SqAcParis3e DernierJour
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En introduction :
- problématique : repérer les enjeux d’une œuvre engagée, analyser les procédés d’écriture au service de
l’argumentation et construire ses propres arguments sur les thèmes de la peine de mort, de la pénalité et de
l’éducation.
- public visé : classe de 3ème très hétérogène de ZEP. L’ouvrage a l’avantage d’être très court, et très peu
onéreux : l’édition à laquelle nous nous référons est l’édition Classiques Hachette, mais les élèves ont
majoritairement fait l’acquisition de l’édition Librio à 2€.
- insertion dans la progression annuelle : cette séquence est étudiée en décembre, après une séquence
consacrée à la littérature de la première guerre mondiale, et avant une séquence consacrée à la lecture intégrale de
Inconnu à cette adresse, de Kressmann-Taylor. Les élèves ont lu en amont, de manière cursive, La Nuit du Renard
de Mary Higgins Clark, et effectué un relevé des arguments pour et contre la peine de mort développés dans le
premier chapitre et dans l’ensemble du roman. Cette période de l’année est donc essentiellement concentrée sur
l’étude de textes argumentatifs de genres très variés.
Objectifs :
Lecture : Comprendre les enjeux et l’intérêt d’une lecture du Dernier jour, Analyser le premier
chapitre d’une œuvre ; L’évocation poétique et satirique de la sentence ; Evaluer ses capacités de
lecture analytique ; Comprendre un projet d’écriture ; Repérer la théâtralité d’un récit et ses
enjeux; L’annonce de l’exécution ; Observer l’organisation spatio-temporelle du récit ; le récit
des dernières heures, le titre et la notion d’œuvre argumentative / engagée ;
Ecriture : Imaginer une lettre d’adieu réinvestissant les différents procédés d’écriture étudiés,
et développant des arguments construits ; Rédiger un dialogue argumentatif opposant un
partisan de la peine de mort et un partisan de son abolition ; Rédiger une lettre argumentative
proposant un scénario inspiré du roman à un réalisateur.
B2i : Faire des recherches sur Internet et mettre en page les informations trouvées pour
constituer un dossier.
Séance 5 La voix active et la voix Extraits des chapitres XIII et Cours à compléter
passive XIV
O.L.
Séance 6 Imaginer une lettre d’adieu adressée par le condamné à sa fille Marie, et destinée à être lue par
celle-ci lorsqu’elle aura seize ans. En ayant recours aux différents procédés d’écriture étudiés
Ecriture en cours, vous y exprimerez les sentiments et regrets d’un père, et vous y développerez
quelques arguments construits dans lesquels il justifiera sa situation de condamné.
Séance 7 Comprendre un projet Chapitres VI, VII, XLVI, Avoir lu Ch. IV à XII
d’écriture XLVII
Lecture
Contrôle de lecture: questions sur les Chapitres III à XIII
Avoir lu Ch. III à XIII
Séance 8 Découvrir une autre langue: Chapitres V et XVI Avoir lu Ch. XIII à XVII (et
l’argot Questions de compréhension si possible XXI)
O.L. Ou : Les registres de langue sur des extraits
Séance 9 Repérer la théâtralité d’un Chapitre XIII Avoir lu Ch. XXII à XXIV
récit et ses enjeux: Ch. XIII:
Lecture Le ferrement des forçats
Séance 10 L’annonce de l’exécution
Lecture
Contrôle de lecture: questions sur les Chapitres XIV à XLVII
Avoir lu Ch. XXV à XLVII
Ecrire les deux extraits suivants au tableau, et demander aux élèves de souligner les mots caractérisant
«cette pensée», en donnant la nature et la fonction de ces mots.
Ex: «(...)cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse(...)»
«(...)cette fatale pensée écrite dans l’horrible réalité qui m’entoure (...)»
Le nom peut être caractérisé à l’intérieur du GN par une épithète. Celle-ci est un adjectif, un
participe passé, ou une proposition subordonnée relative.. On distingue l’épithète liée, placée directement
avant ou après le nom; et l’épithète détachée, qui est séparée du groupe nominal par une virgule ou par
d’autres mots.
NB : Souligner le cas particulier de la proposition subordonnée relative, dont la fonction est
complément de l’antécédent.
Faire écrire les exemples en précisant les natures/fonctions à l’aide de flèches.
b-Le CDN
Le CDN est un groupe prépositionnel généralement introduit par: de, à, en; sans est plus rare.
Le noyau du CDN peut être un nom, mais aussi un infinitif (la peur de mourir), un pronom (la
confiance en soi), ou un adjectif (une idée pleine d’angoisse).
c- L’apposition
L’apposition est un nom ou un GN qui est séparé du GN qu’il caractérise par une virgule à l’écrit,
et une pause à l’oral. Parfois, il en est séparé par une préposition (la ville de Paris).
L’apposition est reconnaissable au fait qu’il y a une identité entre elle et le GN qu’elle caractérise:
le roi = Charles X, la ville = Paris.
2) L’attribut
a- L’attribut du sujet
Ex: «Maintenant je suis captif».
Cette idée devenait obsédante, et elle allait le rester.
Son angoisse paraissait être de mourir.
Le narrateur est un condamné à mort.
Les verbes être, devenir, rester, sembler, paraître, demeurer...sont des verbes attributifs. Ils sont
suivis d’un attribut du sujet qui est un adjectif, un pronom, parfois un infinitif ou un GN.
NB: L’attribut fait partie du groupe verbal: il ne peut donc être ni supprimé, ni déplacé.
b-L’attribut du COD
Les verbes rendre, faire, trouver, croire, juger, considérer, appeler... permettent de construire des
attributs du COD. L’attribut du COD est parfois précédé des prépositions comme ou pour.
L’attribut du COD caractérise le COD. Il fait partie du GVerbal, et donc, contrairement à
l’épithète, il ne peut pas être supprimé.
(Il trouve cette idée abominable = Il la trouve abominable: l’attribut ne disparaît pas si on remplace le
COD par un pronom)
(Cette idée abominable l’obsédait = adj épithète de «cette idée»: Elle l’obsédait)
a- comparaison (p.120...)
Pour décrire un sentiment, il est parfois difficile de le caractériser, c’est pourquoi l’on a parfois
recours à la comparaison. Comparer, c’est mettre en rapport deux choses (deux personnes, une chose et
une personne, deux idées...) et insister sur leurs ressemblances ou leurs différences, leur égalité ou leur
inégalité (infériorité ou supériorité).
Exercices p.123-125
b- métaphore
La métaphore est une figure de style qui consiste à souligner une analogie (des points communs)
entre deux réalités dont les ressemblances ne sont pas toujours évidentes à saisir. Le comparé et le
comparant sont identifiés l’un à l’autre, sans outil de comparaison (contrairement à la comparaison).
Lorsque la métaphore se poursuit sur plusieurs phrases, on parle de métaphore filée. Dans le ChI,
§2: métaphore qui assimile l’idée de la mort à une chape de plomb ou à un fantôme - métaphore filée qui
se poursuit dans le §5.
