Cloud Computing Final-2
Cloud Computing Final-2
Cloud Computing Final-2
le cloud
computing
tudes sectorielles
septembre 2012
une
nouvelle filire fortement
structurante
www.idf.direccte.gouv.fr
PRFET
DE LA RGION
Sommaire
-2-
1. Prsentation du secteur
1.1.
Dfinition et historique
Ce nouveau concept, qui se traduit dans la ralit conomique par une restructuration
invitable de la filire informatique comme nous le verrons par la suite, consiste fournir des
capacits de traitement informatique volutives, lastiques et mises disposition comme un
service pour les utilisateurs qui y accdent via internet sans gestion de linfrastructure sousjacente. La notion dvolutivit et dlasticit sexplique par le fait que lutilisateur peut faire
varier les ressources demandes la hausse comme la baisse et ce de manire trs
dynamique, avec une facturation des ressources la consommation. Les capacits
informatiques concernes par le Cloud Computing sont varies : capacit de calcul, espace
de stockage, bande passante ou encore logiciels.
Les applications proposes en mode Cloud Computing ne se trouvent plus forcment sur un
serveur informatique hberg chez lutilisateur mais dans un nuage form de
linterconnexion de serveurs gographiquement distincts ralise au niveau de fermes de
serveurs gantes (galement appeles datacenters 1). Ceci est rendu possible par le procd
de virtualisation qui consiste faire fonctionner plusieurs systmes dexploitation ainsi que
leurs applications associes sur un seul serveur physique. La virtualisation permet ainsi de
recrer plusieurs ordinateurs virtuels sur une seule et mme machine physique.
-3-
-4-
On distingue 3 couches :
Les IaaS (Infrastructure as a Service) : seul le serveur est dmatrialis. Un prestataire
propose la location de composants informatiques comme des espaces de stockages, une
bande passante, des units centrales et des systmes dexploitation. Les utilisateurs dune
IaaS peuvent donc utiliser la demande des serveurs virtuels situs dans des datacenters
sans avoir grer les machines physiques (cots de gestion, remplacement de matriel,
climatisation, lectricit.)
LIaaS offre une grande flexibilit, avec une administration distance, et permet
dinstaller tout type de logiciel. En revanche, cette solution ncessite la prsence dun
administrateur systme au sein de lentreprise, comme pour les solutions serveur
classiques.
Parmi les prestataires dIaaS, on peut citer : Amazon avec EC2 ou Orange Business
Services avec Flexible Computing.
Les PaaS (Plateform as a Service) : le matriel (serveurs), lhbergement et le framework
dapplication (kit de composants logiciels structurels) sont dmatrialiss. Lutilisateur loue
une plateforme sur laquelle il peut dvelopper, tester et excuter ses applications.
Le dploiement des solutions PaaS est automatis et vite lutilisateur davoir
acheter des logiciels ou davoir raliser des installations supplmentaires, mais ne
conviennent quaux applications Web.
Les principaux fournisseurs de PaaS sont : Microsoft avec AZURE, Google avec
Google App Engine et Orange Business Services.
Source : MARKESS International, Cloud Computing : Attentes & Potentiels Infrastructures (IaaS) et PlatesFormes (PaaS) Rfrentiel de pratiques 2011-2013, www.markess.fr
-5-
Un framework est un kit de composants logiciels structurels, qui servent crer les fondations ainsi que les
grandes lignes de tout ou dune partie d'un logiciel.
6
Terme dsignant le transfert de tout ou partie d'une fonction d'une organisation (entreprise ou administration)
vers un partenaire externe
-6-
Exemple
Lentreprise KOBOJO est une start-up parisienne cre en 2008 et spcialise dans
les jeux vido de courte dure qui sont principalement proposs sur des rseaux
sociaux comme Facebook ou Tchatche. Elle compte aujourdhui 70 personnes et a
ralis un chiffre daffaires en 2010 de plus de 1,5 M. Le modle conomique actuel,
essentiellement bas sur la publicit, est en train dvoluer progressivement vers un
modle bas la fois sur des micro-transactions, de la publicit et un dveloppement
dapplications mobiles. Au dmarrage de son activit, lentreprise ntait pas du tout
dans une architecture Cloud et avait achet une infrastructure dans un datacenter
classique sur laquelle repose notamment son jeu Goobox. Par la suite lentreprise a
commenc dvelopper, sur la plateforme Cloud EC2 dAmazon, un outil permettant
de mesurer les comportements des utilisateurs sur la plateforme de jeux (score
moyen dun jeu, publication des scores sur Facebook, bugs). Avec la mise en place
de cet outil, lentreprise a d faire face une forte monte en charge trs rapide qui
la amene sorienter vers des solutions Cloud. Cest ainsi que lentreprise a fait le
choix dinstaller son jeu Robotz sur le Cloud Azure (IaaS) de Microsoft. Lentreprise
choisit dornavant les solutions Cloud pour absorber les pics de charges tout en
testant les nouveaux jeux et en mesurant leur succs pour dimensionner ensuite la
future architecture ncessaire leur rapatriement en local. Pour lavenir, lentreprise
KOBOJO envisage le passage vers un Cloud hybride.
Les principaux acteurs dIaaS, de PaaS et de SaaS et prestataires de Cloud public
dans le monde sont :
IaaS
Amazon offres EC2 et
AWS
Microsoft offre Azur
PaaS
SaaS
Microsoft offre Azur
Google offre Google
Apps (messagerie et
Google offre Google App
bureautique)
Engine
SalesForce CRM
(Customer Relationship
Management)
Microsoft offre Office
365 (outils collaboratifs)
Source : Orange Business Services, livre blanc Cloud Computing - 30 entreprises dtaillent leurs retours
dexpriences
-7-
1.2.
Il nest pas ais de dfinir un primtre prcis au Cloud Computing. En effet, peu
dentreprises sont entirement ddies cette activit et les codes NAF ne rendent pas
forcment compte de cette activit rcente.
Dans le cadre de cette tude, nous avons opt pour nous concentrer sur les entreprises
intervenant pour les infrastructures (IaaS), la programmation et lintgration de plateformes
(PaaS) et enfin, la programmation et ldition de logiciels en mode Cloud Computing (SaaS).
Ces entreprises peuvent tre, pour la grande majorit, regroupes sous les codes dactivits
NAF v.2008 suivants :
-8-
Source : INSEE
-9-
1.3.
A partir des chiffres INSEE lis au recensement des codes dactivits et dtudes
conomiques, nous avons pu dresser une cartographie de la filire au niveau national et
rgional.
1.3.1. Le Cloud Computing en France et en Ile-de-France
1.3.1.1.
En France
Les chiffres avancs dans la suite de ltude sont l pour donner un ordre de grandeur du
march et des effectifs car il est particulirement difficile den avoir de prcis tant donn
que les ETI (Entreprises de Taille Intermdiaire) et les grands groupes ne sont pas
entirement ddis cette filire mais quelles proposent une offre de services dite
classique , contrairement aux PME mergentes.
