Lalanne - Glossaire Du Patois Poitevin
Lalanne - Glossaire Du Patois Poitevin
Lalanne - Glossaire Du Patois Poitevin
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GLOSSAIRE
DU
PATOIS POITEVIN
PAn
M. l'abb IiAIiA\\\E,
Cur d'Oirc (Vienoe), membre de la Socit des antiquaires de l'Ouest.
V^AWVWW
INTRODUCTION.
Jules Csar raconte
,
dans ses commentaires, que, son arrive
dans la Gaule, il
y
trouva trois grands dialectes correspondant aux
l)rincipales divisions ethnographiques du pays, savoir : le Belge, et le
Celte au nord et ^Aquitain au midi. Selon toute vraiscmblince
,
cV'St la division celtique qu'il faut rattacher les diverses peuplades
gauloises de l'Ouest que le mme Jules Csar et Pline nous montrent
tablies sous le nom collectif de Pictones au sud de la Loire et au
nord de l'Aquitaine.
C'est notre ancien Poitou qui , sous la domination romaine
,
fit
partie de la grar.de province dsigne sous le nom de seconde Aqui-
taine, et dont le vaste territoire forme, de nos jours, trois divisions
dpartementales : la Vienne, les Deux-Svres et la Vende.
Avec leur domination, les matres du monde ne tardrent pas
imposer leur langue, d'abord comme idiome ofHciel seul admis dans
les actes divers et les diffrentes institutions de l'autorit publique.
Bientt elle eut ses coles dans les villes principales , et les dialectes
primitifs, dlaisss par les vaincus mancips , ne se parlrent plus
que dans les lieux loigns des centres administratifs et militaires.
Au v* sicle, l'absorption tait complte. Mais les invasions germa-
J(
xxu.
4'
^/f
V
il
Il
INTHODLCTION.
niqiit'S lie cette po<]uc aiucnrcnl proniptoinent la clgiiresccnce
de la langue latine.
Du mlange des l.mgues employces par les vainqueurs et les
vaincus se forma la langue romane avec ses diffrents diatectes, aussi
nombreux , dit M. de Clievallei
,
que les centres seigneuriaux de
quelijue importance dont se composait l'chiquier du royaume
fodal
(1).
videmment l'ancien Poitou, dont limportance, connne centre
seigneurial, n'est conteste par personne, eut son dialecte particulier.
Aussi le trouvons-nous indiqu, dans un tableau synoptique des
peuples europer)s anciens et modernes classs par familles et par
langue, comme ajiparlenant, au moyen ge, la langue celto-
romane qui se parlait au centre et l'ouest.
Il est croire que la position gographique de cette province aura
fait subir de bonne heure son dialecte de nombreuses modifica-
tions empruntes soit la langue franco-romane ou langue du Nord,
soit la vasco-romane qui se parlait en Gascogne, soit la langue
romane pure ou langue d'Oc.
Toujours est-il que ce dialecte , tel qu'il nous est parvenu
,
pr-
sente l'observateur un ensemble de mots et de locu lions qui ap-
partiennent aux diffrents idiomes que nous venons d'numrer.
Dans son tude sur les noms de lieux du di)artement de la
Yienne.notre savant archiviste, M. Rdet, fait cette judicieuse obser-
vation que les noms qui se terminent aujourd'hui pare,
y
ou i avaient
dans les chartes du xi^ sicle la dsinence ec : Antoignec, Archincc,
Turcc^ affaiblissement de la dsinence ac du midi, et ceci pour l'ar-
rondissement de Chtelleraud. Tandis que dans l'arrondissement de
Montmorillon la terminaison mridionale s'est religieusement con-
serve jusqu' nos jours, Lussac, Millac, Persac, etc.
(2).
De mme dans le vocabulaire actuel de notre Poitou, avec les ter-
minaisons fi, e,
,
qiii ap[)arlieunent aux dialectes du Nord, se sont
conserves les dsinences a^ e, ou ci our, qui appartiennent aux dia-
lectes du Midi, et encore des variantes en aie, ade^ e^ eie eigne qui
ne sont probablement que des corru[)tions ou modifications des
(1)
Origine A formation de la langue franaise.
('2} Mmoires de la Socit des antiquaires de l'Ouest, tome xiil.
INTRODUCTION. IIl
dsinences gnralement admises dans les langues que nous venons
d'indiquer.
C'est en citant diverses phrases recueillies sur les lieux mmes
qu'il nous sera facile de dmontrer les nombreuses ^^arits de
formes que prsente ce patois.
l tas li d'mandac'qu'o m'fellit; ifat inchemi r, m'a r
bailla d'c, qu'i d'manda : J'ai t lui demander ce qu'il me fallait;
j'ai fait un chemin pour rien, il ne m'a rien donn de ce que je lui ai
demand. (La Barre de Moulismes, village limitrophe de la commune
d'Adriers et lieux circonvoisins, canton de l'Isle- Jourdain.) Eu i en
quette annade dant in bri d'autant mai que d'iav dan trs bris de
quoquedcs annades qu'o io : Il
y
en a cette anne dans un brin
bien davantage que quelquefois dans trois brins quelques annes
qu'il
y
a. (Commune de Luchapt et autres voisines du Limousin,
canton de l'Isle-Jourdain.)
Aja,mossieu l'chirugian, qu'o dissit mete Piarrot, gi'abraque
pou lin d' veire ne : Ah ! ah ! monsieur le chirurgien, dit matre
Pierre, il a lanc l'ordure pas loin de votre nez. (D.-S., c. de Celles,
arr. de xMelle et Vende.)
Oh ! m'mon
,
i vau allai la ballade.
Eh ! qu' faire?
Per
gueuillai les autres dan ! Oh ! maman, je veux aller la ballade.
Eh ! que faire?
non.
Eh b ! i t'cnguillebaude pre
tout' la journaie : Es-tu retenue pour la danse
?
Non.Eh bien
je te retiens pour toute la journe. (V., arr. Giv.
D.-S., arr. Mel.,
Parth., etc.
Vend.)
et
Se pou c' quel
y
a meingne drle
;
gl' greil, gne f qu' greil-
laudai : Je ne sais point ce qu'a mon drle
;
il est hargneux
;
il ne
fait que pleurnicher. (D.-S., c. B.)
Ces nuances diverses sont surtout bien caractrises, l'exception
X
IV
INTRODUCTION.
(les finales /et gnc, dans les i)rononis personnels corrlatifs des Fran-
ais moi et toi. L'on dit, suivant les lieux, ina, ta, mac, te, mai, tai,
maie, taie, me, t, me, 1er, mcic, teie, meUj teu, mo, to, moie
,
ioie.
moue, tour. Il n'chappera personne <|ue jn, t sont latins; moie,
toie, grecs
Au milieu de cet amalgame de dsinences qui persistent se
maintenir cte cote, souvent dans nne mme commune, une seule
est
universellement admise : c'est la dsinence a, non pas pour indi-
quer le fminin
,
connue dans la langue l'omane ,
mais pour tenir
lieu de la terminaison franaise eau. Aussi dit-on partout ehapa,
buta ,
chapea, burea, chapia ,
buria
,
pour chapeau
,
bureau. Dans
l'arrondissement de \ontmorillon
,
cette mme dsinence a non-
seulement prvalu dans les terminaisons et er, mais elle s'tend
encore aux noms des lieux en ac. Ainsi l'on prononce Lussa, Milla,
Versa, et non pas Lussac
,
Millac, Persac.
La dsinence latine or, remplace, en franais, par cuxai cur, est
encore en vigueur dans certaines contres
;
mais elle a t affaiblie
presque partout parle retranchement de la finale r,meillour, meillou,
meilleur.
Si de cet examen des dsinences nous passons celui de la pro-
nonciation de certaines lettres ,
l encore nous verrons que le dia-
lecte poitevin a subi des modifications puises diverses sources. Il
en est de gnrales au pays , d'autres particulires certaines con-
tres. Ce sont surtout les consonnes b, c,
g,j,
l,p,
q,
s, qui, combi-
nes avec d'autres lettres
,
prsentent ces particularits.
B suivi de / est mouill, dans certains mots, devant les voyelles a,
e, comme dans blarri, jeu d'enfants, ci dans blette, \)e{\{ morceau de
bois pointu qui sert lier les gerbes. Il en est de mme des lettres
combines c/, c, eu, gl, gn, gu, pi, qu, comme dans les mots : classe,
cur , cur
,
gleu
,
glin
(1) ,
gnon
(2) ,
gnolea
(3) ,
gugle
(4) ,
place
,
plume, qucurre
(5),
qui
(6).
Except l'arrondissement de Chtelle-
(1)
Chaume.
(2)
Non.
(.3) Petit bateau.
(4)
Jupon.
(5)
Cuiro.
(C) Ici.
INTRODUCTION. V
raud, une portion de celui de Loudun et quelques autres communes
des trois dpartements, partout ailleurs an^ en se prononcent on, et
on se prononce an : onge, pour ange, indiffremmont pour indiff-
remment, pronanciatian pour prononciation.
Dans une portion de l'arrondissement de Civray (Vienne) et dans
la plus grande partie des arrondissements de Melle et de Niort, les
consonnes
g
clj sont aspires, ou ne se font presque point sentir :
Jeon, Jacques^ maingeai
,
Jean ,
Jacques
,
manger.
Dans le Sablais, dans une portion du Marais , dans la Gtine et le
Mellois, la consonnes, seule ou double, a le son de ch: lchai^ piche-
tolct^ laisser, pistolet. L'Auvergnat prononce cette lettre de la mme
manire.
G et
7,
devant une voyelle quelconque
,
ont , dans le Sablais et le
Cbaumois
,
peu prs la prononciation italienne dge^ dgi, qui est
aussi la prononciation limousine
;
dgide, guider, dgir^ gure. Dans
les mmes lieux
,
on a le ch anglais
,
comme dans cette pbrase :
Qui a-t-ou tchou qu'a mi tcliel u tchur itchi ? Quel est-il celui
qui a mis cuire cet uf ici ? Et , dans le Mellois , le c au commen-
cement des mots se prononce tche
,
comme le c affibli italien
,
tchcuilli^ cueillir. Enfin, dans une portion des cantons de Dang et
de Pleumartin,la diphthongueflm, la syllabe in font aigne, ingne :
Dans ma maingne , il
y
en a vingne : y> Dans ma main , il
y
en a
vingt. Nous renvoyons, pour les autres mutations de lettres, de syl-
labes et de diphtbongues, au chapitre des observations grammaticales
qui suit celte introduction.
Ce patois fait aussi un grand usage de contractions, d'lisions et
de lettres euphoniques, comme dans ces phrases : Dorm'o?
S'i' n' donnai pou, qu' v'dri'o? Dormez-vous?
Si je ne dormais
pas, que voudriez-vous?
V'i-ve , v'I'o? Voulez-vous?
a V n'rez, v' arcz : Vous n'irez, vous aurez.
faut qu"i t'i
marie : Il faut que je te marie.
Sourdaud quem'
in' crie, se dit des gens compltement sourds.
Au beau parleur,
au bavard insupportable, on dit : Qualle qui t'acop V gnou n'a pas
vol ses cinq sous, ou gle caause coum' in geai borgle; ou bien encore :
C qu' gle dit s tint coume daux caleas su n'ine parche.
Celui qui
se laisse tromper, n pou mai
fin
qu' le limt dans la baudouelle.
Aver daux perdrigcas, c'est perdre sur des objets achets trop clier.
Vend.)
E,
aie, fermet, fermetaie. (V., arr. Civ.D.-S., arr. Niort.
XXVI INTllODUCTlOiN.
Parlli. Voiid.)
E,
e, pomme,;)o?/i//2e>. (V., c. Isle.-Jour. , Luchapt.)
E,
er,
a.
-bont, causer, bonta^ causa. (V., an*, de Montm.)
E,
ce,
i ; cur, assemble, curi, asscifiblie. (D.-S., c. Maz., Airv., Thnez.
Ei^
de, \)c'me
,
pdene. (Vend., Sab. Ghaum.) Ei, o/, peine, poine.
(D.-S.V.Vend.)
In
t, brin, bri. (V., c. Mireb-, c. Isl.-Jour., Luch.)Ine, aiwe, poitrine,
poinfraine. r\'. D.-S.
Vend.)
D.-S.
Vend.)
I*a(ois
du Berry : batte-de-pluie, averse.
AbecBai (ab'chai), v. a. Donner la
becque aux oiseaux. Vienne, arr. de
Civray.
Abedouna, ib (ab'dounai), [r. 6e-
(/ow), ad., celui ou celle qui a le ventre
enfl , gros comme un tambour.
V. D.-S.
Abeglrb, s. f.
(g!
mouills) ouver-
ture de la ruche par laquelle sortent les
abeilles; tton' fait pou bonboutrel' nai
l'abeglre
;
> il ne fait pas bon de meti re
le nez l'abeglre. V. D.-S. Basse
\^\\i\\{,ahollagium^abellarium (Duc.)
Ane. franc. : abeillage, abeillou^
aboiUage (Duc).
Abel, Abelzi (s'), V. pr., s'embellir,
devenir serein en parlant du temps.
ABE
V. G. Montm. Moulismes^arr. de Civray
et de Poitiers.D.-S., c. de Mauz.
Abjai, V. a, donner la becqueaux
oiseaux. D.-S., c. d'Airvault. f^. Abe-
chai.
Abenai (ab'nai), v. imp., prosprer,
arrondir ses terres. V. arr. de Civray.
Lat.
a66rej;/are,abrger, raccourcir (Veget.).
Dans saint Jrme
,
ce mot signifie
avancer.
En franc, abrger [abbre
viare), c'est rendre plus court.
ABEiLLi, S. m., ruche. V. Cliampi-
gny-le-Sec.
Abruille, s. f., abeille. V.D.-S.
Abbuillbe, s. f., ouverture de la
ruche par laquelle sortent les abeilles.
V. arr. de Poitiers (Maud.). f'.Abeglre.
Abeuillou , ouB, adj. masc, celui
qui cultive les abeilles, qui en prend
soin, ou s'en occupe. Y., arr. de Civray.
Abeyai, v. n., tre hors d'haleine.
Une longuecoursefailaeyai. L'on disait
autrefois abeyance pour exprimer Tide
d'attendre quelque chose avec ardeur
;
2
ABO
,
ber et bayer pour dire que l'on avait
la bouche bante. Nous avons encore
l'expression ber aux corneilles.
Patois du Berry: abahieretnbayer.
Franais: bonifier
(1. bonum, facere), amfiorer, s'am-
liorer.
Abobdai et Aboubdai (r. ylborde),
v. a., mettre un support : faut abordai
quis poums, gle casseriant; il faut
mettre un support ces pommiers, ils
casseraient. V. D. S.
Marne, Ar-
dennes : abuder, appuyer.
Aborde, Abolrde, potence, sup-
port, grande bquille : prendre les
abourdes, trs-usil au pluriel. Par ex-
tension les pices de bois dont on se sert
pour tayer une charpente. V.
D.-S.
Vend.
ABR
Abodcagb,b, adj. , lieu, contre
peupls de bois, d'arbres. V. arr. de
l*oitiers. (Maud.)D.-S., arr. de Melle,
c deChtillon.
Aboui (tomber en\ loc, se dit de3
bles et des gens qui ne profitent pas,
faute de nourriture. V. arr. de Poitiers.
D.-S.Vend.
Aboulai, v. a., apporter
,
donner :
aboul* iqui ta bourse. V.D.-S.
V. n. joindre par un bout. D.-S., c. do
Chtillon, Marne, Haute-Marne.
Aboumi. e, adj. (1. obdormire)^ en-
gourdi
,
endormi : * quiau temps
l'aive aneut, i seu tout aboumi; ce
temps est a l'eau aujourd'hui
,
je suis
tout endormi. V.D.-S.
Aboumi (s'), v. pr., s'endormir. V.,
arr. de Poitiers, arr. de Civray.
Abouquillai {bouc)
,
v. n. , mettre
bas, se dit des chvres : i
p'
pas m'n
allai mes cheubres allant abouquillai;
je ne peux pas m'en aller, mes chvres
vont mettre bas. V. Civ.
Aboubai, v. a. et n., bien couvrir,
vtir chaudement. Vend. Font. (C. et
P. D).
Aboubillab ,
v. n., mettre bas.
D.-S., arr. deMelle. F. Abouquillai.
Abouzaill, e [bouze]
,
adj
,
petit,
rabougri : quou drle tout abou-
zaill
,
gne profit' pas; ce drle est
tout rabougri, il ne profite pas. V. arr.
de Poitiers, c. de Montmoriilon.
Abrami
,
V. n., avoir grand'soif :
i se abrami desed. j'ai grand'soif.
D.-S., arr. deBressuire.
Abrech, v. a., couvrir en gnral.
V. arr. de Montmoriilon. f^. Abourai.
ABREGEA, ABBEGBAIL, ABRBIAL
,
s. f , couverture de lit, manteau, tous
les objets qui servent couvrir, enve-
lopper par dessus les vtements ordi-
naires : les abrgeas d'au l sont tout'
cheutes, les couvertures du lit sont
toutes tombes V.
D.-S., suivant les
localits.
ABREGEAI. V. a. et n., couvrir, com-
plter. Un champ est abrg quand lo
fumier le couvre abondamment. V., arr.
de Civray.
V.
AccASi (s'), V. pr., se rasseoir, re-
poser en parlant des liqueurs. D.-S., c.
de Mazires. (A. R)
AccoTTE, s. m., support. D.-S., c.
de Bressuire. Vend. (C. et P. D.)
Franais : accotoir. appui pour s'ac-
coter.
Accotai, v. n., supporter facilement
la peine, le travail, la dpense : gl'
riche, Taccol'ra b; w il est riche, il
pourra bien soutenir. V. arr. de Poi-
tiers et de Civray.
Vend.
Fran-
ais : accoter^ affermir une chose en
l'appuyant sur une autre.
A c'couBLAi (6/ mouills) (I. co-
pula]y V. n
,
se dit de deux hommes
qui se prtent mutuellement leurs ani-
maux pour divers travaux, et en parti-
culier pour le labourage. V., arr. de Ci-
vray; arr. de Poitiers.
D-S., arr. de
Melle et de Bressuire Franais : ac-
coupler, mettre deux deux.
AccouBLE (bl mouills), s. f., mor-
ceau de cuir ou de peau d'anguille ser-
vant lier le nerf avec la chappe du
flau.
V.,
c. de Monte, Mazeuil.
Accoublet(6/ mouills), s. m,
lanire de cuir qui termine la juille.
(B. F.)
AccouAi (I. cauda), v. a., attacher
un animal la queue d'un autre.
(A. R.)
Pour-
suivre quelqu'un en courant. V.
D.-
S.
(s'),
V.
p., se mettre au service d'autrui.
Dans une grande partie du Poitou.
AcELAi [ac'lai] (1. celare), v. a,,
boucher, fermer. V.
ACERTENA, ACERTE^ (1. CCrfus],
V a
,
assurer, donner pour certain.
(s'), v. pr., s'assurer soi mme d'une
chose, d'une nouvelle. D.-S, c. de
Mauz.
V., arr. de Poitiers et de Ci-
vrav.
Roman : acerlenar, indi-
quer, assurer.
c Qu'ils estoient due-
ACII AGI
ment informez et acertains des dicls
privilges. (Arch. St-Hil. Bourg, just.,
i\ 36.) Marne : k acerlener.
An-
cien franais.
AcuBAi, lE, adj., celui ou celle qui
a du cur l'ouvrage; se dit des btes
et des gens.V.~D.-S.(A.R.)tre
acur, tre fatigu. V., arr. de
Montm., Moulismes.
AcURAi, V. a., donner du cur,
du courage. D.-S., c. de Chlil.
AcHAE, AcH[, V. a , har. Vend.
(C. et P. D.)
D.-S,, c. C. B.
(B. F.)V.,c. de Montmorillon, Mou-
lismes.
AcHAYAi, v. n., dplaire. Vend. (C.
et P. D.)
AcHEAYAi, v. n., cder, se rendre.
Vend. (C. et P. D.) F. Acha.
AcHEBRiT, v. n., mettre bas en par-
lant des chvres. V., Moulismes.
Franais : chevroter, d faire des che-
vreaux.
AcHE et AcHET, s. f., c'esl le ver de
terre, le lombric. On dit proverbiale-
ment : N'aver pas m d'force qu'ine
ache. pour signifier que l'on est mou,
languissant. V.
D.-S., arr. de Melle.
(B. F.)
Ane. Franc. : On en
a surpris quelques-uns (des pluviers)
qui avaient encore les aches vivantes
dedans la gorge demi avalles. (Be-
lon., i. V, c. 18.)
AcHissABLE, adjectif, ha-sablc :
Quiau drle est si achis>able qu'i
vaudrai qu' gl' s'esse aussi lin de m
qu' gl' en proche; ce drle est si
hassable que je voudrais qu'il ft aus-i
loin de moi qu'il en est prs. V., arr.
(le Civray.
ACHENAL, AcHENAULT (l. canalis)^
s. m., chenal. V., arr. de Poitiers.
D.-S.
Ensemble ung achenaut do
pierre. (An. 1577, D. Font., t. xii,
p. 38.1.)
Lacombe : escheno, t. 2.
AcHENAi, AIE (ach'nai), adjectif,
acharn. Vend. (C. et P. D.)
ACHEYAI, V. n., V. ACHAE. D.-S.,
c. de Bressuire. Vend. (C. et P. D.) :
Ne cott' pas quiau nie, la mr
acherrat; ne touche pas ce nid, la
mre l'abandonnera.
AcHicoTAi, V. n., mettre bas en par-
lant des chiennes. D.-S., St-Romans-
ls-Mel. (B. F.)
AciAU, s. m., herminette, outil de
6
ACQ
charpentier qui sert a doler le boi>. V
,
arr. de Montmorillon , Moiilismes.
D.-S. , c. de Bressuire.
--
Latin : acix-
ris. petite C0i;n6e d'airain.
Franais
:
aisseau, aisselle.
AciMENT (r. ciment., v a., enduire
une muraille de ciment. V., Moulismcs.
Agitai, v. a., prparer les i;erbes
pour les charger. V., arr. de Poitiers.
ACLiAPOUNAi (s) [r. cliapou], V.
pr
,
devenir cliap^n. / . ce mut : Gl*
a tro marchai, gl' tout aciiapounai
;
il a trop march, il est tout fourbu
V.
-
u.-s.
AcLUi(c/ mouills) [I.r/Mfre],v. n.,
mettre bas, en parlant des chiennes. V.,
arr. de Chtelleraud. Latin : cluere,
tre, exister. (Lucr.)
AcoDOUEB,s. m., accoudoir : Plus
les acodouers et pierron de la dicte platte-
forme. (1577. D. Font., t. xii, page
385.1
AcoiNOX 1. cuneus), s. m., sillon
qui va en 'diminuant. V., arr. de Civray,
Lizant. r. Abergeon.
AcoiNONNAi (r. acoi?io)i), V. n.,
faire des acoinons. V., Lizant.
AcousiNAi (1. consanguineus\ v. a.,
se traiter de cousin :
Et, gn'acousinant pus bay souvent laux parents ;
et bien souvent ils ne traitent plus leurs
parents de cousins. > (Gust.,
p. 61.)
Parextension, accosteravec prvenance,
reconnatre, avoir gard. V., arr. de
Poitiers.
(s'),
V.
p
, s'apparesser, se maigrir. Vend.
(C. et P. D.)
Patois du Berry ; ac-
.VGU
niter, ati'amer, puiser. o Acni, adj.,
reint , puis, tomb d'inanition.
iC.
J.)
AcQiiKTAi (!. acquirere]^ v. a., ache-
ter, acqurir. V.
D.-S.
AcuAPAUPAi (r. crapaud), v. n.,
tre aplati comme un crapaud, par suilo
de 1. fiitigue
,
d'une longue marche.
F. Aciiapounai. D.-S., c. de Bressuire;
D.-S.,c. de Bressuire.
(A. R.)
AcBLCHAi, V. a., suspendre, accro-
cher.
(s'j, V. pr. : <( Quiau valet s'a-
cruche partout. )> V., arr. de Poitiers et
de Civray.
D.-S., arr. de Melle.
AcucHAiLS ou Aquciiails et Acu-
CHUUES, s. m. pi., ce qui est au fond des
verres, des bouteilles, des casseroles.
D.-S.
ACUCHAILLAI et ACUCHAI (r. acU'
chaUs),v. a., tirer jusqu' la dernire
goutte. V. D.-S. Suivant les localits
pour l'emploi de tel ou lel mot.
AcuBO^, s. m., fagol form de la ra-
clure des bois. V.,arr. de Poitiers et de
Civray.
ADO ADR
Adelzi, e, adj., celui ou celle qui
perd son temps
,
qui ne sait que faire
;
effront : T' ben adelzi, drle
;
tu
es bien effront, drle. V., arr. de
Poitiers.
A DEMEURAI (I. admorari), v. n., re-
tarder, causer du relard. V., arr. de
Civray.
(B.-F.)
Adque, Ioc, avec quoi : Adque
v'Iez-vous quiau fse? avec quoi vou-
lez-vous que je fasse cela? D.-S. Ven-
de.
Adlast, Adlsi, e, adj., V. Adelzi.
Vend. (C. et P. D.) V., arr. de Ch-
telleraud. Mayenne : adiesi ,
homme qui fait quelques malices par
dsuvrement.
Adouac, V. n. et pr,, vivre en con-
cubinage ou conjugalement sans tre
mari l'glise. V., Mazeuil.
Adouage, s. m., concubinage. V.,
arr. de Civray.
D.-S., c. B.
Adoub, s. m., un compos de beurre
ou de graisse et d'huile pour faire
dos crpes. D-S., arr. de Melle.
Mme signification aussi que le mot
suivant.
Roman : adob, arran-
gement.
Vieux franais : adou
,
arrangement.
Adoubage, s. m., raccommodage.
D.-S.
Pour deux
livres de grosse et trois onces do fil d'or-
chant... pour adouber le mail de l'or-
loge de la ville. (An. 1430, arch. de
la ville de Poitiers.)
C'est encore un
terme d'agriculture : Faire adoubai,
signifie couvrir le grain qui se trouve
sur le sillon, et que la charrue n'a pas
enterr. (B. F.)
Basse latinit ado-
bare, du latin adoptare , orner, re-
vtir quelqu'un de l'armure militaire.
(Duc.)Roman : adobar, arranger.
-
Provenal : o adouba; adoubant
li pani^ raccommodant les paniers.
Patois de la Creuse : adoubarer. >
Vieux franais : adouber, orner :
Or at en jusques le malin que je
t'adouberay ,et te donray armes.
(Robert
Bourron.) Franais : adouber, v.
a., terme de trictrac et d'chec, toucher
une pice sans la joiier.
Adoubeux, se, et Adoubou (r.
adoub
),
adj., celui ou celle qui raccom-
mode les membres : Tu m'cass'ra les
ds; i l'is adoubr'ai
;
in ban adou-
beux, i ponse; tu me casseras les
doigts.
Je le les raccommoderai,
Un bon raccommodeur, je pense 1
C'est aussi le nom que l'on donne dans
quelques localits celui qui castre les
animaux, V,, Civray.
D-S.: Elle
alla par devers Thousle du Gcrvis-Vert
qu'elle dist tre adoubeur. (Manuscrits
du Poit,, anne 1615.)
Adoubeur.
mme signification. (Michel Leriche,
cit par B. F.)
Adouai (s'), v. pr., vivre en concu-
binage. Vienne.
D.-S.
Vende.
/'.
Adouac. Roman : adouar, fanii-
liarisor.
D.-S.
Vend.
Franais : s'a-
donner, se livrer avec ardeur et habi-
tuellement une chose; se frquenter
habituellement.
Adouzill et Adouzilli, v, n. et
pr., arranger, mettre en ordre; s'a-
douzill l'ouvrage, c'est s'y habi-
tuer,
y
prendre got : I
y
sen tout
adouzillai; j'y suis tout accoutum.
V., arr. de Poitiers.
D.-3., c. de
Bressuire.
Adresse, s. f., petit sentier travers
champs pour abrger un chemin ou en
viter un mauvais. On lui donne aussi,
dans quelques localits, le no.m de che-
min de la messe. V.D.-S, u Pour
l'usage et commodit de laquelle (mai-
son, sise au village de Parigni, par. de
Jaunai) il
y
a une adresse et chemiu
8 AES
particulier. (An. 1684.)
Patois du
Berry : adresse, direction , sentier
qui abrge le chemin.
Ancien fran-
ais : a adresse
;
ceux qui connais-
saient les adresses des chemins furent
ceux qui chapprent.
(
I*rface des
contes de la reine de Navarre, citai, du
C. J.) Franais : adresse, indi
cation du domicile d Une personne ou
de la situation d'un lieu.
DRiGAiL. s. ni , les diverses pices,
morceaux, etc., qui servent un mmo
objet, une entreprise. V.
D,-S.
Adrigaillai [r. adrigail), v. a
,
prparer tout ce dont on a besoin pour
faire quelque chose.
V. pr., se pr-
parer. V.
D.-S.
Adrogeai (r. adrogeai/), v.a., ras-
sembler diverses pices d'un objet pour
en composer un tout. V ,c. de Monte,
Maze.
Parler correctement, avec l-
gance : Rponse adrogeaie, faite
propos. (B. F.)
Adrogeail, s. m., les objets que
l'on adroge. Par extension, et en mau-
vaise part, mariage mal assorti. V., c.
de Monte, Mazeuil.
Adurmaillai (s'). V. pr., former des
durets, des ingalits, devenir dur :
Le r'meuil de ma vache s' tant adur-
maillai
,
qu'on n' peut plus la tirai. V
,
arr. de Poitiers.
Aduvement (aduv'menl), s. m., as-
saisonnement des mets.V., Chtelle-
raud.
Adl'vement (aduv'menl;, v. a
,
assaisonner les mets : J'ons bin
aduv'ment l'fricot. V., arr. de Ch-
telleraud,
Advemant (en casd'), loc. adv.,en
cas qu'il advienne. V., commune de
Mi rebeau.
Mais recevez trrjnus,
n En cas d'advenlant, quielle petite image.
(Gust., p. 39.)
Ce mot, dit M. Prfssac, parat tre le
latin adceniant^ et avoir t emprunt
une forme judiciaire que nous ne con-
nai'Sons plus.
ACOUTE, s. f., balai. Vend. (C.
elP.-D.)
Aesme {\. anima), s. f., me, esprit.
Vend.Roman: anma, arma. Ane.
franais: anme, anme, arme, aime.
AFF
I).-S
,
c. U. B (B. F)
Affenage (l. fenum), s. m., foin
non pes que l'on met pleins rteaux
dans les curies des auberges. Dans
tout le Poitou. Au figur : tre de
bon affenage, c'est manger de bon
apptit. V., c. de Montmorillon.
Affenail, s. m. V. le prcdent,
dans le second sens. V., arr. de Ch-
telleraud.
Affen, v. a., donner du foin aux
bles dans les curies.
Faire pro-
duire sur une ferme le foin ncessaire
la nourriture des bestiaux.
Au fi-
gur, il s'applique aux personnes,
Il
s'entend aussi des cadeaux ritrs que
l'on est susceptible de recevoir. V., arr.
P.,Civ.
Affeni, D.-S., C. B.
Patois du Berry.
Rabelais : Quand
j'ai bien poinct desjeun, et mon esto-
mach est bien a poinct affen et agren.
(L. 3., c. 15.)
Afferdeill, e et afferdeilli,e
(affeurdeill) [1. frigus], adj., celui ou
?^
A FI'
AFF
relie i|iii a froid. V., D.-S. Troven-
iil : urrejouli.
AFFKiumx SK (affroux), adj, se dil
de a-lui qui aime changer de mets,
ou qui prouve do la rpugtianrp les
premir>*. Oo h \q dicton : aff'roux
coiiin in c!iin V.
I) -S.
Affiagi:, s m
,
verger plant de
IVui s. V.
D. S.
i*ar extension,
une personne est d'un bon ou d'un
niauviiis affiage, suivan! qu'il est facile
ou difficile de la nourrir. V.
D.-S.
Affiages, s. m. pL, nom gnrique
de? harnais aratoires do toute e^pce.
(B.-F.)
Affuil, s. m., se dit do l'applit
bon ou mauvais. V. suivant les lieux.
V. AHenage au figur.
Affic, s. m., l'avant train d'une
charrue. (B. F.)
Affi, e, adj., enfant ou petit b-
tail qui n'a plus besoin de sa nourrice.
V.. arr. do Poitiers, arr. de Loudun.
Affie. v. a. et n. 1 afjigtre].\\er,
nourrir, planter, greffer Par extension,
pourvoir, fournir.
V. pr., se pour-
voir, se nourrir : Quiau gars s'affie
bin; ce garon se nourrit bien. V.D.-S.
Vend. Neponrrdiu planter et affier
en lad. terre au!cuns arbres fruitiers.
(An. i/i.'iO Manuscrits ilu Poitou.)
Patois du Berrv : adliir. alfier, le-
ver, nourrir; sap[)lique non-seulement
aux con^tructions, mais aux plantations
Rabelais: u affier;
j
en affierai et
enlerai en mun jardin de Tourainesur
la rive gauche de l.oire. et seront dicte<
poiivs de bon Christian. (L 4, c. r4
)
A FFi (l fides}, v. a. , affirmer. Vend
D S.
01 b.iin jire le fin sr
>' El (li qutiu i vuus Hftie. >
(Gciit. l'oi.]
Basse latinit : afjldare, Jdein dare^
ftde dala polUceri , elc (Duc.;
Pa-
tois du Herry : afBer, donner sa foi.
Aube, Marne.
Ancien fianais : af
fier.
Je vous a'fie
Et ccrlilie.
[La Fontaine.]
P.abelais: a J'en suis grandement scan-
dalis, je vous affie, et ne m'en peulx
taire (L. 3, c.
22.)
XXXll.
Affigeat, v. a. et pp., lover, nour-
rir. V
,
arr. de Montmorillon.
Affilai, v. n. , donner du lait :
Ma vache affile bin. V., Chl.
--
D -S., c. de Bressui!"e. Franais: af-
filer, donner le fil un Iranchi'.nt.
Affilaie (d'i, loc adv., sans inter-
ruption : I li dix li'UPS d'affilaie.
V
,
arr.de CiviMv
D S., c Maz.
(A U); arr. de Melle.
Affili fd").
dans plusieurs antres lieux. Patois du
Berry : affile (d'I, roule faite sans
s'arrter.
Affilochai (s') [l Jil'dm], v. pr.,
se dit des bls ou des plantes qui lvent
avec des feuilles minces longues, troi-
tes, comme des brins de fil V.
D.-S.
Affinar et Affinai, v. a., trom-
per, attrap.-r. D S. Vend. (Cet P. D
)
iB.-F.)
Basse latinit : affolare , est
levifer laedere , vulnerare. (Duc.)
Roman : c affolar , endommager,
blesser. Marne, Yonne : tuer, blesser,
cra-er, rendre fou. Ancien franais :
affoler. blesser lgrement. Fran-
ais : s'affoler, c'est devenir fou, tre
passionn.
Afkoufai, v. a. et n., donner de
tout avec profusion : o
i n' m'toune
pou (pi' gl' engrais -e gl' si ben afl'ouf
d' tout
;
je ne m'tonne pas qu'il en-
grai.-^se; il a tout profusion. V
,
arr.
deCiviay.Vend (C et P. D.; !'a-
fois du Berry : affourer, donner
manger aux troupeaux.
AffO'JG, e. adj
, se dit du feu qui
ne peut s'allumer parce cpi il manque
d'air : quond
1'
feu affou^, le bois
brle ltou.Tade; quand le feu
manque d'air, le buis brle en toufT.ml.
V , arr. ih
Poitiers et de Civray.
Bas.>e l.iliiiit : affocare, faire du feu
iDuc).
Affoul ,
V. n., avorter. V., c.
Montm., Mouli.-mes.
4*
10 AFF AGA
Affranchi, v ii., rlifitror Ns aiii-
maux On dit. pur iMuloj;ie
,
iflViuicliir
quelqu'un
, pcnir exprinuT qu'on l'a
rendu sage el Iriinqnille. (B.-F.)
V.
I).-S.
Vend.
l.alin : a ffraugere
^
rompre au pri\< ou contre.
Basse lati-
nit : o/ratK/uire francos , id est li-
ieros et inihunirs nitilere, (Duc.)
Roman : alVanquir, > apprivoiser,
adoucir, el afrancar, amollir.
Putois (lu Rerry : alTrancInr, o cli-
li'er les anim;ni\
Kranais : affran-
chir, uu'ilri' en libert, dcharger,
exempler.
AFF114NCH1SSF.U, S. m., Celui qui
affranchit.
l) -S,
Patois du Berry :
alTranchisseur
,
clu\lreur de bes-
tiau.
Affremoghar, V. a., nettoyer les
Stables, eidever le fumier. Vend! (C. et
V. O.)
AFFRlCOCHiet Affbiclochai.v a.,
affriander. V..C Monic, Mazeuil.
(B.-
.]Marne : affrioler, sduire, atti-
rer. Franais: a
aiiiuler, accoutu-
mer la 2;ourmandise.
Affbigalai. V a. et pr. V. le pr-
cd. V. suivani les localits.
Affriqlelak, r et Affriqufl.e
lafriq'la), adj
, freldiant. Vend. (C. et
P. D.) hl gl' aifiqu'l quiau
petit gars. > V. 4). -S
Affroistai.v. n .faire banqueroute.
Gnralemeni appliqu dans ce sens
dans tout le Poitou.
-
Franais : * af-
fronter, attaquer avec hardit^sse.
AFFRONTKU el AFFRO^TOU , SB,
adj , c^lui qui a affrontai, qui a fait
banqueroute. V.
D -S.
Franais :
affronieur , celui q:ii trompe avec
hypocrisie.
'
Affbout . F. (r./;-o?/), adj. , se dit
d'une jachre remplie. Mel
Dans un
sens plus gnral . il s'applique une
grande quantit de cho^es. L).-S., arr.
de Melle et de Brns^uire.
Affrolzai ou
affermir, enfonier :
Affo>Z4I . V. a.
Et Dieo pnr u puissance
M'a fait ouvrir les oeil pr' affonirr ma crance.
(Bab.. p. 7.)
Affbutageai et Affblt (I.
fru-
gijej-
y
V a
,
planter des arbres fruit.
Une mtairie
"
bin affrutage est une
mtairie o il
y
a beaucoup d'arbres
fruit. V , arr. de Poitiers et de Civray,
c. de Montmordion.
Patois du Berry :
(( afruiler, achever de mrir sur la
paille.
Affubail (I. fibula], s, m., mor-
ceau d'tofTe en forme d'charpe, et
dont on se couvre la l.te. Vend. (C. et
P.-!).)
Bass^ latinit : affibulare
,
Jlbula constriitgere : t pallium, quoin
curia affibulalus erit. (Duc. Hugo
de (^leeriis de majoratu F'rancia).
Affijbliae. V. n., froncer les sour-
cils. Vind. (C. et P. D.)
Affltail, s. m., objet de peu do
valeur. V.D.-S ,
dans certaines loca-
lits.
AFFUriArsl/v//i).s m. pi., instru-
ments en gnral ; tout ce qui peut
servir la mme chose; objets de peu
de valeur.
D.-S.
(VJa-
nusc. dw Poitou.)
Agastant est
employ dans la coutume du Poitou de
1614 : tout home qui a jurisdicion
peult prendre , uu faire prendre les
bestes qu'il trouvera malfaisans ou
agasiant en son domaine, > (art. 67
,
Cit. B. F.)
Agasiie : la bonne
contre des Fr.mcs sera toute agasiie.
^Chronique dsDuGuesclin, vers 17,136,
Cit. B. F.)
AGkVLkGE'r. gaul),s. m. Elagage,
D.-S.. c. Maz. (A. R)
AoAULA.iet AuA(7Li (P. aule), v. a.,
abattre avec une gaule, gauler: quand
agauleras-tu les noix? = Acquitter
,
j)ayer : il aeu la peine d'agauler les
<lltes de son enfant. D S.,
c. Maz.
(A. R.)V. Civray.
D -S , arr. de
Bressuire. Franais : Gauler, abat-
tre avec une gaule.
Agaut, V. a., faire des prvenan
ces flatter. D -S., C Maz. (A. R.)
Agauts^ s. f. pi. (I. gaudere . Pr-
venances
,
attentions
,
surtout de la
part d un infrieur. V. Civray.D.-S.,
c. Maz (A. R.)
Agdai (I. adjuvare), v. a., aider :
agde mou don, aides-moi donc. V.
arr. Civray.
\eixi
(C. et P' D.| l).-S. c. de .Maz. (A. R.)
c. de Bre.ssuiie.
Aglaii. k 'gl mouill.-), adj. ,
.s'em-
ploie dans lem'iie.-;ens(iuelemot prcc-
denl . avec cell( diTrenee . quand on
l'applique?^ la terre, cpic celle qiudifi-
calion ne lui e.->t donne qu( lorsqu'elle
n'est pa> meuble Dans les communes
de Mouslime etd'Adrieisou ne mouille
pasies lellresg.el I.V.,
-
I) -.S
Vend.
AgliaU.nls, s, m. [)!., trennes
,
AGO
p:.;enls, du piemicr jour de l'an. 1) -S..
c.Maz (\ P\.) nguianeu; c'e.-t
le mot dont les vieilles gens se servent ,
dans la leaure
,
pour d"manler l'au-
mne le jour du pirmii'rde lan. Pa-
tois du Bjrry : w angilan.
r
trenms.
Rabelais : aguillaneuf; pour !a r-
bellion des Soui.-ses qui s'estoient as-
sembls , au nombre de bombies. pour
al!er l'aguillaneuf
, le premier trou de
Tan.
(I
. 2 , c. Il
)
Aglio.n et Aglin
(
gl mouills)
,
(I. aciiS;, s m., aiguillon, perche as.-ez
longue el efiile, arme h l'une de ses
extrmits d'une pointe pour pi(pier les
bufs, et l'autre d'une petite palette
en fer pour nettoyer la charrue. Syn-
co[)e du mot ag/ug/on. V,,
c. de Mont-
cont' ur, Mazeuil
I).-S , c de Bres-
suire.
Roman : agulion.
Aglisr l(jl mouill.-), s. f.
,
'sorte de
brioche faite avec du beurre , du sucre
el de la farine. Vend. c. deChalans.
AGLOTi [gl mouills), s m., gland,
l) -S. c. Tlinezay.
/'.
Agian.
Agluglon el AGLi]Li\(f;/ n)0uills\
s. m., aiguillon. V., arr de Poitiers et
deCivray Roman : agulion. Pro-
ven.d : aguhioun.
Ghampagne :
a aguyon. Patois limousin : oi-
guillon. >
Agnea (I. ngmis) , s. m
,
agneau.
V., Civ.
D.-S., arr. di} Hressuire,
Ar-
dennes et patois limou-in : o aga
Agolai, v. a., flatter, flagorner pour
tromper. \ end. (G. el P. D.)
Agoiai, v. a. et n (axah'.v) , aga-
cemenl caus aux dents
,
aux nerfs :
ta poire m'agoice les dents, (s*| v.
AGU AGI: i:^
pr.. elrp foiirmenl . eiuuiyc
,
aba.-;-
fiuiirrli. n -S.
jA. R.)
Agossxi, V. 0., moiis.-er, Vend. (C
vt W D.)
AooiiKArDAK ,
V 11 et
pp., PR hnis-
S(>r : tre blotti, f" . Aj^rouiii. I).S.
c. O'Ile.
AciuiiTOU <l. gu(t(i)y s in.,seiui pcTc
o l'on met L;ouiUT les fromages I) -S.
0. de (Icllo.
Agrains !}. qrmnim) , s m. |)I.. cri-
bhires de cr;iips destines aux voIimI-
les. V. arr. (.ht., iMontm .
Sain-
ton ;^e.
Agralat
,
V. a., flatter. V. arr. de
Poitiers et de (jvray.
/''.
Ai.'olai.
Ronian : a^reiar, honorer, agradar,
plaiie. dlecter.
Ga.-con : agrada,
plaire.
AORALFiiR et Agralfux, sr. adj.
,
fciiii ou relie (]iii a^rale: ah! (]u' (|iii-
au iiars agraleox ! ah qne ce gar-
est flatteur l^^-I) -S. suivatif les lieux.
Agiugo'.'Ssi (cire), Icc. , avoir! air
souffrant et m;dade : in' ^ pou
qui qu'oui at I ve?in
,
gl' jolirnonl
agregous>i
;
je ne sais pas ce qu'a le
voisin, il a j-ilimeul I air nu.huie. V.
Civray.
AGREIANCE (I. rofl/s), S. m . COH-
Fentemcnt, agrment : < i au .f'r avec
I agriance de na fennnie; je le ferai
avec le con^entonienl ragrmenl de ma
fenune. V., arr. de Poitiers.
I];isse
iiitinit : agreamention , consensus,
agrment (Duc.) Gascon : a agrada,
plaire.
Agrkignai, V. a., exciier h se
battre. l).-8., c. ^laz. (A. H.)
Agrimaili-ai et agblmi.iilm [I
gruniu.^] (s ),
v pr. , se rduire eu gru-
meaux, eu petites l)oules : de peu
quieuqu' tomps, uiau lait s'agremaill
trejou; > depuis quelque temps, mon
li'it seiduit toujours en grumeaux. V ,
arr de Poitieis et de Civray
D -S
D.-S.
Agbe;\aillfs et Agrevaix. s. f.
pi., grains dfectueux. V.
D.-S Vend,
suivant les lieux,
Agifine, V. a., jeter du grain aux
volailles dans la trmie du moulin :
v don agren quis pcudets, gle cre-
vant de foiin . va doiu*. donner du
grain h ces poulets, ih crviMit de faim.
D.-S.
suivant les lieux.
/^. Agnea.
AiGMEL\i; V. n., mettre bas en par-
lant des brebis : a tout' mes oueilles
-sanl ognelies; toutes mes brebis ont
mis bas, V., arr. de Civray.
AiG^ELiN, s. m., laine pri^e sur les
agneaux de l'anne. V.D.-S.Vend.
Ardennes : agnelin.
AiG;MTE ,
s. f., agneau femelle. V.,
arr. de Civray.
/'.
Agnelle.
AiGKMES (I. Iacrymie\,s. f. pl.Jar
mes : les aigrmes m'en cheu>iant daux
iils; les pleurs m'en lombaientdes yeux.
V., arr. de Civray et de Poitiers. l).-S.
Le aigrmc dos ails 1y sorliant pu Rrnnssr.s
B Que iL'ti us que pounaiit nos deux poiiklles
(musses.
(Gust.)
Lgrmcs, larmes, gouttes d'eau. (Lac
,
l. Il, cit. B.-F.)
AiGBON, s m., hron ,
oiseau. V.
AlGUAI et AiGlJE, adj. . dguenill,
misrable. D.-S. ,
c. de Bressuiro :
Quand y tU dos Franais, autrefois, riche,
{heureux]
Tout dglmbr dans Londre. aigi.* qufme do*
[gue<'x].
(Bab., p. 46.)
AiGUAi, V. a., habiller, arranger,
mettre en ordre. D.-S , c. Bressuire.
Vend. Font. (Cet P. D.)Raccommo-
der : aigu' don ma c'Iotie; raccomuiode
donc ma culotte. V., arr. de Civray.
Provenal :
Ain 15
ago
;
ouslaloun pr l'ai^zo rousiga, i
maisonnette ronge par ICiiu.
Patois
limousin : ago.
Marne et Haute-
Marne : aigu et aig. > Noms do
lieux : Mortaigiie, prs Bcuivsso; Fon-
taigue, prs St-Maurice-en-Cjenay (V
)
AiGUiet Aiguire, s. f ,
rigole trace
dans un champ pour faire couler les
eaux pluviales. D. S.,c. de Bressuire
D.-S.
AiLLOCi et AiLLOUBAi, v. a.. casser
une branche d'arbre qui, en se brisant,
emporte avec elle des lambeaux d'corce.
D.-S., c. de Bressuire. f^. Aiglaci.
AiLLOCHES,s. f. pi., herbe a la perle
ou avoine perle. (B.-F.)
AiLLOua et AiLLOU, adv. , ailleurs
,
d'ailleurs. V., arr. Civray, c. de Mire-
beau.
D.-S.
Venil.
< G le vent
d'ailloux. (Bab.,
p.
i>.)
T'ras, sais en b^y
srf
,
Altluu planter des cliixix.
(GUst.,
p. 5.)
AiLLOox, s. m., Hyacinthiix como-
5WS. V..arr.dePoit.(\Iaud.) -C. Monte.,
c. Maze., arr. de Civray. D.-S. V. Ail
la serpent.
AiMEMOU. s. m., myosotis V., arr.
de Poit. (Maud.)
Aitv, INNE (I. www.s); adj num., un,
une V.D.-S.Vend.
AiNGAiL, s m., rose. V., arr. do
Chlelleraud.
f^, Aigail.
AiNSE et AiNGSE,s. f., peau qui re-
couvre les jointures des phalanges sur le
dessus des mains : les ainses d'aux
moins m' fant grond mau
;
la peau du
dessus des mains me fait grand mal.
V , arr Poit.Vend. Font, [il et P. D.)
D.-S., c. de Bressuire.
AiB-DO-ToMPS
{l.aer.tempus), oc,
air du temps; le ciel, le firmament :
ochet de l'aive de l'air-do-lomps; il
16 ADJ
ALA
lombc (!e l'eiiu. V. 1) -S.,
c. de Bri-s-
suiiL' :
Qui fiO.int prr bondi* dans Tnir do tcmp!
Lou godir 't Ion gnii7..
(Rob. Uiv.. p. 195. Cit. n.-F.)
Qui fifi-iiinl k> oz rolenlir (l;ins l';iir du
tt mps liiir boiiclii' vt \vuv j^osicr.
Aiiui)\. s f., portion (l'une lirro.
f^'.^^' '"<^'')
"<^""^ n'avons pu baltro
qn'ino airada a c;!ii>e de ifiiel'i" mnie.
(B.-FJ
AiRADAi et AiRAi (I. nrerp\ v. n
,
srher sur pied
, se dit priririp;demeiit
(h'^ crales ^R.-F
) Anglais :
airer,
tcrhrr. rhaufifer.
AiREK (I. cra), s. f.. 1rs ijerhi^s
ien Uf's sur une ^our hallre! l/on
(lit.halln'iiiio. deux aires. V D.-S.
Qiianlilile rlioses tenduessur la lerre,
par nkClonymie : o le vrnt a fait cheure
inneairtule poires.
Aire d'aive.
par mtaphore averse, grande pluie. V.
Marne, Ardennes : aife, airault.
Kra'ais : aiie, cour l)at!re.
AihfHK, s. f , fiTon <!e lalx.urage.
V.. c. do Neuville.
ArdiMines : o i-
rure, culure.
AisiNAiet Aisi, V a. el n., mouvoir,
faire enirer fHciN'ment ; ma manche
n'ai.-ine [)as.
(S
),
v. pr., se lourner.
enirer .-on aise. D. S. (A. R ) (B -V.)
V., arr. de Poilirr^. f^alois limou-
sin ;
<i
eysina, v. pr. Is'), irc adroit
a son ouvrage . faire tonte e.-pce de
rhoses : o
il s'aisit bin la besogne.
V., arr. de Clhielleraud.
AisiNANCE, s. f, aisance dans les
mouvements
, facul de faire, d'agir.
V., arr. Moulin.. I nchapt , Adriei>.
D -S.
Vend.
Aivissoux, se. w (B -F.)
Ajaii-lo.v, s. m., Tajonc, le jonc
marin, le gent pineux. les Euro-
pus de l inn (B.-F.)
Ajanai
,
v. a., balayer. (Gusl.)
V. Agencer.
Aja, inlerj. ah! ah! V. Chalandrai.
D.-S. Vastes.
iB.-F.)
Ajects(1. adjectvs\,s.m. pi., ce que
l'on donne en sus du march : i v' bail-
l'rai vingt cusel les ajfts. D -S. Ch-
lillon.
/^JHl^DRE (\.acljunger),\ a., attein-
dre, attraper la course : a o s' n niu
derinqu'i rajeinde; o il s'en e-t fallu do
rien que je l'attrape. V., c. de Monte,
:\laz(uil. D. S., arr. Mel. el do
Bres^uire.
Ala.xg'ii, e (1. ianjuidus)^ adj.,
celui ou celle qui souffre de la soif.
\. .Mazeui! Gascon : alangourido
;
el dens se roso a!angouri(io, et dans
ses roses langoureuses.
A LAN Ol, v. n., rOUiTrir de la suif.
V. Monte. Mazeuil.
ALA>GTibSEMENT, S. m., tal de celui
qui souffre de la soif. V. Monte. Ma-
zeuil.
Alapi, e, adj., coll, qui se lient l'un
l'autre : ah ! (pi i ai grond chaaud I
ma ch'mis' en alapie a ma pia ;
ah I
que j'ai grand chaud ! ma r hemise en
est colle h ma peau. V., arr (ivray.
Alapi, v. a., coller; par extension,
feutrer : faut alapi la lanc pre fair'
ALL ALO
17
(lyiixchapijnix, il finiloolk'r la hiino
l)Our
faire des chaiieaux. V., arr. de
CiMay.
Alein (!. ha/ilus), s. m., haleine :
gl' a in alein bin mauvais. V,,orr. de
rniiiers, de Civrav ef de Mon'rnorillon.
Provenid : a!n
;
on lennt soun
aln.
Marne : alne.
ALE^TI, F, adj., celui ou celle qui
souffle de la soif. V. Marne : a alenli,
paresseux, lehe.
Alentissement, s. n>., tat de celui
qui soufTre de la >oif. V.,arr. de Chel-
loraud.
/'.
Alangtissement.
Ali , s. m., pain qui n'est pas lev.
Vend. (C. et P. D.)
Algk, p. f .fruit de l'alizier. V., arr.
deCivray.
[B.-F.)Patois du Berry :
a lis.
ALiriAUX, s. m. pi., oreillons. En-
lever les alipiaux, c'est presser, avec les
doigts, les i\erf> qui se trouvent au-
desfous dis o.'"eilles , ce qui cau^e une
vive douleur : Ton dit en plaisantant
un enfant :
o faut que je te desserre
les alipaux ,
lu mangeras mieux.
V., arr. de Chlelleraud.
Rabelais :
auriper.ux
;
en nostre abbaye, nous
n'tudions jamais de paour des auri-
peaux. (1 . i^"", c. 39
|
Aliron, s. m., le lrol de Bufon
D.-S., c. de Bressuire.
Alise, s m., gteau sans levain,
pain gras rui. D. S. Thnezai, arr rie
Bressuire. Vend. (C. et P. I).) Gteau
rond et dentel, -ur lequel on a
tendu du fromage que l'on fait cuire
avec la pte. V., arr. de Civray. Sain
tonge :
< alise. galette peu leve fuite
avec le rsidu de la pte
All\r. s. m.
,
peuplier en gnral.
D -S., arr. de Melle. Patois du Berry :
a ayola d peuplier noir.
Allant, s. m., espce de couleuvre.
V.,c. Monte, ^azeuil. D.S
All, aille, pr. pers., 3 pers.
fm., elle. V.D -S.Haute-Marne.
Alle, s. f., asphodle blanc ou ra-
meux. nsphodelvs ramosus, plante tu-
berculeuse qui vient dans les bois
(B.-F.)--V. Chalandray.
D.-S
,
arr.
de Bressuire.
Allegbin ^aU'grin), s m., ranchcr
,de charrette. V., arr. de Chtelleraud.
Alluugne (I. ii)ica), v. a , aligner,
mettre en lignes. V.,arr. de Poitiers.
Allier, s. m., peuplier. I).-S., arr.
de Mel. (Rond
,
I).-S.
Suivant les
lieux.
Alopinai (r. lopin), v. a., couper
par petits morceaux, par lopins : avant
de sanai quis poiim-terre, o faudra les
alopiiuii
;
avant de semer ces pommes
de ter re
,
il faudra les couper par [)etit5
morceaux. V.,
D. S.
Aloquetai (aloq'tai) , v. a., faire
des Itus : dans le partage de ton pre,
tout a t mal aloiilai. O.-S.
c. do
Maz.(A W.)
Alori, e, adj
,
assoupi. Vend. (C.
et P. i).)
Alotai . v. a., faire des lots V,, Ci-
vray.
/'.
Aloquetai.
Patois du
Berry : allotir.
Aloi Bi et Aloubri, e (1
hiprc)
,
adj. , affam
,
gourmand : gl aloubi
coume in' chinne qu' ses chins ttant. >
Il est affam comme une chienne que
ses chiens ttent. V., arr. de Civray
,
18 AMA AMR
Chlelleraud et de Poilieri.
D.-S. c.
deBressuire.
Vend.
Qal rom dr fr;infs alonbl^
i> Manglani lu bouc iique *
(Uust., p. aa.)
Provenal : aloubali ,
v'en l'orne
aloiibaii. Rabelais: ailouvir; je
suis allouvi el alTam de bien faire el
travailler. (L. iv., c. 24.)
Alouette-Baiibe et Baudr, s. f,
alouelte-cochevis. V. c. Monte, Mazeuil.
(Maud.)
Alouette-Dupkb (huppe), s. f.
le
cochevise la calandre. V., arr. de Poi-
tiers el de Civray.
ALOUETTE-FKKLunE , ?. f.
,
alouette
cochevis. V., air. de Monlmorilion. V.
Alouetle-Baube.
ALOUETTK'RAI.ETTE, ou RATILLE, OU
simplement RALETTB, s. f., c'est raiouetle
du printemps, beaucoup plus petite et
d'une couleur plus fauve que l'ulouetle
ordinaire. (B. F.)
Alouge. s. m., morceau de pain que
la bergre donne en rcompense son
chien lorsqu'il revient de dtourner les
brebis qui font du dgt : alouii
,
aloug, man chin, man valet, aloug,
du pain, du pain, mon chien, mon
valet, du pain. V., arr. de Civray.
Basse latinit : alogia ,
convivium
sine sermone, quia anliqui siienter
prandebant (Duc ).
A LUGE. s. f., fruit de l'alizier. V.Cha-
landray,c. de Monlmorilion, Moulismes.
D.-S.
c. de Thnezay. / . Alitie.
Alugeai et Alugi g.
lgrement
aspir), s. m., alizier. D.-S.
Vasies.
V. Chalandray.
Alvert, s. m., lzard vert.
Amaron et Amabont (le / sonne),
s. m., la matricaire, matricaria par-
thenium.(B -F.). V., arr. de ( hlelle-
raud. D.-S, ,c. deBressuire. Roman:
amaruns, amertume.
Amattounai ,
V. a. , former des in-
galits
,
des durets dans la laine
,
dans
la filasse que l'on travaille.(s') v. pr.,
se dit des poupes de chanvre, de laine
qui forment des nuds, des durets.
D.-S., c. de Bressuire.
(A. R.)
AMANDURAEet AMAUDUB, V. a. et
pr., adoucir, apaiser. Vend. (C. P. D)
V.
D.-S.
Franais : abreu-
ver, humecter profondment.
Amegnoiina!,v. a., caresser, flatter,
traiter une personne avec douceur :
c i se ben perqu tu m'am'gnounne
,
te vMrais aver quieuqui ; je sais bien
pourquoi tu me flattes
,
tu voudrais
avoir cela D.-S.
Haute-Marne :
amignolter, caresser, flatter.
Amelottes, s. f. pi., restes de pain
laisss sur la table la fin du repas
;
tu fais trejou dos amelottes. (B.-F.)
AME(>iUiONet Ambndillon(1. emen-
datio)^ s. m ,
ce que le vendeur donne
audelfle la juste mesure, et quiamende,
rend meilleur le march. V.,
D.-S.,
suivant les localits.
Amenai
,
v. n., mettre bas en par-
lant des animaux en gnral. Dans
tout le Poitou.
Patois du Berry :
a
produire.
Franais : amener, n
mener, conduire.
Amebsaulb, s. m., plante, salix
capra. V., arr. de Poit. (Maud.)
Amessai (1. missa)y v. a., bnir une
femme lorsqu'elle vient pour la pre-
ANC
niicre fois la messe aprs ses cou-
ches. V., arr. de Poitiers.
D.
-S., c. de
Bressuire.
(A. R.)
Aminochai (s'), V. pr. , littrale-
ment prendre de la mine, se dit des
affaires qui , selon qu'elles se traitent
ou se prsentent, se font bien ou mal.
V,, arr. de Civraj'.
D.-S., arr. de
Mel.(B. -F.)Bas-Breton: moina,
se montrer.
Amibollet, s. m., chant clair et
lev d une personne que l'on est
tonn d'entendre chanter : gle chonte
quem' in amirollet. > Vend. Font. (Cet
P. D.)
A MOIN DR ESI (1.
minuere\v. a et n.,
diminuer, rendre moindre. Vend. Font.
(C. et P. 0.)
Amoissat, V. a , exciter les chiens
nous dfendre, en criant: A moi ! moi!
(A.R.)
Amondia et Amondiant, s. f., ce
que le vendeur donne au del de la juste
mesure : doun' me don ine p'tite
^amondia. D.-S. , c. de Bressuire.
-
(B.-F.)
Amondurae et Amoudubai, v. a.,
adoucir, apai^er. Vend. (Cet P. D.)
V.
n.-S. V. Amandure.
Patois du
Berry : amodurer du vin, >
y
mettre
de Teau
Amoniance (en), loc, inutilement
,
sans ncessit : prchai fair' brule
do bois en amoniance?o n' f pas fr.
Pourquoi faire brler du bois inutile-
ment ? il ne fait pas froid. D.-S., arr. de
Mel.
-
(B-F.)
Amont (d'i [1. ad ^ mons]^ adv., en
haut. V. Luchapt. Ardennes, Marne,
Aube : amont, n en haut.
Amobni ,
E, adj., triste, souffrant.
D.-S., arr. de Bressuire. Anglais:
to mourn, >* pleurer, porter deuil.
Amourinai (s'j [1. mor], v. pr.,
dprir, mourir ppu peu, se desscher.
Se dit principalement des arbres ou des
plantes : mes bls n* fasant pou boun'
mine, gle s'amourinant.
b
D.-S., c. de
Celles.
(B.-F.)Saintonge.Burgaud
des Marets : peur tout vaillan j'avon
ine oueiye amourine. (I" gloguede
Virgile).
Angebollb (anc'rolle), s. f., outil de
charpentier qui sert doler le bois. V.
AN 19
Aisserollo ou asserolle. (Manusc. du
Poitou. An. 1733.)
Ancia, s. f
,
petite palette en fer et
douille que l'on adapte au pied de
l'aiguillon, et dont le laboureur se sert
pour nettoyer sa charrue et trancher
les mauvaises herbes. V., arr. Poit.
Anollk, s. f., outil de charpentier.
V., arr. de Civray. V. Ancerolle.
Latin : ancile^ sorte de bouclier coup
des deux cts, de sorte que le haut et
le bas paraissent plus larges que le
milieu.
Ancbit. s. m., crit imprim.
Gn'a folt quio bel ancrlt que pre meil tous ;ip-
[prendre.
(p. Bab.)
Andais ou Andois. s. f ,
petite pa-
lette en fer et douille. V., arr. de
Chtelleraud. V. Ancia.
Andegueni, v. a, et n., dprir,
desscher, sans pouvoir se plaindre
,
mourir d'envie d'une chose qu'on ne
peut avoir :
O faudrat croqnay le mnricot
AnUrguent sans dire taot.
(Giut., p. s<.)
Andillon, s. m., griffes ou ongles
des animaux pied fourchu. V., arr. de
Poit. Patois limousin : a andillou.
Ane, s. m., sorte de raclette dont on
se sert pour ramasser et runir le grain
sur l'aire. V., arr. de Poitiers et de
Civray.
An (t. Aacwoc/tf), adv., aujourd'hui.
Dans quelques localits du Poitou.
L'abb Rousseau crit ce mot par ^, et
le fait driver des deux mots latins,
hac et nocte. Contrairement l'opinion
de Mnage, qui lui donne pour racine
in hodie
,
et adoptant celle de l'abb
Rousseau, la plus vraisemblable ,
il est
vrai de constater que, depuis longtemps,
il est d'usage de l'crire par a et non
par h. Cette faon de parler
,
au reste,
a pris sa source dans la coutume des
Gaulois et des Germains de diviser le
temps par le nombre des nuits. Les
Francs, les Anglo-Saxons et les peuples
du Nord adoptrent cet usage, encore
suivi au xii* sicle. Quot nocies habet
infans iste ? est-il dit dans la vie de S.
Goar.
Non noctes, dit Geoffroi de
20 ANI ANT
mouills^
, s. m.
,
des aninuMix pied
les lieux. V. Andil-
Ve;tdino
,
senuidu))! cnnsuefKffinnu
facornm
^
se^f , secHuduni insliluta,
inducias postulawus.
Gascon .
* ciny. -
I iitois liiiiousin : nn.
A^iRDiL, S. m ,
orvet. V. Moiilisnies.
Aneuil, adv.. aujourd'hui. V.,c. de
ri-'ie-Jouriain.
Aneissai I. nncfesccrc, v. n. et
iinp. , commencer faire nuit. Vend
(C et V. I).) Kspai;Mol : c anochecer,
faire nuit. (Cit. C et P. D
)
A>njT. adv., aujourd'hui V.D -S.
Vend, suivant les localits. V. o an.
Tau rit annil jnlimrnt
Qi:l drinuin in grond tonnent.
(Geiit. P. t.,
p. 38.)
Aneutzi, V. n, et imp., commencer
faire nuil. V.
,
arr. de Civray.
V. Aneussai.
Anc.lox (gi.
grifes ou onii;les
lourchu. Suivant
Ion
AA'GoissAf ou Angoi'fssvi
{]. an-
gre), v. a., d>ireravec?.r(leur, ef, par
antithse, tr-^casser, eniiuyer : . an-
soi^ser sa vie de p:irler. c'est en avoir
i;rande envie; angois.-ai de faim, x>
avoir grand faim. V.
D.S.
Angoize et Angboize (I. nngu.s)^
s. f., lzard gris des murailles. V.,
'
iv
,
Savign, Genouill; I) -S. , arr. de
Melle. Dans lu commune de Melle-
ran (D.-S.l, l'on dsigne, sous ce nom,
tous les reptiles. (B.-F.)
Snintonge.
o l'on dit aussi angrolle.
Patois
limousin: engrossoulo.
languedo-
cien : a giizollo
Anguh.nkuil, s. m., Orvet. V., arr
do Chielleraud
/'.
Aneuil.
Amcl et Amcli, e (l. nihibim)
adj., qui ne produit pas. V.,
Chtellc-
rau J.
D.-S
, c. de Bres.^uire.
Ame, s. f., quantit, multitude. Se
dit principalement des ii'.sectes
, des
vermines : Qiiiaii chin a in anie de
puces
;
cechien a unequanlil norme
de puces. V.,
arr. de Poitiers et de Ci-
vray.
D.-S., arr. de Bre^suire.
Ame, v. a., muPiplier : Seingne
curie e?t bay aniie de btail; son
curie est bien garnie de btail. V.
D.-S., commune de Biesruire.
Amfuil.s. m., Orvti. V Aneuil. V.,
arr. de Poitiers. (Maud.)
Amt, adv., atijonrd'hui. dans quel-
ques localits V. An.
Anjollk.s. f.
,
mlampvre, plante.
D.-S., S;iuz-" au. (B. K.)
'"
Ann, i.NNE devant une voyelle, un :
ann brann, un brun. Vend., Sa-
blais et (.hiiumois.
A^^ADR (I. -annus], s. f., anne:
En
y
en o quetie annade, dant in bri,
d'autant mai que dVav dant trs bri>
(le quoqua'les annades, qu'o i'o
;
il
y
en a, celle anne, diins un brin, bien
plus que quelquefois dans trois brins
tjuelqiies annes qu'il
y
a. V., Luchapt.
Ancien franais.
Anglais: aunt
APP
Amjkil, s. m., Orvel. V. Ancuil.
).-S., c. (le Bre^sui^(3.
AiNZEUEAU et Anzis, S. m., pelile
palrtie L'ii fer et douille, que l'un
ii.Japte au pied de l'aiiuillon. V.,arr.
ie l-'oitiers, suivaiil les lieux.
/'.
Aticia,
Aoii'JE, atlj. et pr. iiidf.
,
autre.
D. S., ajr. de iMelle.
APATTAi
{f)a
bref), v. n. , galer:
Pari qu' mon jevau apatte le tin
couri ; je parie que mon cheval gale
le lieu courir. V., arr. de Civray.
Apeu, prp et adv., aprs. D.-S.,
arr' de Melle.
Provenal : apy
A PI D |V) [1. pielas], v. pr., s'api-
loyer, se plaindre : .l'on bieau dcunn
nout' pre tout c' qu'o faut, i s'apid*
toijjou
;
) Nous avons beau donner
noire pre tout ce qu il lui faut, il se
f>lai:U loujour.s. V
,
arr. de Clitelle^
raud.
Apilotai (I pila
,
V. a., mettre en
pilols, t'n las V.
D -S.
Uoman :
apilar.
Gascon : apilouta.
A PLANJURE {j)L mouills
j,
s. f.,
af)lumb. Vend. (C. et i^ IJ.) Au figur,
parit.
Apliacbai, v. n., flatter, troipper
quelqu'un par des paroles engageantes.
(li.-K.) Kspagiiol : aplazer, plaire.
(Vit.B.-K.)
APLiACREUx, SK,adj . cclui ou celle
qui apliacre : m* fa dons li in fameu
apliacreux
;
il
y
a en lui un fameux
lladeur U.-S., arr. de MnlJe.
Aporcinai [)^^)\\. porcvi,us] devenir
L'ras. D. S
l'aiois du Berry : apor-
cin, e; gras comme un porc.
Appahagkai, v. a
,
com|)arer : On
n'peut l'apparage-ai dautes; on ne
peut le comparer a d'aulres. V.. arr. de
Civray,
D.-S.
(A. R
)
(s'), v
pr., se croiie l'gal d'un autre. Pa-
tois du Berry: apparer, appareiller,
egali.-er.
Appabaiss\nce |I. a/)parere)y ap-
parence : L'apparaLs-^anee de la r-
colte est magnilique. \ .
D.-S.
Appaujbm .1. pascere
,
pnstut}i\
donner la plureau.x animaux : u Tes
j'nients sanl-eilles ben appaluraies?
les juments otil-elles bien lie la
p ure?
V., arr. de Civravetde AJontnioriilon.
D.-S.
Appelouke, s. f., et Appelour,
APP 1>1
s. m. (1. appclhtre), i\[)\)vi{u .y
,,
arr. do
Li\ray, c de Moiilmoiillcn.
D.-S.,
canton de Bressuire.
(B,-F.)
Appel .usai (app lousai [r. pelouse],
v. a., rendre propre produire de la
pelouse, de 1 lierbe : Son pr a t
vile app'Ious. o V.. c. de Monlcontour.
Franais: appuyer,
s'appuyei-.
Appui et Appouy, v. a et pr.,
T'. le prcd. : s"i l'apponie in' lape, tu
z'ou mingras pou; t si je t'appuie une
tcipe, lu ne la mangeras pas V., arr.
de Civray., c. de Munie, iMazeuil, c.
Isl. -Jourdain.
Italien : appogiare.
22
ARA
Apras, prp., npivs : npras vous la
justice. (Gust., p. 26.)
Vend.
Apprazai et Appueye (1.
pratum),
V. a., convenir un terrain en pr :
(s'i,
V. pr., proiiuire de l'herbe comme
un pr D.-S.. c de Bres>uire.
(A. R
)
Basse latinit :
a/>/)/a/a/'',inpralum
redigere. (Duc.)
Aque (I. actus), Dde notari : j'ai
pay moiin aque. V., arr. de Ch-
telleraud.
Aqur, prp, ave<". V. Civray.
D. S
Vend ,
suivant les localits.
1 Pu long qu'un fer d'area. (Koh. div.)
V. D.-S ,
suivant les lieux.
Abcorte, s. f., rcolle : no arcor-
tes sont braves
,
nos rcolles sont
belles. V. Luchapt.
Ardai (I. ardere]^ v. n., tre ardent.
Vend. (C. et P. D.)Ardennes, Marne :
ardoir, anJre, brler.
Patois
du Berry : ardoire (vache), v.iclie
en chaleur.Ancien franais: ardre.
brler, incendier. Sembloit doncques
tout le corps sphrique d icelle ardre et
flamboyer iRab.,L.v c. 41.)
Ardilb (I. a'gila), s. f., argile. V.,
arr. Monlm.D.-S., arr. de Bressuire.
(B,-F.)Champagne : ardill.
Ardillou. se (r. ardUe) , adj , ar-
gileux. V., c. de Monlmorillon. D.-S.,
ar.deNleile.
(B.-F.) Ardennes,Marne:
Ardillier, re.
Noms de lieux :
Ardilleux, > chef-lieu de commune,
(D.-S.).
Abe (1 ar(?re),adj. des deux i<enres,
sec, cassant, ruds : temps are, bois
are, toffe are
;
quiau bois si are
qu' gle c^ss' coum' d'au verre; ce bois
est si sec qu'il casse comme du verre.
Dans tout le Poitou. Roman : are.
Ab, interj qui marque l'tonne-
ment, le doute, et encore prenez garde :
ARL
23
are don. V., arr. Poit., Civ., c.
Monte, Maze.Aube: arri, encore,
sans doute, au contraire.
Gascon :
aro, maintenant. Pnloisdu Berry :
ardez, regardez, voyez.
Abeub, abre (r. are), s. f., temps
trs-sec :
1'
tomps est joliment
l'areur; le temps est fortement au sec !
V., arr. Poitiers. D.-S., arr. deBres-
suire.
(A. R.)
(B.-F.)
i.es mois des femmes
;
environs de
Melle. iRond.)
Abglantin et Abglontin {gl
mouills), s. m., glantier. V.
D.-S.
Vend
,
suivant les lieux. V, Agiantin.
Rabelais.
Abgoumrb, s. m., tas de terreau
plac peu de distance de la maison
d'habitation, environn de fagots pour
le garantir des volailles, et sur lequel on
sme quelques graines potagres. (B.-F.l
Abgcikai (1. ringi), v. a., faire
souffrir avec rage; s'emploie surtout
pour les enfants qui crient : o santses
mcels qui l'argrinant; ce sont ses
den's molaires qui le font crier. (C et
P. D.l
Arouagnasse, s. m., mauvais sujet,
vaurien. D-S., arr.de Niort.
- Espa-
gnol : araganze, fainant.
A RGUELissE, s t. , rglisse, plante. V.,
arr. de Poitiers (Maud.i.
Abgouanne, s. f., petit champignon
noir qui vient au milieu des chardons.
V., arr. de Poitiers
Arias, s. m., besogne hrisse de
difficults. Au figur , embarras. V.
_
D.-S.
Vend.
Patois du Berry
,
Ardennes, Marne :
a arias, t
Abie, s. f., sillon que le laboureur
trace pour sparer deux champs con-
tigus. V., c. de Mirebeau. V. a., la-
bourer. V., c. Monte, Mazeuii.
Abitaud, e, adj., petit, rabougri.
Vend. (C. et P. D.) Latin : aridus
,
maigre, dcharn; entra arzrfa (Ovi.);
aridus homo
,
un taquin, un vilain.
(
lrence.)
Abjart. s m., petit arbrisseau qui
sert ?i faire des haies; c'est aussi Trable
noir. V.. arr. de Civray.
Arlntieb, s. m , glantier. V.
Rives de la Creuse. F.' rglantin.
n AUO
Arnevu, >. m., oreaii. V.
, c. Isi.-
Jourd., AiiricM
Aboche, V. a., jeter dos pierre.-^ aprs
quelquun; poursuivre des animaux,
(les personnes coup de pierres : o-
ve d liai, ou i v' z'aroche ! Ofez-\mis
de l eu je vous aroelie!
(s'), v. pr.,
s'aroch quein' i pas^i, Piarre el Jeon
s'arochiant eoum' dau\ fous; t:ndi-;
qiie jepassai-i, Pierreel.Teans'arocliaient
comme des fous. V.
D.-S. Venii.
l).-S.
(A.
R.) Patois limousin : orey,w arrire.
AKS
Arrestis, s. m. pi., artier, pice de
charpente qui forme le ct angulaire
d'un comble : pour obvier au danger
et inconvnient qui pourroit advenir,
s'il n'y avoit c'e^ arrestis. (An. 1577,
t. H,
*p.
3S5. D. Font.)
Arria, s. m., train, quipage", suite.
V., arr. Poit.
D -S., St-Maixent.
Aube, Marne : arroi, assaisonne-
ment, quipage, prparalif, crmonie.
Rabelais : c arroi, ordre de bataille.
Arriail, s. m. et.adj. Vend. (C. et
P. D
)
Oripeau, mauvaise dfroque.
V.. arr. de Poitiers..
Arriaillai, V. a., mettre de l'ordre
dans ses aflfaires V. Civray.
Arribots
,
s. m. pi., brimborions,
parcelles : o chet dos arribots d' l'aer
do temps; il tombe quelques lgers
flocons de neige. (B -F.)
Arrte, s. f., charrue sans avant-
train. V., c. de Mirebeau. V. Arais.
Arrimai (s')[l. i^imari], v. pr., s'ac-
corder ensemble : w thielle chanson et
thielle air s'arrimant bein
;
celte chan-
son et cet air s'accordent bien. Arri-
mai I)
un discours c'est bien arrondir ses
phrases. (B. -F.) Arr. de Welle et de
Bressuire. Franais : arimer, ar-
ranger avec ordre les objets dans un
navire.
Arrive (jusqu'), loc. adv., aller :
jusqu' arrive, c'est aller au lieu o
l'on voulait arriver. Dans tout le Poitou.
Ahrolai.v. a., accoutumer, dresser
comme pour un rle : t i n'ai pu l'ar-
rolai au travail.
'S'j, v. pr., s'ac-
coutumer : faut s'arrolai la mi-
sre. (A. R.l D.-S., arr. de Bressuire
et de Parthenay.
Areoltai, v. a., envoyer, chasser.
Par extension, poursuivre. Dans les en-
virons de Melle on lui donne le sens de
dtourner, ter du chemin. V.D.-S.
(B.-F.)
Arse (I. acer), adj. des deux genr.,
se dit du vin, de la boisson
,
mme des
fruits : piquant au got, acre. V., c. de
Neuville.
Arser, loc. adv., hier soir. V., arr.
de Poitiers, de Civray et de ?*iontmo-
rillon.
D.-S.
Vend.
Aroir i
(Reg. de la ville de Poitiers).
Berry,
Ardennes : i arsoir.
Arsouil (1. suillus), s. m., homme
XXSll.
ASS
25
mprisable par son ivrognerie et sa
mauvaise conduile, dans tout le Poitou.
Patois du Berry ; arsouille, o terme
de mpris.
Artaill et Artsill, e, adj.,
proprement vtu. V., suivant les lieux.
Franais : arlill, t. de marine,
garni de canons.
Artegnolle et Artignolle, s. m.,
ongle do coqs. V., arr. de Poitiers et de
Montmorillon.
Haute-Marne : arti-
gnole, jeune enfant. Aube :
artot,
ergot de coq.
Arteillin et Artetllon, s, m.,
ongle. V., suivant les lieux.
Artifailles, s m. pi., vtementsen
gnral : tu n' sar'ras pas tes arti-
failles? tu ne serreras pas tes vte-
ments? V.
D.-S. Patois du Berry :
artifailles, embonpoint qui manque
de soutien.
Arvengu, s. m., revenu. V., c. de
risl.-lourd., Liichapt.
Arvirai, v, a., carter , loigner :
.< airvir' les poules. V.
,
arr. de
Civray.
Arvire-marion. s. f., soufflet, coup
de bton : i l' baill'r ben inn' arvire-
marion, m, si tu raisounes, tai
; je te
donnerai bien un soufflet, moi, si tu
raisonnes, tiens. V., arr. de Civray.
AsciEAU (I. ascia), s. m
,
outil de
charpentier. V., arr. de Civray et de
Loudun.
D.-S., arr. de Bressuire.
Ardennes, Marne : *(
asse, asseau
,
hache, hachetle
A SI, V. a. n. et pr. , mouvoir, faire
entrer facilement. V.,
arr. de Civray.
V. A\A et Aisinai.
AssAE, S. f., bcasse. Vend. (C. e\,
P. D.)
- a Asse, j> perdrix , bcasse.
(An 1494, Manusc. du Poitou.)
Ar-
dennes : c asse, t> bcasse.