Les verbes employés, pour décrire l’idée de la mort, dans ce §5 du ChI, décrivent des actions
humaines (celles d’une personne harcelante: «Cette pensée infernale (...). Elle se glisse (...), se mêle
(...), se colle (...); m’obsède (...), épie mon sommeil (...), et reparait (...)». Cette idée est aussi décrite
comme «seule et jalouse».
Exercices p.127, n°4 et 5
d- antithèse
L’antithèse met deux antonymes en relation logique. L’effet produit est l’opposition vigoureuse
de deux idées ou de deux termes: «Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre. Maintenant je suis
captif.» + antithèse: ombre/lumière.
3) Le choix des adjectifs: utilisation d’un champ lexical (cours + ex: p.119)
Le champ lexical est un ensemble de mots (trois ou plus) qui appartiennent à un même domaine:
-champ lexical de la captivité: captif, aux fers, cachot, prison, qui s’oppose au mot «libre»;
-champs lexicaux de la laideur: horrible (x3), hideuses, suante, grossière, et de la cruauté:
sanglante, implacable, infernale, qui contrastent avec la vie rayonnante qu’il décrit au §3.
Repérer les champs lexicaux dominants dans un texte permet d’en déterminer les thèmes. Ainsi,
V.Hugo souligne le caractère odieux et cruel de l’emprisonnement de l’être qui se sait condamné à mort,
sentiment d’autant plus douloureux, lorsque ce dernier songe à son bonheur passé.
Exercices p.119
Conclusion
La présence d’un très grand nombre de procédés grammaticaux et poétiques, dès la première page
du Dernier jour, nous prouve que ce texte est extrêmement travaillé, plus que ne le serait un simple
journal. L’argumentation contre la peine de mort n’en aura que plus de poids, et ces différents procédés
contribueront sans aucun doute à émouvoir le lecteur.
Séance 4 : Evaluer ses capacités de lecture analytique
Support: Chap II, §1-2-3
Le §3 aura au préalable servi de dictée.
Grammaire de phrase
1-Quel est le rythme de la première phrase du paragraphe 2? Quel procédé, quels mots créent ce
rythme?
Grammaire de texte
2-A quoi sont comparés les spectateurs de la salle d’audience?
3-Quelles sont la nature et la fonction des mots «sombre et fatale»? Quel autre mot auraient-ils pu
permettre de décrire?
Vocabulaire
4-Le mot fantasmagorie signifie: «spectacle fantastique, surnaturel, reposant sur des fantasmes».
Quel champ lexical ce mot pourrait-il introduire?
5-Relevez dans les §2 et §3 les mots appartenant au champ lexical du sommeil?
Compréhension
6-Quelle phrase met un terme à ce champ lexical du sommeil? Quel effet cette expression produit-
elle?
7-Relevez dans le §3 les termes renvoyant à l’ouïe du prisonnier. Quels autres sens sont présents
dans ce paragraphe? Justifiez votre réponse en relevant les mots renvoyant à chacun de ces sens.
8-Diriez-vous, pour chacun de ces sens, qu’il est agréable ou désagréable? Justifiez votre réponse.
9-Le prisonnier voit-il réellement le soleil? Comment qualifieriez-vous la manière dont il le
perçoit?
Conclusion
10-D’après vos réponses aux questions précédentes, que pouvez-vous dire de la manière dont le
prisonnier vit les choses quand il est réveillé? Quel effet la description de cet état produit-elle sur le
lecteur?
Correction
1-Cette phrase est construite sur un rythme ternaire, produit par la répétition de «trois jours».
2-Les spectateurs de la salle d’audience sont comparés à des corbeaux.
3- «sombre et fatale» sont des adj épithètes détachées de «fatasmagorie. Ces adj auraient pu permettre de
décrire des corbeaux.
4- «Fantasmagorie» pourrait introduire le champ lexical du rêve.
5-Chp lex du sommeil: «nuits, dormir, sommeil, léthargie».
6-La phrase exclamative: «-Levez-vous donc!» met un terme à ce champ lexical, en produisant un effet de
brutalité.
7-Ouïe: «pas lourds et des souliers ferrés», «cliquetis», «grincement rauque», «sa rude voix».
«-Levez-vous donc!»
Toucher: «sa main rude sur mon bras»
Vue: «-J’ouvris les yeux... je vis... entrevoir... ténèbres... reconnaître (le soleil)»
8-Le choix des adjectifs permet de faire ressentir l’ouïe et le toucher comme profondément désagréables,
et la vue comme très agréable.
9-Le prisonnier ne voit que des reflets du soleil: vision indirecte, artificielle.
10-Qu’il soit éveillé ou endormi, tout ce que le prisonnier perçoit ressemble à un cauchemar, et même le soleil qu’il se réjouit
de reconnaître n’est pas un vrai soleil. Sa vie s’est mue en un véritable cauchemar, et le lecteur se sent entraîné dans cette
confusion des sens, qui paraît absurde.
Séance 4 : L’évocation poétique et satirique de la sentence
On peut s’appuyer, pour élaborer ce cours, sur le questionnaire précédent. Il est préférable de lire en classe le chapitre II, en
commentant les passages qui nécessitent une explication.
La phrase sur laquelle s’ouvre le chapitre : « C’était par une belle matinée d’août »
laisse augurer un récit paisible, mais dès la 3ème ligne, le lecteur comprend qu’il n’en est
rien. « Mon crime » indique d’emblée que le prisonnier ne nie pas sa culpabilité (dans un
crime dont nous ne connaîtrons jamais la nature). Face à lui, se dresse une nuée de
personnages odieux, tous les acteurs du tribunal, présentés sur un ton satirique: « une
nuée de spectateurs », « cette fantasmagorie des juges, des témoins, des avocats, des
procureurs du roi », « les jurés ».
Au fil du texte, la caractérisation de ces personnes, très péjorative, en dit long sur
ce que le narrateur (et l’auteur) pense des acteurs d’une salle d’audience :
La salle d’audience : heure et « au mois d’août, à huit heures du matin, un si beau jour » (l.136)
atmosphère
L’accusé Que dire de son état d’esprit (le jour et la nuit) ?Relever ses sentiments successifs.
Il oscille entre la contemplation du peu d’éléments naturels qui s’offrent à lui, et les visions
fantasmagoriques du jour qui entraînent ses cauchemars nocturnes.
« un cadavre » (p.14).
Il faiblit, à son retour dans la salle d’audience, et est sur le point de défaillir. « mes dents
claquaient, mes mains tremblaient […] mes jambes étaient faibles. »(p.15)
« l’espérance vient rayonner en moi comme le jour autour de moi » (l.116)
Il est scandalisé par les propos de son avocat, qui pense le rassurer en lui disant que si on
ne retient pas la préméditation, il ne sera condamné qu’aux travaux forcés à perpétuité !
« Une sueur froide sortit de tous mes membres ; je m’appuyai au mur pour ne pas tomber »
(l.146)
« l’indignation […] les mille émotions qui se disputaient ma pensée » (l.158) Il préfère la
mort aux travaux forcés.