A lheure actuelle, le Cloud Computing est le march informatique qui mobilise le plus
dinvestissements. Il sagit galement dun march particulirement dynamique puisquil
reprsentait 4 000 M en Europe en 2009, avec un taux de croissance annuel moyen estim
33 % jusquen 2015.
Daprs MARKESS International, le Cloud Computing en France a pes prs de 2 300 M
en 2011 et dpassera la barre des 3 Mds dici 2013, rpartis presque exclusivement entre
le SaaS et le IaaS. Cela reprsentera plus de 7 % du march franais des logiciels et des
services informatiques fin 2013 (contre moins de 3 % en 2007), avec un taux de croissance
annuel moyen de plus de 20 % (contre seulement 3 % 4 % pour l'ensemble du march des
logiciels et services informatiques). Cest un des segments les plus dynamiques du secteur
informatique.
10
10
- 10 -
1.3.1.2.
Libell
dition de logiciels systme et de rseau
Edition de logiciels outils de dveloppement
Edition de logiciels applicatifs
Tlcommunications filaires
Programmation informatique
Conseil en systmes et logiciels informatiques
Tierce maintenance de systmes et dapplications
Gestion d'installations informatiques
Autres activits informatiques
Traitement de donnes, hbergement et activits
connexes
Total
11
2007
127
49
855
388
1 358
3 907
170
69
172
2008
137
54
899
370
1 417
4 062
158
87
221
2009
141
52
887
362
1 490
4 067
165
106
225
2010
138
54
864
348
1 590
4 051
165
109
227
Evol 2009-2010
-3
2
-23
-14
100
-16
0
3
2
Evol 2009-2010
-2,1%
3,8%
-2,6%
-3,9%
6,7%
-0,4%
0,0%
2,8%
0,9%
777
779
775
745
-30
-3,9%
7 872
8 184
8 270
8 291
21
0,3%
11
-4,0%
-2,0%
0,0%
2,0%
4,0%
6,0%
8,0%
- 11 -
Libell
dition de logiciels
systme et de rseau
Edition de logiciels
outils de
dveloppement
Edition de logiciels
applicatifs
Tlcommunications
filaires
Programmation
informatique
Conseil en systmes et
logiciels informatiques
Tierce maintenance de
systmes et dappel
Gestion d'installations
informatiques
Autres activits
informatiques
Traitement de donnes,
hbergement et
activits connexes
Total
12
De 1 4
59
10 19
20 49
50 99
100 199
200 499
500 et plus
Total
47
30
16
24
15
138
26
12
334
194
166
100
36
23
864
131
52
48
41
28
30
13
348
866
332
181
142
42
13
11
1 590
2 012
760
491
454
149
96
54
35
4 051
81
31
14
14
12
165
43
16
10
12
10
109
131
44
28
12
227
312
150
98
100
49
25
745
3 983
1 616
1 064
903
347
213
105
60
8 291
54
Nous remarquons que les start-up et les PME de moins de 20 salaris reprsentent le plus
grand nombre dentreprises de la filire Cloud Computing avec plus de 6600 tablissements,
soit environ 80% des structures.
Au niveau des effectifs de la filire sur la rgion, nous pouvons approcher un chiffre partir
de la filire TIC et des codes NAF retenus.
Tableau 3 : Evolution des effectifs de la filire TIC
NAF
5829A
5829B
5829C
6110Z
6201Z
6202A
6202B
6203Z
6209Z
6311Z
Libell
dition de logiciels systme et de
rseau
Edition de logiciels outils de
dveloppement
Edition de logiciels applicatifs
Tlcommunications filaires
Programmation informatique
Conseil en systmes et logiciels
informatiques
Tierce maintenance de systmes et
dappel
Gestion d'installations informatiques
Autres activits informatiques
Traitement de donnes, hbergement et
activits connexes
Total
12
13
13
2007
2008
2009
2010
Evol 2009-2010
Evol 2009-2010
3 483
4 137
3 616
4 132
516
14,3%
2 112
1 754
986
966
-20
-2,0%
19 977
20 535
20 244
19 259
19 632
20 597
19 541
16 579
19 269
19 452
17 516
21 092
-89
937
1 823
-0,5%
5,7%
9,5%
105 722
114 438
111 999
118 147
6 148
5,5%
9 827
8 583
8 055
7 362
-693
-8,6%
6 276
4 357
6 712
5 202
6 793
3 723
7 245
5 806
452
2 083
6,7%
55,9%
22 425
23 247
21 945
18 444
-3 501
-16,0%
214 958
223 561
214 515
222 172
7 657
3,6%
- 12 -
-10,0%
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
Tableau 4 : Rpartition des emplois en fonction de la taille de l'entreprise pour la filire TIC
NAF
5829A
5829B
5829C
6110Z
6201Z
6202A
6202B
6203Z
6209Z
6311Z
Libell
dition de logiciels
systme et de rseau
Edition de logiciels outils
de dveloppement
Edition de logiciels
applicatifs
Tlcommunications
filaires
Programmation
informatique
Conseil en systmes et
logiciels informatiques
Tierce maintenance de
systmes et dappel
Gestion d'installations
informatiques
Autres activits
informatiques
Traitement de donnes,
hbergement et activits
connexes
Total
14
De 1 4
59
10 19
20 49
50 99
100 199
200 499
500 et plus
Total
101
197
222
787
982
447
884
512
4 132
65
44
174
140
254
289
771
1 320
2 273
3 123
2 511
2 815
2 111
4 528
19 452
256
340
613
1 245
2 025
4 277
3 802
4 958
17 516
1 795
2 234
2 417
4 409
2 850
1 837
3 202
2 348
21 092
4 007
5 195
6 769
14 205
10 280
12 970
15 497
49 224
118 147
171
196
206
479
812
1 290
1 197
3 011
7 362
103
117
152
393
503
1 384
2 485
2 108
7 245
253
303
381
371
469
281
251
3 497
5 806
664
1 011
1 339
3 097
3 389
3 423
2 076
3 445
18 444
8 186
10 957
14 546
28 249
24 075
29 013
31 505
73 631
220 162
966
Nous pouvons remarquer que lemploi de la filire TIC est essentiellement port par les
entreprises de plus de 20 salaris et surtout par celles de plus de 500 salaris.
Daprs les professionnels du secteur, dont EuroCloud, nous pouvons considrer quentre 20
30% des effectifs de la filire TIC sont ddis au Cloud Computing. Cela reprsente donc
entre 44 000 et 66 000 emplois directement gnrs par la filire en rgion Ile-de-France.
Nous sommes encore loin de la filire tourisme avec ses 600 000 emplois, mais la
croissance du Cloud est particulirement encourageante.
En se basant sur les stratgies adoptes par quelques acteurs majeurs de linformatique
dans le domaine du Cloud Computing, il est possible danalyser de manire objective les
14
- 13 -
offres de services actuelles lies au Cloud Computing mais aussi dimaginer les grandes
directions que pourraient prendre le Cloud Computing.
Un tat des lieux a donc t fait sur la base des offres Cloud proposes actuellement (ou
dans un proche avenir) par un certain nombre dacteurs majeurs de lindustrie informatique
(Amazon, Microsoft, Google, SalesForce, IBM).
