Béton
Béton
Béton
BETON
I.1 GENERALITES
Les mortiers et btons font prise et durcissent. C'est la prise du liant (chaux ou ciment)
qui est la cause de l'volution des compounds d'agrgats inertes et de pte active. Il est
ncessaire pour avoir un produit irrprochable que tous ces grains inertes, des plus petits aux
plus gros, soient non seulement envelopps de pte de ciment, mais qu'ils adhrent cette
dernire.
La quantit d'eau est dose en fonction des moyens de serrage dont on peut disposer
(indpendamment des autres conditions telles que : moyen de transport, granulomtrie des
granulats, dosage en ciment, etc.), pour assurer une bonne ouvrabilit du bton. Donc, le
rapport eau/ciment est essentiel.
La Norme P 18-301 classe les btons de construction en trois types, suivant leur
emploi :
Type A : rsistances mcaniques trs leves (ouvrages BA)
Type B : faible permabilit (barrages, rservoirs)
Type C : peu ou pas arm (massifs de fondation).
-1-
Chapitre : I Bton
On peut aussi les classer suivant leur densit en trois catgories :
Grande masse
Bton arm d'ossatures de btiment
Bton tanche
Bton de grands ouvrages
Prfabriqu prcontraint
Pistes, routes, arodromes.
Ils sont utiliss pour la protection contre les rayons X. Les granulats employs sont
lourds.
I.3 METHODES DE COMPOSITION DU BETON
On dit par contre que l'on a une granularit discontinue lorsque la courbe
granulomtrique correspondante prsente un palier qui quivaut un manque d'lments
intermdiaires (Exemple: bton constitue d'un sable 0/5 mm et d'un gravier 20/40 mm;
courbe B sur la figure V.1).
Ce deux types de bton continu ou discontinu ont chacun leurs chaud partisans
ou dtracteurs. En fait, il ny a pas entre ces deux types de granularit, et malgr les
apparences, de profondes dfrences justifiants la querelle encore persistante leur gard;
d'ailleurs dans la plupart des cas la continuit et la discontinuit de la granularit dpend des
granulats dont on dispose selon quils prsentent ou non entre eux des discontinuits ; la
granularit continue permet dobtenir des btons plus plastiques et de bonne ouvrabilit ; par
contre, la granularit discontinue conduit des btons maximum de gros lments
-2-
Chapitre : I Bton
-3-
Chapitre : I Bton
Une mthode de composition du bton pourra tre considre comme satisfaisante si
elle permet de raliser un bton rpondant aux exigences suivantes :
Le bton doit prsenter, aprs durcissement, une certaine rsistance la compression.
Le bton frais doit pouvoir facilement tre mis en uvre avec les moyens et mthodes
utilises sur le chantier.
Le bton doit prsenter un faible retrait et un fluage peu important.
Le cot du bton doit rester le plus bas possible.
Dans le pass, pour la composition du bton, on prescrivait des proportions thoriques
de ciment, dagrgat fin et dagrgat grossier. Mais llaboration des ciments ayant fait des
progrs considrables, de nombreux chercheurs ont exprim des formules en rapport avec les
qualits recherches:
minimum de vides internes, dterminant une rsistance leve;
bonne tanchit amliorant la durabilit
rsistance chimique;
rsistance aux agents extrieurs tels que le gel, labrasion, la dessiccation.
Le bton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des
colorants, des traitements de surface, et peut ainsi sadapter aux exigences de chaque
ralisation, par ces performances et par son aspect.
La composition dun bton et le dosage de ses constituants sont fortement influencs
par lemploi auquel est destin le bton et par les moyens de mise en uvre utiliss.
