Histoire de La Pragmatique
Histoire de La Pragmatique
Histoire de La Pragmatique
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I. HISTOIRE DE LA PRAGMATIQUE
La pragmatique est la branche de la linguistique qui s'intresse aux lments
du langage dont la signification ne peut tre comprise qu'en connaissant le
contexte. Cette discipline est ne au XIXe sicle aux tats-Unis mais a commenc
se dvelopper surtout aprs la Seconde Guerre mondiale.
Aux Etats-Unis, ds le XIXe sicle, plusieurs penseurs, sappuyant sur le
scepticisme spculatif, que rencontrent souvent les prtentions une connaissance
spculative valable de la ralit, ont soutenu lide que la pense ne saurait jamais
aller au-del dune connaissance pratique. A lchelle humaine, ce qui tiendrait lieu
dune vrit thorique accessible, cest lefficacit : en gros, est vrai ce qui russit,
est faux ce qui choue. Sur cette base, William James (1842-1910) a dvelopp une
doctrine quil a appel pragmatique (du grec pragma action ). Son ami Charles
S. Peirce (1834-1914) a, lui, employ le terme voisin de pragmaticisme, et il a mis
laccent sur lactivit smiotique de lhomme, donc sur lemploi des signes. Tout
naturellement, sa rflexion, laquelle on porte aujourdhui beaucoup dintrt, a
rencontr les signes linguistiques et leur emploi.
Au XX-ime sicle disciple de Peirce, son compatriote Charles W. Morris (19011979) a suggr une nouvelle classification des principales disciplines
tudiant les signes linguistiques :
changement, qui nat de ces modifications que les locuteurs font subir au code et
que finalement le code intgre.
Dcodage donc du ct du rcepteur : le schma structural est celui dune
communication parfaite (mais pauvre). Mais dans la ralit la comprhension
parfaite est lexception, lincomprhension partielle, la mcomprhension, la
rgle ; et une rgle bnfique. Les commentaires de texte ne sont que de constantes
rinterprtations.
structurale. Mais dans la vie nous ne faisons pas des phrases (sauf justement quand
on nous accuse den faire), nous effectuons des demandes, des promesses, des
menaces, nous faisons des compliments, nous racontons des histoires... toutes ces
oprations constituent des grandes units bien suprieures la phrase et qui ont
nanmoins des rgle dorganisation (qui ne sont pas des phrases mises bout
bout).
non-verbal.
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En revenant ltymologie en grec, pragma signifie action - on peut
dire que la pragmatique a vocation tudier ce que les locuteurs font moins
avec la langue ou avec les mots quavec les noncs quils produisent.
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Cette double perspective est essentielle pour une rflexion sur les textes
argumentatifs,
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nos noncs de Moi qui suis votre professeur je vous dis que. Ces informations
sont donnes par la situation, et par des indices linguistiques plus fins 12, 41.
2. Certains linguistes dfinissent l'nonc comme lunit lmentaire de la
communication verbale, une suite doue de sens et syntaxiquement complte : ainsi
Lon est malade , Oh ! , Quelle fille ! , Paul ! , seront autant d'noncs
de types distincts.
3. D'autres linguistes, se plaant dans une perspective nonciative, opposent
la phrase, qui est considre hors de tout contexte, la multitude d'noncs qui
lui correspondent selon la varit des contextes o cette phrase peut figurer.
Aussi, lexemple Ne pas fumer , est-il une phrase si on l'envisage en dehors
de tout contexte particulier et un nonc s'il est inscrit dans tel contexte : crit
en majuscules rouges tel endroit de la salle d'attente de tel hpital, il constitue un
nonc ; inscrit la peinture sur le mur d'une maison, il constitue un autre
nonc , et ainsi de suite. Ainsi pour Ducrot l'nonc doit tre distingu de la
phrase, qui est une construction du linguiste, permettant de rendre compte des
noncs... Faire la grammaire d'une langue, c'est spcifier et caractriser les
phrases sous-jacentes aux noncs ralisables par le moyen de cette langue [11,
177].
