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CHAPITRE 4
Thorme des Rsidus

4.1 Rsidus
Dfinition 4.1.1
n
.
o
Soit f : C C une fonction analytique au point z0 , et C = z C 0 < |z z0 | < r (Disque
trou). On appelle rsidu de f au point z0 , le cfficient a1 du dveloppement de Laurent de f
au voisinage de z0 . Ce nombre est not Res( f, z0)
Remarque :
Soit

X
an (z z0 )n = +
f (z) =
n=

a1
a2
+
+ a0 + a1 (z z0 ) + a2 (z z0 )2 +
2
(z z0 )
(z z0 )

le dveloppement de Laurent de f au voisinage de z0 , comme ce dveloppement existe

toujours pour les fonctions analytiques au voisinage de z0 , donc a1 existe toujours et
est FINI.
Trs important :
Dans lexemple prcdent on a trouv que

X
(1)n X (1)n zn
2
1
1 1
z
f (z) =
=

= 2 + + 2 + . Cela ne
n+1
n+1
(z + 1)(z + 3)
z
3
z
z 3 3
n=0
n=0
signifie pas que Res( f, 0) = 1, car ce dveloppement ne se fait pas au voisinage de 0
mais dans une couronne qui nest pas un disque trou.
Par contre :



X
2
1
2 1
1
1
f (z) =
(1)n 1 n+1 zn = z +
=

=
(z + 1)(z + 3) z + 1 z + 3 n=0
3 3
3
donne Res( f, 0) = 0.

4.2 Rsidu linfini

Si f admet un dveloppement de Laurent pour z trs grand, alors on peut toujours
dfinir le rsidu de f au voisinage de linfini. Considrons lexpression f (z) dz, si z est
23

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1
1
au voisinage de linfini alors se trouve au voisinage de 0. Posons t = ; on a donc
z
z
 
1 1
f (z) dz = 2 f
dt, do la dfinition :
t
t
Dfinition 4.2.1
n
.
o
Soit f : C C une fonction analytique au point z0 , et C = z C |z| > R, R > 0 . On
 
1 1
appelle rsidu de f linfini, le nombre Res( f, ) = Res(g, 0) avec g(z) = 2 f
z
z
Remarque 4.2.1

 
X
X a
1 1
n
n
Posons : f (z) =
an z = 2 f
=
n+2
z
z
z

nZ
Do lon tire : Res( f, ) = a1 , et donc :
Res( f, 0) + Res( f, ) = 0
 
1
alors ;
Remarque 4.2.2 Si f (z) se prsente sous la forme f (z) = g
z
Res( f, ) = g (0)

4.2.1 Points singuliers des fonctions analytiques

Soit nf une fonction
analytique
.
o dans un ensemble ouvert connexe :
= z C |z z0 | < r r > 0 C ; soit a un point frontire de , cest dire |a z0 | = r.
Si f peut tre prolonger en une fonction analytique en a, on dira qualors que le point a
est un point rgulier, f est donc borne au voisinage de a ; sinon cest un point singulier.
4.2.1.1 types de singularits
Soit le dveloppement de Laurent dune fonction f au voisinage de a.
f (z) =

X
n=0

cn (z a) +
n

X
n=1

dn
.
(z a)n

Trois cas se prsentent alors :

1er Cas :
Tous les dn sont nuls. f est donc analytique en z = a. Le dveloppement de Laurent
concide avec la srie de Taylor au voisinage de a.
2me Cas :
Un nombre fini de dn nest pas nul. Soit alors m le plus grand entier positif tel que dm , 0.
Alors (za)m f (z) est analytique au point a. On dira alors que a est une singularit dordre
m, ou ple dordre m ; (ple simple, double, triple, . . . pour m = 1, 2, 3, . . . ).
3me Cas :
Un nombre infini de termes dn nest pas nul. a est appel singularit essentielle de f .
Pour tout entier positif m ; (z a)m f (z) nest pas born au voisinage de a.
M r A N -E

24

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4.2.2 Thorme des rsidus

Thorme 4.2.1
Soit un ouvert simplement connexe, et a1 , a2 , . . . , an .
Soit = / {a1 , a2 , . . . , an } et
f :

C,

analytique.