Dans la composition dun bton, les deux relations importantes suivantes
interviennent:
La somme des poids des constituants de 1 m3 de bton fini est gal au poids de 1 m3
de bton fini. Si le ciment (C), leau (E) et les granulats (Gi) sont les poids des
constituants en kg par m3 de bton fini et . la densit du bton en place, on a :
Le volume occup par les constituants de 1 m3 de bton est gal 1 m3. Si (C), (E) et
(Gi) sont les volumes absolus des constituants en litres par m3 de bton fini, on a :
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Chapitre : I Bton
-5-
Chapitre : I Bton
Essai de gchage
Bton frais : mesure (contrle des dosages effectifs) mesure plasticit (contrle de
la consistance) mesure teneur en air (contrle des vides) Fabrication prouvette
(contrle de moyen)
Bton durci: mesure , mesure cube, volution sclromtre, volution essai gel,
permabilit, essais spciaux...
Corrections
En fonction des observations, des mesures faites lors de lessai de gchage et des rsistances
mcaniques obtenues, il sera ncessaire deffectuer des corrections.
a) Consistance : Lors de lessai de gchage, il est recommand de ne pas ajouter tout de suite
la quantit deau totale E prvue. Il est prfrable dajouter seulement 95 % de E, de mesurer
la consistance, puis dajouter de leau jusqu obtention de la consistance prescrite.
b) Dosage en ciment : Si le dosage en ciment effectivement ralis est faux, on devra le
corriger. Sil faut rajouter (ou enlever) un poids C de ciment pour obtenir le dosage dsir,
on devra enlever (ou rajouter) un volume absolu quivalent de sable, soit un poids C gal :
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Chapitre : I Bton
I.3.2.2 Mthodes de BOLOMEY
Cest une mthode granularit continue. La courbe de rfrence a pour quation :
d
P = A + (100 A)
D
O :
P : est le pourcentage de grains passant la passoire de diamtre d,
D : est le diamtre du plus gros grain,
A : est un coefficient dpendant de la plasticit cherche ; qui varie de 8 16 :
A = 10 Pour les btons peu plastiques
A = 12 Pour les btons plastiques (galets ronds naturels)
A = 14 Pour les btons plastiques (matriaux concasss).
Cette formule permet le trac de la courbe de rfrence et il convient alors de raliser
avec les granulats dont on dispose, une composition granulaire totale dont la courbe soit aussi
proche que possible de la parabole thorique de rfrence. Leau de gchage se dtermine
exprimentalement.
Cette dernire mthode simple a t trs employe, et lest encore dans certains
laboratoires.
Ces deux mthodes ne tiennent compte ni de la mise en place, ni des moyens de
serrage, ni de leffet de paroi. La mthode de FULLER THOMPSON manque en
particulier dlments fins (surtout pour desserrage mayens) alors que celle de BOLOMEY
donne souvent une proportion de fins assez importante.
I.3.2.3 Mthode de FAURY
En1942, J. Faury proposa, comme suite une tude gnrale du bton, une nouvelle
loi de granulation du type continu
Il s'inspirait pour cela d'une thorie de Caquot relative la compacit d'un granulat de
dimension uniforme correspondant un serrage moyen. La loi de granulation qui en dcoule
est une loi fonction de 5 d ; c'est pourquoi Faury adopta une chelle des abscisses gradue
en 5 d . La courbe granulomtrique idale conduisant la compacit maximale est alors
thoriquement une droite; cependant Faury a distingu les grains fins et moyens (< D/2) des
gros grains (> D/2) et la pente de la droite de rfrence n'est pas la mme pour chacune de ces
deux catgories.
On trace donc pour l'ensemble du mlange, ciment compris, une courbe
granulomtrique de rfrence qui est compose de deux droites si l'on opre sur un graphique
gradu, en abscisse, en 5 d . L'abscisse du point de rencontre de ces deux droites est fixe a
D/2 et son ordonne Y est donne par une formule tenant compte de la grosseur D du
granulat et comportant certains paramtres dont la valeur est choisir dans des tableaux en
fonction de la qualit tics granulats (rouls ou concasss) et de la puissance du serrage
(simple piquage ou vibration plus ou moins intense).
Cette valeur se calcule par la formule suivante :
B
Y = A + 175 D +
R
0,75
D
Le paramtre A se choisit dans le tableau suivant (tableau V.2) et D est exprim en
dimension passoire.
