La Préconnaissance de Dieu
La Préconnaissance de Dieu
La Préconnaissance de Dieu
LE PRINCIPE DE PRÉCONNAÎTRE……………………………………………………………………pg.7
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INTRODUCTION
L'homme simple sait que le Seigneur Jésus a dit: «Je te loue, ô Père, Seigneur
du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux
intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c'est
ce que tu as trouvé bon devant toi. » (Matthieu 11; 25, 26.) La Bible de l'Épée
traduit ce même passage: «Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre,
de ce que tu as caché ces choses aux obstinés et aux rusés, et que tu les as
révélées à ceux qui sont discrets.» L'enseignement que nous obtenons du
Seigneur ici est que les sages et les intelligents de ce monde sont ceux qui le
plus souvent méprisent les simples ou petits enfants car la discrétion est leur
part; en fait ce sont ces derniers, les moins considérés, les très petits d'ici-bas
et non les grands et les savants à qui le Seigneur donne d'avoir la vraie sagesse
spirituelle. Les scribes, les pharisiens et les docteurs de la loi du temps de
Jésus, tout comme les pasteurs, les théologiens et les exégètes de notre
temps, étaient presque invariablement dans les ténèbres tandis que la lumière
et la vraie connaissance étaient la part des humbles. Il en est encore de même
aujourd'hui et quoique nous devons reconnaissance à certains théologiens qui
ont élaboré certaines vérités bibliques, il en advient qu'ils se fourvoient dans le
reste. Que les simples sont considérés plutôt que les savants est fortement
attesté dans la Parole de Dieu par l'apôtre Paul: «Car il est écrit: Je détruirai la
sagesse des sages et j'anéantirai l'intelligence des intelligents... Considérez,
frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n'y a pas beaucoup de sages
selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a
choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les
choses faibles du monde pour confondre les fortes. Et Dieu a choisi les choses
viles du monde et les plus méprisées, même celles qui ne sont point, pour
anéantir celles qui sont, Afin que nulle chair ne se glorifie devant lui.» (1 Cor.
1:19,26-29).
Le sujet que nous abordons ici est de cette catégorie de discrétion qui ne veut
pas s'imposer, car il fait parti de la profondeur des mystères de Dieu devant
lequel nous devons nous humilier, et si le Seigneur daigne il nous en accordera
quelques lumières dans sa grâce. Avec le sujet de la préconnaissance de Dieu, il
est évident que nous touchons ici à la prédestination et à ses deux principes:
l'élection et la réprobation. Or ces choses dépassent la raison humaine. Elles
sont le fait d'une volonté de Dieu qui ne peut rationnellement s'expliquer.
Pendant cinq siècles, la question de l'élection divine constituait un cri de
guerre. Durant la Renaissance se fit jour une tendance humaniste intellectuelle
destinée à réprimer l'âge des ténèbres et qui consistait à considérer toutes les
questions relatives à la vie sous une perspective humaine. Cette tendance
s'étendit au domaine théologique et des questions furent posées selon cette
perspective; par exemple: «Si ceux qui ne sont pas élus par Dieu ne sont pas
sauvés, comment peut-on considérer l'offre de salut selon l'élection Divine
comme véritablement sincère et honnête? Qu'en est-il de la justice que nous
associons à Dieu? Comment osons-nous interférer avec le «libre arbitre» de
l'homme?» La question de l'élection divine doit être abordée sous une
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perspective appropriée, c'est-à-dire selon le point de vue divin. Une fois
l'identité de Dieu clairement perçue, selon sa nature et ses oeuvres, il ne nous
sera pas difficile de comprendre que son plan d'élection au salut est totalement
juste et équitable. Les étudiants de la Bible qui souhaitent sincèrement
considérer ce problème dans son intégralité et selon la perspective adéquate
feront deux découvertes passionnantes: 1) cette énigme peut être résolue; et
2) cette solution favorisera une nouvelle reconnaissance de cet
incompréhensible amour divin et de son magnifique plan d'élection au salut.