4. On emploie aussi nonc pour dsigner une squence verbale qui forme
une unit de communication complte relevant d'un genre de discours dtermin:
un bulletin mtorologique, un roman, un article de journal, etc., sont alors
autant d'noncs. Il existe des noncs trs courts (graffitis, proverbes...), d'autres
trs longs (une tragdie, une confrence...). Un nonc est rapport la vise
communicative de son genre de discours (un journal tlvis vise informer de
l'actualit, une publicit persuader un consommateur, etc.). Ici nonc possde
donc une valeur peu prs quivalente celle de texte .
5. Texte s'emploie galement avec une valeur plus prcise, quand il s'agit
d'apprhender l'nonc comme formant un tout, comme constituant une totalit
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qui
tudie
cette
cohrence
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dialogisation intrieure au discours produit par un seul et mme locuteur est une
thorie qui sest dabord labore surtout partir de ltude de discours littraires.
En partant de la dialogisation intrieure, Bakhtine qualifie cette forme particulire
du discours de construction hybride.
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exactement tout ce qui le met (le texte) en relation, manifeste ou secrte avec
dautres textes un ordre croissant dabstraction, dimplication, et de globalit
Dans cet ordre dide, lauteur isole cinq types caractristiques de relations
textuelles qui sont :
Lintertextualit qui se caractrise par une coprsence entre deux ou
plusieurs textes (...) par la prsence effective dun texte dans un autre, telle que la
citation par exemple ;
La paratextualit qui est la relation (...) moins explicite et plus distante
que le texte proprement dit entretient avec les indices pourtant significatifs mais
souvent jugs secondaires par le lecteur non averti, tels que les titres, sous-titres,
ddicaces, prfaces...;
La mtatextualit englobe la relation (...) de commentaire qui unit un texte
un autre texte dont on parle ncessairement sans le citer ou le nommer ;
Larchitextualit dtermine la relation de pure appartenance taxinomique.
Ce plan textuel permet didentifier les productions en termes de genres textuels,
auxquels se rapportent les travaux de Jean Michel Adam, qui sintresse la
thorisation des formes textuelles-squentielles de la discursivit.
Lhypertextualit permet didentifier toute relation unissant un texte B
(hypertexte) un texte A (hypotexte), sur lequel il se greffe dune manire qui
nest pas plus celle du commentaire.
Dans cette notion dhypertextualit, on peut reconnatre lcho la thorie de
Bakhtine. En effet, dans Palimpsestes on retrouve cette phrase de Genette :
Lhypertextualit nest quun des noms de cette incessante circulation des textes
sans quoi la littrature ne vaudrait pas une heure de perdue.
D.Maingueneau [15, 155] qui suggre une autre lecture des catgories de
Genette entend les appliquer des productions discursives autres que littraires. La
tendance est de substituer le terme de rinvestissement celui de transformation,
pour souligner quen analyse de discours, la pratique hypertextuelle vise moins
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souvent littraires, mais il peut aussi tre appliqu aux noncs, entits autonomes,
lintrieur des textes. O.Ducrot a prsent la notion de la polyphonie nonciative
dans son ouvrage Le dire et le dit (chap.VIII, Esquisse dune thorie
polyphonique de lnonciation ). Dans ce texte explicitement influenc par les
travaux de Bakhtine et nourri de rfrences au langage thtral, il sagit de mettre
en vidence la diversit des voix qui peuvent se faire entendre dans lnonciation.
O.Ducrot propose de distinguer lauteur empirique de lnonc, le locuteur et
lnonciateur.
Lauteur empirique de lnonc, cest son producteur rel, souvent mais pas
toujours confondu avec le locuteur. Ainsi, dans une circulaire que llve rapporte
signer ses parents et qui contient une formule comme : Jautorise mon fils
quitter le lyce entre les heures de cours , lauteur empirique du texte est
ladministration de lducation nationale. Mais si les le pre ou la mre le signe
il/elle assume le je de lnonc qui lengage dsormais et il/elle devient le
locuteur.
