabs-'
tenant de toute turpitude.
- q u i L adorent: en persvrant dans leurs pratiques cultuelles
sans manquer leurs obligations envers Dieu.
- qui Le glorifient: ou suivant une autre interprtation: qui le louent
en toute circonstance.
- q u i rpandent Son nom en se livrant aux exercices de pit dont
fe jene constitue le meilleur.
- qui se courbent devant Lui et se prosternent ses pieds en ac
com plissant leurs prires quotidiennes et les autres surrogatoires
sans se lasser.
En plus ils ordonnent le bien et ce qui est convenable en dirigeant
les autres vers la voie droite et tre obissants Dieu. D autre part,
ils interdisent tout ce qui est reprhensible, bref ils incitent les hommes
observer les lois de Dieu et Ses enseignements.
Annonce une bonne nouvelle aux croyants car une fois la foi raffer
mie, elle ne procure au croyant que le bonheur, tout le bonheur dans
les deux mondes.
Lexpression qui rpandent Son nom qui signifie en dautre terme:
ceux qui se livrent aux e xercices de pit, cite da ns le verse t:
j J 1 (A s -S a ihoun), ne veut pas dire sisoler dans les cavernes ou
sur les sommets des montagnes ou dans les dserts. C a r cette soli
tude est recommande pendant les troubles et les sditions. Mais dans
un temps normal, il sagit, comme le montre un hadith prophtique, du
combat dans la voie de Dieu.
Q u a n t la priode de trouble, A b o u S a id Al-K h ou dri rapporte que
358
Il arrivera un
temps o la meilleure fortune de lhomme sera de mener son troupeau pa
tre sur les cnes des montagnes et dans les endroits arross par la pluie, en
fuyant ainsi sa religion loin des troubles (Rapport par Boukhari)tl].
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit:
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360
Abdullah Ben M ass'oud raconte: U n jour, lEn vo y de Dieu quAllah le bnisse et le salue - se rendit au cimetire et nous le suiv
mes. Il sassit tout prs dune tombe, sentretint en secret avec son ha
bitant durant un bon mom ent, puis il com m ena pleurer et nous
pleurmes aussi. O m ar Ben Al-Khattab se rendit auprs de lui, puis il
nous appela et demanda: Q u est-ce quil vous fait pleurer? Nous r
pondmes: O Envoy de Dieu, nous tavons vu pleurer et nous avons
pleur comme toi Il rpliqua: La tombe o je fus assis prs delle est
celle de ma mre Amina. Je demandai Dieu lautorisation de la visi
ter souvent et II me la accorde.
Suivant une autre version: J ai demand mon Seigneur de Lin
voquer en sa faveur, mais II a refus et m a fait cette rvlation:Il ne
sied pas au Prophte et aux croyants.... Je fus pris par le sentiment qui
prend le fils envers son pre. O r je vous avais interdit de visiter les tom
bes, mais maintenant visitez-les car elles vous font rappeler lau-del.
Ibn Abbas, en commentant cette version, dit: L e s gens implo
raient le pardon en faveur de leurs morts jusqu la rvlation de ce
verset, alors ils cessrent de le faire mais on ne les a pas interdit de
limplorer pour leurs vivants jusqu ce quils meurent. Puis Dieu fit des
cendre: Si Abraham implora le pardon dAllah en faveur de son pre. A
son sujet Q atada rapporte: O n nous a racont que certains des
compagnons de (Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - lui
dirent: O Prophte de Dieu! Parmi nos anctres il y avait ceux qui ob
servaient le droit de la protection, maintenaient le lien du sang, lib
raient les captifs et saquittaient de leurs promesses. Ne devrons-nous
pas leur implorer le pardon? - Certes oui, rpondit-il. Par Dieu, jim
plore le pardon pour mon pre comme Abraham la fait pour le sien.
Dieu alors fit cette rvlation.
A propos de ce verset: Si Abraham implora le pardon dAllah en fa
veur de son pre Ibn Abbas raconte: U n juif mourut et son fils qui
stait converti ne suivit pas le convoi funbre. En relatant ce fait ( Ibn
A bba s) il rpondit: Il lui appartenait de suivre le convoi funbre de
son pre et de lenterrer en lui invoquant le Seigneur tant quil est vi
vant. Quand il meurt, le sort du pre dpendra de ses actions.
. . . c e St q u i l l u i
361
maintenant, rpliqua son pre, faire fi de mes divinits? Cesse tes critiques,
Abraham, sinon je te ferai lapider. Va, je te bannis pour toujours. Adieu,
rpondit Abraham, j intercderai nanmoins auprs de mon Dieu pour toi.
Car, sa bienveillance ne ma jamais manqu [Coran X IX , 46-47]. A b ra
ham tait, malgr tout, clment et plein de mansutude.
wam kna-L-Lhu liyudilla qawmam-bada id hadhum hatt yubayyina lahum m yattaqna inna-L-Lha bikulli sayin Almun (115) innaL-Laha lah mulku-s-samwti wa-l-ardi yuhyi wa yumtu wam lakum
min dni-L-Lhi min waliyyin wal nasrin (116).
362
Iaqad tba-L-Lhu al-N-Nabiyyi wa-l-muhjirna wa-l-ansri-l-ladnat-tabahu fi sati-l-usrati mim badi m kda yazgu qulbu farqimminhum tumma tba alayhim innah bihim Rafu-r-Rahmun (117).
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363
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fieile.
364
Allah a galement pardonn aux trois individus qui nont pas suivi le
Prophte. Longtemps la terre leur parut troite, toute vaste quelle est.
Eux-mmes se entaient oppresss et prouvaient quils ne pourraient trou
ver dautre appui quen Allah. Allah les accueillit dans le sein de Sa misri
corde et les amena ainsi au repentir. Allah est plein de mansutude et de
clmence (118) O croyants, craignez Allah et soyez du ct des justes (119).
L imam Ahmed rapporte daprs Oubaidallah Ben Kab Ben Maiek
qui dirigeait Kab atteint de ccit, que ce dernier a racont:
J e nai manqu aucune des expditions que fit le Prophte quAllah le bnisse et le salue - lexception de celle de Tabouk. T o u
tefois jai manqu aussi prendre part l'expdition de Badr, mais
personne ne m a adress un reproche ainsi ceux qui ny ont pas par
ticip, parce que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue tait parti ave c les m usulm ans, ayant lintention de se m pa rer du
convoi de Qourach, et Dieu les mit en prsence de leur ennemi sans
y attendre. Mais jtais prsent la nuit de Aqaba lorsque nous adopt
mes lIslam. Et cette nuit-l m tait plus prfre de celle de Badr m
me si cette dernire tait plus clbre pour les hommes. Quant moi,
jamais je navais t plus vigoureux et plus ais quau moment o j ai
manqu prendre part cette expdition.
oe
par Dieu que je navais eu deux montures auparavant
omme je les avais lors de cette expdition.
365
366
367
si que lont fait ceux qui nont pas rpondu son appel. La dem ande
qu'adressa lEnvo y de Dieu * quAllah le bnisse et le salue - Dieu
pour te pardonner aurait suffi effacer tout p ch . P a r Dieu, ils ne
cessrent de m accabler de reproches que jeus le dsir de retourner
auprs de lEnvo y de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - pour re
venir sur mes paroles. J e leur dis alors: Y a-t-il dautres que moi qui
se trouvaient dans le mm e c a s ? - O ui, rpondirent-ils, deux hommes
qui ont tenu les m m es propos et ont reu la m m e rponse. - Et qui
sont-ils. dem andai-je. Ils rpliqurent: M ourara Ben A l-R a b i A I-Am ri
et Hilal Ben O um ayya Al-Waqifi. C e s deux personnes taient des hom
mes de bien, d un comportement exemplaire et avaient assist la ba
taille de Badr.
J e rentrai ch e z moi aprs que lEn vo y de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - eut ordonn aux fidles de ne plus adresser la pa
role a u c u n de n o u s , les tro is. L e s h o m m e s n o u s vit re n t et
changrent leur attitude vis--vis de nous. La terre elle-m me changea
et je m e dem andai si la terre o j tais tait la m m e terre que je
connaissais. Cela dura cinquante jours. Puis il relata le reste du rcit.
Dieu ensuite fit cette rvlation: Allah a pardonn au Prophte,
ceux qui ont migr avec lui et ceux qui l ont accueilli Mdine. Ne
sont-ce pas ceux qui l ont soutenu aux heures difficiles aprs avoir t sur
le point de faillir leur devoir? H leur a pardonn puisquil est pour eux
plein de mansutude et de clmence. Allah a galement pardonn aux trois
individus qui nont pas suivi le Prophte. Longtemps la terre leur parut
troite, toute vaste quelle est. Eux-mmes se sentaient oppress et prou
vaient quils ne pourraient trouver d autre appui quen Allah. Allah les ac
cueillit dans le sein de sa misricorde et les amena ainsi au repentir. Allah
est plein de mansutude et de clmence. O croyants, craignez Allah et soy
ez du ct des justes.
C e s trois individus taient quasim ent isols des autres pendant
cinquante jours et nul ne leur adressait la parole. La terre, toute vaste
quelle ft, leur paraissait exigu, ils ne savaient quoi faire, com m ent
se com no rter. m ais m alar tout, ils manifestrent leur constance et en
durrent ce oycottage, et p o u r prix de leur sincrit, D ie u accepta leur
368
repentir. D onc cette priode de boycottage tait pour eux une punition
puis Dieu revint vers eux.
m kna li ahli-l-M adnati wa man hawlahum m in a-l- a rbi ayyatahallafij an rasli-L-Lhi wal yargab bi anfusihim an nafsih dlika bi annahum l yusbuhum zamaun wal nasabun wal mahmasatun
f sabli-L-Lhi wal yatana mawtian yagzu-l-kuffra wa l yanlna
min aduwwin naylan ill inna-L-Lha l yudu ajra-l-muhsinna (120).
369
action qui passe leur actif. Dieu comme on le sait, ne laisse pas per
dre la bonne rtribution ceux qui font le bien.
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wal yunfiqna nafaqatan sagratan wal kabratan wal yaqtana wdiyan ill kutiba lahum liyajziyahumu-L-Lhu ahsana m kn
yamalna (121).
370
kna-l-muminna liyanfr ka ffatan falawl nafara min kulli firqatimminhum t a ifatu-l-liyatafaqqah f-d-dni wa liyundir qawmahum id
raja*u ilayhim la allahum yahdarna (122)
Il nest pas souhaitable que tous les fidles quittent leur pays pour
sinstruire. Il suffit quun certain nombre dentre eux viennent apprendre la
religion, puis sen retournent chez eux pour lenseigner leurs concitoyens.
Peut-tre en viendront-ils craindre Allah (122).
Ibn^A bbas a co m m nent ce ve re se t de cette m anire: L e s
croyants nont pas sortir tous en campagne en laissant le Prophte qu Allah le bnisse et le salue - seul. Il convient donc quun groupe
dentre eux- c..d un rgiment- aille en campagne selon lordre du Pro
phte - quAllah le bnisse et le salue - et, leur retour, ils apprendront
des fidles qui sont rests les enseignements et les rvlations des
cendus durant leur absence, et sinstruiront ainsi dans la religion.
371
372
voisins infidles.
Quils sentent votre rudesse en les combattant, car un croyant fi
dle est celui qui est compatissant envers son frre le croyant, et rude
envers les incrdules selon les dires de Dieu: Bons envers les croyants,
durs envers les infidles [Coran V, 54] et: Mohammed est le Prophte de
Dieu. Autant ses compagnons sont implacables envers les infidles, autant
ils sont compatissants entre eux [Coran X LVIII, 29]. Q ue les croyants
sachent que Dieu est toujours avec ceux qui Le craignent, quils se
fient donc Lui et observent Ses enseignements.
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373
Quand une nouvelle sourate est rvle, il en est qui disent: Duquel
dentre vous, cette sourate a augment la foi? Elle a augment la foi de
tous les vrais croyants, qui sen rjouissent (124) Quant aux curs infirmes,
elle n a fait qu augmenter leur acrimonie. Et au moment de la mort, ils
sont encore infidles (125).
Toutes les fois quune nouvelle sourate fut rvle, certains parmi
les hypocrites dirent les uns aux autres: Duquel dentre vous, cette sou
rate a augment la foi? C est une preuve, com m e ont avanc les ul
mas, que la foi peut augmenter comme elle peut diminuer.
awal yarawna annahum yuftanna f kulli mim-marratan aw marratayni tumma l yatbna wal hum yaddkkarna (126) waid ma unzilat sratun nazara ba duhum il badin hal yarkum min ahadin t
umma-n-saraf sarafa-L-Lhu qulbahum bi annahum qawmu-l-la yafqahna (127).
Ne voient-ils pas qu Allah les prouve une ou deux fois l an? Malgr
37.4
375
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376
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vous un jardin qui est aussi meilleur que celui-l, me su ivrie z-vo us?
Une partie scria: P a r Dieu, il ne dit que la vrit, suivons-le, mais
lautre riposta: N o u s nous contentons dy rester car nous y som m es
trs bien.
Il est toute bont et clmnece pour les croyants tel est le caractre
du Prophte - qu Allah le bnisse et le salue - qui Dieu a dit aussi:
Sois d un abord facile pour les croyants qui se donnent toi [C oran
X X V I, 215]. S ils se dtournent de toi et de la religion grandiose et fa
cile que vous a ve z apporte, rponds-leur: Allah me suffit. Il ny a
dautre Allah que Lui. Il lui dit dans un autre verset: Il est le matre de
l Orient et de l Occident. Il ny a dautre Allah que Lui. Prends-le pour
souverain [Coran LXXIII, 9]. Il est le Matre du Trn e immense, qui
tout appartient. Il est le crateur de tout ce qu il se trouve dans les
d e u x et sur la terre, entre eux et sous le Trne. Ils sont soumis Sa
volont. Sa science embrasse tout. Sa dcision se ralise. Il est puis
sant sur toute chose.
A cet gard Abou A d -D a rd a a dit: Q u ico nq ue aura dit sept fois
matin et soir: D ieu me suffit, il ny a de Dieu que Lui. Je me fie Lui.
Il est le Seigneur du Trne imm ense Cela le dlivre de toute g n e.
377
10-SOURATE DE JONAS
109 vereset
Rvle La Mecque, lexception des versets 40, 94, 95, et 96 rvls
Mdine
Bismi-L-Lahi-r-Rahmni-r-Rahm
Alif-Lam-ra tilka aytu-l-kitbi-l-hakmi (1) akna-li-n-nsi ajaban an
awhayna il rajulim minhum an andiri-n-nsa wa bassiri-l-ladna
a man anna lahum qadama sidqin inda rabbihim qla-l-kfirna inna
hd lashirum mubnun (2).
Au nom de Dieu le Misricordieux le Trs Misricordieux.
Alif. Lam.Ra. Voil les versets du Livre et de la Sagesse (1) Quy-a-til dtonnant ce que nous ayons donn mission lun dentre vous daver
tir ses semblables? Annonce ceux qui croient quils jouiront dune scurit
idale auprs de leur Seigneur. Les incrdules traitent cette mission de ma
gie manifeste (2).
Les opinions se sont controverses sur le sens du Livre: Selon
Ai-DahaK, u s-agit au oorar, d c t iee. versets gonf renforcs, mais
378
A ce propc/s Ibn Abbas a dit: Lorsque Dieu a charg Mouhammad - quAllah le bnisse et le salue - du message, les arabes le
contestrent et scrirent: Dieu est plus grand denvoyer un homme
comme Mouhammad pour tre son Prophte et porteur du message.
Dieu leur rpond:
379
380
moins quelle nait t autorise et ratifie par Allah son gr? [Coran
LIII, 26],
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ilayhi marjiukum
jamran wada-L-Lhi haqqan innah yabda-l-halqa
tumma yuduh liyajziya-l-ladna a*man wa amil-s-slihti bi-l-qisti
wa-l-ladna kafar lahum sarbum min hammin wa adbun almumbim kn yakfuruna (4).
Vous ferez tous retour Lui, cest l un arrt irrvocable dAllah.
Cest lui qui cre les tres et les ressuscite pour rcompenser suivant leurs
mrites ceux qui croient et pratiquent les bonnes uvres. Les incrdules au
ront pour breuvage de leau bouillante et ils subiront un chtiment impi
toyable pour prix de leur incrdulit (4).
Toutes les cratures feront retour au Seigneur au jour de la rsur
rection sans aucune exception, car, comme II les a cres la premire
fois, Il les fera ressusciter et cest une affaire qui Lui sera facile. Une
fois jugs, chaque individu sera rtribu selon ses uvres dans le bas
monde, avec quit et sans tre ls.
Quant aux incrdules, et cause de leur impit, auront pour
breuvage de leau bouillante et seront exposs un souffle brlant sous
une ombre de fume chaude.
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381
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huwa-l-lad jaal-s-samsa diyaan wa-l-qamara mran wa qaddarah manzila litalam adada-s-sinna wa-l-hisba m halaqa-L-Lhu dlika ill bi-l-haqqi yufassilu-l-a yti liqawmiy-yalamna (5) inna f-htilf-1layli wa-n-nahri wam halaqa-L-Lhu fi-s-samwti wa-l-ard la a yti1-liqawmiy-yattaqna (6).
Cest lui qui a cr le soleil qui brille et la lune qui claire. Cest Lui
qui a fix les phases de celle-ci pour vous permettre de calculer les annes
et de mesurer le temps. Ce nest pas sans but quAllah a cr tout cela.
Nous multiplions nos signes pour ceux qui comprennent (5). Certes, dans la
succession du jour et de la nuit et dans tout ce que renferment les cieux et
la terre, il y a des signes pour ceux qui craignent Allah (6).
Parmi les signes de Dieu qui montrent Son Omnipotence la clart
que diffuse le soleil pendant le jour, et la lumire de lune pendant la
nuit, et lune et lautre de ces plantes ne sont pas identiques. Quant
la lune, elle commence apparatre sous forme dun croissant puis
saccrot jusqu devenir pleine, ensuite elle commence se dcrotre
pour revenir ltat primitif un croissant. Ce phnomne est confirm
pas ce verset:
[Co
ran XXXVI, 39]
Donc grce aux phases lunaires dtermines par Dieu, les gens
peuvent connatre, les mois et les annes, et grce au soleil on connat
les jours
telle est la v
rit indniable tout comme la cration des hommes quand II dit:
Peuttre pensiez-vous que vous aviez t crs sans but et que vous ne nous fe
riez jamais retour? [Coran XXIII, 115]. Dieu expose les signes pour
ceux aui savent et comprennent.
382
inna-l-ladna l yarjna liqAana wa rad bi-l-hayti-d-duny watmaann bih wa-l-ladna hum an aytina gfilna (7) laika mawhumu-n-nru bim kn yaksibna (8).
Ceux qui oublient quils doivent comparatre devant nous, qui saban
donnent en toute quitude aux plaisirs du sicle et qui ngligent nos si
gnes (7) Ceux-l auront lenfer pour sjour en punition de leurs uvres (8).
Dieu parle des malheureux qui ne croient pas Sa rencontre, qui
sont satisfaits de la vie dans le monde dici-bas et qui y trouvent leur
quitude en jouissant des plaisirs du sicle sans jamais penser laudel et qui sont rests indiffrents aux Signes de Dieu. Ceux-l subi
ront le chtiment du Feu pour prix de leur incrdulit et leur indiff
rence.
383
seront partout accueillis par le mot Paix Et leur exclamation finale sera:
Louange Allah, le Matre des mondes (10).
A linverse des mcrants, ceux qui ont cru en Dieu et en Ses
Prophtes, qui ont observ avec sincrit les enseignements, qui ont
pratiqu de bonnes uvres, leur foi les a dirigs vers la bonne fin et le
Seigneur les guidera au jour de la rsurrection afin de pouvoir franchir
le pont qui les mnera au Paradis. Leur foi, daprs Moujahed, leur ser
vira de lumire pour tre toujours sur la voie droite.
Ibn Jouraj a dit: Les bonnes uvres seront reprsentes leurs
auteurs par un tre dune forme et apparence magnifiques. Lhomme
demandera alors: Qui es-tu? La rponse sera: Je suis tes u
vres; une lumire lui clairera la route devant lui afin de pouvoir acc
der au Paradis.
Les mauvaises uvres des impies seront reprsentes par un
tre mauvaise apparence et une odeur puante, qui ne se sparera
de lincrdule quaprs lavoir prcipit dans lenfer.
Paix
Louange Allah, le Seigneur des mondes
384
vre Son Serviteur [Coran XVIII, 1] et: Louange Allah qui a cr les
deux et la terre [Coran VI, 1] savoir quon rencontre un bon nombre
de versets qui renferment des louanges Dieu.
Il a t rapport dans un hadith: Les bienheureux du Paradis se
ront inspirs par les formuels de louange et de glorification tout comme
on leur accorde la respriation. Cela sera du aux bienfaits et faveurs
quils y recevront et, par la suite, ils loueront Dieu et le glorifieront, et
cela durera lternit car les faveurs divines ne seront jamais interrom
pues.
385
Cest ainsi
.Ut
386
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Comme
cest tonnant le cas du croyant qui Dieu ne dcrte que le bien: S il est
atteint par un malheur il se rsigne et ceci est un bien pour lui. S il prouve
de la joie, il est reconnaissant et ceci est un bien pour lui. Cela n arrive
quau croyant (Rapportpar Ahmed)[1].
(1)
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387
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la premire sdition quont subie les fils d Isral (Rapport par Mouslim)111.
wa id tutl alayhim a*ytun bayyintin qla-l-ladna l yarjna liqAanti bi qurnin gayri hda aw baddilhu qui m yaknu l an
ubaddilah min tilqAi nafs in attabiu ill m yuha~ ilayya inn
ahfu in asaytu rabbi adba yawmin, azmin (15) qui law sa a-L-Lhu m talawtuh alaykum walA adrkum bih faqad labittu fkum
umura-m-min qabliKf afal taqilna (16).
Lorsquon rcite nos versets ceux qui esprent ne pas se rencontrer
avec nous, ils disent: Apporte-nous un autre Livre que celui-ci ou bien mo
difie-le. Rponds: Je nai pas le pouvoir de le modifier moi-mme. Je ne
fais que suivre ce qui ma t rvl. Je crains, si je dsobissais, que mon
Matre ne me chtie durement (15) Dis: Si Allah lavait voulu, je ne vous
aurais pas rcit le Livre et H ne vous laurait pas fait connatre. Je suis
bien rest parmi vous prs de la dure dune vie sans le faire. Finirez-vous
par rflchir?(16).
Dieu montre lobstination des incrdules parmi les idoltres des
Qorachites qui Le renient et se dtournent de Ses versets. Toute les
fois que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - leur rcitait
du Coran qui contient les preuves videntes et les signes irrfutables,
ils lui rpondaient: Apporte-nous un autre Coran ou change celui-ci.
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388
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Dans lentrevue qui eut lieu entre Hraclius le roi des Romains et
Abou Soufian (au pays de chm), Hraclius lui demanda: Le traitzvous de menteur avant quil ne tienne de tel propos (c..d. le mes
sage)? - Non, rpondit Abou Soufian. A savoir que ce dernier tait un
du chefs des idoltres incrdules Qorach, et malgr tout il na pu
que dire la vrit. Et Hraclius de rpliquer: Car je savais quil ne
mentait pas aux gens et en mme temps Dieu.
De mme, lors de la premire migration des musulmans lEthio
pie, Jafar Ben Abi Taleb a dit Ngus: Dieu nous a envoy un Pro
phte que nous connaissons dj sa sincrit, sa ligne et sa fidlit
On cite ce propos que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - avait pass quarante ans parmi les Qorachites avant le mes
sage.
389
O hommes!
Enoncez le salut haute voix et rpandez la paix, donnez manger aux
pauvres, maintenez vos liens de parent et faites la prire nocturne alors
que les gens dorment. Faisant tout cela, vous entrerez au Pardis en paix
390
le
Si ctait
cas dun idoltre (Amr Ben AI-As) qui a pu discerner
lerreur de la vrit et constater la sincrit de Mouhammad - quAllah
le bnisse et le salue - et dun autre qui prtendait tre un Prophte,
comment devront se comporter
hommes senss et perspicaces?
Voil pourquoi Dieu a dit:
les
Qui est plus coupable que celui qui colporte de
mensonges sur le compte dAllah ou qui traite ses signes dimposture? Allah
nest pas favorable aux coupables Ainsi sera le cas de celui qui renie et
rfut les messages quont apports les Prophte o nul nest plus in
juste que lui. Il est cit dans un hadith que le Prophte - quAllah le b
nisse et le salue - a dit: Le plus coupable aux regards de Dieu serait un
homme qui a tu un Prophte ou quun Prophte a tu.
391
Seigneur ntait pas intervenue auparavant qui nest autre que lavertis
sement. une dcision concernant leur division aurait t prise. Mais le
terme de chacun est fix et ne
s e r a j u g q u a p r s a v o ir p ris
392
connais-
sance des enseignements. Aprs cela chacun sera rtribu selon ses
actions.
wa yaqlna lawla unzila alayhi a yatum-mi-r-rabbih faqul innam-lgayb li-L-Lhi fantazir inn maakum mina-l-muntazirna (20).
Us disent: Si seulement son Seigneur lautorisait faire un miracle!
Rponds: Linconnu dpend dAllah. Attendez, et moi aussi jattendrai avec
vous (20).
Ces obstins rebelles disaient: Si seulement on avait fait descen
dre sur Mouhammad un signe de la part de Son Seigneur, tout comme
Il a envoy fa chamelle Thmoud , ou bien quil transforme le mont
Safa en uhe masse dor, ou encore de dplacer les montagnes qui en
tourent La Mecque pour les substituer en des jardins o coulent les
ruisseaux, bref tout ce qui est dans le pouvoir de Dieu... Quils sachent
donc que Dieu est sage dans Ses agissements et ses dcisions. Dans
un autre verset Dieu avait rpondu aux demandes des idoltres:
Bni
soit Celui qui peut te donner beaucoup plus encore que ce quils rclament
pour toi? qui peut te donner des jardins arross deau vive et des palais
393
Nous aurions beau leur ouvrir les portes du ciel [Coran XV, 14] et:
Verraient-ils un pan du ciel tomber [Coran LII, 44] et aussi: Nous au
rions beau tenvoyer du ciel un vritable Livre que chacun pourrait palper
de ses mains, que les infidles crieraient encore la sorcellerie [Coran VI,
7]De gens comme ceux-l on nespre aucun bien cause de leur
perversit et leur corruption, cest pourquoi il leur dit la fin:
Attendez,
394
ma anjhum id hum yabgna f-l-ardi bigayri-l-haqqi ya ayyuh-nnsu innam bagyukum ala anfusikum mata-l-hayti-d-duny tumma ilayn marjiukum fanunabiukum bim kuntum tamalna (23).
En vain, faisons-nous sentir notre compassion aux hommes lorsquun
malheur les frappe. A linstant mme, ils nous dnigrent. Dis: Allah est en
core plus promt rprimer ceux qui Le dnigrent. Vos dnigrements sont
consigns par nos anges (21). Cest grce Lui que les hommes peuvent al
ler sur terre et sur mer. La barque sur laquelle ils sont monts est-elle
pousse par un vent favorable? ils se rjouissent. Mais un vent contraire se
dchane-t-il et des vagues se lvent-elles qui lassaillent de tous cts et la
mettent en pril? Les voila qui implorent Allah de toutes lardeur de leur
foi et scrient: Si tu nous arraches ce pril, nous ten garderons une
vive reconnaissance (22) Mais peine les a-t-Il sauvs quils commettent
les mmes injustices? O hommes, vos injustices retomberont sur vous. La
vie de ce monde est phmre. Cest nous que vous ferez retour. Nous
vous rappellerons tout ce que vous avez fait (23).
Lorsque Dieu fait goter aux hommes une misricorde aprs
quune affliction les a touchs telle quune aisance la suite* dune
gne, une fcondit aprs une disette ou une pluie aprs une sche
resse, voil quils stratgient contre Ses signes, en sen moquant et re
niant, comme a prcis Moujahed.
Dis: Allah est encore plus prompt rprimer ceux qui JLe dnigrent
cest dire II leur accorde un certain rpit de sorte quils croient quils
ne seraient plus chtis, et dans un moment dinattention II les prendra
avec force, savoir quentre-temps les anges scribes inscrivaient tou
tes leurs actions sans omettre aucune afin dtre exposes Celui qui
connat le visible et linvisible. Ils rendraient compte de toute ce quils
avaient commis.
Cest grce Lui que les hommes peuvent aller sur terre et sur mer
en parcourant soit les rgions, soit les mers et les ocans, les prser
vant par Sa misricorde. Lorsque les hommes se trouvent sur une
barque qui
et quils sentent laise,
voil quun
et
s u r g is s e n t d e t o u s c t s e t l e s h o m m e s s e v o ie n t encercls. A ce momet ils lvent les mains et implorent Dieu pour les sauver en promet
395
Les pchs
que commettent les gens et qui mritent le prompt chtiment de Dieu dans
ce bas monde et dans la vie future sont.y linjustice et la rupture du lien de
parent (Rapport par Tabarani
La vie de ce monde est phmre o les hommes jouissent mo
mentanment puis ils feront retour Dieu qui leur fera connatre ce
quils avaient fait dans la vie dici-bas.
Ljjdl
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il
396
*L*-
ida ahadati-l-ardu zuhrufah wa-z-zayyanat wa zanna ahluha annahum qdirna alaylia athi amrun laylan aw nahran fajaalnh
hasdan kaa-l-lam tagna bi-l-amsi kadlika nufassilu-l-yti liqawmi-yyatafakkarna (24) wa-L-Lhu yadl il dri-s-salmi wa yahdi may-yasau il sirtim-mustaqmin (25).
La vie de ce monde est comparable leau que nous dversons du haut
des deux. Fconde par elle, la tere se couvre dune vgtation luxuriante
dont se nourrissent les hommes et les animaux. Au moment o, ainsi arro
se, la terre a revtu sa plus belle parure et o les hommes sen croient les
matres inconstests, notre chtiment se dclenche de jour ou de nuit et les
rcoltes se trouvent ananties comme si aucune culture navait exist la
veille. Cest ainsi que nous rservons nos enseignements ceux qui rfl
chissent (24) Allah convie tous les hommes la maison de la paix. Il met
qui II veut dans la voie droite (25).
Dieu compare les clinquants de la vie dans le bas monde et sa pa
rure, ntant que des choses qui ne tardent disparatre promptement,
la vgtation que Dieu a fait pousser de la terre grce la pluie tom
be du ciel, dont hommes et btes sen nourrissent.
Une fois que la terre a revtu sa plus belle parure en faisant
sortir les vgtations luxuriantes et les fleurs diverses
cest dire quils possdent un certain
pouvoir sur la terre et quils peuvent tout moment la rcolter. Se
croyant tre comme tels, une tempte et un vent dvastateur ont enva
hi la terre, ont dssch tes feuilles vertes et dtrior les fruits. Tel
est le sens des dires de Dieu:
397
demeure de la paix qui est le Paradis. Cette demeure est appele ainsi
parce quelle est exempte de tous les malheurs, afflictions, peines et
calamits.
Jaber Ben Abdullah raconte: Un jour lEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - vint auprs de nous et dit:
Jai vu en rve
comme si Gabriel se trouvait prs de ma tte et Michel prs de mes pieds.
L un deux dit lautre: Donne-lui un exemple. Il me dit: Ton cas et ce
lui de ta communaut ressemblent un roi qui, possdant un enclos, y btit
une maison. Il prpara un grand festin puis envoya des missaires conviant
les hommes y prendre part. Il en est ceux qui ont rpondu et ceux qui se
sont abstenus. Dieu est ce roi, lenclos est lIslam, la maison est le Paradis.
Quant toi Mouhammad, quiconque rpond ton appel aura embrass
lIslam, quiconque embrasse lIslam entrera au Paradis, et quiconque entre
au Paradis, se dlectera ses fruits (Rapport par Ibn Jarir)^lK
li-l-ladna ahsan-l-husn wa ziydatun wal yarhaqu wujhahum qatarun wal dillatun laika ashbu-l-jannati hum fh halidna (26).
Ceux qui font le bien recevront une belle rcompense et mme plus.
Leurs visages ne trahiront ni tristesse, ni humiliation. Ils auront le Paradis
pour sjour ternel. (26).
La plus belle rcompense est toujours rserve quiconque a
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bien agi et fait de bonnes uvres dans le bas monde. Il aura mme
quelque chose davantage car chaque bonne action est dcuple. Ceux
qui ont fait le bien auront le Paradis et ce quil renferme comme palais,
houris grands yeux, la satisfaction du Seigneur, et ce quil leur r
serve en fait de joie comme rcompense. On a interprt lexpression
comme tant le regard la Face de Dieu quaucune r
compense ne lui sera pareille.
et mme plus
Dieu leur
pargnera les calamits de ce jour fatal. Il panouira leurs visages de bon
heur et de joie [Coran LXXVI, 11].
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wa-l-ladna kasab-s-sayyiti jaza^u sayyiatim -bimitlih wa tarhaquhum dillatum-m lahum mina-L-Lhi min simin kaannama ugsiyat
wujhuhum qitaam-mina-l-layli muzliman a ika ashbu-n-nri hum
fh halidna (27).
Ceux qui font le mal subiront le mal. Ils seront couverts de honte et
dnus de toute aide auprs dAllah. Leurs visages seront comme envelop
ps par lpaisseur dune nuit noire. Ils auront lenfer pour sjour ter
nel (27).
}
A linverse des premiers, ceux qui auront accompli les mauvaises
actions recevront une rtribution du mal commis; leurs visages seront
couverts dhumiliation et dopprobre cause de leurs pchs. Dieu les
a dcrits dans dautres versets et dit:
400
wa yawma nahsuruhum jaman tumma naqlu li-l-ladna asrak maknakum antum wa suraka',ukum fazayyaln baynahum wa qla sururakA,uhum m kuntum iyyn ta budna (28) fakaf bi-L-Lhi
sahdam-baynan wa baynakum in kunn an ibdatikum lagafilna (29)
hunlika tabl kullu nafsim-ma aslafat wa rudd il-L-Lhi mawlhumu-l-haqqi wa dalla anhum m kn yaftarna (30).
Un jour, nous runirons tous les hommes et nous dirons ceux qui
nous ont associ dautres divinits: Mettez-vous ensemble vous et les divi
nits que vous nous avez associes... Puis nous les sparerons. Les divinits
scrieront alors: Ce nest pas nous que vous avez adores (28) Allah suf
fit comme tmoin entre nous et vous. Il tmoignera que nous avons toujours
ignor votre adoration (29) Ce jour-l, chaque me apprendra la vritable
valeur de ses actes. Tous les hommes seront appels Allah, leur vritable
matre, et les divinits quils ont inventes seront dfaillantes (30).
Au jour de la rsurrection, toutes les cratures: hommes, gnies,
bons et pervers seront rassembls sans laisser un seule. A ceux qui
ont associ dautres divinits Dieu, on dira: Restez votre place,
vous et vos associs dans le but de les sparer des croyants comme
le montre ce verset:
[Coran
XXXVI, 59].
401
du G
i@
\ une pluie, C|Ul
fend la terre profondment par Son Omnipotence, qui fait sortir les c
rales, les vignes, les lgumes, les oliviers, les palmiers, les jardins
402
touffus, les fruits et les pturages etc, et malgr cela vous associez un
autre Dieu? Qui pourvoit vos besoins si Dieu retient Ses bienfaits?
Qui vous a accord la facult de loue pour tout entendre, et la vue
pour tout apercevoir:
[Coran LXVII, 23].
loue, la vue...
Cest Allah
Le craindre?.
Puisque ils avouent quil est le seul Dieu, pourquoi donc ils lui as
socient dautres divinits, quy a-t-il en dehors de la vrit sinon ler
reur?. Pourquoi les polythistes se dtournent-ils pour adorer un autre
que Dieu? Mais la Parole du Seigneur ne tardera pas tre ralise
contre les mcrants et les pervers qui persvrent dans leur obstina
tion et leur garement. Ils seront sans aucune contestation le combus
tible du Feu o ils demeureront pour lternit, ce qui est confirm par
la parole de Dieu:
[Coran XXXIX,
excut
403
amma-l-l yahidd ilia ay-yuhd famlakum kayfa tahkmnna (35) wam yattabiu aktaruhum ill zannan inna-z-zanna l yugn mina-l-haqqi
sayan inna-L-Lha almun-bim yaf alna (36).
Dis: Lequel de vos associs peut crer les tres et les ressusciter? Dis:
Allah seul peut crer et ressusciter. Comme vous voil de travers. (34) Dis:
Lequel de vos associs peut vous enseigner la vrit? Dis: Cest Allah qui
enseigne la vrit. Qui est plus digne dtre suivi? Celui qui dirige ou celui
qui ne se dirige quautant quil est dirig lui-mme? Qui est-ce qui vous in
cite juger de la sorte? (35). La plupart dentre eux nobissent qu leurs
impulsions. Est-ce que les impulsions peuvent tenir lieu de vrit? Allah
connat tous leurs actes (36).
D3U continue rprimander les polythistes et refuter leur pr
somption
C est dire qui a cr les deux et la terre et toutes les cratures qui y
existent, qui a parsem latmosphre cleste par les toiles et les as
tres, et la fin des temps, Il ressuscitera toutes les cratures aprs
leur prissement.
vous juger ainsi en traitant sur un mme pied dgalit Dieu le crateur
tous les deux? Pourquoi ne vouez-vous pas un culte pur Dieu qui est
le plus digne dtre ador?
404
Par ailleurs Dieu montre que ces polythistes dans leur pratique
religieuse ne se reposent ni sur un signe clair ni sur une preuve vi
dente, plutt ce ne sont que des illusions et des conjectures. Tout cela
ne leur servira rien car:
et II leur de
mandera compte pour les rtribuer.
405
Ils sobstinent dire que le Coran est une inventoutes les divinits que vous pourrez
406
Considre quelle a
des impies
la fin
407
408
409
pass sur terre quun trs court laps de tem ps dun jour ou mme
dune fraction du jour, juste le moment suffisant de se reconnatre en
tre eux.
En ce jour-l chacun sera poccup de son propre sort o il ny
aura aucune question de parent, o lami ne questionnera pas lami
[Coran LXX, 10]. Ceux qui auront trait de mensonge ce moment de
rencontre avec Dieu leur perte sera consomme. Ils ont t mal dirigs
Y aura-t-il une perte plus grande que de se sparer de ceux quon a ai
ms! Il ny aura que de regrets et dangoisse.
Soit que nous te montrions une partie des peines que nous rservons
aux impies, soit que nous te rappelions nous, tous les hommes feront re
tour Allah, qui est tmoin de leurs actes. (46) Tous les peuples ont un
Prophte. Allah les jugera chacun leur tour en prsence de leurs proph
tes, avec la plus parfaite quit (47).
Dieu s adresse Son Messager: Soit que nous te montrions une
partie des peines que nous rservons aux impies c est dire que nous
vengeons deux de ton vivant afin que tu te rjouisses soit que nous te
rappelions nous et eux reviendront vers nous pour juger leurs ac
tions. Au jour du compte final, chaque Prophte envoy son peuple
sera prsent et tout sera tranch avec quit et personne ne sera
ls. Y seront prsents aussi tous les anges scribes qui inscrivaient les
bonnes et mauvaises actions des serviteurs.
La communaut musulmane, bien quelle est la dernire venye
410
parmi les autres, sera la premire juge pour tre rtribue, et ce sera
grce son Prophte - quAllah le bnisse et le salue
Ils murmurent: Quand aura lieu cette runion avec Allah? Dites-lenous, si vous tes sincres (48) Dis: Je ne puis me faire moi-mme ni mal
ni bien. Allah seul le peut. L a dure des nations est fixe davance. Lorsque
leur fin est arrive, elles ne peuvent ni la retarder, ni lavancer dun mo
ment (49) Dis: Que feriez-vous si quelque jour o quelque nuit, la colre
dAllah vous surprenait? Etes-vous si presss de lprouver cette colre (50)
Evidemment si cette colre se manifeste, vous croirez. Ah! oui, vous croirez!
alors que, la veille encore vous rclamiez avec empressement (51) On dira
alors aux impies: Gotez maintenant le chtiment ternel. Avez-vous pu
croire que vous seriez rcompenss autrement que selon vos uvres? (52).
Les polythistes demandent: Quand est-ce que sera ralis tout
comme le Seigneur montre dans un autre verset en parlant de lHeure:
411
la venue, la tenant pour certaine [Coran XLII, 18]. Cette heure fatale est
inluctable mme si les hommes nont aucune notion de sa survenue.
Dieu inspire Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue - leur
rpondre: Je ne puis me faire moi-mme ni mal ni bien et je ne vous
dis autre que mon Matre ma enseign. Je suis mme incapable de
dtenir pour moi-mme quoi que ce soit du mal ou du bien. Je vous
prviens que cette Heure se dressera sans aucune contestation dans
un moment dont jignore compltement.
412
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413
Dieu rappelle aux hommes que tout ce qui est dans les cieux et
sur la terre Lui appartient. Sa promesse sera ralise indubitablement.
II fait vivre et fait mourir. Toutes les cratures feront retour Lui. Il est
lOmnipotent qui ressuscitera tous les corps mme ceux qui ont t
disperss sur la terre et dans les mers et dchiquets et rpandus
dans toutes les rgions.
y ayyuh-n-nsu qad j a atkum mawizatum mir-rabbikum wa sifau-1lim f-s-sudri wa hudan wa rahmatu-l-li-l-muminna (57) qui bifadli-LLhi wa bi-rahmatih fa bidlika falyafrah huwa hayrum-mimm yajmana (58).
414
Dis: Des biens quAllah vous prodigue, vous dclarez les uns illicites et
les autres licites. Dis: Est-ce Allah qui vous a autoriss faire cette distinc
tion? Ou bien la lui attribuez-vous mensongrement? (59) Que diront les
gens qui imputent des mensonges Allah, le jour o ils emparatront devant
Lui? N est-il pas vrai quAllah est plein de mansutude pour les hommes?
Mais la plupart dentre eux ne le reconnaissent pas (60).
Ibn Abbas et Moujahed ont comment: Ce verset fut descendu
propos des idoltres qui ont rendu certaines btes du troupeau interdi
tes pour dffrentes raisons qui nont aucune relation avec le culte ou
la religion. Ces btes sont: La bahira, la Sa'iba, la wassila et le ham;
lorsque Dieu les dnonce et dsavoue leur acte dans ce verset: Sur
les produits de la terre et du btail ils rservent une part Allah en disant:
Ceci est Allah, mais sans conviction et ceci est nos idoles [Coran
VI, 136], Cette interdiction qui nest fonction que de leurs passions et
instincts, qui nest base sur aucune preuve alors que Dieu a rendu li
cite ce quils se sont interdits. Il les menace en disant: Que diront les
gens qui imputent des mensonges Allah, le jour o ils compratront devant
Lui? Que pensent-ils de ce quils fera deux au jour de la rsurrection
o ils retourneront vers Lui?.
Nest-il pas vrai quAllah est plein de mansutude pour les hommes?
et Ibn Jarir de linterprter: sans les chtier promptement dans le bas
monde. Ou cela signifie: Dieu na permis aux hommes que ce qui leur
est utHe et interdit tout ce qui leur nuit. Mais hlas la plupart des hom
mes sont ingrats sans reconnatre les biens licites accords par Dieu
415
tient les clefs de linconnu, quil est le seul connatre. Il sait ce que rec
lent le sein de la terre et labme des mers. Il nest pas une feuille qui
tombe, quil ne le sache. Il nest pas une molcule dans les entrailles de la
terre, une brindille verte ou sche qui ne soient dnombres dans le sommier
de la cration [Coran VI, 59]. Connaissant tous les mouvem ents des
tres vivants ou inertes, il lui incombe de pourvoir au besoin de tout ce
quil a cr.
Si c est le cas des choses existant dans lunivers, que sera le cas
des humains qui sont ordonns de Ladorer et de leurs mouvements et
416
de tout geste quils accomplissent? Pour faire connatre cela Ses ser
viteurs Il sadresse Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue
Qui te voit quand tu te lves, qui suit tes mouvements dans la foule des
adorateurs [Coran XXVI, 218-219]. Et en s adressant Ses serviteurs
Il les avertit: ... dactes que vous naccomplissiez, que nous nen soyons
pas tmoins au moment mme. Lorsque vous entreprenez une chose
nous vous voyons faire et entendons vos propos. Citons cet gard
une partie dun hadith lorsque Gabriel demanda lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - au sujet de lIslam (la perfection ou
lexcellence), il lui rpondit: Elle consiste adorer Dieu comme si tu Le
vois, si tu ne L e vois pas Lui, certes, te voit (R apport p ar M ouslim )111.
(1)
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417
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et le salue - a dit: Parmi les servants de Dieu il en est ceux que les Pro
phtes et les martyrs envient On lui demanda: Qui sont-ils Envoy
de Dieu? peut-tre nous laimons? Il rpondit: Ils sont des gens qui
s aiment en Dieu sans tenir compte ni des richesses ni de ligne. D e leurs
visages ja illit une lumire, assis sur des chaires en lumire, ne craindront
rien lorsque les autres seront proie la frayeu r et ne s attristeron t po in t
que les gens seront affligs Puis il rcita: Les servants dAllah ne conna
tront ni crainte ni chagrin ( Rapport par Ibn Jarir et Abou Daoud)[I].
En commentant ce verset: A ceux-l, annonce une bonne nouvelle
dans ce monde et dans lautre Abou Ad-Darda a dit: La vision pieuse,
le croyant la voit ou on la lui fait voir. En soutenant cette interprta
tion, Oubada Ben As-Samet rapporte quil avait demand lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - au sujet de ce verset, il rpondi:
Tu m as pos une question que nul avaijt toi ne m a pas pose. Il s agit de
la vision pieuse que l homme voit ou on la lui fa it voir.
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tre matre est Allah et se conduisent avec droiture recevront des anges
cette assurance: Ne craignez rien et ne vous tourmentez pas. Vous irez au
Paradis comme on vous la promis [Coran XLI, 30].
Al-Bara avait rapport ce hadith o lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: Lorsque la m ort survient au croyant, des an
g es aux visages blancs et po rta n t des habits blancs viennent lui dire: O
me vertueuse, sors pou r rencontrer le repos, les parfum s et un Seigneur
content du toi. L me sortira alors de sa bouche comme une goutte d eau
qui tombk de la bouche d une outre.
Les anges les accueilleront par ces mots: Le voil venu votre jour, ce jour
qui vous a t promis [Coran XXI, 103] et aussi: Un jour, tu verras une
lumire briller sous les pas des croyants et les croyantes et leur droite.
Ce mme jour, on leur annoncera quils vivront ternellement dans des jar
dins arross deau-vive [Coran LVII, 12].
Les paroles dAllah sont immuables c est dire que cette pro
messe est affermie et ne subira aucun changement et sera tenue sans
aucune contestation.
wal yahzunka qawluhum inna-l-izzata li-L-Lhi jaman huwa-S-Sam u-1- Almu (65) al inna-li-L-Lhi man f-s-samwti waman f-1-
419
ard wam yattabiu-l-ladna yadna min dni-L-Lhi surakaa iy-yattabina ill-z-zanna wa in hum ill yahrusna (66) huwa-l-lad jaala
lakumu-1-layla litaskun fihi wa-n-nahra mubsiran inna f dlika layti-l-liqawmiy-yasmana (67).
Ne te laisse pas affliger par leurs propos. Car toute la gloire choie en
dfinitive Allah. Il entend et sait tout (65) Tout ce qui peuple les cieux et
la terre appartient Allah. Ceux qui invoquent dautres divinits en dehors
dAllah ne sadressent quau nant. Us sont les jouets de leur imagination et
sabusent trangement (66) Cest Lui qui a conu la nuit en vue de votre re
pos et le jour en vue de vos travaux. Il y a en cela des signes pour ceux qui
mditent (67).
Que les paroles des polythistes ne tattristent pas, dem ande
laide de Dieu et fie-toi Lui. Tel est le commandement de Dieu qui
choie la puissance ainsi qu Son Messager et aux croyants. Il entend
les propos de Ses servants et connat toutes leurs situations.
Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre appartient Dieu.
Quand aux idoltres, ils adorent des statues qui ne peuvent leur tre
utiles ou leur nuire, et par ailleurs, ils nont aucune preuve quils leur
devaient cette adoration. Ils ne suivent que des conjectures et ne se
contentent que de suppositions.
Ces idoltres ne trouvent-ils pas que Dieu a conu la nuit en vue
de votre repos et le jour en vue de vos travaux Ces signes et ces phno
mnes ne constituent-ils pas des preuves pour ceux qui sont dous
dintelligence et dune oue, afin de croire en Dieu et en Sa magnifique
cration!
420
421
wa-tlu alayhim nabaa nuhin id qla liqawmih y qawmi in kna kabura alaykum maqm wa tadkr bi yti-L-Lhi faal-L-Lhi tawakkaltu faajmi amrakum wa suraka akum tumma l yakun amrukum
alaykum gummatan tumma-qd ilayya wal tunzirni (71) fain tawallaytum fam saaltukum min ajrin in ajriya ill al-L-Lhi wa umirtu
an akna mina-l-muslimna (72) fakadd abhu fanajjaynhu wamammaah f-l-fulki wa jaalnkum h a la ifa wa agraqn-l-ladna kaddab
bi a ytin fa-nzur kayfa kna qibatu-l-mundarna (73).
422
tumma baatn mim badih rusulan il qawmihim fajahum bi-l-bayyinti fam kn liyumin bim kad d ab bih min qablu kad lika
natbau al qulbi-l-mutadna (74).
Aprs lui, nous avons envoy des Prophtes chaque peuple, qui leur
apportrent de preuves manifestes. Ils ne purent se rsigenr accepter ce
423
tum ma baatn mim badihim Ms wa Hrna il Firawna wa malaih bi ytin fastakbar wa kn qawmam mujrimn (75) falamma
i a ahumu-l-haqqu min indin ql inna hd lasihrum-mubnun (76)
424
avoir tous deux la prdominance dans le pays? Non, nous ne vous croyons
pas.
Dans le Coran, Dieu mentionne dans plusieurs endroits lhistoire
de Mose -que Dieu le salue- avec Pharaon, qui est lune des tranges
histoires, car Pharaon tait circonspect avec Mose bien que le destin
le porta tre son service, si on considre les vnements suivants:
Mose fut lev dans la cour de Pharaon et mme dans son propre lo
gis comme un des ses enfants (comme nous allons en parler plus
M aU reu lui uouva un issue pour quitter a cour dfinitivement
en lui accordant la Prophtie, le message et lui adressant la parole.
Les miracles ne cessrent dtre pratiqus par Mose lun aprs lautre
425
wa qla Firawnu tn bikulli shirin almin (79) falamm j"a-ssaharatu qla lahum Msa alq ma antum mulqna (80) falamma alq qla Ms m jitum bihi-s-sihru inna-L-Lha sayubtiluhu inna-LLha l yuslihu amala-l-mufsidna (81) wa yuhiqqu-L-Lhu-l-haqqa bikalimtih walaw kariha-l-mujrimna (82).
XX, 65].
426
OU nous?
[Coran
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427
avnement daprs les anciennes Ecritures et que Dieu allait les dli
vrer de Pharaon et quils auraient le dessus. Aprs la venue de Mose,
Pharaon commena nuire aux fils dIsral. Ils dirent Mose: Nous
tions malheureux avant ta venue et nous navons pas cess de ltre aprs
[Coran VII, 129]. Si c est ainsi, comment peut-on prtendre que cette
descendance tait celle des fils dIsral qui sont le peuple de Mose et
non pas de Pharoan dont le verset le corrobore par crainte de repr
sailles de Pharaon et de son clan de peur quils ne les dtournent de
leur foi tant donn que parmi les fils dIsral il y avait personne qui re
doutait dtre dtourn en suivant Mose.
wa qla Ms y qawmi in kuntum a mantum bi-L-Lhi fa alayhi tawakkal in kuntum muslimna (84) faql al-L-Lhi tawakkaln rabban l ta jaln fitn atan li-l-q a w m i-z-z lim n a (85) wa najjin
birahmatika mina-l-qawmi-l-kfirna (86).
428
429
430
Lorsque les fils d Isral qui taient au nombre de six cent mille
combattants, part leurs descendances, sortirent de lEgypte, Pharaon
ressentit une grande haine contre eux. Il envoya dans les rgions des
431
432
wa laqad bawwan barif Israla mubawwaa sidqin wa razaqnhum mina-t-tayyibti fam-htalaf hatt j a ahumu-l-ilmu inna rabbaka yaqd
baynahum yawma-l-qiymati fm kn fhi yahtalifna (93).
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leur succder le peuple hier encore opprim et, sur la terre couverte de nos
bndictions [Coran VII, 137].
Les fils dIsral continurent leur chemin avec Mose -que Dieu le
salue- en se dirigeant vers Jrusalenp, le pays de Abraham lami de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue-. L ils rencontrrent les Amaliq
(les tyrans et puissants). Refusant de les combattre en dsobissant
Mose, Dieu les ft errer quarante ans dans le dsert de Sina l o Aaron mourut puis Mose -que Dieu les salue-.
Aprs cette priode derrance, ils en sortirent avec Youcha1 Ben
Noun et Dieu leur facilita la conqute de Jrusalem. Ils sy installrent
jusquau jour o Bakhtanassar les vainquit en faisant deux des prison
niers, et cette ville resta sous son pouvoir une priode dtermine.
Plus tard, les compagnons du Prophte -quAllah le bnisse et le sa
lue- purent larracher aux mains des chrtiens du temps de Omar Ben
Al-Khattab -que Dieu lagre-.
434
fain kunta f sakkim-mimma anzalna ilayka fasali-l-ladna yaqrana1-kitba/min qablika laqad ja'aka-1-haqqu mi-r-rabbika fal taknanna
mina-l-mumtarna (94) wal taknanna mina-l-ladna kaddab bi ytiL-Lhi fatakna mina-l-hsirna (95) inna-l-ladna haqqat alayhim kalimatu rabbika l yuminna (96) walaw j a yathum kullu a atin hatt yarawu-l-adba-l-alma (97).
435
Ceux qui ont encouru la colre de ton matre ne croiront quels que soient
les signes qui leur parviendront, que lorsquils prouveront les tortures de
leur chtiment le jour o leur croyance ne leur servira rien.
falawla knat qaryatun a'manat fanafaaha' imnuha ill qawma Yunusa lamma a'man kasafn anhum adba-l-hizyi f-l-hayti-d-duny
wa mattanhum il hnin (98).
436
437
voulait, pourrait ramener lui lHumanit toute entire [Coran XfH, 31].
- Tu ne diriges pas qui tu veux. Tandis quAUah dirige qui 11 veut [Co
ran XXVIII, 56],
- Tu nas pas dautre attribut que de prcher et cest nous seul quil
appartient de demander compte [Coran LXXXVIII, 22],
Dieu Donc Trs Haut ralise ce quil veut, dirige qui II veut et
gare qui II veut, tout est rgi par S a science, Sa sag esse et Son
quit. Aucune me ne peut acqurir la foi sans la grce dAllah. Allah
accablera de son mpris ceux qui ne le comprennent pas c est dire: ne
comprennent ni S es signes ni Ses preuves. Tout ceci dpend de la
grce de sa direciton.
ne croient pas (101). Attendent-ils de passer par les mmes preuves que les
gnrations teintes! Dis-leur: Attendez. Et moi jattendrai avec vous (102)
438
Nous sauverons alors nos missaires et les croyants. Cest notre devoir de
sauver les croyants (103).
Dieu pousse les hommes mditer Ses signes, ce qu'il a cr
dans les deux et sur la terre, et- considrer Sa merveilleuse cration:
La pluie qui descend du ciel pour donner la terre la vie aprs sa
mort, les diffrentes rcoltes, plantations, fleurs et vgtations diver
ses, les btes de diffrentes natures et utilits, les montagnes, les plai
nes, les dserts, les mers et ce quelles renferment qui, malgr leurs
flots, sont au service des hommes. Il ny a de Dieu que Lui, le S ei
gneur des mondes. Mais hlas ni les signes, ni les avertissements, ne
peuvent tre dutilit ceux qui persvrent dans leur mcroyance.
O Mouhammad! ceux qui tont trait dimposteur attendent-ils de
passer par les mmes preuves que les gnrations teintes qui avaient agi
de la sorte avec leurs Prophtes? Attendez. Et moi j attendrai avec
vous le jour o Dieu se vengera de ces incrdules. Puis Nous sauve
rons alors nos missaires nos Prophtes et messagers Cest notre de
voir de sauver les croyants Un devoir que Dieu s est impos, surtout
quand II a dit: Votre Seigneur a inscrit au nombre de ses devoirs la cl
mence [Coran VI, 54].
Il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: Dieu a crit un Livre qui se trouve auprs de
Lui au-dessus du Trne, (dans lequel on lit): M a clmence a devanc M a
colre (Rapport par Boukhari et Mouslim)111.
(1)
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439
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vraie religion signifie: voue un culte pur Dieu et acquitte-toi des pre
scriptions cultuelles en vrai croyant.
Si Allah tafllige dun mal... car tant au bien quau mal, tout deux
dpendent du vouloir de Dieu seul. Anas Ben Malek a rapport que
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Ne demandez
que le bien la vie durant. Exposez-vous aux souffles de Dieu, car Dieu
envoie des souffles de Sa misricorde pour atteindre qui II veut. DemandezLui de cacher vos dfauts et d apaiser votre frayeur.
qui y ayyuh-n-nsu qad j a akumu-l-haqqu mi-r-rabbikum famanihtad fa innam yahtad linafsih waman dalla fa innam yadillu alayh wamA ana alaykum biwaklin (108) wa-t-tabi m yuhA ilayka
wasbir hatt yahkuma-L-Lhu wa huwa hayru-l-hkimn (109).
Dis: O hommes, la vrit vous est venue de votre Seigneur. Celui qui
aura pris la bonne voie en profitera. Quiconque sen sera cart, ce sera
son propre dtriment. Je nai pas rpondre de vous (108) Conforme-toi
aux ordres de ton Seigneur. Attends toujours quAllah ait dcid. Il est le
meilleur des juges (109).
Dieu ordonne Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue - de
faire connatre aux hommes que ce quil leur apporte est la vrit ve
nue de Lui sans aucun doute possible. Quiconque laura suivi et s en
sera conform, nacqurra que le bien. Mais celui qui sen sera cart,
ne sgarera qu son propre dtriment.
441
Je ne suis quun
442
11 - SOURATE DE HOUD
123 versets
Rvle la Mecque, l exception des versets 12, 17 et 114 rvls
Mdine
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Alif-La'm-ra kitbun uhkim at Aytuh tum m a fussilat mi-l-ladun
hakmin habrin (1) all tabudu ill-L-Lha innan lakum minhu nad
run wa basirun (2) wa ani-stagfir rabbakum tumm a tbt ilayhi yum attikum m atan hasanan il ajalim musamman wa yuti kulla d
fadlin fadlah wa in tawallaw fainn ahfu alaykum adba yawmin
kabrin (3) il-L-Lhi marjiukum wahuwa al kulli sayin qadrun (4).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricordieux
Alif-Lam-Ra. Voici un livre conu en versets fondamentaux et dautres
qui constituent des dveloppements de la part du Sage et de linstruit (1)
Nadorez quAllah. Je suis charg de Lui de vous avertir et de vous annon
cer la bonne nouvelle (2) Implorez le pardon de votre Matre. Soumettezvous Lui. Il vous assurera une vie paisible jusquau terme fix. Il recon
443
natra chacun ses mrites. Si vous restez rebelle, je crains pour vous un
chtiment qui fasse date (3) Cest Allah que vous ferez retour. Il est toutPuissant (4).
Le Coran est un Livre cleste rvl par un Sage et un Inform,
dont ses versets sont renforcs et expliqus o on ne trouve aucune
ambiguit, qui appelle les hommes nadorer quun Dieu seul sans Lui
reconnatre des associs.
(1)
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444
Cest Allah que vous ferez retour. Il est tout-Puissant Tous les
hommes sans exception retourneront vers Dieu. Comme II est puissant
sur toute chose, Il rtribuera ses saints serviteurs par la plus belle r
compense, se vengera de Ses ennemis. Il y en a l donc une exhorta
tion et un avertissement.
A i i a h 'v o i t : d a n s l e t r f o n d s d e s c u r s ( 5 ) .
445
wam min dt bbatin f-l-ardi ill al-L-Lhi rizquh wa yalamu mustaqarrah wa mustawdaah kullun f kitbim-mubnin (6).
Il ny a pas de crature sur terre qui nattende dAllah sa nourriture,
dont Allah ne connaisse la fois la demeure et le lieu de sa mort. Tout est
crit dans le Livre authentique (6).
Il incombe Dieu de pourvoir aux besoins de Ses cratures et de
leur assurer la subsistance. Que cette crature (litt. bte) soit petite ou
grande, Il connat son gte et son repaire. Suivant une interprtation de
Ibn Abbas: Il connat son gte et son dpt cest dire le lieu de sa
mort. Pour Moujahed: il s agit de demeure qui est lutrus et du dpt
qui est les reins. Tout cela est consign dans un livre vident auprs
de Dieu, comme II a dit: Nous navons rien omis dans le livre de la cra
tion. Comme tous les autres tres, ils retourneront leur Seigneur [Coran
VI, 38]. Il laffirme galement dans ce verset: Il sait ce que reclent le
s e iri
te rre
e t V a b iik k e d e s m e r s . I l n e s t p a s u n e f e u i l l e q u i to m lt> e 9 q u i
Il ne le sache. Il nest pas une molcule dans les entrailles de la terre, une
446
447
Trne tait sur leau. Il a crit sur la Tablette Garde tout ce qui existe
ra. A ce moment, reprit Imran, un homme vint me dire que ma cha
melle sest dtache de son licol. Je partis sa recherche et jignore
ce que le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - a dit aprs ma
sortie.
Abdullah Ben Amr Ben AI-As rapporte que lEnvoy de Dieu a dit:
Dieu a prdestin toutes les cratures leurs termes et leurs biens avant
la cration des deux et de la terre de cinquante mille ans. Son Trne tait
sur l'eau (Rapport par Mouslim)!1K
Dieu cra les cieux et la terre afin que les hommes en profitent et
Ladorent sans rien Lui associer. Aucune chose soit-elle dans les cieux
ou sur la terre nfa t cre vainement et sans un but dtermin. Plu
sieurs versets du Coran en parlent et nous nous limitons ces deux
titre dexemple:
- Nous navons pas cree sans but le ciel et la terre et ce qui les spar
[Coran XXXVIII 27],
- Peut-tre pensiez-vous que vous aviez t crs sans but et que vous
ne nous feriez jamais retour? QuIl soit exalt le vrai Souverain [Coran
XXIII, 27],
Lorsque Dieu a mentionn les uvres, Il na pas exig la quan
tit mais la qualit et ceci pour prouver Ses serviteurs et pour sa
voir qui dentre eux accomplissent les meilleures actions Il avait pour
Et quand tu leur dis quils ressusciteront aprs leur mort Si, Mouhammad, tu avertis les idoltres quils seront ressuscits aprs la mort,
448
et comme ils ont t crs ils seront ramens la vie, ils nieront la r
surrection et le rassemblement attribuant Dieu son incapacit de
faire une chose pareille, alors que. ce sera pour Lui une affaire plus fa
cile que la premire cration, comme II laffirme dans ce verset: Cest
Lui qui fait natre et renatre la cration. H Lui est encore plus facile de la
faire renatre [Coran XXX, 27]. Obstins et rebelles les infidles ne
manquent pas de traiter cette prdiction de pure magie En plus ils prten
dent que ceux qui croient un tel phnomne ne sont que ceux qui
sont ensorcels par les propos du Prophte - quAllah le bnisse et le
salue -.
wa lain adaqn-l-insna minn rahmatan tumma nazanha mintiu innahu layasun kafrun (9) wa lain adaqnhu namA,a bada d a r ra a
m assathu liyaqlanna d ahaba-s-sayyitu ann innah lafarihun
fahrun (10) ill-l-ladna sabar wa amil-ss-slihti ltika lahum
magfiratun wa ajrun kabrun (11).
Si nous accordons lhomme notre bndiction et que nous la lui reti
rions, le voil en proie au dsespoir et au ressentiment le plus vif. (9) Le
faisons-nous bnficier dun bienfait aprs une priode dadversit, il scrie:
Enfin, cen est fini de mes malheurs Car, il est inconsquent et prompt
senorgueillir. (10) Ceux qui sont constants et pratiquent les bonnes ceuvres
ceux-l sont pardonns et recevront une belle rcompense (11).
Lhomme de par sa nature possde des caractres rpugnants,
449
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falaallaka trikum-bada m yha ilayka wa d a iqum-bih sadruka ayyaql lawl unzila alayhi kanzun aw j a a maah malakun innama
anta nadrun wa-L-Lhu al kulli sayin waklun (12) am yaqlna.ftarhu qui fat biasri suw arim -m itlih m uftaraytin w a-d manistatatum min dni-L-Lhi in kuntum sdiqna (13) fail-lam yastajb
lakum falam annama unzila bi ilmi-L-Lhi wa a-l-la ilha ill huwa fahal aritum muslimna (14).
Vas-tu dlaisser une partie de ce qui ta t rvl, laisseras-tu faiblir
ton courage quand tu les entendras dire: Que ne lui envoie-t-on un trsor
ou que ne lui adjoigne-t-on un ange? Rappelle-toi que tu nes quun simple
avertisseur et quAllah est le reprsentant de tout lunivers. (12) Ils sobsti
nent dire que le Coran est une invention dur Prophte. Rponds:
Composez seulement dix sourates semblables aux miennes. Et, pour cela,
recourez toutes les divinits que vous pourrez en dehors dAllah, si vous
tes sincres (13) Sils savrent incapables, apprenez que ce Coran est r
vl par la volont dAllah et quil ny a dautre Allah que Lui. Finirez-vous
par croire? (14).
Dieu, par ces versets, rconforte Son Prophte - quAllah le b
nisse et le salue - pour le laisser oublier ce que les idoltres lui attri
buent, par exemple quand les mchants ajoutent: Vous ne suivez quun
homme possd [Coran XXV. 8]. Il lui ordonne de ne plus ressentir de
langoisse entendre des propos pareils et de persvrer dans lappel
Dieu de jour et de nuit sans se lasser, comme II a dit: Nous savons
que leurs propos oppressent ton cur [Coran XV, 97].
451
tisseur comme les autres prophtes qui tont prcd, qui ont t traits
dimposteurs et mme on leur a nui, ils ont tout endur jusquau mo
ment o ils ont t secourus par Dieu Lui la puissance et la gloire.
Puis Dieu montre le caractre inimitable du Coran et que nul ne
pourra produire un livre pareil, ou dix sourates qui lui soient sembla
bles ou mme une seule sourate.. Car les paroles divines ne sont nul
lement pareilles celles de ses cratures, tout comme Ses qualits
diffrent totalement des leurs; ainsi que Sa nature. QuIl soit lev et
exalt.
452
biens de ce monde, Je les lui accorde, mais, dans la vie future, ses
uvres seront vaines et il sera perdant.
Anas et Al-Hassan ont prcis que ce verset fut descendu au su
jet des gens dEcriture: les juifs et les chrtiens; tandis que Moujahed
a trouv quil concerne tous les hypocrites.
Qatada a comment: Quiconque dont le bas monde est son but
et sa proccupation, Dieu rtribue ses bonnes uvres dans le bas
monde mais dans lautre il ne trouvera dans son actif aucune bonne
action pour en tre rtribu. Quant au croyant il rcoltera une double
rcom pense: une dans la vie dici-bas et une dans lau-del; tout
comme Dieu laffirme dans ce verset: Que ceux qui recherchent la vie
de ce monde sachent que nous en accordons les plaisirs qui nous voulons
et dans la mesure que nous voulons. Quils sachent aussi que nous leur r
servons lenfer' o ils seront prcipits, couverts dopprobre et rejets par
tous. Celui qui dsire la vie future, qui sefforce de l mriter et qui a la
foi, Allah lui en saura gr [Coran XVII, 18-19].
Ce qui est aussi confirm par ce verset: Celui qui peine en vue de
la vie future, nous estimerons ses efforts au-del de leur valeur. Celui qui
peine en vue de ce monde, nous laisserons aboutir ses efforts. Mais il nau
ra aucune part dans lautre [Coran XLII, 20].
453
Ceux qui nient le Livre sont promis lenfer. N aie aucun doute sur lau
thenticit du Livre. Cest la vrit apporte par ton Seigneur. Mais la plu
part des hommes sont incrdules (17).
Tel est le cas des croyants ils sont conformes la nature que
Dieu a donne aux hommes, cest dire soumis, ou selon une inter
prtation ns sur lislamisme. Dieu ordonne Son Messager - quAllah
le bnisse et le salue -: Suis fermement ta religion dans toute sa rigueur.
Cest une obligation inhrente la nautre de lhomme [Coran XXX, 30].
A ce propos lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a
dit: Tout enfant est n sur la Fitra ( lislamisme). Ses parents fo n t de
Dieu Trs Haut dit: Jai cr tous Mes serviteurs des musulmans-soumis. Les dmons viennent emporter leur religion, leur interdisent ce que Je
leur ai rendu licite. Ils leur ordonnent de M associer ce quoi je n ai confi
aucun pouvoir (Rapport par Mouslim)I2].
Est-il possible de comparer ces gens-l ceux qui croient aux rvla
tions de leur Seigneur. Cette partie du verset, qui ne donne pas exactemnt le sens du texte arabe est interprte de la faon suivante: Que
dire alors de ceci qui est bas sur une preuve venant de son Seigneur et
quun tmoin de Sa part rcite. On peut dire, et cest dailleurs la vrit,
que toutes les lois divines successives rvles aux Prophtes compl
tent les unes les autres et sont termines par celle de Mouhammad quAllah le bnisse et le salue - la parfaite qui aborge toutes les autres
tant la dernire. Ce tmoin de la part du Seigneur nest autre que le
Coran transmis par Gabriel au Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lue - et divulgu par celui-ci sa communaut dabord mais, en fait,
tous les hommes.
(1)
(2 )
454
quent leur conduite sur leurs croyances? Les voil les vrais croyants.
Puis contre ceux qui traitent le Coran ou une partie de lui de men
songe, Dieu lance cette menace: Ceux qui nient le Livre sont promis,
lenfer parmi les habitants de la terre, les incrdules, les idoltres, les
gens du Livre et tous ceux que le Coran leur est parvenu. Dailleurs,
Dieu dj averti tous les hommes en chargeant Son Prophte - quAIlah le bnisse et le salue - de dire: Ce Coran ma t rvl pour que
vous soyez avertis ainsi que tous ceux quil touchera [Coran VI, 19],
Donc ceux-l sont vous au Feu sils ny croient pas.
LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Par ce
lui qui tient mon me dans Sa main, tout homme qui entend parler de mon
message quil soit ju if ou chrtien et n y croit pas, entrera l Enfer
(Rapport par Mouslim)[1K
Sa'id Ben Joubar a comment: Entendant les propos du Pro
phte - quAllah le bnisse et le salue - cits dans le hadith prcdent,
je me demandai: Quel verset du Coran corrobore les dires du Pro
phte? A la fin jai trouv celui-l: Ceux qui nient le Livre sont promis
lenfer.
Naie aucun doute sur lauthenticit du Livre. Cest la vrit apporte
par ton Seigneur. Il ne faut donc jamais douter de cette rvlation, un
ordre venant de Dieu quon rencontre souvent dans le Coran dont voici
un verset titre dexemple: Voil le Livre qui ne doit pas tre mis en
doute [Coran II, 2].
Mais la plupart des hommes ny croient pas malgr les preuves
videntes et lauthenticit de ce Livre.
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aveugles nayant pas vu son chemin. Dieu les dcrit clairement dans
ce verset: Ils diront alors: Si nous avions cout et si nous avions t
raissonnables, nous ne serions pas parmi les damns [Coran LXVII, 10].
de la rsurrection, vous vous renierez et vous vous maudirez les uns les au
tres. Lenfer sera votre dmeure vous naurez aucun soutien [Coran XXIX,
25].
Les coupables seront les grands perdants au jour de la rsurrec
tion parce que, dans le bas monde, ils avaient prfr, cause de
leurs pchs, leau bouillante aux dlices du Paradis, la nourriture des
damns aux houris aux grands yeux, et l'abme aux palais. Sans doute
ils sont les perdants.
458
i
walaqad arsaln N han il qawmihT inn lakum nadrum mubnun (25) a-l- tabud ill-L-Lha innT ahfu alaykum ad ba yawmin almin (26) faqla-l-malau-l-ladna kafar min qawmih m narka
ill basaram-mit lan wam narka-t-tabaaka ill-l-ladna hum ard
459
ilun bdiya-rayi wam nar lakum alayn min fadlim bal nazunnukum
kdibna (27).
Nous envoymes No son peuple. Je suis charg, dit-il, de vous
avertir solennellement (25) Nadorez quAllah. Sans quoi je crains que vous
ne subissiez un chtiment douloureux. (26). Les puissants de son peuple,
qui ne croyaient pas, lui tinrent ces propos: Tu ne nous parais pas fait au
trement que nous. Tu nas pas pour adeptes que la lie du peuple. Aucune
grce particulire ne vous lve au-dessus de nous. Bien plus, nous vous
prenons pour des imposteurs (27).
No -que Dieu le salue- fut le premier Prophte envoy vers les
polythistes, les adorateurs des idoles. Il leur dit: Je suis charg de
vous avertir solennellement de nadorer que Dieu seul sinon vous subi
rez Son chtiment terrible. Si vous persvrez dans votre idoltrie, je
crains pour vous le chtiment dun jour douloureux.
/
Les puissants de son peuple qui sont les chefs et les lites parmi
les mcrants lui rpondirent: Tu ne nous parais pas fait autrement que
nous. Tu nes ni ange ni un autre tre mais un mortel comme nous,
comment pourrait-il que tu reoives une rvlation en dehors de nous?
Bien plus, nous ne te voyons, premire vue suivi que par les plus
mprisables dentre nous, tels que les marchands, les tiscerands et
leurs similaires, sans quil y ait parmi eux ni chef ni distingu. Dautant
plus, ceux qui tont suivi, ils ont agi laveuglette. Aucune grce parti
culire ne vous lve au-dessus de nous Donc ni cration ni caractre ne
vous donnent sur nous aucune supriorit en suivant cette nouvelle re
ligion. Bien plus, nous vous prenons pour des imposteurs en nous appe
lant la pit, ladoration dun Dieu unique et au bonheur.
Cette opposition des incrdules No et ses adeptes ne prouve
que leur ignorance et leur manque de perspicacit. Que ceux qui sui
vent la vrit soient des pauvres ou des mprisables cela ne la dni
gre pas et ne la conteste jamais, mme si, en mme temps, les chefs
et les aviss la suivent. Ce qui est logique et naturel que les vertueux
et les justes suivent la vrit mme sils sont des pauvres, et les m
prisables soient ceux qui la nient mme sils sont des riches et puis
sants. L exem ple que nous donne la socit st le plus grand tmoin
quand les chefs, riches et orgueilleux sopposent la vrit, la preuve
460
est les dires de Dieu: Mais ils disent: Nous avons trouv nos pres atta-
chs ce culte et nous marchons sur leurs traces [Coran XLIII, 22].
Dans un long rcit rapport par Abou Soufian, lorsque Hraclius le
roi des Romains lui demanda: Ceux qui suivent Mouhammad sont-ils
les puissants ou les faibles?, il lui rpondit: Ce sont plutt les fai
bles.
Que les gens croient la vrit, premire vue, ceci nest ni un
dfaut ni une honte, car une fois cette vrit apparue, il ny aura aucun
moyen pour la contester. Les Prophtes et messagers -que Dieu les
salue- nont apport que des lois et religions claires.
qla y qawmi araaytum in kuntu al bayyinatim mir-r-rabb wa tn rahm atan min indih fa ummiyat alaykum anulzimukumh wa
antum lah krihna (28).
Il rpondit: O mon peuple, quy puis-je? Dlgu vers vous avec des
preuves de mon Seigneur et pourvu de Sa grce, ma mission vous demeure
incomprise. Vais-je vous contraindre y croire, en dpit de votre aver
sion?.
Et No de leur rpondre: Quy puis-je? Dlgu vers vous avec des
preuves de mon Seigneur? Voyez-vous si je mappuie sur une preuve ir
rfutable envoye par mon Seigneur et que je suis un Prophte sin
cre, et si cela vous reste incompris ou cach sans pouvoir le saisir
vais-je vous contraindre y croire et vous limposer alors que vous y
rpugnez?
461
462
463
464
465
pas vous railler notre tour. Un verset qui renferme la fois un aver
tissement et une menace sre. Vous saurez bientt pour qui se prpare
un chtiment dans ce monde et qui un supplice ternel est rserv dans
lautre donc un chtiment humiliant dans le bas monde -la noyade- et
un autre sans fin dans lautre.
466
467
noyade de dire quand elle monte sur un vaisseau: Au nom de Dieu, le Sou
verain Les hommes ne donnent pas Allah le rang qul mrite. Et, pour
tant, Il apprhendera toute la terre dans Sa main au jour du jugement
dernier et supprimera les cieux dun geste. Gloire Allah. H est au-dessus
des associs quon Lui donne [Coran XXXIX, 67],
Larche voguait avec les croyants au milieu des vagues sembla
bles des montagnes, mme leau ce moment-l dpassait les cmes des montagnes une hauteur de quinze coudes. Le vaisseau
flottait sur la surface de leau avec la permission de Dieu en toute s
curit gard par la providence. Dieu mentionne cet vnement dans un
autre verset en disant: Au moment du dluge, nous vous avons sauvs sur
une arche, voulant vous donner ainsi une leon et toucher les oreilles sensi
bles [Coran LXIX, 11-12],
Avant damarrer, No interpella son fils Yam (1) et linvita monter
sur larche avec les croyants pour ne pl>is subir le sort des mcrants.
Mais, tant toujours incrdule, il lui rpondit: Je me rfugierai sur une
montagne pour chapper aux eaux croyant que leau ne dpasserait
plus les sommets des montagnes, et s il sy rfugiait, il serait sauv. Le
pre rpliqua: Nul nchappera aujourdhui au dcret dAllah, si ce nest
par un effet de Sa clmence Les vagues sinterposrent entre le pre et
le fils et ce dernier fut au nombre qui prirent noys.
468
Tout ce qui existait sur la terre fut englouti sauf ceux qui se trou
vaient sur larche. Lordre fut donn la terre dabsorber leau qui en
jaillissait, et au ciel de sarrter de pleuvoir. Lordre fut excut et laf
faire faite.
Le vaisseau atterrit El-Djoudi. Daprs Moujahed: c'est une mon
tagne dans la presqule arabique. (Daprs la plupart des exgtes et
histoiriens le Djoudi est lun des sommets de la chane Ararat en Arm
nie).
Qatada commenta: Larche fut atterrie sur la montagne pendant un
mois et ceux qui loccupaient purent la quitter. Le vaisseau, Dieu le
laissa ainsi pour quil serve de leon et dexemple. Les premiers musul
mans, dans leur voyage, purent lapercevoir savoir que dautres vais
seaux furent noys etj d u its en paves. Et Qatada de poursuivre:
No et les croyants montrent bord le dixime du mois de Rajab, vo
gurent cnt cinquante jours et larche s installa enfin sur le Djoudi.
Leur sortie de larche eut lieu le dixime jour de Mouharram (Achoura).
Loin dici les mchants une expression qui signifie que les prva
ricateurs furent loigns de la misricorde de Dieu, prirent tous du
premier au dernier sans laisser aucune trace. A ce propos Ibn Jarir
rapporte daprs Aicha -que Dieu lagre- que le Prophte - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: Si Dieu avait voulu faire misricorde lun
des siens de No, Il laurait faite la mre de son fils.
wa
469
laysa min ahlika innah amalun gayru slihin fal tasalani m laysa
laka bih ilmun inn aizuka an takna mina-l-jahilna (46) qla rabbi
inn adu bika an asalaka m laysa l bih ilmun wa ill tagfr l wa
tarhamnT akum-mina-l-hasirna (47).
No adressa cette prire Son Seigneur: Seigneur, dit-il, mon fils est
des miens, mais Ta volont est souveraine et Tu es le plus juste des ju
ges. (45) Non No, ton fils nest pas des tiens, reprit Allah. Ta prire est
inconvenante. Ne minterroge pas sur ce que tu ne dois pas savoir. Je ten
avertis pour ne pas te laisser parmi les ignorants (46). Seigneur , dit No,
pardonne-moi si je tai interrog sur ce que je ne dois pas savoir. Si Tu ne
me pardonnes pas et si Tu ne maccordes pas Ta misricorde, je suis per
du (47).
No demanda son Seigneur: Mon fils appartient ma famille, Tu
mas promis de nous sauver tous, Ta promesse est srement la vrit.
Comment il fut noy et Tu es le plus ju^te des juges?.
Et Dieu de lui rpondre: Non No, ton fils nest pas des tiens cest
dire parmi ceux qui ont cru et dont Je tai promis de les sauver, car il
a commis un acte infme. Ce fils figure parmi ceux dont leur sort est
dj rgl cause de leur impit.
J L i l
qla y Nuhu-hbit bisalmim-minn wa baraktin alayka waala umamim-mimmam-maaka wa umamin sanum attiahum tum m a yamassuhum minn ad bun almun (48).
O No, lui dit-il, descends de larche, sain et sauf. Nous bnissons toi
et ceux qui taccompagnaient. Il est des peuples auquels nous accorderons
les biens de ce monde et auquels nous infligerons un chtiment douloureux
dans lautre (48).
Mouhammad Ben Ishaq a dit: Pour faire arrter le dluge, Dieu
envoya un vent qui balaya la surface de la terre et aussitt toutes les
sources deau furent bouches et les portes du ciel fermes. La terre
470
471
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confort de toute angoisse, une issue de toute gne et le pourvoira par des
moyens sur lesquels il ne comptait pas^K
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473
474
ceux qui croyaient avec lui par un effet de notre misricorde et nous les ar
rachmes un peuple effroyable (58) Telle est lhistoire du peuple de Ad
qui a ni les signes du Seigneur, qui a dsobi ses Prophtes et qui a
obi, au contraire, aux rebelles et aux oppresseurs (59) La maldiction les a
suivis dans ce monde et dans lautre. Ad na-t-il pas, en effet, reni son Sei
gneur? Loin dici, Ad, le peuple de Houd (60).
Houd, ayant averti son peuple de nadorer que Dieu seul, dit son
peuple: Si vous vous dtournez, je vous ai transmis le message dont
jtais charg de vous le communiquer. Ceci est un argument qui sera
.contre vous si vous ne vous en conformerez pas:
qui Ladorera sans Lui reconnatre
des associs. Et alors Dieu se souciera peu de vous et vous ne sau
rez Lui nuire par votre incrdulit. De toute faon vous en supporterez
les consquences.
Il est le Gar
dien vigilant et voit les uvres de Ses serviteurs.