AssAR, v. a., mettre couvert :
assarons nous iquit. Rcolter, rap-
procher, ramasser : quou gars a ben
assar depeu in tomps en par ici ;
ce
gars a bien prospr depuis quelque
temps.
(S'), v. pr., se former en
pomme, comme les choux, les laitues, se
rapprocher. V., arr. de Poitiers et de
Civ.--D-S.
Ardennes : asso.
Lettre auto-
graphe de Marguerite de Navarre :
arsoir.
AssEREAU, s. m., sorte de hache re-
courbe dont se servent les sabotiers
pour dgrossir le bois, aprs avoir em-
ploy la cogne. V., arr. de Chtelle-
raud.
Asseyes et Asseyis, s. f. pi., re-
prises : gl' a mis comb d'asseyes
avant de russir ! V^, Civ.
D.-S."
D.-S.,
arr. de Parlhenay
Patois du Berry :
assiloi, n meuble ou lieu propre
s'asseoir.
AssiMBR fs',, [imber], v. pr., se
mettre l'abri pour se garantir de la
pluie.
Par extension, s'accroupir. V.
(B.-F.)
Bas^e latinit: alia, nfya^aaiia, hnine.
(Duc).
Patois du Berry : attry
tort, dijt.
Guillaume Guiart : Qui
ne vont mie constretant cel ahatie.
(An. 1248.)
Chronique de Bertrand
du Guesclin :
Dix Anglois vont sur luy, luy font moust auslie.
(A. R.).
Provenal : atrnca; un
autre bn plus bu es lumai atrenca,
d'un autre bien plus beau lestement
elle s'habille.
Atrochai et Atrochelai fatro-
ch'Iai), V. a., attacher ensemble par
troches ou paquets. V.
D. S., suivant
les lieux.
(B.-F.).
Attexi, V. a., attendre : lu d'vrais
m'att'ni, tu devrais m'attendre. (s'),
v. pr., s'attendre, compter sur : Ma
mr' s'att'nait a m, ma mre s'atten-
dait moi. V., arr. de Poitiers, de Ci-
vray et de Loudun.
D.-S., arr. de
Parhenay.
D.-
S., arr. de Melle.
ATT<mQ_Uki{r.alfrhiqitailles].w.a.,
runir ses attrinquailles. V.
D,-S.
Atujeai, v. n., manquer d'haleine,
ne pouvoir respirer : i ai in rhum', i
n'peut pa en seul'ment atujeai, j'ai un
rhume qui m'empche de respirer. V.,
arr. de Poitiers.
Au, pr. pers.,
3
pers.
,
le : tout
aussi vrai quem'
y
t'au dis. (Gust.).
Gascon : al.
'
AuBAi (1. albere], v. n,, partir ds
l'aube, de bon matin. D.-S., arr. de
Bressuire.
Vend. (G. et P. D.j.
Patois limousin : auba.
AuBOUR (1. alburnum)^ s. m
, em-
bche, embarras, chose qui n'est pas
claire : i v qui dTaubour^ je ne
vois l rien de clair.
Par extension,
marchandise dfectueuse. Dans tout le
Poitou.
Basse latinit : alborium,
aubier. (Duc). Franais: aubier, j>
bois tendre et blanchtre entre l'corce
et le corps de l'arbre.
Al'BOUrde, s. f., bquille : g'ne
peut pou marchai sans aubourdes.
V.,*arr. de Poitiers. V. Abourde.
AuG, s. m., oie mle. V., arr. de Ci-
vray.
Vend. (C. et P. D.). D.-S.
Basse latinit : auca
;
invenimus in
codem loco aucas G3. (An. 812. Ca-
pitulare). Provenal : auco. t>
Ardennes : auc.
AucHE, s. f., oie. V., arr. de Monl-
morillon, suivant les lieux.
Patois
limousin ; aucha.
Languedocien :
auca.
Audition (1. audire], s. L, ordre,
avis : i n'ai pou encor' audition de
bougeai,
je n'ai pas encore ordre de
remuer. V., arr. de Civray.
D.-S.,
c. deMaz. (A. R.).
AuMAiLLE,s. m., gros btair. V.
D.-S. Lesd, preneurs seront tenus
y
tenir aumaill de beuf:^, brebis et autres
be.^les. An 1544. Restes, belines,
28 ALZ
aumailles et chevalines. An 1503.
(Manusc. du Poitou.)
Basse latinit :
nantualia pecora, seu animalia man-
sueta qiuTj ut loqnitur Varro, Mb. 2, De
re rust., cap. 7, ad manus accodere
consueverunt. A latino hocce vocabulo
deflexum gallicum aumaille. (Duc
).
AVE
Patois du Limousin : auzou.
Provenal : aouzel.
AvACHAi (s'), [I. vacuus\, V. pr.,
s'affaisser
;
s'culer en parlant des chaus-
sures. D.-S., arr. de Melle et de Bres-
suire.
(B.-F.j
AvAGNEAU
,
S. m., petit filet pour
prendre le poisson des rservoirs. V.,
arr. de Chat., NIair. Basse latinit :
venna, seplum ad intercipiendos pis-
ces. (Duc.)
.\VAGNAI, V. a., fatiguer quelqu'un
plus faible que soi, qui veuf travailler
avec nous, lutter de forces, faire au-
tant d'ouvrage : i seu vasi^, i n'en
peut pus, tu m'avagnes ; je suis hors
dhaleine
,
je n'en puis plus, tu me faii
gus. (B.-F.) Roman : affanar,
fatiguer.
AvAGN, E, adj., celui ou celle qui
est abattu par la chaleur, qui prouve
les besoins de la soif. V
,
arr. de Ch-
telleraud.
AvAiNGEAi
,
V. n., avancer, faire
promptement : l.'valet n'avainge
gures. D.-S., c. de Maz. (A. R.)
D.-S.
Vend. Michas qui cret aver
en se le Saint-Esprit. (Rab.,
p. 2.)
Provenal : av, avoir : cresise-
gur de 'av bello, croyait assurment
l'avoir belle.
Avre, adj. f., ne se dit que des noix.
La noix avre est une noix qui tient h
sa coquille. Vienne.
Avescai, V. a., mettre bout, attra-
per. D.-S., c. de Chtillon.
Aveu (tre), loc.^ mettre en train.
V., c. de Mirebeau.
AvEuvAi (1. vidua), v. n. et pr., tre
veuf ou veuve. V., arr. de Civray.
Italien :. avejjato.
AviAiL (1. vita)^ s. m., encourage-
ment, aide, etc. L'on donne de Xaviail
au fou en lui jetant du menu bois; une
personne, en lui disant quelque bonne
parole, en la fortifiant par une bonne
nourriture. D.-S., c. de Bressuire.
D.-S.
Badalae, V. n., faire vivement une
chose. D.-S., c. de St-Maixent
, Cha-
vagn.
Bade-Bec, mot mot ouvre-bec, s.
m., personne immobile ou qui ne dit
rien. V., Civrav. Morceau de bois que
l'on met dans le bec de loie pour le te-
nir ouvert quand on la gouge. (B.-F.)
(Se), v. pr.,
32 BAI
segorger de nourriture. (R.-F.) Fran-
ais : bugucr, faufiler, tcrnm de
coutume.
BAGUr.E igu
mouills), |r. baguai],
adj. f., noix dont le bioii est ouvert.
Patois du
Berry : balaitire, champ de gents
balais.
Balasson, s. m., espce de selle en
grosse toile pique que l'on met sur le
dos des mulets quand on veut leur faire
porter une charge. V.
D.-S.
Lit
de balles d'avoine pour coucher les en
fants. V., arr. de Civray, c. de l'Isle-
Jourdain, Adriers, Luchapt.
Patois
du Berry : balasse, sac rempli de
balles davoine pour les lils d'enfants.
Franais : ballet,
danse figure avec pantomime reprsen-
tant une action.
Baleze, s. f., balai pour neUoycr le
grain. V., arr. de l>oudun. V. Balaite.
Balzi, v.a., se servir de la Balze.
V., arr. de Loudun.
Daliixai (r. balin)y v. a., balancer
une personne deux dans le balin, en
la prenant par les pieds et par la tte :
< Vau-lu qu'i t'baliniant? Veux-tu
que nous te balancions? V., arr. de
Civray.
Franais : t balin, pice
de toile qui reoit le grain quand on
le vanne ou qu'on le crible.
Balinaie, s f., plein un balin:
a
apporte ta balinaie de feuilles. V.,
arr. de Civ.
D.-S. (A.-R.)
Ballade
,
s. f., assemble cham-
ptre; au figur, querelle, dispute:
quiau nouvea moinage n'sont a rin
d'ban, gle sant trejou en ballade, ce
nouveau mnage n'est pas bon, ils sont
toujours en querelle. V., arr. de Civ.
I>.-S.
Grec : paXX^M, danser en
trpignant.
Basse latinit: balare,
allare et vtdlare, saltare, choreas
ducere. (Duc)
Ancien franais :
baler
;
puis chante, et puis espringe
et baie. (Cit. Duc.)
M^rne : bal-
1er, sauter, danser, s'amuser.
Ballant, te, adj. verb., qui pen-
dille, qui n'est pas en repos : corde
ballante
;
par extension : tre bal-
lant dans ses vtements, flotter dans
des vtements trop larges Dans tout le
Poitou.
Franais : ballant, n'est
usit que dans cette phrase : aller les
bras ballants.
Balle (trs-bref;, v. n., surnager,,
ne pas enfoncer dans l'eau.
Daux maisans qui baillant sti l'alve.
(Chaos. Poil.)
Mayenne : tre pendant
BAN
33
Ballre
(// mouills), s. f., toile
pleine de balles de bl, et principale-
ment de balles d'avoine, qui sert de
matelas.
Morceau de toile qui sert
enlever les balles pendant le battage.
V., arr. de Poitiers et de Civray.
U--S.
Une ballre de toile de gros-
srie. (An. 1731 Vasies. .Manusc. du
Poitou.)
Grec : CaSaXa,
cunabula et
cunas vocant. (Glossa. grce, lat. Duc.)
Basse latinit : batlinia
;
ut una-
quaeque villa intra cameram lectaria
plumatias
batlinias habeat. (Capitu-
lare de villis. c. 42.) 'atois limousin .
balinge > (b. 1. balinja), couche des-
tine aux enfants.
Mayenne : bal-
lire. >
Noms de lieux : Balire (la)
[Vie. V.|
Balleyb, s. f , y. ie prcdent. Mais
il n'est employ que dans le second
sens. V., arr. de Civray.
Balot, s. m., lvre paisse. Usit
surtout au pluriel : De grous vilains
balols. V., arr. de Civrav.
D.-S.,
arr. de Melle. (G. Maz. A. R.) Vend.
Sent tout fret son plrot
> Et se laord le balot.
(Gust., p, 110.)
I Cas qu'en soune mot
Et e mord k- balot.
(N. P., p. 148.)
Baloube, s. f. , balai pour nettoyer
les grains. V., c de St-Savin^ Journ.
y. r.alait.
Baltar, s. m., babeurre. V., arr. de
Chtelleraud. V. Babigeot.
Balvaud, v. n., faire le fainant,
s'amuser des riens. V., arr. de Ch-
telleraud.
Patois du Berry : bal-
vauder, tourner autour de la maison,
regarder l'ouvrage et ne rien faire.
Balvote, v. n., se dit de l'oiseau de
proie qui plane, s'apprtanl se prci-
piter sur sa proie. V., arr. de Chtel-
leraud.
Bandieau, s, m., bande de mousse-
line de I mtre de long sur 7 8 cen-
timtres de large qui sert serrer une
calotte autour de la te. V.,arr. de P.
Vend.
D.-S.
tf Baill au cordier XL sols
pour avoer fourny une paire de barbot-
teaux pour ung cheval. (An. I.'iS'i.
Maiiusc. du Poitou). Ba.<se latinit :
barbuta^ teguminis species, quo caput
tegebant milites, seu quits in prliis.
(Duc).
Patois du Berry : barbo-
tiaux, s. m. pi., franges, ornements.
berco
;
de forme descarnado e barco
;
des formes dcharnes etdentes.
Bardai, s. m., mot mot, barre
d'aive, barrage pour arrter Teau :
di don, Jacques, f don in bardai.
D.-S., c. de Celles.
Bard, v. a., enduire, couvrir de
boue. Par extension, l'on dit en mau-
vaise part d'un liomme ivre : il est
bard d'tre saou, il est couvert de
vin
Se bard, v. pr., se couvrir
de boue. (B.-F ).
Provenal : bar-
dissa. (Lac. cit. B.-F.).
Franais :
barder, armer un cheval d'une
barde.
Barderai (bard'rai), s m., battoir.
Vend. Font. (C. et P. D.). r. Badia.
Bardin et Baudou, petit ne. Y.,
arr. de Poit. et de Civrav.
D.-S.
Provenal : bardo.
Lan2:ue-
docien : m bardot.
Bardtne,s. f., la femelle du bardin,
bourrique. V.
D.-S.
Bareil et Bareuil, s. m., baril. V.,
arr. de Poit. et de Loud., suivant les
lieux.
Bargegniae, Bargigagli, (gl
mouills), Bargin, v. n. , hsiter,
ttonner. Vend. (C. et P. D.).
V._,
c. Montcontour pour <f bar.i^igagli.
Italien : bargagnare.
V.
D-S.
Barli, v. a., tondre un arbre. V.,
c. de Montcontour.
Barlu, sr, adj., celui ou celle qui
tond un arbre. V., c. de Montcontour.
Bahlures, s. f. pi., les branches, les
broutilles de l'arbre tondu : prinquis
barlures per chauffi l'four. i>V., c. de
Montcontour.
Barn, v. a., balancer une per-
sonne deux. V., arr. de Chat.
A^.
balinai.
Barollai, v. a., les marchands de
moutons appellent a barollai, rogner
la laine, la relever, mettre leurs bestiaux
en tat de paratre h la foire L'on (iit
encore au figur : barollai les che-
veux, c'est--dire les couper trs-
court. De l le dicton : tondu ba-
rollu. (B.-F.).
V.
Baroti et Barott, v a., transpor-
ter la vendange, dans des ba-ses, il dos
de btes de somme. V., c. de Monte,
arr. de Poit. et de Chat.
Barott etBAROTTiER, s. m., petit
marchand blalier qui conduit son bl
balasson, ou avec une charrette. V.,
arr. Civ.
(B.-F
).
Barotteux, se (r. barott), adj., ce-
lui ou celle qui transporte la vendange.
V., arr. Poit. et de Chat.
Barounrie, s. f.,
/ . Bacouette.
B\sKiL
(g.
pa;), s. m., seuil de ia
porte. V.
D -S.
Vend.
Bassrillet, s m ,
diminutif do
basseil. V. D.-S.
Vend.
Bassku, s. f., vase en pierre ou en
bois o mangent les porcs. V., c. de
Montconlour.
Basselr, s. f., profondeur : tu
ne toucheras pas le fond de la source
cause de sa basseur. (A. R.). V.,
arr. de Poil, et de Civ.
Basse lati-
nit : bassus, depressus, imus. (Duc).
D.-S., c Bress.
Baster, V. n., suffire, tre fort con-
tre quelqu'un : i n' bast' pou cont'
li, il n'est pas fort contre lui. V., c.
de Monte
Vend. (C. et P. D.).
Basse latinit : bastare, sufficere, quasi
bene slare (Duc).
Italien : bas-
lare.
Bat-ageasse, s. m., pie-griche.
Ce nom patois provient, sans doute, de
ce que cet oiseau est toujours en guerre
avec les ageasses et les oblige souvent
a fuir. (B.-F.).
Bataillai, v. a., prendre beaucoup
de peine. qu'o ifaaut bataillai per
goignai sa paur' vie! qu'il faut avoir
de peine pour gagner sa pauvre vie !
Basse
latinit : batalare arma, arma movere.
V.
Batlageai ou Badlageai, V. n.,
rver.
D.-S., arr. Mel.
(B.-F.).
V. Batelai.
BATOr^S-D'ESS'LETTE et RAXONS DE
SELLETTE, S. f
.
, chevilles qui tiennent
runis l'e.-^sieu et la sellette de la char-
rue. V.. arr. Civ. (B.-F.).
Battaisojns (batt'sons), s. f. pi.,
(I. batuere), battage des grains, la sai-
son de les battre. V., arr. C.iv.
(B.-F.).
Batt.rrelle (bail' relie), s. f., dis-
que en fer qui se place aux deux extr-
mits du moyeu d'une roue. V., arr. de
Poit. et de Civ., c. de Monte.
Cinq
bat'reles deux boistes, etc (An. 1112.
Manusc. du Poitou).
Batteresse (battresse), s. f., nue
de grle qui bat, dtruit, en tombant,
le.-^ rcoltes. On trouve ce mot dans le
journal de Guillaume Le Riche et la
chronique de Langon ;B.-F.) Gnrale-
ment employ en Poitou.
Noms de
lieux : Batteresse, commune de Ch-
teau- 1, archer. V.
Batteries (batt'ries), le battage des
grains : Les batt'ries sant-eilles que-
mences chez ta? le battage des grains
es!-il commenc chez toi? V.
D.-S.
V. Battaisons.
Franais : batterie,
querelle avec coups.
Batti, s. m., l'endroit le plus battu
d'un chemin : a sgue le batti, tu n'em-
boul'ras pou; suis le chemin le plus
battu, tu n'enfonceras pas tes pieds
dans la boue.
V., c. de Mirb., arr.
de Civ.
-
D.-S
Batti, s. m., tranchant d'une faux
frachement battue : i fauch'r h
m'nuise, le batti de man dail tout
frais ; je faucherai b mon aise, le
batti de ma faux est tout frais. V., nrr.
de Civ. et de Poil.
Battour, s. m., in^lrument en bois
pour battre le linge quand on le lave.
On dit aussi, dans quelques endroits,
<
battou et battoure. > Dans tout
le Poitou.
Franais : battoir.
Baudelle et Baudouelle, s. f.,
feu de gents, d'ajoncs, de brandcs;
flamme vive et de peu de dure. L'on
dit proverbialement de celui qui su
laisse attrappcr : gl' rus coum' le
lumat dons la baudouelle. V., arr. de
Civray, c. de l'Ilsle- Jourdain.
(B.-F.\
Anglais : a lo bawl,
^) crier, criailler.
(Cit. B.-F.).
Baulle-bec (//
mouills), s. m.,
babillard, grand causeur.
D.-S., arr.
de Bress.
/'.
Badenibelle.
Balirasse, s. f., le plus mauvais du
chanvre. V., arr. de Poit. et deCiv.
(B.-F.)Marne:
fbaveur, causeur, fainant.
baveu,
d'aprs Boiste, a la mme signification.
Bayai, v. n., tirer la langue cause
de la chaleur
;
se dit des btes et des
2ens : gle bave coum'in chin qui a f
sep. lieues avant d'd'junai
;
Il tire la
laiigue comme un chien qui a fait sept
lieues avant de djener V.,arr. Civ.
D.-S.
Bea (bel--de), s. m,, avantage, sort
avantageux : l'hritage de ma tante
m'a fait un bel-a-de-bea. V., arr. Civ.
arr. Parth.
D.-S.
Bka (a de),loc. adv., avantageux, fa-
vorable : quieuqui m'est de bea, cela
m'est fiivorable. Depeu qu'man pre
a mouriu . o m'en se bn a-de-bia , i se
mait' chez nou.J, > depuis que mon pre
est mort, cela m'est bien avantageux, je
suis matre la maison.
V.
D-S.
:a. U.)
Beacop et BiACOP, adv., beaucoup.
V.
D.-S.
Vend. L'on dit au.^si :
beacot et biacot.
Bchai, v. n., dormir par interrup-
tion
,
sans tre au lit , en penchant la
tle. D.-S., arr. Bress. C'est ce que
l'on appelle dans la Vienne : a Cougnai
les paux.
Bechan, s. m., petit binochon dont
on se sert dans les jardins. V.,c. Monte,
Maze. Basse latinit : becca, besca,
be.ssa, bessus, bche. (Duc.)
Bch, v. n., se dit des volailles en
gnral prts clore : les petits b-
chant dans l'u
,
gle vendrant d'ser ou
demoin , m
les petits sont sur le point
d'clore. ils seront clos ce soir ou de-
main. V. D.-S.. Vend. N^arne,
He-Marne : bcher, frapper du bec,
casser sa coquille.
Becot , s. m., le bout de la tige du
mas qui tient la fuse et que l'on
casse en le pelant, afin de pouvoir faire
les Iroches.
L'on donne galement
ce nom aux portions de branches que le
jardinier ou celui qui tauce des arbres
ont laisses : Thiau l'houme a Icch
les bcots trop longs. (B.-F.)
Becot, s. m., chevreau :
Dcax becot qua lat fait dau troupea l'esprance. >
fGust., p. 77.)
Beda
, S. m., gros homme : v'ia i
beda cornu' o'n" n'a gures ! Voil un
gros homme comme il n'y en a gure.
V., c. Monte.
Bedaille, s. f., gros ventre. V.,arr.
Civ., F. Bazane.
BEG
Bedageasse (b'dageasse) , s. f., pie-
griche. V., arr. Civ., F. Balagea^se.
Bedaksse (b'daesso), s. f., lame sans
le rnancho : pracle me ta b'dacsse ;
prte-moi ta lame de couteau. D.-S.,
c. de Celles.
Bedasse (b'dasse) , s. f., gros ven-
tre. V., arr. Civ., /^ Bazane.
Bd, s. f
,
jeune vache. (B.-F.).
BEL
39
BEDE , S. f., gros ventre : ah ! gar
don qu'aile bde qu'oui a qu'oui hou-
me ! Ah! regarde donc quel gros
ventre qu'a cet homme. V., arr.Poit.
Aube : bide
, bidon ,
gros ventre
,
bedaine. Franc;us : bedaine,
gros ventre.
FEnEGUiAN [d cj mouills), s. f.
,
coiffe des Piautes et des Pelleboises
,
F. ces mois. Elle se porte aussi dans
une parlie dt^l'arrondissement de ISiort
et de Civray. Ce bedguian ou bguien
se compose de la cornette , de l'arselet
,
de trois pringues et du r'virau. V. ces
mots.
Franais : a bguin, bonnet
de toile avec bride pour les enfants.
Bedochai (b'docbai), v. a., se servir
de la Ifdoche pour bchor la terre. V.
Bedocjie (b'doche), s. f
.
, houe
main (B -F.) ~
Provenal : obosoche.
(l.ac. cit. B.-F.).
Bedocheux et Bedochour
,
se
[Udocheux)
,
adj., celui ou colle qui
bedocho. V., arr. Poitiers, arr. de Civ.
Bedochon (b'dochon), s. m., petit
binochon. 'b.-F.). V. iechan.
Bedon, s. m., gros ventre, arr. Poit.
F. Bazane.
B[G\ssAR et Bkgass
,
V. n
,
bga-
yer. Vend.(C.etP.-D.)V.Hte-Marne:
beguer.
Begassaiid et Begassou
,
bgue. Vend. (G. et P. D.)
V.
BGAiiD , E, adj., sot , niais : ri'n
d'pus bgaud qu'quau gars
;
rien de
plus niais que ce gars. V,,arr. Chat, et
de I.oudun.
Vend. (C. et P. D.)
Mayenne : bgaud.
BGUANT , E, adj. V., bgue. V.,
arr. de Civ. V. Begassard.
BGiiENASsi, E, adj., bgue. D.-S.,
c. de Thnezay. F. Begassard.
^
Beguette \gu mouills) , s. f., bre-
bis propre engendrer. V., arr. Civ.
D.-S., c. Sauz.-Vaus.
(Loubill,
B.-F.) Franais : beguettes, s. f.
adj.
pi., petites pinces de serrurier.
An-
glais : to beyet, )) engendrer,
et <
to
begtfer, celui ou celle qui engen.Jre.
(Cit. B.-F.).
Begui, s. m., nom que l'on donne
au cochon quand on l'appelle. D. S.
Beguignai et Bequignai, v. n.
,
crier d'une manire plaintive en parlant
du chevreau :
Couchs sur lo pav bguignant d'cndiiraTce
[Gu'^t.)
Vend. V. D.-S.
Bguine, s. f., espce de coulisse en
soie ou en lustrine recouvrant la calutto
qui donne la forme la pantine. ^ \'.,
c. Monte, V. ce mol.
BGUINE, s. f., sarments de vigne
lis par pc^tits paquets
,
javelles. (o.-F.)
BGUi NETTE, S. f., diminutif _do b-
guine, espce de coulisse, etc. V., arr.
de Poit. et de Civ.
Bonnet de dessous
doni la forme est en pointe. V., arr. do
Montm., Journ
,
Adriers.
Beho, Beho, Beho, Bai, cris des
bergres pour se faire suivre de leurs
troupeaux dmontons. V.,arr. de Clit.
Beille (bouille) , s. f., ventre, sur-
tout de poisson. \"end.
Les Essarts.
(C. et P. D.)
Anglais : belly,
(b'v) , ventre.
'
'
-
BJ
,
s. f., becque. D.-S Airv.
Bjon^s. m., la semence renferme
dans le noyau. D.-S.
Bore, Saint-
Jouin , l ouin.
Belar, s. m., enfant qui crie. V.,
arr de Civ.
Belard (b'iard). s. m., blier, dans
plusieurs contres du Poitou.
Bellard :
le cur de Montamis devait , chaque
anne , le mardi de Pques, aux cha-
pelains et bacheliers du chapitre de
Notre-Dame, h Poitiers , un mouton
bellard, vif, a cornes. (An. 1083.
Manu;C. du Poitou.)
Belaie et Bele 'l'iaie), s. f, pleurs,
cris, se dit principalement des enfants :
gle poussirant ine b'iaie a fair'chpure
leso>ais d'Ier do temps, /) ils pouss-
rent un cri faire tomber les oiseaux de
raire du temps. D.-S., arr. de Mel.
V., arr. de Civray.
Bl, (b'i), v. n., crier en pleurant;
se dit principalement des enfants. V.,
arr. de Civrav. D.-S., arr. deWel.
40 BEX
Franais : c bler, s faire un blement.
Relires (b'Iiros', s. f., les dents
inci^ive^. V., arr. de Civray. Frati-
ais : blire, annrau qui soutient
le battant d'une cloche
,
ou une pende-
loque.
Belike (b'iine), s. f., assignation
,
citation. D.-S.
Hanc , village du
Dreuil-Coeffault (B.-F.).
Belinaj (b'Iiiuii), v. n., action de
Taccouplcment des bliers. Au figur,
agiter doucement et frquemment la
tte, particulirement chez les person-
nes ges ! ton pre quem'ence
blinai.
Escroquer : i mTie pou
il qu'o gars; gl' m'a blinai d'cinq
six froncs en m'vondont san bl, je
ne me fie p;>s a ce gars, il m'a tromp
de cinq six francs en me vendant son
bl.
V.
D.-S.
Bellabd
, E (// mouills), adj.
,
bancal. Vend. |C. et P. D.)
Bellarde fb'llarde, // mouills), s.
f.,gro5 bton: ajouerla b'ilarde. V..
arr. de Civ.
Ardennes : belloy,
bton.
Blllard (b'ilarde, // mouills),
V. n., marcher comme un bancal. Vend.
(C. et P. D.).
Belle d. be/lare), v. a., terme de
jeu
,
doubler l'enjeu, la mise. V.
Ben et BE^E(I. bene), adv., bien. V.,
arr. de Civ.
D.-S.
Provenal :
bn
,
bn mai, bien davantage.
Berai ? (B.-F.)
C. de Sauz-Vaus-
sais.
Bebciou (beurciou}[b.l. herc'wlum],
s. m., berceau. V.,
D. S. V. Ber.
Berche , Bbechu , E ,
adj., celui
ou celle qui a des dents de moins V.,
arr. de Civ.
D -S., arr. de Mtlie.
Bebdagon , s. m , eau emmielle
,
rsultat du lavage des divers instru-
ments qui ont servi la manipulation
du miel lorsqu'on l'enlve des ruches.
On boit cette eau
,
et elle peut servir de
tisanelaxalive. V., arr. deChlelleraud,
Oir
,
Maire.
Berdaquement (beurdaqu'meiit) .
s. m., cahot
;
bruit qui rsulte du choc
de plusieurs objets : queu diabl' de
beurdoqu'ment fasanteils don! quel
diable de bruit font-ils doncl V., arr.
de Civ.
D.-S., arr. de Bressuire.
Berdaquai (beurdaquai) , v. a. et
n., faire du bruit , du lapage : Pnrag
d'drle , i bia li dir'de s'taisai , le
bf'urdaque trejou; enrag de drle,
j'ai beau lui dire de se taire, il fait
toujours du bruit. V,, Civ.
D.-S.
Berdassai (beurdassai), adj., homme
qui s'occupe de ce qui concerne les
femmes : cr me, teigne frre n'
qu'in beurdassai; crois-moi, ton frre
ne s'occupe que du mnage. D.-S.
,
arr. de Bressuire.
Bebdasse (br'dasse) , femme brouil-
lonne
,
s'occupant de peu.
Berdassi
,
V. a. , s'occuper de cho-
ses insignifiantes :
i ou di per le sus.
qu'oui houme n' fe qu'berdass; je
le dis pour le sr, cet homme ne fait
que berdasser. V., c. de \lonlcontour.
Berdassotr , adj. m ,
celui qui
s'occupe h des vtilles : quiqu' tu f
lai, grond berdassour? tu Frai ben
meux d'v'ni soupai
;
qti'est-ce que tu
fais-l grand berdassour? Tu ferais bien
mieux de venir souper. V,,arr. de Civ.
V. Berdassai.
ixxn.
BER
41
Bebdk (l bardas)^ s. m.
,
paresseux,
fainant l'excs. V.
,
arr. de Chat.,
Maire. Patois du Berry : berdin,
simple d'esprit, niais;
badinage,
niaiserie.
Berdoibi (b'rdoirai), v. a., salir.
(B -F.) F. Ambredoirai.
Patois du
Berry : benloire, o
mauvais pas caus
par de la boue.
BRE (l. bibere]
,
v.
ac
,
boire, part,
pass, bgu {gu mouills) : gl'a tout
begu
;
il a tout bu. V., D.
S.
On
dit aussi : b'eyu. h D -S.
Italien ;
(I bere , ou bevere, boire. (Cit. B -F.)
Bergaud, s. m
j
hanneton. V., D -S.
Marne ; Berle
,
plante nom-
me ailleurs chervis.
BhRGOTTE, s. f., brebis dj vieille.
V.,arr. de Poit., Civ.
J' n'ir pus aux champs,
Boun'gcns,
Gardai qu'is vieilles bergottcs.
[Chans. Poil]
Berjeotte, s. f
,
petite bruyre. V.,
arr. de Poit.
Bebjeotti, v. n., manger peu la
fois, sans apptit. V., c. de Montconlour,
Berlar, s. m., blier. V., Adriers.
Berlre (/ mouill), s. f., anse mo-
bile d'un va-o (in'on
suspend, chaudron,
marmite : a a-l-u ben apreuv la ber-
lre d'Ia marmite, avont d'Ia boutr'au
cramaillon ? as-tu bien prouv l'anse
de la marmite , avant de la mettre au
6*
4? BEPi BET
fieniaillun? V., air. do f iv.
D -S.,
jirr. de M^lle, c. do Parihenay.
Au
figur, langue : gl'a in' bonn' berlre
dans la goule, quiauqui il a une
bcuine lancine dans la bouche, celui-ci.
V., iiT. de Civ.
nF.RUCOTON , s. m., brugnon. On
l'appcUe aussi caet, parce qu'il n'a pas
de duvet comme la pche (B,-F.) arr.
de Melle.
Berlinage et Brelinagr , s. m.,
brebis, moulons. V.. arr. de Poil, et de
Civ.
D -S., arr. de Melle.
Bkrlin. s. m., moulon mle. Y.,
D.-S : Item trente chiefz de berlin
dont il
y
a cinq chasrez.
oi
(An I4G3.
Lezay. Manusciits du Poitou
)
Bkrlikk ,
adj f., femme foltre :
<* rin d'p'us berline qu'la femme
Jeond >
;
rien de plus follre que la
femme de .leaii. V.,
c. de Montcontour.
D.-S.
Berteau, s. m., cheville qui sert
avec la muette mainleidr l'quilibre
de la traction d'une charrue. D.-S.,
arr. de Bressuire et de Parlhenay.
Bf,rteau, s m., bande de culotte;
de l ce proverbe : o faudra lerjou
Itindre {)er san ber'eau de cliolte ,
il faudra toujours le tenir par sa bande
de culotte, pour indiquer une personne
qui ne sait pas se conduire elle-mme.
V., arr. de Loudun.
Bert, v. n.. aller et venir, se dit
principalement des animaux qui paca-
gent : (.( M;? oueilles s'sont pas soles
annuit. ai'n'ont f qu'bert. Y., arr.
de Chtelieraud.
Brseuil, s. m., puisard pour faire
couler l'eau. D.-S., Vende.
Petite
roue par osuinledel'eau. Y.arr. de
Poitiers.
Besille, s. f. , chvre. Y., arr. de
Civray.
BEbOCflAT. v. a., piocher. Y.
D.-S
,
V. Bedochai.V. D.-S., oillecestoit
all pour besocher des chenevraulx.
(An. 1531. Manuscrits du Poitou.)
Besoche, instrument qui sert Be-
sochai
V.
D.-S.
Item II be^oches
et un trahant. o (An. 1329. Manuscrits
du Poitou.)
Besocheux, se, adj., celui ou celle
qui besoche. V.
U.-S. V. Bedocheux.
Besochon, s. m., petite besoche.
V.
D.-S. (An. 1546. Manuscrits du
Poitou.)
Besson, NE, adj., jumeau, jumelle.
Dans tout le Poitou. Besson, s. m.,
pionnier ou terrassier. (xv sicle. Ma-
nuscrits du Poitou.)Roman, besso.
Rabelais :
bette (L. V\ c. 13.
)
Betus, fh. 1. Befuysia), s. f., me-
sure de capacit quivalant huit bois-
seaux du pays. V., c. de Chauv. (An.
1409. iManuscrit.j
Franais : be-
tus
,
tonneau dend ouvert pour
transporter le poisson.
BEU
Betuse, s. f., seplre. (Manuscrits
(]ii Poitou.)
Benaille, s. f., chaume; paille qui
reste sur le sillon aprs le sciage des
bls. (A. R)
Beude, s. f., petite vache, (B.-F.)
V. Bede.
BevgvetJgu mouills), s. m., engor-
gement des lvres : ogi' pa s'n ais',
tai, m'n houme
;
gl'a l'beuguet
;
il
n'est pas son aise, liens, mon mari_, il
a le beuguet. V., arr. de Poitiers.
Beuillais , s. m. pi.
,
Monceaux de
beuille, ou de buaille. D -S. V. ces
mots.
Beuillk, s. f., petits fragments de
filasse, ou de grettes qui tombent sous
la broy. (B.-F.) Roman : Buela,
Bueilla. Noms de lieux, Beuillon (le),
(S. Clair, V.).
Beuiller, s. m , meule de buailles
(A. R.).
Bediller, V. a, et n., dpouiller un
champ de sa beuaille. [A. R.).
Ven-
de (C. et S. D.).
Beuiller
,
v. a
,
Attendre : i,
rest iqui beuill, i n's comb
d'tomps, i n' pou vngu
;
;
je suis
jest ici a l'atteadre, je ne sais com-
bien de temps, il n'est point venu.
Patois
de Besanon : benra fermer; aiva
beura
, on avait ferm.
BbURG^E, s. f., hanneton. (B.-F.)
Beurgne, s. m
,
coup. V., arr.de
Civrav.
Beurginf, V. n., bossuer, faire des
bosses, se dit des ustensiles de mnsye.
Haute-Marne: Bliaut
,
bliaut,
vtement de dessus.
Roman de Ga-
rin :
" En uno^jnrdp rob-.- li rois en vint
> Ve>le un bliaui gnteini ni li avlnt.
(Cit. Du.-.)
FUienne Tabourol :
J'uiaac mieux voir la belle taille
> Suuslabiaud: qui lui baille.
(Cit. G. 3.)
Bi.\LTiEAT ,
v n
,
sortir , apparatre
sur divers points. D.-S.
,
Mele.
(Uondier.)
BiALLE , s. f., mie de pain. V., arr.
de Poit. y. Baule. Blouse. K., Biaude.
D -S., arr. de Parth,
Biberon, 'l. Bibere),s. m., vaseo
l'on met i'huile. Vend. (C. et P.-D.)
Tranois : Biberon
,
petit vase pour
boire avec un bec ou tuyau
BiBLAi (h mouills), v. a., impor-
tuner
,
troubler ,
interrompre : tu
ibibles parce que t'au f trot vile ; lu
te troubles parce que lu fais cela trop
vite. Dansioul le Poitou.
BicTRK, s. m
,
bissextile : c'est
'anne du biclre. V., arr. de Chat..
BE
vulgairement l'anne de malheurs.
Basse latinit : Bis.sexfus^ infortunium,
malum superveniens , vulgo eliam nos-
tris hac notione. (Duc.)
Infaustum
bi?sextum spius roman reip. fuisse.
(Macrobius, lib. i. Saturn., c. 13, cit.
Duc.)
F e hisfiexleiml.un droit pis-
copal de l'glise de Poitiers, que chaque
prtre devait acquitter pendant le
synode. (Synode, an. 1280, c. ii.)
Tune bis?e\tilis erat annus. ac sicut
vulgo audivimus, super proditores cor-
ruil bissexlu.-. (Ordericus Vitalis, I. xii,
p. 882, cit. Duc
)
Pour ce que bisscxtre eschiet
L'an en .sera lout desbauchlet.
(Joan Alolinetus.)
in Calendario, fol. \()l. (Cit. Duc.)
(B.-F.), qui
l'crit bigacer.
BiGAssou, SE, oiiR,ousE, adj., celui
ou celle qui bipasse. V.,arr. de Civ.
D.-S.
(B.-F.
BiGAU, s. m., pic. V., arr. Monlm.
BiGAUDE (bte),s.f , ble fantastique
que l'on dit habiter les puits pour em-
jicher les enfants d'y regarder, dans la
crainte daccidenis : t'approche pas
d'quiau pou
,
man p'iit , la bigaude
t'ming'rait
;
ne l'approches pas de ce
puits, mon petit, la bigaude le mange-
rait. V., arr. de Civr.
BiGEAE, V. a., trouver par hasard,
et aprs avoir beaucuuj^ furel. Vend.
BiGKAROu, SK, adj., bizarre. V,, arr.
de Civ., Linazai.
(B.-F.)
BiGXOLER, v. n., avoir un vilain
coe/fs, se dit des femmes. D.-S.
(B -F.)
BiGNOLON, S. m
,
vilain
coffis ;
manire peu gracieuse de se coffer, rela-
livoment la forme. (B.-F.)
BiGOis, v. n., prendre un chemin
dtourn
, faire quelque chose avec
ruse
,
dtourner l'attention. V.,arr. de
Chat
,
arr deCivray.
Bigot, s. m., nom que les habitants
do la Gtine donnent ceux de la
plaine. D.-S., Gtine. C'tait le surnom
des Normands :
Souvent dient, sire, pourquoi
Ne tollezla terre as bigos ?
(Rom. de Vacce.s.)
BiGOTU, F, adj., bossu, de travers
,
qui n'a aucune rgularit : quiau
ch'min tout torlu, bigotu. V., arr.
de Poit., Civ. et de Loiidun.
BiGOURNE (be), [l bis^corm/], s f.,
BIO
45
animal fantastique que l'on suppose se
rendre au sabbat. V., arr. de Chat., de
Poitiers.
Koms de lieu.x : Bigoimerie
daj
[Vaux, prs ihl.)
BiGU AILLE, V. a., troquer, changer
du btail pour d'autre. V.
D.-S.
V. Bipassai.
Ancien franais :
Bigiier.
BlCUAlLLEUX et BIGUAILLOU , SE,
adj., celui ou celle qui biguaille
,
D.-S.
V. Bigassou.
BiGUENAiL, s. m., brizeau. champ
ensemenc de diverses espces de grain :
ton biguenail est bea, mon vesin.
(B.-F.)
BiLLOU, S. m., morceau de bois
, et
par extension bton. V., c. Isl.-Jourd.
Verdier, V.
D -S., dansquelquescommunes F. B-
quiounai.
BiQUD et BQU, V. a., embrasser.
V., Isle-Jourdain
,
Luchapt.
Patois
limousin : t Bicora.
BiRAiLL.Ai et Biz\iLLAT (r. fiireil\
V. n., cligner Us veux loucher un peu.
V.
D -S . arr. de Melle.
BiBAiLLOU, SE, adj.. celui ou celle
qui cligne les yeu.x V.
D.-S.
BiBAUD, E, adjeclif
,
qualification
amicale que l'on donne souvent aux
enfants : mon p'iit biraud, ma chre
birande. V.
D -S.
BiBEiL et BiREUiL, adj. , louche, qui
a les yeux de travers. V.,arr. de Poit.,
Monte.
D.-S.
(B-F.)
A pea thien me rendit coum' in vrai bireuil
En bourdant les cossons, les ch'iil et la mii-
[raiile. >.]
(.Mellois, sa avr., leei. Cit. B.-F.)
BiREiLLAi, V. a., regarder quelqu'un
avec indiscrtion. D.-S., arr. de Bress.
BiRETTE, S. f., arum rulgare : ^ bi-
relte de chat, les belemnites. V.
(Maud.'! Patois du Berry : a birette,
loup-garou.
bii'.OGLAE igl mouill?) et Biroill.
T. n.. cligner les veux. Vend. (C. et P.
D.) y. Biraillai.
Biroilla, adj. V. Bireuil. V., c. de
Mireb. : Queu biroilla d'drle est-ou
quiu ! quel louche de drle est-ce
cela 1
BiROT, TE, adj., sot, sotte. (A. R.)
BiBOTAi, v.n., regarder niaisement.
(A. R.)
Bmou, SE, adj., celui ou celle qui
cligne les yeux. V., arr. de Chat.
D.-S., arr. de Melle. V. Biraillou.
BiROUGNK,BiROUNE, S. f
.
, vrille. V.,
arr. de Poit. et de Civ.
D.-S., arr.
de Melle.
Gascon : a biroule, pi-
rouette.
BisCARiAi, K, adj
,
celui ou celle qui
est maladif, qui a quelques infirmits :
c i seu tout biscari.ii depi qtieuques
jous, je suis moiti malade depuis
quelques jours. V.
D -S.
Vend.
BiscouETTE fl. bU. cauda)
,
s. f.
,
bergeronnette, oiseau. V.,Civ. D.-S.
(B.-
F.) il est synonyme de 6/.scaye;?, autre-
fois bif^qui'n. (Lac, t. 2.)
Franais :
bisquain. peau de mouton prpare
et garnie de laine.
BiSQUOis et Biscois (1. bisulcus),
adj., qui n'est pas rgulier, qui n'est
pas ordinaire. Un TJmousin, un Gascon,
quoique parlant franais, passera pour
parler bisquols. De l'toffe qui n'est pas
coupe au droit fil est coupe tout 6/5-
quois. Un chemin qui n'est pas droit
va tout bisquois. (Press.) V.
D.-S.
Vend.
1 Si gne parilant pas latin 00 bay biscoU.
(Gast., p. 78.)
Wallon : bisque. (Cit. Press.)
Bisse, s. m., rouge-gorge. Environs
de Melle. C'est le purroulaa d'Aristote,
dit Scaliger,et il traduit ce mot par bir-
rida. D.-S. (B.-F.]Roman : u bi.<,
BLA
brun.
Franui : bisse, terme de
blason, serpent.
BissRLLE, s. m., gros morceau pris
sur le dessus ou le dessous d'un pain
entier. Latin : buccella
,
une petite
boucte, diminutif de buccea. bouche.
Frquemment employ dans 1 Kcriture
sainte, comme dans ce passage de Ruth,
l. XIV : Intinge buccellam tuam in
aceto.
BissoTB, s. f., panier rond. V., c. de
Saint-Savin.
BiSTOQUET et BisTORON, S. m., en-
fant gros et fort : tu enlve qui, in
fameux bistoquet, tu lves un enfant
qui est bien fort. V., arr. de Civray.
Petit domestique, petit berger. (Barot.)
D.-S.
Blanchi, y. a., enlever la peau des
BLU 47
animaux morts de maladie ou d'acci-
dent. V.
D.-S. (A.-R.)
Blandou, s. m., rai->in blanc, form
des deux mots blanc et doux, sa couleur
et sa qualit. V., arr. de Civ.
Blard {ht mouills) ,
s. m., jru
d'enfants qui consi.-te pousser une
pierre ronde avec des btons. D.-S.
Blard, s. m., blier.
V., arr. de
Poit.
Ver qui se trouve dans les
fruits. V., arr. de Chat.
Noms de
lieux : la Blardrie
(Champniers, V.)
Blard, e, adj., fruit dans lequel il
y
a des b lards. V., arr, de Cht.
Blat, e, adj., une grosseur indter-
mine
;
se dit principalement du fil.
(B.-F.)
BLhTTE {bl moudls), s. f., petit
morceau de bois pointu qui sert \Wt
les gerbes.
V., c de iMonlm
,
Mou-
lism.es.
Patois du Berry : blette,
bette commune poire. carde : Septi-
trif n, riche entre tous les marchans, ne
mange rien, sinon blettes et raves. (U.
An^u Cit. C. J.)
Blev.s. m ,
bluet. plante. V.,c.de
i'Isl.-Jourd. et d'Adriers.
BliiN, s. m., blier. D.-S., arr. do
Bress
B^lines,
s. f pi-, animaux
blants, brebis : et illecque.-> ont pris
certaine grant
quantit de bestes beli-
nes.
(Manusc.du Poitou An. \4?j\).)
BLioc-Bnoc.loc.en
bloc, poigne,
ple-mle. V., arr. de Civ.
Blonde, s. f.,
plante, verpascum
thapsus. V. (Maud )
Franais :
blonde. C'est une sorte de dentelle
de soi*'.
Blot (1. bellus), s. m., mot caressant
l'adresse des petits enfanis. V., arr. de
Civ. D. S., c. de Thnezay.
Vend.
(C. et P. D.)
Pre le petit belol.
(Gust.,
r.
9.)
Noms de lieux : Blots (les),
Availles,
Thur, prs Chat.
Blotae (r. blot), V. a., soigner ten-
drement. Vend. (C. et P. D.)
Bll'TIA, s. m., bluteau,
blutoir.
Basse latinit : blutare; nostris, blu-
ter, est farinam
incernere. (Duc.)
Marne : bluteau,
toffe de laine
pour tamiser la farine.
Bluttes, s. f. pi.,
blouissements.
V._, arr. de Civ. V. Arbeluttes.
48 BOI Bor
Boa BAI (I. boare
, v. ti.
, crier
cumine un bouvier. Veiui. (C. el P. D.)
BoBELiQUK ibobl'iqiie), s. m., ni;ii>,
qui ^e Inis^e facilenieiit tromper. Vend.
M
Gle nous ont dong uien quciiir do bob^Iique.
(Bab.,
p. 91.)
BOBELUCHE (bob'luchR', S. f., dpt,
sdiment que l'on rrouve au fond d'un
\H>e qui contenait des licjuides. V., arr.
de Bress.
Boc, s. m., sabot. V., arr. de Civ.
HocR (la mille;, loc, qui rpond
mille pestes!
Eh bay, la mille bocc!
Aller doue Irelous v'y permenay. >
(GUSl., Ji. 36.)
BoCQUF. S. f., petite femme. Vend.
(C. t'i P. D
I
BoDAiLLK, S. f , monnaie de billon :
1 aras quinze francs en bodaille.
(Gust.,
p. 54.)
BoDAUx, S. m. pi., bestiaux, ferme
enfantin. Vend
(C. et P. D.)
l5()i)R et BEDE, s f., gros ventre, et
aussi
simplement ventre : o
S'empli la
bode ou la bde , > c'est manger. Dans
tout le Poitou.
BoDEET, s. m., veau. V.,
Chalan-
dray.
D.-S., c. de Thnezav.
Vend.
(C. et P. D ) Patois du Berry :
body, )> veau.
BoDi, E, adj
,
fianc, fiance. Vend.
(C. et P. D.)
Boette, s. f.. chausse. V., arr. de
I.oudun.
Devis des ouvrages qu'il
convient faire pour le rtablissement de
la boette ou chausse
appele la Court,
sise entre le n)Oulin de Betourne et celui
le Bf^uveron.sur la rivire de la Dive.
(An 1730. Marnes. .Manusc. du Poitou.)
POGLiAON fin), loc. adv., un instant,
un moment. Vend. (G et P. D
;
BoGiJET, s. m., pelle courbe. Vend.
(C. et P. D.)
BoGUi, E, ad., fianc, fiance. V.
D.-S.
V. Bodi.
BoiAC ou Baiac f), loc. signifiant
salet,
malpropret. V., arr. de Poit. et
de Civ.
Unt a Bordeaux.
BoiFF. V. a
, chercher minutieuse-
ment et par curio?it . l'a tout boiff
dans muun armoise, o V., arr. de th-
telleraud.
BoiFLE, s. f., petite enflure pleine
d'eau, aux pieds ou aux mains. (A. B.)
la
vieille a boiterie est un cas rdliibi-
toire. (Loi sur les vices rdliibitoires.)
BoiTRASStjS. f., femme boiteuse, qui
inarche mal : l'a l'air boitrasse, qu'a
lu-don? V., arr. F'oit.
BoMBEFLLE et BOMBILLEj, S. f
.
,
toutes sortes de viandes : < quiau gars
aime joliment la bombeille; ce gars
aime joliment la viancie. V., arr. Poit.,
arr. de Chat, et de Civ., c. de Monte.
(B. -F.)
Franais : bombance
,
somptuosil en bonne chre.
BoNDALE, v. n., avoir mal au cur :
rin qu' dou voir a m' faisait bon-
dal. ) V., arr. Ch't.
BoNDOUELLE, S. f
.
, flamme lgre et
de ppu de dure. V., c. de Montm.
V. Baudelle.
BoNTBE (1. monstrare), v. a. et pr.,
montrer, faire voir : a alhins. f f pou
priai, bontre c' que t' se faire ; w allons,
ne te fais point prier , montre ce que
tu sais faire. V., arr. Poil.
BoRDAGE, BE (b. 1. hordagium]
^
adj , celui ou celle qui exploite une
borderie. (A. R.)Basse latiidt : te-
iietura3 species, ratione eujus borda-
l'ius, seu qui in bordam tenet, vilio-
ribusservitiis domino obuoxius est, etc.
(Duc.) Patois limousin : a bourd-
rag. I)
BoBDE, s. f., arte de poissons;
barbe des crales. V., arr. Civ., c.
Monte.
D.-S.
Vend.
Pvoman :
bordo, lance.
Borde, s. f., dbris du chanvre
broy. V., c. Isl. -Jourd., Adriers.
Aube, Marne : tas de tiges de chanvre.
Boude, Bordier, s. m , celui ou
celle qui exploite une borderie. V.
D -S. Bas^e latinit : bordarius^ qui
bordam auldomumsub bordagii onere
possidet. (Duc )
Franais : a bordier
i*
propritaire), dont le champ borde un
chemin.
Borde, s. f.. le temps que le culti-
vateur met labourer. Sa journe est
d'une ou deux bordes suivant la sai-
son. V., arr. Chat.
Franais: % bor-
de, dcharge de tous les canons d'un
mme ct du vaisseau.
Borderie ibord'rie), s. f., petit do-
maine. Dans tout le Poitou.
Manusc.
du Poitou, passuji. Basse latinit :
borduria, praidium rusticum, nostris,
mtairie, Jerme ;
Occitanis ,
bordo.
Duc.) Coutume du Poitou : borderie,
art. 173 et suiv. (Duc.)
Patois du
Berry : a borderie,
petite exploitation
rurale. Aube. Marne : borde, bor-
derie, petite maison
,
petite ferme.
D.-S.-Vend.
B0TBY4S, s. m., ptisserie faite avec
<les ufs et de la graisse. D.-S., c.
Chlil.
Botte, s. f., ficelle que l'on met au
bout d'un fouet. V.D.-S.
BOTTEAU (r. botte) . s. m., petite
botie de foin. V., arr. Chat., arr. Civ.,
c. Monte.
Ung bolelleur a faire des
boteaux.
(An. ika. Poitiers
,
manusc.
j
Il Risoit dans la crche
Sur unbotteau de fi^ifi.
;s. P., p.
)
Loud. IB.-F.)
Noms de lieux : Bou-
chvre(la), Orches (V.).
BoL'CQUAi, v. n. , liltcralemenl faire
BOU
le bouc, bouder : i vaau-tu miiigee dau
poin sec?
i nein.
To coum' tu
v'dras, nian gars; boucque to s' tu
veau ; veux-tu manc^er du pain sec ?
Non.
Tout comme lu voudras;
boucque toi si tu veux. V., arr. de
Poit., Civ. et de Loudun, o le langage
diffre de la phrase citt\
D.-.S., arr.
de Melie
D.-S.
BouDEAU et BouDET, S. m., veau
qui tte encore. V., arr. Poit.
D.-S.
Suivant les lieux.
BOUDESOULLE
,
S, f . , brouctto
bras Ce mot, usit en Saintonge, est
spcialement employ dans les commu-
nes (le Couture, d'rgenson et de Vil-
lemain. (B.-F.).
BOUDICHR et BOUDILLE. S. f
. ,
(r.
boude), dont il est le diminutif, r. ce
mot. D -S.
BouDiNGUE, s. f. , vessie d'un ani-
mc.l mort, et principalement celle du
porc. V.
D -S.
BoTjDiNGUET, s. m., hommc maigre
et fluet. V., arr. Civ.
BoiJDiNOUR
,
SE (1.
botulns), adj.,
celui ou celle qui fait des boudins; par
extension celui qui les aime beaucoup,
qui en mange. V., arr. Civ.
Vend.
Boudinou :
I In grand bias
Que chez les boudinuux gl'ant fait remplir
[de sang.
(Gust. p. 71).
BouDREiLLAi, v. 3., couvrir de
boue, clabousser
(Se), v. pr., se
couvrir de boue. (A. R.).
BouDREiLLE, S. f. . boue : vit' don
la boudreille (A. R.).
Bou d.
6os), s. m., bouvier, le va-
let qui a soin des bufs, des tables et
des granges dune ferme. V., arr. de
Poil, et de Civ.
D.-S.
Item,
VII couvretures telles quelles que pour
boyers que autres. (An. 13*J9. IMa-
nu^c.
I.
D.-S.
Lit garni de son chasiil
de bois de poirier, garni d'une toile
rousse, d'une couette, traver?ier, deux
draps et une mante de boulanger. * (.\n.
1772. Varies, .Manusc. du Poitou).
BOU
BoiLr-i)E FEU, s. .,pxouia coral-
/iiia, plante. V. (Maud.)
BouLE, s. f. , sorte de pche qui se
f;iil avec un panier en se promenant
dans l'eau que I on boule ^trouble)
avec les pieds. V.
(B -F.).
Boulei, V, n., rouLiir, changer de
couleur, se dit des fruits : a les c'rises
sont bntt ules, les v'Ia qui bou-
lient. V., arr. Chf.
Bouler, v n., troubler : ton vin
est boul. Dans tout le Poitou.
BoULEB (r. buue}f v. a., mettre les
pieds dans la boue, remplir ses sou-
liers, ses sabots de boue ou deau :
<( l'aut' ser en m' rendant d' veille, i
ai boul mes pleins bots
;
l'autre roir,
en me rendant de la veille, j'ai boul
plein mes sabo's.
V. n., au figur,
l'on dit d'une fille qui s'est dshonore:
al' a boul d'un
p,
elle a boul
d'un pied. V. D -S.
Bouler, v, a , faire mal, avec hie,
un ouvrage quelconque : a qu' sert de
l'o dirV tu houle trejou l'ouvrage, cti
va-t-ou mcux? quoi sert de te le
dire? tu fais l'ouvrage trop vite, cela
est- il mieux"?
(se), v. pr., se prci-
piter l'ouvrage, le faire mal et trop
vite. V.
D.-S.
Bouler, V. n., aboyer. V. Baulai :
les chins ant boul quielte neut tout
coum' quond gle voyant les loue; les
chiens ont aboy cette nuit rie la mmo
manire que lorsqu'ils voient les loups.
V., arr. P. Franais : bouler, a so
dit des pigeons qui enflent la gorge.
BouLi-BouLA et Boulin-Boulot,
loc. ad., ple-mle : air a quille .-^es
affaires dans la place tout bouli-boula.
V
,
arr. Poit
,
Civ. et de Loudun.
(B-F.).
Bouliron, s. m., serre-tte. D.-S.
(Barot.)
BouLiTE,s.f., petite ouverture. Dans
fout le Poitou. Nom de lieux : '(Bouli-
lire (la), u (Ligug, prs Poitiers.)
BouLiTE, s. f., oi-eau. C'est la cres-
serelle, que l'on appelle galement cas-
serelle. (B.-F.)
BouLiTEAU, s. m
,
blutoir. B.-F.
A.R.)
BouLiTER, (r. boulHaa\\ . a., pas-
ser la farine par le bouliteau. (A. R.)
BoULi'! EB, (r. boulite), v. n., regar-
BOU BOU 53
ilor avpc mystre les passanls par une
petite ouverture. V. D -S. Vend.
BouLiTER, (r. hou(f), V. n., rouler
en foujbant. D.-S (Rond
)
BoULiTOUR, s. m., blutoir. V,, arr.
dediv. et de Loudun. {V. Boulileau.)
BoiLOTAi, (r boule), v. a., rouler
en forme de boule, battre : as-tu bou-
lot la ple?
(se) v. pr., se rouler
par terre, se battre. D -S c. Maz. (A.
KJC. B.V.,c. Monlcontour.
Boulot (1. bu/la), s. m. , objet roul
en forme de boule,
Personne plus
i^tosse quf^ grande : grous boulot, va,
l'avingeriii pus roulai qu' couri:
gros boulot, va, tu avancerais plus
rouler qu' courir. V. D.-S.
BouME-DE-RiviRE, S. m., la mintha
aqvatica, plante. V. (Maud.)
Bo'Jn'ge.nt, interjection qui exprime
une ide de compassion affectueuse, et
rpond pour le sens au peccaire des
Provenaux et des -angueduciens. A
cette expression de boungent, on re-
connat de suite, hors du Poitou, l'ha-
bitant de cette province. (Press.)
Pre nous cignoux boun'gent, errnns demi-
[saiivages
(GuT,. p. 76.)
Au moyen ge, les lpreux recevaient
du peuple les noms h.'S plus doux, les
pjjis consolants. On les appelait les ma-
lades de Dieu, les bonnes gens, f Vie de
.mainte Elisabeth de Thuringe, de Mon-
lalembert, cit. A. R.
j
BouMSSE, s. m., dent venimeuse de
la vipre et de l'aspic rouge. D.-S., en-
viions de St-Maixent.
BououNAi, V. n., crier, en parlant du
chal-huanl, onomatope. D.-S.,c. Hre.ss.
BoiiQUB [qu mouillsi, s. f., chvre :
bouque, bouque, agare, agare dau
pain, chvre, chvre, regarde du pain.
V.
D.-S., suivant les lieux.
Fran-
ais : bouque, l. de marine, canal,
passage.
BouQULLAi, V. n., mettre bas, en
parlant des chvres. V Abouquillai :
M quond les chbres avant bouquillai,
fau lou fair' mingeai la soupe l'oi-
gnon; quand les chvres ont mis bas,
il faut leur faire manger la soupe Foi-
gnon. V., arr. Civ.
BouQUiLLON. s. m
,
panier ordinai-
rement rond et couvercle. (A. R.)
BouQUiLLOUNAiE, S. f., plein un
bouquillon : v( qui veux-tu de ta bouquil-
lonnaie de prunes? (A.R.)
BoL'RAi et BouBAiL, S. m, les ba-
layures de la maison;
petite parcelle
de paille;
grain dpoussire dans les
yeux. V., suivajt les lieux (B.-F.)
D -S Vend.
V.
D.-S. Trois petites bour
gnes de paille et de ronze flans deux
desquelles il
y
a environ un boisseau et
demi de chenevis.
(An. 1746. iManusc.
du Poitou.) Engin de pche de mme
forme.
BoLROON, s. m., sorte de coiffe.
Vend.
La cornette bourgnon se
porte encore dans les cantons de Lezai
et de Sauz-V^aussais, arr. de Melle.
Tanloiis ol y faut daux bnurgnons.
(Gast., y. 45.)
D-S
(B.-F.)
BouRLOTAi (se), v. pr., rouler en.
forme de boule, V., arr. Civ.
(B.-F.)
V. boulotai.
BOURNA, BOURNAE, BOURNAIS, (b.l,
bornaciiis), s. m., ruche. V. D. S.
Vend.
Cum tribus bornaciis. >
(Au 1284.)
M Ressemblait a qiials bournais
B L o i assarant les nbcuglcs.
(Chansons poit.;
Provenal : bourna.
Patois du
Berry . bornais.
Languedocien :
bourniou. Saintonge : Bournat.^
Vend
Roman : botar, pous-
ser.
Champagne et ancien franais ;
bouter. >
Bout, adj. m., vin troubl. V.,c.
de Chauvigny.
Marne : bout-en-
tle, saule tt.
Dans le Berry,
bout ne se dit pas seulement du vin,
mais encore du bois qui a prouv un
commencement de dcomposition.
Boute, s. f. , taupinire. V., arr. de
Poit. (Maud.) Ardennes : charge,
contenu d'une hotte.
Bouteille, s. f., plante, espce de
courge. V.
D.-S.
Bouteille de coye
ou decou. V. (Manusc. du Poitou.)
Bouteille, s. f., espce de meuble
56
BOU
en bois tress dans lequel on serre le
lait. Vend. Font. (C. et P. D.). Pa-
nier oliss mettre du pain. D.-S ,
Vasies. (Maniisc. du Poitou, an. (731.)
Basst^ latinit : buticvK ,
cantharus
vasquoddam cum ansis: (Duc
I
Boi'TLLiN et BouTLLON (//
mouil-
les), s. m ,
sorte de panier. V. Bon
quillon. V., arr. P. c. Monte. Maze.
D.-S C. B.
Boulillon : un pa-
nier ou boulillon clisse, dans lequel il
y
a quatre pelotons de fil de chenevin.
(An. 1731. Manusc. du Poitou.)
Bout'n'iqui ,
loc, compose des
deux mots boutre mettre, /r/w/, l et du
n euphonique : mefs-foi /a, place-toi
ici. V., arr. Poit.
BouTiQUAi (r. boiiflque), v. a., mot
mot, aller de boutique en bouique .
passer son temps des riens: a qu'diable
boutiqu'
-
t
-
eil depeu l'heure qii'gl
porii ?
V.
D -S.
Vend.
BouTOLE et BouTROLR , S. f. , uasse
en osier. V., arr. de Poitiers . Sanxay
arr. de Civ.
D -S.
Fosse la
chute d'un tan;;.
D.-S.
,
arr. de
Bressuire.
BoiiTON, s. m., moyeu. V. D.-S.
Mettre, approcher:
Lf Joug que (jle venant nous bootre en prison.
>
(Gust., p. 23. j
Butre M gro.'se artillenie ,
Pre 1re pou Chteileraut.
(Sipjde Poil., p. Col
)
Qu'ol eait belle ma'.ire
n De m'aver fait bnutre rn justice.
(Gent. Poctv,, p. la.)
(se), V. pr.
1 me boutre crire
1 nous avals j.-tmats appris.
(Cbans. polt.)
Gascon : a bti , > mettre. Patois
limousin : bouta.
->
Patois rlu Berrv :
BOU
( bouter.
Champagne : boutre.
Ancien franais, Marot: bouterise;,
se mettre
o El en tel langage se boute de on gr >
BouTRELLK , S. f. , instrument de
piVhe en osier, servant conserver le
poisson. Vienne. Boulerelles d'oizils
,
bourolles
,
paniers et autres engins.
(An. 14H8. Manusc. du Poitou.)
BoiiTUiGEAi , V. a., furetj^r. V., arr.
de Poitiers.
/'.
Bournigeai.
BoL'TBON, s. m
,
panier pour garder
du poisson dans l'eau, le plus ordinai-
rement dforme conique, dont louver-
lure troite et pratique au sommet du
cne est feime d'un tampon en bois
ou de tout autre manire. V.
BouTBON , s. m, petit enfant. Terme
de m[)ris quand on l'adresse un
homme : t mchant boutron !
V.
,
D-S.
BouTROU
, S. m., celui qui montre,
qui enseigne, par extension instituteur:
ol l'boutrou de Saauz; c'est l'in-
stituteur de Sauz.
D.-S.
BouYOLLEs , s. m.
,
cloche qui se
forme sur la peau
,
cause par une
brlure, synonyme de boifle. V. ce mot.
D.-S
C. C. B. (B.-F.l
Patois
du Berrv : bovolle.
V. Bou-
liffe.
BouzAiL
, s. m., sros ventre. (B.-?".)
V. Bazane.
Italien : buzzo
,
gros ventre. Anglais : bushei, >
boisseau.
Bouz\iLLAUD, E, adj., se dit des
petites personnes qui possdent un gros
ventre. (B.-F ).
BoLZ\Nfe, s. f., gros ventre. D.-S.,
arr. de Bressuire. V. Bazane.
Bouz.AR , s. m., raisin blanc,
V.,
arr. de Civray.
BouzE, adj. des 2 genres. L'enfant
le dernier n de la mme mre : i ai
six drles, Marion est la bouze. J'ai
six drles, Marie est la bouze.
V.,
arr. de Civray.
BoLzi, s. m., pour boussi, morceau.
Vend.
Il
y tlris de ma penre
lie lard tout frai.s in gruus bouzt
(Oa>t., p. 17.
J
Boi ziA et Boi ziEAU, s. m, , bouze,
BOU BRA
57
fiente de buf
;
par extension
,
excr
ment humain.
V.
D.-S.
Cham
pagne : bouse
,
bouset , bouson
,
boue , fumier. Noms de lieux
a Bouza
,
Thollet. (V.)
BouziAE, V. n., mettre bas en par
lant des femelles des animaux. D.-S.
c, de Celles et de Prahec.
BocziNE , s, f. , l'hippobosque du
cheval, insecte. V-, arr. de Poitiers.
V. Bouine.
BouziNE
,
s. f.
,
pige en forme de
souricire, destin prendre les fouines
,
que l'on appelle fouins en Poitou. L'on
dit proverbialement : pris coum' in
fouin dan ine bouzine.
quel fazait triste mine
De se vre pris
Coum* in fouin dans ine bouzlne !
[Cit. B.-F.]
La lin : buccina
,
cor de berger,
ou de vacher, avec lequel il appelle son
troupeau,
Bouzine
,
s. f., havre-sac.
--
D.-S.
,
arr. de Bressuire.
Bouzine, s. f., vessie en gnral :
si t'm'enneu
,
i t'crve la bouzine.
D.-S., c. Airv. et Chtillon.
Mayenne : (c bouzine , vessie de
cochon,
Bouzine
, v. n., s'occuper des
choses peu importantes
, des bagatel-
les : qu'f ton drle?Ehl M'sieur,
pas grand'cbouse , le bouzine, le tra-
casse. Dans tout le Poitou.
Bouzl^'BlEs; s. f. pi., choses de
peu d'importance. Dans tout le Poitou.
Anglais : business, affaires, oc-
cupations. (B.-F.).
BouziNEux
, SE , adj. , celui ou celle
qui s'occupe de choses peu importantes,
bagatelles : qu'elle profession ?Eh 1
mon Dieu 1 bousineux,tracasseux. V.
xxxa.
BouziROT , S. m., gros homme,
terme de moquerie :
Porte , va
,
putons
, grous bouzirot
Dau bucbe , dau fagot, d
(Cf.
p.,
p. 142.)
BouzE, S. f., boue :
Et de net ia butirant
Quo fazpt gronde bouze
Sur le ciiemin de l'hopito.
(Sige de Poit., p. Col.)
Boyard, s. m.
,
civire, dite aussi
civii'e-3-bras pour la distinguer de la
civire-roulesse.
Vend. (C. et P. D.)
[B.-F.].
Provenal : bayart,
civire.
BoY, E, adj., fianc, fiance.
D.-S., c. de Bressuire.
V. Bodi.
BoYOU ,
s. m., bouvier. V., arr. de
Chat.
V. Boue.
Patois duBerry :
boyer.
Brage, s. m,, syncope de breuvage.
(A. R.).
Bragoe et Braguette (I. hra ca ou
bracca) y s. f., devant de culotte.
D.-S., c. de Bressuire.
Vend. (G. et
P. D.). Ba^se latinit : bragae. bra-
gues : tout nuuet descals en bragues.
V.,
suivant les lieux.
RRE
Bravousette, s. f., diminutif du
prcdent. V., c. de l'Isle-Jourdain et
d'Adriers.
Bbave, adj. des deux genres, bien
vtu, ou proprement habill : a-tu vu
Madeion la messe? Ah ! ma chre
me, qu'ai' tait brave ! Dans tout le
Poitou. C'est le mot franais dtourn
de son vritable sens.
Patois du
Berry : brave, se dit d'un beau gar-
on, d'une belle fille, et pour dsigner
une personne qui a de beaux habits.
Brav (se), v. pr., se vtir de ses
plus beaux habils, ou avoir du got
dans sa toilette : i en queneut pou
coum' Glauduche igl mouills), pre se
si b brav ; je n'en connais pas
comme Claude, pour s'habiller aussi
bien. Dans tout le Poitou.
Brayai , V. a., broyer le chanvre ou
le lin. V.
D.-S.
Basse latinit :
breiare, pinsere, Gall. broicr le pain,
vel, ut alii efferunt, breler. (Duc.)
Braye, s. f., poche en grosse toile
dont on se sert pour extraire le miel de
la cire. D.-S., Vasies.
Une braye
tirer du miel. (An. 1772. Vasies,
Manusc. du Poitou.)
Brayeuse, s. f., celle qui broie le
chanvre ou le lin : ma fou ! ol Ca-
thuche qu'avenge la mai de tertoutes
brayai
; d ma foi ! c'est Catherine qui
avance la plus de toutes broyer. V.
D-S.
Brebial, s. m., brebis en gnral.
Et prendre lad. rvrente la moiti
des bls et autre brebial, etc. (An.
1503. Rochereuil
tiers.)
BRECH4UD, Berchaud, e, et Br-
che, adj. des deux genres, celui ou celle
qui a des dents de moins. V.
D.-S.,
suivant les lieux.
Basque-ibrien :
bresca. >
Roman : besca.
Vieux franais : bresce. n
Brche, s. f., rayons de miel. (B.-F.)
y, Braiches.
Itauquem ineesscn qui vau quitter ses brches.
(Rol)eaDivi9 etc., p. 124.)
Berdssae, v. n., bavarder. Vend.
(C. et P. D.)
Bredassai, v. a. et n., s'occuper
des choses peu importantes : Parai,
gars, l'aim' meus bredassai iqui que
BRE
59
faubourg de Poi-
d'm'nai tes cueilles aux chomps
;
n'est-ce pas, gars, que t'aimes mieux
bredassai ici que de mener tes cueilles
aux champs? Dans tout le Poitou.
Patois du Berry : bredasser, faire
un bruit incommode en remuant quel-
que chose.
Bri' BASSE, adj. f., femme de peu de
sens, qui veut se mler de tout. Dans
tout le Poitou.
BREDASSE,s.f., autrefois vredasse,
besace. (B.-F.)
Mez maintenant Icz maltoutez
Avant tous' augeu la vredasse.
(Rob. Div., p. 65. Cit. B.-F.)
Bredssier ,
RE
,
Bredassou
,
Bredassour, se, adj
, celui ou celle
qui s'occupe de bagatelles, de niaiseries.
V.
Bredic-Beedoque, loc. qui exprime
le bruit que quelqu'un fait en marchant
lourdement : l'onton-tu qui vint bre-
dic-bredoque ? l'entends-tu qui vient,
etc. V.
D.-S.(B.-F.)
Franais :
flt brelic-breloque, sans ordre, tm-
rairement.
Bredoirai, v. a. et pr., salir, se sa-
lir. V.
D-S.
Vend.
Bredoquement, s. m., cahot, bruit.
Vienne. V. Berdaquement.
Bredoquer, v. a. et n., faire du
bruit , du tapage. Vienne. V. Berda-
quai.
Bre, Braye, s. f., instrument pour
tiller le chanvre, le lin. V. D.-S.,
suivant les lieux.
Cent livres de
chanvre bray la braye de bois seule-
ment. (Vasies, Manusc. du Poitou.)
Bregeai (r. brge)^ v, a., action de
teiller le chanvre au moyen de la brge.
V., arr. de Civ. et de Montm.
Bregaud (l. bruchns), s. m., bour-
don.
D.-S.
Brelau, s. m., le blier d'un trou-
peau. V.
D.-S.
Brelaudae, V. n,, passer son temps
des bagatelles. Vend. (G. et P. D.)
Brelaudai, ie (r, brelnu)
,
adj.,
fruit dans lequel il
y
a des brelaus, des
vers. V,, arr, de Poit. et de Civ.
D.-S.
y, Blard,
Brelbe et BuELiRE. s. f., anse
mobile d'un vase. (B.-F.) [A, R.] V. Ber-
lre. Noms de lieux : * Brelire (la),
Adriers (Vienne).
Bbelin, s. m., mouton, brebis en g-
BRE
nral. Trs-usit au pluriel. V., arr. de
Poit. et de Loudun.
Bbelinage, s. m., l'espce ovine :
i avait la foure de Valence (prs
Couh-Vrac) de bias brelinages
;
il
y
avait la foire de Valence de belles
brebis. V., arr. de Poit. et de Civ.
DS.
Bbeltquai, V. a., dsirer avec ar-
deur : (( gle di qu'gn'en veut pas et sa
goule
y
en brelique, il dit qu'il n'en
veut pas et sa bouche en brelique. V.,
arr. de Poit.
BBEM4LE, s. m., brande mle, la
plus haute, la meilleure. C'est la petite
qui porie les graines. V., arr. de Chat.
et de Civ. Brumalles; taillis et bru-
malles^, bois mort et mort bois pour
faire son moulin. (An. I48. Chtelle-
raud. Manusc.)
Patois du Berry :
brumaille, bruyre h balais.
Bbkn4(, V. a. et pr., salir, se salir.
(A. R.)
Bernai E, s. f., nourriture cuite,
compose de son, de pommes de terre
ou de grosse farine, et d'autres lgumes
que l'on donne aux bestiaux : Gle dort
BU la brenaie, c esl--dire il est bien
nourri, en parlant d'un animal domes-
tique quelconque. V.
D.-S.
Basse
latinit : breUt brennium, furfur,
bran, son de farine. (Duc.)
Brenassai, V. n., faire de la bre-
naie. V., arr. de Civ.
Bbenassai, V. a. et n., s'occuper
des bagatelles, des riens. D.-S , arr.
de Bress.
(A. R.)
Brenass'ries, s. f. pi., choses de peu
d'importance, bagatelles.
D.-S., arr.
de Bress. (A. R.)
Brne, s. f., instrument pour tiller
le chanvre, le lin. V., c. de Monlcon-
tour. V. Bre.
Brene et Brenie, s. f., nourriture
cuite pour les bestiaux. V., D.-S., sui-
vant les lieux. F. Brenaie.
Brenou, se, adj., sale, mal propre:
Eh ! d'our vin qu'o drle, mes bons
amis, gl' tout brenou? Eh! d'o
vient ce drle, etc. V., arr. de Poit. et
de Loud. Marne : breneux, mer-
deux. Franais : breneux, sali de
bran.
Bbesille (faire), loc, faire collation.
BRE
61
D.-S., Paizay-le-Tort. (B..F.)Roman :
briza, > miette.
Bressay et Bbessi
, bercer, sui-
vant les lieux. (Se), v. pr., se dandi-
ner, se balancer en marchant. Dans
tout le Poitou.
> Pu fier qu'un magistrat qui semble se bressay.
(Gust.)
Gascon : a bressa.
Bressiou
,
s. m., berceau. V., arr.
de Chat.
Bressolibe
, s. f., diminutif du
prcdent, berceau. V.
D.-S.
Ar-
dennes : bressolet.
Brrtauds, s. m. pi., chevilles que
l'on place sur le joug et qui servent
retenir les juilles. (B.-F.) V. Berteau.
Breticliae, v. n., briller et faire
briller partiellement : o brelicliail de
tous cots, a brillait de tous cts.
D -S., arr. de Melle.
Breiingue et Breton
, s. m.,
bluette, tincelle. D. S., c. de Bress.
V.
Vend.
Bbetounai (r. breton), v. n. L'on
dit du bois qu'il bretonne
,
lorsque,
en brlant, il fait jaillir beaucoup d'-
tincelles. V., arr. de Civ
(B.-F.)
Brette ou Berte, adj., une vache
brette est celle dont le veau est sevr,
vendu. D.-S.
(A.-R.)Dans le canton
de Civray, on donne indistinctement ce
nom la vache en gnral : IVIa brette
est bonne, a beurre bene.
Gascon :
brettos, gnisses.
Brette, v. n., donner du lait. V.
D.-S. (A. R.)
Bbelil (b. 1. brolium), s. m., bois
taillis. Ce mot nest plus usit dans le
langage, mais il est rest attach un
grand nombre de villages et d'habita-
tions dans le Poitou : 44 l'ont conserv
dans le dpartement des Deux-Svres,
et 41 dans ^elui de la Vienne.
Breuill (r. breuille), v. n., mu-
gir. V., arr. de Chat. V. Brame.
Bbeuille, s. f., mugissement. "V.,
arr. de Chat. V. Brame.
Breussour,s. m., berceau. V.,arr.
de Poit. V. Bressiou.
Brevochat, v, n
,
boire souvent,
chaque instant ; est pris ordinairement
en mauvaise part : Nout' vesin a ine
gronde maladie, gle brevoche tout
62
BRI
moument ; o fdr in ban c'I pr'y
fourni, d notre voisin a une grande ma-
ladie, il boit tout moment ;
il faudrait
un bon cellier pour
y
suffire. Dans tout
le Poitou.
y ne f.i/. que brevorher,
S;in que nionp.vsc ppin ne cher.
^Gent. PoteT. Cit. B.-F.)
Brevochard ,
Brevochu et Bre-
vocHOUR, S. m., celui qui brevoche.
V.
D.-S.,
suivant le lit-ux.
Brevot. s. m
,
diminutif des prc-
dents. (B.-F.)
Bbeyai, V. a. V. D.-S. V. Bregeai.
Brezolm, ie, adj., celui ou celle
dont la figure est marque de rousseurs,
ou par la petile vrole: e-t-eil vilain !
gl' tout brezolai; est-il laid, il est tout
brezol. V., arr. de Poit. et de Civ.
V. Bersol.
Bri, adj. num,, un. V.^ c. de l'Isle-
Jourdain et de Luchapt.
Bri, s. m., cambouis. V., arr. de
Civ.
Bbi, s. m., argile. Vend. (C. et P.
D.)
Beibay, s. m., tronc d'arbre depuis
les racines jusqu'aux branches. Vend.
Inegroslc d'aux creux dau bribay d'ine souche.
(GUSt.,
p. 77.)
Bribe, s. f .
gros morceau pris sur le
dessus ou le dessous d'un pain entier.
V., c. de Monte.
Bribelle, s. f., gros morceau de
pain:
oh! quieule bribelle, gl'a pris !
oh! quel morceau de pain il a pris! D.-
S., arr. de Bress. et de Parthenay.
Brichet ,
s. m., buf marqu de
blanc la queue seulement. V., arr. de
Civ. (B.-F.)
Bricolai (r. bricole), v. n., chance-
ler : Chariot a b tant bgu qu'gl s'on
v chin li bricolent de ay et d'iay
;
Charles a bien tant bu qu'il s'en va chez
lui bricolant de a et de l. V., arr. de
Poit. et de Loudun.
Franais : jouer
de bricole la paume
;
ne pas aller droit
dans une affaire.
Bridea ou Brizea, s. m., orge ou
seigle que l'on sme trs-pais avant
l'hiver et que l'on fait manger aux bes-
tiaux au printemps. (B.-F.) V., arr. de
Poit. et de Civ.
Bridea et bridia,
BRI
petite vesce noire. V., arr. de Poit.
Bredeau : dmes vertes de vesces, jar-
ruusse et bredeau, en la j^ar. de Saint-
Georges. )) (An. 1706. Manusc. du Poi-
tou.)
Brtktte, s. f., petite brebis. (A.-R.)