Toutes les opinions humanistes doivent être abandonnées, qu'elles soient issues
de classes laïques contemporaines ou d'une chaire assombrie par un humanisme
théologique. La véritable illumination et la joie sont accessibles en considérant
cette question, et toutes les autres, selon la bonne perspective - la perspective
divine- c'est-à-dire la perspective biblique.
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LE PRINCIPE DE PRÉCONNAÎTRE
Beaucoup de gens associent faussement le terme préconnaissance à un genre
de prémonition ou de précognition, c'est à dire «la perception ou vision d'un
événement à venir». Même que la grande majorité de ceux qui se disent
chrétiens lui donne le sens de prévoir d'avance un évènement futur. Il serait
donc plus précis dans un tel contexte d'utiliser le terme de prévoyance que
celui de préconnaissance si nous voulons nous en tenir à la fidélité des
expressions. Dans le contexte de la prédestination certains experts en
théologie cherchent à nous dire «qu'il s'agit pour Dieu de connaître d'avance,
c'est-à-dire de prévoir, non de décider à l'avance.» En d'autres mots la
prédestination ne serait pas arbitraire et ne dépendrait aucunement de la
souveraineté de Dieu, mais du libre choix de l'homme. Cela est la position la
plus répandue de nos jours au sein du christianisme, tellement que presque
tous sont unanimes sur ce point. Nous voyons même un pasteur Réformé
moderne, J.P. Morley, déclarer: «il s'agit non pas d'une décision de la part de
Dieu, mais d'un constat: certains diront oui, d'autres non... cela dépend de
l'équation de chacun.» Mais si Dieu n'a rien décidé d'avance, comme le
prétendent certains pasteurs et théologiens, cela nous amène à un autre
extrême et voudrait dire que Dieu sait tout ce qui est connaissable, mais que
l'avenir n'étant pas décidé, n'existant évidemment pas encore, Dieu ne peut
évidemment pas le connaître. Dans un tel cas Dieu ne serait pas Tout-Puissant
ni Omniscient, Dieu ne serait pas Dieu mais seulement un figement de
l'imagination humaine. Il est triste de reconnaître que tout le christianisme
moderne, traditionnel, évangélique et dissident, sombre dans une telle
apostasie qui attribue la prédestination non à la souveraineté de Dieu, mais aux
caprices du libre choix de l'homme qui se veut maître de son destin tout en
déclarant sa foi en Dieu. Une telle foi n'est évidemment pas l'assurance
biblique qui dépend en un Dieu Souverain et Tout-Puissant, mais une confiance
aveugle dans la capacité de raisonner les Écritures pour leur donner un sens qui
élève la dignité humaine dans toute sa fierté d'existence. Le libre choix est
ainsi une contribution de l'homme à son salut dans lequel il coopère avec Dieu.
Dieu n'étant donc pas assez puissant pour administrer la grâce de son salut aux
pécheurs, il aurait besoin de la participation de l'homme pour accomplir son
oeuvre. Qui ne peut y voir que ce genre de foi blasphématrice est une faculté
intellectuelle et que cela est un salut par les oeuvres et non par la grâce seule.
Le fait même de dire que «Dieu nous a délivré afin de nous donner le libre
choix de croire» revient à la même chose, cela demeure une perversion de la
vérité par laquelle l'homme cherche à renverser la Souveraineté de Dieu. Nous
pouvons donc comprendre pourquoi presque tous ceux qui se disent chrétiens,
à l'exception des élus qui ne peuvent être séduit sur ce sujet primordial à leur
salut (Matt. 24:24), donnent au sens de «préconnaître» dans le contexte de la
prédestination que Dieu connaît d'avance toutes choses, et que dans sa vision
du futur il savait qui était pour croire en Christ ou non et les choisis sur cette
base, car une telle position remet à l'homme la responsabilité de son salut en
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décidant par lui-même de croire, ce qui contredit carrément la Parole de Dieu
dans Jean 1:,13; Ac. 13:48; Rom. 9:15,16,18; Phil. 1:29.