: [a, b]

un lacet quelconque dans .

alors
Z

f (z) dz = 2i

n
X

Res( f, ak ).I(ak , )

k=1

Preuve :
n
.
o
Posons Dk = z 0 < |z ak | < rk , on choisira rk aussi petit que possible de telle
manire que Dk Dk = pour k , k ; et soit Ck = Dk \ {ak } .
f tant analytique dans Ck admet donc un dveloppement de Laurent dans cet ensemble :
f (z) =

n=

cn,k (z ak ) =
n

Posons alors g(z) = f (z)

X
n=0

n
X

cn,k (z ak ) +
n

X
n=1

X
cn,k
=
cn,k (z ak )n + uk (z).
(z ak )n n=0

uk (z) , donc :

k=1

g est analytique dans .

X
Si z Ck g(z) = f (z) uk (z)
u j (z)
j=1
j,k

comme pour j , k le point ak est rgulier pour u j (z), il lest aussi pour

n
X

u j (z) ; dautre

j=1
j,k

part, par dfinition le point ak est rgulier pour f (z) uk (z) donc il lest pour g. on
peut donc prolonger g en une fonction analytique dans tout entier, comme est
simplement connexe, le thorme de Cauchy donne
Z
g(z) dz = 0,

do la formule.
4.2.2.1 Calcul pratique du rsidu dune fonction :
Soit f (z) =

n=

an (z z0 )n le dveloppement de Laurent de f au voisinage de z0 .

Lintgrale de f le long dun lacet ne dpend donc que dun cfficient dans le
dveloppement de Laurent ; qui est a1 . On va montrer que dans beaucoup de cas on
peut dterminer ce cfficient sans passer par le dveloppement de Laurent.

25

M r A N -E

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On va distinguer deux cas.

1er Cas :z0 est un ple simple.
a1
+ a0 + a1 (z z0 ) +
Soit alors f (z) =
z z0

(z z0 ) f (z) = a1 + (z z0 )a0 + a1 (z z0 )2 + = Res( f, zo) + (z z0 )a0 + a1 (z z0 )2 +

et par passage la limite, on obtient :

Res( f, zo ) = lim (z z0 ) f (z).

zz0

(4.1)

Si f (z) se prsente sous la forme,

f (z) =

P(z)
Q(z)

Q(z0 ) = 0

et Q(z0 ) , 0,

(4.2)

alors :
Res( f, z0) =

P(z0 )

Q (z0 )

(4.3)

Remarque 4.2.3 Si a1 = 0, la singularit est appele singularit apparente, ple apparent, ou fausse singularit.
Exemple 4.2.1
sin z
, on a lim z. f (z) = 0 ; 0 est une singularit apparente de f .
z0
z
On peut le voir immdiatement en utilisant le dveloppement de Laurent f .

z2 z4 z6
sin z 1 X (1)n z2n+1 X (1)n z2n
=
=
= 1 + +
On a, f (z) =
z
z n=0 (2n + 1)!
(2n + 1)!
3! 5! 7!
n=0
On voit bien quil ny a pas du tout de singularit.
f (z) =

Exemple 4.2.2
2

ez
; au point z0 = 1.
z3 + 1
z0 = 1 est un ple simple et f se prsente sous la forme (4.2) ; on a donc,
2
2
2
ez
ez
e(1)
e
= 2 = Res( f, 1) =
=
3

2
(z + 1)
3z
3(1)
3
2me Cas :a est un ple multiple.
Soit m lordre de la singularit de z0 . crivons :
am
am+1
a1
f (z) =
+
+ +
+ a0 + a1 (z z0 ) + =
m
m1
(z z0 )
(z z0 )
(z z0 )
(z z0 )m f (z) = am + am+1 (z z0 ) + am+2 (z z0 )2 + + a1 (z z0 )m1 + a0 (z z0 )m +
En drivant jusqu lordre m 1, on obtient :
((z z0 )m f (z))(m1) = (m 1)!a1 + a0 (m 1)!(z z0 ) + ;
do lon obtient :
Donnons le rsidu de f (z) =

Res( f, z0) =


(m1)
1
lim (z z0 )m f (z)
.
(m 1)! zz0

(4.4)

Cette formule est intressante seulement quand lordre est 2 ou 3 la limite. Si

lordre est grand 4 ou plus, mieux faut utiliser le dveloppement de Laurent.
M r A N -E