Le locuteur, cest en effet un tre qui ; dans le sens mme de lnonc, est
prsent comme son responsable, cest--dire comme quelquun qui lon doit
imputer la responsabilit de cet nonc. Cest lui que rfre le pronom je et les
autres marques de la premire personne . Contrairement lauteur empirique, le
locuteur est donc un tre de discours (mais la mme personne peut
naturellement jouer les deux rles).
Locuteur peut se subdiviser en :
L : lauteur de lnonciation
I : en tant qutre au monde
Ainsi dans lautocritique ou laveu, L gagne la faveur du public en tant quil
humilie I : Je vous ai menti (L se donne le beau rle en accablant I : "celui" qui
dnonce le menteur nest pas le menteur).
Dans "Je souhaite que...". L fait lacte de souhait en assertant que I dsire telle
chose (on peut rpondre : tu dis a (en tant que L) mais tu ne le souhaites pas
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vraiment (en tant que I). Cette rponse fait bien apparatre la ncessit de
distinguer L et I.
Mais il arrive quon entende dans le discours la voix de quelquun qui na pas
les proprits caractristiques du locuteur (notamment la dsignation par la
premire personne) : O. Ducrot parle alors dnonciateur. Donc, lnonciateur cest
le centre de perspective : dans la description celui partir duquel est faite la
description : E.
La signification ne stipule pas qui est L, qui est E mais invite les rechercher :
Dans lnonc ironique L prsente lnonciation comme tant la position dun
E, position quil juge absurde.
La ngation : choque entre deux attitudes antagonistes, une position est
attribue E1, lautre qui est un refus de la premire est attribue un E2 qui
corresponde L (dans laffirmation aussi) :
A Pierre nest pas gentil.
B Au contraire, il est dtestable.
La rponse de B fait apparatre que cest un nonciateur E1 quil rpond (il
ne dit pas "le contraire" de ce qua dit A).
A Pierre est gentil.
B Mais je nai jamais dit le contraire.
Ici B conteste le fait quil serait lnonciateur E1 de la proposition " Pierre
nest pas gentil".
Ducrot a successivement mis en vidence plusieurs faon danalyser le
prsuppose ; elles ont en commun den souligner le rle argumentatif.
Selon lexemple Pierre a cess de fumer , lnonc vhicule, ct de
linformation mise en avant, le prsuppos (Auparavant Pierre fumait).
Un premier critre (nuanc par la suite) permettant didentifier le prsuppos
est que le prsuppos dun nonc est encore affirm lors de la ngation de cet
nonc ou de sa transformation en question : ainsi le prsuppos (Auparavant
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Pierre fumait) est maintenu aussi bien dans : Il est faux que Pierre ait cess de
fumer que dans : Est-ce que Pierre a cess de fumer ?
Prsupposition : Pierre a cess de fumer.
E2 : locuteur : fait lacte daffirmer.
E1 : ON (dont fait partie L) qui affirme que Pierre fumait.
Le locuteur fait de son nonciation une sorte de reprsentation o la parole
serait donne diffrents personnages, les nonciateurs.
L, I, E1, E2, lnonc est une scne sur laquelle interagissent diffrents sujets :
telle est la polyphonie de lnonc : cette interaction de plusieurs sujets. Si lon
ajoute le sujet parlant en chair et en os, la situation se complique encore.
L'laboration de la thse de la polyphonie amena O. Ducrot formuler deux
distinctions importantes.
La premire vise l'opposition locuteur / versus / allocutaire. Si le locuteur
est celui qui profre l'nonc, l'auteur des paroles mises, l'allocutaire est la
personne qui l'nonciation est cense s'adresser, l'tre qui les paroles sont dites.
La deuxime distinction vise la corrlation nonciateur / versus / destinataire.
L'nonciateur est l'agent-source des actes illocutionnaires, l'instance qui assure le
contenu de l'nonc et se porte garant de sa vrit.
Le destinataire est la personne cense tre l'objet des actes illocutionnaires,
le patient de ces actes.
Une conclusion importante s'en dgage: le locuteur d'un message peut tre
diffrent de l'nonciateur qui s'y exprime; au mme titre, l'allocutaire est souvent
diffrent du destinataire de l'acte perform.
