Les Enseignements Théoriques de La Gestion de Portefeuille
Les Enseignements Théoriques de La Gestion de Portefeuille
Les Enseignements Théoriques de La Gestion de Portefeuille
Introduction :
1. L’actif financier est à la fois un produit d’épargne et un produit
d’investissement :
Pour le professeur Yves Simon, cinq étapes peuvent être retenues pour comprendre
l’évolution de cette discipline, depuis le début des années 1950. Trois d’entre elles
La seconde étape est la place de l’arbitrage entre actifs ; Miller (Nobel 1990) et
Modigliani (Nobel 1985) (M&M) ; la valeur d’une entreprise ne dépend pas de la
structure de son financement (actions ou obligations). Le financement de
l’investissement par de la dette n’augmente pas la rentabilité des fonds propres
parce qu’il augmente pas le risque encouru par les actionnaires. Cet apport est de
deux ordres : l’arbitrage entre fonds propres et dettes dépend de données fiscales,
financières et stratégiques (contrôle du capital) ; la valeur de l’entreprise dépend
seulement de la structure de son actif.
La quatrième est la synthèse entre l’efficience des marchés et l’arbitrage entre actifs
qui aboutit au modèle de Sharpe, au modèle d’évaluation des actifs financiers
(le Médaf). Les investisseurs devraient tous détenir le même portefeuille d’actifs
risqués ; seule la proportion d’actifs risqués et non risqués devraient évoluer selon la
plus ou moins grande aversion au risque du client. Le portefeuille doit être
correctement diversifié. Cette méthode aboutit à l’application de la droite de marché
qui valorise l’actif en fonction de la part spécifique qui lui est propre et la part
systématique qui est dû aux caractéristiques du marché sur lequel se situe l’actif.
- Soit, l’on se range alors parmi les amateurs de gestion quantitative qui
investissent uniquement dans des fonds indiciels et des trackers. Et la
principale valeur ajoutée est l’allocation d’actifs au sein de leurs
portefeuilles;
70
60
50
40
30
20
10
0
1
5
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s
re
tit
de
Nb
P Frontière
E(R) Efficiente
RL pente K
σ(R)
• a i = α i + ei
R = α i + β i .R m + e i
• i
• Indépendance des ei ; Moyenne des ei = 0 ;
σei e j =0
• α i , β i , σ ei sont estimés par régression de la
série temporelle de l’action par rapport à son
marché.
- Pour un portefeuille,
n
β p = ∑ X i * βi
• 1
α i = ∑ X i *α i
•
•
n n n n
σ p2 = ∑ X i2 β i2σ m2 + ∑ X i2σ ei2 + ∑∑ X i X j β i β jσ m2
1 1 1 j ≠i
1 1 2 1 1
n
∑
σ p2 = β p2σ m2 +
n
σ ei et ∑ σ ei2 tend vers zéro lorsque le nombre
n n
de titres augmente.
d’où σ p = β p2σ m2 = β pσ m = σ m ∑ X i β i
σ im
βi = et α i = Rit − β it Rmt
σ m2
σ im β iσ 2 σ
ρ im = = m
= βi m
σ iσ m σ i σ m σi
L’APT se base sur la théorie de l’arbitrage des prix des actifs. Pour
mesurer le risque, il faut d’abord traiter les informations fournies par les
arbitrages entre les valeurs. La méthode vise à déterminer les facteurs
statistiques explicatifs entre les actifs, à les classer en fonction de leurs
sensibilités à ces facteurs communs et le facteur spécifique de chaque
actif et enfin, à mesurer leur risque. L’hypothèse de base est l’acceptation
des conditions d’efficience des marchés. Le moyen technique est le
4
APT – Advanced Portfolio Technology – a été créé en 1985 par John Blin et Steven Bender.
Ri = α i + ∑ β i .Fi + ε i
5
Rozenn, étude du tracking error DEA 104.
Et,
Pour finir quelques précisions sur trois des économistes qui ont fait évoluer la gestion
de portefeuille, puis nous verrons les principaux enseignements théoriques d’un actif
financier et de la gestion du portefeuille, pour finir avec les implications pratiques en
terme de gestion du portefeuille
5. Les hommes6
a. Harry Markowitz :
6
D Roux –les Nobels en économie- 2e édition - Economica 2002
Articles :
Portfolio Selection." Journal of Finance 7, no. 1 1952
"A More Efficient Frontier," The Journal of Portfolio Management, May 1999.
The early history of portfolio theory: 1600-1960, (1999). Financial Analysts Journal, 55
(4), 5-16
Livres :
Portfolio Selection: Efficient Diversification of Investments, John Wiley and Sons, 1959;
Yale University Press, 1970; Basil Blackwell, 1991.