26

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Remarque 4.2.4 Dans le cas o f (z) est le rapport de deux fonctions g(z) et h(z) ayant z0
comme zros, alors il nest pas facile de donner immdiatement lordre de la singularit de f .
Dans ce cas, le procd le plus sr consiste dans le remplacement des fonctions g(z) et h(z) par
un certain nombre de termes de leurs dveloppements en srie de Taylor au voisinage de z0 .
Exemple 4.2.3
1
; 0 est un ple
cos(z 1)
dordre 2 ; on a :
!
!
sin(z 1)
1
1
sin 1

2
Res( f, 0) = lim ((z f (z)) = lim
= lim
=

2
z0 cos(z 1)
z0 cos (z 1)
1! z0
cos2 1
Trouver le rsidu au point z0 = 0 de la fonction f (z) =

z2

Exemple 4.2.4
cos z
; i est un ple dordre
(z2 + 1)3
3 ; on a :
!
!
(z + i) sin z 3 cos z
1
1
cos z
1

3
Res( f, i) = lim((z i) f (z)) = lim
= lim
2! zi
2 zi (z + i)3 ! 2 zi
(z + i)4
2
2
6(z + i) sin z + (12 (z + i) ) cos z
(3 sh 1 4 ch 1) i
1
=

= lim
5
2 zi
(z + i)
16
Trouver le rsidu au point z0 = i de la fonction f (z) =

Exemple 4.2.5
Trouver le rsidu au point z0 = 0 de la fonction f (z) =

1 + z10
; 0 est un ple dordre
z6 (4 + z)

6;
Inutile de prciser quon nutilisera pas la formule (4.4). On utilisera directement le
dveloppement de Laurent.
1 + z10
1 1 + z10
1
= 6
= 6 (1+z10 )(1z/4+z2 /42 z3 /43 + +(1)n zn /4n + ).
f (z) = 6
z (4 + z) 4z (1 + z/4) 4z
Dans ce produit, seul le cfficient de z5 est utile, et qui est 1/45.
1
1
Do Res( f, 0) = 1/4 (1)/45 = 6 =
.
4
4096
Exemple 4.2.6
tg z z
; ici il nest pas facile
(1 cos z)2
de dire directement lordre de la singularit ; on va utiliser la remarque (4.2.4).
1 3
2
17 7
z + z5 +
z +
tg z z
4 1 34
1229 3
3
15
315
f (z) =
=
= + z+
z +
2
1 4
1 6
(1 cos z)
3 z 45
3780
z z +
4
24
4
0 est donc une singularit simple et on a Res( f, 0) =
3
Exemple 4.2.7

Trouver le rsidu au point z0 = 0 de la fonction f (z) = z cos2 .

X
2n 2n

1 + cos(2/z) z

2
On a f (z) = z cos2 = z
= 1 +

z
2
2
(2n)!z2n
n=0
Trouver le rsidu au point z0 = 0 de la fonction f (z) =

27

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!
log

=z 1

+ 1/3

2/45

+ = z

spo t2.c+o m

z2
z4
z6
z
3z3 45z5
0 est donc une singularit essentielle, on a daprs ce dveloppement de Laurent que
Res( f, 0) = 2 .

4.3 Application du thorme des rsidus des calculs

dintgrales
4.3.1 Intgrale du type I =

f (x) dx

On suppose que f soit la restriction R dune fonction f , qui est analytique dans un
ensemble ouvert de la forme D = D {a1 , a2 , . . . , an } o D contient le demi plan ferm
Im z 0, et les ak sont des points du demi-plan ouvert Im z > 0.
On considre alors un lacet , juxtaposition 1 2 de deux chemins suivants :
1 : t t,
pour R t R.
2 : t R eit , pour 0 t .
O le nombre R est pris tel que R > |ak | pour tous les indices k ; il est immdiat que lon
a pour tout k, J(ak , ) = 1.
Le thorme des rsidus permet dcrire,
Z

f (x) dx +

f (z) dz =

f (z) dz = 2i

n
X

Res( f, ak ).

k=1

Si de plus,
lim

f (z) dz = 0,

par passage la limite on a donc :

Z

f (x) dx = 2i

n
X

Res( f, ak ).