De cette faon, on peut tirer - dans un discours - les consquences d'une
assertion qu'on n'a pas prise en compte, dont on s'est distanci, en lui donnant pour
responsable un nonciateur diffrent du locuteur.
Ainsi, si l'acte illocutionnaire au moyen duquel on caractrise l'nonciation est
attribu un personnage diffrent du locuteur L, le destinataire de cet acte pouvant
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Donc, le postulat dO. Ducrot est quun nonc isol peut faire entendre
plusieurs voix et que le fait de la polyphonie (lequel Bakhtine et ses successeurs
ont appliqu aux textes, le plus souvent littraires) peut tre appliqu aux noncs,
entits autonomes, lintrieur des textes. O. Ducrot apporte une contribution la
polyphonie de lnonciation en contestant lunicit du sujet parlant ; il suggre de
faire une distinction entre sujet parlant, locuteur et nonciateur.
IY. LES RECHERCHES SUR L'ARGUMENTATION :
J. C. ANSCOMBRE ET O. DUCROT
4.1 Thorie de lnonciation comme le cadre de la thorie de
largumentation
La thorie de l'argumentation propose par J.-C. Anscombre et O. Ducrot
s'inscrit dans la thorie de lnonciation qui tait le cadre thorique de leurs
recherches menes aux annes 1980.
Sous l'aspect de la thorie de l'argumentation, le sens devient un objet
caractris par la force argumentative qui est une forme d'influence; le sens d'un
nonc est donc dfini comme le pouvoir d'orienter, alors que la signification des
mots, c'est ce que ces mots autorisent ou interdisent. On peut donc la dcrire dans
l'enchanement.
Dans cette optique, la description smantique d'une langue naturelle serait la
construction d'une machine qui ait la mme capacit que les locuteurs parlant
cette langue. Sous cette machine entendent l'ensemble de rgles formelles, la
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fonction inversante ? Autrement dit, pourquoi ne... que inverse-t-il un peu, mais
renforce-t-il peu?).
Parmi les coordinations assurant la cohsion du discours, Anscombre et
Ducrot ont donn une importance particulire aux relations qui s'expriment en
termes d'argument et de conclusion. Elles ne rgiraient pas seulement les suites
dont le second segment est donn comme justification ou comme consquence du
premier (ce que marquent, en franais, des conjonctions analogues car ou donc).
Elles interviendraient aussi dans la smantique de mais ou de pourtant, qui
imposent une anti-orientation argumentative. Dans Il fait beau, mais je suis
fatigu, mais indique que le premier segment suggre une conclusion (par
exemple Allons nous promener!), que le second combat. Dans Pierre est riche,
pourtant il est malheureux, pourtant signale que la situation dont on parle oblige
faire exception un principe conclusif voqu par l'ide de richesse. l'inverse,
mme marque une coorientation: dans Jean est venu et mme il m'a souri, la
venue et le sourire de Jean sont signes de la mme chose, peut-tre de sa sympathie
retrouve (ou de son hypocrisie).
Des analyses semblables ont t donnes pour d'autres connecteurs, de plus,
d'ailleurs, dcidment, etc. Le point important, pour Anscombre et Ducrot, est que,
si deux segments peuvent tre lis, dans un discours, par l'une de ces relations, ce
n'est pas seulement parce qu'ils expriment des faits qui, selon le locuteur, sont lis
dans la ralit. Car la structure linguistique de ces segments impose des contraintes
sur leur orientation argumentative, indpendamment des faits auxquels ils font
allusion.
Les mmes indications factuelles peuvent tre, selon leur habillage
linguistique, orientes vers des conclusions opposes. Caractristiques, de ce point
de vue, sont les oppositions entre J'ai un peu mang et J'ai peu mang, entre
Il est 8 heures et Il n'est que 8 heures, entre Il y a une lente amlioration et
L'amlioration est lente, etc. D'o l'ide que les possibilits de coordination
argumentative partir d'une phrase se fondent, directement, sur la signification de
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cette phrase, sans passer par les faits auxquels la phrase peut rfrer. Ce que
rsume le slogan L'argumentation est dans la langue.
