Douleur en Odontologie Et Physiologie de La Douleur Dentaire
Douleur en Odontologie Et Physiologie de La Douleur Dentaire
Douleur en Odontologie Et Physiologie de La Douleur Dentaire
Douleur en odontologie et
Physiologie de la douleur dentaire
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II-7-3- Voie psychique
1- Hypothse neurophysiologique
2- Hypothse hydrodynamique
3 valuation de la douleur
III-1- lchelle unidimensionnelle
IV-2- Anesthsie
IV-7- Sophrologie
IV-8- Hypnose
Conclusion
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1) La douleur en odontologie
Introduction :
La douleur est une exprience multidimensionnelle complexe comprenant des dimensions
sensorielles, cognitives et motionnelles.
Ces diffrentes dimensions prennent un sens particulier pour la douleur oro-faciale, tant
donn que la face reprsente une rgion du corps humain avec une reprsentation et une
signification spcifiques, biologique, psychologique et motionnelle pour chaque individu. La
douleur orofaciale est frquente.
I-Rappels :
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I-2 Rappel sur l'inflammation
Ensemble des phnomnes ractionnels dclenchs, dans un organisme vivant et vascularis, par une
agression.
Cette rponse fait intervenir des phnomnes d'immunit - c'est dire de rsistance aux agressions.
L'immunit peut tre naturelle : elle ne dpend pas d'une exposition pralable l'agression (ex. certaines
formes de phagocytose) ou, au contraire, spcifique (cellulaire, humorale).
- Linflammation chronique :
Considre comme la seconde ligne de dfense tissulaire aprs une irritation ou une agression. ce stade
une rponse immunitaire est dclenche.
Le but principal de la rponse immunitaire est d'identifier l'antigne ainsi que d'activer les phagocytes
(granulocytes neutrophiles, macrophages).
Inflammation de dure prolonge, due la persistance du ou des facteurs dagression.
- Linflammation subaigu :
Cest le stade de transitoire entre les tats dinflammation symptomatique (aigue) et asymptomatique
(chronique).
Il existe une rciprocit et un balancement dlicat pour la prdominance dune phase sur lautre. Les
symptmes, sils sont prsents, sont gnralement assez lgers et de faible intensit.
II ) douleur en odontologie
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important, par emballement du systme nerveux sympathique, aprs disparition de la
douleur nociceptive d'origine.
-Les douleurs neurologiques : dues la section d'un nerf lors d'une lsion traumatique
ou d'une cicatrice postopratoire, d'une amputation, ou l'atteinte virale d'une racine
nerveuse comme dans le zona, ou du fait d'une compression tumorale.
-Les douleurs psychognes :
Si des douleurs importantes ou prolonges peuvent entraner tout un cortge de
ractions psychologiques par dbordement de la composante affectivo-motionnelle, il
existe d'authentiques douleurs d'origine psychologique.
Cest en raison d'tats dpressifs ou de conflits psychologiques par rapport
l'environnement familial et/ou scolaire qu'elles peuvent survenir et tre
particulirement droutantes.
-La douleur idiopathique:
ct des douleurs symptomatiques d'une lsion ou d'un dysfonctionnement, certaines
douleurs sont parfaitement dcrites, voire traitables, bien que l'on ignore la cause
exacte (migraine par exemple).
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II-3- Composantes de la douleur :
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II-4- Les rcepteurs de la douleur :
Les rcepteurs de la douleur sont des fibres nerveuses qui peuvent tre excites par des
stimuli mcaniques, thermiques ou chimiques.
L'ensemble de l'organisme est cbl par ces fibres affrentes qui transmettent au
systme nerveux central des stimuli sensoriels (fibres A et ) ou nociceptifs (fibres
A faiblement myelinises ou fibres C non mylinises).
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II-5- Diffrents types de douleur : Les douleurs sont classes selon diffrents
critres :
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II-5-1-1- La douleur aigu ou douleur symptme :
C'est un signal d'alarme qui permet de rechercher la cause, elle a un rle protecteur
Elle est rcente, transitoire et finit par cder rapidement par contre elle est souvent
intense.