(4.5)

k=1

Premier cas :
P(z)
f (z) =
o P et Q sont des polynmes premiers entre eux. Aucun des zros de Q
Q(z)
ntant rel. Supposons en outre que lon ait,
deg Q 2 + deg P.
La formule (4.5) est valable, les ak tant les zros de Q tels que Im ak > 0.
Exemple 4.3.1 Calculer lintgrale :
I=

M r A N -E

x2 dx

(x2 + 1)(x2 + 9)

28

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Z.stsmst
1
x dx h.blog

Remarquons que I =

(x2

1)(x2

f (z) =

+ 9)

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Posons alors,

z2
1

2 (z2 + 1)(z2 + 9)

Ici on a P(z) = z2 et Q(z) = 2(z2 + 1)(z2 + 9), et deg Q = 4 2 + deg P = 2 + 2 = 4.

les racines de Q(z) sont i, i, 3i et 3i, donc aucune nest relle, la formule (4.5) est donc
applicable.
Seuls i et 3i ont des parties imaginaires strictement positifs, do
Z


1
z2 dz
I=
= 2i Res( f, i) + Res( f, 2i)
2
2
2 (z + 1)(z + 9)
i et 2i tant deux ples simples de f , appliquons la formule (4.3).
Pour le ple i on a :
z2
z2
Res( f, i) = lim(z i) 2
=
lim
zi
2(z + 1)(z2 + 9) zi (2(z2 + 1)(z2 + 9))
1
1
z2
=
=

= lim
2
2
zi 2((2z)(z + 9) + (z + 1)(2z))
2(2i)(8) 32i
Pour le ple 3i on a :
z2
z2
Res( f, 3i) = lim (z 3i) 2
=
lim
z3i
2(z + 1)(z2 + 9) z3i (2(z2 + 1)(z2 + 9))
z2
9
3
=
=

= lim
2
2
z3i 2((2z)(z + 9) + (z + 1)(2z))
2(6i)(8) 32i
Do,


1
3

I = 2i
+
=
32i 32i
8
Exemple 4.3.2 Calculer lintgrale :
Z
dx
I=

2
x + 2ix + 2 4i

1
Posons f (z) = 2
Les ples de f sont simples et on a z1 = 1 + i et
z + 2iz + 2 4i
z2 = 1 3i, Im(z2 ) < 0, est rejeter.
Les conditions sont toutes vrifies, on a alors,
Z
dx
= 2iRes( f, 1 + i).
2
x + 2ix + 2 4i
Res( f, 1+i) = lim (z1i) f (z) = lim (z1i)

Finalement,

z1+i

z1+i

1
1
1
=
lim
=

z2 + 2iz + 2 4i z1+i 2z + 2i 2 + 4i

1
2

=
+i
2 + 4i
5
5
2
(x + 2) i(2x 4)
(x2 + 2) i(4 2x) ,
1
Remarquons que, f (x) = 2
=
=
x + 2ix + 2 4i (x2 + 2)2 + (2x 4)2 x4 + 8x2 16x + 20
do lon dduit,
Z
(x2 + 2)dx
2 ,
=
4
2
5
x + 8x 16x + 20
Z

(4 2x)dx

4
2
5
x + 8x 16x + 20
I = 2i

29

M r A N -E

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Deuxime cas :
P(z) imz
e , m > 0; o P et Q sont des polynmes premiers entre eux. Aucun des
f (z) =
Q(z)
zros de Q ntant rel. Supposons en outre que lon ait,
deg Q 1 + deg P.
La formule (4.5) est valable, les ak tant les zros de Q tels que Im ak > 0.
Exemple 4.3.3 calculer lintgrale
Z

I=

eiz

sin x dx

+ 2x + 2

x2

Soit f (z) = 2
, on a deux ples simples z1 = 1 + i, et z2 = 1 i ce dernier est
z + 2z + 2
rejeter.
e1i
eiz
=

On a donc Res( f, 1 + i) = lim (z + 1 i) f (z) = lim (z + 1 i) 2

z1+i
z1+i
z + 2z + 2
2i
Z
eix dx
e1i
Finalement,
=
2i
= e1i = e1 (cos 1i sin 1) do lon dduit,
2 + 2x + 2
x
2i