Les spectateurs « une nuée de spectateurs », « comme des corbeaux autour d’un cadavre »
« les têtes de la foule fourmiller », « le souffle de la foule » (p.15), « deux masses de
peuple murées de soldats », « toutes ces faces béantes et penchées » (p.16), « par un
mouvement électrique, toute l’assemblée fut debout au même instant » (l.143)
La foule le poursuit et s’amasse autour de lui jusqu’à l’extérieur :
« tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracas d’un édifice qui se démolit. » (l.170),
« Ces hommes, ces femmes, ces enfants se pressaient sur mon passage, je leur trouvais des
airs de fantômes » (l.180), « les passants en courant vers la voiture » (l.186), « deux jeunes
filles qui me suivaient avec des yeux avides. » (l.188)
Les soldats « une rumeur d’armes » » (l.68), « murées de soldats » (p.16), « la troupe porta les armes »
(l.141)
Le président Il « avait quelque chose de calme et de bon » (l.97)
Les juges « cette fantasmagorie […], tantôt grotesque, tantôt sanglante, toujours sombre et fatale »
(=qui annonce en tous points la mort)
« le fer à cheval des juges chargé de haillons ensanglantés » (p.15)
« l’air satisfait, probablement la joie d’avoir bientôt fini » (p.16)
Les témoins « cette fantasmagorie […], tantôt grotesque, tantôt sanglante, toujours sombre et fatale »
(=qui annonce en tous points la mort)
« aux faces stupides »,
Les avocats « cette fantasmagorie […], tantôt grotesque, tantôt sanglante, toujours sombre et fatale »
(=qui annonce en tous points la mort)
« les robes noires s’agiter »
Le procureur général Il « combattit l’avocat » (l.165 »
Les procureurs du roi « cette fantasmagorie […], tantôt grotesque, tantôt sanglante, toujours sombre et fatale »
(=qui annonce en tous points la mort)
Le greffier « une figure insignifiante et nulle » (l.143)
Les jurés « délibérant » (p.14), « le regard fixe » (p.15), « blêmes et abattus » (p.16)
Les deux gendarmes Ils le conduisent menotté du cachot à la salle d’audience.
L’avocat de l’accusé « Il venait de déjeuner copieusement et de bon appétit » (l.120), « avec un sourire »
Les sens du prisonnier sont en éveil constant, tout au long du chapitre, relevez §3 à
7 (l.18-38), des expressions renvoyant à chacun d’eux :
- l’ouïe : « pas lourd », « souliers ferrés », « cliquetis de son nœud de clefs »,
« grincement rauque des verrous », « sa rude voix »
- le toucher : « sa rude main sur mon bras »
- La vue : « j’ouvris les yeux », « je vis », ce reflet jaune », « des yeux habitués aux
ténèbres », « le soleil ». « cette douce réverbération qui diaprait le plafond »
Vocabulaire :
1-Donnez une définition des mots : fantasmagorie, grotesque, satire, linceul.
2-Expliquez si c’est nécessaire le rôle joué par les différentes personnes présentes
dans une salle d’audience.
Séance 4 : L’évocation poétique et satirique de la sentence
La phrase sur laquelle s’ouvre le chapitre : « C’était par une belle matinée d’août »
laisse augurer un récit paisible, mais dès la 3ème ligne, le lecteur comprend qu’il n’en est
rien. « Mon crime » indique d’emblée que le prisonnier ne nie pas sa culpabilité (dans un
crime dont nous ne connaîtrons jamais la nature). Face à lui, se dresse une nuée de
personnages odieux, tous les acteurs du tribunal, présentés sur un ton satirique: « une
nuée de spectateurs », « cette fantasmagorie des juges, des témoins, des avocats, des
procureurs du roi », « les jurés ».
Au fil du texte, la caractérisation de ces personnes, très péjorative, en dit long sur
ce que le narrateur (et l’auteur) pense des acteurs d’une salle d’audience :
La salle d’audience : heure et « au mois d’août, à huit heures du matin, un si beau jour » (l.136)
atmosphère
L’accusé Que dire de son état d’esprit (le jour et la nuit) ?
Relever ses sentiments successifs, depuis son réveil jusqu’au verdict final.
Les ________ du prisonnier sont en éveil constant, tout au long du chapitre, relevez
§3 à 7 (l.18-38), des expressions renvoyant à chacun d’eux:
- l’ouïe : _____________________________________________________________
______________________________________________________________________
- le toucher : _________________________________________________________
- La vue : ____________________________________________________________
_____________________________________________________________________
_____________________________________________________________________
Vocabulaire :
1-Donnez une définition des mots : fantasmagorie, grotesque, satire, linceul.
2-Expliquez si c’est nécessaire le rôle joué par les différentes personnes présentes
dans une salle d’audience.
Séance 5: O.L. : La voix active et la voix passive
Questions sur des extraits du Dernier jour d’un condamné (chapitres XIII et XIV):
• « Le tout aux acclamations railleuses des prisonniers, dont la voix n’était dominée que par les
rires bruyants des forçats pour qui cela se préparait… (p.42 l.89…)
• « Quand ces apprêts furent terminés, un monsieur brodé en argent, qu’on appelait monsieur
l’inspecteur, donna un ordre au directeur de la prison ; et un moment après, voilà que deux ou trois
portes basses vomirent presque en même temps… des nuées d’hommes hideux… » (p.42, l.95…)
• « Ceux-là étaient plus applaudis encore. » (p.42).
• « Il est heureux ! il sera rogné ! » (p.46 l.249).
• « Les verrous étaient tirés en dehors. » (p.47 l.265)
• « Je compris qu’on m’avait transporté à l’infirmerie. » (p.47 l.4)
1-Relevez dans le tableau toutes les phrases (ou passages) à la voix passive, puis celles à la voix active.
Quelles formes sont facilement repérables comme étant à la voix passive? Pourquoi?
Voix passive Voix active
2-La présence de l’auxiliaire être est-elle suffisante pour reconnaître un passif? Illustrez votre réponse
d’un exemple du texte. _________________________________________________________________
3-Relevez les compléments d’agent. Sont-ils toujours présents? Dans le cas contraire, pourriez-vous les
retrouver? ___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________
4-Transformez, dans le tableau, les phrases passives à la voix active, et vice versa. Que constatez-vous sur
les manipulations? Avec quel type de verbe peut-on construire la voix passive?
____________________________________________________________________________________
____________________________________________________________________________________
5-D’autres moyens d’exprimer des idées passives :
a-Quelle catégorie de verbe permet d’exprimer une action passive, sans complément d’agent ?
____________________________________________________________________________________
b-Quelle figure de style, employée dans le 2ème exemple, exprime une idée passive, bien que le verbe ait
une construction active ? ________________________________________________________________
c) Le Complément d’Agent, dans les phrases passives, indique qui accomplit l’action. Il est
introduit par les prépositions par et de.
Ex: Je suis surpris de leur réaction.
N.B.: Certaines phrases passives n’ont pas de C. Agent, car il est considéré comme évident ou sans
importance. Elles sont équivalentes à une phrase active qui aurait pour sujet on.
Ex: Passif: ____________________________________ Actif: _________________________________
Demander aux élèves de résumer ce chapitre: Le condamné raconte un spectacle auquel il a assisté: le
ferrement, dans la cour de la prison, des forçats prêts à partir pour le bagne de Toulon. Toutes les étapes
sont décrites: l’arrivée des gardiens et des chaînes, l’arrivée des forçats, la visite médicale, le ferrement.