Amazon
La location des ressources non-utilises par le site-marchand des entreprises donne l'ide
la socit de Seattle de mettre en place un ensemble de services web destins plusieurs
types de clients. Le catalogue de services s'est enrichi avec le temps, et on compte
dsormais une quinzaine d'offres de services. L'offre la plus connue est certainement
Amazon Elastic Compute Cloud , ou EC2, qui permet un dploiement de machines
virtuelles directement par le client, de manire automatise et en fonction du besoin, d'o le
terme d'lastique.
SalesForce
Salesforce.com est une socit qui a lanc ds 2003 des offres de Cloud public. C'est
officiellement le plus ancien prestataire dans ce domaine. Aujourd'hui encore, leurs offres
sont uniquement composes de Cloud Public, et adresses aux entreprises (surtout les
grands comptes). Les outils proposs sont tourns vers le travail collaboratif, la gestion des
ventes et le marketing relationnel.
Microsoft Azure
Aprs avoir prouv quelques difficults prendre pleinement la mesure du potentiel
prsent par internet, Microsoft est un tournant dans son existence. Dsormais, Microsoft
est dcid devenir un acteur majeur du Cloud Computing. Lors dune confrence en 2010
Washington, il a t annonc que Microsoft investirait jusqu' 90% de sa force de travail
sur des projets en rapport avec le Cloud Computing dans un futur proche. La firme de
Redmond fait dsormais la promotion de ses deux principaux produits lis au
Cloud Computing: Office 365 et Windows Azure.
Office 365 : il sagit dune transposition on-line de la suite bureautique Microsoft. L'objectif est
simple : concurrencer la suite bureautique en ligne de Google. Microsoft entend adapter ses
prix en fonction du client, savoir que les petites structures paieront un prix plus adapt
leur besoins.
Avec Windows Azure, Microsoft met en place un Operating System in the Cloud , offrant
aux dveloppeurs une plate-forme capable d'hberger en ligne tout ou partie de leurs
applications avec un haut niveau de disponibilit et un haut degr d'adaptabilit Windows
Azure reste destin aux entreprises et na pas vocation a tre utilis du grand public.
Google
Lanc en avril 2008, Google AppEngine est une plateforme de conception et d'hbergement
d'applications web base sur les serveurs de Google.
- 14 -
La premire version de ce service est sortie avec la possibilit d'enregistrer uniquement des
comptes gratuits. Il est dsormais possible d'acheter davantage de ressources. De plus, de
nombreuses fonctionnalits sont venues tayer l'offre de ce service ainsi que des outils
facilitant le dveloppement et la gestion des applications.
Google semble tre un des seuls acteurs majeurs de lindustrie informatique vouloir mettre
en place une stratgie "par le bas", en s'attaquant au grand public.
Oracle
Le gant des bases de donnes sest aussi engag dans la bataille du Cloud Computing.
Des outils Oracle comme Siebel CRM, PeopleSoft ou Beehive sont proposs en mode
hberg. Oracle a sign un partenariat avec Amazon, ce dernier proposant dsormais aux
dveloppeurs de travailler avec les bases de donnes d'Oracle.
IBM, Dell et HP
IBM a investi dans 13 datacenters travers le monde et a propos une solution hberge de
bureautique et de travail collaboratif ds 2008 avec Lotus Live .
Dell et HP ont t plus mdiatiss qu'IBM concernant le Cloud, notamment en raison du
rachat trs disput de 3par, socit spcialise dans le stockage massif de donnes (lachat
tant finalis par HP). Dell na toutefois pas abandonn l'ide de faire son entre dans le
monde du Cloud via notamment lachat de deux socits :
EqualLogic, socit spcialise dans la virtualisation,
Boomi, socit spcialise dans le Cloud Computing et plus prcisment dans une solution
SaaS nomme AtomSphere.
Ce faisant, Dell compte homogniser son offre en proposant des services web qui viendront
se greffer aux solutions de stockage dj existantes.
Intel
Intel ne propose pas de service li au Cloud. Nanmoins, dans son programme Cloud
2015 , Intel avance les notions d'interoprabilit et de flexibilit comme conditions
ncessaires la russite de l'industrie du Cloud.
Intel prconise donc de mettre en place un consortium d'entreprises collaborant afin de
dfinir des rgles dans la ralisation de datacenters facilitant les connexions de tous types
d'appareils (OS diffrents, tout type de plateforme mobile,).
- 15 -
Nous nous acheminons donc vers une diminution de la part des logiciels traditionnels
dans la filire IT. De plus en plus dapplications vont tre proposs en tant que services et
les serveurs, ainsi que toute linfrastructure IT parfois lourde, seront de moins en moins
prsents dans les entreprises.
1.3.1.3.
Il ne parat pas pertinent pour notre tude de mettre en vidence une chane de valeurs des
acteurs du Cloud Computing, tant les interactions entre eux sont fortes. Nous avons prfr
prsenter une cartographie de la filire : fournisseurs de solutions Cloud et utilisations. Cette
cartographie prsente galement lavantage de synthtiser les principales caractristiques
du Cloud ( la demande, bande passante, rapidit), les types de Cloud (IaaS, PaaS, SaaS),
les modles de dploiement (priv, public, hybride), les bnfices (financier, flexibilit) et les
barrires au dveloppement (scurit, gouvernance).
- 16 -
- 17 -
1.3.1.4.
15
Sige social
Services Cloud
Activit
Effectifs
(personnes)
Chiffre daffaires
(M)
Paris (75)
IaaS, PaaS
25
Maxville (54)
Clayes-sous-Bois
(78)
Vlizy
Villacoublay (78)
Rambouillet (78)
BoulogneBillancourt (92)
La Chapelle-surErdre (44)
Nanterre (92)
Paris (75)
Paris (75)
IaaS, SaaS
87
19
8 900
1 250
SaaS
Edition de logiciels
9 600
1 800
SaaS
Edition de logiciels
325
29
IaaS, SaaS
Hbergement
37
IaaS, SaaS
Hbergement
700
54
SaaS
IaaS
SaaS
Edition de logiciels
Construction
Edition de logiciels
8
35
160
0,1
19
N.C.
Paris (75)
IaaS
Infrastructure
22 000
N.C.
Roubaix (59)
Hbergement
N.C.
Clayes-sous-Bois
(78)
PaaS, SaaS
Paris (75)
SaaS
Edition de logiciels
380
6 (environ 600
dveloppeurs
actifs
10
Meudon (92)
IaaS
Infrastructure
2 000
N.C.
IaaS, SaaS
0,4
0,3
Les fournisseurs franais de solutions Cloud Computing sont prsents sur tous les secteurs
(IaaS, PaaS et SaaS). Cependant, bien que quelques acteurs franais commencent se
positionner significativement sur le segment des SaaS, les autres segments du Cloud (PaaS
et IaaS) restent largement domins par les amricains (Dell, Google Enterprise, HP,
Microsoft, Oracle, Amazon, Red Hat,) tant au niveau de la technologie que de la prestation
de services. Nanmoins, nous devrions assister dans les prochaines annes la
structuration de la filire Cloud en Europe par les oprateurs tlcoms europens.