LA VIOLATION DU SENS DE PRÉCONNAÎTRE
Que Dieu connaît toutes choses est une des grandes vérités des Écritures, mais
celles-ci ne se contredisent jamais, elles affirment clairement aussi que la
prédestination ne provient pas du fait de sa préconnaissance des choses futurs
(Rom. 8:28 ne mentionne aucunement cela ni ne le laisse-t-il sous entendre)
mais uniquement «du bon plaisir de la volonté de Dieu» (Éph. 1:5). Évidemment
qu'il convient grandement aux apostasiés de ne jamais mentionner ce fait. Or
puisque la prédestination est selon le bon plaisir de la volonté souveraine de
Dieu et que cela a été déterminé, résolu ou «arrêté en soi-même» (Éph.
1:9,11), cela défait leurs prétentions mensongères et annule automatiquement
toute contribution de l'homme à son salut par son libre choix, son obéissance
aux principes bibliques ou son comportement. Ceux qui déclarent autrement
annoncent un faux évangiles et c'est exactement ce que nous voyons
particulièrement dans les sectes dites Évangéliques: Baptiste, Pentecôtiste,
Darbyste, Adventiste et autres, oui et même parmi les églises Réformées ou
Calvinistes qui ont prostituées leur foi à de tels principes. Pour combattre le
feu avec le feu, comme dit un dicton, prenons les paroles du théologien
Luthérien, J.T. Mueller dans son livre «La Doctrine Chrétienne» (pages 662-
666): «La foi a été placée avant l'élection par les dogmaticiens... qui
enseignaient que ceux qui seront finalement sauvés ont été élus par Dieu en
prévision de leur foi qu'il avait connue d'avance... Les théologiens du 17e siècle
se sont écartés de cette doctrine scripturaire de l'Écriture... en enseignant que
Dieu n'a élu ceux qui seraient réellement sauvés qu'à cause de la prescience
qu'il avait de leur foi finale. Ces théologiens cherchaient à justifier leur opinion
en prenant le verbe «proginosko» (voir la Concordance Strong Française:( Grec:
4267 ) Rom. 8:29, dans le sens: connaître d'avance ou prévoir d'avance; ils
interprétaient les paroles de Paul dans Rom. 8:29 de la façon suivante: «Ceux
dont il a connu d'avance ou prévu la foi finale, il les a aussi prédestinés». Cette
explication a été adoptée par plusieurs exégètes modernes... soit pour des
motifs d'ordre synergiste, soit à cause de sa prétendue plus grande clarté. Mais
cette substitution des mots aux mots réels est une violation du texte
puisqu'elle force le sens de l'affirmation de l'apôtre pour lui faire dire quelque
chose qu'elle ne dit nullement. Paul ne dit pas: «Ceux dont il a connu d'avance
la foi finale», mais: «ceux qu'il a connu d'avance», l'objet du verbe
«préconnaître» n'étant pas la foi, mais un certain nombre de personnes dont
l'apôtre dit qu'elles ont été «appelés par Dieu selon son dessein» (propos arrêté
- v.27 Bible Martin). C'est en ce sens que le même verbe est employé dans Gal.
4:9: «à présent que vous avez connu Dieu ou plutôt que vous avez été connus
de Dieu»; et dans Rom. 11:2: «Dieu n'a point rejeté son peuple qu'il a connu
d'avance»... Même si nous prenions le verbe comme un synonyme, la phrase ne
serait pas tautologique; elle ne ferait que marquer une progression dans la
pensée qu'elle exprime et signifierait: «Ceux que Dieu a choisis d'avance, il les
a aussi réellement prédestinés à être conformes à l'image de son Fils»...
L'Écriture enseigne formellement que rien n'a conduit Dieu et n'a motivé le
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choix de ses élus pour le salut si ce n'est sa grâce infinie en Jésus-Christ (fin de
citation)».
