Site TS-P 08 Le Dipole RL
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Intro : Que se passe-t-il si un fil conducteur est enroulé sur lui même ?
1. La bobine
1.1. Description et structure
Une bobine est constituée d’un fil conducteur enrobé d’un isolant. Ce fil est enroulé toujours dans le même
sens pour former des spires sur un support (plus ou moins) cylindrique isolant.
Cette disposition favorise l’apparition d’un champ magnétique à l’intérieur de la bobine (Cf. cours de 1ère S).
Une bobine présente une certaine résistance car la longueur de fil utilisée est souvent très grande.
Si la résistance interne de la bobine peut être négligée par rapport aux autres résistances dans le circuit, on
considère que la bobine est idéale.
Symboles et fléchage :
uB
Conclusion :
Dans ces conditions, la bobine se comporte comme un conducteur ohmique.
(A/s)
(V)
di di
Puis on trace le graphe u B = f , on trouve une droite linéaire. et sont proportionnels.
dt dt
di di
Les graphes u B = f (t) et = f (t) ont la même allure donc et sont proportionnelles.
dt dt
Conclusions :
La tension aux bornes de la bobine est reliée à l’intensité du courant par la relation .
Le coefficient de proportionnalité L est appelé inductance de la bobine, unité le henry H.
P.PECORELLA Page 2/7 dd/06/yyyy
Expérience 3 : en courant variable de forme rectangulaire
f = 1 kHz et R = 2 Ω puis R = 100 Ω en y allant progressivement
pour éviter les oscillations i
uR
u R = f (t) ou i = = f (t) pour K fermé puis K ouvert. K
R GBF R
Calibre ±1 V pour les voltmètres, ± 25 mA pour ampèremètre.
Acquisition continue avec synchro sur pendant 1 ms
Observation :
Les variations de l’intensité du courant sont plus faibles lorsque la
bobine est dans le circuit.
Sans la bobine, est bien rectangulaire, avec la bobine, varie progressivement pour arriver à sa valeur
maximale.
La tension aux bornes de la résistance est proportionnelle à l’intensité du courant.
Conclusion :
La bobine s’oppose aux variations de l’intensité du courant du circuit dans lequel elle se trouve : on dit que
la bobine lisse le courant.
Cela explique aussi la présence d’étincelles lors de l’ouverture de l’interrupteur dans l’expérience 1. En
effet, lors de l’ouverture le courant devrait s’annuler brutalement mais l’étincelle traduit le passage du
courant dans l’air.
1.3. Modélisation du comportement de la bobine
Pour une variation quelconque de l’intensité du courant au cours du temps, le comportement de la bobine est
la somme des deux effets précédents, celui liée à la résistance r et celui lié à l’inductance de la bobine.
di
En convention récepteur, on a alors la relation suivante : u B = ri + L
dt
.
Cette relation est toujours vraie pour les bobines sans noyau de fer.
Remarque : cette relation implique que est homogène à une tension comme ri et donc est
homogène à un temps.
Le dipôle RL
1.4. Réponse à un échelon montant de tension
i
• À la date t = 0, on ferme l’interrupteur.
La loi d’additivité des tensions s’écrit : , ce qui donne
di di E L di
E = ri + L + Ri = ( r + R) i + L soit =i+
dt dt r+R r + R dt E
E L di
Il faut donc résoudre l’équation différentielle r+R
=i+
r + R dt
. R
uR = R i
• Évolution de l’intensité
dans laquelle A, B et τ
La solution de ce type d’équation est i =
−
τ
+
di − τ
sont des constantes à déterminer. On dérive l’expression de la solution, = − + puis on remplace
dt τ
di
et i par leurs expressions dans l’équation différentielle.
dt
E −
t
L A − τt E L − τt
Donc = Ae +B −τ
e ⇔ = B + A 1 − e .
r+R r+R τ r+R (r + R) τ
t
Cette équation doit être vérifiée à chaque instant (quelque soit t), le terme devant e − τ doit être nul mais A ne
L
peut pas être nulle donc : 1 − = 0 soit τ = L E
et B = r + R .
(r + R) τ r + R
−
−
+
i(t) = − τ = − .
+ +
• Évolution de la tension
− − −
di
u B = ri + L et i = − donc u B =
τ
− +
τ
−
τ
dt + + +
r E
r+R
−
− τ −
+ − τ
uB = − τ + = − τ +
+ + τ + +
−
−
uB = − τ + τ pour la bobine réelle
+
Pour la bobine idéale, u = − τ car r = 0 .
B
La constante de temps d’un dipôle RL est caractéristique de l’évolution de l’intensité à travers la résistance.
À la date t = τ, l’intensité du courant atteint 63 % de sa valeur maximale.
À la date t = 3 τ, l’intensité du courant atteint à 95 % de sa valeur maximale.
À la date t = 5 τ, l’intensité du courant atteint à 99 % de sa valeur maximale.
On considère souvent que l’intensité du courant atteint sa valeur maximale au bout d’un temps égal à cinq
fois la constante de temps du dipôle RL, la tension aux bornes de la bobine est alors quasi nulle (si la bobine
di
est idéale) ou égale à rI car comme u B = ri + L quand l’intensité est maximale, elle ne varie plus donc
dt
di
=0
dt
On peut montrer que cette énergie est proportionnelle à l’inductance et au carré de l’intensité dans le circuit :
E bobine : nergie emmagasine en joules (J)
1 2
E bobine = L i
2
L : inductance en henrys (H)
i : intensitdu courant en ampères (A)
Démonstration (facultative) :
di dE 1
P(t) = u i = L i et P(t) = bobine , donc E bobine a pour drive L i i′ soit E bobine = L i 2
dt dt 2
Conséquences importantes :