Recycler Les Eaux Usées
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Recycler Les Eaux Usées
PRINCIPES
CONTEXTE
Les eaux uses peuvent tre facilement traites
afin d'tre rutilises au lieu d'tre rejetes
directement aux gouts.
En milieu urbain dense, la quantit deau
rcolte sur les toitures est souvent trop faible
pour couvrir lensemble des besoins rpondant
cette qualit deau. Plutt que de couvrir
lappoint avec de leau de distribution, il est
possible de rutiliser les eaux uses recycles.
Les eaux uses grises de par leur pollution
limite se prtent bien au recyclage aprs
traitement.
Plus de la moiti de leau consomme par
personne est ainsi potentiellement recyclable.
Rpartit
ion
[%]
Sanitaires
42 l/jour/personne
35%
Lessive
16 l/jour/personne
13%
Boisson
5 l/jour/personne
4%
(contraintes sanitaires)
1,82 m/an
Vaisselle
8 l/jour/personne
7%
(contraintes sanitaires)
2,92 m/an
Hygine
corporelle
38 l/jour/personne
32%
(contraintes sanitaires)
13,87 m/an
Entretien du
btiment
6 l/jour/personne
5%
2,19 m/an
Arrosage du jardin
5 l/jour/personne
4%
1,82 m/an
TOTAL
120
litres/jour/personne
100 %
+-43,8 m/an/personne
de moyenne
Type dusage
(moyennant certaines
prcautions)
Dans les logements, +/-43% des besoins en eau exigent le recours une eau potable de
qualit (eau de distribution). Pour le reste, on peut envisager le recours des sources deau
alternatives pour des usages qui ne ncessitent pas la qualit de leau de distribution : pour les
chsses des WC, lentretien du btiment, larrosage des espaces verts et lentretien des
abords. Pour la lessive un prtraitement devra tre envisag pour viter certains risques
(sanitaires, propret du linge et encrassement des quipements).
Ce ratio se base sur des consommations moyennes. Des extrmes peuvent tre observs en
fonction des habitudes comportementales.
Mais avant de songer trouver des sources deau alternatives leau potable du rseau de
distribution, il faut dabord en limiter la consommation par le choix dun rseau et de points de
puisage conomes (cf. EAU02).
DEMARCHE
> Assainissement cologique :
Il sagit dexpliciter ce que lon entend traditionnellement par assainissement des btiments
(vacuation des eaux de pluie, des eaux grises (peu sales, lavage), eaux noires (toilettes),
protection contre lhumidit) dune manire cologique.
Lassainissement cologique suppose :
o
bactries pathognes, ne pourront pas tre rutilises aux mmes fins que les eaux grises,
sauf aprs utilisation dun systme dpuration dimensionn de manire traiter la charge
organique supplmentaire.
La rutilisation de leau recycle ncessite dassurer lobtention dune qualit minimale de leau
aprs le processus en rapport avec son usage, et donc de contrle et de maintien de cette
qualit.
L'eau grise rcupre doit tre utilise rapidement aprs traitement (max 24h) pour viter la
formation de bactries et la dtrioration de sa qualit. Des techniques implantes directement
dans la citerne de stockage permettent de limiter la reformation des bactries aprs puration.
L'utilisation des eaux grises rcupres et traites est dconseille pour l'arrosage des
lgumes (risques de prsence de germes pathognes).
> Echelle de gestion
Lassainissement au niveau local sinscrit dans un systme plus large lchelle du bassin
versant. Lassainissement cologique pose la question de lchelle la plus pertinente pour
purer leau, de la gestion publique centralise la gestion individuelle.
Le traitement la source de la pollution et lefficacit des traitements deaux uses lchelle
individuelle permettent datteindre un certain degr dco-efficience. Elles permettent la
valorisation des produits de lpuration proximit de leur lieu de production : restituer l'eau
traite le plus localement possible et valoriser la biomasse et les boues produites in situ.
> Systme
La mise en uvre d'un systme de rutilisation des eaux grises vise minimiser les quantits
d'eaux destines tre rejetes dans les gouts afin de les rutiliser dans dautres systmes
comme les toilettes (WC) et les espaces verts.
Une gestion optimale de l'eau permet mme la combinaison de systmes de recyclage des
eaux grises et de la rcupration pluviale. L'eau grise est alors un excellent complment l'eau
de pluie lorsque la pluviomtrie est faible.
La rcupration des eaux grises prend tout son sens dans les zones fort dveloppement
urbain, o les surfaces de rcupration d'eau de pluie peuvent tre limites.
La maintenance doit tre aise et peu coteuse.
INDICATEURS
Les indicateurs doivent renseigner sur le degr de pertinence du recyclage in situ: le recyclage
est opportun dans certains cas, pas dans dautres. On sintressera aux lments suivants :
>Taux de rcupration [%] :
Eau recycle par rapport aux eaux grises produites
>Couverture des besoins en eau non potable [%]
>Rduction effective des consommations deau de ville [m/an].
>Qualit de leau recycle :
La qualit de leau peut tre mesure par diffrents paramtres physico-chimiques qui illustrent
la performance puratoire du procd (rapport entre la qualit lentre et la sortie du
systme) :
o La turbidit de leau [mg/litre] : on mesure les Matires En Suspension (MES) qui
reprsentent les matires sdimentables ou flottantes prsentes dans leffluent
(indique le poids sec de matire recueillie). Elle reprsente la pollution primaire ou
pollution physique.
o La Demande Biochimique en Oxygne (DBO) et la Demande Chimique en
Oxygne (DCO) [mg/litre] indiquent toutes deux le degr de pollution de leau par
des matires organiques. La premire fait rfrence la quantit de ces matires
organiques qui sont biodgradables, c'est--dire dgrades par des microorganismes,
tandis que la seconde prend en compte la quantit de matire organique qui est
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
oxydable, c'est--dire dgrade suite une raction avec loxygne prsent dans leau.