1.3.1.5.
15
- 18 -
16
Les serveurs qui y sont hbergs sont utiliss pour un grand nombre dapplications :
17
16
17
- 19 -
18
Au niveau national, comme nous pouvons le constater sur la carte ci-dessous, les
datacenters sont essentiellement situs en rgion Ile-de-France, autour de grands
prestataires, ainsi que dans le Nord, les Bouches du Rhne et la rgion Rhne-Alpes.
Globalement les datacenters des offreurs sont disperss sur l'ensemble du territoire franais
avec des zones de concentration en partie lies au tissu urbain.
19
Source : Etude commandite par Digital Reality Trust sur un chantillon de 205 grandes entreprises au
Royaume-Uni et en Europe continentale, 2011
19
Source : MARKESS International, Datacenters & Clouds Privs dEntreprise, Approches Perspectives
2013 , www.markess.fr
- 20 -
20
- 21 -
Ils souhaitent effectivement augmenter leur surface disponible en France. D'ici 2013, la
surface cumule des prestataires de datacenters devrait ainsi crotre de plus de 20% sur le
base des intentions avances de leur part fin 2011.
2. Enjeux et perspectives
2.1
Wiki : Un wiki est un site web dont les pages sont modifiables par les visiteurs afin de permettre l'criture et
l'illustration collaboratives des documents numriques qu'il contient.
- 22 -
tableau en page suivante rsume les diffrences de modle conomique entre un modle
software traditionnel et un modle SaaS.
Tableau 6 : Comparaison des cots entre le modle SaaS et le modle Software
23
Modle SaaS
Modle Software
Le prix du logiciel
Le prix de la
maintenance logicielle du
parc utilisateur
Le prix de la
maintenance logicielle du
parc serveur
Idem
Le prix du parc de
serveurs
Synthse
Lentreprise profite galement de lexpertise des fournisseurs de Cloud qui proposent des
services adapts. Certaines entreprises proposent des audits aux entreprises pour savoir sil
serait judicieux de basculer sur le Cloud.
Bull dispose de 4 sites en Ile-de-France, dont son sige social aux Clayes-sous-Bois (78).
Il sagit dun grand groupe franais spcialis dans linformatique professionnelle. Grce
son offre Le Cloud by Bull , qui propose un accompagnement du client de A Z vers
loffre Cloud la plus adapte ses besoins, Bull a su faire voluer son catalogue de
services.
23
24
- 23 -
Nanmoins, il faut tre vigilant lors de la signature du contrat et bien avoir rflchi aux
besoins de lentreprise car la tarification des services proposs dans le Cloud est difficile
dcrypter. La tarification peut se faire la CPU 25, la bande-passante, aux capacits de
stockage, aux transactions. Il y a galement des diffrences de tarifs en fonction de la zone
gographique, des clauses minimales de dure de contrat
2.2
Ce que change le Cloud Computing pour les revendeurs
26
dIT
Le Cloud Computing est gnrateur dun certain nombre de nouveauts pour les revendeurs
de solutions relatives lIT :
Nouvelles comptences acqurir :
Le revendeur IT doit dvelopper de nouvelles comptences autres que des comptences
purement informatiques, notamment dans les domaines de la gestion des contrats, des
audits des garanties de SLA 27, de mise en place de plan de reprise dactivits.
Nouvelles missions :
Le partenaire Cloud peut (et doit terme) jouer le rle de conseil technologique (web
agency, experts verticaux) afin daider les PME profiter efficacement et durablement des
avantages lis aux Cloud et au SaaS.
Nouveaux services :
Le Cloud est bien videmment aussi gnrateur de nouveaux services (dmatrialisation,
archivage, scurit, solutions de gestion) dont beaucoup sont encore inventer. De plus,
les partenaires Cloud ont en effet tout intrt complter leurs offres logicielles par toute
une panoplie de nouveaux services : facilit d'accs, disponibilit, volutivit, fonctions
en self-service, souplesse et ractivit face aux montes et descentes en charge de
l'utilisateur.
Pour dlivrer ces services, les fournisseurs de Cloud pourront sappuyer sur des acteurs de
BPO (Business Process Outsourcing). Ces derniers auront en charge certains processus
mtier de l'entreprise (exemple : achats, comptabilit, finance, gestion de la relation client ou
en s'appuyant sur les solutions SaaS de l'diteur).
Le Cloud permet une dmocratisation de laccs ces services qui jusqu prsent taient
plutt reserv aux seules grandes entreprises. Ces opportunits de nouveaux marchs se
concrtisent par un accs facile et rapide lInternational, des dpartements de grands
comptes, des petites entreprises traditionnellement inaccessibles (TPE, PME).
Nouveaux modes de tarification :
En mutualisant leurs offres, les fournisseurs de solution Cloud peuvent proposer des prix
plus comptitifs, une tarification plus facilement adaptable et donc plus attractive pour de
nouveaux clients.
Nouveaux modles conomiques :
Le principe d'une tarification l'abonnement (mode locatif) est pour l'diteur synonyme de
revenus rcurrents. Le partenaire Cloud est ainsi en mesure de planifier des revenus
rcurrents prvisibles.
25
- 24 -
2.3
- 25 -
- 26 -
priv interne leur entreprise, plus rassurant. De plus, ce sont surtout les PME non
spcialistes du secteur qui pourraient tre intresses par un passage sur le nuage, leurs
donnes tant souvent stockes sur des serveurs peu adapts et mal protgs, et qui ont
tout intrt confier leurs systmes IT des fournisseurs de Cloud pouvant dployer des
moyens de protection grande chelle. Les problmes de scurit sont ainsi plus souvent
imputables aux entreprises clientes qui se protgent mal et non pas aux hbergeurs qui sont
des spcialistes et possdent des moyens de dfense efficaces (quipe informatique ddie
la scurit, moyens de cryptage, charte de qualit, etc).
LUSA PATRIOT ACT cre lattention des socits amricaines et de leurs filiales, ainsi quaux socits non
amricaines dont les serveurs ou les plateformes se trouvent aux Etats-Unis, des obligations de laisser accder
les services denqute aux donnes stockes dans leur serveur notamment sur leur plateforme Cloud,- y compris
les donnes stockes en Europe par des socits amricaines - linsu des titulaires des donnes sans quils en
soient
immdiatement
informs.
Source :
http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/high-techmedias/internet/221144488/usa-patriot-act-risque-majeur-confidentialit
33
Source : http://www.usinenouvelle.com/article/cloud-Computing-une-norme-iso-en-preparation.N171754
- 27 -
assez floue. Les travaux portent notamment sur une dfinition universelle de termes tels que
"Cloud priv", "Cloud public" ou "Cloud hybride". Aprs avoir trait la question de la
terminologie, la norme se dclinera en trois autres volets : dfinir les rles des diffrents
acteurs (fournisseur, consommateur, auditeur), dfinir les lments darchitectures lis ces
rles et dfinir les concepts transverses (scurit, confidentialit, robustesse, portabilit,
interoprabilit et gouvernance). Lexamen dun quatrime niveau darchitecture, le NaaS
(Network as a Service), est galement ltude.