Les forçats s’approchent de lui, l’acclament, et il s’évanouir.
Amener les élèves, en les questionnant pour les aider à résumer le chapitre, à dire qu’il s’agit d’une
véritable parenthèse théâtrale, assez longue (7 pages1/2), dans le récit. S’appuyer pour cela sur les mots
appartenant au champ lexical du théâtre: scène, spectateur...
Bien que ce chapitre se présente sous la forme d’un récit, comme l’ensemble du roman, et bien
qu’il exclue le dialogue, il se déroule, dans son intégralité, à la manière d’une pièce de théâtre. Les
éléments faisant allusion à ce genre littéraire sont omniprésents, et font du chapitre XIII du Dernier jour
une métaphore filée du théâtre.
-de la description du décor: les cours de la prison; les accessoires: les grilles, les bancs de pierre,
les chaînes...; et les costumes: «en uniformes bleus, à épaulettes rouges et à bandoulières jaunes» (l.62-
64)
-des expressions qui encadrent le début et la fin de la représentation: «Midi sonne» (=les trois
coups qui annoncent le début d’une pièce) ... «Trois actes à ce spectacle», qui conclue cette première
partie, avant le renversement de situation où le spectateur prend conscience du fait qu’il sera bientôt à son
tour acteur. Puis dénouement: évanouïssement.
-des personnages faisant leur apparition comme des acteurs qui entrent en scène: «C’était la
chiourme et les chaînes.» (l.65), «C’étaient les forçats.» (l.101)
Tout commence dans l’allégresse, comme dans une comédie, avec la joie des «spectateurs» qui se
manifeste par le bruit. Ce champ lexical du bruit est d’ailleurs très développé:
§2: «bruit... on entendait... grincer... carillonner les trousseaux de clefs entre-choqués... des voix s’appeler
et se répondre... rire...chanter...»
§3: «muet...ce tumulte...j’écoutais.»
§9: «vous entendrez»
§12: «tous regardaient en silence»
§15 (l.64): «avec un bruit de ferraille»
§16: «comme si ce bruit réveillait tout le bruit de la prison... silencieux... éclatèrent en cris de joie, en
chansons, en menaces, en imprécations mêlées d’éclats de rire poignants à entendre.... toutes les voix
hurlèrent»...etc.
§19: «acclamations... applaudissements»
Puis, un élément vient rompre cette gaîté des spectateur, pour mettre un terme à cette comédie
burlesque, et la transformer en tragédie: c’est la pluie, le déluge qui s’abat soudain sur les corps nus
des forçats.
Les forçats étaient déjà comparés, avant ce bouleversement, à des «démons» (l.71), derrière leurs
barreaux: «On eût dit des âmes en peine aux soupiraux du purgatoire qui donnent sur l’enfer.» (l.43-45).
Mais avec la pluie, cette descente aux enfers se concrétise, et le ferrement des forçats, effectué par les
forgerons de la chiourme (figure symbolique des enfers) qui assène des coups de marteaux prêts à leur
faire «sauter le crâne» (=squelettes), au milieu de la boue, paraît encore plus odieux et tragique. (l.191 et
sqq)
La fête à laquelle se livrent alors les forçats enchaînés, qui forment une ronde convulsive, en
chantant et poussant des cris sinistres (observer le champ lexical du tintamarre: ) ressemble à un
«sabbat». (l.210-223).
Alors qu’il venait d’éprouver «Un profond sentiment de pitié» pour les condamnés (l.235), mais
aussi pour lui même, au moment où les prisonniers l’interpellent: «- Le condamné! le condamné!», il
prend conscience que cette euphorie tragique n’était que la répétition générale du moment où serait à
son tour «rogné».
«La Grève est soeur de Toulon» signifie que le spectacle de la guillotine, acclamé par les
spectateurs sur la place de Grève, à Paris, ressemble beaucoup à celui du ferrement des forçats, prêts à
partir pour le bagne de Toulon. Cette prise de conscience est si violente et douloureuse, pour le
condamné, qui se voit mis dans le même sac que ces démons qui le répugnaient, qu’il s’évanouit.
Conclusion:
Le fait d’avoir présenté le témoignage historique du ferrement des forçats, scène la plus terrible
et la plus pathétique des moeurs de Bicêtre, sous une forme théâtrale, permet de rendre plus fort cet
argument supplémentaire contre la peine de mort. En effet, la représentation de la délectation
odieuse de la foule pour un événement aussi tragique que celui du ferrement des forçats, qui préfigure
celui de la décapitation publique du condamné, est plus vivante et plus forte. Le fait que le condamné
ait été spectateur de cette scène a particulièrement bien mis en évidence l’atrocité de la douleur qu’un tel
moment peut lui faire éprouver.
Séance 8: Comprendre un projet d’écriture
Support: Dernier jour chap. VI, VII, XLVI et XLVII
Objectifs: -comprendre un projet d’écriture
-repérer des arguments implicites ou explicites
Tout auteur, dans une préface, ou au coeur de son ouvrage, doit présenter un projet d’écriture, afin de justifier la
raison pour laquelle il a choisi d’écrire, et afin de convaincre les lecteurs de l’utilité de son acte de création.
Tout projet d’écriture implique que l’auteur se pose quatre questions essentielles:
Ecrire quoi? Pour qui? Comment? (=sous quelle forme/ genre?) Pourquoi?
Les chapitres VI, VII, XLVI et XLVII, comme une préface, y répondent.
Demander aux élèves, après une lecture (silencieuse, ou à la maison) de ces 4 chapitres, de relever des passages dans le texte,
ou de synthétiser des réponses à ces 4 questions.
1-Ecrire quoi?
Ch VI:
l.16: Description, par le condamné/narrateur, de la «tempête» qui l’anime, de son «idée fixe», et l.25: de «ses angoisses»,
«terreurs», «tortures» des dernières heures qui précèdent son exécution.
l.31: «Ce journal de mes souffrances» (Revenir sur la def du genre ds question: Comment?) l.38-41: «Ce procès-verbal de la
pensée agonisante, cette progression toujours croissante de douleurs, dans une espèce d’autopsie intellectuelle d’un
condamné[...]»
(Faire souligner en rouge les mots appartenant au chp lex de la souffrance, et demander aux élèves de quelle nature est cette
souffrance: morale ou physique?)
l.62: «ces mémoires, derniers confidents d’un misérable»
L’ouvrage que nous lisons sera donc, d’après son narrateur (auteur fictif) un genre de journal, ou de mémoire,
dans lequel il décrira la souffrance morale d’un condamné à mort qui égraine ses dernières heures.
3-Pourquoi écrire?
«Pourquoi écrire? » s’interroge à plusieurs reprises le prisonnier, puisqu’il est condamné à mort. Qui sait s’il sera lu
ou publié, et si c’était le cas, à quoi bon chercher à convaincre ses lecteurs de l’abomination de la peine de mort, puisqu’il ne
sera plus là et qu’il n’aura pas pu se sauver?