Elles reprsentent la pollution secondaire ou pollution organique.
La pollution tertiaire [mg/litre] peut tre quantifie en mesurant les quantits dazote
(N) et de phosphore (P) prsentes dans leau.
Lazote et le Phosphore proviennent en grande partie des matires organiques
complexes (dchets alimentaires, matires fcales,). Le phosphore provient
galement de certains produits de nettoyage, dtergents et produits de vaisselle.
On mesure la quantit dazote total Ntot et la quantit de phosphore Ptot prsents dans
leffluent.
La pollution que lon pourrait dfinir comme quaternaire, la pollution microbienne,
se mesure par labattement de la charge bactriologique : on parle en puissances de
10 [unit log10= UL]. Une rduction dau moins 4 UL correspond un abattement de
la charge bactriologique de 99,99%. On essaye de dterminer le nombre de
coliformes totaux, fcaux et de streptocoques fcaux (indicateurs de la prsence
dautres bactries pathognes plus dangereuses) par rapport leffluent de base.
DEFINITION DE LA
POLLUTION
Taux
doccupation
[m/personne]
Charge organique
Charge
hydraulique
[litres/jour]
Conc.moy.
[mg
DBO5/litre]
Logements
35m/personne
60 g/jour. pers.
120 l/jour
400 mg/litre
Bureaux (y
compris les
circulations)
15-20m/personne
20 g/jour. pers.
25-50 l/jour
400 mg/litre
Usine (avec
douche)
55m/personne
30 g/jour. pers.
60-95 l/jour
340 mg/litre
Equivalenthabitant
[E.H.]
1 habitant
= 1 E.H.
1 employ
= 1/3 E.H.
1 ouvrier
= 1/2 E.H.
OBJECTIFS
Minimum :
Raliser la sparation des diffrents flux deaux et leur rserver une destination
propre :
o les eaux pluviales : rtention sur la parcelle, vaporation, infiltration par
percolation dans le sol (cf. EAU01) ou rutilisation domestique (cf. EAU02) ;
o les eaux grises : puration, vaporation et infiltration par percolation dans le sol ;
o les eaux noires : rejet lgout, minimisation de leur production dans le cadre de
lco-construction.
Conseill :
Idem minimum avec systme dpuration gravitaire des eaux grises (nergie
extrieure non ncessaire) et recyclage dans le cycle de consommation domestique
en complment de leau de pluie.
Les eaux noires ne sont plus rejetes lgout. Elles sont retires du cycle de leau
par lutilisation de systmes de type toilettes litire bio-maitrise ou traites sur la
parcelle par un procd dpuration optimis pour lpuration de toutes les eaux
uses, de prfrence par voie naturelle (procds extensifs). Elles sont recycles
dans le cycle de consommation domestique.
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
Optimum :
Idem conseill, avec systme dpuration des eaux grises uniquement. Le procd
sera performant toute lanne (en serre) et/ou apparent avec un aspect didactique,
pdagogique et dmonstratif.
Les systmes de sparation des matires organiques la source, de type toilettes
sches, sont gnraliss. Leau ne sert plus lvacuation des dchets des toilettes.
Les matires organiques sont valorises sur la parcelle.
Encombrement (surface /
E.H.)
Consommations nergtiques
Favorise la Biodiversit
Dcanteur
Sparateur de
graisses
Fosse septique
Entretien / maintenance
Epuration quaternaire
(pollution bactriologique)
Cot linvestissement
Efficacit de lpuration
Epuration secondaire
(pollution organique)
LES QUIPEMENTS
LES TECHNIQUES
INTENSIVES
ASPECTS
ECONOMI
QUES
Filtre physique
dgrillage dessablage
LES SYSTEMES
DUN PROCEDE
DEPURATION
DES EAUX USEES
LES TECHNIQUES
EXTENSIVES
ASPECTS TECHNIQUES
Prtraitement pollution
primaire pollution physique
TYPES DE POLLUTION
AVANTAGES
ENVIRONNEMENT
AUX
Filtre UV (1)
1-2m/EH
1-2m/EH
1-2m/EH
1-2m/EH
1-2m/EH
1-2m/EH
10-15m/EH
3-7m/EH
Procds multitapes
6-8m/EH
Procds hlio
biologiques
2-4m/EH
1-2m/EH
Disques
biologiques - Bio
rotor
Lits bactriens
Boues actives
Biomasse fixe ou
biomasse
immerge
Squential Batch
Reactor (SBR)
Membrane BioReactor (MBR)
Lagunages
Marais reconstitus
Procds
dpuration des
eaux grises
(1) Les techniques de filtration de type filtres UV ou osmose inverse ne pourront tre efficaces en puration bactriologique des eaux uses quen
ayant pris soin de raliser les diffrents stades dpuration amonts.
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
> La ressource en eau
Les techniques dpuration et de recyclage des eaux uses permettront de prserver les
ressources en eau et de mnager les nappes phratiques en nutilisant seulement leau de
distribution pour les usages qui le requirent (alimentation et hygine corporelle).
Un systme dpuration et de recyclage des eaux in situ permet de crer une boucle de
recyclage des eaux uses et vite le gaspillage d'eau en cas de scheresse et de restriction.