2.4
- 28 -
modernisation numrique de ltat (au menu : discussion sur lOpen Data 34, les formats et
les standards, etc.). La seconde, NemHandel, est un service gratuit qui permet tout
prestataire de ltat denvoyer ses factures dans un format lectronique standard, comme
limpose la loi danoise.
Royaume-Uni
Le rapport Government ICT strategy , prsent par le gouvernement britannique la fin
de lanne 2009, fixe les grandes orientations du gouvernement en matire
dinvestissements technologiques dici 2020 avec une place centrale faite au Cloud
Computing.
La premire tape de ce plan consiste diminuer drastiquement le nombre de fermes de
serveurs du gouvernement pour passer de 130 aujourdhui une dizaine seulement. Cet
ensemble porte mme un nom : G-Cloud , pour nuage gouvernemental . Cette
rationalisation sera accompagne du lancement dun magasin applicatif , permettant le
partage dapplications et de services, pour lequel 500 millions de livres dconomies sont
attendus en 2020.
Allemagne
Le Ministre fdral pour lconomie et la technologie (BMWi) a prsent en octobre 2010 le
Programme dAction en faveur du Cloud Computing, qui se poursuivra jusquen 2013. A
travers ce programme, le gouvernement fdral veut dvelopper les services Cloud en
Allemagne et surtout faciliter son accs pour les PME afin de leur permettre daugmenter
considrablement la puissance de leur systme informatique et de professionnaliser leurs
services. Les experts pensent observer dici 2013 des taux de croissance annuels de plus
de 40% dans ce secteur. La taille du march allemand est estime 3,5 Mrd d'Euros en
2011. La taille de ce march devrait atteindre 13 Mds dici 2015.
Matrice SWOT
34
Lopen data est un mouvement visant rendre accessible tous un certain nombre de donnes publiques.
- 29 -
Forces
Permet une plus grande flexibilit (dimensionnement
la demande) ;
Permet un espace de stockage virtuel ;
Accessibilit des donnes de nimporte quel terminal ;
Permet une rduction des cots dinvestissement ;
Facilite le travail collaboratif ;
Nombreux datacenters proximit ;
Bnficie de rseaux THD et de communication de
premire importance ;
Un rseau dacteurs du Cloud dj prsent et
structur autour dassociations professionnelles ;
Visibilit nationale et internationale des entreprises
(Salons, congrs, expositions Paris).
Opportunits
Un levier daction pour le Green IT ;
Un changement de modle conomique et de relation
client/fournisseur ;
Linformatique comme un moyen dinnovation pour
les entreprises ;
Utilisation facilite du calcul intensif pour de
nouveaux axes de R&D ;
Un levier de modernisation pour lEtat ;
Recentrer les investissements sur les tches valeur
ajoute ;
Volont politique de mettre laccent sur le Cloud.
3.2
35
Faiblesses
Ncessite une profonde refonte du systme
informatique ;
Laccessibilit des donnes dpend de celle
dinternet ;
Opacit sur la localisation et donc la scurit des
donnes ;
Complexit contractuelle avec le fournisseur de
Cloud ;
Nombreuses start-up fragiles ;
Retard dans le dveloppement de la filire par
rapport aux Etats-Unis et lAsie.
Menaces
Remise en question du rle des DSI ;
Perte de contrle de son infrastructure et
dpendance vis--vis du fournisseur de Cloud ;
Inadquation entre lactivit de lentreprise et son
passage au Cloud ;
Flou sur la localisation de ses donnes et leur
scurit ;
March hyperactif et hyperconcurrentiel ;
Cadre juridiques et rglementaires ;
Saturation du nombre de datacenters en Ile-deFrance (approvisionnement en lectricit).
35
- 30 -
Le projet de nuage communautaire (projet Nu@ge port par la PME NON STOP
SYSTEMS), dveloppera des solutions de mutualisation dinfrastructures et de comptences
de plusieurs PME pour offrir des services innovants.
Enfin, le projet de nuage pour les tablissements denseignement suprieur (projet
UnivCloud port par INEO), mettra les technologies du Cloud au service des universits et
des collectivits.
Ces projets regroupent une grande varit dacteurs : concepteurs de systmes
informatiques, oprateurs de tlcommunication, diteurs de logiciel, intgrateurs de
technologies, laboratoires de recherche et un nombre important de PME innovantes. Une
large part des dveloppements issus de ces projets sera diffuse sous modle de logiciel
libre 36.
36
Logiciel dont l'utilisation, l'tude, la modification et la duplication en vue de sa diffusion sont permises,
techniquement et lgalement, afin de garantir certaines liberts induites, dont le contrle du programme par
l'utilisateur, et la possibilit de partage entre individus.
- 31 -
3.3
Prconisations gnrales
Cette tude a mis en lumire les besoins des acteurs de la filire du Cloud Computing qui
sarticulent autour des six points suivants :
Les start-up qui se lancent sur le march du Cloud Computing ont besoin dtre soutenues
financirement (investissements et trsorerie) et fiscalement (CIR et JEI). En effet, il sagit
dun march hyperractif et hyperconcurrentiel sur lequel des leaders mondiaux sont
positionns, avec des structures organisationnelles et financires leur permettant de suivre
son volution.
Pour assurer lmergence des petites et moyennes entreprises (PME) les plus innovantes et
soutenir leur croissance, en renforant les fonds dinvestissement intervenant ds
lamorage, pour amliorer le financement en fonds propres de ces entreprises, lEtat a mis
en place le Fonds National dAmorage (FNA). Dot de 400 M, le FNA investit depuis le 20
avril 2011 dans 15 20 fonds damorage grs par des quipes de gestion professionnelles
et qui raliseront eux-mmes des investissements dans de jeunes entreprises innovantes en
phases damorage et de dmarrage. Le FNA nest pas spcifique au Cloud, ni mme au
numrique, puisque les fonds investiront dans des entreprises des secteurs technologiques
dfinis par la stratgie nationale pour la recherche et linnovation : la sant, lalimentation et
les biotechnologies, les technologies de linformation et de la communication, les
nanotechnologies, les cotechnologies. Les investissements initiaux dans des jeunes
entreprises innovantes sont raliss en tour damorage, en investissant aux cots des
actionnaires fondateurs en tant que premier fonds professionnel.
Ce fonds vient en complment dun fonds prcdemment cr et spcifique au numrique :
le Fonds de la Socit Numrique (FSN PME). Ce fonds de 1,4 Mds cr en 2011et
financ dans le cadre du Programme des Investissements dAvenir est destin aux PME
innovantes de taille suprieure celles accompagnes par le FNA. Le FSN prend des
participations directes, jusqu' 30 % du capital, plafonn 10 M, dans le capital de PME
innovantes du secteur numrique (Cloud, numrisation de contenus, nanolectronique,
logiciel embarqu, e-sant, scurit des rseaux, systmes de transports intelligents, ville
numrique et e-ducation).