Nec ber-
bices lundere habeanf licilum. (Capitu-
lare, ann. 789.)
Italien : berbice.
Briffaud, s m., c'est ainsi que l'on
dsignait autrefois, dans l'arrondisse-
ment de IMelle, la crpe poitevine.
D.-S.
Vend.
Brimb, s. f., maladie quelconque:
i ai in' brime n'en pou r'v'ni
;
>
j'ai une maladie n'en point gurir,
D -S.,c. Airv.
Bringuai, V. n., aller par sauts et
par bonds. Dans tout le Poitou.
Franais: bringue; grande femme
sans tournure.
Bringues, (mettre en), loc, briser.
Vend. Patois du Berry : bringues
(en,) en morceaux, en pices.
Briochay (r. brioche)^ v. a., passer
la Blasse au chevalet, seconde opration
que l'on fait subir au chanvre quand on
le broie. D,-S,, arr. de Bress. A AJontc.
ce mol s'applique aussi bien la pre-
mire qu' la seconde opration.
Brioche, s. f., broie en fer qui sert
a donner la seconde faon au chanvre.
D.-S.,, arr. de Bress. et de Parlh.
Briole, s, f., pain long d'une livre.
D.-S. (Barot).
Brique, s. f., miette, reste.
V.,
arr. de Civray. Aube, Haute-Marne.
Brisageai ,
s. m., brasier : faut
qui m'appreche de quiau brisageai,
V., arr. de Civray. V. Braiseau.
Brise, s. f., synonyme du mot fran-
ais braise. D -S.", arr. de Bress,
Brizeau,s. m., toute rcolte qu'on
fait pturer ou qu'on coupe en vert
pour faire manger l'table. V.
D.-S.
Bro, s. m., son. Vend. (C. et P. D.).
Brochecu,s. m., la baie de l'glan-
tier. (B.-F.)
Roman : brochar
,
piquer.
Brochille, s. f., petite branche. V.,
arr. de Civ.
Patois du Limousin :
a brouchillou, Gascon : broucailla,
broussailler.
BRO 63
Brochille, v. a. etn., ramasser les
petites branches. V., arr. de Civray.
Brode, adj., qui casse facilement :
D.-S.
Demi cercle en fer servant
soutenir l'essieu d'une charrette.
Vend.
Broullaud (// mouills), s. m.,
arbre, plante qui ne vient pas bien, qui
croit l'ombre d'arbres ou de plantes
plus leves. V., arr. de Chat.
D.-
S., G. Brfts
BrouiTeaux, s. m. pi.,
terre en chaulme et brouillenux. >
(An. 1689. Dang.
Manuscrits du
Poitou.).
Broullassai ,
V. a. , bouleverser
,
mettre le dsordre. V., arr. de Poitiers
et deCiv.
D.-S., c. Bress.
Netre bon r vent de chassy
Quez qui youliaot brouillassy
(Cent. Polit.).
(B.-F.).
BfiUtNETTFS, s. f. pi. L'on appelle
ainsi , Chef-Boutonne
,
dit M. Beau-
chel-Filleau
,
les cordons du drap mor-
tuaire. C'est un souvenir de la religion
protestante, autrefois gnralement pra-
tique dans celte localit. Les protes-
tants de la Rochelle et de quelques pro-
vinces
,
dit Mnage, appelaient bru-
nettes ce que les catholiques appellent
drap mortuaire. Porter les brunettes
,
c'est tenir un cordon du pole.
Basse latinit : a bruneta , brunetum
,
pannus non ex nativi coloris lana con-
BUG
fectus , sed quavis tinctura imbulus.
(Duc.)
Guillaume Guiart :
Ne vestl il vert , ne brunette
Ne drap , co nous conte l'hktolre ,
Qui ne traislt couleur noire.
(Ad. 1248. Duc.)
Brune, Bbuneur et Bbunoub, s. f.,
nuage trs-noir : o s'ivesu la galarne
ine brune bav naire
;
il se lve sur la
galerne un nuage bien noir.
D.-S.,
arr. de Bressuire.
V., arr. de Poit.
et de Civ. Basse latinit : brunus,
fuscus color, subniger, nigricans, Gallis
brun.
Vend.D.-S. ^c. de
Bress.
BuAiLLON, S. m., diminutif de bue,
petite lessive. D.-S. Airv., c. de Ch-
tillon.
BucHAiLet BucnAT(r. bche], s. m.,
petit brin de bois, clat de bche : o
faut amassai les buchails. V.
D.S.
D.-S.
Deux buez de terre verte.
(An. 1484, manusc. du Poit.)
BuEE, s. f.. lessive. V.
(Manuscrit
du Poit., 1546.
Patois du Berry:
bue et buie.
Marne : bue,
buer, laver;
buerie,
lavoir; ancien franais : bue.
BuFFAR ,
V. a., souffler : buffel'
feu pre rallumai, la chandelle pour l'-
teindre. Vend.,V. n.,au figur, res-
pirer avec effort.
V.D.-S.
Bo-
man : buff"ar.
BuFFE et BuFFRE,adj., se dit princi-
palement des noix quand elles commen-
cent se gter. V., arr. de Poit. et de
Civ.
D.-S.
Ronsard :
Des Tenls Imptueux qui se bouffent si fort.
(Cit. C. J.)
BrFFE, s. f., souffle, coup de vent
;
tourbillon de fume. V., arr. de Foi-
tiers.
Blfflotte, (r. buffe), adj., se dit
des noix perces par les vers. V., arr.de
Poitiers.
BiiFFOU, s. m., morceau de bois ou
de fer creux, long de 50 a 60 centi-
mtres, qui sert de soufflet , et mme
attiser le feu. Encore en usage dans
quelques pauvres mnages del Vienne
et des Deux-Svres. Patois du Cerry :
4 boutToiet bouffouet, soullet.
BuGADiER, (b. I. hngaderius), s. m
,
buandier. V., c. Isl.-Jourd.
(An 1408,
Manusc. du Poitou.)
BuGE, s. f., buie. Y., arr. de Civ. et
de Montm. V. Beuve.
BuGEADE, s. f. , lessive. V., arr. de
Montm.
/'.
Bue.
Gascon et Proven-
al : Bugado.
BuGEADi,s. m., cuve lessive. F.le
prcdent. V.jC.Isl. -.lourd. ,Adriers^ Lu*
chapt.
Bl'GEADou, s. f., diminutif de bu-
geade, petite lessive. V., c. Isl.-Jourd.,
Luchapt.
Btgeaie et BuGE, s. f. V. Bue.
Suivant les lieux.
Au figur, l'on dit
d'une affaire qui prend une mauvaise
tournure : <r Q^if'-i n' fra pou ine
boune bugeaie. V.
D-S.
Vend.
Bcgeandrib, s. f., buanderie. V.,
arr. de Montm.
Noms de lieux :
Bugenderie, Archi.:2;ny iVienne.)
BuGiEet Buie, s. f.. Bue. V.
D.-S
,
suivant les lieux. V. Buge. Patois de
Besanon
,
Berry
,
Marne et Haute-
Marne : buie.
BujE, s.f., cruche. V., arr. de Civ.
et de Montm. F. Beuve.
Patois du
Limousin : bujo
,
cuve
,
cuvier.
Patois du Berry : c bujau, cuvier.
BuLi, V. n., mugir. V., c. de Monte.
V. Brame.
Bllie, s. f., mugissement. V., c. de
Monte. V. Brame.
Bllotte, s. f., noix perce par les
vers. V.. arr. de Chat, et de Loudun.
y. Buffeltte.
BUR
Bub,e,(1.5m7tm5), adj., brun, brune.
Au figur, sournois, sombre, mauvais
caractre : guiette le lai, tai, quiau
grous bur; gne n' causera
pas d' la
sre
,
va
;
regarde-le l, tiens, ce
gros bur
;
il ne parlera pas de la soire,
va. V., arr. dePoit. et de I^udun.
BuRBE, 3. f., bosse au front. V., c.
de Montcontour.
BuRAON, s. m., cabane. Vend. (C.
et P. D.)
Franais : buron, ca-
bane o Ton fait le fromage dans les
montagnes d'Auvergne.
BuREA, ELLE,(r. Bur^) adj., mouton,
brebis dont la laine est marque de noir
et de blanc : habillement fait de laine
burelle. (B.-F.) Patois du Berry :
burau, de ,
jauntre.
BuREAs(saut de), loc, jeu d'enfants;
cul par dessus tte, culbute : le saut de
bureas s'appelle ailleurs faire la cocu-
lette :
Et qo'i fais en tombant In grand .saut de bureas.
(GUSl., p. C6.)
BuREiLL, V. a., regarder quelqu'un
avec indiscrtion. V., arr. de Poitiers et
de Chat. V. Bireillai.
BuREiLLOU, SE, adj., celui ou celle
qui regarde avec indiscrtion. V., arr.
de Poitiers.
BuRELET f^wrVeO, s. m., bourrelet
que les femmes attachent au bas et sur
le derrire de leur corset, ou brassre
,
pour soutenir leurs jupes. D.-S., arr.de
Bress. et de Parth.
BuRET, s. m., le taon des bufs. V.
,
arr. de Poit. et de Chat.
BuRGAU, s. m., frelon, bourdon. Il
y
a le tourteau- burgau , espce de
gteau. V.
D.-S. F. Bregaud.
Patois limousin : burgaou.
BuHGAUDi, V. n., crier de toutes ses
forces
(sej, v. pr., s'crier. V., c. de
Monte, Mazeuil.
BuRGAUDiN, NNE, adj., coureuf.
Vend., Font. (Cet P.D.)
BuRGOLLiAi, V. n., mugir. Gtine.
BuBJAUD, s. m., bourdon V., arr.
de Ci Vf.
D.-S., c. de Bress. F. Bre-
gaud.
BuRTN, s. m., mouche qui s'attache
au museau des animaux. V., arr. de
Civ.
BUS
BuBiN, S. m.j veste de bure. (B.-F.)
Tu vaux don qui m'rale,
Qui soubre mon burin.
(Mellois,28 avril i86i.)
Bm
67
Une busse de vin blanc de cens et
rente. >
(An. 1633, Manusc. du Poi-
tou.)
Marne : a Buse
, tonneau.
(Tarb.)
Blitie, s. f. , taupinire. V., c. de
Montcontour. V. Boute.
BuTTAvet But, (b. 1. uium), v. n.,
prendre pour but, en lanant des
pierres, ou comme terme d'une chose.
Vend.
Seglepeutvc bultay, gle ve ferat dau.t qucu-
fgnes.
(Gust.,
p, C3.)
V. pr., se but, se heurter, s'opi-
nifrer, paratre, se montrer. V.
D.-S. Vend.
Basse latinit : Bu-
tum, finis, limes, terminus. (Duc.)
Sainlonge.
Ancien franais.
*
M Tant la haut que c bas
T'en aras sans obstacle.
(Gust., p. 3.;
m. Cabas, s
bies. (A. R.
concave.
Cabasse, s. f.,
(A. R.)
creux
;
se dit des ar-
cavus, creux. Latin
tronc d'arbre creux.
Cabaud, s. m., grosse noix. V., arr.
deCiv. V. Bagure.
Cabche, s. f., espce de fourche qui
sert remuer le fumier. D.-S., c. de
Parth.
Cabche {].caput),s. f., grosse tte :
gl'a moyen d'apprenre a lire quiauqui,
gl'a ine fameuse cabche. V., arr. de
Civ.
D.-S., arr. de Bress.
Pro-
venal : cabesso.
Lanj^uedocien ;
cabsso.
Saintonge : cabo-
che. *
Cabeugtve, s. f., bosse au front. V,,
arr. de Chat.
/^.
Burbe.
Cabinet, s. m., armoire, placard.
V., arr. de Civ.
D.-S.
Vend.
tt Un cabinet de bois de cerisiet fermant
clef avec quatre fenestres (ou battants)
apprci 20 livres. (An 17 fil. Vasles.
Manusc. du Poitou.
Gascon :
ga-
binet. Marne : cabinet, coffret,
armoire.
Caboche, s. f., plante.
Caboche,, v. a,, mettre des caboches
des sabots. V.
Cabobnea, adj., creux, vide l'in-
68
CAC
trieur; arbre, melon cabornea.
Vend. (C. et P. D.)
Provenal : ca-
forno, cavit : a mando sa ma dins
la caforno, > mit sa main dans la ca-
vit.
Cabosses, s. m. pi., les pis ou ttes
du tide, de la luzerne aprs leur matu-
rit, lesquelles renferment d'autant plus
de graines qu'elles sont plus grosses.
(B.-F.)
Saintonge.
Gascon : a ca-
tels, n pis.
Cabossi, e, adj.. c'est ainsi que l'on
dsigne les btes et les gens atteints
d'une maladie quelconque : Made-
lurhe tout' cabossie de peu quieuque
tomps.
Se dit aussi des fruits meur-
tris par un coup de vent ou la tempte.
D.-S. , arr. de Bress. et de Parth.
Cabot, s. m., petit monceau; jeu
d'enfants, jouer au cabot avec des noix.
V. . arr. de Poit. et de Loudun.
Ca-
boter, V. n., c'tait un des devoirs des
sacristains de Montierneuf de faire ca-
botter les cloches les jours de saint
Marc et de saint Cloud. (An 1629. Ma-
nusc. du Poitou.)
Caboubgne et Cabouene , s. et
adj., creux, vide l'intrieur
;
trou. V.
D.-S. V. Cabornea.
D.-S., c. de
Maz. (A. R.)
Saintonse.
La Ca-
borgne et la
Petite-Caborgne sont
des noms de lieux de la commune de
Bellefonds (V.); Caborne (la), Bu-
lerolles et Lavoux. (V.)
Cabour>ot, te, adj., creux. V., arr.
de Civ. et de Loudun.
Cabbenot. te, adj. V. le prcdent.
V., arr. de Poit. D.-S.
Cabrenote , s. f., tronc d'arbre
creux : enfonce ton bras dans la ca-
brenote. (A. R.)
Par extension,
petit placard. V., c. de Mirebeau.
Petite bote en bois blanc qui sert
mettre les enfants au maillot. V., arr.
de Loudun.
Cabri (l. capra), s. m., chevreau.
V.. arr. de Poit. et de Civ.
Chvre,
D.-S. Gascon : cabre
Patois
du Rerry : cabin, chevreau.
Cabro, s. m., coureur, bohmien.
V.,c. del'Isl.-Jourd., Luchapt.
Cacassae et Cacassi, v. n., b-
gayer. Vend. (C. et P. !>.; V., c. de
MiVebeau.
Crier comme des oies.
Onomatope, V., c. de Montcontour.
I
CAF
Cacassab, s. m., bgue. Vend. (C.
et P. D.)
Cacau, s. m., noix. V.,c. de Monlm.
et de risl. -lourd.
OEuf. V., arr. de
Civ.
Marne : caca, w uf.
Cacau, s. m., pie, oiseau. D.-S-, arr.
de Bress.
Cacaux, s. m. pi., coquilles. V.,
arr. de Poit.
Les nouzUIcs sont pre les filles
Les cacaux pre les nigauds.
(Cbans. poit.)
Cache-Mistouri et Cache-Mite
,
s. m., s. f., jeu d'enfants. V., arr. de
Poitiers et de Civray, c. de l'Isle-Jour-
dain.
Cacrea
(g.
y.apa), S. m., sommet de
la tte. V., c. de Mireb. et de Monte.
(A. R.)
Cafegnon et Cafignon (cafgnon),
'
s. m., mauvais chausson, mauvais cha-
peau, mauvaise coiffure. V., arr. de
Poit. et de Civ.
Toutes choses chif-
fonnes. D.-S., arr. de Melle.
Se dit,
CAG
en
gnral, des chaussons uss : a o
n'sont pas des chaussons, o sont des
cafgnons. V., arr. de Chat., Maire.
D. S.
V. a., cacher : Vour a
lu cagnai mon gilet*^ (A. R.) Marne:
(( cagner, boiter, refuser, reculer, elre
poltron.
Franais: cagnarder,
vivre dans la paresse.
Gagnon, s. m., gros morceau, se dit
principalement du pain : in grou c-
gnon de pain. (B.-F.)
V.
D.-S.
Gagkot, s. m., petit chien : portai
cagnot, c'est, au jeu de la pirouette,
porter celui qui a gagn. V,, arr. de
Civ.D.-S. (A. R.)
Italien : < ca-
gna, > chienne.
Cagnou se, adj., cagneux, honteux,
craintif. Vend.
Pre mas transi, penot,
I disas tout cagneux, adieu moa pauvre pot.
(Gust., p.. 64.)
Patois du Berry : c cagnaud, e, pa-
pelard, caressant avec hypocrisie.
Cagouet et Gagouet,s. m., nuque,
y.
D.-S.
Patois limousin : a co-
GAI
69
gui.
Patois du Berry : cacouet,
caquoi.
Cagouille, s. f., les hlix promatia
et aspersa, V., arr. de Poit. (Maud )
Y.
D.-S.
Languedocien.
Cail cadet, s. f., le mle de la
caille
,
la caille en gnral : in cail-
cadet qui grouaitses p'tits, une caille
qui grouait ses petits. D.-S., arr. de
Melle.
Caillade, s. f., terre argileuse d-
trempe par l'eau. V., c. de Tlsl. -lourd.
D.-S. :
Et qupme on dit au mnage,
Librochirant in calaud.
(N.
p., p. 61.)
Calculi
,
s. m. , calcul. Vend. :
Mais laissons moins quiau calcull.
(Gust.)
Cale, s. f., brou de la noix, de l'a-
mande; la noix elle-mme. V.
D.-S.
Cal (tre bien), loc, tre propre-
ment vtu. Par extension, tre riche,
son aise. Dans tout le Poitou.
Calea, s. f., le dessus de la tte.
(B.-F.)
Calea, Callea, Calau, Cala4U,
s. f., la noix dpouille de son brou, de
sa cale : a Mes caleassantbans. C'qu'tu
dis s'tint coum' daux caleas su n'ine
parche; ce que tu dis se tient comme
des noix sur une perche. C'est un pro-
CAL
verbe poitevin qui signifie une conver-
sation embrouille
,
sans ordre , sans
aucun bon sens. V.
D.-S.
Vend.
V., arr.
Civ.
Franais : clin, composi-
tion mtallique dont la base est l'tain.
Cline [a bref), s. f., espce de coiffe
compose d une bande de linon d'un
mtre environ, sur 2.5 cent, de long,
enrle sur un petit calaud, et laissant
tomber deux petites barbes par derrire.
D.-S., arr. de Bress.
Calorgne, adj., louche, V., arr.
Poit.
Mayenne.
Marne : calor-
gne, caliborgne, borgne.
Calort, s. m., petit bonnet d'enfant,
mauvais chapeau. V., arr. Civ. Mau-
vaise coiffure. V., c. Pleum., Maire.
Calot, s. m., sorte de coiffure bar-
bes tombantes. D.-S.
Caloton, s. f., diminutif de calot,
espce de calotte pour tenir les cheveux
renferms. V., arr. Civ.
D.-S., arr.
Mel. et Niort.
Calouret, s. f. , commre. Vend.
(C. et P. D.)
CAllai, s. m., noix dpouille de son
brou. Vend. (C. et P. D.) ^. Calea.
GAN
71
Callard
,
s. m. , cambouis. Vend.
(C. et P. D.) :
Vour ol' tait mon nom en callard mol.
(GUSt., p. 66.)
Calles (1. calx)j s. m.
p.,
corne des
pieds du buf. V., arr. Poit.
Latin :
calx, le bout du pied, la corne d'un
buf, d'un cheval.
Camail, s. m., maillot. Vend. (C. et
P. D.)
Franais : camail, vte-
ment ecclsiastique.
Ca>:b(1. quatn ben), adv., com-
bien. D.-S., c. Celles.
Patois limou-
sin : camb.
CAMiSEBOLLE,s.f., camisole, blouse :
Camis'rolle et jupons rays, ses ps
daux grous bocs per sols
;
camisole
et jupons rays, ses pieds de gros sa-
bots pour souliers. V., arr. Liv.
Basse latinit : camsile , camisilis
,
cantpsiley vestis species, eadem, quae
alba
,
seu camisia, velcerte tela qusevis
linea aut cannabina. (Duc.) Vieux fran-
ais,
Cheiase et cheinsil
N'a touchis pas a mou chainse,
Sire ch&valier.
(Cit. Duc.)
Pvoman de Garin : Qui plus est
blanche que nul pans de cheinsil.
Canard, s. m., instrument de ser-
gier pour carder la laine. V.
D.-S.
Un canard de bois carder de la
laine, garni de ses liardes. (An 1781,
Vasles. Manusc. du Poitou.)
Canau (1. canna), s. m., cruche pour
aller puiser de l'eau. Vend. (C et P. D.)
Cane (I. canis), v. a., mordre. V.,
Civ.
Canet, s. m., diminutif de canard,
caneton : Boire comme un canet,
c'est boire beaucoup. Dans tout le Poi-
tou.
Patois du Berry : cani, ca-
nou.
Caniaon, s. m., ne. Vend. (C.
et P. D.)
Canole, s. f., fouace. Vend., environs
de Fontenay.
Ardennes : canole,
gorge.
Canton, s. m., carrefour; le lieu o
se rassemblent plusieurs personnes :
a
D'our vin-tu ?
Dau canton,
Au
72 CAP
figur
, il est synonyme caquet, ca-
quetage.V.
D.-S.
Alix auberges, aux coulons, aux portes des glises
^Gust., p. 68.)
Dans nos campagnes, le cantoti est
le lieu o se runissent les femmes
du village, pour coudre, pour filer, etc.
C'est l, comme jui four et la fon-
taine, que se dbitent les nouvelles,
les mdisances et les calomnies. Plus
d'une querelle
y
prend sa source
;
plus
d'une personne
y
est viclime par les
mauvaises langues, qui n'y sont ja-
mais rares.
Basse latinit : Cante-
r/?/7?i,' unum canterium terra) quod vo-
bis Marota ddit. (Duc.) Roman:
Canton.
Canton. pour portion,
morceau de terre, est souvent employ
dans les anciens manuscrits.
Ancien
franais : quanton.
Noms de
lieux : Canton (Le). [Le Vigean,
V.J
Caput(1. Caput), s. m., tte. V.^ c.
Jsl.-Jourd., Adriers.
Capai (r. cape), v. n., littralement,
mettre sous cape
,
cacher, se baisser :
capt' iqui
;
cache-toi ici.
(se), v.
pr., se cacher. V.
D -S.
Caphnan, s. m., mauvais chausson.
Vend. (C. et P. D.) V. Caf'gnon.
Capitou (r. cap), adj. m., ttu, fan-
tasque, capricieux. Vend. (C. et P. D.)
Capot (r. cap], s. m., sorte de man-
teau, l'usage des femmes, ayant un
capuchon : le capuchon du manteau.
Dans tout le Poitou.
Coiffe, environs
de Fontenay.
Capitium, de caput^
espce d'habillement dont les femmes se
couvraient l'estomac. (V^arr.)
Dans
l'Ecriture sainte , ouverture du haut
d'une robe par laquelle on passe la (t
pour la vtir : in cujus med'io supra
erit capitium. (Exod. 28, 32.) Patois
du Berry : capiche,capichon, capot
capuchon en toffe de laine blanche que
les femmes mettent sur leur bonnet,
et qui couvre les paules.
Capoti n , s. m
,
on
y
joint ordinaire-
ment le qualificatif petit ;
c petit capo-
tin, qui gagne sa vie tout doucement,
soit comme ouvrier, brocanteur de bes-
tiaux
,
soit comme blatier, etc. V.
D.-S.
Vend.
(C. et P. D.)
V., c. de
Monte.
Caqueugne, s. f., bosse au front.
Vend. (G. et P. D.) V. Cabeugne.
Carabis, e
,
adj., taquin, qui
aime les plaisirs bruyants. V.
,
arr. de
Poitiers.
Caras, sse, s. et adj., sorte de nom
que les habitants de la Gline donnent
ceux de la plaine : s'habiller en
caras
,
la femme de mon frre est ca-
rasse. (A. R.)
Carbasse, s. f., abondance.Vend.
D.-S.
La compagne tait de cinquante cardouxt *
(Bab p. 10.)
CAR
Latin : carduus, chardon
,
de carrere
pour carpere, dans le sens exprim par
Varron
,
carpere lanam , carder de la
laine.
Basse latinit : cardo , car-
duiis, seu cardui strobilus, quo lanae
carminantur, (Duc.)
Cahgnaon et CRiGNON , s. m., en-
tamuredu pain, gros morceau. Vend.
(B.-F.) V. Bom-
bille.
Carminat (1. Carmen) , v. a., en-
chanter, ensorceler, charmer : i cr
qu'i ai t carminai.
D.-S., arr. de
Parthenay.
Dbris de vaisselle. ~
(B.-F.)
Otou les Escuevlis , qui fasiont la roue
Et se pavoniant quemc o faut les perrot
Quond gl'avdnt lo sau de gren dous lou carrot.
(Moirie de Sen-Moixont, p. 8.)
Garrot, en cet endroit , dit M. Pressac,
est le vase dans lequel on donne leur
mangeaille aux perrots (perroquets.)
Franais : carpillon
,
trs-petite
carpe.
Carquelin, s. m., corrlatif du
franais : craquelin, espce de p-
tisserie que font les fouaciers. Elle a la
fa forme d'un ambet.
D.-S.
La
VIolhe-Saint-Hraye.
(B.-F.)
P-
tisserie feuillete. Elle se fait Thne-
zay.
Ptisserie molle en forme d'am-
blet, compose de sucre et de farine.
D.-S..
Va^le3.
Moisson , environs de
Mfcile.
(B.-F.)
Carte . s. f. , mesure de liquide :
pay pour vingt deux cartes et demye
de vin claret et blanc qui a est donn
madame de la Trimoille
, elle estant
en cesle ville xlit,s. (An H92.
IManusc. du Poitou.)
La quarte
(quarla) tait aussi une pice de terre
d'une certaine mesure.
Noms de
lieux : onze sont ainsi dsigns: Carte
(l.a). Vienne.
Cartillai
,
v. a., mettre quar-
tiers.
D -S.
Patois du Berry :
cartille
, parcelle.
Cahtillon, s. m., quartier. V., arr.
de Civ.
D.-.S.
V, Carquillon.
CAS
Cartoure
,
s. f., couverture d'un
vase : la cartoure d'au pot , d'au
plon (polon). D.-S., arr. de Bres-
suire.
Carvira, E
,
adj, fou.
Vend.
Rabe-
lais. Aube, Marne : casse, polon
de cuivre, casserolle, cuiller.
Pro-
venal
,
patois du Berry : chaudire
en fonte ou en potin pour laver la vais-
selle.
Casse ,
s. f., boue.
D.-S.
,
arr.
de Bress.
Vend. (C et P. D )
Petite flaque
,
mare d'eau croupissante.
V., arr. de Chat. On ditaussi : gasse.
Casse, s. f. , motte de terre. Au
figur, Ton dit, dans certaines loca-
lits
,
d'un objet quelconque : il pse
coum'ine casse, pour indiquer que
l'objet est lourd , d'un bon poids. V.,
arr. de Poit., c. de l'Isle-Jourdain
,
Adriers.Noms de lieux' Casse (La),
Bruges, Bournand
, a RoifT, (V.)
Cassemuseau, s. m., ptisserie trs-
tendreeten granderenommeh Poitiers.
Ainsi nomm parce qu'on le jetait a la
tte des pauvres gens. (Anciens comptes
des confrries. Monteil, //is^ire des Fr.
,
t. II
,
p.
437.) En cassemuseaux et
CAZ
jonche il, s. (An 1547. Manusc. du
Poitou.)
Cassebelle, s. f. , c'est la crcerelle.
D.-S.
(B.-F.)
Casserette, s. f., petite bote qui
fait partie d'un coffre dans lequel les
campagnards serrent leurs effets , et
dont le couvercle sert maintenir le
coffre ouvert. C'est dans cette bote que
l'on met l'argent, les bijoux.
D.-S.,
arr. de Bress.
Casserot (ca.ss'roO
,
s. m., dbris
de poterie. V.
D.-S.
Cassivre , s. f., marmelade de pru-
nes.
Vend.
Les Essards. (C. et
P. D.)
Cassoil
, s. m., trou plein de boue
et d'eau.
D.-S., c. de Chtilion.
Cassot
,
s. m., syncope du prcd.
(A. R.)
Amoindri , retranch. On
appelle ainsi les personnes du Midi , o
les noms <
cassot , cassour, > et leurs
quivalents: chapon, chapot, capot,
furent donns au moyen ge, et cause
de la circoncision, des familles rpu-
tes juives, mais vritablement descen-
dues des "Wisigolhs. {Hist. des races
maudites de la France, par Francisque
Michel. Cit. A. R.)
Cassotte (a bref) [1. cassus], s. f
,
instrument en bois ou en fer-blanc, qui
sert laver les mains. V., c. Civ., Sa-
vign.
Lieu plein de boue ou d'une
certaine quantit d'eau. V., arr. Chat.
Cassou, se [a bref) [r. casse], adj.,
terrain, ou terre qui a beaucoup de
mottes; quiou chomp trop cassou,
gn' pas en bonne termine, ce champ
est trop cassou, il n'est pas bien pr-
par. V., arr. Poit.
Castille, s. f., groseille. Vend.,
environs de Font.
Catouil et Catouillage (a bref),
s. m._, mlange de terre, de chaux et do
petites pierres que l'on retire d'un mur
croul ou dmoli. (A. R.) V., arr.
de Poit. et de Loudun.
Catrechimour (r. catchisme), s.
m., enfant qui apprend le catchisme.
V., arr. Civ.Patois du Berry : < ca-
thchimier, enfant qui va au cat-
chisme.
Cazeillai, V, n., se faufiler, se ca-
cher dans les haies, D.-S., arr. Bress.
cm
75
Cazotte, s. f., trou, creux. D.-S.,
c. Bress.
Pre nourri Pierrot
> Dans la cazotte d'in chagne, ^
*
(Chans. poit.)
Cazureau, s. m., petit monceau de
terre. Vend. Font. (G. et P. D.) V. Ca-
hureau.
Ceaux (1. clum), s. m. pi. cieux.
De toute ternit
.\ux ceaux fut arrt.
(Gust.
CBE (1. spa), s. m., oignon de
Tanne prcdente, replant au prin-
temps afin d'en avoir de primeur.
Depen qu'i \j Jeanaeton
En frlcassanl de ta sbe.
(Rob.dlv.,
p. 94.)
Provenal : sibo ou cebo.
Cele (a la), loc, se mettre l'abri de
la pluie, du vent, de la tempte : i
m'seu mi la c'Ie sou n'in boissan. V.,
arr. de Poit. et de Civ.Patois du Ber-
ry : acel, l'abri de la pluie.
CLAE, s. m., terre de bonne qualit
et recherche dans les parties du Mellois
o il n'existe pas de sable pour la ma-
onnerie. Les marchaux l'emploient
aussi pour leurs soudures. D.-S., arr.
de Melle.
Ceingae, v. n., pousser la morve
pour la rpandre dans le mouchene
tenu par une autre personne. Se dit
seulement des enfants.
Faire rentrer
la morve au lieu de la laisser sortir.
D.-S., arr. de Melle et de Niort.
Cenderlle (// mouills) , Cex-
DEBLLIRE, CENDREILLE, CeNDRTLLB
et Cendille, s. f., la msange. V.
D.-S., suivant les lieux.
Cendbellette ou Cendille (faire),
loc
,
se pendre par les bras et les jam-
bes, le ventre en haut et le dos tourn
vers la terre : position qu'affectionnent
les cendrilles en cherchant des insectes
autour des branches des arbres. (Mel.
B.-F.)
Marne
et patois du Berry : cenelle et cinelle.o
D-S.
Cecsse (queusEe) (I. cor^uere], s. f.,
la quantit de pain que I on fait cha-
que fourne : toute la ceusse qu'i ant
f matin agiate; > toute la fourne
de pain que nous avons faite ce matin
est grasK:uil. V.D.-S.Cuise {coccia
CHA
fruvienti), cuise de froment valant 4
septiers, mesure de Montiorncuf. (An.
l'i;>3. Manusc, du Poitou.
Cuisse :
doux sex tiers de froment pour la cuisse
(lu samedi joux saint xist. (An. (378.
Manusc. thi Poitou
)
Ceusse (I. coxo.], s. f., cuisse : la
ceusse m'f <;rond mau
;
la cuisse me
fait grand mal. V. D.-S.
Cha, Ioc. qui n'a de sens que par
suite de sa runion il d'aulres mots :
Ch deux, ch trois, par deux, par
trois; ch-z-in,chin, un un
,
ch
p'iit, ch pou, pas pas; qui va
ch p'iit va lin. C'est le proverbe ita-
lien : qui va piano va sano, et qui va
sano va lontano.
Dans tout le
Poitou.
Ch.4, adv., chez. V., c. l'Isle-Jour.,
Luchapt. Patois limousin.
Gascon :
chel .
Chab.\ron (c7m bref), s. m., instru-
ment en bois que Ton met au bout de
la perche de l'araire, afin que les bufs
tiennent leur tte plus ferme en labou-
rant. V.,arr. Chat.
Chabaton, s. m., brin de chanvre
trs-gros. On en fait des allumettes. V.,
arr. de Poit. F. Caba.
Chabichou, s. m., petit fromage ap-
pel aussi fromage de Montbernage, du
nom de Tun des faubourgs de Poitiers,
o il se fabrique. 11 est encore connu
sous le nom de fromage cafion. Le
chivichou, ce fromage piquant si cher
Henri de Barn. (T. xxxvi^, p. 124,
Muse des
fam.) V.
D.-S.
Vend.
Chabin, s. m., scieur de long. V.
Vend,
Breton : cheingeii et
chergen, chne.
Patois du Berry :
chgne, chne pdoncule.
Chagine, s. f., lieu o il
y
a beau-
coup de chnes runis, plants avec
symtrie, ou confusment 1 allons
sous la chagne. V., arr. Civ.
D.-S. , c. Bress. et c. Maz. (A. R.), o ce
mot se prononce chagnaie.
Noms
de lieux : Chagnaie (la), Payr,
V. ; Cha^nay (la), La Puye, V.
;
Chagnerie (la), i St-Gervais , V.
;
Chagne (la) , Chef-Boutonne
,
D.-S.
Chagnerasse, s. f., mauvais chne,
V., arr. de Poil. (Maud.) F. Chagnasse.
D.-S. Vend:
Karlcs li baise la bouche et le menton
De sa main dextre le flert el chaaignon.
(Roifl. de Guillaume au Court Nez, cit. B -F.)
Chagnon ou chaignon, se trouve
aussi d'ans Villon (B.-F.).
Patois du
Berry : chagnon, chignon, nuque.
Chagouet, s. m., nuque. D.-S,,
arr. de Bress.
Vend.
(C. et P. D.).
V. Cagouet.
78 CHA
Chahu, e, adj., grossier, avare.
D.-S.
CuAi, S. m,, cellier. Vend. (G. et P.
D.).
Chaix : chteau consistant
en greniers, chais, cave et basse-
cour.
"
Chay faire le vin. (1740,
1737. IVIanusc. du Poitou.)
Chail, s. m., gravier, caillou : i
ai daux chails dans mes bots
;
o faut
amassai les chails dons leschomps;
il faut ramasser les a chails dans les
champs. V., arr. Poil, et Civ.
D.S.
I ai bea rocbi pre quo coule
Quicuqui rac soinble tn vrai chail.
(Rob. div., p. 89. Cit. B.-F.)
Chails amasss pour btir. (An.
1470, V^asles. iManusc. du Poitou.)
Chail-aigre, le silex.
Chaii-de-
raoulin, la pierre meulire.
l.atin :
callis, sentier, chemin fray, battu.
Noms de lieux : Chaill, (Buxeuil,
V.]; a Chaillerie(la), > Ligug, V.
Chaildri, s. m., chardonneret. V.,
arrondissement de Poit. et de Loudun,
y. Chadrier.
Chalai, V. n., tracer, tendre hori-
zontalement ses racines. D.-S.
lA.
R.)
Chaillochou, se, adj., se dit des
fruits qui ont comme des a chails
l'intrieur. D -S
, c. de Celles.
Challoc, s. m., caillou, gravier.
Vend. (C. et P. D.)
V. Chail.
Chaillot , s. m., diminutif de
chail, ) gravier. V., arr. Civ.
L furenl-ell dedens la ville dfendant
Pierres et chaillos vont sur notre gent
[gesfanl.
Cbroa. de du GuescUn, v. sus. iCit. B.-F.)
Provenal : calu
;
do la niue lou
calu, la lampe de la nuit.
Sain-
tonge : chaleuil et chaneuil.
Chaliaud, s. m., coquille de noix.
V., c. Neuville.
Chalibaude et Chalubaude, s. f.,
flamme vive et passagre. V.
D.-S.
Vend. V. Baudelle. Patois du Berry :
<( chalibaude, feu de chenevottes.
Chaltn, s. m., le brou del noix.
V., arr. de Civ., de Chat, et de Lou-
dun. F. Ghatre.
Chalin [a bref)[l. calor], s. f., le
tonnerre, l'orage, l'clair. Dans tout le
Poitou. L'on fait assez souvent ce jeu
de mots : i aime meux in chalin (chat
loin), qu'in cha proche (chat voisin)
gle mordra
pou silou dons mon frou-
mage. V.,arr. Civ.
Chaline, 5. f., F. le prcdent. L'on
appelle encore chaline les nuages
(^HA
79
noirs qui annoncent l'approche de Tora-
ge : v'I ine chaline qui s' lve. V.
Vend. (B.-l\).
Chalinou, se, adj., temps orageux
;
nue qui menace de donner de l'orage.
V. D.-S. Vend.
Chalinu, sr, adj., V. le prcdent.
V., c. Monte, Mazeuil.
Chlit, s. m., lit V.
D.-S.
a DiHix linceulx et le chaslit que-
nouille. (An. 1519. Manusc. du Poi-
tou
)
Challemie, s. f., chalumeau, flte
champtre :
01 y arait do challemie.
i.Gcnt. Pot.)
Latin : calamns^ roseau, ou canne
dont les anciens faisaient des fltes, des
flageolets; flte, flageolet, chalumeau.
Basselalinil : calamella, vel cala-
mellus, fistulatorius calamus quo in
bellis etiamnumi utuntur Helvetii. A
calamis efhcta vox calainellus, fistula,
uQslrs chalianeau, hodachaleine/le,
olim. (Duc).
Patois limousin :
charmou.
Chroniques de du
Guescl. :
Trompes et challemelles et cors sarrazlnois.
(Cit. Duc.)
Clem.-Marot :
A lous venans pndy la chailemye.
Chalougear, v. n., retarder, diff-
rer, ngliger : v' z'av b chaloug
per m' poyae; vous avez bien retard
pour me payer. D.-S
,
c. Celles.
Chalotte, s. f., coquille. V., c. de
Montm. V. Chaliaud.
Chalour (1. calor)^ s. f., chaleur.
V., arr. Civ. D.-S.
I v qu'avec chaloDX chaquin de vous s'era-
[presse.
(Cab., p. 56.)
Chalumea et Chalumia, s. m.,
flte champtre. V.
D.-S. F. Chal-
lemie.
Chalupe et Chelupe, s. f., enve-
loppe du mil avant d'tre pil. Vend.
(G. ef P. D.).
Cosses des pois, des
fves, des haricots, etc. (B.-F.).
Chalupe, s. f., bateau plat. V.
D.-S.
80 CHA
Chalup (r. chalupe)^ v. a., trier
les noix. V.. c. deNeuv., Chncch.
Chambalou, s. m., morceau do
bois, compos de trois pices, qui s'ap-
puie sur rj;e d'une charrue, el s'atta-
che entre la perche et l'alteloire. V., c.
Vouill, c. Monte, MazeuiI,o l'on dit
chambalan ; te t'rend b d' bonheur
d' i'arrie leu? O faut b, i ai cass
mon chambalan.
Patois limousin :
chamboiou, courj^e.
Chambarire, s. f., pieu qui sert
supporter une charrette. V., arr. Civ.
Chambigk, s. f., morceau de bois
fourchu auquel sont attels les bufs
placs les plus prs de la charme quand
on laboure avec deux paires de bufs.
V., c. Isl.-Jour.
Chambord, s. m., bordure non la-
boure dun champ. D.-S., c. de Mauz.
V. Chaitre,
Chambre (I. cannabis), s. f., chan-
vre. V.
D.-S., dans quelques con-
tres.
Chambrre, s. f., chtaigne avor-
te. V., arr. Poit. (IMaud.)
Chambrre, s. f., instrument que
l'on attache la crmaillre el qui sert
supporter la pole quand elle est sui-
te feu. (B.-F.).
Chamellai, V. n., pleurer, crier
tout moment , et comme voix cou-
verte : c( gne n'cinss'pas de chameulai
du matin au soir. V., arr. de Poit.
Champage
,
s, m., pacage. D.-S.
(Rond.).
Champeau, adj. des 2 genres, pr
qui n'est pas a regain. D.-S. (Rond.)
Komsde lieux : Champeau. (Oerc,
Pouzioux, V.).
Champelon, (/ mouill, champ'lon),
s. m., fer prpar pour un soc. V., arr.
de Civ.
V.
Changeoteux, se, adj., celui ou
celle qui change souvent : Jouzille n'a
pou d'tenue dons ses affaires, ol' in
chongeoteux de premire vole; Jo-
seph n'a point de tenue dans ses affaires,
c'est un changeoteux de premire vo-
le.
V.
Chane, (1. canna)^ s. f., gros robi-
net. D.-S.
channe ou chouaniie,
trou d'une aiguille, d'une cuve. V., arr.
do Civ.
Besanon : channe, me-
sure de vin qui tient deux pintes. An-
glais : channel, )^ canal, (cit. B.-F.)
Chanteneau (chanl'neau)
,
s. m.,
cadeau que le parrain et la marraine
font leur filleul pour la fte de Nol.
Cet usage provient de la Saintonge, oij
l'on distribuait autrefois , cette mme
poque, des gteaux sur lesquels tait
grossirement trace l'image de l'enfant
Jsus et de la sainte Vierge. (B.-F.).
Chaon, s m.,chat-huant : i allans
avouer dau fret , le chaon bououne.
D.-S., arr. le Bressuire et de Parlh.
Basse latinit : cauanna , cauannus^
noctua
,
hibou
,
chat-huant. ,|Duc.)
Gallo-Belges : cahuan.
CtiAPAi
,
s. m., virole qui est au
bout du manche du flau. V., c. Isle-
Jourdain, Adriers.
Chaple {pi mouills), s. f., morceau
de cuir servant a lier la verge du flau
son manche. V.,arr. de Civ.
(B.-F).
Chapl, ^pl mouills), toucher de
la chaple
;
c'est un procd empirique
que les vieilles femmes emploient pour
gurir les bouts des seins des nourrices
quand ils pourrissent.
-
C'est une tu-
CHA CHA 81
meur, dit M. Beauchel-Filleau, qui doit
tre panse par un charpentier
,
lequel
doit tre d'une familleo l'on a toujours
exerc cet tat de pre en fils. Le pan-
sement a lieu au moyen de certaines
paroles qu'il prononce en faisant avec
la hache certains mouvements. Dans
l'esprit de plusieurs, c'est le seul moyen
de gurir ce mal.
Chaple, s. f. , sable ou dtritus for-
ms par la (aille des pierres, et dont on
se sert pour crpir les murailles. (B.-F.)
C'est ce qu'on appelle achaplis et Cha-
plin dans le dpartement de la Vienne.
D. S.
Chaptau, s. m., cheptel, D.-S.
Vasles
Receu de Pierre Chener de
la Froterie XXXV s. pour cause et rai-
sen d'une jument qu'il tenoit croistet
chaptau .i> (An. 1466^ Vasles.)
Chapuise, s. f., charpente : pour
droisser la chapuise sur les murs de
ladite maison. (Vienne, x\" sicle.
Manuscrits du Poitou.
)
Charpentier.
Marne : chapuis, chapuiseur.
Chapusai et CflABUSAi, V. a., d-
grossir, diminuer. V. Chapotai. V.
D.-S. Ardennes : chapuser, char-
penter, tailler du bois.
Patois du
Berry : Chaptuser, couper menu.
Charabia, s. m., langage inintelli
rb'o ; celui qui le parle se dit en parti
cuior des Auvergnats. Dans tout le
Poitou. Ce mot est employ dans ce
dernier sens dans la chanson fort con-
nue : Oh les Auvergnats.
Pa-
tois du Berry : c Charabiat , bar-
bouilleur, homme qui ne se fait pas
comprendre.
Charail, s. m., lampe. V,, D.-S.
V.
D.-S.
Item VII charraus
vin. (An. 13!2y. Manuscrits du Poit.).
D.-
S., suivant les lieux.
Charve, s. f., chanvre. V.D.-S.
Sain-
ton ge.
Gascon : carbe.
Charveux ou Cherveux, se, adj.,
filandreux. V.
D.-S., dans plusieurs
lieux. Saintonge.
ChabviSjCharvoy, s. m., chenevis.
V. D.-S.,suivantleslieux. "T. Charboi.
Chasse, s. f., morceau de fer carr
avec manche en bois qui sert tamper
le fer chaud. V., arr. Chat.
Chxsse-Briquet, s. f., runion d'a-
nimaux fantastiques qui crient pendant
la nuit. V., arr. Chat. C'est ce qu'on
appelle, dans les arr. de Poit. et de Lou-
dun, chasse-galerit, et^dans d'autres
provinces, chasse-de-Saint-Hubert,
chasse mystrieuse de fantmes d'hom-
mes et de fantmes de chiens
;
Fon-
tainebleau,
a
le grand veneur de la fort
de Fontainebleau. C'est ainsi que des
paysans et des bergers interprtrent
les' jappements de chiens, les cris et les
cors de chasseurs que Henri IV entendit,
chassant dans la fort de Fontainebleau,
et l'apparition au comte de Soissons,
qui s'tait avanc, sur l'ordre du roi,
d'un homme noir criant d'une voix ter-
rible en disparaissant aussitt : men-
teidez-vousf (Mathieu),
GHA
Chasseron, s. m., valet de meunier.
V.
D.-S. V. Chaisseron. Moyennant
certaine redevance, dit M. Beauchet-
Filleau, le seigneur qui avait un moulin
banal accordait aux autres meuniers
qui taient dans l'tendue de sa terre
la permission de chasser la poche ;
>
c'tait ce que l'on appelait, en Poitou,
le droit de chasserandrie ou chassan-
drie, ainsi qu'il est crit dans un acte
du bureau des finances de l'anne 1771.
Chassi, V. a., faire corps, se serrer.
V., c. de Monte. J^. Chaclai.
Chat, s. m., crocheta trois branches
ou griffes recourbes, qui sert rr^tirer
des puits les seaux qui
y
sont tombs.V.
D -S., suivant
les lieux.
Besancon : chaitenre.
Chtrai, v. a., passer de la laine
des bas pour les raccommoder. V., arr.
de Poit.
Chatraire (1. castrar)^ s. m., ce-
lui qui chtre les animaux. V., c. de
risl. -lourd.
Chatrin.s. m., chardonneret. Vend.
(Cet P. D.)y. Chadrier.
Chatris, s. m., moulon chtr et
bon pour la boucherie. V.
D -S.
Vend.
a Pour quartiers de chastri
que l'en avoit prins de Philippon Jaques
^xll s., VI d. (An 1301. Manusc. du
Poitou.)
Ch.atron (r. chatraire)^?,. m., jeune
buf tout rcemment chtr. V.
D.-
S.
Patois du Berry.
Chatte-ngre, s. f., jeu d'enfants.
CHA 83
Dans ce jeu, un seul court aprs les
autres jusqu' ce qu'il les ait tous pris.
C'est le sort qui dsigne celui qui doit
courir le premier, et l'on prlude ainsi :
n Unie, une aile,
Cazi, cazeUe,
Le p (lu jon,
CoqulUe, goudron
;
La caille-bottine,
Te casse l'ihine,
Le p dan loue,
Te casse le cou.
C'est celui sur lequel tombe le dernier
mot qui doit courir. V., arr. de Civ.
CuAUBENi, v. n., s'chauffer, moisir
en parlant du pain. V.
D.S.
(A.
R.)
Chaubouill, e, adj., couvert de
chaubouillure. V.
D -S.
Chaubouilliss, e, adj., couvert
de chaubouillissures. V., arr. de Civ.
Chaubouillissures et Chaubouil-
lure, s. f., ruption cutane occasionne
par la chaleur. V.
D.-S._, suivant les
lieux.
Chaucrev, e, adj., se dit des l-
gumes ou de la soupe moiti cuite.
V., arr. de Poit., c. de Monte.
D.-S.,
arr. deBress.
Chaudebouillures ,
s. f.
,
petits
boutons produits sur la peau par la cha-
leur. V.
Chaudn, s. m., le boyau rectum
des animaux : l'on dit, par plaisanterie,
des personnes : i cr bi qu'gla le
chaudin pourri. D.-S., c. d'Airvault.
Chaudra (suivre le), loc, faire cuire
du pain aprs quelqu'un quand le four
est chaud. (B -F.)
Chaudra
(),
loc. adv., se dit des
moutons quand ils se runissent en
groupe pour se garantir de la chaleur.
V., arr. de Civ.
(B.-F
)
Chaudrolou, se et Chaudrolut,
te, adj., se dit de la terre ou des ani-
maux
;
de la terre quand elle est trop
permable, qu'elle ne conserve pas son
humidit : quielle pice de terre est
chaudrolouse. Des animaux quand ils
redoutent la chaleur : tan bu est chau-
drolou. iB.-F
)
Chaulier,s. m., ouvrier qui prpare
la chaux, et, par extension, le marchand
de chaux. V.
D-S.
Chaulma^
cier. A Estienne Bigot Pierre Pau^
84 CHA CHE
leaii , etc., chaulmaciers du Pin, pour
trente et sept charretes de chaux.
(An 14S3.)
Chaumacer, v. a.,
enduire de chaux : a chaumacer le
portai. (An 1507. Manusc. du Poitou.)
Chaumea, s. m., terre inculte ou en
jachre. Vend. (C. et P. D.)
basse la-
tinit: cahna, quibiis in locis (cilalis)
calma, videntur appcllati agri aratorii,
in quibus messes esse soient, qua? ca-
lamis frumenlariis constant, quos inde
nostri chaumes vocant. ^) (Duc.) C'est
donc par extension, d'aprs cette dfini-
tion, que le mot chaumea est appliqu
aux terres incultes.'
Chaumeni et Chaumesi, v. n., s'-
chauffer, moisir en parlant du pain. V.
Franai.^ : caver.
Chaveuillai pour Chahbuillai,
V. n., travailler la lueur du chareuil.
(B.-F.)
Chaveutllon, s. m., celui qui n'y
voit qu' peine, qu'en clignotant, comme
clair par un chareuil. (B.-F.)
CiAY, s. m., chien, dans quelques
localits :
De porte en porte aUer trcchay
In morcea de poin queme in chay.
(Giist., p. 24.)
Roman : a ch.
Patois limousin :
ch.
Chebetibe (cheb'tire) et Che-
BTiRE, S. f., garniture du lit au-dessus
du chevet. V., arr. de Civ.
CHEBRAelCHEBRiA,s. m.,chevreau.
V., arr. de Poit. et de Civ.
D.-S.
V. Cabri.
Patois du Berry : che-
bris. )
Chebratte, s. f., diminutif du pr-
cdent, jeune chvre d'un an. D.-S.
Roman : cabreta.
Noms de lieux :
Cheboirie (la), Queaux (V.); Che-
bretterie (la), Chtain (V.).
Chebratte, s. f., espce de champi-
gnon. V., arr. de Poit. (B.-F.)
Chebratte, s m., triangle de fer
pour mettre les plats sur le feu. V., arr.
de Poit. et de Civ.
Chebressaillai (r. chebressailles),
V. a., cligner des yeux, remuer fr-
quemment les paupires. D.-S., arr. de
Melle.
ChebressAILLES, s. f. pi., paupircs.
D.-S., arr. de Melle.
Chebrie, s. f , musette, espce de
flte faite avec du bois tendre et moel-
leux facile forer. V., arr. de Poit. et
de Civ.
~
D -S.
(B.-F.)
Patois li-
mousin : chobrto, connue plus an-
ciennement dans le Limousin sous le
nom de bedon ou de loure.
Chebri, v. n., mettre bas en parlant
des chvres. V. D.-S. V. Abouquillai.
D.-S. :
Me fit verre trois pas in petit cheminet.
(Bab., p. 87.)
Chrminou, s. m., V. leprcd. V.,
c. de risl.-Jourd.
Chemisole, s. f., veste. V.
Gilet
manches le plus souvent en toile ou en
coton. (B.-F.)
Ta chemisolle tot, ou ce-t-au que tu laa naise ?
[Amours de Colas, p. 8. Cit. B.-F.]
Latin : camisia, est indiqu dans plu-
sieurs chartes latines comme un vte-
ment ecclsiastique et militaire.
Chemis'roule, s.f., V. leprcd. V.,
c. Isl.-Jourd., Adriers.
Chena, Chenea, s. m., jeune chien.
V., arr. deCiv. et de Loudun. Patois
du Berry : chenard.
Chenatre, (Ch'ntre), s. m.
,
petit
chien. (B.-F.)
Cheinatre, adj. des deux genr., cou-
leur efface, passe. (B.-F.)
Chenebau (Chen'bau) [b.l. Cmia-
berillum\^ s. m
,
chenevire; lieu o
l'on cultive ordinairement le chanvre.
(B.-F.).
V.,arr. de Civ.
Cham-
bault, chembault :
une pice de
chambault contenant semer un bois-
seau de chenevoy. (An. 1680, les
Fosses ,
Manusc. du Poitou.) Cum
sola et canaberillo. (An. 939, manusc.
du Poitou.)
Chenebou (Chen boue), s. m
,
che-
nevis.,V.,c. Montm.D.-S. -(B.-F.)
Chenevoy. (Manusc. du Poit.) Patois
limousin : chnobou.
Marne :
cheneveuse.
CHNEBOURE,s.f.,V., arr. de Chat.
Y. Chenebau. Patois limousin : ch-
nbiro.
Chenet, s. m., jeune chien. V.,c. de
risle-Jourd. F. Chena.
Ardennes:
chenel.
Cheneuil, s. m., chenil, V., arr.de
Poitiers.
Chenevtn, s. m., chanvre- D.-S.,
Vasles. Quatre pelotons de fil de che-
nevin. (An. 1731, Vasles, Manus. du
Poitou,)
Chenevbault (Chen'vrault) , s. m.,
chenevire. V.
D.-S.
Et au dict
lieu tiennent aussy les dictes bornes et
CH
85
limittes au chenevraultfeu Ren Lorier.
(1579.)
(Arch. Saint-Hilaire
, bourg,
U65.) V. Chenebau.
Cheniau, s. m., jeune chien. D.-S.,
arr. de Bress. F. Chena.
Chenin
, s. m., raisin aussi appel
blanc-mass. V., arr. de Chat, et de
Loudun.
Rabelais : et avec nos
raisins chenins estuvant les jambes de
Forgier mignonnement. (L. V^, C. '20.)
Y. Confort.
Chenou, s. m., chenevis. D.-S.,
arr. de Bress. Y. Charboi,
Chepseau (1. caput.)^s. m., c'est la
tte d'un champ, l'endroit le plus lev,
o les laboureurs
,
avant de revenir sur
leurs pas, nettoyent le soc de leurs char-
rues, ce qui finit
,
au bout d'un certain
temps, par former, en cet endroit, comme
un chevet. (B.-F.)
D.-S., arr. de
Melle et de Niort.
Chevessaut :
D.-S.
Vend. Chevi, V., c. de
Veuille.
Chet, chesi. Vend.
Cheut (le t sonne lgrement), adv.,
ne pas : on' n'a cheut il n'v en a pas.
V., arr. de Civ.
D.-S.
Cheut, te, trs-bref, adj., aucun
,
pas un : cheut des camarades dira le
contraire. t> (A. R.)
y. Chepseau.
Cheveuille, s. f., cheville
;
che-
ville du pied : i m'sf mau la che-
veuille. Proverbialement : quond la
puput (lahupe) attrape, o f maillochai
CHE
les cheveuilles. C'est--dire quand on
entend chanter cet oiseau, jeun, pour
la premire fois, la saison, l'on se
donne des coups de pied en marchant.
V., arr. de Civ.
D.-S.
Chevill (ch'vill), s. m., boulon
en fer qui attache le forar au pr.
(B.-F.) V. ces mots.
Chevillis (ch'villis), s. m., instru-
ment en bois, sorte de cheville qui sert,
par sa disposition^ faire entrer plus
profondment ou plus lgrement le soc
en terre, suivant le besoin du labour.
V., c. Isl. -lourd. V. Muette.
Chevillon (cirvillon), s. m., grosse
cheville en bois ou en fer traversant des
deux cts le cep de la charrue pour
ramasser l'herbe. V. ,
arr. de Chat.
Chvre-volante^ s. f., oiseau, la
double bcassine. V.,arr. Poit. (Maud.)
Chevretai et Chevrotai (ch'vr'tai),
V. n., mettre bas, en parlant des ch-
vres. V.
D.-S. V. Abouquillai.
Ardennes, Marne : chevrotter, s'im-
patienter.
Chevrette (ch'vrette), s. f., cham-
pignon. D.-S., c. de Bress. V. Che-
bratte.
CuEVRiAi (ch'vriai), v. n., mettre
bas, en parlant des chvres. F, Abou-
quillai. D.-S., suivant les lieux.
Chevrie (ch'vrie), s. f., espce de
llte. V,
D.-S.
Suivant les lieux :
Et le dit appellant sounoit d'un in-
strument appel chevrie. (An. 1484.
Veuille. iVJanusc, du Poitou.)
Do
jouou de chevrie. (Moirie de Saint-
Moixent, p. 8.)
Chevriotte (ch'vriotte) , s. f., di"
minuiif du prcdent.
I Phelippot jouait de la chevriotte. i
(N.
p., p.
2"*.)
Chevrette, cornemuse : c: II tait
d la seigneurie de Puygarreau, sur
un hritage qu'on appelait Fresches des
Gteaux, deux gasteaulx, etc., avec un in-
strument appel la chevrette et le (am-
bourt, o en deffaull de ce et le hault-
bois. ') (An. 1639. St-Genest. Manusc. du
Poitou.)
Chez-d'il, s. m., runion de plu-
sieurs gousses d'ail. V., arr. de Chat.
7. Bosse-d'ail.
GHI 8:
Chi, s. m., chien. V., c. de Montm.
et de risl.-Jourd.
Chi, prp.^ chez. V., c. Monte.
Chiasse, s. f ,
trou pratiqu dans le
plancher d'une charrette pour en faire
tomber le fumier quand on le rpand
dans les champs. V.
D.-S.
Diar-
rhe. V. Aube, Marne : <( chiasse,
rebut.
Chiassou
, SE, adj., celui ou celle
qui a la diarrhe. V., arr. Poit. et Civ.
D.-S., c. Bress.
OEil chias-
sou, il qui a la chassie : Gl'a
r chreil aux ils, gl' tout chassiou
;
il
a la lampe aux yeux, il est tout chas-
siou. V., c. Civ.
Chiche (I. siccus], s. f., espce de
cochet feuilles trs-dcoupes dont on
fait des salades. (B.-F.)
Ardennes :
chiche, ciment, mortier.
Chicherots, s. m., Chicherottes,
s. f. pi. , coquilles de noix. V., arr. Chat.
V. Cheucherea.
Chichetai (chich'tai) (r. chichle]^
V. a., pargner, se montrer parcimo-
nieux. V., arr. Chat.
Chichte (\.sicclias)^ s. f., pargne,
parcimonie. S'emploie souvent dans ce
sens : <x aller la chichte, chercher
pargner. (A. R.)
Chicot, Chienou, s. m., diminutif
de chi, chien
;
jeune chien. Vend.
V.^ c. de Montm.j St-Remi.
I comparas, compre,
> Les chicots aux grands chay, in bicot sa mre.
(Giist., p. 7 7.)
Chie, s. m., pis de vache ou de ch-
vre. D.-S., c. deThnezay. V. Chet.
Chiemouc, s. m., butome ombelle.
Vend., Font. (C. et P.-D.)
Fruit de
l'glantier. D.-S., arr, de Bress.
Chiffoui, V. a., crire, barbouiller.
V., c. de iMontc. f^. Chaffourai.
Chiffrailles ou Chiffres , s. m.
pi., "dbris de murailles, gravois, gros
tas de petites pierres le long des murail-
les, D.-S., c. C. B. (B.-F.)
Chillou, s. m., caillou. V., arr.
de Montm. et de Chat.
/^. Chail,
Chillou, pav; item Jehan
Reboisseau, pour avoir forni de chillou
et terres, etc. (An. 1430. Manusc.)
D.-S.
Chisere ou Chisire, s. f., espce
de panier qui sert a faire scher de= fro-
mages. D.-S., Aubign. (B.-F.)
Chol.atre ,v. impers., importer, don-
ner du souci de quelque chose. Vend.
(C. etP.-D.)
Chole. ee, pr. dmonstr. , celui-l,
celle-l. Vend., Maillezais. (C. elP.-D
j
Cholettb, s. f., navette, larum vul-
gare. V., arr. Poit. (Maud.), arr. Civ.
Marne . Haute-Marne
,
patois du
Berry : si mer.
ClMANTRE OU SiMANTRE, S. m.,
cimetire. V.
D.-S.
Vend.
(An. J 376. Manusc. du Poitou.) Sain-
tonge : cemantire.
Gascon : ci-
mentri.
CiNCE, s. f., couvillon, terme de
boulanger. V.
D-S.
L'on dit pro-
verbialement : a la cince se moque du
fourgon, en parlant d'une femme sale
qui se moque d'une autre non moins
sale. La cince est une longue perche
au bout de laquelle sont attachs de
vieux chiffons.
Ardennes : cince,
ceinture. Aube : cince, guenille.
CiNC, V. a., nettoyer avec la cince.
V.D.-S.
CiNQUAiNE (r. cinq.), s. f.,
petite
GLA
cordo de la grosseur du doigt compose
de cinq fils, qui sert faire des longes do
licol. (B.-F.). Assjoure. V.,arr.
Civ., K. ce mot.
Talois limousin :
sincno, le bout du lil par o l'i^n
peut dvider un cheveau.
Cintre, s. m., soliveau plac sous
les barriques. V., arr. Civ.
Cio (quio), s. m., clef : avai-vous
troub la cio? > Avez-vous trouv la
clef? V., Isl.-Jour., [.uchapt.
CiTAU et CiTiA.
(g.
CTO?), s. m.
,
gerbes disposes en moyeltes. V., nrr.
P.-D.-S.
CiTELE, S. f., diminutif de citau ,
gerbes entasses sans ordre et sans que
i'on se soit proccup du nombre
,
prles re charges sur les charrettes.
(B.-F.)
CiVAE, S. m., avantage. Vend. (C. et
P. D.)
CiviRE-ROULEssE, S. f., brouelte
bras. V.~D.-S. r. Boudesoulle.
ClVRAIE, CiVR E, ClVRIE, S. f,
plein une civire : va don cri ine
civrie d' ironfle, tu la baill'ras aux
vias
;
va donc chercher plein une ci-
vire de Irtle , tu la donneras aux
veaux. V.
D.-S., suivant les lieux.
Cla Ici mouills), s. m., petit creux
o se tient l'eau, et par ex(ension, eau
dormante : le cla d' la Guirande
(commune d'Aitfres, prs INiort) doune
biaco d'onguiles quond les aives se re-
tirant. b.-S., arr. Melle et de Niort.
Cla, s. m., flau pour battre les
grains. V., Chat. D.-S., c. Bress.
Vend. Dans quelques communes.
Rancher de charrette. Vend., c. Cha-
lans.
Claeot [cl mouills), s. m., buf
d'un poil clair. V.
D.-S.
Clabot ici mouills), s. m., gros
sabotj et par extension, se dit d'une
personne qui fait du bruit en marchant.
V., arr. Civ.
Clabot, s. m., trou, creux. D.-S.
(Rond.) Clabot de terre : un
clabot de terre assis entre les fossez de
Saint-Romays et le pr Chambaut.
(An. 1407. "Manusc. du Poitou.)
Basse latinit : clabata, rivus, cana-
lium, clabata, forte cavata. (Duc.)
Clabot, te, adj., vide, peu rempli :
uf clabot, uf qui n'a pas t
xxxn.
CL
89
mange.
fcond; on dit d'une personne
qui a
beaucoup mang : gne n' det pou
aver le vonire clabot, car gl'a prou bai
mongeai
;
il ne doit pas avoir le ven-
tre vide, car il a assez bien
Vend. (C. et P. D.).
V.
D.-S
Clabotai [ri mouills), v. n., mar-
cher lourdement. V., arr. Civ.
(se),
V. pr., so gter en parlant des ufs.
Vend.
('lafoti {cl mouills), s. m., es-
pce de gteau compos de farine, de
lait et de cerises que l'on fait cuire au
four dans un moule tourte. V., c. St-
Savin, Journ.
Clagot, r [cl mouills), adj., vide,
peu rempli. D.-S., arr. de Bress. F.
Clabot, adjectif.
Clagotai [cl mouills), v. n., mar-
cher lourdement. D.-S
,
arr. de Bress,
F. Clabotai.
Clair-bassin {cl mouills), s. m.,
plante, la ficaire renoncule.Clair bas-
sin de rivire, calta vaiustris.
V., arr.
Poit. (.\Iaud
)
Clarea ici mouills), s. m., ciel
d'un clair obscur. V., arr. Civ.
D.-S
,
c. Bress.
Vend.
Au figur,
objet presque us. V., arr. Poit.
Clairin (cl mouills], s. m., espce
de clochette qu'on suspend au cou des
bestiaux qui pacagent dans les bois.
Vend.
D-S.
(B.-F.).
-
Une
sonnette ou clairin. (An. 1731. Vasles.
Manusc. du Poitou.)
Patois du
Berry : cairin, clairon, grelot au cou
du gros btail.
Clairot [cl mouills), s. m,, trou,
creux. D.-S., arr. de Bress.
Cla VI A (1. clavus), s. m., hameon.
V.
D.-S.
Vend.
Languedo-
cien : clavel, barbt.
Saintonge :
clavia.
Rabelais.
Claveure et Clavuee (1. clavis),
s. L, clef. V., arr. Civ.
D.-S.
-
(B.-F.).
C'est aussi la serrure d'une
porte. Marne : claver, fermer la
clef.^
Rabelais.
Clay, adj., clair. Vend.
si clay quemc le joux.
(Gust,)
Clon et Clion, s. m., petite claie,
petite barrire. V.
D.-S., suivant
les lieux. Basse latinit : clea,
9"
90 GLI CLO
clala^ crates, tabula viminibus aut vir-
gultis conlexta, Gall. claye. (Duc.)
Aube : clayon et cleyoi , claie,
petile porto ballante. Ancien fran-
ais : crcil ou cloie.
Clkrai {cl mouills), v. a., arra-
cher l'herbe qui crot dans les champs,
dans les jardins. D. -S., arr.de Bress.
el de Parih.
Clf.rgeon, s. m., enfant de chur.
Dans lout le Poitou.
Le xx'' jour de
janvier aux chantres et clerjons qui
chantrent vespres et la messe la
frairie d'Acquilaine faictc chez lesCor-
deliers X s. (An. 1152. Manusc. du
Poitou
)
Clkri.n, s m , sorte de chant. V.
Vend.
Avourc qu'o stc malade
.\v cbanlrjt in clerin.
(Cent. PoKlv.)
Clepjouna [cl mouills), s. m., pr-
Iraille, terme de mpris.
Petit cler-
geon. Vend. (C. et P. D.).
Aptre.
V., arr. Civ.
Cli A et Glas (c7 mouills)
[g.
/.XaUv],
s. m., glas, dans tout le Poitou.
Classus (Gauthier de Montierneuf),
son de toutes les cloches d'une glise.
Manusc. du Poitou.)
Cliban, s. m., bancal : ta pou d'
chance, lai, Perrot
;
s' tan frre tait
pou cliaban, gle s' n'irait, et lai tu s'r
exempl
;
tu n'as pas de chance, toi,
Pierre; si ton frre n'tait pas bancal,
il partirait, et loi tu serais exempt. V.,
arr. Civ.
Clibon d. clibanus), s. m., char-
bon endamm. V).-'i.
Austout le petit Mose
Sacqait in cliabon prc ponter l'ozca.
Cliaffai (Se), v. pr., s'craser en
tombant. V., c. Charroux, St-Marlin-
Lars.
Cliapon, une, adj.,qui marche avec
difficult, sur ses ergots, sur ses bou-
lets; se dit des cochons qui ont le pied
plat, des chevaux, etc. V., arr. Civ.
iB.-F.).
Cliapounat, v. n., marcher avec
difficult. (B.-F.). V., arr. Civ.
D.-S.
Franais ; clopiner, d mar-
cher avec peine.
Clicoure, s. m., canon.
Do ^'randa coups de cllcoiiie
Qui l'y tiriant a bca joiirno.
(Sige de Polt.,
p. Col.) '
Cli DON, S. m., petite barrire: oh 1
l\Iari>sou, farma le clidon. Rlarissou
pour Marie. V., c. do Montm. et de
risl -Jour. r. Clon.
Clie
(g.
yXv.()^ s. f., claie. V.
D.-S.
Cloque et Clt (cl mouills), s. m,,
crapaud accoucheur : onomatope. V.,
arr. de Poit. (Maud.)
Vend. (C. et
P. D.)
CLOUZA.(f/ mouills), s m., le cham-
pignon en jinral. V.
D.-S.
Un
homme immobile est piqu coum'in
clouza su in fum, l'rov. Poil.
Clutai [cl mouills) [1. cludere],
V. n., accoucher. D.-S.
Limalon-
ges.
Latin : cludere^ terminer un
ouvrage, tre la fin^ au terme de quel-
que chose.
Cluza. et Cluziau [cl mouills)
,
s. m ,agarcus campestrU. V. (Maud.)
Co, s. m., coup, V.
D.-S. Patois
limousin : co.
CoBE,s. f., grosseur instantane et
passagre qui provient d'un coup, V.,
c. de xNJireb. , de Pleumartin et de Maire.
CoB
, s. m. , fruits agglomrs au
bout d'une branche, V., arr. de Chat.
GocAMBE , s, f. , pain chaud tremp
dans du vin. D.-S., c. de Thnezay,
Oroux
,
Lspayralte.
CoARDE , s! f., instrument qui sert
laver les mains : Catissou, mets d'
l'aigu dans la coarde. Catissou
,
p. Catherine. V., c. del'Isl -Jourdain.
CocASSiEE, RE, sub., cclu OU Celle
qui fait le commerce des ufs , et par
extension
, des ufs et de la volaille.
V.
(( baill au cocquassier. (An.
1516. iManusc. du Poitou.)
Marne.
CocATRE ou GocATRi, S. m., uf
avort. Les habitants de nos campagnes
croient encore que cet uf est le rsul-
tat de l'accouplement d'une poule et
d'un serpent , du cocatrix apparem-
ment, puisque le nom de l'uf en d-
rive. Dans tout le Poitou,Ardennes :
coctre, demi chapon. Franais :
COC
91
cocatrix , espce de, basilic qui ha-
bite les puits
,
les cavernes.
Cocue, s. f., jeune truie que l'on a
rendue impropre ;i la reproduction.
Dans tout le l'oilou,
CocHELiN (I. coc/ilearium), s. m.
,
prsent que les filleuls et filleules font
leur parrain et. marraine en les invitant
leur mariage, et, rciproquement,
cadeau fait par les parrains et marrai-
nes. Assez ordinairement les filleuls
donnent des objets de toilette ou un g-
teau
,
et les parrains et marraines cies
ustensiles do mnage. Autrefois le
cuchi'iin de ces derniers consistait
principalement en cui'lres et four-
chettes. V., arr. de Chat.
Patois du
Brrry : cochelin, cadeau que les
parents font une maiie
,
el ordinai-
rement compos d'ustensiles de mnage.
Cocn (r. coche)
,
v. a., castrer
; se
dit des iruies. V.
D.-S.
Patois du
Berry : cocher, faire le coq.
,
Cochet, s. m., pissenlit. V.
D.-S.
(B.-F.) -
D.-S.
92
COI
CoDONiER (1.
cfjdoniuni) , s. m.
,
cognassier. Vend.
(C. cl P. D.)
CoBFFA et CoEFFis, S. m., coiffe des
femmes do la campagne.
O.S.
COEFFAGK et CofFANGE ,
S. H).,
manire dont la coiffe est faite V.
,
arr.
deCiv. etdePoit.
D.-S.
CEURARSElGNE et COE'J BASSON
{cu mouills), s. m., mal au cur,
aigreur d'estomac.
D.-S.
,
c. de
Bress. : i se misrable dau curas-
son. V., arr. de Civ.
COFFEGNA et COFFIGNEAU (cof
f gna) , s. m ,
instrument qui sert
laver les mains, V. Grec : /.cv'''''
,
panier d'osier.
Le mot latin coplii-
nus est employ dans l'criture dans le
mme sens que le mot grec : Tuleruut
reliquias, duodecim coplnos Jrag-
inentorum pletios. (St-Malth. 14, 20.)
CoFFiNEAU ,
s. m , vase en bois de
vergne qui, rouge dJT par la teinte
naturelle de ce bois , acquiert encore
une couleur plus fonce par l'usage
auquel on l'emploie
,
qui est d'ouillcr
de vin les futailles. Ce mot, trs-employ
dans ce sens en Sainlonge ,
ne Ter t que
proverbialement dans le canton de Chef-
Boutonne, o l'on dit : rouge comme
un coffincau ,
en parlant d'une per-
sonne dont le visage est haut en couleur.
(B.-F.)
Saintonge :
Qucsto qui parest dans les ceos
Pu groud qu'io cercle de tounca
n Et pu rouge quin coffinea. r
[Rob. Oiv., p. 13.]
Rservoir fix un bateau pour
y
mettre le poisson. V., arr Chat., Leu-
gny. Maire.Ardennes, Marne : (( cof-
fin", coffineau, corbeille, panier.
CoGEAE (I. cogre), v. a., forcer.
Vend. (C. et P. D.)
CoG>E, s f., bosse au front cau.-:e
par un coup. Y. Burbe.
CoHABix, s. m., celui qui se coha-
bine. V.. arr. de Civ.
CoHxBiNAi, v. a. et pr., marcher en
se dandinant. V., arr. Civ. D.-S.
~1B.-F.)
Quand la br'gro vct an champ
Son rhein vet cohabinant
^
En rev'nant gle ret le trot,
n El pu souvent au galop.
(Dict poit., Cit. B -F.)
Coi, S. m., repas en signe de r-
GOL
jouissance que l'on fait la naissance
d'un enfant, et lorsque tous les agneaux
d'un troupeau sont ns. Aprs le repas,
les bergers et bergres dansent en ronde
devant la porte de chaque lable. V
,
arr. Civ.
Cote, s. f., calebasse (B.-F.)
CoiE-SAUVAGE, S. f
.
, cspcc dplante
grimpante qui pousse dans les haies et
sur le bord des bois. La feuille res-
semble celle du houblon. Elle porto
de peites graines rouges, et elle est
munie pour se soutenir de vrilles au
moyen desquelles elle s'attache aux ob-
jets' environnants. Sa racine, qui de-
vient parfois norme , affecte la forme
d'une cole ,
ce qui lui a valu le nom
qu'on lui donne dans les campagnes.
(R.-F).V.D.-S.
CoiNTAi (r. coin), v. a., assujlir,
fixer un objet avec des coins ou autre-
ment
,
de manire ce qu'il reste
stable. D.-S. (A. R.)
Coi RE, s. f., sorte de lien fait le plus
ordinairement de branches flexibles
qui sert lier des fagots ou fermer un
clcon. V., arr. Poit. D.-S.
CoiP.E, s. m., terme de boucher,
morceau pris dans la cuisse du buf ou
du veau. (B -F.)
CoiB, V. a., tenir ferm par le
moyen de la coire. D -S.
(B -F.)
Colas, s. m., pot en terre cuite dont
les femmes se servent pour se chauffer.
(B.-F)
CoMMRYAi (I. commeare), v. n., se
prter mutuellement ses animaux pour
travailler et principalement ppur labou-
rer. V., arr. de Loudun.
D.-S.,
Mauz, prs Kiort.Vend. (C. et P. D)
(luMxMEYEiJx. SE, adj., cclui ou celle
qui conimeye. V., arr. de Loudun.
D.-S., Mauz, prsNioit. Vend. (C. et
P. D.)
CoiNiMOLNCFMENT (c'mmoinc'mont
)
,
s. m., commencement. V.
D.-S., G-
tine.
Vous vqui le bea ccimraoincement.
(Bab., p. 10.)
CoMPAGAE (I. compages)
^
s. f
.
,
Ihomme et la femme unis par les liens
du mariage: i seu prou dsolai, t'nez;
i ai pr'du ma cher' compagne. dampis
tras s'moines
;
je suis assez dsol
,
tenez
;
j'ai perdu ma chre femme de-
puis trois semaines. V.
D.-S.
Compagnon, s. m., fort, actif, vi-
goureux : il est presque toujours prcd
des qualificatifs bon, fort: v'ia-t-in
fort compagnon, Dans tout le Poitou.
Franais a compagnon ,
d associ,
camarade.
Compakag (1. comparare)^ v. a.,
compariT. V., arr. de Chat., c. de
Monte, Mazeuil, o l'on dit comparagi.
V. Apparageai.
Compliment'rie [pi mouills)
,
CON 93
s. f., compliment : a v'ii f'rez bai mes
compliment'rie?. V.,arr. Civ. D.-S.,
arr. Bress. Vend.
Comportement, s. m., conduite,
manire de se conduire : pr'in' feille
qu' seule, ^;aliette a-t-in joli compor-
tement. V. D.-S., c. Bress.
Composai (se) [1. coniponere]^ v. pr.,
ne rien faire, ne pas se presser soit en
travaillant, soit en marchant; regarder
faire les autres : allons, France, allons
m'n ami, compos' te bin quit avoure
;
les autes frant tout et ta rin; allons,
Franois, allons mon ami, ne te presse
pas prsent, les autres feront tout et toi
rien. Dans tout le Poitou.
Conche (1. coKcha), s. f., petit en-
foncement, petit port o abordent les
barques dans le iMarais. Vend. D.-S.
Franais : second rservoir des marais
salants.
CoNJARNAi et CoNJERNt, suivant Ics
lieux (se) [l. conjarare], v. pr., se con-
jurer, se concerter. L'on dit d'une nue
qu'elle se o conjarne, lorsque plu-
sieurs nues se runissent ensemble. V.
CoNOM (I. cognomen)^ s. m., sur-
nom. V.
Latin: conversans,
qui tourne ou qui fait tourner.
Fran-
ais : convergeant , qui tend vers
le mme point.
04
COQ COR
Co.NviEMBM (1. convisere]f s. m.,
invitation. V., arr. Clit.
CONVIEUX, SE, CONYIOUR, SE, adj
,
du mme mot latin que le prcdent;
celui ou celle qui convie aux noces Au-
trefois, lorsque, dansle Chlelleraudais,
le banquet des noces se faisait au caba-
ret, les convieux taient les futurs con-
joints accompagns d'un bachelier et
'
d'une bachelive. Ils parcouraient en-
semble la paroisse , et les paroisses les
plus voisines, et, dans chaque maison
visite, le bachelier s'exprimait peu
prs ainsi : & excusez
, matre ou mai
tresse, de la libert que je prends d'en-
trer dans voti'e maison C'est pour vous
convier au banquet de mon camarade
([ue voil ici prsent. Il sera mari
lundi ou mardi en quinze. Le djeuner
sera chez son pre et le dner chez
matre un tel, cabaretieraubourgde
Je vous prie d'assister la messe et aux
offrandes ,
et quant au banquet
,
comme il vous plaira. Le bachelier
plaait alors, comme signe d'invitation,
une branche de laurier h la chemine,
et l'invit arrosait le laurier de copieuses
libations. La plupart des invits se
faisaient un devoir d'accepter, et payaient
les frais du banquet. C'tait une' soi-le
d'association qui dispensait les int-
resss des frais normes que ncessitent
aujourd'hui les repas de noces.
V., sui-
vant les lieux. Basse latinit : con-
i'ifare, unde, nostris, convier. (Duc.)
Ardennes, Marne : convis, convy,
festin.
CoPAGE
(g.