> La biodiversit
Les techniques extensives, recrant des cosystmes aquatiques, semi-aquatiques et
terrestres, favorisent le dveloppement de la biodiversit. De prfrence, on sorientera vers un
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
ASPECTS ECONOMIQUES
> Les cots
Le recyclage de l'eau grise permet de raliser une conomie non ngligeable d'eau potable, en
fonction du taux de rcupration. On peut compter quentre 10 et 20% de leau traiter sort de
la boucle de recyclage par des processus dvapotranspiration des plantes, dvaporation des
bassins, de stockage dans les boues
Linvestissement dans un traitement dpuration individuel nest priori rentable que dans des
conditions trs particulires. Etant donn le prix actuel de leau de ville (qui pourrait toutefois
augmenter) et des taxes de rejets, le bnfice ne sera gnralement retir que pour le long
terme au niveau collectif.
Les cots dinvestissement seront principalement lis la qualit du sol, aux travaux de
terrassement pour linstallation des cuves et/ou des bassins plants et de ralisation des
ouvrages (tanchits, bton, membranes gotextiles).
> Lentretien
Les frais de maintenance des installations varieront en fonction de la rusticit ou de la
technicit du procd choisi.
Les techniques dpuration extensives offrent une grande flexibilit en termes de charges et
dbits appliqus. De par leur aspect rustique, lentretien, la maintenance et les cots associs
sont limits. Une main duvre aux connaissances spcifiques nest par ailleurs pas
ncessaire.
On privilgiera donc les techniques extensives mettant en uvre des quipements simples et
peu consommateurs dnergie : limitation de lutilisation de pompes, de techniques daration
artificielle, etc.
Le cot le plus important li aux techniques extensives sera celui de la vidange des boues de
la fosse septique (tous les 2 5 ans). Dans le cas dpuration slective des eaux grises, la
production des boues sera fortement rduite et la vidange presque nulle.
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
Pour les traitements de type Living Machine (cf. description plus bas), linvestissement plus
important est principalement d la construction dune serre et aux quipements (pompes,
arateurs). Si le procd peut tre intgr dans un atrium ou une serre prvus ds le dbut
du projet darchitecture, une partie des cots sera supprime.
En prenant en compte le fait que la dure de vie des centrales dpuration est limite (20 ans),
il est envisageable qu terme, en lieu et place dune reconduction vers des techniques
dpurations collectives, une approche plus intgre du rapport aux eaux uses soit engage.
Cela laisse un dlai pour une co-restructuration de la gestion de leau Bruxelles. Une
premire phase consisterait dvelopper des projets exprimentaux et dmonstratifs sur
Bruxelles.
Un autre aspect concerne laugmentation de la densit doccupation des logements
Bruxelles qui, terme, entranerait une augmentation de la production des eaux uses et une
saturation des stations dpuration existantes.
Notons que lefficacit des stations dpuration collective de type intensif est relative (niveaux
dpuration tertiaire et quaternaire limits, saturation en cas dorage...). Elles ne sont quune
rponse au problme cr par le regroupement des eaux uses en rseau dgout et leur rejet
en un point du rseau aquatique de surface. Le traitement individuel et extensif rparti
lchelle de la rgion pourrait permettre un traitement appropri au cas par cas des eaux
uses, avec ou sans rutilisation sur la parcelle ou rejet dans le milieu naturel. Des qualits
dpuration plus fines peuvent dailleurs tre atteintes par les procds dpuration extensifs
(par voie naturelle) avec des cots dinvestissement, de maintenance et un impact sur
lenvironnement moins prjudiciables pour la collectivit.
CENTRALISEE
DECENTRALISEES
Lagunages
(bassins eau
libre)
Ecosystmes
artificiels
- EPUVAL
- A.E.A.R
- M.H.E.A.
<1m/EH
<1m/EH
1015m/EH
58m/EH
MES
DBO5-DCO
NP
pathognes
MES
DBO5-DCO
NP
pathognes
MES
DBO5 -DCO
NP
pathognes
/
Flexibilit : long
temps de sjour
Sans
qualification
particulire
kWh/m)
Flexibilit : long
temps de sjour
Sans
qualification
particulire
(1,13 2,39
kWh/m)
(<0,1
kWh/m)
dconseill)
fuites dues au
rseau dgout,
gestion et
maintenance du
rseau
Bnfices apports
lenvironnement
naturel et humain
Sous-produits de
lpuration
valorisables
- Boues
- Mthane
- Bactries dpuration
- production
dnergie si CH4
valoris
700
1.200/E.H. 400/E.H.
(dconseill)
Risques de
pollution du milieu
(sous-sol et nappes
aquatiques)
Consommations
nergtiques
(0,51-1,06
Personnel
trs qualifi
- Flocage
- Chloration,
eau de Javel
- Soude
/
/
Personnel
qualifi
- Flocage
- Chloration,
eau de Javel
- Soude
/
Utilisation de
produits chimiques
[sant
environnement)
/
Facilit de gestion,
entretien et
maintenance
Intrt si variations
de s charges
(organique /
hydraulique) (2)
Rejet en eau de
surface (1)
Efficacit de
lpuration
MES
DBO5-DCO
NP
Pathognes
Entretien /
maintenance
- Disques
biologiques
-Lits bactriens
- Boues
actives
- Biomasse
fixe ou
immerge
- Squential
Batch Reactor
(SBR)
- Membrane
Bio-Reactor
(MBR)
ASPECTS
ECONOMIQUES
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
Cot
linvestissement
SYNTHSE
Encombrement
Rendement
[surface/ E.H.]