Le condamné cherche alors plusieurs arguments justifiant son projet d’écriture. Il écrit ce «journal»:
-pour argumenter contre la peine de mort, en témoignant de ses émotions
-pour remédier à sa souffrance: Ch VI, l.28-29: «- D’ailleurs, ces angoisses, le seul moyen d’en moins souffrir, c’est
de les observer, et les peindre m’en distraira.» et pour donner un sens aux derniers instants qu’il lui reste à vivre.
-pour donner «un grand et profond enseignement», «plus d’une leçon pour ceux qui condamnent» (l.37) en les
amenant à y réfléchir à deux fois, en prenant conscience de l’humanité de tout condamné.
-pour faire évoluer les mentalités, mais aussi les lois (l.61)
-pour «être utile à d’autres, que cela arrête le juge prêt à juger, que cela sauve des malheureux, innocents ou
coupables, de l’agonie.»
Mais sa réflexion du ch.VII, qui consiste à se demander à quoi bon écrire pour sauver les autres alors qu’il est lui-
même perdu, fait preuve d’égocentrisme. Ce sentiment égoïste est toutefois compréhensible, et constitue un argument de plus
contre la peine de mort: que le condamné à mort soit sympathique ou non importe peu, ce qui compte, c’est sa situation
d’homme pensant et souffrant.
4-Comment écrire?
Dès l’instant où l’on choisit d’écrire, il faut opter pour le genre littéraire le plus adapté: quel genre Victor Hugo a-t-il
choisi pour argumenter contre la peine de mort: essai? roman? autobiographie? journal? mémoires? (ou autre: le
monologue intérieur?) Quelles seront alors les conventions d’écriture pour rendre le genre choisi le plus vraisemblable
possible ?
Autre caractéristique essentielle: tout le récit est guidé par le perso. qui commente ce qui lui arrive, qui décrit, qui
médite ou qui livre ses impressions sans interlocuteur. Le condamné ne s’adresse qu’à lui même: c’est un monologue
intérieur. Ce genre relève du langage parlé.
Il s’agirait donc d’une sorte de journal romanesque, ou de long monologue intérieur, nouveau genre littéraire, qui
s’épanouïra à la fin du XIXème siècle.
Pour donner à ce genre de journal plus de vraisemblance, le narrateur nous explique que les geôliers lui ont fourni de
quoi écrire, et lui laissent du temps pour écrire. Pour paraître plus authentique, Hugo fait dire au narrateur qu’il ignore s’il sera
lu ou publié un jour: ChVI: «[ces feuilles] Publiées peut-être un jour» , «A moins qu’après ma mort le vent ne joue dans le
préau avec ces morceaux de boue [...]».
Ch XLVII, une «Note de l’éditeur» fictive, concernant des feuillets qui se seraient perdus, est une convention
d’écriture de plus, pour nous laisser penser que ce roman est le véritable journal d’un condamné.
Hypothèse de lecture: le prisonnier aura-t-il toujours le temps et la possibilité de poursuivre son projet d’écriture?
Mais sa réflexion du ch.VII, qui consiste à se demander à quoi bon écrire pour
sauver les autres alors qu’il est lui-même perdu, fait preuve d’___________________. Ce
sentiment égoïste est toutefois compréhensible, et constitue un argument de plus contre la
peine de mort: que le condamné à mort soit sympathique ou non importe peu, ce qui
compte, c’est sa situation d’homme __________ et __________.
4-Comment écrire?
Dès l’instant où l’on choisit d’écrire, il faut opter pour le _______ littéraire le plus
adapté: quel genre Victor Hugo a-t-il choisi pour argumenter contre la peine de mort:
essai? roman? autobiographie? journal? mémoires? (ou autre: le monologue intérieur?) Quelles seront alors les
conventions d’écriture pour rendre le genre choisi le plus vraisemblable possible ?
Autre caractéristique essentielle: tout le récit est guidé par le perso. qui commente ce qui lui arrive, qui décrit, qui
médite ou qui livre ses impressions sans interlocuteur. Le condamné ne s’adresse qu’à lui même: c’est un _____________
intérieur. Ce genre relève du langage ________.
Il s’agirait donc d’une sorte de journal romanesque, ou de long monologue intérieur, nouveau genre littéraire, qui
s’épanouira à la fin du XIXème siècle.
Pour donner à ce genre de journal plus de __________________, le narrateur nous explique que les geôliers lui ont
fourni de quoi écrire, et lui laissent du temps pour écrire. Pour paraître plus authentique, Hugo fait dire au narrateur qu’il
ignore s’il sera ___ ou __________ un jour: ChVI: «[ces feuilles] Publiées peut-être un jour» , «A moins qu’après ma mort le
vent ne joue dans le préau avec ces morceaux de boue [...]».
Ch XLVII, une «Note de l’éditeur» _______, concernant des feuillets qui se seraient ______, est une
_________________ d’écriture de plus, pour nous laisser penser que ce roman est le véritable journal d’un condamné.
Hypothèse de lecture: le prisonnier aura-t-il toujours _____________________________ de poursuivre son projet
d’écriture?
N.B.: la seule _______________ qui subsiste est le côté _____________ de cette situation
d’écriture: il est fort peu probable qu’un prisonnier puisse obtenir de ses geôliers la
permission et le temps, jusqu’à la dernière seconde, de rédiger autant de pages en une
journée.
Séance 9: O.L. Découvrir une autre langue: l’argot
Support: chapitres V et XVI Les élèves auront lu les chap IV à XVII pour cette date.
Lisez d’abord dans leur intégralité les chapitres V et XVI du Dernier jour, puis
répondez aux questions qui suivent. (les trois premières questions ne portent que sur les extraits
encadrés).
«Ils [les détenus] m’apprennent à parler argot, à rouscailler bigorne, comme ils disent. C’est toute une
langue entée sur la langue générale comme une espèce d’ excroissance hideuse, comme une verrue.
Quelquefois une énergie singulière, un pittoresque effrayant [...]. Quelquefois de l’esprit de
vaudeville [...]; et puis partout des mots bizarres, mystérieux, laids et sordides, venus on ne sait
d’où [...]. On dirait des crapauds et des araignées. Quand on entend parler cette langue, cela fait
l’effet de quelque chose de sale et de poudreux, d’une liasse de haillons que l’on secouerait devant
vous.» (Ch.V, §3)
«[...] Le patois de la caverne et du bagne, cette langue ensanglantée et grotesque, ce hideux argot [...]
tous ces mots difformes et mal faits [...].» (Ch.XVI, après chanson, §2)
1-Soulignez (en bleu), puis relevez les noms servant à décrire l’argot. A quoi renvoie chacun de ces mots?
Les noms servant à décrire l’argot renvoient à la maladie ou à la difformité (excroissance, verrue),
au goût du peuple (pittoresque, esprit de vaudeville), à la bestialité (crapauds et araignées), à la misère
(liasse de haillons)
2-Soulignez (en vert), puis relevez les adjectifs servant à caractériser l’argot, en les regroupant par
champs lexicaux de: la laideur effrayante, la saleté, l’étrangeté, cruauté).