Ces deux fonds d'Etat, sont les fers de lance du financement des entreprises l'conomie
numrique. Ils sont grs par la Caisse des dpts.
- 32 -
Pour les entreprises plus matures, des fonds dinvestissements mis en place par les pouvoirs
publics comme le Fonds Stratgique dInvestissement (FSI) et sa dclinaison rgionale, le
FSI rgion sont accessibles. Ces fonds dinvestissements entrent au capital des PME
innovantes et stratgiques pour le territoire, hauteur de 4 M pour le FSI et entre 400 k et
4 M pour le FSI rgion.
Un dernier fonds intressant noter est le fonds RevitalEmploi. Il a pour objet dorienter une
part des contributions issues du dispositif de revitalisation vers de linvestissement en capital
dans des PME ayant un potentiel de croissance et demplois sur les territoires revitaliser.
Le fonds RevitalEmploi se positionne comme un fonds de fonds, c'est--dire quil ralise des
investissements dans des entreprises de manire indirecte, en sappuyant sur des acteurs
de linvestissement prexistant (fonds damorages, socits dinvestissement de Business
Angels,).
Actuellement, RevitalEmploi a investi dans les fonds dinvestissements :
Le fonds rgional Scientipole capital : projets de dveloppement dentreprises
fort potentiel au stade cration dans tous les secteurs innovants (dont
informatique : rseau, matriel, software et internet) pour des montants de 50
150 k.
La SIBA Paris Angels Capital : projets technologiques de dveloppement
dentreprises fort potentiel dans tous les secteurs forte capacit de croissance
dont les NTIC, software, cleantech et medtech. Investissements en capital de 200
400 k
La SIBA IT Capital : projets de dveloppement dentreprises fort potentiel dans
les secteurs tlcoms, informatique et internet.
La SIBA Fa dise 2 : financement de lamorage de jeunes entreprises ayant un
fort potentiel de croissance dans tous les secteurs internet et logiciels. Montant
d'investissement par projet de 1.000.000 sur plusieurs tours de financement,
avec un premier investissement de l'ordre de 200.000 .
Le fonds de capital-risque Cap Horn : investissement dans le capital de jeunes
entreprises fort potentiel de croissance, ayant un projet de dveloppement
linternational, de renforcement de la force commerciale, de distribution ou de
stratgie marketing, avec des premires rfrences commerciales. Secteur cibles :
services, distribution, industries de pointes et nouvelles technologies.
Investissements de 1 2 M, et jusqu 10 M en co-investissement.
Le fonds rgional IDF Capital : investissements dans le capital de toute entreprise
implante en Ile-de-France en phase de dveloppement ou de reprise dentreprise
du secteur de lindustrie et des prestataires de services lindustrie.
Investissements de 100 k 1 M.
Le fonds rgional Cap Dcisif : investissements dans des entreprises innovantes
(hautes technologies, biotechnologies, sant et plus largement les sciences de la
vie, TIC, logiciels et les sciences de lingnieur), principalement franciliennes et
recherchant son premier financement institutionnel. Investissements de lordre de
1 2 M en un ou plusieurs tours de table.
- 33 -
Largent du fonds de RevitalEmploi investi retourne au fonds aprs une participation aux
fonds partenaires de lordre de 6 8 ans, pour tre ensuite rutilis pour dautres
investissements ou dautres actions de dveloppement conomique.
Cependant, les aides publiques de capitalisation ninterviennent qu hauteur des fonds
propres de lentreprise, qui se rduisent bien souvent au seul capital social, et il est
particulirement difficile et long daccrotre ses fonds propres en dmarchant des Business
Angels rticentes intervenir en phase damorage. Sur un march aussi rapide que celui
du Cloud, il semble primordial de pouvoir maximaliser la capitalisation des projets ambitieux
( porte internationale) pour encourager tous les acteurs financiers (publics et privs)
intervenir le plus rapidement possible. En outre, bien que ces fonds soient intresss par la
thmatique TIC au sens large, aucun de ces fonds dinvestissements na denveloppe
spcialement ddie la filire du Cloud Computing et nest rserv aux jeunes entreprises
innovantes en phase damorage. Un fonds national damorage spcifique au Cloud
Computing devrait voir le jour afin de capitaliser les projets ambitieux ds le dmarrage.
En complment du volet financier, les avantages fiscaux octroys par certains dispositifs tels
que le Crdit dImpt Recherche (CIR) et le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) ont
un impact primordial sur la comptitivit des start-up innovantes.
Cependant, les jeunes entreprises innovantes, y compris celles du Cloud, qui peuvent faire
appel lusage de services Cloud pour leurs travaux de R&D ( la place de serveurs, de
stockage, de puissance de calculs, de logiciels) ne peuvent pas les intgrer dans lassiette
ligible du CIR. Lide serait dtendre le CIR aux services Cloud pour les prendre en compte
dans le crdit dimpt.
Dautre part, dj affaibli par la Loi de Finances 2011, le dernier rapport de lInspection
Gnrale des Finances (IGF) sur les niches fiscales rendu public en septembre dernier
classe le CIR comme une niche fiscale, avec le risque de connotation ngative que cela
entrane. En priode de rigueur budgtaire, la question dune ventuelle diminution de cette
niche fiscale peut se poser. Or, il ne sagit pas dun outil de dfiscalisation des entreprises
les plus riches mais dun outil important pour la comptitivit de la France. Dailleurs, lIGF
accorde au CIR la note defficacit maximale de 3 sur 3 du dispositif.
En ce qui concerne le statut de JEI, la Loi de Finances rectificative pour 2011 37 a introduit
des exonrations dgressives de cotisations sociales et patronales sur les emplois lis la
R&D :
- Un plafond de rmunration mensuelle brute par personne, fix 4,5 Smic ;
- Un plafond annuel de cotisations ligibles par tablissement, fix 5 fois le
plafond annuel de la scurit sociale depuis le 1er janvier 2012 (181 860 euros
pour 2012) ;
- Une dgressivit de la rduction de charges patronales partir de la 4me anne.
Les exonrations seront de 80% partir de la 4me anne, puis respectivement
de 70%, 60% et 50% pour les cinquime, sixime et septime annes suivant
celle de cration de ltablissement.
Le CIR et le statut JEI sont deux mesures fiscales fortement incitatives pour les PME
innovantes au niveau de la R&D et de lemploi. Un effort particulier des pouvoirs publics
devrait tre consacr ceux-ci, en veillant recentrer le CIR sur les jeunes PME innovantes
37
Source :
Article 175 de la loi de Finances pour 2011 n2010-1657 du 29 dcembre 2010
Article 37 Loi de Finances rectificative pour 2011 n 2011-1978 du 28 dcembre 2011
- 34 -
pour ne pas lutiliser comme un outil de dfiscalisation et accompagner les PME pour
renforcer leur situation financire en vue de la fin du statut JEI au terme de la 7me anne.