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Chapitre : I Bton
Valeurs maximale : consistance trs fluide, sans serrage, granulats concasss, effet de
paroi important :
2
Y = 38 + 175 25 + = 78%
1 0,75
Valeurs minimale : serrage exceptionnellement puissant, granulats rouls ; effet de
paroi ngligeable.
Y = 38 + 17 5 25 = 54%
Tableau I.1
I.2
Figure : I.2
Nous nous inspirerons de cette mthode quant au trac d'une courbe granulaire de
rfrence suivant deux droites dfinies par leur point de brisure, mais nous le ferons pour les
granulats seuls (sans le ciment), ce qui simplifie beaucoup les choses ; le dosage en ciment
est en effet, dans la pratique, affaire de rsistance et non de granularit.
I.3.3 AUTRES METHODES
I.3.3.1 Mthode D'abrams
C'est une rgle de mlange base sur l'obtention d'un certain module de finesse global
pour le mlange de granulats partir de la connaissance des modules de finesse des granulats
employer.
Le module de finesse du mlange est choisi de manire que les vides dans ce mlange
soient, en principe, rduits au minimum.
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Chapitre : I Bton
Les modules optimaux pour bton de granulats rouls, dtermins exprimentalement
par Abrams sont indiqus dans le tableau V.2 en fonction du dosage en ciment et de la
dimension D du granulat le plus gros.
Tableau I.2 : Valeurs optimales daprs Abrams du module de finesse des
compostions granulaires des btons courants.
-9-
Chapitre : I Bton
des dosages ncessaires pour obtenir les rsistances souhaites, la plasticit ncessaire,
l'tanchit ou autres qualits. Pour dterminer la composition du bton de dosage en ciment
suffisant pour la rsistance obtenir, on fixe a priori, dans certains cas, ou on value par un
calcul appropri, le volume de pte pure compensatrice substituer un gal volume plein
mouill de sable.
Nous nous inspirerons de cette mthode quant son ct exprimental, la formule de
composition que nous aurons calcule devant tre ncessairement teste par des essais
d'tudes et de convenance.
I.3.3.3 Mthode de JOISEL
S'inspirant comme Faury de la thorie de Caquot mais en la gnralisant, A. Joisel
propose de considrer que la loi de granulation conduisant la compacit maximale est
fonction de m d , m dpendant de la compacit avec laquelle se serre un granulat de dimension
uniforme selon les moyens de serrage; m peut alors varier de 3 10.
Afin d'obtenir une courbe granulomtrique de rfrence qui se rduit une simple
droite, l'chelle des abscisses n'est plus systmatiquement proportionnelle 5 d (Faury) mais
m d ,m variant avec le serrage des matriaux.
Comme dans la mthode de Faury, on aboutit donc en principe une granularit
continue sauf, bien entendu, si les granulats dont on dispose en pratique prsentent une
discontinuit. Toutefois, pour viter la cassure de la droite de rfrence au point d'abscisse
D/2 - Joisel a dtermin l'chelle de l'intervalle (D 2) /D de faon n'avoir qu'une simple et
unique droite, c'est l'avantage de celte mthode mais, en revanche, il faut employer un
graphique dont l'chelle des abscisses est variable d'une tude l'autre, d'un type de granulat
un autre. C'est ensuite par une mthode graphique dont nous nous inspirons que se
dtermine les pourcentages des divers granulats.
Comme pour les mthodes Faury et Vallette le dosage en ciment dtermin par cette
mthode est le dosage minimal correspondant thoriquement - sur le plan granulomtrique,
la compacit maximale; ce dosage est en gnral nettement infrieur (150 200 kg/m3) au
dosage ncessaire ou exig (250 400 kg/m3 dans la plupart des cas). Une correction doit
donc tre apporte dans ce sens.
I.4 METHODE PRATIQUE POUR LA COMPOSITION DES BETON
Cette mthode permet de dfinir dune faon simple et rapide une formule de
composition peu prs adapte au bton tudi. Toutefois, seuls quelques gches et la
confection dprouvettes permettront dajuster au mieux la composition dfinitive en fonction
des qualits souhaites et des matriaux utiliss.