Les adj qu’emploie Hugo pour décrire l’argot renvoient à différents thèmes:
- laideur effrayante: hideuse, effrayante, laids, grotesque, hideux, difformes, mal faits
- saleté: sordides, sales, poudreux
- étrangeté: singulière, bizarres, mystérieux
- cruauté: ensanglantée
3-Victor Hugo parvient-il à décrire cette langue avec facilité et avec précision? Relevez (en rouge) les
mots, expressions ou images vous permettant de justifier votre réponse.
La langue qu’Hugo essaie de décrire paraît insaisissable, c’est pourquoi il tente de la décrire par le
biais de comparaisons («comme...») ou de périphrases («une espèce de..., on dirait..., cela fait l’effet
de...») qui soulignent la difficulté à la définir avec précision.
4-Victor Hugo explique l’expression «épouser la veuve». Expliquez à votre tour, à votre manière, les
mots ou expressions argotiques suivants: «du raisiné sur le trimar», «la tronche», «la menteuse», «la
placarde».
5-Que signifie l’expression: «lui faire danser la danse où il n’y a pas de plancher». Est-ce selon vous de
l’argot, une périphrase, une métaphore ou une comparaison? Justifiez votre réponse.
6-Où parle-t-on généralement argot, d’après Hugo? Pourquoi choisit-il de faire chanter la jeune fille dans
cette langue, au chapitre XVI?
7-Savez-vous comment on appelle la figure de style qui consiste à mettre en relation deux idées contraires
comme: «On eût dit la bave d’une limace sur une rose.»? Cherchez-en deux autres exemples dans les
deux derniers paragraphes du chapitre XVI.
Antithèse: «tous ces mots difformes et mal faits, chantés, cadencés, perlés», «Vous y trouvez un oiseau,
il y a de la boue sur son aile; vous y cueillez une jolie fleur, vous la respirez: elle pue.»
8-Conclusion: Dans quel but Hugo introduit-il des mots d’argot dans son récit? Que cherche-t-il à
démontrer, en décrivant cette langue, et en la faisant chanter à un jeune fille angélique?
L’argot, décrit comme une langue effrayante et repoussante, est un moyen de plus d’argumenter
contre l’emprisonnement. Cette langue, qui est celle des détenus, des bagnards et des misérables, est aux
antipodes du français recherché dans lequel s’exprime le condamné à mort. En soulignant cette différence
de culture, tout en nous donnant un petit cours d’histoire de la langue, Hugo veut émouvoir le lecteur en
lui prouvant que le condamné n’a pas sa place dans cet enfer qu’est le monde carcéral. La prison salit
tout, et dégrade tout, jusqu’à la voix qui paraissait intouchable d’une jeune fille angélique.
SAVOIR EN PLUS:
Dans le Dernier jour, V. Hugo est sans doute le premier à avoir intégré l’argot des forçats dans la
fiction. Il s’inspire pour cela des Mémoires de Vidocq, un ancien voleur devenu chef de la police. Hugo
est à la fois horrifié et séduit par ce jargon imagé et précis, qui est chargé de la souffrance de toute une
communauté. (Héritage de Villon, avec l’argot des Coquillards (malfaiteurs) et de Rabelais.)
Contrôle de lecture sur les chapitres XIV à XLII
du Dernier jour d’un condamné, de V. Hugo
• Dans combien de lieux le condamné séjourne-t-il ? Quels sont ces lieux ? 3 lieux = 3 décors :
- cellule de Bicêtre,
- cellule au Palais de Justice (Conciergerie)
- chambre de l’Hôtel de Ville (Grève)
• Combien de pages sont consacrées à chacun de ces lieux ? Quel effet cette répartition de
l’écriture produit-elle ? Trois moments différents = 3 actes :
- Bicêtre : 29 p.
- Palais de Justice : 31 p.
- Hôtel de Ville : 7 p. (= 4 fois+) : le fait que cette partie soit quatre fois plus courte que les autres
accroît la tension dramatique, créant une brusque accélération à l’image du couperet prêt à tomber.
• Chacun de ces actes s’achève sur un événement pathétique. Sauriez-vous dire lesquels ?
- Fin de l’épisode à Bicêtre : annonce par un prêtre et un huissier que la mort aura lieu le jour
même.
- Fin de l’épisode au Palais de Justice : visite de la petite Marie, qui ne reconnaît pas son père, et
qui lui fait comprendre qu’il est déjà mort pour les siens.
- Fin du roman : arrivée du bourreau, et exécution.
• Chaque transfert en voiture : espace interdit, monde où le condamné ne peut pas retourner.
Conclusion :
Plus on s’approche de la fin, plus le temps compte, et plus l’écriture tente de lui donner de
l’épaisseur, en produisant un effet de ritardando (comme en musique) : nouvelle dimension
poétique de ce roman d’Hugo.
Le temps, qui joue un rôle capital dans ce roman, en accroît la tension dramatique, au
service de l’argumentation.
Séance 11 : Le récit de la dernière heure et la conclusion sur l’œuvre
Questions :
1- Pourquoi le récit du crime du condamné n’est-il pas inclus dans le roman ? Le crime du
condamné n’a aucune importance, car V. Hugo veut abolir la peine de mort en général. Il ne veut
pas lancer un faux débat sur le sort à réserver à « son » condamné. Le condamné est coupable, il
l’avoue (il reconnaît avoir versé du sang), mais son crime importe peu.
2- Connaît-on enfin l’identité du narrateur ? Nous ne saurons jamais vraiment qui est le narrateur,
car V. Hugo entend donner à son récit une portée symbolique, universelle : le héros anonyme
incarne le sort de tout prisonnier condamné à mort.
3- Comment apparaît la foule à travers la description du condamné ? Quel effet cette description
produit-elle ? La foule est hurlante comme une bête : « la foule hurlait haut au-dehors », « une
clameur furieuse », « les mille têtes hurlantes »… Le peuple est joyeux à l’idée du spectacle qui se
prépare : l.143 : « spectateurs heureux de leurs belles places ». Ce tableau odieux qui torture le
condamné au point de le faire défaillr est culpabilisant. Cette description de la foule en liesse, dans
un moment tragique, dont l’intensité dramatique est préparée depuis la première ligne, confère
d’autant plus de poids à l’argumentation, tant elle contraste avec ce que ressent le condamné. Le
lecteur ne peut pas s’identifier à cette foule assoiffée de sang.
4- Comment s’achève le roman ? Le condamné n’a pas obtenu sa grâce. Ses derniers mots, en lettres
capitales, sont explicites : « QUATRE HEURES ». Il s’agit de l’heure prévue pour l’exécution.
Elle sonne avec des accents tragiques et laisse le lecteur à ses pensées. A lui de prendre parti pour
ou contre la peine de mort. C’est le rôle de toute œuvre engagée, de pousser le lecteur à
réfléchir, et à réagir.
Séance 12 : Improvisations théâtrales sur le thème de la tête,
dans Le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo
Exercice inspiré de pratiques proposées dans l’ouvrage remarquable : Coups de théâtre en classe entière,
de Chantal DULIBINE et Bernard GROSJEAN, ed. CRDP de Créteil.