Z
sin x dx
I=
= e1 sin 1,
2
x + 2x + 2
Z

cos x dx
= e1 cos 1.
J=
2
x
+
2x
+
2

4.3.2 Intgrale du type I =

R(cos , sin ) d

Soit R(x, y) une fonction rationnelle en x et en y qui na pas de ples sur le cercle
x2 + y2 = 1, alors on a :

z + z1 z z1
I=
R(cos , sin ) d =
R
,
2
2i

|z|=1
Z

Lgalit (4.6) est justifie par le changement de variables suivant :

z = ei = cos + i sin = z1 = ei = cos i sin
do lon tire
z + z1
z z1
dz
cos =
, sin =
et dz = i ei d d =
2
2i
iz
!
1
z + z1 z z1
Posons : f (z) = R
,
, on a alors :
iz
2
2i
I = 2i

Res f (z), zk ,

o la somme est tendue tous les ples de f (z) tels que |zk | < 1.
M r A N -E

30

dz
iz

(4.6)

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Exemple 4.3.4 Calculer lintgrale

Z
I=

d
,
a + b sin

et a > |b|.

Rponse :
f (z) =

1
2

= 2
1
bz + 2aiz b
zz
a+b
2i

iz

2
Les ples de 2
sont obtenus en rsolvant bz2 + 2aiz b = 0 et sont donns
bz + 2aiz b
par,

a + a2 b2
a a2 b2
z1 =
i et z2 =
i,
b
b





 a + a2 b2 


b
seul z1 est lintrieur du cercle, car |z1 | = 
< 1, car
= 




 a + a2 b2 
b
a < |b|. Comme z1 z2 = 1, donc ncessairement |z2 | > 1.
ce sont deux ples simples, le rsidu en z1 est donc ;
Res( f, z1 ) = lim (z z1 )
zz1

bz2

2
2
1
,
= lim
=
+ 2aiz b zz1 2bz + 2ai i a2 b2

1
do I = 2i
finalement,
i a2 b2
Z 2
d
2
=
,
a + b sin
0
a2 b2

et a > |b|.

Exemple 4.3.5 Calculer :

I=

2
0

cos n d
,
5 + 3 cos

n N.

Rponse :

zn + zn
La formule de Moivre donne cos n =
, do en substituant dans notre intgrale,
2
on a :
zn + zn
1
z2n + 1
2
=
i

f (z) =
iz
zn (3z2 + 10z + 3)
z + z1
5+3
2
Ples de f :
z0 = 0, est un ple dordre n.
1
3z2 + 10z + 3 = (3z + 1)(z + 3) = 0, deux ples simples z1 = et z2 = 3 ; seul z2 = 3 a
3
un module suprieur 1, do :





I = 2i Res f (z), 0 + Res f (z), 1/3 .
Calcul des rsidus :
Pour z1 = 1/3, il sagit dun ple simple, donc ;

31

M r A N -E

w
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1) o
si(z
pot+ .c
m 1+3
= i(1)

2n

Res f (z), 1/3 = lim (z+1/3)

2n

= lim

2n

zn (3z + 1)(z + 3) z1/3 3zn (z + 3)

8.3n
Pour z0 = 0, qui est un ple dordre n, il est prfrable de faire le dveloppement de
Laurent de f au voisinage de 0.
z2n + 1
zn
1
Remarquant que f (z) = i n 2
= i 2
i n 2

z (3z + 10z + 3)
(3z + 10z + 3)
z (3z + 10z + 3)
!
zn
zn
, donc Res i 2
, 0 = 0.
Comme 0 nest pas un ple de i 2
(3z + 10z +!3)
(3z + 10z + 3)


1
Do Res f (z), 0 = Res i n 2
,0 .
z (3z + 10z + 3)


1
i
i 9
1
1
1
1
On a i n 2
= n 2
= n

. Un dvez (3z + 10z + 3)

z 3z + 10z + 3
z 24 1 + 3z 24 1 + z/3
loppement en srie entire au voisinage de zro donne :

9
1
1
1
9 X
1 X

=
(1)n 3n zn
(1)n (z/3)n
24 1 + 3z 24 1 + z/3 24 n=0
24 n=0



1
1
1 X
(1)n 3n+2 n zn , o |z| <
=
24 n=0
3
3
Do lon tire que ;



i
1
n1
n+1
Res f (z), 0 = (1)
3 n1 .
24
3
Finalement ;
!