Loin
475
Cest
et qui vous
Mon
Allah est proccup exaucer les prires
Si mesr serviteurs te questionnent sur
moi, dis-leur que je suis prs deux. Je rponds lappel de ceux qui mim
plorent [Coran II, 186].
476
477
On mon peuple, cette chamelle est pour vous un signe de la part dAl
lah. Laissez-la patre en paix et ne lui faites aucun mal. Sinon, votre chti
ment ne se fera pas attendre (64) Ils lgorgrent. Continuez, leur dit-il,
vous prlasser dans vos demeures pendant trois jours. Mon avertissement ne
sera pas dmenti (65). Lorsque notre dcret arriva excution, nous sau
vmes, par leffet de notre misricorde, Saleh et ceux qui croyaient avec
lui. Nous leur vitmes lopprobre du chtiment. Ton Seigneur est puissant
et vnrable (66) Un cataclysme anantit les injustes. On trouva leurs de
meures jonches de cadavres (67) Comme si leur existence navait jamais
gay ces lieux. Oui, le peuple de Thmoud a reni son Seigneur. Loin dici
le peuple de Thmoud (68).
Nou avons dj dtaill lhistoire de Saleh avec son peuple dans
la sourate Al-Araf. (voir coran VII, versets 73-79).
478
en conut une vive frayeur. Ne crains rien, lui dirent-ils, nous sommes en
voys par Allah au peuple de Loth (70) Lpouse dAbraham, qui tait
ses cts, se mit rire. Nous lui annonmes quelle donnerait le jour
Isaac et quIsaac aurait lui-mme un fils, Jacob (71) O stupeur! sexclamat-elle, comment pourrais-je enfanter alors que je suis vieille et que mon ma
ri lui-mme est une vieillard! Cest l une chose vraiment trange! (72) Et
les anges de rpliquer: Comment peux-tu ttonner dune dcision dAllah?
Que la misricorde et la bndiction dAllah soient sur vous, habitants de
cette maison. A Allah doivent aller les louanges et la glorification (73).
La bonne nouvelle quapportaient les missaires de Dieu Abra
ham fut interprte de deux faons: La premire concerne la nais
sance dIsaac, et la deuxime lanantissement du peuple de Loth.
Mais il savre que la premire lemporte en nous rfrant ce verset:
(verset n: 74).
et il leur
offrit aussitt un veau rti
Il se dirigea du ct des siens et rapporta un veau
gras. Il le prsenta ses htes en leur disant: Nen mangerez-vous pas?
[Coran Ll, 26-27]. Ce geste accompli dAbraham dmontre les rgles
de lhospitalit.
479
Ne crains rien
480
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Nul
ne soppose un dcret pris par Dieu qui sera ralis, le chtiment du
Seigneur ne saurait tre cart dun peuple incrdule et pervers.
481
Quelles
482
As-Souddy, quant lui, relata les faits suivants: Aprs leur dpart
de chez Abraham, les anges se dirigrent vers la ville de Loth et arri
vrent midi Sadoum. Ils y trouvrent la fille de Loth qui puisait de
leau. Ils lui demandrent: Jeune fille, o peut-on avoir de l'hospita
lit? Elle leur rpondit: Restez ici jusqu mon retour. Elle eut peur
que ses concitoyens ne viennent leur causer de gne. Elle vint trouver
son pre et lui dit: Pre, dpche-toi et va recevoir de jeunes hom
mes qui sont les plus beaux que jai vus avant que ton peuple ne leur
nuisent. A savoir que le peuple de Loth lui avaient interdit de donner
hospitalit quiconque. Sa femme sortit pour mettre les gens au cou
rant de larrive de ces beaux jeunes hommes.
Si cest pour assouvir vos sens que vous tes venus, reprit Loth,
voici mes filles
71] pourquoi assouvir vos dsirs sur les
hommes, dlaissant les femmes que le Seigneur a cres pour vous servir
dpouses? Vous tes vraiment un peuple pervers [Coran X X V I, 165 166].
Moujahed a comment: Il ne sagit pas bien sr des propres filles
de Loth car tout Prophte est considr comme le pre de son peuple
dont les filles sont comme les siennes.
483
Dieu fasse misricorde Loth, il ne trouvait comme appui solide que Dieu
Lui la puissance et la gloire. Aprs lui, Dieu na envoy un Prophte sans
tre secouru par les siens.
A ce moment les anges lui firent savoir quils ont les messagers
de Dieu et que son peuple ne parviendrait jamais jusqu lui. Ils lui or
donnrent de partir la fin de la nuit avec sa famille et:
C est dire: mme si vous entendrez
leur cris et leurs gmissements nul dentre vous ne regarde en arrire.
Quaucun de
Quant ta femme, elle sera atteinte par le mme flau qui sabattra sur
les mchants A ce propos, on a racont quelle sortit avec eux mais,
en entendant le grand bruit qui se produisait derrire elle, elle regarda
et scria: O mes concitoyens! Alors une pierre sabattit sur elle, pro
v enan t du ciel, et la tua. Puis les anges annoncrent Loth la mort im
minente de son peuple qui eut lieu la premire heure du matin.
484
Les
concitoyens de Loth voulurent abuser de ses htes. Nous leur tmes la
vue. Gotez, leur dmes-nous, notre chtiment et les menaces qui accompa
gnaient nos avertissements [Coran LIV, 37].
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4-A1Ct
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Qi
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La ville se trouva
bouleverse sens dessus dessous et une pluie de pierres brlantes sabattit
485
sur elle pour exterminer les survivants. Ce chtiment sabat sur tous
les injustes qui leur sont pareils.
wail Madyana ahhum Suayban qla y qawmi-bud-L-Lha m lakum min ilhin gayruh wal tanqus-l-mikyla wa-l-mizna inn arkum bihayrin wa inn ahfu alaykum adba yawmim muhtin (84).
Aux Mdianites nous envoymes leur frre Choab. O mon peuple,
leur dit-il, adorez Allah vous navez pas dautre Allah que Lui. Ne fraudez
par sur la mesure et sur le poids. Je vojis trouve dans une situation pros
pre. Mais je crains que vous ne soyez englobs, un jour, dans un chtiment
du ciel (84).
Mdian est une rgion situe entre le Hijaz et le Chm prs de
Ma'an, quhabitaient des arabes. Dieu leur envoya le Prophte Choab
issu dune de leurs nobles tribus, pour les appeler ladoration de
Dieu seul sans rien Lui associer et de ne plus fausser ni la mesure ni
le poids. Il les avertit: J e vois que vivez dans laisance et je crains
pour vous den tre privs et de subir un chtiment de Dieu si vous en
freignez Ses fois, dans la vie future.
486
compense auprs dAllah sera dautant plus belle que vous tes croyants. Je
ne sms pas responsable de vos actes (86).
Choab leur interdit dabord de fausser la mesure et le poids puis
de commettre les crimes sur la terre en dtroussant les voyageurs. Ce
qui reste par devers Dieu, leur dit-il, est meilleur pour vous. Et Ibn Jarir
de commenter: ce qui vous reste comme profit aprs les justes mesu
res et poids est meilleur pour vous que la fraude en lsant les autres
de leur droit. Cette interprtation est pareille aux dires de Dieu:
Dis
leur: Ne confondez pas le bon et le mauvais et ne vous laissez pas sduire
par lexubrance du mauvais [Coran V, 100]. Et enfin, il les mit en
garde en disant: Je ne suis pas responsable de vos actes en dautres
terme: Je ne suis pas un gardien pour vous. Donc faites tout cela en
vue de Dieu, si vous tes des croyants, et non pas pour tre vus des
hommes.
XI
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qla y qawmi araaytum in kuntu al bayyinatim mi-r-rabb wa razaqan minhu rizqan hasanan wama urdu an uhlifakum il ma anhkum anhu in urdu ill-1-islha ma-statatu wam tawfqT ill bi-LLhi alayhi tawakkaltu wa ilayhi unbu (88).
O mon peuple, que diriez-vous sil vous tait prouv que je suis vrai
ment inspir par mon Seigneur et quil ma rellement gratifi dune grce
insigne? Loin de moi lintention de faire ce que je vous dfends. Je ne cher
che qu vous rendre meilleurs dans la mesure o je le peux. Ma russite
dpend dAllah. Je mets ma confiance en Lui et cest Lui que je ferai re
tour (88).
Il leur rpliqua: Q u e p e n ze z-vo u s si je me tiens sr une preuve
vidente de mon Seigneur et je vous exhorte en toute clairvoyance, et
si Dieu
qui signifie la pro
phtie, daprs les uns, ou les biens licites selon dautres.
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je ferai retour.
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ple, que votre passion me contredire ne vous entraine pas encourir les
mmes chtiments que les peuples de No, de Houd et de Saleh. O hom
mes! Ne me tuez pas! Si vous me tuez vous serez comme a et il entrecoisa ses doigts (V o u la n t dire que vous s e re z pareils ces
peuples).
489
Si ce ntait par
490
Lorsque notre ordre fut lanc ainsi pour montrer le sort de deux
nous sauvmes Choab et ceux qui partageaient sa foi par un effet
de notre misricorde. Un cataclysme anantit les mchants. On les trouva
tendus morts dans leurs maisons comme sils ny avaient jamais habit:
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inna f dlika la yata-l-liman hfa adba-l-hirati dlika yawmummajmuul-lahu-n-nsu wa dlika yawmum mashdun (103) wama
nuahhiruh ill liajalim-maddin (104) yawma yati l takallamu nafsun ill bi idnih faminhum saqiyyun wa sadun (105).
Cest l un enseignement pour ceux qui redoutent les supplices de la
vie future. Il y aura un jour o tous les hommes seront runis, un jour qui
sera solennel (103) Ce jour est retard jusqu une date fixe (104) Quand
ce jour viendra, aucune me ne pourra parler sans la permission dAllah.
Ce jour-l, il y aura des rprouvs et des bienheureux (105).
Voil bien l un signe, vraiment pour celui qui craint le chtiment
de la vie de lau-del. Il faut donc en profiter et en tirer une leon.
La rsurrection nest re
tarde que parce quune parole de Dieu tait intervenue auparavant
quil y aurait une postrit dAdam venir. Une fois le nombre des
cratures complt comme Dieu a dcid, alors lHeure Suprme se
dressera. Donc la vie de chacun est bien dtermine et limite, il ny
aura ni un retardement ni une avance.
Ce jour-l les
494
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Ci'J& ti
fa amm-l-ladna saq faf-n-nri lahum fh zafrun wa sahqun (106)
halidina fh m dmati-s-samwtu wa-l-ardu ill m sa a rabbuka
inna rabbaka falu-l-lim yurdu (107).
Les rprouvs seront prcipits dans le feu. On entendra leurs cris de
douleur et leurs sanglots (106) Ils y resteront autant de temps quauront
dur les ciedx et la terre, moins que ton Seigneur en dcide autrement.
Car ton Seigneur est tout-Puissant (107).
-v J j
495
A moins que ton Seigneur en dcide autrement. Car ton Seigneur est
tout-Puissant et fait ce quil veut. Ce verset est pareil celui-ci: Lenfer
sera votre sjour ternel moins quAllah en dcide autrement. Allah est
sage et savant [Coran VI, 128]. Les exgtes se sont diviss sur le sens
de cette exception, dont linterprtation la plus logique tait celle dIbn
Jarir qui a dit quil sagit de rebelles parmi les monothistes qui seront
sortis du Feu grce aux intercessions des autres; puis la misricorde de
Dieu interviendra et en dlivrera ceux qui, dans la vie mondaine, nont
fait aucun acte de bien mais ont tmoign de lunicit de Dieu. Il ne res
tera dans lenfer pour ltemit que ceux qui lont mrit.
wa amm-l-ladna su'id faf-l-jannati halidna fh m dmati-s-samwtu wa-l-ardu ill m sa a rabbuka ataan gayra majdudin (108).
Les bienheureux, iront au Paradis. Us y sjourneront autant quauront
dur les cieux et la terre, moins que ton Seigneur en dcide autrement.
Cest l une rcompense immuable (108).
Les bienhereux qui auront suivi les Prophtes, seront au Paradis
o ils demeureront immortels, autant quauront dur les cieux et la
terre. Donc cela dpendra de la volont de Dieu qui dit la fin du ver
set:
afin que quelques uns ne dou
tent de linterruption de la grce de Dieu.
Il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - a dit: On amnera la mort sous la forme d un blier bigarr
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fastaqim kama umirta wa man tba maaka wal tatgaw innah bim
tamalna basrun (112) wal tarkan il-l-ladna zalam fatamassakumu-n-nru wam lakum min duni-L-Lhi min awliya tumma l
tunsarna (113).
Agis avec rectitude, comme il ta t prescrit ainsi qu ceux qui se
sont convertis avec toi. Evitez les excs. Car Allah est tmoin de tous vos
actes. (112) Ne pactisez pas avec les injustes. Sinon vous serez la proie du
feu vous ne trouverez ni aide ni protection en dehors dAllah (113).
498
wa aqimi-s-salta t arafayyi-n-nahri wa zulfan mina-l-layli inna-1hasanti yud hibna-s-sayyiti dlika dikr lid-dkirna (114) wa-sbir
fainna-L-Lha l yud*u ajra-l-muhsinna (115).
Prie matin et soir et une partie de la nuit. Les bonnes actions chassent
les mauvaises. Cest l un avertissement pour ceux qui rflchissent (114)
Patiente. Allah ne laissera pas se perdre la rcompense des gens de
bien (115).
Les exgtes staient diviss au sujet de ces prires. On a dit
quil sagit de la prire du matin et celle du coucher du soleil. Pour AlHassan: elles sont celles du matin et de lasr. Quant Moujahed, il a
prcis: elles sont celle du matin et celles du midi et de lasr.
Quant la prire qui devait tre accomplie en une partie de la
nuit, elle est celle du soir (lcha) selon Ibn Abbas, ou elle renferme cel
les du coucher du soleil et du soir.
Il est trs probable que ce verset fut descendu avant la prescrip
tion des cinq prires quotidiennes la nuit du voyage nocturne et las
cension au ciel. Les prires taient au nombre de deux obligatoires et
une surrogatoire: les deux prescrites sont celles qui devaient tre ac
complies avant le lever du soleil et avant son coucher.
499
une mauvaise action, fait ses ablutions et prfie deux rak'ats (surrogatoires)
Dieu lui pardonne ce quil a commis.
Dans les deux Sahihs il est cit que le prince des croyants Othman Ben Affan a dit: Quiconque fait des ablutions comme celles de
lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - (et il montra com
ment il les faisait) et fait deux rakats sans penser qu la prire, ses
fautes passes lui seront effaces.
Abou Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse
et le salue - dit: Les cinq prires quotidiennes, la prire du vendredi jus
Prie matin et soir et une partie de la nuit. Les bonnes actions chas
sent les mauvaises.
500
Oui, et aussi
tous les membres de ma communaut (Rapport par Boukhari, Mouslim,
les caractres entre vous comme II a partag vos biens. Dieu accorde des
biens de ce monde qui en dsire mais II ne donne la fo i qu celui quil
aime et ce dernier est un favori de Dieu. Par celui qui tient mon me dans
Sa main, nul nest un vrai musulman si son cur et sa langue ne le sont
pas. Nul nest croyant s il npargne son voisin de ses mfaits.
On lui demanda: Quels sont ces mfaits Prophte de Dieu? Il
rpondit: La tricherie et linjustice. Dieu ne bnit jamais les biens acquis
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501
lah le bnisse et le salue - et lui fis part de mon faire. Il me dit: O sestu faire cela une femme dont son poux combat dans la voie de
Dieu?. Je resentis alors que je serais lun des rprouvs de lEnfer et
esprai de navoir embrass lIslam avant ce moment-l. LEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - se mit rflchir pour un certain
temps et Gabriel descendit le voir. Puis le Prophte me manda. Arriv
chez lui, il me rcita:
C-
502
<j!
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gens pour combattre le mal sur la terre. A lexception du petit nombre que
nous avons sauvs, les autres sont demeurs attachs leurs aises et se
comportrent en indignes (116) Il nest pas dans le caractre de ton Sei
gneur de dtruire les cits dont les habitants sont justes (117).
Dieu se demande: Pourquoi donc, parmi les gnrations passes
ny eut-il pas des hommes de pit qui, sur terre, interdisent la corrup
tion, le dsordre et tout ce qui est dfendu?
car la majorit qui avait encouru la colre de
Dieu fut anantie. Pour cela Dieu ordonne la communaut musul
mane.
X, 48].
503
quil aura touchs de Sa grce. Il les a crs pour tre diffrents. Et quon
sache que ton Matre ne reviendra pas sur cette parole: Je remplirai len
fer de gnies et dhommes (119).
Dieu est capable de faire de tous les hommes un seul peuple de
croyants ou dinfidles, comme lindique dans ce verset:
[Coran X, 99].
Mais les hommes ne cessent dtre en dsaccord dentre eux cause
de leurs dogmes, leurs sectes, leurs opinions etc... lexception de
ceux que Dieu a fait misricorde, ceux qui ont suivi les Prophtes, se
sont attachs aux enseignements de Dieu et se sont persvrs dans
leurs bonnes pratiques, jusqu lavnement du dernier des Prophtes,
alors ils lont suivi, cru en son message et lont secouru. Ces gens-l
formeront la troupe sauve et auront acquis le bonheur dans les deux
mondes.
II
Si ton Ma
tre lavait voulu, lunivers entier aurait embrass sa foi
;
Il les a crs pour tre diffrents C est dire quil y aura parmi
Mais ils
ne cesseront dtre diffrents, lexception de ceux quil aura touchs de
Sa grce. Il les a crs pour tre diffrents Il me rpondit: Une partie
dentre eux sera au Paradis, et une autre dans le Brasier.
Et quon sache que ton Matre ne reviendra pas sur cette parole: Je
remplirai lenfer de gnies et dhommes C est dire que Dieu par Sa
connaissance parfaite des choses, par Sa sagesse, avait prdestin de
crer pour le Paradis ceux qui en seront dignes et pour lEnfer ceux
qui le mriteront.
Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - a dit: Le Paradis et lEnfer furent en procs (devant le
Seigneur). Le Paradis dit: Pourquoi ne reois-je que les faibles parmi les
hommes et les humbles? Et lEnfer de dire son tour: Pourquoi ne faiton entrer chez moi que les orgueilleux et les tyrans? Dieu Lui la puis
sance et la gloire de leur rpondre: Toi, le Paradis, tu es Ma Misricorde
que Je fasse qui Je veux. Et toi, lEnfer, tu es linstrument de mon chti
ment pour me venger de qui Je veux. Chacun de vous sera rempli Quant
au Paradis, il y aura toujours une place jusqu ce que Dieu lui cre d au-
504
wa kullan naqussu alayka min amba i-r-rusuli m nutabbitu bih fudaka wa ja^aka f hdihi-l-haqqu wa maw izatun wa dikr li-l-muminna (120).
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wa qui li-l-ladna l yuminna mal al maknatikum inn milna (121) wa-ntaziru inn muntazirna (122).
Dis ceux qui ne croient pas: Continuez agir suivant votre cons
cience. Nous, agir suivant la ntre. (120) Et lun et lautre attendons la
fin (122).
C est une menace que Dieu chargea Son Prophte - quAllah le
bnisse et le salue - de lancer contre les infidles en les dfiant:
votre situation et votre faon
de conduite, et
Attendez, nous aussi,
nous attendons. En dautres termes et omme il est montr dans ce
verset:
wa li-L-Lhi gaybu-s-samwati wa-l-ardi wa ilayhi yuijau-1- amru kulluh fa'budhu wa tawakkal alayhi wa m rabuuka bi gfilin amm
ta'maln (123).
Allah seul connat les secrets des cieux et de la terre. Cest Lui que
tout aboutit. Adore-Le, mets ta confiance en Lui. Ton Seigneur suit attenti
vement toutes les actionnes hommes (123).
C est Dieu quappartient le mystre des cieux et d la terre. Tout
commandement est ramen vers Lui. Tout homme sera rtribu selon
506
507
12 - SOURATE DE JOSEPH
111 Versets
Rvle la suite de la sourate de Houd
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Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Alif-Ia m-ra, tilka ytu-l-kitbi-l-mubni (1) inn anzalnhu qurnan
arabiyyan la allakum taqilna (2) nahnu naqussu alayka ahsana-1qasassi bim awhayna ilayka hd-l-qurna wa in kunta min qablih
lamina-l-gfilna (3).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricordieux
Alif. Lam. Ra. Voil les versets du Livre de lEvidence (1) Nous
lavons envoy du ciel en langue arabe. Peut-tre deviendrez-vous meil
leurs? (2) Nous allons te narrer une des plus belles histoires que contient le
Coran et que tu ne connaissais pas jusqualors (3).
Voici les versets dun Livre clair, le Coran, qui montre et explique
les choses ambigus, rvl en langue arabe qui est la plus riche et
donne des sens qui auront leur effert sur les mes.
Donc ce Livre est le plus noble des autres Ecritures, en langue
trs noble, rvl au plus noble des Prophtes par lintermdiaire du
508
plus noble des anges et dans un des plus nobles pays pendant le plus
noble des mois lunaires qui est Ramadan. Et lhistoire, sujet de cette
sourate, est la plus belle histoire que contient le Coran.
A propos de la rvlation de-cette sourate, on a rapport que les
compagnons dirent lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue O Envoy de Dieu, si tu nous racontes quelques histoires?, ce
verset alors fut rvl: Nous allons te narrer une des plus belles histoi
res.
A propos de ce verset qui renferme un loge du Coran et quil suf
fit des autres Livres clestes rvls, on rapporte le rcit suivant
daprs Jaber Ben Abdullah: Omar Ben Al-Khattab vint trouver le Pro
phte - quAllah le bnisse et le salue - ayant en main une partie des
Ecritures des gens du Livre. En lui lisant ce quelle contenait, lEnvoy
de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - sirrita et dit: En tes vous
pris Ibn Al-Khattab! Par celui qui tient mon me dans sa main, je
vous ai apport la religion claire et nette. Vous ne leur (les gens du Li
vre) demandez une chose et ils vous rpondent la vrit sans que
vous la traitiez de mensonge. Et ils ne vous racontent que des erreurs,
sans que vous les croyiez. Par celui qui tient mon me en Sa main, si
Mose tait vivant il serait oblig de me suivre.
Abdullah Ben Thabet raconte: Omar vint auprs de lEnvoy de
Deu - quAllah le bnisse et le salue - et lui dit: O Envoy de Dieu, jai
pass par lun de mes frres de-Bani Qouraidha qui ma transcrit quel
ques enseignements du Pentateuque. Puis-je te les exposer? A ce
moment le visage de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - sassombrit. Je dis Omar: Nas-tu pas remarqu le visage assombir de lEnvoy de Dieu? Omar scria alors: Je me contente de
prendre Dieu comme Seigneur, lIslam comme religion et de Mouhammad comme Messager. Le visage de lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - sclaira et dit: Par celui qui tient l me de Mou-
hammad dans Sa main, si Mose tait encore vivant parmi vous, que vous
le suiviez en me laissant, vous vous seriez gars. Vous tes ma part des na
tions et je suis votre part des Prophtes (Rapport par Ahmed)fl).
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s agit donc de la valeur des souches des Arabes. Ceux qui ont t les meil
leurs d entre eux l poque antislamique sont aussi les meilleurs d entre
eux au temps de l islamisme s ils seraient verss (dans la religion) (Rap
port par Roukhari11.
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Ibn Abbas a dit: La vision des Prophtes est une rvlation. Les
exgtes ont dj interpt le rve de Joseph en disant que les onze
toiles sbnt ses frres, le soleil et la lune ses pre et mre. En racon
tant ce rve son pre, celui-ci lui rpondit: Cest une affaire qui cau
sera la dispersion des enfants, mais plus tard, Dieu les runira.
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divulgue pas ce rve tes frres de peur quils ne trament quelque machina
tion contre toi Une ralit qui ne cesse dtre constate.
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A propos des songes, on a rapport que lEnvoy de Dieu - quAIlah le bnisse et le salue - a dit: Lorsque l un d'entre vous fa it une vi
sion quil aime, quil la raconte. S il fa it un mauvais rve, quil s tende sur
lautre ct, crache trois fois sa gauche, se rfugie auprs de Dieu contre
son mal, et quil ne la raconte personne, alors ce rve ne lui causera au
cune nuisance (Rapport par Boukhari et Mouslim)fIJ.
On dduit de cette recommandation quil faut dissimuler tout bien-
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Tuons Joseph ou perdons-le quelque part, dirent-ils. Ainsi pourronsnous recouvrer laffection de notre pre. Pousss par leur envie et jalou
sie, et pour retrouver la bienveillance de leur pre leur gard, ils pro
513
posrent dloigner Joseph de son pre par nimporte quel moyen soit
en le tuant, soit en le jetant quelque part loin du pre et redevenir des
gens heureux c'est dire des gens de bien. Ainsi ils avaient lintention
de se repentir avant de commettre leur crime.
vinrent le soir dire leur pre: Pourquoi ne veux-tu nous confier Joseph,
alors que nous lui voulons tant de bien Ils avancrent de propos mielleux en dissimulant ce que couvaient leurs curs cause de cette affection paticulire du pre son fils. Ils lui demandrent de laisser
faire une promenade dans la prairie avec eux et jouer cependant quils
veilleront sur lui.
Je crains quun loup le dvore alors que vous ny ferez pas attention.
Ce fut une source de crainte et une cause de la perte de Joseph, que
les fils avaient prise une raison et une excuse de leur crime, mais pour
le rassurer, ils lui rpondirent: Pour quun loup le dvore, alors que nous
sommes si nombreux, il faudrait que nous soyons bien lches et perdants.
Nous rvlmes alors Joseph ceci: Sans quils sen doutent, tu seras
appel leur rappeler leur acte. Dieu par Sa clmence et Sa misri
corde, pour rconforter Joseph, lui rvla quil sera dlivr de cette
gne, de ne plus sattrister car II lui retrouvera une issue, le fera triom
pher sur ses frres, llvera de degrs au-dessus deux et leur racon
tera plus tard leur mfait. Et Ibn Abbas dajouter: Tu leur raconteras
leur machination sans quils saperoivent.
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wa qla-l-lad-starhu mim-misra limraatihT akrim matwhu asa ayyanfa'ana aw nattahidah waladan wa kadlika makkann li Ysufa fl-ardi wa linu allimah min tawli-l-ahdti w-AL-Lhu glibun ala*
amrih wa-lkinna aktara-n-nsi l ya'lamna (21) wa lamin balaga
a s u d d a h f Ata y n h u h u k m a n wa ilm an w k a d lik a najz-1muhsinna (22).
519
pensons les bons ceux qui font le bien en se soumettent Dieu. Cet
ge fut un sujet de controverse: daprs Ibn Abbas, Moujahed et Qatada: 33 ans, daprs Ibn Abbas, dans une autre version: trente et quel
ques annes, daprs Ad-Dahak: 20 ans, enfin selon Al-Hassan: 40
ans.
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au mal et la turpitude. Nous le lui suscitmes car il tait parmi nos servi
teurs fidles (24).
Cette circonstance suscita une divergence dans les opinions et
chaque exgte la traite sa faon. Mais il sagit certainement dune
suggestion de lme, comme a dclar Al-Baghawi qui a cit ce hadith
rapport par Abou Houraira o lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse
et le salue - a dit: Dieu le Trs Haut a dit: Lorsque Mon Serviteur m
dite de faire une bonne action, inscrivez-la lui comme une bonne action,
mais s il l accomplit, inscrivez-lui dix bonnes actions. S il mdite de faire
une mauvaise action et ne laccomplit pas, passez sons actif une bonne ac
tion, car il n a laiss qu cause de Moi. Mais s il laccomplit, inscrivez-la
lui comme telle (Rapport par Boukhari et Mousttm)111.
Daprs une autre interprtation: Joseph voulut battre la femme.
Suivant une troisime: Il la dsifa comme une pouse.
Suivant une quatrime: Sil navait pas vu la claire manifestation
de son Seigneur, il aurait commerc avec elle.
Quelle a t cette claire manifestation?.
- On a dit quil a vu la figure de son pre Jacob mordant son doigt.
- Dautres ont dit: il a vu la silhouette de son matre.
- Et Ibn Jarir de dclarer daprs Mouhammad Ben Kab Al-Qouradhi: Joseph regarda le plafond et lut ce verset: Evitez ladultre.
Cest une abomination, cest une voie pleine dembches [Coran XVII, 32],
- On a dit aussi quil a lu sur les murs de la chambre ces trois ver
sets: Sachez-le. Vous tes surveills [Coran LXXXII, 10] et: O hom
mes, il nest pas dtat o vous vous trouviez [Coran X, 61] et:
Comment, cest celui qui lit dans toutes les mes... [Coran XIII, 33].
Et Ibn Jarir de conclure: La plus correcte des opinions consiste
considrer quun des versets de Dieu lui fut prsent pour lempcher
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522
dchir par devant, cest la femme qui doit tre crue et Joseph est un men
teur (26) Si, au contraire, le manteau est dchir par derrire, la femme
a menti et cest Joseph qui a dit la vrit (27) Lorsque le mari vit que le
manteau tait dchir par derrire il dit: Voil bien une de vos perfidies!
et quoi de plus redoutable que les perfidies des femmes (28) O Joseph,
conclut-il, oublie cet incident. Quant toi, femme, demande pardon de ta
faute, car tu as pch (29).
Joseph et la femme coururent la porte: Joseph pour fuir la
femme et elle pour le rattraper. Elle le tint par la chemise et fut dchi
re. Tous deux trouvrent alors le matre de la maison la porte. Pour
luder sa responsabilit et ruser contre Joseph qui refusa de coucher
avec elle, elle scria devant son mari: Que mrite celui qui a voulu ds
honorer ta famille, sinon dtre jet en prison ou de subir une peine exemp
laire? Joseph -que Dieu le salue- se dfendit, dsavoua la tentation
de la femme et rpliqua: Cest elle quf ma incit au mab>. Il raconta
quelle le poursuivit et russit le rattraper en le tenant par la chemise
et la lui dchira.
wa qla niswatun f-l-madnati-mraatu-l-razzi turwidu fath an nafsih qad sagafah hubban inn lanarha f dallim-mubnin (30) falamm
samiat bimakrihinna arsalat ilayhinna wa a'tadat lahunna muttaqaan
wa tat kulla whidatim-minhunna sikkinan wa qlati-hruj alayhinna
525
endroit puis, une fois les femmes runies, elle ordonna Joseph de pa
ratre.
Dautres ont racont lhistoire de la faon suivante: Lorsque les
femmes terminrent le repas, la femme de lintendant prsenta cha
cun delles un cdrat et un couteau pour lplucher. Puis elle ordonna
Joseph de paratre devant elles. A sa vue elles furent blouies de sa
beaut, et elles se firent des coupures aux doigts. Sentant la douledur
de leurs blessures, elles commencrent crier. Elle leur dit alors:
Aprs le premier regard que vous avez jet Joseph vous tes deve
nues tellement prises de lui que vous vous tes coup les doigts.
Que dire alors de moi qui le vois tout le temps? Elles s'exclamrent:
Ce nest pas possible, ce nest pas un homme, cest un ange sub
lime. Elles dclarrent franchement: Aprs ce que nous avons vu,
nous ne te reprocherons rien, tu avais raison.
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deux lui dit: Jai rv que je pressais du raisin. Lautre confa son
tour: Jai rv que je portais sur ma tte une charge de pains que les oi
seaux venaient manger. Explique-nous ces rves car nous ten croyons ca
pable (36).
Qatada a comment ce verset et dit: Lun de ces deux hommes
tait lchanson du roi et lautre son boulanger. La cause de leur em
prisonnem ent, comme a prcis As-Souddy, tait leur accusation
davoir prpar un complot pour empoisonner le roi.
Durant son sjour en prison, Joseph donna lexemple dun homme
gnreux, sincre et dvot. Il fit preuve aussi de sa capacit dinterpr
ter les songes. Lorsque les deux hommes furent emprisonns, ils lad
mirrent et laimrent. Il leur dit: Que Dieu bnisse votre amour, mais
sachez que toute personne ma aim a subi un certain prjudice
cause de cet amour: Ma tante paternelle ma aim et ma nui; mon
pre m^ aim et j ai t maltrait cause de cet amour; enfin lamour
de cette femme qui ma conduit la prison. Et eux de rpondre: Nous
ne pouvons que taimer.
Ayant fait deux rves diffrents, lun deux lui raconta: Jai rv
que je pressais du raisin Et Ikrima de commenter. Il lui a dit: Jai vu en
rve que j ai plant un grain de raisin qui a donn promptement des
grappes. Jai press ces grappes et j en ai donn boire au roi Jo
seph le lui expliqua: Tu demeures trois jours en prison, tu sortiras en
suite pour servir le roi.
Le boulanger lui raconta: Jai rv que je portais sur ma tte une
charge de pains... Bien que certains exgtes ont dit que ces deux
hommes-l ont fait des rves, dautres ont prcis quils nont fait au
cun rve mais ils ont voulu, comme a dit Ibn Mass'oud, le mettre
lpreuve.
529
qla l yatkum ta mun turzaqniHT ill nabbatukum bitawlih qabla ay-yatiyakum dlikum mimm allam rabbT inn taraktu millata
qawmi-l-l yuminna bi-L-Lhi wa hum bi-l-hirati hum kfirna (37)
wa-t-tabatu millata bAT Ibrhma wa Ishqa wa Y aqba m kna
lanf an nusrika bi-L-Lhi min sayin dlika min fadli-L-Lhi alayn
wa al-n-nsi walkinna aktara-n-nsi l yaskurna (38).
Il leur rpondit: Il ny a pas de nourriture quon ne vous destine dont
je ne vous expliquerai lorigine avant mme quelle ne vous parvienne. Cest
l une aptitude que je tiens de mon Allah. Je nai jamais voulu pratiquer le
culte de ceux qui ne croient pas en Allah et en la vie future (37) Le culte
que je pratique est celui de mes pres Abraham, Isaac et Jacob. Nous nous
sommes toujours abstenus dassocier qui <(ue ce soit Allah cest l un effet
de la grce quAllah nous a dispense comme tant dautres hommes. Mais
peu de gens lui en sont reconnaissants (38).
Joseph leur rpondit que quel que soit le rve quils voient il est
capable de le leur interprter, mme il peut le leur raconter avant son
avnement, voil le sens de ce verset: Il ny a de nourriture quon ne
vous destine dont je iie vous expliquerai lorigine avant mme quelle ne
vous parvienne.
Il leur ajouta: Cest l une aptitude que je tiens de mon Allah Cest
parmi les choses que mon Seigneur ma enseignes, car je me suis
dtourn de la religion de ceux qui ne croient ni en Dieu ni en jour der
nier, et j ai suivi celle de mes pres Abraham, Isaac et Jacob. Ainsi se
ra le cas de ceux qui auront suivi le Prophte, le chemin droit et dvi
du chemin des gars. Dieu dirige les croyants, les enseigne des cho
ses quils ignorent et fait deux de modles imiter et suivre.
Nous nous sommes abstenus dassocier qui que ce soit Allah. Cest
l un effet de la grce quAllah nous a dispense cest un tmoignage
clair quil ny a dautre divinit que Dieu, seul II na pas d associ
comme tant dautres hommes qui ont rpondu notre appel. Mais
peu de gens lui en sont reconnaissants qui nestiment pas le grand bien530
fait de Dieu en leur envoyant les Prophtes. La plupart des gens ont
rpondu par des blasphmes aux bienfaits dAllah et qui ont caus la perdi
tion de leurs peuples [Coran XIV, 28].
y shibayi-s-sijni aarbbum-mutafarriqna hayrun ami-L-Lhu-1wahidu-l-Qahhru (39) m tabudna min dnihT ill asm aan sammaytumuha' antum wa btfukum ma anzala-L-Lhu bih min sultnin
ini-l-hukrrfu ill li-L-Lhi amara all tabudu ilia iyyhu dalika-d-dnu-l-qayyimu wa lkinna aktara-n-nsi la yalamn (40).
O mes compagnons de captivit, est-ce quune poussire de matres
vaut mieux quun Allah unique et puissant! (39) Vous nadorez en dehors
dAllah que de vains noms que vous avez invents, vous et vos pres, et dont
lexistence na jamais t rvle par Allah. Tout pouvoir mane dAllah. H
prescrit de nadorer que Lui. Voil le vrai culte. Mais peu dhommes le sa
vent (40).
Puis Joseph appela les deux hommes ladoration de Dieu seul
et renier toutes les autres divinits. Il leur dit: Quel est meilleur: un
parpillement de Seigneurs ou le Dieu unique et le Dominateur Su
prme?. Il leur avertit ensuite que dcret, dispositoin, vouloir et royaut
appartiennent Dieu qui a prescrit aux hommes de nadorer que Lui.
Voil le vrai culte auquel je vous appelle et dtre sincres dans Son
adoration. Telle est la religion droite quil faut exercer et qui est ap
puye par les preuves videntes et les signes clairs. Mais peu dhom
mes le savent et par la suite la plupart dentre eux sont idoltres. Ce
verset corrobore cette ralit: Quoi que tu fasses, peu dhommes se
convertiront [Coran XII, 103].
Leur demande dinterprter les deux songes fut une occasion Jo
seph pour appeler les deux hommes lUnict de Dieu et la soumis
531
sion Lui. Joseph avait devin quils taient prts accepter la bonne
direction en coutant ses propos. Une fois lexhortation acheve, Jo
seph leur donna cette interprtation..
y shibayi-l-sijni amma ahadukum fayasq rabbah hamran wa amm-l-haru fayuslabu fatakulu-t-tayru min rasih qudiya-l-amru-l-lad
fhi tastaftiyani (41).
O mes compagnons de captivit, lun de vous sera lchanson de son
matre, lautre sera dcapit et les oiseaux dchiqueteront son crne. Voil
la rponse la question que vous mavez pose (41).
Sans le dsigner personnellement afin de ne plus attrister lautre, il
rpondit: lun, de vous sera lchanson de-'son matre bien quil sagit de
celui qui a vu presser du raisin, et lautre sera dcapit et les oiseaux
dchiqueteront son crne Celui qui se voyait portant du pain sur sa tte.
Entendant cela, ils rpliqurent quils nont fait aucun rve, et Joseph
de riposter: Voil la rponse la question que vous mavez pose que
vos rves soient rels ou une invention de votre part, voil votre sort.
sions pour les sept annes de disettes qui vont suivre car il ny aura
plus de moisson cause de la scheresse.
Il raconta ensuite au roi quaprs ces annes de disette, la pluie
descendra, les moissons seraient profusion o les pressoirs ne ch
meront pas une expression qui signifie labondance de la rcolte.
Reconnaissant les mrites de Joseph, sa science et sa perspicati, le roi ordonna quon le fasse sortir de la prison. Mais Joseph -que
Dieu le salue- une fois le messager du roi se trouvant devant lui, refu
sa den sortir avant que le roi et sa cour ne sachent sa puret, sa
chastet et son innocence, et que son emprisonnement ntait quun
acte dinjustice. Il demanda alors au messager: Retourne auprs de ton
matre et demande-lui....
Pour montrer la dignit et la haute considration de Joseph -que
Dieu le salue- on cite ce hadith o lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue - a dit: Nous avons raison plus qu Abraham de douter
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wa kadlika makkanna li Ysufa fx-l-ardi yatabawwau minh haytu yas a u nusbu bi rahmatin man nasa' u wal nudu ajra-l-muhsinna (56)
'va la ajru-l-hirati hayru-l-lil-ladna aman wa kn yattaqna (57).
Cest ainsi que nous affermmes la situation de Joseph dans le pays. H
pouvait circuler en matre dans toutes les rgions. Nous touchons de notre
grce qui nous voulons. Toutefois nous ne laissons jamais les bons sans r
compense (56) Ceux qui croient et qui craignent Allah auront une plus belle
rcompense dans la vie future (57).
Joseph -que Dieu le salue- fut libre de se dplacer dans tout le
pays, put sinstaller l o il voudrait, surtout aprs les annes quil a
passes en prison. Ce fut par un effet 7de la misricorde de Dieu qui
ne laisse pas perdre la rtribution de ceux qui font le bien. Joseph
avait endur aussi la nuisance de ses frres et leur jalousie. |
Dieu le Trs Haut rserva Son Prophte Joseph -que Dieu le salue- une trs belle rcompense dans la vie future, et en mme temps
une autre dans le bas monde en lui permettant un tel poste trs impor
tant, et grce lui, comme a comment Moujahed, le roi de lEgypte
appel Al-Rayan Ben Al-Walid se convertit.
wa j a a ihwatu Ysufa fadahal alayhi faarafahum wa hum lah mukirna (58) wa lamm jahhazahum bijihzihim qlatun bi ahi-l-lakum
min abkum al tarawna annT f-l-kayla wa ana hayru-l-munzil538
na (59) fa i-l-lam tatn bih fal kayla lakum ind wal taqrabni (60)
ql sanurwidu anhu abhu wa inn lafilna (61) wa qla liftynihi-j-jal bidatahum f 'rihlihim laallahum yarifnaha id -n-qalab
ia ahlihim laallahum yarjina (62).
Les frres de Joseph vinrent en Egypte. Ils furent introduits auprs de
lui. Lui le reconnut, mais non pas eux (58) Aprs quil les et approvision
ns, il leur dit: Amenez-moi votre frre qui est rest avec votre pre. Vous
voyez que je vous ai donn bonne mesure et que je vous ai rserv le meil
leur accueil (59) Si vous ne me lamenez pas, je ne vous donnerai plus au
cune provision et il est inutile que vous reparaissiez devant moi (60) Ils
rpondirent: Nous nous efforcerons de faire consentir notre pre ta de
mande. Nous te le promettons (61) Joseph dit ses employs: Dissimulez
dans leurs bagages le prix quils ont vers. En rentrant, ils sen apercevront
et peut-tre cela les incitera-t-il revenir (62).
As-Souddy, Mouhammed Ben Ishaq et dautres xgtes ont dit
que le raison pour laquelle les frres de Joseph taient venus en
Egypte aprs que Joseph ft nomm intendant - ou ministre de ravitail
lement - cest que durant les annes de scheresse qui avaient frapp
tout le pays dEgypte avaient atteint aussi le pays de Kanan o vi
vaient Jacob -que Dieu le salue- et sa famille.
A cette poque Joseph avait bien organis la distribution des vi
vres, savoir que des habitants dautres pays que lEgypte afflurent
ce pays pour sapprovisionner. Il ne donnait lhomme plus que son
besoin annuel, Quant lui il ne mangeait pas satit, ni lui, ni le roi
ni les troupes. Ils se contentaient dun seul repas par jour. Et ceci pour
pouvoir pourvoir aux besoins des hommes.
Donc parmi les gens qui venaient en Egypte pour ce mme but, fi
guraient les frres de Joseph qui taient au courant que lintendant de
lEgypte vendait les grains, soit contre largent soit contre autres mar
chandises.
Les dix frres de Joseph vinrent en Egypte apportant de la mar
chandise, alors que le onzime frre Benjamin demeura chez son pre
Jacob qui tait son bien-aim.
En entrant chez Joseph qui tait assis comme un roi sur son
539
trne, il les reconnut mais non pas eux car a fait longtemps quils
ne lont pas vu du jour o ils lont vendu la caravane sans avoir au
cune ide du pays de sa destination. Dautre part, ils ne songrent
gure voir leur frre occuper ce poste remarquable.
Daprs As-Souddy ils avaient tenu la conversation suivante:
- Pourquoi tes-venus dans ce pays? demanda Joseph.
- O El-Aziz, rpondirent-ils, nous sommes venus pour nous appro
visionner.
- Peut-tre vous tes des espions?.
- Que Dieu nous en garde, jamais de a.
- Do venez-vous?
- Nous venons de Kan'an et notre pre est Jacob le Prophte de
Dieu.
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lchanger. En rentrant, ils sen apercevront et peut-tre cela les inciterat-il revenir On a dit cet gard que Joseph avait ordonn de dissi
muler cette marchandise dans leurs sacs, car il craignait que, peuttre, la prochaine fois ses frres ne trouveraient plus de quoi chan
ger.
nous aurons soin de notre frre et, nous, nous aurons droit une charge
de plus car Joseph, comme on la m entionn auparavant, donnait
chaque personne comme provision annuelle la charge dun chameau.
542
donn cet engagement il scria: Allah est tmoin de ce que nous avons
convenu Il est le seul garant. Ibn Ishaq de commenter: Jacob ne pou
vait agir autrement car il devait cote que cote les envoyer pour une
prochaine provision.
wa qla y baniyya l tadhul mim-bdin whidin wa-d-hul min abwbim-mutafarriqatin wam ugn ankum mina-L-Lhi min sayin ini-lhukmu ill li-L-Lhi alayhi tawakkaltu wa alayhi falyatawakkali-l-mutawakkilna (67) wa lamm dahal min haytu amarahum abhum m
kna yugn anhum mina-L-Lhi min sayin ill hjatan f nafsi Yaqba
qadha wa innah lad ilmi-1-lim allamnhu wa lkinna aktara-n-nsi l yaiamna (68).
Puis il ajouta: Mes enfants, ne pntrez pas au Caire par la mme
porte mais prenez des portes diffrentes. Bien sr, je suis impuissant contre
les dcrets dAllah, car il ny a de puissance quen Lui. Je me fie Lui. Et
cest Lui que se fient ceux qui sont rsigns Sa volont ($7). Ils entr
rent dans la ville en suivant la recommandation de leur pre. Mais cette
prcaution ne pouvait les prmunir contre les dcrets dAllah. Elle ne faisait
que calmer les apprhensions de Jacob. Car ce dernier savait tirer proft de
nos enseignements. Ce qui est peu commun chez les hommes (68).
Jacob -que Dieu Je salue- recommanda ses enfants qui sappr
taient aller en Egypte accompagns cette fois de Benjamin, de nen
trer pas par une seule porte mais par de portes diffrentes. Plusieurs
exgtes ont comment cela en disant que Jacob craignait pour ses
enfants le mauvais il, parce quils taient nombreux et beaux, car,
543
wa lamm dahal al Ysufa awa ilayhi ahhu qla innf ana ahka
fal tabtais bim kn yamalna (69).
Lorsquils se prsentrent Joseph, celui-ci vit part son plus jeune
frre et lui dit: Je suis ton frre. Ne tattriste pas du crime quils ont
commis (6)
Lorsque les frres pntrrent auprs de Joseph, il leur offrit une
bonne hospitalit en manifestant sa compassion envers eux et les ho
norant. Puis il prit part Benjamin et lui dcouvrit son identit Je suis
ton frre. Ne tattriste pas de ce que mes frres ont fait de moi. Il lui
ordonna de ne divulguer ce secret personne. Enfin il lui fit savoir quil
va jouer un bon tour avec ses frres afin de le garder chez lui honor
et respect.
544
ils (74) Ils rpondirent: Nous nous livrerons celui dans les bagages duquel
la coupe sera trouve. Cest ainsi que nous punissons les coupables (75)
Joseph commena fouiller leurs bagages avant ceux de son frre. Puis il
tira la coupe des bagages de son frre. Nous suggrmes ce moyen Jo
seph, car il naurait jamais consenti de lui-mme faire de son frre un su
jet du roi, moins quAllah ne lait voulu. Nous levons dans la socit qui
nous voulons. Chaque savant trouve plus savant que soi (76).
En les accusant du vol, les frres de Joseph se dfendirent: Par
Allah, vous savez bien que nous ne sommes pas venus avec lintention de
mal faire et que nous ne sommes pas des voleurs Les em ploys de Jo
seph leur rpondirent: Quelle sera la peine du voleur si vous m entez
en trouvant la coupe dans ses bagages?. Ils rpliqurent: Nous vous
livrerons celui dans les bagages duquel la coupe sera trouve. Cest ainsi
que nous punissons les coupables.
.
Ctait bien la loi quappliquait Abraham que Dieu le salue- et qui
consistait livrer le voleur lhomme vol. Et cest bien ce que Joseph
voulut en arriver. Cest pourquoi il a commenc par exam iner les sacs
de ses frres avant celui de Benjamin pour viter tout soupon. Puis il
retira la coupe des bagages de Benjamin sous leurs regards afin quils
en soient tmoins et de respecter la religion quils suivaient.
Dieu a dit ensuite: Nous suggrmes ce moyen Joseph qui tait
une ruse trs simple qui ne suscite aucun doute ou une inimiti, rali
se daprs le consentement de Dieu et Sa satisfaction car il y en la
une sagesse et un intrt voulu. Car Joseph ne pouvait pas se saisir
de son frre selon la religion du roi sans que Dieu la it voulu. Voil
pourquoi Dieu a fait son loge en disant: Nous levons dans la socit
qui nous voulons. Chaque savant trouve plus savant que soi Et Al-Hassan
Al-Basri de comm enter: Au-dessus d e chaque savant se trouve un
plus savant jusqu arriver Dieu Lui la puissance et la gloire.
A ce propos Sa'id Ben Joubar a racont: Nous tions chez Ibn
Abbas quand il nous a rapport un hadith tonnant. Un homme sexcla
ma: Louange Dieu. Au-dessus de chaque savant, il y a un grand
savant. Et Ibn Abbas de rpondre: Cest mal ce que tu dis l, Dieu
est au-dessus de chaque savant, il y a certes un autre qui est plus sa
vant que lui. Mais Dieu est le plus savant de tout le monde.
546
ql y ayyuha-l-azzu inna lah i aban sayhan kabran fa h u d ahadan maknahu inn narka mina-l-muhsinna (78) qla mada-LLhi an nah u d a ill man wajadn m at'an indah innA ida-1lazlimna (79).
Ils rpliqurent: O Seigneur, ce jeune homme a un pre g. Retiens
lun de nous sa place. Tu nous parais si bienveillant (78) Allah men
garde! je ne puis retenir que celui sur qui, jai trouv lobjet. Sans quoi, je
commettrais une injustice (70*
547
lvnement sest pass et auprs des gens avec qui nous avons fait route et
tu verras que nous avons dit la vrit (82).
Lorsque les frres eurent dsespr de Benjamin et furent incapa
bles de flchir Joseph, ils se rappelrent de lengagement quils avaient
donn leur pre. Ils sisolrent pour sentretenir et leur an leur dit:
Avez-vous oubli lengagement solennel que nous avons pris envers notre
pre pour lui ramener Benjamin. Vous voil incapables de le faire
comme vous avez perdu son frre Joseph. Je ne quitterai ce pays
quavec lautorisation de mon pre tout en tant satisfait de moi. Ou
bien alors quAllah dcide pour moi et me facilite la reprise de mon
frre car II est le meilleur des juges.
Puis il leur chargea de raconter leur pre lvnement tel quil
sest produit pour tre excuss auprs de lui. Ainsi ils dclinent leur
responsabilit en affirmant: Nous ne saurions rpondre dune chose qui
nous chaj/pe et que Benjamin allait voler. Pour sassurer de leur sinc
rit, il pourra demander quiconque en ville - Le caire - et la caravane
avec laquelle ils sont venus et tu verras que nous avons dit la vrit
notre frre na t apprhend que parce quil a vol.
qla bal sawwalat lakum anfusukum amran fasabrun jamlun as-L-Lhu ay-yatiyan bihim jaman innah huwa-l-Almu-l-Hakmu (83) watawall anhum wa qla y asaf al Ysufa wabyaddat aynhu min-1huzni fahuwa kazmun (84) ql ta-L-Lhi taftau tadkuru Ysufa hatt
takna haradan aw takna mina-l-hlikna (85) qla innama ask batt
wa huzrn il-L-Lhi wa alamu mina-L-Lhi m l taiam na (86).
Jacob les accueillit par ces mots: Cest l encore un coup mont par
549
vous. La rsignation est ma seule ressource. Peut-tre Allah me les rendrat-il tous les deux, car 11 est savant et sage (83) Il se retira en soupirant:
Que ma peine est grande pour Joseph! Ses prunelles taient plies par
les larmes et son cur gonfl de tristesse. (84) Ses fils lui dirent: Par Al
lah! ne cesser dvoquer le souvenir de Joseph, tu vas compromettre ta
sant et tu finiras par mourir (85) Cest Allah que joffre ma douleur et
mes regrets, rpondit-il, parce que je sais sur Allah des choses que vous
ignorez (86).
Jacob rpta ses fils en ce jour-l les mmes propos quil leur
avait dits le jour o iis avaient perdu Joseph: Cest l encore un coup
mont par vous. La rsignation est ma seule ressource. Mais il ne fut ja
mais dsespr quand il leur rpondit: Peut-tre Allah me les rendra-tn tous... dsignant Joseph, Benjamin et lane Robin qui demeurait en
Egypte attendant une dcision de Dieu ou la satisfaction de son pre
pour retourner.
7
y baniyya-d-hab fatahassas min Ysufa wa ahhi wal tayas mi-rrawhi-L-Lhi innah l yayasu mi-r-rawhi-L-Lhi ill-l-qawmu-l-kfirna (87) falamm dahal alayhi ql y ayyuha-l-azzu massan wa
ahlana-d-durru wa jin bibidatim-muzjtin faawfi lan-l-kayla wa
tasaddaq alayn inna-L-Lha yajzi-l-mutasaddiqna (88).
O mes enfants, allez et enqurez-vous de Joseph et de son frre. Res
tez confiants dans la grce dAllah, car seuls dsesprent de Lui les im
pies (87) De retour auprs de Joseph, ils lui dirent: O Seigneur, le
malheur sest abattu sur nous et les ntres. Nous ne pouvons toffrir quun
prix insuffisant. Donne-nous quand mme une bonne mesure et sois gn
reux. Allah rcompense les gnreux (88).
Jacob chargea ses fils de senqurir du sort de leurs frres Joseph
et Bejamin. Il leur recommanda de ne dsesprer de la bont de Dieu
et de Sa grce car seuls dsesprent de Lui les impies.
Ils se rendirent en Egypte et furent introduits chez Joseph. Ils lui
dirent: O Seigneur, le malheur sest abattu sur nous et les ntres voulant
dire quune disette et quune famine ont touch leurs familles Nous ne
pouvons toffrir quun prix insuffisant nous avons apport une marchan
dise de peu de valeur pour lchanger contre le bl que nous aurons
besoin pour assurer notre subsistance. Donne-nous quand mme une
bonne mesure, cest dire la quantit que tu avais lhabitude de nous
donner autrefois et sois gnreux. Allah rcompense les gnreux. Ibn
Jouraj a dit en commentant ce verset: Approvisionne-nous et rendsnous notre frre aussi. Dautres ont comment: Passe outre de la
diffrence entre la valeur de la marchandise que nous avons apporte
et celle du bl que tu vas nous donner et que ce soit une aumne de
ta part sans faire allusion leur frre Benjamin.
551
qla hal alimtum m faaltum bi Ysufa wa ahli id antum jhilna (89) qlt a innaka la anta Ysufu qla ana Ysufu wa hd ah
qad manna-L-Lhu alayna1 innah may-yattaqi wa yasbir fa inna-LLha l yudu ajra-l-muhsinna (90) ql ta-L-Lhi laqad a taraka-LLhu alayn wa in kunn lahtina (91) qla l tatrba alaykumu-1yawma yagfiru-L-Lhu lakum wa huwa arhamu-r-rahma (92).
Vous souvenez-vous, leur dit-il, de ce que vous avez fait Joseph et
son frre quand vous manquiez dexprience. (89) Serais-tu Joseph? sexcla
mrent-ils. Oui je suis Joseph et celui-ci est mon frre. Allah nous a pris
sous Sa protection. Quiconque craint Allah et se rsigne en est rcompens,
car Allah ne laisse pas les bons sans rcompense (90) Par Allah, dirent-ils,
Allah ta prfr nous et nous reconnaissons nos torts (91) Je ne vous re
proche rien, rpondit-il. QuAllah vous pardonne. Sa clmence est sans
gale (92).
Constatant leur tat dindigence et la gne quils prouvrent
cause de la disette et la pnurie de ressources, Joseph qui mena une
vie aise et prospre fut mu en entendant leurs paroles. Il commena
pleurer par un effet de compassion et de piti envers ses parents.
En leur demandant son sujet, ils le reconnurent et sexclam
rent: Serais-tu Joseph Une question et un tonnement en mme
temps car ils stonnrent comment ils lavaient rencontr deux fois au
paravant sans le reconnatre? alors que lui les reconnaissait sans le di
vulguer. il leur rpondit: Oui je suis Joseph et celui-ci est mon frre
Dieu nous a accord une grande faveur en nous runissant aprs
cette longue sparation. Quiconque craint Allah et se rsigne en est r
nurent sa supriorit sur eux tant aux bons caractres qu la vie aise
quil mne et sa puissance grce au poste quil occupe. Joseph, de par
sa clmence, leur rpondit: Je ne vous reproche rien Je ne vous
blme pas et je ne vous accuse de rien. Mme il leur invoqua Dieu
qui est le plus misricordieux des misricordieux.
sur le visage de mon pre. Il recouvrera la vue et revenez avec tous les v
tres cest dire Jacob et toute sa descendance.
Alors que la caravane tait en marche et avait quitt le pays
dEgypte, leur pre dit ses enfants qui taient rests avec lui Je
sens autour de moi la prsence de Joseph. Vous allez dire que je divague?
En dautres termes: Je sens lodeur de Joseph! moins que vous ne
disiez que je suis un radoteur cause de mon ge avanc!. Ils lui r
pondirent: Par Allah, cest toujours ta vieille ide qui tobsde et qui te
laisse garer.
Qatada a comment: A cause de son amour pour Joseph, ils lui
adressrent de propos inconvenables tant donn quil est leur pre et
un Prophte de Dieu. Cela fut soutenu par As-Souddy et dautres.
553
H installa ses pre et mre sur son propre sige. Toute sa famille se
prosterna ses pieds cest dire ses pre, mre et onze frres. O
mon pre, dit Joseph, voil lexplication du rve que je tai racont un
jour On a dit que, daprs leur propre loi, il tait permis de se proster
ner devant lhomme important ou g. Cette habitude tait pratique
du temps dAdam -que Dieu le salue- jusqu lavnement de Jsus que Dieu le salue- qui la abolie et a o/donn de ne se prosterner que
devant Dieu quil soit glorifi et exalt.
A cet gard on rapporte, le hadith suivant: Se trouvant au pays
de Chm, Mou'adz trouva les gens se prosterner devant leurs v
ques. En retournant Mdine, il se prosterna devant lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue - qui lui demanda: Quest-ce ceci
Mou'adz? Il lui rpondit: Jai vu les hommes ( ltranger) se proster
ner devant leurs vques et toi tu en as plus de droit queux quon se
prosterne devant toi. Le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - lui
rpliqua: Si j avais le droit dordonner aux hommes de se prosterner de
ce qui est utile pour Ses serviteurs et sage en toutes ses actes, dci
sions et prdestination.
Mouhammed Ben Ishaq a dit: On a rapport que labsence de Jo
seph de ses parents tait de 18 ans, mais les gens du Livres prsu
ment quelle tait 40 ans. Aprs larrive de Jacob - que Dieu le salue en Egypte, il demeura dix sept ans avec son fils Joseph avant de ren
dre lme.
Abdullah Ben Chadad, quant lui, ajouta: La famille de Jacob
qui sest runie Joseph tait forme de 86 personnes: mles et femmelles, gs et jeunes. Quand ils quittrent lEgypte, ils taient au
nombre de six cent mille et quelques.
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dlika min amba i-l-gaybi nhhi ilayka wam kunta ladayhim id ajm al amrahum wa hum yamkurna (102) wam aktara-n-nsi wa law
harista bimuminna (103) wa m tasaluhum alayhi min ajrin in huwa
ill dikru-l-lil-lamna (104).
Ce sont l de trs vieux vnements que nous te rvlons. Tu ntais
pas auprs des fils de Jacob lorsquils ourdirent leur forfait et lexcut
rent. (102) Quoi que tu fasses, peu dhommes se convertiront. (103) Tu ne
prches pas par intrt et les paroles sadressent tous. (104).
Aprs avoir racont lhistoire de Joseph et ses frres et ce que fut
le rsultat de leur complot tram contre lui, Dieu dit Son ProphtequAllah le bnisse et le salue - que cest un des rcits qui ont eu lieu
559
choses du temps pass que nous te divulguons. Tu ntais pas parmi eux
lorsquils tiraient au sort avec des flches pour savoir qui lverait Marie
[Coran III, 44] et aussi quand Dieu parla de Mose: Tu ntais pas sur
le versant ouest du Thor quand nous avons investi Mose de sa mission. Tu
nen as pas t tmoin [Coran XXVIII, 44],
Ctait donc des rcits du temps pass que Dieu a rvls Mouhammad - quAllah le bnisse et le salue - afin de laffermir et dap
puyer son message et que les gens en tirent des enseignements et se
convertissent sans tre comme les peuples passs qui restaient ga
rs et injustes. Dieu lui dit ensuite: Quoi 4ue tu fasses peu dhommes se
convertiront. Que les hommes sachent donc que Tu ne prches pas
par intrt cest dire: Tu ne leur demandes pas un salaire contre tes
exhortations et tes prdications, mais tu ne le fais que pour dsirer la
Face de Dieu, et afin que ceci soit un Rappel adress aux mondes.
Peut-tre ils y chercheraient leur salut dans lautre monde.
les premiers et les derniers au jour de la rsurrection sans aucun doute pos
sible, un crieur criera: Quiconque associait un autre dans un travail quil
avait accompli pour Dieu, quil demande donc sa rtribution de cet autrui,
car Dieu est le plus riche des ossocis et de ce quon Lui associe (Rap
port par Ahmed)11].
On a rapport que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le sa
lue - a dit: Ce que je redoute pour vous cest le petit polythisme On lui
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seront demands compte de leurs uvres, Dieu dira: Allez chez qui vous
uvriez dans le bas monde et voyez s il serait capacble d en vous rtribuer.
Abou Bakr demanda l'Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue -: O Envoy de Dieu, enseigne-moi des mots dire matin et
soir et avant de me coucher Il lui rpondit: Dis: Grand Dieu, crateur
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renferment glorifient Son nom. Il nest pas une chose qui ne bnisse son u
vre. Mais vous nentendez pas ce murmure dadoration. Il est toute mansu
tude et toute misricorde [Coran XVII, 44].
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wama arsaln min qablika ill rijlan nuhT ilayhim min ahli-l-qura
afalam yasr f-l-ardi fayanzur kayfa kna qibatu-l-ladna min qab lih im wa la d r u - l- h ir a ti h a y ru -l-lil- la d n a - t- ta q a w a fa l
taqilna (109).
Avant toi, nous navons toujours envoy que des hommes, choisis parmi
les habitants des villes, pour divulguer nos rvlations. Que ne sortent-ils de
leurs provinces? ils apprendraient quelle a t la triste fin de ceux qui les
ont prcds? La vie future sera plus belle pour ceux qui craignent Allah.
Finirez-vous par comprendre? (109).
Dieu affirme quil na envoy des Prophtes que parmi les hom
mes et non des femmes. Certains prtendirent que Sarah la femme
dAbraham, la mre de Mose et Marie fille de Imran taient des prophtesses, et que les anges ont annonc la bonne nouvelle Sarah
563
quelle allait enfanter Isaac et que celui-ci aura un enfant qui sappelle
Jacob. Ils se sont appuys sur ce verset: Nous rvlmes la mre de
Mose ceci: Allaite ton enfant... [Coran XXVIII, 7]. Cest tout ce quils
avaient pu prsenter comme arguments, mais malgr ceci, on ne peut
plus en dduire que lesdites femmes taient des prophtesses.
Daprs lopinion de la majorit des ulmas et exgtes aucune
femme na t envoye comme prophtesse, elles taient plutt des
femmes sincres et justes comme Dieu a dcrit Marie la fille dImrane
en disant: Sa mre tait une femme sincre. Tous deux se nourrissaient
daliments [Coran V, 75] Si elle tait prophtesse, Il l'aurait mention
ne comme telle mais II lui a donn un noble attribut sincre.
Pourquoi Dieu na choisi des Prophtes que parmi les habitants
des villes? Parce que les nomades qui vivent dans les dserts ont en
gnral un caractre grossier et rude.
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Que ne sortent-ils de leurs provinces? Il sagit de ceux qu ont trait
Mouhammad - quAllah le bnisse et le salue - dimposteur Ils appren
draient quelle a t la triste fin de ceux qui les on prcds les impies qui
ont subi le chtiment de Dieu. Dieu a dit encore en parlant deux: Que
ne vont-ils de par le monde? Alors leur intelligence sveillerait et leurs
oreilles saffineraient [Coran XXII, 46] Cest dire sils tavaient cout
caurait t meilleur pour eux parce que Dieu sauve les croyants et fait
prir les incrdules. Telle est toujours la conduite de Dieu lgard de
Ses serviteurs. Et cest pourquoi II a dit ensuite: La vie future sera plus
belle pour ceux qui craignent Allah, en dautres termes: comme nous
avons sauv les croyants dans le bas monde ainsi nous les rcompen
serons dans lautre qui leur sera meilleure que le bas monde.
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compte quils taient pris pour des imposteurs, nous leur avons apport no
tre secours. Nous sauvons qui nous voulons. Nul ne saurait dtourner nos
coups des coupables (110).
Dieu rassure toujours les Prophtes et les croyants quil leur en
voie Son secours au moment propice surtout quand ils se trouvent
dans la gne et les priodes difficiles o ils ont besoin dtre secourus.
Ceci est pareil aux dires de Dieu: Et ils furent branls au point que le
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13 - SOURATE DE LA FOUDRE
43 versets
Entirement rvle Mdine aprs la sourate de M ahomet
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Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Alif-La m-mTm-r tilka a ytu-l-kitbi wa-l-lad unzila ilayka mi-r-rabbika-l-haqqu walkinna aktara-n-nsi l yuminna (1).
Au nom de Dieu le Misricordieux le Trs Misricordieux
Alif. Lam. Mim. Ra. Voici encore des versets du Livre. Ce que ton
Matre te rvl est la vrit. Mais la plupart des hommes sont incrdu
les (1).
Ce Livre, qui est le Coran, est sans aucun doute une rvlation de
Dieu. Ce qui a t rvl de la part du Seigneur est la vrit. Il en est
des gens qui en croient mais la plupart restent incrdules sans y croire
malgr les vidences irrfutables et les signes clairs, comme Dieu a
dit: Quoi que tu fasses, peu dhommes se convertiront [Coran XII, 103]
cause de leur obstination et leur hypocrisie.
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567
4W
Al-Lhu-l-lad rafaa-s-samwati bigayri amadin tarawnah tumma-staw al-l-arsi wa sahhara-s-samsa wa-l-qamara kullun yajr liajalim musam m an y u d ab biru -l-am ra y u fassilu -l-Ayti la allakum biliqAi
rabbikum tuqinna (2).
Allah a suspendu les deux, que rien en supporte. Contemplez-les. Puis
11 sest install sur Son Trne. Il cra votre intention le soleil et la lune.
A chacun, deux, Il impartit une course. Il commande lunivers. Il multi
plie les signes de son existence. Serez-vous enfin convaincus que vous vous
rencontrerez avec Lui? (2).
Dieu parle de Son omnipotence et de la grandeur de Son pouvoir.
Cest Lui qui a lev les deux sans piliers que les hommes puissent
voir mais par Sa volont et Son pouvoir. Il les a levs de sorte que
nul ne puisse concevoir leurs hauteurs ou atteindre leur fin. Le ciel en
veloppe la terre et ce quelle contient de toutes parts, dont la distance
entre celle-ci et le ciel le plus infrieur quivaut une distance de cinq
cent ans de marche, ainsi est la distance qui spare un ciel dun autre
jusquau septime ciel. Une ralit corrobore par ce hadith: Les sept
d e u x , ce q u ils contiennent et ce q u il y a entre eu x et le Sige, sont
comparables un anneau jet dans un dsert. Le sige dans le Noble Trne
est cet anneau.
On a dit aussi que la distance qui spare entre le Trne et la terre
quivaut une marche de cinquante mille ans, ainsi est la distance en
tre les deux bouts du diamtre. Ce trne est fait en corindon rouge.
que rien en supporte cest dire que le ciel parait comme une
vote qui entoure la terre l o on se trouve, sans quil y ait des colon
nes visibles qui le supportent, un phnomne que Dieu le confirme
dans ce verset: Ses lois empchent les cieux de tomber sur la terre
[Coran XXII, 65].
Puis II sest install sur Son Trne nous avons parl de cela au
paravant en commentant le verset 54 de la sourate de lA'raf.
568
lune. Prosternez-vous devant Allah qui les a crs, si cest Lui que vous
adorez [Coran XLI, 37]. Il a montr cela clairement en disant: Cest
Lui qui a soumis ses lois le soleil, la lune et les toiles. Nest-ce pas
Lui seul quappartient de don de crer et de gouverner toutes choses? Bni
Soit Allah, le Matre de lunivers [Coran VII, 54],
Il explique tous les Signes aux hommes pour quils sachent et
croient quil ny a dautre Dieu que Lui et comme II a procd la pre
mire cration, Il la recommencera.
570
moindre peine le ciel et la terre est plus forte raison capable de ressusci
ter les morts? Il est tout-Puissant [Coran XLVI, 33].
Puis II montre la triste fin des incrdules en disant: Ceux l re
nient leur Matre. Ils auront le cou dans un carcan par lequel ils seront
trains et prcipits dans le Feu o ils demeureront ternellement.
571
wa yastajilnaka bi-s-sayyiati qabla-l-hasanati waqad halat min qablihimu-l-mutultu wa inna rabbaka lad magfrati-l-li-n-nsi al zulmihim
wa inna rabbaka lasaddu-l-iqbi (6).
Ils te presseront de manifester le mal plutt que le bien. Ce nest pas
que les exemples aient manqu jusquici. Mais ton Allah est un Allah de mi
sricorde, malgr la perversit des hommes. Il est galement terrible dans
la rpression. (6).
Les rngats demandent de hter le malheur avant le bienfait,
comme Dieu en a parl dans dautres versets quand II dit: On inter
roge: A qui est destin le chtiment annonc? [Coran LXX, I] . Et en
parlant de lHeure suprme II dit: Les incrdules sont impatients de la
voir venir [Coran XLII, 18], Les impies disent aussi: Seigneur, avance
notre chtiment sans attendre le jour de la rsurrection [Coran XXXVIII,
16].
Pousses par leur obstination et leur reniement, les mcrants de
mandent de hter la venue du chtiment et pourtant des vnements
semblables se sont produits avant eux lorsque Dieu avait ananti des
peuples passs cause de leur impit pour tre des exemples aux
autres.
Mais Dieu accorde aux hommes un dlai afin quils samendent et
croient car Si Allah punissait les hommes suivant leurs uvres, il ny au
rait plus sur terre me qui vive. Il se contente de les ajourner au terme
quil a fix [Coran XXXV, 45]. Mais II est le Matre du pardon pour les
hommes malgr leur injustice, qui pchent jour et nuit. Et noublions
pas quil est terrible dans la rpression. Tout ceci est confirm galemnt par ce verset: Sils taccusent de mensonge, dis: Votre Seigneur est
toute misricorde. Mais nul ne saurait arracher les coupables son chti
ment [Coran VI, 147].
On trouve dans le Coran tant de versets o Dieu a joint la crainte
lesprance et la clmence au chtiment. Sa'id Ben Al-Moussaiba a
572
dit: Lorsque ce verset fut descendu Mais ton Allah est un Allah de mi
sricorde, malgr la perversit des hommes, PEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - a comment: S il n y avait pas la clmence et le
pardon de Dieu, nul n aurait got le plaisir de la vie. Et par contre, s il
n y avait pas les menaces et le chtiment, tout individu se serait fi Dieu
wa yaqlu-l-ladna kafar lawla unzila alayhi a yatum-mir-rabbihT innama anta mundirun wa likulli qawmin hdin (7).
Les incrdules disent: Que ne peut-il montrer un miracle de son Sei
gneur?. fis ignorent que ton rle se borne avertir. Chaque peuple a son
guide (70.
Les idoltres par obstination et impit disent comme ceux des
peuples passs: Pourquoi na-t-on pas fait descendre sur lui un signe
de la part de son Seigneur Gomme les Prophtes qui lui ont prcd?
Mme ils lont dfi en lui demandant de transformer le mont As-Safa
en une masse dor, ou de dplacer les montagnes et de rendre le ds
ert en jardins arross de ruisseaux. Dieu leur rpondit dans un autre
verset: Si nous ne faisons plus de miracles, cest que les gnrations pas
ses ny ont pas cru [Coran XVII, 59].
Puis Dieu dfinit la tche de Son Prophte: Ils ignorent que ton
rle se borne avertir et divulgueur dont tu es charg car tu nas
pas pour mission de diriger les hommes, cest Dieu qui dirige qui II
veut.
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que quiconque, Lui qui vous a tirs de la terre et qui vous distingue peine
conus dans le sein de vos mres [Coran LIII, 32]. II a dit aussi: Il vous
cre, aux ventres de vos mres, cration par cration, dans trois tnbres
[Coran XXXLX, 6] Cest dire tape par tape. Comme II le montre
dans ce verset: Nous avons extrait lhomme de lessence de la terre, nous
en avons fait ensuite une goutte de sperme dpose dans un organe bien
protg [Coran XXIII, 12-13].
A ce propos Ibn Mass'oud rapporte que lEnvoy de Dieu - quAIlah le bnisse et le salue - a dit: Chacun de vous demeure dans le ventre
de Sa mre quarante jours une goutte de sperme, puis un caillot de sang
pendant une dure gale, puis un morceau de chair (comme une bouche)
pendant une priode d une dure quivalente. Ensuite Dieu envoie un ange
ordonn d crire quatre mots (concernant le f tus): sa part des biens du
574
par Boukhari),2!.
En commentant le verset, Ibn bbas a dit: Il sagit dabord de
lavortor) qui ne complte pas la dure normale dans le ventre de Sa
mre, puis lenfant qui nait lexpiration de neuf mois, ensuite celui qui
reste presque dix mois. Ou bien encore celui qui nait-normalementavant ou aprs neuf mois. Tout cela dpend de la science et de la vo
lont de Dieu.
Ad-Dahak a rapport quil est rest deux ans dans le sein de sa
mre et quand elle la enfant une de ses incisives avait dj pouss.
Dautres tels que Qatada, Al-Hassan Al-Basri, Moujahed, ont dit
que tant que la femme ne saigne pas et que le sang nemporte pas
pas le ftus, celui-ci complte sa priode normale de cration.
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sawAum-minkum man asarra-l-qawla wa man jahara bih wa man huwa mustahfm bi-l-layli wa sribum bi-n-nahri (10) lahu muaqqibtum
mim-bayni yadayhi wa min halfh yahfazunah min amri-L-Lhi innaL-Lha l yugayyiru m bi qawmin hatt yugayyir m bi anfusihim wa
idA arda-L-Lhu bi qawmin s u an fal maradda lh wam lahum
min dnih min wlin (11).
576
que tu lves la voix. Il perce tous les secrets et dcouvre tout ce quon lui
cache [Coran XX, 7] et aussi: ... qui sait ce queux-mmes dissimulent
ou ce quils laissent voir [Coran XXVII, 25].
Celui qui se cache dans lombre c'est dire celui qui se trouve
chez lui alors quil fait nuit et celui qui se montre en pleine lumire en
marchant jet se montrant au grand jour. Tous les deux sont gaux de
vant Lui, Il les connat parfaitement sans aucune distinction.
Auprs de chacun de nous, devant et derrire, des anges se relvent
Pour chaque individu il y a des anges, qui se succdent les uns aux
autres, qui veillent sur lui, jour et nuit, le gardent des malheurs et des
catastrophes, dautres les scribes qui inscrivent toutes ses uvres les
bonnes et les mauvaises jour et nuit: celui de la droite inscrit les bon
nes actions et celui de la gauche charg des mauvaises, deux autres
qui veillent sur lui lun devant lui et lautre derrire. Il est donc entour
par quatre anges pendant le jour et quatre autres la nuit: deux gar
diens et deux scribes.
On a rapport que l Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue a dit: (D es anges) vous accompagnent l o que vous soyez et ne se
sparent de vous que lorsque vous satisfaisez un besoin naturel et vous
cohabitez avec vos fem m es. Donc ayez honte d eux et honorez-les.
Ibn Abbas a comment: Ces anges ne quittent lhomme que
lorsque lordre de Dieu survient qui consiste recueillir son me.
Quant Moujahed, il a dit: Un ange est toujours attach aux pas de
lhomme, il veille sur lui ltat dveil ou de sommeil contre la nui
sance des gnies, humains et btes. Tout ce quil pourrait latteindre et
que lhomme redoutait, lange lui dirait: Je suis derrire toi ne crains
rien, moins que ce ne soit une chose que Dieu lui a destine.
577
Ils veillent sur nous par ordre dAllah El Kab A l-A hbar de
commenter: Si on avait dvoil au fils dAdam les choses heureuses
et les choses pnibles (avant leur survenue) il aurait tout vu et pris ses
prcautions. Si Dieu navait pas chang des anges de vous garder lors
de vos heures de manger, de boire et de se dvtir, vous auriez t
saisis.
Abou Mijliz raconte quun homme vint auprs de Ali Ben Abi Taleb qui priait et lui dit: Prends garde il y a des gens qui veulent te
tuer. Il lui rpondit: Auprs de chaque homme se trouvent deux an
ges qui le gardent contre tout ce que pieu ne lui a pas prdestin,
mais si une chose dcrte devait tre ralise, ils le quittent. Le
terme est une protection solide.
On a rapport quon a demand lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue -: Envoy de Dieu, que penses-tu de lexor
cisme, peut-il repousser ce que Dieu a destin? Il rpondit: Mme
cet exorcismes est une chose que Dieu a dcrte.
Ibn Abi Hatem raconte quon a rvl lun des Prophtes des fils
dIsral de dire son peuple: Tous les habitants dune cit mme
dune maison qui obissent aux ordres de Dieu et sacquittent de leurs
prescriptions religieuses et quensuite ils changent leur conduite, Dieu
change leur bonheur en malheur, ceci est confirm par ce verset: Al
lah ne modifie ltat dun peuple en bien ou en mal quautant que ses sujets
se sont transforms eux-mmes.
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Le tonnerre proclame ses louanges un verset qui est pareil celuici Il nest pas une chose qui ne bnisse Son uvre. Quand lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - entendait la foudre et le ton
nerre, il disait: Grand Dieu, ne nous fais pas tuer par Ton courroux, ni
nous fais prir par Ton chtiment et pardonne-nous avant cela.
Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu - quAllah le b
nisse et le salue -, quand il entendait le tonnerre disant: Gloire celui
580
comme celle dun chameau et de mourir dans une maison qui appar
tient une femme Saloulia? Et les deux hommes trpassrent ainsi.
lah leur imposa le sien alors quils ne sy attendaient pas. Vois comment
sacheva leur projet. Nous les anantmes eux et leur peuple [Coran
XXVII, 50-51],
lah dwatu-l-haqqi wa-l-ladna yadna min dnih l yastajbna lahum bi sayin ill kabsiti kaffayhi il-l-mai liyabluga fhu wam huwa bibligih wam du'a y-l-kfirna ill f dallin (14).
Cest Lui que doivent sadresser les prires. Ceux quon prie en de
hors de Lui naccordent rien. Sadresser eux, cest ressembler celui qui
supplie leau de venir sa bouche et qui leau jamais nobit. Cest ainsi
que se perdent dans le nant les prires des infidles (14).
La vritable prire ne sadresse certes qu Dieu. Quant ceux
qui adorent dautres divinits en dehors de Lui sont pareils celui qui
tend ses deux paumes vers leau pour quelle y parvienne, mais leau
ny parviendra jamais. Et Ali Ben Abi Taleb de commenter: Ils ressem
blent un homme qui, se trouvant auprs dun puits, essaye de puiser
de leau avec le creux de sa main alors que leau est aussi loin de sa
main. Comment pourra-t-il lavoir?
Donc ceux qui prient un autre que Dieu ne seront jamais exaucs
et ne tireront aucun profit dans les deux mondes, cest ainsi que se per
582
inventent dautres divinits pour les adorer en dehors de Lui. Ces divi
nits ne dtiennent ni pour elles-mmes ni pour ceux qui les adorent n:
profit ni dommage. Sont-ils gaux ceux qui adorent ces divinits et
ceux qui nadorent que Dieu seul? ces derniers ne sont-ils pas dirigs
par une lumire provenant de leur Seigneur?. Cest pourquoi II a dit:
anzala mina-s-samai m a n faslat awdiyatum biqadrih fahtamala-ssaylu zabada-r-rbiyan wa mimm yqidna alayhi f-n-nri-btig" a
hilyatin aw matin zabadum mitluh kadlika yadribu-L-Lhu-l-haqqa
wa-l-btila faamm-z-zabadu fayadhabu ju fa an wa amm m yanfaun-nsa fayamkutu f-l-ardi kadlika yadribu-L-Lhu-l-amtla (17).
583
Il fait descendre leau du ciel. Les rivires courent, chacun avec son d
bit. A leur surface, de lcume flotte et glisse. De mme, les mtaux quon
coule au feu pour en tirer des bijoux ou des objets dart dgagent une
cume. Cest par une telle image quAllah oppose le vrai et le faux.
Lcume est emporte, et ce qui est utile aux hommes demeure. Cest ainsi
quAllah propose des exemples (17).
Ce verset renferme deux exemples pour discerner le vrai du faux:
le caractre durable et ferme du premier et la disparaition de lautre.
Dieu a dit: Il fait descendre leau du ciel. Les rivires courent, cha
cune avec son dbit Donc cette eau de pluie coule dans les valles la
mesure de leur capacit: lune vaste et pronfonde reoit une quantit
plus grande que celle qui coule dans lautre qui est troite et peu pro
fonde. Ceci est une allusion aux curs qui contiennent et saisissent la
science proportionnellement leur grandeur.
citons de tels exemples lusage des hommes. Mais seuls les hommes sen
ss les comprennent [Coran XXIX, 43]. A ce propos un des anciens ul
mas a dit: Chaque fois que je lisais le Coran sans bien saisir le sens,
je pleurais sur moi-mme car Dieu a dit que seuls les hommes senss
les comprennent.
Et Ibn Abbas de commenter: Cest un exemple que Dieu propose
et les curs en conoivent autant que leur foi ou leur doute. Aucune
584
uvre ne sera utile avec le doute, quant la certitude elle profite les
hommes. Le doute cest lcume et la certitude renferme tout ce quon
pourrait avoir de bijoux ou dustensiles des mtaux fondus.
Pour confirmer ceci, Abou Moussa -que Dieu lagre- a rapport
que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: La bonne
voie et la science que Dieu m a envoy pour les communiquer aux hommes,
sont comparables une pluie abondante qui arrose une terre. Certain ter
rain fertile a absorb Veau et par la suite il y a eu du pturage et des her
bes en abondance. Certain autre tait aride, qui a retenu l eau, et Dieu la
fa it servir aux hommes afin quils boivent, abreuvent leur troupeau et arro
sent la plantation. Quant aux autres endroits, la terre tait plate, elle ne re
tenait plus l eau et l herbe n a pas pouss. De mme il y a diffrentes
catgories d hommes: ceux qui sont instruits dans la religion de Dieu et ont
tir profit de ce que Dieu m a envoy pour le rpandre, ils ont appris et en
seign leur science. D autres qui n ont pas daign lever la tte et n ont
point accept la voie de Dieu qui m a charg de la montrer (Rapport par
Boukhari et M ouslim)111.