/.c-'v), s. m., grains que
l'on vme pour tre coups en vert. V.,
arr. de Puit. et de Civ.D.-S.(A. R.)
COPAKT, E, adj. verb.
,
qui coupe,
qui taille; a
mes outils sont mal co-
pants. )> Au figur, vent copant,
glac; figure copante. o dure, re-
poussante. D.-.*^.
(A. R.)
V., arr.
Civ.
Basse lai i ni t : coppare, cae-
dere, secare. (Duc.)
Coq, s. m., oseille sauvage. V.
D.-S.-(B.-F.)
Coqueluche (coq'luche la belle)
,
ioc, le sommet, le point le plus lev
d'un objet quelconque :
<
veux-!u grim-
pai la beir coqu'luchc de quiau pom-
pilon (peuplier;? I n'v mont'rai
j. D.-S.
[B.'V.)
V.; arr. Civ.
CoR-AU-CHT, OU simplement Cor
s. m., espce de ceinture baleine qui
tient le bourre/et. D.-S., arr. de Melle.
(( Cor, synonyme de cadet. V. ce
mot. V., c Montcontour.
CoRBA (I. curvus)
^
adj. employ
subst., par lequel on dsigne un buf
ou une vache dont les cornes se diri-
gent vers la terre. V.D.-S.
CoRBEHTON, S. m., chevillo de bois
qui sert lixer l'imbl el le joug la
charrette. Vend., c. Chalans.
COBBIN (l. corbis] , s. m.
,
pot eau
ou vin : i faut qn'i ange cri in cor-
bind'vin, i cont'rant meux nous af-
fair'en Ibuvont; il. faut que j'aille
chercher un corbin de vin, nous racon-
terons mieux nos affaires en le buvant.
V.
D S. Ardennes : corbin
,
D.-S.
Ardennes : co.
C0BJE1^G^E, COBGEON et COUB-
GEON (1. corium), s. m., bande de cuir
longue et troite qui sert lacer les bro-
dequins
, et , en gnral , toutes les pe-
tites courroies.'D.-S.
V. (B.-F
),
suivant les localits.
Provenal :
courrejoun; pos liga ti courrejoun
;
lu peux lier tes courroies.
Ardennes,
Marne : corgie
,
courgie, corgie
,
fouet, lanire.
CoRGNE, adj., louche, sournois,
mchant. Vend., Font.
D.-S.
CoRGNART
,
adj., sournois. V., c. de
Monic, Saint-Jean-de-Sauve.
D.-S.
,
c. d'Airvault.
CouMAi , V. n
,
laisser reposer, lais-
ser inactif, improductif. Des terreaux,
des terres frachement sorties du fond
des fosss doivent cormai pendant une
anne avant d'tre employes , sans
doute pour recevoir les influences de la
temprature.
D.-S.
(B.-F.)
V.,
arr. de Civ,
Corme
,
s. m., boisson faite avec les
cormes ou sorbes. V.
Galique :
corm, bire ou toute boisson eni-
COR
vrante. Celtique : corma
,
bire;
D.-S.
CossF, s. f., pierre calcaire tendre.
Vend.
CossEREA fcoss'rea), s. m., diminu-
tif de cosse, mouchet, petit pervier.
D.-S., c. Parth.
CoT, s m., coup; c'est le mot fran-
ais dans le sens de quantit de vin ou
96 COU
de liqueur qujon boit en une fois. V.
D.-S.
Fallil veni hiar
Taurais mang dos crpes
Taurais bu in cot.
(Chans. poit. Cit. B.-F.}
Gascon : cot :
CoTELLE. S. f., lisire d'arbres qui
fait la clture d'un champ, d'un pr,
d'un bois, qui en forme le ct. I).-S.
~ (B.-F.).
Cot, (o Ircsbref), v. a., toucher,
tre ct de : ne m'cole pas, D.-S.
(A. R.) V.^ par extension, trinquer.
V.
Cot, v. a.; arrter,
empch*?r :
cotez, cotez le mulet; gl'est chapp.
V. n., s'arrter, ne point avancer :
la voiture a cot. D.-S (A. R.)
V.
Cot, v. n., bgayer, D.-S.,c. Celles.
CoTi (o bref;, v. a. et n., meurtrir.
Dans tout le Poitou. Se dit aussi des
toffes qui se piquent. Vend.
(G. et
P.-D.).
Patois du Bcrry : coti, >
froiss, meurtri.
CoTiRB, (o bref.\ s. f . entre-deux
d'unsillon. V.,c. Montm., Moulismes.
Mayenne : cotire, n dilTormit de la
taille chez une femme.
CoTissuBE , s. f., meurtrissure :
(( di din, Jond, ta cotissure eut-aile
guari ?
i pou. Dis donc, Jean, ta
cotissure est-elle gurie?
Un peu,
V. D.-S. Vend., Taches du linge
coti. Vend. Font. (C. et P.-D.).
CoTBi, s. m., maon. Vend. (C. et
P.-D
).
CouADE,s, f., instrument qui sert
laveries mains. V., arr. do Montm. V.
Cassolte dans le premier sens.
COUAEjCOUAI ET COUAIL, S. m.,
(I. cos\ vase en bois ou corne do buf
dans lequel le faucheur met de l'eau et
sa pierre h aiguiser la faux, et qu'il
porte en fauchant, au dessous de la
ceinture j et pendante. Vend. (C. et
P.-D.)
D.-S.
Couvi, dans plusieurs
lieux.
Col AILS, s. m. pi., laine que les bre-
bis perdent, ou celle qui se trouve sous
COU
leur ventre, ou autour de la queue. V.,
c. Isl.-Jourd. Adri.
CoLiBAiTAi. V. a., poursuivre quel-
qu'un, vouloir laiie faire un autre
plus qu"il ne peut, un travail au dessus
de ses forces. (B.-F.)
Couble et CouBLET (6/ mouills)
(I. copu/a), s. f , s. m., morceau d? cuir
ou de peau d'anguille servant lier le
neif avec la chappe du flau. V.D.-S.,
suivant les lieux. Y. Accoublc.
CouBLE (bl mouills), v. a., lier, at-
tacher ensemble. V.
Appareiller
,
mettre ensemble, deux deux. V.
D.-S.
Coucou, s. m., la primevre offici-
nale, primula o(/iciriaUs de Linn.
(B.-K.)
Patois d Berry : a coucou,
diverses fleurs prinlanires, anmone
pulsatille.
Coucou-BOULiTE, loc. que l'on em-
ploie lorsqu'on se cache et se dcouvre
successivement la figure pour amuser
les enfants. V., arr. de f^it. D.-S.
(B.-F.) /. Caquet-Boulite.
CouDiGN, s. m , cognassier. V.,
arr. de Civ. V. Codoni.
COUDI.N, COLDING Ct COUDOING, S.
m., coing, fruit du cognassier. V.
D.-S. (B.'-F.)
Vend.
Sainlongc.
Roman : codoing.
Noms de lieux :
a
Coudiiiire (la), Blanzais, Brigueii-
le-Chantre, V.
CouDOM, s. m., cognassier. V., c.
de risle-Jourd. V. Codoni.
Proven-
al : coudouni; mens palinello soun
li flou dou coudouni; moins ples
sont les fleurs du cognassier.
Lan-
guedocien, couduun. ISoms de
lieux : Coudonnire (la), Availles,
prs Charrcux.
(^OUE et EcouE (l. caurla), s. f.,
queue; et encore, dans quelques loca-
lits : pierre aiguiser.
Coues d'a-
ria, D mancherons d une charrue. V.
D -S.
L Frlbou s'en aUirant
La coue Inlre les doux fesse.
(Cent PoUt.l.
Provenal : co.
Patois limousin :
couo.* Marne : cou, garni
d'une queue.
INoms de lieux : Coue
(la), ) l.enclolre. (V.)
CouE-DK-JAU, S. f.. plante. Coue-
cou cou 97
de lvre. V. D.-S.-Vend. n Couc-
de-renard,
trifolnun rubens, \
.,
arr.
Poit. (Maud.) Coue-de-cheval. V.,
c. Isle-Jourd.
CouE (1. cubare), s. f., couve:
une coue de poulets.
Au figur :
une coue de drles, pour indiquer
plusieurs enfants appartenant ;i la mme
mre. V.
D. S.
Patois du Berry :
(I coui. ) uf couv gt.
CouRE, s f. , rorleou chane en fer
au bout de laquelle est fix le proulea.
V., arr Poit. D -S. V. ce mot.
CouET (I. cauda ,, s. m., mche de
cheveux. Dans tout le Poitou. Fran
ais : quatre grosses cordes amarres
au bas des voiles.
Couette (trs bref
j,
diminutif de
<( coue, ->
s. f., petite queue. V.
D.-S.
Couette (long) [l. culciia plumed],
s. f , lit de plumes. Ardennes, ^jarne :
couette.
CouFORT, s, m., synonyme de che-
nin, raisin ainsi nomm cause de la
difficult qu'on prouve l'craser. V.,
c. .Jirebeau.
COUGNAI, C0UG^etC0UGiNI,S.m..
cognassier. D.-S.^ c. Rress.
V., arr.
de Poit,, suivant les lieux. V. Codoni.
Coug:sai (1. coercere), v. a., mettre,
enfermer. D.-S
,
arr. de Bress.
o On les cougnit tous deux dans belle consiergcrie.
(Bab., p. 42.)
Patois limousin : couigna.
Couire, s. f. T". Coure.
Coui et CoutN (I. cubare), s. m.,
couvain des abeilles. V., arr, Civ.
D.-S.Vend V., arr. de Chat.
CouiE, s. f., couve. D.-S,, c. Bress.
y. Coue.
COUILLOU, COUILLOU, COUILLOU,
loc. c'est ainsi qu'on appelle les poules
Luchapt. V.
Couix, s, m. / . Coui. V
Couine, s. m., cognassier
St-Savin. Y. Codoni.
(Couin (r, coui], v. a. et n., faire le
couvain en parlant de^ abeilles, D.-S,
Noms de lieux :
Couinire (la), Couinire (la Pe-
tite), Bonneuil-Matours. V,
Couin (r. coin),w. a., chercher dans
les coins. Vend. (C. et P. D.)
Couin, v. a
,
assujtir, rendre un
objet stable V., arr. Chat. V. Cointai.
('ouiN, V. n., crier, surtout en par-
lant d'un cochon pris, frapp, deman-
dant manger, ou que l'on lue. D.-S.
Limousin.
COUMEIVTAI, v, a ,
pargner. D -S.,
arr. de Bress. et de Parth.
/^. Cmentai.
CoiiMENTAGE, V. Comentage. D.-S
,
c de Bressuire.
COUMINCKMENT, S. m., Commence-
ment. V., arr, de Civ.
CouMOYAi. v. n., se prter mutuelle-
ment des animaux de travail. Vend. (C.
et P. D.) V. Conmiczai.
CouMOYEUZ, SE, adj,, celui ou celle
qui commeze.Vend. (Cet P. D.)F. Com-
nieyeux.
CouMUX, s. m,, plante, vicia enicta^
V., arr. Poit. (Maud.) Civ.
Couleuvre et Connbuvre, s ni.,
second bl, par opposition au bl de
guret. L'on dit d'un bl qu'il a mang
son conneuvre, lorsque, aprs avoir
t trs-beau pendant l'hiver, il s'tiole
.,arr. Cht
c. de
au printemps, au moment de l'piage et
de la floraison (B.-F.) V.. suivant les
localits.
Coupe 1, cupa), s. f. , vase en terre
perc de trous, qui sert donner la
forme aux fromages et a les goutter,
V., c, Isle-.Tourd.
Noms de lieux :
(( Coupe (la). Queaux, Vernon. (V.)
CoiJPiLLE, s f ,
maladie commune
aux bufs et ^ux brebis : congestion
du petit colon. V., c. de l'Isle-Jourd.j
Adricrs.
CouRAiL, s m., verrou : a-t-eil
pouisai l'cuurail d'Ia porte? Par ex-
tension : n quiau gars f ben ses airs
iqui, gn'emport'ra pou l'courail pr-
tent
;
moquerie ou reproche l'adresse
d'un domestique qui, devant les autres
valets ou en public, prend trop chaude-
ment les intrts de son matre, et si-
d8 cou
gnifiant que l'on en trouvera bien d'au
trs apr? lui ; que la maison ne sera
pas close pour ceux qui se prsenleront.
V.,arr. (ieCiv I).-S.-(B.-F )-Palois
du Berry : cou rail.
Noms de lieux :
a Couraillou Je),
Doussay. (V.)
COIRAILLAI et COI'RKILLAI, V. a.,
barrer une porte avec le courail. ^^,
arr. (^iv., Poit. et Monlm.
D. S.
(8.-F.)
Paloii du Berry.
CoLRBEjAU. s, m., le grand courlis.
V., arr. Poil. (Vlaud.)
CoiRE, s. m., noisetier. V., c. de
rislc-Jourd.
CoiREiL (b. 1. Corel lium), s. m.,
verrou. V. Courail. V., arr. de Poit.,
(le Liv. et de Montm.
l).-S. :
t et que h la porte, il n'avoit rccous-
tum de fermer les deux portes du cost
du piaci.-tre de la dicte glise, ains seul-
lement du verrouil et courreil par le
derrire.) (\n 1570. Arch. St-llil. Egl.,
suppl. n" 40.) La prise de possession de
l'office de chevecire de l'abbaye de la
Trinit de Poitiers tait co^^talco per
apprehensioiiem vectis, seu corcllii
majoris altaris. : An 1503. Manusc. du
Poitou.)
Coi'RE d. qua hora'', adv
,
quand :
cour' qu' irant la foure? Quand
irons-nous la foire ? V., arr. de C.'iv.
V.
Vend.
Suivant les lieux.
CouRGE-DE Ranches, S. m., ma-
driers qui passent sur les deux limons
do la charrette et dans lesquels s'em-
moriaisont les ranches. D.-S.
(B.-F
)
CouRLOURiT, s. m., le courlis. D.-S.
(B.-F.)
('oiRouiL,s. m., verrou. Vend. (C. et
P. D )
/'.
Courail. Patois du Berry :
a courou et crouillou,
CouROUiLi.AE,v. a .fermer une porto
avec lo verrou. Vend.
/'.
Courouilhii
Patois du Berry : courouiller.
CoTROiiR, SE(1. currere)^ adj., celui
ou celle qui est sans cesse par voie et
par chemin. V.,arr. deCiv.
Courrai, s m., bande de cuir lon-
gue et troite qui sert lacer les brode-
quins, etc. r. Corgeon. D.-S.
(B.-F.)
CouBBANCE.s. f. ,foss profoud creus
par les eaux pluviales et servant leur
coulement.
Ruisseau. V., arr. de
Chat.
< Terre joignant la courrance
qui vient de la Forgerie aux prez de
Moigne. I) (l408, Sainl-Romain--ur-
Vienne, Manusc. du Poitou.
j
CURRATiEu, RE, adj., celui ou celle
qui est sans cesse par voie et par che-
mins. V., arr. de Poit.
Marne : com-
mis; ionnaire en marchandises.
Dans
Rabelais ce mot signifie revendeuse.
D.-S.
Vend.
V. Ca.-sotte. Patois du Berry : cous-
sotte , i> espce de polon en bois et
manche court, servant puiser l'eau
dans un seau.
CoUTEA-PAROUR [\. cultei-parans),
s. m., couteau deux manches qui sert
parer le bois, le peler, lui enlever
l'corce. (B.-F )
Couteau a parer
du sabotier. V., arr. Civ.
CouTON. plaque en fer dont on gar-
nit le dessus et les cts d'un sep de
charrue. V.
D.-S.
CouTON, s. m., les nervures des
feuilles de choux et des lgumes en g-
nral; tiges des plantes quand elles sont
dures et coriaces. L'on dit aussi : un
couton d'balai, > pour dire un balai
us. V.
D.-S.-(B.-F.)
Saintonge.
Patois du Berry : couton, > cote,
tige.
"CoLVRALLE, S. f., ensemencement
des bls :
le temps des couvrailles,
la saison o Ton fait les bls. V.D.-S.
Manusc. du Poitou.
Coux, s. m. , houx. V., c. do l'Isl.-
Jour. V. Coussa.
Noms de lieux :
Coux (le), Availles, arr. Civ.
CoYAUx LATTAISTS, S. m. pi., mor-
ceaux de bois que l'on cloue aux che-
vrons. D -S. Synonyme de acoyau.
y. ce mot.
CoYET , s. m., vase en bois qui sert
au faucheur mettre de l'eau et la
pierre h aiguiser sa faux. V. T. Coue.
CoYON, s. m., au propre, c'est le
ppin de la coie. Il signifie aussi une
bouteille, a Bre son coyon, boire sa
bouteille. D.-S. ;B.-F.)- Patois limou-
sin : couyo, citrouille.
100 CRA
Cbab^nt et Ckabas, s. m., crachat
pais et frquent
;
gros rliiime; c i ai in
crabantsu l'fistoumal qui m' cueurve; m
jai un crabanl sur l'ostomac qui me
crve, c'est--dire qui m'toutTe. V
,
arr.
Poit. et C\\'., suivant les lieux.
Crabassai, V. n., lou^ser en cra-
chant, faire des crachats dgotants. V.
D.-s.:b.-f.)
Cracasse, s. f., sommet de la tte.
D.-S., arr. de Bress. V. Cacrea.
Cracassai , V. n., crier comme les
oies
; onomatope. V., arr. de Civray.
/'.
Carca^sai.
Cracassai, v. n,, se dit des objets
qui cassent bref et avec un bruit sec,
du bois qui travaille, de deux corps
durs qui se heurtent. D -S.(B.-F.)
~
V., arr. Civ.
Cuacasson, oUiNE, adj., babillard,
bredouilleur. V.
D.-S. V. Carcasson.
Crachat-de-Coucou, s. m., bave
produite par la larve de la casside verte.
V., arr. de Poit (Maud.)
Cracoches, s. f. pi., coquilles. V.,
arr. de Chat. T'. Cnquelotte.
Cracot, te, adj., creux : chagne
cracot. D.-S., arr. de Bress. et de
Parth. (A. R.)
Cracottk
,
s. f. , tronc d'arbre
creux. D.-S
,
arr. de Bress. et de Parth.
-(A. R.)
Cracotf, s. f.. coquille de noix,
d'ufs. D.-S., Saint-Romans ls-Mel.
(B.-F.) y Caquelotte.
Ceaisi et Craisiou, s. m., petite
himpe. V., Mo!its-sur-Guesnes.D.-S.,
arr. de Parih. (.4. R
)
Rabelais :
craisiou.
Crapasson. ounne, adj, petit, mais
d'une taille bien rlessirie D.-S.,arr. de
B.ress. et de Parth.
Crapaud, s. m., sorte de cadenas, en-
ferges pour les pieds des chevaux. V'.,
arr. de Poit et de Civ,
D.-S.
CBAPAUD-DE-VlG^B, S m
,
cngoulc-
(B.-F.)
(A. R)
Et d'antre do vinaigre et de l'heule en do cric.
(Bab
,
p. 47.)
GRO
Buie, cruche, il ne s'emploie qne dans
le proverbe: sourd queme ine crie.
Vend. (C. el P. 1)0
Crignolle, s. f , !a cornouille, le
fruit du cornouiller. D.-S
(B.-F.)
Crignolier, s. m, cornouiller. I.).-
S.
(B.-F.) Ba^se latinit : conio/iinn,
cornus
;
corno Italis, conwlier Gallis.
(Duc.)
Cro, s. m, ,
creux, trou : lou pra
d'ia cro, le pr des trous. V., c. Isl.-
Jourd., r.uchapt.Aube : cro, cron,
foss. Patois du Berry : cros, crot,
trou, creux, pice d'eau.
Croisaie el Crotsie,s. f., carre-
four. V. Cra.-^e. Il s'emploie aussi dans
le sens du mol franais croise, fen-
tre. D.-S.
(A. R.)"
Crole, s. m., vase. Vend, (G. et P.
D.)
CfiOL et Crolinai, v. a. et n,. se-
couer, remuer, renverser : la tte li
erole.
Quiconque en vouloit avoir
ne falloit que crousler l'arbre. (Rab
,
1. ri, c. 9.)
Au figur : croie de la
tte, c'est dire non, faire un signe n-
gatif. V.
D.-S.
Aube, Marne :
cruUer, crosler.
Crolette
, s. f., brysa mdia
,
plante. V., arr. Poit. (Maud.)
Croquet {qu mouills), adj., petit :
ol l'croquct. V.
D.-S.
(B -F.)
Crosson, s. m., morceau de pain
bnit qu'on envoie la famille qui doit
offrir le pain bnit le dimanche suivant.
C'est aussi le morceau du mme pain
rserv M. le cur. Dans tout le Poitou
Basse latinit : crustum, crustullum^
pro fragmente panis. (Joan. de Janua.
Cit. Duc
)
CROSso^^ s. m., chicot de bois mort;
reste d'une dent carrie : thiau cresson
d'maiss'l (de dent), m'f in mau gl.o
D.-S.:B.-F.)
Crotte-de-rat, s. m.^sedum acre,
plante. V. , arr. de Poit. et de Civ,
(Maud.)
Crot'iou, se, adj., crott; par ex-
tension, barlDouill: eh ! d'our vin-lu,
engouess d'drle, t' tout crotlou, bau-
drou, patrouillou
;
et d'o viens-tu,
endiabl de drle, tu es tout crott, sale
et plein de boue. V.
D.-S.
Croui, V. n., moisir. V., arr. de
Civ.
GUE 101
Croupre, s. f., bourrelet que les
femmes attachent au bas de leur corset
pour soutenir leur jupe. D.-S., c. de
Bress Vend.
Tanloiis ol
y
faut d.iu Lourgnon,
Tantt iue croupre.
(Gust., p. 2.)
Basse latinit : crupes, -/.cvia
,
funls
,
corde. (Duc.)
Croutai et Croutelat,v. a., rendre
ingal, raboteux.
Impers. Devenir
raboteux : o croulai fort ds ;i malin. .>
V.
D.-S., c. de Bressuire o l'on dit
crouU.
(A. R.)
Cru [u trs-long^, s. m., trou. V.
D.-S. (B.-F.)
F. Cro.
1 -Ine serpent si groiisse
Que jamcz y cge vu .sorti de cruz ou fousse. ))
[l\0b. DiV., p. 125.)
(B.'f.)
Dail, s. m., faux.
Au figur,
battre son dail, c'est mourir, s'tein-
dre petit petit. V.
D.-S.
Vend.
Dail faucher. (An. 1747. Va.s-
les. Manusc.)
Roman : dalh ou
dayll, j) faux; du gothique dail,
d'a'pres Raynouard. (Cit. B.-F.)
Saintonge.
Languedoc : dlio.
D.-S.
Vend.
Et dare tirerai la langue contre vou-^. >
(Gust., p. ca.)
Gascon : darr.
Provenal :
darri : darri li grands areno;
derrire les grandes aines.
.Marne :
darri.
Patois du I,imou:^in :
dorey. )>
Darrre, prp. V. !e prcil. V.
D.-S. Vend.
01 est vray qu'y n'ay point de porte de darrre.
(Bap., p. 01.)
Roman : reyre, reir, derrire.
Vend.
Pxoman et Languedocien.
De, s. m., doigt. V., arr. de l'oit, et
de Civ.
D.-S., arr. de Bress. et de
Parth.
a De mes deux ds mouchis mou dcz
(Jnl tait morveux.
(Chans. poil
)
Gascon : dit, >
D, 5. m., Dieu.
(>'.
p)
Aube,
Marne.
Deablesa
(diabletia; [l. diabolus],
s. m., diminutif de diable.
Ainsi qupmc deab';clea
Iglz criant pleine goule.
',Gcnt. Po&lv.)
Dbadai, V. n., ouvrir la bouche,
rpondre. (B.-F.)
DEBAGOULAE,(r. cle bagou), \. a. .ra-
conter avec abondance
,
parler beau-
coup. Vend. |C. et P. D)
DEBAGOLLAictDBADiGOLLAT,
Sui-
vant les lieux dbagouli.
/-'.
le pr-
cdent. V.
D.-S.
Gle s'mtirant bn neu ou* dix
A dbagouli la grand'mcsse.
(Chans. Poit.)
Marne : dbagouler ,
radoier,
DBASNi (sE;, v. pr., se dgoter
d'une personne, en avoir mauvaise opi-
nion : M on m'a dbanni d'elle. Vend.
Font. (C. et P. D
)
DBARicoL. E, adj
, SG dit des fu-
tailles qui sont en mauvais tal : tes
barriques sont toufesdbaricoles. Du
mot barrique. (B -F.)
DBAT, s. m., dessous, cavit, trou :
il a vers parce qu'une roue de sa
charrette a tomb dans le dbat qui est
aux quatre chemins. V., arr. de Chat.
se dit au figur
de ceux qui se laissent entraner au vice,
la dbauche, aprs avoir eu une con-
DEC
duite exempte de reproches. V., Chat.,
Oir.
Debillarda, v. a., baucher , d-
grossir les pierres sortant de la cariire.
D.-S., arr. de Parth.
Dblav.e, (ftHiiouills), s. m
,
jus-
tificiition : que dira-t-eil per san d-
blmc? V.
D.-S.
Vend.
Dblam
,
(bl mouills), v. a. et
pr., justifier quelqu'un, .se justifier soi-
mme. V.
D.-S.
Vend.
Dboittat et Debottai, v. a., d-
garnir les pieds des vignes. V., Monlm.,
Saint-Remi, arr. de Poit. et de Civ.
DBOKD, s. m., mnladie des enfants
qui est suppose leur abattre l'estomac.
C'est la convulsion cause le plus ordi-
nairement par la dentition. Il
y
a la
perle dbord que Ion met au cou des
enfants pour les prmunir contre cette
maladie. V., arr. de Chat.
Haule-
Marne : dbord >
,
convulsion,
Mayenne : dbord t>
,
dyssenterie
,
diarrhe. Franais : dbord
^
t. de
mdecine, dbordement.
Debouillai, V. a., dfaire, renver-
ser, ruiner. D.-S.
(B.-F.)
DBROUSAi (se), v. pr., se nettoyer,
et principalement se dbarbouiller. V.,
arr. de Poit.
DBUBAE, V n., avoir trs grand
cha'ud, respirer fiquemment. Vend. iC.
et P. D.)
DBURAi ,
V. a., goutter. V. Abu-
rai. Vider : dbure don tes poches,
D.-S.
-
(A.R.)
DECALAI; V. a., ter le brou
,
la cale
de la noix
;
sparer la peau du bois au
moment de la sve.
V. n.
,
par ex-
tension, enlever les taches. D.-S.
(A.R.)
Dec vY-DELAY,adv., de, deli.Dans
!out le Poitou. Employ par tons les
auteurs qui ont crit en patois poitevin.
(A. R.),
v. pr,,
discontinuer.
Par extension, donner
le change sa parole, dans une con-
versation, surtout devant la justice :
gl' pou s'n aise
,
quiau gars, de-
vontr juge, gle s* dcop' trot
;
il n'est
pas son aise, ce gars, devant le juge,
il n est pas ferme dans ses rponses. V.
DcossAi {r. Cosse), V. a.^ terles
pois, les fves de leurs cosses. V,
D,-S.
DcouRGEAi (F. Courge) , v. a,,
dcharger quelqu'un du fardeau qu'il
porte Taide de la courge
(sej, v.
pr.,se dcharger soi-mme. V. D.-S,
Decoubrompre, v. a., interrompre :
c pardon d'
'
vous dcourrompre.
D.-S.
(B.-F.)
Dcourrompre
(sans), loc. sans interruption : i ai
vu pass dau brelinage toute quiette
malinie sans dcourrompre
; j'ai vu
passer des moutons, toute la matine,
sans qu'il
y
ait eu relche, interrup-
tion. V., arr. de Poit, et Civ.
D.-S.,
arr. de Bress. et de Parth.
DCROLLAi (r. 6To/t'),v. 8., crou-
1er
; se dit surtout de la terre formant
les talus des fosss, et de celle qui se
trouve sur la pente des sillons, laquelle,
par l'effet de la pluie, ou des geles,
tombe dans les raies ou comble les
fosss. (B.-F.)
C. Bressuire, V.,
arr. de Civ,
DcuRAiLLAi
,
v. 3., approprier
,
nettoyer , rendre propre. D. S., arr. de
!Velle.(Rond.) Peut-tre du latin curare,
avoir soin. (B.-F.)
DFbAi et DFERT (defai), v. a.,
dfaire ce qui tait frett, entrelac.
D.-S., arr. de Bress. et de Parth. V.,
arr. de Chat.
DFINI, V. n., changer, devenir m-
connaissable. Une longue maladie d-
40*
106 DG
finit la personne qui en a t atteinte
,
elle ramiiigrit. l'affaiblit, la dfigure.
(B.-F)V
,
Civ.D.-S.,arr. de Bress.
et de Parlh.
DEFod'fo, d'for) [I. de foris), adv.,
dehors. V.
D.-S'., Gline.
Vend.
Et nous ogtill fogii incore
BalD pouvreineiit couchey defore.
(Gcnt. roet.,p. 91. Cit. B.-F.)
Roman, limousin, provenal et gas-
con : a
defuro.
Languedocien :
ilefora. j
Besanon : defoe.
Saintonge : t defure, defors.
An-
cien franais.
Dkfougeai (1. defoder) , v. a.,
touffer D.-S., arr. de Mel. (Rond.)
Defrettai et Defroqui tat
,
v. a.,
dfaire ce qui est frelt, entrelac : les
chaises sont toutes defreltaies. Il est
aussi pronominal D.-S., arr. de Parth
(A. R.)
Franais:
dfroque, dpouille.
Defkougnai (se), v. pr., remuer les
paules tout propos
,
faire des contor-
sions.
D.-S.
iB.-F.j
V., arr. de
Poit. et de Civ.
Defbuches
,
s. f. pi.
,
dbris, d-
pouilles
,
restes. V.
D -S. Et pa-
reillement des six soufflectz et aultres
vieux bois et desfruches de la vieille
orgue. (An. 1608. Arch. St.-Hil. Egl.
Suppl. n" AZ.)
Defruche, s. f. , se dit principale-
ment des petites branches, des racines,
etc., d'un arbre abattu ;
arrache me
Ihiau chgne et t'aura t la defruche.
D.-S.
(B.-F.) V.
Degallai , V. a., abattre avec une
gaule. D.-S. (B.-F.) F. Dagallai.
Dkgallots ( la) |r. deja(lai\j loc.
peu usite. Elle exprime une ide d'a-
bandon et de dlaissement.
(Ij.-F.)
Degatai, v. a., dfricher : mon
valet m'a dgt trois boisselaies de
mauvaise terre (A. R.)
D.-S.
,
c. de Bress. et de Pari h.
Degeli (<lg'li|
,
s." m. C'est le mot
frandis : a dgel. Dans tout le Poitou.
Degnai , V. a., mettre l'aise. 11
est aus.>i pronominal. V.
D.-S., arr.
de Bress.
Patois du Berry. Racine,
de, prp, qui marque sparation
,
et
gne, situation fcheuse.
DG
Degtmbr
, E (d'gimbr) , adj., d-
guenill. V.D.-S.
Quand
y
vit do Fr.inais autrefois riche, heureux
Tout acgluibr dans Londres.
(Bab.)
DCOISILLAI, V. a. et n., parler vite
et longtemps, se prend en mauvaise
part : pauv' cher houme. en a-t-i
dgoisillai su man camptel V.Patois
du Berry.
Franais : dgoiser ,
babiller.
DGOUATLL\r et Dgouillai, v. a.,
littralement dchirer, mettre en pices
avec la gueule.
Au figur, dnigrer,
mdire : prchai dguoillai drnme
tout l'minde ? Pourquoi dnigrer
comme h tout le monde ?
D.-S.
,
suivant les lieux.
Degoussai , v. a., ter les pois
,
les
fves
,
des gosses
,
des gousses. V.
D.-S.
V. Dcossai.
Dgoutable
,
adj. des 2 genres,
dgotant, sale, repoussant : ot' to
d'I
,
vilain dgoutable; te-toi d'ici,
vilain dgotant. D.-S.
(B.-F.)
Racine
,
guarguena
,
l'ensemble de
la gorge.
DGUETLLAi, v. a., dchirer, secouer
avec force : dgueille don thiau fein
,
egl schera meux Au figur
,
battre
,
secouer quelqu'un par les cheveux : i
l'ai bein dgueilai. d D.-S.
(B.-F.)
(B. -F.)
V. reguigiiou. Vient,
dit M. Beauchet-Filleau , de dejicere
,
jeter hors, et du romnn dejetai\ rejeter.
Dejobrai, v. a. et pr., dbarbouiller.
V., arr. de Civ.
D.-S.
(B.-F.)
-
Racine : de, qui nicirque extraction^ et
johrai , salir.
Djoue , E , adj., foltre, enjou.
V., arr. de Poit.
Del, s. m., deuil. D.-S., arr. de
Bress.
De-
malai (d'malai) [se]. Au figur
, se
plaindre du peu de profit que l'on fait,
du" malheur des temps. D.-S. (A. R.)
(A. R.j
V., arr. de Poit. et Civ.
Rabelais :
dpenaill, e, adj.,couvert dguenills.
O.S.
DSABROUSAi, v. a. et pr., dbar-
bouiIltT, laver la gure. V.
D.-S
C. Debrousai.
Desacouai,v. a., dtacher un ani-
mal que l'on avait attach la queue
d'un autre D.-S. F. Dacouai.
Desaffolgeai ,
V. a., donner de
l'air au ftni afin qu'il s'enflamme. V.,
arr. de Poil. C. Daffougeai.
Desaffiai, v. a , cesser de planter
des arbres fruitiers : lu n'as pas rai-
son de desaffiai ion verger de poiriers.
(A. R.
D-S., arr. de Bress. et de
Parth.
V., arr. de Civ. il esl aussi
pronominal.
Racine : de^ qui fait ex-
primer une ide contraire au verbe,
afiai
,
produire, lever.
Desaigaillat, (r. de, s euph. ai-
guaillai] v. a., faire tomber Vakjail,
Teau lie pluie : le vent qui souffle d-
saigailKra promptement les prs.
Impers. hier soir o n' dsaigailluit pas
vite. I) D.-S., c. Maz (A.R.)
c.
Bress.
V., arr. de Poit.
Desaimb, b (d'saim), adj., littra-
lement qui a perdu l'me, l'esprit
;
et,
par extension, foltre, badin, faible d'es-
prit : t ton n'veu d'saim. V., arr.
de Poit. et Cht.
DSANDORMi
,
V. a. , rveiller.
D.-S.
Roman et Provenal : i sus
lou bou dou det. Catalan : dit.
Detapai, v. a., dboucher. D.-S.
(B -F.)
D.-S
\'end. Devalatorium\
pro quadam domosita in desccnsu, ?eu
deva/atorio mercali novi. (An. 1279.
Manusc. du Poitou.)
Mayenne.
Franais : dvaler, descendre.
>'oms de lieux : Devallerie(la), Colom-
biers. (V.)
Devant ( la), loc
,
la devant
d'eux, au devant d'eux; aller la
devant de quelqu'un, c'est aller la
rencontre d'une personne. V.
D.-S.
Vend.
Languedocien : en l'en-
davant.
Devant, s. m.; Devamare, s. f.;
Devanteau, s. m., tablier a l'usage des
femmes de la campagne, dans tout
le Poitou.
Son gardcrobe fit fait d'un de^antcan de pcas. -
(Gust., p.
5S.)
DIF
D.-S.
Et dlqualez qui sant torlu
Toi diffaioy et tt bossu.
(Cent. Polv.)
DiGOLAESSE (I. decnUare] , s. f.,
la St-Jo-Digolaesse, la dcollation de
saint Jean
-
Baptiste
;
le jour de cette
fle. Vend. (C. et P. D.) a Digolaisse
(la), foire Mougon (arr. Mel.), le
jour de la dcollation de Saint Jean-
Baptiste (29 aot).
Mcolaise on dico-
laisn iSt-Jean), foire Nieuil-l'Espotr,
V. (L>9 aot).
StJean de Collaces.
(Baliize, hist de la maison d'Auverg.,
t. Il, p.
20r,.)
DlMORNCHE et DlMOINCHE, S. m.,
dimanche :
<t 1 le trouve assidu Us dimoinches au sermon.
(Bab- , p. 61.)
DfN, conj., donc. V., c. de IMirebeau.
D.-S
^
arr. Melle. Din, prp.,
dans. V., c. de iMireb. et de Monte.
D.-S
,
c. d'Airvault.
Gascon :
dins.
DioK. exclamation; poursuis, pour-
suis. D.-S., Gtine.
Affirmation, si,
oui. D.-S., c. d'Airvault.
Diou ou You Nom de)
[1. Deus],
interjection imprcative, dans tout le
Poilou.
DiQUi, Dequi, adv., d'ici ou del.
V.,arr. Civ.
D.-S.
(B.-F.)
Diversr (I. divej\sus), s. f., que-
relle, dispute : a aimer la diverse, sou-
tenir la diverse. V.D.-S.
1)0, pi. Dos, art. compos, du, des.
Suivant les lieux, ou plutt la manire
d'crire le mot
Moque te do cur, prent ben quleu qu'y te dis
(Bab., p. is
)
(B.-F.)
Dotai, v. n., dormir par interrup-
tion, sans tre au lit, en penchant la
tte. (Vend. C. et P. D.
Du. adj, num.. deux, au pi. doua.
quand il prcde un substantif fminin :
c dou hommes, dous femmes. V., c. de
risi. -Jour. Patois limousin : dou.
Gascon : c dios, dus.
Dou, art., de, du, des. V. D.-S.,
suivant les lieux. V. Dau.Champagne.
(Gnst.,
p. 2i.)
Basse latinit: aduplarium, saccu-
lus, crumena, Gallis olim,
doublier,
(Duc.)Roman d'Aubery :
Le chapel prent, l'escharpc et le doubller,
Et le bordon qui ne voit pas laissier.
Aube
: < doublet, doublier, doublot,
serviette plie en diagonale dont les
aysannes se couvrent la tte.Nappe,
lmge.
DouBLERON, GUNNE, adj
, terme de
maquignon
pour indiquer une bte che-
valine de deux ans. Dans tout le Poitou.
Doublon, nne, adj. V. le prcdent.
S'applique galement aux jeunes veaux.
Dans tout le Poitou
,
suivant les lieux.
Provenal : doublen; t
quant de
doublen ? combien de bouvillons?
Doue, s. f , fo.-se pleine d'eau o on
lave le linge dfaut de fontaine.
D.-S.
(A. R.)
Fo5=5 autour d'une place,
d'un chteau, d'un jardin. V.
Vend.
(C. et P. D
)
c Seront tenuz iceulx ha-
bitants et dessus nomms faire ou faire
faire des douhes et fousss a l'entour de
la dicte forteresse, d (An. 1443. Arch.
St-Hil. Masseuil, no87.)
Dou LEAU
(g. -^cw.c;), g. m petit
valet. Terme d'amiti pour les petits en-
fants
,
qui n'est gure usit que dans
cette phrase : Vin dan, man p'quit
douleau, vin iqui,vin man p'quit valet,
viens donc liion petit enfant, viens ici
,
viens, mon pelil valet. D.-S.Chtillon.
Vend. Sablais.
DouEET, DouET et Det, s. m., la-
voir, pice d'eau o on lave. On ne dit
pas je vais laver mon linge, mais seule-
ment t i va au det. D.-S., c. Bress.
D.-S.
Drameux et Drawour
,
se, adj.,
celui ou celle qui drame. V., arr. Poit.
et de Civ.
Deapeas
,
s. m. pi., langes. V.
D-S.
Courons d'tn grond randoa
Ver quiou pcllt poupon
> Qui crie sur la pallie
> Dans dos cbtU drapeat.
(N. p.)
Allemand : dreck.
Droue, s. f., Vagrosts stolonifera,
plante. V., c. de Monte, et de l'Isl.-
Jour.
Drougeai
(g.
rpti-^o), V. a., ronger :
c gle sant queme dos chs qui drou-
geant do rouget; ils sont comme des
chiens qui rongent des os. Vend. (C. et
P. D
)
Dhouq, s. m., jeu de cache-cache,
jeu d'enfants. V., arr de Chat.
Droye, s. f., plante, ray-grass. D.-S
,
c. Celles.
Drugb, adj. des deux genres, vif,
actif, ombrageux, se dit des animaux et
des liommes lestes et lgers de corps.
D.-S.(B.-F.)V., arr. Civ. Ancien
franais : drue, drus, brave, hardi
,
vi j;oureux. Dans le roman de la Rose, il
signifie une souris.
Dhugeai (r. druge), v. n., se dis-
traire, s'amuser. D.-S.
Drugesse, s. f. , vivacit, activit.
D -S.(B.-F.j
Druqu, V. n., jouer au drouq. V.,
arr. Chat.
Duba, s. m, duvet. D.S. , arr.
de Bress.
DuBE, s. f., dune, hauteur, lva-
tion. V.
D.-S., c. Bress.
Dunes
(les). On appelle ainsi, vulgairement,
114 DUR
les hauteurs qui dominent Poitiers
l'est DubeetDublo, I72.1583, 162-1.
(iManusc. du Poitou).
Basse latinit :
fi
duna, dunus, dunum, vetere Gallo-
rum lingua, monteni, vel collem si^ni-
ficat. rnde faclum, ut omnium pne
oppidorum, qiiae collibns aut montil)Us
inae lificafa suiit. nonnna in dunum ter-
minentur Sed et eliamiium dujias,
t:ibnlosos et arenarios colles ad Flandri.'C,
Hoilandiasque, atque adeo ipsius Anglia:)
liltora Gaili nosiri dunes^ htV^Kduynen
vocanl. (Duc.)
DuEiL, s. m.; deuil : j'
porfons T
dueil dnout' mre. V., arr. de Chat.
et de Civ. V. Del.
Di'ME, s m., duvet. V.
D.-S.
--
f Tant par la douceur d'icellui dumet.
(Tab..l 1", I3.IBasselatini(:r/w/??a.
innascilur ver a vibus plu magium multi-
plex : puUis namque noviter genitis
prim innascuntur illae (etc.) Se-
cundo innascuntur ali quae dicuntur
lanulae, a quibusdam dum. H sunt
exiles et molles, densiores et longiores
primis. (Duc.)
Ducange pense que, dans le texte que
nous veno:!S de citer et qu'il a extrait
d'un livre sur l'art de la chas.-^e par
Frdric H, il faut lire durx, cause
du mot franais duvet. Mais notre pa-
tois reproduisant \e mot dumet, et Ra
blais l'ayant employ, il est vident que
le mot duma est bien le mot rol et qu'il
n'y a aucune altration dans le texte.
Dupe, s. f., dune, hauteur, lvation.
V
y Dube.
Noms de lieux :
Duppe(la). .) [Rrux, V.]
DuppE, s. f., huppe, oiseau V., arr.
Poit. Car il n'y a nulle apparence
de dire qu' Paris sus Petit-Pont geline
de feurre, et fus>ent-ils aussi hupps que
duppes de marais. iRab., l. 2, c. 12.)
Dlbagne (1. durus), s m., homme
d'un caractre sombre et taciturne. (B. -F.)
DIR
DuBAGNOU , SE, adj. , coriace :
(( tliielle vionde n'est pas boune, aile
estdurgnouse. 'B.-F.)
DuRANMESi
,
adv., dsormais : < i
reste iquit duranmsi, D -S., c. Parth.
et Rress.
Dl'kassier, re, adj., se dit du b-
tail
,
quand il est maigre et qu'il a un
poil qui n'annonce ni vigueur ni sant.
V., arr. Civ. D.-S.
DuRATJD, DE, adj.
,
qui n'est pas
tendre, en parlant de la viande.
Au
figur, rude, insensible : un homme
duraud. V., arr. de Poitiers et de
Civ.
DuBCHAE, V. a., toucher lgrement.
Vend. V. Dorche.
DiiREiu, s. m., plante des prs. V.,
c. Isl.-Jour., Adriers.
Dljb et Duba (1. durare), v. n.,
attendre, prendre paiience. L'iomps
m'dure, me parat long. Dur' don,
reste en paiience. V., arr. Chat., arr.
Civ.D.-S.
Dur don, dur don, ve m'av to foupic.
(Am. de Col., p. 17.)
Patois du Berry. Thibaut, comte
de Champagne :
Et fine amors qui ne ra'ilalt durer.
(Cit. C, J.)
DuREET et DuBET, S. m., trone,
plante, ligustrum vulgare. Vend. (C.
et P. D.)
DuRiEB, BR. adj., se dit du btail
quand il est maigre. D.-S., arr. de
Bres-. et de Parth. V. Durassier.
DiJBMADAiRE , S. m
,
duF au mal.
D.-S., Chiz.
DuROU, s. m., espce de chicore
sauvage qui poussq^dans les champs, et
dont la tige, qui est fort dure, sert
faire des balais trs-recherchs pour
nettoyer les aires.(B.-F.)V.
EBA
Ebaffae, Ebaff, e, adj , ananti
j
sion, tonn. Vend. (C. et P. D.) V.,
par la chaleur , essouffl.
Par exlen- 1 arr. de Poit. et de Civ.
D.-S,, arron-
. 1
EBI EBR 115
dissement de Bressuire et de Parth.
Ebaroui (s'). V.
pp., tomber de v-
tust. D.-S.(B.-F
)
Ebat, s. m
,
vnement. V., c. Isl
Jour., Adriers.
Ebaupin, s. m., aubpine. V. D.-S.
(B.-F.) V.,
arr. Civ.
Ebrnai feb'nai) , v. a, craser,
mietter. Vend. (C. et P. D.)
Ebequel (ebeq'l) [s'] ,
v. pr.
,
s'crier en parlant des gens; jeter des
blements non interrompus, en parlant
des moutons, des chvres : qu'a don
ta chivre, ma mignoune; a s'a bequ'l
tout' la matineie. V., arr. Chat., arr.
Civ.
Ebequegnai (r. bequegnon), v. a.,
casser, briser le bequegnon, F. ce mol.
V., arr. Civ.
Ebergn, e (eb'gn), adj., pot
cas- son extrmit. V., arr. Civ.
Ebeblob
,
EE (beurlob), adj.,
tourdi, insens. V.D.-S.Patois du
Berry : berlob.
_
Eberll't. v. a. et n
,
blouir :
otez don qu'aile chandelle a m'ber-
lutte. n V., arr. Poit. Patois du Berry :
t berluter
Ebebluttes, s. f. pi. , blouisse-
ments. V., arr. de Poit.
V. Arbeluttes.
Patois du Berry.
Eberquegnai, AiB, adj., pot cass
son extrmit. D -S., c. de Bress.
V. Ebergn.
Ebiocquai, v. a., craser en bloc, en
masse : i av daux us dans ma poche,
i ai cheut, i les ai tou ebiocquai;
j'avais des ufs dans ma poche
;
je suis
tomb , je les ai tous crass en masse.
V.. arr. Civ -D.-S.(B.-F.)
Ebiboglia, B,adj., raill. Vend.
(C. et P. D.)
Ebisail, s. m., vent de bise^. et s-
cheresse qui en est la consquence : ol
a fet in grond bisail D.-S.
(B -F.)
D.-S., arr. de
Gle l'brallloit dau cot, et cle l'ouvret le point. "
(Gust., p. 30.)
Ebbenai, V. a. et pp., (^craser, melire
miettes , petits morceaux : c gl' a
cheu dau planch, gle s' tout brenai. >
V., arr. de Poit et de Civ.D.-S.
I m'ievli l'roaUn
> Tout lod et bouralUou, fagooii, tout bren.
(CU. B.-F.)
Provenal : esbruna, Tge m'es-
bruno.
Ebrbsillai, V. n., mettre en pices,
tous petits morceaux. V., arr. de
Poit. et de Civ D.-S.(B. F.)
Pa-
tois du Berrv : dbesiller, mettre en
pices, gter.
Ebbettai (r. brelte)y v. a., faire
ces-er les vaches, les chvres, les brebis
de nourrir leurs petits : quont brett'ra
tu ta vache ? D.-S., arr. de Bress.
Ebbiolae (s'i,
V. pr., s'emptrer :
gl' crt dons la planne, ses mules
gl'chapirant, l's'briolit dans les gui-
des, r vr sou li labourit l'chin
;
il
crtait dans la plaine
,
ses mules lui
chapprent, il s'emptra dans les guides,
le versoir lui laboura l'chin. D.-S-,
arr. de Melle et de Niort.
Ebroqlegn, e (broq'gn), adj
,
pot cass son extr.mil. Vend. (G. et
P. D.) V. Eber?n.
Eelffab, Ebuffe, adj., essoull.
Vend. (G et P. D )V., arr. de Poit.
D.-S., arr. de Bress.
EcAFOUGE, E, adj., feu presque
mort, braise qui s'teint V.. c. Montm.
EcALEA, s. m ,
noix dpouille de
son brou. Vend. (C. et P. D
)
Aube :
Ecalas.
Egalai, v. a. , littralement faire
comme la noix qui quitte le brou
;
par
mtaphore, carter, a Ecalai les jam-
bes. V., arr. P.
D.-S.
(B.-F.)
(A -R.)
Franais : a es-
carbot , insecte du genre des sca-
rabes.
EcHARCLAi et EcHARDAi {cl mouil-
ls), v. a., cailler un poisson. D.-S.,
arr. de Melle.
(B -F.)Arr. de Bress.
Vend.
(B.-F.)
EcHUM.EAU,s.m. y. Echaleau. D.-S.,
c. de St-Maixent, arr. de Parth.
(A.-R.)
EciLLES et EcEiLLES (1. exiUs)^s.
m. pi., restes de pture que les bestiaux
laissent dans les rteliers ou sous leurs
pieds. L'on dit des enfants qu'ils font
leurs ceilles grousses, lor.-^qu'ils
gaspillent ce qu'ils mangent.Au figur,
ramasser les ceilles, c'est mnager
ce que Ton a, faire de l'conomie. V.,
arr. Poit. et Civ pour ceilles. D.-S.,
c. B.
(B.-F.) pour rilles. n
Saintonge : essille. Vieux fran-
ais: 4 essil, ruine.
Eclaire i herbe F), s. f
,
plante, la
grande chlidoiiie. V.
D.-S. (B.-F.)
Ch. Etienne : Chelidonia de esc're,
vel etiam chelidonium quod quidera
majusappellatur. (Cit. B -F.)
EcLAiRCissoiRB, S. f., claiicie qui
se fait dans les nuages. D.-S.
(B -F.)
EcLASS, E (cl mouills), adj.,
fatigu, souffrant. V., arr. Chat.
Pa-
tois du Berry : class, qui souffre
de la soif.
EcLAVEA, s. m
,
hameon. V., c,
Vouill, Avron.
_ - '
Al a de grands nasias
1) Qu'liant f corcin' dau cIaTias.
(Chans. Poit.)
EcLissAi [cl mouills), v. a., cla-
118
ECR ECU
bousser , faire rejaillir un liquide
l'aide de leciissoure : et l'aive m'ec-
clissail de gassot en ga>sot D -S.
V., arr. Civ. Ancien franais.
cLissoiRE, s f., petite seringue
en bois dont les enfants se servent pour
arroser les passants par espiglerie, ou
s'arroser entre eux et eonime par jeu.
V.. arr. Civ. D.-S.
EcoBUB, s. f., terre pele o l'on se
dispose a mettre le feu. D.-S., arr. de
Bress.
B.-F.)
ECODATLS ou ECOUAILLES. S. m. pi.,
laine que les brebis perdent ou qui se
trouve sous leur ventre et autour de la
queue. V.
,
arr. de Civ.
D.-S.
V. Couails.
Ecou AILLAI, V. a., faire lescouails.
V.D.-S.
EcouAiLLis ,
S. m., laine courte.
D -S., iMelle 'Rond.)
EcouEBAT, S. m., morceaux de bois,
dchet du chtaigner quand on fait des
cercles. D.-S
,
c. de Celles
Morceau
de bois fendu en queue. (B -F.)
EcouTB, s f., guenille emmanche
au bout d'une perche, dont on se sert
pour nettoyer le four avant d'y mettre
le pain. V., arr. Poit.
EcoubaflaK// mouills), v. a., faire
des raies sur ce qui est poli
;
drhirer,
corcher : c Pierrille en m'nant sa
branle la ville a courafl le mur de
ma closure. Pierrille, pour Pierre.
(S'), v. pr., s'corcher, se dchirer les
mains. V., o Ion prononce dans quel-
ques contres m courafl.
D.-S.
EcBABOLiLLAi, V. a.,cra-er, surtout
un corps mou, tout ce qui rend de l'eau,
du jus. D.-S.(A. R.) V.Vend.
(S'), V. pr., se broyer les 03, une partie
du corps par un accident, une chute.
V. -D.-S.Vend.
e Chanti'z comment Krinol* furent plllci,
ChoUez, foulez, roulez, escharboulllcz
(Cliaat. sur la bataille de Gutnegaie (mt)
(Cit. B.-F.)
Ancien franais : ejcarbouiller et es-
crabouilliT.
ECRABOUTAE, E, adj.
,
oppress
d'humeurs sur la poitrine. Vend. (G. et
P. D.)
EcRAMOLLi, E, V. 3., amolMp, cra-
ser : la pluie ecramolli les mottes.
D.-S., arr de Bress.
EcBAPOiiTi, V. a. etpr., craser, sur-
tout un corps mou. Vend. D.-S. Pro-
venal : oscrapouchina
,
deguron,
trs contre un
, vous escrapouchina
;
ils durent, trois contre un, vous craser.
EcRAs et EcBASE, s. f., une grande
quantit, en abondance. V., arr. de
Chi., arr, de Civ.
EcKEPi ou EcREPissAi , V. a., ren-
verser, jeter terre.
Par extension :
craser, rduire rien. D.-S.
(B.-F.)
EcRET, s. m., ce qui reste au milieu
de l'ancien sillon aprs le premier la-
bour. D.-S., arr. de Melle e de Niort.
EcETAi, V. a., donner le premier
labour. D. S., arr. de Melle et de Niort.
EcREVANCES, s. f. pi., grains dfec-
tueux que l'on enlve de la cour
battre, ou qui tombent sous le crible.
V., Chat. a Escrance : Les pailles
des dixmes et terrages de Roussav,
balles, baliers et escrances d(sd.
dixmes. (An. 1518. Rossay. Manusc.
du Poitou.)
EcRiN-DE-CoFFRE,s.m., petite bote
qui fait partie d'un coffre. (B.-F.)
A'. Casserette. Basse latinit : scri-
nium
,
feretrum
, in quo reliquiae sacrae
recondunlur, nostris, escrin. (Duc.)
EcRiocHES, s. f. pi
,
chasses. V.,
arr. de Chat.
EcRivAGE, s. f
,
criture. Vend.
EcucH, V. a., puiser, tarir. V.,
arr de Chat. V. Acuchai.
EcucHON, s. m ,
ce qui a t acuch
;
Fondrilles. V., arr. de tht. V. Acu-
chail.
EcuRAiLLA, V. a., approprier, net-
toyer, rendre propre. D.-S., arr. de
Melle.V., arr. de Poit. et de Civ,
EFF
ECUR4UDAI (1.
acutus, roclere),\ a.,
diminuer ,
raccourcir : a T'es tout
curaud, dit on celui dont les che-
veux ont lc coups trop court. V., arr.
Civ.D.-S.(H.-F.)
EcuRON, s. m., fagot de bois. V., arr.
de Chat, et de Monlm.
Edouvai, V. n., maigrir; diminuer,
couler
,
employs pour rendre la pre-
mire ide. Il pourrait driver de de
vovere, i employ par les Latins avecia
significatiou d'ensorceler. D.-S
,
c. B.
~(B.-F.)
Efestouill , E ,
adj., veill,
alerte, subtil. V., arr. Civ.
Effamaf ou Effamt, suivant les
lieux. V. a., dchirer, mettre en pices:
Toinillon et Mateluche s' sant battus,
EGA 119
gl' tiant tout effams; Antoine et
Mathurin se sont battus, ils se sont tout
dchirs. V.
Effarvoyai (1. effervescere),
v. a.,
effaroucher : sans cesse tu effarvoyes
mes poules.
(Manusc. du Poitou.)
Effondement ou Enfondf.ment,
s. m., pluie assez abondante pour pn-
trer profondment dans la terre, ou
transpercer les habits. D.-S., arr. de
Bress. et de Parth. (A.-R.)
Effondre ou Enfoi\dre,v a. et pr.
(1. effundere], pntrer en parlant del
pluie : mon frre est arriv tout en-
fondu
;
le terrain est tout effondu. o
Proven-
al : a enfournieau.
Effolt^gnai, Effournayai et Ef-
FOUBNiLLAi (s') [I. efferr],
v. pr.,
sortir du nid pour la premire fois.
V.
V. D.-S.,
suivant les lieux. V. Effourgneau.
Effraisai (s'), v. pr., s'crier par
frayeur de quelque chose, avoir peur et
pousser descris. D.-S.(B.-F.)
Ro-
man : a esfreidar, e-sfrayar ,
effrayer.
(Cit B.-F.)Vieux franais : effraerou
effrer.
Effuaists, s. m., cris d'effroi, t-
moignages exagrs d'une crainte ridi-
cule. D.-S.
Effras. v. n.
, tomber en mor-
ceaux , mietler, briser. V., arr. Cht.
Haute-Marne : i-ffraiser.
Effrayoyb
,
v. a., effaroucher. V.,
arr. de Chat. V. Effarvoyai.
Effretill, Eh (r. 7re/i7/<?r), adj.,
remuant, vif, veill. D.-S.
V.^ arr.
de Poit. et de Civ.
Franais : fr-
tiller, s'agiter par des mouvements
vifs et courts.
Effbime (I. /remor), adj.
_,
effroyable,
horrible. (B.-F.)
EFFRiM,v.a. et n., mier,mietter.:
effrime don de la miche dans Ion
lait. (S'j, v. pr., s'mier , tomber
en menus morceaux : ton pain ne
s'effrime{)as; la paille s'effrimait toute.
D.-S., c. Waz. (A.-R jV., arr. Civ.
Effumogeai, v. a., lever le fumier
des curies, des tables : ol diman-
che, faut effumogeai. (B -F.)
Egagliae, V. a. et pr., tendre, s'-
tendre. Vend. (C. et P. D.) AJayenne :
gailler, d
Egali
,
v. a., briser les mottes de
terre dans les champs frachi ment la-
bours. V., c. de iMirebeau et de Mont-
contour.
/''.
Agalai.
Puis devalloit
si roidement et si asseurment que plus
ne pourriez parmi un pr bien gal.
(Rabelais, 1. l^c. 23.)
Egamai, v. a.
,
crier : o l'enfant
dans sa maladie gamait la faim.
Un chien pris par la rage est un chien
gam.j>D.-S (A. R.). arr. de Bress.
et de Parth.
iS'),
V. pr. V., arr. de Chat.
D.-S., arr.
de Bress. et de Parth.
Egorgette, s. f., oiseau, une espce
de fauvette. (B -F.)
Egosagliae (s'), v. pr., s'gosillera
force de chanter ou de parler. Vend.
(C. et P. D.)
Egourmi, v. a., ne se dit que du feu.
C'est lacliver
, le faire flamber : Ton
feu n'es gures gourmi, ne dgage
que peu de chaleur. D -S. (B.-F.)
Egrabolillai ,
V. a. ,
remuer la
braise. Vend. fC et P. D.)
S')
,
v.
pr., s'effondrer. D.-S., c. de Chtillon.
Egraemai eif.Ght}>iK\{r.egj'ames),
V. n., pleurer, r[)andre des larmes.
Vend 'C et P. D. V.
D.-S.
Egraemes et grmes (1. lachry-
rnx . s. m. pi., larmes : les grmes
li cheusiant daux ails. 5 Vend.
V.
D -S.
Provenal : lagremo
;
de la-
gremo grosso et rapido
,
des larmes
grosses et rapides.
Egrafegnai (grafgnai.v. a. et pr.,
graligner. Dans tout le Poitou.
Pa-
EJA
tois du Berry : grafigner. Bona-
venture des Perriers : a graffigner b :
Et mme trouvrent faon d'grafflgner.
Ronsard : grafiner
Toujours le ehrdon et l'ortie
Puisse grafiner son tombeau.
Egrafegnueb (grafgnure) , s. f.,
gratignure. V. D.-S.
Vend.
Fghenigbai,v. a., remuer quelqu'un,
ou quelque chose : a
y
va b aller .t'-
grenigeai
;
je vais bien aller te remuer.
Vend. fC. et P. D.)
Egrevaldai, v.a., remuer la braise.
D.-S.,c. de Bress. V. grabouillai
Egbon et gruo\, s.
oiseau. V
(Cit. B.-F.)
Espagnol et CatalaR :
m., hron
,
D.-S. Roman : aaigros.
agron.
Patois du Berry : ai-
gron.
FGBUGEOU et GBUGEOUB, S. m.,
grugeoir. V.
D.-S.
Eguenaillai (egu'naillai)
,
v. a.,
carter, et, par extension, pouvanter.
D.-S., c. de Bress.
Eguen, ee
,
adj., haletant: iai
tant couri , tant couri
,
qu'i en seu
eguen; j'ai tant couru, tant couru, que
j'en suis haletant. V., arr. dePoit.
Eguen (tre, loc, avoir la dyssen-
terie: se dit des moutons qui sont at-
teints de la cachexie. (B.-F.)
Egugle [gu et gl mouills), s. f.,
aiguille a coudre, aiguille de charrette.
V.,
c de Montm. Y. Agugle.
EIGBIN4T OU AlGKINAT, E, adj.,
aigre-doux, lger got, ou odeurd'aigre.
L'on appelait le verjus autrefois, en
vieux franais et en roman, eygras
ou eigras
;
les fruits aigres, les lgumes
et les herbes potagres ayant un peu
d'cret ou d'amertume taient dsi-
gns sous le nom d'esgrin, eigrin ou
aigrin. iB.-F.)
EiL, s. m., il. V. D.-S., suivant les
lieux.
Gascon ; els
,
yeux.
EL, ETLLB, pr. pers. del 3 pers.
Dans quelques contres.
Roman :
a el, elh.
Patois du limousin : egl il.
EiNGNE, adj. num., un. D.-S.,
c. de Bress.
V. Ain.
Ejaillai (s') |l. ejulare], v. pr.
,
s'crier : c gle s'jaillait daux cots. n
ELO
V., arr. de Poil.,Civ. et Chat. D.-S.,
arr. de Bress.
Ejabouillai, V. n., se dit des bls
renverss et mls par le vent ou l'orage.
V., arr. de Civray.
D.-S., arr, de
Bress. et de Parth.
Ejarrai s'), V. pp. ,
tomber ayant
les jambes cartes outre mesure : i ai
chet et i m'? tout jarr.
D.-S.
(B.-F.)
V., arr. deCiv.
Ejimpaillai ,
V. a
,
gaspiller, dissi-
per, rpandre c et l.
Vend.
(Gust.)
Ejogruai, V. a. V. le prcd. Vend.
(C. et P. D.)
EjouBiE.s. f., enjambe. V.D.-S.,
suivant les lieux.
Qui gl'abattir'ant do mur
Quatre vingt bounejouble,
(Sig de Poit.)
Ejosel , ER (ejos'l; , adj., gai, vif,
veill.
D.-S.
(B.-F. i
Roman :
esjauzir
,
joyeux, content.
Elavardi. lavasietlavi(l./o?;are),
s, m.
,
ragot sauce trop copieuse
,
dont le jus est domin par Teau. V.
,
arr. de civ.
D -S. , arr. de Bress. et
de Melle.
(B.-F.)
Ele
,
plu. Eles, pr. f. de la
3
pers., elle. V. D.-S. Gascon : ela.
Patois limousin : eil, ela.
Eli et Elgi (s';
,
v. pr., se luxer
un membre. V., arr. de Civ.
D.-S.
Elissue, s. f., entorse, luxation :
i n's pou c' qu' dans l'bras
,
i cr
qu'ol inlissiire
, i n'peut pou m'en
agdai : je ne sais pas ce que j'ai dans
le bras, je crois que c'est une /lssure,
je ne peux pas m'en aider. V., arr. de
Civ.
Eleude (1. elucer)
,
s. f. , clair.
~
D.-S.
V. Eleud.
Eloise
, s. f., clair. V.
D.-S.
-
Vend. V. Eleude. Saintonge.Arden-
ns. Patois du Limousin :
ylausi.
Rabelais : licie.
Montaigne :
notre vie n'est qu'une loize dans le
cours d'une nuit ternelle. (L. .3, c.
5.)
Eluures
,
s. f. pi., lesbranclies ('lu-
cies^ brises. V.,c. de Wontc.T. Elocai,
LluCl.
Emayat et Emoyai (l. emonere) [s'],
V. pr., s'informer. V., arr. de Civ.
D.-S., c. de Bress., arr. de Parth. et de
Melle.
Clment Marot :
Mai.5, je vous prie, mon sauf-conduit ayons
Et de cela plus ne nous mayons.
Embabijolai ou Embabigeola
,
V. a., tromper par de belles paroles.
D.-S.
Embabiolai, V. a., flatter, tromper.
V., arr. de Civ.
Y. Embabijolai.
Embabiolour
, SE, adj., flatteur,
enjleur. V., arr. de Civ.
V. Emba-
bijolou.
Embarrasse, adj., se dit dans plu-
sieurs endroits d'une femme enceinte.
Patois limousin :
emborassado.
D.-S.
(B.-F.)
Emissai (s'), v. pr., se donner beau-
coup de mouvement. D.-S.
Emisse, e, adj., veill, vif. D.-S.,
arr. de IMelle.
Emoisellai (// mouills) [1
ernol-
lire], v. a., ne se dit que des enfants
quand les dents les fatiguent, qu'ils sont
moins frais qu'a l'ordinaire : o sanl
ces mcels qui rmoi.s'llant , ce sont
ses grosses dents qui le fatiguent. Vend.
D.-S.
Emol etEMOUL.E, adj.,imprim,
grav. Vend. D.-S., arr. de Bress.
D.-S.
D.-S. F. Auperai.
Mois
y
pense en qiiieuquy, mois ma foi s'en cm-
[pre.
]
(Bab.,p. S4.)
'B.-F.)
E.NDEMIN, EE (1.
iil (IXlllOU)^ adj.,
brouillon
, lutin , volage. Vienne.
Mayenne. Ardennes : endemen.
ndemin (s'(, V. pr., s'enrager. V.
Endebce, E:idabde , Enderde
,
s.
f. , dartre vive : i fr pass ten en-
derce, s' lu veux. Gondille. avequedau
jus de laba fum et dau vinaigre. Je
te ferai passer ton enderce, si tu veux
,
Radgonde, avec du jus de tabac fum
et du vinaigre. V. D.-S. Vend. (C.
et P. D.)
Patois du Berry : en-
darde. >
ErsDiVES, s. f. pi., gencives. Dans
plusieurs communes des trois dparte-
ENG
ments.
Basse latinit : dentiva^ gin-
givae quibus dents hrent. (Duc.)
Engra-
vant, chemin plein de graviers. V.
D.-S. F. Aggravant.
Engraver (r. v -j'p9c'.v), V. a., gra-
ver : i a engrav en pierre de nouvel
du cosi de la dicte ruche deGeffe une
marque de la dicte borne. (An. 1579.
Arch. St-Hil., bourg, n^ 1465.)
Enguillebaudai ,
V. a., engager,
embaucher , retenir : -tu enguille-
baudaie?
I non. Eh b, i t'enguille-
baude pre toute la journaie. Es-tu re-
tenue pour la danse ? Non.Eh bien,
je te reliens pour toute la journe. V.,
c. de Couh.D.-S., arr. Mel.
Enguimrnti (s'), V. pr., s'informer,
s'enqurir : i m' se bi enguimenti deu
jou que rvinrant,i n'eu pu ausavoi per
le juste. Je me suis bien inform du
jour o ils viendraient, je n'ai pu le sa-
voir au juste. D.-S., c. d'Airvault.
V. Agument.
Enjoinbie, s. f., enjambe : ah !
quis gronds enjonbies ! gl' rait bay
Koum' en quat' jous; ah ! ces grandes
enjambes ! il irait bien Rome en
quatre jours. D.-S., c. Bress. F. Ejonbie.
Elnjouqui (r. en joug), v. a., mettre
le joug aux bufs. V., c. de Neuville.
Enjuchai (s'), se percher, grimper,
monter : o diable quiau drle d'Zi-
dore s'-t-eil enjuchai? o diable ce
drle d'Isidore s'esl-il enjuch ? V.
D.-S.Vend.
c Gle s'est^njuch dans la chaise.
(Gust., p. 80.}
Emmourach (s'I,
V. pr., devenir
amoureux d'une manire irrflchie. V.
D.-S.
Perrot et Jehanne s'tiant emmourachs. i>
(Chans. poil.)
Enneu,s. m., ennui : Irejou gle m'
sert d'enneu. V.D.-S.
Tout abattu d'enneux durant quoque semolnc.
(Bab., p. 63.)
Patois du Berry.
Patois limousin :
eynei.
Marne : ennuir, en-
nuyer.
Ennuit, adv., aujourd'hui, V., arr.
Chat. F. Anet. Marne : ennuit ,
cette nuit , aujourd'hui.
Rabelais :
ennuict, > aujourd'hui.
ElMORl^, V. n. et pr. (r. eii orine)^
peupler, multiplier. On est aussi vite
enorin de poules que de pauvret.
(Dicton poitevin}.
F ,
c. Isl.-Jour.,
Adriers, Luchapt.
E.NOisAi et Enougelai (I. mtx)^
V. a., trier les noix. V.D.-S., suivant
les lieux. T. Chalup.
Enougeleu, se, adj., celui ou celle
qui nougelle. V. D.-S.
Enougellehie, s. f., l'acte par le-
quel on enlve les noix de leurs co-
quilles; ce travail se fait pendant les
soires d'hiver. Les voisins s'y invitent
mutuellement. L'opration termine
,
vient le rveillon
,
et chacun se relire
aprs avoir dans quelques rondes. V.
D.-S.
En'^agin, V. a., enrager. V., c.
Isl.-Jour., Adriers, Luchapt.
Enraguenillat (s), V. pr., avoir le
plus vif dsir de faire quelque chose. V.,
arr. de Civ. V. Endemin.
Enraie, s. f,, raie d'coulement que
l'on fait au milieu d'un champ pour
couler les eaux. D.-S., arr. de Bress.
et de Parth.
Enraq-jat, v. a. et pr. fr. rague),
vendre de mauvais bestiaux quelqu'un;
se pourvoir d'animaux dfectueux par
126 ENT
EPE
mprise : i m' se enraqu. V.
D.-S.
EiNBRE, prp. ngat., pourtant, pr-
cisment pas. D.-S., c. Bress. Vend.,
Font. (C. et P. D.)
Enrine, V. n. et pr., peupler, multi-
plier : u sa cour a t vite enrine d'vo-
iailles. V., arr. de Chat.
E-NROUCHAi, V. pr., senrouer : i m'
scu bui enrouchai. > V. D.-S.
E:s BOUTAI, V. a. et n. V. Aroutai.
D.-S., arr. de Mel.
EssA.LBATAl [r. sabbat), v. a., ensor-
celer : a tu pou vu dir' que quialle
femme a t ensalbatie par quiau i^rond
sorc? n'as lu pas entendu dire qu-e
cette femme a t ensorcele par ce
grand sorcier ? D.-S
,
c. de Bress.
V. Achamaraudai.
Sabbat : c'est le
lieu o se runissent les sorciers pour
prparer leurs malces.
Ensalbatement, s. m., sortilge.
D.-S., c. de Bress.
Ensement, Ens'remeist (ens'ment),
adv., seulement.
D.-S.Vend., suivant
les lieux.
I 11 oU ben mon cbapea
S
Gle m'aTisU ensement pas.
(Cbans. poit.)
Guillot de Paris : de St Christophle et
ensement.
Ensoecillade, plur.
Ensorcilla-
DES, S. f., ensorcellement. V., c. Isl.-
Jour., l uchapt.
Ensu, adv., en haut, l-haut,
au-
dessus. V. D.-S. Vend.
Patois li-
mousin : enss. i/
Ensuaibai
,
V. a., envelopper un
mort d'un suaire. V.
D.-S.
Sain-
tonge : ensouairer.
E.'vsrnQUETOT, loc. adv., en outre:
c et promistrent ensurquetot par lour
foi et sus Tobligement de leurs biens.
(An. 1282. Loudun. Manusc. du Poit.)
Entagnai, Entaillai (s'), v.
pr.,
entrer dans la boue, dans le bourbier!
D.-S., arr. de Parth. V.. c de l'Isl.-
Jour. Patois limousin :
enteigna.
Entalbotai (r. eu talbot),\.
a. et n..
mettre un talbot (bton mis en travers
au cou d'unchien),employau
participe.
Il se dit de celui qui fdit du bruit en
marchant avec ses sabots. V.D.-S.
Entardai, V. a., retarder, causer du
retard.
D.-S., arr. de Bress. V. Ade-
meurai.
Entendoire, s. i., facult de com-
prendre. V.
Rabelais : J'ai assez
belle entendoire. (L. iv, c. 27.)
Entour, adv., l'entour, autour. V.
D.-S.
Entremi, adv., jusqu' ; dampi la
St-Jo entremi la St-Micha ; > depuis la
St Jean jusqu' la St Michel. Vend.
(C. et P. D.) V.
Gascon : t entre-
miy, entre.
Enveuvai, V. n., devenir veuf. D.-S.,
arr. de Parth. (A. R.)
Epaffa, v. n. et pr., tre essoufl.
D.-S., arr. de Melle (B.-F.)
Jam tant esbaf
Ne me trou?y qutqualle ti.
(^Gent. pot., p. 58.)
Epaeai, v. a. (1. parar)^ tendre,
parpiller. Dans tout le Poitou.
Eparou et EpAROUR (r. parai), s.
m., tendoir, schoir : le linge a t
port dans l'parou. D.-S., c. Maz.
(A. R.)
D.-S.
Roman : espi-
gar. )
Provenal : espiga.
Epina (1. spina), s. m., fagot d'-
pines dont on se sert pour fermer un
passage. V.,c. Saint-Savin, Journ.
EpioTAi, V. a., nettoyer les grains
Jets au vent et tendus sur la cour
battre. D.-S., arr. de Bress. T. Colai.
Epiotou, s. m., balai dont on se
sert pour nettoyer les grains que l'on
jette au vent sur l'aire. D.-S., arr. de
Bress.
E?ivARDAi (s'), V. pr., se plumer
avec son bec.
V., arr. de Civ. D.-S.,
arr. de Niort et de Parth.
Par ex-
EPO
127
tension, se donner des airs, faire le
beau. D.-S., arr. de ;\lelle.
Epl, v. n., se dit des volailles
qui
sortent de l'uf. V.. c de Saint-Savin.
Eplet {pi mouill.^)
,
s. m., profit
,
avantage : le drap en grande largeur
fait plus d'plet que l'tioit. Vend.
(C. et P.D.)
Epletae {pi mouills)
,
v. n.
,
avancer son ouvrage
par extension
avancer faire sa fortune. D.-S., c. de
Celles.
Eplimageai et Eplumag (I. e,
pluma) (s'), V. pr.. se plumer. V., arr.
de Poit.-D.-S.,arr.deParth.(A.R.)
Eplot ,
V. n., sortir de l'uf
,
clore. V., c. de Montm. V. Epl.
Epontai, v. a. et n., tonner, faire
peur. V., arr. de Poit. et de Civ.
D.-S., arr. de Melle et de Parth.
(A. R.) |s'], v. pr.
Mas dire entre nous, son trange doctrine
Me trouble la cervelle et m' pontc slfot^
(Bab., p. 13.)
D.-S.
Eran'Che, e, adj., celui ou celiequi
a la hanche dmanche V.
D.-S.
Provenal
':
desrusca ;
me sem-
ble que senso lo aro siou desrusca
;
il me semble que sans elle l'on m'ar-
rache l'corce.
ESS
EsABOui (l. sapor)
,
v. n., perdre sa
saveur : la lgume duranmsi sa-
bouie. D.-S
,
arr.de Bress.,de Parlh.
et de IVlelie.
EscARBOUiLLi, V.
3., cfaser. V.
D-S. V. Ecrabouillai.
L'Espagne chonte
Et sise vonte
D'escarbouilly tous les Franais.
(Rob. div., p. 72
)
EscHiLLE, S. f., petite cloche. L'on
s'en sert principalement pour les proces-
sions, et assez orilinairement au nom-
bre de deux. Elles prcdent la ban-
nire, et leur son avertit les fidles du
dfil de la procession. V.
D.-S.
Vend.
Manus. du Poitou
,
an H28.
Pro-
venal : eissourba, tourdir.
EsUERB et EsHEBBOULAi (r. ex
herba), v. a., arracher les mauvaises
herbes, les plantes parasites
,
sarcler,
V., arr. deCiv., arr. de iMontm. et arr.
de Poit.
Marne : esherber.
Patois du limousin : eysserba.
EssAC, s. m. ,
vanne de dcharge
d'un moulin. (B.-F.)
EssAGOuiiE, s. f. , rigole que l'on
pratique dans les champs pour faire
couler les eaux pluviales. Y. Aigui.
EssAiLset EssETS, s. m. pi', restes
de pture que les bestiaux laissent dans
les rteliers ou sous leurs pieds. D.-S.,
arr de Bress. et de Parth V Ecilles.
Essaimai, v. a ,
laverdu lingeavant
de le lessiver, essanger. D.-S., arr. de
Parlh. et de Melle.
ESS 129
EssAMAi et EssAMRAE, v. II., Sentir
fort , rpandre une odeur agrable.
Les fleurs d'man jardrin essamiant a
matin, ol emboum
;
les fleurs de mon
jardin rpandaient une odeur qui em-
baumait. F., arr. Civ.
Vend. (C. et
P. D.)
EssANGB, S. m., l'action d'essanger.
D.-S., arr. de Parlh. (A.. R.) Fran-
ais : essanger, laver le linge avant
de le lessiver.
EssARMEiLLAE, v. 8., tendre le fu-
mier dans les champs. D.-S., c. de
Celles.
EssARMENTAi (r. sarmeni)
y
v. a.,
ramasser les sarments aprs la taille de
la vigne. (B.-F.).
Essartai et Essertai, v. a ,
dchi-
rer le linge, les vtements. Vend.
V.-D.-S.
fl 1 esscartons nelre Titement.
[Gust., p. 69.]
Essartai, Essertai, v. a., dfri-
cher. V.
Vend.
D.-S
Vend.
Roman du renard :
Tant est allez les trois menus
>i En son essart en est venus.
Noms de lieux : Essart, les Essarts, i
dans plusieurs communes du Poitou.
Essringoure, s. f., raie d'coule-
ment que l'on pratique dans les champs
pour les asscher. V., arr. de Chat.
y. Enraie.
Essemai et Esseumai (ess'mai) ,
v.
n., sentir fort ,
rendre une odeur
agrable. V.. arr. de Poit.D.-S-, arr.
de Bress. V. Essamai.
Esseul et Essoul,v. a. etn., se
dit d'une personne qui aime s'isoler ou
que l'on isole dessein. V., arr. Monlm.
Il est franais adjectivement.
Esseul, v. a., casser une branche
d'arbre qui, en se brisant, emporte avec
elle des lambeaux de l'corce, et fait
fendre l'autre partie qui reste attache au
tronc. V., arr. de Montm. T. Aiglaci.
130 EST
Essi et Essiou , s. m. (I. axis), es-
sieu de charrette. V., arr. de Chat, et
arr. de Civ., < essiou.
D.-S., arr.
de Melle.
Essor, s. m., scheresse, hle ;
othiau temps est l'essor.,. i f in
grond essor. D -S., arr. de Melle.
(B.-F.'^ Franais : essorer, exposer
l'air, au vent, faire scher.
EssoRGL, Y. a., couper les oreilles
une bte : ton chin tout essorgl,
le loue i' a cop les oreilles apparem-
ment. >
Par extension
,
et au tigur
,
rompre les oreilles par des cris. V., arr.
de Civ. D.-S.
EssouMAi, V. n., sentir. Vend. (G. et
P. D.)
EssuE, EssujKE, s. f., perte, ca-
tastrophe. Par extension, coups reus :
Colas vin d'attrapai in' essue qui peut
comptai. V., arr. de Poit. et de Civ. :
pour tt essuje.
D.-S.
Franais :
fl
sue, t) inquitude subite et mle de
frayeur. Grande dpense.
EssuGEAi, v. a. et pr., essuyer :
essuge-:e don les moins, a sant tout*
sales. V.