II-5-1-2- La douleur chronique ou douleur maladie:
Ds que la douleur subsiste (>6 mois) elle devient chronique. Cela est en fait une
maladie qui va retentir sur l'apptit, le sommeil, la vie quotidienne.
Plusieurs auteurs ont propos une classification base sur les mcanismes mis en jeu
qui permettrait de dfinir des stratgies antalgiques mieux cibles. La philosophie de
cette approche est que les douleurs inflammatoire, neuropathiques etc. obissent au
mmes mcanismes, quelle que soit leur localisation, et qu'elle devrait rpondre la
mme classe de molcules antalgiques.
Cette approche suppose que nous connaissions tous les mcanismes impliqus dans
la sensation douloureuse, ce qui n'est pas le cas, et que nous ayons notre disposition
des tests diagnostiques qui permettent de les identifier. Il s'agit certainement d'une voie
d'avenir que l'amlioration des connaissances neurophysiologiques permet d'envisager
avec un certain optimisme.
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2 Douleur inflammatoire:
La limite entre ce type de douleur et la douleur nociceptive est difficile tablir
puisque la lsion dun tissu entrane trs rapidement lapparition de phnomnes
inflammatoires, et donc la sensibilisation des nocicepteurs.
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II-5-2-3- Douleur neurogne ou neuropathique :
Ce sont des douleurs qui rsultent soit de la compression dun tronc, dune racine ou
dun plexus nerveux, soit la section des affrences priphriques entranant une
perturbation du systme de transmission.
Ce sont des douleurs permanentes rebelles, toujours dues des lsions du systme
nerveux, aussi bien priphrique que central.
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distance (douleur cardiaque ischmique ressentie dans la rgion mandibulaire gauche
par exemple) ou de douleurs d'origine centrale.
Pour qu'une douleur soit ressentie, il faut que, d'une rgion donne de la personne
physique (ou morale), parvienne la conscience une information porteuse du message
souffrance.
Ce message parvient aux centres intgratifs de trois voies, savoir :
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Hypoglycmie par exemple: certaines rgions nerveuses dont l'hypothalamus sont
rceptrices de cette anomalie et transmettent ou non par voie nerveuse le
message souffrance aux centres de reconnaissance corticale.
La douleur est alors difficilement dfinissable; elle peut prendre le nom de malaise.
II-6-3- Voie psychique : elle concerne la douleur morale.
Quelque position philosophique qu'on adopte dit que c'est grce l'organe cerveau que
cette douleur existe.
Lorsquon prescrit un thymoleptique pour attnuer une douleur morale, on accepte
implicitement une sorte de localisation neuro-anatomique des mcanismes de cette
douleur.
On pourrait poser l'hypothse que le stimulus est idatif, le rcepteurs serait le cortex
lui-mme et les voies, directement centrales, point de dpart cortical, aboutiraient au
cortex en passant par des structures appartenant au systme intgratif de la douleur.
-Ces deux derniers types, le dernier surtout, sont hors des limites dune discussion
neurophysiologique dans le cadre des connaissances actuelles.
On n'tudiera donc que la douleur nerveuse, dont on verra successivement les trois
niveaux en interaction :
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Aspects psycho-comportementaux spcifiques :
La bouche est une zone particulirement investie lors du dveloppement psycho-
sensoriel de lenfant et importante dans la reprsentation du schma corporel de
ladulte. Elle est la fois: lieu de nutrition, lieu de respiration, lieu de la parole et de la
mimique. Ainsi compte tenu des reprsentations complexes lies la bouche, on peut
comprendre que la douleur, phnomne dexpression subjective, pourra avoir, au
niveau oro-facial, une tonalit affective et cognitive particulire.