Un problme rencontr par les jeunes PME innovantes lorsquelles portent un projet
international prometteur est dtre reconnues comme telles par les entreprises et les
pouvoirs publics des autres pays. A ce titre, elles mritent une considration particulire
dans la ngociation des contrats et des appels doffres. Pour mettre en vidence leur
caractre innovant et prometteur auprs de partenaires internationaux, nous pourrions
imaginer la cration dun label international (europen dans un premier temps), dlivr par
un organisme indpendant, qui viendrait en complment de leffort fait par les acheteurs
publics pour bnficier de premires rfrences valorisables sur la scne internationale.
Favoriser laccs aux marchs de la commande publique pour les PME du Cloud
Computing
Dune manire gnrale, leffort doit tre concentr sur laccs aux marchs publics des
entreprises du Cloud, comme nous le verrons dans la partie suivante. Cette action se doit
dtre initie par les pouvoirs publics au plus haut niveau, par la DISIC (Direction
Interministrielle des Systmes dInformation et de Communication), par exemple. Elle
pourrait, sur le modle de la politique Cloud First dcide rcemment par les Etats-Unis,
recommander aux acheteurs publics dutiliser en priorit des services Cloud.
- 35 -
2010 et 5 M pour TIC & PME 2015 actuellement) des projets bass sur lutilisation de
solutions Cloud. Non seulement le Cloud permettrait daider des filires gagner en
comptitivit, mais galement la filire Cloud serait mise en lumire et cela dmontrerait les
relles opportunits pour les chefs dentreprise et les filires dactivits les bnfices du
Cloud. Une communication autour de projets marquants serait la bienvenue.
Par ailleurs, malgr ces avantages notoires, le paradigme et la technologie Cloud sont
nouveaux et, comme toute chose nouvelle, cela effraie les dirigeants de petites structures
par mconnaissance. Les chefs dentreprise ont un besoin dinformation galement sur les
ides reues du Cloud, et elles peuvent tre nombreuses (scurit, cots, environnement,
opportunit de passer au Cloud,).
Sensibiliser les acteurs de la distribution aux avantages des offres du Cloud pour que
ces offres soient davantage proposes aux PME utilisatrices
Comme nous lavons dj vu, les distributeurs ont un rle trs important dans la
dmocratisation du Cloud. A lheure actuelle, trs peu dentre eux proposent des offres
Cloud leurs clients. Or, revendre du Cloud peut tre un choix stratgique intressant pour
un distributeur. Cest pour cela quils doivent tre davantage sensibiliss et impliqus dans la
diffusion de Cloud en France.
3.4
Une action propose par la DIRECCTE consisterait prendre appui sur le concept
Echangeur PME Paris Ile-de-France mis en uvre par la Chambre de Commerce et
dIndustrie de Paris afin de communiquer autour du Cloud Computing et dmocratiser ce
nouveau concept et cette nouvelle technologie. Des matinales sont dj proposes mais
lobjectif est dintensifier laction de communication et de louvrir rapidement plus large
chelle.
Actuellement, l changeur PME a pour vocation de faire dcouvrir et adopter les
nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication aux TPE/PME,
commerants, professionnels du tourisme,... Lobjectif est d'aider les entreprises
comprendre les mutations lies l'conomie numrique, de mieux intgrer les technologies
et d'tre en situation danticiper et non de subir ces volutions. Il sagit dun espace
de sensibilisation et de formation aux TIC ddi aux petites et moyennes entreprises. Pour
aider les entreprises mieux apprhender la multitude des offres Internet, cet
espace dispose d'un showroom de dmonstration des solutions innovantes et de leurs
usages en entreprise (marketing, gestion, communication, management,). Ces
technologies permettent aux commerants et aux dirigeants d'entreprise, quelque soit la
taille et le domaine d'activit de leur socit, de devenir plus performants, plus efficaces et
d'amliorer ainsi leur comptitivit.
Dans le cadre de l Echangeur PME , la CCIP propose des visites gratuites de
dmonstration dE-Cration, E-Marketing et relation client,
E-Commerce,
EAdministration et dmatrialisation, E-Tourisme, Rseaux sociaux,
E-export, Veille.
L' Echangeur PME Paris-Ile-de-France permet aux entrepreneurs de dcouvrir,
gratuitement et en 2h30, dans le cadre de visites thmatiques les nouveaux outils qui leur
permettront de gagner en comptitivit.
- 36 -
A partir dune rflexion conjointe avec la CCIP, la DIRECCTE pourrait initier et financer une
dmarche de communication autour du Cloud Computing au sein de l Echangeur PME
sous la forme de table ronde avec des professionnels du secteur qui expliquerait ses
spcificits, ses avantages, ses dangers et son offre.
A noter galement, que la CCIP est un point daccueil du Passeport pour lEconomie
Numrique destin aux TPE dsirant bnficier dune initiation gratuite aux TIC (utilisation,
avantages,) et doffres commerciales et financires prfrentielles, pour quiper son
entreprise au meilleur prix.
Une deuxime action de communication autour du Cloud consisterait faire un tat des
lieux de loffre Cloud actuelle. Cette action, porte par une association telle
quEuroCloud, par un institutionnel ou par un ple de comptitivit, se prsenterait sous
la forme de confrences plnires. Dans un premier temps, il serait question de
communiquer sur les grands projets financs par lEtat (programme des Investissements
dAvenir, programme TIC&PME , par exemple) et ceux mis en place au niveau
rgional ( Echangeur PME Paris-Ile-de-France , par exemple). Puis, selon les types de
Cloud et les modles de dploiement, nous pourrions tablir et prsenter des solutions
innovantes, en veillant mettre en lumire des offres de PME franciliennes, tout en
balayant les offres des grands groupes.
Dans le cadre de nos visites, nous avons rencontr des responsables dentreprises rticents
passer au Cloud. Aprs leffort propos sur la communication autour du Cloud, plutt sous
la forme de confrences, il pourrait tre judicieux de proposer aux PME des ateliers en petits
groupes de diagnostic afin de juger de la pertinence pour son entreprise dutiliser la
technologie Cloud. Une variante au projet serait de proposer aux dirigeants de prsenter sur
une dure denviron une heure sa volont de passer au Cloud, comme il existe pour les
projets linternational dans le cadre des Mardis de lExport .
Pour aller plus loin et pour les dirigeants volontaires, un coaching pourrait tre mis en place
afin daccompagner le chef dentreprise adopter la solution/stratgie Cloud la mieux
adapte pour lentreprise.
Ce projet pourrait voir le jour dans le cadre dune action collective porte par une association
comme EuroCloud France, ou encore par le ple de comptitivit Finance Innovation. Une
telle action pourrait galement tre finance dans le cadre de futures conventions de
revitalisation dans le secteur de la banque et de lassurance, notamment dans les Hauts-deSeine o les conventions sont les plus nombreuses.
Un problme remont par des entreprises est la difficult de rpondre des appels doffres
publics et dtre slectionnes.