D.-S., Gline.
Proven-
al : eyssuga. o
EssuMEAU, s. m., essuie-mains. V.,
c. IVlontm., St-Remi.
EsTEBBiLLE (l. cx^ ivrbo\ s. f.,
tourbillon. V.D.-S., arr. de Bress.
Languedocien : estourba, troubler
,
dranger.
EsTERLOC, s. m., ostrogot. V., arr.
de Civ.
EsTipoT, EsQUiPOT, s m., petite
bote qui fait partie d'un coffre. Vend.
D.-S. (B -F.), pour esquipot.
Tirlant de laiix estipot
be l'or plein sachot. >
(Gust., p. 10.)
Le nom 6'estipot se donne encore la
bourse et tout objet employ serrer
quelque chose. (Pressac.) Bordeaux :
esclipot, cassette.
EsTivAiLLEs (1. stivus), S. f. pi.,
crales de printemps : esquelles terres
lesdits bordiers seront tenuz semer par
chascun an jusques la quantit de
35 sexliers de froment et seille et autans
d'estivailles pour le moins. (An. 1480.
Breuil-l'Abbesse. Manusc. du Poitou.)
ETO
Etalanche, s. f., charde. V., arr.
de Civ.D.-S., arr. de Melle.
Etancue, s. f., bafardeau. D.-S.
V. Roman : estancar, tancher.
D.-S
,
arr. de Bress. Provenal.
Etoquai, v. a. et pr., battre quel-
qu'un. Les chevaux s'toquant quand
ils se mordillent mutuellement la cri-
nire.
Etouat, v. a., serrer dans une ar-
moire. Vend, La Garnache. (C. et
P. D
)
Etoumbji, b ftoum'ji), adj., moisi.
Vend. (G. et P. D.)
ETU
Etoumesi (toum'si) , v. n., s'al-
trer, moisir en parlant du linge, du
lait qui commence s'aigrir. D.-S.,
arr. de Bress. et de Parlh.
Vend.,
Font. (C. et P. D.)(A. R.)
Etoupai II. stupa), v. a., peigner,
carder le chanvre. V., arr. de Civ.
,
Etoupassai, v. rflchi, avoir t
battu. (B.-F.) a Estoupacier, mettre
au pilori. (Lacombe, t. ii.)
Etoupier (r. toupai), s. m., celui
qui loupe. V., arr. de Civ.
Etout, conj. et adv.^ aussi. V., sui-
vant les lieux. Vend. (C. et P. D.)
Ardennes. Besancon: aitout.
Etraite, s. f., lien rond en cuir, en
branches flexibles, ou en osier, servant
tenir le joug des bufs a Taiguilie d'une
charrette ou la perche d'une charrue.
V., arr. de Chat. V. Amblet.
Etrangeai, v. a., ranonner, fcure
payer trop cher. Dans tout le Poitou.
Etranglard [gl mouills), s. m.,
petite poire sauvage ainsi appele
cause de son cret. V., arr. de Civ. et
de Melle.
Ethebeuille, s. f., tourbillon. V.,
arr. de Civ., de Montm. V. Esterbille.
Etrillou, Etrillour, s. m., ins-
trument que l'on tient la main pour
dvider le fil, afin qu'il ne coupe pas
les doigts. V.,arr. de Civ., c. de Monte,
et de Montm.
D.-S., c. Celles
(B.-F.)
Etrefoug,e,Etrefougt,e, adj.,
mort, mis en terre : lu n' s'ra bn qu'
quond lu s'ra lrefoug.
Etrefougeai, v. a., tuer un tre
vivant. V., c. Couh. D.-S., c. Maz.
(A. R.)
Eutreuage et Etruage (r.
treuc)
, s*, m., ce qui provient d'un
arbre treuc. V., arr. Chat
Es-
troussures : estroussuresdes grands bois
de Gironde adjuges au prix de 90liv.
(An 1577. Duch de Chlelleraud.)
Etreuc d. truncare), v a. bran-
cher un arbre, l'lrononner. V., arr.
Chat.
Estrougner : estrougner les
saules. (An l589.Manusc. du Poitou
)
V. Etauai.
Eteiquai, v. a., enlever les triques.^
les grosses branches des fagots, n'y laisser
que le bois menu. V.D. S.
(B.-F.)
Etuderie (l. studium)i s. f., tude,
EVE 131
et lieu o Ton fait ses tudes. Vend.
(Gust.)
Etures, s. m. pi., dmonstrations
excentriques. Vend.
Etuvaillaud, s. m., pacage d'un
champ nouvellement moissonn, dont le
chaume est encore frais. :B.-F.)
EuGLOUBi (g/ mouills,) v. a., casser
une branche d'arbre qui, en se brisant,
emporte avec elle des lambeaux de l'-
corce, et fait fendre l'autre partie qui
reste attache au tronc. V.,arr. de Lou-
dun. V. Aiglaci.
EUGLOUBURE il mouiHs.) s. f., la
branche , l'corce eugloubie. V.,
arr. de Loudun.
-
V. luure.
Eu, pron. pers.
;
3pers., il. V., c.
Isle-Jourdain, Luchapt.
EuRE et EuRRE (l. ora), s. f.,
bord, extrmit, entre. V., arr. Civ.,
c. de Couh pour Eurren :
Com-
menant ds l'eure du dictestang. >
(An.* i.j79, arch. saint Hil. Bourg.,
n 1465.)
(B -F.)
Faumanche (I. faix, manubrium),
s. m , manche de faux. V.
D -S.
Fauterne, s. f., plante qui crot
dans les bls, et le long des haies. Sa
graine, petite, noire et luisante ,
com-
munique au pain, quand elle s'y trouve
incertaine quantit, un got d'amer-
FEN
133
tume trs-prononc. D.-S.
(B.-F.)
Provenal : fauterno, aristoloche.
(Lacombe.)
Favris (I. faba], s. m., paille de
fve. V., dans quelques localits.
Marne : favas, fves, tige de fves.
Fayan {\. fagus)^ s. m., htre
, ar-
bre. V., arr. de Civ.
D.-S. Erse :
M feagha.Breton : fao et faouenn.
Provenal : fau, faou. > Marne :
a fau.
Aube : fayte.
Patois
du Berry : < fau, foyard, fou.
F, s. f., foi.
V.
D.-S.
Lan-
guedocien et limousin : f.
Febae (1. favus)f s. f., tromperie.
Vend. (C. et P. D.)
Fedon, oune (f'don), adj., se dit des
baudets et des nesses au-dessous d'un
an. V., arr. Civ.D.-S IB.-F.)-Pro-
venal : fedoun, n poulain : coumo
s're un fdoun atrinable au labour.
Feil, s. m., fils. V.D.-S., suivant
les lieux. V. Fail.
Feillaude, s. f. (1. filiola), petite
fille. V.D.-S. Par extension, fille :
a son Ira oveque ly
Uo pu galante feuillandc. d
(Rob. Div., p. 96.)
Feille, s f., fille. V., arr. P., arr.
Civ.D.-S.
Nos belles feilles pocterlnes
En contemplant sa bonne mine
En Youdriantchaquine in taux.
(Rob. DiT., p. 64.)
Feintise (I. fingere), s. f., feinte,
dissimulation. V.D.-S.
Felou Tlou), s. m., grande peur.
Vend. (C. et P. D.)
Fellou et Fillou (// mouills)
[\.filiolusY s. m., filleul. V.D.-S.
D.-S.
a Ilem ont cass
ung aullre grant poulpilre fort long,
avant une grande feneslre fermant
ciel. (An. 1562.) Une armoire ou-
vrant deux feneslres et un tiroir au
milieu.
>>
(An. 1758, Vasles.) "Fenestre
asses, fenestre pour prendre ozeas.
(An 1572. Manusc. du Poitou.)
Ferasse (f'rasse), s. f., le plus mau-
vais du chanvre.
/'.
Baurasse. V.
Ferasses (I. ferrum], s. m. pi., fers
que l'on met aux sabots. V., arr. Civ.
Feriau (1. feria), s. m., jour de fle,
de repos.
I n'en degneral ren craindre,
Car le Jour est feriau. >
(N. p., p. 20.)
Fbrlor ,
E, adj., enfonc. Gline.
FerlucheSjS. f. pi., copeaux lgers
produits par le rabot ou la variope. V.,
arr. Chat. Marne : o ferluche, gue-
nille, mche.
Fermogeae ou Fremogeae W.fimus
agere), v. a., nettoyer les tables. Vend.
(C. et P. D.)
Fermougbai et Fremogeai, v. a.
V. le prcd. V.
D.-S., suivant les
lieux.
Fertal [t. fertal)^ v. n., tomber
en abondance en parlant de la pluie, de
la grle et des coups. V., arr. Chat,,
Maire.
Fertalb, s f., abondance, grande
quantit : fertale d'eau , fertale de
coups. V.,arr. Chat., Maire.
Fert ,
V. a., tisser trop clair une
pice de toile ou d'toffe, V., arr. de
Poit. et de Chat.
Fert, v. a., tracer un sentier tra-
vers champs en
y
marchant pour la
premire fois : quis poules a fertant
daux v'dets dons quis bois
;
> ces poules
font des sentiers dans ces bois. V., arr.
de Civ.
Febti, s. m., l'endroit le plus fray
d'un chemin. V., arr. de Civ.
Fesselle (l./.9ce//a), s. f., vase de
(erre perc de trous qui sert h donner la
forme aux fromages et les goutter.
V.
D.-S.
a Redevance de sept sols
six deniers .... et ung fromage en la
fesselle. (An. 1634. La Foucaudire).
Patois du Berrv : fersielle.
FIA
FTissiREs, s. f. pi. , on appelle
ainsi les femmes qui font cuire leur pain
au four d'un boulanger. V,, arr. Civ.
D -S.
Feuillet scier du bois.
(1765. Vasles. Manusc. du Poitou.)
Feurlin et FtRLiN
,
retentir
comme le bruit d'une cloche, d'un m-
tal, y. Derlin. V.,c. de Lussac.
Cinq ou six denettes
Dans ma pociiette
>) Quieu s'ra bou pre feurlin.
(Cbans. poit.)
Patois du Berry : ferliner, son fl
d'une cloche casse, son de l'argent
dans la poche.
Feutai (faire) [1. focu$\^ loc, se dit
du feu. C'est l'activer soit en le soufflant,
soit en
y
mettant du bois : o tou feu n'
feut' gures, v'sin. D -S. l'B.-F.)
Fve, s. f., haricot : fve ngre,
blanche
,
rouge
,
haricot noir
,
blanc, rouge. V., c. l'Isl.-Jour,, Lu-
chapt.
Fevre \\. fehruarius],?. f., violette
blanche V.
(B.-F.)
FiALE, s. f., abondance, grande
quantit. V. y. Fertale.
FiAL, V. a., tomber en abondance
en parlant de la pluie, de la grle et des
coups. Vienne. V. Fertal.
Fiance {\. fidentia), s. f., confiance,
assurance : i n'ai pou de fiance en
quiau gars. Dans tout le Poitou. Ne
deit doner fiance au seignor de la ville
de Charroux. (Cot, de Charr.) Pa-
tois du Berry ; fiance.
Rabe-
lais : Mais toute ma fiance est en
Dieu mon protecteur. (L.
2, c. 28.)
FiAUNES, s. f. pi., feuilles de plantes
fourragres et potagres : quis Iron-
fles avant daux fiaunes; ai sant supar-
bes; ces trfles ont des feuilles; elles
sont superbes. D.-S., c. Celles.
FiCHON (1. jigere), s. m., aiguillon
des abeilles, des gupes, des serpents.
Roman : a fisso.
Gascon
et languedocien : a Ussou.
Fie, s. m., raisin blanc. V.
Pay
plusieurs personnes pour pain, poisson,
huyle, sau, ufs, fromages, fiez, etc.
(An 1387. Manusc. du Poitou.)Rabe-
lais : fiers.
Fie QUE et Refi-que , loc, aux-
quelles sont toujours joints les deux
mots, pre ou yer m: fi qu' pre m,
i ou fr' jh; quant moi je ne le ferai
pas. V., arr. Poil.
Patois du Berry :
fi
( mon), a. quant moi.
FivEs, s. f. pi., petites grenouilles
qui coassent en t
,
pendant la nuit.
V., arr. de Chat, et de Civ,
FiROU, FiROT (le t sonne), adj.
des deux genres, fier. (B.-F.) V., arr.
de Civ., pour a firot.
Patois limou-
sin : fiiroun. Italien : fiero.
FiEU
[\. focus), s. m., feu. V., c de
risl.-Jour., Luchapt. Patois limousin :
ft.
Marne : fex.
Gascon :
fet, fec. )
Fignolai, v. n., se parer, avoir une
mise recherche. V.D.-S.
< Quis bea* messieurs qui fignolant,
Le chapea su l'oreille.
[Chaos, poit
]
Aube : fignoler, faire l'aimable, le
beau fils. iNIarne : achever, polir.
FiGiNOLNT, adj. \erb.
,
qui aime
se parer, suivre la mode. V.D.-S.
FiGNOLEUX, SE, adj. V. le prc-
dent. V.D.-S., suivant les lieux.
FiLAiE, FiLi [d') , loc. adv. , sans
interruption : a i fi dix leues d'afilaie.
V.,arr. Civ. -D.-S., arr. Melle. V.,
c. Monte, et D.-S., c. de Bress. pour
d'afili.
FiLLATRE
,
s. m. et f., beau-fils et
belle-fille, enfants du premier lit. V.
Sainionge : o belle-fille.
Ancien
franais : pour les deux genres.
FLA 135
FiLLAU, S. m., petit enfant. V.
D.-S.Vend., suivant les localits.
En disant quiau fllau
Ah ! bonjour notre bon nooestre.
(N. p., p.2.)
Rabelais : fillot
;
fillot, dictes m'en
vostre advis. (L. 3, c. 24.)
FiLLAUDE, s. f., jeune fille, petite
fille. Vienne. ^. Fellaude.
FiLLOLE, s. f., filleule. Dans tout le
Poilou. r/on donnait autrefois ce nom
une glise annexe une paroisse.
Fran-
ais : fanferluche, ornement sans
valeur.
FiON, s. m., lgance. V. Vend.
Mouvement, branle : donner un fion,
danser un branle. (B -F.)
Marne:
fion, )) ruse, adresse, savoir faire.
Fiou
(1 Jilujn), s. m., fil coudre.
V., arr. Civ., c. Ile-Jour.
D.-S.
(B.-F.)
Provenal, limousin : fiu,
fiou.
FiscELLE, s. f., vase qui sert don-
ner la forme aux fromages et les
goutter. V., arr. de Civ.
D.-S.
y, Fesselle.
Provenal : fiscello.
Fissov, s. m., l'aiguillon des gupes,
des serpents, etc. V.
D.-S. V. Fiction.
Saintonge.
Fla et "Flai
(1. Jlagellum), s. m.,
instrument pour battre le bl. V.
D.-S. Vend., suivant les localits.
D.-S. Franais :
o fleurage, son
de gruau.
Fleurai, v. a., jeter de la farine, du
riboulet, sur le pain lev, sur la pte,
afin qu'ils ne s'attachent pas li pelle,
au linge. V.
D.-S. Franais :
fleumer, exhaler une odeur.
Fliaau, s. m., filleul : man perein
dau tompUe m'appelle lerjou san flau
;
mon parrain du temple (le protestant)
m'appelle toujours son filleul. D.-S
,
arr.
Melle.
Flicoube, s. f., petite seringue. V.,
arr. de Chat. V. Eclissoure.
Flomai, V. n
,
flamber, flamboyer.
V.,c. de Monte, V. Clomiai,
Floquai [fl
mouills), v. n., faire du
bruit. V.
D.-S.
V. Farfouillai.
Aube : floquer, j> flotter.
Floquet, s. m., troupeau de brebis
peu nombreux. Vend (C. et P. D
)
Flub (//
mouills,, v. n., siffler. V.
arr. Chat.
Patois du Berry.
fOGUAi, V. n. et pp.,
faire manger
FON
quelqu'un, ou manger outre mesure.
V.
D.-S. Vend.
FoiGNE ou FouGNE, S. f
.
, boue.
D.-S
,
arr. de Melle (Rondier.)
Foijou, s. m., receveur du droit de
fouage (Gust.)
P'oiNTisE, s f., feinte, dissimulation.
V.
D.-S. Vend. V. Feintise.
FoiRiAU, S. m., raisin. V., arr. de
Chat. P . Bouzar.
Rabelais : foi-
ra r.
Foissellb, s. f., vase pour donner
la forme aux fromages et les faire gout-
ler. D.-S., arr. de Bress.
Aube.
FoLioT, adj., folichon. V.
Marne :
{< foloier, folier, faire des folies
Rabelais: je lui remontrais en fol-
liant. .) (L. 3, c. 14.)
FoMBRAGE, s. m., litire, tout ce
qui sert a faire du fumier. V., arr. de
Chl. ~
Patois du Berry : fombran,
fumier.
FOMBRAG
,
FOMBRAYAI , FoM-
BREY. V. a., nettoyer les tables.
Vend.
V., arr. Chat. V. Fermogee.
Provenal et patois
(lu Berry : a font.
Gascon;
o foun
Grand nombre de localits du dparte-
ment de la Vienne sont dsignes sous
le nom de Font ou Fond. 11 en est de
mme de plusieurs Fontaines.
FoNTERNE, s. m., plante qui crot
dans les bls et le long des haies, trs-
nuisible aux crales. Sa graine com-
munique au pain un got trs-dsagr
able. V., arr. de Civ. V. Fauterne.
Fo>'Z.4iE et FoNZE, s. f., terrain
dans un fond : la fonzaio de ton pr
n'est pas toute mauvaise. D -S., c. de
Mazires (A. R.)
FORABLE (hl mouills) \\ forfis]
,
adj. des deux genr., ouvrage fatigant
,
qui exige de la force. D.-S."^ (B.-F.)
D.-S. (B.-F)
Fors, adv., dehors : et parco si vin
ereta perlait de fors, et par hasard si
du vin tait apport du dehors. (Cot.
deCharroux, art. 6.)Roman : afors.
y. Defors.
FoRSAT, S. m., forfait :
'
De forsat qu'Adam fit contre fon mtr.
Quand do frut vouguit reptre.
[N. P., p. 10.]
Fort (1. fortis), s. m., terrain ferme
et solide. Pour asseoir des fondations il
XXXII.
FOU
137
faut creuser jusqu'au /o?-^ : i avant bea
creuseai, i n' trouvant pou
1'
fort
;
nous avons beau creuser, nous no trou-
vons pas le fort. V.D.-S.
(B.-F.)
FoRTATiF, VE, adj., celui ou celle
qui est fort de temprament, vigou-
reux. V. D.-S.
FoRTE-couE
, s. f., raisin blanc
graine trs-dure. V., arr. de Civ.
FORTiLLON (l. forticulus), adj. m.,
diminutif de fort, se dit d'un enfant dont
les forces commencent se dvelopper :
a v'i son drle fortillon. V., arr. de
Chat.
Fou, s. m., crochet en bois, suspen-
du par une corde au milieu d'un appar-
tement o l'on met le chareuil [voir
ce mot) pendant la veille. V._, arr. do
Poitiers et de Civray.
Fou (mouton), s. m., mouton atteint
du tournis, maladie cause par une hy-
dalite dans le cerveau ou le cervelet.
D.-S.
V.
Vend.
(B.-F.)
FouACiER (r. fouace), adj. et subs.,
marchand de fouaces. Rabelais : au-
quel temps les fouaciers de Lern pas-
soientle grand quarroi. > (L. l, c. S.S.)
Franais : fouace, sorte de ga-
lette paisse.
FouAT, s. m., foyer. D.-S., Parth.,
Airvault.Chtillon.
FOUASSE ou FOUASSRE
,
S. f.
,
mauve. D.-S. , Saint-Romans-les-Mel.
(B -F.)
Foucade, s. f., colre
,
impatience.
V.
D.-S.
FouE (1. focus)yS. f., pte que l'on
fait cuire sur le foyer du four au mo-
ment o on le chauffe, et que l'on mange
avec ou sans beurre. V., Chat.
Il
y
avait autrefois le droit efoue que l'on
payait dans les villes pour le bois de
chauffage. Mayenne: foue, flamme.
Patois du Berry.
FouRACHEct FouRAicHE(l. furax)^
adj., non apprivois, en parlant des
animaux, peu sociable en parlant des
personnes, ombrageux, timide. D.-S.
(A.R.)
V.
La (onrache infidle
Devant il trejou fuit.
(Guiliery, p. 20, cit. B.-F.)
Saintonge.
Patois du Berry : fou-
rache, farouche.
Provenal : fou-
rjh.
Fourche-Patllre (1. furca, pa-
lea), s. f., grande fourche, dont l'une
des dents est sensiblement plus longue
que l'autre, et dont on se sert pour ra-
masser la paille de l'aire, et la porter
au pailler. D.-S. (B -F.)
V.
FOURCHINAUD, FOURCHNE (l./wr-
ca, nodus), adj. m., arbre dont la tige
se partage en plusieurs branches, forme
la fourche. D.-S.
(B.-F.)
V., arr.
Civ. et de Poit. pour <: fourchine.
Foup.JATAi, V. a., remuer, secouer le
bois avec une fourche dans un four, et
avec un bton ou les pincettes dans la
chemine. V., arr. Poit. et Civ.
Ma-
yenne : fourganer.
FouRME^TAGE, S. m., CB quB l'on
mange avec son pain. V., c. de Monte,
l.a Grimaudire.
FOURNEANGE et FOURNYANGE (L
fnrnarius)^ s. m., action de fourner.
D.-S., arr, de Parth.
(A, R.)
FRA
FouRNAi et FouRNYM, V. a., p-
trir le pain, prparer la fourne, mettre
au four. 1).-S
,
arr. de Mclle et de
Parlh.-(B.-F.) (A. R.)
C'est ben pour tay, ma foy, que les inonenncs
[fourneyant.
(Am. de Co!., p. 2s. cit. B -F.)
Coutume de Poitiers : fournoyer
;
la
contrainte de fournoyer aucun four
dpend des droits de basse jurisdiclion.
(Art. 4G.)
Basse latinit : furniare^
in furnum immittere
,
enfourner.
(Duc.)
FouRNiou, S. m., btiment o est le
four. V.
D.-S.
(Manusc. du Poit.
passim.)
Basse laiinit : furnile,
pars dis rusticae in qua est furnus,
vulgo/ow?v2?7. (Duc
)
FoussETU\ (1. fossatum)^ s. m
,
di-
minutif de foss;, petit foss D.-S.
(B.-F.)
'ouss, E {\.fusus), adj., excessive-
ment rempli : ( le jour de Pques
l'glise tait foussie de monde. Par
hypallage, trs-nombreux : Le monde
tait foussi dans l'glise le jour de P-
ques. (A. R.)
FouvRA[ et FoTJVRE. s. f., violette
blanche, violette de fvrier. D.-S., arr.
de Bress.
Vend. (C. et P. D.)
Fragne (1. fraxineiis], s. m., frne.
V.
D.-S.
Vend.
FRAGi>iE,s. f., lieu plant de frnes.
V.
D.-S.
Noms de lieux : Fra-
gne(la), [Lisant, V.], Fregne(la),
[Genouill, V.].
FR4GN0LE, s. f
.
, la cantliaride qui
affectionne le fragne. ) (B.-F.)
Frague (1. fracius), adj., faible, sans
force : i m' sent le cur frague.
D.-S., c. Mazires. (A. R.)
Fraichin [\. fracescere), s. m., pour-
riture, odeur de poisson cr, de m.are,
mauvaise odeur. V.
D -S,
Odeur
de cochon quand on l'ouvre; le lait
d'une vache qui vient de faire son veau.
Vend. (G. et P. D,)
Frainguenailles, s. f. pi., hail-
lons. D.-S.(B.-F.)Latin : fragmina,
de fragmen^
morceau d'une chose
rompue par fragment.
Frairaiches i^.fratres), s. m. pi.,
tous les frres, tous les parents d'une
personne. D.-S., c. Mazires. (A. R.)
FRA
139
Basse latinit ifrareschia : Franci nos-
tri vulgo, frrage et freresche vocant
ojusmodi partitiones bonorum
patorno-
rum , unde frerager, et frereschei\
pro partiri \nlor rixlrc^^ol frarescheurs
pro cohredibus passim usurpant con-
suetudines municipales, Andegavcnsis,
Cenomanensis, Piclavensis, etc. (Duc.)
D.-S.
Frasail, s m., braise du four. D.-S.
Somme : frasin.
Frates et Fratres (le), s. m., bar-
bier du village. V.
D.-S.
Langue-
docien : frater.
Fraulai, v. pr., faire la courbette
aux gens plus levs que soi, pour en
140 FRE FRI
obtenir les bonnes grces. V.
D.-S.
D.-S. Vend.
Freindre (I. frender), v. a. et n.,
tendre le bl dans Taire pour le battre.
V.
D.-S., arr. de Bress. et de Parth.
(A. R.)
Frelassai, V. n., faire du bruit en
parlant de corps qui e choquent. D -S
,
c. Maz. (A. R ) V.
Frelinai, V. n., retentir en parlant
d'un mtal. V.
D.-S. V. Ferlin.
Frelo, adj., frle; au figur, aven-
lur, dmoli.
La msse ertet presque frelo.
(Cent. Potv.)
Fremageou (gteau) [b. X.fromage-
ria\ s. m., gteau recouvert de fro-
mage. V., arr. Civ.
D.-S
,
arr.
Melle.
Frmi E (1. formica)^ s. f., fourmi.
V.. arr. Poit.
D. S.
(B.-F.)
Bonjou, mossieu fremi^ et votre com
pagne. (Mel. du 14 avril 1861. Cit.
B.-F.)
Marne : freumi.
Patois
du Berry : a froumi. w
Frem'igbe et Fremillre (r.
fre-
mie]
, s. f. , fourmilire
,
suivant les
lieux.
L'tuit contre une fremlgre
D'un Toisinage assr z rhetlt.
(Mclt., 14 ar. 1861).
Fbemigis , s. m., mlange de divers
objets entas.-s ple-mle
,
sans ordre :
quieu fremigis qu'san logis !
Quel
dsordre que sa maison 1 V., arr. de
Poit.
fREMOEGEAi, V. a., nettoyer les
curies, enlever le fumier des cours.
V.,c. de Civ., Blanzai.
V. Fermogee.
Frenicle {cl mouills) , adj des 2
genres, chatouilleux. Par extension,
gai, vif. V.
D.-S.
Frenicleai [cl mouills) [r. fren-
c/e] , V. a., chatouiller. V., arr. de
Civ.
D.-S. Environs de Melle.
Frenicliou
,
SE, adj., chatouilleux.
V. Civ.
D.-S., arr. de Melle.
o Ah ! m'en souvlndra , la lira ,
Al n'tait frenicUouse.
[Chans. Poit.]
Fheni [\.finire) ,
dprir, s'applique
aussi bien aux personnes qu'aux choses.
D-S.
(B.-F.)
Frrie, s. f.
V. Frairaiches. V.
Assemble, runion, V.
D.-S.
Par la frayrie des marchands mer-
ciers, n
(1619. An. manuscr.)
Frai-
rie signifiait autrefois dbauche
,
rjouissance.
Roman : fraire.
La Fontaine:
Un loup tant de frairle.
Fressure, s. f., mets compos de
tartines de pain cuites dans une chau-
dire avec de la graisse et de la viande
hache, et que l'on conserve dans des
pots.
D.-S.
Nueil-sous-les-Au-
biers.
Frt, s. m., sentier.
D.-S.
(B.-F.) Noms de lieux: Frt,
Adriers (V.)
;
Fretet , Mauprevoir
(V.)
Frette, s. f., petite branche de bois
souple, flexible, qui sert faire des
cages.
D.-S., c. de Muz. (A- R.)
Basfe latinit : frecta
,
frectatus, fric-
latijs
, una mitra friclala cum argento
et reband frtes nostri sagiltae spe-
ciem vocabanl. (Duc.)
Franais :
'
frette, lien de fer autour du moyeu
d'une roue , virole.
Petites bandes
entrecroises en losange dans un cus-
son.
Frette, v. a., entrelacer. D.-S.,
c. de Maz. (A.R.) Ardennes, Marne:
fretter, peigner le chanvre.
frette, terme de blason.
Fribou, s. m., nomquel'on donnait,
parfois, dans le Poitou, aux soldats
Huguenots^ peut-tre cause desrecrues
FBO FRO 141
fribourgeoises qui se trouvaient dans
leurs armes.
fut in jour d'In loindy
L fribou vinrant d'Ozonsse.
(Sig. de P., p. Col.)
Frigale, Fkigalta (1. frugalis]
,
adj.. friand. V.
D.-S.
. Frigalet, te, adj V. le prcd. :
a rin d'pus frigalet que qu'aile drolire
deGondille; rien de plus friand que
celte drlesse de Radgonde. V., arr.
de Civ.
Frigali,, V. n., rapiner, tre voleur
par gourmandise. V., c. de Monte.
,
JVlazeuil.
Fbigalu, Ej adj., rapineur par gour-
mandise. V., c. de Monte., Mazeuil.
Frilai
,
V. n., frmir dans le sens
de bruire, onomatope : l'eau frile,
quand on
y
jette un charbon ardent
;
Thuile frile o dans la pole, quand
elle ptille.
D.-S., c. de Bress.
Fringuenelle , s. f., houx piquant,
petit houx, ruscus aculatus. Vend.
(C. et P. D.)
Aube : fringue-
nelle
,
manie
,
caprice.
Fringuai et Fringui
,
suivant les
localits, V. a. et n., danser, sauter,
dans tout le Poitou.
Gle bondissant, gle fringuant bain et bas.
(Rob. Div., p. 79.)
Pr'ally frlngy danslous jQoesons.
(Rob. Dlv.)
Celtique : fringal , d se donner du
bon temps. Provenal :Jfringoiiina,
se fringouion d'amour, se trmous-
sent d'amour.
fringuer, s'amu-
ser, faire 1 lgant.
Berry : faire le
pdant.
Rabelais : fringuez la
toureloura la la et buvez oultrance.
(L. 2
,
c. 12.)
Frimousse , s. f., figure, se dit or-
dinairementen mauvaise part : quielle
drle de frimousse! d V.
D.-S.
(B.-F.)
Friquai, s. m., vase en terre et
trois pieds o l'on fait la rtie. V.,c.de
Veuille et d'Ayron.
Frioulai, v. n., frmir dans le sens
de bruire. V.
D.-S. K. Frilai.
Froge, s. ra., le produit , le petit de
la jument , de l'nesse
,
de la vache.
V.
D.-S.
Latin : fruges,
les
biens de la terre, comme les bls, les
lgumes.
Froment (poil), s. m., buf ainsi
appel cause de la couleur de sa robe.
V. D.-S.
Fromentin. Deux
bufs , l'un de pel rouge , et l'autre
fromentin. (An. 1432.Nieuil. Manusc.
du Poitou.)
Frontange
,
s. f. ,
ruban que les
femmes de la campagne mettent en
nud leur coiffe , ou au pied des
bouquets destins aux maries. V., arr.
de Poit. Boileau : fontan;e :
Et dcoutrant l'orgueil de leurs rudes esprits
Sous leur fontange altire asservir leurs maris.*
(Satire lo*, vers 572).
On lit en note : Ce nom vient de
Madame la duchesse de Fontange, qui
,
s'apercevant la promenade que sa cof-
fure ne tenait pas
,
prit une de ses jar-
retires qu'elle lia autour de sa tto
pour assurer sa coffure. I.a manire
dont elle avait nou ce ruban plut , et
ce qu'une ncessit de hasard avait
produit devint sur-le-champ une mode
qui subsiste encore en partie
,
quoique
la forme du nud change continuelle-
ment.
^
Frotte
, s. f., crote de pain frot-
te d'ail : mangeai ine frotte. V.
D.-S.
Frotte
,
s. f., correction svre et
avec coups : si tu bouges, i f bar in'
frotte qui n' s'ra pou d'paille. V.
D.-S.
Frou , adj., terrain inculte, en fri-
che
,
en jachre.
D.-S.
(B.-F.)
(A. R.) V.
Fuie
,
s. f., sorte de fouace. D.-S.,
c. d'Airvaull.
F. Cornuelle.
FiiMAiL (l. fumus)^ s. m., brouillard,
brume.
D.-S.
(B.-F.)
V., arr.
de l*oit. Roman ; fumai , fume.
FuMELLAi (fum'Ua) \\.femella]
^
V. a. Fum'llai le chanvre, c'est ar-
racher les tiges mules pour laisser mrir
les liges femelles. Par extension, cueillir
sur un arbre les fruits les plus mrs.
V. Fringuenelle,
FusELiRE
,
S. f
. ,
petite machine
triangulaire et en bois, servant pla-
cer les fuseaux. V.
D.-S.
Manusc.
du Poitou.
FuTERNE, s. f., fumcterre.
Vend.
(C. et P. D.)
G GA
Gaau
,
particule affirmative, oui
D.-S., c. Celles. Vend. (C. et P. D.)
Gabeche, s. f., fourche en bois
trois ou (juatro dents, pour porter les
balles des crales. V., c. Monte.
Gabf.gie (gab'gi), s. f., tromperie.
Dans tout le l*oilou. Patois du Berry :
gabegie.
Gaeorai cl Gaboreau
,
s. m., bl
que l'on fait manger en vert aux bes-
tiaux. Vend. , Font. (C. et P. D.)
Gaboureau, (b. 1. (/a6/o/), s. m.,
petit btiment attenant la cour h bat-
tre les grains, et o l'on dpose, chaque
soir, le grain battu dans la journe, V.,
arr. de Poit.
Gacraie, s. f., mare, tendue d'eau
dormante. D -S., Villemain. (B.-F.)
Gaouail, s. f., lieu plein de l30ue.
D.-S.,'c. de Saint-Maixent.
GAI
GA.D4S ,
adj., gai, gaillard. Vend.
(C. et P. D.)
Grec : o -j-aw, se r-
jouir.
Gadrelle, adj. f., fillo ou fcmniis
qui a mauvaise tournure
,
de haute
taille, qui se laisse aller surses hanches.
Se prend le plus ordinairement en mau-
vaise part. V., arr. de Poit.
Basse
latinit : gadales ;s\m\\'iler de gadali-
buset meretricibiis volumus , ut apud
quemque invenla? fuerint, etc. Ubi ga-
dalcs videnlur fuisse qui ignoti dicun-
tur. (Duc.) .
Gad'eobe, s. f , tablier. V., arr. de
Civ.
Vend. (G. et P. D.)
Gadrouille, s. m.
,
eau trouble
,
boue, vase. Vienne.
Gadrouilleai, V. a., marcher dans
l'eau, dans la boue plaisir. V., arr. de
Poit. et de Civ.
D -S.
Gage (1. vas), s. m., vase quelcon-
que destin contenir des solides ou
des liquides.
Gagk, s. f., outil, instrument en
gnral. V., c. Isl. -lourd., Luchapt.
Gagnoghis, s m., amas de boue.
D. S., c. de Mazires. (A. R.)
Gaginot (a), loc, aller; passer par-
tout la manire des chiens qui ne
choisissent ni beaux, ni mauvais che-
mins. C'est le mme mot que cagnol.
D. S., c. Maz. (A. R.)
Gagate
,
s. f., gorge, sein. Vend.
(C. et P. D.)
Vallon : gargute.
Saintonge : a gargate.
Gaillin-Gaillot, loc, aller, passer
partout la manire des chiens. V., arr.
de Poit. V. Gagno.
GaillolN {tj^s-lo)ig\ s. m., femme
malpropre, sale, dgotante. V., ville
de Poitiers.
Gaillon [a bref], s. m. , femme ou
fille lgre, volage. V., ville de Poi-
tiers.
Gaildreau, adj. des deux genres
,
sale, malpropre. V., arrondissement de
Poitiers.
Gain et Guiain {h. \. gagnagium\
s. m., regain, seconde coupe des prai-
ries naturelles. Dans tout le Poitou. La
coutume du Poitou, art. 196, et d'au-
trescoutumesdisent : prs gagneaux,
prs regain. (Duc, au mot gagna-
gium.)
Gainai (1. vagina)^ v. a., mettre
GAL 143
comme on forait dans une gone, un
fourreau : gaine ton bras dans la
manche de ta veste. D.-S., c. de iMa-
zicres. (A. R.)
Gaissai et GuiAissAi, v, n., taller,
pousser d'autres tiges. V.
D -S.
Vend.
Et piscCTurl le trot
Le trot et la jjalIpoUe.
(Gust., p. 8.)
Ses corrlatifs sont, dit M. Pressac : Ro-
man : galaupar.
Vallon : gala-
'
pias, co'iH'eur, vaurien ;
en patois bes-
sin; arr. de Bayeux, galapiau et gala-
piat.
Haute Marne : galapiat,
rustre. Patois du Berry : galopin,
polisson, vaurien.
Gallefretiee, s. m., gourmand
,
parasite, coureur ;
homme sans foi ni
144 GAN
loi. V.
D.-S.: tt qui se vante avoir la
force de soixanlo gallefretiers. (Rab.,
1. m, c. 27.) Espagnol : (c gallo-
ferro, mendiant.
, Galletire (r. galletou), s. f., in-
strument qui sert faire cuire le galle-
tou V., c. Isle-Jourd. Adriers.
Galluche, s. f., terre pierreuse. V.,
arr. de Loudun. (Manusc. du Poitou.)
Galo(e\),1oc. adv., se dit d'une ber-
gre qui retourne la mai-^on une bre-
bis sur le point de mettre bas. V., arr.
deCiv. D.-S.
GalouagecI Galouinage (en), loc.
adv., tre sans cesse par voie et par
chemin. Dans tout le Poitou.
Galvoudae
,
v. a., courir, vaquer.
Vend.(C. et P. D.)
Gamache, s. f., gutre en toile ou
en toffe que l'on porte par dessus les
pantalons quand on va travail'er dans
un lieu fangeux, ou plein d'eau. Dans
les environs de Chef-Boulonne.
Il a
encore la signification de savate :
it'
douner in cot d' gamache
,
par la ga-
nache (menton). (B.-F.j Y., arr." de
Civ.
D.-S., arr. de Bress,
Basse
latinit : gamacha, pedulis lanei spe-
cies, quasetiamsuperiorem pedispartem
tegit, vulgo gamache. Occitanis gara-
macho, gamacho, vox ut videtur de-
ducla a compagus , vel campagus.
(Duc.)Franais: gamache, bottine
ou bas de toile cire.
Gamakdai,
v.
a., ne pas bien faire
une chose. V., arr. Poit.
D.-S., c. de
Bress. et Parlh.
Gambillon (lre de), loc.
, c'est--
dire jambe de
,
jambe de l, sur une
chaise, sur uii bton. D.-S.
(B.-F.)
(B.-F.)
(A. R.)
F. Arochai.
Garou, s. m., diable, sorcier : cou-
rir le garou, c'est tre possd du d-
mon. V.,La Grimaudire.
Ardennes:
(I garou.
Garouage et Galouage (tre en),
loc, c'est tre en embarras, avoir beau
coup d'occupations.
Par extension,
une maison en garouage est une
maison en dsordre. D.-S.
Garouage, s. m., dsordre accom-
pagn de tapage. Vend. (C et P. D.)
Ardennes, Aube : fte, dbauche.
Gabouil, s. m., mas. On l'appelle
GAT 145
aussi, dans quelques contres, bl d'Es-
pagne. V.
D.-S.
Vend.
Gabouillaud, s. m., pain fait avec
de la farine de mas.
Champ en
jachre aprs avoir donn une rcolle
degarouil. D.-S.
(B.-F.)
Garouillette, s. f., diminutif de
garouil; mas sem trs-pais pour tre
coup en vert. V.
D.-S.
Gaspaillai, V. a., gaspiller, dissi-
per. D.-S., arr. de Parlh. V. Gapaillai.
Gaspailles {ff^aspalium)y s. f. pi.,
ce que le van rejette terre : les
pailles et gaspailles de la court dixme-
rie do Villiers (An. 15l6. Manusc.
du Poitou.)
Gasse, s. f., boue. Vend., Font. (C.
et P. D.)
- Petite flaque d'eau dans
un chemin, une cour, etc. V. D.-S.
Gtine.
c Le baudet au bea mitant d'tne place
> Les Jetll dont Ine gace.
lN.p.,p. 29.)
Allemand : wasser, eau.
Noms de
lieux : Gasse-au-Veau (la), Vouill
Gassipodai, Gassipota, V. n.,
marcher dans une gasse, dans la boue
ou dans l'eau. V.
D.-S. (B.-F.)
Gassipot, V. n., faire mal quelque
chose, rduire rien. V., arr. Poit.
Gassot, s. m., diminutif de gasse,
petite gasse. D.-S.
(B.-F.)
Et rre m'cllssat
De gassot en gassot.
(MeL, S8 arr., isgi, Cit. B.-F.)
Noms de lieux : Gassotte (la), Alon-
nes(V.); Gassotire (la), Adriers
(V.).
Gassouil, Gassouills, s. m.,
boue, flaque d'eau. V. D.-S. Vend.,
suivant les lieux.
Noms de lieux :
Gassouillet (le), Dienn (V.).
Gassouillai,v. a., salir, clabousser
avec de la boue, ou de l'eau d'un gas-
souil. )> V.
D.-S.
Vend.
I ne crs pas que m soulay
> Fussiant gassotiills daux gasses quis
[ouvray.
(Gust.)
Gtai (se), v. pr., se blesser, se salir :
Au figur, prou-
ver des dmangeaisons causes par des
insecte.-;. V.
Roman : a gavaingnar,
gavanhar, nuire.
Gaveau, adj. m., celui qui fait mal
un ouvrage. V., arr. Poit., Civ.
Ouvrier qui n'est pas encore reu com-
pagnon. V.
Patois du Berry : ga-
vaud, celui qui marche mal.
G.AZEA, s. m., baudet, ne. V., Mire-
beau.
Du ct de Mirebea
Valnguiranl de boune grce
> Cinq ou six sur un gazca.
(N. P., p. 98.)
(B.-F.)
V.,
arr. Civ, Patois du Berry : geargio,
gesse sans feuilles.
Geaupaillat, V. a., littralement
fouler la paille comme un jau (coq),
comme la volaille
,
qui l'parpill avec
sespaltes. Terme de moissonneur, cou-
per mal le bl, laisser des pis, de la
paille sur les sillons : i n' loug'rpou
d'avontage Lisper la mtive, gl f qu'
geaupaillai
;
je ne louerai plus dsor
mais Louis pour la moisson , il coupe
mal. V., arr. de Poit. et de Civ.
D.-
S.,arr. de iMelle.(B.-F.)
GDE, s. m., vase en bois. Vend.
Font. (C. et P. D.)
Geillat, V. n., baver. 11 ne se dit
gure que des enfants en bas ge. Vend.
Font. (C. et P. D.)
Gelassis, s. m. pi., geles blanches
et tardives. D.-S., c. de Celles.
CLINE, s. f., lampane commune,
plante, lampsana communis. On la
mange en salade. V._,arr. Civ.
G.ME, s. f
,
poix. V.D.-S. Vend.
Gen.41, V. a., balayer. V. D.-S.
F. Ajanai.
V.,
arr. Poit. et Civ.
Basse latinit :
gabiola, cage.
Patois limousin :
n joloyo. Franais : gele, > pri-
son.
GiouLAi (1. gula), v. n., crier, hurler.
V., arr. de Civ. V. Baulai.
GiRAUDE. s. f., espce de mets com-
pos de certaines parties du ventre et
de la bile du buf, assaisonn de sel et
de poivre et renferm dans un boyau.
V. , ville de Poit.
GiRAUT ou GiROT, S. m., gras dou-
ble, ou le gsier des volailles. V., arr.
Civ.
Le gros intestin des animaux.
(B.-F.) Palois du Berry : Girot,
sang de buf coagul sous forme de
boudin.
GiRLE, s. f., espce de champignon
qui se trouve au pied des vieilles sou-
ches d arbre. Il est comestible. T., arr.
Chat.
Au figur, a girle, fille qui
prfre le plaisir au travail. Il est pris,
le plus ordinairement, en mauvaise part.
V., arr. Civ.
Gascon : girlo,
imbcile.
Franais : girle, sorte
de poisson.
GiRET, s. m., vieux blier.
Au fi-
gur, y. le prcdent pris aussi au fi-
gur. Vend., Font. (C. et P. D.)
GiRiE, s. f., moquerie, hypocrisie :
queulles giries n'ant-eils pas f! V.
D -S.
(B.-F.)
Patois du Berry :
girie, plainte hypocrite, jrmiade
ridicule.
Haute-Marne et Marne :
giries, plaintes, grimaces.
"Girole, Girondele, s. f., espce
de champignon. V., c. de Montm. et de
GLA GLO
149
St-Savin, pour girole; c. de l'isl-
Jour., Luchapt,
p.
girondele.
GiBON, s. m., pied-de-veaii, arum
vulgare^ plante. Vend. (C. el P. D.) D.-
S.
-
(B.-F.)
GlEONNAlE, GlRONNE, GlRONNIE,
suivant les lieux
(g. p?^;), tout ce qui
est contenu dans le giron. V.
D.-S.
Et leur pleine gironnie
De lour baia ilgs baillirant.
(N. P., p. 14.)
Cite, s. f., jeune haie; rejets de bois
taillis d'un ou deux ans : <l tes j'raents
sant dons mes gtes. > D.-S.
(B.-F.)
iB.-F.)
V., arr. de Civ. L'on
appelle encore de ce nom deux mor-
ceaux de bois dont se servent les affran-
chisseurs pour castrer les chevaux
;
et
encore toute entaille profonde faite en
forme de mortaise et dans laquelle on fait
entrer une autre pice de bois de ma-
15Q GO
nire ce qu'elle
y
joue facilement.
(B.-F.)t)e5 gloubos en bois servent
mainlenir le linge tendu sur des cordes
pour les faire scher,
.
Glougukux, SE
fgf/ mouills], adj.,
gluant. V.,,arr. de Poit. V. gloii.
Glutreau {gl mouills)
,
s. m.,
larynx. V., arr. de Chat.
GiSE {gn mouills) . syncope de gle
ne, il ne. Dans tout le Poitou.
Gnea 'gn mouills), s. m., agneau.
V., arr. de Loudun. f'. Agnra.
GxELT, V. n
,
mettre bas en par-
lant des brebis. V.jarr. de Loudun. V.
Aignelai.
Gnellx, s. m., toison ,
laine des
agneaux. V., arr. de Loudun. V. Ai-
gnelin.
Ginklle, Gnite, s. f., agneau fe-
melle. V., arr. de Loudun; et arr. de
Poit. pour gnite.
G>'0 [gn mouills), s. m,, uf na-
turel, ou pierre blanche et ronde qu'on
laisse dans le nid des poules pour les
engager
y
pondre. V.
D.-S.
Haute-Marne.
Patois du Berry :
gniau.
Gnole {gn mouills)
, s. f., bateau.
Vend., c.Chalans. Patois du Berry:
gnole, trs-petite barque.
Gnolea ^(/mouills,, s. m., dimi-
nutif Q gnole.
(B -F.)
Gobea et GoDjEA , S. m., noix.
Vend. (C. et P. D.)
D.-S., c. Chlil-
lon.
GoBUis otCoBUis, s. m., terre pele
o-Ton se dispose mettre le feu. Vend.
Rabelais : gogue
,
panse.
GoGUE, s. f., gros coin en bois. D.-
S.
Vend.
GOGUiA (godja)
,
s. m., noix.
Vend. (Cet P.D.)
GoiAC, s. m. ^ noyer. D -S. Chtil-
lon.
GoGU, E igu mouills), adj., joyeux.
Aube, Marne :
goguelu, goglu, plaisant, railleur.
GoiG?s'i, V. a., gagner.
Car on lour fit goigni le ho.
[Sige de Poit., p. Col
]
GoiMELLE^s. f., femme dgingande.
Vend. (Cet P. D.)
GoiSAi, V. a., remplir ses sabots en
marchant dans la boue. Vend. (C et P.
D.)
GoRAILLE [goret], s. f., viande de
cochon.
Au figur abject, vil. V.
D.-S.
Qoe y
oguist fumet et paille
Do chevrea et de la goraiMe.
(Rob. Div.)
GORETTE (b.I. coreftus), s. f., truie
pleine pour la premire fois, ou qui
vient de faire sa premire porte : ma
gorette a gourillounai matin. > V.
D.-S. Suivant les lieux.
GoEDE, adj. des 2gen., tourdi. Par
extension
,
sale. Vend^ (C et P. D.)
Latin : giirdus. > tourdi
,
pesant
lourd. Quintilien, c. .5, cite ce mot
comme d'origine espagnole. (C et P.
D.)
GoEGEAiL (1. giirges), s. m., l'en
semble de la gorge. V.
D.-S., arr.
de Bress. Patois limousin : gorjo,
bouche.
GORGEATTE.GORGETTE, s. f.^rOUgC-
gorge, oiseau. V., c. de l'Isle-.Tourd. et
arr. de Civ., pour gorgelte. Patois du
Berry : gorgette, fauvette.
GoRGEAU (l. gurges), s. m., trou :
le gorgeau regoule d'aigu
;
le'trou
est si plein d'eau qu'il la rejette. V.,
c. de risle.-lourd.
Gorg, v. n,, se dit de l'pi qui
perce son enveloppe. V., arr. Chat.
V. Abeuillai.
Gorgeoure, s. f., diminutif de gor-
geail. V. ce mot. V., arr. de Civ.
Patois limousin : gourgero, gourjor-
ou, )) gosier.
Gorgette (r. gorge), s. f., bavette.
V., arr. de Poit. D -S
,
arr. de Bres-
suire.
GoRiLLON, s. m., diminutif de goret;
tout petit porc. V.
D.-S.
GoRiLLouNAi, V. n., mettre bas en
parlant des truies. V., arr. de Civ.
GoELE,adj., creux. V., c. Isle.-Jour-
dain, Adri.
GoRO^AiLLE,s.f., viande de cochon.
V. D.-S. V. Goraille.
GoRUE, S- f., truie. D. S.
GoRRE, s. f., sorte de jeu
;
bouleque
ron se renvoie avec des btons. Vend.
(C. et P. D.j-- Marne : gorre. luxe
,
lgance.
GoRT
(g.
7/^''?o;)
,
s. m., cochon.
D. Font. Luon. Vend.
Gorreaux :
dme d'agneaux, gorreaux, veaux,
etc. (An. 'l492, ^ieuil. Manusc. du
Poitou.)
Gotai (r. gort\ v. n., mettre bas
en parlant des truies. D.-S,, arr. de
Bress V. Gorillounai.
Goss.\i, v. a. et n., tailler un mor-
ceau de bois petits morceaux
; tra-
vailler divers ouvrages en bois
,
comme rteaux, claies, etc. V.
D.-S.
Vend.
Couper, taillader de petits
morceaux de bois avec un couteau :
que goss'tu don iqui ?
Ah I rin
,
i m'amuse. Dans tout le Poitou.
GossERiE (goss'rie)
,
s. f., lieu o
l'on gosse. V. D.-S.
GouA, mot dont se servent les ber-
gres pour mettre les chiens la pour-
suite des chvres : ta. Barbette, ta
,
ma chinne, ta goua, mord la goua, ma
chinne, mord la. V.,arr. de Civ.
GouBET, s. m. , un gros morceau :
In grou goubet d' pain
,
d' vionde.
Dans quelques communes. D.-S.
(B.-F.)
GouDREiLLE, S. f
.
, lame de couteau.
V., arr. de Poit. Vend. (C. et P. D.)
(B.-F.)
Appter la volaille pour l'engraisser.
V.
D.-S.
Sainlonge.
Ancien
franais : gouge, fille de mauvaise
vie.
GouiNE. 5. f., l'hippobosque du che-
val : mouche-gouine V., arr. de
Civ. V. Bouine.
GoLLAAU ;1. ula], S. m., bouche
d'aliment : ah! boun'gent, boun'gent,
vem'en doun qu'in paure goulaau.
D.-S.
(I Goulot. Vend. (G. et P. D
)
D.-S.
Gau-
le, mesure agraire. 22 goules de
pr 12 pieds de long. (An. 1500,
Vouili. Manusc. du Poitou.)
GouLLOU.NAi (// mouills), v. a.,
manger avidement, par gourmandise :
tu gouUoun'ras don terjou ! V.,
arr. de Poit. V. Engouillounai.
GouLLOUiNEUx, SE, adj., celui ou
celle qui gouiloune. Vienne.
GOULUFRIA, GOOLIPATE et GOULU-
PATE (I. gulosus)
,
s. m., personne qui
mange par gourmandise. V., suivant
les localits.
Ardennes
,
Marne :
gouliafre, gouliarel, gourmand, d-
bauch.
GouMiTAT (1. vomitar), v. n., tous-
ser et cracher sans cesse, faire des cra-
chats dgotants. D.-S.
V., arr. de
Civ.
(B.-F.)
GouMiTEux, SE, adj., celui ou celle
qui goumite. (B.-F.)
GouMOis, s. m ,
longue table o le
boulanger dpose ses pains. D. S
,
c. de
Maz. (A. R.)
GouMON (1. gummi), s. m., dme,
tumeur molle, sans douleur ,
cdant
l'impression du doigt.
Au figur et
par onomatope, double menton. V.
D.-S.
GouPE(l. gurdus), adj., pais. V.,
arr. de Poit. y. Gouffe.
GouPEiLLE ,
Gocp'lle (// mouil-
ls), s. f., maladie des bufs et des
moutons; congestion du petit colon :
a depis quieu qu'tomps tout man berli-
GOU
nage cueurve d'ia gouplle. V.
D-S. (B.-F.)
GouBAON ,
S. m., cochon. Vend.
(C. et P. D.). V. Gort.
Gourron :
fl ilem je prins qiintre boyceaux de
inou>ture au garnier que je fuict moul-
dre pour les gourrons. (An. \bS4.
Manusc. du Poitou.)
GouRBiLLON (I. corbiila] , s. m.,
petit morceau ce terre, d'toffe : in
p'iit gourbillon d'chomp. D-S. (B.-
F.)
Gourde, s. f., jeu qui consiste
chercher l'objet ainsi appel, ordinaire-
ment un mouchoir nou l'un des
bouts, et avec lequel on frappe quel-
quefois sur le dos de celui qui le cherche.
Grand morceau de
peau arrach des arbres. (B.-F.)
V.,
arr. de Civ,
GouRMEL\T,
V. n., parler entre les
dents. V.
D.-S.
Vend.
Les fermiers
de Pouill devaient annuellement.... un
cocl)On de lait, s'ils avaient une truie
goronnire. w (An. 1779. Manusc. du
Poitou.)
GouRU, USE, adj., celui ou celle qui
trompe dans un march. V., c. de
Monte. Mazeuil.
GouspiLLEAi, V. a., gosser, couper
menu, sans got. Vienne.
Go\issk\[T. gousse), v. n., fournir
en gousses, en avoir en abondance, se
dit des plantes lguminuses : quis
pois, quis fves
,
quis monjettes ont
bai goussais. V.
D.-S.
Vend.
GRA
153
GoussAiL, S. m., vesce blanche. V.,
arr. Poit.,c. de ^li rebeau, gousses, cos-
ses des plantes parasites qui poussent
dans les champs et se mlent aux grains :
thio froument est plein de goussails.
(B.-F.)
GouzEGLiAE, V. a., couper menu.
Vend. (Cet P. D.) F. Gouspillai.
Gouzi, s. m., vase o le faucheur
met sa pierre avec de l'eau pour aiguiser
son dail (faux], c. de l'IsIe-Jour. F.
Couae.
GovRE, adv., de ^o oui, et vr
vraiment, oui vraiment. D-S., arr. de
iMelle.
(B.-F.)
GoYON, s. m., goujon, petit poisson,
V.
D.-S.
Grabot, Grabodt
, s. m., graine
de lin dans son enveloppe.
D.-S
,
c.
Bress.
Vend. (C. et P. D.)
Hier en Tentant In bossea de grabot.
[N. P., p. 142.]
Grabot ou grabout, balles du frfle
et del luzerne. D.-S.(B.-F.)- Fran-
ais : grabot ,
w criblure, pou.s.sire.
Grabotai, V. n., prendre la forme
de petits grains, de grebais, en par-
lant du laitage tourn. Vend.
Graffignai
,
V. a., gratigner. V.
D.-S,
Boman : grafmar.
Patois du Berry : gratiner. >
i\ar-
ne : graffigner.
Graffigxoux
(g. 7?f'rto), s. m'.,
crivain judiciaire en gnral.
huis-
sier.
d.ime fut iqui queGrigoire en colre
Dissit au graffioou, ly donnant mille noms.
(Gost., p. co.)
Greffier :
L graffignoux ou aTont crily,
Chaffoiiry et barbouilly.
(Cent. Potv. a part., p. 78.)
Gbaguena, s. m., graguenette, s f.,
l'ensemble de la gorge, V., arr. de Civ.
pour gragueiia, et D.-S., c. de Bre<s.,
pour graguenette. f^\ Garganac.
Gragouet, s. m., la nuque : a s'i V
prin per le gragouet.. te n'sra
j t'n
se, tas; si je te prends par la nu-
que, tu ne seras pas ton aise , tiens.
V., arr. de Civ. V. Gagouet.
Gbain, s. m. (1. granum), colza :
154 GR
n huile de grain,
)i
huile de colza. V.,
c. Isle-Jour.
Luchapt.
Grai^ji, V. n., abonder en grains :
Ihio blgraint'bein. t)|B. F.)Vienne.
Gascon : grana.
Patois du Berry:
D.-S.
Vend.
je. et P.D.), o l'on prononce greppc.
Au (igur , adroit.
[rovenal
grpi, ongle: faslo, moun orne,
s'ai Ion grpi
;
(te, mon brave, si
j'ai l'ongle.
Gralae et Gralai
,
v. a., rtir,
desscher l'excs : la chaleur a
grl les feuilles de mes poiriers.
>
V.a. et n., faire griai des ch-
taignes au feu ou dans une pole per-
ce\ D.-S
,
arr. de Melle et de Parth.
Vend. (C. et P. D.)
V., dans quel-
ques iocalfts.
(A. R.)-
(B.-F'J.
Rabelais : o graisler.
Gralette, Grelette, s. f , tartine
de pain grill que Ton met dans le lait,
dans le chocolat, etc. V.
D.-S.
Gralou, s. m
,
pole rtir des mar-
rons Vend.
(C. et P. D.)D.-S., c .Maz.
(A. R ) Patois du Berry : <i
graloire.
Graxbaron, s. m., grande perche
qui sert maintenir le foin sur une
charrette avec les clas. V. ce mot.
Vend., c. Chalans.
Gband'ch'mise, s. f., Wouse. V.,
arr. de Civ. F. Daume.
Grapaudai (r. crapaud), v. n.,
littralement marcher comme le cra-
paud
; onomatope. Se dit surtout des
enfants qui commencent marcher,
et se tranent sur les pieds et les mains.
Par extension, gratter. V., arr. de
Pit. et de Civ.
D.-S., c. Bress. et
arr. de Melle.
iB.-F.)
Grapette
( la
, loc
,
jelter de me-
nues pices d'argent, des sous au milieu
d'une troupe d'enfants qui cherchent
les gripper, le. ramasser. D.-S., arr.
de Bress.
Allemand : Greffin.
saisir.
Grapiette et Rapiette, s. f., l-
zard gris
,
le lzard des murailles :
Proverbialement, une personne sche
GR.V
se nourrit de rapiettes
;
une per-
sonne heureuse au jeu a des queues
de rapiettes dans sa poche, V., arr. de
Poil.
Grapouinai, v. n., marcher avec
difficult, avoir les pieds endoloris aprs
une longue marche. D.-S.
(B.-F.)
D.-S. (Barot).
Boman : greiar,
agrer, plaire.
Marne : grer,
approuver, plaire.
Grebas, s. m, pi., petits grains qui
se forment dans du laitage tourn, ou
dans de la sauce. Vend.
Grgne et Grig^k, s. f., morceau
de pain ou de gteau
,
spcialement
celui que le sacristain offre la personne
qui doit donner le pain bnit.
D.-S.
,
c. de Bress.
Vend. (C. et P. D.)
La crote du pain. V.
Au figur
,
avoir une grigne contre une per-
sonne^ c'est avoir de la rancune. V.
Saintonge dans ce dernier sens.
Pa-
tois du Berry ; ( grigne, giignotto,
petite parcelle d'une chose
,
une miette.
Patois
du Berry : Gremille et gremillons.
Gremelai
,
V. n., tre oppress:
Ah! m'man,
pp
i gremle (gre-
meule) trejou : Ah ! maman grand
pre est toujours oppress. V.
Gron-
der, se fcher, grogner. On rapi)lique
aussi dans les environs de Melleau bruit
du tonnerre : le chain gremelait, le
tonnerre grondait. (B.-F.)
Gremelou, se (grem'Iou)
,
adj.
,
asthmatique. Vend. (C. etP. D.)
Geemillon, s. m., petit grumeau.
D.-S., c. Maz. (A.-R.)
c Bress.
D.-S.
(B -F.)
Greneuille, s. f., c'est le mot fran-
ais grenouille. Dans tout le Poitou :
Vaingiiil Ine gr'ncuille
Qui m'niordit au talon
m La pibolc.
CChans. Poil).
Au figur, et par plaisanterie, Tondit:
ne boit don pou tontd'aive.on t'met-
tra daux greneuilles dons Tvontre.
V. -
D -s'
Greneuille, s. f., maladie du co-
chon
;
ganglions qui enflent dans sa
gueule et l'empchent de manger. D.-S.
(B.-F )
V
, arr. de Poil, et de Civ.
Greneuillo.n, s. m., maladie des
moutons : prurigo de la face et des
oreilles, caractrise par des papules
dartreuses. (B.-F.)
Greneuillon [r. grenf uille,, adj.
des 2 genr., celui ou celle qui greneuille,
qui ne travaille pas activement. V., arr.
Civ. D.-S.
(B. F.)
Grekot ou Grelot ( la), loc, met-
tre il nu
;
i n'encamaille pou man
drle, i l'coucho tout a la grelot, n
Mettre des noix la grenot , les
tendre dans la cour; ne point les ser-
rer. Vend. (C. et P. D.)
Grenot (gr'not), s. m., tre petit
grain comme la terre qui s'elTrite. On
dit encore : aller au gr'not
,
pour
exprimer l'ide de commerce sur les
grains. (B.-F.)
Crenoti, V. n., tomber grain
grain. V., arr. de Poit. et de Civ.
Basse latinit :
granatarius, prposaux grains (Duc.)
Grenotte, s. f., grande jatte en bois
ou en paille dont on se serl pour semer
les grains.
D.-S
,
arr. de Melle.
(B.-F.)
GrenotteaIj V. a., semer le bl.
Vend. (C. et P. D.)
GRhNucHE, S. f., espce de scarla-
tine. V., arr. Civ.
D.-S., c. Maz.
(A. R.)
Grbnuch (r. grennches)^ v. a. et
n., donner des gremiches aux volailles.
V.
-
D.-S.
Grenuches, s. m pL, grains dfec-
tueux que l'on donne aux volailles. V.
D.-S
Geenucmon, s m., y. greneuit-
lon, grenuche et agrains.
Suivant
les lieux.
GrenuVELLES, s. f. pi., petites gre-
nouilles qui coassent en t pendant la
nuit.
Vend. Font. (C. et P. D.) V.
Fives.
G RKSEiLLAi.v.n., tre oppress, avoir
de l'humeursur la poitrine :Jeon gre-
seille depeu lintomps, quieu n' pou
bon sine c'qu'i peu creire.
)i
D.-S.,
arr. de Bress. V. Gremelai.
Gbsissb, s, f., grsil. V., c. Isl.-
Jour. Adriers.
Grette, s.
., petites parcelles li-
GRI
^neuses qui se dtachent du chanvre ou
du lin quand on le broye. D -S.(A. R.)
(B.-F.)
Grezil, s. m., sable ramass dans
les champs aprs les grandes pluies.
D.-S.
(C -F.)
Grisolle, s. f., groseille. D-S.
Sainlonge. Provenal : grounzello. b
Gresollier, s. m
,
groseiller. D.-S.
(B.-F)
Gric, (1. ringi), v. a. et pr., gron
der entre les dents. V., arr. Chat.
Grigou, ouse, adj., hargneux, qui
gronde sans cesse. V., arr. Chat.
Grigue, s. f., miette, petit morceau.
V.. arr. de Loudun. V. Brigue.
Grillon, s. m., dbris de lard fondu.
V. V. Graton.
Gruie, s. f., chandelle de rsine.
Au figur et par extension, sec, maigre :
quiau drle de Pierrot a l'air d'ine
vritable grime; gne profile ni n'
cuerve; ce drle de Pierre a l'air d'une
vritable grime; il ne profile, ni ne
crve. V.
D.-S.
Patois du Berry :
a grime, un grain de fruit grappe.
Franais : grime
v
petit colier.
Grimel, e (grim'l), adj., triste,
vieux, rid
;
se dit principalement des
vieillards et des fruits qui ont la peau
ride. D.-S., arr, Melle. (B.-F.)
I\oman : grim
Italien : grimo. (Cit. B.-F.)
Gri.mer, v. a., blmer, rprimander.
V., arr. Poit.
Franais: grimer
(se), se rider la figure pour jouer les
rles de grime, de vieillard, au thtre.
Grtmodai, Grimou.nai, v. a. et pr.,
quereller, blmer, tracasser. V., arr.
Poit. D.-S., arr. de Bress.
Haute-
GRO
157
triste, morose.
Marne : gronder, murmurer.
Patois
du Berry : gromouneux, grognard.
Grimole, s. f., espce de galette
faite avec des restes de caill
,
que
l'on ptrit avec du petit lait et de la
larine
;
ou galette faite avec de la farine
de mas On appelle aussi ces galettes
a
grimolet. V., arr. Civ.
a Grimo-
le, arr. Poit.
Gringuenassa (se), v. pr., se f-
cher, se disputer pour des vtilles :
ah! queu mnage! gle sanUlrejou on
s' gringu'nassont
;
ah! quel mnage!
ils sont toujours se disputer. V.
D.-S.
Vend., suivant les lieux.
Grtpou, s. m., grippe-sou, receveur
de rentes.
Tandis que les gripoux aa palais nous plu-
[mant. >
(Gust.;
Allemand : greifein, saisir.
Crippatlle ( la), loc, rpandre
de la menue monnaie, des drages, au
milieu d'une foule d'enfants qui les ra-
massent, en se prcipitant, en les grip-
pant. V.
D.-S. V. Grapette.
Grtpasses, s. m. pi., terres rocail-
leuses, remplies de pierres, d'pines, et
places le plus souvent sur le versant
d'un coteau. (B.-F.)- V. D.-S., sui-
vant les lieux.
Grippe (Ail. greifein), s. f., action
de serrer, de tenir quelque chose avec
la main : quiau gars a la grippe boune,
ma fou. (B.-F.)
V.
D.-S.
Aube , Marne : grip
,
grippe, grip-
paille, vol, rapine.
Grippet, s. m., chemin roide et
troit; petite cte: mes chevals ant
r'but dons le grippet
;
mes chevaux
n'ont pas voulu tirer dans le grippet.
Dans tout le Poitou.
Aube : c grip-
peau, tertre, colline.
Grison, s. m., granit gris du bocage
venden.
Grog, s. m., rien. Quand on a mang
de quelques mets et qu'il ne reste rien,
on dit : il n'en reste groc. De mme
quand on ne retire aucun profit de ses
entreprises, etc.
Vend.
I ne retiras groc daux pattes quielle ouvrre.
(Gust., p. 78.)
Grog, s. m, sec, cassant, rude.
Vend. f^. Are.
158 GRO
Gboge et Croie, s. f., lorrain lger,
rempli de petites pierres. V.
D-S.
Celtique : groig, pierre.
Noms
de lieux : Groge. Crogerie, Crogcs,
Grogots, Croie, Croix, Crojets; u' au
nombre de vingt, dans le dpart, de la V.
Gbolia et Crolifau, s. m., petit de
la grolle d 'corbeau). V.
H. -S.
Vend., suivant les localits. Le pro-
verbe, fl grolle qu'a grolias n'a jamais
mang bon morcia, se dit de la femme
qui a plusieurs enfants, et qui par suite
est oblige de s'imposer beaucoup de
privations.
Grolirk, s. f
,
grosse noix, aussi ap-
pele noix muserole : deu (des; caleas
grolea, deu (desj nous grolires. V.,
c. Monte; Mazeuil. Rabelais : Car-
palim (l'une coquille de noix grollire
faisoit un beau petit, joyeux et harmo-
nieux moulinet. (L. 4, c. 66.)
Grolle (plumer la), loc
,
faire une
lgre collation pour attendre le souper
sans souffrir de la faim. Ne se dit gure
que des collations des vignerons.
L'on appelle aussi e plume-grolle un
petit morceau de pain. (B.-F.)
Giios-BEC, s. m,, oiseau. V.
D.-S.
Crosseries, s. f. pi., toutes les c-
raleSj except le froment. D.-S., arr. de
Melle. V., arr. Poit. et Civ.
(B.-
F.) Franais : < grosseries , gros
ouvrage de taillandier.
Grossier, re, adj
,
gros, gras:
grossier de corps, et lger d'esprit.
V., arr. Poit. Patois du Berry.
Franais : grossier, pais, qui'n'est
pas dlicat.
Grolae, V. a., couver. Vend. (C. et
P. D
)
Crolache, s. f., giboule : les
dernires grouaches ont bin jauni les
bls. V., arr. de Cht., St-Sauveur.
Gbouaie, s. f., couve. Par exten-
sion
,
grand nombre, une
grouaie
d'enfants, beaucoup d'enfants. Vend.
D.-S.
Anjilais : < growing, nais-
sant. (Cit. B.-F.)
Crouail, s. m., terrain pierreux.
D.-S.
V. Groge.
Groubillon, s. m., petit morceau,
parcelle. V., arr. de Civ. V. Gourbil-
ion.
Gbolc, s. m., chenil. Par extension,
GRU
une personne de mauvaise humeur est
hargneuse comme in chin dons in
grouc. V., arr. Poit. cl de Civ.
Patois limousin : gru.
Grouee et GroiiIE, s. f., couve.
V.
l>.-S., suivant les lieux. V.
Grouaie.
Patois du r>erry.
Groueteux, se, adj., gravois, pe-
tites pierres, terrain lger. V.
D.-S.,
suivant les localits. Y. Groge.
G ROUI, v. a., souffrir des pieds par
la marche.
D.-S.
(A. R.)
Crouin, s. m., raisin blanc, ayant
le got du poivre, V^, arr. Civ. Noms
de lieux : a Grouin, les Ormes, (V.)
Gruasse, s. f., terre chaude et lgre.
D-S.,c. Celles.
Gruau (tre en), loc, se dit particu-
lirement des poules qui perdent leurs
plumes, et par analogie des personnes
qui sont a peine vtues. Vend. (C. et
P. D
)
Gruchai et Gruchi, v. a., grimper,
monter. V.
Grucheux, se, adj., celui ou celle
qui gruche. V.
Gruge, s. f., instrument dents pour
brider le chanvre, le lin. D.-S., arr. de
Parih.
(A. R.)
Noms de lieux :
(( Gruge (la), Vendeuvre; Gruges
(les), .rrhur. (V
)
Grugeai, v. a
,
giugeai le chanvre,
le lin, c'est en eidever "les ttes avec la
gruge. D.-S., arr. de Parth.
Toutes
les graines des d. lins et chanvres je les
doys grugier mes dpens. (An. M84.
Manuscrits du Poitou.)
Franais :
< gruger, briser, entre ses dents, quel-
que chose de dur ou de sec.
CuuGEAiL, s. m., petites pierres,
cailloux dont le sol est entirement cou-
vert dans certains endroits; terrain cal-
caire pauvre, o la vigne nanmoins se
plat. Le vin qu'il produit est ordinaire-
ment sec et de bonne qualit. V., arr.
de Poit. et de Cht.
D.-S., c. de
Bress.
Grugeasse, s. f., objet en mauvais
tat, de peu de valeur : ine grugeasse
de maison. D-S., c. de Celles.
Grusele,Grusolle, s. f., groseille.
V., arrondissement de Poit,, de Chat.,
et aussi de Civ., pour grusole. F, Gre-
solle.
GBUSELfgrus'l), s. m., groseiller :
GUE
i ai bia
visitai mes grus'Is,
y
n'y v
pou de
gruseles. V. V. Gresolier.
GtJACE,
GuACHi, s. f. , flaque d'eau
bourbeuse, croupissante. Vend.
D.-S.
V. Casse, Cassette.
GUAOUATL, GUAOUILLET, S. m
,
diminutif des prcdents. D. S., arr. de
Bross et de Farlh.
Gl'CHE i'ju mouills) [1. jugiim]^ s.
m., juchoir el lieu o la volaille juche la
nuit : tes poules sont-i h guche, ma
mignonne?
Non, i n' se pas en s'
ment o a guchont. V., arr. de Chat.;,
Maire.
I non
I l' ben
ontondu m
,
g!e fasait huum, huum.
N'as-tii pas entendu le gumar?
Non.
V.,
arr. de Civ.
Vend.
,
pour a guenai.
Le han de Saint Joseph a t pouss
en guenant. (Cit. de P. D.)
GuENASSE, s. f., dyssenterie, cours
de ventre.
D.-S.
(.B-F.)
GUENAi, v. n. y. Guem.
GuENET (tre la;, loc. qui signifie
avoir plus d'ouvrage que l'on ne peut
en faire dans un temps donn. D.-S.
GuENEUiLLE, S. f
,
guenille, mou-
choir de poche. V. D.-S.
Perrot tir' sa gncneulllc
Et le nez s'est tcrch.
(Chans. polt.)
GuENiLLOU (Baudet)
,
adj. m., c'est
le baudet le plus recherch. 11 est ainsi
nomm cause de la pelisse qui le re-
couvre du garrot a la queue, et qui
descend souvent jusqu' terre. C'est
comme un pauvre couvert de guenilles.
V.- D.-S.
GuERGNiN [gu mouills), s. m., en-
tamure du pain
,
gros morceau. V., c.
de Mirebeau. V. Cargnon,
GuERLiN, s. m., bruit d'un grelot,
d'une petite sonnette. Onomatope. V._,
arr. de Civ.
GuELiLLAi (gu mouills) , v. a., re-
garder fixement quelqu'un ou quelque
chose : a Oh ! m'man , i vau allai la
ballade.
Et qu' faire ?
Gueuillai
les aut'es, don 1 V., arr. de Civ.
.
D.-S.
(B.-F.)
GuEiLLOU SB, adj., celui ou celle
qui f/ew///e. V., arr. de Civ.
GuGLE(grw,gr/ mouills), s. f., jupe, ju-
pon. N'est gure employ que dans cette
phrase : Sgue me don trejou pre la
gugle. ) D.-S., arr. deMelle. (B.-F.)
GuGLE-GuGLE ( la), loc, se dit d'un
objet que deux personnes se renvoyent
mutuellement comme un volant, une
balle de paume, etc. D.-S., arr. deMelle.
(B.-F.)
GuiAiRE, GuiRE,s. f., espce de vi-
role en fer servant envelopper la
queue du dail (/aux) avec le bout du
manche. D.-S., arr. de Bress. pour
guiaire ,
V.
D.-S., suivant les
160 GUI
lieux pour guire.
Trois faux
faucher avec leur guire. (An. 1781
,
Va?Ies. Manusc. du Poitou.)
CiLiAissAi. V. n., pousser des je(s
,
taller. V. D.-S.
GriAissoN, el Gaisson. s m., (aile.
V. -D.-S.
Gliboles , s. f. pi.. les jambes :
gare les guiboles, w crie-t-on quel-
qu'un quand on fait rouler derrire lui
une barrique, une boule, etc. V.
D-S
GuicHE , V. a. et n. , attendre. :
quand j'
s'rons la guich. V., arr.
deChl.
GuiCHOiRE, s f., seringue en sureau
qui sert de jouet aux enfants. (B.-F
)
V. Ecclissoure.
Gui, adj. num., dix : camb
vau-tud' poules, Marissou?
I en vau
pui
;
combien veux-tu de poules
,
Marie ?
J'en veux dix. V., c. de l'isle-
Jourd.
GuiMENTi (se), V.
pp., s'informer.
V.. c. de Monte.
GiiET-A-PANS, loc, la main guiet-
-pans, signifie la main prte pren-
dre, drober. Vend.
De nos roulaces et nos jcmants
n Aut trejous la moin guct--pans. >>
(Gust.)
Franais : guet-apens, embche dres-
se pour insuUer ou tuer quelqu'un.
GuiLURE, s. m., cours d'eau: le
guieure de Chambon. D.-S., c. Saint-
Maixent, Franois et Clav : le guieure
d'Exireuil D.-S., arr. de Niort. Pro-
venal : gaudre
,
torrent
;
lou
brut d'un gaudre que trs tumbo
;
le
bruit d'un torrent qui tombe en cata-
racte.
Patois du Berry : gour,
pice d'eau profonde el bourbeuse.
GuiGNTAi, V. a., arriver avec peine
faire quelque chose. V., arr. de (;iv.
G\]\GSETM ir.
guigneite), v. a., se
servir de la guignette, (B.-F.)
GuiGNBTTE, s. f. , scrpettc. V., arr.
de Civ.
D.-S.
,
arr. de IMelle.
Guenguiette, petite hache.
(
1 200, La-
combe,, cit. B.-F.)
GuiGNOLAi(sB),v.pr.,sepeigneravec
soin, coquettement : a ah ! mon Dieu,
qu' tu m dau tompsa t'guignoiai. V.,
arr. de Civ., arr. de Poit.
GUI
Guignolet, s. m., manire peu gra-
cieuse de se coiffer quant la forme.
V., arr. do Civ. T. Bignolon.
GuiLANVERT
,
S. m., lzard vert.
V., c. de IMontm. et de Saint-Savin.
GuiLLE, s. f., espce de virolo en fer
servant envelopper la queue du dail :
lu va all cheuz l'marichau fair' metl'
ine giiille la queue de mon dail. V.,
arr. de Cht.
Vend.
/'.
Guiairo.
GuiLLEBAUDAi, v. n., s'occuper
des riens : qui quel guillebaude'?
qu'est-ce qu'il nigaude? Noms do lieux :
Guillebaudire (la)
,
Chtelleraud :
a Guillebaudire, I.uchapt : Guille-
baudires (les) , j> la Chapelle-Moulire.
(V.)
GuiLLEDROU,s. m., courir leguille-
drou, c'est, courir le sabbat. Vend.
(C. et P. D.) Mayenne: guilledrou,
Vend.
GuiLLET, S. m., petit passage, petit
sentier travers un bois, travers une
haie. V.
D.-S. (B.-F.)
GuiLLANEU (la), s. m., c'est le jour
du premier de l'an. Dans les cantons de
Lussac, de Monlmorillon, de Tlsle-Jour-
dain, l'on dit encore aujourd'hui jevous
souhaite la guillaneu, la bonne an-
ne.
Aguillaneuf , premier jour
de janvier. (Saint-Savin, pap. de cens
et rentes.
Mayenne : guiau-
leu.
Patois du Berry : guilan,
aumne spciale aux premiers jours do
l'anne.
GuiLLONEU, s. m. ,
espce de ptis-
serie Irs-recherche des enfants el qui
compte parmi leurs cadeaux d'trennes.
V., arr. de Chtelleraud.
On appelle
encore : guilloneu, dans le Chtelle-
raudais, la ration du meilleur foin que
les cultivateurs donnent leurs bufs
pendant la nuit de Nol, avant d'aller
la messe de minuit. Cette coutume est
GUI
funde sur la lgende que voici : Un
fermier tait all la messe de minuit,
sans avoir pralablement donn le
guilloneu ses deux bufs. A son re-
tour il entre dans Ttable , au moment
o l'un de res animaux disait l'autre :
Chtain, que feras-tu demain? Je
porterai mon matre en terre. En effet, le
matre mourut dans la journe de Nol,
et depuis cette poque jamais cultiva-
teur n'a failli au devoir de donner le
guilloneu ses bufs.
Dans le canton de Civray, Ton ra-
conte la mme lgende, miiis le mol
employ est rveillon. Les btes ont
aussi leur rveillon dans l'arrondisse-
ment de Poitiers.
GuiMBELET,s. m., foret, pelitoufil de
fer pour percer les tonneaux. Vienne.
(B.-K.) y. Cerclai.
Basse latinit :
hevhidare, herbam seu gramen proferre.
(Duc.)