2n
i
1
1
+
3
(1)n
=
I = 2i
(1)n1 3n+1 n1 i(1)n

24
3
8.3n
2 3n
z1/3

I=

2
0

4.3.3 Intgrale du type

cos n d
(1)n
= n ,
5 + 3 cos
2
3

I=

n N.

x1Q(x) dx.

est un rel strictement positif, R une fraction rationnelle nayant pas de ple rel
positif ou nul, et telle que Q(0) , 0 et lim x |Q(x)| = 0.
x

Si Q = P/S ou P et S sont deux polynmes, on a deg P < deg S .

On va considrer cette fois la fonction
f (z) = (z)1 Q(z)

(z)1 = e(1) Log(z) ou Arg(Log(z)) ] , [.

On considre le lacet , juxtaposition 1 2 3 4 de quatre chemins
1 (t) = eit
pour r t R
2 (t) = R eit
pour t 2
3 (t) = eit
pour R t r
4 (t) = r ei(2t) pour t 2 .
Z


X
1
I=
x Q(x) dx =
Res (z)1 Q(z), zk
sin
0
o la somme est tendue tous les ples de la fraction R(z).
M r A N -E

32

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Exemple 4.3.6 Calculer lintgrale

I=

dx

3
x(1 + x)

Rponse :

1
1
Ici on a 1 = et donc = 2/3. On a ici Q(z) =
, un seul ple z = 1.
3
z+1
Z


dx

=
I=
Res (z)1/3 Q(z), 1 .
3
sin(2/3)
x(1 + x)
0

1
1/3 1
Res (z)
, 1 = lim (z + 1)(z)1/3
= 1,
z1
z+1
z+1

2 3

=
=

I=
sin(2/3)
2
3/2

4.3.4 Intgrale du type

I=

Q(x) Log x dx.

Q une fraction rationnelle nayant pas de ple rel positif ou nul, Q(0) , 0 et telle que
lim xQ(x) = 0.

En gardant le lacet prcdent et en considrant le fonction f (z) = Q(z) Log2 z.

Les intgrales sur 2 et 4 tendent vers zro lorsque r 0 et R .
Et la limite quand 0, log z = Log x sur 1 , et Log z = Log x + 2i sur 3 .
On obtient ainsi la relation,
Z
Z
X


2
Q(x) Log x dx
Q(x)(Log x + 2i)2 dx = 2i
Res Q(z) Log2 z ,
0

do

Q(x) Log x dx 2i

Q(x) dx =



Res Q(z) Log2 z .

La somme est tendue tous les ples de la fraction Q(z).

Dans le cas o, Q est une fonction relle, on obtient deux intgrales.
Z
X


1
Q(x) Log x dx = Re
Res Q(z) Log2 z ,
2
0
Z
X


1
Q(x) dx =
Im
Res Q(z) Log2 z .
2
0

Remarque 4.3.1 En intgrant la fonction Q(z) Log z, on obtiendrait de la mme manire la

formule
Z
X


Q(x) dx =
Res Q(z) Log z .
0

Posons In =

Q(x) Logn x dx, en intgrant la fonction Q(z) Logn+1 z, on obtiendrait une

relation de rcurrence entre In , In1 , , I1 , et I0 .

n
X
p=0

(2i)np n+1 Ip =

33



Res Q(z) Logn+1 z .
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Exemple 4.3.7 Calculer :

I=

Rponse :

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Log x dx

(x + 1)3

1
, toutes les conditions sont vrifies, do
(x + 1)3

Ici Q(x) =
Z

Log2 x
dx
(x + 1)3

ou encore,

!
(Log x + 2i)2
1
2
dx = 2iRes
Log z, 1 ,
(x + 1)3
(z + 1)3

!
4i Log x 42
1
2
dx = 2iRes
Log z, 1 .
(x + 1)3
(z + 1)3

Comme 1 est un ple !triple, pour le rsidu on a donc,

!!
1
1
1
2
2
3
Res
Log z, 1 =
lim (z + 1)
Log z
(z + 1)3
2! z1
(z + 1)3


1 Log z
1
lim Log2 z = lim
=
z1
2! z1
z2
1 Log(1) 1 (0 + i)
=
=
= 1 i.
(1)2
1
Finalement,
Z
Z
Log x
dx
2
dx + 4
= 2i(1 i) = 2i + 22 .
4i
3
3
(x
+
1)
(x
+
1)
0
0
Conclusion,

M r A N -E

Log x dx
(x + 1)3
Z0
dx
(x + 1)3
0

34

=
=

1
2