Mean-Variance Analysis in Portfolio Choice & Capital Markets, Basil Blackwell, 1987,
1989, 1990.
Theory and Practice of Investment Management - Fabozzi, Frank J. and Harry M.
Markowitz (2002).
b. William Sharpe
Articles à consulter:
1963 - Journal of Finance : Présentation du CAPM
1980 - Decentralized investment management (MoM process)
1991- The Arithmetics of Active Management JFA Feb 91
1992 Asset Allocation: management styles and performance measurement. JPM Winter
92
1994 The Sharpe Ratio JPM Winter 94
Ouvrages :
1970 Portfolio theory and capital markets (nouvelle édition en 2000)
1978 Investments (nouvelle édition en 1999)
1987 Asset Allocation Tools
1989 Fundamentals of investments (nouvelle édition en 2000)
c. Eugen FAMA
Eugène FAMA est né à Boston, dans les années 30, troisième génération d’une
famille italienne installée aux Etats Unis. Il suit ses études à l’université de Tufts. Il
fait son mémoire de fin d’étude avec un professeur d’économie sur les signaux
d’achat et de vente sur les marchés financiers, à l’aide d’un modèle basée sur le
momentum du prix des actifs. Il constate que si le modèle fonctionne correctement
pour les historiques de cours, il est incapable de prévoir le comportement du prix
dans le futur. En 1963, il obtient sa thèse à l’école de Chicago dans ce domaine. Son
article "Random Walks in Stock Market Prices,", publié dans le magazine,
Institutional Investor magazine, provoque un vif intérêt. Cet article attire l’intérêt des
milieux de la finance à Wall Street. Il introduit les concepts de marche au hasard du
marché financier, de son efficience et de la fréquence « anormale » des queues de
distribution de la performance de l’actif. Des thèmes qui seront développés par
Eugène au cours des trente années suivantes. En 2003, Eugène FAMA a posé sa
candidature pour le Nobel, tout comme Robert Barro, William Baumol, Eugene Fama
,John Kenneth Galbraith, Edward C. Prescott et Gordon Tullock.
Articles:
Random walks in stock market prices the analyst journal 1966
Efficient capital market JoF 1970
Efficient markets : II JoF 1976
Value Versus Growth: The International Evidence Eugene F. Fama 1992
Common factors of risks in the returns on stocks and bonds JOFE 1993
Multifactor Portfolio Efficiency and Multifactor Asset Pricing December 1996
Market Efficiency, Long-Term Returns, and Behavioral Finance April 30, 1997
Size and Book to Market Factors in Earnings and Returns JOF, March 1995
The Equity Premium Eugene F. Fama and Kenneth R. French 2000
The Capital Asset Pricing Model: Theory and Evidence Eugene F. Fama 2003
Livres:
Foundations of finance 1976
Stocks Bonds
2%
5%
14%
28%
70%
81%
Capital appreciation
Income
Reinvestment of income
Cash
5%
Cash
30%
Bonds
42% Stocks
Stocks
70% 53%
Risk is measured by standard deviation. Risk and return are based on annual data over the period 1970–2003.
Portfolios presented are based on modern portfolio theory. IbbotsonAssociates
Master PRO 224 - Allocations d’actifs et gestion de portefeuille
This is for illustrati ve purposes only and not indicative of any investment.
Past performance is no guarantee of future results. 3/1/2004
– 2005/2006
Copyright ©2004 Ibbotson Associates, Inc.
Importance de la pé
période d’
d’investissement
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Past performance is no guarantee of future results. 3/1/2003.
© 2003 Ibbotson Associates, Inc.
This is for illustrative purposes only and not indicative of any investment.
Past performance is no guarantee of future results. 3/1/2004 Copyright ©2004 Ibbotson Associates, Inc.
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CEPII l’aventure financière obligée Economica, p 229-233;CAE Instabilité du système financier internationale
la documentation française p 95 et 135 ; Kindelberger - Panics, Manias and crashes.
Dans Mania Panics and crashes (chapitre 6), Kindelberger nous donne des
exemples qui illustrent des cas d’anticipations irrationnelles.
(1) nous devons noter que l’industrie ne s’est pas pour autant totalement
spécialisée sur de la gestion indicielle active ou passive ; elle
représente environ 10% de la gestion total.
(2) La majorité des gestions actuellement ont adoptée une gestion active
référencée avec un niveau modéré de divergence par rapport à l’indice
de référence variable.
(3) Nous devons noter aussi que les sociétés de gestion qui ont une
gestion classique non référencée sont peu nombreuses.