ASPECTS TECHNIQUES
(<0,1
kWh/m)
fuites dues au
rseau dgout,
gestion et
maintenance du
rseau
veiller une
bonne tanchit
des fonds de
lagunes
veiller une
bonne tanchit
des fonds de
bassins
- Boues
- Mthane
- Bactries dpuration
- Boues
- Mthane
- Biomasse vgtale
- Biomasse animale
(poissons)
- Eau aprs puration
- Boues
- Mthane
- Biomasse vgtale
(plante ornementale)
- Biomasse animale
(poissons)
- Eau aprs puration
- production
dnergie si CH4
valoris
- Refuge/relais de
biodiversit
(animale et
vgtale)
- Aspects
pdagogiques
- production
dnergie (CH4)
- Refuge/relais
de biodiversit
(animale et
vgtale)
- Aspects
pdagogiques
- production
dnergie (CH4)
350
600/E.H.
/
350
1.600/E.H.
(1) Limpact sur le rejet en eau de surface est estim selon la directive europenne 91-271-CEE qui classe la plupart des cours deau en Belgique comme tant sensibles
leutrophisation. Cela implique par consquent un traitement appropri qui permette lpuration tertiaire complte (azote et phosphore).
(2) Lintrt des techniques extensives rside dans leur grande flexibilit lors des variations des charges organiques (concentrations), lors par exemple dun phasage du projet, ou des
charges hydrauliques, notamment en cas dorage (cas pour lpuration collective en cas de rseau dassainissement public unitaire).
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
700
1.600/E.H. 400/E.H.
15/E.H.
30/E.H.
Des conditions gnrales de dversement sont en vigueur pour les eaux uses domestiques.
En ce qui concerne les entreprises, tout dversement est soumis autorisation (= Permis
dEnvironnement).
En prsence dun gout public :
> Le rejet des eaux uses domestiques normales dans les gouts est autoris condition de
ne pas contenir :
o des fibres textiles, des emballages plastiques, des dchets mnagers solides
organiques ou non;
o des huiles minrales, des produits inflammables, des solvants volatils;
o dautres matires extractibles lther de ptrole, c'est--dire les matires grasses
une teneur suprieure 0,5 g/l;
o dautres substances susceptibles de rendre les eaux dgout toxiques ou
dangereuses.
> Le rejet deaux uses autres que domestiques normales dans les gouts publics est autoris
aux conditions suivantes :
o pH : entre 6 et 9,5;
o temprature : infrieure ou gale 45C;
o matires en suspension ne pouvant ni dpasser 1 cm et 1 g/l, ni nuire au
fonctionnement des stations de relvement et dpuration;
o ne pas contenir de gaz dissous inflammables ou explosifs ou des produits
susceptibles de provoquer le dgagement de tels gaz;
o ne pas provoquer dmanation dgradant le milieu;
o matires extractibles lther de ptrole c'est--dire les matires grasses : 0,5 g/l;
o ne pas contenir, sans autorisation expresse, des substances susceptibles de
provoquer un danger pour le personnel dentretien des gouts et des installations
dpuration, une dtrioration ou une obstruction des canalisations, une entrave au
fonctionnement de la station dpuration ou des installations de refoulement, ou une
pollution grave de leau de surface rceptrice.
En labsence dun gout public :
> Le rejet des eaux uses domestiques normales (sauf les eaux contenant des matires
fcales) dans les voies dcoulement pluviales est autoris aux conditions suivantes :
o les eaux doivent tre traites efficacement par un dispositif dlimination des matires
grasses, des matires dcantables et flottantes ;
o les eaux ne peuvent contenir plus de 5 mg/l de matires extractibles lther de
ptrole c'est--dire les matires grasses ;
o les eaux ne peuvent provoquer le dgagement dodeurs incommodantes.
Sil y a des matires fcales, les eaux doivent rpondre aux conditions suivantes :
o les eaux doivent tre traites dans une installation dpuration facilement accessible et
permettant un prlvement ais dchantillons;
o les eaux ne peuvent tre nuisibles la faune ou la flore aquatique et aux animaux qui
sy abreuveraient ;
o pH : entre 6,5 et 9 ;
o pas de germes pathognes en quantit dangereuse sinon une dsinfection simpose ;
o demande biochimique en oxygne en 5 jours 20C (DBO5) : 15 mg/l ;
o pas de dcoloration avant 3 jours dune solution au bleu de mthylne sous certaines
conditions ;
o matires sdimentables : 0,5 ml/l;
o matires en suspension : 60 mg/l;
o hydrocarbures non polaires extractibles au ttrachlorure de carbone : 3 mg/l.
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
> Pour les eaux uses autres que les domestiques normales, le dversement dans les voies
artificielles dcoulement des eaux pluviales est interdit.
CARACTERISTIQUES DU PROJET
Les caractristiques du projet et de la parcelle influenceront le choix de la technique la plus
adapte et le degr dpuration.
Les techniques caractre extensif seront plus adaptes aux parcelles disposant dun espace
ouvert favorisant les amnagements paysagers.
En fonction du choix de recycler ou non les eaux aprs puration, de leur destination aprs
traitement, de leur infiltration ou de leur rejet en eau de surface, certaines techniques seront
plus ou moins adaptes.
Ce choix se fera au cas par cas en ayant pris soin de rpertorier toutes les contraintes et
opportunits du projet :
- Les variations des charges organiques et hydrauliques en fonction du phasage des
constructions sur la parcelle ;
- La topographie du lieu facilitera ou non un coulement gravitaire entre les diffrents
lments constitutifs du procd dpuration. Un relev des pentes devra tre ralis
au pralable ;
- La prsence dun exutoire naturel ;
- La capacit dinfiltration du sol ;
- Les varits des plantes et des biotopes indignes ;
-
CHOIX DU SYSTEME
Son choix dpendra du rapport entre la quantit de besoins couvrir et celle de ressources
disponibles.
La nature et la superficie de la parcelle influenceront le choix de la technique (extensive ou/et
intensive), lobjectif dpuration (eaux grises uniquement ou toutes les eaux uses) et la
destination des eaux pures (usages qui ne ncessitent pas une qualit irrprochable ou la
potabilisation).