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LA PRÉCONNAISSANCE IMPLIQUE LA PRÉEXISTENCE
Le sujet de la préexistence des élus est très peu connu, grâce à la fausse
notion qui s'est propagée par les apostasiés sur le principe de la
préconnaissance. Les Écritures nous révèlent clairement notre présence en
Dieu avant la fondation du monde. La prédestination des élus implique par
nécessité leur préexistence, et conséquemment la non-existence des
réprouvés. Ce sujet mystérieux peut en embêter plusieurs qui n'hésiteront
point de le qualifier comme une hérésie, tout simplement à cause qu'ils
refusent la vérité sur l'élection au salut qui s'oppose à leur libre arbitre
illusoire. Ils ne peuvent concevoir une existence autre que celle que nous avons
en ce monde car ils sont charnelles et ennemis de la vérité, ils préfèrent
rendre gloire à la dignité humaine plutôt que de se soumettre à la Souveraineté
de Dieu qu'ils cherchent à lui dérober. Néanmoins, malgré que le sujet est
mystérieux et qu'il soulève de l'opposition, il est clairement enseigné dans les
Écritures. Nous avons vu dans Rom. 8:28 (Bible Martin) que le terme
«préconnus» est «Proginosko» en Grec. Or l'apôtre Paul utilise exactement le
même terme dans Rom. 11:2 où il est dit: «Dieu n'a point rejeté son peuple,
lequel il a auparavant connu.» Il est clair dans le contexte de ce passage (v.1-5)
qu'il s'agit ici d'une préconnaissance antérieure de certains élus d'entre le
peuple d'Israël. En d'autres mots, ces élus préexistaient ou existaient avant
même que Paul en écrive la révélation, le fait qu'il mentionne «Ainsi donc il y a
aussi à présent un résidu, selon l'élection de la grâce» (v.5), en est l'évidence
car il n'a pas écrit: «... il y a aussi un résidu à venir», nous indiquant
clairement que la préconnaissance implique par nécessité la préexistence. Ce
même principe s'applique dans le contexte de la prédestination que nous
voyons dans Rom. 8:28. Que Dieu a préconnus ceux qu'il a prédestiné indique
que ceux-ci existaient déjà dans l'éternité, car la prédestination est «d'avant la
fondation du monde» (Éph. 1:4). L'apôtre Pierre nous dit clairement dans la
Parole de Dieu que Christ a été prédestiné comme l'Agneau de Dieu avant la
fondation du monde (1 Pi. 1:19,20), et Paul ajoute à cette glorieuse révélation
le fait que nous avons été prédestiné en Christ (Éph. 1:4-11). Puisque nous
étions en Christ avant la fondation du monde, nous faisions parti de son Corps
et notre salut était ainsi assuré (2 Tim. 1:9). Le fait que nous étions en Christ
avant la fondation du monde nous indique que nous faisons aussi parti
éternellement du Royaume de Dieu (Matt. 25:34). Mais qu'elle fut le genre
d'existence que nous avions dans l'éternité avant de naître en ce monde?
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L'EXISTENCE ÉTERNELLE DES ÉLUS
La question vient ainsi à l'esprit: «Les hommes existaient-ils déjà dans la
pensée de Dieu comme un concept non encore réalisé lorsqu’ils furent élus ou
réprouvés? L’existence des élus avant le décret de Création fut-elle une
existence idéologique dans la pensée de Dieu qui ne fut point encore réalisée?»
Ces questions sont légitimes et demandent une réponse. Puisque la
préconnaissance implique la préexistence comme nous voyons dans Rom. 11:2
qui nous en donne le principe, nous devons y voir une existence réelle,
substantielle, spirituelle et éternelle des élus avant la fondation du monde.
