Correction Examen DAG 2010 11 S1
Correction Examen DAG 2010 11 S1
Correction Examen DAG 2010 11 S1
r semestre Epreuve de 3 heures Cours de M. Olivier GABARDA Epreuve de Droit administratif gnral 1er semestre
public. / La collectivit adresse chacun des candidats un document dfinissant les caractristiques quantitatives et qualitatives des prestations ainsi que, s'il y a lieu, les conditions de tarification du service rendu l'usager. / Les offres ainsi prsentes sont librement ngocies par l'autorit responsable de la personne publique dlgante qui, au terme de ces ngociations, choisit le dlgataire ; Considrant que les personnes publiques sont charges d'assurer les activits ncessaires la ralisation des missions de service public dont elles sont investies et bnficient cette fin de prrogatives de puissance publique ; qu'en outre, si elles entendent, indpendamment de ces missions, prendre en charge une activit conomique, elles ne peuvent lgalement le faire que dans le respect tant de la libert du commerce et de l'industrie que du droit de la concurrence ; qu' cet gard, pour intervenir sur un march, elles doivent, non seulement agir dans la limite de leurs comptences, mais galement justifier d'un intrt public, lequel peut rsulter notamment de la carence de l'initiative prive ; qu'une fois admise dans son principe, une telle intervention ne doit pas se raliser suivant des modalits telles qu'en raison de la situation particulire dans laquelle se trouverait cette personne publique par rapport aux autres oprateurs agissant sur le mme march, elle fausserait le libre jeu de la concurrence sur celui-ci ; Sur la cration du service public local de tlassistance aux personnes ges et handicapes : Considrant qu'il ressort des pices du dossier que le service de tlassistance aux personnes ges et handicapes cr par le dpartement de la Corrze, dans le cadre de son action en matire d'aide sociale, a pour objet de permettre toutes les personnes ges ou dpendantes du dpartement, indpendamment de leurs ressources, de pouvoir bnficier d'une tlassistance pour faciliter leur maintien domicile ; que ce service consiste, d'une part, mettre disposition de l'usager un matriel de transmission reli une centrale de rception des appels, fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, charge d'identifier le problme rencontr par l'usager et d'apporter une rponse par la mise en oeuvre immdiate d'une intervention adapte son besoin, grce un rseau de solidarit compos de personnes choisies par l'usager, un service mdical, social ou spcialis et aux dispositifs locaux existants, tels que les instances de coordination grontologique, les plates-formes de service, le service de soins infirmiers domicile pour personnes ges, d'autre part, intervenir au besoin au domicile de l'usager dans les vingtquatre heures suivant l'appel de l'usager ou moins, selon l'urgence ; que le dlgataire, tenu d'organiser localement le service, doit envisager, en fonction de la monte en charge du dispositif, l'installation d'une agence locale dans le dpartement ; que, pour le financement de ce service, le dpartement de la Corrze intervient en rduction du cot rel de la prestation pour les usagers ; qu'ainsi, mme si des socits prives offrent des prestations de tlassistance, la cration de ce service, ouvert toutes les personnes ges ou dpendantes du dpartement, indpendamment de leurs ressources, satisfait aux besoins de la population et rpond un intrt public local ; que, par suite, cette cration n'a pas port une atteinte illgale au principe de libert du commerce et de l'industrie ; qu'il suit de l que le moyen tir de l'illgalit de la dlibration du 23 juin 2000 qui a cre ce service, et sur le fondement de laquelle la procdure de dlgation litigieuse a t engage, doit tre cart ; Sur le choix du dlgataire : Considrant qu'il ne ressort pas des pices du dossier que la dlibration attaque ait pour effet de permettre au dlgataire retenu, le groupement Ansee/Prsence 19, d'abuser d'une position dominante, en mconnaissance du droit de la concurrence ; qu'il n'en ressort pas davantage que le choix de lui confier ce service reposerait sur une erreur manifeste d'apprciation ; Sur les autres moyens dirigs contre la dlibration litigieuse : Considrant qu'il n'est pas tabli que les candidats n'auraient pas t admis prsenter une offre au regard de leur aptitude assurer la continuit du service public et l'galit des usagers devant le service public ; qu'il ressort des pices du dossier que le dpartement a rendu publics les critres de slection des offres et n'a pas rejet l'offre de la socit Infocom Service en se fondant sur d'autres critres ; Considrant que l'avis d'appel public concurrence a dress la liste des critres de slection des offres sans les hirarchiser ; que ds lors, le moyen tir de ce que le dpartement n'aurait pas respect la hirarchisation des critres rendus publics ne peut qu'tre cart ; Considrant qu'il rsulte de tout ce qui prcde que, sans qu'il soit besoin de se prononcer sur la recevabilit de sa demande de premire instance, la socit Infocom Service n'est pas fonde soutenir que c'est tort que le tribunal administratif de Limoges a rejet sa demande ; Dcide : Article 1 : L'arrt de la cour administrative d'appel de Bordeaux du 24 avril 2007 est annul. Article 2 : La requte prsente par la socit Infocom Service devant la cour administrative d'appel de Bordeaux et ses conclusions prsentes devant le Conseil d'Etat au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetes. N.B. Il vous est demand de soigner la prsentation, le style et lorthographe. 2 points pourront tre enlevs sur la note finale en cas de non respect de ces consignes.