Plus la construction sera dense et la parcelle petite, plus les techniques extensives seront
limites un rle daffinage de lpuration voir totalement supprimes au profit des techniques
plus intensives. Gardons lesprit que dans certains cas, lcobilan de lensemble de
linstallation (nergie consomme, infrastructure mise en place, entretien et maintenance)
pourra tre ngatif ; il sera alors prfrable davoir recours au traitement collectif des eaux
uses ou de ne traiter quune partie des eaux rejetes (eaux grises en combinaison avec leau
de pluie par exemple).
OBJECTIFS DPURATION
La qualit de lpuration et le maintien de cette qualit dpendront essentiellement de la
destination des eaux :
- rejet dans le milieu naturel, auquel cas il faut se rfrer aux normes de rejets
locales ;
- rutilisation dans le cycle de consommation du btiment (sanitaires, entretien du
btiment et des abords).
La rutilisation dans les toilettes est la moins contraignante du point de vue qualit des eaux
(pas de contact direct, risque minime de contact direct dans le cas durinoirs). D'autres usages
(arrosage des plantes, lavage des surfaces) prsentent ce risque de contact ou de nbulisation
en quantit limite.
> Qualit de lpuration secondaire
Les objectifs de DBO5 rsiduelle (cf. dfinition p. 5) pourraient tre relevs par rapport aux
normes de rejet dans une eau de surface. La Directive du 21 mai 1991 concernant
l'assainissement des agglomrations impose de faon gnrale 25 mg DBO5/l ou 70 90% de
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLE DE PETITS BATIMENTS AAA01
RECOMMANDATION PRATIQUE
rduction et 125mg DCO/l ou 75% de rduction. En zone sensible, le seuil est rabaiss entre
10 et 20 mg DBO5/l suivant diverses conditions.
titre indicatif :
- LEVINE & ASANO rapportent, en usage urbain, 10 30 mg de DBO5 par litre suivant la
proximit du public ;
- SUZUKI et al. citent, pour le Japon, l'absence de limite de DBO pour les chasses de WC.
Pour les plans d'eau rcratifs, les nouvelles normes sont tablies avec un maximum de
10 mg DBO5 par litre en cas d'absence de contact physique avec l'eau et 3mg/l en cas
de possibilit de contact.
Il ny a pas d'informations prcises quant une limite de DBO5 par rapport des risques de
nuisance du type "fermentation de l'eau stocke" lie au stockage. On peut supposer que la
valeur maximale de 20 mg/l peut permettre un maintien de la qualit des eaux pures
pendant le stockage.
> Qualit bactriologique
Un objectif raliste de qualit bactriologique des eaux pourrait tre la norme de qualit d'eau
de baignade (AR du 17/02/84) qui fixe, en valeurs impratives, des seuils de 2000 CF/100ml et
10.000 CT/100ml (les valeurs guides correspondantes sont resp. 100 et 500).
titre indicatif :
- LEVINE & ASANO rapportent en usage urbain une norme pour les coliformes fcaux,
allant de la non-dtection (0CF/100ml) proximit du public 200 CF/100 ml lorsque
l'accs du public est contrl ;
- SUZUKI et al. citent, pour le Japon, une norme initiale de max. 1000 CF/100ml pour les
chasses de WC. Pour les autres usages, les normes ont t largies la mme valeur en
cas d'absence de contact physique avec l'eau et 50 CF/100 ml en cas de possibilit de
contact.
Lobjectif de qualit peut tre fix 1.000 CF/100 ml pour la bactriologie. Toutefois, la
dsinfection reste garder l'esprit pour des raisons "psychologiques" ou de certitude de
l'absence de risque sanitaire ou d'apparition de nuisances. Pour toutes les techniques de
dsinfection : cf. EAU03.
PRETRAITEMENT (EPURATION PRIMAIRE)
Dgrillage
Chambre de rception pourvue dune ou plusieurs
grilles mailles serres pour retenir les objets de
plus ou moins grosse taille.
Le dgrillage a pour but dempcher le passage,
dans les canalisations et tuyaux de connexion, de
corps grossiers ou objets qui risqueraient dobturer
ou de dranger les traitements en aval.
Image CERAA
Dcanteur
Cette citerne fonctionne suivant le principe de la
dcantation, les particules en suspension plus
lourdes que leau sont entranes vers le fond par
leurs poids. Pour un bon fonctionnement, leau doit
tre aussi immobile que possible.
Leau dcante en surface poursuit son traitement
dans une seconde chambre, les boues dans le fond
de la cuve sont vacues plus ou moins
rgulirement en fonction de la charge organique.
Un curage sera ralis et les boues enleves par un
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RECOMMANDATION PRATIQUE
camion-citerne
maintenance)
(voir
le
point
entretien
et
Sparateur de graisses
Installation du sparateur sur lvacuation des eaux
de la cuisine, aussi prs que possible de la
source. Indispensable si la fosse septique est
plus de 10 ou 15 m de la source.
Les particules dhuiles et de graisses, plus lgres,
sont spares de celles de leau en remontant la
surface.
Il ncessite un entretien rgulier.
Fosse septique
Ce prtraitement a pour but dinitier les processus
puratoires ainsi que de rduire les charges
organiques et les matires en suspension (action
physique de dcantation et de flottation des
matires en suspension et action biologique qui
consiste en la digestion, par les micro-organismes,
de la charge polluante biodgradable reue).
La fosse septique toutes eaux (fosse Imhoff) doit
tre dimensionne en fonction du nombre
dquivalents-habitants :
- entre 1-10 EH : 600 litres/EH ;
- au-del de 10 EH : 450 litres/EH (minimum 6000
litres).