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2) La douleur dentaire
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Les terminaisons nerveuses pulpaires sont perles, ces perles contiennent des vsicules
denses et claires; des corps denses; des mitochondries, du rticulum endoplasmique
lisse et des lments du cytosquelette. De telles terminaisons sont rencontres
proximit des vaisseaux sanguins et dans le plexus de Raschkow.
-Les fibres nerveuses pulpaires sont pour la plupart des fibres amyliniques de type C
qui reprsentent environ 70 90%.Ce sont des fibres chimio-et thermosensibles,
actives essentiellement au cours de l'inflammation pulpaire qui transmettent les
douleurs.
-La pulpe contient galement des fibres de type A impliques comme les fibres C
dans la transmission douloureuse.
Elles sont l'origine des douleurs aigues, picritiques, essentiellement dentinaires,
dclenches par exemple par le schage ou le fraisage de la dentine.
-Des fibres myliniques A habituellement impliques dans la transmission des
sensibilits tactile et proprioceptive ont t mises en vidence dans la pulpe, dans la
perception de sensations non douloureuses engendres par exemple par des
stimulations dentaires de trs faible intensit, de type vibratoire.
Une stimulation quelconque sur la surface coronaire d'une dent ou sur la dentine
dnude dclenche uniquement un message sensitif douloureux.
Ce rsultat montre que les rcepteurs et l'innervation pulpo-dentinaires prsentent une
certaine originalit.
Le Protoneurone:
Les fibres nerveuses sensitives provenant des dents cheminent dans l'une des trois
branches du nerf v dont le corps cellulaire constituant le ganglion de Gasser.
leur entre dans le pont, les affrences sensitives nociceptives forment la branche
descendante du trijumeau qui aboutit dans le sous noyau sensitif du v, au niveau des
segments c1 et c2 de la moelle cervicale.
Cette partie caudale prsente la mme structure que celle des cornes dorsales de la
moelle, elle est comparable la substance glatineuse de Ronaldo, constitue de
nombreux neurones.
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Linflux nerveux douloureux emprunte deux types de fibres selon la classification de
Gasser et Erlanger : des fibres c qui transmettent la douleur sourde et prolonge et des
fibres A qui conduisent la douleur aigue et brve.
Le Deutoneurone:
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Le neurone thalamo-cortical:
Les fibres de la sensibilit douloureuse se projettent :
- d'une part partir du noyau ventro- postro-latral du thalamus sur les aires
paritales du cortex, qui seraient responsables de la localisation somatique de la
douleur (donc de la douleur objective)
- et d'autre part partir du noyau intra-laminaire mdian sur les aires frontales du
cortex, qui seraient responsables d'une grande partie de la connaissance
affective et de la mmorisation de la douleur (donc de la douleur subjective).
Linnervation sensitive:
Les ramifications des nerfs dentaires sup et inf. cheminent travers les foramens
apicaux, se regroupent au centre par des terminaisons nerveuses qui peuvent se diviser
en 4 groupes:
les fibres marginales : qui arrivent dans la zone cellulaire, la zone acellulaire, au
niveau de la ceinture des odontoblastes
des fibres pr dentinaires simples: atteignent la zone odonto-prdentine
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des fibres pr dentinaires complexes: sarborisent dans la prdentine et localises
surtout dans la partie centrale de la couronne
des fibres dentinaires: entrent dans les tubuli dentinaires les terminaisons
nerveuses sont amyliniques (1 fibre /2002000 canalicules).
Les terminaisons dans le plexus de Raschkow varient en fonction du type de fibre,
gnralement les fibres A rpondent la prparation des cavits, la dsinfection de la
dentine, au sondage ; les fibres C rpondent aux stimuli qui provoquent des dgts
tissulaires quand la T atteint un certain seuil (une lvation de 0,6c induit une
douleur.
Linnervation vaso-motrice:
Les fibres contractent des rapports troits avec les parois contractiles des vaisseaux
Rgulent la circulation sanguine par contraction ou relchement des cellules
musculaires vasculaires.
Les fibres sympathiques adrnergiques provoquent la contraction.