I.4.1 Donnes de base
I.4.1.1 Nature de l'ouvrage
La connaissance de la nature de l'ouvrage est ncessaire : ouvrage massif ou au
contraire lanc et de faible paisseur, faiblement ou trs ferraill. II sera ncessaire de
connatre l'paisseur minimale des lments et les dispositions des armatures dans les zones
les plus ferrailles : distance minimale entre elles et couverture par rapport au coffrage...
I.4.1.2 Rsistance souhaite
En gnral on demandera une rsistance f C 28 en compression 28 jours et compte
tenu des dispersions et de l'cart quadratique S, il faudra viser une rsistance moyenne 28
jours :
f C Suprieure f C 28
Car f C 28 = f C 0,8S
-10-
Chapitre : I Bton
Si l'on admet un coefficient de variation moyen de l'ordre de 20 %, on pourra adopter
la rgle approximative pour la rsistance moyenne viser :
f C f C 28 + 15%
I.4.1.3 Consistance dsire
Elle est fonction de la nature de l'ouvrage (plus ou moins massif ou plus ou moins
ferraill) de la difficult du btonnage, des moyens de serrage, etc. Elle peut se dfinir en
gnral par la plasticit dsire mesure par affaissement au cne comme indiqu dans le
tableau V.2
Tableau I.2
valuation de l'ouvrabilit par rfrence l'affaissement au cne ou au test d'ouvrabilit
C.E.S.
Plasticit Serrage Affaissement A en cm N nombre de chocs test C.E.S.
Bton trs Vibration puissante 02 >60
Bton ferme Bonne vibration 35 30 50
Bton plastique Vibration courante 69 15 25
Bton mou Piquage 10 13 10 15
Bton liquide Lger piquage 14 <10
I.4.2 Dimension maximale des granulats
Compte tenu de l'efficacit des moyens actuels de vibration et de la tendance faire
des btons plus plastiques, ces valeurs de D sont peut-tre un peu restrictives ; il ne faut pas
oublier que les lments de dimension Dmax sont peu nombreux et que, l o ils ne
passeraient pas, tout le reste passe condition d'un G/S pas trop lev et d'une bonne
ouvrabilit, ce qui correspond la tendance actuelle.
valuation approximative de D dimension maximale (Tamis) des granulats, en
fonction des caractristiques de la pice btonner cl de l'ambiance plus ou moins agressive :
D'autres textes rglementaires donnent galement des indications sur les dosages,
notamment la norme AFNOR P 18 011, mais les valeurs prcdentes reprsentant
pratiquement la synthse des diffrents documents, on peut se limiter ces spcifications.
Nous avons indiqu dans le tableau ci-dessous, les dosages auxquels conduisent
l'application des formules prcdentes ainsi que les valeurs de R/D en fonction de D.
D (Passoire)
5 6,3 8 10 12,5 16 20 25 31,5 40 50 63 80 100
en mm
5 1,38 1,45 1,52 1,59 1,66 1,74 1,82 1,90 2,00 2,09 2,19 2,29 2,40 2,51
D
550
5
400 380 362 346 332 316 302 390 275 263 251 240 230 220
D
600
5
435 415 395 378 362 345 33 315 300 288 275 262 250 240
D
700
5
500 480 460 440 420 400 385 370 350 335 320 305 290 280
D
II ne suffit pas alors, connaissant C/E, de fixer arbitrairement le dosage en ciment et
d'en dduire le dosage en eau E; en effet, en choisissant par exemple, un faible dosage en
ciment, on trouvera un dosage en eau faible; on risquera alors d'obtenir un bton beaucoup
trop sec (cl vice versa). Le dosage en ciment est donc fonction de C/E mais galement du
dosage en eau E ncessaire pour une ouvrabilit satisfaisante. L'abaque de la figure I-3
permet d'valuer approximativement C en fonction de C/E et de l'ouvrabilit dsire qui doit
tre considre comme une donne du problme.