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et aura pratiqu les bonnes uvres recevra la plus belle rcompense et trou
vera toujours bon accueil auprs de Moi.[Coran XVIII, 88] et aussi ce
verset: Ceux qui font le bien recevront une belle rcompense et mme
plus [Coran X, 26].
A ceux qui se refusent Lui en Lui dsobissant quand bien m
me ils possderaient tous les biens de la terre et sils loffriraient, dans la
vie future, pour se racheter contre leurs pchs, on ne laccepterait
plus, car Dieu au jour du jugement dernier naccepterait deux ni
compensation ni uvres pies. Ceux-l, leur compte sera trs mauvais,
trs strict et rigoureux, et auront la Ghenne comme refuge. Quel d
testable lit de repos.
586
gneur sans aucun doute et que les ordres et les interdictions divins
sont une quit, et ceux qui sont aveulges ne pouvant trouver le che
min droit ou trouver leur bien et le concevoir, seraient-ils semblables?
Jamais car les lus du paradis ne sauraient tre compars aux damns de
lenfer [Coran LIX, 20] Les hommes dous dintelligence sont seuls
qui puissent en profiter de ces rvlations et sen conformer
de tous cts (23) Que le salut soit pour vous! cest le prix de votre pa
tience. Quelle belle demeure que le ciel! (24).
La belle demeure est rserve ceux qui jouissent de ces quali
ts et auront rempli leurs obligations:
O ils entreront avec leurs pres, leurs pouses et leurs enfants qui
588
ont t bons comme eux. Ils seront au Paradis avec les justes parmi
les pres, les pouses, les enfants en compltude de leur joie, mme
ceux qui mriteront, parmi ces derniers, de degrs infrieurs, seront
levs aux plus grands par un effet de la grce et de la bont de Die
sans que le rang des premiers soit abaiss. Dieu confirme cela en dis
ant: Nous rserverons le mme sort quaux croyants, leurs descendants
qui auront suivi la foi [Coran LII, 21].
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trement dans le bas monde: Ils violaient le pacte de Dieu aprs avoir
accept son alliance et rompaient ce que Dieu a ordonn de maintenir.
Il est rapport dans un hadith authentifi que l'Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - a dit: L hypocrite se caractrise par
trois signes: quand il parle, il ment; quand il fa it une promesse, il ne la
tient pas; et quand on lui confie une chose, il la trahit (Rapport par
Boukhari)171.
Les mcrants qui ont commis tous ces actes auront la maldic
tion de Dieu qui est la privation de Sa misricorde, et auront la le plus
mauvaise des demeures qui est la Ghenne.
Abou AI-Alya a comment: Ce sont six signes qui caractrisent
les hypocrites qui apparaissent chez eux la premire occasion: Ils
mentent/juand ils parlent, ils ne tiennent pas leurs promesses, ils. tra
hissent le dpt, ils brisent lalliance de Dieu aprs lavoir engage, ils
rompent ce que Dieu a command de maintenir et ils corrompent la
terre.
Al-Lhu yabsutu-r-rizqa limay-yasa u wa yaqdiru wa farih bi-l-haytid-dunya wama-l-haytu-d-duny f-1 hirati ill matun (26).
Allah prodigue ses bienfaits ou les mnage comme II lentend. Les
biens de ce monde sduisent certains. Mais comme ils reprsentent peu de
chose ct de ceux de la vie future (26).
Etant le Dispensateur par excellence, Dieu accorde largement Ses
bienfaits certains et donne aux autres sur mesure, tout dpend de
Sa volont et Sa sagesse. Les incrdules se rjouissent lorsque Dieu
leur dispense ses dons sans sapercevoir que les biens du monde ne
constituent quune preuve et un mnage provisoire pour eux:
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cest la yie future quambitionnent les vrais croyants [Coran IV, 77].
Dieu les a avertis dans un autre verset: Hlas! vous prfrez la vie de
ce monde, et cependant lautre est meilleur et plus durable [Coran
LXXXVII, 15-17],
Al-Moustawred le frre de Bani Fehr rapporte que lEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Le bas monde par rapport
lautre est comparable ce que le doigt de lun d entre vous puisse appor
ter en le plongeant dans la mer (Rapport par Mouslim et Ahm ed1^.
Dans un autre hadith rapport par Mouslim, lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue -, ayant pass par un chevreau mort aux
petites oreilles, a dit: Par Dieu, ce ba^ monde est moins insignifiant
aux regards de Dieu que ce chevreau lorsque son propritaire la jet.
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mme nous leur enverrons des anges, quand bien mme les morts leur parle
raient, quand bien mme nous ferions dfiler devant eux toute la cration,
ils ne croiraient pas, si telle est la volont dAllah. La plupart dentre eux
sont ignorants [Coran VI, 111], Pour cela II a dit quil gare qui II veut
et dirige vers Lui ceux qui reviennent Lui repentants.
Quant ceux qui croient et ceux qui trouvent la paix de leur me
dans lexaltation dAllah dont les curs sapaisent au souvenir de
Dieu, constatent que leurs curs se tranquillisent au souvenir de Dieu,
en Le prenant pour Matre et Dfenseur. Ceux qui croient et pratiquent
les bonnes uvres, eux la flicit et une douce communion avec Allah
ceux-l Dieu accordera tout le bien et aussi la plus belle retraite dans
le Paradis.
Le terme arabe Touba qui signifie bonheur ou flicit, la inter
prt Chahr Ben Hawchab quil sagit dun arbre au Paradis dont ses
branches pntrent dans les demeures des lus. On a dit aussi que
Dieu l'a plant de Sa propre main, qui tait lorigine une perle, et II
lui ordonne de pousser et stendre l o II veut. De ses racines pren
nent source les fleuves du Paradis: du miel, du vin, deau et de lait.
Anas -que Dieu lagre- rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - en interprtant le verset: sous dternels ombra
ges [Coran LVI, 30] dit: Au Paradis il y a un arbre quun cavalier mar-
593
che sous son ombre cent ans sans toutefois pouvoir la franchir (Rapport
par Boukhari)l9]
dimposteurs avant toi. Ils supportrent ces injures et furent mme molests
jusquau jour o nous leur donnmes assistance [Coran VI, 34] et nous
avons rserv la bonne fin ceux qui ont suivi les Prophtes dans les
deux mondes.
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le jour de Houdaybyah, le Prophte - quAllah le bnisse et le salue voulant crire au dbut Au nom de Dieu le Misricordieux le Trs Mi
sricordieux ils objectrent: Nous ne savons plus ce que signifie le
Misricordieux le Trs Misricordieux.
Rponds-leur Mouhammad: Cest mon Matre-il ny a dAllah
que Lui vous les niez mais, quant moi, je crois en Lui et je recon
nais Sa dit. Il est mon Seigneur, je me confie Lui dans toutes mes
affaires et cest vers Lui que sera le retour.
Car Allah est larbitre de tous les destins cest Lui quappartient
tout le commandement, ce quil veut, il sera, et ce qu'il ne veut pas, il
ne sera jamais.
Les croyants doutent-ils et nesprent-ils pas quAllah, sil voulait,
pourrait ramener Lui lHumanit toute entire tant donn quil ny a
ni miracle ni argument plus vident que ce Coran que, si Dieu lavait
fait descendre sur une montagne tu aurais vu celle-ci shumilier et se
fendre sous leffet de la crainte de Dieu. /
Il est rapport dans un hadith authentifi que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - a dit: Il n y a pas un Prophte sans qu il
ne soit appuy (par un miracle) pour que les hommes en croient: Quant
moi, ce que j ai reu, tait une rvlation de la part de Dieu, et j espre
avoir le plus des suivants au jour de la rsurrection.
Quant la circonstance de la rvlation du verset prcit on a ra
cont que les polythistes avaient dit: O Mouhammad! Si seulement
les montagnes qui entourent La Mecque auraient t dplaces afin de
pouvoir disposer plus de terrains pour semer, ou bien les distancs au
raient t raccourcies comme Solomon (Souleman) dont le vent lui
tait asservi, ou bien si tu peux ressusciter nos morts comme faisait
Jsus? Alors Dieu fit descendre ce verset: Le Coran aurait beau sou
Allah punit les cits corrompues. Il leur envoie un chtiment terrible et dou
loureux (Rapport par Boukhari et Mouslim)^11.
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afaman huwa qa imun al kulli nafsim-bima kasabat wa ja'al li-L-Lhi surakaa qui sammhum am tunabbiunah bim l yaiamu f-l-ardi
am bi zhirim mina-l-qawli bal zuyyina li-l-Iadna kafar makruhum wa
sudd ani-s-sabli wa may-yudlili-L-Lhu fam lah min hdin (33).
Comment, cest Celui qui lit dans toutes les mes quils osent donner
des associs? Dis: quils les nomment ces associs! Avez-vous la prtention
de divulguer Allah des choses quil ignore sur la terre ou bien prodiguezvous ce nom de divinits au hasard? La vrit, cest que limpit de leur
propagande ne leur a pas t dmontre et quils ont pu dtourner leurs
semblables de la bonne voie. Celui quAllah gare ne saurait trouver aucun
guide (33).
Dieu avertit les idoltres en leur disant: Qui donc surveille
chaque homme, se tient auprs de lui et qui est tmoin de ce quil
fait? Une vrit que Dieu confirme dan^ plusieurs versets, on se li
mite citer ces quelques uns:
- ... (il nest pas) dactes que vous accomplissiez, que nous nen soyons
pas tmoins au moment mme [Coran X, 61].
- Il ne distingue pas entre vous, entre celui qui dissimule sa pense et
celui qui la dvoile, entre celui qui se cache dans lombre et celui qui se
montre en pleine lumire [Coran XIII, 10].
- Il perce tous les secrets et dcouvre tout ce quon Lui cache [Co
ran XX, 7],
-Il est avec vous o que vous soyez. Il voit toutes vos actions [Coran
LVII, 4],
Ce Dieu, est-ll semblable aux statues que vous adorez, qui ne
voient rien, nobservent rien, n comprennent rien, ne peuvent ni faire
du mal ni tre utiles et ne se dfendent ni dfendent leurs adorateurs?
Et malgr tout ils osent donner des associs Dieu Si vraiment ces di
vinits que vous avez inventes existent rellement et ont une certaine
nature ou une personnalit, nommez-les! Ou bien avez-vous la prten
tion de divulguer Allah des choses quil ignore sur la terre.Car si vrai
ment elles existaient II les aurait certainement connues, et rien ne
Lui est cach. Ou bien prodiguez-vous ce nom de divinits au hasard?
ou bien cest une faon de parler, ou bien, comme ont dit Qatada et
598
Ad-Dahak, cest une erreur que vous suiviez en crant des statues
pour les adorer qui nont aucun pouvoir, et: Ces idoles ne sont que des
noms que vous avez invents vous et vos pres, quAllah na confirmes par
aucune preuve [Coran LIII, 23].
La vrit, cest que limpit de leur propagande ne leur a pas t d
montre Et Moujahed de commenter: on a enjoliv aux incrdules
leurs ruses, ils sont gars et appellent les autres leur garement
jou r et nuit. Dieu a montr cela en disant: Nous leur avions donn
comme compagnons des dmons qui leurs faisaient apparatre plus beaux
leurs actes [Coran XLI, 25].
Celui quAllah gare ne saurait trouver aucun guide Mme si lon
dsire que ces idoltres soient guids, Dieu ne dirige pas ceux qui
sgarent.
599
que celle dAllah. Aucunes chanes aussi meurtrissantes que les siennes
[Coran LXXXIX, 25-26] et Nous rservons lenfer ceux qui nient cette
heure. En les apercevant de loin, lenfer bouillonnera de colre [Coran
XXV, 11-12],
Quant aux croyants et ceux qui craignent Dieu, Il leur dcrit le
Paradis qui leur est rserv: des eaux vives le parcourent partout ils y
trouveront des cours deau qui jailliront de toutes parts et mme l o
ils voudront les avoir en les faisant jaillir en abondance. Dieu le dcrit
aussi dans ce verset quand II dit: Voici une description du Paradis qui
est rserv aux croyants: des sources deau dont leau reste toujours pure le
parcourent [Coran XCLVII, 15].
Ses fruits se reproduisent sans cesse Les croyants sy dlectent
ses fruits abondants non cueillis lavance ni interdits. A ce propos Ibn
Abbas, en rapportant un hadith relatif la prire de lclipse a dit que
les fidles demandrent lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue -: O Envoy de Dieu, on ta vu prendre quelque chose de ta
place o tu te trouvais, puis tu tes recul. Il rpondit: Jai vu le Para
dis- ou suivant une variante: On me l a fa it voir- et j ai voulu cueillir une
de ses grappes, si je l avais prise elle vous aurait suffi tant que le bas
monde existe (Rapport Par Boukhari et Mouslim)[I}.
Zaid Ben Arqam raconte: Un homme des gens du Livre a dit
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lEnvoy de Dieu - quAll^h le bnisse et le salue O Abou-AI-Qassem, tu prtends que les habitants du Paradis mangent et boivent?. Il
lui rpondit: Certes oui. Par celui qui tient lme de Mouhammad dans Sa
main, l un de ses habitants aura la.force de cent hommes quant la nourri
ture, la boisson et le dsir sexuel. Lhomme lui demanda: Mais celui qu
mange et boit devra satisfaire son besoin naturel, alors quau Paradis
de telles souillures nexisteront plus? Il rpliqua: Le besoin naturel de
l un d entre eux sera satisfait comme une transpiration qui sortira de sa
peau pareille l odeur du musc, et alors son ventre en sera dbarrass
(Rapport par Ahmed et Nassai')111.
Dieu en a parl dans dautres versets et dit: Les fruits seront en
abondance, mrs en toute saison. Leur cueillette sera toujours permises
[Coran LVI, 32-33]: Des ombrs paisses les couvriront et des fruits soffri
ront deux-mmes leurs mains [Coran LXXVI, 14]. Si Dieu avait joint la
description du Paradis celle de lEnfer, cest dans le but dexhorter
les homme ambitionner le premier et sloigner de lautre, en termi
nant le verset par le sort des croyants et celui des impies: Voil la de
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walaqad arsaln rusulan min qablika wa jaaln lahum azwjan wa durriyyatan wam kna liraslin ay-yatiya biayatin ill bi idni-L-Lhi likulli ajalin kitbun (38) yam hu-L-Lhu m yasA,u wa y u tb itu wa
indah ummu-l-kitbi (39).
Avant toi nous avons envoy sur terre des Prophtes que nous avons
pourvus dpouses et denfants. Mais nul Prophte na le pouvoir de faire
des miracles sans lautorisation dAllah. Chaque poque a son Livre (38)
Dieu abroge et maintient ce quil veut. Le germe du Livre est en Lui (39).
Comme nous tavons charg du Message Mouhammad et en
voy toute lhumanit, ainsi nous avons envoy avant toi des Proph
tes parmi les m ortels qui se nourrissaient comme les autres de
diffrentes nourritures, se dplaaient dans les marchs, avaient des
rapports avec leurs compagnes pour engendrer les enfants et avaient
une postrit. Il lui ordonne de leur dire: Je ne suis quun mortel comme
vous, qui il a t rvl [Coran XVIII, 110].
Il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - a dit (en rpondant certains individus qui sont
venus senqurir de ses pratiques cultuelles): Quant moi, je jene et
je romps le jene, je fa is une prire nocturne et je m endors, je mange de la
viande et j pouse les fem m es. Quiconque se dtourne de ma sunna n est
plus des miens (Rapport par Boukhari et Mouslim)[I1.
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Mon Dieu, si tu mas dcrt le malheur ou un pch quelconque, efface-le car Tu effaces ce que Tu veux ou le confirmes et la Mre du Li
vre se trouve auprs de Toi; et fais quil soit un bonheur et un
pardon.
On peut donc dduire de tous ces dires que Dieu efface comme II
confirme ce quil veut. A cet gard limam Ahmed rapporte daprs
Thawban que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit:
Dieu retient Ses biens un homme qui vient de commettre un pch. Rien
que les invocations ne puissent repousser le destin. E t la pit procure la
longvit (Rapport par Ahmed, Nassa et Ibn M a ja /1^.
Dans un autre hadith, le Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lue - a dit: L invocation et le destin se disputent entre ciel et terre.
Ibn Abbas a dit: Il arrive quun homme suive les ordres de Dieu
toute sa vtfe, puis il commet ce que Dieu a interdit et mourra ainsi
gar, voil ce que Dieu puisse effacer sil le veut. Par contre, il se
peut quun homme toute sa vie durant dsobit Dieu mais la fin il
ne commet que les bonnes actions, voil ce que Dieu confirme et
maintient.
On a rapport que lorsque ce verset fut rvl: Chaque Prophte
napporte de preuves quavec lautorisation dAllah [Coran XL, 78] les in
crdules Qorachites scrirent: Nous pensons que Mouhammad ne
pourra rien une fois la mission accomplie. Dieu alors fit descendre
Allah abroge et maintient ce quil veut... quon la interprt de la fa
on suivante: Si nous voulons nous lui susciterons ce que nous vou
drons ainsi que dans chaque Ramadan. Dieu donc dans chaque nuit
du destin, donne on refuse ce quil veut, dcrte les malheurs et les af
flictions et chacun aura sa part soit des bienfaits soit des flaux.
Quant lexpression Le germe du Livre ou selon une autre inter
prtation la Mre du Livre, il sagit du licite et de lillicite, ou le conte-
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605
Soit que nous te dcouvrons une partie du sort qui attend les hommes;
soit que nous te rappelons, tu nas pas dautre attribut que de prcher et
cest nous seul quil appartient de demander des comptes (40) Leur
chappe-t-il que nous rduisons certaines parties du globe? Allah est le seul
juge. Ses arrts sont sans appel. D est prompt dans la rpression (41).
Dieu sadresse Son Prophte: O Mouhammad, soit que nous te
montrions une partie de ce que nous avons prpar comme peine et
supplice dans ce monde tes ennemis les impies, soit que nous te
fassions mourir avant cela, Tu nas pour mission que de communiquer
le message aux hommes et cest nous seul quil appartient de deman
der des comptes. Nous les jugerons et nous les rtribuerons, un verset
qui est pareil aux dires de Dieu: Cest nous quils feront retour. Et
cest nous qui rglerons leurs comptes [Coran LXXXVIII, 25-26].
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wa yaqlu-l-ladna kafar lasta mursalan qui kaf bi-L-Lhi sahdambayn wa baynakum wa man indah ilmu-1-kitb (43).
Les infidles affirment: tu nes pas un Prophte. Rponds: Il me suffit
davoir Allah et les gens dEcriture pour tmoin entre vous et moi (43).
Ces impies te dmentent en disant que tu nes pas un envoy,
Dieu ne t a charg daucun message. Rponds-leur: Il me suffit
davoir Allah et les gens dEcriture pour tmoin entre vous et moi. Dieu
tmoigne de ma sincrit et tmoigne contre vous et de ce que vous
avez invent comme mensonges. Seront tmoins galement ceux chez
qui est la science du Livre.
On a dit que cela fut rvl au sujet de Abdullah Ben Salam et ce
ci parait trange car il sest converti lors de larrive du Prophte quAllah le bnisse et le salue - Mdine tandis que ce verset fut r
vl La Mecque!
,
Lopinion la plus logique est celle de Ibn Abbas qui a dclar quil
sagit des juifs et des chrtiens, bref tous les gens du Livre qui trou
vent dans leurs propres Ecritures la description de Mouhammed quAllah le bnisse et le salue - et son avnement comme lont an
nonc les Prophtes avant lui. Dieu affirme cela en disant: A ceux qui
608
14 - SOURATE DABRAHAM
52 versets
Rvle L a Mecque, l exception des versets 30 et 31 rvls M dine
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
A lif-L am -r kitbun anzalnhu ilayka lituhrija-n-nsa m ina-z-zulum
il-nri b iid n i rabbihim il sirati-l-Azzi-l-Hamdi (1) A llhu-l-ladi lah mf-s-sam wti w am fi-l-ardi wa waylu-l-lilkfirna m m a d a b m saad d in (2) a l-la d n a y a sta h ib b n a -l-h a y ta -d -d u n y a la -l-a h ira ti w a
y asu d d n a an sabli-L -L hi w a y ab g u n ah iw ajan u l ik a f-dalalim b a din (3).
ii
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wa id qla Ms liqawmihi-dkur nimat-L-Lhi alaykum id anjukum min li-Firawna yasnmnakum s u a-l-ad bi wa yudabbihna
abna akum wa yastahyna nisi akum waf dlikum b a laum mir-rabbikum azmun (6) wa id taaddana rabbukum lain sakartum laazdannakum wa lain kafartum inna ad b la saddun (7) wa qla Ms* in
takfur antum wa man f-l-ardi jam an fainna-L-Lha laGaniyyun
Hamdun (8).
Mose dit son peuple: Remerciez le Seigneur des bienfaits quil a eu
pour vous. Nest-ce pas Lui qui vous a dlivrs des Pharaons qui vous infli
geaient les supplices les plus atroces, gorgeant vos fils et pargnant vos fil
les. Ctait l pour vous une dure preuve de la part de votre Seigneur (6)
Votre Seigneur ne vous a-t-Il pas prvenus quil augmenterait ses grces si
vous tiez reconnaissants mais qui l vous infligerait un chtiment impi
toyable si vous Le repoussiez (7) Mose ajouta: Que vous soyez infidles,
(1)
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que toutes la terre le soit, quimporte! Allah est toute puissance et toute
gloire (8).
Mose fut donc ordonn de rappeler son peuple des journes de
Dieu et de Ses bienfaits quil leur avait accords. Il les a dlivrs des
Pharaons qui les faisaient goter toutes sortes de supplices et dhumi
liation. Ils gorgeaient leurs fils et laissaient vivre leurs filles. Ce fut
pour eux une grande preuve et un grand bienfait dont ils ne sauraient
le reconnatre.
Votre Seigneur ne vous -a-t-Il pas prvenus cest dire en procla
mant et en vous avertissant, ou bien selon dautre interprtation: Il jure
par Sa Majest et Sa gloire comme II le dit dans ce verset: Ton Sei
gneur rsolut alors de leur susciter jusquau jour dernier... [Coran VII,
167]. Cette proclamation consiste donner davantage si vous tes
biens reconnaissants, mais si vous vous montrez ingrats, sachez que
le chtiment sera implacable et terrible, et mme en vous privant de
tous ces bienfaits. Ceci est confirm par ce hadith: Le serviteur sera
priv de biens cause d un pch quil a commis.
M ose ajouta: Que vous soyez infidles, que toute la terre le soit,
quimporte! Allah est toute puisance et toute gloire Il peut se passer de
la gratitude de Ses serviteurs et mme sans se soucier de la mconnaisances de certains car II se suffit Lui-mme et II est digne de
louanges.
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Dieu, Lui qui a cr les cieux et la terre sans quil y ait un modle
imiter. Les signes de leurs cration, existence et mise au service des
hommes ne constituent-ils pas une preuve de la prsence dun cra
teur? Quil ny a dautre crateur que Lui?.
Ils leur ajoutrent: Dieu ne demande qu absoudre vos pchs
dans la vie future et qu vous donner un dlai jusquau terme fix
dans le bas monde. Mais leurs peuples ripostrent: Vous ntes que
des mortels comme nous Comment pouvons-nous vous suivre du mo
ment que vous ne nous avez produit aucun miracle?. Si vraiment vous
tes vridiques apportez-nous ne preuve incontestable un miracle dont
nous vous proposons. Les Prophtes rpliqurent: Nous ne sommes
que des mortels comme vous des humains qui ne diffrent de vous en
rien mais Allah accorde Sa grce qui II veut Cest dire la prophtie
et le message. Nous sommes impuissants vous apporter ce que vous
demandez comme preuves Si ce ne$t avec lautorisation dAllah en
Lui demandant de nous les confrer. Cest en Allah que les croyant
mettent leurs espoirs dans toutes leurs affaires.
Pourquoi refusierons-nous notre confiance Allah? Qui nous em
pche de placer notre confiance en Dieu aprs nous avoir montr le
chemin le plus droit et le plus clair. Quand mme nous supporterons,
rsigns, vos outrages et la peine que vous nous causez par vos pro
pos et vos mfaits, car sil y a quelquun qui se confier, cest bien Al
lah.
kafar lirusulihim larmhrijannakum min ardiria aw lata dunna fi m illatin faawha" ilayhim rabbuhum lanuhlikanna-z-
w a qla-1-la d n a
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verset: Quant aux injustes et ceux qui auront prfr les plaisirs du si
cle, lenfer sera leur demeure [Coran LXXIX, 38-39]. En revanche, et
pour rcompenser les soumis: Ceux qui se seront inclins devant la no
blesse de leur Seigneur auront deux jardins [Coran LV, 46].
Prophtes et incrdules en appelrent alors la justice dAllah.
Cette pratie du verset fut interprte de deux faons: Daprs Ahmed
et Ibn Jarir, les Prophtes demandrent au Seigneur de leur secourir
et leur accorder la victoire. Selon Ibn Aslam: Les peuples provoqurent
Dieu en reniant Son pouvoir en disant par exemple: Grand Allah, si la
vrit quon nous proclame vient vraiment de Toi, fais tomber sur nous une
pluie de pierres ou inflige-nous un chtiment pouvantable [Coran VIII,
32].
Dautre part, il est aussi probable que cette demande soit le but
que les deux parties recherchaient cojnme cela eut lieu le jour de la
bataille de Badr lorsque les idoltres htrent le chtiment de Dieu
mus par leur mcroyance et le Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lue - implora son tour laide du Seigneur, il fut secouru et remporta la
victoire. Dieu rpondit aux idoltres: Vous avez implor larbitrage dAl
lah. vous connaissez maintenant la sentence dAllah. Cessez toute hostilit,
cela vaudra mieux pour vous [Coran VIII, 19].
Tous les rebelles et les oppresseurs furent disperss, Tout tyran qui
se rebelle contre la vrit ne russira pas. On trouve son sort dans ce
verset: Une voix dira: Jetez en enfer les infidles irrductibles, inaccessi
bles la charit, injustes et sceptiques [Coran L, 24-25].
Il est rapport dans un hadith que lEnvoy de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: Au jour de la rsurrection on amnera la G
henne qui appellera toutes les cratures et leur dira: On m a confi tout
tyran insolent...111'.
Donc la Ghenne sera la dernire demeure des incrdules irrduc
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tibles qui tes attend o ils y seront exposs matin et au soir jusquau
jour o lHeure se dressera. L ils seront abreuvs dune eau ftide
compose du sang et de sanie comme il est montr dans ce verset:
Voici notre boisson. Gotez-la, leur dira-t-on, bouillante et pleine dim
mondices. Et datttres supplices du mme genre leur seront infligs sous les
formes les plus diverses [Coran XXXVIII, 57-58].
Abou Oumama -que Dieu lagre- a rapport quon a demand le
Prophte - quAllah le bnisse et le salue - sur le sens du verset: o
ils seront abreuvs dune eau ftide. Ils ravaleront par gorges qui passe
ront difficilement. Il rpondit: En la lui prsentant il la rpugne, en la lui
approchant davantage, cette eau lui brle le visage et sa tte scalpe. En la
buvant elle lui dchire les entrailles et sort par son derrire (Rapport par
A hm ed)111. Dieu en parle dans dautres versets quand II dit: ... sera
ternellement abreuv dune eau bouillante qui lui dvorera les entrailles
[Coran XLVII, 15] et: Quand ils supplieront quon les soulage, ou leur ser
vira une eau brlante comme un mtal en fusion qui leur rongera la face
[Coran XVIII, 29],
On donnera donc de cette eau limpie pour la boire en le contrai
gnant, et un ange se tiendra debout auprs de lui et lui donnera de
coups de fouet en fer. Il ne pourra ni la goter ni lavaler cause de
sa chaleur et de son odeur puante. La mort les assaillira de tous les c
ts cest dire que chaque organe et chaque membre souffrira mme
les nerfs et les os. Et Ibn Abbas de commenter: Les impies subiront
plusieurs espces de chtiments de sorte que chacune pourrait lui cau
ser la mort mais ils ne mourront pas car Dieu a dit: La mort ne mettra
jamais un terme leur supplice et celui-ci ne connatra pas dadoucisse
ment [Coran XXXV, 36]. Donc ce suppplice leur sera inflig sans inter
ruption ni adoucissement pour lternit.
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matalu-l-ladna kafar birabbihim amluhum karamdin-i-staddat bihir-rhu f yawmin sifin l yaqdirna mimm kasab al sayin dlika
huwa-d-dallu-l-badu.
Les actions des impies sont semblables aux cendres que disperse le
vent, un jour dorage. Ils nen retireront aucun profit. Quel garement pro
fond (18).
Cest un exemple des actions des impies que Dieu propose. Ceux
qui ont ador un autre que Lui, trait Ses Prophtes dimposteurs et
tabli leurs uvres sur des fondements fragiles qui nont pas tard
scrouler. Au jour de la rsurrection, ils compteront tre rtribus de
leurs actions mais nen trouveront aucune, car elles seront disperses
comme le cendre dans un jour orageux. Dieu parle aussi de leurs u
vres et dit: Nous irons droit leurs uvres et nous les rduirons en pous
sire [Coran XXV, 23], et: Il en est de lui comme dun rocher couvert de
terre. Il suffit quune averse tombe et seul demeure le rocher nu. De pareils
hommes ne tireront aucun profit de leurs actes [Coran II, 264]. Y a-t-il un
garement qui soit plus profond? On ne tiendrait compte daucune
bonne action quils avaient accomplie dans le bas monde.
620
alam tara anna-L-Lha halaqa-s-samwti wa-l-arda bi-l-haqqi iy-yasa yudhibkum wa yati bi halqin jaddin (19) wam dlika al-L-Lhi
bi'azzin (20).
Ce nest pas gratuitement quAllah a cr les cieux et la terre. S il
voulait, Il vous anantirait et vous remplacerait par un autre peuple (19) Et
ce ne serait quun jeu pour Lui. (20).
La rsurrection des cratures pour le jour du rassemblement est
un fait incontestable comme Dieu laffirme dans plusieurs versets. A
lorigine la cration de lhomme est une chose plus facile pour Dieu
que la cration des cieux et ce quils contiennent comme toiles, as
tres et de la terre et ce quelle renferme, comme nous lavons dj
montr auparavant.
Cette rsurrection Dieu la affirme galement dans ce verset: Ne
voient-ils pas quAllah qui a cr sans la moindre peine le ciel et la terre
est plus fdrte raison capable de ressusciter les morts? Il est tout-Puissant [Coran XLVI, 33].
Dieu est tout moment capable de faire disparatre tout un peuple
et de faire surgir un autre qui serait meilleur et soumis Lui. Cest
donc un avertissement aux impies pour se rappeler de lomnipotence
de Dieu.
Si Allah nous avait dirigs, nous vous aurions dirigs. Que nous nous plai
621
gnions ou que nous supportions patiemment nos maux, cest tout comme. H
ny a plus de recours possible pour nous(21).
Tous les hommes, les pieux aussi bien que les pervers compara
tront devant le Seigneur au jour de la rsurrection, qui seront rassem
bls sur un mme tertre o nul ne sera cach, pour rendre compte de
leurs actions.
Ce jour-l les faibles, qui suivaient leurs chefs et leurs seigneurs,
orgueilleux qui sabstenaient dadorer Dieu seul et de suivre les Pro
phtes, leur diront: Nous avons toujours suivi vos exemples. Pouvez-vous
aujourdhui nous prserver tant soit peu du chtiment dAllah? comme
Vous nous aviez promis dans le bas monde. Ils leur rpondront: Si Al
lah nous avait dirigs, nous vous aurions dirigs mais le dcret condammant les incrdules sera excut. Que nous nous plaignions ou que nous
supportions patiemment nos maux, cest tout comme.
Daprs le sens du verset, il parat que cette discussion aura lieu
lorsque ces impies seront prcipits en enfer. On peut dduire cela
aussi de ce verset: Quand elles (les gnrations) sy seront toutes rejoin
tes, la dernire, montrant la prcdente, dira: Seigneur, voil les gens qui
nous ont gars. Double-leur le supplice du feu. Allah rpondra: Le sup
plice sera double pour tous. Mais vous ne savez pas ce qui vous attend
[Coran VII, 38].
Ce jour-l les faibles avoueront et sexcuseront ainsi: Seigneur,
nous avons obi nos princes et nos dignitaires et ce sont eux qui nous
ont dtourns de la bonne direction [Coran XXX III, 67], Lors de leur
comparution devant Lui, Dieu montre leur situation en disant: Ah! si tu
pouvais assister la comparution des mchants devant leur Seigneur quand
ils se rejetteront les uns sur les autres la responsabilit. Les faibles diront
aux puissants: Sans vous, nous aurions cru. Les puissants rpondront aux
faibles: Comment! ce serait nous qui vous aurions dtourns de la vrit
aprs quelle vous a t rvle? Non, vous tes les propres artisans de vo
tre malheur [Coran XXIV, 31-32].
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et seront accueillis avec le mot: Paix. Ceci est aussi confirm par ces
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alam tara kayfa daraba-L-Lhu matalan kalimatan tayyibatan kasajaran tayyibatin asluh tbitun wa faruh fssamai (24) tut ukulah kulla hm im -bi-id n i rabbih wa y ad rib u -L -L hu-l-am tla-li-n-nsi
laalluhum yatadakkarna (25) wa mat alu kalimatin habtatin kasajaran habtatin-i-jtuttat min fawqi-l-ardi m lah min qarrin (26).
Savez-vous quoi Allah compare la bonne parole? un arbre couvert
de fruits dont les racines solidement enfonces dans le sol et dont les bran
ches se dressent vers le ciel (24) Il donne des fruits chaque saison par la
grce de son Matre. Allah propose aux hommes des paraboles en vue de
les faire rflchir (25) La mauvaise parole est comme un mauvais arbre qui
se dveloppe la surface du sol et na pas de racines (26).
Daprs Ibn Abbas La bonne parole est la profession de foi qu'il
ny a dautre divinit que Dieu. Larbre couvert de fruits est le croyant.
Les racines solidement enfonces lorsque le croyant atteste quil ny a
de divinit que Dieu; dont les branches se dressent vers le ciel il sagit
de bonnes actions que commet le croyant et qui slvent vers le ciel.
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s'ou vrent e t on rem onte vers le ciel suivant exo r t p a r les anges du ciel
prcdent ju s q u arriver au septim e ciel. D ieu alors ordonne S es scri
bes: Inscrivez M on serviteur que voici parm i les habitants de Illyine et
rendez-le la terre car c est de la terre que j a i cr les hom m es, en elle
Je les ramnerai et d elle je les fe ra i sortir une fo is encore.
On rend l m e au corps, deux anges fo n t asseoir le m ort dans la tombe
et lui dem andent: Q ui est ton Seigneur?. I l rpond: M on Seigneur est
A llah - Quelle est ta religion?- L Islam .- Que dis-tu de cet hom m e qui a
t envoy vers vous?- I l est VEnvoy de Dieu. -Q u est-ce que tu as appris?
- J ai lu le Livre de Dieu, en ai cru et l ai tenu pour vridique.
A ce m om ent une voix du ciel se fa it entendre qui dit: D onnez-lui un
m atelas du Paradis, habillez-le de vtem ents du Paradis e t ouvrez-lui une
p o rte au Paradis. A lors une belle odeur lui; arrive du Paradis, on largit
son tom beau p e rte de vue, et un un hom m e au beau visage, p o rta n t de
beaux habits et qui dgage une odeur aromatise lui dit: Rjouis-toi de re
cevoir celui qui t a caus le bonheur. Ce jou r-l est le jo u r prom is. I l lui
demande: Q ui es-tu, ton visage n apporte que le bien? Je suis tes bonnes
actions, lu i rpond-il. E t alors le m o rt de s crier: Seigneur, f a is que
VHeure se dresse! Seigneur, fa is que l Heure se dresse! afin que je puisse re
tourner chez m es miens et biens.
Q uant au serviteur m crant, en qu itta n t le bas m onde pour l autre,
des anges a u x visages noirs et apportant un tissu grosssier descendent du
ciel et s asseyent auprs de lui form a n t une file perte de vue. L ange de la
m ort se tient auprs de sa tte et s crie: O me mchante, sors pour ren
contrer la colre de D ieu e t son courroux. L m e alors se disperse dans
tout son corps, et l ange la retire comme on retire une tige en fe r enfonce
dans de la laine hum ide. Une fo is l m e recueillie l ange ne la laisse avec
lui fu t-c e pour un clin d il e t l enveloppe dans le tissu grossier. A lors une
odeur p u a n te com m e celle surgie d un cadavre se dgage et la plu s m a u
vaise q u on puisse hum er sur terre. L es anges l enlvent vers le ciel e t ne
pa sse n t p a r d autres anges sans que ceu x-ci ne disent: Q uelle est celle
fidmiY? On leur rpond: C est un tel le fils d un tel en lui attri
buant les plus mauvais noms qu on lui donnait sur terre. En arrivant au ciel
infrieur ou dem ande de leur ouvrir m ais les p ortes restent fe rm s devant
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lim daprs Abou Houraira, mais moins dtaill. Dautres hadiths sont
aussi rapports par plusieurs desquels on peut dduire que le mort se
ra interrog dans la tombe par deux anges au sujet de son Seigneur,
sa religion et du Prophte - quAllah le bnisse et le salue - Le croyant
rpondra et Dieu laffirmera par une parole ferme et on lui annoncera
le Paradis. Quant lincrdule il ne saurait quoi dire et Dieu lgarera,
et on lui annoncera quil entrera lEnfer.
alm tara l-l-ladna baddal nimta-L-Lhi kufran wa ahall qawmahum dra-l-bawri (28) jahannama yaslawnah wa bisa-l-qarru (29) wa
ja al li-L-Lhi andda-l-liyudill an sablih qui tam atta fainna
masrakum il-n-nri (30).
Songe ces hommes qui ont rpondu par des blasphmes aux bienfaits
dAllah et qui ont caus la perdition de leurs peuples (28) Ils brleront dans
lenfer, lhorrible demeure (29) Ils reconnaissent des gaux Allah pour d
tourner les hommes de sa voie. Dis: Jouissez. A la fin, vous trouverez len
fer (30).
Ibn Abbas a dit quil sagit des idoltres de La Mecque qui ont
chang les bienfaits et faveurs Dieu contre limpit. Mais il savre
que le sens du verset est plus gnral et concerne tous les incrdules
car Dieu a envoy Mouhammad - quAllah le bnisse et le salue - vers
tous les hommes sans distinction comme misricorde et grce. Qui
conque accepte cette misricorde, se montre reconnaissant envers
Dieu aura trouv le chemin du salut vers le Paradis. Quiconque sen
dtourne et la renie entrera lEnfer.
Ibn Abi Hatem rapporte: Ali Ben Abi Taleb harangua un jour les
i.utvi.nes et dt; u u e i-un dentre vous me demande de lui interprter
le Coran? Par Dieu, si je savais quun homme qui puisse le faire mieux
que moi, jirais le voir mme sil se trouve en outre mer Abdullah ben
631
Al-Kiwa! se leva et lui demanda: Dis-moi qui sont ceux qui ont rpon
du par des blasphmes aux bienfaits dAllah? Il lui rpliqua: Ce sont les
polythistes de Qorach qui ont chang les bienfaits de Dieu contre
lincrdulit et qui ont tabli leur peuple dans la demeure de la perdi
tion.
En commentant le mme verset, soufian Al-Thawri dit que Omar
Ben AL-Khattab a dclar quils sont les deux tribus Bani Moughira et
Banou Oumaya qui taient les plus perverses parmi les Qorachites.
Les premiers ont t battus le jour de Badr, quant aux autres on leur a
accord un rpit. Ainsi fut lopinion de Moujahed, Sa'id Ben Joubayr,
Qatada et Ibn Zad.
Ils reconnaissent des gaux Allah pour dtourner les hommes de sa
voie cest dire quils ont ador dautres divinits avec Dieu et y ont
appel les autres. Puis Dieu, par la bouche de Son Prophte - quAllah
le bnisse et le salue - les avertit et les menace: Persvrez dans vo
tre incrdulit dans le bas monde autant que vous voudrez et y jouis
sez pour un temps de cette vie car la fin, vous trouverez lenfer
Dieu affirme ce sort rserv aux impies en disant: Nous les laissons se
divertir un temps, puis nous leur infligeons un supplice atroce [Coran
XXXI, 24] et: Ehpmre sera leur russite en ce monde. Finalement, ils
nous feront retour. Puis nous leur infligerons un chtiment exemplaire pour
les punir de leur impit [Coran X, 70].
qui liibdiya-l-ladna am an yuqm-s-salta wa yunfiq mimm razaqnhum sirran wa alniyatan min qabli ay-yatiya yawmu-l-I bayun fhi
wal hillun (31).
Recommande mes serviteurs fidles dobserver la prire, de faire lau
mne sur leurs biens publiquement et en secret, avant que ne vienne le jour
o il ny aura plus ni commerce, ni sympathie (31).
Dieu ordonn aux hom m es de Lui obir, de sacquitter de leurs
droits envers Lui et envers les autres en observant la prire et de faire
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wa id qla Ibrahmu rabbi-jal hd-l-balada minan wa-jnubn wa baniyya an nabuda-l-asnma (35) rabbi innahunna adlalna katram-mina-n-nsi faman tab ian fainnah minn wa man asn fainnaka
Gafru-r-Rahmun (36).
Abraham implora son Seigneur: Rends ce territoire sacr et pargnemoi ainsi qu ma postrit dadorer les idoles (35). Seigneur, les idoles
ont perdu de nombreuses cratures. Quiconque me suivra sera solidaire de
moi. Celui qui me dsobira... Seigneur, Tu es clment et misricor
dieux (36).
Dieu slve contre les idoltres Qorachites qui se sont permis
dadorer un autre que Lui dans une cit -qui est La Mecque- quil a
rendue un territoire sacre et un asile sr pour les hommes. Du temps
dAbraham elle tait peuple et il y appelait lunicit de Dieu puis il
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rabbaria inriT askantu min d-urriyyat biwdin gayri d zarin inda baytika-l-muharrami rabban liyuqm-s-salta fa-jal a f idatan mina-n-nsi
tahwT ilayhim wa-r-zuqhum mina-t-tamarti laallahum yaskurna (37).
Seigneur, jai install mes enfants dans une valle strile, proche de ton
oratoire sacr. Seigneur, fais quils observent la prire. Rends-les sympathi
ques aux autres hommes. Procure-les des aliments en vue de tattirer leurs
grces (37).
Ceci dnote que ce fut dans la deuxime invocation qua formule
Abraham aprs la premire et qui eut lieu aprs avoir tabli Hagar et
son fils dans cet endroit avant la construction de la Maison Sacre en
confirmation de sa foi et de son rapprochement Dieu Lui la puis
sance et la gloire.
Abraham demanda Dieu de rendre cette Maison sacre afin que
les hommes y puissent faire la prire une fois quune partie de sa des
cendance y fut installe. Et rends-les sympathiques aux autres hommes
Ibn Abbas a comment: Sil avait dit: tous les hommes cette
place aurait t frquente par les Perses, les Romains, les juifs, les
chrtiens, bref le tout sans exception. Mais il a dit aux autres hom
mes pour dsigner les musulmans, les soumis.
Procure-leur des aliments en vue de tattirer leurs grces Une fois
leur subsistance assure, ils pourraient sacquitter de leur obligations
et droits. Comme cette valle est strile et rien ny pousse, accordeleur des fruits pour se nourrir.
Dieu exaua Abraham et ce verset en est la confirmation:
Navons-nous pas tabli pour eux une enceinte sacre et sre o sont ap
ports des fruits de toutes sortes que nous leur avons accords pour leur
subsistance [Coran XXVIII, 57]. A savoir qu La Mecque aucun arbre
fruitier nexiste mais on y apporte les fruit d es rgions qui lentourent,
ceci rut un exaucement dAbrahm -que Dieu le salue-. Dieu a tout as
sur par Sa gnrosit, Sa bndiction et Sa clmence.
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rabbana innaka talamu ma nuhf wam nulinu wam yahf ala-L-Lhi min sayin f-l-ardi wal fi-s-sama',i (38) Al-hamdu li-L-Lhi-l-lad
w ahaba l ala-l-kibari Ism la wa Ish q a in rabb lasam u-dd u ^ i (39) rabbi-jaln muqma-s-salti wa min durriyyati rabban wa taqabbal d u lfi (40) rabbana -gfir l wa liwlidayya wa lil-muminna yawma yaqmu-l-hisbu (41).
;
Tu sais ce que nous dissimulons et ce que nous montrons. Il ny a rien
de cach pour Allah dans les cieux et sur la terre (38) Bni soit Allah qui
ma donn, malgr mon grand ge, Ismal et Isaac. Certes, mon Matre a
entendu ma prire. (39). Seigneur, soutiens ma ferveur et celle de ma post
rit. Seigneur, exauce mes vux (40) Seigneur, sois indulgent pour moi, ma
famille et tous les croyants, au jour du jugement dernier (41).
Ibn Jarir a comment: La prire dAbraham fut dans ce sens: Sei
gneur, Tu connais bien que ma prire nest pas faite exclusivement
pour les habitants de cette cit, ctait plutt pour magrer en Te
vouant un culte pur et pour maccorder Ta satisfaction. Car Tu connais
parfaitement les choses caches et apparentes et rien ne se cache de
Toi ni dans le cieux ni sur la terre.
Puis Abraham adressa ses louanges Dieu qui, dans sa vieillesse
lui a donn Ismal puis Isaac. Ensuite il Lui demanda den faire un ser
viteur fervent en sacquittant rgulirement de la prire et den faire de
sa postrit une nation qui observera galement la prire. La postrit
signifie daprs les exgtes la descendance de son fils Ismal.
Seianeur exauce mes vux et accorde-moi ce que je Tai de
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actions et rien ne lui sera cach de leurs uvres, ils seront donc par
rapport Lui comme un seul tre.
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Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Alif-ta m-ra tilka a ytu-l-kitbi wa Qura nim-mubnin (1) r-rubam yawaddu-l-ladna kafar law kn ffiuslimma (2) darhum yakul w yatam atta' wa yulhihimu-l-amalu fasawfa yalamna (3).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricordieux
Alif.Lam.Ra, voil les versets du Livre et lexpression de lEvidence (1)
Les infidles souhaitent parfois de croire (2)Laisse-les faire bonne chre et
jouir. Laisse-les leurs ambitions. Us connatront la vrit, un jour (3).
Voici le Coran qui est un Livre qui renferme des versets clairs et
d'une lecture vidente. Les infidles souhaitent parfois de croire car ils
regretteront davoir mcru lorsquils verront le chtiment qui les attend.
Bien que Ibn Abbas dclare quil sagit des idoltres de Qorach, mais
ce verst a une porte gnrale qui concerne tous les incrdules, dont
chacun d eux form ulerait ce souhait une fois se trouvant devant la
647
dire: Plt Allah que nous puissions revenir sur terre! Nous ne traiterions
pas de mensonge les signes de notre Seigneur et nous serions croyants
[Coran VI, 27].
On a rapport quune fois le compte rgl, ceux parmi les musul
mans qui avaient commis de pchs seront rassembls en enfer avec
les idoltres. C es derniers lui diront: Celui que vous adoriez dans le
bas m onde ne vous suffit pas aujourdhui. Alors Dieu se courroucera
contre eux et fera sortir tous les musulmans. Tel est le sens de ce ver
set: Les infidles souhaitent parfois de croire selon les dires de Anas
Ben Malek et Ibn Abbas.
Q uant Moujahed, il a dit: Les damns du Feu diront aux mono
thistes: Votre foi ne vous suffit en rien. Dieu ordonnera alors Ses
anges: Faites sortir de lEnfer quiconque aura dans son c ur le poids
dun atome de foi. Plusieurs hadiths soiYt t rapports dans ce sens.
A cet gard Anas Ben Malek -que Dieu lagre- rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Il en est parm i
ceux qui proclamaient quil n y a d autre divinit que Dieu qui entreront en
Enfer cause de leurs pchs. Ceux qui adoraient A l-Lat et Al-Ouzza leur
diront: Votre profession de fo i ne vous a servi en rien alors que vous tes
avec nous en enfer. Dieu alors se courroucera en entendant ces propos. Il
fera sortir les fidles et les jettera dans le fleuve de la vie. Ils guriront de
leurs blessures juste comme la lune qui sort de sa phase cliptique et ils en
treront au Paradis. On les appellera les G hennmiyines ( ceux qui
taient la G h e n n e/^.
Abou Moussa Al-Achari -que Dieu lagre- rapporte que lEnvoy
de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Lorsque les rprouvs
de l Enfer seront runis avec les gens de la qibla ceux qui Dieu a voulu
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w am a ahlakn m in q ary atin ill w alah kitbum m a 'l m u n (4) m tasbiqu m in um m atin ajalah w am yastahirna (5).
N ous navons pas dtruit une ville, que nous ne l ayons dote avant
dun Livre qui ait pu linstruire (4) Aucun peuple ne peut ni avancer ni re
tarder son terme (5).
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Livre a t rvl et que tu prtends de le recevoir ne serais-tu pas
un possd en nous appelant Dieu, te suivre et en dlaissant le
drent au Prophte - quAllah le bnisse et le salue
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dont tant de valles sparent entre elles. On y trouve les dserts, les
terres, le sable, les diffrentes plantations qui donnent une varit de
fruits lintention des hommes et des btes. Toute chose a t cre
av ec m esure et harm onieusem ent proportionne. Il la garnie d ali
ments pour la subsistance de toutes les cratures qui sont, daprs Ibn
Jarir: Les esclaves, les troupeaux, les fauves... Dieu rappelle aux hom
mes quil leur a assur leur subsistance de la terre, mis leur service
les montures et les btes de som m e, les troupeaux dont leur chair
constitue une partie de leurs aliments, les esclaves et les servantes
pour les servir, bref cest Lui que tout incombe.
wa im-min sayin ill indan hazinuh wam nunazziluhu ill biqadarim -m almin (21) wa arsaln-r-riyha lawqiha faanzaln mina-s-sam a i m a an faasqaynkum hu wama antum lah bihzinna (22) wa
in n la n a h n u n u h y wa nu m tu wa n a h n u -l-w rit n a (23) w alaq ad
alimn-l-mustaqdim na m inkum walaqad alimn-l-mustahirna (24) wa
inna rabbaka huwa yahsuruhum innah Hakm un Almun (25).
Lessence de toutes choses est entre nos mains. Nous nen faisons pro
fiter les hommes que dans une mesure prdtermine (21) Nous envoyons
les vents qui fcondent. Nous faisons descendre des cieux leau dont vous
vous abreuvez mais que vous ne sauriez mettre en rserve (22) Nous faisons
vivre et nous faisons mourir. Le monde sera notre hritage (23) Nous avons
connu les gnrations passes et nous connaissons lavance celles qui vien
nent (24) Ton Seigneur rassemblera tous les hommes devant Lui. Il est sage
et savant (25).
Dieu est le possesseur de toutes choses, il ny a rien dont ls tr
soi&rvt a u p r s d e Lui. Il n e n fait d e s c e n d r e pour les hom mes
quaprs une mesure connue et dtermine. C ar II le fait d aprs une
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653
Nous envoyons les vents qui fcondent cest dire II envoie les
vents comme fcondateurs qui, en touchant les nuages, font descen
dre la pluie, et les calices spanouissent. Dieu dans ce verset a men
tionn les vents en pluriel car il y a aussi un vent strile et dvastateur
qui ne laisse rien sur son passage sans lavoir rduit en cendres. Ce
vent est au singulier en vue de sa particlarit strile.
Nous faisons descendre des deux leau dont vous vous abreuvez une
eau douce et potable, car Dieu, sil le voulait, laurait rendue saumtre
afin que les hommes Lui soient reconnaissants: Voyez leau que vous
buvez? Est-ce vous qui la faites descendre des nuages ou nous? Si nous vou
lions, nous laltrerions. Que ntes-vous reconnaissants? [Coran LVI, 6870].
Mais que vous ne sauriez mettre en rserve vous ntes plus capa
bles de conserver cette eau, mais Dieu en fait des sources et cours
comme II peut aussi la faire disparatre au fond de la terre pour la ren
dre inutile. De par Sa misricorde II la rend dabord douce et potable,
la conserve et en fait ensuite des ruisseaux ou des sources inpuisa
bles afin que les hommes puissent se dsaltrer, abreuver leurs trou
peaux et irriguer la terre pour produire de la rcolte.
te r r e Lui r e v i e n t t a n t 'Hritier
Su prm e.
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walaqad halaqn-l-insna min salslin min ham aim masnnin (26) wa-1ja nna halaqnhu min qablu min nri-s-sammi (27).
Nous avons tir lhomme du limon, dune argile mallable (26) Aupara
vant, nous avons tir les gnies dune flamme ardente (27).
Dieu parle de la cration dAdam d'une argile extraite dune boue
mallable, comme II a cr auparavent les gnies dune flamm e dune
chaleur ardente.
Dans un hadith authentique lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse
et le salue - a dit: Les anges sont crs de lumire, les gnies d une
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wa id qla rabbuka li-l-m alaikati inn hliqum basara-m-min salslimm in h am a im m asnnin (28) faid saww aytuh wa nafah tu fhi mi-rr h f a q a la h s jid n a (29) fa sa ja d a -l-m a l ik a tu k u lh ih u m ajm ana (30) ilia* iblsa abA ay-yakna m aa-s-sjidna (32) qla lam
akul-l-liasjuda libasarin h alq tah m in salslim -m in h a m a im -m asnnin (33).
S adressant aux anges, Allah leur dit: Je vais crer lhomme avec du
limon, avec de largile mallable (28) Quand je laurai fonn et que Je lui
aurai insuffl de ma vie, prosternez-vous devant lui (29) Tous les anges se
prosternrent (30) Si ce nest Satan, qui rfusa de se joindre eux (31) O
Satan, interpella Allah, pourquoi refuses-tu de te prosterner avec les an
ges? (32). Satan rpondit: Je ne saurais me prosterner devant un tre tir
du limon, de largile mallable (33).
Dieu rappelle lhistoire de la cration dAdam et de lhonneur qui
lui a rserv auprs des anges en leur ordonnant de se prosterner de
vant lui une fois cr. Mais Iblis, Satan, -que Dieu le maudisse- refusa
dobtem prer aux ordres de Dieu par jalousie, mcroyance, orgueil et
rebellion. Il rpondit au Seigneur: Je ne saurais une prosterner devant un
tre tir du limon, de largile mallable tout comme il a dit auparavant:
Je mestime plus que lui. Tu mas tir du feu alors que Tu las tir du li
mon [Coran VII, 12].
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Il dit: Quitte ces lieux, lapid que tu es (34) Sors maudit jusquau
jour de la rsurrection (35) O Seigneur, invoqua Satan, fais-moi vivre jus
quau jour de la rsurrection (36) Soit, dit le Seigneur, tu vivras (37) Jus
quau dlai convenu (38).
A cause de sa rebellion et sa dsobissance, Satan fut abaiss du
rang qui occupait avec les autres anges, chass du Paradis et loign
de la misricorde de Dieu. Il est maudit jusquau jour de la rsurrec
tion. A ce propos Sa'id Ben Joubar a dit: Lorsque Dieu a maudit S a
tan (Iblis) ses traits furent changs et ne ressemblaient plus ceux
des anges. Il poussa un gmissement quaucun ne lui sera pareil sur
terre jusquau jour de la rsurrection.
Constatant le courroux de Dieu contre lui, et pouss par sa jalou
sie quil a manifeste envers Adam et sa postrit, Iblis supplia le Sei
g n e u r de le la is s e r v iv re ju s q u la fin d es te m p s , le jo u r du
rassemblellemnt des hommes. Dieu lexaua. Une fois reu cette fa
veur, Iblis -que Dieu le maudisse- fera connatre ses comportements
lgard des hommes que nous allons constater dans les versets qui
sensuivent.
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sur terre et je les perdrai tous (39) Except les fidles que Tu auras distin
gus. (40) Voici la rgle souveraine (41). Tu nauras aucune prise sur Mes
serviteurs sincres, seuls, les insenss te suivront. (42) Ces derniers se retro
uveront tous dans la ghenne (43) Elle a sept portes; chaque porte est des
tine une catgorie de rprouvs (44).
Iblis dit Au Seigneur: Puisque Tu mas enduit en erreur et m as
gar, je tromperai les hommes en leur enjolivant le mal, les incitant
commettre les pchs sur terre je les perdrai tous comme Tu mas per
du. Seuls chapperont m es tromperies Tes sujets fidles et sinc
res. S atan a tenu les m m es propos en disant: Si Tu me fais grce
jusquau jour du jugement dernier, jasservirai la presque totali de Sa des
cendance [Coran XVII, 62].
D ieu lui rpondit avertissant et m enaant: voici la rgle souve
raine ou suivant une autre interprtation: Voici pour Moi une voie
droite. C est dire, comme ont prcis Quatada, Al-Hassan et Moujahed, vous ferez tous retour vers Moi et Je vous rtribuerai selon vos
uvres. Le chemin droit aboutira Moi. Dieu dit ce propos: Cest
Allah quil appartient dindiquer la bonne voie [Coran XVI, 9].
Dieu dit aussi Iblis: Tu nauras aucune prise sur M es serviteurs
sincres ceux qui auront suivi la voie droite, le chem in de la vrit
seuls les infidles te suivront ceux qui seront dans lerreur. Et sache
que ces derniers se retrouveront tous dans la ghenne le sort qui est
destin galement tous ceux qui ont mcru au Coran Ceux qui nient
le Livre sont promis lenfer [Coran XI, 17].
La G henne comme Dieu la dcrite a sept portes; chaque porte
est destine une catgorie des rprouvs Les infidles seront rpartis en
groupes et chacun trouvera son nom crit sur cette porte, do il entre
ra et occupera la place qui lui est rserve selon la gravit et la multi
tude de ses pchs et mauvaises actions.
Et Ali Ben Abi Taleb dexpliquer: La G henne est form e dtage
superposs lun au-dessus de lautre et chacun sera rempli partir du
m m ior ihn Jouraij a dfini le nom de chaque porte: Jahannam (gnenrie)* Ladtia, houtam a, s ar, saq ar, jatvim et at-H aw ia.
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Leurs curs deviendront purs de toute haine. Ils se sentiront frres les uns
des autres. Ils se feront face, allongs sur des lits de repos Deux hommes
qui taient assis lextrmit de la natte scrirent: Dieu est encore
plus quitable! Tu viens de les tuer hief et tu com ptes devenir leur
frre? Ali leur rpondit: Levez-vous! Puisse Dieu vous loigner un
pays lointain et misrable. Qui seront donc des frres sinon moi et T al
ha? Dans la tradition on trouve le mme rcit suivant dautres varian
tes.
Al-Hassan Al-Basri rapporte que Ali a dclar: Cest notre sujet
et ceux qui ont combattu le jour de Badr que le verset fut rvl.
Al-Thawri, quant lui, a dit en comentant le mme verset: Ceux
qui seront frres sont les suivants: Abou Bakr, Omar, Othman, Ali, Tal
ha, A l-Zoubar, Abdul Rahm an Ben Awf, S a d Ben Abi W aq as, Sa'id
Ben Zaid et Abdullah Ben Mass'oud -que Dieu les agre tous-.
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bigulmin almin (53) qla abassartumn a a an mssaniya-I-kibaru fabim a tubassirna (54) ql bassarnka bi-l-haqqi fal takum-mina-1q n itn a (55) qla wa m ay y a q n a tu m i-r-ra h m a ti rab b ih T ill -d dllna (56).
Rappelle-leur lhistoire dAbraham (51) Ils pntrrent chez lui en le
saluant, votre visite nous effraie, leur dit-il (52) Rassure-toi, rpliqurentils. Nous tannonons la naissance dun enfant bien dou. (53) Il riposta:
Et vous mannoncez cela au moment o je ne suis plus quun vieillard?
Quest-ce que vous mannoncez-l? (54) Nous ne tapprenons que la v
rit dirent-ils. Tu as tort de dsesprer (55) Seuls les insenss dsesp
rent de la grce dAllah, rpondit-il (56).
Dieu demande Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue de rappeler aux hommes lhistoire dAbraham avec ses htes, comme
nous en avons parl en commentant la sourate de Houd (versets 6 9 79).
Lorsque les anges pntrrent chez Abraham, il prouva une cer
taine crainte de cette visite inattendue. Ils le salurent et le rassur
rent. Car en leur prsentant le veau rti, il remarqua que leurs mains
nen approchaient pas. Puis ils lui annoncrent la naissance de son fils
Isaac. Mais Abraham sexclama: comment aurai-je un enfant alors
que la vieillesse ma atteint? et ma femme est dans un ge avanc?
Ils lui affirmrent cette bonne nouvelle et quil ne faut jamais dsesp
rer de la grce de Dieu. Il leur rpondit: Seuls les insenss dsesprent
de la grce dAllah car il tait sr de la misricorde de Dieu et de Son
pouvoir pour lui offrir un enfant malgr sa vieillesse et lge avanc de
sa femme.
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qaw m im m u jrim na (58) illA la L tin in n la m u n ajju h u m ajm ana (59) ill-mraatah qaddam a innah lamina-l-gbirna (60).
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falamm j a a a la Ltin-i-l-mursalna (61) qla innakum qawmum munkarna (62) ql bal jinka bim kn fhi yamtarna (63) wa ataynka
bi-l-haqqi wa inn lasdiqna (64).
Lorsque les messagers se prsentrent Loth, (61) celui-ci dit: Vous
me surprenez (62) Ils rpondirent: Ne sois pas surpris. Nous venons pour
raliser ce dont ton peuple a dout jusquici (63) Nous tapportons la v
rit. Nous sommes des gens de bonne foi (64).
Les anges -messagers se prsentrent Loth sous la plus belle
apparence de jeunes hommes tellem ent beaux. En les voyant, Loth
scria: Vous mtes inconnus? Qui tes-vous? Et les anges de lui
rpondre: Nous venons pour raliser ce dont ton peuple a dout jusquici
Cela signifie que ces anges sont chargs dexcuter lordre de Dieu en
infligeant le chtiment au peuple de Loth dont ils doutent, car ce peu
ple ne croyaient point quun tel chtiment les touchera.
Nous tapportons la vrit Car Dieu nenvoie Ses anges aux .hom
mes quavec la vrit. Les anges affirmrent Loth quils sont sincres
et le rassurrent quil sera sauv avec sa famille, mais son peuple, ain
si que sa femme, seront anantis.
663
tafdahni (68) wa-t-taq-L-Lha wal tuhzni (69) ql awalam nanhaka an-i-rlam na (70) qla Jm u liii baniT in kuntum f iln a(7 1 ) la
am ruka innahum laf sakratihim yamahna (72).
Les gens de la ville accoururent chez Loth, tout joyeux (67) Loth les
interpella ainsi: Ces gens sont mes htes. Ne me dshonorez pas (68)
Craignez Allah et pargnez-moi votre humiliation (69) Ils rpondirent: Ne
tavons-nous pas dfendu de recevoir des trangers chez toi? (70) Si cest
pour assouvir vos sens que vous tes venus, reprit Loth, voici mes filles (71)
Par ta vie, Prophte, dans leur dlire, ils ont perdu le contrle deux-mmes( 72).
Ayant eu vent de larrive des trangers aux beaux visages chez
Loth, les hommes de la cit vinrent en qute de nouvelles et accouru
rent chez Loth qui leur dit: Ces gens sont mes htes. Ne me dshonorez
pas. Craignez Allah et pargnez-moi votre humiliation T elle fut la r
ponse de Loth avant quil et connaissance que ces htes sont les
messagers de Dieu.
Les concitoyens de Loth lui rpondirent: Ne tavons-nous pas dfen
du de recevoir des trangers chez toi? Loth leur rappela que si cest pour
assouvir leurs passions, il y a leurs fem m es qui sont cres pour ce
but. Il ne faut pas prendre les dires de Loth: Voici mes filles au
sens propre du mot car ce terme signifie: Voici vos femmes qui vous
sont licites en les considrant comme tant ses filles.
Les hommes du peuple de Loth nattendaient pas au supplice qui
leur tait rserv ms par leur dsir et tant insouciants de consquen
ces de leur comportem ent. Pour cela Dieu dit M ouham m ad: Oui,
par ta vie Prophte: dans leur dlire, ils ont perdu le contrle deux-
mmes. Ce serment fait par la vie du Prophte lui vaut un grand hon
neur et une haute considration de la part de son Seigneur. Et Ibn Abbas de commenter: Dieu na cr un tre qui soit plus honorable que
Mouham med - quAllah le bnisse et le salue - et je nai jam ais enten
du Dieu jurer par la vie dun Prophte autre que lui.
Lexpression dans leur dlire signifie aussi daprs Q atada dans
leur garement.
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au jour convenu et au peuple de Saleh un autre jour. Mais ils lui cou
prent les jarrets en dsobissant aux ordres de Dieu. Dieu leur dit
alors: Continuez vous prlasser dans vos demeures pendant trois jours.
Mon avertissement ne sera pas dmenti [Coran XI, 65] Dieu a dit aussi
en parlant deux: Nous montrmes la bonne voie au peuple de Thmoud.
Il prfra fermer les yeux lvidence [Coran XLI, 17].
Ils creusaient leurs demeures dans le roc, nullement inquiets en
nprouvant aucune crainte, tts faisaient cela sans aucun besoin cs
demeures mais plutt ctait par effronterie et insolence. Elles se trou
vent dans la valle de Hedjr qua traverse une fois lEnvoy de Dieu
- quAllah le bnisse et le salue - avec ses compagnons lors de lexp
dition de Tabouk. Il couvrit sa tte, poussa sa monture et dit aux hom
mes. N 'entrez pas dans les demeures de ces gens-l qui subissent le
chtim ent, moins que vous ne soyez en pleurs; si vous n tes pas en
pleurs, fa ites semblant de pleurer de peur?quil ne vous arrive le malheur
qui leur est arriv (Rapport par les auteurs des SaMhs et Sunans)[I1.
Un cyclone les surprit la pointe du jour au quatrime jour aprs
leur avertissem ent. Ce quils avaient entrepris ne leur fut daucun se
cours C a r ils cueillaient les fruits et avaient une rcolte abondante.
Mais, refusant consacrer la chamelle le jour convenu pour boire, ils
lgorgrent de peur que leau ne se tarisse. Alors leur prosprit et
leur vie aise ne leur ont pas t profitables.
668
cr sans but le ciel et la terre et ce qui les spare. Il ny a que les incrdu
les pour le penser. Malheur aux incrdules! Ils seront livrs au feu [Coran
X X X V III, 27],
Il affirm e Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue - que
lHeure Suprm e se dressera sans aucun doute et lui ordonne de par
donner aux impies leurs mfaits et leur reniement du message, comme
Il lui dit: Ninsiste pas auprs deux et quitte-les sur des paroles concilian
tes. Vous apprendrez plus tard ce quil en est [Coran X LIII, 89]. Et Mouja h e d e t Q a ta d a d e c o m m e n te r: C e fu t a v a n t l o rd re d e les
com battre, k auteur de cet ouvrage d ajouter: Il en est ainsi car ce
verset fut rvl La Mecque alors que lordre de combattre les idol
tres fut donn Mdine aprs lmigration.
669
le Coran sublime (87) Ne te laisse pas blouir par les richesses que nous
avons accordes quelques uns. Ne sois pas en souci pour eux. Montre une
douce bienveillance aux croyants (88).
Dieu dit Son Prophte: Comme nous tavons rvl et donn le
Coran sublime ne tends pas tes deux yeux vers ce bas monde et ses
clinquants et ce que nous avons donn quelques uns de richesses
car ce ne sont que des jouissances phmres. Ne les envie pas et
que ton me ne se rpande pas en regret sur eux en te contredisant,
en sopposant toi et en te traitant dimposteur, mais abaisse ton aile
sur les croyants et montre leur une douce bienveillance. Dieu dcrit
aussi Son Prophte - quAllah le bnisse et le salue - dans ce verset et
parle de ses qualits: Un Prophes choisi parmi vous est venu, compatis
Louange Allah
Seigneur des mondes Cette sourate contient les sept versets quon rpte
670
descendre le plus beau des rcits: un Livre dont les parties se ressemblent et
se rptent [Coran XXXIX, 23].
Dieu exhorte Son Prophte: Ne te laisse pas blouir par les ri
ch esses que nous avons accordes quelques uns cest dire:
Contente-toi de ce que Dieu ta donn comme ce Coran sublime et
passe-toi de ce quils possdent comme biens et jouissances temporai
res.
Abou Raf un des compagnons du Prophte - quAllah le bnisse
et le salue J raconte: Le Prophte reut un jour un hte et ne trouva
chez lui de quoi lui prparer comme nourriture. Il envoya quelquun
dire un juif: Mouhammed lEnvoy de Dieu te demande de lui avan
cer une quantit de la farine jusquau premier jour de Rajab - Jamais,
moins quils ne me donne un gage, rpondit le juif. Le rapporteur
ajouta: Je retournai chez le Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lu e - et linformai de la rponse du juif. Il scria: Par Dieu, je suis f i
dle envers celui qui se trouve dans le ciel et envers ceux qui sont sur la
terre. S il m avait avanc ou vendu, je ne tarderais plus m acquitter. En
le quittant, Dieu lui fit cette rvlation: Ne te laisse pas blouir par les ri
chesses que nous avons accordes quelques uns (Rapport par Ibn Abi
H atem )tI].
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waqul inn an-n-nadru-l-m ubnu (89) kam a anzaln al-l-muqtasimna (90) al-ladna ja al-I-Qurna id na(91) faw arabbaka lanasallanahum ajm a'na (92) amm kn yamalna (93).
Dis: Je suis lAnnonciateur authentique (89) De mme que des annon
ciateurs ont t envoys ceux qui se sont diviss (90) A ceux qui ont frag
ment les Ecritures Saintes (91) J en jure par ton Seigneur, nous les
interrogerons tous (92) sur leurs actions (93).
La mission du P ro p hte - q u Allah le b nisse et le salue - est
davertir les hom mes qui, sils ne croient pas, seront chtis com m e
l'ont t ceux des gnrations passes et qui ont trait leurs Prophtes
dimposteurs en reniant leurs messages, ainsi les conjurs qui ont agi
de mme.
D autres exgtes com m e Abdul Rahm an Ben Z ad ont dit quil
sagit du peuple de Saleh qui se concertrent de la sorte: Jurons par
Dieu de tuer Saleh et les siens pendant la nuit [Coran X X V II, 49].
Abou Moussa rapporte que le Prophte - quAllah le bnisse et le
salue - a dit: Par rapport ce que Dieu m a charg comme mission, je
ressemble un homme qui vint trouver les hommes en leur disant: Hom
mes! J ai vu de mes propres yeux l arme (de l ennemi), et je ne suis que
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sas paroles sont trs douces, si vous les dclarerez comme telles, on
saura que vous direz une futilit. Il faut donc prtendre quil est un m a
gicien. Les gens se dispersrent en adoptant cette opinion. Ce verset
fut alors descendu.
Jen Jure par ton Allah, nous les interrogerons tous sur leurs actions
ces gens-l qui ont pris cette attitude lgard du Prophte. Mais Ibn
Omar a dclar quils seront interrogs au sujet de la profession de foi:
Il ny a dautre divinit que Dieu.
Ibn Mass'oud, quant lui, a prcis: Par celui quil ny a dautre
Dieu que Lui, chacun dentre vous sera en tte--tte avec Dieu au
jour de la rsurrection et lui dem andera: O fils dAdam ! Com m ent
donc as-tu t tromp Mon sujet? Q uest-ce que tu as fait de ta
science? O fils dAdam, par quoi tu as rpondu aux Messagers?.
A ce propos, Mou'adz Ben Jabal rapporte que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - a dit: O Mou'adz! Chaque individu sera
interrog sur ce quil aura acquis dans le bas monde mme sur le kohol
pour ses yeux, mme sur les grains de sable quont touchs ses doigts. Que
je ne trouve donc pas un autre qui soit plus heureux que toi au jour de la
rsurrection pour les biens que Dieu lui a accords (Rapport par Ibn Abi
Hatem)f,J.
En commentant le verset: Jen jure par ton Allah... Ibn Abbas a
dit: Dieu a dit aussi: Ce jour-l, nul homme et nul djinn ne sera plus in
terrog sur ses pchs [Coran LV, 39]. Donc lhomme ne sera plus inter
rog: as-tu commis un tel pch? Car Dieu le sait trs bien, mais II lui
demandera: Pourquoi as-tu commis tel et tel pch?.
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674
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fasda bim tumar wa arid ani-l-musrikna (94) inn kafaynka-l-mustah zina (95) 1-ladna yajalna m aa-L-Lhi ilhan Ah ara fasaw fa
yalamna (96) walaqad nalamu annaka yadqu sadruka bim yaqlna (97) fasabbih biham di rabbika wa kun-mina-s-sjidna (98) w a'bud
rabbaka hatt yatka-l-yaqn (99).
Transmets sans crainte les ordres que tu as reus et carte-toi des ido
ltres (94) Nous nous chargeons de ceux qui te dnigrent (95) De ceux qui
associent Allah dautres divinits. Leurs yeux se dessilleront (96) Nous sa
vons que leurs propos oppressent ton cur (97) Prie pour la gloire de ton
Allah et sois du nombre de ses adorateurs. (98) Adore-le jusquau triomphe
de la vrit (99).
Dieu ordonne Son Prophte - quAHah le bnisse et le salue - de
transm ettre le m essage, de proclam er o uvertem ent ce qui lui est
command et dopposer aux idoltres de ces preuves. Abdullah Ben
Mass'oud de commenter: Le Prophte - quAllah le bnisse et le sa
lue - divulguait son message en cachette jusqu la rvlation de ce
verset. Alors les fidles se montrrent publiquement aux hommes en
les appelant cette religion.
Dsormais le Prophte - qu'Allah le bnisse et le salue - fut donc
command de transmettre le message en se dtournant des polythis
tes qui veulent le repousser de la voie de Dieu, sans craindre per
sonne car Dieu lui protgera contre les hommes [Coran V, 67]. Et
Anas de confirmer cette protection et rapporte: LEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue - passa par un groupe dhommes dont
certains le calomnirent. Gabriel leur rpondit et ses propos furent
comme des coups de lances et ils trpassrent.
Mouhammad Ben Ishaq raconte son tour: Parmi les ennemis
les plus acharns des idoltres, il y avait cinq des chefs qui jouissaient
dune grande autorit sur les autres, dont lun sappelait Abou Zam 'a
de Bani Assad Ben Abdul Ouzza. Le Prophte - quAllah le bnisse et
le Salue - appela la maldiction de Dieu sur lui e n disant- G r a n d Dieu,
675
chefs taient: Al-Aswad Ibn Abd Yaghouth de Bani Zouhra, A l-W alid
Ben Al-Moughira de Bani Makhzoum, A I-As Ben W al de Bani Sahm
et Al-Hareth Ibn Al-Talatoula de Bani Khouza'a. Ces gens-l avaient
persvr dans leur impit et nui au Prophte - quAllah le bnisse et
le salue -, Dieu fit descendre leur sujet ces versets: Transmets sans
676
16 - SOURATE DE LABEILLE
128 versets
Rvle La Mecque l exception des trois derniers versets rvls
Mdine
Rvle aprs la sourate de la Caverne
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Bisnri-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
at amru-L-Lahi fal tasta'jilhu subhnah wa ta'l amm yuSrik( 1)Au nom dAllah k Misricordieux le Trs Misricordieux
Le rgne dAUah est proche. Ne le htez pas. Gloire et louange Al
lah qui na pas dassocis (1).
Le rgne dAllah signifie lHeure Suprme qui surviendra bientt et
sans aucun doute. Dieu met en garde Ses serviteurs contre Sa surve
nue o ils ne lattendaient pas quand II dit: Proche est lheure des
comptes pour les hommes: mais, insouciants, ils ne sy prparent pas [Co
ran XXI, 1],
supplice. Ils ignorent quun terme fixe lheure de leur chtiment. Sans quoi,
ce dernier les aurait dj atteints sans quils sen doutent [Coran XXIX,
53 ] ,
677
yunazzilu-1-maBikata bi-r-rhi min amrih al may-yasau min ibdihT an andiru annah la ilha ilia ana fttaqni (2).
Il fait descendre son esprit par lintermdiaire de ses anges sur qui II
veut. Il met dans leurs bouches cette proclamation. Il ny a de Allah que
Moi, craignez-Moi (2).
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L'esprit cit dans le verset signifie la rvlation comme il est dit
dans ce verset: Cest ainsi que nous tavons rvl lesprit de notre r
gle [Coran XLII, 52]. Cette rvlation nest descendue que sur qui II
veut, cest dire les Prophtes car II sait mieux que quiconque qui il
convient de donner la mission de Prophte, comme II choisit aussi des
Envoys parmi les anges et les mortels.
Ces Prophtes n'ont pour mission exclusive que dappeler les
hommes attester quil ny a d'autre divinit que Dieu, de Le craindre
comme il se doit et dapprhender la vengeance et le chtiment qui
sont rservs aux incrdules.
678
wa-l-anma halaqah lakum fh difun wa man fiu wa minh takulna (5) walakum fh jamlun hna turhna wa hna tasrahna (6) wa
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Allah qui a cr les animaux que vous utilisez comme montures ou comme
aliments. Ils prsentent pour vous dautres utilits. Ils vous permettent de
raliser certains dsirs. Comme les navires, ils servent vous transporter
[Coran XL, 79 - 80],
Aprs avoir numr les avantages de ces animaux, Dieu rappelle
aux hommes quil est bon envers eux et misricordieux. On trouve ce
raonoi dans plusieurs versets, on cite ces quelques-uns titre dexem
ple: N o u s les leurs avons assujettis: les uns leu r servent d e m ontures, les
autres daliments [Coran XXXVI, 72] et: Qui a cr les navires et les
animaux pour vous transporter [Coran XLIII, 12],
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brasse Sa foi [Coran X, 99] et: Si ton Seigneur lavait voulu, Il naurait
fait des hommes quun seul peuple [Coran XI, 118].
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huwa-I-lad anzala mina-s-sam i m Sa-l-lakum minhu Sarbun wa minhu sajarun fhi tusmna (10) yumbitu lakum bihi-z-zara wa-z-zaytna
w a-n-nahla wa-1- a nba wa min k ulli-t-t am arti inna f d lik a
la yata-l-liqawmi-y-yatafakkarna (11).
Cest lui qui envoie du ciel leau que vous buvez et qui fconde'les p
turages o paissent vos troupeaux (10) Leau qui fait crotre le bl, lolivier,
le palmier, la vigne et toutes sortes de plantes. Cela est plein denseigne
ments pour qui rflchit (11).
Et Dieu de continuer dnombrer Ses bienfaits en parlant mainte
nant de la pluie grce laquelle les hommes se dsaltrent quand elle
est potable et douce du moment quil est capable de la rendre saum
tre. Il fait encore crotre les plantes dont se nourrissent leurs trou
peaux.
Toujours grce cette eau Dieu fait pousser une varit darbres
et de crales: lolivier, la vigne et le bl... Ces arbres malgr quils
sont arross par la mme source deau donnent de fruits de diffrentes
formes, couleurs et saveurs. Nes-ce pas quil y a l des signes pour
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wa sahhara lakumu-1-layla wa-n-nahra wa-s-samsa wa-l-qamara wa-n-
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nujmu musahhartum bi amrihT inna f dlika latf ytil-liqawmi-yyaqilna (12) wam daraa lakum f-l-ardi muhtalifan alwnuh inna
f dlika layata-l-liqawmi-y-yaddakkaruna (13).
H a cr pour vous le jour et la nuit, le soleil et la lune et tous les as
tres dont lordre a t rgl pour votre convenance. Ne sont-ce pas l des
preuves pour ceux qui comprennent? (12) Que de choses II a rpandu sur
terre votre usage et chacun avec une couleur diffrente? Cela ne consti
tue-t-il pas une preuve pour qui mdite? (13).
Parmi Ses signes clatants il y a la nuit et le jour qui se succ
dent, le soleil et la lune mis au service des hommes ainsi que les au
tres astres, toiles et plantes qui parcourent les cieux dont chacune
vogue dans son orbite et le tout soumis au pouvoir de Dieu et Ses
ordres: Cest Lui qui a soumis Ses lois le soleil, la lune et les toiles.
Nest-ce pas Lui seul quappartient le doji de crer et de gouverner toutes
Voil bien l des signes, vraiment, pour des gens qui compren
nent. Dans le ciel aussi bien que sur la terre, il y a des choses rpan
dues et tonnantes de couleurs varies: Is animaux, les mtaux, les
plantes et les choses inertes dont chaque espce est cre pour un
usage dtermin.
684
685
diffrents territoires et mme les cols et les valles afin que les monta
gnes ny constituent aucune entrave devant eux et empchent leur d
placement.
Les montagnes soient-elles hautes ou basses servent aussi
comme points de repre une fois les hommes en se dplaant ne per
dent pas le chemin. Les toiles galement indiquent le chemin aux
hommes quand ils voyagent la nuit.
Aprs tout cela peut-on mettre sur le mme pied celui qui cre qui
est Dieu le seul crateur et celui qui ne cre pas? les divinits que les
hommes ont inventes. Si les hommes veulent dnombrer les bienfaits
de Dieu, ils ne pourraient plus le faire cause de leur multitude. Et
malgr tout Dieu pardonne l'ingratitude des hommes, car s'il voulait
leur demander de reconnatre chacun de Ses bienfaits, ils sen seraient
incapables; s'il leur avait ordonn de le faire, ils s'en seraient impuis
sants et auraient dlaiss cette charge; enfin s'il voulait les chtier, Il
laurait fait sans les lser ou tre injuste leur gard. Mais II est le
Pardonneur par excellence et le clment qui rcompense pour le peu
des bonnes actions.
c a c h e n t t>i d i v u l g u a n t e t p n t r e d a n s
686
tes et invoquent en dehors de Dieu, ne sont que des tres morts qui
ne crent rien et sont elles-mmes cres. A ce propos Abraham lami
de Dieu -que Dieu le slue- a dit son peuple: Comment vous adorez
les statues que vous avez vous-mmes sculptes?. N est-ce pas Allah qui
vous a crs ainsi que tout ce que vous faonnez? [Coran XXXVII, 95 -
ilhukum ilhum whidun fa-l-ladma l yuminna bi-l-a hirati qulbuhum m unkiratun wa hum mustakbirna (22) l jaram a anna-L-Lha
ya'lamu m yusirrna wam yulinna innahu 12 yuhibbu-l-mustakbirna (23).
Votre Allah est un Allah unique. Ceux qui ne croient pas la vie fu
ture ont un cur inaccessible. Ils sont pourvus dorgueil (22) Ce qui est cer
tain, cest quAUah sait ce quils cachent et ce quils montrent et quil
naime pas les orgueilleux (23).