Elments de correction
Sujet n1 : Le juge administratif et les traits internationaux
Economie gnrale du sujet : Le sujet invite se remmorer lvolution de la jurisprudence administrative en se plongeant dans lhistorique de la prise en compte des normes internationales et communautaires dans lordre juridique interne. Le caractre relativement plat de la formulation du sujet invite le problmatiser autour de la question de la pntration des normes internationales en droit franais. Plus prcisment, le sujet invite au regard des connaissances accumules dans le cadre du cours de droit administratif recentrer le dbat autour des questions suivantes : valeur juridique reconnue par le juge administratif aux normes internationales ; volution du contrle de conventionnalit ; diffrenciation progressive entre les normes communautaires et internationales, volution du contrle juridictionnel des conditions constitutionnelles dintgration (ratification, rciprocit, publicit) ; relations entre le juge administratif et communautaire, effets de la convention europenne des droits de lhomme sur la procdure administrative contentieuse (dans une moindre mesure car peu trait en cours mais dveloppements possibles). Elments de dveloppements attendus : reconnaissance progressive de la valeur supralgislative et infraconstitutionnelle des traits (JP : Nicolo, Sarran, SNIP) comptence de la juridiction administrative pour contrler la conventionnalit des lois (cf. JP Nicolo), Rticences initiales dans la prise en compte des normes internationales (JP : Syndicat des fabricants de semoule, Cohn Bendit), Evolution des conditions du contrle (interprtation des normes internationales : JP GISTI, contrle de la ratification : JP SARL du parc dactivits de Blotzheim, contrle de la condition de rciprocit : JP Cheriet Benseghir), Leve progressive des rticences (reconnaissance effet direct des directives : JP Perreux, pratique rgulire du renvoi prjudiciel, reconnaissance de lautorit de la jurisprudence communautaire : JP Soc. De Groot), Diffrenciation constitutionnelle des normes internationales et communautaires (interprtation constitutionnelle de larticle 88-1 de la Constitution, JP CC 2004 Loi pour une conomie numrique), Dveloppements de nouveaux mcanismes de contrle visant assurer un contrle indirect des normes communautaires sans porter atteinte leur autorit (JP Arcelor et Conseil national des Barreaux). Critres de notations retenus : rappel des connaissances essentielles, matrise de la jurisprudence, qualit de lcriture, esprit de synthse, clart et cohrence du plan retenu, respect de la mthodologie (formalisations des tapes de lintroduction, nonc correct de la problmatique, transitions et chapeaux) *** Introduction : - Dfinition des termes du sujet et contextualisation : trait international et juge administratif diffrenciation entre les catgories de normes supranationales (communautaires, internationales, europennes normes originaires et drives), conditions constitutionnelles dintgration prvues larticle 55 de la Constitution (publicit, ratification, rciprocit) - Problmatiques possibles : Comment et sur quelles bases, le juge administratif a t-il progressivement intgr dans son contrle de ladministration les normes internationales ? Comment sest progressivement opre la rception des traits internationaux dans lordre juridictionnel administratif ? etc. - Annonce du plan : pendant de nombreuses annes, la diffrence de la juridiction judiciaire, le juge administratif a fait preuve dune indiffrence coupable sur la question de la rception des traits internationaux en droit interne (I). Ce ne quest que depuis une double dcennie que le Conseil dEtat a entrepris une politique jurisprudentielle volontariste visant mieux assurer la rception des traits internationaux en droit interne (II). Plan possible Plusieurs plans sont concevables sur un tel sujet. Il sagit essentiellement de proposer un plan logique et cohrent mettant clairement en lumire les ides essentielles de nature rpondre la problmatique. Le plan le plus classique consiste structurer le propos autour de lvolution remarquable de la jurisprudence administrative lgard des traits internationaux (de la rception imparfaite la recherche de solutions jurisprudentielles plus conformes la jurisprudence communautaire et internationale).