Une interprtation plus radicale de ce slogan consiste dcrire le sens mme
des phrases sans tenir compte des ralits qui leur sont associes dans l'usage
habituel de la langue, c'est--dire sans s'occuper de leur valeur rfrentielle, mais
en les considrant seulement comme des instruments pour la construction du
discours (d'o une sorte de structuralisme discursif).
Mme les mots du lexique pourraient, de ce point de vue, tre caractriss,
non par le type d'objets qu'ils dsignent, mais par les modes de continuation
discursive qu'ils rendent possibles. Dcrire le mot travail, par exemple, ce serait
indiquer certains principes argumentatifs, nomms topo, qui lui sont lis, et qui
commandent la faon dont on peut enchaner partir d'un nonc contenant ce
mot. Il s'agit de principes tels que Le travail fatigue, Le travail produit des
rsultats, etc., principes qui obligent employer une conjonction comme pourtant
si, aprs avoir dit qu'on a travaill, on veut signaler qu'on n'est pas fatigu, ou que
le travail n'a servi rien.
Une partie essentielle de la description de la langue serait alors une
combinatoire argumentative qui prcise comment les topo lexicaux sont
modifis par les oprateurs (tels peu ou ne... que) que l'on fait agir sur eux, ainsi
que par les diverses structures syntaxiques o on les introduit (selon qu'un adjectif
est pithte ou attribut, il a un effet diffrent sur les topo du nom qu'il qualifie (cf.,
plus haut, l'exemple de lent, qualifiant amlioration). Le sens d'une phrase
contiendrait alors, et peut-tre mme contiendrait seulement, l'indication de ses
potentialits argumentatives.
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CERTES Prop P
MAIS
Prop Q
dans laquelle :
- Prop P est prsente (par CERTES) comme accorde,
- Prop Q a pour fonction de corriger l'adhsion Prop P.
Comme l'crit M. Charolles (1986) : La prsence de "certes" l'initiale d'une
squence sufft pour indiquer un mouvement concessif. Plus exactement, "certes"
institue le mouvement qu'il marque; c'est--dire que pour le rcepteur (I), "certes"
fonctionne comme une instruction interprtative stipulant que, dans la squence
qui suit "certes", il doit, d'une part, rechercher (identifier) deux propositions p et q,
et, d'autre part, les articuler en une construction o elles s'opposent. (1986 : 88).
La prsence du connecteur CERTES donne relire le deux premiers
paragraphes : le premier met en avant l'impact actuel des grandes surfaces dans
l'conomie du livre; mais il s'achve par un redressement qui introduit le deuxime
paragraphe : "[cet aspect] est l'arbre qui cache la fort. Mais c'est dans la fort
qu'on finira par dcouvrir la plupart des classiques de demain". Le deuxime
paragraphe insiste donc sur les capacits (de/dans l'ombre) de dcouverte et de
recherche des lecteurs et diteurs (ou plutt de l'diteur J. Lindon).
Le mouvement argumentatif prcdemment dcrit est donc en germe dans la
structuration mme des deux premiers paragraphes ; ils s'actualisent dans les
troisime et quatrime sous la forme de la structure :
CERTES
Prop P
MAIS
Prop Q
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aussi, et souvent de faon dcisive, aux activits de l'dition"), mais dans le sens
d'une conclusion non-C ([P2]. Cela explique que CERTES soit ici suivi de MAIS
charg, lui, de redresser l'argumentation en introduisant un argument explicite en
faveur de non-C.
Les deux propositions P et Q sont valides dans l'espace du locuteurnonciateur, mais la proposition Q installe un nouvel univers (U2) dont la valeur
illocutoire suprieure est amene par MAIS.
Soit le schma argumentatif suivant :
Proposition P...........
MAIS.............
P1]
[P2]
CERTES
Conclusion
Proposition Q
[P5]
<
Conclusion non-C
[P1]
[P6]
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SOMMAIRE
I. Histoire de la pragmatique
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BIBLIOGRAPHIE
1. .. . .: ,
2000.
2. ADAM, Jean-Michel, Elments de linguistique textuelle, Bruxelles, Mardaga,
1990 ;
3. ADAM, Jean-Michel ;
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