Dieu affirme aux hommes quil est le Dieu Unique, mais les incr
dules nient cette vrit en leurs curs et senorgueillissent en sexcla
mant: Comment il prtend runir toutes les divinits en une seule? Cest
vraiment l quelque chose dextravagant [Coran XXXVIII, 5]. Lorsque le
Prophte appelle les idoltres un Dieu Unique, Dieu montre leur
comportement en disant: Quand lunit de Dieu est affirme devant eux,
ceux qui ne croient pas la vie future ricanent de dpit [Coran XXXIX,
45]. Car ces gens-l sont pourvus dorgueil mais quils sachent que
H ie u Ia s m M fiR B o n Hiaant* ( cu v qui refusent de M e servir p ar orgu eil
687
les rtribuera pour cela, mais quils n'oublient pas qu'il n'aime point les
orgueilleux.
wa id qla lahum m d anzal rabbukum qlu astru-1- awwalna (24) liyahmi awzrahum kmilatan yawma-l-qiymati wa min awzri-l-ladna yudillnahum bigayri ilmin al s a m yazirna (25).
Si on les interroge: Que pensez-vous des rvlations de votre Ma
tre? Veilles fables que tout cela disent-il (24) Au jour du jugement der
nier, ils auront rpondre de leurs propres pchs et de ceux des ignorants
quils auront gars. Lourde charge (25).
A ceux qui renient les rvlations on demande: Qu'est-ce que vo
tre Seigneur a fait descendre? ils rpondent: Vieilles fables que tout ce
la cest dire des histoires quon trouve dans les anciennes Ecritures,
comme Dieu le montre dans ce verset: Ce ne sont que vieux contes re
cueillis par lui, ajoutent-ils, quon lui dicte matin et soir [Coran XXV, 5]
Ils considrent que tout ce que le Prophte - quAllah le bnisse et le
salue - leur rapporte nest que mensonges en inventant des rponses
contradictoires qui sont des futilits cause de leur garement: Vois
tout ce quoi ils te comparent? Us sont gars. Ils ne savent plus dans quel
sens sorienter [Coran XVII, 48], Car quiconque se dvie du chemin de
la vrit Ses paroles sont vaines et non fondes.
Ah! il suppute et ourdit des complots. Eh bien! quil soit pris ses propres
piges. Oui, quil soit pris ses propres piges. Un moment, il porta ses re
gards sur le Prophte. Puis, il se renfrogna et sassombrit; il se dtourna et
senfla de ddain. Le Coran nest quune magie imite dit-il [Coran
t-XXIV, 18 - 24], Ils saccordrent enfin sur tout cela et: Au jour du ju
688
qad m akara-l-ladna min qablihim faat-L-Lhu bunynahum mina-1qawa'idi faharra alayhimu-s-saqfu min fawqihim wa athumu-l-adbu
min haytu l yasurna (26) tum m a yawma-l-qiymati yuhzihim wa yaqlu ayn surakiya-l-ladna kuntum tu sa" qqna fhnim qla-l-ladna
t-l-ilma inna-l-hizya-l-yawma wa-s-sKa al-l-kfirna (27).
Leurs prdcesseurs avaient t non moins perfides. Allah branla les
fondements de leurs difices. Les toits .s'croulrent sur leurs ttes et leur
perte fut consomme dune manire quils navaient pas prvue (26) Au jour
du jugement dernier, Il les confondra et les interrogera: O sont les asso
cis qui vous prtiez une part de mes attributs. Les initis scrieront:
ce jour apporte confusion et supplices aux infidles (27).
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Daprs les commentaires d'une bonne partie des exgtes, Nemrod fut le premier tyran sur terre qui avait bti son difice et avait us
de stratagmes pour garer ses sujets. No avait dit: en parlant de
son peuple: Ils emploient des moyens dune basse perfidie [Coran LXXI,
22] en stratgiant pour dtourner les hommes de la voie droite par
tous les moyens possibles et en les appelant leur idoltrie. Au jour
de la rsurrection ceux qui ont t gars dans le bas monde et les
faibles diront leurs chefs: Ce sont vos incessantes manuvres, de jour
et de nuit, qui nous ont pousss nier Allah et Lui donner des associs
[Coran XXXIV, 33],
Dieu est vnu sur les bases de leur difie et l'a sap, le toit
scroula sur leurs ttes, le chtiment les atteignit sans le pressentir.
Au jour du compte final ils seront couverts dopprobre et humilis. Dieu
dnoncera leur flonie et leurs stragagmes en dvoilant leurs secrets.
Ibn Omar rapporte que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - a dit: Au jour de la rsurrection, chaque perfide on hissera un
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al-Iadna tatawafhumu-l-malikatu zlimT anfusihim faalqawu-s-salama m kunn namalu min Stim -bal inna-L-Lha almum-bim kuntum tam alna (28) fadhuf abwba jahannam a hlidna fh falabisa
mat wa-I-mutakabbirna (29).
A ceux que les anges accueilleront encore insoumis au moment de la
mort. Ils se soumettront alors, disant: Quel mal avons-nous fait? Si, Al
lah sait le mal que vous avez fait (28) Passez les portes de lenfer, qui sera
votre sjour ternel, qui est laffreux sjour des orgueilleux (29).
Les idoltres qui se sont manqus eux-mmes, lorsque les anges
les achvent recueillant leurs mes, offriront la paix et se montreront
prts croire et tre soumis et diront: Q uel mal avons-nous fait?
comme ils diront aussi Par Allah, notre Seigneur, nous navons jamais
donn dassocis Allah [Coran VI, 23]. Dieu les dmentira alors et leur
rpondra: Si, Allah sait le mal que vous avez fait. Passez les portes de len
fer qui sera le sjour dtestable et la demeure de lignominie de ceux
qui senorgueillissaient, niaient les signes de Dieu et refusaient de sui
vre les Prophtes. A leur mort, leurs mes seraint touches par les flam
mes de la Ghenne ainsi que leurs corps dans les tombes. Au jour de la
rsurrection les mes seront ramenes aux corps pour demeurer la
Ghenne pour lternit La mort ne mettra jamais un terme leur sup
plice et celui-ci ne connatra pas dadoucissement [Coran XXXV, 36].
conque, mle on femelle, fait le bien tandis quil est croyant, srement
Nous le ferons vivre une excellente vie [Coran XVI, 97], et dans la vie fu
ture ils recevront une rcompense plus belle encore. Une excellente r
tribution promise qu'on trouve dans plusieurs versets, et Dieu ne trahit
jamais Sa promesse. Il a dit Son Prophte- qu'Allah le bnisse et le
salue -: La vie future te rserve plus de joie que la prsente [Coran
XCIII, 4],
Ce sera le jardin de lEden qui est la demeure de la flicit o cou
lent les ruisseaux parmi ses palais et ses arbres: et o les moindres d
sirs sont satisfaits. Dans un hadith authentique, (Envoy de Dieu qu'Allah le bnisse et le salue - a dit: Le nuage passe au-dessus les lus
du Paradis alors quils sont en train de prendre leur boisson. Aucun d'entre
>' sltaao sans que ce nuage ne la lui donne, mme s il de
mande quil pleuve des jeunes filles d'un ge gal.
692
Lors de leur mort, ces croyants sont bons et purifis de tout acte
dimpit, les anges se prsentent eux pour recueillir leurs mes en
leur annonant le Paradis: Ceux qui disent: Notre matre est Allah et
hal yanzurna iltf an tatiyahumu-l-malikatu aw yatiya amru rabbika kadlika faala-l-ladna min qablihim wam zalamahumu-L-Lh walkin kn anfusahum yazlimna (33) faasbahum sayyitu m amil
wa hqa bihim m kn bihi yastahzina (34).
Quattendent-ils pour se convertir? que des anges se prsentent eux
ou que sexcutent les ordres dAllah! Ce fut lattitude de leurs prdces
seurs, Ce nest pas Allah qui leur a voulu du mal, ce sont eux qui se sont
fait du mal eux-mmes. (33) Le mal quils avaient fiait rejaillit sur eux et
ils subirent le chtiment' quils avaient tourn en drision (34).
Dieu menace les mcrants qui persvrent dans leur incrdulit
et dont le bas monde les trompe. Qu'attendent-ils pour croire que les
anges viennent eux pour les achever ou que l'ordre de Dieu survient
pour subir le chtiment. Ce fut lattitude de leurs prdcesseurs qui se
sont comports comme eux jusqu'au moment o ils ont got la ri
gueur de Dieu et l'atrocit de Son Supplice.
Dieu ne les a pas lss car II leur a envoy des Prophtes pour
leur tranmettre les enseignements et les rvlations. Mais ils se sont
fait lu mal
tant d'imposteurs: Le mal quils avaient fait rejaillit sur eux. Au jour du
jugement dernier ils subiront le chtiment quils avaient tourn en dsi-
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crer et vous ressusciter, cest pour Lui comme crer et ressusciter une
seule me [Coran XXXI, 28] Donc il suffit que Dieu ordonne et tout se
697
wama arsaln min qablika ill rijlan nhT ilayhim fasal ahla-d-d
ikri in kuntum l talamna (43) bi-l-bayinti wa-z-zuburi wa anzaln
ilayka-d-dikra litubayyina li-n-nsi m nuzzila ilayhim wa la'allahum
yatafakkarna (44).
Nous navons envoy avant toi que des hommes qui nous avons
confi nos rvlations. Interrogez les gens dEcriture sur ce point si vous ne
connaissez, (43) pas les livres saints. Nous tenvoyons ce Livre pour que tu
expliques aux hommes ce qui leur a t rvl. Peut-tre rfllicherontils? (44).
Ibn Abbas a comment: Lorsque Dieu envoya M ouham m ad quAllah le bnisse et le salue - comme un Prophte, les arabes ou
une partie deux le renirent et dirent: Dieu est plus grand quil envoie
un mortel Dieu fit descendre alors ce verset: Quy a -t-il dtonnant
ce que nous avons donn mission lun dentre vous davertir ses sembla
bles? [Coran X, 2]. Puis II laffirme par cet autre en confirmation du
message: Nous navons envoy avant toi des hommes qui nous avons
confi nos rvlations.
Interrogez les gens du Livre, les Prophtes taient-ils des anges
ou des mortels? S ils taient des anges, vous auriez droit renier,
mais sils taient des hommes vous ne devriez plus renier Mouham-
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envoys avant lui n'taient que des mortels comme on le trouve dans
698
Ne craignez-vous pas que le matre des cieux nentrouvre la terre sous vos
pas? Elle oscillerait alors [Coran LXVII, 16], ou bien quune calamit ne
les frappe dans leur subsistance ou dans leur voyage pour acqurir
les biens ou autre.
699
Ils l'attendaient! Mais Dieu est bon envers Ses sujets et indulgent et ne
leur hte pas Son chtiment avant quils ne samendent et reviennent
Lui sils veulent se repentir. A cet gard, il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - a dit: Nul
tre n e st plus patient que Dieu en entendant ce qui Lui nuit soit en Lui at
tribuant un enfant, et malgr cela, Il leur pardonne et accorde les biens
(Rapport par Boukhari et Mouslim)111.
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Les hommes doivent adorer le Dieu seul car aucune autre divinit
nexiste en dehors de Lui. Il est le Matre de l'univers et de ce que les
cieux et la terre contiennent. Tout est tenu de Lui rendre un culte pur
et Lui tre reconnaissant pour les bienfaits quil accorde. Comme il est
lUtile, Il est aussi le Pernicieux. C est vers Lui que les hommes doi
vent sadresser en Implorant Son secours et Le priant avec ferveur.
Par exemple Si un pril sur mer vous menace, cest en vain que vous in
voquez dautres divinits quAllah [Coran XVII, 67]. Mais lorsqu'il vous a
sauvs du danger vous vous dtournez. L'homme n'est quun ingrat.
Vous dlivre-t-Il du mal? nombreux sont ceux qui Lui reconnaissent des
associs Jouissez donc, pour un temps, des biens phmres de ce
bas monde, bientt vous saurez le sort qui vous est rserv et le sup
plice quil vous attend pour prix de votre ingratitude et impit.
702
kofA q Hanta nu dnt il IVnjpvclip sous toFic?v\ Sil la Qard vivante, elle
703
rera certainement elle ses fils. A savoir quau temps de lignorance Jahilia- ils enterraient les filles vivantes.
Donc comment osent-ils attribuer Dieu ce quils rpugnent gar
der Quels grossiers prjugs. Il est vraiment dtestable ce quils ju
gent, partagent et attribuent. Ce verset est pareil aux dires de Dieu:
Pourtant, quand on annonce lun deux la naissance dune fille (du sexe
quil attribue Allah) son visage sassombrit et son cur suffoque [Coran
XLIII, 17].
A ceux qui ne croient pas la vie future aprs la mort sapplique
lexemple du mal, tandis que les comparaisons les plus leves sappli
quent Dieu qui est (Etre le plus parfait, H est certes le Puissant et le
Sage.
704
fois son terme chu. La longvit qu'il accorde Son serviteur consiste
lui accorder une bonne postrit qui lui invoquera Dieu aprs sa mort, et
leur invocation lui parviendra mme dans sa tombe. Telle est la longvit
(Rapport par Ibn Abi Hatem),J/.
Ils imputent Allah ce quils mprisent en lui attribuant les filles
dune part, et dautre part des associs qui sont ses serviteurs alors
que lun d'entre eux mprit qu'un autre lui soit un associ dans ses
biens.
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ta-L-Lhi laqad arsalnif ila umamim min qablika fazayyana lahumu-s.saytnu a'mlahum fahuwa waliyyuhumu-l-yawma wa lahum adbun
almun (63) wamf anzaln alayka-l-kitba ill litubayyina lahumu-1lad-htalaf fhi wa hudan wa rahmata-l-liqawmi-y-yuminna (64) wa-LLhu anzala mina-s-samf i m an faahy bihi-l-arda bada mawtih*
inna f dlika la a yata-l-liqawmi-y-yasmana (65).
Par Allah, nous avons envoy des Prophtes dautres peuples avant
toi. Mais ces peuples se sont laisss sduire par Satan, qui est devenu leur
patron. Un chtiment douloureux les attend (63) Nous tavons envoy le Li
vre pour que tu leur expliques ce qui les divise. Il est en mme temps une
direction et une bndiction pour ceux qui croient (64) Allah fait descendre
du ciel leau avec laquelle il vivifie les terres mortes. Cest l un signe pour
ceux qui prtent attention (65).
Avant toi Mouhamed, Dieu a envoy des Prophtes aux autres
communauts qui les ont traits de menteurs. Tu as dans ces Proph
tes un exemple, peu timporte leur reniement. Quant aux incrdules qui
nont pas cru, le dmon a embelli leurs yeux leurs propres actions. Il
est aujourdhui leur patron qui ne pourrait ni les aider ni leur procurer
un moyen de salut, bien au contraire, ils subiront un chtiment terrible.
Puis Dieu dit Son Prophte quil lui a rvl le Coran pour expli
quer aux hommes les motifs de leurs dissensions. Ce Coran tranche
tous leurs diffrends, il est en mme temps une guide pour les curs
et une misricorde ceux qui se conforment ses prescriptions et
sattachent ses ensignements, ceux qui croient. Comme ce Livre
redonne la vie aux curs morts cause de l'impit, ainsi Dieu fait vi
vifier les terres mortes. Il y a vraiment l un signe pour ceux qui pr
tent attention.
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fait surgir des sources, pour que les hommes mangent leurs fruits. Ce nest
pas leur uvres.
C o n se n tiro n t-ils
X X X V I, 34 - 35].
707
wa awh rabbuka il-n-nahli an-i-ttahd mina-1-jibli buytan wa mina-s-sajari wa mimm yarisna (68) tum m a kul min kulli-t-tam arti
faslu k subula rab bik i d u lu la n y ah ru ju mim b u t n ih sarbu m
muhtalifun alwnuh fihi siful-li-n-nsi inna fi dalika la X yta-l-liqawmi-y-yatafakkarna (69).
Ton Seigneur a suggr ceci labeille: Installe ta demeure dans les
montagnes, les arbres et les treilles (68) pourris-toi de toutes les fleurs.
Voltige en tout sens. Le corps des abeilles secrte une liqueur de nuance va
rie, qui sert de remde aux hommes. Leur vie nest-elle pas un signe pour
qui rflchit?(69).
Dieu suggre labeille de prendre une maison dans les monta
gnes, les arbres et les ruches; de se nourrir, avec sa permission, de
toutes les fleurs et les fruits, demprunter diffrents chemins qui lui
sont faciles l o elle veut dans ce vaste atmosphre, ces plaines, ces
prairies, et ces hautes montagnes. L'abeille retourne ensuite la ruche
o elle a laiss miel et petits. A laide de ses ailes elle produit la cire et
secrte le miel de sa bouche. Et cela se rpte chaque jour.
Le corps des abeilles secrte une liqueur de nuance varie qui est le
miel prsent sous trois couleurs principales: le blanc, le jaune et le
rouge, ces couleurs qui dpendent des fruits et fleurs qu'elles butinent.
Qui sert de remde aux hommes pour gurir de tant de maladies. A ce
propos Abou Sa'id Al-Khoudri rapporte quun homme vint trouver lEn
voy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - et lui dit: Mon frre se
plaint d'une diarrhe Il lui rpondit: Donne-lui une gorge de miel
Lhomme sexcuta. Il revint une deuxime fois et dit: Envoy de
Dieu, je lui ai donn du miel mais sa maladie s'aggrave. Il lui ordonna:
jzftinna-ivii une gorge de m iei L 'h o m m e s'e x c u ta d e n o u v e a u , m a is
708
veau: Dieu a dit vrai et le ventre de ton frre a menti. Va lui donner une
potion de miel L h om m e donna du miel son frre qui fut g u ri
(Rapport par Boukhari et Mouslim)111.
Certains docteurs ont comment ce fait de la faon suivante: Cet
hom m e qui se plaignit de la diarrhe avait dans le ventre un excdent
de la nourriture. A la premire gorge du miel qui est chaud, il sest d
com pos et augmenta la diarrhe. Le frre crut que cela est d lef
fet du m iel. M ais en lui d o n n a n t du miel p o u r la tro isi m e et la
quatrime fois, lexcdent dut sortir avec tout ce qui nuisait au ventre
de son frre, et plus tard le ventre eut une sorte de constipation qui le
rendit sain et il fut guri grce la prescription du Prophte - quAllah
le bnisse et le salue -.
Ibn A bba s rapporte que lE nvoy de Dieu - quAllah le bnisse et
le salue - a dit:
et le salue - a dit:
O n a rapport que Ali Ben Abi Tale b a dit: L o rsq u e lun d'entre
vous cherche une gurison quil crive un verset du Livre de Dieu sur
un plat q u il le lave a ve c leau de la pluie, puis q u il d em and e sa
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711
wa yabudna min dni-L-Lhi ml yamliku lahum rizqam-mina-s-samwti wa-l-ardi sayan wal yastatina (73) fal tadrib li-L-Lhi-1am tla inna-L-Lha ya'lamu wa antuffl l ta'lamna (74).
Ils adorent les divinits qui ne leur procurent aucun bien du ciel et de
la terre et qui, du reste, nont aucun pouvoir (73) N e prenez pas Allah
comme point de comparaison. Allah sait comparer. Vous, vous ne savez
pas (74).
Dieu, tant le seul bienfaiteur et dispensateur, stonne comment
c e s p o l y t h s i t e s a d o r e n t d 'a u t r e s d iv in it s q u i n e p e u v e n t le u r p r o c u r e r
712
aucune nourriture ni descendre la pluie du ciel, soit pour eux, soit pour
elles, et, du reste, elles sont incapables de rien faire. N attribuez donc
pas des gaux Dieu en Le prenant comme point de comparaison.
Dieu sait tout, tandis que vous, vous ne savez pas.
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715
set: Ne voient-ils pas les oiseaux voler et planer au-dessus de leurs ttes?
Qui les maintient en suspens, si ce nest le Misricordieux. II a tout prvu
[Coran LXVII, 19] Il y a l vraiment des signes pour ceux qui croient.
716
quez des objets et des ustensiles (80) Allah vous fait profiter des ombrages
de la cration, des retraites quoffrent les montagnes. H vous procure aussi
des vtements pour vous dfendre contre la chaleur des armures pour vous
protger contre les coups. Ainsi II porte au comble ses bienfaits. Peut-tre
vous convertirez-vous? (81) Quimporte, aps cela, quils te tournent le dos.
Ta mission se rduit avertir (82) Les hommes nignorent pas tous ces
bienfaits. Et pourtant ils les nient. La plupart sont impies (83) .
Dieu num re entre autres bienfaits qu a accords S e s servi
teurs ceux-ci: Les dem eures pour s y abriter et s'en servir pour d au
tres usages; les peaux de btes pour en faire de tentes quils trouvent
lgres transporter l o ils se dplacent: le poil, la laine et les crins
du btail pour en fabriquer des objets d un usage prcaire com m e les
ustensiles, les tapis et les vtements.
Dieu a cr les arbres afin que les hom m es s abritent sous leurs
om bragep au m om ent de la chaleur, les m ontagnes com m e abris et
forteresses, les fibres textiles comme la laine, le coton et le lin pour en
confectionner des vtements soit contre les coups soit contre la cha
leur ou le froid: Ainsi II parachve ses bienfaits envers les hommes en
pourvoyant leurs besoins, peut-tre convertiront-ils, se soumettront-ils
Ses ordres et Lui seront-ils reconnaissants.
Mais hlas! Les hom m es reconnaissent ces bienfaits mais ne tar
dent pas les nier en adorant dautres divinits que Lui.
Moujahed rapporte quun bdouin vint trouver le Prophte - qu A Ilah le bnisse et le salue - et lui posa des questions. Il lui rcita:
Allah
vous a donn des matriaux pour construire vos demeures. Le bdouin r
pondit: C est entendu. Le Prophte poursuivit: des peaux de btes pour
fabriquer des tentes lgres. Entendu, scria le bdouin. En lui rcitant
le reste des versets, et arrivant ces paroles divines: Ainsi D porte au
comble Ses bienfaits. Peut-tre vous convertirez-vous? A ces mots le b
douin montra les talons. Dieu fit descendre la suite ce verset: Les
hommes nignorent pas tous ces bienfaits. Et pourtant ils les nient (Rap
717
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wa yawma nab'atu min kulli ummatin sahdan tumma l yudanu li-1ladna kafar wal hum yusta'tabna (84) wa id ra-l-ladna zalam-1adba fal yuhaffafu anhum wal hum ^unzarna (85) wa id ra-lladna asrak su ra k ahum ql rabbana h u la i su rak un-l-ladna
kunn nad min dunika faalqaw ilayhimu-l-qawla innakum lakd-ibna (86) waalqaw il-L-Lhi yawmaidini-salama wa dalla anhum m
kn yaftarna (87) al-ladma kafar wa sadd an sabli-L-Lhi zidnhum adban fawqa-l-adbi bim kn yufsidna (88).
Un jour viendra o nous susciterons de chaque peuple un tmoin. Ce
jour-l, les infidles ne seront pas admis prsenter des excuses et aucune
excuse ne sera valable (84) Amens au lieu de leur supplice, les coupables
ne bnificieront daucun adoucissement ni daucun rpit. (85) Lorsque les
idoltres apercevront les divinits quils auront associes Allah, ils sex
clameront, voil les divinits que nous avons adores en dehors de Toi.
Mais celles-ci rpliqueront: Vous mentez (86) Ce jour-l, les idoltres se
soumettront Allah et ils invoqueront en vain les faux dieux quils auront
invents. (87) Ceux qui nauront pas cru et auront dtourn les autres de la
foi, nous leur infligerons supplice sur supplice en punition de leurs cri
mes (88).
Au jour du jugem et dernier tous les hom m es seront com parus de
vant Dieu. C e jour-l II ressuscitera de chaque peuple un tmoin qui
sera le Prophte qui leur a t envoy, qui tmoignera de lincrdulit
d e s id o l tr e s qui p r s e n te r o n t d e s e x c u s e s m a is D ie u n e e s a c c e p t e r a
718
LX XV II,
35-36].
nous adorer. Voil le sens de ces dires de Dieu: Quel plus grand gar
que celui qui prie en dehors de Dieu une idole muette jusquau jour de la r
surrection! une idole indiffrente ses supplices [Coran X LV I, 5].
Ils offriront alors Dieu leur soumission Cest alors quils entendront
bien et verront bien le jour o ils comparatront devant nous [Coran X IX ,
38]. Les coupables seront dans une attitude humilie et invoqueront en
vain les faux dieux quils auront invents. Dieu alors infligera supplice
sur supplice ceux qui sont incrdules et ceux qui cartent les hom
m es de 1^ foi et du chemin de Dieu. C om m e en ce jour-l les croyants
occuperont des rangs diffrents au Paradis en fonction de leur foi et
leurs bonnes actions, ainsi les infidles subiront diffrents chtim ent
dont la gravit dpendra aussi de degr de leur incrdulit et de leurs
719
inna-L-Lha yamuru bi-l-adli wa-l-ihsni wa itS i d-l-qurb wa yanh lan-i-l-fahsai wa-l-munkari wa-l-bagyi yaizukum la'allakum tadakkarna (90).
Allah commande la justice et la philanthropie. Il commande de venir
en a id e ses p ro ch e s. Ils rprou ve lindcence, le despotisme, et liniquit.
Vous voil prvenus. A vous den profiter (90).
Dieu ordonne Ses serviteurs dtre justes et charitables. La jus
tice comme la explique Ibn Abbas consiste attester quil ny a dau
tre divinit qu Dieu. Quant Soufian Ben Ouyayna, il a prcis: La
justice cite dans ce verset signifie que tout homme qui fait une uvre
en vue de Dieu secrtement ou publquement doit avoir la mme inten
tion sans prfrer l'une lautre, et la charit (ihsan) implique que ce
quil fait secrtement soit meilleur que ce quil fait publiquement tant
que cela est fait pour Dieu.
h . .........x u j u venir en aide ses proches en maintenant le lien
du sang et e n dpensant pour les proches co m m e 1
1lordonne: R e m
720
plis tes obligations envers tes proches, les pauvres et les voyageurs. Ne sois
point prodigue [Coran XVII, 26].
Il rprouve lindcence, le despotisme et linquit L'indcence est
tout ce qui est turpitude apparente ou cache, ainsi que tous les actes
reprhensibles. Quant liniquit, elle est le fait de traiter les autres
avec injustice. A ce propos lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le
salue - a dit:
et la philanthiopie
Allah
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721
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thropie.
722
violatoin
vos serments. Respectez
serments [Coran V , 89]. M
la
de
vos
Pas de
pacte dans l'Islam. Mais tout pacte conclu du temps de la Jahilia, lIslam
ne fait que le consolider (Rapport par Ahmed et Mouslim)1'1. Cela si
gnifie que lIslam na besoin d aucun pacte com m e on le faisait du
temps de la priode prislamique, et le fait de s attacher lIslam est
amplement suffisant.
En interprtant ces dires de Dieu: Soyez fidles aux engagements
que vous avez pris au nom dA lla h Bourada a dit: C e verset fut des
cendu au sujet de lallgeance sur lIslam. Le verset leur ordonne
d'tre fidles ce serment sans le trahir, et que le nombre faible des
musulmans par rapport la multitude des polythistes ne doit pas les
porter la violation de ce serment. Dieu certes voit toutes les actions
des hommes.
A ceux qui violent leurs serments, Dieu propose la parabole dune
femme qui dfait le fil de sa quenouille brin par brin aprs lavoir soli
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Cela signifie,
daprs Ibn Jarir, que les gens doivent respecter leurs serments et pac
tes sans les trahir ou les violer, car
et les raisons de vos
724
gare ou se concilie qui II veut. Vous aurez rendre compte de toutes vos
actions (93) Ne vous servez pas des serments pour vous tromper les uns les
autres. Cest comme si le sol se drobait sous un pied qui vient de se poser.
Vous subirez un chtiment pour vous tre carts de la voie dAllah. Et ce
chtiment sera implacable (94) Ne trahissez pas la parole dAllah pour un
vil profit. Ce quAllah vous rserve est plus profitable, si vous rflchis
sez (95) Vos biens sont prissables, les biens dAllah sont ternels. Les per
svrants recevront une rcompense suprieure leurs uvres (96).
Si Dieu lavait voulu, certes, Il aurait fait des hommes une com m u
naut unique sans qu'une inimiti ou une hostilit ne les divise. Mais II
dirige qui II veut et gare qui II veut, et au jour du jugem ent dernier, Il
les interrogera sur toutes leurs actions sans omettre aucune.
Puis II met Ses serviteurs en garde de faire de leurs serments un
sujet de tromperie et dintrigue, et alors le pied broncherait aprs avoir
t ferme. C est un exemple que Dieu leur donne de celui qui, une fois
se trouvant dans la voie droite, il s en carte cause de la violation de
ses serments et qui portent sur le dtournement de la voie de Dieu.
En d'autre terme, lorsque linfidle sassure que le croyant a pris
un engagement vis--vis de lui, puis le trahit, alors.linfidle n'aurait au
cune confiance en la religion et le croyant laurait, par ce fait, dtourn
sont ternels
Les persvrants recevront une rcompense suprieure leurs uvres
Cela constitue com m e un serment de Dieu qu'il accordera la belle r
compense et le Paradis ceux qui auront t constants en fonction de
leurs meilleurs uvres.
725
Russira qui
conque s'est converti lIslam, a reu de biens qui lui suffisent et s est
content de ce que Dieu lui a accord111.
Limam Ahm ed dte glement le hadith rapport par Anas Ben M a-
Dieu
ne fera pas tort un croyant pour m e bonne action quil a faite, Il lui don
nera des biens de ce monde et le rtribuera dans la vie future. Quant lin
crdule, Il lui accordera des biens pour ses bonnes actions quils a commises
en vue de Dieu dans le bas monde, de sorte que, dans la vie future, il naura
aucune bonne action pour en tre rtribu (Rapport par Ahmed et Mouslim)11'.
lek que lEnvoy de Dieu - quAliah le bnisse et le salue - a dit:
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wa id baddaln yatan makna a yatin wa-L-Lhu Vlam u bim yunazzilu ql innama 'anta muftarim bal aktaruhum l ya'lamna (101)
qui nazzalah rhul-qudusi mi-r-rabbika bi-l-haqqi liyutabbita-l-ladna
' man wa hudan wa buSr li-1-muslimna (102).
Si noos substituons une rvlation une autre -et qui mieux quAllah
connat ce quil rvle-ils le traitent de menteur. Hlas! ils forment une masse
ignorante (101). Rponds que lEsprit Saint ta transmis la nouvelle rvlation
de la part de ton Seigneur et quelle constitue la vrit. Allah a voulu ainsi affer
mir les croyants, leur aporter une direction et ne bonne nouvelle (102).
Dieu montre la faiblesse d'esprit chez les idoltres et le manque
de leur foi m m e sa perte. C a r chaque fois qu'un verset abrogea un
autre, ils dirent l'Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue
T u n'es qu un faussaire mais ils ignorrent que Dieu fait ce qu'il
veut.
En commentant l'expression:
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um adbun almun (104) innam yaftar-l-kadiba-l-ladna l yuminla bia yti-L-Lhi wau laika humu-l-kdibna (105).
Ceux qui ne croient pas aux rvlations dAllah, Allah ne les dirige
pas. Un chtiment douloureux les attend (104) Les menteurs, ce sont ceux
|ui ne croient pas aux signes dAllah. Les voil, les menteurs! (105).
Dieu ne dirige pas ceux qui se dtournent de So n Rappel et ne
croient pas aux rvlations descendues Mouhammed - qu'Allah le b
nisse et le salue - en les rfutant et les traitant de m ensonge rien que
pour rejeter les enseignements. Ceux-l subiront un chtiment terrible
dans lau-del.
Mouhammed - qu'Allah le bnisse et le salue - ntait ni un inven
teur ni un menteur, ceux qui le traitaient ainsi sont les pires cratures
aux regards de Dieu. Bien au contraire, il tait le plus sincre, le plus
vridique, lhom m e le plus parfait, le plus fidle et connu com m e tel
parmi ses concitoyens. Dans lentretien qui eut lieu entre Abou Soufian
et Hraclius le roi des Romains, ce dernier a conclu: il n'est pas lo
gique qu'il ment aux hommes et en mme temps D ieu.
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man kafara bi-L-Lhi mim ba'di imnihT ill man ukriha wa qalbuh
m u tm ainun bi-l-im ni wa lkim m an sarah a bi-l-kufri sadTan
fa'alayhim gadabum mina-L-Lhi wa lahum adbun azmun (106) dlika biannahumu-stahabb-l-hayta-d-unya al-l-a hirati wa anna-L-Lha l yahd-l-qawma-l-kfirna (107) u laika-l-ladna tabaa-L-Lhu al
qulbihim wa samihim wa absarihim wa ulika humu-l-gfilna (108)
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( 100 ) .
f-l*i Kirfttl
Celui qui tombe dans lerreur, aprs avoir cru, et retrouve avec joie
730
hsit
731
Ce PFOPOS
I-Hafedh Ben Assaker raconte que les Romains prirent Abdullah Ben
oudzafa A s-Sahm i comme captif et lamenrent chez leur roi qui lui
roposa: Convertis-toi au christianisme, je te ferai mon associ dans
ion royaume et je te donnerai ma fille en m a ria ge . Il lui rpondit:
Mme si tu me donnes tout ce que tu possdes ainsi ce que possent tous les arabes pour renier la religion de Mouhammed - qu'Allah
bnisse et le salue - fut-ce pour un clin d il, je ne le ferais plus. Oors je te tue, r'pliqua le roi. - Et Abdullah de riposter: S o it.
La roi ordonna de le crucifier et aux archers de tirer les flches enre ses mains et ses pieds, en lui proposant toujours dem brasser le
hristianisme, mais Abdullah refusa. Puis il ordonna d'a m e ne r une
jrande marmite en cuivre qu'on chauffa bullition et damener un pri
sonnier musulman quon le jeta dans la marmite. O n le retira ensuite
jn squelette dpouill. Abdullah les regardait faire et refusait leur pro-
oosition.
732
tumma inna rabbaka li-lladna hajar mim ba'di m futin tumma jhad wa saaru inna rabbaka mim ba'dih la Gafr-r-Rahmun (110)
yawma tat kullu nafsin tujdilu an nafsih wa tuwaff kullu nafsim-m
amilat wahum l yuzlamna (111).
La sollicitude de ton Allah est acquise ceux qui sont exils et ont t
perscuts et, malgr tout, ont combattu et souffert pour Lui. Une telle
constance a appel sa bndiction et sa misricorde (110) Un jour viendra
o toute me plaidera sa propre cause et recevra le juste prix de ses u
vres (111).
il y avait une autre catgorie d hom m es qui taient opprims et
perscuts La Mecque qui rpondaient la demande des idoltres.
A ceux-l
En ce jour-l
dun
wa 4
733
Comme si
nous ne les avions pas installs dans une enceinte inviolable et sre, o, par
un effet de notre grce, affluent toutes les richesses [Coran XX VIII, 57],
Les habitants de cette ville ont mconnu les bienftaits de Dieu et reni
S e s signes dont le plus grandiose fut la mission de M ouham m ad -
734
fakul mimm razaqakumu-L-Lhu hallan tayyiban waskur nimataL-Lhi in kuntum iyyhu tabudna (114) innam harrama alaykumul-maytat wa-d-dama wa lahma-l-hinzri wama uhilla ligayri-L-Lhi bih
fa m a n i-ttu rra gayra bgan wal din fainna-L -L ha G af r-rRahm un (115) wal taql lim tasifu alsinatukum u-l-kadiba hd
hallun wa hd harmu-l-litaftar al-L-Lhi-l-kadiba inna-l-ladna
yaftarna al-L-Lhi-l-kadiba l yuflihna (116) mat'un qallun walahum adbun almun (117).
Nourrissez-vous des aliments comestibles et licites quAllah met votre
disposition. Reconnaissez les bienfaits dAllah si vraiment vous lado
rez (114) Ils vous a interdit la chair des btes mortes, le sang, la viande de
porc ainsi que toute autre viande consacre un autre qu Lui. Celui qui
transgresserait cette interdiction par ncessit et non par esprit de rebellion
et de malveillance obtiendrait le pardon dAllah (115) Ne dites pas arbitrai
rement: Ceci est licite ou illicite en tenant compte seulement de vos gots.
Vous imputeriez ainsi un mensonge Allah. Or, ceux qui imputent un men
songe Allah ne prosprent pas (116) Pour un profit drisoire, ils encour
ront un chtiment exemplaire (117).
Dieu ordonne S es serviteurs de manger la nourriture bonne et li
cite et de Lui tre reconnaissants car II est le seul qui pourvoit leurs
besoins et le Dispensateur par excellence. D autre part, Il leur interdit
de consom m er tout ce qui pourrait nuire leur sant tel que le sang,
735
divinits.
ni rebelle ni transgresseur
sent des biens phmres, mais dans lautre ils subiront un chtiment
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736
chent par ignorance, puis samendent et reviennent au bien. Allah est indul
gent et misricordieux (119).
A prs avoir montr les choses interdites aux fidles, Dieu parle
des choses qui taient dfendues ceux qui suivaient le Ju d a sm e
avant que leur religion ne ft abroge. C e s interdictions on les trouve
dans la sourate du Btail, parce que les fils d Isral se sont fait tort
eux-m m es et par la suite, Ils ont mrit ces restrictions, quand II a dit:
Cest pour les punir de leur iniquit que nous avons interdit lusage dali
ment autrefois autoris. Pour les punir aussi de lacharnement quils ont
montr carter de la voie dAllah [Coran IV, 160].
A ceux qui ont fait le mal par ignorance, puis se sont repentis et
se sont amends, Dieu promet le pardon et l'indulgence condition de
cesser de commettre tout pch et de pratiquer les uvres pies et de
sacquitter de leurs obligations.
737
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738
quil a
cord.
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dit:
A ce propos, il est cit dans les deux Sahih daprs Abou Houraira
-que Dieu lagre- que lEnvoy de Dieu - qu'Allah le bnisse et le sa
lue - a dit:
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739
X X V III, 56].
Dieu connat aussi mieux que quiconque ceux qui cherchent se rap
procher de Lui car c'est Lui qui dirige.
wa in qabtum faqib bimitli m qibtum bih wa lain sabartum lahuwa hayru-l-lissabirna (126) wa-sbir wam sabruka ill bi-L-Lhi wal
tahzan alayhim wal taku f tqim mimm yamkurn (127) inna-L-Lha
maa-l-ladna-t-taqaw wa-l-ladna hum muhsinna (128).
Si vous tes appels chtier, faites-le dans la mesure o vous avez
t offenss. Mais si vous pardonnez, ce sera prfrable pour vousr(126)
Patiente. Tu ne patienteras quavec laide dAllah. Ne tafflige pas sur le
sort des mcrants. Que leurs intrigues ne te serrent pas le cur (127) Al
lah est avec ceux qui Le craignent et les gens du bien (128).
D ie u o r d o n n e a u x h o m m e s d tr e j u s t e s d a n s l e s p u n itio n s e t e n
740
741
tique [Coran XLII, 40] et mieux encore: Celui qui pardonne et cherche
se concilier sera rcompens par Allah [Coran XLII, 40].
Donc les hommes sont tenus de chtier comme ils ont t chtis,
Tu ne patienteras
742
Allah
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm.
Subhna-l-ladT asr bi babdih laylam-mina-l-masjidi-l-harmi ila-1masjidi-l-aqs-l-lad brakn hawlah linuriyah min aytina innah
huwa-s-samru-l-basru ( 1).
demanda de leur ouvrir. Une voix se fit entendre: Q ui est l? Gabriel, rpondit-il
- Qui taccompagne? - - Mouhammad. - A-t-il t
mand?. - Oui. - Q uil soit donc le bienvenu. Les habitants du ciel se
rjouissent car ils ne connaissaient point ce que Dieu veut faire sur la
terre par son immdiaire jusqu ce quil les fasse savoir.
Ils trouvrent Adam et Gabriel de demander Mouhammad: Voici ton pre, va le saluer. Il le salua et Adam lui rendit le salut et lui
dit: Sois le bienvenu mon fils, le meilleur des fils. Alors quils sont
toujours au ciel infrieur, Mouhammad vit deux rivires qui coulaient
flots. Il demanda Gabriel: Quelles sont ces deux rivires? - Le Nil
et lEuphrate, rpondit-il. Poursuivant leur chemin, ils rencontrrent une
autre rivire au-dessus fut rig un palais en perles et topaze. En
prenant de son eau et la trouvant dgager une senteur du musc, il
demanda Gabriel: Quelle est cette rivire? Il lui rpondit: C est le
Kawthar que ton Seigneur ta rserve.
Ils montrent au deuxime ciel et les anges de leur demander:
Qui est l? - Gabriel. - Qui taccompagne?. - Muhammad. - A-t-il t
mand? - Oui, - Q u il soit le bienvenu. Ainsi ils continurent leur
ascension jusquau septime ciel. Le rapporteur ajouta: Dans chaque
ciel ils rencontrrent des Prophtes, de leurs noms je nai retenu que:
Idris (Enoch) qui tait au deuxime, Haroun (Aaron) au quatrime, un
autre au cinquime, Ibrahim au sixime et Mose au septime grce
aux paroles que le Seigneur lui a adresses. Mose, en rencontrant
Mouhammad, dit Dieu: J ai song que Tu nauras lev un autre
Prophte au-dessus de moi.
En effet Dieu leva Muhammad une place que nul ne saurait la
dterminer jusqu atteindre le jujubier de la limite auprs duquel se
trouve le Jardin de la Demeure, une distance de deux portes darc.
L II lui a rvl ce quil lui a rvl, entre autres choses rvles fut
la prescription de cinquante prires de nuit et de jour lui et sa
communaut.
En descendant, Mose retint Muhammad et lui dit: Q ue ta-t-ll
presrit ton Seigneur? Il lui rpondit: Cinquante prires quotidiennes
de nuit et de jour. Mose rpliqua: Retourne auprs de ton Seigneur
et dem ande -Lui la rduction car ta communaut ne serait plus
Chapitre
De toutes les versions, Al-Zouhari a conclu que ce voyage eut lieu
avant la Hgire. Le Messager de Dieu - quAllah le bnisse et le salue
- ltat dveil, et jamais ltat de sommeil, fit ce voyage de la
Mecque Jrusalem mont sur le bouraq. Arriv la porte de la
mosque Jrusalem, il y attacha sa monture, y entra et pria deux
rak'ats. On lui apporta comme un scalier, monta aux diffrents ciels
jusquau septime en rencontrant dans chacun les Prophtes. Il le
dpassa pour arriver en un lieu o il put entendre le crissement des
plum es, celles qui inscrivent le d e s tin c est dire tous les
vnements qui auront lieu jusquau jour de la rsurrection. Il atteignit
ensuite le jujubier qui marque les limites des deux envelopp, par la
grce de Dieu, de parure en or, dombres multicolores et entour
danges. Il y vit Gabriel sous sa forme naturelle muni de six cent ailes,
et de coussins verts qui bouchent lhorizon. Il vit galement la Maison
Peuple et Ibrahim lami de Dieu et le constructeur de la K aba
terrestre appuyant son dos la Ka'ba cleste. Chaque jour soixantedix mille anges entrent la Maison pour adorer et glorifier Dieu et ny
reviendront quau jour de la rsurrection.
Lil du
qui est une bte blanche qui fut mise au service du corps et non de
lme car cette dernire na plus besoin dune monture pour se
dplacer.
Une autre partie des ulmas ont prtendu que le voyage fut
ralis en me seulement, un chose qui contrarie le texte coranique.
Pour montrer enfin la vracit de ce rcit, notons que des
hommes vridiques et dignes de confiance lont apport tels que:
Omar Ben Al-Khattab, ^li, Ibn Mass'oud, Abou Dzarr, Abou Hourraira
et autres... Mais les impies et les athes nont fait que le renier et le
dmentir, et Dieu a dit deux:
[Coran LXI, 8].
10
11
Quand
viendra le terme du premier chtiment
nous lcherons contre eux nos troupes les plus
froces
Ils envahiront leurs maisons
Et ainsi saccomplira notre menace.
dut alors tuer soixante-dix mille dhomme soumis et autres pour que le
sang cesse de scouler, en effet tel fut le rsultat.
Et S'aid raconta aussi que Bakhtanassar avait tu les chefs et
docteurs des juifs au point de nen laisser aucun qui connaissait la
Tora par cur. Il fut galement des autres des captifs de guerre dont
une partie qui formait les fils des Prophtes et autres, puis plusieurs
vnements se succdrent quon trouve dans les livres dhistoire et
*
de tradition.
en commettant le
dsordre pour la deuxime fois et le retour de vos ennemis,
car vous serez humilis et vaincus. Comme pour
la premire fois
et le dtruiront.
en les dtournant de vous.
Si vous
recommencez votre dsordre et votre corruption, nous reviendrons
vous infliger nos punitions et en plus, le chtiment qui vous attend
dans lau-del.
Comme une prison
pour les incrdules. Et Qatada de le commenter en disant: Le s fils
dIsral ont rcidiv et, pour les punir, Il leur envoya Mouhammad quAllah le bnisse et le salue - et ses compagnons pour leur imposer
le tribut quils devront payer humilis et couverts dopprobre.
visages se crisperont
vos ennemis profaneront le Temple
Peut-tre Allah vous fera-t-il grce?
toute nouvelle faute entranera une nouvelle rpression
vos
Mais
inna hd a-l-Q urna yahd-l-l-lat hiya aqwamu wa yubassiru-1muminna-l-ladna yamalna-s-slihti anna lahum ajran kabran (9)
Wa anna-l-ladna-l yuminna bi-l-tThirati atadn lahum adban
alman (10).
13
Si Allah
prodiguait le mal avec la mme facilit qnil prodiguait te bien, les hommes
auraint tt fait darriver la fin de leurs jours [Coran X, 11]. Ainsi tait
linterprtation dIbn Abbas, Moujahed et Qatada. Il est cit dans un
hadith que le Prophte a dit:
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Dis: Quen pensez-vous? Si Allah vous avait plongs dans une nuit
sans fin jusquau jugement dernier, quel autre que Lui aurait pu vous
donner la lumire? Quand vous dciderez-vous compendre? [Coran
XXVIII, 71], aussi ce verset: Il fait se succder la nuit et le jour pour
donner plus de marge ceux qui veulent adorer Allah et Lui rendre des
actions de grce [Coran XXV, 62] et encore: Il fait luire les matins; Il a
institu la nuit pour le repos, le soleil et la lune comme mesures du temps.
Tel est lordre conu par le Tout-Puissant et le docte [Coran VI, 96].
A
Cest lui qui a cr le
soleil qui brille et la lune qui claire. Cest Lui qui a fix les phases de
celle-ci pour vous permettre de calculer les annes et de mesurer le temps.
Ce nest pas sans but quAllah a cr tout cela. Nous multiplions nos signes
pour ceux qui comprennent [Coran X, 5].
Bref toute uvre est inscrite dans un livre et: Au jour du jugement
dernier, nous lui prsenterons un livre ouvert. Si ce livre lui sera donn
dans la main droite, il sera parmi les bienheureux, par contre sil le
recevra de la main gauche, il sera parmi les damns. Donc ce livre est
le sommier des uvres de chaque individu o il pourra lui-mme lire
tout ce quil a commis dans le bas monde:
[Coran LXXV, 13]. Nul ne sera ls ni
opprim et supportera la responsabilit. Le compte sera attach au
cou, car le cou est une partie trs importante du corps humain, pour
cela Dieu la mentionn et montr que le destin de chaque homme est
attach son cou.
Toutes
les uvres du fils dAdam seront scelles. Quand il tombe malade, les anges
scrient: Seigneur, ton serviteur tel Tu las retenu? Et le Seigneur Lui
16
Si une me demande
une autre, ft-elle une de ses proches, de la soulager de son fardeau, ce
sera en vain [Coran XXXV, 18]. Ceci ne contredit pas le sens de ce
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verset:
Un problme
Une question a suscit une divergence dans les opinions des
ulmas: quen serait des enfants morts en bas ges alors que leurs
pres taient incrdules? Ainsi le fou, le sourd, le vieux radoteur et
celui qui le message nest pas parvenu?.
Pour rpondre, nous nous contentons de citer des hadiths relatifs
leur sujet et nous nous limitons quelques-uns.
1
- Al-Aswad Ben Sari rapporte que PEnvoy de Dieu - quAHah le
bnisse et le salue - a dit:
18
Au jour de la rsurrection
les hommes de la priode pr-islamique comparatront devant Dieu chargs
de leurs fardeaux. En leur demandant, ils rpondront: Seigneur, Tu n as
pas envoy vers nous un Prophte et aucun de Tes enseignements ne nous
est parvenu. Si Tu nous avais envoy un Prophte nous aurions t Tes
serviteurs les plus dvous. Il leur rpliquera: Que pensez-vous si je vous
ordonne de faire quelque chose, m obirez-vous? - Certes oui, s crierontils.
Il leur ordonnera alors d entrer VEnfer. Ils s excuteront. A son
approche, ils entendront sa fureur et son ptillement. Ils retourneront
aussitt vers leur Seigneur le supplier: Seigneur, pargne-nous-en, ou
prserve-nous de lui. Il leur rpondra: Ne m avez-vous pas promis
d excuter mon ordre?. Il leur demandera alors leur engagement et leur
dira: Retournez et entrez-y. Ils partiront. A sa vue encore, ils seront
effrays et retourneront dire: Seigneur, nous en avons eu peur sans
pouvoir y entrer. Et Dieu de dcider: Entrez-y humilis.
Le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - de conclure: S'ils y
taient la premire fois, le Feu leur aurait t paix et fracheur (Rapport
par Al-Bazzar)(I).
(1)
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19
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Ceux-l
Dieu seul cornait ce quils auraient fait? (Rapport par Ahmed)(I).
D aprs Abou Houraira aussi, le Prophte - quAllah le bnisse et
le salue - a dit: Les enfants musulmans (morts en bas ge) seront au
Paradis confis Ibrahim -que Dieu le salue- (Rapport par Ahmed).
5 - Khansa' Bent Mou'awiah de Bani Souram rapporte que son
oncle demanda au Messager de Dieu - quAllah le bnisse et le salue : Quels sont les lus qui seront au Paradis? Il rpondit: Ils sont les
Prophtes, les martyrs, les nouveaux-ns et ceux qui ont t enterrs
vivants (Rapport par Ahmed).
Samoura Ben Jondob rapporte que le Prophte - quAllah le
bnisse et le salue -, en racontant sa vision ses compagnons, a dit
quil passa (lors de son ascension au ciel) par un vieillard qui se
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trouvait sous un arbre entour denfants. Gabriel lui dit quil est Ibrahim
avec les enfants des musulmans et polythistes M ais en nous
rfrant au hadith sus-mentionn (no2) il aurait dit que les enfants des
polythistes seront avec leurs pres. Certains exgtes ont affirm
quils seront ainsi, et dautres ont prcis que ces enfants seront mis
lpreuve lorsquils se trouveront sur le pont au jour de la rsurrection:
quiconque aura obi Dieu sera introduit au Paradis et Dieu
connaissait dj daprs Sa science quils seront soumis et fidles.
Quiconque aura dsobi sera prcipit en Enfer, toujours daprs le
savoir de Dieu. Cette dernire interprtation peut rsumer et runir
toutes les autres opinions, base sur des hadiths authentiques dont
chacun corrbore lautre sans aucune contradiction.
Mais Ibn Abdul Birr conteste cette dduction prtendant que ces
diffrents hadiths ne sont ni authentifis ni co n va in ca n ts ni
arguments. De mme les ulmas les dmentent pour la simple raison
cest que la vie future est pour la rtribution et non une Charge et
obligation Comment prtend-on quon leur demandera dentrer
lenfer alors que Dieu nimpose chaque homme que ce quil peut
porter??.
La rponse est la suivante: La plupart des hadiths sont
authentiques, et admis par les thologiens et que chacun est li
lautre par un principe logique et ils ne re nferm ent a u cu n e
contradiction, ainsi ils forment en tout un argument suffisant pour
aboutir au mme rsultat.
D autre part, il est vrai que la vie future est une demeure de
rtribution mais cela ne contredit pas la prsence dune grande partie
sur le pont (sirat) ou listhme o il y aura une preuve qui permettra la
dtermination du sort de lhomme: au Paradis ou lEnfer.
Telle est lopinion dAboul Hassan qui exprime lavis des gens de
la sunna et la communaut, concernant ces enfants. Par ailleurs Dieu
a dit:
21
22
Cest ainsi que nous laissons dans chaque cit les pires
criminels pour y perptuer le mal
de ses serviteurs
23
Considre comment nous avantageons les uns par rapport aux autres
dans ce bas monde: il y en a lais et lindigent, les beaux et les laids,
ceux qui m eurent en bas ge et ceux qui atteignent lge de
dcripitude, savoir quil y en a aussi qui sont au milieu de tout cela.
Mais il y
tout comme il y en a dans la vie dici-bas: il y aura ceux qui seront
prcipits dans les abmes du feu et ceux, qui seront au Paradis et
occuperont de rangs diffrents. Car entre deux degrs au Paradis il y
a une distance comme celle existant entre ciel et terre, savoir quil y
a cent degrs. A cet gard et il est cit dans les deux Sahihs que le
Prophte - quAllah le bnisse et le salue - a dit: C e u x qui seront
dans les degrs suprieurs verront ceux qui seront lllyine comme
vous voyez ltoile filante lhorizon.
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Garde-toi de
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Montre-toi humble et tendre envers eux
Parle-leur avec
Seigneur,
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Nul mieux que votre Seigneur pntre vos consciences. Si vous tes
bons, H le sait. Il accepte toujours les repentirs sincres. (25).
Sa'id Ben Joubar la comment en disant: Il sagit de lhomme
qui prend linitiative pour rendre un service quelconque ses parents
sans que, plus tard, on lui reproche son acte, ou ne voulant que leur
faire du bien.
Qatada et Ibn Abbas ont prcis que ceci concerne les hommes
so&mis qui font la prire ou un acte de charit. Mais Ibn Al-Moussaiab
a rpondu quil sagit de lhomme qui, une fois commet un pch, sen
repent.
Ibn Jarir a dclar: cest bien lhomme qui se repent et ne revient
plus son pch, il se soumet lobissance aprs avoir dsobi aux
enseignements de Dieu, et dviter ce qui encourt la colre de Dieu
pour accomplir ce quil lui procure Sa satisfaction. Et lauteur de
conclure: la dernire opinion est la plus correcte.
29
que Dieu lui accorde de biens et une longvit, doit maintenir le lien de
parent.
Ceux qui ne se
montrent dans leurs dpenses ni trop prodigues ni trop avares
en qute
dune misricorde du Seigneur, en dautres termes: si tes proches et
ceux dont Dieu a ordonn de dpenser pour eux te demandent et que
tu ne possdes rien pour leur donner aie pour eux un mot aimable
promets-leur en leur adressant une parole convenable que lorsque tu
recevras des biens tu leur en feras part si Dieu le veut.
30
ses bienfaits qui II veut ou les distribue avec parcimonie. Il connat les
hommes. Il lit dans leurs curs. (30).
Dieu ordonne la modration dans les dpenses en mprisant
lavarice et interdisant la prodigalit. Il dit:
ne sois plus avare en refusant de donner aux autres quand ils
demandent, comme les juifs-que Dieu les maudisse -qui ont imput la
parcimonie Dieu en disant:
Q u il soit
lev au dessus de ce quils lui dcrivent. Plutt II est le Gnreux et
le Dispensateur par excellence.
cou
en dpensant sans compter et peuttre cela dpasse ta capacit en ten privant de ce que tu as acquis
pour toi-mme
Dans ce cas les hommes te reprochent ta prodigalit, tu deviendras
honni et misrable en dpensant ce qui dpasse ta capacit.
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MousUm)(1).
Abou Houraira rapporte galement que lEnvoy de Dieu - quAllah
le bnisse et le salue - a dit:
Il connat les
Il
est cit dans une tradition que Dieu a dit: Il en est parmi Mes
serviteurs celui que seule la pauvret lui convient. Si Je lui avais
prodigu une fortune, celle-ci aurait gt sa foi. Par contre, il en est
celui dont la richesse lui convient. Si Je lavais priv, J aurais gt sa
foi.
(1)
y . r*
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32
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pre ne lest envers son enfant. Pour cela II a interdit de tuer les
enfants par crainte de la pauvret-et II leur a impos la part de
lhritage.
Du temps de lignorance (la priode prislamique) les hommes ne
rservaient aucune part de la succession aux filles, mme certains
d entre eux tuaient la fille de peur qu elle ne rende la famille
nombreuse. Dieu interdit donc de tuer les enfants par crainte de
pnurie.
Car ce
genre abominable de meurtre
De lui reconnatre un gal alors que cest Lui qui ta cr. Puis aprs, redemanda-t-il. - De tuer ton enfant de peur quil mange avec
toi, rpliqua-t-il. Et la troisime question: Et aprs? le Prophte de
rpondre: De forniquer avec la femme de ton voisin (Rapport par
Boukhari et Mouslint)(1).
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wal taqrab-z-zina innah kna fhisatan wa saa sablan (32).
Evitez ladultre. Cest une abomination; cest une voie pleine
dembches. (32).
Dieu interdit aux hommes de pratiquer ladultre et mme les
actes qui y conduisent tels les attouchements ou autres car
Il est compt comme un
pch trs grave.
Cest une
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f (Nous navons pas laiss sans recours les parents de celui qui est tu
injustement Ce recours qui est de droit au proche parent de la victime
peut tre rprsent par lune des trois solutions: Soit en payant la
composition lgale (dyia), soit en pardonnant sans aucune indemnit,
soit en excutant le meurtrier.
Dieu ensuite exhorte les hommes ne plus commettre dexcs
dans le meurtre
et
ceci en se vengeant par exemple - avant jugement - du meurtrier ou
de lun de ses proches en appliquant la vendetta
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Les parents de la victime peuvent demander justice selon les
formalits connues.
Car il a une
justice
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35
Remplissez vos engagements. Car des comptes vous seront demands. (34)
Si vous mesurez, donnez bonne mesure. Ne pesez quavec une balance juste.
Cest la conduite la plus sage et celle qui vous donnera le plus de
satisfaction. (35).
Un tuteur, ou celui qui a pris sa charge un orphelin, ne doit
toucher aux biens de lorphelin que pour le meilleur usage, jusqu ce
quil ait atteint sa majorit et ses pleines forces, comme Dieu lexige
dans ce verset:
[Coran IV, 6].
deviennet majeurs
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36
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wal taqfu m laysa laka bih ilmun inna-s-sama wa-l-basara wa-1fuda kullu ulaika kna anhu maslan (36).
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Ne tengage pas la lgre. Loue, la vue, le&prit ne sent pour toi ,dcsfjculls giatuilcs. (36). 3-^
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Ne raconte pas des choses que tu nas ni vues ni entendues, et
ne diffame personne et ne laccuse pas ce dont tu nas aucune
connaissance, car tu y seras interrog. Observe ce que Dieu a dit: ...
Evitez autant que possible le soupon. Il y a des soupons qui sont des
pchs [Coran XLIX, 12], Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue son tour avait exhort les hommes en leur disant: Evitez le soupon
car il est la parole la plus mensongre. Il a dit aussi: Le plus grand
mensonge cest quun homme fait voir ses yeux des choses, quen
ralit ils ne les ont pas vues.
Au jour de la rsurrection, tout individu sera srement demand
compte de loue, de la vue et du cur.
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wal tamsi f-l-ardi marahan innaka lan tahriqa-l-arda wa lan tabluga1-jibla tlan (37) kullu dlika kna sayyiuh inda rabbika makrhan
(38).
Sois humble en face de la nature. Tu ne saurais transpercer la terre
ni galer la cime des montagnes. (37) Ce sont l autant dactes que
rprouve ton Seigneur. (38).
Dieu dfend aux hommes de marcher sur la terre avec insolence
et orgueil la faon des tyrans et puissants. Quelque soit la force de
lhomme et sa faon de fouler la terre il ne pourra ni dchirer la terre ni
atteindre les cimes des montagnes.
Mouslim rapporte dans son Sahih que (Envoy de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- a dit: Tandis quun homme marchait, vtu dun
habit somptueux et bien peign, il fut englouti par la terre dans laquelle
I senforcera jusquau jour de la rsurrection.
37
dlika mimma awh ilayka rabbuka mina-l-hikmati wal tajal maa-LLhi ilhan a hara fatulq f jahannama malmam-madhran (39).
Tels sont les prceptes de sagesse que le Seigneur te rvle. Ne
reconnais pas dautre Allah que Lui si tu ne veux pas tre prcipit dans la
ghenne, honni et avili. (39).
Dieu ordonne Son Prophte de suivre et mettre excution les
prceptes dans les versets prcits, et de les communiquer aux
homme pour sy conformer.
Car ainsi tu ne blmeras que
toi-mme, et les gens te reprocheront cette injustice commise envers
Dieu, tu seras par la suite m pris et rprouv. Bien que cet
avertissement est adress Muhammad -q u Allah le bnisse et le
salue- mais il concerne tous les hommes sans exception, tant donn
quil est prserv de tout pch.
39
qui law kna maah alihatan kam yaqlna id a-l-labtagaw il d-1arsi sablan (42) subhnah wa ta l amm yaqlna uluwwan
kabran (43).
Dis: Sil y avait daires divinits que Lui, comme vous le prtendez,
elles ne manqueraient pas de lui disputer son trne. (42) Gloire Allah,
quil soit exalt. Il est au-dessus dun tel blasphme. (43).
Si ce que vous prtendez idoltres est vrai et que d autres
divinits existaient avec Dieu, chacun dentre vous les aurait adores
et demand leur intercession par tous le moyens. Quant vous
croyants, na dorez que Dieu seul sans rien Lui associer et vous
naurez plus besoin dun intercesseur pour vous rapprocher de Dieu et
de lui p r s e n te r les re q u te s . D ieu n a ja m a is a g r un tel
comportement, et cest bien quoi les Prophtes et les Envoys ont
appel les peuples.
Dieu se tient au-dessus de ce quils lui attribuent. Gloire Lui, Il
est lev une grande hauteur au-dessus de ce quils disent. Il est le
seul Dieu, limpntrable, qui nengendre pas et na pas t engendr.
Il nest pas une chose qui ne bnisse Son uvre. Mais vous nentendez
pas ce murmure dadoration. En dautres termes, il ny a rien qui ne
glorifie Dieu et clbre ses louanges en usant un langage que les
humains ne le comprennent pas, sagit-il dun animal, dune chose
inerte ou d une plante. A ce propos Ibn M ass'oud a dit: N o u s
entendions la glorification de la nourriture que nous mangions. Et
dans un hadith rapport par Abou Dzarr, le Prophte -q u Allah le
bnisse et le salue- avait pris en main des cailloux desquels surgissait
une glorification pareille au bourdonnement des abeilles.
Jaber Ben Abdullah rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit ses compagnons: Vous dirai-je quel fut
lordre que No avait adress son fils? No -que la paix soit sur luia dit son fils: Fils! Je tordonne de rpter souvent: Gloire Dieu
car elle est la prire des cratures, leur glorification et grce laquelle
Dieu dispense ses bienfaits.
Ikrima la
comment en disant: Toute chose clbre les louanges du Seigneur
sagit-il dune chose inanime comme la colonne, la pierre, ou un arbre
e tc ... Mme certains se sont alls plus loin en disant que le
grincement de la porte et le bruissement deau sont une glorification.
41
plus Puis il rcita: Que de cits jai favorises maglr leurs fautes. Puis
jai svi [Coran XXII, 48].
Dieu de par Sa gnrosit et Sa mansutude reviendra toujours
vers le pcheur repentant en le confirmant quand II a dit:
Quiconque
aura commis une mauvaise action ou se portera tort soi-mme trouvera
Allah misricordieux et indulgent, sil limplore [Coran IV, 110].
Asma la fille dAbou Bakr -que Dieu les agre- a racont que
lorsque ce verset fut rvl:
[Coran CXI, 1] AI-Awra Oum Jamil vint trouver le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- en hurlant, tenant la main
42
Quand tu mentionnes
Quand lunit dAllah est affirme devant eux, ceux qui ne croient pas la
vie iuture ricanent de dpit [Coran XXXIX, 45].
43
vois tout ce
comparent
quoi ils te
44
45
terre, vous
sortirez
46
Notre ordre
Dis mes fidles de nemployer que les paroles les plus conciliantes.
Satan nest que trop port susciter la discorde parmi eux. Nest-il pas, en
effet, lennemi dclar de lhomme? (53).
Les croyants sont tenus de prononcer de bonnes paroles et
davoir un langage conciliant avec les autres, sinon le dmon glisse
entre eux pour semer la discorde et alors, les mauvaises paroles se
traduiront en actes mchants et inimiti. Son aversion pour Adam est
dj connue lors de lordre quil avait reu de se prosterner devant lui
et il stait refus.
47
Votre Seigneur vous connat mieux que quiconque. Il peut vous attirer
dans le sein de sa misricorde comme II peut vous chtier. Nous ne tavons
pas envoy aux hommes, Prophte, pour tre leur matre. (54) Ton
Seigneur sait mieux que persone ce que renferment les cieux et la terre.
Nous avons tabli une hirarchie entre les Prophtes; David nous avons
donn des psaumes. (55).
Dieu certes connat parfaitement les hommes. Il accorde la bonne
voie qui II veut et lui fait misricorde en le poussant suivre ses
enseignements et retourner vers lui, comme II peut aussi chtier qui II
v e u t, ceux qui lui s e ro n t re b e lle s et in so u m is, q u a n t toi
Muhammad, tu nes le protecteur daucun dentre les hommes, mais un
avertisseur. Quiconque taura suivi entrera au Paradis. Par contre,
quiconque taura dsobi, lEnfer sera sa demeure ternelle. Dieu
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connat parfaitement ce qui est dans les deux et sur la terre, et les
uvres de ceux-ci les feront occuper de degrs diffrents.
Nous avons tabli une hirarchie entre les Prophtes comme II a dit
ailleurs: Nous avons lev certains Prophtes au-dessus des autres [Coran II, 253]. Ceci ne contredit pas les propos du Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- qui a dit: Ne faites aucune diffrence
entre les Prophtes qui signifient: Ne prfrez pas les uns aux autres
pousss par vos dsirs et votre sectarisme sans aucune preuve, car si
cette preuve savre ju s tifi e , on aura d ro it recourir cette
prfrence. Mais ce nest pas le cas bien que les Envoys sont les
plus considrs parmi les Prophtes, surtout ceux qui jouissaient de la
forte rsolution cits dans ce verset: Nous avons reu des engagements
de tous les Prophtes, de toi, de No, dAbraham, de Mose et de Jsus [Coran XXXIII, 7] et dans cet autre: Ils vous a donn la mme religion
que celle quil avait dj recommande No. Cest elle-mme quil ta
rvle, celle-l mme quil avait recommande avant Abraham, Mose
et Jsus Observez-la bien et ne vous divisez pas, a-t-il t prescrit tous
[Coran XLI1, 13].
Il est incontestable que Muhammad est le meilleur dentre eux,
viendra ensuite Abraham, puis Mose, puis Jsus -que Dieu les salue
tous-.
A David, nous avons donn les psaumes qui est un signe de sa
haute considration et de ses mrites. A son sujet le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: La rcitation a t facilite pour
David. Il donnait lordre de seller son cheval et, avant que lanimal ft
sell, il avait achev de rciter, cest dire le Coran.
quli-d-l-ladna zaamtum min dnih fal yamlikna kasfa-d-durri lankum wal tahwlan (56) lAika-l-ladna yad'na yabtagna il
Dis: Invoquez les divinits que vous vous tes donnes en dehors
dAllah. Elles ne peuvent ni gurir vos maux, ni vous en prserver. (56) Ces
divinits cherchent elles-mmes qui mieux mieux le moyen de se
rapprocher dAllah. Elles esprent dans sa misricorde et redoutent son
chtiment. La rpression de <bn Seigneur est, en effet, effrayante. (57).
Dieu ordonne Son Prophte -quAllah le bnisse et le salue-:
Dis, Muhammad, ces idoltres qui adorent un autre en dehors de
Lui dinvoquer ces divinits telles les idoles et les statues et de se
rapprocher delles, quils constatent enfin: Peuvent-elles repousser un
mal totalement ou le modifier et lenvoyer un autre? Quils sachent
que Dieu est le seul qui dispose de toutes Ses cratures et lordre,
enfin, ne dpend que de sa volont. Ibn Abbas a dit cet gard que
les idoltres parmi les juifs et les chrtiens disaient: Nous adorons les
anges, Jsus et Ouzar.
En interprtant ce verset: Ces divinits cherchent elles-mmes qui
mieux le moyen de se rapprocher dAllah Ibn Massoud a dit: Ce verset
fut rvl au sujet de certains Arabes qui adoraient les djinns, et ceuxci se sont convertis, mais les humains, leurs adorateurs, ne le savaient
pas et persvraient dans leur adoration.
Ces divinits furent le sujet de controverse parmi les exgtes,
certains ont dclar quil sagit de: Jsus, Ozar, le soleil et la lune,
dautres ont prcis: ce sont Jsus, Ozar et les anges etc...
Ce ntait pas nous quils avaient nui mais eux-mmes [Coran II, 57].
Il a dit ailleurs: Combien de cits ont mpris les ordres de leur Seigneur
et de Ses Envoys. Nous avons rgl leur compte svrement et leur avons
inflig un dur chtiment [Coran LXV, 8].
wam m anaan an nursila bi-l-*yti ilia' an k a d d a b a biha-1-awwalna wa a tayn t amuda-n-nqata mubsiratan fazalam bih wam
nursilu bi-l-ayti ill tahwfan (59).
51
fera attendre, ou si tu veux nous les exauons. Mais une fois quils
redeviennent incrdules, nous les ferons prir comme nous avons
ananti les peuples qui lui ont prcds. Et le Prophte de rpondre:
Plutt on les fera attendre. Dieu cette occasion fit descendre ce
verset: Si nous ne faisons plus de miracles, cest que les gnrations
52
me reniera aprs cela, Je lui ferai subir le supplice le plus affreux quon
puisse infliger une crature [Coran V, 115].
A insi, en ce qui concerne la cham elle que les Thm oudites
avaient demande sa cration, Dieu les a mis en garde contre son
meurtre, mais ils lui ont dsobi. Il leur dit: Continuez vous prlasser
dans vos demeures, pendant trois jours. Mon avertissement ne sera pas
dmenti [Coran XI, 65]. Et dans cette sourate II parle de ce miracle
qui na servi en rien ce peuple injuste et mcrant: A quoi a servi
que nous ayons envoy aux Thmoudites une vritable chamelle? Ils nen
persistrent pas moins dans leurs erreurs. Ce miracle produit qui dnote
de lunicit et du pouvoir du Crateur, le peuple de Thmoud la reni
en interdisant la chamelle - cre dun rocher - de boire et lgorgeant
aprs. Dieu les a anantis et sest veng deux .
Nous nenvoyons des miracles que pour avertir Donc Dieu nenvoie
de miracles qu titre de menace, peut-tre que les hommes y croient
en tirant une leon et reviennent Lui.
On a dit que du temps dIbn Mass'oud, que Dieu lagre, il y a eu
un tremblement de terre Koufa. Il a averti ses habitants et dit: Votre
Seigneur vous laisse la chance de revenir lui, demandez-Lui donc de
vous excuser.
Dans un hadith cit dans les Sahihs, ( la suite de la m ort
dIbrahim le fils du Prophte, le soleil fut clips) LEnvoy de Dieu -
53
wa id quln laka inna rabbaka ahta bi-n-nsi wam jaalna-r-ruy-1lat araynka ill ftnata-l-li-nsi wa-s-sjarata-l-malunata f-l-Qurni wa
nuhawwifuhum fam yazduhum ill tugynan kabran (60).
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ciel, ainsi que larbre maudit dit Zaqoum, mentionn dans le Coran, ne
forment quune preuve et une tentation pour les hommes.
En racontant ce voyage-miracle aux hommes, le Prophte quAllah le bnisse et le salue- leur dit quil a vu le Paradis et lEnfer,
ainsi que larbre maudit. Ils le traitrent de menteur. Abou Jahl -que
Dieu le maudisse- se leva et dit: Hommes! Apportez-nous du beurre
et de dattes. Il en prit et dit: Mangez-y, car pour nous, le Zaqoum
nst autre que ceci.
Larbre maudit constitue donc une menace pour les gens surtout
les incrdules, mais, malheureusement, cela ne fait quaccrotre leurs
garement, rebellion et impit.
55
Fuis. Toi et ceux qui pactiseront avec toi, aurez lenfer pour
rcompense. Ample rcompense. (63) Circonviens en paroles ceux dentre
eux que tu pourras. Lche sur eux tes cavaliers et tes fantassins. Partage
avec eux leurs richesses et leurs enfants. Fais-leur des promesses. Les
promesses de Satan ne sont pas autre chose que des mensonges (64) Mais
tu nauras aucune prise sur mes fidles. Ils trouveront dans leur Seigneur
un protecteur suffisant. (65).
Lorsque Iblis demanda Dieu de lui accorder un dlai, Il lui
rpondit: Soit, tu vivras jusquau dlai convenu [Coran XV, 37-38], Il le
menaa ainsi ceux qui le suivront dentre la postrit dAdam Fuis. Toi
et ceux qui pactiseront avec toi, aurez lenfer pour rcompense La
Ghenne sera votre rtribution qui ne sera dim inue en rien. Circonviens en paroles ceux dentre eux que tu pourras et excite-les par
ta voix et lche sur eux tes cavaliers et tes fantassins sous-entendant:
rassemble contre eux ta cohorte et tes suppts, ceux qui forment ton
arme. Les exgtes ont dclar que cette campagne que Satan a
dclenche depuis lternit nest quune chose que Dieu avait
56
Ne vois-tu pas que nous envoyons des dmons auprs des incrdules pour
attiser leur rvolte [Coran XIX, 83] Cest dire qui les pousseront avec
violence pour commettre les pchs.
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rabbukumu-l-lad yuzj lakumu-l-fulka f-l-bahri litabta min fadlihT innah kna bikum rahman (66).
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Si un pril sur mer vous menace, cest en vain que vous invoquez
dautres divinits quAllah. Mais une fois quAllah vous a ramens sains et
saufs sur la rive, vous vous dtournez de Lui. Lhomme nest quun ingrat.
(67).
58
Mais une fois quAllah vous a ramens sains et sauf sur la rive, vous
vous dtournez de Lui en feignant dignorer tout ce quil y a eu lieu et
oubliant le Seigneur que vous venez dinvoquer en Lui reconnaissant
des gaux. Telle est la nature ingrate de lhomme qui mconnat les
bienfaits de Dieu, part dun petit nombre dhommes que le Seigneur
a prservs de toute idoltrie.
Qui vous garantit quAllah ne fera affaisser la rive sous vos pas ou ne
dchanera sur vous un ouragan sans que vous puissiez trouver un
protecteur? (68).
Ces hommes, une fois se trouvant sur la rive sauvs du pril de la
mer, croient-ils quils seront labri du chtiment de Dieu et sa
vengeance en les faisant engloutir dans une crevasse, ou en leur
envoyant un ouragan ou une pluie qui fera tomber de cailloux, comme
Dieu a dit ailleurs en parlant du peuple de Loth: Nous dchanmes
contre lui une pluie de pierres. Nous ne sauvmes que la famille de Loth.
Le jour navait pas encore lui [Coran LIV, 34]. Et alors les hommes
infidles ne trouveront aucun protecteur qui pourrait repousser ce
chtiment.
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Nous avons honor les fils dAdam. Nous avons facilit leur circulation
sur terre et sur mer. Nous leurs avons procur dagrables nourritures.
Nous nous sommes montrs pour eux dune gnrosit exceptionnelle par
rapport la majeure partie de la cration. (70).
60
61
envers vous en toute justice. Nous avons pris acte par crit de toutes vos
62
uvres [Coran XLV, 29] Tout ceci ne contredit pas quelle Prophte ne
soit le tmoin contre son peuple et qui sera prsent lors du jugement,
comme le montre ce verset: La lumire dAllah clairera la terre, le
Livre sera dpos, les Prophtes et les tmoins appels [Coran XXXIX,
69].
On peut donc affirmer que ce Chef ou cet imam signifie bien
le livre des uvres de chaque individu. Le fidle qui aura fait les
bonnes actions dans le bas monde sera rjoui quand il recevra son
livre dans la main droite et le lira avec toute quitude et allgresse.
Alors les hommes, en ce jour-l, ne seront lss pas mme dun fil ou
quoi que ce soit, ou la pellicule dune datte.
Au sujet du verset prcit, Abou Houraira a rapport que le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: On appellera le fidle
et on lui donnera son livre dans la main droite. On lui accordera une
grande stature, blanchira le visage, et on mettra sur la tte une
couronne de perles. Il partira vers ses compagnons qui, sa vue,
scrieront: Grand Dieu, donne-nous une chose pareille, et bnis-la
pour nous. Arriv auprs deux, ce fidle leur rassurera: Rjouissezvous, chacun dentre vous recevra la mme chose. Quant aux impies,
le visage de chacun deux sera noirci en lui accordant une grande
stature. A sa vue de loin, ses compagnons hurleront: Nous nous
rfugions auprs de Dieu contre un sort pareil. Grand Dieu, ne nous
traite plus de la sorte. Ds larrive de leur compagnon, ils diront:
Dieu, humilie-le ,et lui de rpondre: Que Dieu vous loigne (de sa
misricorde), chacun dentre vous sera trait ainsi (Rapport par AlBazzar).
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Nous les avons trouv en train de prier et nous les avons laisss en train de
prier (Rapport par Boukhari et Mouslim)(I>.
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qui devaient connatre enfin que la vrit est venue de Dieu sans
aucun doute quon trouve dans le Coran et le Messager du Prophte quAllah le bnisse et le salue-, comme il y en a aussi la science
ncessaire et utile aux gens. Lerreur doit disparatre jamais et qui
est reprsente par ladoration des idoles. A cet gard Abdullah Ben
Mass'oud raconte: Quand le Prophte -quAllah le bnisse et le salueentra La Mecque (aprs sa conqute), il y avait autour de la Maison
360 pierres dresses et idoles. H les fit tomber lune aprs lautre
laide dun bton quil tenait la main et disait: La vrit est venue;
l-erreur a disparu, l erreur doit disparatre. La vrit est venue: ce qui est
fau x ne peut donner un commencement rien, ni rien renouveler (Rapport par Boukhari, Mouslim Tirmidhi et Nassa)(1).
wa nunazzilu mina-l-Qur*ni m huwa sifafun wa rahmatu-l-li-1muminna wal yazdu-z-zlimna ill hasa ran (82).
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(La sourate) a augment la foi de tous les vrais croyants, qui sen
rjouissent. Quant aux curs infirmes, elle na fait quaugmenter leur
acrimonie. Et au moment de la mort, ils sont encore infidles [Coran IX,
124-125]. Donc linfidle qui ne rcite pas le Coran, ni le retient, ni
mdite sur le sens de ses versets, nen tire aucun profit et cela est
toujours son dtriment. Cest pourquoi le Coran accrot la perte de
prvaricateurs.
75
dirigs vers la voie droite et ceux qui sen cartent, car en fin de
compte, chacun sera rtribu selon ses uvres.
Ils tinterrogent sir lme Dis: Lme est le secret dAllah. H ne vous
a livr que bien peu de connaissances. (85).
Abdullah Ben Mass'oud -que Dieu lagre- raconte: Je marchais
avec le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, dans une
terre cultive Mdine, qui sappuyait sur une queue de palmier sans
feuilles quand nous passmes auprs dune foule de juifs. Les uns
dentre eux dirent aux autres: Interrogeons-le sur lme?. Les autres
ripostrent: Non, ne linterrogez pas. Ils se dcidrent enfin
linterroger. On lui dit: O Mouhammad! Quest-ce que lme? Le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- sappuyait toujours sur son
bton, sans leur rpondre, je me suis dit alors: Peut-tre il reoit une
rvlation. En effet, il leur rcita ce verset: Ils tinterrogent sur lme.
Dis: Lme est le secret dAllah. Il ne vous a livr que bien peu de
connaissances. Alors ceux qui sopposaient linterrogation blmrent
les autres: Ne vous a-t-on pas interdit de le questionner?.
Cet vnement montre que ce verset fut rvl Mdine o les
juifs vivaient, bien que la sourate, dans lensemble, fut descendue La
Mecque. A ceux qui en doutaient, quelques exgtes ont rpondu: Il
se peut que cela lui a t rvl deux fois, une La Mecque et une
Mdine, ou bien Dieu lui a rvl ce verset afin de rpondre aux juifs.
Ce qui confirme aussi que ce verset fut rvl la Mecque est ce
hadith rapport par Ibn Abbas: Les Qorachites avaient dit aux juifs:
Propopez-nous un sujet sur lequel on interroge cet homme (le
Prophte) - Interogez-le sur lme, avaient-ils rpondu. Alors ce
verset fut rvl, et les juifs de dire: Nous avons obtenu tant de
connaissances, nous avons reu le Pentateuque et celui auquel le
76
encre pour crire les paroles de mon Seigneur, elle se tarirait avant de les
avoir toutes crites... [Coran XVIII, 109].
Dans un autre hadith rapport par Ibn Jarir daprs Ikrima, Dieu
aurait descendu ce verset en rponse aux juifs: Quand bien mme tous
Gabriel que cest lui qui, dordre dAllah, a dpos dans ton cur le Livre
qui confirme les Ecritures Saintes... [Coran II, 97].
Dis: Lme est le secret dAllah elle est Son affaire. Il sest
appropri de cette science sans vous faire connatre aucune partie
delle. Et de toutes les branches de la science, Il ne vous a donn que
le peu. Nul nembrasse de Sa science que ce quil veut. Donc lme ou lesprit- procde du commandement de Dieu.
et certains ont affirm que les deux sont les mmes. Il a dduit enfin
que lme est une substance subtile tel le vent, qui circule dans le
corps comme leau dans les racines et les branches dun arbre.
Et lauteur de prciser: Lesprit est la base de lme et sa
matire constitutive et cest cette dernire qui est incorpore au corps
humain. Cest Dieu qui est le plus savant.
*
79
80
vaste, que nous sommes des gens pauvres et notre vie est austre.
Invoque-nous Dieu qui ta envoy par ce message afin de dplacer ces
montagnes et ainsi notre pays deviendra plus tendu, de nous faire
jaillir des rivires comme celles qui se trouvent aux pays de Chm et
de lIrak, quil ressuscite quelques-uns de nos morts et surtout Qassy
Ben Kalab car il tait un homme sincre et vridique. Comme a nous
aurons la certitude que ce que tu viens communiquer aux gens nest
pas une erreur. Si nos morts une fois ressuscits croient en toi, nous
ferons de mme et nous saurons ainsi le rang que tu occupes auprs
de Dieu, et tu es un vrai messager comme tu prtends.
Il leur dit: Ce nest pas pour ce but que j ai t envoy, sinon
pour vous transmettre le message dont je vous ai communiqu. Si
vous lacceptez, ce sera votre part de bas monde et de la vie future, et
si vous le rejetez, je naurai qu me patienter jusqu ce que Dieu
tranche notre diffrend.