Les fibres parasympathiques cholinergiques provoquent la dilatation.
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3- La perception douloureuse pulpo-dentinaire :
Les hypothses qui expliqueraient la sensibilit pulpo-dentinaire :
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chemorcepteurs. Or de nombreuses fibres A delta sont galement sensibles des
stimulations chimiques. Il est possible que les dformations tissulaires induisent la
libration de molcules activant secondairement les rcepteurs, comme les lsions
tissulaires induisent la libration de nombreux ions et molcules directement ou
indirectement (ATP, PGs) qui sont dtectes secondairement par les fibres nerveuses.
-Si un tel mcanisme est possible lorsque le stimulus est appliqu au contact de la
pulpe ou de la partie la plus interne innerve de la dentine, lextrme sensibilit de la
dentine priphrique ne peut toutefois tre explique que par des stimulations
indirectes de linnervation sous odontoblastique.
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3-3- Hypothse hydrodynamique de Brnnstrm (1986) :
cette thorie, selon laquelle lactivation des fibres intrapulpaires rsulte du
dplacement du contenu des tubules dentinaires la suite dun stimulus mcanique
thermique ou osmotique est aujourdhui largement accepte. Le dplacement des
fluides intratubulaires active ensuite les fibres nerveuses pulpaires de type A (Nahri
1985) , Mumford et Matthews 1969 ) (Jyvsjrvi and Kniffki, 1987, Dong et al.,
1985), voquant une perception plus ou moins douloureuse selon lintensit du
stimulus, qui ne dure pas. Cette situation correspond la stimulation des fibres de type
Adelta. Charoenlarp et al. (2007) ont dtermin chez lhomme que le seuil de
stimulation douloureuse tait de -125 mmHg (pression negative) et 200 mmHg
(pression positive) ce qui correspond respectivement des flux de fluides dentinaires
de 3.29 nL/(s.mm) et 5.75 nL/(s.mm).
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4- Manifestations de la douleur au niveau pulpaire :
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-Lexprience de Scott et Tompel-
3 valuation de la douleur :
La douleur en odontologie est trs frquente, elle constitue souvent le premier motif
de consultation. Son valuation est une tape indispensable afin dassurer une
meilleure prise en charge.
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lhistoire de la douleur: Il faut dterminer le mode de dbut (progressif ou non), son
volution, sa dure et les lments concomitants lapparition de la douleur. Est-elle
augmente ou non au dcubitus, de survenue spontane ou provoque ? Quels sont les
traitements antrieurs: mdecin, odontologiste, automdication
Topographie: Pour lenfant, lvaluation sur un schma est souvent ncessaire. Il faudra
faire attention aux douleurs projetes et rfres qui sont ressenties distance de la
zone ou de la dent concerne et pour lesquelles le patient peut nous orienter vers des
diagnostics errons.
Rythme: La douleur est-elle continue, discontinue, permanente? Apparat-elle par
crise? Est-elle prdominance diurne, nocturne ou les deux? Existe-t-il des variations
au cours de la journe avec par exemple des douleurs augmentes en fin de journe
??
Intensit: La douleur est-elle sourde ??, aigue ou paroxystique la plupart du temps elle
est autovalue spontanment par le patient, mais on pourra faire appel des chelles
dautovaluations : (EVA, EN, chelle verbale)
Elle permet au patient de noter la douleur en sachant que la note minimale est 0 et que
la note maximale est 10.
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chelle Numrique
Pouvez-vous donner une note de 0 10 pour situer le niveau de votre douleur ?
Note 0 est gale "pas de douleur"
Note 10 est gale "la douleur maximale imaginable"
Donner une seule note de 0 10 pour la douleur au moment prsent
chelle visuelle analogique (EVA) :
C'est une rglette qui prsente d'un ct une ligne subjective et de l'autre ct une
rglette de 100 mm Le patient tracera un trait ou avancera le curseur en fonction de
l'intensit de la douleur allant de "pas de douleur" "douleur maximale imaginable".