Dans ce domaine il faut admettre que notre compréhension est limitée et nous
devons réaliser que nous pouvons saisir que des partielles de la vérité de ce
grand mystère. La profondeur du sujet échappe à notre imagination, au point
que nous devons nous incliner devant l’infinie sagesse et connaissance de notre
Dieu qui nous accorde, dans sa grâce merveilleuse, de connaître la grandeur de
sa majesté dans le peu de lumière qu’il nous révèle de sa gloire dans nos vases
mortelles. Il ne faut voir aucunement en la pensée de Dieu une existence des
élus qui serait qu’un simple système d’idées constituant un concept
philosophique. La pensée de Dieu n’est pas une combinaison de perspectives
vagues et nébuleuses dont les composantes ne sont que des probabilités. Le
décret de la Création fut sûrement dans la pensée de Dieu un acte absolu de
l’Esprit qui se portait sur l’objet de son ensemble, incluant ses créatures
rationnelles réprouvées qui ne furent point encore créées. Mais la préexistence
des élus, étant éternelle, précède le décret de la Création. La Double
Prédestination est ainsi affermit davantage. Les élus ont une existence
éternelle et les réprouvés ont été créés pour la perdition dans un châtiment
sans fin. Ainsi les réprouvés existent seulement dans le but d’éprouver les élus
pour raffiner leur foi et pour glorifier Christ dans sa justice. Nous sommes les
vases d'honneur, conservés dans la maison de l'Éternel à jamais, et les
réprouvés sont les vases de déshonneur qui sont jetés après usage et perdus.
Ils n'ont été créés que pour un usage vulgaire et temporel; tandis que les élus
sont éternel et incorruptible (Rom. 9: 22, 23; Prov. 16: 4). Nous préexistions,
et eux ne préexistaient point; nous ne sommes pas de ce monde et eux sont de
ce monde (Jean 17: 16). Étant créés spécifiquement pour accomplir la justice
du décret de réprobation, ils n'ont aucune part à la vie éternelle de laquelle ils
sont éternellement rejetés. Leur existence, si nous pouvons utiliser ce terme
pour expliquer un tel état d'être, sera une de condamnation et de souffrances
sans fin. Alors que le monde est détruit dans le jugement de Dieu avec toute la
création, le temps et l'histoire, au dernier jour les élus sont sauvés dans
l'éternité et les réprouvés sont perdus éternellement: "Ne soyez point étonné
de cela: car l'heure viendra en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres,
entendrons sa voie; et ils sortiront; savoir, ceux qui auront bien fait, en
résurrection de vie; et ceux qui auront mal fait, en résurrection de
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condamnation (Jean 5: 28, 29). Et ceux-ci s'en iront aux peines éternelles;
mais les justes iront jouir de la vie éternelle" (Matt. 25: 46; Bible Martin).
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LES DÉFORMATEURS DE L'ÉLECTION
Certains exégètes introduisent dans le passage de Rom. 8:28 comme prétendu
objet de la préconnaissance divine, non pas la foi comme le font la grande
majorité des apostasiés, mais les bonnes oeuvres ou l'amour, ou encore la
bonne disposition ou la disponibilité, les fruits de l'Esprit et les ministères, c'est
à dire quelque qualité bonne propre aux élus qui expliquerait pourquoi
quelques-uns sont choisis et non les autres. Les déformateurs de l'élection sont
légions et leur poison a infectée presque toute la masse du christianisme sur la
terre. La doctrine de la prédestination apparaît à beaucoup de gens obscure et
dangereuse. Ils y voient une prétention téméraire à pénétrer dans le mystère
caché de la volonté de Dieu. En réalité, il s'agit d'une dimension essentielle de
l'Évangile, donc d'une bonne nouvelle ou plutôt d'une proclamation de la
puissance de la grâce, qui doit encourager, réconforter et stimuler. Le but de
cette doctrine n'est pas de pénétrer témérairement dans le mystère de la
volonté divine, mais de rappeler que tout concourt au bien de ceux qui aiment
Dieu, qui sont appelés selon son dessein (Rom. 8:28), si bien que rien ne pourra
nous séparer de l'amour de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur (cf. Rom.