I Lindiffrence coupable de la juridiction administrative sur la question de la rception des traits internationaux Lorsque la question de la rception des traits internationaux sest pose avec plus dacuit dans le courant des annes 70, la juridiction administrative a fait preuve dune rticence manifeste en refusant de reconnatre conformment la constitution une valeur supralgislative aux traits internationaux (A) et en livrant des jurisprudences symboliques la fois restrictives et trs controverse (B). A) Le refus persistant de reconnatre aux traits internationaux une valeur supralgislative - Article 55 de la C : primaut des traits sur la loi - JP administrative : conflit trait loi rgle sur la base de la rgle lex postrior derogat priori (primaut du trait uniquement si le trait est postrieur dans le temps la loi conteste : JP des semoules ). - Contexte jurisprudentiel : JP CC IVG et CCass. Jacques Vabre - Motifs du refus : politique de lcran lgislatif fonde sur le principe de sparation des pouvoirs, le lgicentrisme, une lecture restrictive de larticle 55 isolement progressif du CE B) Une pratique restrictive et controverse des conditions dincorporation des traits - Refus dinterprter les traits et dapprcier la condition de rciprocit : pratique du renvoi prjudiciel au ministre des Affaires trangres (problme de conformit avec la jurisprudence de la CEDH : JP Beaumartin et Chevrol) - Refus de reconnatre aux directives un effet direct : JP Cohn Bendit et ses consquences (contrarit CJCE Van Duyn) - Pratique restrictive du renvoi prjudiciel (notion dacte clair) - Pas de contrle de la rgularit de la procdure de ratification des traits II Une politique jurisprudentielle renouvele caractrise par une volont accrue de meilleure rception des traits A partir de la fin des annes 80, le Conseil dEtat a entrepris une politique jurisprudentielle visant rapprocher progressivement sa jurisprudence de celles des juges europens et communautaires en amorant une succession de revirements de jurisprudences hautement symboliques (A). De nos jours, la question de la rception des traits internationaux repose dsormais sur des principes nouveaux caractriss par le dialogue des juges, le rapprochement des jurisprudences et la prise en compte croissante des impratifs dintgration communautaire (B). A) Le renversement des positions jurisprudentielles controverses - Reconnaissance de la primaut des traits : JP Nicolo - Primaut non absolue : JP Sarran et SNIP - primaut tendue au droit communautaire driv (JP Boisdet et Soc. Arizona Tobaco products) mais refuse au droit international non crit (JP Aquarone et Paulin relativement la coutume internationale et aux principes gnraux du droit international). - Comptence pour contrler la conventionnalit des lois et reconnaissance des pouvoirs en dcoulant : pouvoir dinterprtation des traits (CE 1990 Gisti), pouvoir de contrle de la procdure de ratification (JP SARL du parc dactivits de Blotzheim), pouvoir de contrle de la condition de rciprocit (JP Cheriet Benseghir) - Fin du dogme de lirresponsabilit du lgislateur en cas dinconventionnalit : JP Gardedieu - Fin de la controverse sur leffet direct des directives : JP Mme Perreux (effet direct reconnu aux directives inconditionnelles et prcises dont le dlai de transposition a expir) B) Lavnement dune nouvelle re de rception caractrise par le dialogue des juges et lintgration communautaire - Pratique volontaire du renvoi prjudiciel : nombreux renvois et reconnaissance de lautorit de la chose interprte (JP Soc. De Groot) - Rapprochement des jurisprudences fonde sur un dialogue fructueux des Hautes juridictions - Diffrenciation progressive entre les normes internationales et les normes communautaires : interprtation constitutionnelle de larticle 88-1 (JP CC 2004 LEN) et reconnaissance dune spcificit constitutionnelle au profit des normes communautaires autorisant le Conseil dEtat livrer des jurisprudences audacieuses favorables une meilleure intgration-rception du droit communautaire (ex : JP Arcelor). - Politique jurisprudentielle nouvelle : contrle amnag de la constitutionnalit des directives (substitution des PGDC la norme constitutionnelle : JP Arcelor) et de leur conformit la CEDH (JP Conseil national des barreaux).