Le soignant devra en fonction du dplacement du curseur de la rglette faire
correspondre avec la notation se trouvant l'arrire. Ceci permettra de donner un
traitement adapt, elle doit donc tre renouvele toutes les 24 48 heures.
- C'est un outil rput sensible qui offre un choix de rponses non mmorisables par le
patient d'une valuation l'autre.
Ces chelles plus complexes manipuler sont essentiellement utilises dans le cadre
de l'valuation d'une douleur chronique.
Questionnaire:
Ils sont souvent tablis en fonction du service et du type de pathologie.
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chelles comportementales:
La douleur n'tant pas forcment verbalise, une tude du comportement peut s'avrer
ncessaire pour une bonne prise en charge de la douleur .Par contre il faut adapter
cette chelle en fonction des personnes soignes.
III-3- valuation de la douleur chez lenfant :
De par son immaturit cognitive, lenfant ragit de faon spcifique la douleur quand il la
rencontre.
On a longtemps considr que lenfant nprouvait pas la douleur comme ladulte. En fait
les nocicepteurs et les voies de conduction sont en place ds le 6me mois de la vie intra-
utrine.
La douleur chez lenfant est difficile valuer car de nombreux facteurs psychosociaux
viennent troubler son apprciation (elle sera modifie par rapport aux attentes de ladulte
rfrant, et sera variable en fonction de lge de lenfant mais aussi par son stade de
dveloppement cognitif).
Entretien clinique :
Des entretiens structurs ou questionnaires sont utiliss pour valuer la douleur chez lenfant.
Ils doivent tre bass sur une empathie adapte et non possessive, sur lauthenticit et
lharmonie. Lentretien doit confirmer lenfant que lon a bien entendu sa plainte et quon le
croit.
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As-tu mal ? , quand as-tu mal ?? , es-tu gn par cette douleur ? , quest ce
qui dclenche la douleur ?? ,
Les rponses ne sont pas forcment fiables, c'est pourquoi un dialogue permanent et
une observation de l'enfant est ncessaire au quotidien.
chelles dauto-valuation :
Ces chelles sont utilises en gnral partir de 6 ans. Cependant, certaines peuvent
tre proposes ds lge de 3 ans (EVA avec jetons) ou 4 ans (EVA avec visages).
-chelles verbale simple : utilises partir de 4 ans, car il faut matriser le langage
pour pouvoir rpondre des questions sur le ressenti et les localisations.
- Echelle EVA : Elle est identique celle dcrite pour ladulte (rglette de 10 cm
permet lenfant dautovaluer sa douleur en plaant le doigt aussi haut que sa douleur
est grande et permettant au praticien de lui faire correspondre un palier de prescription
ou de prise en charge de la douleur).
La planche de visages:
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Utilisation du dessin :
On demande l'enfant de dessiner une chelle reprsentant des douleurs lgres, moyennes,
importantes, trs importantes, et d'y faire correspondre une couleur. On demandera ensuite
l'enfant de choisir la couleur qui lui correspond.
Cette prise en charge est conditionne par une bonne valuation et analyse de la
douleur ainsi que son tiologie. Elle peut tre assure par :
La pulpectomie (pulpite) :
-La pulpite est urgence due une inflammation du paquet vasculo-nerveux. Son
traitement repose sur la suppression de ltiologie.
La douleur rsultant sera supprime par une anesthsie locale et la ralisation d'un traitement
endodontique.
Le drainage :
Ce sont des infections du tissu cellulaire partir dun foyer infectieux dentaire dans la majorit
des cas.
Il consiste tenter dtablir un drainage pour vacuer le pus, il sera cherch par voie canalaire
pour la cellulite en phase sreuse, ou par incision endobuccale au niveau du point le plus mou de
la tumfaction.
Il existe une symptomatologie locorgionale et toujours des signes gnraux, dans ces conditions
et mme si le drainage a t obtenu, le risque de la diffusion de linfection est tel que
lantibiothrapie simpose. Toutefois, elle doit toujours accompagner le geste chirurgical et ne
jamais le remplacer, sinon elle devient nuisible car elle peut entrainer le passage la chronicit.