Elle sera vidange rgulirement tous les 2 ou 3
ans. La vidange ne doit en aucun cas tre complte
et un volume densemencement denviron 20 % des
boues doit subsister.
Au niveau de la fosse septique, il faut exclure toute
rception deaux pluviales ou de ruissellement en
provenance des toitures ou dautres surfaces
impermables (terrasses, ). La fosse septique
traditionnelle ne se charge que des eaux fcales.
Le rendement dune fosse septique dans le cadre
du traitement des eaux uses (grises+noires) peut
tre de 30% de rduction de la charge organique.
Dans le cas du traitement des eaux grises
uniquement, ce rendement passe 60-80%. Dans
ce second cas galement, les eaux de lavages sont,
dans un premier temps, traites par un sparateur
de graisses (cuisine).
Les cuves sont disponibles en bton ou en matire
synthtique (PE) et peuvent tre prfabriques.
Elles ne peuvent pas tre raccordes sur le rseau
deau pluviale.
Une attention particulire doit tre apporte la
rsistance des parois qui pourraient se dgrader
suite laction corrosive des gaz de fermentation
produits la surface du liquide (H2S) ; cet effet,
lagration et des garanties apportes par le
fournisseur sont ncessaires.
Illustration: VMM waterwegwijzer voor architecten - een handleiding voor duurzaam watergebruik in en om de
particuliere woning
STOCKAGE ET DISTRIBUTION
La problmatique du stockage avant redistribution dans le cycle de consommation du
btiment rejoint celle de la rcupration des eaux pluviales (voir EAU03), ceci prs quil ny a
pas lieu de prvoir de volume tampon li aux variations de dbit en cas dorage.
Le maintien de la qualit des eaux aprs puration dpendra de lefficacit du procd
dpuration : diminution effective de la charge organique, de la pollution tertiaire et des
bactries.
La rduction de la pollution tertiaire (azote et phosphore) est importante dans le cadre dun
recyclage en boucle. Ainsi, il existe un risque daccumulation et de prcipitation des minraux
dans des endroits peu souhaitables tels que les chasses des WC, canalisations de distribution,
pompes
Labattement de la charge bactriologique est aussi un paramtre primordial du recyclage. Il
faut viter la reformation des colonies de bactries, engendrant une diminution de la qualit de
leau stocke, des risques de prolifration bactrienne, une augmentation de la turbidit, etc.
Des techniques existent pour maintenir la qualit de leau tout au long du stockage. Elles
consistent par exemple oxygner le milieu pour viter une fermentation anarobie de leau
stocke, ou mettre en uvre des techniques de dsinfection (ultrasons, rayons UV, osmose
inverse, javellisation). Mais ces techniques sont coteuses, nergivores et/ou polluantes.
Un by-pass sur le tuyau damene des eaux aprs puration doit tre prvu (ventuellement
raccord au rseau dgouttage) pour viter une pollution plus importante de la rserve deau
non potable en cas de disfonctionnement du procd dpuration.
> Caractristiques et dispositifs de la citerne
Elle devra tre tanche, quipe dun puisard, d'un indicateur de niveau, dun trou dhomme
pour lentretien, d'un trop-plein d'vacuation, dune jauge ou dune sonde de niveau, ainsi que
dun dispositif dappoint en eau de ville dconnect de leau pure.
La citerne de stockage des eaux aprs puration pourra jouxter la ou les citernes deau de
pluie. Elle sera ralise en bton tanche (prfabriqu ou coul sur place avec couche de
finition garantissant ltanchit) ou en matriaux synthtiques.
Pour viter que la citerne dalimentation en eau non potable ne soit vide, en cas dutilisation
pour le rinage des toilettes ou pour toute autre utilisation rgulire, la citerne doit prvoir un
raccordement leau de ville par disconnection.
Les rseaux de distribution vhiculant de leau de ville et de leau non potable (eaux uses
pures ou eau de pluie) devront tre clairement identifis et diffrencis.
Cette signaltique comprendra :
- un schma de principe de linstallation identifiant les diffrents composants ;
- le marquage et lidentification des tuyaux de distribution des deux rseaux ;
- des pancartes et tiquettes eau non potable aux points de puisage.
De plus, les robinets extrieurs seront mis hors de porte des enfants (ht : 160cm) ou seront scuriss.
Des cls spciales seront enfin prvues pour certains robinets techniques.
Pour tous les quipements propres la distribution deau non potable et/ou sa potabilisation
en vue de sa consommation, consulter la fiche EAU03 (pompes de transfert, groupes
hydrophores, filtres UV, filtres charbon, osmose inverse).
Le trop-plein de la citerne est ncessaire en cas de dbordement. Il est bon que la citerne
dborde une dizaine de fois par an pour evacuer la pellicule de poussire se trouvant
invitablement la surface de leau, et pour que le siphon ne sassche pas. Une purge
rgulire, ventuellement provoque, ne peut tre que bnfique pour vacuer les composants
minraux qui auraient tendance saccumuler au cours de cycles de recyclage.
Lvacuation du trop-plein se fait vers lgout collectif ou, si possible, vers une cuve de
temporisation permettant lentretien, la rparation des quipements dffectueux, la vidange
des citernes tout en permettant une occupation continue du btiment.
Le trop-plein sera quip dun siphon et ventuellement dun clapet anti-retour pour viter les
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RECOMMANDATION PRATIQUE
retours dodeur de lgout ; il sera situ, de prfrence, plus haut que celui-ci afin de permettre
un coulement naturel.