Uarkugne, s. f.. terme de mpris en
parlant d'une femme de mauvaise vie.
(B.-F.^
Hardi LLAi, v. n., se munir de tout
ce qu'il faut, dont on a besoin. V.
D.-S.
Uardillage, s. m., les choses n-
cessaires son tat, l'quipement d'un
cheval. V.
-
D.-S.
Hargne [li. aspire), s. m., tempte,
l)Ourrasque, se dit principalement des
bourrasques accompagnes de grle :
v'ia in' hargne qui joliment fret.
\'.,
arr. de Clit.
Environs de Blois :
(t
hargne, giboule.
Patois du
Berry : harne, giboule, onde.
Hhgnou, se, adj., c'est le mme
mot que l'adjectif fianais hargneux
;
dans tout le Poitou.
HARLALD(/i aspire), s. m., chenapan.
V., arr. de Loudun. V. Hapan.
UaE.NECHAGE et AB^ECHLME^'T, s.
m., harnais. Par exten.-ion, toilette
,
vtements : quielle mariie av't'alle
ben de bias harnech'monts, gars?
cette marie avait-elle bien de beaux
vtements gars? V., arr. Civ.
Bas^e
latinit : liarnascha, armt ura, lorica,
thorax; sed proprie apparatus omnis
bellicus. (Duc.)
Habnechai^ v. a. et pr., mettre des
harnais. Par extension, mettre des vte-
HAU
ments : o quiou l'houm' harncche ben
sa feille; cet homme habille bien sa
lille. V., arr. Civ.
Harmas, s. m., harnais. V.
D.-
S. :
I aime mieux mes bus, mos socs et mes charrues,
Tous nies harnlas.
(Clians. poil
)
Harode. s. m., c'est le substantif
propre Hrode, le meurtrier de saint
Jean-Baptiste, employ, par analogie,
pour indiquer un homme dur, mchant,
cruel : a gl' dur comm' in Harole.
D.-S., c. Chtillon.
Harpai, s. f., enjambe : a i fasai
ino lieue dons deux harpais tout qu'i
marchai vite; je faisais une lieue dans
deux enjambes, tant j'allais vite. Hy-
perbole. V., arr. Civ.
Harpai, v. a., faire vivement un
chemin indiqu, le parcourir rapide-
ment : 4 i ai harpai cinq ou six fs le
ch'min. V., arr. de Civ.
Harpe ou Herp (. pTr^siv), v. a.,
voler, piller avec prcipitation; prendre
tout ce qui se trouve sous la main. V.,
arr. Chat.
D.-S., c. Bress., o l'on
prononce luirpi.
Basse latinit :
harpagare, rapere, diripere. (Duc.)
Marne : harper.
Harussf, s. f., petit poisson d'eau
douce : et ne print aulcunes truicles,
ains seullement une pougne de vredons
et harus^es. (An 1612. Pamprou. Ma-
nusc du Poitou.)
Htons, s. m. pi., menus grains
mlangs de balles. V., suivant les
lieux.
Haubressa, Haubressac, s. m.,
havre-sac. V., arr. Poit. et de Civ.
Champagne : habersac.
Alle-
mand : a haber, avoine, sak, sac.
Hauciiai, v. a., croiser. V.
H\ULAi, Heulai (1. uiulare), v. n.,
crier; crier sur quelqu'un pour lui
faite lionte ou l'insulter. V.
D.-S.,
suivant les lieux.
(Gust.)
(A. R.
)
Haulaie (a la), loc, chanter a la
haulaie, c'est chanter trs-haut avec des
cris perants. V. D.-S.
Clment
Marot : les infernaux feront sauts et
huiles.
Haussemont-de-tomps, loc
;
elle
indique qu'il
y
a variation atmosphri-
I
HEU
HON 163
que, que le temps devient beau. V., arr.
Civ.
D.-S., arr. de Parth. et de
Bress.
(A. R.)
llEARCES, S. f. pi., hardes. Vend.
M Ah! que gl'ant aval d'hearce et d'autres
[affaires.
(GllSt., p. 58.)
HET, S. m., gr, souhait. Vend. (C.
et P. D.)
HLAI, V. n
,
pleurer, crier. D.-S.,
c. de Bress.
/'.
Chamculai.
Hep, exclamation, cri pour appeler.
lep, ailleurs. V.
Hera-E, V. a., ngliger la culture de
ses terres, ne leur donner aucun amen-
dement. Vend. (C. et P. D.) V. Agaai.
Herbe-de-la-rmisr, s. f., armoise
vulgaire. Vend., Font. (C. et P. D.)
Herbe-do-creux et do-pointes, s.
f. pi., plante, ellbore. Vend. (C.etP. D.)
Herginae, V. a., chagriner. Vend.
(C. et P. D.].
Marne : hargner,
taquiner.
Hrisson, s. m., pierres places de
champ sur un mur pierres sches et
qui en forment le couronnement. V.,
aiT. Poit.
Hrissonner : trois pipes
de chau emploies pour hrissoiiner la
grosse tour de la fortilesse de St-Ro-
main. (An. 1482. St-Romain. Ma-
nusc. du Poitou.)
HRODE, s. f,^ plante. V.
Herpe, Herse, s. f., grille en fil de
fer, monte sur un chssis en bois, et
surmonte d'une trmie. (B. -F.) C'est un
instrument plus simple et moins perfec-
tionn que le crible. V.
D.-S.
(B.-F.) pour herse.
Ardennes :
herpe.
Noms de lieux : Harpe
(ial, Chabournay, Vendeuvre (V.).
Hetae, V. n., plaire, convenir. Vend,
(C. et P. D.)
V.
D.-S.
cr hiichiant tertous pUenne tle
Queme daux cbins qui se battiant.
(Cbans. poit.)
Arrrages de iiii s. de cens dont il
hucha garantie l'abb.
Basse la-
tinit .huesium, hutesium,mu\[[[uuns
clamor inconditus, huer eihue. (Duc.)
D.-S.
L'autre dispt tout haut que gn'estot pns poly
D'autre que gl' hoquet et manquet d'iiiirdiesse.
vBab., p. 70.)
I a Fontaine : hoquet, s choc, cahot.
HoQUETON, s m
, ancien vtement,
sorte de casaque qui n'est plus en u.-age.
(Manusc du Poitou. Saint-Benot. An.
1515.) .Ancien franais.
HoBD, interj., ah 1 ah! marque l'-
lonnement. V., Chat.
HoR, HouREfl. hora),s. m heure:
quau r heure ou?
gui hor
;
quelle heure est-il?Dix heures. V., c.
Isl.-Jour., Luchapt. D.-S. Gascon ;
(I
hoiiro.
Hor, adv., aujourd'hui. V., c. Isl.-
Jourd., f-uchapt.
Hosen ihos'n), s. m., lieu plant
de buis. V., c. Isle-Jourd. Adriers.
Hosenne,s. m., buis. V.,c. Isl.-Jourd.
Adriers.
Hoste.\u (1. hospitiunvy, s. m
,
logis,
htel.
Et sa mre tote intre
B L'infontit en in pOTre bostean. >
(N.
p.)
Provenal : ousieau.
HouLRE , s. f., truie nourrice.
Vend.
Marne : houlire, femme
galante.
Houp, interj., cri de joie en dansani.
V.
D.-S. Vend.
HouPAi, V. a. , crier ^ottp
,
endan-
.sant, et mme aprs quelqu'un. Vend.
(C. el P. D.)
HUM
HousANNE et Osa N NE [Eosanna), s.
f., branche do buis bnit que les catho-
liques portent la procession 1-3 diman-
che des rameaux, vulgairement appel
le dimanche de Vhousanne. Dominica
in palmisqu osa;/m dicitur. (Capit.,
an. 812.)
Dans plusieurs communes du Poitou,
les cultivateurs plantent dans leurs
champs des brins du buis bnit qu'ils ont
port pendant la lrocession pour mettre
leurs bls sous la protection de Dieu.
Quand au printemps, dit M. Rondier,
nos jeunes paysans frappent un brin d
frne pour en faire un flageolet , ils
chantent :
<f Tanne, tanne
< Bois d'housanne
Pre monsieur et per noadame
Et per le p'tlt rigollet
< Qu'a fait... dans son bounet. >
Hbreu : Hosanna, salva, obsecro. Ac-
clamation ordinaire au.- Hbreux
,
qui
se trouve dans les vanglistes, tire du
ps. 117. comme l'on dit maintenant :
f ive iEmpereur ! vive le roi !
HOUSANMRE0UOSANNIRE(c/'O?a:),
s. f., c'est une croix de buis bnit que
l'on porte la procession du dimanche
des rameaux, et que l'on attache la
croix du cimetire. Les campagnards
prtendent que, tel est le vent au mo-
ment o l'on attache cette croix , tel il
sera pendant les trois quarts de l'anne.
V.
D.-S.
Vend.
Rabelais : si
que la cervelle en tomba prs la croix
osannicre. ([.. iv, c. 13
)
HousENiT (le l se fait sentir), s. m.,
buis, branche de buis bnit. D -S., en-
virons de Bressuire.
Noms de lieux :
Hosannets (les), > Lhommaiz. (V.)
HoubTEAU ( 1'), loc
, au logis, la
maison. (D.-S), c. Mazires (A.R.)
Besanon : ai l'houlo, la maison.
Rabelais : et
mille sept cents huteaudeaulx. (L. 1",
c. 37.)
HYE
165
HuTiERS, S. m. pi., descendants des
anciens coliberts du Marais du Poitou^ et
ayant les mmes murs qu'eux.
(Chro-
niques fontenaisiennes,
p. 13.)
Hy, s. m., mare : i vai b quiau
hy, je vois bien cette mare. D.-S.,
environs de Champdeniers. Gtine.
INE
I lAi, iE,pr.pers. del premire pers.
sing. et plur.: /, ?e,je, nous : i fr
quieu
;
i vindrant chin vous.
udesque : ih.
Roman : io.
I, pr. pers. de la
3
pers. sing., il.
V. D.-S.- Vend.
I, INE, lAiN, lUNB, adj. num., un
,
une. V., arr.de Chat., pour iain,iune,
c. de iMirebeau,
p.
i. ine. V. Ain,
ine.
Ias.se, s. f., diminutif d'^^rtS5e. V.
ce mot : iasse-ba tresse et batrelle.
pie-griche. Vend. (C. et P. D.)
Pa-
tois limousin : iasso, pie.
Igarque?lli, V. a., ouvrir, tendre;
icarqueilli les eils, > ouvrir les yeux;
icarqueilli les bras,
>
tendre les bras.
D.-S., c. de Thnczai.
Oh ! mon Dieu le bea gars !
Gl' icarqucille danx bras.
(Chans. poit,)
Id.nb (l. idoneus), adj. des deux
genres, hbt. Vend. (C. et P. D.)
Idyou, se
(g.
i^ia), adj., dpourvu
d'ides, innocent, quelque peu hbt,
changeant d'ides, de projets chaque
instant. D.-S., arr. de Melle.
-
(B.-F.)
V. arr. deCiv.
Ielle, ieux, pr. pers., Supers. sing.
fm. et
3^
pers. masc. plur : i nous ont
pas fait ieux
;
a n'a pas v'nue ielle. V.,
arr. deClit.
I-EN-MET, loc-, littralement j'en mets,
je m'en doute, je le crois, je le suppose:
ou don Jean ?
la foure, i en
met. D.-S. (B.-F.)
lEU.pr. pers. etadj.poss., leur :((ieu
drle parti depis i n' se quand , n' se
presse poingt de v'ni. V., arr. de Chat.
Ignea, Igneau, s. m., agneau. V.,
c. de IMirebeau, pour ignea, et arr.
de Chat., pour igneau. >
Patois du
Berry :
<< igneau, agneau mle.
Mayenne : igneau.
Ignette, s. f., agneau femelle. V.,
arr. de Chat. F. Brietle.
Patois du
Berry, Mayenne : ignelle
Ilai, il (1. illic), adv., l
, ici.
Vend.D.-S., V
, suivant les localits.
Imel [bl mouills), s. m., anneau
de cuir ou d'osier, dont on se sert pour
attacher le joug des bufs la perche
d'une charrue, ou l'aiguille d'une
charrette. Vend., c. de Chalans.
Imol, e, adj., imprim. V., arr.
de Civ. F. Emol.
In, prp., en, suivant les localits.
M I mis le giiiell in terre.
(N.
p.)
In, Inn, adj. num. F. Ain, suivant
les lieux.
Incamant, e, adj. verb
,
celui ou
celle qui ne peut s'aider d'un ou de plu-
sieurs de ses membres, par suite d'une
blessure, d'un accident ou d'une mala-
die. V., arr. Chat.
Inces, s. m pi , les articulations des
doigts. D.-S., c. Bress.
Inchres, s. f. pi., lieux marca-
geux dans lesquels croissent les joncs
en abondance; jonchres. V.
D.-S.
Vend.
Indin
(1. hhinire]
,
v. n., crier fai-
blement en parlant d'un cheval. V., arr.
Chat.
Ine-s-co-fois, loc, littralement,
et c'est le sens rel du mot, je ne sais
combien de fois. D.-S., Menigoulte.
166
IQU
In ET, adv., aujourd'hui. Vend. (G. et
P. D.)
r. Anet.
INFECTIONNAT (p.
infection],\ .
n.,
rpandre une mauvaise odeur ,
une
odeur infecte, se dit principalement (le>
choses corrompues. Dans tout le Poitou.
Franais : infecter, o
Infont (1. infans) ,
s. m., enfant.
Gline.
El l'ne et lo buf qal l'infont lche.
(N.
p )
I ivoN, I NON-JA, loc, et non, et non
pas. V.D.-S.
Installai, v. a., instruire, ensei-
gner, corriger
'. installe don bai quiau
gnrs. gl' au mrite. V.D.-S.
Lnve.ntionnai, V. a et pr., inventer,
supposer : a sinvenlionnai ,
y> se tour-
menter l'esprit, la tte rpandre des
nouveauts, des choses fausses. V.
D.-S.Saintonge.
lORS, pr. pers., Supers, pi., eux.V.,
arr. de Civ.
lou, louR. adv. de lieu, o : iour
e.^t-il? iou va-tu? V., arr. de Chat,
lou, s. m., roc qui se lve par feuilles.
et qui dans certains endroits est propre
faire de la chaux. V., arr. Chat.
Ique (1. usque), prp., jusque.
Iqii tonsqu' osge minet.
(N.p.,p.e7.)
Iqdi et Iquit (qu mouills), adv.,
TVR
ici, l, se dit peu prs dans tout le
Poitou.
Pu ra'outl d'iqiii Titemont. >>
(Gcnt. potv., p, S9.)
Iqui-dau-long. ici auprs.
Aube,
Ardennes : iqui.
Provenal :
aqui, )> ici l ; aqui l'a de tou, ici
il
y
a de tout : a qui de long, ici
auprs.
Iquiou, adj. dmonstratif, celui-ci,
celui-l : iquielle, w celle-ci, celle-l.
Vienne,
Iragne et Irogne, s. f. , araigne.
V.Vend.D.-S.(B.-F.). I ton-
dit m'n'iracrne. A'. Eragne.
Piitois
du Berry : iragne.
Itao et Itau > adv. et adj., aussi,
ainsi, tel. Vend.
V. D.-S. Cou-
tume de Charroux : itaus, ainsi,
tel.
(B.-F.)Anglais : to jabber,
V. n., parler vite, bredouiller.
Jabraillard
, E {t. jahraillai)
y
adj., celui ou celle qm jahraille.\i .-S.^
c. de Celles et arr. de Niort.
Jabrou, se
[j
aspir), adj., sale,
JAL
malpropre, se dit principalement du
corps : essuje te don
1'
bec di, t'es
tout jabrou
;
essuie-(oi donc la bouche,
tu es tout sale. V., arr. Civ.
Jacassai (r jacasse), v. n., parler
tort et travers, bavarder comme une
ageasse. V.
D.-S.
Ardeniies
,
Yonne, Mayenne.
Jacasse, adj. f., bavarde. V., arr.
Poit. D.-S., arr. de Bress. et de Melle.
(B.-F.)Marne, Yonne, Mayenne.
Jacasseuse, adj. f., bavarde : ol
qu'ine jacasseuse
,
a cause coum' in
geai borgle. V., arr. de Chat, et de
Civ.
Jade, s. f., panier long de paille
ou d'osier, o le boulanger met lever le
pain. Vase de bois ou de terre. V.
D.-S.Vend., suivant les lieux.
Jade, s. f., alvole creuse des petites
coupes o le gland et la noisette sont
enchsss. D.-S., c. Mazires, (A. R.)
Jadeau, s. m., il a le sens des deux
prcdenls.D.-S^,c deMazires (A. R.)
Arr. de Melle. (B.-F.)Rabelais :
car il ha les yeulx rouges comme un
jadeau de vergue. j> (L.
l^i-,
c. 39.)
Jadelle, s. f., diminutif des prc-
dents. V.D.-S., suivant les localits.
Jadeaule et Jed\ule, s. f., plein
un jadeau : " gl' a ming tout' ine ja-
daule de mig. o V.
D -S., suivant
les localils Contenance, quantit in-
dtermine. D.-S.~(B.-F.)
Jaffre, s. f., plein un tablier; sy-
nonyme de Gironne. V. ce mot.
V., arr. de Poit.
Jaildrai (se), V. pr., se pousser, se
tirer. Vienne.
Jainon (l junctura)^ s. m. : les
jainonsdes doigts m' font grand mal.
V. Chat. L'on dit aussi : jaion.
Jaipe (1. vespa), s. f., gupe, insecte.
V.. arr. Chat., Leugny.
Jaipie, s. f., cri : l'enfant dans sa
maladie jetait de grandes jaipaies.
D.-S., c. Maz. (A.R.)
Jappai, v. a. et n., hucher, appeler
haute voix. Onomatope : jaippe don
les gens, Francille. D.-S., c. Maz.
(A. R.)
Jalle, s. f., engelure. V. D.-S.
Mayenne.
Jalon, s. m., pot au lait. V., arr.
JAR 1G7
de Civ. a Jaloge, mesure de grains,
de liqueur et de terre, (xiii*^ sicle.
Manusc.)
Basse latinit :
Ja/o,
mensura frumentarii. (Duc.)
Aube :
jahtis, seau, vase de bois.
Jaloux, s. m. V. le prcdent. Vend.
(C. et P. D.)
Jamblottai, v. n., remuer conti-
nuellement les jambes. V. D.-S.
Jan.nette, s. f.. bourriche. V., arr.
de Civ. r. Boiroche. Patois du Berry :
jeannette, fleur de coucou.
Janot, s. m., crapaud. V., arr. Civ.
Japai (.;a trs-long
)
, v. a., raccom-
moder et principalement les bas. V.
-
D.-S. Limousin : jpis, saisir.
Japillai et Jappallai, v. n., di-
minutif de jaippai. f\ ce mot. Parler
sans cesse, criailler, et quelquefois en
mangeant, en se fchant. V. D.-S.
Jara et Jarau, adj. f. et subst.,
fdie qui n'a pas Kair modeste. V., arr.
Civ. D -S., c. .Maz. (A. R.)
Jaraudai, v. n., jouer. V., arr. de
'^oit.
Jaraude, adj. f., fdle qui aime
jouer; se prend en mauvaise part. V.,arr.
de Poit. et de Civ.
Patois du Berry :
a jaraude, vesce a fleurs solitaires.
Jareau, s. m., noyau de la noix. V.
,
c. Montm. et de l'Isl.-Jourd.
Patois
limousin : jaras, quartiers.
Jargotai, v. n., bouillir trs-fort.
D.-S.(B.-F.) r.Gargotai.
Jarguet, s m., robe d'enfant. Vend.
Environs de Doix. C'tait autrefois une
sorte de jaquette que l'on donnait aux
enfants entre la robe de l'enfance et le
vtements de l'homme :
<t Et gl' at in grand jarguet.
(Gust., p. 17.)
JARiGE(b. l.Jarigla)^ mauvaise terre,
terre inculte. V., lonncs. Il
y
a prs
du bourg de cette commune un terrain
de trs-mauvaise qualit appel le bois
de la Jarige,
Cum quadam simul
jjarigia. (An. \2\7.) Noms de lieux :
Jarige et la Jarige. V.
Jarni ,
exclamation
,
peste. Ah !
diable. V.D -S.
Jarni, Perrot, querae te v'ia brave
(Chans. Poit.)
168
JAR
Jarnicoton [r. jarni], iiiterj., cxcla-
malion. V. D.-S.
I J.irnicotoD, si je prends un bton,
Je t'adcrscrai ton corsage.
(Cbans. pollv.)
Mayenne (Verger.)
Jabmdieu ,
imprcation. Je renie
Dieu : jarnigieu par euphmisme
,
(c jarnongieu, et modification, a jar-
nonguoi. (Press.)
Sont pas, Jarnongoy, daux affaires hontouses.
(Gusl., p. lia.)
Jarolai, V. n., remuer sans cesse,
aller et venir : Ihis drles i n' fanant
qu' jarolai.
- D.-S.(B.-F
)
Il est pris en
mauvaise part dans plusieurs contres
Dans
le canton de Neuville , les hommes
mari-^ sans enfants jettent la pierre
dans le foyer de la jaune , afin ie.n
obtenir. L'origine des feux de la Sl-
.lean, d'aprs Guiart Desmoulins, re-
monterait au rgne de .Julien l'Apostat.
Voici ce qu'il raconte : Au tems le
mauvais empereur Julien le ixnoi
,
prisrenl paien les os Jehan, si les espar-
sirent par les chans
,
pour l'envie qu'il
avoient des grans miracles qui ave-
noient son spulchre. Mais tost aprs
les recueilleront cis paien meisme et les
arstrent en feu, et en gilrent la poudre
as vens; et les chans qui la recoillireni
en furent tosl ensemencis au cent dou-
ble des annes en avant. Et cist arsins
de ses os est tenut por second martyre,
et cist secont martyre reprsentent par-
tout li crestien, car il recueillent au jour
de sa Nativit partout les os et les ar-
dent en grant feu... mais peu de gens
sevent que cil feu senefie (Bible de
Guiart Desmoulins xiu*^ sicle. Toir les
quatre livres des rois
,
introduction
,
p. XXVI.)
Jaupla.1 {pi mouills), v. a. et n.,
jouer la pousse -pousse. V., arr. Poit.
et Civ.D.-S., arr. de Bress.
Javailloxs, s. m. pi., les plus petits
xxxii.
i>is , ceux qui ne montent pas aussi
haut que les autres. (B.-F.)
Javassai (r. jaimsse), v. n,, bavar-
der. D-S., c. Airvault, arr, de Melle.
Javasse, s. f., bavarde. D-S., c.
Airvault.
Javau, s. m
,
la poigne de bl
tendue sur le terrain et qui vient d'tre
coupe par le moissoimeur. V., c. Isl.-
Jour., Adriers. Ardennes, iVlarne :
javau, fagot, poigne d'pis, etc.
J A VELAI [,aiflai), s, m., petit las de
bl que l'on place de distance eu dis-
tance sur le sillon. D.-S. , c. Parilu
Marne : javeler, lai-sser lesavoines
coupes sur terre.
Javelot jav'lon), s. m., petit fagot
de sarmt-nts
,
javelle. D.-S., c. Maz.
(A. R.)
Jecolle, s. f., lisire avec laquelle
on ^upporle un enfant, pour l'aider
marcher. V., arr. Civ. Ou appelait an-
ciennement jecolle une sorte de ban-
doulire, ou bande de cuir pour porter
le mousqueton. C'est aussi unecharpe
attache auprs du cou et qui soutient
un bras cass ou bless. V. D.-S.
Jedeau, s. m., cuelle. V.
o Car gl'cn avct pre li inin'^
B 5urri in grond plein JL-deau.
(N 1., p. 31.)
Jedos. (Manusc. du Poitou.)
D.-S.
Vend.
Jette, s. f., rejets de bois taillis d'un
ou de deux ans au plus. D.-S., arr. de
Bress. V. Gite.
Jeu, s. f., joie. Vend. (C. et P. D.)
Jeudi
,
s. m., insecte, le grillon. V.
D.-S.
Jevauchai, v. n., croiser.
V.,
yrr.
de Civray. V. Hauchai.
14'
170 JOL
Jevbt, ^:. m., hihoiirng^ en travers,
pour ne point ^ler le bl du voisin :
< a-l-on f un j'vet .-u nian rhoinp l on
Tbli ngu? a-l-on fait un jcvet sur
mon chann[>. l o le bl est n? V.,air.
l'oit. D -S ,arr. Mo).
JrNooLLAi, V. n., vaciller, remuer.
iB.-F.)
Ji.\Gi\i , V. n., danser, foltrer :
w quiau drle de Jconti terjou b d-
saim, gne cinsse jam do ginguai.
Ce drle de Jean el loujour^T bien fou
,
il ne cesse jamais de foltrer. V.
D-S.
JOBE OU JoBKT. adj m , niais, qui se
laisse tromper facilement. Dans tout le
Poitou.
JoBiTRE, s. m., se dit d'une personne
volage. V., arr. Chl., Maire.
JoBLE bl mouills) , s. m. , coquil-
lage qui s'attache aux rochers, et dont
la coque est un cne aplati. Vend.
(C. et P. D
)
JoBLiNAi [bl mouills), v. n., rire,
plaisanter, passer son temps rire.
Vend., Font. (C. et P. D.)
JoBBAi, V. n., salir : g'i jobr de
gasse de la tte au.x ps.
D.-S., c.
Bress.Vend., Font. (C. et P. D
)
Et gle s'est tout jobr en mangeant 5 pougne.
(Gust.,
p. 6S.)
JoBROU, SE, adj., sale, malpropre.
D.-S., c. de Bress. V. Jabrou.
JOGUENET, JOGUBXETTE
, bJJ. et
sub?., qui fait rire par ses niaiseries.
D.-S ,
c Maz. (A. R.)
JoHANNE, s. f, feu de S!-.Iean.
V. Jaune, suivant les lieux.
V. Bau-
douelle, Chalibaude. D.-S.
,
c. Maz.
(A. R.)
JOINCLB. JOUINCLR OU .TONCLE [cl
mouills) [\.juvencus]. s. m., \eau de
deux ans que l'on commence mettre
au joug. V,D -S. Vend
JoLiv, BE, adj
,
joli : qu' quou
qu'si joliv? Qu'est-ce que cela qui
e^l si joli? V.,c. Isl.-Jourd.
JOLIOT, TE, adj., diminutif de ;o//,
se dit des petits enfants. V.
D.-S.
Franais : joliet, lie, diminutif de
joli.
JoLLET. s. m , jeune coq , diminutif
de jau. Vend. (C. et H. D.) Sain-
longe : jallel.
JOU
JoiNQUE
{{.Jugun), s, m.
,
joug. D.-
S. , c. Part h.
JopiTRAF
, V. n.
, faire des jeux
bruvants et de mauvaise grce. Vend.
(C. et P. D.)
.Mayenne.
Joue, s. m., JoDCHE, s. f. {\.juyum)y
perchoir volailles. L'on dit au figur,
d'une conversation dont les expressions
sont mal choisies : c'est faire tomber
les poules du joue. V.D.-S-, et Oir
en particulier
,
pour jouche.
V. Guche.
JouELLE, S. f., treille. V., arr. Chat.,
Maire, St-Sauveur.
JouGARDE(l. joais), subst. et adj
,
fdle ou femme qui s'habille sans got.
V., arr. P.
JouiLLAi, V. n., bafer. V., arr. de
Civ. y. Geillai.
JouQUAi, V. n. et pr., jucher.
Journaux, s. m. pi., mesure agraire
des vignes, dans cerlaines localits.
Trs-usit dans les anciens manuscrits.
L'on dit aussi : a journal.
Basse la-
tinit: <ijurnalis,joniate^ Gallis/ow/'-
nely quantum uno die par boum arare
polest. '(Duc) Patois du Berry :
journau de terre.
Marne :
jour,
journal, journel, mesure de terre con-
tenant environ 50 ares.
JousTK(l./wj:^a),adv., auprs. Vend.
(Cet P, D.)ilarne: jouste, jouxio. >
Languedocien : a jout.
Joi.'STE, s. f., betterave, espce de
chenopodivm
, appel aussi chou do
Paris. V.
D.-S.
Roman : a lassar.
Lachet, s. m
,
ver de terre. V.
DS,
Lacquakt,te (1. /r/cs), adj. verb.,
mouille, tremp, couvert d'eau. (B.-F.)
D.-S.
Vend.
Patois du Limousin :
lai.
Gascon : <- ln.
>
LAiBEsd. lar, lares), s. m. pi., feu
pllieu. Vend. (C. et P.
n.) Latin :
( lar, le feu. le foyer : lares, les
dieux protecteurs dune famille.
Laissus, adv. de lieu, au dessus.
V.
D.-S.
Gascon : a lassus.
Laitexu, s. m
_,
jeune baliveau de
r--erve. V., arr. de Chat., Vaux.
Franais : o lais.
LArrEEO.NetLAiTO>(laiL'ron;,[r./ri7],
s m ,
veau, poulain ou cochon qui lie.
V._0.-S Paois du Berry : lai
ton
L\iz ou Laize, s. f., bordure, lisire:
la lai/e d'un jardin, la laize d'un bois.
Roman : lazert.
Gascon et li-
mousin : 4 luzr.
Lavoue et Lavoure (1. lavare, , s.
m., pierre, ou planche sur laquelle on bat
le linge en le lavant. V., arr. de Poit.
et de Civ.
.au.
< Ne crains point lau fume.
(Gut., p. 8
)
Roman : a lor.
Ital.: loro.
r. Borde.
LiEiNNE, s. f., glane. Dans tout le
Poitou.
LiENN (r. lienne)^ v. a., glaner.
Dans tout le Poitou.
LiENNEUX, SE, adj., celui ou celle
qui lienne. Dans tout le Poitou.
Ljkr et DLIER (1. ligare) ,
v. a.,
lier, c'e?t attacher le joug sur la tte des
bufs, au moyen G^jinlles, pour les
atteler h la charrue, la charrette. D-
lier c'est leur ter le joug. Il faut lier, il
faut dlier, se comprend parfaitement
sans que l'on soit ot3lig d"y ajouter le
mot bufs. (B.-F.)
Dans tout le Poi-
tou.
r.TEVRACHE, LiEVBESSE, S. f., fe-
melle du livre. (B.-F.) D.-S., arr.
de Bress. et de Parlh., pour lievresse.
LiGiNOU , s. m., fil cir qu'emploient
les cordonniers, ligneul. V.
D -S.
Patois du Berry.
Franais : loche, petit poisson de
rivire.
Noms de lieux : Loche,
LOR 17i
Asnois; I ocheri(;(la!, Hruges. (V.)
Locii, E, adj
,
trs-^ros, Vende.
(C. et P. D.)
Locii (r. loche), v. n.. se dit des
rcoltes manges par les loches : this
bls sanl tout loches. (B.-F.)
Fran-
ais : locher, secouer.
LoDE (g.
>.o.c;)
,
adj. des 2 genres,
lche, lourd. fainant, paresseux. (B.-F.)
D.-S., c. de Bres-
suire, pour londai. V. Lande.
LoNDiN, s. m., lisire pour soutenir
les enfants. D.-S., arr. de Bress. et de
Parth. F. Jecolle,
Long (i qui au, qui au),loc., ici, au-
prs, lieu non loigne. V.
D.-S.
Longe AU, de (1. longus), adj
,
long,
allong, fluet : < quielle feille s'r pou
mal , s'a n'avet la figure longeaude;
cette fille serait assez bien si elle n'avait
pas la figure allonge. D.-S.
LoNGiRE, 3. f., essuie mains.
Deux bassins et deux longires pour
laver les mains en chapitre. (An. 1500.
Manusc. du Poitou.)
I OQUE, s. f., gras-double. V., arr.
dePoit. et de Chat.
LoQUB. adj., imbcile, et s^adresse
plus particulirement aux femmes. Vend
Sablais.
LoQUENCE (l. loquentia).s. f., voix,
parole : avoir une bonne loquence,
c'est avoir une vuix forte, claire et so-
noie. V.
D.-S.
Champagne.
Loquet [qu mouills), s. m., trou-
peau de moutons : t'as achet tout in
loquet d'moutons, vesin. D.-S.^B.-F.)
Loquet, s. m., c'est le mot franais:
4 hoquet. V.
D. S.
Loquetai, v. n., s'arrter, rester
court. V.
D.-S-, arr. de Bress. et de
Parth. V. Hoquai.
Lorgne, adj. des deux genres, morne,
17(3 LOI LLZ
tri>le,iibuUii, se dit des bleset de?gMis.
I).-S., Hrr. do Pni IIilmuiv.
LoHi\. s m., criJcliiil dogoiniil e(
frquoiu. V., arr. de Cht V. Cia-
bant.
I.or. pr pers S" per>.,Ieur: a luu
pt^re. Ion mre. V,
I).-S. Vend
,
Miivant les lieux Ardonnes
,
Marne.
I).-S.
l.oiBERiE. S. f., avarice: qu'o
gars n'a qu' la loub'rie en tte. V.,
arr. de Chat.
I oi;be. s. m., corcede mil. Vende.
(C. et P. D.)
.olc-a-Barrai;d . !oc ,
ivrogne
,
gourmand. (fl.-F
)
Loue
i|.
hcatin) , s. f., louage :
aller a la loue,
> c'est se rendre dans
le lieu o se fait le louage? des journa-
liers et des domestiques. (V.)
I ouBE, s. f. loutre. V., arr. de Ci-
vray. V. Leurre.
l'ouBiEB, s. m., lucarne. Vienne.
L0DGE4I r. loue),
v. a. et pr., pren-
dre quelqu'un son service, et se met-
tre au service de quelqu'un. V., arr.
de C'iv.
Provenal : louga (se); que
vengu se louga, (]u'il vint se louer.
D -S. ,
suivant li'S lieux.
iMariie :
mchonner, manger sans apptit.
M.4CHURR [a bref), s. f. , contusion
,
meurtrissure. Dans tout le Poitou.
Ancien franais.
Mao\, s. m., oiseau
,
ainsi appel
parce qu'il niche de prfrence dans les
vieux murs. Gournay. (B.-F.) Onoma-
tope.
iMacrka, s. m
,
petit polisson. Vend.
Macreux, s. m., terrain. Vend. (C.
et P. D.)
Madae, s. m., madrier. Vend. iC. et
P. D.j Espagnol : madera, bois.
MADE,adj. des deux genr., s'applique
la chair meurtrie et toute boisson un
peu acide; < tan vaein s'r b bein
,
mai ol d'muge qu' i' in pouae made,
qu' vau tu qu i l' dise? Ton vin serait
bien bon, mais c'est dommage qu'il
soit un peu acide, que veux-tu que je
te dise? I).-S., c. de Celles.
Madeube
,
adj. des deux genres^
lourd, pesant. (B -F.) Roman : ma-
deyra ou madeira, )> matire (Cit. B.-F.)
Madr (I. madre), adj. des 2 genr..
pain qui n'est pas bien cuit. V., arr.
Civ..Moite, humide. D.-S.(B.-F.)
Vase, coupe, s. f. : item deux madrs
pi d'argent. (Manus.) Ardennes,
Aube, INlorne : madr, vase de bois
vein, ou d'agate, ou de marbre.
Magad, s. m., petit lait. V., arr.de
Chat. Basse latinit : mesga, j> srum
laclis.
Magaud, v. a , sucer du mauvais
lait. Se dit des enfants qui sont allaits
pendant une nouvelle grossesse. V.,arr.
Chat.
Maglot {gl mouills), s. m., pain
qui n'est pasbien cuit. D.-S. V. iMadre.
MaglotOiNS, s. m. pi., petits gru-
meaux qui se forment dans la farine
quand on ne la dlave pas avec soin.
D.-S.^ (B.-F.)
MAI
1 //
MaciNER, s. f., enfant nouveau-n :
paiiie pequite magne. pauvre petit
enfant. V., arr. Civ'.
D.-8.
(B.-F.)
Basse latinit: niniriada , mais-
nada, etc., familia, quasi mansionata;
Italis. masiiadju
; mesne, mesnies,
nu'igne, Gallicis. (Duc.)Patois limou-
sin : (I mognia.
Languedocien :
manil.
Ardennes : magnie,
assemble, foule, suite.
Magotou, s. m., petits grumeaux
qui se forment dans la farine quand, en
l'employant avec du lait ou de l'eau, on
ne la dlaye pas avec soin. V., c. de
risl-Jur., Adriers. f^. Maglotons.
Magrk, adj., c'est le mot franais
maigre. V., c. Isl.-.Iour., Luchapl.
iMai (trs-long)
|1
magh] , conj.
,
plus
,
davantage : tan mai, beau-
coup, plus
;
(an mai gl' o f ra, tan mai
i m' fach'r
;
plus il le fera, plus je me
fcherai. Dans tout le Poitou.
Gas-
con : may, davantage. Saintonge.
'B.-F.)Franais: maigrelet,
un peu maigre.
Mail (1. milium\, s. m., mil Pour le
manger , on le prparc ordinairement
au lait. Vend.
* or avoit in pot do mail qii' l'avant mang les
[chats.
(Gnst., p. 33.)
Noms de lieux : Mail (le), Migna-
loux-Beauvoir. (V.)
i
178 MAI
Maille, s. f., meule de ^erbes
faite dans la cour d'une ferme. D.-S.
V., arr. P., arr. Civ. ^B -F.)
RIaillochai (r. maiUoche), v. a. et
pr,, donner des coups : maillochai
quelqu'un, le battre, le frapper comme
coups (le mailloche
;
faire maillo
chai, faire donner des coups. V.. arr.
de Poit. et de Civ.D.-S
,
c. de Bress.,
arr. de Parth.
Mailloche
,
s. f. ,
diminutif do
maille. Se dit des gerbes de bl ou de
foin entasses pour les garantir de la
pluie. V., arr. Civ.D -S. L'on dit
celui que l'on taxe d'exagration ou de
mensonge : a ol autant vr c' qu' lu
dit, coume le diable chie dos maillo-
ches. (B.-F.)
Mailloche, s. f , maillet. V.D.-S.
Patois du Berry : maloche, malotle,
maluche, gros maillet a fendre le
bois.
Mailloche, e ,
adj. , meurtri,
froiss; s'applique principalement aux
fruits : quis poires sant toutes mail-
locheies. V.
D.-S.Vend.
MaINGAILLRE, MONGAILLBEjS f.,
petite ouverture en forme d'entre de
poche, qui est faite sur chaque ct des
jupons des femmes de la campagne, et
qui leur permet de pas-er la main pour
prendre les objets placs dans leurs
poches de dessous. V., arr. Civ.D.-S.
-:b.-f.)
Mainzi, Minsi, s. f., feuilles d'orties
haches avec de la mie de pain ou du
son pour nourrir les dindonneaux et les
oisons. (B.-F.)
Maisselle (1. maxilla)^ s. f., m-
choire, dents. V.
D.-S. Item une
boute d'argent... en laquelle est la
raaisselle de Monsieur sainct Pierre.
Roman : maissella.
Aube, Marne :
maisselle, maixelle, joue, visage.
Maisselier (r. mahscU), s. m,,
grosse dent, dent molaire. V.
D.-S.
(B.-F.| Basse latinit : maxellarii,
dents. (Duc.)Provenal : maisso,
a fa cruci ma maisso, a fait grincer ma
mchoire.
Ane. franais : maisse-
1ers, dents.
Maithiaud, b (1.
magistrr), adj.,
celui ou celle qui commande d'un air
imprieux, qui veut faire le matre. V.
MAX
D.-S. Ancien franais : maislne,
morgue, fiert.
Malageai
(1. maie, ngere), v. n.,
ire malade : a ail' dj corps ! a n'a
pou malageai lintemps.
Elle est dj
morte; e'ie n'a pa> t longtemps ma-
lade. D.-S., c. de Bress. Vend., Font.
(C. et P. D.)
MA l A I N A I , MA L A I ^ ss A T [ma le esse)
,
V. n., prendre de la peine, se fatiguer
pour gagner, travailler fort et beau-
coup : <
y
gagne ma vie, mais en malai-
nant. (B.-F.) V. D.-S.
Roman :
malanan
,
malade
,
malheureux
,
malanensa
, maladie.
Patois du
Berry : malaiser (se), se gner.
Malaiset (malais't) , s. f., priva-
tion, soiiirance. V., arr. Chat. Basse
latinit : o malatalus, qui maie habet.
(Duc.)
Malan (1. malum)^ s. m., toutes
sortes de plaies en gnral et principa-
lement ailles qui prsentent de dange-
reux svmplmes. o 01 v a v' nu in malan
qui l' f ra bin souffrir.' D.-S(^ -F.)
INI aleg AELE (maie habilis)
,
adj.^
malhabile. Vend. (C. et P. D.)
.Svre ou malgable.
(Gust., p. 99.)
Malegagne (mal'gagne), s. f., cor-
ve, prestations en nature. V. INoms de
lieux : Malligagnes, Genouill. (V.)
Malessoine, s. f., malaise :
cr aga.sit tant les hugueneau
> Que gle les mit en lualessoine.
^B;ib.)
Maung, v. a., mlanger : i-z-ont
maling tout, poures et poumes; ils
ont tout ml, poires et pommes. V.,
arr. de Chat.
Maltoutoub, s. m., maltotier.
Lez maltoutours sont dgradez.
(Cent. Poetv.)
Mancrot , TE i}. mancus)^ adj.,
manchot. Il est aussi pris substantive-
ment. V.
D.-S.
Patois limousin :
manco, gauche.
Mandeae, Mandrai, Mindbai (r.
mandre), v. n., diminuer. Vend. (Cet
P. D.j
Mandre et Mendrb (1. minor), adj.
MAQ MAR 179
des deux genr. , moindre. V., arr. Civ.
D.-S.
Au maadre mot qu'on dit gle se montrant re-
fvesche.
(Bab., p. 46.)
f Et si
y
sera cette besoigno a aussi
petitz ou mendres frais et despens , et
plus senrement traite. (An. I428,areli.
St-Hil Bourg,
p. 9.)
Maindre: le
maindre plus lgier frais. (14,'>0. Arch.
St-Hil. Egl., suppl. n 3i.)' Gascon :
mendre.
Patois du Limousin :
u mindr.
Languedocien : men-
dro, mendr.
Mandrigobgne , s. f., bte fantas-
tique qui est suppose donner la pros-
prit. Celui qui prospre, la maison
qui s'enrichit a une mandrigorgne sa
disposition. V. c. Wontm.
Wanes, s. f. pi., insectes, les phry-
ganes. V.
Mangitions, s. f. plur., grattelleou
petite gale, dmangeaison. D.-S.
(B.-
F.) y.'Gratelle.
Manifait [maie factus\ adj., con-
trefait. V.,arr. Poit. D.-S.
Manigant, Menigant, adj verb.,
faible d'esprit, bateleur, faiseur de far-
ces. V., arr. Chat. Basse latinit:
M.maniculare,(\o\\iin vel strophas exco-
gilare. Galli dicimus manigancer,{d\ve
des manigances, quasi manibus ludifi-
care, uti agunt praestigiatores. (Duc.)
Manivaule,s. f., fleur de farine, qui,
dans les moulins, vole autour de la
meule. D.-S., c. de Celles, c. de Chef-
Boutonne. (B.-F
)
V. Auve.
Manjourr
,
s. f. (I. mancucaj^e).
Crche. V.D.-S.
I Naquu de la Verge ncre
>i Qui l'a mis dans une inanjoure.
(N. P., p. ai.)
Mann, s. f , main. Vend. Sabl. et
Chau.
Manoiai, Manopai (1. mamiari)
,
V. a., manier grossirement, tripoter :
tu n' finira pas de manoiai quieuqui.
V.D.-S. Basse latinit: amanopera^
mannoperay manuum opra. (Duc.)
V.,arr.
Civr. D.-S.. arr. de Melle el de Bress.
^a Patois du Berry : mare, arbre.
Mabe. s. f., houe. V., Chat.
M AB, V. a., se servirde la mre. V.,
Chat.
Marbau (b. 1. niarellus), s. m,, lot
de bois, portion de bois ()rise dans uu
plus grand, les coupes de bois sont di-
vises, assez ordinairenieni
, par ma-
reaux, soit pour les vendre en dtail
,
soit pour les exploiter. Vienne. Ma
rellus : morceau de terre. (An. l'-;79.
St-Benot. Savign, manusc. du Poitou.)
Marchal, s. m., rossignol des mu-
railles. (D -.S.)
Marr,s. f.,bac. V., arr.de Montrn
,
dans plusieurs communes.
Mabel 'mar'li [r. mareaii], v a.,
diviser une coupe de bois en plusieurs
mare^ux. Vienne.
Mareux (r. wd/T), adj., celui qui
mare. V., arr. Chl.
Marfin, s. m
,
tas. quantit. V
,
arr. Civ. I/on dit aussi mallin.
De (oui In mnrfin d'aiiiciit fou.
(Uast., p. 34 I.)
Margagne
, Mabgagnour , s. m.
V. mal
,
gngne\ mauvais ouvrier , do-
mestique, journalier, qui ne sait pas
travailler, faire ce qu'on lui commande;
qui gte l'ouvrage : ol in margagne.
(B.-F.)D-S., rr. de Melle.V., arr.
de Civ. pour margagnotir.
Mabgagn r. marfjngne)^ v. a.,
faire mal un ouvrage
,
im travail :
'< qu'-to qu' vous m'avez mar^^agn
lai t (!i>('z m' don, vous autres; n'est-ou
pas du bn f?
(B -F.) Faire de
mauvaise besogne parce que le terrain
est himiide. D -S., c. de Celles.
Makgouillai. v. a., faire un ou-
vrage agricole par la pluie
, dans une
boue liquide et grasse. tB.-F.)
V., arr,
Civ. D.-S., arr. de Melle et de Bress.
(B.-F.)Vienne.
Mariaudat (r. mariaud)^ v. a. et
pp., marier, se marier. Vienne.
C'est donc aneut mon tour
D'y tre inariaudale. n
(Chans. poil.)
Marjoa, s. m., mari : que quou
qui pa-.e?
qu'lou marida ?
V.,
c. de l'l>l.-Jour. I\Uois du Limou-in :
niorifla.
)
MAR
Mahida, V. ). ot 11., marier, se ma-
l'ier : vau tu te inarida? veux-lii le
marier? V^, c. Isi.-Jour., Ltichapt.
Patois limousin' : a moridar.
Mabidade (r. marida), s. T., marie.
V., c. Ifel.-Jour., I.uchapt.
Maridag (r. niaridu), s m., ma-
liai^e. V., c. Isl.-Jour.
,
[.ucliapt.
Patois limousin : moridage. Cas
cun : maridatge.
Mahienna, Mariennai, Merien-
NAI (r. mariennaie). v. n., prendre du
lepos dans l'aprs-midi : i se las, i v
mariennai in p'tit; je suis las, je vais
dormir un peu. V.
D.-S.
Ven(].
Sa in longe : meurincr.
M A R j E N N A I E (
1 . meridies) , s . f.
^
l'aprs-midi. Faire la mariannaie,
c'est se reposer. L'on dit des brebis
qu'elles fout une longue maricnnaie,
quand l'iles restent longlemps i'lable.
\ .D.-S Vend., suivant 'es lieux.
I m' scut Irot amusaie
Avoc mon b-rgiT Colin
Tout' la mariennaie.
(Cbans. poilv.)
Ro-man : meriana
,
l'aprs-midi :
quan le roi ac mangea, dort me-
riana.
Marienne, Mehienne. V. le pr
cd. V. D.-S., suivaiit les lieux On
appelle aussi met iennes les bluetles
occasionnes par le soleil : les m-
riennes m'berlulant les ails. V., arr.
Poit ,
Civ.
Basse latinit : meri-
diana, somnus meridianus. Meridiance
incipiebant in dominica ramis palma-
rum, ut est in consuetudinibus Floriac,
[). 3'J6, a die iduum maiarum u-que in
diera iduum seplembrium. (Duc.)
Ancien franais: a. mrienne; et en est,
en temps de la mrienne, soient les hus
de le parleur et de la gardein, et les
fenestres devers la cuisine clos, et ne
soient pas ouvert tans que houme soune
a honre de Noune qui sera chante
aprs la mrienne. (Cit. Duc.) Sain-
tonge : meurienne.
Ardennes :
mrienne, sommeil de midi.
Pa-
tois du Berry : meyenne
,
d mri-
dienne. Franais : mridienne.
Mariounetat (marioun'tai). v. a. et
Ti., manger entre les r?pas. V. ,
arr.
Civ.
MAU
181
Mauivaulai (r. niarioaule), v. a.,
faire de la martvaule. F.ca mot. D.-S.,
c. de Beauvoir et de Bress.
Marivaule, s f., fleur de farine
qui, dans les moulins, vole autour des
meules. D.-S., arr. de Bress. et de
Part h.
iMAnivoLE,s. f., insecte, coccinelle,
btc-3-Dieu. D.-S., c. Bress Patois du
Berry : w mari vole, bte-a-bon-Dieu.
M ARME (I. mea anima), inlerj. affir-
mative, expltive et approbalive
: par
mon me ! sur mon me I i faut b
quiau fas<e, m'arme! pisque persoune
vaut faire. V. D.-S.
Manne ! o n'en fui jamais un tau.
(N. P.,
p. 13.)
Marme ! igl estait si poly.
(Rob. Uiv.,
p. 89.;
Don Font. : por le salut de marme.
(An. 1208, t. XXV,
p a05.)-Rabelais :
marmes!cesle-ci n'estmie lamienne.
(Prol. nouv.,
p. 2<)8.)
Marmigeoune
,
s. f., r'e perl,
oi.^eau Vend
,
Font. (C. et P. D.)
IMaRMIiRaI et MARMUSfg. ac3a'j3'.v),
y.
a., murmurer, se prend prsque'tou-
jours en mauvaise part : on marmuse
bai daux chouses su san cample. Dans
tout le Poitou. Patois du Limousin :
marmuzar.
Ardennes, Marne :
i
marmonner.
I acombe : mar-
mul, murmure, bruit.
Marmouette, s. f., marionnette :
Son feil vet aa moi.ton jouer do mannouette.
(Bab.)
Marochon,s. m
,
diminutif de mare.
Vend. (C. et P. D.)
D.-S.
V. .Machouinai.
Mau (1. juanus), s. f., main. V., c.
Montm., St-Kemi, c. de l'Isl.-Jour.
Languedocien : man. >>
Patois li-
mousin : ma. >
Mau |1. malum) , s. m., mal : i'
d'au maula mau. V. D.-S.Vend.,
suivant les lieux. Roman et patois du
Berry : mau.
Languedocien :
maou T)
Patois limousin : mau.
Mau (
de-), Ioc, ressentir la priva-
tion d une chose dont on a joui. L'on
dit d'un enfant que l'on a sevr : sa
nourrice li s'ra bene -de-mau. V., c.
de Monte, et de Mirebeau, arr. de Civ.
D.-S.. Chatillon.
Vend. Aube : il
m'est en mau, cela m'ennuie, je m'en-
nuie.
Maubian. s. m., mal blanc; le pitin,
vice de la scrtion corne du pied des
moutons; maladie contagieuse. D.-S.
(B.-F.)
Mau-chaud (1. malum ,
calor) , s.
m , toutes les maladies en gnral pen-
dant lesquelles le malade se trouve
comme dans un grand feu. D.-S.
(B.-F.)V., arr. Civ.
Mau-content (I. maie, contentns),
s. m., mcontent : m' n'houme tout--
fait mau-content. V.D.-S. Proven-
al : " maucountnt.
Mau-fasant (1. maie factens) ^ adj.
verb
,
malfaisant. V.
D.-S.
Basse
latinit : < mis/acere, misfactum, mes-
faire. (Duc.)
Provenal : maufa-
fau, artisan du mal.
Patois limou-
sin ; maufotour. o
Mau-fat, e, adj., mal fait, contref<fit.
V.--D -S. V. Manifait.
Totraaiifat qui avet la toux.
(Gcnt. Poetv.)
Patois limousin : maoufa.
Maufinai, v. n., languir, souffrir en
languissant : a quiau pouvre Jouset i
n'a pou maufinai: ce pauvre Joseph
n'a pas langui dans sa maladie; il est
mort promplement. (B.-F.)
Maugr, prp ,
malgr : maugr
nous. V.D.-S. Provenal : mau-
grat
;
li mort maugrat lou sourne barri;
>
les morts malgr le sombre rempart.
Besanon : maugra. Patois du
Berry : maugr, Languedocien :
MAU
maojgr.
1 imousin : moiigra.
Clment Marol :
a Et nous laissons noaulgr nous
Les doulx champs de nos pays, c
Mauguire, s. f
,
partie basse d'un
champ o Teau sjourne faule d'coule-
ment suffisant. V.^ c. Isl.-Jour. Noms
de lieux : Mauger, i>St-Lgerde Monl-
brilluis : ^langue, Mauguet. Vivne,
Marnay. (V.)
Maunai
,
Mauni (1. molinarlus)^ s.
m., meunier. V.
i).-S , suivant les
lieux; St-Remi
,
prs iMonlm., pour
mauni.
Malpatient i\. maie, pcifien.s), s.
m., mal patient, impatient. V. D.-S.
iMaupitou, ouse, adj., colrique,
turbulent. (B.-F.)
Maurau et MouRAU, s. m
,
muse-
lire de corde ou de viodies que l'on
lonne aux animaux lorsqu'on les mne
au pacage, au labour, auprs d'un bl,
d'un pr. V., arr. de Poit. et de Civ.
D.-S.
Moreau, espce de cabas de
corde ou de jonc, dans lequel on met du
foin afin que les mulets puissent manger
en marchant. (Trvoux.) l,es char-
bonniers se servent encore de nos jours
d'un petit sac pour le mme usage,
mais ils n'y mettent que de l'avoine.
Ancien franais : moure, museau,
grouin.
Mauraudai, Mouratjdai (r mau-
rau), V. a., mettre le mar.rau. V.,arr.
Civ.D.-S. : emmouraudai est plus
usit.
Maussaie, s. m., fraisier. D -S.
(B.-F.)
Mausse, s. f., fraise. D.-S.(B.-F.)
Mautemps [mainm, tempus) s. m.,
mauvais temps :
1'
maulemps dur'
mai, quielte anne, qu' le beau. V.
Gascon,
Languedocien, Limousin, Berry.
McL, s. m., grosse dent. V.
D.-S.Vend. r. Machel.
MCHE, adj f., se dit d'une vache
lorsqu'une de ses ttines ne donne pas
de lait. Vend., Font. (C. et P. D.)
Megau, Mgo, Mcu, Mgue, s.
m., petit lait. V.
D.-S. Vend., sui-
vant les lieux.
Sanscrit : mal
ou
mant'agfer, battre beurre. (Pictet.)
Erse : meaget meng, petit lait.
Irlandais : meadhg.
Marne :
mgue, mgui, me.-gue. Lacombe :
m:ue
Meign, s. m., meunier. D.-S., c. de
Bress. V. Maunai.
iMeil, s. m., mil. D. S., c. de Bress.
V. Mail. Gascon : mel.
Mril, adj., mieux. Vend.D.-S.
Melz. (Chanson de Roland.)
Pa-
tois limousin : mig.
Mkille, s. m., pis de vache.
Au
figur, grosse et vilaine femme. Vend.
(C. et P. D.)
Meillou ,
Meillour (1. melior),
adj., meilleur. V., arr. Civ.D.-S.
Vend. Limousin : meillou. Lan-
guedocien : millou.
Meinage et MofNAGE (b. 1. malna-
gium), s. m., enfant : a tu daux mei-
nages?
D. S.
Besan-
on : i molin-molot.
Mblinge, s. m., mlangi^ de paill(^ et
de foin, de regain et de balles que Ton
donne aux bestiaux. D.-S., c. deBress.
et Gtine.
Melon (mVo/;), s. m., taon: toute
e.spce de mouches qui f.iit du bruit en
volant. Vend Font. (C. et P. D.)
Melons (faire dauxl, loc, s'appli^juo
aux fruits, aux herbes, aux lgumes
qu'un vent brlant (le ve:U du midi) a
desschs : l' vent a f daux m'Ioas
dons man jardrin. V.
D.-S.
MLOT, (le t sonne dans quelques
contres), s m., mlange de paille et de
foin, de regain et de balles que l'on
donne nux bestiaux Par ex'ension tout
ce qui est mlang. V.
D.-S.
V. Mlinge.
Melouai, s. m. et adj,, sch au so-
leil ou au feu. V. -
D.-S. V. Ml.
.Melolr. Melouair, Melou, Mel-
loir {fTilouairj^s. m., claie pour faire
cuire les fruits au four. D.-S.
V.
ME.N
Vend.
Suivant les lieux.
( Item
trois melloirs. (\n. 109 4. Manus. lu
Poiou
I
Mk.lounai (M'lounai) |r. )ie/on]
,
littralement imiter avec sa voix le bruit
du nif!on(i\u taon); onomaloi)e. (.han-
ter demi-voix
,
parler sourlemenl.
Vend.. Font. (C. et P. D ) Causer
entre les dents , sans cesse, propos de
rien. D -S
(B.-F.j
MiMBRur, s. m., madrier dont on
se sert pour faire une cloison. V , arr.
de fiv.
D -S , arr. de Melle.(B -F.)
Mnetre.s. f , salaire du mntrier.
(Oust.)
Vend.
Faire payer la
mnire, correspond I expression,
faire payer les violons Basse latinit :
<i
menesfral/us, mnestrel, autrefois
joueur d'instruments. (Duc.)
Mknettr, s. f. . petite main. V.
D.-S.
I anguedocien : a manta.
Droit
de pescher a petis poissons appels me-
nuzes. j (An. 1485, 1526, Vouill. Ma-
nuscrit du Poitou.)
MQUEGNON (meq'snon) ,
s. m
,
petit coffre a couvercle adapt une
table manger, o l'on met le pain et
les restes du repas V., arr. de Poit.
Mensonge, s. m
,
morceau, de pa-
MER
pierou d'toffe sur lequel on commence
un pelolon de fil. V.
D.-S.
!Mentrie(1. me7ifiri),s. f., mensonge.
V.
D.-S.
Vend.
Patois du
Bcrry , Haule-Marne : mente.
iMRCet Mercelot, s. m., mar-
chand col porteur, marchand mercier.
V., arr. Chat., Poit., Civ.
D -S., c.
de Rress.
Vend. (C. et P. D.)
Mebcd (la), loc, la morci-Dicu.
La merccl le puplc dit.
(Genl. Poetv.)
Mbrd, loc, par ma foi, mort Dieu :
Netre bon r, mcrd ! fat ra^e.
(Gent. Poeu.)
Cym-
rique : monyn, un individu morose,
sombre. (Piclet.)
Meuil
,
s. m., mulet, poisson de
mer. Vend. (C. et P. D.)
ISluglhe :
pour poisson qui fut prsent noz
seigneurs les prsidents le viii^ jour
d'oc'obre pour muglhes xxiii s
1111 d. D (An. 1 396, manu?c. du Poitou.)
!Mei:>e, s. m., meunier. V.
D.-S.,
suivant les lieux. V. Maunai.
Mi (dans), loc, milieu, parmi.
V. m (dans).
Qu'ol est itau marqu dans my l'apornlice.
(B..b.}
MiAU, s. m.^mil. Vend. (C. et P. D.)
/'.
Mail.
MiAU, s. m., miel. D.-S., arr. de
Melle.
u Le saTont que le miau don les bournais se
[sacque.
(Cil. B.-F,;
Provenal : a mfou. b
MiDOLLE>T, TE [\. nv,dolens), adj.,
nonchalant, langoureux : n'f don
pou lonl tan midoulont
,
on' te va
pou; ne fait donc pas tant ton lan-
goureux , c ne te va pas. V., arr. de
Pii. et de'Civ.
MU
MiEjEU, MiEJOUR, s. m., midi, le
milieu du jour. D.-S., arr. de Bress. et
de Parlh. \'.,
arr. de Civ., pour
miejour.
Provenal : micjour,
li niagnan miejour. d
Ml EUR, adj., mieux : ta fenne
-
f-alle mieur? V., c. de llsl.-Jour.
V. Mdl.
MiGAiLLRE, s. f., petite ouverlurB
en forme d'entre de poche qui est faite
sur chaqiie ct des jupons des femmes
(le la cainpagnie, et qui leur permet de
passer la main pour prendre les objets
placs dans leurs poches de des-ous.
D.-S., c. de Bre.^s.Vend. (C. et P. D.)
MiGE (1. mica), s. f , miette. Vend.
(C. et P. D.)V. arr. Civ. : ni frique,
nimige, rien du tout. Basse latinit :
viiga. (Duc.)
Ancien franais :
mie.
MiG, MigIjMig'eot, Migni, s. m.,
pain mietl dans du lait, du vin ou de
la boi?son : f dau niig, femme; i
m' sont r cur fade, o m' remettra
;
fais du mig, femme, je me sens le cur
mal l'aise,
me fera du bien. V.
D.-S. Vend., suivant les lieux. Pa-
tois du Berry : mijot.
M ION AI, V. a., manger. V.
D.-S.
MlG^OTAI, V. a., manger du bout des
dents, avec rpugnance : gne minge
pou.ouelle,gne fqu' mignotai. V.
Ro-
man : milhoca , millet de Barbarie.
Provenal : i millias>e.
Rabelais :
millorque.
WiLLtux, adj., meilleur. V., arr. de
Loudun.
(B.-F.) V. Avo-
cat.
IMiocHE, s. f., tas de fagots. (B.-F.)
\.
D.-S.
D.-S. F. Amoindresi.
Pre qui est o dcpcu d x ons
Gl'ont fat pretout raoindry l'arecont.
(Gent. Poeiv.)
MoiXE, S. m
,
gouet tach, plante.
V., arr. Civ.
Berry.
Moine, s. m , espce de cheville en
fer qui tient le nerf au bout du manche
d'un Qau. V.
D.-S.
Mois, adv., plus, davantage. P'. Mai
Mois n'allons en arant^, mois l'on vet em-
[pircr.
(Bab
, p. i.)
MoJETTE et Monjette, s. f , haricot
sec. V., arr. Civ.
Manusc. du Poitou
Sainlonge : mougelte. >
Patois
limousin : mojetla.
Molange d. mollir), s. m., se dit
de certaines terres qui sont assez bien
trempes pour recevoir le bl dans de
bonnes conditions d'ensemencement. \.
D -S.
Patois du Berry : Mol-
lange. D boue liquide qui ne peut se tenir
en tas et qu'on pousse avec le balai dsns
les gouts.
Mole (l. wo/a), s. f., meule. V., c.
Isl.-Jour,, Adriers.
Mole de cercles.
V.
Gascon : moles.
MOLICHOU, MOLLIGEOL', SE (I. mol-
lit), adj., mou. molle: a ie galelou
trot molichou. d V., c. de risl.-Jour.
D -S., p.
molligeou.
Italien :
mollicio, n ce qui e-t mollet.
Molle (1. mollis), s. f., remous. V.,
arr. Chat.
.MoLLEB, adj. f , moule, imprime :
lire en molle, > lire des caractres
imprims, mouls. Vend.
MOR
Molli, s, m , roc pourri, argileux,
qui forme le sous-sol dans certaines por-
tions de Tarr. (!e Melle.
MONJP.E,s. f., toupie. V., air. Civ.
Mont (lii, loc. adv., en haut, sur la
ha u leur : ou ache a s'en ana. vqiie
la querre moni, ma cliinne, oh ! vque
la querre; oh! vque la payade, oh!
vque; la vache s'en va, va !a cherclier
en haut, ma cliicnne, va la chercher;
oh ! viens la rcompense, oh! viens.
V.. c. Isl.-Jour., Luchapt.
MoNTML, s. m., molle de terre le-
ve. D.-S
Bas^e kilinit : moiiticel-
lus. (Duc.)
MoNTHEd. moiuirare). s. f., coupe
de bois en exploitation V., arr. Chat.,
Oir.
Bas^e latirdt : monslrala,
certamensura quae forte monslratur, id
est designatur caedenda. (Duc.)
MONTBUGE, s. f., i)eiite lvation.
V..C. .Monlm., Mouli^mes.
Moque, .Mogue, s. f., vase en terre
dont on se sert pourboire. V.
D.-S.
Vend., Font.
Roman : muei,
murg, muids.
Moque, s. f., la mie de pain. V.
D-S
MoRCHE, S. f. , morve. V., arr. de
Civ.
D.-S., arr. de Bress. et de
Melle.
MoRCHOU, SE, adj., morveux, terme
de mpris. V., arr. Civ.
D.-S., arr.
de Bress. et de Melle.
Et qu'ln de quis morchoux en ne're no.T).
(Bab , p. 72.)
INORDEGNAi, v. a., mordiller. (B.-F.)
Mobdingue, imprcation.
< Dans quiu< dl quo palrz prcnans
l'rc la mcrdingue tous venans.
(Cent. Poetv.)
MoBE,s. f., cambouis V.,c. Monte,
Mazeuil.
MoRES, s. f. pi., tincelles carboni-
ses : 't ne fourgeate pas quiau feu, tu
l'ras tombai daux mores dans quielle
bouillie ^ V., arr. de Poit. V. Auv-
clies.
Franais : moie, plante,
genre d'i rides
MoHET. s. m., paille brle, dlaye
dans l'eau el produisant une liqueur
noire dont les scieurs de long se servent
MOU
pour marquer leurs lignes ci'quarris-
sagp. (B.-F.)
RIouGiEU, inlerj. imprc, morL-
vDicu. V.
D.-S.
IMayenne :
morgue, morguenne. n (Verger.)
MoBGUE, s. f., brebis qui a un
agneau. D.-S., arr. de Meile;
Courre, ine moifuc musse au mitant d'un
Les .lutres In spgant. [vedet.
(Mellois du 38 av. isei.)
MORVA, MoRViA, S. m., morve. V.,
arr. Chat.
D.-.S.
Rabelais, mor-
venux : aflin que les hostes abhorrents
leurs inFmes crachats et morveaux. d
(Ane. Prol. du liv. 4
)
MoRLiON, s. m., plante, mouron. D.-
S.
(B.-F.)
MoRPFN, S. m., arbuste, nerprum
;
le rhamnus de Linn et de Jussieu.
(B.-F)
Mortifier, v. pr. (se), se faire du
mal. V
,
arr. de Poit.
A m' fit assir dcssur in b;inc
Ali ! i chevi. i me mortifii le^ deux Jambes.
>*
(Chans. Poil.)
MoTiNE, S. f., plante marcageuse,
appele ainsi parce que ses racines, en
s'agg'omrant et en s'levanl au-dessus
du sol, forment comme des mottes.
C'est \erarcx paludusa. (Press.) Vend.
D.-S., Marais.
Car tandis que nos prs sont remplis de llmotif
De peare, de pava-, de jonc et de niotines. *
(GUst., p. 79.)
MoTREAU, S. m., petite le au milieu
d'une rivire ou d'un tang Vend,
MoTURAGE (r. mture), s. m., droit
que prlve le meunier sur la mouture
D.-S., c. Bress
Item trois septiers
et six boiceaux et demy de seigle que
doivent de moturage, chacun an, plu-
sieurs personnes d Anlign. (D. Font.
An. 1:^6-5.)
Basse latinit : Moitstu-
rangia^ mouturangia, mullurangia.
(Duc.)
Mou, s. m., mal. Vend., Sabl. et
Chaum.
MouA, Moue, pr. pers. de la P
pers., moi : o n' pou, mafou, moue
qui fr'ais quieuqui. V.
D.-S.
Mouchnai (mouch'nai),s. m., mou-
MOU 189
choir. L'on dit indistinctement dans le
canton de Civray mouch'nai de po-
che, mouchoir pour se moucher, et
mouch'nai de cou, o mouchoir pour
se couvrir le cou. V., arr. de Civ.
/'.
Mouchene.
Moucheron, !MoucHON''mouch'ron),
s. m., bche, tison; aver trejour la
ple su les mouch'rons, c'est faire
sans cesse la cuisine.
Mouch'ron-
de-Nau, bche de Nol. V., arr. Civ.
Espagnol : muchaca.
iMoucHOU, SE, adj
,
celui ou celle
qui a souvent la morve au nez. V., arr.
Civ. V. aussi Moucheron.
MoucLE [cl mouills) [I. mufilus], s.
f., pour moule, coquillage, dans tout
le Poitou.
ung boisseau de mou-
cles, u s. VI, d. (1469. Vasies. Ma-
nusc.)
iVlouDE ou MoDTE, S. f
.
, ce que l'on
fait moudre de bl chaque fois. V.
D.-S.
MouDURAi, v. a
,
prendre son droit
de moulure, de moudurange:
1'
moun
m'a vol quielle fou, gl'a trot mou-
durai. V. D.-S.
Moudurange (b. 1. modurangia),
s. m., droit que prlve le meunier sur
la mouture Vienne. V. Moturage.
Patois du Berry : modurenge.
MouE, MuEE d. movere), s. f.,
grand nombre, foule
Moue (cou-
rir la), c'est se rendre en foule dans
un lieu quelconque. V., arr. Civ.
D. S.
Cooriant k la moue couter queir docoax.
(Bab., fi. 55.)
D.-S.
MouRE (1. moriim), s. f., mre, fruit.
V.-D.-S.
MouREisNE, S. f., petites boulettes de
boue qui pendent au bas des panta-
lons dchirs et crotts. Baies de cer-
tains arbrisseaux, (B.-F.)
MouRTEs, s. f. plur., tincelles car-
bonises. V., arr. de Civray. V. Au-
vches.
MouRiNE (l. mori)
,
s. f., mortalit,
pidmie
;
se dit des bles et des gens,
mais plus gnralement du btail.
Veut cure comment elle fust mise morine.
D.-S.
(B.-F.)
MouTTONiNiER, S. m., le berger des
moutons : Pay au mnuttonier pour
une payre de souliers XXV soulz
;
pour
une paire de bots II s. (An. 1608.
Rlanusc. du Poitou.)
Franais :
moutonnier, moutonnire, qui a la
nature des moutons.
MovAE (se). (1. movere), v. pr., se
mouvoir. Vend. (G. et P. D.) larne:
mouver.
MoYE, s. f., sorte de bouillie que
l'on fait pour les maons le jour de T As-
cension, et qui fait appeler cette fte le
jour de la moye. V.^ c. de Saint-Sa-
vin. Journ.
A Moulismes. ce mme jour est aussi
appel moye, a cause du festin que
font entre eux les bergers et bergres.
A ce festin, figurent pour principaux-
mets, le lard, les ufs, le beurre qu'ils
ont qutes la veille, dans les fermes et
mtairies de la commune.
Mreleet, adj., celui qui s'entremet
dans un mariage. Vend.
MuDAU, DE (l. mitus), muel.
Gle les rendrai tretous mudaux queme do sot.
(Bab., p. C8.)
Manus.
du Poitou.
Mulassire (jument), s. f., la jument
qui produit le mulet. V.
D.-S.
Vend.
MuLETON (mul'ton), s. m., jeune
mulet. V.
D.-S. Vend.
MuLON
,
s. m., engelure. V., arr. de
Civ.
D.-S., Parth.
MuLON, MuLouNEA. S. m., barge de
foin que l'on fait dans les prs. D.-S.,
Parth. Petite meule, petit tas de foin.
(B.-F.)
Patois du Berry, Marne:
mulon.
Ancien franais : mule.
M ULOT, TE (le t sonne), celui ou celle
qui perd son temps. V., arr. de Chat.
y. Mulard.
iMuRAiL, MuRAU, S. m., lieu o l'on
conserve les fruits
;
les fruits mmes
que Ton veut conserver. V., air. de Poit.
D.-S.V., arr. de Chat. \iOMV Murau.
Muraille, v. n., achever de mrir.
V.
D.-S.
192 MUS
Ml'rg, s. m., tas de pierre^, de d-
combres. V.
D.-S., c. de Bress.
Patois du Borry : < miirge.
IMisEHAG.NR, MusEiuGNE, S. f., mu-
saraigne. V., arr. Civ.
Vend.
Met les ongles dedans, les tourne, les paugrigno
Pre en faire autant In Jour au sourit, au mu-
[srigiic.
[Gust.J
MusERiN, S. m., mujcau. (B.-F.)
Muss\E (r. musse), v. n., sauler un
chalior, passer dans une haie : i
mussi dons qiiiiiu cliomp. D.-S., arr.
Mellc.
Berry ; <( musser.
Musse il mus], s. f , trou travers
une haie o l'on peut passer, ou se ca-
cher. V., arr. clit.
D.-S., arr. de
MUS
Melle et de Bress.
Vend. (C. et P. D.)
Patois du Berrv.
Ancien fran-
ais : cachette, passage lapins dans une
haie.
iMuss, V. a., sentir, flairer: et qui-
-t-o qu' gle mu.sse? V.
D.-S.
Veud.
Qui veol que le souall musse par la croUayc.
(Melluls, 28 avril isei.)
En la rue R:ioul Menuiccl
> Trouvait un hninmo qui nuicet.
(xm* sicle. Guillot de Paris.)
A Nantes.
Aide-moi les prendre.
V., arr. Civ.
Napai, v. n., mouiller. Vend., Font.
(C. et P. D
)
Napant, te, adj. verb., tremp,
mouill. (B.-F.)
Napillox, s. m., diminutif de nappe,
NAV xNER 193
torchon. V., c. Montm., Saulg.
Pa-
tois du Berry : napille, napillons,
guenilles.
Napisson, s. f, femme sale. V., arr.
Civ.
Napbon,s. m., bar>lane cotonneuse,
plante, lappa tomentosa. Vend., Font.
(C. et P. D.)
V.
Napperon (napp'ron), s. m., dimi-
nutif de nappe, lin^^e pour essuyer la
vaisselle, ordinairement de grosse toile.
V.
D.-S.
Aube.
Patois du
Berry : nappin.
Natre (a bref;, adj. des 2 genr.,
mchant, mauvais caractre. V., sui-
vant les lieux.
Natret, s. f , finesse, mauvais vou-
loir. V.
D.-S.
Rabelais.
Nau (I. natus), s. m., nol. V,
D-
S.
Vend.
Nau (1. nux), s. f., noix. Vend.^ c.
Chaans.
Ardennes : Neuxe.
Naulet et Nauleet, s. m., petit
gteau que l'on fait pendant les ftes de
Nol et qui a la forme d'un enfant. V.
D.-S., c. de Bress.
Nom que l'on
donne familirement au pain. D.-S., Sl-
Romans-les-Mel. (B.-F.)
Noslel ou
naulet : item l'an neuf est deu
chascune dame ung noslet qui doit estre
de demy boiceau de froument. (An.
1500.)
Le naulet de Nol.
(1500.
IManusc. du Poitou
)
Naulet, s. m., petit enfant :
Adonc pris ma houlette
Pour aller Toir naulet .
(N. P., p. 18
)
D.-S y. Nair.
Et que neutre grand poule ngre
Pondait de bias us.
[Chans. Poit.J
Mas btn que gle blmant loux ngre action.
[Bab.,p. 2.]
D.-S.
Vend.
Ancien fran-
ais.
Keut.au ou NoTEAU (\
loc, toute la
nuit : (I il a tussi noteau, il a tous.-
toute la nuit. V. D.-S. Suivant les
lieux.
(B-F.)
Neutrolai (r. neuf), v. n., passer
une partie de la nuit travailler :
aller au travail ds l'aube, et le conti-
nuer longtemps aprs jour couch: i
n' restrail jcheu nout' moitre, on neu-
trole trot, je ne resterai point chez
noire matre, on neutrole trop. V ,arr.
de Civ.
>"EUTzi, V. n. et imp., commencer
faire nuit : T jour baisse
,
o neutzi, i
n'finirans pou noute tche. V., arr.
de Civ. V. Aneussai.
NVE (1. nix, ?iiois),s. f., neige. V.,
arr. de Civ. D.-S.
(B -F.)
Vend.
Ital.: onve.
INVE, E, adj., couvert de neige.
Vend. (C. et P. D
)
Roman : ne-
veiic, neigeux.
Neys, adv. de temps, encore.
... recogneurent queilont donetquitt
e neys dourent et quittrent davant
nous. (An. 12S2. Loudun.
Manus.
du Poitou.)
NiAF, s. m., mauvais cordonnier.
V.
D.-S., c de Bress.
Marne :
niafre.
Nice, adj., simple, niais. Vend.
(C. et P. D.)
N1CLOURE {cl mouills), s. f., na-
rine. D.-S., c. Chlillon.
Nicole, s. f., coccinelle, insecte, bte-
-Difni.Vend. (Cet P. D.)
NiFFETAi (niff'tai)
,
v. a., fureter,
chercher partout. V. D.-S.
Vend.
GL' at nifet pretout.
[Gust.,
p. 49.1
Languedocien : nifla
,
nifleja,
flairer, renifler.
NiGE (l. nidus)^ s. f., chenil : gP
hargnein quem ingne chindanssanige,
il est hargneux comme un chien dans
son chenil. D.-S., c. de Bress.
NiG, E, adj., noy. D.-S., c. de
Bress.
Vend.
NiGEAL. V. a., enlever les noix de
leurs coquilles. V.Lavoux prs Poitiers.
V. Chalupai.
jN'igeassai (1. nugari), v. n., n'a-
vancer rien.
D.-S. Bail
ferme
pour le droit de nourrain. (An. 1627.)
Italien : nodato.
196 NOU NUP
NouAY, Nou, s. m., noyer. Vend.
(B.-F.)
Pour :
o
nougelle. V.
Nong pain).
NOUGERATP, NonERAIE
, NOUGE-
RiE, 5. f , lieu plant de noyers. V.
D -S. Suivant les lieux. V. Noucraie.
NoLGEBAS (noug'ras), s. m., noix
sans coquille. V., arr. de Civ.
D.-S.
NouGij Noui, s. m., noyer. V., c.
IsI.-.Iour.,
Luchapt,
p.
a nougi. V.
D.-S., suivant les lieux,
p.
noui.
Nouis, s. f., toffe faite avec de la
laine qui a dj servi et dont on a nou
les bouts. D.-S.
(B.-F.)
NouRASSE, s. f.. noyer dont le tronc
est creux, qui a rejet de jeunes bran-
ches sur un vieux tronc. V., c. de Mire-
beau.
NouRRiGEON, s. m., nourrisson. V.
D.-S.
Roman : noyriguier,
nourrisseur, norriguiera, nourris-
seuse. fCit. B.-F.)
NOUSILLATi: ou OUSILLATE, S. m.,
espce de chtaigne trs-estime et qui
tire son nom probablement de sa forme
ronde, et assez semblable aux nou-
silles (noisettes). D.-S.
(B,-F.)
V.
Vend.
NousiLLADE, S. f , y. le prcd. V.,
c. Isl.-Jour., Luchapt.
Patois 4u
Berry :
i-
nousillade, petite chtaigne
sans pellicule.
NOUSILLE, NOUSETLLE, NaUSEILLB
(l. Jiucula),s. f., noisette: pour l'achat
d'ung
boisseau de nozilles. y> fAn. 1482.
Sl-Roinain. !\]anusc. du Poitou.)
Pa-
tois du Berry et Mayenne : nousille.
D.-S.
Vend.
NuBLetNEUBL [bl mouills], adj.,
attaqu par la carie. V.
D.-S.
Ra-
belais ; ( nib'e, gt, corrompu.
Nuisance, Neusance (1. nocere]^ s.
f., tort dommage. V.
D.-S.
Patois
du Berry : nuisance.
Ancien
franais.
NuLEfb. 1. nuits), s. f., sorte de p-
tisserie : I den. afl cenam pro nules
et ob'les. (xiv sicle. Manusc. du
Poitou. I
Nupo, s. m., oignon germ qui se
plante en avril. D.-S., arr. de Bress. et
de Parth. / . Cbe.
OPL
O (I. hoc)^ pr. dmonlr., ceci, cela,
ce, cet, le, la :
o m'enneu ben, cela
m'ennuie bien : ol
,
par euphonie, de-
vant les voyelles : cl ben vrai.
Il tient aussi lieu du pronom i7, surtout
comme sujet des verbes i^mpersonnels :
c( faudra qu' gle venn, il faudra
qu'il vienne.
Provenal : o faut,
il faut.
11 est u>itdans la langue ro-
mane comme pronom relatif masculin
employ neutralement.
O, prp., avec :
Piiy vinguirlant de Vonneull
Ue Lavauxel J.izcneuil
O in chjicun sa flagtolle.
[N.P.,p.o8.]
Provenal : oume.
OMEet Oume, s f., carie de l'os
maxillaire des animaux, et principale-
ment (lu buf. L'on croit que celte ca-
rie provient , le plus ordinairement,
d'une piqilre faite par l'aiguillon. V.,
arr. Poit.