I
Le
cadre
juridique
de
la
cration
dun
service
public
local
Si
en
principe,
une
collectivit
locale
est
libre
de
crer
un
service
public,
elle
doit
nanmoins
sassurer
du
respect
dun
certain
nombre
de
limites
ayant
pour
effet
dencadrer
son
pouvoir
dcisionnel
en
la
matire
(A).
Loriginalit
de
laffaire
rside
en
lespce
dans
le
fait
que
la
cration
du
service
public
de
tlassistance
est
admise
alors
mme
que
des
socits
prives
assurent
dj
un
tel
service
et
que
manifestement
il
ny
a
aucune
carence
de
linitiative
prive
(B).
A)
Les
limites
positives
et
ngatives
encadrant
la
libert
de
dcision
des
collectivits
locales
-
principe
:
libert
de
cration
dun
SP
Diffrence
importante
entre
le
niveau
national
(libre
apprciation)
et
le
niveau
local
(libert
relative)
-
exception
:
les
limites
la
libert
dinstauration
dun
service
public
1re
limite
:
la
cration
obligatoire
La
cration
dun
SP
local
est
parfois
obligatoire
car
le
lgislateur
impose
aux
collectivits
locales
certains
services
publics
essentiels
(lutte
contre
lincendie,
entretien
des
voies
communales,
traitement
des
dchets,
archives
municipales).
Sagissant
de
lEtat,
le
principe
de
libert
de
cration
est
seulement
rduit
par
lobligation
de
maintenir
les
services
publics
constitutionnels
(justice,
diplomatie,
arme,
finances).
2me
limite
:
la
cration
limite
Les
collectivits
locales
ne
peuvent
crer
un
SP
local
que
dans
le
respect
des
principes
de
non
concurrence
et
dgale
concurrence.
La
libert
du
commerce
et
de
lindustrie
simpose
la
collectivit
souhaitant
intervenir
par
la
cration
dun
SP
sur
un
march
concurrentiel.
En
principe,
toute
initiative
locale
en
matire
conomique
est
troitement
surveille.
Jurisprudences
:
CE
1901
Casanova,
CE
1930
Chambre
syndicale
du
commerce
en
dtail
de
Nevers,
CE
2006
Ordre
des
avocats
au
barreau
de
Paris.
Evolution
jurisprudentielle
en
3
temps
:
JP
Casanova
(action
locale
conomique
irrgulire
car
contraire
au
principe
de
libert
du
commerce
et
de
lindustrie),
JP
Chambre
syndicale
(Action
locale
conomique
possible
si
laction
rpond
un
besoin
local
et
en
cas
de
carence
de
linitiative
prive),
JP
Ordre
des
avocats
(double
exigence
:
non
concurrence
et
si
laction
est
possible
obligation
de
respect
du
droit
de
la
concurrence).
Sur
le
plan
procdural
:
la
cration
du
SP
local
relve
de
la
comptence
de
lorgane
dlibrant
local
(pouvoir
rglementaire
pour
la
cration
dun
SP
national).