Depuis le vote de la Loi de Modernisation de lEconomie fin Juillet 2008 (article 7), un
traitement avantageux est rserv aux PME par les acheteurs. Un constat fait tat que ces
entreprises dpensent pour la plupart une grande partie de leurs ressources des activits
de R&D, activits qui nont pas de dbouchs commerciaux immdiats. Des clients auront d
prendre le risque de tester le produit ou le service innovant quelles proposent. A partir de ce
moment, un succs commercial peut tre envisag et venir rcompenser leffort de
recherche. Dans les domaines o la clientle potentielle de ces PME relve en grande partie
de clients du secteur public, les acheteurs publics jouent un rle important en leur faisant
- 37 -
confiance afin quelles obtiennent les premires rfrences ncessaires pour remporter
dautres marchs.
La LME prvoit pour une priode de 5 ans et titre exprimental que les acheteurs publics
pourront traiter de faon prfrentielle les PME innovantes, ou leur rserver une part de leurs
marchs publics. Concrtement, cette mesure, qui sapplique aux marchs de haute
technologie, de R&D et dtudes technologiques, permet aux acheteurs publics de rserver
aux PME innovantes laccs ces marchs, dans la limite de 15% de leur montant annuel.
Dune manire plus gnrale, mme si un de ces marchs nest pas exclusivement rserv
aux PME innovantes, ces dernires pourront tre privilgies en cas dquivalence avec des
offres concurrentes.
En complment et dans la continuit de la LME, la DIRECCTE pourrait favoriser lmergence
dun Small Business Act 38 la franaise ddi au Cloud en rgion Ile-de-France en
finanant un projet rgional, qui se prsenterait sous la forme de confrences, de
sensibilisation des acheteurs publics la technologie Cloud. Lobjectif serait galement de
les inciter, sur des bases technologiques et pratiques, favoriser ladoption de solutions
Cloud.
Comme nous lavons vu prcdemment, les distributeurs de solutions Cloud sont des
lments essentiellement au dploiement de cette technologie auprs des PME
potentiellement utilisatrices. A lheure actuelle, moins de 5% des revendeurs informatiques
proposent des offres Cloud leurs clients. Lobjectif ici serait de sensibiliser les revendeurs
informatiques aux avantages de la technologie Cloud, pour leurs clients, mais aussi et
surtout pour eux-mmes. Proposer et vendre du Cloud leur assurent des marges
substantielles et un revenu rgulier mensuel.
Ce projet pourrait tre ralis sous la forme de confrences auprs des distributeurs dIT. Il
pourrait se baser sur les rseaux entretenus par les ples de comptitivit Cap Digital et
System@tic et pourrait tre port par un des deux.
38
Small Business Act : loi du Congrs des tats-Unis vote le 30 juillet 1953 visant favoriser les petites et
moyennes entreprises dans le tissu conomique du pays en leur rservant certains marchs publics.
- 38 -
Lexique
ASP : pour Application Service Provider, qui dsigne un mode de commercialisation de
logiciel, initialement vendu sous licence, o le client accde via un rseau (gnralement
internet) au logiciel install sur les serveurs du prestataire. Le SaaS se diffrencie de l'ASP
par le fait que le logiciel SaaS a t dvelopp directement sur internet et qu'il offre une
grande lasticit : possibilit d'ajout de nouveaux utilisateurs ou services avec un simple clic
de souris et possibilit de facturation fonction de la consommation effective.
Cloud priv : terme dsignant un Cloud ou "nuage" dploy dans le centre de donnes du
client.
Cloud public : terme dsignant un Cloud ou "nuage" opr par des fournisseurs de services
Cloud. Ce type de Cloud donne la possibilit aux clients de dployer et d'exploiter des
applications en ne payant que pour les ressources utilises.
Cloud communautaire : terme dsignant un Cloud ou "nuage" qui permet plusieurs
entreprises ou organisations de partager des ressources en mode Cloud, ces ressources
tant exclusivement ddies ces organisations (avec des dispositifs d'allocations des
ressources ou de rpartition de charge entre elles).
Cloud hybride : terme dsignant des configurations associant des infrastructures prives,
en mode Cloud ou pas, et des infrastructures Cloud public, priv ou encore communautaire.
Datacenter : centre de donnes, ou encore centre de traitement de donnes. Un datacenter
est un centre, abrit dans un btiment prsentant de grandes salles, qui centralise des
donnes informatiques mises en place sur des serveurs. Afin que ces donnes soient tout
moment accessibles et protges, le centre est quip de systmes de protection contre les
dgts extrieurs, les risques de coupure lectrique, les risques d'incendie, les risques
d'intrusion ou encore contre l'accs de personnes malveillantes sur les serveurs.
Dmatrialisation : la dmatrialisation des donnes consiste stocker et faire circuler
des informations sans support matriel autre que des quipements informatiques,
Hacker : terme employ pour dsigner un pirate informatique.
Hardware : terme dsignant l'ensemble des composants informatiques physiques d'un
ordinateur employs pour le traitement des donnes, par opposition au software qui dsigne
l'ensemble des composants logiciels.
IaaS : pour Infrastructure as a Service. Il s'agit d'une offre Cloud de location de composants
informatiques d'infrastructure dmatrialiss comme des espaces de stockage, une bande
passante, des units centrales ou encore des systmes d'exploitation situs dans des
datacenters.
Logiciel libre : terme dsignant l'ensemble des applications fournies avec leurs codes
sources. Ces logiciels peuvent donc tre adapts en fonction de ses besoins propres.
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Bibliographie
Ouvrages et tudes :
CBP
Guide du Cloud , dition 2011
MARKESS International
Cloud Computing : Attentes & Potentiels Infrastructures (IaaS) et PlatesFormes (PaaS) Rfrentiel de pratiques 2011-2013
Rfrentiel de Pratiques Hbergement, Virtualisation, Cloud Computing
Edition 2009
Datacenters & Clouds Privs dEntreprise, Approches Perspectives 2013
www.markess.fr
Orange Business Services
Livre blanc Cloud Computing - 30 entreprises dtaillent leurs retours
dexpriences
Microsoft
Rapport Cloud Computing and Sustainability
Articles de presse :
SmartPlanet
Article : Just how green is Cloud Computing ?
http://www.smartplanet.com
Verdantix
Article : Carbon Disclosure Project
http://www.verdantix.com/index.cfm/papers/Press.Details/press_id/58/verdantixCloud-Computing-report-for-carbon-disclosure-project-forecasts-12-3-billionfinancial-savings-for-us-firms/ ITnation
Article : Des inquitudes persistent sur la scurit du Cloud Computing
http://www.itnation.lu/news/des-inquietudes-persistent-sur-la-securite-du-CloudComputing/
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Les Echos
Article : Le USA PATRIOT Act : risque majeur pour la confidentialit des
donnes dans le Cloud
http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/high-techmedias/internet/221144488/usa-patriot-act-risque-majeur-confidentialit
LUsine Nouvelle
Article : Cloud Computing : une norme ISO en prparation
http://www.usinenouvelle.com/article/Cloud-Computing-une-norme-iso-enpreparation.N171754
Rglementation :
Lgifrance
Article 175 de la loi de Finances pour 2011 n2010-1657 du 29 dcembre 2010
Article 37 Loi de Finances rectificative pour 2011 n 2011-1978 du 28 dcembre
2011
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