D.-S.
OlNce, s m., arliculalion des doigts;
les phalanges : in morcea d' bois m'a
cheu su l'once daux ds, o m'a f grond
mau
;
un morceau de bois a tomb sur
mes onces,
m'a fait grand mal.
V., arr. de Poit.
Saintonge.
Pro-
venal : ounso; mostro sis ounso, il
montre ses phalanges.
Rabelais :
f
oinc: mais je dirai cela de luy qu'il
ha bien les plus dures oinces.... (L.
4.,
c. 16.)
O.NDAiN, S. m., sillon de pr d'une
tendue indtermine et de la largeur
d'un coup de faux. V.
D.-S., sui-
vant les lieux
O.NDF.RCE, S. f., dartre vive. D.-S.,
0. de Bress.
0.x DEUX, s., m
,
petite palette en fer,
tranchante et douille, que l'on adapte
au pied de l'aiguillon, et dont le labou-
reur se sert pour nettoyer sa charrue et
couper les mauvaises herbes. V., arr.
de Loudun. V. Ancias.
Ondille, Ondrille. Ondlton, s.
m., les ongles des animaux fourchus :
nouts bus i n'avons pus d'ondrilles
aux ps.
V., arr. de Civ. et c de
risl.-Jour., p.
ondrilles. V. Andil-
lon.
Op, Op la, interj., cri d'appel, dans
198
ORN
tout le Poitou.
Ani^lais : up, de-
bout, sur pieu, sous ses pieds.
Oplo, part. a(T., oui : qu' moussu
r cura, que vingu t' confessa?
Oplo; I) c'est monsieur le cur qui est
venu te confesser?
Oui.
Patois du
Limousin : aplo.
OguEetOiQUE,
prp., avec. D.-S.
Gascon : aque.
Obde. exclamation, terme de sur-
prise. V., Leugny-sur-Creiise. V. Ago,
Oreille, srf., les planches qui sont
places de chaque ct de l'arau, ou
celle qui est dun ci seulement, et qui
servent verser la (erre. V.
D -S.
OttETLLE-Dt-PRrRE, S. f
.
, cspce de
champignon. V., arr. Civ.
Quartier
de pomme ou de poire sch au four.
iB.-F.)
Orendroit. !oc , prsent. (An.
IS'iO. Manu.-c. du Poitou.)
Oroia-de-temps, loc, un grand
espace de temps : thio drle a t in
orgnia de temps sans rein faire. j>
D.-S. B.-F.)
Orgne, s. m., lourdaud, pare>seux,
fainant : v don coum' i f l'orgne.
(B.-F.)
Ardennes, vexation, outrage.
Orgou, s. m., orge-froment ; g l 38
boisseaux orgoux. (An. 1688. Bonnes.
AJanusc. du Poitou.)
Oria>tier, Orintin.s. m
,
glan-
tier. D.-S., c. Bress.
V., arr. Cht,
_ Vend. F. Argaillou.
Orillette. s', f. V. Girle dans le
sens de champignon. Y,, c. Montm. et
de St Savin.
Orine, s. f , origine.
Coasidre, Sorin, qaciz gens de benne orine.
[Bab., p. 40.3
Roman : auriol.
Catalan et
espagnol : oriol.
Orne, s. m. lot de bois, portion de
bois prise dans un plus grand. V., arr. de
Chat., Oir. Y. Mareau.
ouc
Orpions.Outetllons, s, m. pi., les
ongles, les bouts des doigts. V., arr. de
PtMi. et de Loudun, et arr. de Civ. p.
orleillons.
Bas^e latinit : ortiLii,
pedis ungulae (Duc.)
Orrusse. s. m., poisson, espce de
vron piquant D.-S (Rond.)
Ortigi:, Ortuge (1. urtica), s. f
,
ortie. V.
D.-S., suivant les localits.
Mais qu'aprs o vcnguit ine certaine tige
)' De gens qui jetUranl lour froc dans les or-
tigc.
(Bab,, p. 34.)
Toile d'orlige, toile blanche. D
-
S., c. Cel. Roman : ortiiza, ur-
liga.
Provenal : ourtigo.
w
Ortolin (1. lioriulnnus), s. m
,
jar-
dinier : quatre oliviers qu'ay faici ar-
racher par l'orlolin de cans. (V. 1548.
Alanusc. du Poitou.)
0^iVAN^E, s. m., plante qui croit
dans les petits ruisseaux. V., arr. Cli".
Osai. Osea, Osia (1. avis), s. m.,
oiseau. V.
D -S.
Vend., suivant
les lieux.
Ancien franais : oisiax.
OsiLLOU. s. m., oisillon. V., c. Isl.-
Jour.
Ostade, Ost4DINe,s. f., suivanlH-
carl, l'osiade iait une sorte de camelot
dans lequel il
y
avait un fil de soie
blanche ml la laine brune qui for-
mait le corps de l'toffe et qui la ren-
dait a.-sez brillante. L'inventeur de ce
tissu habilait Anvers et se nommait
Van-Ostade. Dictionnaire rouchi-fran-
ais,
p.
31'9.)
a:
Item je donne la
femme de M<= Micheau Gillet ma robe
de sort brune double d'ostadine. (Ma-
nusc. du Poitou. An. 1516.)
Ot, s. m,, grand cierge. Vend. (C. et
P. D.)
Otout, conj., aussi. V.
D.-S.
Vend., suivant les lieux, y. Etout.
Mayenne : otout, avec.
Ou, pr. dmonst., ce, cet, le, la, il :
j'ou fr', je le ferai : faut-ou qu'i
m'en ange? faut-il que je m'en aille?
V.
D.-S. Vend. V. 0.
OuAiL, OuEL, OuEiLLE, part, af.,
oui. V.
-
D.S.
Vend. F. Oeil.
OucHE (b. l. occha), s. f., champ
prs la maison. V.
D.-S.
Vend.
OUI OYA 199
Gascon : ourme.
Marne :
4 ourmel. Noms de lieux : Ormes
(les) [V.].
OuTiLLEMNT, S. m., ustcnsilc de
mnage; tout ce qui sert un ouvrier.
V.
D -S.
Vend.
Liz. touai-
Ihes, drapilles et aultres houstillemenis
ncessaires, pour servir au dit presbi-
tre. (An. 1419. Manusc du I^oitou.)
OuMEROLLE, S. f., ccpc de jeunes
rejets d'ormeau. D.-S.
Vend.
Ouvre, s f ,
fleur de farine trs-fine
qui vole autour de la meule dans les
moulins. D.-S.,c de Brioux. V. Auve.
OuYBAY et Ouvr (1. operari), s.
m., jeune gars. V.
D.-S., suivant
les lieux. Languedocien : ouvri.
Ouvrre, s. f., jeune fille : quielle
ouvrre n' ni habile ni fine. V.
D.-S.
OuYE ou Oye, s. f. et m., petite ou-
verture pour arer un lieu quelconque,
et principalement les caves V.
D.-
S.
Fait bastir une ouyeen masson-
nage. (An. 1409
)
Un ouy de
cave. I) (1741. Poitiers. Manusc.)
Oyar, s. m
,
peuplier. D.-S., c. de
Bress.
PAG
Pabou (1. pappus), s. m., pavot,
dans tout le Poitou.
Pagre, s. m., insecte suceur qui
s'attache aux oreilles des chiens, la
panse des bestiaux. Vend. (C. et P. D.)
Pagnotai, V. n., marcher difficile-
ment, avec crainte : qui qu'i f'r tout'
la neut pagnotai dons qui ch'mins? t
200 PAL
qu'est-ce que je ferai toute la nuit
marcher avec crainte dans ces chemins?
V., arr. Civ.
Pagnoutou, sr, adj., celui ou celle
qui pagnolte. V., arr. Civ.
Ar.len-
nes. Haute-Marne : n paiznolle, lche,
paresseux.
Palois du Cerry : pa-
gnot, mou, pu>illanime, sans nergie
Pai (I pellii;). s. f., peau. V., c. Isl.-
Jour.
Paui et Pau: (1. pa/ea), s. m., tas
de jiaille, meule de paille. V.
D.-S.
V.
Roman : * palhar, empail-
ler.
Paillt, s. m., (as de paille, meule
de paille. V., c de Neuv., de Mirebeau
et de Monte.D.-S., c. de Thnezay et
d'Airvault.
El caclii darrre In paiHy
(Cent Poct., p. 98.)
Paillisse, s. f., sorte de paillon. V.
Paillo.n, s. m., tas de padies runis
en monceaux, ce qui donne plus de faci-
lit pour les enlever la fourche dilo
<
paillre.' o L'on d.-igne encore ainsi
des bottes de paille. V.
D.-S., Ga-
tine.
Franais : grosse paillette.
Pain-au-livre,s. m., onomatope.
Plante ainsi appeh'e parce que les livres
en sont trs-friands. K. Alle. V., arr.
(jv. --
D.-S-, arr. de Bress. et de
Parih.
Pain-chaud, s. m
,
primevre offici-
nale, plante, prmula olficinalis ; doit
peut tre son nom I otieur qu'elle
exhale. Vend. (C. et P. D.;
Chardon.
V., arr. Civ.
PAl^TAlLL\I (faire\ loc, littrale-
ment, faire paintailler, avciir re-
cours souvent au pain
;
une nombreuse
famille fait paintailler. y^ Par exten-
sion, faire tous ses efforts, tout ce que
l'on peut. D.-S.
PAI
Palabres, s. f. pi., paroles. C'est le
mot espa;.:nol. Vend., Sabl. , Chaum.
Palabr, v. n., parler bien haut et
longirmps.
en se plaignant de choses
qui n'en valent pas l peine. Vend.,
Sabl., Chaum.
Palastbk (clou), s. m., clou pour les
souliers.
(doux palastre fort.
(An. 1537. Manusc. (lu Poitou.)
Franais: partie extrieure de la ser-
rure, sur laquelle sont montes les pices
intrieures,
Palastrf.b, v. a., mettre des clous
palastres aux souliers. a Pour euer
achal Mirbeau pour taconner et pa-
lalrer lessoulersdesd.charretcrs 15 s.
(An. 1537. Manusc.)
Palaine ou Palme, s. f.
,
grande
herbe, longue et dure, qui pousse dans
les ])ois. V.
D.-S.
Palauton, s. m
^
peloton.
\'.,
c.
Ll.-Jour. Palalon. V., arr. Civ.
Palerk (pal're) |l. pola\, plein une
pelle. Dans tout le Poitou.
Uabelais:
(I cependent quatre de ses gens lui jet-
toient en la bouche moustardes
pleines paleres. (L.
i^r^
p. 21.)
Palette, s. f ,1a pelle a feu. V
, arr.
Civ. D.^., arr. do Melle
(B.-F.)
Italien : palelta.
Palisse, Palisson, s. f., s. m., haie
sche, haie vive.
Moty la mnin ?:u in pau
Qui esloit in la p.TJice.
(Gciit. Poety., p. 74.)
D.-S.
Pardi, Pardine, exclamation, par
Dieu! V.
D.-S.
Pardon, s. m., le son funbre de
l'agonie : sonner le pardoii.
V.
D.-S., dans quelques localits.
Par, s. m., longueur de toile que
tire le mtier du tisserand :
1'
tiss'rond
a fait trois pars anneut. (B.-F.)
Pare-bot, s. m., instrument de sa-
botier qui sert dgrossir et terminer
les sabots. V.
Couteau parbot.
(Vasles. Manusc.)
46*
202 PAR
Pareil (1. parilis), s. m., paire :
t un pareil de sabots. V., c. Isl.-
Jour., Luchapt.
Parielle, Pable, s. f., plante,
V/iippolapat/iion de Dioscoride. V.
D.-S.
Vend.
(B.-F
)
Pahentage (l. parens), s. m
,
pa-
renl. V.
D.-S.
Pargl (gu mouills), excl., par
Dieu :
n Pargu I
si faut ou
Avont quo se Jou
(N, r., p. 113.)
Parlange, s. m., langage, manire
de dire, discours prpar. V.
D -S
Vend.
Nonlre parlange est bca,
Coumc l'vc le coule.
(Cit. n.-F.)
Parlaqui, loc. adv., par ici. V.,c.
Montm., Saulg.
Pahle-d'isle, s. f., graine de lierre.
V.. arr. Civ.
Paroib (1. pa'ore),s. m. .instrument
de sabotier. V., sui\ ant les lieux. V. Pa-
rebot.
Parontagr. s. m., parent. \.
D.-S.j suivant les lieux.
Affermis n'arer en son parontage
Auquln d'in si bea cors.ige.
(N.
p., p. 33.)
Parour, s. m., espce de peigne ou
de brosse faite de jeunes liges de gent
ou de bruyre doiii se servent les tisse-
rands pour dmler etencoller leurs (ils.
(B.-F.
Pabpaion, Parpion
, Parpillou
{1. papilio), s. m., papillon. V.
D.-
S.
V., arr. de Chat.,
p.
par-
pion, etc., de risl -Jourd.,p. parpillou.
Provenal : a lou parpaioun i' eu
me farai. *
Patois du l.imousin :
> parpoillou.
Roman : t parpaillo.
Gascon : Parpaillol.
Rabe-
lais : et couroit volunliers aprs les
parpaillons. (I,. 1", c. il.)
Parsais et Persais [persicum,
sous-entendu wm/ww), s. m., pche qui
qui ne laisse pas le noyau. V.
Pabsb
[\. passer), s. m , moineau.
Vend.
(C. et P. D.)
Roman :
pas-
sera et passerat.
Warue et patois
PAS
du Berry : passe et epasse.
Mayenne : a pesse.
Ancien fran-
ais : passe, paisse.
Parson il. pars]^ s. m., petit espace
que l'on rserve dans une curie, pour
les oies, les brebis. Il tait autrefois du
fminin et signifiait part, portion. V.
D.-S.
Qui avoicnt lor fort chacun en sa paron.
(Chroniq. du Gus., v. 7987.)
Parsoni, Parsoun, Parsouni,
BE (1. persona), adj., associ, copar-
tageant. V., arr. Civ.
D.-S. Vend.
D.-S
(B.-F.)
Passeria, s. m., passereau. D.-S.,
arr. de Bress. et de Parlh. V. Parse.
Patache, Pataque, s. f
,
pomme
de terre. D.-S., c. Bress., Nueil-les- Au-
biers. D. S., arr. de Melle, p.
pa-
taque. (Barot.)
Pataql'in, Patatou, s. m., mot
employ dans la sorcellerie. Courir le
pataquin , c'est courir sans savoir o
l'on va, par suite d'un sort. V., arr. de
Chat., arr. de Civ. pour patatou.
Pataee,s. f., pomme de terre. D.-S..
Parth. F. Patache.
Patas
,
s. m. pi., nuages isols,
clairs, chargs de pluie ou de neige,
presque toujours prcurseurs d'une va-
riation atmosphrique. V., arr. de Ch-
tellerault.
(B.-F.)
V.
n.,
tre crott , sali par la boue. V.
D.-S. Patois du Berry : pater, se
dit de la boue qui s'attache aux sou-
liers et de la personne elle-mme qui
marche dans la boue.
Patifagnai, V. n., marcher dans
PAT 203
la fagne, dans la boue. V.
D.-S.
Patiforma ou Patriformia (1. pa-
t'is forma) , s. m., ressemblance du
pre : Quiau drle es ben son patifor-
mia. V., arr. de Poit.
D.-S., arr.
de Mel.
Patin
(g.
-TrTsiv), s. m., gros sabot.
Vend.
D.-S.
Ptisse, s. f., plante, espce de ray-
grass. V., arr. de Chat.
Patogliae, v. n., barboter dans
l'eau comme les enfants. Vend. (C. et
P. D.)
Patouillai, v. n., marcher dans la
boue. V.
D.-S.
Aube, Warne.
Roman :
p.
Gascon :
pel. I)
Peabb et PiARRE (1.
petra), s. f._,
pierre. V.
D.-S.
-
\'end., suivant
les lieux,
Peautraille, s. f. , vile canaille,
vile populace, gens mprisables. (B.-F.)
D -S
Vend.
Rabelais : Comme
bien proprement telle peautraille de b-
listiaudiers nommaient les anciens.
(L. 2, c. 25.
j
Pecaudai, v. a., remplacer des pi-
ces, par d'au!res pices, sur de vieux
habits. D.-S., c. de Bress.
Basse la-
tinit : peceium, pice. (Du C.)
PCHARD, DE, adj., poil blanc tachet
de rouge : cheval pchard, jument p-
charde. Dans (oui le Poitou.
Pedache {a long), s. f,, insecte qui
s'attache aux oreilles des chiens, la
panse des bestiaux pour leur sucer le
sang. Vienne. V. Pcre.
Pedoque, s f., petit trou que font
les enfants pour jouer. Ce jeu consiste
poquer ( jeter), dans ce trou, des billes
de marbre, des noyaux, mme de lar-
gent. V.
PEs (1. pisum), s. m., pois. (B.-F.)
Pj.ignassier (1. pecien), s. m., celui
qui peigne, qui prpare le chanvre. V.
D.-S. V. Habilleux.
Peigkeras
, Peignerolle (pei-
gn'ras) , s. m., espce de chardon
haute tige dont les feuilles viennent
PL
deux deux et forment comme un go-
det autour de la tige o se conserve
Teau pluviale. (B -F.jV., arr. de Civ.,
pour peignei'olle.
Peille(1. jD/w5), s. f., pelouse, grosses
touffes d'herbes qui poussent longues et
paisses dans les bois, dans les champs
en jachre. D.-S.
(B.-F.)
Fran-
ais : peilles, vieux chiffons em
ploys la fabrication du papier.
Pkill, v. a., piller. Vend. :
Faisant ou bain tre pelll.
(Gust ,p. 86.)
Peillou
, SE, adj., pillard. Vend.
Patois limousin : Peillayre, pauvre,
dpouill.
Pelasse (p'Iasse), s. f., long morceau
de peau arrache, enleve
;
corce qui
y
ressemble. (B.-F.)
Pelt (p'iat), s. m., mouton qui n'es!
que tondu. D.-S.
(B.-F.)
Proven-
al : pela, pel, ras.
PLE, s. f., pole frire. V\
D.-S.
Vend.
Pele (p"le) [I. pilare], s. f., laine
prise sur des brebis mortes.
Pler^ V. a., mesurer avec soin^ mi-
nutieusement. Vienne.
Pellebois, se, adj., habitants de la
partie de l'arrondissement de Melle qui
est la plus couverte de bois, et princi-
palement dans toute la partie nord. Ce
nom leur vient de la grande fabrication
de cercles en chiaigner que l'on fciit
dans cette contre, et surtout de l'usage
de peler le bois pour faire de Tcorce
ou des perches. D.-S,, arr. de Melle.
Patois limousin : pchas- le-bs, b-
cheron.
Pelleboiserie ,
s. f., la contre ha-
bite par les Pellebois.
D.-S. , arr.
de Melle.
Pelle-chin ,
s. m.
,
vanneau :
1'
mouni a borsad , or , doue pelle-
chins qu'liant vinguds soun tang
;>
le meunier a tu , aujourd'hui , deux
vanneaux qui taient venus son tang.
V., c. de l'Isl.-Jourd.
PELi\(plon), s. m., enveloppe del
chtaigne.
D.-S.
Vienne.
PLON
,
s. m., vase trois pieds et
queue o l'on fait chauffer la rtie. V.,
arr. de Poit. V. Godeneau.
PEN 205
Pelour (p'iour), s. m., quarrisseur.
/on donne aussi ce nom aux marchands
qui vendent des marchandises de mau-
vaise qualit et qui trompent ceux qui
les achtent.
(B -F.)
D.-S.
Pelousai ,
V. n., se couvrir de pe-
louse. Vienne.
V. Appelousai.
Pelu , e (1. pilus)
,
adj.^ couvert de
poils JN'est plus gure usit dans le
langage , mais il sert encore de sobri-
quet. (B.-F.)
Patois du Berry.
Penaguin, s. m., homme qui se
mle de l'ouvrage des fmmes. Vienne.
Penailles (. panmilits) , s. f. pi.,
habits dchirs. V., arr. de Civ.
D.-S., arr. de Bress. et de Parth.
PE^xiiCE (\. pannucea ou pannutia)y
s. m., drap. Vend.
(C. et P. D.)
S. f., guenille, haillon. V., arr. P.
PNE , s. f. , fils qui restent au bout
de la pice de toile que le tisserand vient
de terminer, qui servent a nouer les fils
de celle qui va lui succder, et que le
tisserand enlve lorsque cette nouvelle
pice est commence. V.
Marne :
(L penne , drap , serge.
Pendour (1. pendere)
,
s. m. , mor-
ceau de bois auquel on suspend, par
les deux pieds de derrire , le porc que
l'on vient de tuer, afin de le faire re-
froidir avant de le saler. (B.-F.) D.-S.
Rabelais : panoire ;
une panoire
et une sarpe la ceincture. (L. iv,
c. 48.)
PEiNET, TE
,
adj., apprivois. Vend.,
Saint Philbert de Pont-Charrault. (C. et
P. D.)
Penilles
, s. f. pi. , mauvaises gue-
nilles , linge sale et dchir : chin-z-
alle les penilles tranant pretout dons
la place ; chez elles, etc. V., arr. de
Civ.
D.'S. ,
arr. de Bress.
V,
Fenaillons.
206
TER
Penon, s. m., pis du mas dpouill
de son grain. (B.-F.) Y. Avocat.
Penouille , s. f. (1.
peHicUlus]^ tige
de mas. Vend.
Penouse (semaine) , adj. f., ainsi ap-
pele, lit-on, dans un sermon manu-
scrit du xiiF sicle, parce que nostre
sire
y
fut penez et travaillez.
Pentecoteaux , s. m. pi., fleurs et
pains chanter qu'on faisait tomber sur
les fidles du haut des votes, le jour
de la Pentecte
,
pendant la grand'
messe, Saint-IIilairede F'oiliers, (Bul-
letin de la Soci des antiquaires de
rOuPSt, 1841, 1843.)
PentecoutEjS. {.
,
plante; tous les
orchis sont dsigns sous ce nom. Ono-
matope. V.
I).-S.
Peqiiot, Pequit, te iqu
mouills;,
adj., petit. Dans tout le Poitou. Pro-
venal : pichot (pitsot); soun pichot
cabas.
Per. prp., pour. V.D.-S. Vend.
Gascon ,
limousin.
PBA (1. ph^um), s. m., poir : i a
bgu cha li dau bon pra ,i> j'ai bu chez
lui 'le bon poir. V.^c.de Tlsl.-Jourd.
Gascon : a pero^
poire. Roman :
pera.
Perce-Jau, s. m. , instrument pour
percer les futailles
,
pour
y
mettre un
jau (robinet). V. D-S.
(B.-F.)
_
Prbcet . s. m., pche qui ne laisse
pas le noyau. V.^ arr. de Civ.
V.
Parsais.
Dialectes du Midi.
Percette. s. f. , vrille. (B.-F.)
V.
Biroune.
Marne : percette, bluet.
Perchai , perch, conj. Pourquoi?
D.-S., Vend.
Ha\. perch.
Perchaude (l. pera], s. f., perche,
poisson d'eau douce. V.
D -S. Item
vendredi ini"de may Touars en une
perchaulde , ix den. (An. 1520. Ma-
nusc. du Poitou.)
Perdasse, s. f., pole perce dans
laquelle on fait rtir des marrons. V.
,
arr. de Civ.
Pbrdria
,
Perdrigea, Perdru-
GEAU, s. m., perdreau. V.D.-S. etV.,
G. de risl.-Jourd. pour : perdru-
geau. n' pou aned perdrigeas
quielte ane
,
gle sant rles. Ce n'est
pas anne de perdreaux cette anne, ils
sont rares. L'on dit proverbialement do
quelqu'un qui a achet, trop grand
PER
prix, un objet susceptible d'tre revendu :
il ara daux perdrigeas. >
Roman
et provenal : a perdigal. n'aviu
courregu qu'aprs li perdigau. Noms
de lieux : Perdrigre (la), Maray
,
Vernon. (V.)
PRE , s. f., poire.
D.-S.
,
Mel-
leran. (B.-F.)
Pr, V. a., garnir de pierres, se
dit principalement des puits. V. ,
arr.
de Chat.
Patois du Berry : Per-
raycr, empierrer, paver en talus.
Perre, s. f., carrire : a la chaume
et prre de IMarnay. (An. 1387. Ma-
nusc. du Poitou.)
PRiA
, s. m. , le sternum de l'hom-
me. (B.-F.)
Perle, s. f., plante, varit du fro-
mental
,
ainsi nomme parce que sa
racine se compose d'une srie de tub-
rosits blanchtres disposes a la suite
les unes des autres, comme des grains
de chapelets
,
et dont la forme et la
couleur ont une certaine ressemblance
avec les perles. Onomatope. (B.-F.)
CVst Vavena elatior de l.inn.
Perluchai ou Preluchai (se), v.
pr., lclier autour : l'fricot tait si
ban qu'gle s'on preluchiant les ds
;
le
mets tait si bon qu'ils s'en lchaient
les doigts. V. du grec XstJtw, lcher
,
et
per, fort , beaucoup.
Permentage fpeurmontage) , Pre-
montage.s. m., ce que l'on a pour man-
ger avecson pain, viande, lgumes, fro-
mage ,
etc. Vienne.
V. Comentage.
Pebment (peurment) , v. a., par-
gner, manger avec frugalit le peur-
mentage Vienne
y. Cmentai.
Perot fp'rot, faire sonner le t)
y
s.
m., dindon
,
dans tout le Poitou.
Porte va
,
pulou'
,
grou Buzlrot
Dau poulet dau perot.
(N. p., p. ua.)
Peepaau
(),
loc. ,
propos. V,
D.-S. Vend. Languedocien.Patois
limousin ; perpaou.
Perpol'asse (peurpouasse), prepou-
asse , s. f. , cour d'une maison
,
pour-
pris. Vend.
(C. et P. D)
Perraudae
,
V. a. et n. , chanter
haut. Vend.
(C. et P. D.)
Perroylur,s. m., carrier. (An. 1387.
Manusc. du Poitou.)
PET P 207
Persac ,
Pressic, s. m.
,
espce
d'herbe qui pousse dans les prs artifi-
ciels ,
et donl les pis sont ronds et
trs-pointus. V.
D.-S.
Pesas (I. pisum)
,
s. m., pois
,
s'em-
ploie le plus ordinairement au pluriel.
V., arr. de Civ.
-
D.-S.
(B.-F.)
Roman : peze.
Proveniil : pe-
zols.
Limousin : pzou. n
Languedocien : o pz. >
'
Sainton-
geois : peza
,
pezia.
Aube : pe-
zas, cosses de pois.
Pescre , s. m. , vaurien
,
mchant
dangereux. V.
D.-S.
Vend.
M Les pescres d'animaux que ne sont-ails crevs.
(Gust., p. G7.)
Provenal, languedocien: peccaire.
Pessou (l. p/5ci.9), s. m., poisson:
avai vou b pringu deu pessou ?
Avez-vous bien pris du poisson? V., c.
de risl -lourd., T.uchapt.
Limousin :
c pissou.
Languedocien : peys-
soun.
Petas , s. m., pice , morceau d'-
toffe ou de toile qui sert petasser. V.
,
arr. de Civ. O.-S.- Languedocien
,
gascon.
"
Ptasse, s. f., femme de peu de
sens qui veut se mler de tout. V.
D.-S.
Vend.
Mayenne.
Petass, V. a., appliquer des pices,
des morceaux des vtements, rapicer.
V.
D.-S.
Roman : pedassar,
boucher des trous avec des chevilles.
Provenal : spetassa :
La camia stouca
s N'a pas ben spetassa.
(Chaos, prcv.)
Petau, s. m., pice : mettre petau
su petau ,
mettre pice sur pice. V.
r. Petas.
Pete, s. f. , ligne, famille : tout'
la pete tait iqui, se prend en mau-
vaise part. (B.-F.)
Peton
,
s. m., cochon du Limousin
,
tachet de noir.
D.-S.
Vienne.
Peton (1. pes)
,
s. m., petit pied. V.
Mayenne : petouner.
Patois
du Berry : petonner, petounner,
aller furetant , s'occuper de petites cho-
ses o l'on n'a que faire.
PTRABE , s. f., betterave. V., c. de
risl. -lourd; dans quelques communes.
V. loutterabe.
PTRAQUE , s. f.
,
pomme de terre.
D.-S
,
c. de Villemain. (B.-F.) r. Pa-
tache.
Petras (1. 2'^^tro
,
nis)
,
s. m. , lour-
daud
,
niais :
C'est un petras que je tiens
,
que Je mne ,
C'est un petras que je tiens par le bras.
(Chans. poit.)
Marne : petrat
,
paysan.
Mayenne
grossier
,
Petrasse (tre en) , loc.
,
tre de
mauvaise humeur. V. D.-S. (B.-F.)
V. Perdasse.
Ptrole, s. f. , la digitale, plante.
V.,arr. de Civ. D.-S., Melle. (Rond.)
V. Panetrole.
Peu, s. f., puits.
D.-S. , arr. de
Melle.
Peu, adv., pnis. Peu s'en vint
qui; puis s'en vint ici. D.-S.
Peuchotte, s f. , diminutif de pi-
chet, pot eau, vin. V. La Grimau-
dire.
Peulle ,
s. f., chaume.
D.-S.
V. Peille.
Peux que, conj., puisque :
Peux qu'ol est la coutume.
(N. P., p. 9.)
D.-S.
(B.-F.)
PiADNAi et PiONNAi , V. n., travail-
ler rudement et surtout la tche , la
corve. Vend. :
Le cur veut qu'i me confesse
B Et le ras me fait piaunay.
(Gust., p. ao.)
PiUTE (l. pes), S. f., patte. V.,
Adriers.
PiBALE, s. f
,
petite anguille ventre
jaune.
D.-S.
Vend., Marais.
PiBAU , s. m., grosse anguille ven-
tre jaune.
D.-S.
Vend., Marais.
PiBLE
,
s . m.
,
peuplier. V.
,
c. de
Montm. et de l'IsL-Jourd. Provenal :
fl Pibo. >
PiBOLAi (r. pibole)
,
v. a.
,
jouer de
lapibole. V.
D.-S.
Vend. :
Te pibole ton gr daux airs rieux et nouveas.
(Gust., p. 9.)
V. Auve.
V., arr. de Civ.
Pibole, s. f
.
, coccinelle, insecte que
l'on appelle aussi et plus gnralement
Bte-a-Dieu. V., arr. de Civ.
Vole , vole , ma pibole,
Queu cont tu vol'ras
Queu cot in'n'ir nore.
(Dicton poitevin.)
Pic (l. picus]
,
s. m. , oiseau
,
pivert.
V.
D.-S.
Roman : pic.
Espagnol : pino.
Ane. catalan :
picot.
Rabelais : pic-mar
; de
laquelleusentles pic-mars. (L. iv,c. 62).
PiCALLON , s. m., monnaie, argent.
V. , arr. de Poitiers,
D.-S.
Pi-
caillou. V., c. de risl.-Jourd. et de
Luchapt.
Patois limousin : a pigoil-
lou.
PiCHAE , PiCHAi
,
Pichet, Piche-
VET, Pichotte (b. X.picherium), s. m.,
pot bec , de grs ou de terre
, dont
on se sert pour tirer le vin et la bois-
son. V.
D.-S.
Vend. Ilem in
picheriis iiii d. (An 1301.)
Seize
pychers de vin decoventappelsjustes.
(An 1331. Manusc. du Poitou) :
M Del'vefrde en in pichai.
(Gust., p. 2.)
Languedocien : pictis^a.
Picot, s. m., tache. (B.-F.)
PicoTTE , s. f. , variole. Dans tout le
Poitou.
PiDAE, Pm, PiDi (1. pletas), s. f.,
piti.
Vend.(C. et P. D.)
- (Gust.)
V.
, c. de Montm. et de Bress.,p.
pidi. ))
Egpid, s'ou pley, do pauvre Sen Maixont.
(Requte Moreau de Beaumont, lieutenant
de Poitou.)
PiDABLE , adj. des 2 genr.
,
piteu.-?,
sensible. Vend.
PiDOU, SE. adj., V. le prcd. V.
,
arr. de Chat.
Vend. :
Quisgens qui jpldouxant dans leurs critaires.
(Gust., p. S8.)
Doucereux, clin, pitoyable.
D.-S.,
c. de Bress. Vend.
Gascon : pi-
tadous
,
piteux , apitoy.
Noms de
lieux : Pidoire (la) , Usseau. V.
Pied-bouge, s. m.,coronille varie,
plante. V,^ arr. de Civ. et de Chat.
V. Chacoura.
Pierreyeux, s. m
,
le charretier qui
conduit des pierres. V., arr. de Chtel-
lerault, Oir.
Piebrire, s. f., carrire. V.
Ma-
nusc. du Poitou.
PiFOLET, S. m., duvet. V., arrondis-
sement de Chat.
PiFF (se) , se plumer avec son bec.
V., arr. de Chat. V. Epivardai. Noms
de lieux : a Piferie (la), Payr. V.
PiFRB, s. m., ail d'une seule gousse.
V., arr. de Civ.
D.-S.
(B.-F.)
En franais, trs-gros, goulu.
PiGAiLLE, s. f., avoir la pigalle
,
c'est ressentir un picotement la gorge.
V.
Habilleuxv
PiGKOLAi, V. a., orner, enjoliver :
le logis de meingne moualre est ingne
logis bin pignolai, mafou; la maison
de mon matre est une maison bien or-
ne, ma foi. D.-., c. de Bress. V. Bi-
garlai.
PiGNOT, s. m., petit pied : chauff
tes pignots, ma megnounne, chauff tes
pignots. V., arr. de Civ.
PiGOUANE, s. f. (a long), douleur
qu'on ressent dans l'estomac pour une
cause inconnue. Au figur, donner la
pigoune quelqu'un
,
c'est le serrer
fortement derrire et devant avec les
deux poings. V.
PiGOUiLLE, S. f., perche ferre qui
sert conduire les bateaux. Vend.
Font. (C. et P. D.)
(B.-F.)
PiGOUiLLAE, v. a., se servir de la
pigouille. Vend. (C. et P. D.)
Par
extension, gratter, piquer frquemunent,
petits coups, avec unobj,et.
PiGOL'LLAi, V. a., tripoter avec ses
doigts, avec une fourchette les mets qui
sont dans les plats. V. D.-S.
PiGROLiER, s m., oiseau, pivert.
Vend.(C. et P. D.) F. Pic.
PiGUERLi,E, adj., celui ou celle dont
la figure est marque de petite vrole.
Bariol
: les us d'caille santpiguer-
210
PIP
lis. V., c. de Monte.
D.-S., c. de
Thnezav. V. Brezol.
Pilet' s. m., tronc d'arbre. Tome la
partie qui s'lve droite ,
dgarnie de
grosses branches, et pouvant servir de
bois d'ouvrage : ce ihiau chagne a un
bea pilet. (B.-F.)
On appelait an-
ciennement
pilet p le trait des arbal-
triers.
PiLOTig.TTiXc;),s.m.,monceau,amas.
Dans tout'ie Poitou.
Franais ,
tas
de sel ramass en roue dans un marais
salant.
PiMPAiLL, s. m., le dernier jour des
moissons : o s'ra demoin lepimpaill,
i nous en doun'rant. y 1).-S.,c. de Bress.
V. Avelot.
PiNAU et PiNON, s. m., noyau. V.,
arr. de Chat., arr. de Poit., pour pi-
non,
w ISoms de lieux : Pineau^ Beau-
mont, Bthines. V.
PiNATE. s. f., vase de grs dans le-
quel on place le plus ordinairement de
petiies provisions de viandes sales. Ce
vase a deux anses et la forme de l'am-
phore antique, moins le goulot. (B.-F.)
D.-S.
a Item
,
in XXII jallis et XII pinates. (An.
1332,>"oaill.)
(I Item, .ehan Pour-
chaire de la Pasgerie aedmena Vasles
madame ung sallouer , deux grans pi-
nates,
etc. (An. 1469. Manusc. du
Poitou.)
PiN, PiNi, PiNiER (1.
pinus], s. m.,
pin, arbre. V., arr. de Civ., arr. de
Montm.
D.-S., arr. de Bress. et de
Parlh.
^oms de lieux : Pinier (le),
Piniers (les), au nombre de onze. (V
)
PiNGEONOu PiNGEOUjS.
m.,sortede
vanne ronde et troue qui sert retenir
et a laisser passer l'eau la chausse
d'un tang. Vend.
PiNGUi, s. m., pinon, oiseau. V.,
c. de Mireb. et de Monte.
PiNOTE, s. f., grand vase o l'on met
des pruneaux secs. Vend. (C. et P. D.)
PiOTB, s. m., pied. V., c. Isle-Jourd.,
Adriers.
PlODSE, PlOZE, PlOUSE, S. f.,pUCe.
Vend.
D.-S., arr. de Melle pour
t piouse,
et c. de l'Isle-Jour. pour
piouse. ))
Roman : piuze.
d
Ital : pulee.
Pipe, s. f., cercle qui sert lier le
tieron. Usit dans la contre des Deux-
PIR
Svres dite Pelleboiserie. V. ce mot.
PiPOU,s. m., pourpier. D-S., c. de
Bressuire Vend. (G. et P. D.)
PigUE-GuEUx, s. m., tous les char-
dons, et particulirement le chardon
toile D.-S.
(B.-F.)
Pique (faire), loe., ou simplement
piqu. I) c'est faire assigner devant un
tribunal. D.-S., arr. de Melle. (B.-F.)
PiQUERON (piqu'ron),s. m , aiguillon,
dard des insectes, dent de la vipre.
V., arr. de Chat V. Fiehon.
Cel-
tique : picken.
PiQUETTE-DO-JOUR, loC., Is point
du jour , la lueur qui prcde l'aurore.
(B.-F.) Patois du Berry : pique-du-
jonr. D
PiRK (1. hira, boyau), s. f., l'ensem-
ble de l'appareil digestif. Dans tout le
Poitou.
I peux mme vous dire
Que tant que dan le rentre me battrat la
[pire.
(Bab.,p, 8.)
Vend.
Six oies et douze petits
pirons vendus treize livres. (An. 1772.
Vasles. Manuse. du Poitou.)
Pense trouy ine fam
>> I ne Irciie qu'lnpiron.
(Rob. Dlv., p. 88.)
PiRON, S. m., la brasse de bl que
l'on dpose sur le sillon, et que l'on met
ensuite en gerbes. D.-S., e de Ch-
tillon.
Noms de lieux : Pironnire
(la), Saint-Benot. (V.)
PiROT, s m., diminutif de pire. V.
D.-S.
Vend.
m Herodea cas qu'en sonne mot
* Sea tout fret son plrot. >
(Gust.,p. .)
PiROTE , Pire
,
Pireau ,
Pirbttb
,
noms que l'on donne aux oies ;
virai
quem' in piron fou. Dans tout le Poi-
tou.
Pirouette, s. f., jeu d'enfants. Il
PLA
consiste poser
,
sur deux pierres, un
morceau de bois relativement court
,
appel pirouette. On lance la pirouette
l'aide d'un bton. Elle doit tre ren-
voye par un autrejoueur l'effet d'at-
teindre le bton que l'adversaire a pos
sur les deux pierres la place de la
pirouette. V., arr. deCiv.
PiROui, s. m., petit morceau de peau
d'anguille que l'on met au bout de la
broche d'un rouet pour filer la laine.
V., arr. de Poit.
PiRBE, s. f., pierre: arroche don
quou ch cots de pirres. V., c. de
risl.-Jourd.
Pjscane, s. f., petite seringue en bois
tendre qui sert de jouet aux enfants.
(B.-F.)
PiscNTiNE, s. f., mauvaise boisson,
mauvais vin. V.
D.-S.
Rabelais.
PiTAcrs, adj., pittoresque : quiau
l'adrait bne pitacus. V., arr. deCi-
vray.
Pitou, SE, adj., sensible, piteux. V.,
arr. de Civ. r. Pidou.
Ancien fran-
ais.
PiTROUiLLE , s. f., bourbier, lieu
fangeux. V., arr. de Chat. V. Patrouil.
PiVELi (piv'lai), V. a. et n., orner,
enjoliver. Ces enjolivements ou orne-
ments consistent en losanges, carrs,
curs et autres figures graves avec un
couteau sur les quenouilles et les b-
tons. On enduit ces rayures de callard.
(cambouis). V.
D.-S. Vend.
I tenas dans ma moin un bton pivel.
(Gust.;
V., Civ.
D.-S.
Plamor, conj., a cause de, parce
que. Vend. (C. et P. D.)
PLANCHON(p/ mouills) [1. planca],
s. m., le plancher d'une chambre, la
chambre elle-mme ou le grenier. V.,
arr. Poit.
D.-S.
Basse latinit :
plancatum.
PL4NCH0UNAI ipl
mouills), V. a.,
planchier. Dans tout le Poitou.
Plandrou, se (1.
plangere), adj.,
plaintif, et, par extension, fainant. V.,
c. Dang, Buxeuil.
Plange {pi mouills) [l. planvs], s.
f. et adj., plan, uni.
Au figur, af-
faire qui n'est pas claire, qui s'em-
brouille : n' pou plange. D.-S.,
arr. Melle.
Planti {pi mouills), s. m., tenue de
vignes; fief. (B.-F.)
Auprs du
plantis de mons d. le prieur de s. The-
baut. (An. 1454. Manusc. du Poitou.)
Platrelle {pi mouills), s. f., ma-
ladie, anmie. (B.-F.)
Noms de lieux :
(( Planti (le}, Montmorillon, Senill;
Plantis (les), Journet
;
Planlis-Bou-
tins Ile), Chtelleraud; Planty (le), >
Ingrande. V.
PLASTRE(p/ mouills), adj., flatteur.
Vend. (C. et P. D.)
Pleau (pi mouills), s. m., poil. V.
D.-S.
Vend. F. Piau.
f
< Et si ve rsonnez, gic tous prenrant aux
[pleaux.
(Gust., p. 89.)
Pleingne {pi mouills), s. m., pe-
louse : teingne chomp vezin rempli
de ploingne. D.-S., c. de Bress. V.
Place.
Plessis {pi mouills), s. m., haie
sche. Plus tard ce mot a signifi, par
212 POE
extension, non plus la clture en elle-
mme', mais les terres renfermes dans
son enceinte.
Basse latinit : p/eis-
secium, plessis. D'aprs Joseph Scali-
ger, c'est un lieu ferm par des haies ou
des branchages, ou une maison cham-
ptre, ou une proprit o il
y
a des
parcs. Marne, IlauIeMarne : ples-
sis. plesseis, parc, clos, habitation de
plaisance.
Berry : h.iie entrelace,
clos, parc ferm de haies.
Noms de
lieux : une douzaine portent ce nom.
Vienne.
Pli, s. m., parrain : sou pli gn'o
r bailla, quond l' s' marida
; * son
parrain ne lui a rien donn quand il
s'est mari. V., c. de l'Isl.-Jour.
Pliacb, V. a., enduire, appliquer.
Vienne.
Plinge, adj. des 2 genr. . uni, plan.
V.
D.-S., Gtine.
Plionnr , s. m.
,
pivoine. Vend.
(C. et P. D.)
Plogeai (pi mouills) [1. plicare],
V. a
,
ployer, courber. (B.-F.)
Plon {pi mouills), s. m., pelouse.
V.
-
D.-S. r. Place.
Plon, s. m., la coquille verte des
noix, des chtaignes. Vienne.
Pluma.il (1. pluma)j s. m., aile d'oie
qui sert de piumasseau, dans tout le
Poitou.
Patois limousin.
Vous qui fasez trombley dans qulo poy tout le
[monde.
(Requte Moreau de Beaamont, etc.)
POQ
PoTS-DE-TiARRK, P. m., pomiiie de
terre. V., Ayron. V. Palache.
PoiSEA et PoisiA, s. m., haricot sec,
D.-S., arr. de Bress.
Vend. (C. et
P. D.)
Rabelais : poisards, liges
de pois : s'loieiU musse au jardin
dessus les poisards. (L. l*^'", c. 38.)
POITRIGNAI ou POTRIGNAI, V. 3,,
ptrir dans ses mains, manier sidemeni,
d'une manire dgolanle. D.-S.
B.-
F.)
V.j arr. de Poit.
Patois du
Berry : potigner, tripoter.
PoLACRE,s. m,, ladre, vilain. D.-S.,
c. Bress.
Vend. ^,C. et P. D.)
-
Marne, Haule-Marne : polacre, Po-
lonais, sale, dgotant.
Pomma, s. m., cidre. V.,c. Isl.Jour.
POMPLLON {p/l mouills) [I. popit-
his], s. m., peuplier. V., arr. Civ.
D.-S., arr. de iMelle.
Saintonge :
popillon.
Ponant (1. ponens), s. m., derrire,
cul. (Gust.)
Ajanai ou janai le
ponant, c'est donner le fouet.
Pa-
tois limousin : a ponou.
PONEAU, s. m., grande terrine munie
d'anses. Dans tout le Poitou.
En
ballays et poneaux de terre pour les
enfermeriesiiiis. (An. 1546. \!anusc.
du Poitou
)
PoNNE, s. f., cuvier. Dans tout le
Poitou.
<'
Une ponne de terre et sa
selle estimes deux livres. (An. 1543,
1764. Manusc.)
PoiNET, s. m., d jouer que l'on
fait tourner sur un pivot. Vend. (C. et
P. D.)
D.-S. (B.-F.)
PoNTiF (le/ nul), adj., ombrageux,
peureux, se dit des btes et des gens.
D.-S., arr. de Melle et Niort.
PO^T-LOUIS, PONT-LEVIS
,
S. m,,
devant de culotte : gle commence a
tre grand garon, gle porte daux cu-
lottes pont-louis. V., arr. de Civ.
F. Brague.
PopuLON, s. m., peuplier. D.-S.
Saintonge : o populot.
PooTE-POOTE, loc, manire d'appe-
ler les canards. D.-S Dans une partie
de l'arrondissement de Chat, on se sert
du mot goulu.
PoQUE, s. f., petit trou que font les
enfants pour jouer. Vienne. V. Pedo-
que.
POQUETON (poq'ton), s. m., petite
POT
213
portion, petite quantit que l'on peut
mettre dans sa poche. D.-S.
(B.-F.)
Ancien franais.
Babelais :
ce que par lui je sois acerlain de ton
portement. (L. 4, c. 3.)
PoBTOiRE (1. portare), s. f., hotte
pour porter le raisin. V., arr. Chat.
Rabelais : une portoire d'or faite
la mosaque (I..
4, c. l''^.)
PoRTOU et PoRTOUR, S. m., pice de
toile longue et troite attache au cou
des moissonneurs et qui leur sert por-
ter le bl qu'ils coupent. V., arr. Civ,
Trou en gnral. V.
D.-S.
Vend. V. Pedoque.
POTET, s. m,, canard. Vend. (Cet
P. D.)
PoTELAGEAi (pot'lageai), v. a., re-
muer, tourner une chose, la mettre sa
place. Au figur, pot'lageai quelqu'un,
c'est le rduire par la force, en faire ce
que l'on veut.
D.-S., arr. Melle.
POTELiNAi, v. a, manier avec pr-
caution. Poteliner un enfant c'est lui
donner les soins que comporte son jeune
ge. (B.-F.l
V. D.-S.
POTELOUBE (r. patte-de-lovp)^ s. f.,
plante, renoncule des prs. V., arr. de
Civ.
D.-S , arr. de Melle.
(B.-F.)
PoTETile / se fait sentir), s. m., pot
eau ou vin de grs ou de terre. V.
D.-S.
01 r potet qu'est cause
I Qu' la daUe dou cou s'arrose.
Saintonge.
Rabelais: grandz
polz, grandz bassins, grandes lasses,
couppes, potetz.
Potin, s. m., vase en cuivre pour
verser de l'eau dans le ptrin. V.
}
Vase de cuivre pourvu d'une anse ou
d'une douille auquel on adapte un man-
che et qui sert entre autres usages
verser de l'eau lessive sur le linge :
porte icou potin. (Am. de Col
, p.
36.)
Franais : potin, > cuivre
jaune.
POTIRELLE ou POTURELLE, S. f., es-
pce de champignon. V.
Potiron, s. m., le champignon en
gnral. V.
D.-S.
Vend.
Fran-
ais : grosse citrouille.
POU
Pou, s. f., peur. D.-S.
Vend. Y.
Paour.
Tu scarez que la poux qu'on te donne sur
[quieu. a
(Bab., p. M.)
Oio.
Ta toux est-
elle passe?
Ra-
belais : poner
;
c'est pour faveur que
les lments portent aux alcyons, oiseaux
sacrs Thtis, qui pour lors ponent et
esclouent leurs petits ls le rivage.
(L. V, c. 6.) Patois du Berry : pon-
ner.
Manusc. du Poi-
tou.
PouRi(*u, SE, adj.
,
peureux. V.
D.-S.
PouRVOUEiLLE, S. m., morcoau do
bois qui s'cmmortaise dans le forcar
^V. ce mot) et sert d'aiguille la char-
rue.
Il sert encore dsigner la
pice de bois, la perche qui s'attache au
timon de la charrette pour augmenter
l'altelage. D.-S., arr. de Parlh. et de
Bress.
PoussiOT, s.
m.,
asthme. (Gust.)
PouvRAE (r. pouvrc), v. n., faire de
la poussire : o pouvre. Vend.
D.-S. Vienne, o l'on dit pouvrai.
Pouvre (l. pulvis)^ s. f., poudre
,
poussire. V. arr, de Civ.
D.-S., arr.
de Melle.
Vend.
Roman : pol-
vera.
Pouvre, s. m., personne dont la
frquentation est dangereuse. (Gust.)
PouvHOU, SE, adj., peureux. (Barot.)
Vend.
(B.-F.) V. Pourvoueille.
Pra (I. pratum), s. m., pr. V., c. de
Monlmorillon et de l'Isle-Jourd.
Pa-
tois limousin : pra.
Langue-
docien et gascon : prat.
Arden-
nes, Marne : a prael, praiel. Noms de
lieux : Pras (Grand et Petit), Mous-
sac. V.
Pradr, s. f
,
prairie. V., c. Mont-
morillon et de risl -lourd.
Langue-
docien : prda.
Gascon : pr-
do. Noms de lieux : Prade (la),
Asnires, Saulg. V.
Pradle, s. f., pturage abandonn
pourlabassecour,elqui tient la maison
d'exploitation : les pirons sant-eils
216
PR
dons la pradelle? V,, arr. de Civ.,c.
de l'I^le-JourJ.
Pbancae, V. a., pincer avec force.
Vend. ,C. et P. D.)
Pranture ou Pronture, par con-
traction lies mots par et arentuj'e, ioc,
peul-:re, par hasard, par aventure.
D.-S.,arr. de Melle.
iB.-F.)
Pbasse 1. passer), s. f., moineau. V.
arr. de Poitiers et de Civ.
D.-S.
(B.-F.) Palois du Berry : Prasse.
Prasta.s. m., petite prasse.
Au
figur, terme injurieux. V., arr. de Gi-
vra
y.
P'rb i. pcr], prp.
,
par, et pour.
V.
D.-S.
Pbebagxai, Pbebinae r. prebin),
V. a., provigner, faire des provins. V.,
arr. de Civ.
D.-S.
Prbaigner :
la charge par le preneur dedans
deux ans prouchain. Venans amliorer
les vignes, c'est assavoir escriper et arra-
cher tous et chns les seps lesquels ne
sont de bon aire et les prbaigner.
(An. 1469.)
Pbebin, s. m., provin. V., arr. de
Civ.
D.-S., c. C. B. (B -F.)
Pr-
bain : Esquelles vignes lepreneur sera
tenu faire tous les prbains qui seront
faire. (An. I.84, Saint-Denot. .Ma-
nuscrit du Poitou.
Roman : pro-
bage.
Precas, conj., pourquoi. Vend.
D.-S., c. de Montcoutant.
Prcarbai 'se), V. pr., se prlasser,
nner. B.-F.)
'
Prchai, s. m., se dit d'une per-
soime qui est de bon apptit. Vend.
(C. et P. D.)
Prchai, prch, conj., pourquoi.
D.-S
Vend.
Prechanter (b. 1. prcantare)^\,
a., rendre un honneur public par le
chant. (Bab.)
On vet que ds qulo temps on priet pre les
Imorts
;
Oa diset pr'eax la messe, on prechaniet loux
[corps.
Pbec\s, Percht, s. m., papier
crit, mmoires, suppliques. V.
D.-S.
Qallez vilain prchas rompli de mchoncet.
Pbeciot, Prcioti (I. preciosus),
chose rare et curieuse : quieuqui
PRE
ine prcit. Il est employ aussi par
ironie, comme dans celte phrase : en
v'Iat ine belle prciol!
Garder
quelque chose en prciot], c'est garder
avec soin. V. D.-S.
(B.-F.)
Precour(I. /jr^B f/r.sw.s), s. m., dis-
cours, et plus particulirement prne
,
sermon, instruction : quont iVIad'Iu
Bouesselle (femme de Boissea) sil l'raie,
r cur fit in procour qui fit brame tout
r miiulo; quand iMadeleine Bouesselle
fut enterre, le cur fit un sermon qui
fit pleurer tout le monde. D.-S., arr. de
Melle.
Preculou (1. procurator)
,
s. m.
,
procureur :
n In grond viellard de preculoux .
(Cent. PoJitv.)
Quichci les avocats, les preculoux, au greffe.
(Bab., p. -la.)
V. Parculou.
Preuque, conj,, mot--mot pour de
quoi : ol predque i ai v'Iu mtou
far'ine rigourdaine. (Mel. 24 mars
1861.)- .-S., arr. d iMelle. (B.-F.)
y. Pardi.
Prrdoubae ,
V. n.
,
pardonner :
predoura-me, pardonnez-moi. Vend.
Font. (C. et T. D.)
Prfour (1.
praf, furnium], s. m.,
tourteau , ainsi nomm parce qu'on le
fait cuire la gueule du four.
D.-S.,
arr. de Mel. et de Niort.Vend., Font.
(Cet P. D.)
Preglae, V. n.
,
prir, se perdre
sans laisser de traces de ce que Ton est
devenu. Vend. (C. et P. D.)
Preiller, V. a.
Ne verrons preiller Rome avec son antecrlt.
Bab.)
Prelange, Prlongb, s. m., lan-
gage :
si ton prelange est franc y
t'honore et chrit.
(Bab., p. 7.;
a Mourea d'in JoM
prclonge
Nous valnguit faire In sermon.
(N. P., p. sa.)
PR
Prelinguant(1. prloque)is)^s. m.,
qui parle le premier :
I quo prelinguant
y le vis.
(oent. polv.)
Premae (1. primus)
,
uclj., premier :
<i
prcme que, premier que, avant
que. Vend.
(C. et P. D
)
Premeloge 'I. prunus, locus) , adj.
des 2 genr., prcoce, hlif. Au figur,
un enfijnt qui vient au monde avant les
neuf mois rvolus, est un premeloge.
V.
D.-S.
Saintonge : peurme-
loge
,
promeloge.
Patois du Berry :
promunge, fruit, terrain de pri-
meur.
Premoi:*^s {\.pro, minns), loc, pour
le moins. D.-S., arr. de Bress. et de
Part h.
Premy (1. peVf mdium], prp.,
parmi. V., arr. de Civ.
D.-S.
Prsure, s. f., prsure pour faire
prendre le lait, D.-S.
(B.-F.)
Prepousai (1. proponere) , v. a.,
proposer. V.
D.-S. :
Luter aux AUeraansla prepouset sans glose.
[Bab., p. 40.]
Preque, Prequ, Prqueu, conj.,
pourquoi. V., arr. de Civ.
D.-S.
Prequioulou, s. ni., procureur.
Vend. (C. et P. D.) Y. Parculou.
Pressais, s. m., pche qui tient au
noyau. D.-S.
(B.-F.)
Roman:
presega, >
pcher.
Gascon : pre-
cet, pches; pressegus, pchers.
pREssAiTiER,s. m., l'arbre qui donne
le pressais. V.
D.-S.
Pressimi, adv.
,
trs- prestement.
Vend. (C. et P. D.)
Pressonnae fl. persona), adj., as-
soci dans une ferme. Vend. (C. et P.
D.) <L C'est assauoir les choses que je
et mon personner auons Arsay ou en-
viron. > (An. 1337. Arch. St-Hil., Ar-
ay,
nol4.)
Prtant, prp. et adv., pourtant. V.
D.-S.
PretaUjS m., prtendant la main
d'une fille : a Quielle feille n'a guire
depretaus. D -S.", Chiillon.
Prle, s. f , osier. V., Monts-sur-
Guesnes. V. Eziou.
S. f., plante ma-
rcageuse. V.
Il
y
a Alonne, prs
Poitiers, la valle de la Prle.
XXXll.
PRO
217
Prevatl, PflEvoiL,s. m., assemble
religieuse occasionne par des voyages
quelque relique ou quelque saint,
et accompagne d'une foire. Vend.
,
Font. (C. et P. D.)
Il
y
avait autre-
fois Chtellerauld la foire des provai-
res. Launay (paroisse de Ste-C-
cile. en Bas-Poitou^, o se tient, le jour
(Je la feste, une prevaille ou foire.
(An.
17.50. .Manusc. du Puilou.)
Priau, Prioule, s. m., morceau de
bois qui s'emmortaise dans le forar et
sert d'aiguille la charrue : .Gne
peudi po arrangea sou priau ;
il ne
pouvait pas arranger son priau. V.,
c. de risle-Jourd. et arr. de Civray,
p. prioule. V. Pourvoueille.
Pr'igi, Pr'iqui, adv., par ici, par
l. V. D.-S.
Orbaiii quond lot fut ainassl
Ueay de lay pr'ici pr'iqui,
Veci voent in presonnage
> Bain abilly. o
(Cent. Polv., p. 62, cit. B.-F.)
Prime (l.pr/??iM.s), adj., primeur. Dans
tout le Poitou. V. Primeloge.
Ro-
man : a prim.
Espagnol et portu-
gais : primo. )
PfliNGUAi, Prinquai, V.
3., pincer.
Vend. (C. et P. D.)V. n., prouver une
sensation vive, dsagrable ou doulou-
reuse: f le fret pringue. (B.-F.)
Pringuette. s. f., pincette. D.-S.,
Melleran. (B.-F.)
Priisque, s. f., pli form dans le
r'virau [voir ce mot), formant la corne
et toujours au nombre de trois. V., arr.
de Civray.
D.-S., arr. de iMelle.
Procurassia, s. m., procureur. D.-S.
w Daux procurassias, daux sergents.
(Chans poit.)
Prodre, V. a. et n., prendre : pro-
dre la bousque, c'est se fcher. Vend.
(Cet P. D.)
Profrexce, s. f. , revenu, produit.
(Manusc. du Poitou
j
Basse latinit :
profereniia, proferentium
,
proferta^
proventus, reditus. (Duc.)
Prou
,
adv., o : prou gl'? o
est-il ? Vend. (P. et C. D.)
Prou (1. parum], adv., assez : En
v'iez-ve d'aute?
I nan, i en ai prou.
V.
D.-S.
Vend.Roman : preu.
47*
218 PTA
Provenal : proun. )^
Berry,
Champai^ne, Limousin : prou.
Ancien franais.
Prouae ^I. prohare), v. a., prouver.
Vend. (C. et P. D.)
Prouail, s. m., croc qui sert atta-
cher deux bufs une aiguille de char-
rette ou une perche de charrue. D.-
S., Parlh.
Perche de cliarrue. D.-S.,
c. Bress.
Proue
(1. proba) , s. f., preuve:
Baillez-en la proue, > donnez-en la
preuve. Vend.
Prol'ILLrb, s. f., croc qui sert
metire-deux bufs une ai;:;uille de
charrette ou une perche de charrue.
V. -
D.-S.
PfiOUiN, S. ni., provin. V., arr. de
Chat. y. Prebin.
PROIJLEA, s. m., morceau de bois
qui s'emmortai^e dans le forar et sert
d'aiguille la charrue. V.* D.-S.
V. Pouvoueille.
Pruna-blancs. m
,
prune de Sainte-
Catherine non greffe: pruna-Saint-
Michea, prune delaSt-Michel,de cou-
leur violette fonce.
Prune-date,
violet trs-fonc, mariol, goret. V
,
arr.
deCiv.
Prunollons (// mouills), s. m. pi.,
jeunes rejets de pruniers. V., arr. de Civ.
B.-F.)
Prlms et PRUNOU (gteau de)
[1. prunumYs. m., galette sur laquelle
on a tendu, avant de la mettre au four,
une marmelade faite avec des pruneaux.
D.-S B -F.i
Ptas. s. m., fruit. Vend. (C. et P. D
)
Ptassa, Ptassia, e, adj., man-
PYO
geur et marchand de fruits. Vend. (C.
et P. D.)
Pue, s. f., dent de fourche, de r-
teau. Dans tout le Poitou.
PuET, s. m., engin pour prendre des
petits oiseaux, et principalement les m-
sanges. Il se compose de morceaux de
sureau droits et d'un demi-cercle qui se
dtend au moyen d'une petite corde.
D.-S.,c. Cel.
PuDAi , V. n., rpandre une-odeur
puante, de punais. V., c. Isle-Jourd.,
Adri ers.
Pi D, PuTADE, adj., punais. V.,c.
I.->lG-Jourd., Adriers.
Pue, s. f., PuoN, s. m ,deiU de four-
che de rteau, et en gnral tout ce qui
a un bout pointu et piquant. Dans tout
le Poitou. Provenal : a puo, pointe.
PupuT (1. npupa), s. f., huppe, oi-
seau. V.
D.-S.
Patois du Berry :
puput. ))
Rabelais : O me mu-
nir de langues de puputz et decueurs de
ranes verdes?
Pute, ad v._, aprs tout, h bien! V.
-
D.-S :
o Peute ! nous s'ran hor.s de peine.
(Geiit. poetv.)
Pute, Pelte, s. f., bergeronnette,
oiseau. V., arr. de Civ.
PuTOD, adv., plus tt :
Quilay sont sot qui mourant putous
Que l'heure n'est venue.
(Gust., p. 19.)
Pyot^ TE, adj
,
habitants du pays
haut. D.-S., c. de Celles.
Q QUA
Qu {qu mouills)
,
pr. rel.
_,
que.
C. Montm., Moulisme.
QuA, inlerj., quoi? (Gust.)
QuAiRAGE, s. m., entourage d'une
mtairie. Vend. (C. et P. D.j
Patois
du Berry : quarrage, carrefour.
QuAiREUX, Ql'ibeux (I quxrcre).
s. m., carrefour. V.
D.-S., c. de
Bress. iMa mai.->on du dicl lieu de
Vatan, assise aux querrouer des bancs
du dict lieu. (An. IIGI. Arch. St Hil.
Egl.)
Noms de lieux :
o Quereu et
Querreux (lej, St-Merre-des- Eglises,
Saulg. Anch,Sillars (V
)
QuALQUi, pr. dmonst pi. , ceux
qui. V.
D.-S.
Quant (l. quantum), adv.
,
autant
que
,
comme, aussi : quant et lui
,
QUE
quant et moi. V.
,
arr. de Chat.
Champagne
,
Berry.
Ancien fran-
ais :
Et les forts a vu planter menues
Qui
,
quant et lui , sont vieilles devenues.
(Meilin deSt-Gelais.)
QuARRE (1. qurere), v. a., qurir,
chercher : va don quarre dau poin;
va donc chercher du pain.
D.-S., c.
de Sauz-Vaussais.
(B.-F.)
Quarre, s. f
. ,
querelle. V.
D.-S.
Gascon : que
,
qui.
QuECAS (q'cas), s. m., noix dpouille
deson brou. V., arr. de Chat. Rabelais:
et leur donnarent ung cent de que
cas. (L.
pr,
c. 2.5.)
QuDEiNCHE (faire le ou la), loc.
,
feindre une indisposition
,
tre malade.
-
D.-S. (Barot.)
QuEDENANT
, adv.
,
combicu
,
plu-
sieurs, une grande quantit. D.-S.
(B.-F.)
QUE 219
QuEGLiAE, V. a.
,
cueillir. Vend.
(Cet P. D.)
QuELiON (q'Iion), petite barrire qui
prcde la porte d'entre d'une maison.
V.
D.-S.
V. Portellon.
QuEMANT
,
adv., comment.
D.-S.
Vend.
QuEME , adv.
,
comme. V.
D.-S.
Vend.
QuEME>TAT (q'mentai), v. a., par-
gner.
D.-S.
Vend.
QUEiMliNAI
,
QUEMOINAI, V. a.,
commencer! V.,c. de IMirel).
D.-S.,
c. de Bress.
pour quemoinai.
QUEMINCEMENT, Qu EMOirSCEMENT,
S. m., commencement. V.. c. de Mireb.
D.-S., c. de Bress.
p.
quemoin-
cement.
QuEMOTAE (q'mofe), v. a., par-
gner ce que l'on a manger avec son
pain. Vend. (C. et P. D.)
QuENAiLLE (q'naille), s. m.
,
enfant
nouveau-n
,
petit enfant; ou grande
personne agissant comme un enfant. V.
D.-S.
Ancien franais.
QuENNE
,
s. f jCane. V.
D.-S.
QuENAi (r. <7e?iee), v. n., faire un
effort
; se dit aussi des cris des petits
enfants quand ils souffrent
;
se dit en
mauvaise part de ceux qui ont trop
mang : gle quenne coum'in goret.
V.
D.-S.
Saintonge : quener,
vagir.
QuENE^s. f
. ,
gros soupir, effort.
V.
D.-S.
QuENEUiLLE
,
S. f.
,
qucnouilie. V.
D.-S.
QuENEUSSONCE
,
S. f., connaissancG.
V.
D.-S.
Gtine.
(B.-F.)
Jamez de quiou bea jeut, n'en ri queneussonce.
(Rob. Div., p. lit.)
QuENEUTRE (l. cognoscer)
, v. a.
,
connatre. V,
D.-S.
Gtine.
Saintonge.
QuEJNiAU, S. m., petit enfant. V.,
220 QUE
arr. de Chat.
Saintonge : quonaye,
quenayon.
Quque
,
QuiQUB (1. f/ualisque)
,
adj.
,
quelque. V.
D.-S.
Vend.
Suivant les localils.
Ardonnos.
QuERGLON (queurij;lon, gl mouills),
s. m.
,
petite barrire qui prcde la
porte d'entre de la maison F. Portel-
lon.
V.
D.-S.
QuERiou
, s. m., lieu de pacage r-
serv pour les volailles et qui entoure
la maison de ferme. V.
,
c. de l'Isle-
Jourdain.
QutiiRE, V. a., chercher : <.( vque
querre mou seil. Va chercher mon
seau. V., c. de I Isle-Jourd.
Ga?con,
Ardennes, VJarnc.
Ane. franais.
QuEBBOiR
, S. m., carrefour D.-S.
y. Quaireux.
INlanusc. du Poitou.
Noms de lieux : Querroir (le), Quin-
ay (V.)
QUFSSOTTE
,
S. f. , instrument qui
sert laver les mains. D.-S.
Vend.
QUET
,
QuETiE
,
pr. dmonsf., ce.
cette. V., c. de risl.-Jourd.
Patois
limousin.
Qu'houre (1. qua hora)
,
adv.,
quand : qu'hour vendra t-eil? Quand
viendra-t-il? V.
D. S.
Roman :
coure,
r
Provenal : o quouro ,
quelque temps.
QuED
,
pr. rel., que.
pr. dmonst.:
ce. V.
,
c. de Yhi -Jourd., Adriers et
Luchapf.
Ql'euarsson {qu mouills), s. m.,
aigreur; sensation aigre excite dans
l'estomac. D.-S.
QuECGNAi (se) [r. queugne], v. pr.
,
se donner un coup, se faire une bosse
la tte. (B.-F.j
Queugne
,
s. f., coup
,
et principale-
ment coup la tte. V.
D.-S.
V.
Cabeugne.
QuEUL, QuEDX, pr. rel., quel,
quels :
Qneul houneur
,
queux bea* profits.
(Gust.)
QuEUQUE, adj., quelque. V. D.-S.
Vend.
" 01 bin queuqiie cho^e de bla
'^ Que dverre ddux maisans su l'alve.
[ChaHB. poit.]
QUI
QuEURASSON [qu mouilIs), s. m.
,
aij^reur l'estomac. V.
D.-S.
QuEURE, QuiEURE [qu moujlls [l.
cnqucre]
,
v. a ,
cuire. V.
D.-S.
Vend.
Besanon : queure.
QiJEDKEiix , s. m., petit e.^pace de
terrain en forme de cour , devant une
maison
D.-S., Parth.
QuF.ussER , s. m., houx
,
plante :
in grous boursau de queusser l'a-
voure quo jouquant tous quis p'tits
aiseas; ) une grosse bousse de houx
o se perchent tous ces petits oiseaux.
D.-S., arr. de Bress.
QuEUSOTE, s. f.
,
instrument qui
sert laver les mains.
D.-S., c. de
Ci'lles.
Qui, adv. de lieu, ici, l. V.
D.-S.
V'end.
Limousin ,
Besanon.
QuiAQUiA, s. m., espce de grive :
( i voiron pas d'quiaquia qnetle annie,
y a pas de c'nelles; nous ne verrons
pas de grives cette anne , il n'y a pas
decenefles. V., c. de Monte.
Aube :
quia-quias, grive de grosse espce.
Qliaquiasse, Quiequasse , adj.
,
bavarde: fezez don taise quielle quia-
qiiiasse. V., arr. de Poit. et de Civ.
D.-S. , c. de Bress., p.
quiequasse.
QuiARCHAi, v. a., chercher. V.
D -S. :
I Perrot
,
qularche ton chalumoa.
[N. P., p. M4.]
QuiARE, V. a., chercher, qurir.
D.-S., arr. de Bress.
QuiAU,QiJiALE, QuiLE (1. qualis)^
pr. dmonst., ce, celui, celle
;
au plu-
riel
,
qitiea
,
qidlai : quiea que j'ai-
merai de quilai de ses frres. V.
D.-S.
Et seriez inchonl d'avfail quielle grce.
[Requte Moreau de Beauinont.}
Roman : quai
,
qal, cal. Pro-
venal : quau i>
QuiAUQUietQuiOQUi, pr. dmonst.,
celui-ci. V.
D.-S.
Patois limou-
sin : quouqui.
QuiBNGNF, s. m., le taon des bufs.
D.-S.. arr. de Bress.
QuiEQu'uN, pr. ind., quelqu'un. V.
D-S. Vend.
QuiEBEUx, QuiBU, S. m., carre-
QUI
four: cf Ofatbeaanel, leu femmes ront
ou quiru; il fait beau aujourd'hui, les
femmes iront au carrefour. V., c. de
Monlconiour, arr. de Poitiers et de Ci-
vray
,
pour ; quireux. V. Quai-
reux.
QuiEU, pr. dmonst., ceci, cela
;
au
pi. quis, ceux-ci V.
D.-S.
Vend.
a A.prs qulcu, sache quleqiii*
(Gust.)
Provenal :
raquo, mare, eau
bourbeuse.
Racremai, Recremai, v. n. et pr.,
rappeler, et se rappeler la mmoire
,
recomxmander : i t'racrme d' fair'
toun ouvrage avont d'parti. i> (B.-F.)
Roman : razain.
Raisu, e (1. radere, rasum)^ a'ij
,
court, V., c. Isl.-Jour., Adriers.
Rait. e, adj., enrou. V., arr. Cht.
Raiteur. s. f., enrouement. V., arr.
Chat.
Rajai, V. a ,
racler : c: vau-tu rjai
r cul dau chaudran? D.-S., Chtillon.
Rajettes, s. f. pi., raclures. D.-S.,
Chtillon.
Ralle, s. f., squelette : ralle de
cheval, pour exprimer la maigreur de
l'animal. (Rondier.)
Cuisse. Vend.
(C. et P. D.)
S. m., mollet :
1'
ralle
m' f mau. w D.-S., c. Bress.
S. f.,
mauvaise jambe : quiau gars a-t-ine
vilaine dcampe, le tir' la ralle qu' m'in
galrian. D -S-, c. de Celles. Noms
de lieui : c Rallerie (la), Gouex (V.).
Ralubox et Ralirov, s. m , rat
des champs. V., c. Montm., Moulis-
mes.
Ramaie, Rame, s. f., averse, pluie
d'orage. V.
D.-S. Noms de lieux :
Rame (la), Cenon (V.)
Ramale, s. des 2 gonr., animal qui
par des vices cachs, ou par dfaut de
conformation, est impropre la re-
production de son espce. (B.-F.)
Ramia (l. ra}nu.<]t s. m., espace pris
dans un plus grand ; se dit surtout des
bls qui, sems ingalement, ont pouss
avec plus de force et d'abondance dans
certaines parties d'un champ. (B.-F
)
Bamigkau (1. ramus). s. m., haie
vive remplie de ronces ; o in grou rami-
geau est un endroit toufTu
,
plein
d'pines, o l'on ne peut passer. V.,
arr Civ.
Marne : randon. ^)
Livre du bon
Jehan duc de Bourgogne :
Quant les choasit, de plain randon
Il va desploier son pennon.
vV. 2, i48.)
Chronique de du Guesclin :
A Poitiers sont venu en fuyant de randoo,
A Chando fut cont cette perdirion.
(V. 18, 951.)
Randone, Randon ie (r. randon),
s. f., multitude du mme lieu :
Tretous d'ine randonie
En Beihlem llgs allirant.
(N.
p , p. 14.)
D.-S., c. de Bress.
Rapiette,s. f., lzard gris des mu-
railles. V.
D.-S. y. Gbapiette.
Noms de lieux : ce Rapiette (la;,
Payroux, (V.),
Raque, s. f., vieille brebis. Au figur,
coureuse, bohmienne. 1).-S..c. Celles.
D.-S.
Rassarai, V. a. et pr., entasser,
amasser. V.,c. Montm. V. Assarai.
Rassouillai (se), v. pr., se mouiller
jusqu'aux os. D.-S., c. R.
Vend. (C.
et P. D.)
Ratatouille, s. f., se dit, en mau-
vaise part, de mets ou de restes de mets
mlangs et sauce trs-abondante. V.
D.-S.
Berry, Marne et Haute-
Marne.
Ratrau (/. rasfellum), s. m., sorte
d'chelle couche, incline dans sa lar-
geur, et suspendue dans les curies au-'
dessus de la mangeoire pour
y
mettre la
nourriture des animaux. Dans tout le
Poitou. (Manusc.) Noms de lieux :
a Rteau
{\p),
la Bussire , Journet,
V.).
Rat, adj., ce qui a t mordu par
les rats ou les souris : pain rat. V.
D.-S.
Saintonge, rati.
Ratelet, s. m., rpine dorsale
;
se
dit des individus maigres et dcharns.
V. D.-S.
Ratelet, s. m., plante. (B.-F.)
Ratin, s. m., rat, souris, dans tout
le Poitou.
R\t-ltron, Rat-lueon, s. m., le
lrot de Buffon. (B.-F.)
V., arr. de
Civ.,
p.
rat luron, p
Ratoure, s. f., ratire. V., arr.
Civ.
D.-S.
(B.-F.)
Libvre du
bon Jehan duc de Bretagne :
Tous les traictres qui dedans sont
Attrapps en la ratoure.
(V. 716. Cit. B.-F.)
D.-S
,
arr. Melle.
K, s, m
,
rien. V^, c. Is!.-Jour.
RBE (I. rpa], s. f., turneps, gros
navet. V., arr. Civ.
Vend. (C. et
P. D.)
R'bec, s. m., rot, vapeur de l'esto-
mac qui sort avec bruit de la bouche.
D.-S., arr. Melle.
Rebecca (faire un), loc, fairemuette
en parlant d'un champ. D.-S., Aubign.
(B.-F.)
Reeinai (r'binai), v. n., c'est faire
deux fois la mme chose. V., arr. Poit.
et Civ.
Ardennes, Marne, c'est don-
ner un troisime labour.
Basse lati-
nit
: rehinare\ terram, altra et re-
petita aralione proscissam, tertia rur-
sum proscindere. (Duc.)
Rebinai (r'binai), v. a
,
regimber.
Ne se dit gure que des enfants, des
domestiques ou des ouvriers. L'on appe-
lait autrefois rebineurs ceux qui se
rtractaient de choses dites devant la
justice. Il est aussi pronominal. (B.-F.)
Anghiis : a repine, se plaindre,
tre facile
;
repiner, celui qui mur-
mure.
Rebouffai (r'bouffai), v.
a., repous-
ser, renvoyer , dtourner : thielle
tanche a f r'bouffai l'aive qui v'nait
mon pr. (B.-F.)
Au figur,
se mettre son aise, amliorer sa posi-
tion. D.-S. V. (B.-F.)
Recepai, v. a,, raccommoder des
vtements
; refaire le pied d'un bas.
V
,
arr. Poit. et de Civ.
D.-S., arr.
de Bress. et de Parth.
Reghalai (se), v. pr., se refroidir,
se rebuter dune chose, d'une entreprise.
D.-S.
,'B.-F.)
Reghanai, Rechegnai, V. n., hen-
nir : les chevals r'chanant. > V., arr.
Civ.D.-S., arr. Melle.
Vende,
p.
rechegnai.
Berry : rechaner,
braire.
Roman de Doon :
Nul chevaux ne beonit, nul mul ne rechaigne.
Recheugnon, nne, adj., se dit des
enfants qui ne font que criailler, qui
sont de mauvaise humeur. V., arr. Civ.
D.-S.
Fran-
ais : action d'exclure.
Relet (r' let), s. m., restes, choses
dlaisses. Vend.
L'in laa demande dau relet.
(Gust., p. 39.)
Relichat (r'iichai
[g.
Xsi/.w], v. n
,
manger par gourmandise, avec avidit,
et sans rien laisser des mets que l'on
mange. V. D.-S.
Marne: l-
cher. t>
Relicheu^ euse. Relichou, ousb,
adj.j celui ou celle qui reliche. V.
D.-
S.
Patois du Berry . Licheur, li-
chouis. i>
Lacombe : lecheoxs, l-
cheur, lechire^ louceor, parasite,
lche-plat. (Cit. B.-F.)
Reloge, s. m., horloge : le r'ioge
ne va pou, l'horloge ne va point. V.
D.-S. Vend.
Manusc. du Poi-
tou.
o Quiou-qui qiiou reloge a fat foalre
01 est in rn( aire nomm Bollve
>> A cau.se quK les pouvres geans
> G'ne scaviant qu'ol heureglle diniant.
[inscription qui se lisait sur la cloche de l'htel
de ville de Poitiers.]
Aube, Yonne: a reloge.
Langue-
docien : a rloj.
Catalan et gas-
con : i rellotge. Roman : a reloge.
Remberte, s. f., plante qui vient
dans les jardins et les vergers. V.
REN
D.-S.
(B.-F.)
Mercurialis an-
nna.
Remeil (remeuil), s. m., le pis des
femelles des animaux et principalement
de la vache et de la chvre. V.
D.-S.
Italien : a remembrare.
Anglais:
remembrer.
Ancien franais :
a ratmentevoir.
Remembre, s. f., souvenir, m-
moire. Dans quelques lieux.
Recom-
mandation des trpasss aux prires
des fidles, fiteannuellement, ou chaque
dimanche, au prne de la messe parois-
siale : Item je donne et lgue au cur
ou vicaire de l'glise de Vouilhxii den.
pou estre en la grande remambre de la
d. glise. (An. 1502. Manusc. du
Poitou.)
Remouflai (r'mouflai), v. n., reni-
fler. D.-S. -V.
Remouille (r'mouille) , s. f
,
par
un temps de pluie, quand on voit poin-
dre encore d'autres nuages l'horizon,
l'on dit : Via encore ine remouille,
un nuage qui va nous mouiller de nou-
veau.
Roman: a remuevll ou re-
moil. (B.-F.)
Remouillre, s. f , terrain argileux
qui retient l'eau. ^B.-F.)
D.-S., arr.
de Melle. Berry: mouillre, ter-
rain humide.
Renalai (r'nalai), v. a
,
faire le re-
naud, le sillon. V.
Renaquai, v. n,, tapager. Vend.
Iles fasastremblay, tant fort
y
renacas.
(Gust., p. 60.)
Ren-a-bacqu, loc, rien du tout,
aucuns restes, rien de ce que l'on de-
mande : Di don , Margot, a-tu d' la
REP
mounai, t?