B)
La
lgalit
de
la
cration
dun
service
public
local
en
dpit
de
labsence
de
carence
de
linitiative
prive
Larrt
du
CE
reprend
la
solution
dveloppe
dans
la
JP
ordre
des
avocats
au
barreau
de
Paris
Considrant que les personnes publiques sont charges d'assurer les activits ncessaires la ralisation des missions de
service public dont elles sont investies et bnficient cette fin de prrogatives de puissance publique ; qu'en outre, si elles entendent, indpendamment de ces missions, prendre en charge une activit conomique, elles ne peuvent lgalement le faire que dans le respect tant de la libert du commerce et de l'industrie que du droit de la concurrence ; qu' cet gard, pour intervenir sur un march, elles doivent, non seulement agir dans la limite de leurs comptences, mais galement justifier d'un intrt public, lequel peut rsulter notamment de la carence de l'initiative prive ; qu'une fois admise dans son principe, une telle intervention ne doit pas se raliser suivant des modalits telles qu'en raison de la situation particulire dans laquelle se trouverait cette personne publique par rapport aux autres oprateurs agissant sur le mme march, elle fausserait le libre jeu de la concurrence sur celui-ci
Cette solution met jour 2 principes : principe de non concurrence et principe dgale concurrence. 1 : Principe de non concurrence : respect libert du commerce et de lindustrie implique 2 conditions : comptence de la collectivit locale (au regard des principes traditionnels de comptence : bloc lgal de comptence et clause gnrale de comptence) et intrt public (pouvant rsulter notamment de la carence de linitiative prive importance du notamment par rapport la solution de larrt comment). 2 : principe dgale concurrence Si lintervention est admise au regard du principe de non concurrence, il faut ensuite que lintervention locale se soumette au droit de la concurrence En lespce : le juge raisonne en 2 temps. Il relve prcisment les caractristiques du service pour dmontrer que lactivit prise en charge rpond un besoin de la population puis relve lintrt public en prcisant que le service permet douvrir au plus grand nombre laccs la tlassistance indpendamment des ressources financires. Ce dernier lment permet de justifier lintervention du dpartement alors mme que linitiative prive ne fait pas dfaut. Remarque : solution intressante et favorable linterventionnisme local car partir du moment ou il y a un subventionnement public de lactivit de nature rduire le prix factur lusager, il y aura ncessairement un accs facilit permettant de justifier linterventionnisme local caractre conomique. Cette solution nouvre telle pas de manire trop importante le champ des possibilits au dtriment du respect de la libert du commerce et de lindustrie ? Le constat que lon peut objectivement dresser est celui dune solution favorable linterventionnisme conomique local.
II Le cadre juridique de la dlgation dun service public local Toute opration juridique de dlgation contractuelle obit un rgime procdural spcifique articul autour dobligations rsultant de la loi sapin et visant garantir la transparence du processus de passation ainsi quune gale mise en concurrence des candidats (A). En lespce, le Conseil dEtat statuant au fond rejette la requte ds lors que les moyens visant contester la rgularit de la procdure de passation ne sont pas fonds (B). A) Les obligations lgales de transparence et de mise en concurrence des candidats Dfinition DSP : Aux termes de larticle 38 de la loi Sapin du 29 janvier 1993, une DSP est un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion dun SP dont elle a la responsabilit un dlgataire public ou priv dont la rmunration est substantiellement lies aux rsultats de lexploitation du service . Rappel des grands principes du cadre juridique de passation des dlgations de service public : obligation de transparence avec publicit obligatoire du projet de dlgation sur la base dun avis dappel public candidatures, mise en concurrence des candidats sur la base de diffrents critres prtablis par la collectivit, choix du candidat est libre (choix intuitu personae la diffrence des MP ou la collectivit choisit le candidat le mieux disant). Evocation possible de la distinction entre Marchs publics et dlgations de services public : critre de lobjet (MP : services, travaux publics, fournitures DSP : transfert de gestion) et critre du financement (DSP : rmunration provenant substantiellement des rsultats de lexploitation du service). Rappel possible de la distinction entre dlgation contractuelle de service public et habilitation unilatrale (le dveloppement doit cependant tre assez bref). B) La rgularit de la dlgation contractuelle au regard des impratifs de libre concurrence Raisonnement en lespce : aucun des moyens soulevs par le requrant nest fond. Lgalit de la dlibration lorigine de la cration Le dlgataire du service nest pas en situation dabuser dune situation de position dominante Pas de hirarchisation des critres au niveau de lavis dappel public publi donc le moyen selon la hirarchisation des critres de slection naurait pas t respect ne peut qutre cart Pas de rejet de candidatures sur dautres critres que ceux rendus publics dans lavis