-12-
Chapitre : I Bton
Ayant fait choix du dosage en ciment C, on dduit alors le dosage approximatif en eau
totale prvoir (provisoirement) et qu'il conviendra bien entendu d'ajuster ultrieurement par
quelques essais de plasticit et d'ouvrabilit.
-13-
Chapitre : I Bton
Figure I.5
Tableau I.5
Teneur en eau approximative des granulats courants en litres pour un mtre cube de matriau
(en volume apparent).
Eau d'apport en l / m3
Degr apparent
d'humidit Sable Gravillon Gravier Gravier
0/5 5/12,5 5/20 20/40
Apparence :
Sche 0 20 Ngligeable Ngligeable Ngligeable
Humide 40 60 20 40 10 30 10 20
Trs humide 80 100 40 60 30 50 20 40
Sature, goutte 120 140 60 80 50 70 40 60
Nota : Ces valeurs rsultent de mesures relles faites sur des stocks de granulats exposs aux
intempries mais ne sont valables que pour les silico-calcaires du bassin de la Seine (ou
matriaux quivalents).
-14-
Chapitre : I Bton
I.4.5 Qualit des granulats
Les graviers doivent tre de bonne qualit minralogique, suffisamment durs et bien
propres, mais la forme de leur courbe granulaire, plus ou moins concave, a une influence
relativement moins importante que celle du sable.
Le sable est l'lment qui a sur le bton, selon ses qualits, une influence prpondrante :
sa propret sera vrifie par l'essai d'quivalent de sable.
son module de finesse sera calcul : somme des refus (en pourcentages ramens l'unit)
sur les tamis de module 23, 26, 29, 32, 35, 38, et il est souhaitable d'avoir une valeur
comprise entre 2,2 et 2,8 ;
sa courbe granulomtrique sera compare avec le fuseau optimal reprsent sur la figure
IV.7, (page 7, chapitre IV) et en cas de ncessit, il sera apport, si possible, une correction
par l'ajout d'un sable fin, d'un plastifiant ou d'un entraneur d'air, si par exemple, le sable en
question est trop grossier. (Module de finesse 3,0 ).
Les valeurs (k) sont indiques dans le tableau I.6: K = 0 pour un bton courant dos
en ciment 350 kg/m3 compos de granulats rouls, le module de finesse du sable tant de
2.5 et le serrage tant effectu avec une vibration normale.
-15-
Chapitre : I Bton
Par exemple, sur la figure I-6 on a pour un bton D = 50 mm et un terme correcteur K
choisi dans le tableau I.6 et suppos gal + 3 :
Y = 50 50 + 3 = 46
Labscisse du point de brisure est au milieu du segment X0X1 et la ligne brise OAB
reprsent la composition granulaire de rfrence.
-16-
Chapitre : I Bton
I.4.7 Coefficient de compacit
Le coefficient de compacit est le rapport des volumes absolus des matires solides
(ciment et granulats, VM = Vg + VS + VC ) au volume total du bton frais en uvre soit un
mtre cube :
V (en litres )
= M
1000
Les valeurs approximative de sont indiques dans le tableau V.7, o lon peut
facilement choisir la valeur de la plus probable dans le cas considr.
Les valeurs de varie de 0,750 pour des micros btons de consistance molle mis en
place par simple piquage 0,855 pour des btons de cailloux de consistance ferme et bien
vibres; = 0.82 est une valeur moyenne approximative qui peut tre prise en gnral pour
des btons courants (D de 16 40 mm) et sous rserve d'une vrification par mesure de
densit du bton frais.
Tableau I.7 Valeurs du coefficient de compacit
(voir la figure I-7)
-17-
Chapitre : I Bton
I.4.8 Dosage des granulats
La courbe granulaire de rfrence OAB doit tre trace sur le mme graphique que les
courbes granulomctriqu.es des granulats composants. On trace alors les lignes de partage
entre chacun des granulats, en joignant le point 95 % de la courbe granulaire du premier, au
point de 5 % de la courbe du granulat suivant et ainsi de suite.
