Plan D'ajustement Structurel en Tunisie
Plan D'ajustement Structurel en Tunisie
Plan D'ajustement Structurel en Tunisie
I- Introduction
II- PARTIE 1 : LA SITUATION ECONOMIQUE
EN TUNISIE DANS LES ANNEES 1980
ET LE CONTEXTE DU P.A.S.
1-Ajustement économique
2-L'ajustement social
Conclusion
1
Introduction
2
Partie I: La situation économique de la Tunisie dans les années 1980 et le
contexte du P.A.S
Au début de la décennie quatre vingt, la Tunisie s'est trouvé confronté à une situation
économique difficile et à des pressions financières aiguës. Durant la période 1981-
1983, le taux de croissance du PIB en termes réels n'a pas dépassé 2%, le déficit du
compte courant s’élève à 7,8 % du PIB et la dette extérieure s’élève à 56 % du PIB.
Dans la même période le niveau de l’inflation atteint en moyenne le taux de 9,4 %
l’an.
Cette situation est imputable à des facteurs à la fois endogènes et exogènes.
1. Sur le plan interne
Les pouvoirs publics continuent à avoir en matière de gestion économique et
financière les mêmes comportements hérités des années d’aisance financière.
L’investissement est maintenu à un niveau très élevé : de l’ordre de 30 % du produit
intérieur brut sans grande considération à la rentabilité économique et financière des
projets réalisés.
Le rythme de croissance de la consommation reste supérieur à celui du PIB. Les
augmentations de salaires consenties par le gouvernement en 1981 et 1982 sont sans
rapport avec les gains de productivité de l’économie nationale. Tout cela ne peut être
financé que par la création monétaire : planche à billets et le recours à l’endettement
public.
On assiste ainsi pour la première fois de l’histoire de la Tunisie contemporaine à
recours massif à l’emprunt auprès des banques commerciales étrangères. Le coût de
ces emprunts est élevé, leur durée de remboursement est courte et ils sont surtout
utilisés pour combler le déficit courant de la balance des paiements. Ils contribuent
donc grandement à accroître les déséquilibres globaux de l’économie et hypothèquent
son avenir. Le déficit courant de la balance des paiements atteint la moyenne de 8,6 %
du PNB au cours de la période 82-85. Le taux du service de la dette passe pendant la
même période de 14 % à 28 % des produits d’exportation des biens et services. De
toute évidence l’économie tunisienne vivait au-dessus de ses moyens : la
consommation progressait plus vite que la production et les ressources utilisées
n’avaient qu’une très faible rentabilité, en tout cas insuffisante pour assurer le service
de la dette.
3
2. Sur le plan externe
4
PARTIE 2 : LES FONDEMENTS DE L’AJUSTEMENT:
1- Ajustement économique :
- La réforme douanière
6
Avec l’adoption du PAS, les indicateurs liés à l’endettement ont enregistré une
amélioration sensible. L’endettement qui a été longtemps plus de 70% du financement
extérieur a atteint vers la fin années 80, un pourcentage de 60% et même 32.7% en
1996.Malgré l'accumulation des dettes en fils des années, la Tunisie n’a pas
rééchelonné sa dette. Elle n’a ni déclaré son illiquidité ou insolvabilité ni répudié ses
engagements extérieurs. Son recours au PAS en 1986 lui a permis de surmonter la
crise de la dette et d’assurer son équilibre macro-économique. Il comprend non
seulement des mesures à court terme pour résoudre les difficultés ponctuelles, mais
également de profondes réformes. Ces mesures prises visent à gérer le recours au
financement extérieur et à alléger le poids de la dette d’où une évolution favorable des
paramètres de celle-ci, il n’en demeure pas moins que la dette a subi progressivement
des transformations substantielles au niveau de ses origines et de sa rémunération
2- Ajustement sociale :
7
services autres que l'administration (22%), le textile (14,5%), le bâtiment et les
travaux publics (8,2 %). Or ces activités risquent de ne plus pouvoir jouer un rôle
aussi décisif dans la création d'emplois. Dans l'administration, une restructuration des
recrutements demeure possible à cause d'une austérité budgétaire. Dans le BTP,
l'emploi risque de pâtir de la compression des dépenses de l'Etat allouées à
l'infrastructure de base et aux équipements (tendance à la saturation des besoins des
ménages). Dans le textile de bas de gamme, la Tunisie risque de ne plus être
compétitive. Quant aux créations d'emplois dans le commerce et autres services, elles
représentent des créations induites, dont le volume dépend en principe du taux de
croissance de l'économie. Dans le commerce et les services similaires, les créations
d'emplois s'apparenteront davantage à du chômage déguisé, signe de malaise social
plutôt que d'une prospérité économique.
Croissance de la population active, accélération de l'offre de travail. C'est ainsi qu'on
observe un manque de capacité d'absorption de l'économie de diplômés de
l'enseignement supérieur. Le nombre de diplômes universitaires a doublé entre 1992
et 1995 : 5 566 diplômés, en 1992, alors qu'ils sont près de 11200, en 1995. D'une
manière générale, les déterminants de ce déséquilibre se situent à la fois du côté de
l'offre et de la demande. La croissance de la population, qui détermine sa structure par
âge, les subventions accordées aux étudiants et l'attrait d'un emploi stable dans la
fonction publique, ont maintenu la demande d'éducation à un niveau élevé. En
revanche, la dimension du secteur productif et sa croissance ont été réduites sous
l'impulsion des politiques d'ajustement. En outre, cette réduction de la demande des
diplômés intervient dans une situation où le dynamisme du secteur privé ne suffit pas
à absorber cet excédent.
9
Partie III: les résultats du P.A.S
La politique des taux d’intérêt a été libéralisée et a permis de rendre le crédit moins
cher pour les besoins de financement de l’économie, sans toutefois pénaliser
l’épargne.
Une nouvelle loi bancaire est venu renforcer la protection est venu renforcer la
protection des épargnants et des emprunteurs et unifier le cadre juridique de ce
secteur. Par ailleurs, des mesures concrètes ont été prises pour dynamiser le rôle de la
bourse et réorganiser le marché des capitaux afin de faire participer un plus large
public au marché des valeurs mobilières et au processus de privatisation en cours.
Dans divers secteurs de l’économie nationale, des réformes ont été entreprises visant
la libéralisation de l’économie, du commerce extérieur, du régime des changes,
l’abondant de l’encadrement des prix et l’assainissement de la situation des
entreprises publiques.
11
Conclusion
12