Ils lui demandrent ensuite quun ange du ciel descende afin de
confirmer le message, et que Dieu lui donne de palais, de trsors et
de chteaux, combls dor et d argent et que le ciel tombe en
morceaux sur eux, et le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de
leur donner la mme rponse. Ils lui dirent enfin: Ton Seigneur sait-il
que nous te tenons compagnie, ce que nous venons de te demander,
et peut-il venir te voir pour tenseigner ce par quoi tu rponds nos
demandes et te fera savoir ce quil va faire de nous si nous refusons
tes propositions? Or, sache Mouhammad, nous sommes bien au
courant quun homme Yamama appel Al-Rahman ta enseign tout
cela. Par Dieu nous ne croirons plus en Al-Rahm an (Dieu le
Misricordieux) et nous nous sommes excuss vis--vis de toi. Par
Dieu nous ne te laisserons plus agir ta guise aprs ce que tu as fait
de nous ou nous avons fait de toi ju sq u ce que lun de nous
prisse.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- se leva pour les
quitter, Abdullah Ben Abi Oumayya Ben Al-Moughira, le fils de sa tante
Atika Bint Abdul Muttaleb se leva son tour, laccompagna et essaya
de le dissuader: Mouhammad, lui dit-il, tes concitoyens tont propos
tant de choses qui te sont bnfiques, puis ils tont demand dautres
81
... o tu feras jaillir du sol une source qui sera comme une rivire
qui coule en Hijaz et en dautres rgions, et ce fu t une de leur
demande qui, si elle tait exauce, ils ne seraient que des incrdules
obstins car Dieu savait mieux que quiconque ce quils couvaient dans
leur for intrieur. Dailleurs II la montr dans dautres versets quand II
a dit: Ceux qui ont encouru la colre de ton Matre ne croiront, quels que
soient les signes qui leur parviendront, que lorsquils prouveront les
tortures de leur chtiment [Coran X, 96-97],
Ils ont demand aussi: Ou que, ralisant ta menace, tu dtacheras
sur nous un pan du ciel. Tu nous a dit quau jour de la rsurrection le
ciel se fendillera et ses extrmits envelopperont le bas monde; si tu
es sincre, demande ton Seigneur de hter ce phnomne. Ils ont
avanc la mme demande du peuple de Chou'ab quand iis lui ont dit:
Fais tomber sur nous un pan de ciel si tu dis la vrit [Coran XXVI,
187]. Dieu les a punis par le jour de lombre et les a anantis.
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t-il dtonnant ce que nous ayons donn mission lun dentre vous
davertir ses semblables [Coran X, 2], et aussi: Car, lorsque les
Prophtes vinrent eux avec des signes vidents, ils les accueillirent par ces
mots: Comment, un homme comme nous nous indiquait la bonne voie? [Coran LXIVV, 6] ou bien encore comme Pharaon et sa cour ont dit:
parmi vous, qui vous lit nos enseignements, qui vous purifie, qui vous
apprend le Livre et la Sagesse et qui vous divulgue ce que vous ne savez
pas [Coran II, 151].
Dans cette sourate, Dieu leur rpond que sil y avait sur la terre
84
Dis: Allah est un tmoin suffisant entre vous et moi. Il lit dans les
mes de ses serviteurs et II les connat (96).
Dieu ordonne Son Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de
rpondre aux idoltres: Dieu suffit comme tmoin entre vous et moi.
Ce que je vous rapporte nest que la vrit venue de Lui et cest bien
Lui qui est tmoin de la vracit du message. Si je mentais, Il maurait
inflig un chtiment douloureux et se serait veng de moi.
Le Seigneur connat parfaitement Ses sujets: ceux qui mritent
dtre dirigs et ceux dont leur situation est dsespre et qui mritent
par la suite le mauvais sort, lgarement et laberration, comme II le
montre dans le verset suivant.
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Seul, celui quAllah guide peut prtendre tre dans la bonne voie. Celui
quil gare ne peut, plus trouver dautre protection que Lui. Au jour de la
rsurrection, nous runirons tous les gars, face contre terre, aveugles,
85
sourds et muets. Lenfer sera leur sjour. A peine le feu baissera-t-il, quil
sera ranim. (97).
Dieu traite Ses serviteurs comme II veut et nul ne soppose ses
dcrets. Il gare qui II veut et dirige qui II veut, et tu ne trouveras pas
de matre pour celui quil gare.
86
Tel sera leur chtiment pour avoir rejet nos preuves et avoir dit:
Est-ce possible quune fois rduits un amas dos et de poussire, nous
puissions tre rappels une nouvelle vie? (98) Quoi dtonnnant ce que
le crateur des cieux et de la terre puisse faire renatre les hommes! Le
jour de la rsurrection est irrvocablement fix, les mchants ne croient
rien si ce nest leur incrdulit. (99).
Dieu a frapp ceux qui ont ni Ses signes par la ccit, le
mutisme et la surdit comme prix de leur incrdulit. Ils ont reni aussi
la rsurrection en sexclamant: Quand nous serons ossem ents et
poussire, serons-nous ressuscits en une nouvelle cration?. Dieu
leur rpondit en leur rappelant quil est le crateur des cieux et de la
terre. Cest lui qui donne un commencement la cration puis II la
renouvellera. Cela Lui est facile. Que les impies sachent que la
cration des cieux et de la terre est une oeuvre autrement considrable que
celle du genre humain [Coran XL, 57]. Ces gens-l ne voient-ils pas
quAllah qui a cr sans la moindre peine le ciel et la terre est plus forte
raison capable de ressusciter les morts? Il est tout-puissant [Coran XLVI,
3],
Au jour de la rsurrection les mes seront rendues aux corps et
ce sera pour les hommes une autre cration tout comme II les a crs
pour la premire fois. Il a fix cette rsurrection un terme qui aura
lieu sans aucun doute. Mais les mchants ne croient rien si ce nest
leur incrdulit cause de leur obstination et leur garement.
qui law antum tamlikna haza ina rahmati rabbT ida-l-la amsaktum
hasyata-l-infqi wa kna-l-insnu qatran (100).
(1)
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88
1)1 -AjJ
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89
voulut chasser les enfants dIsral du pays. Nous lengloutmes sous les
eaux, ainsi que ses partisans. Dieu a donn ensuite en hritage aux fils
d 'Is ra l qui a vaien t t opprim s, les co ntre s o rie n ta le s et
occidentales de la terre, ainsi que tout ce qui appartenait aux
Pharaons comme pays, biens, rcoltes etc... Ainsi Dieu a donn
Mouhammad -quAllah le tJnisse et le salue- La Mecque en hritage
quil pntra et conquit par la force en soumettant ses habitants qui
lavaient forc quitter cette ville bnie. Puis il les libra de par sa
gnrosit et sa clmence.
90
Nos avons rvl le Livre verset par verset cest dire fragment.
Il fut descendu de la demeure de la puissance au ciel infrieur, de la
Tablette garde, rvl et rparti dont la rvlation complte dura
presque vingt trois ans. Pour que tu le rcites au fur et mesure et
que tu le communiques aux hommes afin quils puissent le retenir et
mditent sur son sens.
91
quli-cT-L-Lha awi-cT-R-I^ahmna ayyam-m tad falahu-l-asm aul-husnA wal tajhar bisaltika wal tuhfit bih wabtagi bayna dlika
sablan (110) wa quli-1-hamdu li-L-Lhi-I-lad lam yattahid waladan
walam yaku-l-lah sarkun f-l-mulki wa lam yaku-l-lah waliyyum minad-dulli wa kabbirhu takbra (111).
Que le ton de ta prire ne soit ni trop lev ni trop bas Ibn Abbas
la comment en disant: Au dbut de lre islamique durant la priode
o le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- faisait son
adoration discrtement en compagnie des premiers islamiss, sil
haussait la rcitation les idoltres injuriaient le Coran et celui qui la
rvl. Dieu ordonna Son Prophte cette poque duser dun ton
modr de sorte de faire entendre la rcitation du Coran ses
compagnons. Quil se tienne dans un juste milieu. Pour tre ni haut ni
bas.
92
93
18 - SOURATE DE LA CAVERNE
110 versets
Rvle La Mecque, lexception des versets: 28, et de 82 97
rvls Mdine
Rvle la suite de la sourate de la Fin du monde [ Coran
LXXXVIIIJ.
Des mrites de cette sourate
Daprs Abou Ad-Darda, le Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: Quiconque retient par cur les dix premiers versets de
la sourate de la caverne, sera prserv contre lAntchrist. Et dans
une autre version: Celui qui aura retenu les dix derniers versets. Ce
hadith fut rapport par Mouslim, Ahmed et Nassa avec la seule
diffrence que ces versets sont les dix premiers ou les derniers ou
autres versets de cette sourate.
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Alhamdu li-L-Lhi-l-ladT anzala al abdihi-l-kitba wa lam yajal
lah*iwaja (1) qayyima-l-liyund ira basan saddam mi-l-ladunhu wa
yubassira-l-mumin|na-l-ladna yamalna-s-slihti anna lahum ajran
hasanan (2) mkitna fhi abadan (3) wa yundira-l-ladna ql-t-tahadaL-Lhu waladan (4) m lahum bih min ilmin wal li ba ihim kaburat
kalimatan tahruju min afwhihim iy-yaqlna ill kadban (5).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricordieux
Bni soit Allah qui a rvl le Livre son serviteur. Livre do est
bannie toute quivoque. (1) Livre sincre, qui a pour but de mettre en garde
contre un chtiment terrible et dannoncer aux croyants qui pratiquent le
bien une belle rcompense. (2) Eternelle. (3) Son but est de mettre en garde
ceux qui donnent un fils Allah. (4) Bien quils naient aucune indication
sur ce point, pas plus que leurs pres. Monstrueux propos que celui qui sort
ainsi de leurs bouches. Pur mensonge. (5).
Dieu loue Sa personne dans les dbuts de quelques sourates du
Coran ainsi que dans toutes les affaires en les terminant galement
par Ses louanges. A lui la louange en ce monde et dans la vie future.
Il sest lou dans cette sourate pour avoir descendu Son Livre glorieux
sur Son honorable Prophte Mouhammacf -quAllah le bnisse et le
salue- comme tant un des plus prcieux des bienfaits divins pour faire
sortir les hommes des tnbres vers la lumire. Un livre sincre o on
ny trouve ni aberration, ni tortuosit mais une voie droite, dont les
versets sont clairs et vidents pour servir comme un avertissement aux
incrdules et une annonce aux croyants. Ceux qui ny croient pas et le
traitent de mensonge subiront un supplice douloureux dans le bas
monde et dans lautre. Quant ceux qui y ont cru auront la plus belle
rcompense auprs de Dieu, dans le Paradis, o ils dem eureront
ternellement.
Son but est de mettre en garde ceux qui donnent un fils Allah
95
Car, daprs Ibn Ishaq, les polythistes arabes disaient: Nous adorons
les anges qui sont les filles de Dieu. Ni ceux-l, ni leurs pres nen
savent rien, plutt ils ne font que forger des mensonges qui constituent
une normit, ce ne sont que des propos qui sortent de leurs bouches
non fonds, et ils nont aucune indication sur ce point.
Daprs Ibn Abbas, la raison de la rvlation de cette sourate fut
la suivante: Les Qorachite$ chargrent An-Nadar Ibn Al-Hareth et Ouqba Ben Abi Mouait daller chez les juifs de Mdine leur demandant
la description de Mouhammad comme eNe est cite dans leur livre,
tant donn que ces juifs sont les premiers qui ont reu une Ecriture et
ont des connaissances des Prophtes que nul nen possde en dehors
d eux. Ces deux hom m es se d irig re n t v e rs M dine o ils
sadressrent aux doctes juifs: Informez-nous sur cet homme puisque
vous tes le peuple qui a le Pentateuque o est cit son avnement
Ils leur rpondirent: Demandez-lui sur trois choses, sil vous donne la
rponse exacte, il est un Prophte envoy, sinon, il nest quun
menteur et alors comportez-vous vis--vis de lui comme il vous plaira.
Demandez-lui au sujet de quelques jeunes hommes qui vivaient une
poque bien ancienne et quelle fut leur histoire; puis sur un homme
intinrant qui avait atteint loccident et lorient, cest dire les deux
extrmits de la terre; enfin demandez-lui de vous dire ce quest lme.
Si ses rponses savreraient justes, il est donc un Prophte, suivezle. Sinon, il serait un menteur et vous dagir.
Les deux hommes retournrent La Mecque et mirent leurs
concitoyens au courant des renseignements reus des juifs, et ils
dcidrent de poser les trois questions Mouhammad. Ils lui dirent:
O Mouhammad, informe-nous sur ces trois points: Il leur rpondit:
Certes je le ferai, revenez demain me voir mais sans dire: Si Dieu
le veut.
LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- demeura quinze
jours sans recevoir ni une rvlation ni Gabriel, ce qui porta les
Mecquois douter de sa mission prophtique. Ils dirent: Voil bien
deux semaines qui se sont coules sans quil nous donne aucune
rponse. Ce qui le chagrina tellement et les Mecquois parlrent mal de
lui. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- fut attrist et pein de
96
fala allaka bhiun nafsaka alA Atrihim il-lam yumin bihd-1h a d d i asafan (6) inna ja aln m al-l-ardi znata-l-lah
linabluwahum ayyuhum ahsabu amalan (7) wa inn lajilna m
alayh sadan juruzan (8).
Iras-tu jusqu mourir de chagrin parce quils refusent de croire? (6) Si
nous avons pourvu la terre de tant de richesses, cest dans le but dprouver
les hommes, de savoir lesquels se comportent le mieux. (7) Toutes ces
richesses, nous les rduirons en poussire. (8).
Dieu soulage Son Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et le
conseille de ne plus sattrister sur les mcrants qui refusent de suivre
la voie droite et ne croient point au Livre rvl. Sa mission se borne
la transmission du Message sans se consumer de chagrin sur les
incrdules car quiconque est bien dirig, nest dirig que pour luimme. Quiconque est gar, nest gar qu son propre dtriment.
Que son me ne se rpande pas en regrets sur les impies.
Puis II lui explique que ce bas monde avec toutes ses richesses et
jouissances nest quun sjour phmre et nest cr que pour
prouver les hommes, tandis que lautre est la demeure ternelle. A ce
propos Abou Sa'id Al-Khudri rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit:
(1)
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Seigneur,
assiste-nous de ta grce
et fais que nous puissions nous tirer daffaire dans toute
circonstance
ou suivant le texte
arabe: Nous avons assourdi leurs oreilles pendant de nombreuses
annes quils ont passes endormis. Puis
pour
que lun deux aille en ville acheter de provisions comme nous allons
en parier plus loin.
99
100
101
loppression du roi, ils purent senfuir pour sauver leur religion. Cette
conduite est considre comme un moyen lgal pour agir surtout si les
sditions et les troubles se produisent au grand jour. On a cit ce
propos un hadith authentique rapport par Boukhari dans lequel le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Il arrivera un jour o
lun dentre vous mnera son troupeau aux gorges des montagnes et
l o il y aura de leau pour fuir ainsi des sditions et des troubles.
Donc ce cas disolement est le seul moyen qui pourrait tre lgal
et ju s tifi , a utre m e n t lhomme ne d o it pas se s p a re r de la
communaut.
Une fois ces jeunes hommes stant dcids fuir leur peuple
pour sisoler et adorer Dieu seul, le Seigneur leur inspira de se retirer
dans une caverne, et l II rpandra Sa misricorde sur eux en les
protgeant de leurs concitoyens, et II rglera leur sort dans les
m eilleures conditions. Ils se rfugirent dans la caverne et les
hommes, selon les ordres du roi, les recherchrent en vain et ne
purent les retrouver, tout comme lorsque Dieu protgea le Prophte quAllah le bnisse et le salue- et Abou Bakr contre les idoltres de La
Mecque, la veille de lmigration Mdine, quand ils se cachrent
deux dans la grotte Thawr.
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wa tahsabuhum ayqzan wa hum ruqdun wa nuqallibuhum dta-1yamni wa dta-s-simli wa kalbuhum bsitun dirayhi bi-l-wasdi law-it-talata alayhim lawallayta minhum frran waw lamulita minhum
ruban (18).
103
104
rests ici?
106
deux.
wal taqlanna lisayin inn filun dlika gadan (23) ilia ay-yasaa-LLhu wa-dkur rabbaka id nasta wa qui as* ay-yahdiyani rabb
liaqraba min hd rasadan (24).
Ne dis jamais: Je ferai telle chose demain (23) Sans ajouter: Sil plait
Dieu. Si tu oublies de faire cette chose, invoque ton Seigneur et dis: Plaise mon Seigneur de me suggrer une chose plus utile encore (24).
Cest une exhortation suivre les rgles de politesse vis--vis de
Dieu en rendant une chose quil entame faire la volont de Dieu qui
connat tout, lomniscient.
A ce propos Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Souleiman fils de Daoud -que
Dieu les salue- a dit: Cette nuit jaurai de rapports avec soixante-dix
de mes femmes,-ou cent suivant une autre version- de sorte que
chacune engendrera un garon qui combattra dans le sentier de
Dieu. On lui dit -ou suivante une variante lange lui dit: Dis si Dieu le
veut, mais Souleiman ne la pas dit.
En e ffet il comm era avec ses fem m es dont une seule lui
engendra un garon incomplet. Le Messager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Par celui qui dtient mon me, si Souleimn
avait profr cette invocation, il aurait eu les garons qui seraient tous
des cavaliers qui combattront pour la cause de Dieu (Rapport par
Boukhari et Mouslim).
On a dj montr au dbut de cette sourate quon demanda au
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de raconter lhistoire des
hommes de la caverne et il a rpondu: Demain je le ferai et la
rvlation devait tarder quinze jours parce quil na pas dit: Si Dieu le
veut. Ce verset constitue une exhortation tant au Prophte quaux
musulmans de rendre tout la volont de Dieu quand on vent faire
une chose, et rien nempche de linvoquer aprs si ou oublie de le
faire au dbut.
Ibn Abbas, propos dun homme qui fait un serment, a dit quil
doit dire S'il plait Dieu mme sil aura compt faire une chose
aprs un an; et mme sil viole son serment. Mais Ibn Jarir a ajout: A
condition que cela ne soit pas un moyen pour violer un serment ou
pour se passer de lexpiation. Ce qui est le plus logique.
Quant At-Tabarani, il a rapport qulbn Abbas a dit que cela
concerne surtout le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salueet le commun du peuple na pas le droit de dire: Sil pleut Dieu
quau cas o on respecte le serment et le tient.
Il se peut aussi, conclut lauteur, que cet enseignement est
lintention de quiconque oublie de dire cette formule quand il veut faire
109
wa labidu f kahfihim talta miatin sinna wa-z-dd tis'an (25) quli-LLhu alamu bim labit lah gaybu-s-samwti wa-l-ardi absir bih
wa asmi mlahum min dnih min waliyyin wal yusriku f hukmih
ahadan (26).
Les jeunes gens vcurent dans la caverne trois cent neuf ans. (25) Dis:
Allah sait mieux que personne le temps quils y vcurent. 11 dtient les
mystres des cieux et de la terre. Qui a meilleure vue et meilleure oue que
Lui! les hommes nont dautre protecteur que Lui. Il nassocie personne
son autorit. (26).
Ce verset prcise le temps que les gens de la caverne y sont
rests. Ce fut trois cent ans auxquels on doit ajouter neuf. En dautre
terme il sagit de trois cent annes solaires qui correspondent trois
cent neuf annes lunaires.
Dis:
Allah
y
Cest
dire si lon tinterroge sur la priode quils ont passe dans la caverne,
rponds: Dieu seul sait parfaitement combien de temps iis sont rests,
quant toi tu nen as aucune connaissance. Dieu ne la rvl
aucune de Ses cratures. Qatada a dit que la fixation de cette priode
trois cent neuf ans tait daprs les dires des gens du Livre, mais Ibn
110
Les
hommes nont daiitre protecteur que Lui. Il nassocie personne son
autorit Tout ce que Dieu a cr Lui appartient, il excute ce quil a
dcrt et nul ne sy oppose. Quant aux hommes, ils nont ni Matre, ni
protecteur que Lui/Il na pas dassoci ni conseiller, quil soit exalt et
sanctifi.
(1) J
C-J-L; jl
y Ui :J o <oj\
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.(JLuJkl ^
112
f-
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V| UJ
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AjfjS-l) lOluo-
Seigneur
qui
signifie daprs Ibn Abbas: ne cherche pas les autres parmi les riches
et les influents pour leur tenir compagnie en te sparant des pauvres
et humbles.
Sera
ternellement abreuv dune eau bouillante qui lui dvorera les entrailles [Coran XLVII, 15],
et un abominable
sjour o linfidle ne connatra aucun rpit ni un moment qui pourrait
le rconforter et le soulager.
114
ahsana amalan (30) la ika lahum janntu adnin tajr min tahtihimul-anhru yuhallawna fh min aswira min dahabin wa yalbasna t
iyban hudram min sundusin wa istabraqim-muttakina fh ala-1ara iki nima-t-tawbu wa hasunat murtafaqan (31).
Ceux qui auront cru et pratiqu le bien, quils sachent que nous ne
laissons pas sans rcompense toute bonne action. (30) A ceux-l est rserv
le,paradis de lEden arros deau vive. Ils y seront pars de bijoux dor et
vtus de manteaux verts en soie fine et satine. Ils seront allongs sur des
divans. Belle rcompense et rconfortant repos. (31).
A linverse des infidles, ceux qui auront cru aux Prophtes et en
ce quils ont apport, et qui auront fait des uvres bonnes selon les
enseignements de Dieu, auront le jardin de lEden o coulent des
ruisseaux au-dessous de leurs demeures et leurs appartements, seront
vtus dhabits verts de soie et de brocart, et seront accouds sur des
lits dapparat. Quelle belle rcompense et quel magnifique sjour o ils
demeureront ternellement.
Cite- leur lexemple de ces deux hommes: lun nous avons donn
deux jardins plants de vigne et entours de palmiers. Un champ de bl les
spare. (32) Chacun des deux jardins a produit une rcolte abondante. Rien
nest rest improductif. Nous avons fait surgir un ruisseau au milieu de ces
jardins. (33) Leur propritaire a rcolt une ample moisson. Il dit son
voisin au cours dune conversation: Jai plus de biens que toi et ma famille
est plus considre. (34). Il entra dans son jardin, anim, de sentiments
aussi dangereux, et sexclama: Je Ae pense pas que ce jardin puisse jamais
dprir. (35) Je ne crois gure au jugement dernier. Toutefois, en
admettant que je retourne Allah, jaurai un sort encore meilleur! (36).
Dieu a mentionn auparavant les polythistes orgueilleux qui se
montraient trs fiers, et qui possdaient des richesses et reufusaient
de frquenter les pauvres faibles et humbles. Dans ce verset II
propose la parabole des deux hommes dont lun deux possdait, par
la grce de Dieu, deux jardins de vignes entours de plamiers et
spars par des champs cultivs. Chaque arbre ainsi que les champs
donnrent des fruits et rcoltes profusion et des bonnes qualits, et
aucun nest rest improductif. En plus, un ruisseau jaillissait entre les
deux jardins[(1)].
(1)
116
notre capital, quest-ce que tu en as fait?. Il lui rpondit: Jen ai servi pour
acheter des marchandises de Dieu, car tout ce quon achte de Lui serait
le meilleur et limprissable. Et lautre de rpliquer: Tu es donc de ceux
qui font laumne? Je te trouve un homme idiot et ignare. Je ne pense
gure que lHeure Suprme aura lieu! Voil que grce ton idiotie tu es
devenu un homme indigent et dmuni. Ne vois-tu pas quest-ce que jai fait
avec mon argent? Va-t-en, tu nauras chez moi aucun travail.
Puis le rsultat fut comme le Coran a racont: La rcolte du deuxime fut
ravage, les treillis dtruits, il se torda les mains et scria: au malheur!...
117
le pre de lhumanit, puis Dieu cra les autres dune goutte dun
liquide vil -qui est le sperme- qui ne peut tre transform en une
crature si Dieu ne la pas voulu, plutt cette goutte est considre
comme une substance qui na pas une vie sans la volont de Dieu qui
rapppelle aux hommes:
[Coran II, 28].
Et le fidle de poursuivre:
dsempar.
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Ce que le fidle avait mis son ami en garde contre lui fut ralis:
La rcolte fut ravage compltement par les foudres que Dieu avait
envoys du ciel, et ce m crant orgueilleux se tordait les mains,
frappait lune contre lautre pour exprimer sa dtresse et la perte de
ses biens en scirant:
wa-ddrib lahum matala-l-hayti-d-duny kam ain anzalnhu mina-ssanrni fahtalata bih na batu-l-ardi fa asbaha hasman tadrhu-rriyhu wa kna-L-Lhu ala kulli sayim-muqtadiran (45) almlu wa-1banna znatu-l-hayti-d-duny wa-l-bqiytu-s-slihatu hayrun inda
120
La vie de ce monde
est comparable leau que nous dversons du haut des cieux. Fconde par
elle, la terre se couvre dune vgtation luxuriante dont se nourrissent les
hommes et les animaux [Coran X, 24] et dans cet autre: Sachez que la
vie de ce monde nest quillusion et vanit, apparat et futiles rivalits,
course aux richesses et une nombreuse descendance. Elle est comme ces
prairies que pntre une abondante rose. Leur fertilit charme un instant
les infidles [Coran LVII, 20].
Dieu a cit dans le verset les biens et les enfants que les hommes
recherchent dans le bas monde, tout comme II a dit dans un autre:
Les hommes sont attirs par tout ce qui a de lattrait, les femmes, les
enfants, les amoncellements dor et dargent... [Coran III, 14], Mais II les
met en garde en leur disant: Certes, vos biens et vos enfnts vous
absorbent. Noubliez pas cependant quAllah dispose de magnifiques
rcompenses [Coran LXV, 15]. Ce qui veut dire que sadonner
ladoration de Dieu en lui vouant un culte sera plus bnfique que de
soccuper la recherche des biens de ce monde et se consacrer
aux affaires des enfants. Cest pourquoi Dieu dit la suite:
Mais les
bonnes uvres sont ce quAllah prcise le plus et ce que les hommes
devraient le plus rechercher.
Quelles sont ces bonnes uvres?.
121
Daprs Ibn Abbas, Sa'id Ben Joubayr et dautres: il sagit des cinq
prires quotidiennes.
Dans une autre interprtation dIbn Abbas, les bonnes uvres
imprissables consistent rpter souvent: Gloire Dieu, louange
Dieu, il ny a dautre divinit que Dieu et Dieu est le plus Grand.
Pour Othman Ben Affan et Sa'id Ben Al Moussaib, elles sont
aussi les formules prcites en y ajoutant: Il ny a ni force ni puissance
quen Dieu. Ainsi le confirme c hadith rapport par Abou Houraira que
le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Les uvres
imprissables sont: Gloire Dieu, louange Dieu, il ny a de divinit
part Dieu et Dieu est grand.
Dans un autre hadith rapport par limam Ahmed, le Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit:
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pas plus que quand Je les ai crs eux-mmes. Je nai jamais fait appel au
concours des gars. (51).
Les coupables qui ont pris Satan et ses suppts comme matres
en dehors de Dieu, quils sachent quils ne sont que des serviteurs
comme eux qui nont aucun pouvoir. Et Dieu, quand II a cr les deux
et la terre ne les a pas pris comme tmoins et mme ils nont pas t
encare crs. Dieu na ni associ, ni conseiller, ni secoureur, ni gal,
plutt II est le seul crateur qui dispose de tout. Mme II dfie ces
infidles quand II leur dit: Appelez votre aide ceux que vous priez en
dehors dAllah. Ils ne possdent mme pas le poids dun atome dans les
cieux et sur la terre. Ils nont particip en quoi que ce soit leur cration.
Aucun deux nest lauxiliaire dAllah [Coran XXXIV, 22]. Dieu na pas
pris comme aides, ceux qui garent les hommes.
prtendiez avoir pour asssocis. Toutes vos attaches sont coupes et tout ce
sur quoi vous faisiez fond vous abandonne [Coran VI, 94].
Dieu a dit ailleurs: Sils se donnent dautres divinits quAllah, cest
dans lespoir daccrotre leurs appuis. Quelle erreur! Ces divinits renieront
leurs adorateurs et se retourneront mme contre eux [Coran XIX, 81-82].
Qui donc est plus gar que celui qui appelle pour le soutenir un autre
que Dieu, qui ne rpondra plus son.appel? Dieu sparera les
infidles de leurs divinits par une valle de perdition qui sera, daprs
Anas Ben Malek, pleine de* pus et de sang. Cela signifie que les
idoltres ne pourront plus rencontrer les divinits quils adoraient en
dehors de Dieu et nul dentre eux ne pourrait secourir lautre et lui
venir en aide. Donc leur perte est inluctable. Dieu affirm e cette
consquence quand il dit: Un jour, nous runirons tous les hommes et
nous dirons ceux qui nous ont associ dautres divinits: Mettez-vous
ensemble vous et les divinits que vous nous avez associes. Puis nous les
sparerons [Coran X, 28].
Au jour de la rsurrection les infidles coupables verront le Feu, ils
penseront quils y seront prcipits, et ils ne trouveront aucun moyen
dy chapper. Ce Feu qui sera amen et tran par soixante-dix brides
dont chacune sera tenue par soixante-dix anges (daprs un hadith
prophtique). Abou Said rapporte, cet gard, que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque lincrdule verra le Feu,
il pensera donc y tomber, et ce une distance de quatre cent ans de
marche.
walaqad sarrafn f hd-l-Qura ni li-n-nsi min kulli matalin wa knal-insnu aktara sayin jadalan (54).
En vain, nous avons multipli les exemples dans notre Coran, mais la
controverse est la passion dominante de lhomme. (54).
Dieu, dans le Coran, a tout montr et dune faon dtaille, afin
que les hommes ne sgarent pas et ne se dtournent pas du chemin
droit, le chemin de la vrit. Mais hlas, lhomme ne cesse de discuter
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Allah, si la vrit quon nous proclame vient vraiment de Toi, fais tomber
sur nous une pluie de pierres ou inflige-nous un chtiment pouvantable [Coran VIII, 32]. On trouve dans le Coran tant de verset relatifs ce
sujet.
Dieu rpond tous ceux-l: La mission de nos Prophtes est
dannoncer la bonne nouvelle et davertir. La bonne nouvelle ceux qui
a uron t cru et l a vertisse m e n t aux m crants qui o nt tra it les
Prophtes de menteurs. Ceci donc mane de la volont de Dieu et ses
Prophtes ne sont pas autoriss produire de tels phnomnes.
131
dsirais rpartit Mose. Ils retournrent alors sur leurs pas. (64) Ils
rencontrrent un de nos serviteurs que nous avions touch de notre grce et
initi notre science. (65).
On avait cit devant Mose quun des serviteurs de Dieu qui vit au
confluent des deux mers est tellement instruit et avis quil le dpasse
par son savoir. Mose dcida daller le rencontrer. Mose dit alors
son compagnon Youcha' ben Noun quil naura de cesse quil nait
atteint le confluent des ces deux mers qui sont, daprs Qatada et
d a utres: La irier des Perses et celle des Rom ains, ou selon
Mouhammad Ben Kab les deux mers qui se rencontrent tout prs de
Tanger du ct de loccident (le ct nord ouest de lAfrique), mais
Dieu est le plus savant. Il fut ordonn de porter un poisson dans un
panier et l o ils le perdront, sera le lieu indiqu.
Alors que Youcha1 Ben Noun dormait, le poisson sauta du panier
et regagna leau et commena y traverser son chemin. Youcha1se
rveilla et vit le poisson ainsi qui fendit la mer et l o il passa il
sillonna leau de sorte de la laisser comme un foss et, comme a
ajout Qatada, la mer se transforma en terre derrire lui.
Ayant dpass lendroit dsign, Mose dit son compagnon:
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me demande jamais aucune explication avant que je ne tinforme moimme Et les incidents se succdrent comme nous lavons mentionn
dans le rcit prcdent.
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rabbuhum hayram-minhu zaktaw- wa aqraba ruhman (81).
Quant au jeune homme, sachant ses parents trs pieux, jai craint quil
ne les entraine dans des fcheuses aventures et ne les rende impies. (80)
Jai voulu quAllah leur donne en change un enfant plus soumis et plus
respectueux de ses parents. (81).
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En nous basant sur ce quil y a eu lieu des actes dAI-Khadir,
peut-on affirmer quil tait un Prophte? Les uns ont avanc quil ltait,
mais les autres se sont rfrs aux paroles divines: Ils rencontrrent
un de nos serviteurs que nous avions touch de notre grce et initi notre
142
science pour dduire quil ntait pas un Prophte mais un homme trs
rapproch de Dieu. Et cest Dieu qui est le plus savant.
Les dires de certains quAI-Khadir restera vivant jusquau jour de
la rsurrection, deux opinions ont t avances son sujet: AnNawawi et Ibn Salah ont dit quil sera vivant ju sq u au jo u r de la
rsurrection* Mais la majorit des exgtes avaient un avis contraire
prenant comme argument les dires de Dieu: Nous navons confr
limmortalit aucun homme avant toi [Coran XXI, 34], et aussi les
dires du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- le jour de Badr, en
implorant le secours de Dieu: Grand Dieu, si Tu ne fais pas prir ce;i^
groupe (dinfidles), Tu ne Seras plus ador sur terre. Nul des fidles
qui combattaient avec lui na rapport quAI-Khadir avait particip au
combat contre les incrdules. Enfin si vraiment Al-Khadir tait vivant
cette poque, il aurait cru au Prophte -quAllah le bnisse et le saluequi tait envoy vers tous les hommes et les gnies. Il a dit aussi: Si
Mose et Jsus vivaient encore ils devaient me suivre. Et dans un
autre hadith il aurait dit avant sa mort de quelques jours: Dici cent
ans nulle me qui vit actuellement ne survivra.
Daprs Al-Boukhari, le personnage cit auparavant tait appel
Al-Khadir (qui signifie le vert) parce que l o il sasseyait les herbes
devenaient vertes.
Telle fut lhistoire de Mose avec Al-Khadir, savoir aussi que le
compagnon de Mose, son serviteur Youcha' Ben Noun tait toujours
prsent et cest lui qui commandait les fils dIsral aprs Mose.
144
qui a mis son service les nuages, lui a facilit tous les moyens et lui
a donn la puissance.
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Nous tions informs de toutes ses dcisions. Moujahed et AsSouddy lont comment en disant: Dieu connaissait parfaitement ce
quil dtenait et rien ne lui a t cach de ses intentions et ses actes
ainsi que tous les mouvements de son arme.
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refut car, daprs les versets, ils ne pourront plus percer le rempart
pour en sortir ni mme lescaladeront cause de sa hauteur et sa
solidit. Et ce qui est plus trange, poursuit-il, le hadith que rapporte
limam Ahmed daprs Zeinab Ben Jahch -lpouse du -quAllah le
bnisse et le salue- dans lequel elle dit: Le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- se rveilla un jour de son sommeil, le visage
empourpr erl scriant: Il ny a de dieu quAllah! Malheur aux Arabes!
Qdils redoutent le mal qui sapproche deux. Aujourdhui le peuple de
Gog et Magog a russi faire une brche dans le rempart de cette
grandeur-disant cela il fit un cercle avec son index et son pouce-. Je
lui dis: O Messager de Dieu! Allons-nous tous prir alors que parmi
nous se trouvent des hommes vertueux? Il rpondit: Oui, lorsque la
perversit se rpand partout.
Les infidles qui staient voil les yeux pour ne pas voir nos signes
qui nont voulu dans le bas monde ni couter les enseignements du
Seigneur, ni voir Ses signes ni penser suivre la voie droite. Ces
infidles comptent-ils donc pouvoir prendre pour matres les serviteurs
de Dieu en dehors de Lui? Non car II a dit ailleurs: Quelle erreur! Ces
divinits renieront leurs adorateurs et se retourneront mme contre eux [Coran XIX, 82]. Les incrdules auront la Ghenne comme sjour
ternel pour prix de leur impit.
152
153
inna-l-ladna Aman wa am il-s-slihti knat lahum janntu-1firdawsi nuzulan (107) hlidna fh l yabguna anh hiwalan (108).
Ceux qui croient et pratiquent le bien auront le paradis pour sjour.
(107) Sjour ternel quils ne voudront changer contre aucun autre. (108).
Tels sont les bienheureux parmi les serviteurs de Dieu qui ont cru
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qui innama ana basarum mitlukum yuh ilayya annama ilhukum ilhun w hidun faman kna yarj liq*a rabbih falya'mal amalan
slihan wal yusrik biibdati rabbih ahada (110).
Dis: Je ne suis quun mortel comme vous, qui il a t rvl quil ny
a quun seul Allah. Celui qui espre se rencontrer avec son Seigneur, quil
fasse uvre pie et nassocie personne au culte dAllah. (110).
Aprs avoir racont lhistoire des gens de la caverne et de Zoul
Qarnane la demande des hommes et surtout ceux quils ont trait
son message de mensonge, Dieu ordonne Son Prophte de dire aux
idoltres: Je ne suis quun mortel semblable vous. Ce que je vous ai
racont fut une rvlation de mon Seigneur. Si vous ny croyez pas,
que lun dentre vous rapporte une chose pareille. Et je vous le rpte
que votre Dieu est un Dieu Unique, je vous appelle son adoration.
Que celui qui espre Sa rencontre, Sa rtribution et Sa rcompense,
quil fasse de bonnes uvres conformes aux enseignements de Dieu,
et quil nassocie personne dans ladoration de son Seigneur.
Des hadiths relatifs ce sujet, on se limite celui-ci qui fut
rapport par Taous quun homme vint trouver lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- et lui dtt: O Envoy de Dieu!
Jaccomplis des bonnes uvres remarquables ne dsirant que me
rencontrer avec Dieu, mais en mme temps je cherche ce que les
hommes le sachent aussi Il ne lui rpondit pas et ce verset lui fut
rvl aussitt: Celui qui espre se rencontrer avec son Seigneur, quil
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19 - SOURATE DE MARIE
98 Versets
Rvle La Mecque
Rvle la suite de la sourate de Crateur
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Ka f-ha-ya-yn-sa d (1) dikru rahmati rabbika abdah zakariyya (2) id
nd rabbah nidAan hafiyyan (3) qla rabbi inn wahana-l-azmu
minn wa-staala-r-rasu sayban wa lam akum-bidu a ika rabbi saqiyyan
(4) wa inn hiftu-l-mawliya min warA wa knati-m-raat qiran
fahab l mi-l-ladunka waliyyan (5) yaritunn wa yaritu min a li yaqba
wa-jalhu rabbi radiyyan (6).
Allah (3) Mon Allah, dit-il, mes forces dclinent et mes cheveux
blanchissent. Je ne tai jamais adress une prire que tu naies exauce. (4)
Je nai pas confiance dans mes hritiers. Ma femme est strile. Donne-moi
un enfant (5) qui hrite de moi et de la famille de Jacob. Et fais, Seigneur,
quil soit vertueux (6).
Tel est le rcit de Zacharie que Dieu la gratifi de Sa misricorde.
Zacharie tait lun des Prophtes illustres des fils dIsral qui daprs
Al-Boukhari exerait le mtier dun charpentier.
Je nai pas confiance dans mes hritiers, qui sont ses proches. Il
eut peur quils ne se comportent inconvenablement avec les gens
aprs sa mort. Il demanda donc Dieu de lui donner un enfant, quil
soit Prophte et quil applique et se conforme tout ce quon lui a
rvl. Donc il ne sagit pas dune richesse hriter, quil craignt de
perdre et que ses proches ne sen semparassent, car un Prophte
occupera un rang plus lev et ne donnera aucun importance une
fortune.
Telle fut la premire interprtation, quant la deuxime daprs
les exgtes, on a rapport que Zacharie tait un charpentier qui
gagnait sa vie du travail de ses mains et ntait pas un commerant
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pas coul une longue priode de temps durant laquelle lespce humaine
tait totalement inconnue [Coran LXXVI, 1].
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fahamalathu fantabadat bih maknan qasiyyan (22) faajAah-lmahdu il jid i-n-nahlati qlat y laytan mittu qabla hd wa kuntu
nasyam-mansiyyan (23).
Elle devint grosse. Elle se retira dans un endroit loign. (22) Surprise
par la douleur de lenfantement, elle sappuya un tronc de palmier. Plt
Dieu, scria-t-elle, que je fusse morte avant et que loubli se soit fait sur
moi (23).
Daprs la plupart des exgtes, lange Gabriel souffla dans
lencolure de la robe de Marie et celle-ci tomba aussitt enceinte avec
la permission de Dieu. Eprouvant que laffaire fut au-dessus de ses
forces et ne sachant que dire aux gens sils vont lui demander au sujet
de sa grossesse et en leur rpondant ils la mcroiront, elle confia le
secret sa sur la femme de Zacharie, car ce dernier avait implor le
Seigneur de lui donner un enfant et II lexaua. Marie entra chez sa
sur et se donnrent une accolade. La sur demanda: O Marie,
tas-tu aperu que je suis enceinte? Et Marie de rpondre: Sais-tu
que moi aussi je suis enceinte? Elle lui raconta ce quil lui est
advenu, savoir que toutes les deux vivaient dans une famille trs
vertueuse et dont les parents taient trs pieux.
Malek a dit: On ma fait savoir que Jsus fils de Marie et Yahia
(Jean) fils de Zacharie taient deux cousins maternels et avaient
presque le mme ge. La mre de Yahia dit une fois sa sur Marie:
Je sens parfois que mon foetus se prosterne devant le tien. Je crois,
poursuit Malek, que cela fut cause de la supriorit de Jsus -que la
paix de Dieu soit sur lui- sur Yahia, car Dieu lui a confr le pouvoir de
gurir le lpreux et laveugle de naissance, avec la permission de
Dieu.
Quant la grossesse de Marie, elle fut une dure normale de
neuf mois, daprs lopinion quasi unanime des exgtes, ou huit mois
selon Mkrima. Mais Ibn Abbas a avanc que Marie aussitt quelle
tombait enceinte, elle enfanta.
168
morte avant et que loubli se soit fait sur moi A propos de cette
invocation on a dit qu'il est permis de souhaiter la mort quand il y a
une tentation quelconque. Marie tait sre quelle allait tre prouve
par cet enfantement et que les gens allaient avoir de doutes au sujet
de son enfant sans la croire, alors quils la croyaient une femme
chaste et vertueuse, et voil quils vont la considrer comme une
prostitue et dbauche. Elle esprait ntre plus cre, ou morte ou
totalement oublie.
fandh min tahtiha all tahzan qad jaala rabbuki tahtaki sariyyan
(24) wa huzzT ilayki bijidi-n-nahlati tusqt alayki rutaban janyyan
(25) fakul wa-srab wa qarr aynan faim tarayinna mina-l-basari
ahadan faqIT inn nadartu li-r-Rahmni sawman falan ukallima-lyawma insiyyan (26).
Une voix lui dit: Ne tafflige pas. Ton Seigneur ta fait accoucher
dun enfant remarquable (24) Secoue le tronc du palmier. Des dattes
succulentes tomberont tes pieds. (25) Mange, bois et rjouis-toi. Si tu
vois un homme, dis-lui: Jai fait vu au Misrcordieux de jener.
Aujourdhui, je ne parlerai personne (26).
Les opinions ont diverg quant cette voix?
Ibn Abbas a avanc que ctait lange Gabriel qui lappela. Jsus
na parl quaprs que sa mre se rendt chez les siens, alors il
lappela au fond de la valle.
Al-Hassan a dit: Ctait Jsus lui-mme, son fils. Nas-tu pas
mdit sur les dires de Dieu: Une voix lui dit Selon une autre
interprtation, il est dit: Lenfant qui se trouvait ses pieds lappela.
Quant au terme Saria
171
en prenant leurs noms. Cet Aaron dsign est un autre Aaron le frre
de Mose, comme a avanc Ibn Jarir, et il a ajout quil tait un
homme pieux et juste et lors de sa mort quarante mille hommes
avaient suivi son convoi funbre et ils portaient tous le nom Aaron
parmi les fils dIsral.
rsurrection Une dclaration claire quil est comme lun des mortels: il
nat, meurt est sera ressuscit ainsi qu toutes les autres cratures.
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de ses partisans lorsquils dirent leur peuple: Nous sommes sans attache
avec vous et les divinits que vous adorez en dehors dAllah... jusqu
Nanmoins, Abraham concda son pre: Jimplorerai le pardon dAllah
pour toi mais sans rien te garantir de Sa part [Coran LX, 4].
Dieu a dit ailleurs en montrant quAbraham cessa plus tard toute
imploration en faveur de sond pre: Si Abraham implora le pardon
dAllah en faveur de son pre, cest quil le lui avait promis. Lorsquil se
rendit compte que son pre tait lennemi dAllah, il le dsavoua. Et
pourtant Abraham tait compatissant et bon [Coran IX, 114].
180
Enfin Abraham dit: je vous abandonne ainsi que les divinits que vous
adorez. Je vais mloigner de vous en dsavouant ce que vous adorez
en dehors de Dieu. Je nadorerai que mon Seigneur qui na pas
dassocis, peut-tre ne serais-je pas malheureux dans mes prires
que jadresserai mon Seigneur.
Nous les admmes aux privilges de notre grce. Nous les doumes
dun franc et sublime parler. En dautre terme, nous leur assignmes
une langue sublime de vrit, car dans toutes les religions et les
sectes on fait leur loge.
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wa-dkur f-l-kitbi Msa innah kna muhlasan wa kna raslan-nnabiyyan (51) wa ndaynhu min jnibi-t-tri-l-aymani wa qarrabnhu
najiyyan (52) wa wahabn lah mi-r-rahmatina ahhu Hrna nabiyyan
(53).
Mentionne Mose dans le Livre. Il tait sincre. Ce fut un Prophte
(51) Nous lappelmes du versant droit du Sina et nous en fmes notre
confident. (52) Par un effet de notre grce, nous lui adjoignmes son frre
Aaron comme Prophte (53).
Mose fut aussi un Prophte sincre et un Envoy daprs le texte
arabe, et ceci en vertu de son rang lev car il fut parmi les Envoys
dous de ferme rsolution qui sont: No, Abraham, Mose, Jsus et
Mouhammad -que Dieu leur accorde Sa grce et Sa paix-.
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Aprs avoir mentionn les Prophtes -que la paix de Dieu soit sur
eux- et ceux qui les ont suivis en observant les prescriptions et
obtemprant aux ordres, Dieu parle des gnrations qui ont dlaiss la
prire et suivi leurs passions. Ceux-l qui sont satisfatis de la vie de ce
monde et y trouvent la tranquillit, seront les perdants au jour de la
rsurrection.
Quant la ngligence de la prire, sagit-il dun dlaissement
total? Les opinions ont diverg:
, Il savre des diffrents avis des ulmas, les anciens et les
contemporains, de Mouhammad Ben Ka'b Al-Qouradhi et Ibn Jarir que
cest le dlaissement total. Ahmed, quant lui sest rfr ce hadith:
Rien que la ngligence de la prire qui fa it dun homme un
polythiste. Donc, daprs lui, cet homme est considr comme un
mcrant.
Al-Awza'i, de sa part, a avanc quil est question de la ngligence
en nobservant pas ses heures marques. Quant son dlaissement
total il est une incrdulit.
On a dit Ibn Mass'oud: Dieu parle souvent de la prire dans le
Coran, Il dit par exemple: Qui nglige de faire la prire [Coran CVII,
5]; ceux qui sont constants dans leur prire [Coran CVII, 5]; ceux qui
sont constants dans leur prire [Coran LXX, 23] et: Qui prient
consciemment [Coran XXIII, 9]. Il rpondit: Il sagit de ceux qui
observent la prire et laccomplissent dans leurs heures marques. Nous croyons que ceci concerne le dlaissement? - Ce sera alors une
incrdulit.
Masrouq a dit: Quiconque observe les cinq prires ne sera pas
inscrit parmi les insouciants. Quant celui qui les retarde, sans une
excuse valable, courra sa perdition.
Ibn Jarir, en commentant ce verset: Dautres gnrations les
suivirent. Elles dlaissrent la prire pour sabandonner leurs penchants
a dit: Ce sont des gens de cette communaut et dautres qui
commettront ladultre au grand jour et dans les rues la faon des
btes, ne craindront plus le Seigneur qui est au ciel et nauront plus
honte des hommes.
187
propos futiles ni propos obscnes. Seuls retentiront les mots: Paix. Paix
[Coran LVI, 25-26] Lexpression Leur nourriture y sera assure matin et
soir ne signifie pas qu'au Paradis il y aura jour et nuit, mais des
lumires et des clats, ils y mangeront discrtion.
A ce propos Abou Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Le permier groupe qui entrera au
Paradis aura l clat de la lune quand elle est pleine. Ils n y cracheront pas,
ne moucheront pas et n iront pas aux selles. Leurs vases seront en or, leurs
peignes en or et argent, l alos brlera dans leurs cassolets, et leur sueur
sera du musc. Chacun aura deux pouses, elles sont tellement belles quon
pourra voir la moelle des os de chacune d elles travers la chair de ses
jambes. Ils ne connatront ni discorde ni haine, leurs curs seront comme
un seul cur, ils glorifieront Dieu matin et soir (Rapport par Boukhari
Mouslim et A h m e d /1).
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Coran XIII,5] et: Lhomme oublie-t-il que nous lavons cr dune goutte
de sperme? Le voil qui se dresse en vritable adversaire oubliant sa propre
origine, il nous pose des questions de ce genre: qui peut ranimer les os
tombs en poussire? [Coran XXXVI, 77-78]. En rponse aussi la
q u e s t i o n de c e t h o m m e , D i e u l ui f a i t c o n n a t r e q u e le
recommencement de la cration est une chose qui Lui est trs facile:
Cest Lui qui fait renatre la cration. Il Lui est encore plus facile de la
faire renatre [Coran XXX, 27],
A cet ga rd il est cit dans le Sahih que PEnvoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu le Trs Haut a dit: Le fils
d Adam m a accus de mensonge sans avoir le droit de le faire. Il m a nui
sans avoir le droit de le faire. Il m a accus de mensonge en disant: Dieu
ne me fera pas renatre comme II m a cr, or la permire cration ntait
pas plus facile pour moi que son recommencement. Quant sa nuisance,
elle consiste dire: Dieu s est donn un enfant; or Je suis l Unique,
l impntrable, et Je ne suis pas engendr, Je n engendre pas et nul ne
m est gal (Rapportpar Boukhari)(1).
Je jure que je rassemblerai les hommes et les gnies Dieu a jur par
Sa propore et Noble personne quil rassemblera les hommes et leurs
dmons qui les adoraient en dehors de Lui. Ils seront agenouills
autour de la Ghenne, et de chaque groupe II extraira dabord ceux qui
taient les plus obstins contre Lui, le Misricordieux, puis les moins et
ainsi de suite jusqu ce que leur nombre soit complet. Quand ces
gnrations dinfidles se seront toutes rejointes en enfer: la dernire,
montrant la prcdente, dira: Seigneur, voil les gens qui nous ont gars.
Double-leur le supplice du feu [Coran VII, 38], et Dieu de rpondre:
nous connaissons parfaitement ceux qui mritent plus dy brler, et
ceux qui mritent un double supplice.
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Quand une nouvelle sourate est rvle, il en est qui disent: Duquel
dentre vous cette sourate a augment la foi [Coran IX, 124].
Quant aux bonnes uvres imprissables, Dieu ne perdra jamais
la rcompense ceux qui les auront accomplies. A ce propos, Abou
Salama Ben Abdul Rahman raconte: Un jo u r, l Envoy de Dieu quAllah le bnisse et le salue- s assit parmi nous, prit un petit bton duquel
il enleva les feuilles et dit: Dire: Il ny a d autre divinit que Dieu, Dieu
est Grand, Gloire Dieu et louange Dieu, ces paroles feront effacer les
fautes comme le vent qui dfeuille un arbre. Retiens-les Abou Ad-Darda',
avant quun empchement quelconque n intervienne. Elles sont les uvres
imprissables et font partie des trsors du Paradis. Plus tard, Abou AdDarda', en se rappelant de ce hadith disait: Je ne cesserai de proclamer
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des biens et des enfants. Dieu cette occasion fit cette rvlation.
daccroitre leurs appuis. (81) Quelle erreur! Ces divinits renieront leurs
adorateurs et se retourneront mme contre eux (82) Ne vois-tu pas que
nous envoyons des dmons auprs des infidles pour attiser leur rvolte?
(83) Ne temporte pas contre eux. Nous rglerons leur compte en son
temps. (84).
Ces polythistes qui adorent des divinits en dehors de Dieu,
pensent les prendre pour une puissance et secoureurs, ils se trompent,
car jamais de a, dans la vie future elles renieront leurs adorateurs et
se retourneront mme contre eux. Dailleurs Dieu a confirm cela
quand II a dit dans un autre verset: Lorsque les hommes seront
yawma nahsuru-l-muttaqna il-r-Rahmni wafdan (85) wa nasqu-1mujrimna il jahannama wirdan (86) l yamlikna-s-safata ill man-ittahada inda-r-Rahmni ahdan (87).
199
(92) Tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre est asservi au
Misricordieux (93) Il a tout repr, Il a tout recens (94) Chaque crature
comparatra devant Lui au jour du jugement dernier. (95).
Dans cette sourate, Dieu ne fait que confirmer la servitude de
Jsus -que la paix soit sur lui- aprs avoir montr que Marie la
enfant sans pre. Il rfut tous les dires de ceux qui ont prtendu
quil sest donn un fils. QuIl soit exalt et lev au-dessus de ce
quils lui imputent.
Les cieux, la terre et les montagnes, tant des crations de Dieu,
peu sen faut quelles ne soient touches par les propos des pervers
parmi les humains, par vnration et respect du Seigneur, qui
constituent un blasphme, en disant quil sest donn un enfant. Ce
polythisme fait effrayer toutes les crations lexception des humains
et des gnies: Peu sen faut que les cieux ne se fendent, que la terre
ne sentrouvre et que les montagnes ne scroulent.
Comme tout acte de charit nest acceptable dun idoltre, nous
esprons que Dieu absolve les pchs de ceux qui proclament Son
unnicit. A ce propos lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le saluea dit: Dictez vos morts (les moribonds) de tmoigner quil ny a
dautre divinit que Dieu. Quiconque aura profr cette attestation, le
Paradis lui sera d.. On lui demanda: Quen sera-t-il de celui qui
laura profr en tant bien portant?. Il rpondit: Cela ne fera
quaffermir cette nouvelle. Puis il poursuivit: Par celui qui dtient
mon me, si on amne les cieux et la terre et ce qui se trouve sur
eux, entre eux et au-dessous deux, quon mette sur le plateau de la
Balance, et quon pose ensuite lattestation quil ny dautre divinit que
Dieu dans lautre, cette attestation fera pencher la Balance.
Abou Moussa -que Dieu lagre- a rapport que lEnvoy de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue- a dit: Nul nest plus patient que Dieu
en lui nuisant. Cette nuisance consiste prendre dautres divinits en
dehors de Lui et dire quil sest donn un fils. Et malgr tout, Il leur
accorde de ses biens, le salut et les dfend contre les maux.
Il ne convient nullement au Misricordieux de se donner un enfant,
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20 - SOURATE DE TA-HA
135 Versets
Rvle La Mecque
Rvle la suite de la sourate de Marie
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Bismi-L-Lhi r-Rahmni-r-Rahm
Taha (1) ma anzaln alayka-l-Qura na litasqa' (2) ill tadkirata-1limay-yahs (3) tanalam mimman halaqa-l-arda wa-s-samwati-l-ul (4)
ar-Rahmnu al-l-arsi-staw (5) lah m f-s-samwti wam f-l-ardi
wam baynahum wam tahta-t-t ar (6) wa in tajhar bi-l-qawli
fainnah yalamu-s-sirra wa ahf (7) AL-Lhu la' ilha ill huwa
lahu-l-asma u-l-husn (8).
205
une
expression qui dnote la compassion et la haute considration que le
Seigneur rservait Son Messager. Selon Ad-Dahak, au fu r et
mesure que les versets se succdaient le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- et les prem iers islam iss observaient les
prescriptions et les enseignements divins et priaient. Les idoltres
Qorachites disaient: Ce Coran na t descendu sur Mouhammed
que pour le rendre malheureux. Ce verset fut alors rvl pour
montrer que le Coran na t rvl que pour accoder le bien, tout le
bien, ceux qui sy conforment. La preuve en est aussi ce hadith
rapport dans les deux Sahih: Celui qui Dieu veut du bien, Il
linstruit dans la religion.
At-Tabarani, de sa part, rapporte ce hadith daprs Tha'laba Ben
Al-Hakam, dans lequel le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: Au jour de la rsurrection lorsque Dieu sassoira sur Son
206
Mais
Vous crer et
vous ressusciter, cest pour Lui comme crer et ressusciter une seule
personne [Coran XXXI, 28]. Ad-Dahak a dit: O homme, tu connais ce
que tu gardes secret aujourdhui, mais tu ne connais pas ce que tu
comptes tenir cach demain, mais Dieu connat lun et lautre. Mais
Moujahed a dit quil sagit de la suggestion.
207
Il est Allah. Il ny a dAllah que Lui. Il porte les pithtes les plus
sublimes. Le noms, les pithtes et les qualits les plus parfaits et
sublimes appartiennent Dieu. Nous avons dj comment cela
auparavant (voir la fin de la sourate de lA'raf-Coran VII].
Je tai lu
II
Je tai prfr aux autres hommes pour porter mes
messages et tu es le premier entendre mes paroles
VII, 144[.
Ecoute ce qui te sera rvl
Je suis Allah. Il ny a dautre Allah que Moi
209
dore-moi
et na pas dassocis.
et ne voue aucun culte qui que
ce soit, et observe la prire en invoquant mon nom, et lorsque tu ten
rappelles. A ce propos le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: Lorsque lun dentre vous sendort avant de sacquitter de la
prire prescrite ou sil oublie, quil la fasse quant il sen rappelle, car Dieu
a dit: Fais la prire en souvenir de Moi (Rapport par Ahmed daprs
nas Ben Malek)(,).
LHeure viendra, sa survenue est inluctable. Peu sen faut
quelle ne se manifeste Aucune crature que ce soit dans les cieux ou
sur la terre ne saurait sa production, car cest un des mystres que
Dieu a cach aux hommes, Il ne la rvl ni un ange ni un
Prophte.
[Coran VII, 187], Quand cette Heure Sera dresse Toute me sera
rcompense suivant ses uvres ne serait-ce que le poids dun
atome du bien ou du mal.
wam tilka biyamnika y Msa (17) qla hiya asya atawakkau alayh wa ahussu bih al ganam waliya fh maaribu uhr (18) qla
alqih y Ms (19) faalqh faid hiya hayyatun tas (20) qla hud
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Quas-tu dans ta main droite? Mose (17) Cest mon bton, dit-il. Je
mappuie sur lui ou je men sers pour conduire mon troupeau. Je lemploie
dautres usages encore. (18) Jette-le, Mose, dit-il. (19). Il le jette et
voil quil se mtamorphose en serpent qui se tortille. (20) Prends-le sans
crainte, ajoute-t-il, nous lui redonnerons sa forme premire. (21).
La question de la transformation du bton en un serpent est,
certes, lun des grands signes miraculeux de la part de Dieu. Sur un
ton familier, Dieu demande Mose: Quest-ce cela dans ta main
droite? Une interrogation qui sera ensuivie d'une rsolution. Et Mose
de rpondre: Cest mon bton sur lequel je mappuie en marchant et
avec lequel jabats du feuillage pour en donner mon troupeau, aussi
ce bton me servira-t- pour dautres usages.
Jette-le Mose.
211
Puis presse tes bras sur ton corps pour lutter contre langoisse.
Ce sont les deux preuves que te donne ton Seigneur pour convaincre
Pharaon et sa suite [Coran XXVIII, 32]. Al-Hassan Al-Basri a dit: Lorsque Mose sortait sa main, elle tait clairante telle une lampe. Il
c o n s ta t alors quil tait en prsence de son Seigneur.
Va chez
Pharaon, ce rebelle que tu as quittt quand tu lavais fui et qui te
menaait, appelle-le adorer le Dieu Unique sans rien lui associer.
Demande-lui de bien traiter les fils dIsral et de cesser leur torture,
car il
que trop commis dinjustice leur gard, prfr le monde
dici-bas lau-del et oubli son Seigneur.
na
Wahb Ben Mounabah, dans un long rcit, rapporte que Dieu aurait
dit Mose: Prends le Message, tu es sous notre vue et notre oue,
Je tai vtu dun habit invisible de Mon pouvoir afin que tu sois fort en
d ivu lg ja n t Mes dcrets, tu es un de Mes puissants soldats. Je tai
212
envoy chez un peuple faible parmi Mes cratures qui a reni Mes
bienfaits et croit tre labri de Mon stratagme. Le bas monde la
sduit au point de mconnatre Mes droits et mcroire en Ma dit. Ce
peuple feint Mignorer. Je jure par Ma puissance, sil ny avait la
prdestination que Javais inscrite lgard de Mes cratures, Jaurais
svi en Tyran contre elles et que deux, terre, montagnes et ocans se
seraient courroucs contre elles.
Si Javais ordonn le ciel, il aurait envoy une pluie de graviers
vers ce peuple. Si Javais ordonn la terre, elle l'aurait englouti. Si
Javais ordonn aux montagnes, elles lauraient ananti. Si Javais
ordonn aux ocans, ils lauraient noy. Mais ce peuple nest que trop
faible Mes yeux et a perdu Mon estime. Ma clmence ma empch
d'agir et Jai pass outre de lui infliger pour le moment quoi que ce soit
de Mon chtiment et de lui revendiquer Mes droits sur lui. Car Je suis
le plus riche des riches.
O Mose, transmets ce peuple Mes messages, appelle-le Mon
adoration et Me vouer un culte pur et sincre. Rappelle-lui les
journes de Dieu (o II est intervenu pour chtier les peuples
prcdents) et mets-le en garde contre Ma vengeance et Mon pouvoir.
Use de paroles douces, entre autres, peut-tre ce peuple se rappelle
et Me redoute. Dis-lui enfin que Je suis plus prompt pardonner que
de chtier. Surtout ne crains rien de sa part s'il recourt une
quelconque force que Je lui aie accorde. Croira-t-il quil pourra
maffronter, ou me rendre limpuissance ou me devancer ou
mchapper? (Rapport par Tbn hi Hatem).
En
voil une faveur que Mose demanda son Seigneur de lui accorder,
de lui largir sa poitrine, une telle mission exige la patience, car II la
envoy vers un roi parmi les plus puissants cette poque, le plus
redoutable, le plus tyrannique et le plus rebelle. Mose a t lev
dans sa cour, alors quun nourrisson dans son propre palais, puis a tu
lun des siens. Craignant les reprsailles, il avait pris la fuite et pass
toutes ces annes loin de Pharaon. Puis Dieu vient le charger de cette
mission qui consistait lappeler adorer Dieu seul sans rien Lui
associer.
213
M ose
demanda Dieu de lui donner la facilit de sexprimer mais sans que
cela soit totalement, sil avait demand cela Dieu, Il laurait exauc,
car les Prophtes ne demandaient au Seigneur que ce qui leur facilitait
leur mission. (A savoir que dans le texte arabe, Mose demanda
Dieu de lui dlier un nud de sa langue). Donc cette difficult de
sexprimer persista chez lui, car Pharaon fit allusion ce dfaut quand
il sadressa son peuple en parlant de Mose
Donne-moi pour ministre un des miens. Que ce soit mon frre Aaron
Ibn Abbas a comment cela en disant que grce cette demande
Dieu accorda la prophtie et Mose et Aaron. On a rapport aussi
que Aicha tait sortie pour fa ire la visite pieuse (Oumra). En
sinstallant dans un des camps de bdouins, elle entendit quelquun
demander ses concitoyens: Quel frre tait dans le bas monde le
plus profitable son frre? On lui rpondit: Nous ne savons pas Il
rtorqua: Et moi aussi je ne connais pas, je jure par Dieu. Aicha dit
alors en soi-mme: Cet homme a jur par Dieu quil lignore alors quil
le connaissait trs bien. Mais cet homme ne tarda dire: Mose,
quand il demanda Dieu daccorder le don de prophtie son frre.
Et Aicha de scrier: Par Dieu, tu dis vrai.
peut tre parmi ceux qui invoquent et glorifient Dieu que lorsquon le
fasse debout, assis et tendu.
214
dit L il sera recueilli par notre ennemi commun. Car Je tai vou une
215
amiti particulire,
216
et les enfants sont extermins, ils se dirent: Peu sen faut que vous
exterminiez tous les mles des fils dIsral et alors vous seriez sans
servants ni travailleurs. Donc tuons une anne les nouveau-ns mles
en pargnant la vie leurs femelles, et lanne suivante laissons en
vie tous les nouveau-ns mles et femells. Ainsi ceux qui natront et
resteront en vie remplaceront -en nombre- les gs qui mourront, et de
cette faon vous nauriez rien redouter de leur multitude.
La mre de Mose porta Aaron durant lanne o on ne devait pas
goger les enfants et le mit au monde en toute tranquillit. Lanne
suivante elle fut enceinte de Mose et fut tourmente par langoisse et
lamerturne. ( Ibn Joubayr, dit Ibn Abbas, en voil la premire
preuve).
Ibn Abbas continua son rcit:
Dieu inspira la mre de Mose Ne crains rien, ne tattriste pas;
nous te le rendrons et nous en ferons un Prophte, Il lui ordonna: ds
que tu mets Mose au monde, mets-le dans un coffre et jette-le dans le
flot. Elle sexcuta. Une fois loin de son fils, le dmon vint lui
suggrer et elle se dit: Ah! Si je gardais mon enfant et quon le tuait
dans mon giron, cela maurait t prfrable de le laisser aller dans les
flots o les poissons certes le dvoreront.
Le flot porta le coffre et le dposa sur lautre rive o les servantes
de la femme de Pharaon venaient puiser de leau. A la vue du coffre,
certaines voulurent louvrir pour voir ce quil y avait dedans, croyant
quil contenait dargent, mais les autres suggrrent de ne pas louvrir
et de le ramener et le dposer tel quel devant leur matresse. Et ce fut
fait.
La femme de Pharaon ouvrit le coffre et trouva un garon. Dieu
ce moment lana sur elle lamour de Mose de sorte quaucune femme
nprouvasse un amour pareil mme pour son propre fils. Alors le
cur de la mre de Mose se vida du tout sauf du rappel de Mose.
Entendant la nouvelle, les gorgeurs se rendirent chez la femme de
Pharaon pour tuer lenfant. (Ceci constitue une autre preuve Ibn
Joubayr, dit Ibn Abbas). Et de continuer.
La femme de Pharaon empcha les gorgeurs dexcuter Mose
217
218
219
perles, alors son cas ne sera pas sujet discussion. En effet, en lui
prsentant les perles et les braises, Mose saccourut vers les braises
pour quil les prenne. Pharaon les lui arracha de peur quil ne brle ses
mains. Sa femme lui dit alors: Quen penses-tu? Dieu inspira en ce
moment-l dagir ainsi daprs Sa sagesse.
Lorsque Mose eut atteint sa maturit et devenu homme, la
mfiance rgnait cette poque entre les fils dIsral et les Egyptiens.
Alors que Mose marchait dans un quartier de la ville, il trouva deux
hommes en querelle lun des gens de Pharaon et lautre de Bani
Isral, ce dernier lui demanda de le secourir contre lEgyptien. Mose
fut trs irrit car les gens savaient dj quel rang occupait aux yeux
des fils dIsral et leur protection contre toute injustie. Dautre part les
hommes ne savaient rien de Mose sauf quil a t allait par une
Isralite. Mose donna un coup de poing au Pharaonite et le tua. Il se
dit aprs: Cest une uvre du dmon, cest un ennemi qui gare les
hommes.. A savoir qu ce moment-l personne ntait prsent quand
il a tu lhomme que cet Isralite qui lui demanda son aide, et certes
Dieu - Lui la puissnce et la gloire. Mose dit alors:
Seigneur, jai
commis une mauvaise action. Pardonne-moi - Allah le pardonna. Il est
toute mansutude et indulgence [Coran XXVIII, 16].
Le lendemain, Mose se trouvait dans la ville inquiet et regardant
de tous cts. Il vint trouver Pharaon qui on vient de raconter que
les fils dIsral ont tu lun des siens. Venge-nous sans leur accorder
aucun rpit demandrent les Egyptiens. Pharaon scria Emmenez
moi et le meurte et les tmoins, car un roi ne saurait rendre son
jugement avant quon lui prsente les vidences.
Alors que les gens de la cour faisaient leur enqute pour chercher
le coupable, Mose trouva le lendemain le mme homme Isralite se
quereller avec un Egyptien, Comme il demanda Mose de laider, du
moment que celui-ci avait regrett son faire de la veille, il hsita, ce
qui porta lIsralite sirriter contre lui en lui rappelant son crime.
Mose scria Vraiment tu es manifestement gar. Cet Isralite,
croyant que Mose allait le corriger et non lautre homme, lui rpliqua:
O Mose, veux-tu me tuer comme lhomme que tu as tu hier?.
LIsralite et lEgyptien se sparrent, et ce dernier se dirigea vers la
220
aide
Les voyant rentrer si tt, le pre demanda ses deux filles: Comment se fait-il que vous rentrez tt et le troupeau rassasi?. Elles
lui racontrent le faire de Mose. Il envoya l'une d'elles pour inviter
Mose. Une fois se trouvant chez le pre, Mose raconta toute son
histoire au pre qui lui rpondit: Ne crains rien, tu viens d'chapper
aux injustes. Ni Pharaon ni ses hommes n'auront aucun pouvoir sur toi
car nous sommes loin de leur pays.
L'une des deux filles dit son pre: Pre, engage-le ton
service. Il est vraiment le meilleur de ceux que tu pourrais engager. Il
lui rpondit: Quest-ce qui te porte juger ainsi, quen sais-tu de sa
force et de sa chastet? Elle rpondit: Quant sa force, je lai
constate en le voyant nous puiser de l'eau qu'aucun autre ne pouvait
221
222
Es lancrent leurs
cordes'et leurs btons en disant: Par la gloire de Pharaon, la victoire est
nous [Coran XXVI, 44]. Mose en fut effray. Dieu lui rvla: Naie
pas peur et jette ton bton. Et voil que ce bton fut transform en un
grand serpent dvorant tout ce que les magiciens avaient jet comme
223
224
lorsque nous voyons son cadavre de nos propre yeux. Mose invoqup
Dieu afin de faire sortir le corps de Pharaon, et le peuple de Mose
crut en sa mort.
Les compagnons de Mose rencontrrent un peuple qui se
prosternait devant les idoles. Ils dirent:
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Puis Dieu ordonna Mose daller chez Pharaon avec son frre
Aaron, dots des signs et des miracles, saus ngliger linvocation de
Son nom. Ils devaient donc tout moment invoquer le nom de Dieu,
car en faisant cela, ils nauraient rien craindre car II les soutiendrait
en toute occasion.
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du moment quils ne
mritrent aucune torture ni chtiment. Mais le Seigneur les rassura:
Je suis avec vous, Jentends et Je vois. Rien ne me sera cach ni de
vos actes et paroles ni des siens. Je le tiens par le toupet: il ne
parlera, ni respirera, ni commettra un acte de violence sans Ma
permission. Quant vous, Je vous secourrai, vous aiderai et vous
prserverai de toute brutalit.
Nous
avons dj parl de leur entrevue avec Pharaon dans le rcit des
preuves.
des signes
vidents et mme des miracles.
La paix, certes, sera sur quiconque aura suivi la bonne Direction. A ce
propos on cite que, lorsque le Messager de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- avait envoy une lettre Hraclius, le chef des Romains,
elle contenait ceci:
231
232
mon Seigneur
ni ne se trompe ni noublie
Cest de la terre que nous vous avons tirs et cest elle que vous
retournerez.. Nous vous en ferons sortir une deuxime fois. (55) Cest en
vain que nous montrmes les preuves les plus dcisives. Il les traita de
mensonge et refusa dy croire. (56).
Les prem iers versets co nsitu en t une phrase incise dans le
dialogue qui eut lieu entre Mose et Pharaon. Dieu a rendu la terre
pour les hommes comme un berceau, ils sy installent, sy lvent, sy
donnent et pour quils voyagent sur sa surface. Il y a trac, lintention
des hommes, des chemins emprunter pour arriver leur but, comme
Il le montre aussi dans ce verset:
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[Coran XXI,
31].
Cest de la terre que nous vous avons tirs, et cest elle que vous
retournerez. Nous vous en ferons sortir une deuxime fois. Adam, le pre
de la race humaine, fut cr partir de la terre, les hommes y seront
enterrs et, une fois devenus os et poussire, ils en seront ressuscits
pour le jour dernier. En ce jour-l
Cest en vain que nous lui montrmes les preuves les plus dcisives. Il
les traita de mensonge et refusa dy croire. Malgr les preuves et les
signes que Mose a prsents Pharaon, celui-ci a cri au mensonge
et, pouss par sa rebellion et son opinitret, il a refus dy croire. Il
234
Bien que
235
Amenez-
Mose se sentit envahi par une crainte secrte Il songea que cela
allait srement influencer le peuple et avoir un grand effet sur lui avant
quil vienne sont tour. A ce moment, Dieu lui rvla de jeter son bton
quil tenait sa main droite. Et voil quil se transforme en un grand
serpent qui commena avaler tout. Les magiciens ne crurent plus
238
que cela devait se produire, tant les savants dans cet art, et les
hommes, leur tour furent trs tonns de voir un tel spectacle. Ainsi
le miracle fut ralis, et la vrit se manifesta au grand jour. Dieu dit
ce propos: Ces artifices ne sont rien moins que des tours de charlatan.
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Dans un autre hadith le Prophte -quAllah le bnisse et le saluea dit: Au Paradis il y a cent degrs dont une distance quivalente
celle qui spare le ciel de la terre, spare lun de lautre, le Firdaws
tant au plus haut degr do prennent source les fleuves du Paradis,
et le Trne se trouve au-dessus. Lorsque vous demandez Dieu de
vous accorder le Paradis, que ce soit le Firdaws.
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walaqad awhayna il Msa an asri bi-ibd fadrib lahum tarqan f1-bahri yabasa-l-l tahfu darakan wal tahs (77) faatbaahum
Firawnu bijundih fagasiyahum mina-l-yammi m gasiyahum (78) wa
adalla Firawnu qawmah wam had (79).
Fils dIsral, nous avous avons tirs des mains de vos ennemis. Nous
vous avons donn rendez-vous sur le versant droit du Sina. Nous avons fait
descendre sur vous la manne et des cailles. (80) Dgustez ces mets dlicats
prpars votre intention. Ne vous montrez pas ingrats si vous ne voulez
pas encourir ma colre. Quiconque encourt ma colre est perdu. (81) Je
suis toute indulgence pour qui se repent, croit, pratique les bonnes oeuvres et
se tient dans la voie droite. (82).
Dieu rappelle aux fils dIsral, entre autres bienfaits quil les a
accords, le jour o II les sauva de Pharaon en le voyant submerg
par les flots avec ses troupes Nous vous avons sauvs et englouti
Pharaon sous vos yeux [Coran II, 50].
Ibn Abbas rapporte: Lorsque le Messager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- arriva Mdine, il trouva les fils dIsral jener le
jour de Achoura. En leur demandant, ils lui rpondirent: En ce jour-l,
Dieu accorda la victoire M ose sur Pharaon. Il dit alors ses
compagnons: Nous en avons plus droit que Mose. Jenez ce jour.
244
ces mets dlicats prpars votre intention. Ne vous montrez pas ingrats si
vous ne voulez pa encourir ma colre Car quiconque aura encouru la
colre de Dieu ira srement labme de lEnfer. Dautre part, Dieu
est, en vrit, celui qui pardonne et absout les pchs quiconque se
serait repenti. Dieu, en effet, avait accept le repentir de ceux parmi
les fils dfsral qui avaient ador le veau. Et ceci nest accord qu
celui qui se repent dun repentir sincre sans revenir ses pchs et
sa dsobissance Dieu et aura par contre trouv le chemin droit.
lui raconta. Mose blma son peuple et leur dit: Votre Seigneur ne vous
a-t-Il pas fait une belle promesse C est dire ne vous a-t-ll pas promis,
par ma bouche, de vous accorder les biens en ce bas monde et la
bonne fin dans lautre. Vous venez de constater cela quand II vous a
sauvs de Pharaon et vous a donn la victoire sur lui et autres
choses. Avez-vous trouv cette promesse trop longue se raliser? Vous
tes devenus ainsi impatients et vous avez oubli tous les bienfaits
quil vous a accords. Ou bien avez-vous voulu attirer sur vous la colre
darticuler une seule parole? Pas plus quil ntait capable de leur tre
utile ou nuisible Ces gens-l, nont-il pas remarqu que ce veau ne
rpondait ni leur invocation ni leurs paroles, et tait incapable
dtre utile ou nuisible.
Selon Ibn Abbas son mugissement ntait d qu lentre du vent
247
walaqad qla lahum Hrnu min qablu y qawmi innam futintm bih
wa inna rabbakumu-r-Rahmnu fa-t-tabin wa a t amr (90) qal
lan-nabraha alayhi kifna hatt yarjia ilayn Ms (91).
Aaron leur avait pourtant dit: O mon peuple, ce veau nest quune
tentation. Votre vrai Seigneur est le Misricordieux. Suivez-moi et coutez
mes conseils (90) Ils rpondirent: Nous ne cesserons dadorer ce veau
jusquau retour de Mose (91).
Durant labsence de Mose, Aaron mit en garde les fils dIsral
contre ladoration du veau, les exhorta cesser de le faire et
nadorer que le vrai Seigneur qui est capable sur toute chose. Suivezmoi et coutez mes conseils M ais dans leur obstin ation ils lui
rpondirent avec toute franchise: Nous ne cesserons dadorer ce veau
jusquau retour de Mose pour couter ses paroles. Ils sopposrent
Aaron et furent sur le point de le tuer.
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qla fam hatbuka y smiriyyu (95) qla basurtu bim lam yabsur
bih faqabattu qabdatam-min atari-r-rasli fanabadtuh wa kadlika
sawwalat l nafs (96) qla fadhab fainna laka f-l-hayti an taqla l
missa wa inna laka mawida-l-lan tuhlafah wa-n-zur ila ilhika-l-lad
zalta alayhi kifa-l-lanuharriqannah tumma lanansifannah f-l-yammi
nasfan (97) nnama ilhukumu-L-Lhu-l-lad la ilha ill huwa wasia
kulla say in ilman (98).
Quel est ton but Samaritain? (95). Il dit: Jai conu un stratagme
dont la signification leur a chapp. Jai ramass un peu de poussire sous
les pas du Messager. Je lai jete dans le feu. Ce fut l une suggestion de
mon esprit (96) Va-t-en dici, rpliqua Mose. Dsormais, sur terre, tu ne
pourras plus approcher personne. Un rendez-vous test fix pour lautre
monde auquel tu ne pourras te soustraire. Considre le Allah devant qui tu
tes recueilli avec tant dassiduit! Je le rduirai en poussire et je le
disperserai dans les flots. (97) Votre Allah, mes frres, est le Allah
unique. Il ny a dautre Allah que Lui. Sa science embrasse tout. (98).
Qui tait ce Samaritain?
Daprs Ibn Abbas, il tati un originaire de Bajer dun peuple qui
adorait les vaches. Il avait dclar sa soumission avec les fils dIsral.
Son vrai nom tait: Moussa Ben Zafar. Selon Qatada, il tait originaire
dune ville qui sappelle Samerra.
Il m otiva son faire et dit: Jai conu un stratagme dont la
signification leur a chapp voulant dire par l: J ai aperu lange
Gabriel (Dijbril) qui est descendu pour anantir Pharaon: Jai ramass
un peu de poussire sous les pas du Messager cest dire il a pris une
poigne de poussire o passait le cheval de Gabriel. Il la jete sur
les bijoux quil avait fondus, un veau surgit en mugissant.
250
251
ma t rvl pour que vous soyez avertis ainsi que tous ceux quil
touchera (VI, 19). Ceux qui ont suivi ses enseignements auront trouv
le bonheur dans lau-del, mais ceux qui sen dtournent ne blmeront
queux-mmes et seront prcipits au Feu cause du lourd fardeau de
pchs et de mauvaises actions quils auront accomplis.
Ils seront interrogs: Combien dannes tes-vous rests sur terre? Ils
rpondront: Nous y sommes rests un jour ou moins, peut-tre. Pose la
mme question ceux qui peuvent compter [Coran XXIII, 112-113]. Si
vous aviez t senss, vous auriez prfr la vie ternelle celle qui
253
Il est cit dans les deux Sahih que lEnvoy de Dieu -quAilah le
bnisse et le salue- a dit: . . . J arriverai devant le Trne et je me
prosternerai aux pieds de Dieu. On m enseignera des formules de louanges
dont je ne peux les dire maintenant. Il me laissera en cet tat le temps quil
voudra puis II me dira: O Mouhammed relve la tte. Parle on t coute et
intercde on t exauce Dieu alors me fixera un nombre d hommes pour les
faire entrer au Paradis, puis je reviendrai...( Il dit quil reviendra quatre
fois pour intercder en faveur des hommes.
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wa kadlika anzalnhu QurAnan arabiyyan wa sarrafn fhi mina-1wadi laallahum yattaqna aw yuhditu lahum dikran (113) fatal-LLhu-l-maliku-l-haqqu wal tajal bi-l-Qurani min qabli an yuqda
ilayka wahyuh wa qui rabbi zidn ilman (114).
walaqad ahidira ila dama min qablu fanasiya walam najid lah
azman (115) waid quln li-l-malaikati-s-jud li dama fasajadu ilia
Iblsa ab (116) faquln yA dama inna hd aduwwu-l-laka wa
lizawjika fal yuhrijannakum mina-l-jannati fatasqa" (117) inna laka
all taja fh wal tar (118) wa innaka l tazmau fh wal tadh
(119) fawaswasa ilayhi-s-saytnu qla y damu hal adulluka al
sajarati-l-huldi wa mulki-l-l yabl (120) faakal minh fabadat lahum
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Fuyez ces lieux, ennemis les uns des autres, dit le Seigneur. Attendezvous recevoir de Moi une direction. Celui qui la suivra vitera de sgarer
et dtre malheureux. (123) Celui qui sen dtournera aura une vie
misrable. Il sera aveugle au jour de la rsurretion. (124) Il dira: Pourquoi suis-je aveugle au jour o tu mappelles comparatre alors que
je jouissais de la vue avant? (125) Cest parce que nous tavons envoy nos
preuves et que tu les as ngliges. A notre tour, aujourdhui, de te ngliger.
(126).