1- Cercle de profération :Chaque élève doit trouver un synonyme de tête, et l’offrir aux autres de
manière expressive, en accompagnant son mot d’un geste, que les autres reprennent en chœur. (caboche,
tronche, gueule, boule, trogne, face, citrouille, mine, chef, caillou, trombine, figure, bouille, binette, fiole,
crâne…) Si les élèves manquent d’inspiration, embrayer sur des mots en rapport avec la tête.
2- Vivre la phrase : Distribution d’une phrase par élève, extraite de Claude Gueux, et comportant le mot
« tête »
• Dire la phrase en la chuchotant
• Dire la phrase en insistant sur les consonnes
• Passer sa phrase au voisin
• Dire la phrase sur un ton amusé, puis en colère, puis avec gravité
• Dire la phrase en marquant une pause artificielle avant le mot tête.
• Dire sa phrase à la criée
4-Produire une scène qui s’achèvera en tableau vivant, par groupes de 3 ou 4, pour illustrer les
expressions :
Musique d’ambiance
Répertoire de 27 phrases sur la tête extraites du Dernier jour d’un
condamné
1-La tête d’un voleur a deux noms : la sorbonne, quand elle médite, raisonne et conseille le crime ; la
tronche, quand le bourreau la coupe. (ch V)
2-Quand ma tête aura été coupée, qu’est-ce que cela me fait qu’on en coupe d’autres ? (ch VII)
3-Ô Dieu ! l’horrible idée à se briser la tête au mur de son cachot ! (Ch VII)
4-J’aimerais […] rendre le sens […] à ces mots tronqués, corps sans tête comme ceux qui les ont écrits.
(Ch XI)
5-Je suis revenu m’asseoir précipitamment sur ma paille, la tête dans les genoux. (Ch XII)
7-Je crus voir leurs têtes hideuses paraître déjà au bord de ma fenêtre, je poussai un […] cri d’angoisse, et
je tombai évanoui. (Ch XIII)
8-On entendait bruire leurs fers, et, à chaque secousse de la voiture, on voyait sauter leurs têtes et ballotter
leurs jambes pendantes. (Ch XIV)
9-Le moindre mouvement d’avant en arrière lui ferait sauter le crâne comme une coquille de noix. (Ch
XIII)
10-J’étais là, ma tête pesante et embrassée dans mes deux mains, qui en avaient plus qu’elles n’en
pouvaient porter… (Ch XVI)
11-Je levai la tête comme en sursaut, j’écoutai avidement la chanson qu’elle chantait. (Ch XVI)
12- [Le prêtre] s’est assis en face de moi avec un sourire bienveillant, puis a secoué la tête et levé les yeux
au ciel. (XXI)
13-Le taule jouera au panier avec ma sorbonne dans six semaines, comme il va faire avec ta tronche dans
six heures. (Ch XXIII)
14-Pauvre petite ! ton père qui t’aimait tant, ton père qui baisait ton petit cou blanc et parfumé, qui passait
la main sans cesse dans les boucles de tes cheveux comme sur de la soie, qui prenait ton joli visage rond
dans sa main […] (Ch XXVI)
15-Ah ! mes cheveux blanchiront avant que ma tête ne tombe ! (Ch XXVII)
16-Je mis la tête à la portière. Une populace encombrait la Grève et le quai, et des femmes, des hommes,
des enfants étaient debout sur le parapet. (Ch XXVIII)
17-Un condamné devait être exécuté le jour même, et l’on bâtissait la machine. Je détournai la tête avant
d’avoir vu. (Ch XXVIII)
20-Voici ce que j’éprouve maintenant : Une violente douleur de tête. […] Encore deux heures et
quarante-cinq minutes, et je serai guéri. (XXXVIII)
21-Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils sûrs ? Qui le leur a dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée
se soit dressée sanglante au bord du panier, et qu’elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas de mal ! (XXIX)
22-Monsieur ! Il y a bientôt un an qu’elle ne m’a vu, la pauvre enfant. Elle m’a oublié, visage, parole,
accent […] (XLIII)
23-Cette lugubre place de Grève, qui pourrait être pavée des têtes qu’elle a vu tomber. (XLIV)
24-Quand j’ai vu au-dessus des têtes ces deux bras rouges avec leur triangle noir au bout, dressés entre les
deux lanternes du quai, le cœur m’a failli. (XLVIII)
25-…Au saisissement de l’acier qui touchait mon cou, mes coudes ont tressailli, et j’ai laissé échapper un
rugissement étouffé. (XLVIII)
26- -Chapeaux bas ! criaient mille bouches ensemble. […] –Eux les chapeaux, moi la tête. (XLVIII)
27-Des marchands de sang humain criaient à tue-tête : -Qui veut des places ? (XLVIII)
2-L’œil d’un homme est une fenêtre par laquelle on voit les pensées qui vont et viennent dans sa tête.
3-Il dit les choses comme elles étaient, simplement, sérieusement, sans changer ni amoindrir, convint de tout, regarda l’article
4-C’est bien, je suis un monstre, j’ai tué cet homme, je n’ai pas été provoqué, vous me coupez la tête.
5-Le huitième coup n’était pas encore sonné que cette noble et intelligente tête était tombée.
6-Nous avons cru devoir raconter en détail l’histoire de Claude Gueux, parce que, selon nous, tous les paragraphes de cette
histoire pourraient servir de têtes de chapitre au livre où serait résolu le grand problème du peuple du dix-neuvième siècle.
8-Or, de ces pauvres têtes mal conformées, le premier tort est à la nature, le second à l’éducation.
9-Développez de votre mieux ces malheureuses têtes afin que l’intelligence qui est dedans puisse grandir.
10-La tête de l’homme du peuple, voilà la question. Employez pour la faire mûrir et venir à bien ce qu’il y a de plus lumineux
11-Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ;
1-Tête à claque
2-Je n’ai vraiment pas la tête à ça.
3-Tu en fais, une tête !
4-Avoir la tête sur les épaules
5-De la tête aux pieds
6-La tête lourde
7-La tête qui tourne
8-La tête basse
9-Partir la tête haute
10-Tête à tête
11-Faire une tête au carré
12-Faire tourner la tête
13-En avoir par-dessus la tête
14-Tenir tête à quelqu’un
15-Chercher des poux dans la tête de quelqu’un
16-En donner sa tête à couper
17-Faire dresser les cheveux sur la tête
18-Se jeter tête baissée
19-Sur la tête de ma mère
20-A la tête du client
21-Se payer la tête de quelqu’un
22-Tête de Turc
23-Faire la tête
24-Coup de tête
25-Tête en l’air
26-Tête de cochon
27-Tête de c…
28-Forte tête
29-Perdre la tête
30-Se taper la tête contre les murs
Séance 15: Recherches (B2I) / Exposés
Prévoir un questionnaire, à l’aide des p.6 et 7 du livret du professeur de Claude Gueux + des dossiers situés dans les ouvrages
sur la peine de mort, ou les dictionnaires de littérature)
- Victor Hugo et son engagement contre la peine de mort (son action politique, ses oeuvres
engagées, et résumé du Dernier jour d’un condamné)
- La peine de mort hier et aujourd’hui, en France et dans le monde. (son histoire, les
procédés d’exécution, du Moyen-Âge à nos jours, son abolition en France quand, et grâce à qui, les pays qui la pratiquent
encore, les organismes qui luttent contre elle).