8:39). Ce message constitue un ultime recours aux élus dans les adversités du
monde. Il dit que Dieu est de toute éternité le Seigneur Jésus-Christ, seule et
unique Personne en Dieu, Père Éternel et Roi de gloire qui s'est manifesté dans
la chair comme seul Fils engendré qui a été donné le nom d'Emmanuel, Dieu
avec nous et pour nous. Cette glorieuse proclamation concerne uniquement les
élus et non tous les hommes sans exception. La volonté divine de salut n'est
point universelle. «Dieu désire que tous genres d'hommes soient sauvés et
parviennent à la connaissance de la vérité» (l Tim 2:4; Bible de l'Épée 2007), et
cela n'implique pas tous les hommes mais uniquement un groupe particulier
d'entre tous genres d'hommes. Les déformateurs de l'élection ne se gênent
pas pour accuser Dieu d'exclusivisme en ce qu'il privilégierait certaines
personnes par rapport à d'autres, il accorderait ses faveurs et ses grâces
seulement à quelques-uns et pas à tous. Ils le déclarent comme un Dieu
despote, injuste et scandaleux, et enseignent que ce genre d'élection qui
dépend entièrement du bon plaisir de sa volonté souveraine, est «une
surestimation de soi qui n'est autre qu'un orgueil démesuré qui excite la
jalousie des autres et provoque des tensions et des guerres fratricides». D'un
coeur tortueux, ils déforment l'élection et la présente dans un nouveau format
subtil et subversif qui plaît à tous dans le but d'en séduire le plus grand nombre
face à la vérité. Nous vous présentons ici la position officielle du Vatican et
celle-ci s'accorde avec la grande majorité du christianisme dit Évangélique, et
quoiqu'elle peut variée dépendant de l'église ou de la dénomination, l'essence
de son contenu demeure toujours pareille. En voici les grandes lignes:
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«L'élection et la vocation de l'homme, de tout être humain, signifie également
que Dieu accepte et prend au sérieux l'homme tel qu'il est. Aussi attend-il de
sa part une réponse et un consentement libres à son appel. Dans son amour
pour nous. Dieu va jusqu'à faire dépendre de notre liberté la réalisation de
sa volonté de salut. Cela signifie que nous pouvons aussi manquer le salut par
notre faute. La prédestination au sens strict s'entend uniquement de ceux qui,
avec la grâce de Dieu, obtiennent effectivement le salut éternel.
Malheureusement, cette bonne nouvelle a souvent été mêlée dans le passé à un
message terrifiant, générateur d'angoisse. On s'est appuyé sur saint Augustin, le
grand docteur de la grâce, pour déduire de certains passages de l'Écriture sur
l'endurcissement de quelques-uns (cf. Ex 7,3; 9,12; ls 6,10; Me 4,12; Rm 9,18),
et surtout des déclarations de l'apôtre Paul en Rm 9-11, une doctrine de la
double prédestination: les uns seraient de toute éternité promis au salut, les
autres non. Certains prétendaient même savoir qu'un tout petit nombre
d'hommes seulement était prédestiné au salut, tandis que l'immense majorité
constituait la masse des damnés. L'Église a rejeté cette conception
outrancière de la prédestination (par exemple chez le moine Gottschalk au
IX° siècle, ou chez Calvin au XVI siècle), d'après laquelle Dieu aurait
volontairement prédestiné certains hommes à la damnation. Elle a affirmé au
contraire: Le Dieu tout-puissant veut que tous les hommes sans exception
soient sauvés, bien que tous ne le soient pas effectivement. Que certains se
sauvent, c'est le don de celui qui sauve; que certains se perdent, c'est le
salaire de ceux qui se perdent (DS 623; cf. 1567; FC 547/3). Jésus-Christ n'est
pas mort pour les élus seulement, ni pour les croyants seulement, mais pour
tous les hommes (cf. DS 2005; 2304; FC 599; 639). C'est pourquoi on dit que
tous possèdent la grâce suffisante, mais qu'elle ne devient pas chez tous une
grâce efficace.»
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Or au Roi des siècles, immortel, invisible, à Dieu seul sage soit honneur et
gloire aux siècles des siècles, Amen ! (1 Tim. 1:17)
A CHRIST SEUL SOIT LA GLOIRE
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