> Entretien et maintenance des citernes
Un entretien doit se faire rgulirement. De faon gnrale, le nettoyage et la dsinfection de
chaque citerne devraient tre effectus au moins une fois par anne ou la suite de tout
vnement pouvant y perturber la qualit. La vidange est ralise par camion-citerne via un
tuyau daspiration, tandis que le nettoyage seffectue au moyen dun nettoyeur haute
pression, de brosses et/ou racloirs pour les parois intrieures des cuves, etc.
La chloration est priori viter, moins dune infection srieuse.
Dans les btiments plus importants, une entreprise spcialise (lie ou non linstallateur) peut
effectuer les contrles rguliers et lentretien/maintenance de linstallation.
Une gestion technique centralise (GTC) du btiment permettra la rcolte des
informations/donnes fournies par les sondes de niveaux, le suivi des groupes hydrophores de
distribution (alarme spcifique en cas de disfonctionnement) et, de manire gnrale, permettr
la gestion de lensemble des quipements de linstallation.
Boues actives
Ce processus dpuration consiste en une aration
intensive. Des lments daration placs en fond de
cuve assurent loxygnation (disperseurs). Les
bactries ou micro-organismes flottent en flocons
dans les eaux uses. La dgradation des matires
organiques se fait principalement en arobie par
mlange des micro-organismes purateurs et de
leffluent traiter.
Avantage : production de boues relativement faible
Inconvnient :
consommation
relativement
importante dnergie pour loxygnation
SBR
Sequential Batch Reactor ou Procd de Racteur
Discontinu Squentiel, ce systme peut se
rapprocher de la technique des boues actives
associe un systme de dcantation.
3 priodes se succdent : une priode en anarobie
(leffluent pntre dans le SBR et est mlang), une
priode en arobie (leffluent est mlang et une
aration artificielle est ralise) et une priode de
dcantation/dposition des boues (repos).
(illustration : www.remofrit.be)
MBR
Membrane Bio-Reactor : ce systme associe les
avantages dune ultrafiltration par des membranes
places dans des caissons immergs et dune
oxygnation du milieu par production de bulles dair
sous les caissons (dgradations en arobie action
biologique).
Les bactries puratrices sont laisses en
suspension dans leffluent traiter. Une re-circulation
en sens inverse est prvue pour permettre le
dcolmatage des bactries/particules dposes sur
les membranes. Le M.B.R. prvoit aussi des phases
de nitrification et de dnitrification des composs
azots. Enfin on peut sattendre une puration
bactriologique efficace.
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RECOMMANDATION PRATIQUE
Avantages :
Faible
cot
des
membranes,
encombrement minimal, qualit dpuration
Inconvnients : Utilisation de produits chimiques
pour lentretien des membranes, procd nergivore
(aration, pompes)
Illustrations et sources: VMM waterwegwijzer voor architecten - een handleiding voor duurzaam watergebruik in en om
de particuliere woning - Geo-Engineering Bio racteurs aux membranes
Mise en uvre :
Il est prfrable de raliser un prtraitement physique des eaux avant de les diriger
vers les lagunes (valable pour toutes les techniques dpuration). Ce prtraitement
comprend un dgrillage, un dessablage et/ou un dshuilage.
Les installations doivent tre dimensionnes et conues de manire permettre la
photosynthse dans les lagunes. Elles doivent avoir un volume adquat pour la
dgradation des matires organiques (temps de sjour) et tre hydrodynamiques,
pour faciliter lcoulement permanent dans toutes les zones de bassins. Etant donn le
caractre trs extensif de cette technique, le temps de sjour qui doit tre assez long
(> 50 jours)
Le lagunage naturel demande des superficies relativement importantes, entre 10 et
15m/E.H., ainsi quun nombre minimum de trois bassins en succession. La
profondeur des bassins variera entre 1m et 1,70m, voire plus selon le caractre arobie
ou anarobie de linstallation.
Il est important dinsister sur limpermabilisation des surfaces o vont simplanter les
lagunes ou tout autre traitement des eaux uses par voie naturelle. En effet, de par
leurs caractristiques et leur provenance, ces eaux sont charges de multiples
polluants qui ne peuvent absolument pas pntrer le sol et atteindre une nappe
phratique.
L'tanchit de lcosystme aquatique peut tre assure par l'installation d'une
membrane non biodgradable, garantie pour ce type dusage (paisseur minimum 1,5
mm, rsistance aux UV et aux variations de temprature).
La conception d'un bassin tanche en argile (ou en terre argileuse compacte) est
dconseiller parce qu'elle nuirait une rcolte facile des boues et pourrait entrainer
des risques dintanchit des fonds de bassin (pollution du sol).
Les autres paramtres de la technique dpuration par lagunage sont le type de
plantes (sil y en a), le substrat utilis (granulomtrie, composition), la profondeur des
lagunes et leur nombre.
Lagunage collectif des eaux urbaines des villes de Rochefort et Fort-Mahon - Sources: Internet (www.villerochefort.fr www.photos-aeriennes.fr)
ce sont les reed bed treatment systems (RBTS). Lutilisation de roseaux croissance rapide
(phragmites australis) et trs tolrants vis--vis des variations du niveau deau (caractristique
du procd Seidel), rduisent la production des boues dpuration. Celles-ci seront stabilises
et de bonne qualit hyginique ; elles seront donc plus facilement valorisables.
Mais ces procds pris individuellement montrent certaines limites dans le degr dpuration
de certains paramtres de pollution. Comme on le verra, les procds les plus efficaces au
niveau de la qualit et de la fiabilit dpuration seront ceux qui combinent les avantages et
pallient aux dfauts des diffrentes techniques - extensives/extensives (type M.H.E.A) et
intensives/extensives (type I.N.C.O.M.A.T.S, Living Machine, Eco-machine).