261
rpondre: Cest parce que nous tavons envoy nos preuves et que tu les
as ngliges. A notre tour, aujourdhui de te ngliger. De mme que tu
as oubli nos signes, aprs quils te sont parevenus, tu seras soubli
aujourdhui, tout comme Dieu laffirme dans ce verset: Aujourdhui,
nous les oublions comme ils ont oubli ce jour o ils devaient
comparatre.. [Coran VII, 51].
C e tte m enace ne s ap pliq u e pas celu i qui aura oubli la
r c ita tio n du C o ra n a p r s l a v o ir tu d i et co n u to u s s e s
enseignements, savoir quun autre avertissement a t lanc ce
sujet. D aprs S a d Ben Oubada -que Dieu lagre- la Prophte quAllah le bnisse et le salue- a dit: Tout homme qui aura rcit et
appris le Coran et loubliera, sera comme amput quant il rencontrera
Dieu.
Cest la faon dont nous traitons ceux qui sgarent et ne croient pas
aux signes de leur Seigneur. Le chtiment du jour dernier est plus terrible
encore et dure plus longtemps. (187).
Ainsi sera la rtribution des incrdules: Un chtiment les atteindra
dans la vie dici-bas, mais un autre plus terrible leur sera inflig dans
lautre, et nauront pas de protecteur en dehors de Dieu. Ils seront
prcipits dans lEnfer pour ltemit.
263
Nest-ce pas un avertissement pour eux que nous ayons ananti tant de
gnrations passes? Ils foulent le sol o slevaient leurs demeures. Et
cependant il y a dans ceci des signes pour les gens perspicaces. (128) Sans
une dcision antrieure de ton Seigneur et un dlai fix par Lui, leur
chtiment aurait t immdiat. (129) Endure patiemment leurs propos et
clbre les louanges de ton Seigneur avant le lever et avant le coucher du
soleil. Clbre-Le pendant la nuit. Clbre-Le matin et soir, si tu dsires
ter heureux. (130).
O Mouhammad, lui dit Dieu, ceux qui renient le message et le
traitent de mensonge, ne se rappellent-ils pas des gnrations que
nous avons fait prir. Elles furent ananties. Ne remarquent-ils pas
quils se promnent J o s levaient leurs demeures. Cet exemple ne
s e rt-il p a s de le o n ce u x qui so n t d o u s de ra iso n et de
perspicacit?. Dieu a dit ailleurs: Que ne vont-ils de par le monde? Alors
leur intelligence sveillerait et leurs oreilles saffineraient [Coran XXII,
46],
S i une parole du Seigneur navait pas prcd ce jour, cette
parole qui consistait avertir dabord les hommes, le chtiment serait
invitable au terme fix. S il ny avait pas ce terme, Dieu aurait inflig
limproviste un chtiment ces menteurs.
Dieu e n su ite rcon fo rte Son P rop h te et lui dit: Endure
patiemment leurs propos et supporte-les. Clbre les louanges de ton
Seigneur avant le lever qui signifie la prire de laube et avant le
coucher du soleil qui est le moment de la prire de lasr. Il est cit
dans les deux Sahih que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: Vous verrez votre Seigneur comme vous voyez cette lune
sans que vous rencontriez une peine. Si vous serez capables de faire la
prire de l aube avant le lever du soleil et celle de l asr avant son coucher,
faites-les Puis il rcita le verset (Rapport par Boukhari et Mouslim et
264
Ahmed/1>.
Clbre-Le pendant la nuit. Il sagit de la prire nocturne bien que
dautres ont avanc que cest le moment des deux prires: celle du
Maghreb et celle dIcha Clbre-Le matin et soir aux deux bouts de la
journe si tu dsires tre heureux et agr par Dieu, en obtenant Sa
satisfaction.
Dans un hadith authentique le M essager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Dieu le Trs Haut interpellera: O habitants
du Paradis! Ils lui rpondront: Nous voil Tes ordres Seigneur. Etes-vous saisfaits, leur demander a-1-II. Ils rpliqueront: Comment
pourrions-nous n tre pas satisfaits, alors que Tu nous a donn ce que Tu
n as donn aucune de Tes cratures? Il leur dira: Je vais vous donner
mieux que a encore - Quest-ce qui est mieux que tout cela? Et Dieu de
leur rpondre: J tendrai sur vous Ma satisfaction et jam ais je ne me
mettrai en colre contre vous (Rapport Par Boukhari et Mouslim)(I).
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Ne porte pas tes yeux sur les biens matriels que nous avons accords
certains, sur lclat des plaisirs du sicle. Nous naccordons ces biens qu
titre dpreuve. Ce que rserve ton Seigneur a plus de prix et est plus
durable. (131) Recommande la prire tes proches. Toi-mme ne te lasse
pas de prier. Je ne timpose pas de pourvoir ta nourriture. Cest Moi qui
te nourris., La crainte dAllah mne au meilleur destin. (132).
Dieu recommande Son Messager de ne plus porter ses regards
sur les jouissances phmres quil a accordes certains groupes
parmi les hommes, et pourtant rares ceux qui sont reconnaissants. Ce
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Ne leur suffit-il pas que nous tayons rvl le Livre que tu leur rcites?
Pourtant, il y a l une bndiction et un avertissement pour ceux qui
croient [Coran XXIX, 51].
Dans les deux Sahih ce hadith a t rapport: Le Messager de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Il ny a aucun Prophte sans
quil n ait reu de signes qui ont dirig les hommes vers la foi. Ce que j ai
reu est une rvlation que D ieu m a f a ite . J espre au jo u r de la
rsurrection tre suivi par le plus grand nombre des hommes. (Rapport
par Boukhari et Mousm)(1).
Dans le verset prcit, Dieu a cit le plus grand signe qui est le
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signes qui leur parviendront, que lorsquils prouveront les tortures de leur
chtiment [Coran X, 97] et aussi: Ils ont jur de toute la force de leurs
serments que si un miracle leur tait envoy ils croiraient [Coran VI,
109].
Dieu ordonne Son Prophte de rpondre ces rebelles qui lont
trait de menteur: Que chacun attende de vous ou de moi Attendez
aussi et vous saurez enfin qui de nous a suivi la bonne voie et a t bien
dirig Comme II a dit dans dautres versets: Ils constateront, le jour
du chtiment, qui se trompe [Coran XXV, 42] et: Ils apprendront un jour
qui est un menteur effront [Coran LIV, 26].
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(3) qla rabb yalamu-l-qawla f-s-samai wa-l-ardi wa huwa-s-Samu-1Almu (4) bal ql ad g tu ahlmim bali-ftarhu bal huwa sairun
falyatina bi ayatin kama ursilal-awwalna (5) ma am anat qablahum
min qaryatin ahlaknha afahum yuminna (6).
271
272
signes et pourtant ils les ont renis! Ceux qui ont encouru la colre de
ton Matre n croiront, quels que soient les signes qui leur parviendront,
que lorsquils prouveront les tortures de leur chtiment [Coran X, 96-97].
A savoir que ces idoltres de la Mecque ont pu voir de leurs propres
yeux des signes vidents mais, malgr tout, ils ny ont pas cru.
273
confirm aussi dans ce verset: Tous les Prophtes qui tont prcd se
nourrissaient des mmes aliments que les autres hommes et, comme eux,
sapprovisionnaient sur les marchs [Coran XXV, 20] Ceci na, en aucun
cas, diminu de leur prestige et de leur mission comme prtendaient
les impies qui ajoutrent: Curieux Prophte que cet homme qui mange et
circule sur les marchs comme un simple mortel! que nest-il assist dun
ange pour laccrditer dans sa mission [Coran XXV, 7].
Tous ces Prophtes ntaient pas imm ortels, ils vivaient et
mouraient, Dieu na confr limmortalit nul parmi eux. Il leur
envoyait les rvlations par linterm diaire des anges pour les
comm uniquer aux hommes et les avertir. Car Dieu a ralis les
promesses quil a tenues envers eux, Il a ananti les pervers et ceux
qui ont t mcrants et a sauv les fidles qui avaient cru. La
promesse de Dieu se ralise toujours.
pas, leur fut-il dit. Revenez vos plaisirs et vos demeures; Vous avez des
comptes rendre. (13) Malheur nous! qui avons t coupables, avourentils. (14) Leurs lamentations ne cessrent que lorsque nous les emes
couchs terre, inanims. (15).
Dieu exhorte les hom mes en gnral, et en p a rtic u lie r les
Mecquois cette poque, mditer le Coran o ils trouveront le
R appel afin q u ils s a is is s e n t ce q u il ren fe rm e . C om m ent ne
reconnaissent-ils pas ce grand bienfait qui fut ce Coran! et comment
ne lacceptent-ils pas? comme Dieu a dit ailleurs: Le Coran constitue
une rgle pour toi et ton peuple. Vous aurez des comptes rendre [Coran
XLiii, 44],
Quant au verset: Que de cits rebelles navons-nous pas ananties,
on trouve dans le Coran dautres versets qui lui sont semblables tels
que: Que de gnrations nous avons ananties aprs No [Coran
XVI 1,17] et: Que de cits avons-nous dtruites en punition de leurs pchs!
elles gisent solitaires au milieu de leurs ruines [Coran XXII, 45]. Dieu
ensuite cra dautres qui leur succdrent.
navons pas cr sans but le ciel et la terre et ce qui les spare. 11 ny a que
les incrdules pour le penser. Malheur aux incrdules! Ils seront livrs au
Feu. [Coran XXXVIII, 27].
Si Dieu avait dsir un divertissement, Il laurait trouv auprs de
Lui.
Que signifie ce jeu ou ce divertissement? Les opinions sy
sont controverses:
- Daprs Moujahed: Dieu naurait cr ni Paradis, ni Enfer, ni
mort, ni rsurrection, ni rassemblement.
- Daprs Al-Hassan et Qatada: Cest la compagne selon la langue
seule inspiration. Sa gloire le place au-dessus dun tel dsir. Il est unique et
tout-puissant [Coran XXXIX, 4], QuIl soit exalt et loin de ce quon Lui
associe.
ny a aucun autre Allah auprs de Lui. Sinon, chaque Allah sisolerait avec
sa cration et chercherait a surpasser lautre. Gloire Allah qui est audessus de telles inventions [Coran XXIII, 91],
Puret Lui, quil soit loign de ce quils inventent comme enfant
ou associ. Il na de comptes de rendre personne Il est le Juge
souverain et nul ne soppose ses dcrets qui manent de Sa Majest
et Son quit. Mais les hommes seront interrogs et auront Lui
rendre compte. Dieu a dit ailleurs: Jen jure par ton Allah, nous les
interrogerons tous sur leurs actions [Coran XV, 92-93].
excuter ses ordres. (27). I l connat leur pass et leur avenir. Ils
nintercdent que pour ceux qui peuvent tre agrs de Lui. ils tremblent de
crainte devant Lui. (28) Quiconque prtend tre Allah, en dehors de Lui,
est puni de lenfer. Cest la punition des rebelles. (29).
Dans le temps, les arabes disaient que les anges sont les filles de
Dieu! Dieu leur rpond: Non. Que Sa gloire soit exalte. Les anges ne
sont que ses serviteurs dlite. Ils occupent des rangs levs et
distin gu s auprs de lui pour prix de leur soum ission et leur
obissance en actes et paroles.Ils ne lui coupent jamais la parole Ils
ne devancent jamais la parole et ne la contredisent plus, ils ne font
qu obir Ses ordres et lexcutent alors que Lui, connat toute
chose et rien ne lui est cach.
Ils nintercdent que pour ceux qui peuvent tre agrs de Lui. Les
versets pariant de cette intercession sont nombreux et nous avons
dj trait une partie. Ils tremblent de crainte devant Lui Ils Le
redoutent et sont pntrs de crainte par peur de Lui. Quiconque
parmi eux prtend tre un dieu en dehors de Lui sera vou la
Ghenne car elle est la rtribution des injustes et rebelles.
Nous avons tir de leau toute la vie cest dire que toute chose
vivante fu t cre partir de leau. A ce propos Abou Hourara
rapporte: Jai demand: O Envoy de Dieu! Lorsque je te vois mon
me sapaise et mon il se rjouit. Parle-moi de toute la cration. Toute chose fu t cre? partir de leau, me rpondit-il Je redemandai:
281
sur terre et dans les deux rvlent lexistence dAllah! Mais les hommes les
considrent sans y prter attention [Coran XII, 105]. Le ciel est
tellement lev et Dieu la orn par les astres, les plantes et le soleil
dont sa rvolution autour de la terre dure un jour et une nuit qui sont
deux phnomnes: lun est clair et lautre sombre pour des buts
dtermins, tantt lun sallonge, tantt lautre selon les saisons.
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wam ja aln libasarim min qablika-l-hulda afaina m itta fahumu-1hlidna (34) kullu nafsin d a iqatu-l-mawtu wa nablukum bi-s-sarri wa1-hayri ftnatan wa ilayn turja'na (35).
Nous navons confr limmortalit aucun homme avant toi. Si tu
meurs, lauront-ils, eux, limmortalit? (34) Chaque me gotera la mort.
Nous prouverons par les revers et par les succs. Cest nous que vous
ferez retour. (35).
Ibn Jouraj rapporte que, quand on annona au Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- sa mort prochaine, il scria: Seigneur, qui
ma communaut sera-t-elle confie? Ce verset fut descendu aussitt:
Nous navons confr limmortalit aucun homme avant toi. Pour le
rassurer, Il a dit ailleurs: Tout ce que porte la terre est prissable. Seule
demeure la face de ton Seigneur aurole de majeste et de noblesse [Coran LV, 26-27]. Donc quiconque aura espr limmortalit, quil
sache quil mourra bientt et nul nest immortel.
Nous vous prouverons par les revers et par les succs Dieu
prouve les hommes par le bien et par le mal, par laisance et par
lindigence pour savoir qui croit et qui mcroit, qui patiente et qui se
dsespre. Quant au commentaire dIbn Abbas il est le suivant: Dieu
prouve les hommes par le mal et le bien, par la pauvret et par la
richesse, par la sant et par la maladie, par les moments difficiles et
par les moments faciles, par le licite et par lillicite, par la soumission et
283
wa id raka-l-ladna kafar iy-yattahidnaka ill huzuwan ahd-1lad yadkuru lihatakum wa hum bid ikri-r-Rah mni hum kfirna (36)
huliqa-l-insnu min ajalin sarkum ayt fal tastajilni (37).
Lorsque les infidles taperoivent, ils te tournent en drision. Voila
lhomme, disent-ils, qui discrdite nos divinits. La seule vocation du
Misricordieux les jette hors deux. (36) Lhomme est impatient de nautre.
Un jour viendra o je vous produirai mes preuves. Ne vous montrez pas
impatients (37).
Quand les infidles de Q orach tels que Abou Jahl et ses
semblables, rencontrrent Mouhammad -quAllah le bnisse et le
salue-, ils se moqurent de lui et le dnigrrent. Ils dirent dun air
sarcastique: Voil lhomme qui discrdite vos divinits qui mdit delles
et qui contesta leur religion. Ceux-l, une fois le Misricordieux ou Son
Rappel voqu devant eux, les je tte hors d eux. Par cela ils
comm ettent deux actes rprouvs: la mcroyance en Dieu et la
moquerie de Son Messager. Dieu a dit deux ailleurs: Quand ils te
284
wa yaqlna mat hd-l-wadu in kuntum sadiqna (38) law yalamu-1la d n a kafar h n a la yakuffna an wujhihim u-n-nra wal an
zuhrihim wal hum yunsarna (39) bal tathim bagtatan fatabhatuhum
fal yastatrna raddah wal hum yunzarna (40).
ils disent: quand vos menaces se rlaiseront-elles? Prcisez-les, si vous
tes sincres. (38) Ah! Si les infidles pouvaient entrevoir le moment o ni
leurs visages ni leurs dos nchapperont aux flammes et o ils nauront plus
aucune aide! (39) Le chtiment les surprendra limproviste. Dconcerts,
ils ne pourront ni lloigner ni en ajourner lchance (40).
Pousss par leur incrdulit et leur obstination, pour manifester
leur im pit, les m crants htent le chtim ent et dirent avec
sarcasme: Quand vos menaces se raliseront? Prcisez-le, si vous tes
sincres Dieu leur rpond: si les impies savaient quand ils ne sauront
empcher le feu qui attaqeura leurs visages et leurs dos et ne seront
non plus secourus. Les flammes les envelopperont de toutes parts.
Quils sachent que le chtiment les surprendra limproviste et ils
seront stupfaits et dconcerts. Alors ils ne pourront le renvoyer et on
ne leur accordera aucun dlai.
285
traits dimposteurs avant toi. Ils supportrent ces injures et furent mme
molests jusquau jour o nous leur donnmes assistance [Coran VI, 34].
Puis II rappelle Ses serviteurs Ses bienfaits, entre autres il y a le
fait dtre gards de nuit et de jour et qui autre que le Misricordieux
en est capable? Mais, malgr tout, les impies mconnaissent ces
bienfaits et se dtournent des signes de leur Seigneur. Ces gens-l
ont-ils de divinits capables de les dfendre contre nous? Un verset qui
est la fois dsaveu, rprimande et reproche. Non, ces divinits
auxquelles ils se fie nt ne pourraient plus les secourir ou de se
dfendre contre le chtiment de Dieu.
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288
lui talera quatre-vingt-dix neuf registres dont chacun sera tendu perte
de vue. On lui dira: Renies-tu quelque chose de ce qui est inscrit dans ces
registres? Mes anges scribes taient-ils injustes envers toi? - Non Seigneur,
sera la rponse. On lui demandera: As-tu une excuse ou une bonne action
pour te justifier?. Il rpondra: Non Seigneur! - Si, lui dira-t-on, tu as
une bonnte action et tu ne seras plus ls aujourdhui. On lui fera sortir
une petite carte o cest crit: Je tmoigne quil n y a dautre divinit que
Dieu et je tmoigne que Mouhammad est lEnvoy de Dieu.
Amne cet homme, sera-t-il ordonn. Une fo is prsent, l homme
demandera: Seigneur, pourquoi cette petite carte se trouve-t-elle avec tous
ces registres? - Tu ne seras pas ls lui, rpondra-t-on. On mettra alors les
registres dans un plateau et la petite carte dans l autre, et voil cette
dernire qui basculera la balance Et le Messager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- d ajouter: Rien ne psera plus que: Au nom de Dieu
le Misricordieux le Trs Misricordieux (Rapport par Ahmed, Tirmidzi
et Ibn Maja)(1>.
Limam Ahmed rapporte dans son Mousnad d'aprs Aicha quun
des compagnons du Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- sassit devant lui. Il lui dit: O Messager de Dieu, j ai des
esclaves qui me mentent, me dsobissent et me trahissent. Je les
frappe et ils minsultent. Quelle sera ma situation vis--vis deux? Le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lui rpondit: Dieu
tie nd ra com pte de leur trah ison , leu r dsobissance et leurs
mensonges ainsi que de la punition que tu leur infliges. Si cette
dernire quivaudra leurs actes, tu seras quitte. Sil avrera tre
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walaqad a tayn Ms wa Hrna-l-furqna wa d iy a an wa dikra-l-lilmuttaqna (48) 1-1-ladna yahsawna rabbahum bi-l-gaybi wa hum minasati musfiqna (49) wa hd dikrun mubrakun anzalnhu afaantum
lah munkirna (50).
Nous avons donn Mose et Aaron le moyen de distinguer le bien
et le mal, une lumire et un enseignement pour ceux qui craignent Allah.
(48) Pour ceux qui craignent leur Seigneur en secret et que tourmente
lheure du jugement dernier (49) Et voila encore: un livre bni que nous
vous envoyons. Allez-vous aussi le renier? (50).
Tous les Livres clestes tels que la ToraT, lEvangile et le Coran,
tant quils sont dans leur texte originale, renferment les enseignements
qui perm ettent de discerner la vrit de lerreur, la guide de
lgarement, le licite de lillicte, et contiennent les avertissements et les
exhortations qui sment la crainte dans les curs.
Ceux qui se conforment aux prescpritions divines, sont certes
ceux qui, dans linvisible, redoutent sur Seigneur, et qui recevront la
plus belle rcompense, comme il est affirm dans ce verset: Ceux qui
291
Il dit un jour son pre et son peuple: Que Signifient ces statues
aux pieds desquelles vous vous prosternez? On a dduit de cette question
quelle fut un signe de la direction, tant encore jeune et dsavoua les
divinits quadoraient son peuple et son pre. Ils navaient autre
argument que de dire: Nos pres les adoraient dj en sadonnant
leur culte. Et Abraham de juger. Vous et vos pres, tes dans dune
erreur manifeste Vous ntes plus sur le droit chemin mais dans un
garement vident.
En rfutant leur argumentation et dnigrant leurs divinits ses
concitoyens sexclamrent: Dis-tu la vrit ou plaisantes-tu? Car nous
navons jamais entendu quelquun mener de tels propos lexception
de toi Abraham. Il leur rpliqua: Votre Seigneur est le Matre des
cieux et de la terre et de tous ce quils contiennent ainsi que lespace
qui se trouve entre eux. Cest Lui qui a tout cr et les statues que
vous adorez. Je latteste quil ny a dautre Dieu en dehors de Lui.
Jen jure par Allah, se dit-il en lui-mme, je briserai vos statues quand
vous ne serez plus la. (57) Il les mit en pices lexception de la plus
grande, pensant que peut-tre les idoltres linterrogeraient (58) Qui a ainsi
dtruit nos divinits? Ce ne peut tre quun criminel. (59) Nous avons
entendu un jeune homme en parler. Il sappelait Abraham (60) Ils dirent:
Faites-le comparatre en public. Que tmoignage soit pris contre lui. (61)
Est-ce toi, interrogrent-ils, qui a bris nos dieux Abraham? (68) Cest le
plus dentre eux, rpondit-il. Interrogez-les, si toutefos ils peuvent rpondre.
(63).
Ces idoltres avaient une fte qui clbraient chaque anne. Le
pre dAbraham lui dit: Fils: Si tu viens avec nous pour clbrer la
fte, tu trouveras des choses tonnantes et notre culte te plaira
srement. Abraham sortit avec son pre. En route il fit semblant
dtre m alade et il tomba par terre. Les hommes passrent et
demandrent: Quest-ce quil a? - Il est malade, rpondit-on. Quand
la grande majorit du peuple passa et il nen resta quun petit groupe,
quelques-uns lentendirent dire: Je briserai vos statues quand vous ne
serez plus l.
En effet, une fois se trouvant seul avec les statues, Abraham se
prcipita sur elles et les finappa de sa main droite. Il les mit en pices
lexception de la plus grande au cou de laquelle il attacha la hachette,
pensant que peut-tre les idoltres linterrogeraient. Daprs les dires de
certains exgtes, Abraham avait attach la hachette au cou de la plus
grande statue pour laisser les hommes penser quelle tait jalouse que
dautres statues soient adores avec elle. Alors elle sest venge.
293
Ils dirait: Faites-le comparatre en public afin quil soit jug devant
tout le monde. Tel fut aussi le souhait dAbraham qui a voulu que, les
hommes une fois runis, sachent que leur adoration est vaine et ces
idoles ne pourraient leur procurer aucun bien ni leur nuire. Comment
persvrent-ils dans leur adoration?.
Est-ce toi, interrogrent-ils, qui a bris nos dieux, Abraham? Et lui
de rpondre avec sarcasme: Cest la plus grande dentre eux au cou
de laquelle il avait attach la hachette. Interrogez-les si toutefois ils
peuvent rpondre Abraham voulut par sa rponse laisser les hommes
savoir tout seuls que ces statues sont incapables de parler; et ainsi ils
constateraient que leur culte na aucun sens.
Au sujet des mensonges quavait profrs Abraham, il est cit
dans les deux Sahih que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- a dit: De toute sa vie, Abraham na menti que trois fois dont
deux taient pour la cause de Dieu quand il a dit: Cest le plus grand
dentre eux et Je suis indispos [Coran XXXVII, 89].
Quant au troisime mensonge, il est le suivant:
Tandis quAbraham se trouvait avec sa femme Sarah dans un
pays gouvern par un roi injuste, il sinstalla dans un endroit. On mit
ce roi au courant q u un homme s est install dans le pays et
accom pagn dune femm e dune grande beaut. Le roi manda
Abraham et lui demanda: Qui est cette femme? Il lui rpondit: Cest
ma sur - Va, ordonna le roi, et amne-la moi.
Abraham rentra chez lui et dit sa femme Sarah quil a dclar
devant le roi quelle est sa sur et non pas sa femme. Elle ne devrait
donc pas le dmentir, car, en fait, elle est sa sur en religion car tous
les deux taient dans ce pays les seuls soumis (musulmans) Dieu.
On fit entrer Sarah chez le roi, ce dernier, voulant la saisir par la
main, fut pris dune syncope. Il supplia alors Sarah: Invoque Dieu en
ma faveur et je ne te toucherai pas. Sarah sexcuta . Le roi ritra
son faire deux et mme trois fois et fut pris de la syncope sans pouvoir
toutefois faire quelque chose. Il convoqua ses gardes et leur dit: Vous
ne mavez pas amen une personne mais plutt un dmon. Il la
congdia en lui donnant Agar comme une servante, (un don).
294
Jetez-le au feu. Faites respecter vos idoles, si vous avez quelque nergie.
Pour cela, ils ramassrent une grande quantit de bois. Chacun deux
svertua participer cette affaire tel point que le femme malade fit
un vu que si elle serait rtablie, elle ne manquerait plus apporter
du bois ne serait-ce quun petit bton.
Une fois le bois amoncel, ils creusrent un foss, le remplirent du
bois et l a llum rent. Ils fire n t un grand feu dont les flam m es
attiengnaient quelques mtres de hauteur. Suivant une proposition dun
homme kurde de la Perse, les hommes placrent Abraham -que la
paix soit sur lui- dans le plateau de la catapulte et le lancrent au feu.
Abraham s'cria alors: Dieu me suffit, Il est le meilleur Protecteur.
Al-Boukhari rapporte qulbn Abbas a dit: LorsquAbraham fut jet
a feu il dit: Dieu me suffit, Il est le meilleur Protecteur. Ces mmes
propos furent rpts aussi par Mouhammad -quAllah le bnisse et le
salue- quand on lui dit: Vos adversaires sarment contre vous, prenezgarde. La foi des fidles augmenta et dirent: Allah nous suffit, cest le
meilleur des protecteurs [Coran III, 173].
296
Ils voulurent sa perte. Cest eux que nous avons perdus Les
idoltres voulurent dresser des embches contre Abraham, et Dieu de
sa part les rendirent les plus malheureux des perdants.
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Nous lui donnmes comme fils Isaac et, de surcroit, Jacob Cest
dire que Isaac engendrera Jacob comme II la montr dans ce verset:
Nous lui annonmes quelle donnerait le jour Isaac et quIsaac aurait
lui-mm un fils, Jacob [Coran XI, 71] Ils furent tous des hommes de
bien et vertueux. Dieu en fit deux des chefs et imams qui dirigent les
Je suis bout, viens mon secours [Coran LIV, 10] et formula aussi
cette prire: Seigneur, ne laisse subsister sur terre aucun infidle [Coran
LXXI, 26], Dieu le sauva ainsi que ceux qui ont cru en lui dans larche
bien que ces derniers furent peu nombreux.
Selon dautres interprtations, Dieu na pas sauv No du dluge
mais de la grande angoisse quil ressentait durant une priode qui
dpassait neuf sicles en appelant son peuple Dieu et nadorer que
299
Lui. Mais eux, cet appel ne faisait quaccroitre leur rebellion et leur
impit. Ce peuple mauvais, Dieu les a totalement engloutis.
entre les hommes avec quit. Ne suis pas tes penchants, si tu veux rester
301
(Le traducteur)
Nous assujettmes les montagnes et les oiseaux prier avec David
Car David avait une voix mlodieuse. Quand il rcitait les Psaumes les
oiseaux dans lair sarrtaien t pour lui rpondre ainsi que les
montagnes. On a rapport ce propos que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- passa une nuit prs de la maison
dAbou Moussa Al-Achari qui lisait du Coran, et qui avait une voix trs
mlodieuse. Il s'arrta pour couter sa rcitation et dit: Abou Moussa
possde un des Psaumes de la famille de David. Abou Moussa a
dit, plus tard, au Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-:
Si je savais que tu mcoutais, j aurais embelli encore ma voix.
302
303
wa Ayyba id nd rabbahu ann massant -d-durru wa anta arhamur-rhim na (83) fastajabn lah fakasafn m bih min d u rrin wa
'a taynhu ahlah wa mitlahum maahum rahmatam-min indin wa d
ikr-li-l-bidna (84).
Job adressa cette prire son Seigneur: La maladie maccable, le
plus misricordieux des plus misricordieux (83) Nous fmes touchs par
son appel. Nous le dlivrmes de son mal et nous lui rendnnes sa famille
accrue au double. Ce fut la, de notre part, un geste de piti et un
encouragement pour nos serviteurs (84).
Le Prophte Job (Ayoub) -que Dieu le salue- vivait dans laisance,
il possdait tant de troupeaux, de terrains et denfants. Dieu lprouva
par la maladie et il perdit toutes ses richesses. On a dit que sa
maladie dura dix-huit ans et cause delle (tant il tait rpugnant
lapprocher) nui ne resta comme proches et amis sauf deux hommes
qui venaient lui rendre visite matin et soir.
Lun de ces deux individus dit son compagnon: Par Dieu, Job a
commis un certain pch quaucun na commis avant lui. Lautre de
demander: Quel est ce pch? Il rpondit: Depuis dix-huit ans Dieu
ne lui fit misricorde ni le gurit de cette maladie. Se rendant chez
Job, ils le mirent au courant de leurs propos. Et Job de rpliquer: Je
ne sais pas quoi fais-tu allusion. Dieu lui la puissance et la gloiresait que je passais par deux hommes qui se disputaient, puis ils
revenaient Dieu et linvoquaient. Quant moi, je me rendais chez
moi et je dpensais de mes biens pour expier les faires des hommes,
de peur quils ne Leussent invoqu par autre que la vrit.
Ibn Abbas a dit: Dieu, plus tard, lui a rendu au double ce quil
possdait comme richesses.
Wahb Ben Mounabbah rapporte: Dieu rvla Job quil va lui
rendre tout ce quil avait perdu comme richesses et enfants, et une fois
autant. Il lui ordonna: Va vers cette source deau et lave-toi, tu seras
guri. Prsente au nom de tes compagnons des offrandes et imploreleur Mon pardon car ils venaient de me dsobir cause de ton tat.
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wa zakariyya id nd rabbah rabbi l tad arn fardan wa anta hayru1-writna (89) fastajabn lah wa wahabn lah Yahya wa aslahn
lah zawjahi innahum kn yusrina f-l-hayrti wa yadnan
ragaban wa rahaban wa kn lan hasina (90).
Zacbarie adressa cette prire son Seigneur: Seigneur, ne me laisse
pas sans descendance, bien que tu sois le plus dsirable des hriters. (89)
Nous entendmes son appel. Nous lui donnmes Jean pour fils et nous fmes
de son pouse une femme modle. Tous trois taient empresss faire le
bien. Ils nous priaient avec persuation et crainte. Us shumiliaient devant
nous. (90).
Zacharie implora Dieu pour quil lui donne un hritier Prophte, en
lui adressant cette invocation secrte: Mon Seigneur, ne me laisse
pas seul. Tu es le meilleur des hritiers. Dieu lexaua, lui a donn
Jean (Yahia) et a amend la situation de son pouse. D'aprs Ibn
Abbas, Moujahed et Ibn Joubayr: La femme tait strile et devint
fconde en engendrant Jean. Mais, selon Ata la femme de Zacharie
avait la langue trs longue et Dieu la lui amende, ou encore, suivant
une troisime interprtation elle avait un mauvais caractre et Dieu la
lui a substitu par un autre meilleur. Mais il savre que la premire
opinion est la plus correcte.
Ces trois: Zacharie, son pouse et Jean taient empresss faire
le bien en accomplissant les uvres pies et sacquittant des pratiques
obligatoires. Ils taient des vrais croyants qui appelaient Dieu et
Linvoquaient avec amour et avec crainte. Ils shumiliaient devant
nous.
Abdullah Ben Hakim a rapport: Abou Bakr, dans un de ses
prches, a dit: Je vous recommande de craindre Dieu et de faire ses
louanges, de mlanger le dsir avec la redoute et dinvoquer Dieu
avec insistance. Car Dieu a fait lloge de Zacharie et de ses siens
en disant deux: Tous trois taient empresss faire le bien. Ils nous
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Mais vous avez bris les liens qui vous unissent car parmi les
hommes il y a ceux qui ont eu la foi et dautres qui ont mcru. Chacun
retournera vers Dieu au jour de la rsurrection pour le rtribuer selon
ses uvres dans le bas monde. Quiconque pratiquera les bonnes
uvres dans la foi avec zle et certitude ses efforts ne seront pas vains
et ne sera plus ls car Dieu le rcompensera ne serait-ce que pour le
poids dun atome de bien et les bonnes actions que les anges avaient
inscrites durant toute sa vie.
310
qui les attaqeront aux cous et ils mourront comme une seule me. Jsus et
ses compagnons descendront ensuite et ne trouveront une maison sans
quelle ne soit remplie de leur graisse et leur pourriture. Ils se porteront
ardemment au Dieu - Lui la puissance et la gloire- qui leur enverra des
oiseaux dont les cous ressembleront ceux des chameaux, ils les porteront
et les jetteront l o Dieu voudra.
Dieu fera descendre ensuite une pluie qui durera quarante jours et
emportera toutes les tentes et les maisons construites en terre dure et
lavera la terre de sorte quelle la laisse lisse comme un miroir. On dira
alors la terre: Fais pousser tes fruits et tes plantations et rends (aux
hom mes) tes biens abondants. En ce jour-l une fo u le d hommes
mangeront d une seule grenade et se protgeront sous son corce (comme
une vote). Dieu bnira Ses bienfaits de sorte quune chamelle suffira un
peuple -ou une tribu-, une vache lge de copulation suffira une phratrie
et une brebis suffira toute une famille.
Etant dans cet tat, Dieu - Lui la puissance et la gloire- enverra un
bon vent qui les prendra par leurs aisselles et recueillera l me de tout
musulman- -ou tout croyant- et il ne restera en vie que les mchants de la
terre qui s y accoupleront sans pudeur la faon des nes. C est cette
poque que l'Heure se dressera (Rapport Mousm, Ahmed et les auteurs
des Sunan)(I).
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Il est dit aussi dans un hadith que, aprs la sortie des Gog et
Magog (Ya'jouj et Ma'jouj), Jsus accomplira le plerinage la Maison
Sacre et la Oumra (visite pieuse).
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divinits taient de vrais dieux, elles ne seraient pas prcipites dans lenfer.
Vous tous y sjournerez ternellement. (99) Vous vous y lamenterez sans
entendre aucun bruit du dehors. (100) Ceux qui auront reu auparavant des
marques de notre faveur seront labri dun tel sort. (101) Les vacarmes de
la ghenne leur seront pargns, ils jouiront de dlices ternelles. (102)
Lpouvante du jour dernier ne les accablera pas. Les anges les
accueilleront par ces mots: Le voil venu votre jour, ce jour qui vous a t
promis (103).
Dieu sadresse aux idoltres Qorachites de La Mecque: Vous et
les idoles que vous adorez en dehors de Dieu, serez le combustible de
la Ghenne et vous y serez prcipits srement. Si vraiment ces
divintis taient des vrais dieux, elles ny seraient pas conduites. Vous
tous y sjournez pour lternit.
En commentant ce verset: Vous vous y lamenterez sans entendre
aucun bruit du dehors Ibn Massoud a dit: Les damns vous au feu
ternel seront mis dans des linceuls en feu munis de clous en feu de
sorte quils ressentiront quils sont les seuls subir ce chtiment.
Ceux qui ont commis les bonnes uvres dans le bas monde et
qui ont dj reu la trs belle rcompense, seront carts du Feu et
seront rtribus dune rcompense incommensurable car Dieu ne
rtribue le bien que par un bien meilleur encore. Les vacarmes de la
Ghenne leur seront pargns et ils jouiront, pour toujours, de ce quils
dsirent.
Au sujet des versets prcits. Ibn Abbas a ajout que les divinits
adores en dehors de Dieu seront prcipites dans lenfer lexclusion
de Ouzar et Jsus -que Dieu le salue-. Dautres y ont exclu aussi les
anges, le soleil et la lune.
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dans sa main au jour du jugement dernier et supprimera les cieux dun seul
geste. Gloire Allah! n est au-dessus des associs quon lui donne [Coran
XXXIX, 67],
Ibn Omar rapporte que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- a dit: Au jour de la rsurrection, Dieu saisira les sept
terres et les cieux seront plis dans sa main droite.
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Comme un scrtaire e&ni un livre. Il sagit, daps Ibn Abbas,
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par des blasphmes aux bienfaits dAllah et qui ont caus la perdition de
leurs peuples. Ils brleront dans lenfer, lhorrible demeure [Coran XIV,
28-29J.
Au sujet des caractres et mrites du Coran, Dieu a dit: Rponds:
Ce Coran est un guide et un baume pour les croyants. Il se heurte la
surdit et laveuglement des incrdules. Ceux-ci sont comme des gens
quon appelle de loin [Coran XLI, 44],
Mouslim rapporte daprs Abou Houraira quon a demand au
M essager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dappeller la
maldiction sur les impies. Il a rpondu: Je nai pas t envoy pour
maudire mais plutt comme une misricorde.
Dans le hadith rapport par At-Tabarani, le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Je suis envoy comme une misricorde de la
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actes et vous des vtres. Ce que je fais ne vous regarde pas et ce que vous
faites ne me regarde pas [Coran X, 41].
Il fut ordonn de leur dire aussi: Jignore si ce qui vous est
promis est proche ou lointain, mais il arrivera inluctablement. Dieu
318
connait parfaitement aussi bien les actes que les paroles faits et dits
en public ou dissimuls, mme II pntre dans le trfonds des curs.
319
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22 - SOURATE DU PLERINAGE
75 versets
Rvle Mdine, lexception des versets 50, 51, 52, et 53
rvls ehtre la Mecque et Mdine
Rvele la suite de la sourate de la lumire
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
yAay y u h a-n -n su -t-taq rabbak um inna za lz ala ta-s-sati say un
azmun (1) yawma tarawnah tadhalu kullu m urdiatin amma ard aat
wa ta d au kullu dti hamlin ham lah wa tar-n-nsa sukr wam hum
bisukr wa lkinna adaba-L-Lhi saddun (2).
deux et de la terre, Dieu cra la trompette et la confia Israfil qui mit ses
lvres dessus fixant ses yeux vers le Trne et attendant lordre divin pour y
souffler. Abou Houraira demanda: O Messager de Dieu, quest-ce la
trompette? - Cest une corne, rpondit-il. Et Abou Houraira de reprendre:
Comment elle est?. Le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le saluerpliqua: Cest une grande corne o on y soufflera trois fois: Le premier
sera le souffle de la grande frayeur, le deuxime du foudroiement et le
troisime o les hommes se tiendront debout devant le Seigneur des
mondes.
Dieu ordonnera Israfil de souffler dans la trompette la premire
fois et voil que les habitants des deux et de la terre seront pris de terreur
l exception de ceux que Dieu voudra en pargner. Israfel sera ordonn
d allonger ce souffle sans se lasser. Tel est le sens des dires de Dieu:
Ceux-l nont qu attendre un seul cri qui ne sera pas rpt [Coran
XXXVIII, 15]. Alors les montagnes seront pulvrises et rduites en
321
poussire et la terre tremblera sur ses bases. Dieu a dit cet gard: Le
jour o une secousse agitera la terre, suivie dune autre secousse. Je jure
que, ce jour-l, les curs des hommes seront tremblants de peur [Coran
LXXIX, 6-8]. La terre sera telle un bateau pouss par les flo ts qui fero n t
chanceler les passagers, ou telle une lanterne accroche au Trne dont les
mes la feront penduler. Ce jour-l les hommes s tendront sur la surface
de la terre, la fem m e oubliera son nourrisson, les enceintes avorteront, les
ttes des jeunes hommes blanchiront. Les dmons fuiront ce jour, comme
volant dans l air, p o u r gagner d a u tres rgions m ais les anges les
affronteront en frappant leurs visages, et les dmons y reviendront. Les
hommes se dtourneront en appelant les uns les autres comme Dieu a dit:
... Le jour o les hommes sinterpelleront les uns les autres. Le jour o
vous reculerez en droute, o vous ne trouverez nul appui contre Allah.
Celui quAllah gare ne saurait trouver dautre guide [Coran XL, 32-33].
E tant dans cet tat, la terre se fen d ra d un bout l autre et les
hommes verront un phnomne grandiose. Ils seront alors pris par une
grande affliction dont Dieu seul connat son intensit, puis ils regarderont
vers le ciel qui sera semblable du mtal fondu, les soleil et la lune seront
clipss, les toiles parpilles puis tout disparatra. En ce jour-l les morts
ne connatront rien de tout cela.
Abou Houraira demanda l Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue-: Quels seront ceux dont Dieu a excepts quand II a dit: Au jour
o la trompette retentira, tout ce qui peuple les cieux et la terre tremblera
deffroi. Allah exceptera qui II voudra [Coran XXVII, 87] I l rpondit: Ce
sont les martyrs, car la frayeur ne s emparera que des vivants: quant aux
premiers ils sont dj vivants et seront pourvus de biens auprs de leur
Seigneur. Il leur a pargns les affres de ce jour-l et les a rassurs. Le
chtiment en ce jour-l ne sera envoy quaux pres des hommes, Dieu l a
mentionn en disant: Hommes! craignez votre Seigneur. La secousse de
lHeure dernire sera terrifiante. Le jour o elle se produira, la mre
sarrtera dallaiter son enfant, la femme enceinte avortera, les hommes
donneront limpression dtre ivres. Le chtiment dAllah sera terrible (Rapport par Tabaram, Ibn Jarir, Ibn A bi Hatem et d autres)(I).
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Puis nous en tirons des enfants des bbs faibles dans leurs
corps, leur oue, leur vue et leurs organes. Puis Dieu accorde ce
bb la force progressivement en semant dans le cur de ses parents
lamour et la compassion. Vous atteignez ensuite lge adulte en
gagnant la belle apparence et la force complte.
Certains meurent tant encore jeunes, dautres arrivent lge de
la dcrpitude au point de ne plus rien savoir en perdant la force, la
raison, la comprhension et toutes les autres facults de sorte quils ne
comprendraient rien de ce quils savaient. Dieu affirme cette ralit en
disant: Allah vous cre faibles, puis II vous donne la force. Une fois forts,
Il vous fait retomber dans la faiblesse et dans la vieillesse [Coran XXX,
54],
En voil un autre signe de la puissance de Dieu qui redonne la vie
aux morts, qui est la terre, une fois dsertique, ayant reu de la pluie,
elle commence remuer, gonfler pour donner toutes sortes de
plantes. Ces plantes qui ont diffrentes formes, couleurs, saveurs
etc....
Allah est la vrit mme le Crateur, qui gre tout lunivers et fait
ce quil veut. Il ressuscite les morts comme II a donn la vie la terre
morte en y faisant pousser toutes espces de plantations. Celui qui la
ranime ainsi ranimera les morts. Car II est Tout-Puissant [Coran XLI,
328
39]. Tel est, en vrit, Son ordre: Quand II veut une chose, Il lui dit:
Sois et elle est.
Et ceci, pour que vous sachiez que lheure inluctable viendra sans
aucun doute possible et sans aucune contestation o Allah fera sortir
les hommes des tombeaux. Il les ramnera la vie une fois rduits en
ossements et poussire, comme II l'affirme quand II dit: Rponds: Les
ranimera celui qui les a produits la premire fois et qui a une puissance de
cration infinie [Coran XXXVI, 79]l.
Limam Ahmed rapporte que Laqit Ibn Amer demanda: O Envoy
de Dieu, chacun de nous verra-t-il son Seigneur - Lui la puissance et
la gloire - au jo u r de la rsurrection? Quel signe -a-t-ll don ce
propos? Il lui rpondit: Chacun dentre vous ne voit-il pas la pleine lune
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wa mina-n-nsi may-yabudu-L-Lha al harfin fain asbah hayrun-itm aanna bih wa in asabathu fitnatun-in-qalaba al wajhih hasira-dduny wa-l^" hirata dlika huwa-l-husrnu-l-mubnu (11) yad min
dni-L-Lhi m l yadurruh wam l yanfauh dlika huwa-d-dallu1-badu (12) yad laman darruh aqrabu min nafih labisa-l-mawl wa
labisa-l-asru (13).
Il est des hommes la foi indcise. La vie leur sourit-elle? ils
saffermissent dans leur convictions. Au contraire, leur est-elle hostile? ils
font volte-face, causant ainsi leur perte dans ce monde et dans lautre.
Perte irrparable, la vrit. (11) Abandonnant Allah, ils invoquent alors
dautres divinits qui ne peuvent leur tre ni nuisibles ni utiles. Cest l le
comble de laberration. (12) Ils invoquent ce qui leur est plus nuisible
quutile. Dtestable dieu. Dtestables adorateurs. (13).
il y en a des hommes qui adorent Dieu en hsitant ayant la foi
indcise. Ibn Abbas a donn lexemple suivant: Aprs leur venue
Mdine, si la femme enceinte engendrait un garon ou ses juments
prolifraient, lhomme disait: En voil une bonne religion, sinon,
hommes et femmes disaient: Cest une religion qui nest bonne
rien.
Ibn Abbas a dit aussi: Les bdouins venaient Mdine pour voir
le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - et se convertir. En
retournant chez eux, si la pluie tombait et les terrains donnaient une
bonne rcolte, ils disaient lun lautre: Voil une bonne religion,
attachez-vous en. Mais si au contraire il y avait une scheresse, ils
disaient: Cette religion ne nous a apport aucun bien. A cette
occasion ce verset fut rvl: Il est des hommes la foi indcise. La vie
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inna-l-ladna am an wa-l-ladna hdu wa-s-sbina wa-n-nasr wa-1majsa wa-l-ladna asrak inna-L-Lh yafsilu baynahum yawma-1qiymati inna-L-Lha al kulli sayin sahdun (17).
Allah jugera entre les musulmans, les juifs, les sabens, les chrtiens,
les mages et les paens, au jour de la rsurrection. Allah est le tmoin de
tous. (17).
Au jour de jugement dernier, Dieu distinguera ceux qui auront cru
et suivi la vrit en ce bas monde des autres. Ainsi II a numr ceux
qui ont adopt diffrentes religions et dogmes: les musulmans, les
juifs, les Sabens, les chrtiens, les mages et les idoltres. Leur cas
333
sera tranch et II jugera entre eux avec quit. Les croyants seront
admis au Paradis et les autres prcipits en Enfer. Dans le bas monde
leurs actes et paroles avaient t inscrits par lintermdiaire de Ses
anges scribes.
alam tara anna-L-Lha yasjudu lah man f-s-samwti wa man f-1ardi wa-s-samsu wa-l-qamaru wa-n-nujmu wa-1-jiblu wa-s-sajaru wa-ddawa bbu wa katrum-mina-n-nsi wa katrun haqqa alayhi-l-adbu
waman yuhini-L-Lhu fam lah mim-mukrimin inna-L-Lha y afalu
m yasau (18).
Ne vois-tu pas que tout ce qui peuple les deux et la terre, le soleil, la
lune, les toiles, les montagnes, le arbres, les animaux et une grande partie
du hommes adorent Allah. Dautres ont encouru son chtiment. Ceux
quAllah abat, personne ne pourra les relever. Allah fait ce quil lui plait
(18).
Dieu seul mrite dtre ador en dehors de toute autre divinit, car
Il na pas dassoci. Tout se prosterne devant lui bon gr mal gr et
glorifie Sa grandeur; comme II a dit: Ne voient-ils pas que toute la
cration projette son ombre dans tous les sens, tantt droite tantt
gauche, en signe dadoration et dhumilit [Coran XVI, 48]. Les anges
qui se trouvent dans les deux et toutes les cratures soient-elles des
hommes, des btes doiseaux et toutes choses glorifient ses louanges.
Il a aussi mentionn le soleil, la lune et les toiles parce quils ont t
adors en dehors de Lui. Mme ceux-ci sont soumis Ses ordres et
se prosternent devant Lui. Nadorez ni le soleil ni la lune. Mais adorez
Allah, leur crateur, si vous avez la foi [Coran XLI, 37].
Il est cit dans les deux Sahihs que Abou Dzarr a rapport: Le
Messager de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - ma demand:
Sais-tu o le soleil sen va quand il disparait? - Dieu et Son
334
crations de Dieu. Aussi bien le soleil que la lune ne sclipsent pas pour la
mort de quelquun ni pour sa naissance. Mais lorsque Dieu - Lui la
puissance et la gloire- apparait l une de Ses cratures, celle-ci se
prosterne et s humilie devant lui (Rapport par Ahmed, Abou Daoud,
Nassaet Ibn Maja)(1).
Abou AI-'Alya a dit: Les toiles, le soleil et la lune se prosternent
devant Dieu quand ils disparaissent, puis on leur accorde lautorisation
dapparaitre de nouveau et alors ils prennent la direction quon leur
trace pour se lever. Quant aux montagnes et aux arbres, leur
prosternation se manfieste lorsque leurs ombres sallongent droite et
gauche.
Ibn Abbas raconte quun homme dit: O Messager de Dieu, je me
suis vu cette nuit prier derrire un arbre. En me prosternant, il sest
prostern avec moi et je lai entendu dire: Grand Dieu, inscris pour
moi une bonne action pour prix de cette prosternation, efface un de
mes pchs, fais quelle me soit une provision et accepte-la de ma
part comme tu las accepte de Ton serviteur David. Ibn Abbas
continua et dit: Le Message de Dieu - quAllah le bnisse et le salue se leva alors, rcita un verset qui exige une prosternation, et je
lentendis rpter les mmes propos de larbre, tels comme lhomme
vient de dire.
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pas dans lautre.
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inna-l-ladna kafar wa yasuddna an sabli-L-Lhi wa-l-masjidi-1harmi-l-lad jaalnhu li-n-nsi sawa ani-l-kifu fhi wa-l-bdi wa ma-yyurid fhi bi ilhdim-bizulmin-nudiqhu min adbin almin (25).
Ceux qui nient nos signes et cartent leurs semblables de la voie
dAllah et du Temple sacr que nous avons cr lusage de tous, gens de
la campagne comme gens de la ville, ceux qui tentent dimposer un schisme
par violence, ceux-l nous leur ferons subir un chtiment terrible. (25).
Dieu rprouve lagir des incrdules qui empchaient les fidles
pour accder la mosque sacre et y accom plir leu rs rites
dadoration, et qui avaient plus de droit dy tre. Dieu avait tabli ce
Temple pour tous les hommes soient-ils les rsidents ( la Mecque) ou
les autres qui habitent dautres rgions, ainsi que les gens de la
soldats seront dans une rgion dsertique, ils seront engloutis par la terre
du premier au dernier (Rapport par Boukhari)(I).
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donne aucun associ cest dire lve ce Temple en Mon
nom seul, et purifie-le pour ceux qui sadonnent Mon adoration en
me vouant un culte pur Convie les gens venir visiter ce Temple et
appelle-les au plerinage cette Maison. On a rapport ce propos
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plus mritoire plus que celle effectue durant ces dix jours On demanda:
Mme le combat dans le sentier de Dieu? Il affirma: Mme le combat
dans le combat dans le sentier de Dieu moins quun homme ne sorte pour
combattre en sacrifiant me et biens, et sera tu en perdant tout(1K
Al-Boukhari a rapport aussi qulbn Omar et Abou Hourara se
rendaient au march durant ces dix jours et faisaient de mme.
Jaber, de sa part, en remontant ces propos au Prophte - quAllah
le bnisse et le salue -, a dit que ces dix jours sont ceux par lesquels
Dieu a jur en disant: Jen jure par laurore, par les dix nuits [Coran
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LXXXIX, 1-2].
Dans les Sunan dAbi Daoud, il est cit que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue - jenait ces dix jours qui comprennent
le jour de Arafa. En lui demandant au sujet du jene du jour de Arafa,
il rpondit: Je le jene avec foi et esprant que Dieu mefface les
fautes commises en cette anne et celle venir.
Le dernier de ces dix jours est le jour du sacrifice et le jour du
plerinage solennel. Daprs les diffrents hadiths ce jour est le
meilleur au regard de Dieu comme ils sont ces dix jours par rapport
toute lanne. Ils sont meilleurs aussi que les dix derniers jours du
mois de Ramadan, car durant ce mois des prescriptions sont imposes
telles que: la prire, le jene, laumne lgale (Zakat) et toutes autres
uvres de charit, tandis que les dix jours en question sont consacrs
au plerinage.
- Une deuxime opinion avance par Ibn Abbas qui dit que ces
jours solennels sont: le jo u r de sacrifice et les trois autres qui
sensuivent.
- Selon limam Malek Ben Anas, et cest la troisime opinion,
daprs les dires de Ibn Omar: Les jours solennels sont au nombre de
trois, celui du sacrifice et les deux qui sensuivent; et les jours fixs (daprs le verset n:203 de la sourate de la vache: Glorifiez Allah
pendant les jours fixs sont ceux qui suivent le jour du sacrifice.
- Enfin la quatrime, daprs Abou Hanifa, stipule que ces jours
sont: celui de Arafa, celui du sacrifice et un troisime qui sensuit.
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dirai-je quels sont les grands pchs - Si, Envoy de Dieu, rpondit- on.
Il reprit: Ce sont le polythisme, la dsobissance aux pres et mres- il
s assit aprs s tre accoud -et dit: Les paroles mensongres et le fa u x
tmoignage. Il ne cessa de les rpter au point o nous dmes: Si
348
349
a dit Ibn Abbas, relve du respect des choses que Dieu a voulues
quelles soient sacres. Le Messager de Dieu - quAllah le bnisse et
le salue comme Boukhari a rapport, avait sacrifi deux bliers gros
et cornus pour donner lexemple aux autres.
On peut dduire de tout cela quil nest plus acceptable de
prsenter comme offrandes des btes qui ne soient pas indemnes.
Dailleurs, le Prophte - quAllah le bnisse et le salue - a dit cet
gard: Il nest plus permis de prsenter comme sacrifices ces quatres
animaux: le borgne, le malade dont sa maladie est constate, le
boiteux et celui dont un os est bris sans quil nen puisse gurir.
Ces dfauts font dcrotre la viande et rendent les animauxvictimes incapables de brouter lherbe ncessaire tant donn que les
bergers en les menant au pturage, ne peuvent accompagner le
troupeau.
Des choses sacres de Dieu, Ibn Abbas a mentionn les animaux
sacrifis, tandis que Mouhammed Ben Abou Moussa y a ajout les
stations Arafa et Mouzdalifa, le jet des cailloux et le rasage de la
tte.
Vous utilisez les animaux... C'est dire on peut tirer profit de ces
btes destines tre sacrifies jusquau jour du sacrifice, de leur lait,
leurs poils, leurs laines et comme montures.
A ce propos, Anas rapporte que le Prophte - quAllah le bnisse
et le salue - a vu un homme qui conduisait une chamelle (comme
sacrifice). Il lui demanda: Pourquoi tu ne la montes pas? Et lhomme
de rpondre: Elle est destine au sacrifice. - Malheur toi, reprit le
Prophte, monte- la en lui rptant cela deux ou trois fois.
On a rapport ausi que Ali vit un homme mener une chamelle et
son petit en sacrifice. Il lui dit: Ne bois de son lait que ce qui en reste
de la nourriture du petit. Le jour du sacrifice gorge et la chamelle et le
petit.
Votre Allah est un Allah unique Certes il nexiste quun seul Dieu
qui doit tre ador suivant les lois de toutes les religions bien que
certaines furent abroges. Tout le monde est appel Son adoration
sans rien Lui associer, tel est lordre divin. Dieu a dit: Il nest pas de
351
Prophtes qui taient prcd qui nous nayons rvl quil ny a dautre
Allah que Moi. Adorez-Moi [Coran XXI, 25].
Soumettez-vous Lui et vouez-Lui un culte pur en observant Ses
enseignem ents. Annoncez la bonne nouvelle aux hum bles qui
criagnent Dieu, ceux dont les curs frmissent lorsque le nom de Dieu
est mentionn, ceux qui se montrent patients quand un malheur
quelconque les frappe, ceux qui observent les prires en s en
acquittant leurs moments fixs, ceux qui dpensent en aumne de
ce que Dieu leur a accord et ceux qui se comportent convenablement
envers les autres en respectant les limites de Dieu.
wa-l-budna jaalnh lakum min saa iri-L-Lhi lakum fh hayrun fa-dkur-sma-L-Lhi alayh sawffa faid wajabat junbuh fakul minh
wa a tim-l-qnia wa-l-mutarra kadlika sahharnh lakum laallakum
taskurna (36).
Nous avons compt les chameaux destins au sacrifice parmi les choses
sacres. Cest l une dcision heureuse. Prononcez le nom dAllah sur ceux
qui sont prts tre sacrifis. Quand ils sont abattus, nourrissez-vous de
leur chair et distribuez-en aux humbles et aux ncessiteux. Cest dans ce
but que nous vous les avons soumis. Montrez-vous reconnaissants (36).
Dieu rappelle Ses serviteurs quil a fait des btes (litt. les
chameaux) destines tre sacrifies parmi les choses sacres quon
prsente comme offrande auprs de la Maison Sacre. A savoir,
comme il a t dit dans un hadith, quune chamelle ou une vache peut
tre prsente au nom de sept personnes.
Dieu que le versement du sang (de son offrande). Cette bte viendra au
jour de la rsurrection avec ses cornes, ses sabots fendus et ses poils, (comme de bonnes actions), son sang, avant dtre rpandu sur la terre,
atteint une place auprs de Dieu. Offrez donc de bon cur ces btesvictimes (Rapport par Ibn Maja et Tirmidzi)(I}.
Prononcez le nom dAllah sur ceux qui sont prts tre sacrifis.
Jaber Ben Abdullah rapporte: J'ai fait la prire du sacrifice avec le
Messager de Dieu - quAllah le bnisse et le salue
La prire
acheve, il apporta un mouton et lgorgea en disant: Au nom de
Dieu, Dieu est grand. Dieu accepte (cette offrande) de ma part et de
celle qui na pas pu prsenter une offrande de ma communaut.
Mouhammed Ben Ishaq rapporte daprs Jaber que le Messager
de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - gorgea deux moutons le
jour du sacrifice et, en les dirigeant, il dit: Je tourne mon visage,
comme un vrai croyant, vers celui qui a cr les deux et la terre. Je
ne suis pas au nombre des polythistes. Ma prire, mes pratiques
cultuelles, ma vie et ma mort appartiennent Dieu, le Seigneur des
mondes, Il n'a pas dassocis. Voil ce qui ma t ordonn: je suis le
premier de ceux qui se soumettent (des musulmnas). Grand Dieu, cela
provient de Toi et est offert Toi de la part de Mouhammed et la
communaut de Mouhammed. Puis il pronona le nom de Dieu,
exalta sa grandeur et immola.
En interprtant cette parit du verset, Ibn Abbas a dit: Il s'agit de
ligoter la main gauche de lanimal avant de l'immoler et de dire: Au
nom de Dieu, Dieu est grand, il n'y a de divinit part Allah. Grand
Dieu, ceci provient de Toi et cest Toi qu'on l'offre. Ainsi tait la
tradition suivie daprs le faire du Prophte - quAllah le bnisse et le
salue -, pour immoler la bte victime.
Une fois ces animaux abattus (litt giss sur le flanc) et devenus
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toute chose: lorsque vous tuez, faites-le avec ihsan; lorsque vous gorgez,
faites-le avec ihsan et que chacun dentre vous aiguise sa lame et apaise sa
bte (Rapport par Mouslim daprs Chaddad Ben Aws)(1).
Nourrissez-vous de leur chair et distribuez-en aux humbles et aux
ncessiteux. Cet ordre de manger de la chair des animaux sacrifis
nest pas catgorique mais une autorisation. Quant aux term es
humbles et ncessiteux, ils furent un sujet de divergence dans
leur dfinition. On peut en conclure quil sagit des pauvres quils
qumandent ou non.
Quen sera-t-il des viandes de ces animaux immols? LEnvoy de
Dieu - quAllah le bnisse et le salue - la montr dans ce hadith cit
dans les deux Sahih. Il a dit aux hommes: Je tavais interdit den faire
provision de la chair des animaux immols pour plus de trois jours.
Mais maintenant, mangez-en et faites-en provision le temps que vous
voudrez. Suivant une variante: Mangez-en, faites-en provision et
aumne.
Une question a t souleve: Quand est-ce quon doit immoler les
animaux destins au sacrifice?.
Al-Bara Ben Azeb rapporte que le Messager de Dieu - quAllah le
bnisse et le salue - a dit: En ce jour-ci (le jour du sacrifice) nous
devons dabord faire la prire puis nous retournons pour immoler. Celui qui
aura fa it cela, aura suivi notre sunna (tradition). Celui qui aura immol
avant la prire, sa bte immole ne sera que comme de la viande pour sa
famille (qui sera sans aucune rtribution) et il naura pas accompli les
rites (Rapport par Boukhari et Moustim) <2).
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Cest pour cela que Chaf'i et un groupe des ulmas ont dit: Le
moment fix o on a le droit dimmoler au jour du sacrifice, cest quand
le soleil se lve et un temps se sera coul quivalent au temps
quexigent la prire de la fte et les deux prnes (khoutba). Ahmed a
ajout cela: Et aprs que limam ait immol.
Abou Hanifa a distingu entre les habitants des petits villages o
on ne clbre pas la prire de la fte et ceux des cits. Les premiers,
daprs lui, peuvent immoler aprs lapparition de laube, tandis que les
autres doivent attendre laccomplissement de la prire. Et c'est Dieu
qui est le plus savant.
Limmolation peut tre effectue le jour du sacrifice mme, ou un
ou deux ou mme trois jours aprs selon les diffrentes opinions.
Limam Ahmed a dit ce propos: Tous les jours du Tachriq sont des
moments permis pour immoler (les jours du Tachriq sont les trois qui
suivent le jour du sacrifice).
Cest dans ce bot que nous vous les avons soumis. Montrez-vous
reconnaissants Dieu a mis votre service ces animaux, soumis, pour
tre monts, ou traits ou immols.
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355
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... Pour que vous le glorifiez de vous avoir guids et que vous
proclamiez Sa grandeur de vous avoir tabli cette religion et ce quil
aime et agre pour vous, en vous imposant des interdictions. Annonce,
Mouhammed, la bonne nouvelle ceux qui font les uvres pies, qui
observent les enseignements de Dieu, qui suivent la loi, qui croient
toi et ton message.
Allah dfend ceux qui ont la foi. Il naime pas les perfides et les
impies (38).
Certes Dieu prend la dfense des croyants qui se sont fis Lui,
contre le mal des mchants et les machinations des pervers. Il les
356
Allah peut les rendre victorieux et II est puissant pour les secourir
sans quil y ait un combat, mais II voudrait que Ses serviteurs
dploient leurs efforts et sadonnent Son adoration, comme II a dit:
Si Allah voulait, Il svirait lui-mme contre les infidles mais II tient
vous prouver les uns par les autres. Ceux qui luttent dans la voie dAllah,
Allah ne laissera pas leurs actes sans rcompense [Coran XLVII, 4] et
aussi: Combattez-les. Allah les chtiera par vos mains. Il les humiliera,
vous donnera la victoire sur eux et apaisera les coeurs des croyants [Coran
IX, 14]. A savoir quil y a tant de versets qui se rapportent au combat
des incrdules.
Ceux qui ont t exils uniquement pour avoir dit: Notre Matre est
Allah Ctait leur seule faute pour tre punis de la sorte et contraints
quitter leur ville natale en y laissant biens et familles, rien que pour
a v o ir ado r D ieu se ul sans rie n lui a s s o c ie r. Les gens de
lOukhdoud ont subi une peine pire encore pour la mme raison: Us
auraient raison de leurs adversaires, et que nos troupes triompheraient [Coran XXXVIII, 171-173].
wa iy-yukaddibka faqad kaddabat qablahum qawmu Nuhin wa Adun wa Tamdu (42) wa qawmu Ibrhma wa qawmu Lutin (43) wa
ashbu Madyana wa kuddiba Ms fa amlaytu lil-kfirna tumma
ahadtuhum fakayfa kna nakri (44) fakaayyim min qaryatin
ahlaknh wahiya zlimatun fahiya hwiyatun al ursih wa birim
mu'attalatin wa qasrim masdin (45) afalam yasr fi-l-ardi fatakna
lahum qulbun yaqilna bihi aw ICdnun yasmana bih fainnah l
tama-l-absru wa lkin tam-l-qulbu-l-lat f-s-sudri (46).
Te traitent-ils de menteur? quimporte. Les peuples de No, dAd et de
Thmoud nen ont-ils pas fait autant avant eux? (42) De mme que les
peuples dAbraham et de Loth (43) De mme que les Mdianites. Mose
aussi a t trait de menteur. Jai t longanime envers les incrdules. Puis,
jai svi contre eux. Mon chtiment a t implacable. (44) Que de cits
avons-nous dtruites en punition de leurs pchs! elles gisent solitaires au
milieu de leurs ruines, leurs puits sont combls et leurs magnifiques palais
abattus. (45) Que ne vont-ils de par le monde? Alors leur intelligence
sveillerait et leurs oreilles saffineraient. Ce ne sont pas leurs yeux qui ne
voient pas. Ce sont leurs esprits qui, faute de sextrioriser, ne voient pas.
(46).
Dieu, dans ces versets, rconforte Son Prophte - quAllah le
bnisse et le salue - en lui racontant que les peuples d autres
Prophtes qui tont prcd ont t traits d'imposteurs avant toi,
malgr les signes et miracles quils leur ont prsents. Dieu a accord
un dlai aux incrdules puis les a saisis sans merci. Considre
combien fut svre le chtiment que Dieu leur a inflig.
360
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Allah, si la vrit quon nous proclame vient vraiment de Toi, fais tomber
sur nous une pluie de pierres ou inflige-nous un chtiment pouvantable [Coran VIII, 32].
arrte les dcisions pour le ciel et la terre. Puis le rsultat lui revient dans
un jour qui a la mme dure que mille ans sur terre [Coran XXXII, 5].
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qui ya ayyuh-n-su 'innama ana lakum nadrum mubnun (49) fa-1ladna am an wa amil-s-slihati lahum magfiratun wa rizqun karmun
(50) wa-l-ladna saaw ff a ytin mu'jizna la ika ashbu-l-jahmi
(51).
Dis: O hommes, je vous apporte un avertissement solennel (49) Ceux
qui croient et pratiquent les bonnes uvres trouveront auprs de leur
Seigneur pardon et flicit. (50) Ceux qui cherchent rendre caducs nos
enseignements sont vous lenfer. (51).
Dieu ordonne Son Messager de dire ceux qui lont reni et
trait de menteur en demandant la hte de leur chtiment promis: Je
ne vous apporte quun avertissement solennel. Dieu ma envoy en tant
quun avertisseur pour vous mettre en garde contre un chtiment
douloureux. Votre compte ne mincombe pas mais plutt cest Lui qui
jugera votre comportement: Il peut hter votre chtiment comme II peut
le retarder, ou bien II pardonnera ceux qui reviendront vers Lui
repentants. Ainsi il peut garer ceux auxquels II a inscrit la mauvaise
fin.
Ceux qui croient et pratiquent les bonnes uvres qui ont acquis la
foi et dont leurs uvres la traduisent en bonnes actions trouveront
auprs de leur Seigneur pardon et flicit il absoudra leurs pchs et
fautes antrieurs et les rcompensera pour leurs bonnes actions
minimes qu'elles soient, lis seront admis au Paradis.
Quant ceux qui sefforcent dabolir les signes de Dieu et de
dtourner les autres de la voie droite que vient de tracer le Prophte,
ceux-l encourront la colre de Dieu et seront les htes de la Ghenne
pour prix de leur impit.
363
Prophte ou aptre auquel Satan nait tent de ravir ses espoirs. Mais
Allah dcle les tentatives de Satan. Puis II raffermit Ses propres preuves.
Il est savant et sage Ce mme vnement fut cit dans la biographie
du Messager de Dieu - quAllah le bnisse et le salue - crite par
Mouhammed Ben Ishaq. Ceci na t ni confirm ni dmenti. Et cest
Dieu qui est le plus savant.
Al-Baghawi, dans son ouvrage Linterprtation du Coran sest
demand avec tonnement: Comment cela pouvait-il arriver du
moment que Dieu a prserv Son Messager - quAllah le bnisse et le
salue - de toute erreur flagrante comme elle-ci? Et pour donner une
rponse concrte il dit: Satan avait jet dans les oreilles des
polythistes ces propos attribus au Prophte. Ils crurent que cela fut
dclar par le Messager de Dieu - quAllah le bnisse et le salue alors que ctait le faire du dmon. Cest de cette faon quon doit
commenter un tel vnement.
Al-Boukhari rapporte que, Ibn Abbas dans son commenaire, a dit:
Quand un Prophte dsirait quelque chose, Satan lanait (autre chose)
dans son dsir. Puis Dieu abroge ce que Satan lance.
Dieu dit la suite: Si Allah tolre les manuvres de Satan, cest
pour prouver les curs incertains ou endurcis. Cest dire de ceux dont
les curs contiennent de doute, du polythisme et dincrdulit,
comme ceux qui se sont rjouis des propos attribus au Prophte quAllah le bnisse et le salue - croyant que cela venait de Dieu et non
de Satan.
modifie comme les autres livres clestes ont subi. Le Coran est un
Livre exempt de toute espce derreur aussi bien en ce qui concerne le
pass que lavenir [Coran XLI 42]. En le rcitant ou le lisant, les curs
des croyants shumilient, et Dieu les dirige vers la voie droite dans les
deux mondes. Dans la vie prsente, ils sont bien dirigs vers la vrit
et dans lautre, ils seront conduits vers le Paradis en sloignant du
chemin de la Ghenne.
daprs Ikrima et Moujahed, ce qui est ie plus logique, car Dieu a dit
la suite: Ce jour-la la puissance nappartiendra plus qu Allah Ceci est
confirm par ce verset: Ce jour-l, toute lautorit reviendra au
Misricordieux et les infidles passeront un moment tragique [Coran
XXV, 26].
Quant ceux qui auront cru, pratiqu les bonnes uvres et
dclar vridique ce que le Prophte a apport en sy conformant,
ceux-l seront dans les jardins du dlice et de la flicit permanente
qui ne sera ni change ni puise.
Par contre, les incrdules qui auront trait les signes de Dieu de
mensonges en se rebellant contre ses Prophtes, ils subiront le
chtiment ignominieux, pour prix de leur orgueil, car Dieu na-t-ll pas
dit: Ceux qui refusent de me servir par orgueil entreront tte basse en
enfer [Coran XL, 62].
Dieu parle de ceux qui migrent dans Son chemin dans le but
dobtenir sa satisfaction et ce qu'il rserve pour les fidles, en laissant
derrire eux: Patrie, biens, familles et amis, pour combattre dans Sa
voie. Ceux-l s'ils meurent en combattant ou sur leurs lits, auront
obtenu la plus belle rcompense. Dieu affirme cela en disant: Celui
100].
Dieu fera pntrer ces migrs pour Sa cause dans un lieu qui
leur sera trs agrable, qui sera certes le Paradis. L ils vivront
paisiblement, goteront les dlices du Paradis et dlecteront de ses
fruits, ils les absoudra et effacera les pchs quils auront commis
dans le bas monde. Dieu est plein de mansutude et le Pardonneur
par excellence.
Ceux qui se seront tus dans Sa voie, seront vivants auprs de
Lui comme II a dit: Ne croyez pas que ceux qui ont t tus au service
dAllah soient morts. Non, ils sont vivants. Ils sont auprs dAllah qui
pourvoit tous leurs besoins [Coran III, 169]. Plusieurs hadiths
prophtiques ont t rapports ce sujet.
Quant ceux qui sortent pour la cause de Dieu ou combattent
dans sa voie et meurent, mme sur leurs lits, bnficieront galement
de la grce de Dieu et de Ses faveurs tout comme les martyrs qui se
sont tus Son service. A ce propos Chourahbil Ben Al-Samt
rapporte: Etant dans les pays des Romains gardant une des
forteresses, et comme cela dura longtemps, Salman Al-Farissi passa
auprs de moi et me dit: Jai entendu le Messager de Dieu * qu'Allah
le bnisse et le salue - dire: Celui qui meurt en gardant (un point
stratgique) obtiendra la mme rcompense rserve au martyr, jouira
des mmes faveurs et sera en scurit dans sa tombe quand viennent
les deux anges pour l questionner. Rcitez si voulez ce verset: -
Ceux qui se sont exils pour la cause dAllah, ont t tus ou sont morts
pour Lui, Allah leur accordera une flicit sans mlange. Nul ne
rcompense mieux que Lui. Il les introduira dans une demeure qui les
enchantera.
368
Celui qui sera puni pour stre justement veng dun outrage, en
dautre terme: celui qui chtie comme il a t chti. Ce verset fut
rvl au sujet de certains compagnons qui, tant dans une mission
en formant un rgiment, rencontrrent les polythistes. Comme cela
eut lieu au mois de Mouharram, un des mois sacrs, les musulmans
leur demandrent de ne plus livrer bataille par respect ce mois. Mais
les polythistes refusrent, et les musulmans durent les combattre et
Dieu leur accordera la victoire sur eux.
dlika bi anna-L-Lha yuliju-l-layla f-n-nahri wa yuliju-n-nahra f-1layli wa anna-L-Lha Sam'um-Basrun (61) dlika bi anna-L-Lha
huwa-l-Haqqu wa anna m yadna min dunih huwa-l-btilu wa annaL-Lha huwa-1- Aliyyu-l-kabru (62).
Allah allonge tantt les nuits, tantt les jours. Il entend et voit tout.
(61) Allah est la vrit mme. Tout ce quon implore en dehors de Lui nest
querreur. Allah est sublime et grand. (62).
est le Matre des deux et de la terre. Il est opulent et sublime. (64) Il vous
a soumis la cration, ne le vois-tu pas. Cest sur son ordre que la barque
flotte. Ses lois empchent les cieux de tomber sur la terre. Allah est plein
de bont et de piti pour les hommes. (65) Cest Lui qui vous appelle la
vie, vous fait mourir, puis vous ressuscite. En vrit, lhomme est ingrat.
(66).
En vo il des signes et preuves de son p ou vo ir et de Sa
puissance: Il dchane les vents qui soulvent les nuages, et ceux-ci
sont pousss vers une terre, aride qui ne donne rien. Mais une fois
arrose par la pluie, elle devient verdoyante et diffrentes plantations y
poussent. La terre a t strile. Mais peine lavons-nous arrose de
Cest sur son ordre que la barque flotte dans les mers profondes
et le c la p o tis des vagues. Ces barques p o rte n t hom m es et
marchandises et les transportent d'un pays un autre.
Ses lois empchent les cieux de tomber sur terre Car s'il lavait
voulu le ciel serait tomb sur la terre et aurait ananti tout ce qui sy
trouve. Mais de par Sa clmence et Son pouvoir il a empch ia
production dun tel vnement. En vrit, Il est bon et misricordieux
envers Ses serviteurs malgr linjustice quils commettent vis--vis de
371
Lui. Il a montr cela clairement en disant: Mais ton Allah est un Allah
de misricorde, malgr la perversit des hommes. Il est galement terrible
dans la rpression [Coran XIII, 6].
Cest Lui qui vous appelle la vie, vous fait mourir, puis vous
ressuscite. En vrit lhomme est ingrat Tout comme II a dit dans
dautres versets tel que celui-ci: Comment pouvez-vous renier Allah,
vous, quAllah a tirs du nant, quil fera mourir et revivre et prs duquel
vous retournerez un jour? [Coran II, 28] et cet autre: Rponds: Allah
vous fat natre, puis vous fait mourir. Il vous rassemblera ensuite au jour
de la rsurrection [Coran XLV, 2].
Aprs tout, comm ent vous perm ettez-vous, idoltres, de
reconnatre dautres divinits avec Lui et les adorer, alors que c'est lui
seul qui dispose de toute la cration. Lhomme est, certes, un ingrat.
likulli ummatin jaaln mansakan hum nsikhu fal yunziunnaka f-1amri wa-du il rabbika innaka laal hudam-mustaqmin (67) wa in
jdalka faquli-L-Lhu alamu bim tamalna (68) Al-Lhu yahkumu
baynakum yawma-l-qiymati fm kuntum fhi tahtalifna (69) .
Nous avons donn chaque peuple des rites distincts. Quils cessent
toute polmique avec toi sur ce point! Gagne les hommes la cause de ton
Seigneur, toi qui es dans le droit chemin. (67) Sils sobstinent dans leur
polmique, dis-leur: Allah connat toutes vos actions. (68) Il tranchera vos
diffrends au jour de la rsurrection. (69).
Dieu a institu pour chaque communaut des rites distincts par
lintermdiaire de son Prophte. Que ces idoltres, Mouhammed,
cessent de discuter avec toi lordre que tu as reu puisque tu es sur
une voie droite et eux dans un garement profond.
372
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aura lieu. Ainsi le Caame a crit tout ce qui aura lieu jusquau jour de
la rsurrection.
Ibn Abbas, quant lui, sa version est la suivante: Dieu cra la
Tablette garde dont son tendue quivaut cent ans de marche.
Alors quil se trouvait sur Son Trne et avant de comm encer la
cration, Dieu dit au Caame: Ecris - Que dois-je crire, rpondit-il. Ecris, lui dit le Seigneur, Mon savoir de tout ce que Je vais crer
jusquau jour de la rsurrection. Le caame sexcuta. Tel est le sens
ds dires de Dieu: Allah lignores-tu- sait tout ce qui se passe dans les
irritant encore? Allah a promis lenfer aux infidles. Triste prdiction (72).
Par manque de raisonnement, par obstination et incrdulit, les
idoltres adorent des divinits auxquelles Dieu na accord aucun
pouvoir, et ils nont aucune preuve prsenter qui ju stifie cette
adoration. Dieu a dit cet gard: Celui qui invoque inconsidrment
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est plus inique que celui qui prtend crer comme Je cre? Quils crent
donc un atome (ou une petite fourmi) ou un grain dorge (Rapport par
Boukhari, Mouslim et Ahmed)(I).
Puis Dieu les dfie: Sil plat aux insectes de leur disputer quelque
chose, elles sont impuissantes leur tenir tte. Si ces insectes -ou ces
mouches- leur enlvent quelque chose, ces divinits ne peuvent ni leur
tenir tte ni rcuprer ce que les insectes leur ont enlev. Combien
faibles sont celui qui cherche et le cherch.
Les hommes nont pas pour Allah les gards qui conviennent
Suivant une autre interprtation. Ils n'ont pas estim Dieu Sa vraie
mesure quand ils ont ador d'autres divinits qui sont impuissantes
tenir tte ces mouches. Car Dieu est fort et puissant, qui cre et
recre, fait mourir et ressuscite.
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y ayyuh-l-ladna Aman-r-ka wa-s-jud wabud rabbakum waf al-l-hayra laallakum tuflihna (77) wa jhid f-L-Lhi haqqa jihdih
huwa-jtabkum wam ja'ala alaykum f-dni min harajim-millata
abkum Ibrhma huwa sammkumu-l-muslimna min qablu waf hd
liyakna-r-raslu Sahdan alaykum wa takn SuhadTa al-n-nsi
faaqmu-s-salta wa *t-z-zakta watasim bi-L-Lhi huwa mawlkum
fanima-l-mawl wa nima-n-nasru (78).
O vous qui croyez, courbez-vous, prosternez-vous et adorez votre
377
ne mnagez pas vos efforts pour la cause dAllah et luttez pour Lui
selon le droit de Sa lutte: par vos biens, vos langues et vos personnes.
O fidles, cest Dieu qui vous a lus et prfrs dautres hommes,
en vous envoyant le meilleur et le plus noble des Prophtes et la
meilleure religion.
Sa religion ne comporte aucune obligation pnible tant facile
pratiquer. Il ne vous a pas chargs de ce que vous ne pourriez pas
accomplir sans quil ne vous trouve une issue favorable et un moyen.
Le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- na-t-il pas dit:
On ma envoy avec la religion droite et facile pratiquer. En
envoyant Mou'adz et Abou Moussa dans une mission au Yemen, le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- leur dit: Annoncez aux
hommes de bonnes nouvelles et ne les laissez pas fuir. Facilitez et ne
crez pas de difficults.
Cest la religion de votre pre Abraham o Dieu na impos
aucune gne; et la vtre, musulmans, lui est pareille et ne comporte
aucune difficult. Dieu a dit ailleurs cet gard: Dis: Mon Seigneur
Afin que le Prophte soit votre tmoin et que vous soyez les tmoins
des autres hommes, car vous tes une nation intermdiaire, rpute
pour son quit et sa justice, et au jour de la rsurrection les autres
nations vous reconnatront comme tels, et grce ceci, vous serez
leurs tmoins. Vous tmoignerez que tous les Prophtes (daprs votre
Livre) ont transmis leurs messages leurs peuples, et le Prophte quAllah le bnisse et le salue- tmoignera quil vous a communiqu le
sien dont il a t charg.
Pour cela rendez la pareille en reconnaissant cette grande faveur
divine, en sacquittant des obligations que Dieu vous a imposes,
quentre autres, la prire consitute la principale, et faites laumne,
versez la zaka et attachez-vous Dieu et fiez-vous Lui, Il est votre
Matre qui vous garde, secourt et donne la victoire sur vos ennemis. Il
est lexcellent Matre et le meiielur Dfenseur.
379
Bismi-L-Lhi r-Rahmni-r-Rahm
qad aflaha-1-muminna (1) 1-ladna hum f saltihim hsina (2) wa-1lad n a hum ani-l-lagwi m u'ridna (3) w a-l-ladna hum li-z-zakti
filna (4) wa-l-ladna hum lifurjihim hfizna (5) ill ala azwjihim
aw m malakat aymnuhum fainnahum gayru malmna (6) faman-ibtag warA,a dlika falA,ika humu-l-dna (7) w a-l-ladna hum
(Tes faveurs) dont Tu vas nous accorder et ne les diminue pas, honorenous sans nous humilier, donne-nous sans nous priver. Prfre-nous aux
autres sans leur donner les avantages sur nous, agre-nous et sois satisfait
de nous. Puis il nous dit: On vient de me rvler dix versets, quiconque
les observe sera admis au Paradis Ensuite il nous rcita les dix premiers
versets de la sourate des croyants (Rapport par Ahmed, Tirmidzi et
Nassa)(1).
Nassa rapporte que Yazid Ben Babnous demanda une fois
Aicha -que Dieu lagre-: O mre des croyants, comment tait le
comportement du Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-?
Elle rpondit: Il se conformait aux enseignements du Coran Puis elle
rcita: Heureux les croyants... jusqu qui prient consciencieusement.
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brique en perle, sur une autre en rubis sur une troisime en chrysolite. Son
bas fond en musc, ses cailloux en perles et ses herbes en safran. Puis II lui
dit: Parle. Le Paradis rpondit: Heureux les croyants Dieu lui dit
alors: Je jure par Ma puissance et Ma majest nul avare n y sera
introduit pour tre proche de Moi Puis l Envoy de Dieu -qu'Allah le
bnisse et le salue- rcita: Heureux ceux qui vitent l avarice [Coran
LIX, 9]. (Rapport par Ibn Abi Ad-Dunia, Al-Bazzar et Tabarani)(1).