On lira alors sur la courbe de rfrence, au point de croisement avec la ou les droites de
partage, le pourcentage en volume absolu de chacun des granulats g1, g2, g3 par exemple. Si C
est le dosage en ciment, le volume absolu des grains de ciment est :
C
c=
3,1
(En admettant une masse spcifique de 3,1 pour les grains de ciment, valeur moyenne
habituellement admise).
-18-
Chapitre : I Bton
Les mesures sont videmment quelques peu disperses et il ne faut pas accorder cet essai un
caractre trop rigoureux, mais on peut admettre qu'il caractrise bien la consistance d'un
bton et permet le classement approximatif indiqu au tableau I.8
Tableau I.8 : Apprciation de la consistance en fonction de l'affaissement au Cne
-19-
Chapitre : I Bton
Malheureusement, cet essai ne convient pas pour tester les btons qui seraient encore plus
fermes, plus secs qu'un bton donnant un affaissement presque nul. Dans ce cas-l, il
convient de dterminer la consistance du bton frais par une autre mthode, qui s'appelle
l'essai Vb, schmatis sur la figure I.9
-20-
Chapitre : I Bton
le pourcentage optimal est d'environ 0,38 (soit : G/S = 2,6 valeur leve),
les granulats concasss donnent des rsistances plus leves que les granulats rouls,
la frquence de la vibration est prpondrante (rsistance triple quand on passe de
3000 6000 priodes par minute).
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Chapitre : I Bton
La rsistance en compression peut atteindre 0,3 0,4 MPa tandis que celle en traction
ne dpasse gure 1/100e de ces valeurs, soit 0,004 MPa.
-22-
Chapitre : I Bton
Fig. I.11 : Les moules cylindriques, cubiques et les prouvettes pour mesurer la rsistance en
compression
Le bton de l'ouvrage a des rsistances diffrentes de celles du mme bton essay sur
prouvettes dessais normaliss (il y a l'effet de masse et une hydratation diffrente du fait
des volutions des tempratures elles-mmes diffrentes). La rsistance en compression est
donc associer la mthode d'essai (ou la rfrence la norme utilise) et l'chance
fixe.
Fig. I.12: Variations des rsistances en compression d'un bton en fonction de la forme et des
dimensions des prouvettes
-24-
Chapitre : I Bton
I.7.1. Le retrait
Cest la diminution de longueur dun lment de bton. On lassimile leffet dun
abaissement de la temprature qui entrane un raccourcissement.
I.7.2. La dilatation
Puisque le coefficient de dilatation thermique du bton est valu 1 x 10-5, pour une
variation de 20 C on obtient: l = 2 x longueur.
Pour chanage en B.A. de 20 m de longueur et un cart de temprature de 20 C, on a
une dilatation de : 2 x 2000 cm = 0,4 cm.
I.7.3. Le fluage
Lorsquil est soumis laction dune charge de longue dure, le bton se comporte comme un
matriau VISCO-ELASTIQUE. La dformation instantane quil subit au moment de
lapplication de la charge est suivie dune dformation lente ou diffre qui se stabilise aprs
quelques annes. Cest ce que lon appelle le fluage (Fig. I.13).
Le fluage est pratiquement complet au bout de 3 ans.
Au bout dun mois, les 40 % de la dformation de fluage sont effectus et au bout de six
mois, les 80%. Estimation de la dformation de fluage:
l = 4 5 longueur.
Cette dformation varie surtout avec la contrainte moyenne permanente impose au matriau.
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Chapitre : I Bton
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Chapitre : I Bton
t.
Fig. I.14 : Le retrait du bton est pris en compte dans la conception des ouvrages (Exemple: joints de
retrait des dallages et planchers).
Condition de fissuration dun bton:
Le phnomne de retrait tire le bton de telle faon que lallongement rsultant
compense le raccordement impos par le retrait, si llment tait libre de se dformer. Le
retrait augmente avec le temps, la tension interne aussi: si elle dpasse la limite de rupture du
bton, la fissuration se produit.
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