Procd Kickuth (5m/EH pour les eaux uses)
Le procd Kickuth met en uvre des bassins dans
lesquels les eaux uses circulent par translation
horizontale dans le substrat. Ce dernier sert
lenracinement de plantes semi-aquatiques et/ou
terrestres qui y dveloppent un complexe de racines
(rhizosphre).
Au sein de ces bassins, des
processus bio-chimiques en arobie et en anarobie
permettent lpuration des eaux uses. Le procd
est assez efficace pour lpuration primaire et
secondaire (DBO et DCO) mais reste limit pour
lpuration tertiaire (40 60%). Cest un des
procds les plus courants dpuration des eaux
uses par voie naturelle.
Mise en uvre :
- La profondeur des bassins est gnralement comprise entre 60 cm et 1m ;
- Le procd doit tre construit sur une fondation tanche afin de garantir son
impermabilit et viter le risque de pollution des nappes phratiques souterraines.
Cette tanchit peut tre assure par l'installation, conformment aux
recommandations du fabricant, d'une membrane non biodgradable et garantie pour
ce type dusage (paisseur >1,5mm, rsistance aux UV, aux variations de temprature
et rsistante aux rongeurs). Ces bassins peuvent aussi tre conus en bton tanche,
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RECOMMANDATION PRATIQUE
Entretien et maintenance :
La plupart des oprations mener sont identiques celles que demande l'entretien
d'un jardin d'agrment comportant des espaces terrestres et semi-aquatiques :
entretien des abords (accessibilit), des bassins (murets de soutnement, ouvrages et
tuyaux de connexions entre bassins..), faucardage annuel des biomasses ariennes en
fin de priode de vgtation (septembre-octobre) et leur exportation, purge des boues
dpuration (tous les 5 10 ans)
Comme dans tout jardin, il faut prvoir une surveillance phytosanitaire et
ventuellement lutter contre des attaques parasitaires importantes (pucerons, par
exemple).
Ces technologies douces dpuration des eaux fonctionneront prfrentiellement de
faon gravitaire et sans ajout de produits chimiques. Certains projets, ne bnficiant
pas dune dclivit naturelle suffisante (dnivel de 60 80 cm entre la sortie des eaux
des btiments et la sortie des bassins), ncessiteront lutilisation de pompes
immerges pour relever le niveau de leffluent.
La maintenance doit comprendre la surveillance des dispositifs dalimentation et
dvacuation des eaux.
3 procds dpuration par voie naturelle sont agrs en Rgion Wallonne : EPUVAL
(filtres roseaux EPUVALEAU asbl Dimitri XANTHOULIS), A.E.A.R. (Agencement
dEcosystmes Aquatiques Reconstitus Ecologie au quotidien asbl Christian HEYDEN) et
M.H.E.A (Eloy&Fils Michel RADOUX).
> Exemples de procds dpuration par voie naturelle en Belgique
Le filtre vgtalis EPUVAL (Dimitri XANTHOULIS - 7m/E.H.)
La filire dpuration dveloppe par lASBL Epuvaleau et la Facult Universitaire des Sciences
Agronomiques de Gembloux reprend les principes du procd Kickuth coulement horizontal. Elle
comprend un prtraitement en fosse septique toutes eaux et deux cellules disposes en parallle
plantes de roseaux, et dans lesquelles leffluent traiter circule sous le substrat.
Illustrations: Asbl Epuvaleau, brochure Votre systme dpuration des eaux uses par filtre vgtalis EPUVAL
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RECOMMANDATION PRATIQUE
Sources : Joseph Orzgh Eautarcie Pluvalor & Traiselect introduction la gestion cologique de leau dans la
maison www.eautarcie.com
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RECOMMANDATION PRATIQUE
Sources : Principe de fonctionnement de lunit de traitement et vue du systme Aquacycle 500 Immeuble de
logement pour tudiants (62 appartements) Hanovre (www.pontos-aquacycle.de)
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RECOMMANDATION PRATIQUE
Sources : MVL Auto-puration naturelle par des plantes aquatiques un ancien problme dans un ensemble
contemporain - Etude spcifique : le Jardin Zoologique National dAnvers (Localisation : Planckendael)
Photos : Art&Build 2002
Textes: John Todd - Beth Josephson The desing of living technologies for waste treatment - Photos: Art&Build
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RECOMMANDATION PRATIQUE
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Varits aquatiques
Reine-des-prs - Filipendula
Ulmaria : plante mdicinale
Roseau commun - Phragmites Australis : traitement des boues dpuration (volume, qualit et hygine)
Varits terrestres
Varits spcifiques
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
AUTRES ELEMENTS A GARDER LESPRIT
Voici une liste de fiches dont les thmatiques croisent celles de lpuration des eaux uses :
o EAU 01 Grer les eaux sur la parcelle
o EAU 02 Faire un usage rationnel de leau
o EAU 03 Rcuprer les eaux de pluie
BIBLIOGRAPHIE
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TODD John et JOSEPHSON Beth (Ocean Arks International), The design of living
technologies for waste treatment, in Ecological Engeneering, vol. 6, n 1-3, p. 109-136,
Mai 1996.
VAN DE WERF R., R. VERBEKEN et T. DEWIT, (Bureau dEtude et de Conseil en
Environnement, Alimentaire et Agriculture - MVL), Auto-puration naturelle par des
plantes aquatiques un ancien problme dans un ensemble contemporain, tude
spcifique : le Jardin Zoologique National dAnvers (localisation : Planckendael), 1994.
VLAAMSE MILIEUMAATSCHAPPIJ, waterwegwijzer voor architecten - een handleiding
voor duurzaam watergebruik in en om de particuliere woning, 2002.
WWF-Belgique, Vivons leau ; guide pratique pour une utilisation rationnelle de leau,
mai 2002.
SITES INTERNET
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