Qui prient consiencieusement cest dire qui sacquittent de la
prire avec humilit et recueillement, car Mouhammed Ben Sirine
raconte que les compagnons du Messager de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- regardaient le ciel en priant. Quand ce verset fut
descendu, ils abaissrent leur regard vers la terre l o ils devaient
poser leur front.
En fait, le recueillement dans la prire nest acquis que lorsquon
dbarrase lesprit, en priant, de toute autre proccupation. La prire
serait alors un apaisement pour le cur et une tranquillit pour lme.
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- disait: On ma fait aimer
le parfum et les femmes. La prire me procure la joie des yeux. Il
disait souvent Bilal: O Bilal, appelle la prire afin que nos curs
sapaisent.
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Qui ont une discipline sexuelle, qui napprochent que leurs pouses ou
leurs esclaves, comme cela est permis. Mais qui ne dsirent pas dautres
femmes car cela est coupable Ce sont ceux qui vitent ladultre et
lhomosexualit, deux actes interdits par Dieu. Ils nassouvissent leurs
dsirs sexuels que sur leurs pouses et les esclaves-captives de
guerre qui leur sont permises. Quant ceux qui convoitent dautres
femmes seraient en tant que transgresseurs aux ordres divins. Mme
limam Ach-Chaf'i est all plus loin en interdisant la masturbation en
tirant argument de ces versets.
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de cet ouvrage de conclure: Ceci est pareil aux dires de Dieu: TJi
est le Paradis que nous donnerons en hritage ceux dentre nos serviteurs
qui nous craignent [Coran XIX, 63],
A ce propos, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- dit: Dieu cra Adam dune poigne du sable quil avait prise de tous les
coins de la terre. Les fils dAdam sont ns ayant les couleurs de cette
terre: Il y en a parmi eux ceux qui ont la teinte rouge, dautres dune
teinte blanche, une troisime dune teinte noire et dautres dune teinte
mtisse. Il y en a les bons et les mchants.
crs dune vulgaire goutte deau? que nous avons dpose dans une matrice
close [Coran LXXVII, 20-21] et ceci pour une dure dtermine, aprs
que cette goutte ait subi les phases successives de la transformation:
un caillot de sang comme un morceau de chair qui na aucune forme
dtermine, puis de cette masse Dieu a cr les os o ont peut
distinguer la tte, les mains, les pieds ainsi que les nerfs et les
artres... A ce propos le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a
dit: Tout le corps de lhomme sera rduit en poussire lexception
de los caudal (le coccyx) car partir de lui lhomme est cr et sera
reconstitu.
Puis nous avons garni le squelette de chair afin que cette chair lui
donne la forme dfinitive et renforce le corps. Enfin lme lui sera
insuffle et voil quil est devenu une crature parfgite munie doue,
de vue, de sentiment, de mouvement et dmoi. Bni soit Alalh, le plus
merverilleux des crateurs.
A propos de la cration de lhomme, Ali Ben Abi Taleb a dit: Aprs une dure de quarante jours, Dieu envoie un ange qui lui
insuffle lme dans des trois tnbres. Tel est le sens des dires divins:
sang pendant une dure gale, puis un morceau de chair ( comme une
bouche) pendant une priode d une dure quivalente. Ensuite Dieu envoie
l ange charg de lui insuffler l esprit, ordonn d crire quatre mots (concernant le ftus) savoir: sa part des biens de ce monde, la dure de sa
vie, ses uvres et sa destine heureuse ou malheureuse. Par celui quil ny a
d autre Dieu que Lui, il arrive que lun de vous pratique les uvres des lus
du Paradis au point de n en tre spar que dune coude, alors ce qui lui a
t inscrit intervient et cet homme agit comme les damns et entrera
l Enfer. Par contre, il arrive que l un de vous pratique les uvres des
rprouvs de lEnfer au point de n en tre spar que d une coude, alors ce
qui lui a t inscrit intervient et il pratique les uvres des lus du Paradis
et entrera au Paradis (Rapport daprs bdullah Ben Massoud, par
Boukhari, Mouslim et Ahmed)(1).
Il est aussi dit dans un hadith authentique: Aprs quarante jours
que la goutte de sperme se ft installe dans lutrus, lange sy
in tro d u it et dem ande: S eigneur , s e ra -t-il un heureux ou un
malheureux? un mle ou une femelle? Dieu lui dicte et lange crit,
savoir: Ses uvres, ses priodes d'aisance et celles de ses calamits,
et sa part des biens de ce monde. Ce registre sera aussitt pli et rien
ny sera ajout ou diminu.
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Grce cette eau aussi, Dieu fait natre des jardins de palmiers et
de vignes remplis de beaut. Si les palmiers et les vignes ont t
mentionns dans ce verset, parce que les habitants du Hijaz sen
rjouissaient. Mais cela nempche que dautres peuples se rjouissent
aussi des fruits poussant dans leurs propres pays, cest de cette faon
quon doit comprendre le sens du verset, comme Dieu la mentionn
Ils produisent des fruits en abondance qui servent votre nourriture des
fruits varis de toutes les espces. Il a dit ailleurs: Leau qui fait
crotre le bl, lolivier, le palmier, la vigne et toutes sortes de plantes [Coran XVI, 11].
Nous avons fait pousser au Mont Sinal un arbre qui produit la fois
une huile et une liqueur comestibles. Le Mont Sina est celui do Dieu a
adress la parole Mose -que la paix soit avec lui- et qui tait
entour doliveraies. Lo liv ie r produit de lhuile qui sert comme
condiment. A ce propos, le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- a dit: Mangez de lhuile et enduisez-vous-en vos corps car elle
est le produit dun arbre bni.
Les animaux sont aussi sujet rflexions. Vous buvez leur lait. Ils
satisfont beaucoup de besoins. Vous vous nourrissez de leur chair. Ils vous
servent de montures comme vous servent les barques sur mer Sans doute
les hommes tirent un profit multiple des animaux: Leur lait qui sort de
leurs entrailles et tient le milieu entre le chyme et le sang, leur chair
comme nourriture, leurs poils et laine pour en confectionner des
vtem ents, comme m ontures et pour p orter leurs bagages: Ils
transportent vos bagages dans les pays que vous ne pourriez atteindre quau
prix de difficults insurmontables sans eux. Votre Seigneur est toute bont
et toute clmence [Coran XVI, 7]. Dieu a soumis aux hommes certains
animaux qui leur servent de montures, de nourriture, et ils en retirent
des produits utiles et des breuvages. Les hommes sont tenus tout
moment de reconnatre les bienfaits du Seigneur.
390
Allah; vous navez pas dautre Allah que Lui. Pourquoi ne Le craignez-vous
pas? en Lui associant dautres divinits?.
Les chefs et les notables parmi ce peuple, qui taient des
idoltres, intervinrent: Quest cet homme! sinon un homme comme vous
qui cherche se donner de limportance en slevant au-dessus de vous
prtendant quil est un Prophte, alors quil nest quun mortel comme
vous. Et dajouter: Si Allah avait voulu nous toucher, Il nous aurait
envoy des anges. Nous navons jamais entfidu de tels propos chez
nos plus anciens anctres.
qla rabbi-n-surn bim kaddabni (26) faawhayna ilayhi ani-snai-1fulka biayunin wa wahyin faid jAa amrun wa fara-t-tannru
fasluk fh min kullin zaw jayni-t-nayni wa ahlaka ill man sabaqa
alayhi-l-qawlu mihum wal tu h tib n f-l-ladna zalam innahum
mugraqna (27) faid-stawayta anta wa mam-maaka al-l-fulki faquli1-hamdu-li-L-Lhi-l-lad najjn mina-l-qawmi-z-zlimna (28) wa qui
rabbi anziln munzalam-mubrakan wa anta hayru-l-munzilna (29)
inna f dlika la aytin wa in kunn-l-la mubtalna (30).
Seigneur, supplia No, donne-moi aide contre de tels dtracteurs. (26)
Nous lui rvlmes aussitt ceci: Construis une arche sous notre
surveillance et daprs nos conseils. Ds que notre ordre saccomplira et que
leau bouillonnera dans sa source, embarque dans larche un couple de
chaque espce ainsi que les tiens, except ceux dont le sort est dj rgl. Ne
madresse aucune prire en faveur des mchants. Ils priront noys. (27)
Lorsque toi et les tiens serez installs dans larche, dis: Lou soit Dieu pour
nous avoir dlivrs des mchants (28) Dis: O Seigneur, fais-moi aborder
sur une terre propice. Tu es le plus sr des guides. (29) Une telle aventure
nest-elle pas probante? Notre habitude est dprouver les hommes. (30).
No im plora son Seigneur: Je suis vaincu, Aide-m oi Il lui
ordonna alors de construire larche en la chargeant dun couple de
chaque espce, cest dire un mle et une femelle des animaux, de
fruits et de plantations et autres choses. Il devait aussi y embarquer
les siens except ceux dont le sort est dj rgl Ceux qui restaient
mcrants et taient vous au prissement, parmi eux figuraient sa
femme et son fils.
392
Lorsque toi et les tiens serez installs dans larche, dis: Lou soit
Allah pour nous avoir dlivrs des mchants Dans un verset presque
pareil, Dieu a dit: ... Qui a cr les navires et les animaux pour vous
transporter. Fixez-vous sur leurs dos et clbrez les bienfaits de votre
Seigneur. Une fois votre aise, dites: Gloire celui qui nous a soumis ces
choses et que, seuls, nous naurions pu soumettre! Cest notre Seigneur
que nous ferons retour [Coran XL1II, 12-14] No obtempra aux ordres
divins et dit sa compagnie: Montez dans larche. O mon Allah, faites
quelle vogue et quelle atterrisse [Coran XI, 41]. Il invoqua le nom de
Dieu au dbut de son amerrissage et lors de son atterrisage. Cet agir
divin en sauvant les croyants et noyant les incrdules est certes lun
de Ses signes, et une preuve vidente de la sincrit des Prophtes et
de la v ra cit des m essages. Notre habitude est dprouver les
hommes en leur envoyant les Prophtes et les messages.
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tum m a a n 7 *C 0 4 -4 2 7 *a n mim ba'dihim qarnan Aharna (31)
faarsalna fhim raslan minhum anibud-L-Lha mlakum min ilhin
gayruh afal tattaqna (32) wa qla-l-malau min qawmihi-l-ladna
kafar wa kaddab biliqefi-l-^hirati wa atrafnhum f-l-hayti-d-duny
m hdill basarum mitlukum yakulu mimm takulna minhu wa
yasrabu mimm tasrabna (33) wa lain ata'tum basaram mitlakum
innakum d-l-lahsirna (34) aya'idukum annakum 'id mittum wa
kuntum turban wa izman annakum muhrajna (35) hayhta hayhta
lim tu'adna (36) in hiya 'ill haytun-d-duny mamtu wa nahy
wam nahnu bimab'tna (37) in huwa ill rajulun-i-ftar al-L-Lhi
kadiban wam nahnu lah bimuminna (38) qla rabbi-n-surn bim
kaddabni (39) qla amm qalli-l-layusbihunna ndimna (40) faahad
athumu-s-sayhatu bi-l-haqqi faja'alnhum gutcian fabuda-l-li-l-qawmiz-zlimna (41).
394
No, Dieu a cr un autre peuple que fut celui de Ad daprs les uns
ou de Thm oud selon d'autres. Dieu lui envoya un Prophte qui
lappela ladoration du Seigneur sans Lui reconnatre des gaux.
Mais ils lont dmenti, reni son message en refusant de le suivre
tant un mortel comme eux, mme ils le tournrent en drision.
^En leur menaant et les m ettant en garde contre un supplice
atroce qui les attend au jour de la rsurrection, les chefs parmi eux
d ire n t: Si nous te suivons, nous serons certes au nom bre des
perdants. Comment serons-nous ressuscits lorsque nous serons
ossements et poussire? Cest une prdiction invraisemblable. Il ny a
que la vie prsente: nous vivons et nous mourons mais jamais nous
serons ressuscits.
chaque fois quun Prophte leur est envoy, ils le tournent en drision [Coran XXXVI, 30]. Et Dieu danantir ces peuples lun la suite de
lautre ... et nous les dipersmes dans tous les sens [Coran XXXIV, 19]
en les donnant un exemple aux autres peuples.
tum m a arsaln Ms wa ahhu H arna bi Aytin wa sultnimmubnin (45) il Firawna wa malaih fastakbaru wa kn qawman lna (46) faql anuminu libacharaynii mitlin wa qawmuhum lan
bidna (47) fakaddabhunm fakn mina-1-muhlakna (48) walaqad
*a tayn Ms-l-kitba laaUahum yahtadna (49).
Puis nous envoymes Mose et son frre Aaron, qui taient munis de
nos signes et de preuves irrfutables. (45) Pharaon et sa cour. Ceux-ci
les accueillirent avec morgue. Ctait un peuple arrogant. (46) Allons-nous
396
croire, dirent-ils, deux hommes comme nous et dont le peuple nous est
asservi? (47) Pour avoir trait Mose et Aaron de menteurs, ils furent
anantis. (48) Nous donnmes le Livre Mose comme guide. (49).
Dieu envoya Mose et son frre Aaron (Haroun) Pharaon et aux
chefs de son peuple avec les signes manifestes et les preuves
videntes. A cause de leur orgueil et leur obstination, Pharaon et son
peuple senorgueillirent et refusrent de suivre Mose et son frre,
comme avaient agi les peuples prcdents en considrant que de tels
Prophtes ntaient que des mortels comme eux. En un seul jour, Dieu
noya Pharaon et son peuple.
Le Seigneur rvla le Pentateuque Mose qui contenait les
enseignements, les ordres et les interdictions, aprs le prissement de
Pharaon et les coptes qui formaient son peuple. Aprs la rvlation du
Pentateuque, Dieu na pas ananti un peuple cause de lincrdulit
de son commun, mais II a ordonn aux croyants de combattre les
infidles. Dieu montre cela clairement quand II a dit: Nous avons donn
le Pentateuque Mose aprs avoir ananti les peuples passs. Notre but
tait dinstruire les hommes. Ce Livre est la fois un guide et une
bndiction. Peut-tre fera-t-il rflchir [Coran XXVIII, 43].
ajout que les sources cites dans le verset sont les rivires de
Damas. Quant Moujahed dont lavis tait presque identique a dit quil
sagit de la Ghouta de Damas et ses alentours.
Mais Abou Houraira a prcis que ce fut Ramla en Palestine. Il
savre que lopinion la plus logique est celle de Ibn Abbas qui a dit:
Les sources signifient leau coulante que Dieu a mentionne dans ce
verset: Ton Seigneur a fait jaillir un ruisseau tes pieds [Coran XIX,
24]. (Sans prciser le lieu). Enfin Ad-Dahak et Qatada ont dclar quil
sagit bien de Jrusalem, qui est trs probable daprs lauteur. Et cest
Dieu qui est le plus savant, car ceci est mentionn dans un autre
verset et les versets du Coran expliquent les uns les autres.
n accepte que ce qui est bon. Il a prescrit aux croyants ce quil a prescrit
aux Prophtes. Il leur a dit: O Prophtes, nourrissez-vous volont des
fruits de la terre et pratiquez les bonnes uvres. Je connais toutes vos
actions. Il a dit aussi: O croyants, nourrissez-vous des aliments quAllah
vous octroie [Coran II, 172]. Puis le Prophte mentionna le cas de
l homme qui entreprend un long voyage la tte bouriffe, poussireuse,
tend les mains vers le ciel en implorant: Seigneur! Seigneur! alors que sa
nourriture est illicite, sa boisson illicite, ses vtements illicites et quil est
nourri de choses illicites. Comment serait-il exauc? (Rapport par
Mousm, Tirmidzi et A hm ed/1K
Vous ne formez quun seul peuple Prophtes, votre religion est
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Allah. Craignez-moi.
Mais les peuples auxquels Dieu a envoy des Prophtes, se sont
diviss en sectes, et chaque parti exultant de ce quil a devers lui. lis
se croyaient tre dans le droit chemin, mais au contraire, ils taient
dans un garement manifeste. Abandonne-les pour an temps leurs
prjugs jusqu leur prissement, comme le confirme ce verset: Accorde un rpit aux incrdules. Accorde-leur un court rpit [Coran
LXXXVI, 17].
Ne te laisse pas sduire par leur richesses et par leurs enfants. Ces
richesses et ces enfants, Allah ne les leur accorde que pour les faire souffrir
au cours de cette vie prissable [Coran LX, 55].
Dans un autre verset II exhorte les hommes et les avertit en leur
disant: Ce ne sont ni vos richesses ni vos enfants qui vous rapprocheront
de nous. Seuls sen rapprocheront ceux qui croient et qui font le bien [Coran XXXIV, 37],
Abdullah Ben Mass'oud rapporte que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Dieu a rparti les moralits entre
vous comme II a partag Ses biens. Certes, Dieu accorde ( les biens de) ce
monde qui II aime comme qui II n aime pas, mais II n 'accorde la fo i
qu celui quil aime. Donc celui qui reoit la fo i aura acquis l amour de
Dieu. Par celui qui tient mon me dans sa main, l un d entre vous n est un
vrai musulman que lorsquil aura la fo i dans son cur et sur sa langue. Nul
n est croyant que lorsque son voisin sera l abri de ses mfaits. On lui
demanda: Quels sont ces mfaits? Il rpondit: Son mauvais traitement
et son injustice. Tout bien acquis illicitement duquel on fa it l aumne ne
400
serait bni et cette aumne sera rfute. Tout ce qui laisse de ces biens sera
ses provisions pour VEnfer. Dieu n efface pas le mal par le mal mais par le
bien car le mauvais n efface, jamais le mauvais (Rapport par l imam
Ahmed) [].
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wal nukallifu nafsan ill wusah wa ladayn kitbun yantiqu bi-1haqqi wa hum l yuzlamna (62) bal qulbuhum f gamratim min hd
wa lahum amlum min dni dlika hum lah milna (63) hatta ida
ahadn mutrafhim bi-l-adbi id hum yajarna (64) l tajar-1yawma innakum minn l tunsarna (65) qad knat Ayt tutl alaykum fakuntum alaT V qbikum tankisna (66) mustakbirna bih
smiran tahjurna (67).
Nous nimposons chaque me aucune surcharge. Nous tenons le livre
des actions de chacune delles. Aucune ne sera lse. (62) Leurs esprits sont
proccups de toute autre chose. Leurs actes ne tiennent aucun compte de
nos prescriptions. (63) Jusquau jour o nous chtions les plus marquants
dentre eux. Ils poussent alors les hauts cris. (64) Inutile de vous lamenter.
Vous nobtiendrez nul secours de nous. (65) Ce nest pas faute quon vous
ait rpt nos enseignements. M ais alors vous tourniez le dos
ddaigneusement. (66) Vous vous gonflez dorgueil. Et, dans des
conciliabules nocturnes, vous bafouiez nos rvlations (67).
Dieu parie de sa justice en imposant Ses lois Ses serviteurs
dans le bas monde, car il ne charge aucune me que de ce quelle en
est capable de porter et au jour de la rssurrection, Il les jugera tant
donn que tout ce quils ont fait dans la vie dici-bas est crit dans un
livre qui exprime la vrit. Nul ne subira aucun prjudice de ce quils
ont fait comme bonnes actions, quant aux mauvaises, Il en effacera et
Il pardonnera une grande partie aux croyants.
Mais les incrdules et les idoltres ont les curs dans un abme
derreurs et dans un garement cause de leur dtournement des
prescriptions du Coran rvl au Messager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- . Leurs actes ne tiennent aucun compte de nos
prescriptions. En dautre terme leurs uvres sont plus viles et
cependant ils les accomplissent indubitablement avant leur mort. Nous
avons dj cit le hadith dIbn Mass'oud: Par celui quil ny a dautre
Dieu que Lui, il arrive que lhomme fait les uvres des lus du Paradis
au point de nen tre spar que dune seule coude, alors ce quil lui
est prdestin surviendra et cet homme fera les uvres des damns
de lEnfer et il y entrera.
Jusquau jour o nous chtions les plus marquants dentre eux. Ils
poussent alors les hauts cris Lorsque les riches qui ont vcu dans
laisance constatent le chtiment de Dieu et Sa vengance, ils poussent
les cris dangoisse. Dieu a dit ailleurs: Laisse-moi le soin des incrdules,
combls de faveurs. Patience [Coran LXXIII, 11]. Donc quils poussent
des cris et se lamentent, nul ne pourra les secourir et les prservera
du chtiment de Dieu, pour la simple raison: Ce nest pas faute quon
vous ait rpt nos enseignements. Mais alors vous tourniez le dos
ddaigneusement. En vous appelant la foi vous refusiez de rpondre:
Vous avez mrit un tel sort. Car, quand on vous prchait le Dieu unique,
vous lcartiez, et quand on lui donnait des associs, vous les acceptiezToute dcision appartient Allah, le Sublime, lAuguste [Coran XL, 12].
Et, dans de conciliabules nocturnes, vous bafouiez nos rvlations.
Les polythistes parlaient du Coran, tenaient de vains discours son
sujet en disant: Cest de la magie, de la posie, de la divination etc...
On a dit aussi quils discutaient au sujet de Mouhammed -quAllah le
bnisse et le salue- en prtendant: Il est un pote, un devin, un
magicien, un menteur, un possd etc...
En voil enfin un autre commentaire daprs Ibn Abbas quil sagit
de la Maison Sacre quils y tenaient leurs conciliabules nocturnes,
passaient la nuit puis ils la quittaient en senorgueillissant sans la
frquenter plus tard.
404
afalam yaddabar-l-qawla am j a ahum m lam yati Aba ahumu-1-awwalna (68) am lam ya'rif raslahum fahum lah munkirna (69)
am yaqlna bih jinnatum bal j a ahum bi-l-haqqi wa aktaruhum li-1haqqi krihna (70) wa lawi-t-tabaa-l-haqqu ah w aahum lafasadat-i-ssamwtu wa-l-ardu wa man fhinna bal ataynhum bidikrihim fahum
an dikrihim m uridna (71) am tasaluhum harjan faharju rabbika
hayrun wahuwa hayru-r-rziqna (72) wa innaka lataduhum il sirtim
mustaqmin (73) wa inna-l-ladna l yuminna bi-l-a'hirti ani-s-sirti
lankibna (74) walaw rahimmhum wa kasafn m bihim min durri-1lalajj f tugynihim yamahna (75).
Que ne mditent-ils ce qnon leur dit? ou bien ont-ils reu une
croyance diffrente de celle de leurs aeux? (68) Leur Prophte est-il pour
eux un inconnu, quils le rejettent (69) Bien plus, ils le traitent de possd.
Et cependant il leur apporte la vrit. Mais la plupart dentre eux
abhorrent la vrit. (70) Si la vrit se modelait sur leurs penchants, le ciel
et la terre et tout ce quils renferment seraient en pleine dcomposition.
Cest en vain que nous leur avons prch la conduite qui leur convient.
Cette conduite, ils nen veulent aucun prix. (71) Leur demandes-tu une
rtribution? La rtribution de ton Seigneur est autrement importante. Allah
est le plus gnreux des dispensateurs. (72) Tu les convies observer une
bonne rgle. (73) Mais ceux qui ne croient pas la vie future ne veulent
pas la suivre. (74) Les prenons-nous en piti et les dlivrons-nous de leurs
maux? Les voil qui retombent dans leur aberration et leur aveuglement.
(75).
Dieu critique le comportement des idoltres vis--vis du Coran
surtout quil est rvl en leur langue et pour leur bonheur, tant le
Livre le plus noble communiqu au Prophte le plus noble. Ils lont mal
compris. Au lieu dagrer ce grand bienfait divin et de se monterr
reconnaissants envers leur Seigneur, ils sen sont dtourns.
405
406
gloire. Si Dieu avait rpondu leurs passions, les deux, la terre et tout
ce qui sy trouve seraient certainement corrompus, tant que ces
idoltres avaient des penchants pervertis et diversifis. Au sujet du
Coran, ils disaient par exemple: Que ce coran na-t-il t rvl
quelque personnage important des deux villes [Coran XLIII, 31].
Dieu dit ensuite: Cest en vain que nous leur avons prch la
conduite qui leur convient Nous leur avons fait venir leur Rappel, et
pourtant ils sen dtournent. Leur demandes-tu une rtribution? La
rtribution de ton Seigneur est autrement importante. Tu ne leur
demandes aucun salaire, Mohammed contre ton appel la voie
droite, mais, en vrit, tu comptes, avec foi, sur la rcompense divine
qui est incomm ensurable. Dis: Le salaire que je pourrais vous
demander, et bien, gardez-le. Cest dAllah que jattends mon salaire [Coran XXXIV, 47],
Mouhammed, tu les appelles vers la voie droite mais ceux qui
ne croient pas la vie future ne veulent pas la suivre. Ibn Abbas rapporte
que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a racont
quil a vu en rve deux anges qui sont venus sinstaller: le premier
auprs de sa tte et lautre ses pieds. Ce dernier dit lautre:
Propose-lui son exemple et celui de sa nation Le premier dit: Lui et
sa communaut ressemblent des gens qui se trouvent dans un
dsert nayant plus la provision ncessaire pour leur permettre ni
traverser ce dsert ni pour retourner. Etant ainsi, perplexes, un homme
survint portant un vtement somptueux et leur dit: Que pensez-vous
si je vous conduis un jardin verdoyant o il y a un bassin, me suivezvous? -Certes oui, rpondent-ils. En effet il les a amens ce jardin
o ils purent manger et se dsaltrer, et mme ils gagnrent un
certain poids. Il leur dit ensuite: Ne vous ai-je pas trouv dans un tat
dsespr en me promettant de me suivre si je vous conduis vers un
jardin verdoyant et un bassin deau? - Oui, rpondirent-ils. Et lhomme
de poursuivre: En effet, il y a devant vous un jardin plus verdoyant
encore et un bassin o vous pouvez tancher mieux votre soif. Suivezmoi donc. Une partie de ces gens rpliqua: Par Dieu, cet homme
est sincre. Suivons-le Lautre riposta: Nous nous contentons de ce
que nous avons maintenant.
Omar Ben Al-Khattab rapporte que le Messager de Dieu -quAllah
407
le bnisse et le salue- a dit: Je vous tiens par les tailles, vous empchant
de vous prcipiter dans le feu et vous avertissant, mais vous ne faites que de
me rsister. Vous vous prcipitez dans ce feu la faon des phalnes et des
sauterelles, au point o vous m chappez. Je vous devancerai au bassin,
vous viendrez y boire: les uns m accompagneront et les autres viendront par
groupes. Je vous reconnatrai grce vos marques et vos noms, comme un
homme qui reconnat d autres chameaux qui rejoingnent les siens. On vous
conduira vers la droite et vers la gauche, j appellerai le Seigneur des
mondes: Seigneur, ma communaut! Seigneur, ma communaut! On me
rpondra: Tu ignores, Mouhammed, ce quils ont fa it aprs ton dpart.
Ils marchaient reculons sur leurs pas (Rapport par Al-Hafedh AlMoussali)(I).
Mais ceux qui ne croient pas la vie future ne veulent pas la suivre
Ils sen dtournent en commettant une injustice eux-mmes, les
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origine, il nous pose des questions de ce genre: Qui peut ranimer les os
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qui limani-l-ardu waman fha in kuntum talamna (84) sayaqlna liL-Lhi qui afal tadakkarna (85) qui man rabbu-s-samwti-s-sabii
wa rabbu-l-arsi-l-azmi (86) sayaqlna li-L-Lhi qui afal tattaqna
(87) qui man biyadih malaktu kulli sayin wahuwa yujru wal yujru
alayhi in kuntum ta'lam na (88) sayaqlna li-L-Lhi qui faann
tusharna (89) bal ataynhum bi-l-haqqi wa innahum lakdibna (90).
Interroge-les: A qui appartient la terre et tout ce quelle renferme?
Quils le disent, sils le savant. (84) Ils rpondront: A Allah. Dis alors:
Ne finirez-vous pas par vous soumettre (85) Demande-leur: Quel est le
Matre des sept cieux et du sublime trne? (86) Ils rpondront: Allah
Ajoute: Ne le craindrez-vous pas? (87) Interroge-les: Entre les mains de
qui se trouve la puissance universelle? Quel est celui qui peut dfendre et
contre qui on ne peut pas tre dfendu? Dites-le si vous le savez (88) Ils
rpondront: Allah. Objecte: Et alors pourquoi vous laissez-vous abuser?
(89) Nous leur avons donn la vrit. Mais ils ne sont que des menteurs.
(90).
Dieu dclare son unicit et quil est le seul Matre qui dispose de
Son Royaume. A qui appartient la terre et tout ce quelle renferme
comme btes, plantations, fruits et tout ce quil sy trouve. Et les impies
de rpondre: A Dieu, seul, qui na pas dassocis. Si cest ainsi Ne
411
22].
412
ma-t-tahad a-L-Lhu min waladin wam kna maah min ilhin ida-1ladahaba kullu ilhim bim halaqa wa laalA baduhum al ba'din
subhna-L-Lhi amm yasifna (91) limi-l-gaybi wa-s-sahdati fatal
amm yusrikna (92).
Allah na pas de fils. Il ny a aucun autre Allah auprs de Lui. Sinon,
chaque Allah sisolerait avec sa cration et chercherait surpasser lautre.
Gloire Allah qui est au-dessus de telles inventions. (91) Gloire Lui qui
distingue le visible et linvisible. Il surpasse tous les tres quon Lui associe.
(92).
Dieu slve au-dessus de ce quon lui attribue disant quil sest
donn un fils ou quil a dautres divinits auprs de Lui. Gloire Lui! Si
c ta it le cas, certa ine s d entre elles se seraient considres
suprieures aux autres et chacune delles sisolerait avec sa cration et
chercherait surpasser lautre Ce serait alors le dsordre dans lunivers
et la dsorganisation sur tous les plans. Au contraire, Il est le seul
crateur o on ne trouve aucune faille dans la cration.
Les exgtes ont propos cet gard lexemple dun objet cr
par deux artisans: si lun deux voulait le dplacer et lautre refusait nui
dentre eux naurait excut sa volont. Sils sobstinaient, alors lun
d eux se se ra it triom ph de lautre et le rendrait incapable et
impuissant. Que le Seigneur soit loin de ce que les idoltres lui
attribuent comme fils ou associ, et quil soit exalt.
qui rabbi imm turiyann m yadna (93) rabbi fal ta jaln f-1qaw m i-z-zlim ina (94) wa inn alA an nuriyaka m n a iduhum
413
414
Dieu, je cherche refuge par les paroles parfaites de Dieu contre son
courroux, son chtiment, le mal de ses pires cratures, les sductions des
dmons et leur prsence Abdullah Ben Amr enseignait son tour ces
paroles ses enfants adultes quand ils voulaient dormir. Quant aux
mineurs, il les leur crivait sur un papier et lattachait leurs cous (-
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Al-Miswar Ben Makhrama rapporte que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Fatima est une partie de moi, ce
que lirrite mirrite et ce que la rjouit me rjouit. Or tous les liens
seront briss au jour de la rsurrection lexception de mes proches,
mes esclaves de guerre et mes beaux-fils.
Ils auront lenfer pour sjour ternel le feu brlera leurs visages et
leurs lvres seront tordues, comme Dieu le montre dans ce verset:
Ah, si les infidles pouvaient entrevoir le moment o ni leurs visages ni
leurs dos nchapperont aux flammes et o ils nauront plus aucune aide [Coran XXI, 39]. Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue-, a dit: Une fois les incrdules
prcipits dans lEnfer, ses flammes les brleront de sorte quaucun
morceau de chair ne restera coll aux os.
En interprtant cette partie du verset:leurs visages crisps de
douleur Abou Said Al-Khoudri a dit: Le feu brle les visages au point
o la lvre suprieure sera rtrcie jusqu atteindre le milieu du
visage, et la lvre infrieure sallonge jusqu arriver au nombril.
419
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qla-h-sa fh wal tukallimni (108) innah kna farqun min ibd
yaqlna rabban Amann fagfir lan wa-r-hmn wa anta hayru-rrhimna (109) fat-tahadtumhum sihriyyan hatta ansawkum dikr wa
kuntum minhum tadhakna (110) inn jazaytuhumu-l-yawma bim
sabar annahum humu-l-faizna (111).
Restez dans les flammes et taisez-vous, leur rpondra-t-on (108) Une
partie de mes serviteurs disait: Seigneur nous croyons en Toi, pardonnenous, aie piti de nous. Tu es tellement misricordieux (109) Ceux-l, vous
les avez assujettis aux plus vils besognes. Quant vous, vous trouviez
superflu de minvoquer. Ceux-l, vous les avez tourns en drision. (110)
Ceux-l, Je rcompenserai leur patience et ils seront heureux (111).
Dieu rpondra aux damns de lEnfer: Restez dans les flammes et
taisez-vous Restez-y humilis et ne madressez aucune parole car Je
ne vous rpondrai plus.
Abdullah Ben Amr a dit: Les damns du Feu appelleront Malekauquel Dieu a confi lEnfer- et celui-ci restera quarante ans sans leur
rpondre. Puis il leur dira: Vous y resterez. Comme cette rponse
ne leur sera plus favorable, ils sadresseront au Seigneur: Nous avons
420
que ces damns demandent Dieu de les faire sortir comme il est cit
auparavant.
Ensuite Dieu leur rappelle les pchs quils ont commis dans le
bas monde et comment ils se sont moqus de ses bons serviteurs. Il
leur dit: Une partie de mes serviteurs disait: Seigneur, nous croyons en
Dieu fait regretter les impies ce quils avaient rat comme uvres
pies durantle court sjour dans le bas monde, et ce qu'ils auraient
trouv auprs de Lui sils lui avaient obi et t patients comme
avaient agi les croyants.
Il leur demandera: Combien dannes tes-vous rests sur terre? Ils
rpondront: Nous y sommes rests un jour ou moins, peut-tre Pose la
mme question ceux qui peuvent compter. Et Lui de rpliquer: Vous
ntes rests que peu de temps, si vous le saviez. Vous nauriez pas
prfr ce qui est phmre ce qui est durable voire temel. Vous
vous seriez comports autrement et vous nauriez pas mrit ce
supplice, si vous vous montriez patients en obtemprant aux ordres de
Dieu et ses prescriptions. Vous auriez acquis le mme sort heureux
qu'avaient obtenu les croyants patients.
Peut-tre pensiez-vous que vous aviez t crs sans but sans tenir
compte de la sagesse de votre cration. Vous pensiez que vous
naviez t crs que pour jouer et pour vous divertir la faon des
animaux qui ne pensaient ni une rcompense ni un chtiment. En
v rit , vous avez t crs pour nous adorer et o bserver nos
enseignements. Vous pensiez aussi que vous ne nous feriez jamais
retour en reniant la vie future.
QuIl soit exalt le vrai souverain et que son nom soit sanctifi. Il
na rien cr sans but. Il ny a dautre Allah que Lui. Il sige sur le
trne de la mansutude le Seigneur du Noble Trne. Il a mentionn le
Trne parce qu'il est au-dessus de tout ce qu'il a cr.
En voil le dernier discours qui a fait Omar Ben Abdul Aziz. Aprs
avoir lou Dieu, il a dit: Hommes! Vous n'tes pas crs sant but et
on ne vous laissera pas libres. Vous serez rassembls un jour devant
Dieu qui jugera entre vous et tranchera vos diffrends. Sera perdant et
du quiconque Dieu lloignera de sa m isricorde en le privant
daccder un Paradis qui est aussi vaste que les deux et la terre.
Ne savez-vous pas que seul restera l'abri du chtiment de Dieu
celui qui aura redout ce jour? en changeant ce qui est durable
contre ce qui est prcaire, le peu contre le plus, la crainte contre la
scurit? Ne pensez-vous pas que vous tes issus des reins qui
prissent et les autres qui viendront aprs vous subiront le mme sort
422
la noyade, les hommes, une fois embarqus dans un vaisseau, sont tenus de
dire: Au nom de Dieu, le Roi, la vrit! Ils n ont pas estim Dieu sa
juste mesure. La terre entire, le jour de la rsurrection, sera une poigne
dans sa main et les deux seront plis dans sa main droite. Gloire Lui!
Trs lev au-dessus de ce quils lui associent. Quil vogue et quil arrive au
port au nom de Dieu(I).
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24 - SOURATE DE LA LUMIRE
64 versets
Rvle Mdine la suite de la sourate de lExil
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Bismi-L-Lhiu-r-Rahmni-r-Rahm
Sratun anzalnh wa faradnh wa anzaln fha ya ytim bayyinti-ilaallakum tad akkarna (1) az-zniyatu wa-z-zni fajlid kulla whidim
minhum miata jaldatin wal tahud kum bihim rafatun f dni-L-Lhi
in kuntum tuminna bi-L-Lhi wa-l-yawmi-l-a1hiri wa-l-yashad ad
bahuma ta ifatum mina-l-muminna (2).
425
Pas de piti si vous croyez en Lui et au jour dernier. Que ce chtiment soit
excut en prsence dun groupe de croyants. (2).
Dieu a fait descendre cette sourate et prescrit clairement les
ordres et enseignements quelle comporte, en y montrant le licite,
lillicite, quelques sentences et la peine prescrite quont doit appliquer
un genre de coupables. Elle contient des ordres fondamentaux que les
hommes doivent observer pour toujours.
Mon fils que voici tait un salari chez ce bdouin, il a commis l adultre
avec sa femme. J ai rachet mon fils du chtiment de cent moutons et une
esclave. En prsentant son cas aux hommes verss, ils m ont rpondu que
mon fils doit subir cent coups de fouet et un an dexil, et que la femme de
celui-l doit tre lapide (jusqu la mort). Le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- rpondit: Par celui qui tient mon me dans
sa main, je vais dcider daprs le Livre de Dieu: On doit te rendre les cent
moutons et l esclave, puis ton fils mrite cent coups de fouet et l exil d un
an. Ensuite il s adressa Ornais un homme de la tribu de Aslam, (un des
compagnons qui tait prsent) et lui dit: Ounai's, va trouver la femme
de cet homme, si elle avoue son pch, lapide-la Ounas se rendit chez la
femme qui avoua son pch, et il la lapida (Rapport par Boukhari et
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Ne vous laissez pas apitoyer par eux. Car, cest l une prescription
dAllah. Pour appliquer cette peine, on ne doit donc pas tre pris par
aucune piti, sans user daucune indulgence envers eux, tant donn
que lhomme de par sa nature, penche vers la piti et Ta clmence.
Mme ceux qui sont au pouvoir doivent observer catgoriquement
cette sentence. Il est dit dans un hadith: Une peine prescrite
applique sur terre vaut mieux ses habitants que de recevoir une
pluie continue durant quarante jours.
Dautres ont interprt ce verset autrem ent. Ils ont dit: Nappliquez pas la peine avec brutalit en frappant avec violence. A
ce propos Oubadallah Ben Abdullah ben Omar raconte: Une esclave
appartenant Omar a commis ladultre. Omar la frappa aux pieds- et
je crois, a dit le rapporteur et au dos aussi: Je lui dis: ne vous laissez
pas apitoyer par eux. Omar rpliqua: Fils, as-tu remarqu que jai eu
piti envers elle, non, mais sache que Dieu ne ma pas ordonn de la
tuer ni la frapper la tte, et pourtant je nai pas t indulgent envers
elle.
Si vous croyez en lui et au jour dernierCest dire: Si vous tes
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vos serviteurs vertueux des deux sexes [Coran XXIV, 32] en y ajoutant:
les musulmans.
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wa-l-ladna yarmna azwjahum walam yakul-lahum suhada u ilia anfusuhum fasahdatu ahadihim arbau sahdtim-bi-L-Lhi innah
lamina-s-sdiqna (6) wa-l-hmisatu anna lanata-L-Lhi alayhi in kna
mina-l-kd ibna (7) wa yadrau anh-l-ad b a an tashada arbaa
sahdtim-bi-L-Lhi innah lamina-l-kd ibna (8) wa-l-hmisata anna
gadaba-L-Lhi alayhti in kna mina-s-sadiqna (9) walawl fadlu-LLhi alaykum wa rahmatuh wa anna-L-Lha Tawwabun Hakmun
( 10).
Ceux qui accusent leurs pouses dadultre, sans pouvoir produire de
tmoins, jureront quatre fois devant Allah quils sont sincres. (6) Par un
cinquime serment, ils devront appeler sur eux la maldiction dAllah pour
le cas o ils mentiraient. (7) La femme se soustraira la peine prvue en
jurant quatre fois que son mari a menti: (8) Par un cinquime serment, elle
devra appeler sur elle la colre dAllah pour le cas o son mari aurait dit la
vrit. (9) Cette rglementation tmoigne de la bont et de la misricorde
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vrit.
Il est normal que lhomme naccuse sa femme dadultre que
lorsquil est sr de sa trahison, autrement il ne prfrerait jamais
causer un tel scandale parmi les siens. Il est donc excus, quant sa
femme qui connat bien son pch, elle mriterait la colre de Dieu
car, en tmoignant le cinquime elle serait sujette cette colre en
reniant ce quelle a commis.
Puis Dieu fait allusion Sa piti et Sa misricorde envers Ses
serviteurs en leur montrant la sanction quil faut prendre lgard des
coupables et qui constitue pour eux une issue de cette situation
critique et pnible. Il accepte le repentir mme sil est dclar aprs les
t m o ig n a g e s, car II est sage en im p osa n t de te ls o rd re s et
enseignements aux hommes et II connat bien leur intrt.
Ibn Abbas raconte: A la suite de la rvlation de ce verset: -
Ceux qui accusent les femmes honntes, sans produire les quatre tmoins
dusage, seront punis de quatre-vingts coups de fouet. Leur tmoignage
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nest plus recevable, Sad Ben 'Oubada -le chef des Ansariensdemanda: Cest en ces term es que ce verset fu t descendu
M essager de Dieu? C elui-ci s'adressa aux hom mes: les
A n s a rie n s , n e nte nd e z-vo us pas ce que vo tre ch e f v ie n t de
demander? On lui rpondit: O Messager de Dieu, ne le blme pas,
cest un homme jaloux. Par Dieu, il ne sest mari que davec des
femmes vierges et na rpudi aucune delles pour permettre lun
dentre nous doser et la demander au mariage cause de sa forte
jalousie. Sad objecta: O Messager de Dieu, par Dieu je connais
bien que ce verset est une vrit qui est parvenue de Dieu. Mais ce
qui me fait tonner est le fait suivant: Si je trouve ma femme forniquer
avec un homme devrai-je rester coi sans agir jusqu ce que je
produise les quatre tmoins et les laisser-ma femme et lhommeassouvir leur dsir sans les gner?.
Un certain temps scoula quand arriva Hilal Ben Omayya (lun
des trois que Dieu a accept son repentir aprs avoir fait dfection au
Messager de Dieu lors de lexpdition de Tabouk). Hilal stait rentr
chez lui un soir et avait trouv un homme commettre ladultre avec sa
femme. Il a vu de ses propres yeux ce quils faisaient et entendait
leurs propos damour. Il na pas ragi mais, le lendemain matin, il est
venu raconter cet vnement au Messager de Dieu. Celui-ci rpugna
entendre une telle histoire et prouva une grande gne.
Les Ansariens entourrent Hilal et scrirent: Voil que nous
sommes prouvs par ce que Sa'd a redout. Le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- va maintenant frapper Hilal Ben
Omayya et ne recevra plus jamais son tmoignage. Hilal de riposter:
Par Dieu, j espre que le Seigneur me trouve une issue et un
soulagement. Puis en sadressant au Messager de Dieu, il poursuivit:
Jai bien remarqu que tu as t trs mu; Dieu connat que je suis
sincre.
Le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- sappprta
pour frapper Hilal mais il sarrta et reut aussitt une rvlation. Les
hommes remarquaient les traits que prenait son visage dans de tels
moments. Ils gardrent le silence. Une fois la rvlation cesse, il leur
rcita: Ceux qui accusent leurs pouses dadultre, sans pouvoir produire
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grles, il sera le fils de Hilal. Si par contre il aura le teint brun, les
cheveux friss, les jambes charnues, et aux grandes fesses il sera
donc adultrin.
La fem m e engendra un enfant qui rpondit aux dernires
descriptions, et le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-,
mis au courant, dclara: Si ce ntait pas le tmoignage quelle avait
fait, j aurais agi autrement son gard. Ikrima a rapport que ce
mme enfant fut le gourveneur de lEgypte et on lui donnait le nom de
sa mre (Ce rcit fut rapport par limam Ahmed et Abou Daoud). Un
autre qui lui est analogue fut rapport par Boukhari avec quelques
lgres diffrences).
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lverai pas pour aller vers lui, et je ne loue que Dieu (qui ma rendue
innocente). Dieu Lui la puissance et la gloire -avait rvl: Un
groupe dentre tous a rpandu une calomnie....
Quand ce verset fut rvl et me disculpa, Abou Bakr As-Siddiq que Dieu lagre- qui dpensait pour Mistah Ben Outhatha, un de ses
proches, dit alors: Par Dieu, dsormais je ne dpenserai plus pour
Mistah aprs ce quil a dit de Aicha. Dieu Lui la puissance et la
gloire- rvla ce verset: Les gens honorables et fortuns vitent de jurer
quils ne viendront plus en aide leurs proches... jusqu Allah est
indulglent et misricordieux [Coran XXIV, 24] Abou Bakr dit alors:
Certes, par Dieu, je veux bien que Dieu me pardonne, et il
renouvela Mistah la pension qu'il lui faisait.
Limam Ahmed rapporte que Aicha -que Dieu lagre- a dit: Aprs
la rvlation de ces versets et lannonce de mon innocence, deux
hommes et une femme furent amens devant le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- qui donna lordre de les administrer les
coups de fouet selon la prescription divine.
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mais linverse, il tait lun des compganons qui jouissait dun grand
faste. Il suffit cet gard de mentionner que le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- lui a dit tant son pote dfenseur: Attaque-les
(les idoltres) par tes posies et sache que Gabriel est avec toi.
Mais Masrouq a rapport une version trange en racontant que
Hassan entra chez Aicha, alors que Masrouq tait chez elle, et elle
ordonna quon lui donne un coussin. Aprs sa sortie, Masrouq dit
Aicha: Comment las-tu permis d entrer chez toi et Dieu a dit: Lauteur principal subira un chtiment exemplaire Elle lui rpondit: Et
quel chtiment sera-t-il plus cruel que la ccit, savoir que Hassan
devint aveugle vers la fin de sa vie. Puis elle ajouta: Son seul mrite
consistait en la dfense du Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le
salue- par ses posies.
inconvenable surtout que laffaire concerne une mre des croyants qui
devait tre un exemple de chastet et dhonntet pour eux!.
On a rapport que Khaled Ben Zad Al Anasari (Abou Ayoub) sa
femme lui a dit un jour: Abou Ayoub, nentends-tu pas ce que les
gens disent de Aicha -que Dieu lagre! - Certes oui, rpondit-il, et
cest pur mensonge. Dis-moi Oum Ayoub, as-tu pens un jou r
commettre une chose pareille?. Elle rpliqua: Non par Dieu, je ne la
ferai jamais. Et Khaled de riposter: Ainsi Aicha qui est meilleure que
toi. Aprs la rvlation des versets relatifs cette calomnie, et surtout
ce verset: Quand ils ont entendu cette calomnie, les croyants et les
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ayez colports. (14) Quand vos langues accueillaient ces propos et que vos
bouches les diffusaient sans que vous en ayez contrl lexactitude, vous
nattribuiez quune lgre importance la chose, alors quaux yeux dAlalh
elle est trs grave. (15).
Ntait la grce de Dieu sur les hommes et Sa misricorde icibas et dans la vie future, et ntait-ce le repentir de ceux qui ont
colport et rpandu la calomnie, un chtiment implacable vous aurait
punis pour les faux bruits. Ceci concerne ceux qui avaient la foi cette
poque et staient repentis tels que Mistah, Hassan et autres. Et ceci
ne concerne plus les hypocrites comme Abdullah Ben Oubay Ben
Saloul et ses semblables, car ils ntaient du tout des vrais croyants.
Quand vos langues accueillaient ces propos et que vos bouches les
diffusaient ce dont vous naviez science aucune vous nattribuiez
quune lgre importance la chose, alors quaux yeux dAllalh elle est trs
grave Vous pariiez mal de la mre des croyants pensant que ce nest
rien. Mme si elle ntait pas la femme du Prophte -quAllah le
bnisse et le salue-, cela tait norme auprs de Dieu, quen serait
alors si elle tait lpouse des derniers Prophtes et Messagers.
Il est cit dans les deux Sahih que le Messager de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- a dit: L homme profre parfois des paroles qui
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sied pas daborder de pareils sujets Grand Allah cest une calomnie
indigne. (16) Allah vous dfend de retomber dans de telles erreurs si vous
tes croyants. (17) Allah vous commente ses enseignements. H est savant et
sage. (18).
En voil une autre rgle de discipline qui consiste ne plus
diffuser une nouvelle quon a entendue et en parler aux autres. Dieu
a exhort les gens: Quand vous avez entendu ces propos, que navez-vous
dit: Il ne nous sied daborder des pareils sujets sans propager ce quon
a entendu et de se taire son sujet: Grand Allah cest une calomnie
indigne en a ccusa nt la fem m e de Son Prophte d un pch
ignominieux.
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walawl fadlu-L-Lhi alaykum wa rahmatuh wa anna-L-Lha Rafur-Rahm un (20) y ayyuh-l-ladna am an l tattabi hutuwti-ssattn i wa m ay-yattabi hutuw ti-s-saytni fainnahu yamuru bi-1fahsa i wa-l-munkari walawl fadlu-L-Lhi alaykum wa rahmatuh m
zak minkum min ahadin abadan walkinna-L-Lha yuzakk mayyasau wa-L-Lhu Samfun Almun (21).
Ces prescriptions sont empreintes de la grce et de la bont dAllah.
Allah est plein de mansutude et de clmence. (20) O croyants, ne suivez
pas les traces de Satan. Qui les suit, Satan lentraine dans les turpitudes et
les mauvaises actions. Sans la grce et la mansutude dAllah, aucun
dentre vous natteindrait ltat de puret. Allah purifie qui II veut. Il
entend et sait tout. (21).
Et n ta it-c e la grce de Dieu et Sa m is ricrod e sur Ses
serviteurs, l'affaire aurait pris un autre tour. Mais II est clment et doux
envers les hommes, Il accepte le repentir de qui II veut sil, vraiment,
ne revient pas une telle turpitude, et II le purifie aprs avoir reu la
peine impose qui lui est une purification.
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wal yatali ul-1-fadli minkum wa-s-saati ay-yutu ul-l-qurb wa-1maskna wa-l-muhjirna f sabli-L-Lhi wa-l-yaf wa-l-yasfahu al
tuhibbna ay-yagfira-L-Lhu lakum wa-L-Lhu gafru-r-Rahmun (22).
Les gens honorables et fortuns vitent de jurer quils ne viendront plus
en aide leurs proches, aux pauvres et ceux qui se sont exils pour
Allah! Quils se montrent, au contraire indulgents et leur pardonnent! Ne
voulez-vous pas, vous-mmes, quAllah vous pardonne! Allah est indulgent
et misricordieux. (22).
Que ceux qui sont capables et aiss ne jurent pas quils privent
les proches, les pauvres et les migrs dans le chemin de Dieu, de ce
que Dieu leur a accord. Ceci, en vrit, constitue une exhortation
tre compatissant, indulgent et gnreux envers les proches et les
besogneux. Quils se montrent, au contraire, indulgents et leur
pardonnent leur nuisance et leur mauvaise conduite. Ceci mane de la
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inna-l-ladna yarmna-l-muhsanti-l-gfxlti-l-muminti luin f-ddunya wa-l-a hirati walahum adbun azmun (23) yawma tashadu
alayhim alsinatuhum wa aydhim wa arjuluhum bim kn ya'malna
(24) yawma idin yuwaffhimu-L-Lhu dnahumu-l-haqqa wa ya'lamna
anna-L-Lha huwa-l-haqqu-l-mubnu (25).
Ceux qui calomnient les femmes vertueuses, fidles leur foi et
insouciantes de lopinion publique, ceux-l seront maudits dans ce monde et
dans lautre. Ils subiront un chtiment cruel. (23) Le jour o leurs langues,
leurs mains et leur pieds tmoigneront contre eux de tous leurs actes. (24)
Ce jour-l, Allah rtribuera leurs uvres en toute justice. Ils constateront
alors quAllah est la justice mme. (25).
Dieu m enace ceux qui calom nient les fem m es honntes,
insouciantes et croyantes. Quen sera-t-il alors de celui qui calomnie
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contre eux de tous leurs actes Il sagit, daprs Ibn Abbas des idoltres
quand ils constateront que seuls qui ont observ les prires entreront
au Paradis. Ils diront les uns aux autres: Renions tout. Alors leurs
bouches seront scelles, leurs mains t pieds tmoigneront contre eux,
et ils ne pourront rien cacher Dieu de leurs propos:
Anas Ben Malek raconte: Etant assis chez le Prophte -quAllah
le bnisse et le salue- quand il se mit rire pleine gorge. Il nous
dit: Savez-vous ce qui me fait rire? -Dieu et Son Messager sont les plus
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alhabttu lil-habtna wa-l-habtna lil-habtati wa-t-tayyibna li-ttayyibti la ika mubarrana mimm yaqlna lahum magfiratun wa
rizqun karmun (26).
Les mauvaises choses conviennent aux mauvais hommes et les mauvais
hommes aux mauvaises choses. Les bonnes choses conviennent aux bonnes
gens et les bonnes gens aux bonnes choses. Les bons seront innocents des
mauyais propos. A eux, le pardon dAllah et une flicit infinie. (26).
Ces bons et ces mauvais, furent interprts de diffrentes faons:
Ibn Abbas a dit: Les mauvais propos sont aux hommes mauvais,
les mauvais hommes aux mauvais propos, tandis que les bons propos
sont aux bons hommes, les bons hommes aux bons propos. Ceci fut
rvl au sujet de Aicha et les hypocrites calomniateurs. Cette
opinion fut soutenue par Ibn Jarir qui a ajout que les bons propos
sont propres aux bonnes gens, et les mauvais propos ne conviennent
quaux mauvaises gens. Ce que les hypocrites ont attribu Aicha leur
convient seuls en dehors des autres.
Quant Abdul Rahman Ben Zad Ben Aslam, il a dit: Les
femmes mauvaises aux hommes mauvais, les hommes mauvais aux
femmes mauvaises. Celles qui sont bonnes ceux qui sont bons, ceux
qui sont bons celles qui sont bonnes. Visiblement il s'agit du
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et sa femme Aicha. En
dautre terme, Dieu ne donne son Prophte que la femme honnte,
tant donn quil est le meilleur et le plus honorable de tous les
hommes. SI elle tait une femme mauvaise, elle ne lui conviendrait
plus ni lgalement ni par voie de prdestination, voil le sens des dires
divins: Les bons seront innocents des mauvais propos Ces bons et
bonnes jouiront du pardon de Dieu et dune grce abondante. Il y en a
l une promesse divine que la femme du Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- sera admise avec lui au Paradis.
452
453
Daoud et Nassai).
Que celui qui demande lautorisation sache quen demandant cette
autorisation quil ne doit se tenir debout face la porte mais que ce
soit droite ou gauche, ctait le faire de Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- comme a rapport Abdullah Ben Bichr;
pour la simple raison, cest quil ny avait pas de voile sur les portes
cette poque. A savoir quune fois un homme demanda dentrer chez
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maison sans ton autorisation, que tu lui lances un caillou et tu lui crves
son il, tu n1auras pas commis une faute (Rapport par Boukhari et
MouUm)(I).
Jaber rapporte: Mon pre devait un autre une somme dargent.
Je me rendis chez le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et tapai
la porte. Il rpondit: Qui est la porte? - Cest moi, dis-je. Ma
rponse dplut au Prophte -quAllah le bnisse et le salue-. En effet
il rpugnait entendre une telle rponse car on doit dire le nom et
mme le surnom pour mieux sidentifier, autrement cette autorisation
naura plus de sens.
On a rapport aussi, daprs Amr Ben Sa'id Thaqafi, quun homme
demanda lautorisation dentrer chez le Prophte -quAllah le bnisse et
le salue- en disant: Je peux entrer? Le Prophte -quAllah le bnisse
et le salue- dit alors une servante: Lve- toi et va cet homme
pour lui apprendre la faon pour entrer; car il lignore. Dis-lui: Quil
dise: Que la paix soit avec vous, puis-je entrer. Lhomme, entendant
les propos du Prophte, scria: Que la paix soit avec vous, puis-je
entrer?. Il lui permit.
Ibn M ass'oud a d it: Vous tes tenus de dem ander cette
autorisation mme si vous voulez entrer chez vos mres et vos
surs.
Quant aux circonstances de cette rvlation, Adyi Ben Thabet
rapporte quune femme des Ansariens avait dit: O Messager de Dieu,
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salutation entre eux. Lun dentre eux se rendait chez lautre, entrait
sans avertir ni demander lautorisation, et se contentait de dire: Me
voil chez vous ou une expression analogue. Cette faon causait
dennui aux autres, et il arrivait que lun dentre eux soit en position
sentimentale avec sa femme. Dieu par ce verset a tout chang en
rendant aux maison leur caractre sacr et pour purifier les mes de
mauvaises suggestions. Il a dit: O croyants, ne vous introduisez pas
sans prvenir dans la maison dautrui, ni sans saluer les occupants... Cest
prfrable pour vous en observant cette rgle et pour tre protgs
contre toute entre inopine.
457
vous asseoir sur les voies publiques. On dit: Mais nous n avons pas
d autre lieu pour nous entretenir. Il rpliqua: Dans ce cas respectez les
droits des voies. - Quels sont-ils? reprit-on Il dit: Ils consistent baisser
le regard, s abstenir de faire le mal, rendre le salut, ordonner le bien et
interdire le reprehensible (Rapportpar Boukhari)(I).
Comme le regard conduit la dpravation, Dieu ordonne aux
gens dtre chastes et ceci en baissant les regards qui sont lorigine
dune telle corruption. Il dit: Prescris aux croyants de tenir leurs regards
baisss et de domnier leurs sens., Dominer les sens consiste: tantt
viter ladultre, tantt regarder les organes sexuelles, comme il est
dit dans un hadith: Ne montre ton sexe qu ta femme et lesclave
ou la captive de guerre que du possdes.
Cela les rendra plus purs. Soit que cette purification dsigne le
cur soit la foi. Limam Ahmed rapporte daprs Abou Oumama que le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Tout musulman qui
regarde les charmes dune femme puis sen dtourne, Dieu lui accorde
une pratique dont il y trouve sa douceur. Ibn Mass'oud son tour
rapporte que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a
dit: Le regard est une des flches de Satan. Quiconue le laisse, Je lui
donnerai en change une foi quil gotera sa douceur dans son cur.
Allah sait tout ce quils font comme II a dit ailleurs: Allah
surprend les regards indiscrets et les secrets des curs [Coran XL, 19].
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Ce verset interdit aux femmes de regarder avec volupt aux
hommes qui ne sont pas leurs maris. Les ulmas ont tir argument du
460
461
... de couvrir leur gorge dun voile Ce voile doit couvrir toute la
poitrine pour se comporter linverse des femmes lpoque de la
Jahiliah o la femme passait et marchait devant les hommes en
montrant une partie de sa poitrine, la mche de sa chevelure et les
boucles doreille. Dieu ordonne la femme musulmane croyante dtre
diffrente en couvrant tout cela; tout comme II la ordonn au Prophte
-qu'Allah le bnisse et le salue-: O Prophte, recommande tes
pouses, tes filles et aux croyantes de rabattre leurs voiles sur le front.
Cela permettra de les distinguer et les mettra labri de dmarches
incorrectes. [Coran XXXIII, 59].
A ce propos, Safia Bent Chaba raconte: Etant chez Acha, on a
voqu les femmes de Qorach et leurs mrites. Aicha -que Dieu
lagre- a dit: Certes les femme Qorachites ont un grand mrite. Par
Dieu, je nai vu dautres femmes plus considres que les Ansariennes
qui se conforment aux prescriptions et enseignements divins contenus
dans le Coran pouses par la foi. Lorsque la sourate de la Lumire fut
rvle qui comporte ce verset: de couvrir leur gorge dun voile leurs
maris se rendirent chez elles en le leur rcitant ainsi qu leurs filles et
surs, et toutes proches parentes. Chacune delles se voila la tte et
la poitrine et, en priant derrire le Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- elles parurent comme une bande de corbeaux.
Toutefois ce verset comporte des exceptions. Les femmes
peuvent montrer leurs parures: leurs poux, leurs pre et mre, aux
462
aille aprs dcrire sa beaut et ses charmes son mari tel point que
celui-ci la regarde comme elle se tient devant lui.
A ce propos, Omar Ben Al-Khattab avait crit une lettre Abou
Oubada dans laquelle il lui dit: Il mest parvenu que des femmes
musulmanes frquentent les bains publiques avec les femm es
idoltres. Or il nest plus permis une femme qui croit en Dieu et au
jour dernier de laisser une autre femme en dehors de sa religion voir
ses parties intimes.
Certains ulmas ont dclar que les femmes musulmanes sont
tenues de ne plus montrer leurs atours aux autres femmes, et dautres
ont soulign quil ne lui est du tout permis de les embrasser en se
rencontrant.
leurs esclaves mme si elles sont polythistes, daprs Ibn Jarir,
soutenu par Sa'id Ben Al-Moussayab. Dautres ont dit quil est permis
la femme croyante de laisser paratre ses charmes devant ses
esclaves mles et femelles en tirant argument de ce hadith rapport
par Abou Daoud daprs Anas qui a dit: Le Prophte -quAllah l
bnisse et le salue- se rendit chez sa fille Fatima en lui amenant un
esclave, alors que celle-ci portait un vtement tellement court de sorte
que si elle voulait en couvrir la tte il laissait les pieds dcouverts, et si
elle voulait en couvrir les pieds, la tte restait dcouvert. Le
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- remarquant sa perplexit, lui
dit: Il ny a aucun mal ce que tu restes comme tu tais, nous ne
sommes que ton pre et ton esclave.
leurs domestiques dpourvus de besoin sexuel Il sagit des
serviteurs et de la suite mles qui sont incapables dactes sexuels,
mme sils sont senss mais impuissants. Certains ont avanc que le
verset dsigne le sot ou leffmin. A cet gard, il est cit dans les
deux Sahih, daprs Aicha, quun effmin entrait souvent chez la
famille du Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-. Ils le
prenaient pour un homme qui navait aucune puissance sur les parties
caches des femmes. Un jour, le Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- entra et le trouva en train de dcrire une femme de la faon
suivante: Une telle, quand elle se prsente de face, montre quatre
plis (de graisse) autour de la taille, et par le derrire elle montre huit.
463
Entendant cela, le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le saluescria: Que des gens comme celui-l nentrent plus chez vous.
et aux enfants non initis aux rapports charnels cest dire les
jeunes qui n'ont aucune connaissance sur les femmes quant leurs
parties intimes, leurs paroles douces et leurs dmarches. Ceux-ci sont
autoriss entrer chez les femmes sans aucun inconvnient, mais
ceux parmi eux qui sont prs de la pubert et qui distinguent les
femmes belles des laides, ne sont plus autoriss.
Prescris-leur de ne pas frapper du pied pour dcouvrir leurs bijoux
cachs. Car la femme lpoque prislamique marchait et frappait le
sol de ses pieds pour faire retentir les bracelets de cheville et attirer
lattention des hommes. Les croyantes ont t interdites de faire une
chose pareille ou tout autre acte pour dcouvrir ce quelles portent
comme bijoux. Ainsi il leur est interdit de se parfumer quand elles
sortent de chez elles et de laisser les hommes flairer leur parfum. A ce
propos le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Tout il
commet ladultre. Lorsquune femme se parfume et passe auprs des
hommes, elle est telle et telle- sous-entendant: fomicatrice.
On a racont quAbou Houraira rencontra une femme dont son
parfum fut rpandu. Il lui demanda: O servante du Tout-Puissant!
tais-tu la mosque? - Oui, rpondit-elle -Tes-tu parfume? - Oui.
Et Abou Houraira de poursuivre: Jai entendu mon bien aim AboulQassem -quAllah le bnisse et le salue- dire Dieu naccepte pas la
prire dune femme dans la mosque aprs stre parfume jusqu ce
quelle revienne chez elle et fasse une lotion com m e,celle pour se
purifier de ses menstrues.
Il
est interdit galement aux femmes de marcher au milieu de la
chausse, car cest un acte qui est considr comme la parure. A ce
propos, Hamza ben Abou Oussayd Al-Ansari rapporte que son pre a
entendu le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- alors
quil venait de sortir de la mosque et les hommes se mlaient avec
les femmes, dire aux femmes: Restez derrire les hommes.il ne vous
convient plus de marcher au milieu de la chausse, plutt aux bords
de la route. Les femmes marchaient ainsi et il arrivait parfois que le
vtement de lune delle saccrochait au mur.
464
Mariez les clibataires, ainsi que vos serviteurs vertueux des deux
sexes. Que leur pauvret ne soit pas un obstacle; car, par un effet de Sa
grce, Allah peut les enrichir. Allah est tout-puissant et embrasse tout. (32)
Que ceux qui ne trouvent pas se marier vivent dans la continence jusqu
ce quAllah pourvoie leurs besoins. Affranchissez ceux de vos esclaves qui
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prix de son affranchissment et un combattant dans le sentier de Dieu (Rapport par Ahmed, Tirmidzi et Nassa)(t).
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a mari un homme
qui n'avait que son izar quil portait et pour dot quune bague en fer, et
un autre contre ce quil connaissait du Coran pour lapprendre sa
femme. Car on espre toujours que Dieu pourvoie aux besoins des
ncessiteux.
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Nous vous avons rvl des versets clairs Dieu a fait descendre le
Coran qui comporte des versets clairs renfermant les enseignements.
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Ce sont des leons tires de la vie des peuples passs, et ce quils ont
subi comme chtiments en enfreignant les ordres divins. Ctait un '
exemple afin que les hommes le sachent et sen souviennent. Seuls
qui craignent Dieu en tirent un grand profit.
Au sujet du Coran, Ali Ben Abi Taleb a dit: Il tranche vos
diffrends, raconte lhistoire des peuples passs et les vnements
venir.
Allah est la lumire des deux et de la terre. Cette lumire est comme
un foyer dont la flamme luit au centre de glaces de cristal qui ont lclat
dune toile. Lhuile dun olivier bni qui ne se trouve ni en orient ni en
occident lalimente. Peu sen faut que cette huile senflamme delle-mme.
Cest une lumire enveloppe de lumires- Allah dirige vers cette lumire
qui II veut. Allah cite des exemples aux hommes. Il embrasse tout. (35).
En com m entant ce verset, Ibn Abbas a dit: Dieu dirige les
habitants des deux et ceux de la terre. Il dirige mme les toiles, le
soleil et la lune. Quant Anas, il a avanc que Dieu veut dire par l:
Ma lumire est une guide. Oubay Ben Kab a dit: Cest le croyant
que Dieu a mis la foi et le Coran dans son cur. Il le prsente comme
exem ple quand II a dit: A llah est la lumire des d e u x et de la terre Il a
'ebmmenc par Sa propre lumire puis celle du croyant. Ceci signifie:
Elle ressemble la lumire de quiconque a cru en Lui, il est certes le
470
Allah dirige vers cette lumire qui veut Dieu guide, vers Sa
lumire, qui II veut parmi ses cratures; comme il est dit dans un
hadith: Dieu cra Ses cratures dans une obscurit totale puis II
diffusa sur elles de sa lumire. Celui qui en a eu une partie, fut dirig,
et celui qui nen a rien reu fut gar.
Allah cite des exemples aux hommes. Il embrasse tout. Aprs avoir
prsent lexemple du cur du croyant, Dieu fait savoir aux hommes
quil est le seul connatre ceux qui sont aptes tre dirigs. A cet
gard Abou Sa'id Al-Khoudri rapporte que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit: Les curs sont au nombre de
quatre: un cur sincre o se trouve une lampe qui claire, un cur
dans un sac dont louverture est bien ferme, un cur renvers et un
cur blind. Le premier est celui du croyant o la foi lclaire, le
deuxime est celui de lincrdule, le troisime celui de lhypocrite qui a
connu la vrit puis sen est dtourn, enfin le quatrime est le cur
o on y trouve de la foi et de lhypocrisie. La foi est semblable une
plante arrose toujours par une eau pure; tandis que lhypocrisie est
semblable un ulcre qui se nourrit de sang et de pus. Laquelle de
ces deux a lim e n ta tio n s lemporte sur lautre aura fait triompher celle
quelle alimente.
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Par la volont dAllah, des temples se sont levs o lon glorifie son
nom. Nuit et jour, (36) y prient des fidles que ni la passion du ngoce ni le
lucre ne dtournent de la joie dexalter Allah, de le prier et de faire la
charit. Ils redoutent le jour o les esprits et les regards seront annihils.
(37) Par cette pieuse attitude, ils recherchent une belle rcompense et
esprant sattirer les effets toujours plus grands de la grce dAllah. Allah
distribue sans compter qui II veut. (38).
Aprs avoir montr que le cur du croyant rempli de science et
de guide est tel qu'une lampe qui se trouve dans un verre, alimente
par une huile bnie, comme un astre grand clat, Dieu indique les
places de ces lampes qui ne sont que les mosques, les meilleurs
endroits sur terre aims de Lui, consacrs Son adoration.
Par la volont dAllah, des temples se sont levs qui doivent tre
tenus propres de toute souillure provenant dun acte ou dune parole
qui ne leur sient pas. Kab Al-Ahbar disait: Il est crit dans le
Pentateuque: (Dieu dit) que les mosques sont mes demeures sur
terre. Quiconque aura fait ses ablutions la perfection et y viendra Me
visiter, Je lhonorerai. Il est du droit des visiteurs dobtenir les
considrations du matre de la maison.
Plusieurs sont les hadiths prophtiques qui parlent des mosques,
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souillure de lexcut et enfin les prendre pour des marchs car elles
ne sont tablies que pour ladoration et la glorification de Dieu. On a
dit enfin quil ne faut pas laisser les garons et les fous prendre ces
mosques pour un terrain de jeu.
Boukhari rapporte que As-Sab Al-Kindi a dit: Jtais debout dans
la mosque quand quelquun me jeta dun caillou. Je regardai et
trouvai Omar Ben Al-Khattab qui me dit: Va et amne-moi ces deux
personnes (dont leur voix slevait dans la mosque). En les lui
prsentant, il leur demanda: Qui tes-vous? Do venez-vous? - De
Taf, rpondit-on. - Si vous tiez de ce pays, rpliqua Omar, je vous
aurais frapps durement parce que vous levez vos voix dans la
mosque du Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-.
Ibn Omar rapporte que Omar -Son pre- ordonnait aux gens
dencenser les mosques surtout le jour de vendredi.
Dans les deux Sahih, il est cit que le Messager de Dieu -qu'Allah
le bnisse et le salue- a dit: Une prire en commun surpasse de vingtcinq fois la prire que l homme accomplit chez lui ou dans le march. Celui
qui fait les ablutions chez lui, se rend la mosque rien que pour accomplir
la prire, il ne fait un pas sans quon l lve d un degr et quon lui efface
un pch. L orsquil accomplit la prire, les anges ne cessent de lui
demander la bndiction de Dieu, tant que cet homme se trouve dans le
mme endroit o il a fait la prire, en disant: Grand Dieu, accorde-lui Ta
bndiction, fais-lui misricorde. Il est considr en prire tant quil
attende la prire suivante (Rapport par Boukhari et Mouslim)(1).
Il est recommand celui qui se rend la mosque dentrer en
commenant par le pied droit. Al-Boukhari rapporte daprs Abdullah
Ben Omar que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a
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dit: Lorsque lun dentre vous entre dans la mosque, quil dise: Je
me rfugie auprs^e Dieu linaccessible, de Sa Noble Face et de Son
pouvoir ternel, contre le dmon le maudit. En form ulant cette
invocation, il sera prserv du dmon toute la journe.
Dans une autre recommandation* le Messager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Lorsque l un d entre vous entre dans la
mosque, quil prie pour le Prophte et quil dise: Grand Dieu, ouvre-moi
les portes de Ta misricorde. En sortant, quil prie pour le Prophte et
quil dise: Grand Dieu, accorde- moi de Tes faveurs (R apport par
Mousdlim et Nassai)(I).
Dans une autre version rapporte par Fatima -que Dieu l'agre,
quand le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- entrait dans |a
mosque, il disait: Grand Dieu, pardonne mes fautes et ouvre-moi les
portes de Ta misricorde aprs avoir demand la bndiction et la
grce de Dieu en fa veu r du M essager de Dieu. En so rta n t, il
demandait la mme chose en ajoutant: Grand Dieu, pardonne mes
fautes et ouvre-moi les portes de Ta grce.
Par la volont dAllah, des temples se sont levs o lon glorifie son
nom ce verset est pareil aux dires de Dieu: Relevez vos fronts au
moment de chaque prire, invoquez-Le dune foi pure [Coran VII, 29]. Les
mosques sont tablies pour adorer Dieu en glorifiant son nom et
rciter son Livre.
Nuit et jour, y prient des fidles Ibn Abbas a dit quil sagit de la
prire de laube qui est le dbut de la journe et celle de lasr avant le
coucher du soleil qui sont les premires prescrites. Des fidles n
dsignant ceux qui ne cessent, grce leur foi profonde et ferme, de
frquenter les mosques pour sacquitter des priers, glorifier Dieu et
exalter Son unicit. Quant aux femmes, leurs prires dans leurs
demeures sont meilleures pour elles.
A ce propos, Ahmed rapporte que Oum Houmayd la femme de
476
w a-l-ladna kafaru V m luhum kasarbim-biqatin yahsabuhu-zzamnu m a an hatta id j a ahu lam yajidhu sayan wa wajada-L-Lha
indah faw affhu h isbah wa-L-Lhu saru -l-h is b i (39) aw
kazulumtin fi bahri-l-lujjiyyin yagshu mawjun min fawqih mawjun
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Mousm)(I).
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Chaque tre a une prire et un mode dadoration qui lui est propre.
En guidant toutes les cratures, Dieu inspire chacune delles son
mode dadoration et de louange, et connat parfaitement comment ils
se comportent et toutes leurs actions.
La royaut des cieux et de la terre appartient Dieu seul, Il est le
seul en disposer sans aucun associ, et nul ne doit tre ador en
dehors de Lui ou sopposer Ses ordres.
Cest Allah -ne le vois- tu pas? -qui cre les nuages, les groupe et les
481
amoncelle. Ne vois-tu pas aussi quil en tire une jriuie abondante? Cest
encore Lui qui prcipite du ciel des avalanches de grle dont II accable ou
prserve qui II veut. Peu sen faut que le feu de lclair ne ravisse la vue
des hommes. (43) Allah fait succder le jour et la nuit. Tout ceci est sujet
mditation pour qui rflchit. (44).
Dieu cre dabord les nuages minces et disperss, puis il les
pousse pour les amonceler, ensuite londe sort de leur profondeur. -
Cest encore Lui qui prcipite du ciel des avalanches de grle dont II
accable ou prserve qui II veut. Certains, en traduisaant textuellement
lexpression arabe, ont avanc que Dieu fait descendre du ciel des
montagnes pleines de grle, dautres ont dit que les montagnes cites
dans le verset ne sont que les nuages amoncels. Dieu en frappe qui
Il veut en dtriorant les plantations et les fruits comme un signe de
Son chtiment et Sa vengeance, ou II en prserve qui II veut par un
effet de Sa misricorde.
Peu sen faut que le feu de lclair ne ravisse la vue des hommes Car
si on suit lclair et sous leffet de son intensit, on craint dtre trop
bloui au point o on perd la vue. Il fait succder le jour et la nuit, en
allongeant ou raccourcissant lun et lautre selon les saisons. Il y a, en
vrit, en cela un enseignement et un signe pour ceux qui voient et
rflchissent.
482
Nous avons rvl de clairs versets. Allah met qui H veut sur le droit
chemin. (46).
Dieu, dans le Coran, a fait descendre des Signes et versets clairs,
des exemples et des enseignements, pour ceux qui les comprennent,
les perspicaces, et veulent tre bien dirigs. Allah met qui II veut sur
le droit chemin.
483
baynahum id farqum minhum muridna (48) wa iy-yaku-l-lahumu-lhaqqu yatu ilayhi m udinna (49) afi qulubihim maradun ami-r-tab
am yahfna ay-yahfa-L-Lhu alayhim wa rasluh bal lafika
humu-z-zlimna (50) innam kna qawlu-l-muminna id duu il-LLhi wa raslih liyahkuma baynahum ay-yaql samin wa atan wa
la ika humu-l-muflihna (51) wamay- yutii-L-Lha wa raslah wa
yahsa-L-Lha wa yattaqhi fa laika humu-l-faizna (52).
484
Leur cur est-il infirme? ou bien leur cur est atteint dune
m aladie qui lui est inhrente, ou bien ils prouvent un doute
quelconque quant leur foi,, ou bien encore ils redoutent que le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ne soit injuste
envers eux. Quelle que soit leur attitude, leur comportement est une
pure incrdulit, et Dieu connat bien leur intention. Ils sont vraiment
des injustes, car ni Dieu ni Son Prophte ne sauraient tre inquitables
et sont loin dtre accuss dune telle iniquit.
A ce propos, Al-Hassan a dit: Il arrivait quun litige mettait deux
hommes face face. Layant-droit rpondait comparatre devant le
Prophte -quA llah le bnisse et le salue- que les deux parties
prenaient pour juge., Mais si lun deux savait que le verdict ne saurait
tre de son ct, il ne rpondait pas. Il disait: Je prends pour juge un
tel autre que le Prophte.
Quant aux croyants qui ont cru en Dieu et Son Prophte, ils ne
recherchent que le Livre de Dieu et la sunna du Prophte pour les
suivre. Ils disent: Nous avons entendu votre appel et nous nous y
conformons Ceux-l russiront et seront les bienheureux.
Abou Ad-Darda a dit: Il ny a dIslam quen obissant Dieu, et
nul bien nest acquis quen se trouvant en commun. On doit tre
sincre envers Dieu, Son Prophte, les califes et tous les croyants.
Omar Ben Al-Khattab, quant lui, disait: Lanse de lIslam est la
profession de foi qui consiste attester quil ny a dautre divinit que
Dieu, de sacquitter de la prire, de verser la zakat et dobir ceux
qui dtiennent lautorit parmi les musulmans.
485
les propos que tiennent les hypocrites leurs frres infidles parmi les gens
dEcriture: Si lon vous exile, nous vous suivrons, nous ne croirons pas aux
486
Allah affermira sur terre ceux qui ont la foi et pratiquent le bien,
comme H a affermi leurs prdcesseurs. Il assurera le respect de la religion
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Allah affermira sur terre ceux qui ont la foi et pratiquent le bien.
Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et ses compagnons-les
prem iers m usulm ans-dem euraient dix ans La Mecque o ils
appelaient ladoration de Dieu seul sans Lui associer dautres
divints, dune faon discrte tant quils avaient peur des idoltres. Ils
navaient reu lordre du combat quaprs leur migration Mdine o
ils taient, quand mme, prts combattre quiconque pensait les
affronter. Ils taient vraiment des vrais patients le temps que Dieu a
voulu. Un homme demanda au Prophte -quAllah le bnisse et le
salue-: Jusqu quand devons-nous rester ainsi prouvant de la peur
des autres?. Il nest pas temps de goter de la scurit et de rendre
les armes? Il lui rpondit: Vous aurez vous patienter une priode
de temps, qu la fin lun dentre vous frquentera les plus puissants
parmi les hommes et leur tiendra compagnie sans en ren redouter.
En effet, aprs quelques annes, ils purent conqurir La Mecque
et toute la presqule arabique et vcurent en toute scurit durant le
califat des quatres premiers califes. Ensuite ils durent prouver les
troubles et les sditions.
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peuple quand il leur dit: Peut-tre, rplique Mose, est-il dans le dessein
de votre Seigneur dabattre vos ennemis. [Coran VII, 129].
(1) V*
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Ceux qui ne renieront aprs tons ces bienfaits sont des impies Cest
dire ceux qui dsobissent au Seigneur auront mcru et commis le
pch le plus grave. A noter que les compagnons taient les plus
assidus suivre les enseignem ents et les ordres divins, les plus
obissants. Grce eux la parole de Dieu fut la plus leve tant lest
q u lo uest. Ils o n t gouvern les a utres peuples et Dieu les a
secourus.
Plus tard, quand les musulmans commencrent manquer leurs
devoirs, la dcadence fit son apparition. Il est cit dans les deux Sahih
que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Un
groupe de ma communaut ne cessera de triompher par la vrit, sans que
ceux qui les contrarient puissent leur nuire, jusquau jour de la rsurrection.
-Ou suivant une variante: ju sq u ce que l ordre de Dieu viendra (Rapport par Boukhari et Moustim)(1).
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y ayyuh-l-ladna Aman liyastadinkum u-l-ladna malakat aymnukum wa-L-Ld na lam yablug-l-hulum a m inkum-talta
marrtim min qabli salti-l-fajri wa h ma tadana tiybakum mina-zzahrati wa mim badi salti-l-isa',i t altu awrti-l-lakum laysa alaykum wal alayhim junhun badahunna tawwfna alaykum
badukum al badin kadlika yubayyinu-L-Lhu lakumu-l-ayti wa-LLhu Almun Hakmun (58) waid balag-l-atflu minkumu-l-huluma
falyastadin kam-stadana-l-ladna min qablihim kadlika yubayyinuL-Lhu lakum a ytihi wa-L-Lhu Almun Hakmun (59) wa-l-qawaidu
492
m ina-n-nisai-l-lt l yarjna nikhan Falaysa alayhinna junhun ayyadana tiybahunna gayra mutabarrijtim-bi-znatin wa ay-yastafifna
hayru-l-lahunna wa-L-Lhu Samun Almun (60).
493
Quand vos enfants auront atteint leur pubert, ils seront tenus de
demander la mme autorisation quavant leur pubert ou suivant une
autre traduction: avant dentrer chez vous comme le font leurs ains,
tout moment mme dans les trois occasions quon a dj cites.
Les femmes qui nenfantent plus dont leurs menstrues ont cess,
cest dire lge de la mnopause et qui nesprent pins se marier
et nont plus envie des hommes, peuvent se mettre en tenue lgre mais
sans sortir de la dcence. Cest dire, elles peuvent ter leurs voiles de
dessus, leurs vtements de sortie sans laisser voir toutefois leurs
parures du corps.
A ce propos on rapporte que Oum Ad-Dia' entra chez Aicha -que
Dieu lagre- et lui dit: O mre des croyants, que penses-tu du fard
du visage, de la blouse, de la toilette parfaite, des boudes doreille,
des bracelets de cheville, des bagues et des vtements lgers?? Elle
lui rpondit: O femmes, votre histoire est la mme, Dieu vous a
permis toute la parure condition de ne plus montrer tous vos atours.