-Les conditions de vie des ouvriers au XIXe siècle (voir les manuels d’Histoire, encyclopédies sur
les ouvriers, un résumé de Germinal)
Sujet sur le Dernier jour d’un condamné, p.98-99 du Manuel Français livre unique 3ème, Hatier
Ecriture:
Vous êtes scénariste et vous avez écrit, d’après la nouvelle de Victor Hugo, le scénario d’un film.
Vous adressez une lettre à un réalisateur pour lui présenter votre projet. Vous vous attachez, dans cette
lettre, à le convaincre de réaliser ce film en mettant en évidence les qualités “cinématographiques” de ce
l’histoire, et la nécessité de produire un film sur la peine de mort.
Ou : voir page suivante : questions sur la préface du Dernier jour, sur un extrait de Claude Gueux, et
sur la Nuit du Renard.
Evaluation finale de l’étude du Dernier jour d’un condamné,
de Victor Hugo
I-Le projet d’écriture du Dernier jour
2°) Reformulez le ou les principaux arguments développés dans chacun de ces extraits, puis dites
pour chacun de ces arguments comment le roman vous paraît avoir répondu à chacun de ces projets.
3°) Dans l’extrait b., pourquoi Hugo répète-t-il l’adjectif indéfini «tout»? Quel effet cherche-t-il à
produire à travers cette répétition? Quelle justice désigne-t-il?
4°) Quel genre de littérature ou quel genre d’action l’extrait c. invite-t-il à produire ou à mener?
5°) Quel projet d’écriture Victor Hugo formulait-il à l’intérieur de son roman? (Ch VI, VII et
XLVI). Vous répondrez avec précision aux 4 questions que se pose tout auteur dans son projet d’écriture.
1°) Quels sont, d’après vous, les arguments les plus forts développés contre la peine de mort, dans
le Dernier jour?
2°) Quels passages vous ont le plus marqué, et pourquoi? Formulez des réponses précises
illustrées d’exemples.
1°) Lisez attentivement cet extrait de la fin de Claude Gueux, court récit inspiré d’un fait divers
réel, et suivi d’un plaidoyer universel contre la peine de mort, adressé par Victor Hugo à tous les députés
de France, en 500 exemplaires, le 25 août 1834:
«Messieurs, il se coupe trop de têtes par an en France. Puisque vous êtes en train de faire des
économies, faites-en là-dessus. Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec
la solde de vos quatre-vingt bourreaux, vous paierez six cents maîtres d’école.
«Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes.Savez-vous que
la France est un des pays de l’Europe où il y a le moins de natifs qui sachent lire? [...] C’est une honte.
«Allez dans les bagnes. Appelez autour de vous toute la chiourme. Examinez un à un tous ces damnés
de la loi humaine. Calculez l’inclinaison de tous ces profils, tâtez tous ces crânes. Chacun de ces hommes
tombés a au-dessous de lui son type bestial; [...]. Or, de ces pauvres têtes mal conformées, le premier tort
est à la nature sans doute, le second à l’éducation. La nature a mal ébauché, l’éducation a mal retouché
l’ébauche. Tournez vos soins de ce côté. Une bonne éducation au peuple. Développez de votre mieux ces
malheureuses têtes afin que l’intelligence qui est dedans puisse grandir. Les nations ont le crâne bien ou
mal fait suivant leurs institutions. Rome et la Grèce avaient le front haut. Ouvrez le plus que vous pourrez
l’angle facial du peuple.
«Quand la France saura lire, ne laissez pas sans direction cette intelligence que vous aurez
développée. Ce serait un autre désordre. L’ignorance vaut encore mieux que la mauvaise science. Non.
Souvenez-vous qu’il y a un livre plus philosophique que le Compère Mathieu, plus populaire que le
Constitutionnel, plus éternel que la charte de 1830. C’est l’écriture sainte. Et ici un mot d’explication.
Quoi que vous fassiez, le sort de la grande foule, de la multitude, de la majorité sera toujours relativement
pauvre, et malheureux et triste. A elle le dur travail, les fardeaux à pousser, les fardeaux à traîner, les
fardeaux à porter. Examinez cette balance: toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les
misères dans le plateau du pauvre. Les deux parts ne sont-elles pas inégales? La balance ne doit-elle pas
nécessairement pencher, et l’Etat avec elle? Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des
misères, jetez la certitude d’un avenir céleste, jetez l’aspiration au bonheur éternel, jetez le paradis,
contrepoids magnifique! Vous rétablissez l’équilibre. La part du pauvre est aussi riche que la part du
riche. C’est ce que savait Jésus, qui en savait plus long que Voltaire.
«Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple, pour qui ce monde-ci est mauvais, la
croyance à un meilleur monde fait pour lui. Il sera tranquille, il sera patient. La patience est faite
d’espérance.
«Donc ensemencez les villages d’Evangiles. Une Bible par cabane. Que chaque livre et chaque champ
produisent à eux deux un travailleur moral.
«La tête de l’homme du peuple, voilà la question. Cette tête est pleine de germes utiles. Employez
pour la faire mûrir et venir à bien ce qu’il y a de plus lumineux et de mieux tempéré dans la vertu. Tel a
assassiné sur les grandes routes qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité. Cette tête
de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la éclairez-la, moralisez-la, utilisez-
la; vous n’aurez pas besoin de la couper.»
2°) Résumez, en vos propres termes, la thèse essentielle développée ici par V. Hugo.
3°) Que pensez-vous de cette thèse?
4°) Expliquez la dernière phrase de ce texte (et du livre): donnez son sens, précisez sur quels
procédés d’écriture elle repose, et dites quel effet elle produit sur vous.
5°) A quel récit, fait par l’un des personnages que rencontre le condamné, dans Le Dernier jour, la
thèse développée dans cet extrait de Claude Gueux, pourrait-elle répondre? Que ce personnage
reprochait-il à la société? (Ch XXIII).
1°) Ecrivez, dans deux colonnes distinctes les principaux arguments développés pour ou contre la
peine de mort dans le premier chapitre de La Nuit du Renard, de M. Higgins Clark.
2°) Ecriture: Imaginez un dialogue d’une vingtaine de ligne dans lequel vous prendrez parti contre
la peine de mort, face à un interlocuteur qui la défend farouchement. En repensant aux descriptions des
tourments du condamné de Victor Hugo, vous inviterez votre un interlocuteur, en soignant votre
expression (figures de style, rythme des phrases, ponctuation du dialogue...) à se mettre un moment à la
place de celui qui va mourir, quels que fussent les crimes qu’il a commis.
V-Conclusion
1°) Que pensiez-vous de la peine de mort avant la lecture du Dernier jour, et qu’en pensez-vous
maintenant?
2°) En quoi l’oeuvre de Victor Hugo a-t-elle, ou non, modifié votre point de vue sur la question? Justifiez
vos réponses.
(NB : Il se peut que certaines questions posées dans ce sujet aient trouvé leur source sur un site Internet
voici quelques années, mais je n’en avais pas alors noté la source précise…)