Ah! ma cher' me,
gn'en avant ren--racque. Dis donc,
Marguerite, as-tu de la monnaie, toi?
Ah ! ma chre me, nous n'en avons
pas du tout. V.
D.-S.
(B -F.)
Renard, s. m
,
morceau de bois fix
au linteau d'une porte pour la tenir fer-
me. V., arr. Civ.
Renards, s.
m. pi., chevilles de bois qui servent h
attacher les coues (queues] la sole de
la charrue. V., arr. Civray.
D.-S.
(B.-F.)
Renard (corcher le), loc, se dit
des ivrognes qui vomissent le vin qu'ils
ont pris en trop grande quunti; t'-
tais b sou hier au ser, t'courchais le
r''nard. D'aprs le dictionnaire de
Trvoux, cette locution tait autrefois
usite. (B.-F.)
D.-S. (B.-F.)
Remarquai (se), v. pr.,se pencher sur
le dos, en arrire w Gl' tait etepp l-
bas, gle s' renarqu en arrre, et gl'a
chu. Il tait appuy l-bas, il s'est
pench en arrire, et il est tomb. V.
D.-S.
Metare arbores
aut vineas est disponere, et certis men-
suris atque etiam ordinibus serere :
vulgus nostrum vocat ronner: nam
ordines ipsos appellat rfe,9 rons et in-
ter ordinaria des reses, solum autem
ipsum le guret. (Seminarium de
Charles Estienne,
p
34.)Ruelle: En
laquelle vigne
y
a une petite rze. i>
(An.
1579."
Arch. St-Hil. Bourg., n
1465.)
Vend.
Rabelais : reciner : a Puis en-
trarent en propos de reciner en propre
lieu. )) (L. 1", c. 5.)
Ressiner,
Montaigne.
Retaillon, s. m., morceau, petite
portion que l'on retranche d'une chose
quand on la faonne. V.
D.-S.
Retap ^lre bien), loc, lre bien
habill, tre bien vtu. V.
D.-S.
Rrtelble, Retublie, s. m., chau-
me. V.. environs de Sl-Savin.
D.-S.
Vend.
Ma, vel'o, onscgnou, le faire revilcy ?
[Requte Moreau de Beauroont.J
Roman : a revolinar.
Provenal :
revoluna.
Reue, Revobte
,
s. f., sorte de lien
fait avec des branches llexibles. V.
D.-S., c. de Bressuire V. Coire.
Ri, PiiAU, s. m., ruisseau. V., arr.
de Montmorillon.
Ris : <t chemin
joignant le ris descendant au moulin du
Choiseau. (An. 1586. Saulg. Menus.
RIB
du Poitou.) Patois du Berry.
Pa-
tois du Limousin, Gascon: rioii.
Noms de lieux : o Rie, Ry, Rye, en
grand nombre.
RiBALE, s. f
_,
raclette pour ramasser
le grain sur la cour battre. V., c. de
Montmorillon. V. Ane.
Ribat. V.
D.-S.
RiBANDEA, S. m., ruban. V.D.-S.
Daux cailles, daux bagues, datix ribandcas.
(Chans. Poit.)
RiBE, S. f., plante graine olagi-
neuse qui [)ousse qucl(]tipfois. en si
grande abondance, dans les bls de mars,
qu'elle en touffe une grande partie.
D.-S., Sauz-Vaussais. (B.-F.)
Fran-
ais : machine brover le lin.
RiBE^iT, adj., enfant maladif, de
mauvaise sant. D.-S.
(B.-F.)
RiBET, s. m., morceau de pain enlev
d'un pain entier. V., arr. de Civ,
RiBLEBiB, s. f., escroquerie, larcin :
Appoinct est que messieurs les doc-
teurs et tenans pdagogues seront man-
dez jeudi cans pour leur remwistrer les
ribleries et autres forfaiz que font leurs
escoliers pour
y
donner provision.
(An. 1459. iManus. du Poitou.)
RiBOTAi et RiBOTi, V. n., rouler en
tombant d'un escalier, d'un talus. V.
RiBOTU, Ey adj., raboteux. V._, arr.
de Chat.
RiBOULi (se), V. pr., se retourner sur
soi : Eh ! f don attentian, min fail, ta
monche de ch'misole tout' riboulie su
lin bras. Eh 1 fait donc attention,
mon fils, la manche de ta veste est re-
tourne sur ton bras. D.-S., arr. de
Bress.
RiBOL"LET(le^sonne), s. m., recoupe.
Vienne.
RiBOUSSE, RiBOCTTE. s. f., bton dont
l'un des bouts forme comme tte. V.
D.-S.
D.-S.
RicouANN et RicoiN'N, V, H., ra-
conter des ricouannes. V.
D.-S.
RicouET. s. m., mche de cheveux.
V., arr. deCivray. V. Couet.
RiFAGEOU, ou SE, adj., revche, ma-
lin. V., arr. de Montmorillon.
RiFAUT, s. m., rave radis. V.
D -S. Vend. Basse latinit, rjlare,
corcher : La saveur de ces racines est
acre, dit le docteur Coraier, dans sa
brochure sur le patois messin, et cause
au palais une forte sensation.
Pour
ung chou cappuet des riffaulxet aultres
herbes. (An. 1584. Manusc. du Poitou.)
Rifles, s. f. pi., copeaux lgers.
V.
D. S.
Vend. F. Ferluches.
RiGANE (1. rgare)^ s. f., rigole : i
ai f ine rigane dans mon pr. pourfair'
couri l'aigu; quand o'' mouillero l'ai-
gu pass'ra dedin. V., c. de Montmo-
rillon, Moulismes. V. Aquoia. Basse
latinit: rigago, rigus, rigole. (Duc.)
RiGALE, s. f., flamme vive et passa-
gre. V., c. de Dang. Y. Bauduelle.
Provenal : regalido
;
la regalido pe-
tejavo, T> le feu joyeux ptillant.
RiGALER, V. n. et pr., rchauffer:
la flamme rigle. V., c. de Dang.
RiGEAi,v. n., enfoncer ses racines
dans la terre, et les tendre en parlant
des plantes. V.
D.-S.
Vend.
RjGEAiLS. s. m. pi., ra'ines des
mauvaises herbes qui se trouvent dans
les champs, surtout celles qui tracent,
(B.-F.)
D.-S., arr. de Meile.
232
RIO
RiGKAiLLOU, FK. adj., champ, pice
de terre remplie de racines. D.-S. A
Goiirnay, l'on dit : rigioux. (B -F.)
RiGEB,s. f., plant de vigne. V.
D.-S.
Noms de lieux : > Rigeon,
Archigny. (V.)
RiGOLB,s. f., flamme viveet de peu
de dure. D.-S., c. de Celles et Niort. V.
Bauduelle.
RiGOiRUAiNES ,
s. f. pi., bourdes,
anecdotes plai^antt^. (B.-F.)
Noms
de lieux : t Rigoudaine ;la)
,
Sossav.
Tliur. V.
RiGLEMT
rigu'nit),adj., enfant ma-
ladif. D.-S. y. Ribenit.
RiLL, V. n., couler goutte goutte;
faire du bruit en coulant; se dit d'un
.filet d'eau qui tombe d'une lvation
quelconque. V., arr. de Chtelleraud.
RiMAE, Rimai, V. n.. brler lgre-
ment
;
se dit des mets qui. pendant la
cuisson, prennent a la pole, la casse-
rolt\ V.
D.-S.
Vend.
RiM.\LE, s. m., animal qui n'est pas
apte la reproduction de son espce.
V., arr. de Civray. V. Ramle.
Ri.NGEAi (se), V. pr.; se mettre en
ordre, en tat : a Allons, Piarre
,
vin
don.
Tout a l'heure ,
i m'ringe.
D -S., arr. de Melle.
(B.-F.)
RiNGiE, s. m., rouge-gorge. D.-S.,
environs de Saint-^iaixent.
RiNGUET, s. m., petit. (B.-F.)
RiocHE (1. ridere), v. n., rire.
< 1 Ti quee riochet.
[GenU. Pofit.]
V. Regnochai.
RiOBTE (b.l. retoria),s. f., hart, lien
de vergea tordues. V.
D.-S
A'end.
Ripassou :
soldat. Vend. (C. et P. D.)
Pipai, v. n., gli.-iser. Dans tout le
Poitou.
V. a., dtacher les feuilles
des branches avec la main. V.
D.-S.
Snintonge : riper, glisser.
Ripe
,
s. f. , rou.'j;e-?orge, oiseau.
Vend. (C. et P. D)
RiPE-RAPE(ala), loc, jeter la vole
des pices d'argent, des drages , au
miTuii d'une troupe d'enfants qui cher-
chent \\ les ripai, les rama:ser. D.-S.,
arr. de Melle. V. Grapette.
Ripes, s. f. pi., copeaux lgers. V.
D.-S.
Vend, f . Ferhiches.
RippE, s. f., navette sauvage. V.
D.-S.
RiQUETTE, s. f., le creux du sillon.
V., arr. de Montm.
RjTK, Rite, Rite, Rite (trs-bref)
,
loc, cri pour appeler les cannes. D.-S.,
arr, de Melle. L'on dit : ritou, rilou,
ritou, ritou, pour appeler les canards.
RitI'.e, s. m., pris adjectivement.
Mauvais caractre, malin, 5e dit plus
parliculirement des enfant : Ah I
p'tit ritre. Ce mot est sans doute pour
reitre, et rappelle, dans les lieux o il
est employ, le triste souvenir des trou-
pes allemandes qui ravagrent le pays
pendant les guerres religieuses. D.-S.
Vend.
Rivageai (r. rivages), v. n., couper
les rivages, c'est--dire les joncs et autres
plantes aquatiques qui croissent sur le
bord des rivires. V.
D.-S.
Rivages, s. m. pi., les herbes aqua-
tiques, les joncs qui croissent sur le
bord des rivires, et que les meuniers
fauchent pour les donner en nourriture
l^urs mulets. V.
D. S. (Manuscrits
du Poitou.)
RivAU (I. rirus)^ s. m., ruisseau. V.
D.-S.
Italien : ronca. Noms de lieux :
Konde (la) , dans plusieurs commu-
nes. (V.)
RoNDEA.s. m. , sillon. V., c. de
Veuille.
V. Randia.
HoNDELLE, S. f. , ail d'une seule
gousse. V., arr. de Civ. V. Pifre.
Francds : petit bouclier rond
autrefois
en usaf^e.
RoiNDiN , s.
m , grain rond , tel
1
6' que
V.
D.-S.
mugir sou
r-
la vesce
,
la garcbe
,
elc
Ro^GAGLlAE, V. a etn
>!ement Giine
.Murmure?,
gron
der. Vend.
(C. et P. D.)
Roquai fg. fw-j-c-.v), v. a., mcher. V.
V. Ribotu.
RoTUBAE (I. ructns)^ v, n.
, faire
V. pr. , se
c. de risle-
rouzdo .
234
ROI
de Melle et de
des rois. D.-S., arr
Niort.
/'.
Rote.
Rou.s. m., la parlie du mtier du
tisserand qui frappe le long des lames
pour serrer le lissage. V., arr. de Civ.
/'.
Rau.
Rolable. s m., instrument qui sert
r.imener la braise du four. V.
,
arr.
de Poitiers.
V. Reuil. Provenal :
rediable ;
o m soun redial>lo
Roi!AiBE,s. f. , raie entre deux sil-
lons. V. , c. de Neuville.
Patois du
Berry : rouaie^
^ sillon : petit sentier
sparalifde deux morceaux de vigne,
de pr ou de terre
Noms de lieux :
a Roure (hO, BeaumonI
,
l.haupa-
gn-*^ainl-Hilaire.
Rouan et Rouin, s. m., ornire. V
D.-S.
Patois du Berry : louin.
RoL'A^BLB, s. m., rejeton prove-
nant de la racine d un arbre. V. ,
arr.
de Chat.
RoLBRciiE (1. r^nca) , s. f. , ru-
brique :
Poure vendre-I-eil donc?
>. .\s-lu quoquc roulirche ?
(Bab.)
RoucHAGE, Bouche (b. I. roscha),
s. m., s. f., rubanier, roseau flexible,
spnnjanium. Vend.
V.
Iris des
murids , iris-/)seu(/oncoriis de Linn.
(B.-F.j
De rusc/in vero supradicti
siai^ni ita fuit termiiuilum. (f^ moiti
du xm' sicle. Alanusc. fiu Poitou. j
D.-S.
Au figur, individu timbr.
D.-S , Prailles.
RouGLiA, inlerj. : Quelque chose de
beau pour s en glorifier! Vend.
(C.
et P. D.)
ROUHYER, RoYF.R, ROUBR, S. m.,
faiseur de roues, charron. Mmoire
de Gillei Chasteau, rouhyer, demeurant
a St Sornin, prs Poitiers. (An. 1 530.)
D -S.
Patois du Berry.
Marne:
roulis, roupie, route.
RoiJzo.NS et Rozo\s, 5. m. pi., les
rotations. V
D.-S.
Perles ru-
zons, les cueilles o tond. (Dicton poi-
tevin.) En faisant les processions
des roulons. {An. Iiit2. Arch. St-
Hilaire-Kgl., n' 3;'7.) V. Roizons.Ro-
man : roazo.
RovRE, adj. des 2 genres, rude au
physique et au moral. Vend. (C. et
P. D.)
RovRE, S. f., patience, plante. V'end.
(C et P. D.)
RucE, s. f., espce de colza sauvage.
V.
D.-S.
RuDELLES, Ruelles (1. rota), s. f.
pi., roues de l'avant-lrain de la charrue,
diminutif de roue. 11 signifiait autrefois
les roues d'une charrette. V.
D.-S.
Ine charrette chivcau
Qui 4\ ait tro quatre ruelle
)> Osl ronde que do cuellcs.
(Rob. Dlv.,p. II.)
Ruette (b. 1. riiga), s. f.. ruelle. V.
D.-S.
RuGtte de Saragois Mir-
beau. (An. 1780. Manusc. du Poi-
tou.) Patois du Berry.
RuLOUR et RuELO'JR, S. m ,
verger.
Ruelour ou vergier. (An. 1444.
Poitiers.) Tenant au vergier et ru-
leur de la dite venderesse. (An l'40G,
Manusc. du Poitou.)
RULLOT l// mouills), s. m., plante,
varit du fromental. D.-S. (B.-F.)
V. Perle.
Ruque, s. f., nuque :
Le sergent fut baUu, sa ruque fut peigne. >>
(Gust., p. co.)
Russe, s. f.
,
goutte d'eau qui pend
au nez, qui en tombe, roupie : mou-
ches-ledon, gran(lt'3alope,t'asla russe.
Dans tout le Poitou.
Russe, s. m , rouge-gorge, oiseau.
V. D-S. Vend.
Russu.NAi
,
V. n., faire collation.
D.-S., arr. de Parthenay. V. Ressiou-
ne.
SAB
Saau (1. .9rt/),sel. Vend. (C. et P. D.)
Sabaron, Sabarou
,
s. m.
, chaus-
sure en cuir qui ne couvre que le coude-
pied V'.
D -S.
Roman : Sabata
ou Sabato, soulier.
Provenal :
Sabrenas, savetier.
Sabe (I. sapa;, s. f., sve du bois et
des plantes. V. D-S. (B.-F.i
Gascon : Sbo.
Anglais . Sp
(pr. spe.i
Sabe (r. sabe), v. n , se dtacher fa-
cilement en parlant de lecorce du bois,
ce qui se produit quand l'arbre est en
sabe. Pour faire un sifflet, les enfants
couj)enl une pousse de l'anne, d'une
grosseur relative,
y
pratiquent une in-
cision aux deux extrmits de la lon-
gupurqu'ils veulent donner l instru-
ment, et 1 appuyaiit sur l'un de leurs
genoux, ils la frappent avec un manche
(lecou'eau, en chantant, ju-qu' ce que
rcoice se soit dtache du bois :
Sabe, sabe, ma pibole,
< Tu boiras dau jos de grole,
Si tua' sab' pas
E-pai2iiol : o Sacar
Sachot
,
s. m
,
petit sac, sachet.
Vende.
De l'or plein sachot.
(Gust.,
p, 10.)
SAN
Sacquetai, v. a., venlerdes grains,
ou des pois, avec un sac, pour en chasser
les balles. V. D.-S.
Par exlen-ion,
se dit (\u pouls dont les niou^ements
sont prcipits. (Mellois du y juin 1.^61.)
Sae (1. aitis], s. f., soif. Vend. (C. et
P. D.)
Sagu, s. m.
,
omelette au lard.
D-S., Chiitillon.
Saguenail, Saguenat, Saguema,
s. m., objet qui donne une mauvai.-e
odeur par suiie de maljiropiet :
--ont r ?ag' nad. V ,
at r. de ("ivray,
arr. de Poitiers.
D. S., c. do Bres-
suire.
Saguenitou, s. m., un somlard, un
gueux errant, personne mal velue. V.
D.-S.
Sai, pr. pers. de la Sl^ pers., soi. V.
D.-S
,
arr, de Melle.
Salou (I. .sa/;, s. m., vase dans le-
quel on conserve la viande de porc, le
sal : a a-tu f tin salou? > as tu tu un
porc? D.-S
,
arr. de Parthenay.
Ar-
dennes : o saloux, salire, bote sel.
Sanaillai, v. a., semer le grain.
Vend. (C. et P. D.)
Sanai el Senai.
V.D.-S.
SA^BLI
, s. m., sentier : t'a qu'
prindre quiau sanbli^ t'arriv'ra tout
dr. V., arr. Civ.
o Seinbli.
(An. 1498. iManu>c. du Poitou.)
San, v. a., castrer. D.-S. F. Coch.
D. S
Ronuin : sancsuga.
Portugais
et italien : sanguisugj.
Patois du
Berry : sani2:suie', sang>ure. d
Sanguf.nite
,
Smmguknit
,
s. f,
plante vermifuge, sanloline. V. D. S.
Sanguin, Songuin (I sanguineus),
s. m
,
arbrisseau
;
espce de cornouiller,
ainsi nomm de son corce rouge. Il est
dfendu aux bergers, dans quelques lo-
calits, de frapper leurs brebis avec fies
vergettesde cet arbrisseau, parce qu'elles
auraient la saigne ou coup de sang.
V. D.-S
Sangui. dans le midi.
SaNOIR SeNGIR.S. m ,etSENOl)RE,
s. f , nappe consacre h semer le bl. V.
D -S., suivant les lieux.
SANTii\EA[i, s m., petit rservoir
fix un ba'eau pour
y
mettre le pois-
son. V roffineau. dans le
2^
sens. V.,
arr. de Chtelleraud.
Sanzille, s. f., oiseau, msange. V.
n.-s.
Sapae
,
Sapai, v. a., baiser avec
bruit des lvres : a o n'a pou sap, o
n'a f qu' cot. C est la diffrence
entre le baiser lourd ou affectueux, et le
baiser lger ou indiffrent. V.D.-S.
Vend.
Sarde, s. f., osier. V., c. de Pleu-
mariin.
Sargaillat (r. sargaille). v. n.,
s'amu-er. foltrer, se prend en mauvaise
part. V.D.-S.
Sargaille, s. f., fille ou femme l-
gre, volage V. D.-S.
SarpaUdae, v. n.. gcher l'ouvrage
avec une serpe. Se dit des b hrons ;
quiau gas de I.ison m' fra pu jamd'
SGI
237
fagots; gl'a tout sarpaudae ma palisse;
ce gars de fouis, etc. D.-S., arr. de
Vielle et de Niort.
Sarraillai, v. a., coudre mal, bou-
cher un trou sans
y
mettre une pice, en
rapprochant les bords. Par extension
:
dents sarrdilles, resserrement con-
vulsifde la mchoire. V.
D.-S.
Vend.
Sarre, coin en fer pour serrer la
guire. (f^.
ce mot.) D.-S., arr. de Par-
thenay.
S A R n
(I . serere)
,
v . a
.
, serrer, met! ro
l'abri. V. -
D.-S.
Basse latinit :
c serare, serrare. (Duc.)
Sau (I. sal). s. f.,sel : v'I ve d' la
sau. les femmes?
Inon, 1 n'ani pou
d'argeoni.
| es mesures qui vont
mesurer la sau. (Manusc. du Poitou.)
PheUpon donnera la saii.
(N.PO
Sainlonge.
Provenal, Besanon,
Ga>con : sal.
Sauma (I. sal, mvrki),
s. m., sau-
mure, .sel fondu et liqufi dans le char-
nier. Pour tre bon et ne point se gter,
le sal doit baigner dans la saumure.
V. D.-S. Vend. Provenal : sau-
mafe.
Sauterea, Sautereau . Sauter-
glain [gl mouills), Sauterlia, s.
m., sauterelle. V. _
D -S.
Vend.
Patois du Berry : sauerieau.
Sauteru (SHUt'ria), adj
,
celui ou
celle qui saute. V., c. de la Villedieu.
Sauvagea, s. m., sauvageon, jeuno
arbre venu sans culture. V.D
-S.
Sauvation, s. f., salut : en cheu-
sanl d'au feni, i m' seu acrochai la
porte de l'lable, ol a t ma sauva-
tion. V. D.-S
Saintonge. ... Et
par tei aurunt salvatium. (Les quatre
livres des rois, p. 263
)
SAUVEiMEwr, s! m
,
salut :
M O faul bein qu'igl endure
l're nouire sauveitiont.
(Pi. P.,
p. .)
Sauze, s. f., arbrisseau, saule. D.-S.
;^Roman : Fauze, saule.
Proven-
al : sauze, entre li sauze.
Savonnette, s f, plante, sapO'
naria de Linn. fB-F
)
SciouNAi [scindere, sclssum),v. a.,
2:^s SEG SEJ
fropper, battre avec un scion. Le mot
sciou est franais. Il signifie j)elit reje-
ton flexible d'un arbie. V. D.-S.
Se, pr. pers. de la
"2'
piTS , soi. V.
D -S ,
siiivani les lieux. K, Sai Patois
du Linioii.-in.
Se. Sed. Set (1. sitis\ s. f., soif. V.
D.-S.
Sainlonge.
Coutume du Poitou : celluy qui lient
lerrages doit requrir son seigneur. ..
de venir terrager le bl quand il est
sy. Roman : segar.
Basse
latinit : segare. secare
,
proprie de
me?se aut pratodicilur. (Duc )Gascon
et languedocien : sega.
Skgklaton, Segrelat, te (1. se-
cale
,
sub^t. et adj.
, c'e>t le surnom
que l'on donne aux paysans des cantons
de Sauz-Vaussais et de I.ezay (D.-S.)
parce qu'on ne rcoltait aulrefoir,. dans
ces contres que du seigle ;
faut qu'i
angians la foure de l.'zny, i verranl
les segrelais et segrelates.
a Se^e-
lier lierre), terrea^elgie : o une pice
de terre fromental et. segelicr. o (An.
1479. vianusc. du Poitou.
j
B^sse lati-
nit : sega/lum^ signlum.. jDuc
)
Segke, Segue, Skgue (1. 8equi),\.
a., suivre. V. D.-S Vend., o l'on
dit aussi : sege.
Coutume de
Charroux : et ob ses homes qui le
devent sigre ob armes par tota la mar-
che. (Art. lO.) Roman : a sgre.
Provenal : segui, iu la vole se-
gui, je veux la suivre. Saintonge.
D.-S,
Vend.
Seil-goulard. seau eu
forme de cuve. V., arr. de Civray.
D -S.
Provi nal :
camen'ri : devers lou camentri. )>
Italien : c sognare.
Seugnard, adj., mutin, de mauvaise
humeur. V.D.-S. K. ( heugnard.
S^L'iL . s m., sureau. V., c. de
Montmorillon. F. Seu.
Shulecoche, s. f.
, petit instrument
en fer que l'on met au bout d'un fuseau.
V., arr. de Civray
Seizeb I. sudare), v. n
,
suer :
Et pre foire seuer les pouvre rcraontran.
(Bab., p. 81
.)
Sevrai, v a., dchirer. Vend. Font.
(Cet I'. D.) F Sebrai.
Sf, adv., encore. V.
Si, s. m., suif. D.-S.
SiAA, part, aff., oui Vend. (C. et
P.D I
SiBLA 'bl mouill.s) [1. s'ibilare]
^
V. n . sifler. V.
Languedocien :
f Sibla.
SiBLET (6'' mouill-), s. m ,
siflet.
V. Languedocien.Marne ; Sihio
siflf^t, cri.
SiBOT, SiBOLT, s. m., la corde du
licou que l'on passe dans la bouche ou
sur le nez des chevaux, etc., pour s'en
servir comme d'une bride. V.
D.-S.
r. Cibui.
SiBouLi-SiBOULA
,
loc.
,
ple-mle.
V., arr. de Poitiers. A'. Bouli-boula.
SicLOiiRE {cl mouills), s. f.,
pi lile seringue en bois dont les enfants
^e servent pour arro.-er les pa>sants par
espiglerie, ou s'arroser entre eux et
coniine par jeu. D.-S., arr. deBreSsuirc
et de Parlh.
SicoT.s. m., petit morceau de bois
;
ce qui reste d'une branche d'arbre cou-
pe presque rez-lerro. Dans tout le Poi-
tou : l'on dit proverbialement : faire
sauter lesicot, ce qui rpond faire
sauter l'anse du panier.
On peut dire qu'aux barrires
L'on fait sauler lesirot. r
(Chanson poit.;
SrcOT, S. m., hoquet. D--S., arr.
de Melle.
Courre
y
cheusit chcux nous, y fus pris d'au .si-
[cot.
(B.-F.J
SfcoTAT. V. a., cahoter : en |>as-
sant dans this chemins, on est b si-
coi. (i> -F.j
^oms de lieux : Sico-
tire (la). )^ Journet, l'rincay. Vernon.
(V)
Si
(1
sfi.x), adj nimi., six. V., c.
del'ble-Iourdain Gascon : Sis.
Vend.
Roman : siular, sifler.
D.-S.
Sl^CR ou SiNSE, p. m., vieux tor-
chon dchir, torchon de four.
D.-S.
SON SOT 241
D -S.
SoGUE, S f., repos, silence. V.
D.-S. L'on appelle sogue ,
dans
quelques localits, le Mmento de la
me.'Se : a damnez lou bin la sogue,
disait un paysan son cur, en le priant
de dire une messe pour envoyer un de
ses enneniisen enfer.
SoiFFEUR, SE iv. 50?'/), adj., celui ou
celle qui aime a boire. V.
D.-S.
SoLAGE, Solange (I. solum),s. m.,
qualit d'un fonds de terre. Un champ
est d'un bon ou d'un mauvais solage,
suivant la qualitdu terrain. V.
D.-S.
Suivant les localits.
SoLE, s f
,
plein une cour battre.
V., c. Isle-.louidain Patois du Berry :
(( cpe, I) lowffede plusieurs tiges de bois.
Sombr (labourerj. loc. labourer su-
perficiellement. iB.-F.) V. Sem.
SoNA (1 sonus) ^
V. a., appeler:
faut ana le sona, il faut aller l'appe-
ler. V., c. Isle-Jourdain.
SoBCEiLLOU, ousE, adj., soucieux.
La plupart de vous gens sont dos gcnssorrptlloux.
vBub
,
p. ao.
]
SoRET, TTE, adj.. celui ou celle qui
on a coup les oreilles. V.. arr. de (.i-
vray.
D.-S., arr. de Bressuire.
Vend. Celui ou celle qui on a coup
les chrveux trop ras. V., arr. de Ch-
telleraud.
Patois du Berry : sans
oreille.
Sorets (les) , nom de
lieu.
SoRTAi v. a ,
labourer lgrement
pour marfpier les rges. V.. arr. de
Montmorillon.
Noms de lieux : So-
reierie(la),
> Savigny. (V.)
SORGE ,
adj. des 2 genr.
,
lger :
pain sorge. V., arr. de Chtelle-
raud.
SORGLAU ,
SORGLON ,
SORGLOU
'g/ mouills), adj.. animal
"^
qui on a
coup les oreilles. V.
D.-S. V. So-
tet.
SoRLLAE igl mouills), v. n., faire
le paresseux, travailler nonchalamment.
D.-S., arr. de Melle.
SoTEiLLF. ou SoTiLLF, S. f , la come
des pieds des btes bovines, ovines et
porcines, les ergots des oiseaux. V.
I). S. r. Galles.
SoTEiLLONS, S. m. pi., diminutif du
prcdent. (B.-F.)
SoTRE-A-CorsTN,
loc. On appelle
ainsi les trous que font les enfants pour
jouera certains jfux. Vend. Chausses-
trappes creu->es pour attraper les pas-
sants et les faire tomber ou salir. (Pres-
sac.)
< Si je voulons courri,gl'anl,
prcnousfaire cheurre,
Dau sotrc--cousic
"
(Gust., p. G7.)
SoTREA, S. m., diminutif de sot, petit
sot. V.
D -S.
SoTTiCHE ,
adj., sot, niais. Vend.
(C. et P. D.)
Anglais : sotish.
SoTTisiEUX,
EUSE, adj ,
sottisier,
diseur de sottises: Ah', quielle drol-
lre de Madeluche.
-t-alle soitisieuse!
Ah! cete dilesse de Madelaine, est-
elle sotlisire ! V. D.-S. Patois du
Berry.
9A9
SOU
SoTTRiE, S. f. , sottise , injure. D.-S
,
arr. de Bressuire.
Et tandis, rlei ve prie
Bain Joliment de ro <iOtirie.
(Gciit. poetv.)
SoiBRAT, V. a.,mangpr avec avidit,
se soltT de viande, de mets. V., arr
de Cjvray.
SouBKAi, V. a , tracasser, ennuyer.
D.-S., arr. de Melle. V., arr. deCivray.
Dchirer. V. Sebrai.
Oh ! qui dislt , mon p'tlt, tu taux don qui m*-
[rale
Qui aombre mon bifrln. .....:>
[Melloit, 98 arrll isei.)
SouBREJorRE, S f., petite cnrde
qui pas,-edans les deux bonis de Tatte-
lure, pour tenir l'omblet au joui;. V., c.
de Montmorill .n. Y. Asseseoure.
Souc sol US', adj., seul Vend.
D.-S. Provenal : sol.
Patois
du Limousin : sou.
Ancien fran-
ais.
Sor'CAE. V. a., serrer fortement. Ven-
de. (C et P. D.)
Souci, s. m
,
gouffres de la T)ive du
midi au-dessons de Bunneuil-Hux Mon-
ge^. dans lesquels se perdent . l't
,
les
eaux de celte petite rivire. 11
y
a le
a souci de la Juraenl-B'anche. >
(B.-F.)
SouDi. E. adj., ennuyant, contra-
riant celui qui ennuie ou qui contrarie
par ses manires ou p.ir ses actes. V.
Champagr.e : soudis
,
soudivant,
sducteur, tratre.
SojJEiL 1. suile), s. m
, mare, amas
d'eau. l).-S.,Brioux.Bourbier. (B.-F.;
Rabelais .
a souloir, soler. >
SoLLAiLLRE, S. f.. licu que le soleil
rchauffe, et o les femmes se runissent
SOU
faire des cancans. pour travailler et
Vend.
L'in dequio^ Joui mn tante GuUlcbotte
< A la soulalllre conioit.
(Gust., p. JJ7.)
D.S.
Sourde, e, adj , le plus mauvais,
le plus chlif : o n'est puu
1'
sourde
dmes eignas. D.-S. (Rondier).
Ro-
man : sordeier. o comparatif de sor-
dei, mauvais, chtif pire.
SouBDouB. s. m., terrain humide,
o l'eau coule toujours, except pendant
les grandes chaleurs de l't. 'V., arr. de
Chat. Basse latinit : surgere, mer-
gere.
SRA 243
sourdis, > (Duc.)
Marne
fontaine, soiirce.
SounGE (l. surgere) , adj. des 2
genr., trs lger, se dit des choses ani-
mes et inanimes. jB.-F.)
u I seux pu soorge qii'in mouton. >
IRub, Dlv. p. 98.)
F. Sorge,
Sourgi (r. sourge), v. a.,soulever un
poids : a sourgis thiau membrut. y>
i,B.-F.)
V.
SouRiou, se, ad ,
terre qui retient
l'eau. V., c. de Neuville. V. Sourdou.
Souris-chaude, s. f. , chauve-sou-
ris. Dans tout le Poitou.
Aube
,
iNlarne, patois du Berry.
SoussAJS , s. m., profit, augmenta-
tion : u un ragot fiiit plus de ^oussais
qu'un rti.
Vend., Font. (C. et
P.-D.j
SoussEYAi , V. a., mnager
,
aug-
menter en poids, en volume : Enfants,
faz sous-eyai le peurmentage
;
en-
fiints, mnagez ce que vous avez
manger.
La ple sousseye dans la
met B : la pte augmente dans le ptrin.
V.
D.-S.
SouTRAE, V. a., ajuster. Vend. (C.
et P. D.j
SoUTRE (I. subtus), S. m., ce qui
forme la base d'un peloton de fil, par
exemple une coquille de noix, un petit
chiffon sur lesquels on pelotonne du
fil. C'est aussi une sorte de lit de
paille, de fagois
,
de feuilles d'arbres
sches que l'on dispose, par couches,
tur le sol, pour garantir de l'humidit
la paille, le foin, les gerbes de bl V.
_
D.-S.
Vend.
- Et estoit la
vrit soustre de foing. (An. 1462,
Arch. St-Hdaire, Aray , n^ 38.)
Provenal : a soustre; dins soun sous-
tre, sr sa litire.
Ardennes; patois
du Berry.
SouTROU, s. m.,
petit matelas rem-
pli de balles que l'on place dans le ber-
ceau des enfants. (B.F.)
SouviGNOiN, s. m., raisin blanc Irs-
parfum V., arr. de Civ.
Sraule, s. m., saule. V., Adriers.
244 SLG
Srelot, s. m., petit sige. V., arr.
deC.ivray. /. Assitail. (Manusc. du
Poitou.)
SsoL\ ! Exclamation des laboureurs
pour arrter leurs bufs. 'B.-F.) y.
t se-I)0. )
Su, Slgb, Sugea . s. m., sureau,
arbrisseau. V.
D.-S.
/'.
Seu.
SrBL\i
,
SuBLiAE (1. sibi/are) \bl
mouills], V. n., silfler. V.
D.-S.
Vend.
Injoijsle !y snblet Inc scrpont si gronde,
Que jauiei
y cge vu sorti rie rruz ou fousse.
(Rob. Oiv.,
p. i3.)
.Mais
y n'pus ji sublai dedans-
(Clians. poli.)
Sainfonge.
Provenal : sibla.
Rai'elnis : s'il subloit , c'estoient
bottes de singes verds. (N. 4,c. 32
)
SuBL, s m
, liilralement , bl sur
bl, second bl. V
,
arr. de Chat. F.
Couneu\re.
Sl'BLKT
,
SlBL.\ET {sibUus\S. m.,
sifflet. V.
D.-S.
-
Vend.
J'avez bon m;m cbapea
lu bea sublet.
(Rob. Div. p. 92.)
Pour
seUjilhes et huisires. xxvi s. viii d.
(An. 1396. Manusc. du Poitou.)
SIS
SuMAT, v. n.. suinter. V., arr. do
Civray. V. Si lai.
SupET, s. m., huppe, plumet
;
objet
plac au sommot
;
e i n'a lai>s ihi.u
[)ompillon, en rtauant
,
qu'in su pet
la cime.
L'on dil encore d'une per-
sonne presque chauve qu elle n'a plus
qu un supet de cheveux. (B.-F.)
V.,
arr. de Civray.
SuppAi, V. a., sucer. V.
D.S.
Vend.
Au Upu de lau baillay
Prc le iLiOins son pouze suppay.
(Gust-, p. 6S.J
V.
SusAiLS, S m. pi-, ciseaux. V., c.
lsI-.Jourd.
SussoTAi, V. a., sucer. V., arr.de
Civray. V. Suppotai.
TAL
Ta. pr. po35. de la
2
pers., toi. V.
D.-S.
Suivant les lieux.
Tabare, s. f., marmelade de pru-
nes, (le fruits Vend.
D.-S.
Tabrnau (tab'nau) s. m. , homme
rabougri, plus gros que haut: quiu
quioul quiou tab''nau ? qu'est-ce que
c'est que cri homme rabougri?
V.,
C. de Montcontour.
Taborisai et Tabournai
,
v. a.,
battre, frapper , laiz'te. ou i te ta-
bourne d'importance , tais-toi ou je te
bats soiiinpusement. V. l) -S.
Ro-
man : tabornar,' frapper, tourmenter.
D.-S
Vend, Je suis
ici de ahan pour entendre la pro'dure
de voire ditl'rent, et tu me viens encore
tabuster. (Rabelais^ 1. H, c. U.)
Tache, s. f.
,
gros clou pour ferrer
les souliers. V.
D.-S.
rsoms de
lieux : Tache (la) , Adriers.
Tcheron s. m , ouvrier la tche.
V.
Paioisdu Berry.
Tacot s. m
,
petii morceau de bois,
petite souche de bois taillis : i m's
effam la sole d au p n'in tacot, o
Je me suis fait grand mal la sole du
pied en marchant sur un tacot. V.
D. S.
Vend.
Taille-de-pan, s. f., tranche de
pain que l'on coupe pour la soupe. V.
D.-S.
Talbot, s. m., morceau de bois que
l'on suspend au cou des animaux pour
les empcher de courir. V. D.-S.
Vend.
Et b.Tllerat au diabe in talbot,
Pour le leindre au cachot.
(Gust
,
p. t.)
(Manusc. du Poitou.)
Saintonge.
Noms de lieux : Taillebot
,
La
Trimouille.
Talbotat [t. talbot), v. a. et n.,
mettre un talbot b un animal.
Par
extension, faire du bruit en marchant,
surtout avec des sabots. V.
D.-S.
Vend V, Entalbotai.
Noms de lieux:
Talboterie (la), Oir. (V.)
Taldoure, s. f., cheville dont on
se sert pour atteler les bufs la char-
rue, ou la charrette. V., c. de l'Isl.-
Jourd.
Tal, s. f., feuille de lgumes. D.-S.,
c. de Bress.
Vend. (C. et P. D
)
TalrEjS. f.. tarire :
< la talre dau
bote, dau charpent. V. D.-S.
Vend.
Talibier, Taligot, s. m., gros
morceau de pain : aque nian grond
coutea, i cop in laligot de qniau
chantea^
avec mon couteau j'ai coup
un gros morceau de pain de ce pain
246 TAR
entier.
V., arr. de Poit. et arr. de
Civ., pour Taliiot.
Talle (1. ta/ea), s. f.,
chtaignier
qui porte du fruit. D.-S., arr. deMelle,
Provenal : laur.
TAuaiN (I. iaurinus). s. m
,
jeune
taureau. V.
D.-S.
Vend., suivant
les lieux.
Taurine, s. f., jeune vache. V.
D.-S. Vend., suivant les lieux.
Taurineau, s. m., petit trpied de
terre, longue queue
,
servant pour
faire la riie. V., arr. de Poil.
TcflEL, TcHELLE, adj. dmonstratif,
ce, cet^ cette. Vend., Sablais, thau-
mois.
TcHOU
,
pr. dmonstratif, celui,
celle : qui a-t-ou tchou qui a mi
tchel u tchur itchi? quel est celui qui
a mis cuire cet uf ici ? Vend., Sablais,
Chaumois.
Te, pr. pers. de la
2^
pers., toi. V.
D.-S.
Tble (1. tela), s. f., toile : quiau
gars cause trot, gn' ara pou ma tl.
Proverbe poitevin dont le sens est de
n'avoir pas conance en un bavard. V.
D.-S.Vend.
01
j at de la tle et daux biichats.
Le vent o buffe et pi o vat.
(Cbans. puit.)
Aube. Gascon et provenal : ctelo;
mai prsarra la clara telo, > mais pour
serrer la toile claire.
Ancien franais ;
puis m'en vint en une ruelle troite o
l'on vend la telle. (An. 1290. disposi-
tion (les diverses professions la foire du
Len lit Paris.)
Telot (I. telnm], s. m., manche
d'un flau battre les grains. V., arr.
de.Chi.
TtMPORAGEs ,
s. m. pi., manire
d'agir, de temprer ses actions. D.-S.,
arr. de Bress. Vend.
Gle glosoit In pois trop sur certains temporaget.
(Gust., p. 74.)
Basse latinit : temporare, tempus
ducere. (Duc.)
Tenaai (I. tenax),v. a., tracasser
sur des riens pour terminer un maich.
;B..F.)-V.D. S.
Vend Basse lati-
nit : tenacia , pro tenacilas usurpatur
ab Jona Aurel. episcopo. (Uuc.j
Tenmllai. Tenaill, s m., claie,
ou simplement deux ou trois planches
attaches aux chevrons de la cuisine o
l'on dpose le pain. V
--
D.-S. Vend.
(iManusc. du Poiiou.)
Et bay souvent, au tenaillay,
I n'avons raln pre lau baliJay.
(Gust., p. t2.)
248 TKR
Tendellon (//
mouills), s. m., che-
ville qui serl loigner ou avancer la
chiiiTue de son aviiiU-irain. V., c. de
MoMm. et de l'L^l -Jour.
/". Muclte.
ENOiLLE, s. f., grande cheville de
bois qui allache la sole de la charrue
la perche au moyen d'un coin qui se
trouve plac d-ins'la partie de la U'ndille
qui est au-dessus de la perche. (B.-F.)
-
Y., arr. de Civ. D -S., arr. de Melle.
Tendkieb, re il. teuer], adj., se
dit des be.-tiaux quand ils sont en bonne
chair. V.
D S.
TE^OT (1. te/ier], s. m., niais. D.-S.^
c. de Bress.
Que dllcs-vous, dites, mes grands tenots ?
(N. P., p. 143.)
Tennedi, s. m., chandelier pour la
rsine. V., c. de i'Isl.-Jour.
Teqijette, s. f., terme d'affection
dont les bergres se servent en parlant a
leurs brebis. V., arr. de Poit.
Teii.\sse (t'rasse), s. f., vase de terre
cuite, burds relevs ,
ayant la forme
d un plat rond et creux. Il est pourvu
d'une anse, et l'on s'en sert le plusordi-
nauement pour le lait. (B.-F.J
D.-S.
Vend.
V.
Teras^er (t'rasse), s. f., plein une
frasse. (B.-F.)
Tercre, s. f., sorte de vase. (\la-
nur-c. du Poitou 138
1.)
Tebdbe, s. m., l'endroit le plus lev
d'un che.mp, monticule. D.-S
,
arr. de
Melle. y. Lhepseau.
Terelle. s. f., en^in de fil pour la
pche. V., arr. de Chat.
EhRE g
TEfilv), s. f. ,
tarire. D.-
S., arr. de Bress.
TtRFODGLAi, v. 3.,
tucr une volaille
et la plumer : a s'ra binlt terfouge,
va. ) V., arr. de Civ., Anch.
Terlut, V. n., chanter pour faire
danser, sans prononcer de paroles. V.,
arr de Chat. Patois du Berry :
a ter-
luster ise), s'agiter, se toui mriter.
EhNLGE, S. f., plante. V., arr. de
Poit. V. Cernuge.
Tekrail
trrail) [I. terra], s. m
,
terreau. VD.-S.Roman : terrai.
Ancien franais
TrHBAiLLA*i (l'rraillai), v. a., amen-
der les terres et les prs au moyen de
lerrail.V.D.-S.
TT
Tebraillou, se^ adj., terreux, ce
qui est couvert de terre Au figur l'on
dit d'une fille qu'elle a le bas de son co-
tillon (( terradlou, et qu'elle ne sera
[las vieille marie, pour indiquer que ses
parents sont de riche? propi iiaires. V.,
arr. de ( iv. D.-S., arr. de Melle et de
Bress.-(B.-F
)
Terrasse (t'rasse), s. f., terrine.
D.-S., c. de Ce'Ies. Patois du Berry.
Terhe (trre
,
s. f.. boue des che-
mins, des rues et des cours d'exploita-
tion agricole que 1 on met en tas jusqu'
ce qu'elle soit dessche, pour s'en .ser-
vir ensuile comme d'amendement des
champs, et principalement des prs. V.
-D.-S
Terrier, s m., la parlie la plus
leve d'un champ : la bergre aile
chanta sur lou terrier. V., Adriers.
Terriers (les
,
Bonnes, Lavoux
,
Leigne, Lussac, Pouzioux.
Terve, adj. des deux genres, mince,
fluet, troit. V., arr. de Liv. et de Poit.
D -S., arr. de .Melle (B -F.)
Tebuchaou [ou trs-muet), s. m.,
terrier. D -S., arr. de Melle. F. aussi
thepseau.
Tess, Tessier, s. m., tisserand.
V D -S., suivant les lieux
Pierre
Barbier texier en foilles demeurant
Poitiers. I) (An l54o.) Tessier lAn.
1608. Manusc. du Poitou). Basse lati-
nit : tesseltus
,
pice de toile. ([)uc.)
D.-S.
-
(B.-F.)
Mayen-
ne. V. aussi Chepseau (B,-F.)
Ttbau, Tetuea, s. m., cognt^
hachereau. D.-S.
Vend., suivant les
lieux.
/'.
Dlrau.
TTBEAU. s. m., morceau de cuir ou
de feutre qu'on place sur le front des
bufs , afin que le joug ne les blesse
pas.
Gtine. IManusc. du Poitou.
Teu (1. talis), adj., tel, semblable,
pareil : teu pre, teu fils, tel pre
,
tel fils. V., arr. de Civ. F. Tau.
TEUBLis [bl mouills), s. m. pi
,
dbris de tuiles. V._, arr. de Poit. et de
Civ. r. Teblard.
Teublai (bl mouills), s. m.,lui-
lier : o feras demoin chez Tleublai
q'ri in cent d'teubles.
V., arr. de
Poit. et de Civ. a TieWer, (xv et
xvi s. IManusc. du Poitou.)
Teuble {bl mouill>), s. f., tuile. V.
D.-S.
Tieble, tieuble ; tieuble
corgne, tieuble piate. > (xt^ et xvi^ s.
Manusc. du Poiiou.)
Teublebie (6/
mouills), s. f., tui-
lerie. V.
D.-S. Tieublerie (xv^ et
xvi sicles. IManusc. du Poitou.)
(B.-F.)
Theu-qui:, Tiruque, conj
,
quel-
que : ir ve ver ihieuque jou. J'irai
vous voir un jour, quelque jour. D.-S.,
arr. de Melle. V., arr. de Civ.
Thibiacle
, s. m., ihriaque :
noul' buf malade, faut li donn
bin vite du Ihiriacle. V.,arr. de Chat.
Rabelais : et avoitaultrefois cri le
thriacle. (L.I^^ c. 16.)
Tia, Tia, Tiau, Tiou, Ioc. pour
appeler les porcs. D.-S., arr. de Melle.
Pays- Messin.
Tic-Toc, Ioc, passablement, tout
doucement, ni bien, ni mal. V., arr. de
Civ.D.-S., arr. de Melle.
TiE, s. f., petit instrument en fer que
l'on met au bout d'un fuseau. V.D.-S.
Vend., suivant les localits. V. Seu-
lecoche.
TiLLi, s. m., plafond. V., arr. de
Civ. Vend. (C. et P. D.)
Noms de
lieux : Till, Derc (V.)
TiMBE, S. f., pierre spulcrale, tom-
beau. 11
y
a gnralement en Poitou
une timbe, la porte des glises. C'est
sur cette pierre que le secrtaire de
la mairie, le garde-champtre font les
publications et annonces administra-
tives, et celles des ventes publiques : i
ouz- entendu dir' su la timbe.
Basse
latinit : tyniba
,
tymbus , tumba
^ se-
pulchrum, ex gr. iiiac;, quod cada-
veri terra ingesta tumulum faciat.
(Duc.)
Timbre, s. m
,
auge en pierre qui
sert recevoir l'eau d'un puits, et
abreuver les bestiaux d'une ferme. L'on
emploie cet usage d'anciens tom-
beaux en pierre dure. De l leur nom.
V.D.-S. Vend. Manusc. du Poitou.
Saintonge Rabelais.
TiNE {\.'tina]^ s. f., charnier, V., c.
de Montmorillon.
Franais : espce
de vaisseau qui sert porter la ven-
dange de la vigne au pressoir.
TiNE, s. f., terre jaune et argileuse
dans le sous-sol. D.-S.
TiNTAiNNE, s. f., fil roul autour
d'un oheveau. V., arr. de Civ.
I
F. Garde.
250 TOM
TiNTOLRE, S. f.. cheville pour re-
tenir le joug des bufs l'aiguille d'une
charrette ou la perche d'une charrue.
D.-S.. c. de Mauz.
TiOLE, s. m., tilleul. V., arr. de
Chat.
TiRAGNE 'a bref), tiraille, s. f., nior-
ce:in de viande cartila^^ineuse ; s'a[)-
plique aursi a un morceau de couenne
duie. V.
D.-S.
Vend., suivant les
lieux
.
Couvert dine tirag:ic, o les dcnls n'cntranl pas.
(Gust., p. 32.)
TiRA>TAiNE,s. f.. bande allonge,etc
V., arr. deCiv. V. Tantirantaine.
TiRE-ARRACHB, S. f., fauveite des
roseaux. Vend., Font. (C. et P. D.)
Tirette(1. irahere). s. f., petit tiroir,
tiroir en gnral : < tau Irouv'ras dans
la tiretie d' l'armoise. V.
D -S.
Ga<con : lireto. >
Ti BOLE, s. f. . bande allon-^ii'e, qui
se dplde : Ah! gcir'don qiiielie ti(0-
le dei;ars! V.
I). S.
ToBi_, s. m., bte, niais. V.,arr. de
Civ.
D.-S.. arr. de Melle.
(B.-F.)
Lacombe.
ToiL, s. m., sorte de poisson sec.
tt Pices sicci qui vocantur gauherges
,
loils, merlus. (An. 128..j " Item in
II oylz. 1 (An. \'V2. Kior(, Noaill.
Manusc. du Poitou.)
To>DAiLLKS,s. f. pi., l'action de ton-
dre k^s brel)i>, de leur enkver la laine.
C'est pour les femmes des culti valeurs
,
leurs servantes, et les voisine qui pren-
nent part la tonte, une occasion de r-
jouissance. V.
D -S.
Vend.
Pour
Iroys tourteaux de fromaige m s. (An-
ne Ii85.) orteas de rente sur au-
cuns hommes de Vintray ,
.loarenne,
Alonne, etc. (An. i:25, jNoaill. Manus-
crit du Poiiou.) Basse latitl :
n tortn, tourte.
Tortula. quod-
dain gHiuis cil)i vel pnnis qijod viilgo ita
dicitur Uju'ionij diiniuuiv um a lorta.
(C Torli^llus.
>
exgallico : tourtOiiu.
D.-S.Vend.(Gust.)
Tout-^-Trac, loc, entirement et
rgulijement : bou l l, la corde aile
cassaie, la chebre aile sauvaie.
Kst-alle cassaie tout--trac? Oueille.
V., arr. de Civ.
Tout-li-Faut, loc, celui a qui tout
manque, qui n'est pas suffisanmient ou-
lill, ou pour exercer son tat, ou pour
le service de sa mai.son. De la le dicton :
c'est la maison qui tout-li-laut. V.
D.-S.
Vend. , suivant les
lieux. Gascon : Trs.
Tracul, v. a. et pr., remuer et se
remuer avec prcipilaiion
; tracasser,
ennuyer. V.,arr. de Chat.
KAEE(traeu), s. f., truie. Vend. (G.
et P. D.)
Tkaguina (1. trahere), v. a., tra-
ner, emmiOner, D.-S.
Et traguinanl ben loingloux faraiUe appouvric.
(Bab., p. 43.)
Trai, s. m., monticule, petite lva-
tion : mingons su quiau trai, i voirons
pus de loingne. D.-S., c de Bress.
et de Thnezai. V. Chepseau.
252 TRA
Tbain, s. m., vase on terre, de la
forme d'un verre, mais dont le fond est
plus troit. D.-S., arr. de Melle. (Ron-
dier.)
Noms de lieux : a Train, n
Jaulnay. (V.)
Tbaina, Trainia
, Trane
,
s. f.,
fille sale, malpropre, dgotante; au
figur, fille de mauvaise vie : grande
trane. V.D.-S.(B.-F.)
Trane (b. 1. train), s. m
,
la prin-
cipale poutre d'un appartement, la-
quelle se rattachent les chevrons. V.
L).-S.
D.-S.Vend.
Trajou (se mettre
)
[1. trajicere]
loc, se dit des bergres qui se placent
entre deux troupeaux pour les empcher
de se mler. (B.-F.)
Tralee, Traule, s. m, troupe,
quantit, afluence, suite ;
ine traule
de drles, grand nombre d'enfants.
Vend.V. -D.-S.
S'il eit bay fort, fait tomber la traule.
(Gust., p. <.)
Ine vil:iine trle
De Limouzins afrimie-
^N.l\,p. 51.)
Roman : tralh , piste.
Aube :
taule, ^ troupe, suite, gens table.
Lacombe : tole.
Tr.an-Trayan, s. m., instrument en
fer arm de deux dents recourbes, qui
sert dcharger le fumier que l'on
transporte dans les champs. (B.-F.)
D.-
S.,
suivant les lieux.
Trempe, Trempure, s. f., pluiequi
pntre : ol a chu ine bonne trempe.
D. S.
Par extension, a donner ine
trempe quelqu'un, c'est le rouer de
coups Franais : trempe, action de
tremper le fer; bonne constitution.
Trense, s. m., trfle naturel qui
vient sans tre sem. V., arr. de Poit.
Ardennes :
a tribart, bton attach au cou des
besiiau.\ pour les empcher de courir.
Rabelais : tribart ,
gros et court
bton dont se servent les crocheteurs
pour se reposer
;
ti le faquin tirs son
tribart, et se mettoit en dfense.
(L. lU.c. 37.)
Tribouil(I. tribiilo),s.m., trouble,
dsordre , embarras, confusion. (B.-F.)
D.-S.
Roman : tribol, trouble.
Ardennes, Marne : triboul. embar-
ras, tourbillon.
Ardennes.
Patois du Berry : tribouler, remuer,
mlanger en agitant.
Tribouli, v. n., tomber en roulant.
D.-S., Ghtillon.
Tricouse
,
s. f., bas sans pied.
(B.-F.j Lncombe : triquouse. trique-
house, gutres de laine pour les vieil-
lards. Ardennes : tricouse, tri-
cousse, gutre.
Tridae [\. tridens], s m., fourche
trois pointes, trois dents. Vend. (C. et
P. D
)
Trifol (1. tr/olkim), s. m., petit
trfle blanc des prairies : eu
y
o d' b'a
trifol dans noul prade
;
il
y
a de
beau trfle blancdans notre prairie. V.,
Adricrs.
Triffouille, s. f., personne mal
faite qui se laisse aller; grosse tri-
fouille, sans got pour sa toilette
,
a n' qu'ine trifouille. V., ville de
Poitiers et environs.
TijiFFOUiLL, V. a., fouiller : gle
triffouille pretout. V.
D.-S. Marne?
Trigasse, Tregeasse, s. f
,
oi-
seau, pie-griche. V. D.-S.
TRO
Tkigeass
B
,
adj., de plusieurs
couleurs. V., arr. de Civ.
D.-S., arr.
de Melle.(B.-F.)
Trin, Teuon, s. m ,
Tnstrument
deux (lents en ter qui sert a dcharger
le fumier. D -S., arr. de Parth.
KiNOi, s. m., petit (raneau pour
mener la charrue dans les chtimps. V^_,
arr, de Chat.
Trinquillou, se, adj
,
celui ou
celle qui trinque; l'on dit : les trin-
quaillous du Poitou, cause de l'ha-
bitude des habitants de cette province
en gnral, et des cultivateurs spciale-
ment, de trinquer-frquemment V.
D..
S. Vend.
TiusERPiNE, S. f., femme mchante,
acaritre . mauvaise diablesse ,
furie.
Peut-tre par alhsion Proserpine, et
comme une tradition du paganisme
parmi les campagnards. Vend. D.-S.
. . . , marills pu sag
Que quicllc triserpine a fait inen avantage.
(GUSl., p. 78.)
Tritoure, s. f., cheville en fer que
l'on met au bout d'une aiguille de char-
rette ou d'un proiiail, pour retenir les
omblels D.-S., c. de Bress.
Troae, V. a., trouver. Vend. (C. et
P. D.)
Italien : (rovar.
Trochk (en), loc, gros paquet de
fruits et de beaucoup d'autre? choses.
TaocHE, Troche , Trochele. s.
f., lias.-e; longues tresses de ma'is que
l'on suspend a des piquets pour les
faire scher; troche de boudins,
boudins attachs au bout des uns des
autres. V. D -S. Franais: trochet.
fleurs ou fruits qui croissent comme par
bouquet.
Noms de lieux : Troche
(la), Leign-les-Bois. (V.)
Troi, Troie, s, m . trique, bton.
Vend. (C. et P. D.)D.-S. (Rondier.)
Ancien franais :
t trabuuiller, o travailler.
Tbolillon , Tbouillour, s. f., fil
qui se mle quand on le trouille. V. , Civ.,
pour trouillour. D. S. ,
arr. de
Melle pour c trouillon. t>
Nom^i de
lieux : a Trouillonnire (la), Scorb-
Clervaux. (V.)
Trol'tlloiv. Trouillour, s. m.,
pieu en bois ou en fer, qui sert, avec un
treuil, serrer la corde d'une charrette
pour en maintenir la charge. V.
D.-S.
Vend.
Trouillon, s. m., bton, trique.
D.-S-, environs de Melle. y. Troi.
A cotts de trouillons sur l'chine
L'epouitirant b la farine. >>
(Mellois, 5 mnrs isei.)
iNoms de lieux : a Trouillons ^es),
St-Pierre-de-Maill.
(V.)
Truaon, s. m., galant, jeune homme
marier. Vend.
Patois du Berry :
truan, puant.
Thlc, s. m., finesse, rouerie. Avoir
le truc, c'est user de tromperies, de
dtours. Dans tout le Poitou.
Marne,
Haute-Marne.
Trufle
(/? mouills) , s. f.. pomme
de terre longue. D.-S., arr. de Bress.
Tbutte, Truton, s. m., tuyau en
bois ou de matire mtallique servant
l'coulement d'un liquide. V.D.-S.
D.-S.
Pour
la despence de ceux qui aydrent
porter l'aeve pour tuher la d. chaux.
(An. 151.5. Vasies. Manusc. du Poitou.)
Patois du Berry.
Ancien franais.
Mesnage disait que tuer un flambeau,
tuer une chandelle, tait de province.
(Cit. C. J.)
Tuet (le t final sonne), s. m., petite
grenouille, sorte do raine de couleur
jaune, de l le dicton : jaune coume in
tuet, 3) en parlant d'une personne qui a
le teint jaune. V., arr. de Chat.
TuRAU, s. m., petit las
;
un lurau de
pierres, de terre. (B.-F.)
1 sey chut tt a plia de dessu in lirau.
(Am. de Colas, p. 7.)
Patois du Berry : tureau, ture. tur-
le, minence. berge, talus.
Noms
de lieux : Turreau (le) , Coussay-
les-Bois. (V.)
TuRBULE, S. f. , dispute. D.-S., c. de
Celles.
TuRGNE
,
TuRNE, s. f. , maison de
pauvres gens, racines d'arbre. Vend.
IC. et P. D.)
V., arr. de Civ. et de
Chat.Bnsse latinit : c turna, < modus
agri.
Haute-Marne : turne , ca-
bane. Patois du Berry : rduit, bouge,
caverne, cave.
Tusse (1. tussh], s. f., toux. V., arr.
de Bress. et de Melle.Italien :
<
tosse.
Tuss, v. n., tousser. V.
D.-S.,
suivant les lieux. Roman : tossir.
Italien : tossire. w
u
UTE
U, Ue, s. m._, uf : v'ia d' bias
us.
V.
D.-S.
Vend.
Roman :
ueu, ov.
Catalan : ou.
Ubi ,
E, adj., effront. V., Mas-
sognes.
Uble {bl mouills), s. f., hible,
plante. D.-S. V. Heuble.
Umea, Umia, Umiau (1
ulmus), s.
m.^ ormeau. V.
Rabelais : ulmeau
;
non en papier, non en parchemin, non
en cire, mais en corced'ulmeau.^'L i""",
c. i*"".)
~
Ancien franais : oulme
,
ou me.
Umbbolle, s. m.
,
rejets d'orme.
D.-S. y. Oumerolle.
Ure, s. f., bord, ct. Vend. Font.
(C. et P. D.) y. Eure.
Saintonge :
a ur, eure.
Uegon.s m.,amaranthedeschamps.
Vend. Font. (C. et P. D.)
Urmia, s. m., ormeau : l'urmia de
roumette. (Com. d'Alonne,prs Poit.)
V.
D.-S.
Vend., suivant les lieux.
V. Ome. .
UssE, s. m., sourcil. V.
D.-S.
Vend. Provenal : usso; au froun-
cimen de sa grando usso.
UssET, s. m., petite porte. Vienne.
Vaau, Le veux-tu?
Oui. D.-S.,
c. de Celles.
Vend. V. Gaau.
Vocable [bl mouills), adj des deux
genr., ouvrage que l'on peut faire vite
et bien. V., arr. de Civ.D.-S., arr. de
Alelle.
Vache ou Vachiek, s. m.^ glan-
tier. V., arr. de Civ.
Vaie, s. m., vent : thieu vaie o f !
Quel vent il fait ! D.-S. , c. de Celles.
Vailloche, Veilloche, s. f., meule
de foin. Vienne.
c Velloche. (An.
1468. St-Romain. Manusc. du Poitou.)
Vaine, adj. des deux genr., terre
humide, impermable. D.-S.
(B.-F.)
Vainkau, s. m. , rigole creuse par
un cours d'eau naturel, un torrent qui
se produit la suite de grandes pluies.
(B.-F.)
Vaire, s. m., buf marqu d'une
tache blanche : mingne bu vaire
pouriou quem' eingne osea, mon buf
vaire est peureux comme un oiseau.
D.-S., c. deBress.
Valeneur, s. f., valeur, quantit :
t'en aras la valeneur d'in boissia.
tu en auras la valeur d'un boisseau.
Vienne. Basse latinit : va/entia,
valor,pretium. Marne : valissance. j
An-
cien franais.
Vane, V. a. et pr., tre hors d'ha-
leine, n'en pouvoir plus : t i ai tout
bimb qui seu van. j'ai tant saut
que je suis hors d'haleine. V.
D.-S.,
arr. de Bre.-s.
Palois du Berrv :
van, vagu, o extnu de besoin, de
fatigue.
Vanx (!. vinuin), s. m., vin : v'Ia
dau ba 1 vann. Vend,, arr. desSables.
Champai^ne : van.
Vanigois (tre), loc. , lre faible,
mou. B.-F.) V. Vane.
Vai.v. s. f.. trone, arbris-^^eau, fa-
mille des jasmines. Vend., Font.
Vare (I. videre). v. a
,
voir : v's-
au
?
voyez-vous V Vend iC. et P. D.)
Varf;, s m., arbrisseau des haies
,
plante de la famille des rhamnodes,
fusain. V., arr. de Civ.D.-S., arr. de
.Melle.
Varennes^ s. f. pi., terres lgres,
sablonneuses, sou.^-sol li'argile. Dans
tout le Poitou. Saintonge.
Vagayat, V. n., chanceler sur ses
jambes, vaciller. Vend., Font. (G. et
P. D.)
Vasse, V. n. et pr., tre fatii^n, ou se
fatiguer d'une manire exces^ive, ne
pouvoir remuer : i se vass tont i
couru Vienne.
Vassive, adj.
,
jument qui vient en
chaleur et ne produit pas, ou qui reste
une anne seulement sans produire. V.,
arr. de Civ. D.-S. ^. Bassve. Basse
latinit : vacivus, otiosus. (Duc.)
An-
cien franais : veeier.
VELU RE, s. f. , la matrice, en ce qui
concerne les vaches. Dans tout le Poitou.
VEND\GEaox, s. m., insecte qui
s'attache la peau et
y
cause des dman-
geaisons. V., arr. de Civ. D.-S., arr.
de IMelle. V.
Iloug.
Venai, V. n. et a., fatiguer. ^^
D.-S.Vend.
Vekette (v'netle), s. f., hte, tal de
celui qui est poursuivi : donner la
v'nette a quelqu'un
,
c'est l'inquiter,
le tourmenter. Vend.Vienne.
Vengeatif, ve, adj. ,
rancuneux
,
qui cherche se venger par des actes
ou des paroles. V.
D.-S.
Patois du
Berry : vengissieux.
Vkntai (b. I. ventar)^ v. a., jeter
au vent les grains aprs les avoir battus.
V.
D.-S.
- Vende. Patois du
Berry.
Ventrche, Ventresse, s. f., pelle
qui sert jeter les grains au vent. V.^.
arr. de Civ.
Venue (v'nue)[l venire\^ s. f., foule,
grand nombre. Vend.
Ve les voisoz pu fiers se carray dans les rues,
Tantous tout soucs, et tantous daux venues.
(Gust.)
Vektt, Ventre, adv. dubitatif,
peut-tre; venti bi, peu-lre bien.
D.-S.j c. d'Airvauh
;
ventre bai.
Vend., Font.
Verdelee, s. f., quantit, amas,
aboidance. V., c. de la Villedieu.
Verdeli, s. m., osier. V., Ayron.
Verdelle (v'redellei, s. f., espce
d'osier qui a la feuille plus effile
,
et
d'un vert plus ple que l'osier ordiDaire.
(B.-F.)Espce de hou^-^sine. Au figur,
qui a une mauvaise conduite. V.
D.-S.
Verdtn, Vredin, s. m., fantaisie,
caprii'es inaccoutums, folie. Vienne.
Verdingot, s. m,, poivre. (B.-F.)
Vereingne (vreingne), s. m,, venin.
D.-S., c. de Bress.
Verge (1. virga), s. f., la partie du
flau qui frappe sur les gerbes tendues
dans 1 aire, quand on bat le bl. V^
D.-S.
Vergeat (vregeat), s. m.
,
c'est un
rang de gerbes tendu sur la cour
battre, et dont la largeur est peu prs
celle de la longueur de la verge du flau.
V.D.-S.
Veri, v. n., moisir, se dit aussi des
raisins quand ils commencent chan-
ger de couleur. V.
D.-S.
Vend.
_
(B.-F.)
Patois du Berry, pour
moisir.
V'ri, V'ri, V'ri, loc, pour appeler
les canetons. V. ,
rt. de Civ., ou pour
appeler les petits poulets. Vend.
Vrin (v'rin), s. m., venin; au fi-
gur , haine
,
vengeance : en a-t-i
amass du v'rin ,
conte moi ! V.
D.-S. Roman: a vere, veri, poison.
Provenal : l'amar vrin.
Vfrjutai ^r. verjus) ,
v. n., couler,
se dit du jus es fruits, de la sauce qui
se rpand' sur les vtements. (B.-F.)
V.D.-S.
Verl,\ud\, v. n., courir
et l,
sans savoir ce que l'on fait. Vend. (C. et
P. D.)
Verlebi, e (1
vermiculari), adj.,
piqu des vers. Vienne.
c I n'ai j'i garde de me fier
A tous quit's qui sant erlenis. >>
(Clians, poitv.)
Vermegn, s. m., fourmilire,
grande quantit, se prend en mauvaise
part, et se dit principnlf^ment des poux,
c Les drles du village tombaient
cou m' in vermegn sur mes cerises.
V., arr. de Chat.
Vermegn ,
e ,
adj. ,
enfant ou
grande personne dont la tte est rem-
plie de poux. Au figur, sournois, mau-
vais, mchant. V., arr. de Chat.
Vermelou, se, adj., vermoulu. V.
D-S.
Vermin , s. m
,
Vermtne
,
s. f.
(veurmin, vremin),ver, reptiles, souris^
pou.
V. D.-S.
In autre qncm' in eiiragl
Mordait iiie grousc vrcmine.
(Clians. poit.)
D.-S. Vend.
Plus 43 seillons tant de grande que de
courte versrtine. n (xvi* sicle. Manusc.
du Poitou.)
Roman : versana.
Ancien franais : versane : distant
de Ttiostel o il vendoit vin d'une ver-
sane ou environ. (1411. Carpentier.)
Verseyb , Vebsiole
, Vebsoir,
Versou, Versour, s. m., charrue en
bois n'ayant qu'une oreille. V.D.-S.,
suivant les localits.
lIzT ant'dan couste de vresour
Amjnchy au bout d'ine toble.
^Gent. polv., p. 54.)
Vertauda, Vestaudai,v. n., re-
muer, courir
et la, perdre son temps
courir. Vend. (C et P. D.)
VertaupEjS. f., tuipeur. Les sor-
ciers, les empiriques, les toucheurs
,
traitent cette maladie. V.D.-S.
Verti, v. a
,
fournir : tchs drles
dremant b tont d bots qu'on n'saurait
les verti. V., arr. de Civ. D.-S.
Vend Aube : a se tourner.
Veriugoi,Vertugii:u, imprcation,
vertu de Dieu. Vend.
So n'en venoit rain qu'ain.vertugoy ! qaiau lii-
[raux
j> Aret braeot may que la paux 'peur).
[Gust., p. 69.
j
Rabelais :
><
je me naye, je me perds,
je m'esgare, vertugoi! quand j'entre au
VES
profond abysme de ce monde. (L. m,
c. 4.)
VSE, s. f., cornemuse. Dans tout le
Poitou.
Vescera (1. vicia)
,
s. m.
,
la gesse
des champs. V.
D.-S.
Vend.
f\ Gergea.
Vesiclai [c! mouills), v. n., flner,
passer son temps des riens. D.-S., c.
de Bress., arr. de Melle et de Niort.
Vesounai, Besounae, v. n., ronfler
comme une toupie. Vend. D -S., arr.
de Bress. et de Parth. Par extension
,
se promener. D.-S., arr. de Melle, et
pour be.^oune, c. de Celles.
Vespree (I. vespera),?. f., soire,
veille : l' ana la vespre
, il est
all la veille.
Patois du Berry :
a veule, maigre, lanc.
Vevai (1. vidua), v. n.
_,
devenir
veuf ou veuve. Il devient quelquefois
pronominal. En Normandie, c'tait un
terme de coutume. (B.-F.j V. Aveuvai.
Vesagle, Vesague,s. f., mou, qui
n'a pas de consistance : ol mou
quem' d' la vesague.
De mauvaise
qualit : d' la marchandise quou
prix, c'est d' la vesague. V.D.-S.
VIO
Vezin (1. vicimcs)^ s. m., voisin. V.
D.-S.
Vend.
Roman et langues
no-lalines.
ViARE (1. vitrurn) , s. m^ verre.
Vend. (C. et P. D.)
ViCANE, S. f., espce de raisin. V.,
arr. de Poit. y. Lucane.
Rabelais :
bicane.
ViBDA, s. m., veau. D.-S., arr. de
Bress. V. Veda.
ViNE, s. f., plante, clmatite des
haies, clematis sepium. Vend. (C. et
P. D.)Patois du Kerry : vigane.
ViELOUNF.ux, s. ra., celui qui joue
du violon. D.-S.,c. de Bress.
ViGUENAi, V. n., flner, s'amuser
des riens. V. n. (B.-F.) V. Vesiclai.
Villageai,v. n, faire la villagerie.
V., arr. de Poit.
Villagerie. s. f
.
, l'ensemble des
villages que parcourt le garon meu-
nier, le villageux. V., arr. de Poit.
Villageux, s. m., garon meunier
qui va de village en village chercher le
bl pour le faire moudre, et qui re-
tourne la farine. V., arr. de Poit.
y. Chasseron.
ViME (l. vimen) , s. f. , osier. V.
D.-S., suivant les lieux. V. Eziou.
Roman et catalan : vim, osier,
saule. Ancien franais: c vimois.
ViNATAi (1. vinum),v. a., pas.^er un
cble sur les fulailles qui sont places
sur une charrette, et le serrer au moyen
d'un morceau de bois auquel on fait
faire le moulinet. (B.-F.)
ViNDiGNA (1. vindemia), v. a., ven-
danger : c vau-tu n vindigna?
Veux-tu aller vendanger? V., c. de
risl.-Jour.
ViNDiGNE, s. f., vendange. V., c.de
risl.-Jour.
Vinette, s. f., oseille. Dans tout le
Poitou.
ViNVALAi, V. a., traner a et l.
D.-S., arr. de Melle. (Barot.)
ViocHE |1. vihunium), s, f., plante
grimpante, famille des caprifolacies.
V.
D.-S.
ViocHB et ViouGE, adj., rjoui,
bien portant. V., arr. de Civ.
ViociES
,
s. f. pi., petit monceau
,
petit tas, se dit du foin. D.-S.
Violette^ s. f., prsure pour faire
VIR 261
cailler le lait. D.-S. ,
arr. de Bress.
V. Caillou.
Violoneux , Violonour, s. m.,
celui qui joue du violon. V., suivant
les lieux. V. V^ielouneux.
Patois du
Berry : violoneux.
ViON,s. m , fiert, orgueil. V., arr.
de (^iv. V. Fion.
Vioulai, v. n., faire du bruitcomme
la vapeur en mouvement
,
l'eau qui
chauffe. Vienne.
Virai, v. a., dtourner, chasser:
virai les poules, les bufs, les btes
qui font du dgt. V. D.-S.Vend.
Item le xi^ jour du moys de may
pour la journeet despence d'un homme
virer le bl de cans xv d. (An.
1473. Vasles. Manusc du Poitou.)
Vend.
' 1 le po;tas oque in virplcau d'toiipe.
(Gust., p. B.)
ViftVACHE, S. m., moissonner ou
battre le bl virvache, c'est faire l'un
ou l'autre de ces deux ouvrages sans
retourner sur ses pas pour reprendre
soit un autre sillon, soit un autre rang
des gerbes tendues sur l'aire pour tre
battues. V., arr. de Civ.
Aube :
virvanche, marche chancelante.
ViSA>T d. visus)^ s. m., l'orientation
d'une maison, d'une pice de terre :
" ta maison e-t dans un mauvais visant,
aile regarde en bise. (B.-F.) Roman:
vtzer, vezent, voir, voyant.
Vi SAURAI, V. a., regarfler de tous
cts, sans aucun motif. (B.-F.)
VissiEi'x, SK, adj., vigoureux, plus
gnralement employ avec la ngative;
Colas n' pou vissieux depi in tomps.
V.~D.-S.
ViSTRAC, 'Vttra, s. m., traquet, oi-
seau. V.. arr. de Civ., pnur vistrac,
el c. do risl.-,I(Mir., pour vitra, w
Ardetmes : vuitrac, sorte de roi-
telet.
V'la. V'lat, prp.> voil'i. Dans tout
le Poioti. Sainionge.
VoiDii d. ricluus), adj., priv, d-
pouill, vide, sans courage. Item VI
piperauz voanz que bons que autres.
An, 1329. Manu-c. du Poitou
)
VOEL, VoiL, part, aflirmative. V.
D.-S.
Vend.
,
suivant les localits.
r. Gaau.
Volant, Volon , s. m., serpe
manche en bois. V., arr. de Civ. l).-S.
D -S. Vend.
Vouer, s. m., treille dispose en
berceau. Dans tout le Poitou. (Ma-
nu.-crits.)
VoNTi
,
VoNTii
, adj. dubitatif.
D.-S., arr. de Bress.
Vo. pr. pers. de la
2*^
pers. pi., vous.
Patois du Limousin.
VoR, s. m., maladie des moulons,
connue sous le nom de maladie trem-
blante. C'est encore sous ce nom que
Ton dsigne l'pilepsie. D.-S.
(B.-F.)
VouAiN, N^E, adj., mou, sans cou-
rage, afad)li par la chaleur. Dans tout
le Poitou. Dans quelques contres, l'on
dit : ( vouinche, au fminin.
VouRE^adv., o, vr'par abrviation.
V.D -S.Vend.
Gle me menit la tanrc
Vr" ol at scsbciix ic grand Lonis.
(GU'^t., p. 13.)
VouTRAi, V. n. montrer. D.-S., c.
de Bress.
Voyant
(),
vide, s'en aller quelque
part, ou revenir d'un lieu i. h voyant,
c'e^t ne rien emporter, ou ne rien rap-
porter avec soi. V.D.-S.
Vraau (l^'" a lr:^-bref) , s. m., gilet
manches. D.-S., c. do Celles.
Vraiskau , s. m,, brasier, dans
quelques localits.
Vralai, V. n., faire rtir au four, au
feu, desscher au grand air. V. D.-S.,
suivant les lieux.
VRE
Vkalou
, s. m., pole perce pour
faire rtir des marrons. Vend. (C. et
P. D.)
i\ianusc. du Poitou : vras-
loir.
Vr.EDAi, V. a., chasser, renvoyer,
pousser. V. D.-S.VeriJ.
Vredrontilgpas ccz Mn-tres.
(Gcnt. potilv., p. 82.)
Vredasse, s. f.^ fuile. Vend.
De quiau fier peroquot beacol faisant la chasse
Et jusquau capucins ly baillant la vredasse.
(Gust., p. 73.)
Et Lopol dons l'embar as
Prit la vred;ice.
(Gent. potv.
, p. 75.)
Vredin, s. m., folie, dmence, ca-
price. D.-S., c. de Bress. V, Evredin.
Vredots
, s. m., oiseau. V., arr. de
Civ. V. Binetu.
Vredon, Verdon, s. m., poisson,
vron. V.
D.-S.
VA ne print aul-
cunes truictes,ai;is stHill'^nKMit une pow-
gne (le vredons et liiinisse-:. (An. HH'2.
l*amprou. Manusc. du Poitou.)
VhEuouAs
, adj., verdlre. Vend.
(C. et P. D.)
VfiEGLAi {gl mouills), v. n., tourner
sur soi-mme : vrej^lle ithi. Tourne
par ici.
f Pre ses cot'llons
y l.i tint
Pre danser la courante
Et gai ! iou ! ion ! et vreglo Ithi.
(Rondicr.)
L'on dit aussi d'un homme qui n'est
pas franc qu'il vreglle. > D.-S.
VY
263
Vr.EiLLE, Vrille, Vrellts, p. f.,
lisei'on des champs, plante; convolvuluis
ardemis. V., arr. de Civ. D.-S., arr.
de Melle, arr. de Bress.
Vrellp.e, s. f., cheville en fer que
Ton met au bout d'une aiguilie de c!:ar-
retto ou d'un j)rou;(il pour retenir les
omhlels. D.-S., arr de Parih.
Vremene, Vremine, s m., s f.,
les rep[il(!s en gnral. Vend. -D.-S.
Vretez
,
s. m.
, sorte de rets.
(D. Font.)
Vrichon, Ioc. dont on se sert pour
appeler les oisons. V. D.-S.
(B.-F.)
Vrimat, V. n., envenimer. V.D.-S.
Roman i enverimar, empoisonner.
Vrimou, se, adj., plaie qui rend du
pus. \u fiiur, homme dangereux. V.
~D.-S., suivant les lieux.
(B.-F.)
Vriochk, adj. des deux genr.^ vigou-
reux. V. D.-S.
Vriolige, adj. des deux genr. F. le
prcd. Vend. (C et P. D.)
L'on dit qti'igl est vioge
Bain fat et bain poly. >
(Rob. Di., p. 4.)
Ancien fi'ancais.
Vrou, s. m., jouet d'enfant fait d'un
morceau de bois plat, dentel sur les
cts, et que l'on fait tourner l'aide
d'une corde. Par extension, se dit des
vieilles personnes qui grelottent de
froid.
Vy, pr. pers. de la 2
pers. pi.,
vous : vv v'Iez, w vous voulez. Vend.
(Gust.)
YTG
Yeurgliaudae, v. n., regarder avec
curiosit, tlaner en regardant les objets
tals aux magasins. D.-S. , c. de
Celles.
Ytgane, s. f,, instrument de mu-
sique.
Daux flagcoUets et daiix ytganes.
(Gent. poei?.)
ZUB
Z\RziA, S. m., vesce sauvage. D -S., D -S., c. de Bress. Vend. (C. et P. D.)
c. de Bre?s. y. Geargea.
i Zoindir, v. n., faire du bruit comme
ZiBE, s. f., horreur , dgot. Vend
,
une pierre lance d'une fronde. V., arr.
Font. (C. et P. D.)Roman : ajir. de Poit. et de Civ.
ZiBOU, SE, adj., celui ou celledont le Zuble (6/ mouills), s. f., hible,
cur se soulve pour peu de chose, plante. D.-S., c. de Celles.
FIN DE LA SECONDE PARTIE.
Poitiers.