Ce qui signifie quil nest pas permis la femme de montrer une partie
du corps qui est interdite aux hommes de la voir.
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495
Ce nest pas un pour vous de vous recevoir la table les uns des
autres... On remarque que ce verset na pas indu la maison du fils, ce
qui constitue un argument que le pre a le droit de disposer des biens
de son fils sans aucun inconvnient, et le Messager de Dieu -quAllah
le bnisse et le salue- a affirm cela en disant un homme: Toi et
tes biens appartenez ton pre.
Quant aux autres maisons, il y a l une exhortation dpenser
pour les proches parents comme il est mentionn dans le verset. Telle
tait lopinion de limam Ahmed et Abou Hanifa.
496
... de ceux dont vous tes les dpositaires ou suivant une autre
interprtation: ou dans celle dont vous possdez les cls. Ils sagit,
comme ont avanc Said Ben Joubayr et As-Souddy, du servant ou de
lintendant. A ce propos Aicha -que Dieu lagre- a dit: En partant
dans les expditions avec le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et
le salue- les musulmans donnaient les cls leurs dpositaires en leur
disant: Vous tes permis de manger de la maison ce que vous
voudrez. Et eux de rpondre: Non, cela ne nous est plus permis, car
cette autorisation nest pas accorde de bon gr, nous ne sommes que
des dpositaires. Dieu fit cette rvlation.
... et de vos amis Cela signifie quil vous est permis de manger
des maisons de vos amis si vous constatez que ceci ne leur cause
aucune gne et ne leur rpugne pas.
Il tous est loisible de manger en commun ou sparment. En
commentant ce verset, Ibn Abbas a dit: Aprs la rvlation du verset:
O croyants, ne vous appropriez pas vos biens les uns les autrs, sans
cause [Coran IV, 29] les musulmans dirent: Dieu nous a interdit de
manger inutilement nos biens entre nous. Puisque la nourriture est le
meilleur de nos biens, il nous nest plus permis de manger en dehors
de nos propres maisons et ils sabstinrent. Dieu fit alors descendre ce
verset.
Quant Qatada, il a dit: A lpoque prislamique, lhomme se
sentait indigne et rpugnait manger seul, comme tait lhabitude de
Bani Kinan. Mme lun dentre eux menait son troupeau, affam et ne
mangeait pas avant davoir un convive.
On peut dire que ce fut une autorisation de Dieu pour manger seul
ou en groupe, savoir que le repas pris en commun est bni. A ce
propos, on a rapport quun homme a demand au Messager de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue-: Nous mangeons sans nous rassasier. Il
lui rpondit: Peut-tre vous mangez sparment. Mettez-vous en groupe
table et invoquez le nom de Dieu sur votre nourriture et II vous la bnit
(Rapportpar Ahmed, Abou Daoud et Ibn M aja)(1).
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497
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Quand vous pntrez dans une demeure, saluez-en les matres cest
dire changez le salut parmi vous. Qatada a dit: Quand vous entrez
chez vous, saluez vos familles, et sil ny a personne, dites: Que la
paix soit sur nous et sur les saints serviteurs de Dieu.
Anas Ben Malek a dit: Le Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- ma recommand cinq choses et dit: O Anas, lorsque tu fais tes
ablutions, quelles soient intgres car cela te donne une longvit; salue
quiconque tu rencontres de ma communut, et cela augmente tes bonnes
actions; lorsque tu entres chez toi salue les tiens et le bien sera abondant
chez toi; accomplis la prire de Ad-Douha (avant-midi) car cette prire est
celle que faisaient ceux qui reviennent repentants vers Dieu. O Anas, sois
clment envers le petit, vnre l g et tu seras parmi mes compagnons au
jour de la rsurrection (Rapportpar AUBazzar)(I)
Les comprendrz-vous.
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ne couvrez jamais de votre voix celle du Prophte, nlevez pas le ton avec
lui comme vous le faites entre voies, si vous ne voulez pas perdre le bnfice
de vos oeuvres votre insu [Coran XLIX, 2].
Tout cela comporte une rgle de Politesse lgard du Prophte q u A llah le bnisse et le salue- quand on veut lin te rp e lle r ou
sentretenir avec lui. Les hommes furent ordonns aussi de faire un
acte de charit si on voulait avoir une conversation en tte tte avec
lui.
Une autre interprtation fut donne ce verset en traduisant le
mot arabe cit dans le texte
par invocation et non par
appel. Ce qui a port les uns le commenter de la faon suivante:
Ne croyez pas que son invocation est pareille celle dun autre que
lui, car linvocation du Prophte est toujours exauce. Mfiez-vous
donc quil nappelle la maldiction sur vous, et alors vous serez
perdants. Mais il savre que le premier commentaire est plus logique
et correct.
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Bismi-L-Lhiu-r-Rahmni-r-Rahm
tabraka-l-lad nazzala-l-furqna al abdih liyakna li-l-lamna nad
ran (1) 1-lad lahu mulku-s-samwti wa-l-ard i wa lam yattahid
waladan walam yaku-l-lah sarkun f-l-mulki wa halaqa kulla sayin
faqaddarah taqdran (2).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricordieux
Gloire Celai qui a rvl la Distinction son serviteur pour quil
j avertisse lhumanit. (1) Gloire an Matre des cieux et de la terre, qui na
503
... Pour quil avertisse lhumanit. Il est vrai que ce Coran fut
rvl Mouhammed, mais il devait le com m uniquer tous les
mondes sans se contenter de son peuple comme tait le cas des
Livres prcdents. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, de sa
part, na pas t envoy vers un seul peuple, les Arabes, mais vers
lhumanit tout entire. Il lui a ordonn de dire aux hommes: O
hommes, je suis envoy par Allah vous tous [Coran VII, 158].
Dieu, tant le Matre des deux et de la terre, sloigne de tout ce
que les impies Lui attribuent soit un fils soit un associ. Il a cr toute
chose en lui donnant sa vritable proportion et en lui fixant son destin
dune faon immuable. Il est le crateur de toutes choses, leur
Seigneur et leur possesseur. Tout est soumis Son pouvoir et Sa
volont.
la rsurrection.
Tout cela revient Dieu seul qui redonne la vie aux morts au jour
du jugement, du premier au dernier, car Vous crer et vous ressusciter,
cest pour Lui comme crer et ressusciter une seule personne [Coran
XXXI, 28]. Ce jour-l Un cri suffira et tous les hommes comparatront
devant nous [Coran XXXVI, 53].
En vrit, Il est le seul Dieu tre ador, Lui qui na ps conu et
na pas t conu, na cucun gal, ni rival, ni conseiller.
505
soir.
Leurs propos sont refuts totalement car le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- ne savait ni lire ni crire et na rien
appris de tout cela ds sa naissance jusqu sa mort. Il a vcu parmi
eux et na commenc communiquer du Messager qu lge de
quarante ans. Mme ils connaissent bien ses comportements, sa
conduite, sa fidlit et sa sincrit. C tait eux qui lont surnomm le
fidle. Mais une fois charg de la mission divine, ils ne tardrent pas
sopposer lui en lui attribuant des pithtes qui taient loin de lui,
comme par exemple en disant quil est un pote, un possd, un
imposteur. Dieu lui dit: Vois tout ce quoi ils te comparent! Ils sont
gars. Ils ne savant plus dans quel sens sorienter [Coran XVII, 48].
Il lui ordonne leur rpondre: Ce Coran mane de Celui qui
connat les secrets des cieux et de la terre. Dieu certes connat tous les
mystres des cieux et de la terre tant aux choses apparentes quaux
caches. Il est Celui qui est enclin au pardon et la misricorde. Q uHs
sachent que Dieu est comme Te l pour ceux qui reviennent Lui
506
507
508
donner....
A la vrit, ils ne croient pas lheure dernire C est dire si
ceux-l te proposent pareilles choses, ils ne le font que par opinitret,
incrdulit et mensonge sans quils aient lintention dtre dirigs. Leur
reniement de lHeure dernire les porte tout cela.
Nous rservons lenfer ceux qui nient cette heure o ils subiront
le supplice le plus atroce. Lorsque les flammes de ce Feu les verront
de loin, l o ils seront rassembls, ils entendront leur fureur et leur
ptillement, tout comme Dieu a dit ailleurs: Une fois quils y seront, ils
entendront les sanglots des damns et le sifflement des flammes. Pour un
peu, il claterait de fureur [Coran LXVII, 78].
Abou Wal raconte: Nous sortmes une fois en compagnie de
Abdullah Ben Massoud Al-Rabi Ben Khatham. En passant prs dun
forgeron, Abdullah se mit contempler un fer qui se trouvait dans le
four et Al-Rabi fit de mme et faillit tomber. Arrivs un autre four sur
le littoral de lEuphrate, apercevant les flammes lintrieur, Abdullah
rcita: En les apercevant de loin, lenfer bouillonnera de colre mais AlRabi* fut foudroy.* On le transporta chez lui et Abdullah resta ses
c h e v e ts ju s q u m idi, m ais A l-R a b i1 ne re c o u v ra plus ses
connaissances, -que Dieu lagre et lui fasse misricorde.
^
509
Ce nest pas quun seul cri de dtresse que vous devez pousser mais
plusieurs. C est dire: nappelez pas la mort quune fois seulement
mais appelez-la souvent. Limam Ahmed rapporte, daprs Anas, que
le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Iblis sera le premier
se vtir dun habit de feu qui le mettra sur son front et le tirera par
derrire et sa postrit fera de mme en scriant: O Malheur. Une
fois amen vers lEnfer, Iblis dira: O quelle dtresse et sa postrit
rptera aprs lui Quelle dtresse. On leur rpondra alors: Ce nest
pas quun seul cri de dtresse que vous devez poussez mais plusieurs.
Cette dtresse signifie, daprs les ulmas: le prissement, le
malheur, la perte et la destruction tous runis.
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Mais Tu les as combls des biens de ce monde, ainsi que leurs pres.
Ils ont joui dune longue vie et des faveurs divines au point o ils ont
oubli le souvenir de Dieu, ce que leurs Prophtes leur ont apport et
lappel nadorer que Dieu seul sans rien Lui associer. Cest ainsi
wama arsaln qablaka mina-l-mursalna ilia mnahum layakulna-tta m a wa yam sna f-l-aswqi wa ja aln badakum libadin fitnatan
atasbirna wa kna rabbuka basran (20).
Tous les Prophtes qui tont prcd se nourrissaient des mmes
aliments que les autres hommes et, comme eux, sapprovisionnaient sur les
marchs. Les hommes ont t crs pour sopposer les uns aux autres. Ainsi
513
les hommes ont t crs, pour sopposer les uns aux autres C est
dire que Dieu a assign tentation les uns aux autres, pour savoir qui
obissent et qui dsobissent. Ainsi se mesure leur patience pour
savoir qui mrite dtre choisi pour accomplir la mission, comme II
laffirme dans ce verset: Allah sait mieux que quiconque qui il convient
de donner la mission de Prophte [Coran VI, 124]. En interprtant le
verset, Mouhammed Ben Ishaq a dit: Dieu fait connatre ceci aux
hommes: Si Je le voulais, J aurais accord le bas monde Mes
Prophtes afin que nul ne les contredirait. Mais J ai voulu faire de
certains dentre vous une tentation pour les autres.
Il est cit dans le Sahih de Mouslim, dans un hadith prophtique,
que Dieu a dit Son Messager: Je tprouve et J prouve les autres
par toi. On a donn le choix au Prophte -quAllah le bnisse et le
salue- dtre un roi-Prophte ou un serviteur-messager, il a opt pour
tre le serviteur de Dieu et Son Messager.
quautant quil nous viendra un signe semblable celui que reoivent les
Prophtes [Coran VI, 124]. Ou bien, selon une autre interprtation, ils
voulurent dire: S i les anges descendent du ciel que nous les voyons
de nos propres yeux, pour affirmer que Mouhammad est le Messager
de Dieu. Ils ont dit ailleurs: ou que tu pourras montrer tes cts Allah
et les anges [Coran XVII, 92]. En vrit, ils furent gonfls dorgueil en
eux-mmes et remplis dune grande insolence.
Ah! ils appellent le jour o ils verront les anges! mais ce jour-l
napportera pas une bonne nouvelle aux mchants. Ceux-ci ne pourront que
dire: Arrire, loin de nous ce spectacle. Ce jour-l, le jour o les anges
viennent ravir lme aux coupables, comme les ulmas ont avanc, ce
ne sera pas pour eux une bonne nouvelle. Les anges leur annonceront
lEnfer. En recueillant lme de limpie, les anges disent: O me
mchante qui se trouve dans un corps trs mauvais, sors pour
rencontrer un souffle brlant, dans une eau bouillante, sous une ombre
de fume chaude. Mais lme ce moment-l se disperse dans le
corps refusant de sortir, et les anges frappent le coupabe pour
recueillir son me, une chose qui est confirme aussi dans ce verset:
515
Nous irons droit leurs uvres. Tous les hommes auront rendre
compte de leurs uvres devant le Seigneur, soient-elles bonnes ou
mauvaises. Les incrdules, qui croyaient dans le bas monde, que leurs
uvres les sauveraient du supplice, ils se seraient tromps car ces
uvres perdraient la condition ncessaire pour tre juges bonnes.
Elles n'taient plus conformes aux enseignements de Dieu, ni sincres,
plutt elles ntaient fondes que sur lerreur, et cest pour cela que
Dieu les rduirait en poussire. Dieu ne les lsera pas aprs quil leur
ait envoy les Prophtes pour les avertir, mais ils nont fait que de
persvrer dans leur impit. Dieu a dit deux: Les actions des impies
sont semblables aux cendres que disperse le vent, un jour dorage [Coran
XIV, 18] e t les uvres des infidles ressem blent aux m irages du dsert.
Les prenant pour de leau, lhomme altr les poursuit mais jamais ne les
atteint [Coran XXIV, 39].
En dautre part, les lus du Paradis seront au plus beau sjour et
en lieu de sieste plus joli, dans les hauts degrs du Jardin et dans des
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517
descente des anges qui entoureront les cratures dans leur lieu de
rassemblement, puis l'arrive de Seigneur, exalt soit-ll et bni pour
les juger. Chhr Ben Hawchab a comment cela en disant: Les anges
porteurs du Trne sont au nombre de huit, quatre parmi eux diront: Gloire et louange Toi Grand Dieu, Toi les louanges pour Ta
mansutude aprs Ta science et les autres diront: Gloire et louange
Toi. Louanges Toi comme T u es indulgent malgr T a toutepuissance.
Ce jour-l, toute lautorit reviendra au Misricordieux comme II a
dit dans un autre verset: Ce jour-l, qui appartiendra la puissance
suprme? A Allah lunique, le Tout-Puissant [Coran XL, 16].
Il est dit dans un hadith authentique: Dieu pliera les deux de Sa
main droite, saisira la terre par lautre et dira: Je suis le Souverain, le
Juge Suprme! O sont les rois de la terre? O sont les tyrans? O
sont les orgueilleux?.
... les Infidles passeront un moment tragique, ce jour sera terrible
pour eux car il est le jour de la justice et du jugement dcisif. Pour les
croyants, la grande frayeur ne les affligera pas. Limam Ahmed
rapporte daprs Abou Sa'id Al-Khudry quon a rcit devant le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ce verset: ... dans
lespace dun jour dont la dure vritable est de cinquante mille ans [Coran LXX, 4] en sexclamant: Com m e il est long ce jour-l? Il
rpondit: P a r Celui qui tient mon me dans Sa main, ce jour-l
paratra pour le croyant plus court que le temps quil met pour
accomplir une prire prescrite dans le bas monde.
Ce jour-l, le mchant se mordra les doigts ce coupable davoir
dvi du chemin du messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salueet reni ce quil a apport comme enseignements de la part du
Seigneur qui est la vrit vidente, et davoir suivi le sentier de
lgarement. Ce jour-l, lincrdule battra sa coulpe, mais hlas, rien
faire, et se mordra les doigts. Que ce verset soit rvll au sujet de
Ouqba Ben Mou'ait ou dautres impies cest tout car il sagit de tous
les incrdules en fin de compte.
Untel
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518
tre parmi les impies tels que Oumayya Ben Khalaf ou son frre
O ubay ou autres. Il scriera: Ce nest pas que le Livre qui mait
divulgu, mais il men a dtourn cest dire il ma gar loin du Coran
et de ses enseignements alors quils mont parvenus. Satan a toujours
tromp lhomme, et la entran lerreur.
Cest ainsi. Nous avons suscit chaque Prophte des ennemis parmi
les criminels. Ce qui signifie: O Mouhammad, comme ton peuple sest
dtourn du Coran et reni le message, ainsi les peuples avant eux
ont agi de mme en traitant leurs Prophtes, car contre chaque
Prophte, il y a eu des mcrants qui appelaient les autres un
garement et lerreur, comme Dieu a dit ailleurs: Cest ainsi que nous
avons suscit chaque Prophte pour ennemis des dmons pris parmi les
hommes ou parmi les gnies [Coran VI, 112].
Dieu, certes, suffit comme guide et comme dfenseur pour
519
520
Quant Ibn Abbas, il a dit: Chaque fois que les impies cherchent
une chose inconvenable dans le Coran, selon leurs prsomptions,
Dieu envoie Gabriel avec la vrit et la rponse leur interrogation.
Ceci dnote le grand honneur que Dieu a assign Son Livre. Le
Prophte recevait la rvlation matin et soir, en ville et en voyage, et
en toute circonstance, et non pas comme II a rvl les autres Livres
aux autres Prophtes en une seule fois. Cela constitue un grand
honnneur au Coran ainsi quau Prophte, qui fut le plus grand que
Dieu a fait descendre du haut des deux au ciel le plus bas en une
seule fois puis fragment au bas monde. Ibn Abbas a dit cet gard:
Le Coran fut descendu de la Table Garde en une seule fois au bas
monde dans la nuit de destin, puis dtaill durant plus de vingt ans.
521
moment du dluge, nous avons sauvs sur une arche, voulant vous donner
ainsi doc leon et toucher les oreilles sensibles [Coran LXIX, 11 - 12 ]. Cela
signifie: Nous avons laiss de vaisseaux afin de vous en embarquer en
522
waid raawka in yattahidnaka ill huzuwan ahd-l-ld baata-LLhu raslan (41) in kda layudillun an alihatin lawla an sabarn
alayh wa sawfa yalamna hna yarawna-1- adba man adallu sablan
(42) araayta m an-i-t-tahad a ilhah haw hu a f a n ta taknu alayhi
alam ta ra il
ra b b ik a k a y fa
524
Cest Lui qui tend la nuit sur vous comme un voile. Cette nuit qui
enveloppe tout et met fin toute activit pour assurer le repos aux
corps, car les membres et les organes deviennent las des actes quils
ont accomplis la journe. Ce qui assure le sommeil qui apaise les
corps et les relaxe. Quant au jour, les hommes y vaquent leurs
besoins et activits et il sera pour eux comme une rsurrection afin
quils cherchent leur subsistance.
525
Cette eau vivifie les terres mortes qui attendent une telle eau
aprs la scheresse o aucune plante na pouss. Une fois reu leau,
la terre remue, gonfle et fait pousser des varits de pantations, des
fleurs et dautres vgtations, et abreuve une grande partie de la
cration, hommes et animaux: Les animaux pour sabreuver, et les
hommes pour boire, irriguer leurs plantations et en faire provision.
Considre, homme, les traces de la misricorde du Seigneur et
comment II fait vivre la terre aprs sa mort.
Nous avons rpandu le Coran parmi eux pour les Instruire. Suivant
une autre traduction: Nous avons expos ces signes (et non le Coran)
pour que les hommes se souviennent. En d'autres termes, cette pluie
envoye par Dieu une terre quelconque pour la vivifier, passe aussi
au-dessus dautre pour le mme but et la rendre fertile, bien que
dautres encore ne reoivent rien de cette pluie, car cest Dieu de
dcrter ce quil veut par Sa sagesse. Ibn Abbas a comment ce fait
526
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527
rvl pour que vous soyez avertis ainsi que tous ceux quil touchera [Coran VI, 19] et aussi: Proclame: O hommes, je suis envoy par Allah
vous tous [VII, 158]. Com m e il est cit dans les deux Sahih, le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: J e suis
envoy vers tous les hommes. Avant moi, le Prophte tait envoy
son peuple, et moi toute lhumanit.
Cest Lui qui a fix les domaines des deux eaux, de leau douce et
comestible et de leau saumtre. Dieu a cr des diffrentes catgories
deau: leau douce comme celle des rivires, des sources et des puits,
et leau saumtre qui est celle des mers, car on ne trouve pas des
mers dont leau est stagnante qui ne soit pas sale. Il montre cette
ralit Ses serviteurs afin quils reconnaissent Ses bienfaits. De la
premire, les hommes se servent pour se dsaltrer et irriguer les
terres selon leurs besoins. Tandis que lautre, Dieu la cre saumtre
528
529
530
531
Pour donner plus de marge ceux qui veulent adorer Allah et Lui rendre
des actions de grces Ces deux astres se succdent comme signes de
moments pour les hommes, de sorte que, celui qui a manqu une
pratique le jour, pourra la rattrraper la nuit et vice versa.
Il est cit dans les deux Sahih, que le Prophte -q u Ailah le
bnisse et le salue- a dit: Dieu - Lui la puissance et la gloire- tend la
main la nuit afin que le pcheur du jour puisse se repentir la nuit, et
celui de la nuit le jour.
532
533
534
w a-l-ladna l yadna m aa-L-Lhi ilhan Ahara wal yaqtulna-nnafsa-l-lat harram a-L-Lhu ill bi-l-haqqi wal yaznna wa m ay-yaf al
dlika yalqa atm an (68) yudaf lahu-l-ad b u yawma-l-qiymati wa
yahlud fh m uhnan (69) ill man tba wa a m ana wa amila am alan
slihan fa la ika yubaddilu-L-Lhu sayyitihim hasamtin wa kna-LL hu gafra-r-R ahm an (70) waman tba wa amila slihan fainnah
yatbu il-L-Lhi matban (71).
Ceux qui ninvoquent pas dautres divinits quAllah, ceux qui ne tuent
pas leur prochain -quAllah a rendu sacr- moins dun motif lgitime,
ceux qui ne commettent pas ladultre. Ceux qui font de tels pchs seront
punis en consquence (68) Leur chtiment sera doubl au jour du jugement
dernier. Ils en supporteront ternellement la honte. (69) Au contraire, ceux
qui se repentent, se soumettent et font le bien, ceux-l Allah changera leurs
mauvaises actions en bonnes. Allah est toute clmence et toute misricorde.
535
(70) Celui qui se repent et fait le bien, son repentir doit tre ferme et
dfinitif (71).
Abdullah Ben Mass'oud rapporte quon demanda au Messager de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Quel est le plus grand pch?. Il
rpondit: Il consiste reconnatre un gal Dieu alors que c'est Lui qui
t a cr. Et la deuxime question, il rpliqua: A tuer ton enfant quil
ne mange avec toi. Et ensuite? -A commettre ladultre avec la fem m e de
ton voisin. Et Abdullah de poursuivre: Pour confirmer ces propos, Dieu
fa it descendre ce verset: Ceux qui ninvoquent pas dautres divinits
quAllah... (Rapport par Nassai) Ahmad, Boukhari et M ouslim)(,).
Salama Ben Qais rapporte que le Messager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue-, lors du plerinage dadieu, a ordonn qautre
choses dont je men conformerai jusquau jour de la rsurrection. Je
lai entendu dire: N associez rien Dieu, ne tuez pas le prochain que
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quaccablent les pchs, ne dsesprez pas de la misricorde divine.. [Coran XXXIX, 53].
C eu x qui auront com m is de tels pchs, rencontreront le
chtiment au jour de la rsurrection et seront prcipits en Enfer en
subissant un double supplice, et y demeureront immortels et mpriss.
Et pourtant il y a exception de ceux qui se repentent, se soumettent et
font le bien dans le bas monde et cessent tout acte infme.
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dire quand ils passent par des assembles o on ne raconte que des
futilits, ils sen cartent noblement sans y prendre part.
Qui, lorsquon leur rcite les versets de leur Seigneur, ne font ni les
sourds ni les aveugles. A linverse de lincrdule qui, en entendant les
paroles de Dieu, persvre dans son impit sans tre touch, dans
son garement et son aberration cest comme ces enseignements ne
lintressent pas. Mais les croyants sont ceux que Dieu cite dans ce
verset: Les vrais croyants sont ceux dont les curs frissonnent lorsquon
prononce le nom dAllah. Ce sont ceux dont la foi augmente quand ils
entendent rciter le Livre. Ce sont ceux qui ne se fient qu leur Seigneur
[Coran VIII, 2]. Mais les incrdules deviennent sourds et aveugles ds
quon leur rappelle les signes de Dieu sans en tirer aucun profit.
Fais que nous prenions la tte des croyants C est dire: Que nous
soyons des modles imiter faire le bien, ou qui appellent au bien. Il
est cit dans le Sahih de Mouslim, daprs Abou Houraira que le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque le
fils d'Adam meurt, ses uvres cessent sa u f ces trois: Un bon fils qui lui
invoque Dieu, une science utile et une aumne courante (Rapport par
M o u slim /1*.
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Bismi-L-Lhiu-r-Rahmni-r-Rahm
T ah STn mTm (1) tilka a ytu-l-kitbi-l-mubni (2) la'allaka bhiun
nafsaka all yakn muminna (3) in nasa nunazzil alayhim mina-ssam ai 'a yatan fazallat anquhum lah hadina (4) wam yathim min
dikrim-mina-r-Rahmni muhdatin ill kan anhu muridna (5) faqad
542
543
544
545
servitude, de ses mfaits et sa tyrannie, car ils sont les serviteurs fidles
de Dieu. Mais Pharaon se dtourna de Mose par mpris et rpondit par
lui rappeler ses bienfaits sur lui: Nas-t#pas t lev chez nous pendant ton
enfance?. Il lui reprocha aussi; tu n'as t que mconnaissant envers
nous aprs tout, et en plus tu as tu un des ntres.
Mose rpliqua: Cest vrai, jai commis un forfait, mais je manquais
de discernement. Car ce fut avant quil ait reu le message et t
favoris par la Prophtie. Je vous ai fui par crainte, mais maintenant,
je me psente en tant quenvoy du Seigneur, si tu Lui obis, tu seras
sauv, sinon, tu seras perdu. Le bienfait que tu me rappelles, excuse-t-il
que tu aies asservi les enfants dIsral Cest dire: tout le bien que tu
m'as avanc, tu l'as annihil par l'asservissement des fils d'Isral que
tu les charges de corve pour toi et pour ton peuple. Tous tes bienfaits
que tu m'as accords n'quivalent pas ton injustice envers ces gens-l.
qla F iraw nu wam rabbu-l-lam ina (23) qlu rabbu-s-sam w ti wa-1ard i wain baynahum 1 in kuntum m qinna (24) qla liman haw lahu
al tastm ina (25) qla rabbukum wa rabbu 'a ba1ikum u-l-awwalna
(26) qla inna raslakum u-l-ladT ursila ilaykum lam jnnun (27) qla
rabbu-l-m asriqi wa-l-m agribi w am baynahum a1 in kun tum ta qilna
(28).
546
Ntes-vous tonns de ces paroles que vous avez un autre dieu que moi?
Mais Mose ne tarda rpliquer: Cest votre matre et le matre des
premiers hommes. Il est le crateur de tous les hommes depuis
lternit. Et Pharaon de rpondre: Le Prophte quon vous a envoy est
un possd, et ne raisonne pas prsumant que je ne suis pas votre
dieu. Oui, affirme Mose Il est le matre de lOrient et de lOccident et
de ce qui les spare pour ceux qui rflchissent. Il est le vritable Dieu
qui fa it les astres apparatre du ct de lorient et disparaitre
loccident. Si vous considrez Pharaon un dieu, quil les fasse
autrement en faisant de lorient un occident et vice versa. Abraham,
avant lui a dit Nemrod: Allah fait lever le soleil lOrient, fais- le
lever, toi, loccident [Coran II, 258].
Se tro u v a n t in ca p a b le d a ffro n te r M ose, m m e par des
arguments, Pharaon semporta, usa de sa force et de son pouvoir pour
rpondre Mose ce que nous allons citer d-bas.
547
pays avec ses sorcelleries. Quen pensez-vous? Cest dire: Mose, par
sa magie, aura beaucoup de partisans et une grande suite, et pourra
vaincre le peuple de Pharaon et le soumettre sa volont. Il consulta
ses intim es: Quen pensez-vous, quest-ce quon doit faire pour
laffronter et lui faire face?. Ils lui rpondirent: Fais-le patienter lui et
son frre et envoie dans chaque ville des messagers qui recruteront les
meilleurs magiciens. Remets-le plus tard, lui et son frre, et envoie
des gens qui t am neront de tous le coins de ton royaum e tout
magicien savant, ainsi tu pourras vaincre Mose. Tel fut le dessein de
Dieu qui a voulu que tous les hommes seront rassembls sur un
mme tertre et verront les signes de Dieu sans aucune contestation.
549
ont le dessus, dit la foule. (40) Une fois assembls, les magiciens dirent
Pharaon: Nous rcompenseras-tu, si nous lemportons (41) Sans doute,
rpondit-il, je vous admettrai dans ma cour (42) M ose leur dit:
Commencez. (43) Ils lancrent leurs cordes et leurs btons en disant:
Par la gloire de Pharaon, la victoire est nous (44) A son tour, Mose
lana son bton et le voil qui enlve jusquaux traces de leurs artifices (45)
Les magicines se jetrent la face contre terre. (46) Ils scrirent: Nous
nous soumettons au Matre de lunivers (47) Le Allah de Mose et
dAraon. (48).
Les magiciens furent runis. Ils taient au nombre de douze mille ou quinze mille selon dautres-, et les plus habiles et savants. Les
gens sempessrent tre tmoins de ce spectacle qui bientt allait se
produire. Ils dirent: Nous sympathiserons avec les magiciens sils ont le
dessus, sans dire: nous suivrons la vrit qui va clater. Car la gent du
peuple ne fait que suivre son matre.
Une fois se trouvant runis devant Pharaon, sa cour, ses esclaves
et ses conseillers, les magiciens qumandrent ses faveurs sils auront
le dessus sur Mose: Nous rcompenseras-tu, si nous lemportons?. Et
lui de les rassurer de leur promettre: Sans doute, je vous admettrai dans
ma cour. Vous serez rapprochs de moi et ferez partie de mes
intimes.
Les magiciens se rendirent alors au lieu o ils devaient montrer
leurs magies Mose. Ils lui dirent: Serons-nous les premiers jeter
ou toi?. Il leur rpondit: Jetez ce que vous avez jeter et eux de
scrier: Par la gloire de Pharaon, la victoire est nous. Des propos
que les ignorants profrent lorsquils vont aduler les autres.
Mose jeta son bton son tour, et le voil qui engloutit tout de ce
que les magiciens avaient fabriqu. Ainsi la vrit se manifesta et leurs
manuvres furent inutiles. Les magiciens, constantant que ce fut
quelque chose qui nmane que dun grand puissant, tombrent alors
prosterns, crurent en Mose et se soumirent au Seigneur des mondes
dans un moment solennel o Pharaon essuyait un grand chec. Mais il
tait un homme insolent et audacieux, se dtourna de Mose et
comm ena m enacer les m agiciens qui lui causrent ce grand
scandale. Il leur dit: Ce doit tre votre chef celui qui vous a enseign la
550
magie. Vous aurez de mes nouvelles, comme il leur a dit dans un autre
verset: Cest l une machination organise davance.. [Coran VII, 123].
qla a1m antum lah qabla an a 'd a n a lakum innah lakabrukumu-1la d allam akumu-s-sihra falasawfa ta lam na lau q a ttianna aydiyakum
w a arjulakum m in hilfin wa lausallibannakum ajm ana (49) ql l
dayra inria il rabbin m unqalibna (50) inna natm au ay-yagfira lan
rabbun hatyria an kunria awwala-l-muminna (51).
551
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555
Sachez-le; les idoles que vous adorez (75) et quadoraient vos pres (76)
sont mes ennemis. H ny a quun matre de lunivers. (77).
Dieu ordonne Son Prophte -quAllah le bnisse et le salue- de
raconter ses compagnons lhistoire dAbraham, le modle des
hommes droits, afin de le prendre comme Imam et le suivent en
imitant sa sincrit et son dvouement, et ceci en nadorant que le
seul Seigneur qui na pas dassocis, et en dsavouant ce que font les
idoltrs.
Un jo u r, Abraham dem anda son pre et son peuple:
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Nous tions dans un garement total quand nous vous considrions comme
des matres en vous obissant et en dsobissant au Seigneur des deux
mondes. Hlas! nous navons plus dintercesseur ni ami sincre car, selon
Qatada, si lami tait sincre et juste, il serait utile, et sil tait un intime
et pieux, on accepterait son intercession.
Ils souhaiteraient: Si nous pouvions revenir sur terre nous croirions.
560
Mais Dieu connat bien que sils taient ramens sur la terre, ils
reviendraient ce qui leur tait interdit. Ce sont des menteurs.
561
compte rendre qu Allah. Ce nest pas moi qui repousserai les croyants
Je ne chasserai plus ceux qui me suivent et croient en mon message,
car ils seront des miens, et je serai des leurs, quils soient pauvres,
puissants, forts ou faibles, en vrit, je ne suis quun avertisseur.
563
564
des chteaux et des grands monuments rien que pour vous divertir
sans les habiter, mais pour montrer votre force et vos richesses! Leur
Prophte Houd dsavoua leur prodigalit en dpensant leur fortune et
leur force dans des travaux qui ne leur serviront rien dans les deux
mondes, et dans la construction des chteaux comme ils souhsitaient
vivre pour toujours, ternellement. Ne savez-vous pas quun jo ir vous
les quitterez sans en profiter?.
A ce propos, on a rapport que, une fois se trouvant en Syrie,
Abou Dzarr constata que ses habitants avaient trop dpens dans la
construction de grands chteaux et la plantation de tant de jardins. Il
se tint en prdicateur dans la mosque et leur dit: O habitants de
Damas, navez-vous pas honte, navez-vous pas honte! vous faites de
provisions de ce que vous ne consumerez pas, vous construisez ce
que vous nhabiterez pas, vous esprez ce que vous natteindrez pas?
Avant vous, il y a eu des gnrations qui amassaient et thsaurisaient,
construisaient et consolidaient, et espraient une longue vie! Leur
espoir ne fut quillusion, leur thsaurisation dlaisse, leurs demeures
des to m b e a u x! Or, les A d ite s p o s s d a ie n t de c h e v a u x qui
remplissaient la rgion situe entre Aden et Oman et dautres espces
de montures! Qui peut me les acheter deux dirhams?.
Les Adites taient aussi un peuple fort, puissant et tyran, Houd les
convia craindre Dieu et obir Son Prophte, puis il leur dtailla
les bienfaits que Dieu leur a accords: troupeaux, enfants, jardins,
sources deau etc.. Il leur conseilla dapprhender le chtiment dun
jour terrible. Mais tout cela fut sans rsulat.
565
vieux contes recueillis par lui, ajoutent-ils, quon lui dicte matin et soir
[XXV, 5], Cette vieille tradition signifie la religion que suivaient leurs
pres et anctres, voulant dire par l: Nous suivons leur religion, nous
vivons comme ils ont vcu, nous mourrons comme ils sont morts, et il
n y aura ni r s u rre c tio n ni rasse m b lem en t, et en p lu s, Nous
sans raison. Il disait: Quel peuple est plus fort que nqus en ce monde [Coran XLI, 15]. Ce vent tait plus fort queux et les dvasta. Dieu a
montr leur sort dans une autre sourate en disant: Un vent glac et
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vous laissera extraire lenvi la pierre des montagnes pour vos demeures.
A cet gard, on a rapport que les Thmoudites taient des maons
habiles qui creusaient des demeures dans les montagnes sans en
avoir besoin, comme il est clair celui qui visite actuellement ces
demeures. Il les exhorta aussi suivre ce qui leur assurera leur salut
en suivant ses enseignements, et ne plus couter les ordres des
impies qui corrompent la terre et ne samendent pas. Il sagit de leurs
chefs et leurs puissants qui taient polythistes et staient dtourns
de la vrit.
568
ql innamA anta m ina-l-m usahhirna (153) ma anta ill basarumm itl n a fati b iAyatin in kunta m ina-s-sdiqna (154) qla h d ih
nq atu -l-lah sirbun wa lakum sirbu yawmim m alm in (155) wal
ta m ass h bi s f in fa y a h u d ak u m a d b u yaw m in azm in (156)
faaqarh faasbahu nadimna (157) faahadahum u-l-adb u inna f d
lika la Ayatan w am k na a k taru h u m m uxninna (158) wa inna
rabbaka lahuwa-l-Azzu-r-Rahmu (159).
569
570
Pourquoi assouvir vos dsirs sur les hommes. (165) dlaissant les
femmes que le Seigneur a cres pour vous servir dpouses? Vous tes
vraiment un peuple pervers. (166) Ils rpondirent: Si tu ne cesses tes
objurgations, Loth, nous te bannirons. (167) Je rprouve vos murs.
(168) Seigneur, prserve-moi, ainsi que les miens, de pareilles turpitudes.
(169) Nous les sauvmes lui et les siens, (170) lexception de sa femme
qui prit. (171) Nous anantmes les autres. (172) Nous fmes tomber sur
eux une pluie. Quelle sinistre pluie que celle qui tombe sur les rebelles.
(173) Ceci constitue un enseignement. Mais la plupart des hommes sont
incrdules. (174) Ton Seigneur est toute majest et toute misricordie.
(175).
Lorsque le Prophte de Dieu les interdit de commettre ce pch
infme en leur dsignant les femmes comme tres que Dieu a cres
pour eux, ils ne trouvrent autre rponse que de lui dire: Si tu ne
cesses, Loth, tes objurgations, nous te bannirons en texpulsant du
pays, comme Dieu a dit ailleurs: Le peuple de Loth se contenta de
rpondre: Chassons Loth et les siens de notre cit. Ils posent la chastet [Coran XXVII, 56],
Quant Loth saperut que son peuple ne dlaisse pas cet acte
ignominieux, et quil persvre dans son garement et sa turpitude, il
le dsavoua en leur montrant son mcontentement, puis implora Dieu:
Seigneur, prserve-moi, ainsi que les miens, de pareilles turpitudes. Dieu
lexaua, le sauva ainsi que les siens sauf sa femme qui resta en
arrire pour tre prie avec les autres. Car lorsque Loth reut lordre
571
divin de quitter le pays, elle demeura avec les autres. Il lui ordonna
aussi que, une fois quils entendront le cri, qu'aucun ne devra tourner
la tte. Ils obtemprrent aux ordres de Dieu et se patientrent. Dieu
alors abattit sur les pervers comme une pluie de pierres dargile.
572
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Dis a celui qui se dclare lennemi de Gabriel que cest lui qui, dordre
dAllah, a dpos dans ton cur le Livre qui contient les Ecritures Saintes
et qui constitue un guide et une bonne nouvelle pour les croyants [Coran
II, 97]. Il est exempt de toute altration et modification, pour que tu le
divulgues aux hommes et tu les avertisses.
Ses principes sont dj noncs dans les Ecitures Saintes. (196) Nestce pas une preuve de son authenticit, que les docteurs du peuple dIsral le
575
576
j Aah u m m k n y u a d n a (206) mA a g n a n h u m m k n
yum attana (207) wama ahlakn mjn qaryatin ill lah m und ir n a
(208)- dikr wam kunn zlimna (209).
Oui, le Coran ne fait que glisser sur le cur des mchants (200) Ils ny
croient pas jusqu ce quils se trouvent en face du chtiment douloureux
qui les attend. (201) Ce chtiment les frappera au moment o ils sy
attendront le moins. (202) De grce, un peu de rpit, supplieront-ils.
(203) Sont-ils si presss de longues annes. (205) Puis surpris par le
chtiment annonc; (206) quoi leur servira davoir joui ainsi? (207) Nous
navons dtruit aucune cit, que nous ne layons auparavant avertie. (208)
Quon rflchisse, nous navons jamais t injuste. (209).
Cest de cette faon que Dieu fait entrer le septicisme dans le
cur des ngateurs, qui ne croient pas la vrit et vivent dans le
doute et lincrdulit, jusqu ce quils voient le supplice douloureux, o
aucune excuse ne sera valable pour les injustes. Ce chtiment surgira
devant eux mais ils nen ont pas conscience. De grce ou de rpit,
supplieront-ils. A la vue du chtiment ils souhaiteraint quon leur
accorde un rpit afin quils suivent les enseignements de Dieu et Lui
obissent. Ainsi sera le cas de tout incrdule, pervers et injuste quand
il lui arrivera le supplice limproviste, il le regrettera, tout comme
Mose a dit au Seigneur: Tu as donn Pharaon et son peuple le faste
et labondance dans ce monde [Coran X, 86]. Cette invocation eut son
effet sur Pharaon qui na cru que lorsquil se trouva devant le grand
chtiment o il scria: Je crois quil ny a pas dautre Allah que celui
quadorent les fils dIsral [Coran X, 90].
577
Et pour affirmer cette ralit, Dieu a dit aussi: Au point quil nest
aucun parmi eux qui ne dsire vivre mille ans. Mais une pareille longvit
ne saurait malgr tout les soustraire au chtiment [Coran II, 96]. A ce
propos, il est cit dans un hadith authentique, que le Messager de
Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: On amnera lincrdule et
on le plongera une fois dans le feu en lui disant: As- tu recontr un
certain bien dans ta vie? As-tu jamais got des dlices? -Non,
rpondra-t-il, Seigneur. Puis on amnera le plus misrable parmi les
hommes et on le plongera dans les dlices du Paradis, et on lui dira:
As-tu connu une certaine misre dans ta vie? Il rpondra: Par
Dieu, non, Seigneur.
Dieu montre ensuite aux hommes sa justice quil a applique aux
gnrations passes en leur envoyant les Prophtes qui les ont mis en
garde contre le chtiment de Dieu et en les avertissant pour quils
naient aucun argument valable ou une excuse. Il a dit: Nous navons
dtruit aucune cit, que nous ne layons auparavant avertie. Il a dit aussi
en confirmation: Ton Seigneur nanantit jamais un pays sans quun de
578
579
Entre autre ordres que le Seigneur adresse Son Prophte quAllah le bnisse et le salue- sont les suivants: de nadorer que Lui
sans rien Lui associer, car quiconque lui associe daures divinits, sera
considr parmi les injustes; davertir ses partisans les plus proches et
que chacun d'entre eux sache que seul sera sauv celui qui voue un
culte pur et sincre Dieu; dtre modeste et doux avec les croyants
qui lont suivi et de dsavouer quiconque lui dsobit.
Ce dsavouement ne concerne plus les proches, mais plutt tous
les hommes qui se montrent rebelles, car II lui dit dans un autre verset
pour confirmation: Pour que tu rappelles un peuple insouciant les
avertissements dj donns ses pres [Coran XXXVI, 6].
Il
est cit dans le Sahih de Mouslim, que le Messager de Dieu q u A lla h le bnisse et le sa lu e- a d it: Q uiconque de ce tte
communaut, ou un juif, ou un chrtien qui entend parier de moi et ne
croit pas en moi, entrera lEnfer. Plusieurs hadiths ont t cits au
sujet de la rvlation de ce verset, et nous nous lim itons ces
quelques-uns.
1
- Ibn Abbas rapporte: Quand ce verset fut rvl: Avertis tes
proches, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- monta sur le
mont As-Safa et scria: O mon matin! (Wasabahah). Les hommes
commencrent affluer: Certains arrivrent personnellement, et d autres
envoyrent des reprsentants. Lorsque les hommes furent runis, il dit: O
Bani Abdul-Mouttaleb! O Bani Fihr! O Bani Lou'ay! Que pensez-vous si je
vous dis quune cavalerie de l ennemi se trouve sur le versant de cette
montagne et s apprte vous attaquer, me croyez-vous?. Ils lui
rpondirent: Certes, oui. Il reprit: Sachez alors que je ne suis en fa it
qu un avertisseur pour vous, vous mettant en garde contre de durs
chtiments. Abou Lahab se leva et dit: Que tu sois maudit toute la
journe, cest pour nous dire cela que tu nous a convoqus?. Dieu ft cette
rvlation cette occasion: Maudites soient les mains dAbou Lahab (Rapport par Ahmed, Boukhari, Mouslim, Tirndzi et Nassa)(1).
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Voulez-vous que je vous dise avec qui pactisent les dnions? (221) avec
les menteurs et les malfaiteurs. (222) Ils cherchent surprendre les
rvlations au ciel. La plupart dentre eux sont menteurs. (223) Les potes
ne sont couts que par les inconscients. (224) Ne les vois-tu pas errer sur
toutes les routes, (225) se vantant de choses quils nont pas faites. (226)
Except ceux dentre eux qui croient, pratiquent le bien, proclament
lenvi le nom dAllah et nattaquent quaprs avoir t offenss. Les injustes
apprendront un jour comment se fera leur retour Allah (227).
Aux polythistes qui prsumaient que ce que le Messager de Dieu
-quAllah le bnisse et le salue- a apport nest plus la Vrit, et quil
la invent, ou bien que les dmons lui ont fait voir, Dieu - Lui la
puissance et la gloire- le purifie de tous ces mensonges, Il affirme que
cela ne lui est parvenu que du Seigneur par lintermdiaire dun ange
noble et digne de confiance, et jamais de la part des dmons. Ceux-l
nont jamais convoit telle rvlation ni mme ceux qui leur sont
semblables parmi les devins.
Dieu sadresse tous ces idoltres: Voulez-vous que Je vous
informe de ceux sur qui descendent les dmons? Ils descendent sur
tout pcheur calomniateur, qui forge des mensonges et qui est pervers
de nature. Cest lui qui pactise avec les dmons ainsi les devins ou qui
leur sont semblables. Les dmons cherchent surprendre les
rvlations au ciel et ils y ajoutent mille mensonges en les jetant dans
les curs de leurs partisans parmi les humains. Ces derniers en
parlent et les gens les croient, rien que pour avoir entendu une seule
parole descendue du ciel.
Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu -quAllah le
bnisse et le salue- a dit: Lorsque Dieu, dans le ciel, a dcid quelque
583
Qua dit votre Seigneur?. Ils rpondront: La Vrit! Il est le Trs Haut,
le Trs-Grand. Ceux qui coutent la drobe, tant les uns sur les
autres, entendent ces paroles, mais il se peut que le dard flamboyant
atteigne l couteur avant de les transmettre son compagnon et il le brle.
D autre part, il arrive que ce dard le manque, alors il transmet des paroles
au suivant, puis celui qui se trouve au-dessous jusqu ce quelles arrivent
sur la terre, alors on les jettera dans la bouche d un devin qui les mlange
avec cent mensonges de chez lui auxquels le gens croient, en disant: Ce
devin) ne nous a-t-il pas inform telle et telle chose qui sont arrives?.
Cela est grce aux paroles quil avait entendues du ciel (Rapport par
Boukhari, et Mouslim dans une version presque analogue)*1*.
Les potes ne sont couts que par les inconcients. Ceci signifie,
daprs Ibn Abbas que les incrdules suivent les gars parmi les
hommes et les gnies. Mais Ikrima a dit: Lorsque deux potes se
lanaient dans la polmique, chacun deux avait des partisans qui
lappuyaient. Dieu fit descendre ce verset.
A ce propos, Abou Sa'id rapporte: Etant en compagnie du
Prophte -quAllah le bnisse et le salue- dans AI-Arj, nous
entendmes un pote rciter ses posies. Le Prophte -quAllah le
bnisse et le salue- a dit alors: Saisissez ce dmon! Que le ventre de lun
d entre vous se remplisse de pus mieux que de retenir des posies (Rapport par VImam Ahmed) f2).
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Ne les vois-tu pas errer sur toutes les routes Ibn Abbas et dautres
exgtes ont avanc que les potes ne disent que des futilits et sont
habiles dans lart de la parole. Qatada la comment par ces termes:
Le pote peut louer des gens par des paroles mensongres et
critiquent dautres par les mmes paroles.
Se vantant de choses quils nont pas faites. Ibn Abbas a dit: Du
temps de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, il y avait
deux potes: Lun un Ansarien et lautre dune autre tribu qui se
livraient la polmique. Chacun deux fut soutenu par des partisans
parmi les idiots. En effet, les potes peuvent se vanter de choses
quils nont pas faites et se passionnent indiffrem m ent et sans
raisonnem ent pour les tendances les plus diverses et les plus
opposes. Dieu, en louant Son Prophte -quAllah le bnisse et le
salue-, a dit: Nous navons pas enseign la posie au Prophte. Cest un
divertissement indigne de lui [Coran XXXVI 69], et aussi: Que le Coran
est la parole dun envoy sublime, et non dun simple pote. Ah! que vous
avez peu de foi [Coran LXIX, 40-41].
Mohammad Ben Ishaq rapporte: Lorsque ce verset fut rvl:
Les potes ne sont couts que par les inconscients Hassan Ben Thabet,
Abdullah Ben Rawaha et Ka'b Ben Malek se rendirent chez le
Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- en pleurant. Ils lui
dirent: Dieu a rvl ce verset et II connat bien que nous sommes
des potes. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- leur rcita
alors le reste des versets: Except ceux dentre eux qui croient,
pratiquent le bien.. Puis il poursuivit: Cest vous qui invoquez souvent
le nom de Dieu et vous vous dfendez lorsque vous ts attaqus
injustement. Donc, sont excepts ceux parmi les potes qui voquent
adondamment le nom de Dieu et se dfendent une fois ayant subi une
injustice quelconque, et surtout en rpondant aux polythistes qui
critiquaient les fidles. On a rapport que le Messager de Dieu quAllah le bnisse et le salue- a dit Hassan: Hassan, dnigrez-
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les -ou suivant une version: attaquez-les-, et sachez que Gabriel est
avec vous.
retour Allah
586
Bismi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm
Tah sTn tilka a ytu-l-Qura ni wa kitbim-mubnin (1) hudan wa busra
li-l-muminna (2) 1-ladna yuqm na-s-salta wa yutna-z-zakta
wahum bi-l-a hirati hum yuqnna (3) inna-l-ladna l yuminna bi-1ahirati zayyann lahum amlahum fahum ya'mahna (4) u la ika-l-lad
na lahum s u u-l-adbi wa hum f-1-l hirati hum u-lahsarna (5)
wainnaka latulaqq-l-Qura na mi-I-laduni Hakmin Almin (6).
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suis toute indulgence pour qui se repent, croit, pratique les bonnes uvres et
se tient dans la voie droite [Coran XX, 82].
Puis II ordonna a Mose: Rentre ta main dans la manche. Elle
sortira blanche sans que ce soit leffet dune maladie. Cela constitue une
autre preuve et un signe vident du pouvoir de Dieu. Il lui demanda
dintroduire sa main dans la fente de sa tunique (ou dans la manche)
et de la retirer aprs, et voil quelle sorte blanche comme une pice
de lune brillante comme un clair. Ces deux signes font partie des
neufs signes, par lesquel Je tappuie pour aller Pharaon et son
peuple et les appeler Dieu.
Quand nos preuves apparurent dans toute leur vidence, ils dirent: Cest la pure magie. Ils furent persuads en eux-mmes quils sont des
signes venus de Dieu, mais ils les renirent par obstination et
rebellion. Ils furent vraiment des injustes ports par leur orgueil Considre quelle a t la fin des mchants. Mouhammad! Regarde
quelle a t la destine des hommes devergondes. Mais on peut dire
aussi que cet avertissement concerne tous les mcrants et ceux qui
le traitent de menteur. Et que ces idoltres sachent quils subiront un
sort plus mauvais que celui du peuple de Mose. Mouhammad fut un
Prophte plus honorable et plus lev que Mose.
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walaqad a' tayn Dwda wa Sulaymna ilman wa ql-l-hamdu li-LL hi-l-lad fad dalana al katrim min ibdihi-l-muminna (15) wa
w a rita Sulaym nu D aw da wa qla yA ayyuh-n-nsu ullim n
m antiqa-t-tayri wa utn min kulli sayin inna h d lahuwa-l-fadlu-1mubnu (16) wa husira li-Sulaymna junduh mina-l-jinni wa-l-insi wat-tay ri fahum yuzana (17) h atta id a ataw al wdi-n-namli qlat
namlatun ya ayyuh-n-namlu-d-hul maskinakum l yahtimannakum
Sulam ym nu wa ju n d u h wahum l y a su r n a (18) fatabassam a
dhikam-min qalih wa qla rabbi awziriT an askura nimataka-l-laff
an amta alayya wa al wlidayya wa an amal slihan tardhu wa
adhiln birahmatika f ibdika-s-slihna (19).
Quand nous donnmes la science David et Salomon, ils scrirent:
Louange Allah pour vous avoir levs au-dessus du nombre de ses plus
fidles serviteurs. (15) Salomon hrita de David. Il dit: O hommes, je
comprends le langage des oiseaux. Jai reu des dons infinis. Cest l, de la
part dAllah, une grce clatante (16) Salomon runit ses troupes
composes de gnies, dhommes et doiseaux et disposs en groupes
distincts. (17) Quand elles dbouchrent dans la valle des fourmis, une
fourmi scria: O mes surs regagnez vos demeures, pour que Salomon et
ses troupes ne vous crasent pas par mgarde (18) Salomon samusa des
propos de la fo u r m i et dit: Seigneur, inspire-moi une reconnaissance
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sincre pour les bienfaits dont Tu mas combl, moi et les miens. Faites que
toutes mes actions Te soient agrables. Comprends-moi parmi les justes par
un effet de Ta misricorde (19).
Dieu montre les bienfaits quil a confrs Ses deux serviteurs et
Prophtes David et Salomon -que Dieu les salue-, ainsi les bons
caractres et la royaut. Cest pourquoi Dieu a dit: Quand nous
reconnaissance sincre pour les bienfaits dont Tu ma combl, moi est les
miens. Il demanda Dieu de le guider afin quil se consacre
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wa tafaqqada-t-tayra faqla m liya la ar-l-hudhuda am kna mina-1ga ibna (20) lauaddibannah adban saddan aw laadbahannahu
aw layatiyann bi-sultnim-mubnin (21).
Il passa les oiseaux en revue. Comment se fait-il que je ne yoie pas la
huppe, scria-t-il? Serait-elle absente?. (20) Je lui infligerai une peine
svre ou je lgorgerai, moins quelle ne se justifie pleinement (21).
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fam akata gayra ba'din faqla ahattu bim lam tuhit bih wa jituka
min sabaim binabain yaqnin (22) inn wajattu-mraatan tamlikuhum
wa utyat min kulli sayin wa lah arsun azmun (23) w ajattuh wa
qawmah yasjudna lis-samsi min dni-L-Lhi wa zayyana lahumu-ssaytnu amlahum fassaddahum ani-s-sabli fahum l yahtadna (24)
all yasjud li-L-Lhi-l-lad yuhriju-l-haba f-s-samwti wa-l-ardi wa
ya'lamu m tuhfna wam tulinna (25) Al-Lhu la1 ilha ill huwa
rabbu-l-arsi-l-azmi (26).
Son Absence fut de courte dure. Elle annona: Jai appris quelque
chose que tu ignores. Je reviens de Saba avec une nouvelle certaine. (22)
J ai trouv une femme gouvernant le pays et disposant dnormes
ressources. Elle trne sur un sige magnifique. (23) Elle et son peuple
adorent le soleil au lieu dAllah? Satan donne leurs actions une belle
apparence. Il les a dtourns de la bonne voie. Ils errent sans direction.
(24) Us nadorent pas Allah qui divulgue les secrets des deux et de la terre,
qui sait ce queux-mmes dissimulent ou ce quils laissent voir. (25) Ils
nadorent pas Allah en dehors de qui il ny a pas dAllah, le Matre du
trne sublime (26).
La huppe revint peu de temps aprs et d it Salom on: Jai
embrass de mon savoir ce qui a chapp au tien et ta troupe. Je te
rapporte de Saba une nouvelle sre. Jai trouv une femme gouvernant
le pays. Al-H assan Al-Basri a dit: Il s agit de Balqis la fille de
entre vous; entre celui qui dissimule sa pense et celui qui la dvoile, entre
celui qui se cache dans lombre et celui qui se montre en pleine lumire [Coran XIII, 10].
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sublime. Il ny a plus parmi les cratures qui soit plus grand ou plus
magnifique que Dieu, qui tous les hommes doivent vouer un culte
sincre. On a dduit des versets prcits quon ne doit pas tuer la
huppe parce quelle guide au lieu o se trouve leau. A cet gard,
Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu -quAllah le bnisse
et le salue- interdit de tuer ces quatres: la fourmi, labeille, la huppe et
la pie-grige
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puissante et quils sont durs au combat, puis ils lui confient cette
a ffa ire et quils lui laissent la libe rt de prendre les m esures
ncessaires.
En effet, la reine, tant une femme, fut trs perspicace et devina
quelle ne pourrait plus affronter Salomon mme avec sa grande
arme car Dieu avait asservi Salomon les hommes, les gnies et les
oiseaux, et elle vient rcemment de constater un tel fait en recevant
une lettre par lentremise dun oiseau. Elle dit son entourage: Je
crains, si on va laffronter, quil ne vienne avec son arme pour envahir
notre pays et nous dvaster. Elle ajouta: Quand les rois semparent
dune ville, ils la saccagent et en asservissent les puissants Daprs Ibn
Abbas, quand les rois pntrent dans une cit par force, iis la
dtruisent et humilient les chefs et les commandants soit en les tuant,
soit en les capturant comme prisonniers. Dieu affirme cela en disant:
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la terre le soit, quimporte! Allah est toute puissance et toute gloire [Coran XIV, 8],
Il est cit dans le Sahih de Mouslim ce qui suit: Dieu Trs Haut
dit: O mes serviteurs! Si du premier au dernier homme ou djinn vous tiez
aussi p ieu x que l est celui au cur le plus p ieux d entre vous, cela
n ajouterait rien mon Royaume. O mes serviteurs! S i du premier au
dernier homme ou djinn vous tiez aussi pervers que l est celui d entre vous
au cur le plus pervers, cela ne diminuerait rien mon Royaume. O mes
serviteurs! Ce sont vos uvres seulement dont Je tiendrais compte, ensuite
Je vous rtribuerai. Donc celui qui trouve du bien quil loue Dieu, et celui
qui trouve autre chose quil ne se prenne qu lui-mme (Rapport par
Mouslim)(1).
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Entrez dans ce palais, lui dit-on. Quant elle le vit, elle crut que
ctait un miroir.... A savoir que Salomon avait ordonn aux gnies de
btir un palais en verre en faisant circuler au-dessous de leau. Celui
qui ignorait cette ralit, le prenait pour un cours deau, mais en fait,
ctait le verre qui lisolait.
Mouhammad Ben Ishaq a dit: Salomon demanda la reine
dentrer dans le palais pour lui montrer un qui est encore plus
somputueux que le sien et plus luxueux. En le voyant, elle le prit pour
une pice deau et retroussa sa jupe de peur de la mouiller. On lui dit
aprs: Ce palais est revtu de cristal. Se trouvant seule avec
Salomon, celui-ci lappela ladoration de Dieu seul sans rien lui
associer et la blma davoir ador dautres divinits en dehors de Lui.
Elle rpondit: O mon Allah, scria-t-elle, jai t coupable. Comme
Salomon, je me soumets au Matre de lunivers Elle embrassa lIslam et
devint une musulmane (soumise Dieu) fervente.
La raison pour laquelle Salomon avait bti un palais en cristal est
de montrer Balqis son pouvoir et sa puissance. Quand elle saperut
que salomon tait amplement graitifi par Dieu, que sa religion tait la
meilleure, elle se soumit Dieu et sut que Salomon tait vraiment un
Prophte noble et un roi gnreux. Elle invoqua alors le Seigneur pour
quil lui pardonne ses pchs et son idoltrie avec son peuple en
vouant un culte au soleil en dehors de Lui.
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Nous envoymes aux Thmoudites leur frre Saleh pour les convertir
Allah. Ils se divisrent en deux clans (45) O mon peuple, dit-il, pourquoi
tes-vous plus presss de voir le mal que le bien? Invoquez plutt le pardon
dAllah, si vous voulez vous attirer sa clmence! (46) Tu nous portes
malheur, toi et les tiens. Votre sort, leur opposa Saleh, dpend dAllah.
Vous tes un peuple de querelleurs. (47).
Dieu raconte ce quen fut de Saleh avec son peuple quand II
lenvoya pour les appeler ladoration de Dieu seul sans rien Lui
associer. Os se divisrent en deux clans, cest dire, selon Mojahed,
des croyants et des impies. Saleh dit son peuple: Pourquoi tes-vous
presss de voir le mal que le bien?. En dautres termes: Pourquoi
demandez-vous le supplice de Dieu au lieu dimplorer Sa clmence?
Ils lui rpondirent: Tu nous portes malheur, toi et les tiens. A cause de
leur incrdulit, chacun dentre eux, quand il fut atteint par un malheur,
scria: ceci me vient cause de Saleh, tout comme le peuple de
Pharaon qui disait: Quand un malheur les frappe, Os limputent Mose et
aux siens (VII, 1311, et aussi quand Dieu dit Son Prophte -quAllah
le bnisse et le salue-: Sil leur arrive quelque vnement heureux, ils
disent: Cela nous vient dAllah. Sil leur arrive un vnement malheureux,
ils disent: Cela nous vient ce toi. Rponds-leur: Bonheur et malheur
viennent dAllah [Coran IV, 78], Cest dire: tout ce qui arrive dpend
de ce que Dieu a prdestin.
Saleh rpondit son peuple: Votre sort dpend dAllah, Cest Lui
qui vous rtribue pour ce que vous avancez Vous tes un peuple de
querelleurs, cest dire: Vous tes un peuple soumis une preuve.
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dessein, mais Allah imposa le sien alors quils ne sattendaient pas. Vois
comment sacheva leur projet. Nous les anantmes eux et leur peuple.
Leurs demeures sont en ruine. Cest le chtiment de leurs forfaits. Il y a l
un avertissement pour qui rflchit? Nous sauvmes ceux qui croyaient et
craignaient Allah.
hommes, dlaissant les femmes que le Seigneur a cres pour vous servir
dpouses? Vous tes vraiment un peuple pervers [Coran XXVI, 165-166].
Pour toute rponse son peuple dit: Faites sortir la famille de Loth
de votre cit, ce sont des gens qui veulent tre purs. Il nest plus
convenable quils vivent parmi nous. Prenant cette dcision, Dieu les
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que natteignent pas les calomnies des hommes. Que la paix soit sur les
Prophtes. Gloire Allah, la Matre de lunivers [Coran XXVII 180-182].
Mais Al-Thawry et As-Souddy ont prcis quil sagit des compagnons
de Mouhammad -quAllah le bnisse et le salue- . Ceci ne contredit
pas lopinion de Ben Aslam car si ces derniers taient des lus, les
Prophtes et Messagers devraient figurer parmi eux plus forte raison.
Ce quil faut retenir, consiste exhorter les hommes louer Dieu pour
Ses bienfaits et de saluer ceux quil a lus parmi les hommes pieux et
vertueux.
Qui dAllah ou des idoles quon lui associe est le plus digne
damour?. Une interrogation qui comporte une rfutation des dires et
actes des polythistes qui adoraient dautres divinits an dehors de
Lui. Celui qui a cr les cieux et la terre ainsi que les toiles, les
astres, la terre et ce quelle contient de montagnes, plaines, dserts,
arbres, plantations; les mers et ce quelles renferment dans leurs
abimes; les animaux de diffrentes catgories et espces etc... Il fait
descendre du ciel une eau grce laquelle, Il faire crotre des jardins
remplis de beaut dont les hommes ne sauraient faire pousser ni
arbres ni plantations deux-mmes. Dieu a dit ailleurs: Si tu leur
demandes qui fait tomber leau du ciel pour vivifier la terre aprs son
puisement? Us rpondront: Allah [Coran XXIX, 63]. Donc ces idoltres
reconnaissent les bienfaits de Dieu et cependant ils Lui associent
dautres divinits.
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fix les domaines des deux eaux, de leau douce et comestible et de leau
saum tre. Entre elles il a tabli une dm rcation et une zone
infranchissable [Coran XXV, 53] Dieu sinterroge de nouveau: Est-ce
une autre divinit quAllah? mais la plupart des hommes ne savent
pas.
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me rpondit: Je les appelle a Dieu seul, sans rien Lui associer, qui, en
linvoquant, dissipe le malheur qui ta atteint, qui te guide et te montre le
chemin quand tu te trouves gar dans un dsert, qui t envoie la pluie si une
disette frappe le pays? Je lui dis: Conseille-moi. Il rpliqua: N injurie
personne, ne ddaigne aucun acte de bien ne serait-ce que d acceuillir ton
frre (coreligionnaire) avec un visage radieux, de verser de ton eau dans le
seau de quelquun qui te demande, fais que ton vtement dpasse les mijambes, sinon que ce soit jusquaux chevilles, M fie-toi de laisser ton
vtement traner derrire toi, car ce sera de lostentation, et Dieu ne laime
pas (Rapport par hmed)(1).
Wahb Ben Mounabbah a dit: J'ai lu dans un ancien livre ce qui
suit: Dieu le Trs-Haut dit: Je jure par Ma puissance, quiconque
demande Ma protection, Je la lui acorderais mme si les deux et ce
quils renferment, la terre et ce quelle renferme taient contre lui, et Je
lui donnerais une issue. Quant celui qui ne Me demande pas une
telle protection, Je le ferai engloutir par la terre ou llever dans lair en
le confiant lui-mme.
En voil cette anecdote qui montre le tmoignage de respect que
Dieu rserve ses saints serviteurs, et raconte par Abou Bakr,
Mouhammad Ben Daoud Al-Dainouri, surnomm le soufi Al-Douqi. Il a
dit: Javais une mule dont je me servais pour faire le commerce entre
Damas et Al-Zabadani ( quelques kms de Damas). Un jour, je pris un
homme en croupe derrire moi, et nous passmes prs dun chemin
rarement emprunt par les aniers ou les hommes. Me dtournant de
ce chemin pour prendre un autre, lhomme me dit: Non, prends ce
chemin qui est un raccourci, et tu vas constater cela toi- mme,
comme je refusai, il insista, et je dus emprunter le chemin indiqu, et
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Qui tablit les peuples sur terre cest dire gnration aprs une
gnration, et un peuple aprs un autre. Si Dieu le voulait, Il aurait
cr les hommes tous la fois sans que les uns descendent des
autres. Il pourrait aussi les crer tous de la mme faon de la cration
dAdam sans faire prir les uns la suite des autres, mais tous en un
seul moment etc.. Mais si Dieu avait procd cela en crant tous les
hommes la fois, la terre ne saurait leur procurer leur subsistance et il
y aurait sur terre un grand dsordre. Dieu, par Sa sagesse, a tout
rgl et amnag, afin que la terre soit peule par des gnrations qui
se succdent les unes aux autres, et mme en les faisant accrotre en
nombre, qu la fin des temps, chacun sera rtribu selon ses uvres.
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am man yahdkum fi-zulumti-l-barri wa-l-bahri wa may-yursilu-rriyha busran bayna yaday rahmatihT ailhum-maa-L-Lhi tala-LLhu amm yusrikna (63).
Celui qui t o u s guide au milieu des tnbres de la terre et de la mer,
qui lche les vents annonciateurs de la pluie bienfaisante, est-ce autre
divinit quAllah? QuAllah est au-dessus des associs qu'on Lui prte. (63).
En vrit, Dieu a cr dans le ciel des astres et toiles pour
guider les hommes et que ceux-ci les prennent comme point de
repre. Cest lui encore qui dchane les vents comme annonciateurs
de Sa misricorde, qui est la pluie, en conduisant les nuages porteurs
de pluie aux lieux o Dieu veut. Exalt soit-ll au-dessus de ce quils
Lui associent.
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am man yabdau-l-halqa tumma yuduh wa may-yarzuqukum mina-ssam" i wa-l-ardi ailhum-maa-L-Lhi qui ht burhnakum in
kuntum sdiqna (64).
Celui qui fait et refait la cration et qui vous comble des biens des
cieux et de la terre, est-ce une autre divinit quAllah? Dis: Produisez vos
preuves si vraiment vous en avez. (64).
Cest Dieu, par Son pouvoir et Sa puissance, qui cre et redonne
la vie aux hommes une fois morts et ressuscits, car Cest Lui qui fait
616
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de repre et celles par quoi les dmons sont lapids. Quiconque les
considre comme autrement aura commis une erreur et perdu sa part
de la vie future, avanc des choses qui sortent de sa comptence. Il
en est parmi les hommes ceux qui ignorent tout sur Dieu, mais ils
utilisent ces toiles pour connatre lavenir. Celui qui les prend comme
telles, soit pour clbrer ses noces, soit pour entretenir un voyage, soit
pour commenter la naissance dun tel, ne fera que des suppositions
qui nont aucun lien avec la vrit, car de telles toiles nont aucun
pouvoir ou une influence sur aucun vnement.
Le savoirs des hommes sarrtent quand il sagit de la venue de
cette Heure et ignorent tout sur Dieu et ils sont aveugles sur tout ce
qui concerne la vie future. Dieu na-t-ll pas dit: Cest alors quils
Ils ne sont pas persuads. Plus encore, ils ferment les yeux Cela
signifie que les incrdules doutent de cette Heure et ne veulent rien
savoir sur elle.
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618
coupables. (69) Ne tafflige pas pour eux, et ne te laisse pas troubler par
leurs perfidies. (70).
Les incrdules renient la rsurrection et se demandent: Comment
en fera-ton vraim ent so rtir une fois que nous soyons rduits en
poussire?., Cest une chose quon a dj annonce nos et nos
anctres. Nous entendons toujours parler de cela sans que nous
constations cette ralit. Vieux contes que tout cela. Ce ne sont que
des sornettes dantan.
Dieu ordonne Son Prophte de rpondre ces idoltres: -
wa yalna mat hd-l-wadu in kuntum sdina (71) qui asa ayyakna radifa lakum badu-l-lad tasta'jiluna (72) wa inna rabbaka lad
fadlin al-n-nsi wa lkinna aktarahum l yaskurna (73) wa inna
rabbaka layalamu m tukinnu sudruhum wam yulinna (74) wam
min g a ibatin f-s-sama i wa-l-ardi ill f kitbim-mubnin (75).
Ils demandent: Quand se ralisera votre promesse, dites-le si vous le
savez vraiment?. (71) Rponds: Il se peut quelle soit proche cette chose
que vous tes impatients de voir ralise. (72) Ton Seigneur est plein de
bont pour les hommes. Mais la plupart manquent de reconnaissance. (73)
Ton Seigneur sait ce que leurs curs cachent et dvoilent. (74). Il ny a rien
/
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dobscur dans le ciel ou sur la terre qui ne soit expliqu dans le Livre de
lvidence. (75).
Les incrdules demandent: A quand cette promesse, en quel jour
se dressera lHeure? Tout comme ils nen croyaient point. Dieu
ordonne Son Prophte de leur rpondre: Il se peut quelle soit proche
cette chose que vous tes impatients de voir ralise. Il se peut que ce
dont vous voulez hter la venue ne soit plus loin de vous tomber
dessus. D'ailleurs iis ont demand: .. et tinterrogeront: Mais quand
cela aura lieu?. Rponds: Peut-tre est-ce proche [Coran XVII, 51].
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Celui qui sengage dans la bonne voie trouvera le salut. Celui qui sen
carte, dis-lui, que tu nes charg que davetir. Dailleurs il devait,
comme les autres Prophtes, communiquer le Message et davertir les
hommes, et cest Dieu de les juger.
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Bismi-L-Lahi-r-Rahmni-r-Rahm
ta h . Si n mTm (1) tilka a'ytu-l-kitbi-l-m ubni (2) natl alayka min
n a b a i M s wa F ir aw na b i-l-h aq q i liqaw m iy-yum in na (3) in n a
F ir'aw na al f-l-ardi wa ja ala ahlah siyaan yastad'ifu t a ifatam rainhum y udab b ih u abnA,ahum wa yastahyi nisahum innah kna
mina-l-mufsidna (4) wa nurdu an nam unna al-l-ladna-stud if f-1a r d i wa n a jalahum a im m atan wa n a ja la h u m u -l-w ritn a (5) w a
m u m a k k in a lah u m f-l-a r d i w a n u riy a F ir aw n a w a H m n a w a
jundahum minhum m kn yahdarna (6).
Au nom dAllah le Misricordieux le Trs Misricodieux
Ta. Sin. Mim. (1) Voici quelques versets du Livre de lvidence.(2)
Nous allons te raconter une partie de lhistoire authentique de Mose et de
Pharaon pour servir l dification des fidles.(3) Pharaon opprima
lEgypte. Il sema la discorde parmi ses habitants. Il pressura une partie
dentre eux. Il mettait mort leurs fils, laissant la vie leurs filles. Ce fut
un tyran. (4) Nous voulmes venir en aide aux opprims de ce pays. Nous
voulmes les dsigner comme imam et en faire les hritiers du pays. (5)
Nous voulmes les rendre matres du pays et faire, subir Pharaon,
Hamon et leurs troupes les reprsailles quils redoutaient de leurs
victimes.(6).
leur succder le peuple hier encore opprim., jusqu: nous avons ananti
tous les travaux et les ouvrages raliss par Pharaon et son peuple [Coran
VII, 137]. La puissance de Pharaon et ses richesses ne lui servaient
rien et ne le sauvaient de Mose appuy par le pouvoir de Dieu. Mose
cet enfant qui fut lev dans sa propre cour aprs avoir massacr tout
les nouveau-ns cette poque, afin que Pharaon sache et tous les
tyrans aprs lui que Dieu est le seul capable de raliser ses menaces
et donne la victoire Ses Prophtes et aux fidles.
waawhayna ila ummi Ms an ardihi faid hifti alayhi faalqhi fl-yammi wal tah f w al tahzanT inn ra'd d h u ilayki wa ja ilhu
mina-l-mursalna (7) fa lta q a ta h a* lu F iraw na liyakna lahum
aduwwan wa hazanan inna Firawna wa Hmna wa jundahum kn
h tina (8) wa q lati-m raatu F irawna qu rratu ayni-l-l wa laka l
taqtulhu asA ay-yanfaanA aw n a tta h id a h w aladan wa hum l
yas'urna (9).
Nous rvlmes la mre de Mose ceci: Allaite ton enfant et, si tu as
f flq u e inquitude son sujet, jette-le dans le fleuve. Sois sans crainte, ne
^afflige pas; plus tard, Je te le ramnerai et Jen ferai mon prophte.(7)
Les gens de Pharaon le recueillirent sans se douter quil serait un jour leur
eaBemi et une cause de tourment pour eux. Pharaon, Hamon et leurs
troapes ntaient pas sans reproche.(8) La femme de Pharaon dit: cet
calant peut-tre nous aider plus tard ou devenir notre fils. Ils ignoraient
aura une pnurie de serviteurs et ouvriers surtout que ceux qui sont en
vie parmi les gs des fils dIsral moururent lun aprs lautre, et alors
ils seront contraints faire le travail eux-mmes, une chose quils ne
sen sont plus habitus. Pharaon, pour rpondre leur supplication et
leur suggestion, dcrta de laisser les nouveau-ns vivre une anne,
et lanne suivante de reprendre son faire abominable et brutal. A ces
fins, et pour bien contrler la naissance des enfants, les sages
femmes faisaient leur tourne pour recenser les femmes Isralites
enceintes. Aux moments de leur accouchement, si le nouveau-n tait
un garon, les gorgeurs le turent, et si ctait une fille ils la
laissrent vivre. Aaron, (Haroun) naquit lanne o on parganit la vie
aux nouveau-ns, mais Mose, lanne o ils devaient les massacrer,
sa mre prouva une grande peur de tuer son fils, alors Dieu lui rvla
de ne plus sattrister car il lui trouvera une issue qui soulagerait et
apaiserait son cur inquiet.
Dieu inspira la mre de Mose de lallaiter et, si7elle a peur pour
lui, quelle le jette dans les flots sans prouver ni crainte ni chagrin, car
Il va le lui rendre et en faire un Messager..
La mre de Mose habitait une maison qui tait situe sur le
littoral. Elle a pris une caisse en bois et en a fait comme un petit
berceau et la attache avec une corde. Chaque fois quelle recevait la
visite dune personne dont elle redoutait sa trahison, elle mettait Mose
dans la caisse et laissait les flots lemporter autant que la corde
permettait. Un jour, comme elle procda de la mme manire elle
oublia de lattacher, alors les flots emportrent la caisse et la
dposrent prs du palais de Pharaon o les servantes taient en train
de puiser leau. Elles portrent la caisse et la dposrent devant la
femme de Pharaon sans savoir ce quelle contenait, et elles nosaient
pas louvrir de peur dtre punies par leur matresse.
La femme de Pharaon, ouvrant la caisse, aperut un joli garon.
Dieu mit alors son amour dans son cur et voulut quil soit une source
de bonheur pour elle et une cause de malheur pour son mari: Les
gens de Pharaon le recueillirent sans en douter quil serait un jour leur
ennemi et une cause de tourment pour eux.
enfant sera notre joie tous deux. Car Pharaon, en voyant lenfant,
voulut le tuer de peur quil ne soit parmi les fils dIsral, mais sa
femme Asia Bent Mouzahem lempcha et dfendit la cause de
lenfant en attendrissant le cur de son mari sera notre joie. Pharaon
lui rpondit: Pour toi, oui, mais, pour moi non. Grce Mose, la
femme de Pharaon se soumit Dieu, quant son mari, il fut pri avec
son arme en poursuivant Mose.
Il pourra peut-tre nous aider plus tard ou devenir notre fils. Tel
tait le souhait de la femme de Pharaon. En effet, elle crut en Dieu qui
lui a promis lintroduction au Paradis. Mais comme un fils, elle le
voulait bien car elle tait strile. Ni son mari ni elle ne connaissaient
ravenir.
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wa asbaha fudu ummi M s frigan in kdat latubd bih lawla arrabatn al qalbih litakna mina-l-muminna (10) wa qlat li uhtih
q u ssh i f a b a s u ra t b ih an ju n u b in wa hum l y asu r n a (11) wa
harramn alayhi-l-mardia min qablu faqlat hal adullukum ala ahli
baytin yakfulnah lakum wahum lah nsihna (12) faradadnhu ila
mnmih kay taqarra aynuh wal tahzana wa litalama anna wada-LLhi haqqun walkinna aktarahum l yalamna (13).
Sar le moment, la mre de Mose sentit son cur dfaillir. Elle fut sur
le pont de tout divulguer. Mais nous raffermmes son courage pour quelle
ae Montrt une vraie croyante. (10) Elle recommanda la sur de lenfant
t le smvre. Celle-ci lobserva du coin de lil sans que personne sen doute.
(11) Nous le rendmes rfractaire au lait de toutes les nourrices. Sa sur
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dit alors: Voulez-vous que je vous indique une famille qui llvera et lui
donnera les soins les plus attentifs?.(12) Nous le rendmes sa mre pour
rjouir ses yeux et faire cesser sa peine et aussi, pour lui montrer quAllah
tient ses promesses. Mais la majorit des hommes ne le savant pas.(13).
Une fois que Mose avait atteint sa maturit et sa force, Dieu lui
donna la sagesse et la sbience, c'est dire la prophtie. Puis Dieu cita
la cause qui a port Mose ce stade de la sagesse et de la
prophtie, et qui fut aussi la cause de sa sortie de lEgypte, pour
arriver Mdian plus tard. Car Mose, entrant dans la ville, linsu de
ses habitants, entre le coucher du soleil et le soir, daprs les dires de
Ibn Abbas, ou midi, selon les dires des autres, trouva deux hommes
qui se battaient et arrivaient aux mains. Lun deux tait de sa religion,
un Isralite, et lautre un copte. Celui qui appartenait son clan lui
demanda secours, et Mose, dun coup de sa main abattit le copte et
le tua.
Il y a l un doigt de Satan, scria Mose, le dmon nest quun
ennemi qui gare les hommes. Puis implorant Dieu: Seigneur, jai commis
une mauvaise action. Pardonne-moi. Regrettant son faire, il demanda
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faasbaha f-l-madnati h a ifan yataraqqabu faid-l-lad-stansarah bi-1amsi yastasrihuh qla Iah M sa1 innaka lagawiyyum-mubinun (18)
falamma an arda ay-yabtisa bi-l-lad huwa aduwwu-l-lahum qla
y Msa aturdu an taqtulan kam qatalta nafsam-bil-amsi in turdu
illA an ta k n a ja b b ra n f-l-a rd i w am tu rd u an ta k n a mina-1muslihna (19).
Le lendemain le trouva tremblant et inquiet. Voici que celui quil avait
dfendu la veille lappelait de nouveau a son aide. Mose lui dit: Tu es
dd dcmcnt on homme de dsordre(18). Quand il voulut saisir leur ennemi,
celui-ci s'cria: Venx-tu me tuer, M oue, comme tu as tu un homme,
hier? Aspires-tu devenir le tyran de ce pays? tu ne cherches pas, coup
sr, tre un homme de bien(19).
fahraja m inh h ifa-y-yataraqqabu qla rabbi najjin mina-l-qawmi-zzlimna (21) wa lamm tawajjaha tilq a a M adyana qla as rabbT ayyahdiyan sa w a a-s-sabli (22) wa lamm w arada m a a m adyana wajada
alay h i u m m a ta m -m in a-n -n si y asq n a w aw ajad a m in d n ih im u m raatayni taddni qla m hatbukum qlat l nasq h att yusdira-rri u wa abn sayhun kabrun (23) fasaq lahum tum m a tawalla ilz-zilli faqla rabbi inn lima anzalta ilayya min hayrin faqrun (24) .
Il sortit de la ville, tremblant, et lil aux aguets. Seigneur dlivremoi des mchants, disait-il en lui-mme.(21) Il partit dans la destination
de M dian, Peut-tre, pensait-il, Allah me mettra-t-Il dans la bonne
voie?(22) Ayant atteint la source de Mdian, il y trouva un groupe de gens
qui puisaient de leau. Non loin de ces gens, il aperut deux femmes tenant
leur troupeau l cart. Que faites-vous l?, leur d it-il. N ous
nabreuverons notre troupeau quaprs le dpart des bergers, rpondirentelles. Notre pre est un auguste vieillard(23) Il abreuva leur troupeau
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puis sinstalla lombre. Seigneur, dit-il, jai bien besoin de ton aide.
(24).
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prit alors tous ces petits et eut par consquent un grand troupeau.
Pharaon quil est le Messager de Dieu. Car aussi bien Pharaon que les
hommes de sa cour taient un peuple pervers qui se sont rebells
contre Dieu.
plus dobligeance envers quelquun plus que Aaron envers Mose -que
Dieu les salue-, car ce dernier avait demand Dieu de faire de lui un
Prophte.
N ous vous accorderons une telle autorit que Pharaon sera
impuissant contre vous, en vous appuyant par les preuves et les signes