Le syndrome du septum est une irritation du septum (lespace entre deux dents (ou
racines), caractris par des douleurs violentes ou lancinantes. La gencive devient
rouge, dmatie et douloureuse la palpation.
Le syndrome du septum peut tre d :
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-La perte dun point de contact entre les deux dents
-Une obturation ou une couronne mal ajustes.
Les aliments peuvent alors tre retenu (bourrage) et provoquer une inflammation
gingivale et ligamentaire par contigut.
Le traitement consiste en la suppression de ltiologie avec une reconstitution dun point de
contact correct.
Ils pntrent dans la membrane phospholipidique du canal sodique pour agir d'une
part, l'intrieur de la membrane elle-mme o il semble exister plusieurs sites de
liaison hydrophobes et d'autre part, l'intrieur du cytoplasme.
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IV-3- Prescription dantalgique :
Elle se fait par inhalation d'un mlange de: oxygne-protoxyde d'azote avec une
concentration limite 50%.
Par la sdation orale aussi: facile, abordable, avec des sdatifs oraux. (Benzodiazpines
type Diazpam, ou Neuroleptiques type Hydroxyzine.
Et enfin la sdation par voie intraveineuse avec limitation linjection dun seul
produit.
III-7- La sophrologie:
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relaxation et de visualisation. Douce et naturelle, avec des outils et gestes facilement
utilisables et reproductibles tout moment, la Sophrologie apporte des rponses
pratiques pour viter l'accumulation de tensions physiques et psychiques.
III-8- Lhypnose:
L'hypnose est une forme de communication verbale et non-verbale qui a pour but d'aider les
patients entrer dans des transes de plusieurs faons. Les transes sont des tats de
conscience naturels modifis, qui se diffrencient du mode de pense ordinaire. Ainsi
l'attention peut tre focalise, les tats d'me peuvent tre intensifis ou attnus, les
perceptions telles que la douleur modifies, aide particulirement les patients anxieux se
sentir l'aise chez le dentiste et prouver le traitement comme agrable ou du moins banal.
De ce fait elle reprsente aussi une aide importante pour le dentiste, car il peut calmer
rapidement et aisment le patient angoiss et difficile - qui reprsentent toujours un stress
pour le cabinet - et rendre ses douleurs plus supportables. L'hypnose n'est donc pas
seulement bnfique pour le patient, mais aussi pour le dentiste lui-mme et pour toute
l'quipe du cabinet. Au-del des indications mdico-dentaires de premier ordre telles que la
douleur et l'anxit, l'hypnose aide aussi contrler les irritations pharyngales graves,
soutenir l'accoutumance psychologique aux prothses dentaires et dtendre la musculature
maxillo-faciale. Par l'enseignement de l'autohypnose le patient souffrant de parafonctions ou
de dysfonctions temporo-mandibulaires trouvera une aide thrapeutique causale.
Conclusion :
La douleur est un lment omniprsent en odontologie conservatrice, elle constitue souvent
le principal motif de consultation.
Il est important dinsister sur toute la valeur de lanalyse smiologique ainsi que ltude
physiologique de la douleur dorigine dentaire, afin de pouvoir poser un diagnostic prcis et
donc dlaborer une thrapeutique approprie.
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Bibliographie
1- Alain. Serrie, Claude Thurel : La douleur en pratique quotidienne,
diagnostic et traitement Edition 2002.
2- Boucher.Y , Pionchon.P : Douleurs Oro-faciales diagnostic et traitement
Edition 2006.
3- Gaudy J-F et Coll: Manuel danalgsie en odontostomatologie Edition
2005.
4- Mecanisme de la chronicisation de la douleur oro faciale aigu.1 cahana.
Rev Stomato chir maxillo faciale.2006;107;156-160
5- Douleur oro faciale EMC 23-025-A-10
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