Les Fondations
Les Fondations
Les Fondations
On appelle fondation, la partie d'un ouvrage reposant sur un terrain d'assise auquel sont transmises
toutes les charges permanentes et variables supportées par cet ouvrage.
Généralité :
Elles doivent reprendre les charges supportées par la structure et les transmettre au sol dans de bonnes
conditions de façon à assurer la stabilité de l'ouvrage.
• Les tassements du terrain d'assise ne doivent pas autoriser de désordres graves des fondations et de
l'ouvrage.
Limitation des tassements compatibles avec l'utilisation de l'ouvrage (ordre de grandeur : quelques mm de
5 à 25 mm)
Vérifier que les poussées d'Archimède soient inférieures au poids de l'ouvrage (rare) sinon prévoir un
ancrage du bâtiment par tirants ou prévoir un lestage.
• L'ouvrage ne doit pas se déplacer sous l'action des forces horizontales ou obliques appliquées à la
structure (vent, poussées des terres, poussée hydrostatiques)
Prendre les dispositions constructives adaptées à chaque cas (utilisation de bêches, frottements sol/béton
suffisant, tirants ou clous,...)
• Éviter les glissements de l'ouvrage pour les constructions réalisées sur un terrain en pente et ne pas
charger les semelles avoisinante avec la semelle étudiée.
• Drainage périphérique
• Les actions qui sollicitent les fondations ne doivent pas entraîner leur rupture
Respecter les règles en vigueur et le dimensionnement correct des fondations en fonction du type de
l'ouvrage, des charges et surcharges supportées par la structure, de la nature du terrain, du type de
fondations et des matériaux employés
• Les actions qui sollicitent le sol de fondations ne doivent pas entraîner son poinçonnement ni des
déformations incompatibles avec l'utilisation de l'ouvrage supporté
Respect des règlements en vigueur. L'étude des comportements du sol fait l'objet de la mécanique des sols
(DTU 13.1)
• La résistance des massifs de fondations doit être assurée pendant toute l'existence de l'ouvrage
Les massifs de fondation doivent être protégés de l'oxydation, de l'érosion, de la décomposition chimique,
de l'action du gel.
Le sol devra être stable à l'érosion, au glissement de terrain, à la dissolution de certaines particules dans
l'eau (gypse,...), au gel.
• On recherchera des solutions qui seront les plus économiques en fonctions du type d’ouvrage, des
préconisations de l’étude de sols, de l’accessibilité au terrain (engins TP, de forage,…)
Lorsque les couches de terrain capables de supporter l'ouvrage sont à faible profondeur : semelles
isolées sous poteaux, semelles filantes sous murs, radiers.
Lorsque les couches de terrain capables de supporter l'ouvrage sont à une grande profondeur : puits,
pieux
Colonnes ballastées : Il s'agit de colonnes de pierres ou de graves ciments que l'on intègre dans le sol et
sous des semelles isolées par exemple.
L'emploi d'un radier se justifie lorsque la contrainte admissible à la compression du sol est faible, que le
bon sol est situé en trop grande profondeur, les autres types de fondations transmettraient au sol des
contraintes trop élevées, l'aire totale des semelles est supérieure à la moitié de l'aire du bâtiment, les
charges apportées par l'ensemble du bâtiment ne risque pas d'entraîner des tassements différentiels
incompatibles.
Le ferraillage d'un radier est particulier, les aciers tendus se situent en partie haute de la dalle, les
points d'appuis deviennent les murs, les longrines de redressement (situées au droit des ouvertures) et
les longrines.
Lorsque le radier est enterré et que la présence d'eau est possible, il conviendra de faire un cuvelage
(radier de fosse ascenseur,...).
Lorsque le radier est soumis à des poussées d'Archimède, il faut vérifier que ces poussées de dépassent pas
le poids de l'ouvrage. Dans le cas contraire, il faudra lester de manière à équilibrer les forces.
Si le dessus du radier est au ras du sol, il faudra réaliser une bêche périphérique de manière à assurer la
mise hors gel de l'ouvrage.
Les tassements différentiels entraînent des désordres dans des ouvrages. C’est pourquoi on veillera à
respecter les quelques règles qui suivent :
Il est vivement déconseillé de réaliser des fondations sur un terrain remblayé. On prendra les
dispositions nécessaires pour descendre les fondations au bon sol.
On ne fonde pas un ouvrage sur sol dont les caractéristiques sont très différentes
Dans le cas d’un bâtiment avec deux types de fondations, on les divisera avec un joint de dilatation . On
restera vigilant sur les deux types de fondations avoisinant (l’un pouvant charger l’autre : en tenir
compte dans les calculs).
Dans le cas d’un bâtiment fondé sur un terrain incliné, la pente entre les fondations voisines aura un
rapport mini de 3/2. Si l’angle es supérieur à 3/2, il faudra donc descendre la semelle la plus haute de
manière à atteindre ce rapport.
Les accidents survenus aux fondations sont souvent liés aux mauvais choix du type de fondations et
même à l'entreprise qui les avait réalisé
Conclusion :
Il est vivement conseillé de faire réaliser une étude de sol avant de commencer l'étude des fondations.
L'étude de sol peut faire faire des économies sur le type de fondations elle peut préconiser le
déplacement du bâtiment vers une zone plus saine du terrain. Il est bien entendu cette étude sera faite
avant même le dépôt de permis de construire et que la surface du terrain le permet.
Avant de commencer un calcul de semelle, on doit avant tout réaliser une descente de charges qui
donnera l’effort ultime sur le dessus de la semelle majorée d’un coef de 1.35 pour pouvoir la
dimensionner.
Ensuite il faut connaître le taux de travail du sol . Cette information est présente sur le rapport de sol
réalisé par une société spécialisée.
Pour des raisons économiques ou que le sol est jugé de bonne qualité, on pourra estimer ce taux de
travail en fonction de la constitution du sol et choisir dans la liste ci-dessous (1Mpa = 10bars) – voir
DTU 13.11 :
1. Si la semelle et le poteau sont carrés, la section d'aciers sera la même dans les deux sens.
2. Si la différence de section d'aciers est faible, on considérera la même section dans les
deux sens en prenant la section la plus élevée.
On compare les deux valeurs. Si elles sont vérifiées, la semelle est bonne. Sinon, on change l'épaisseur
(par exemple).
2) Semelle filante :
La méthode de calcul d’une semelle filante est la même que pour une semelle isolée sauf que le calcul se
fait dans un sens : Le sens transversal.
Les armatures principales sont les aciers transversaux, les armatures secondaires servent de chaînages
et d’aciers de répartition.
Le calcul est fait pour un mètre de longueur de semelle, la hauteur est calculée de la même manière que
pour une semelle isolée.
Calcul du ferraillage :
Nu : Effort normal amené par la
structure en daN
On calculera les aciers dans le sens transversal. On utilisera la A : Coté de la semelle (en cm)
relation suivante : a' : Coté du poteau (en cm)
d : hauteur de la semelle sans
l'enrobage des aciers (en cm)
fe : limite élastique de l'acier
(prendre 5000)
Ys : coefficient = 1.15
Section mini. :
Dans le cas de semelle filante, le recouvrement des barres ne sera en aucun cas inférieur à 50 fois le
diamètre des barres et 75 fois dans le cas ou le bâtiment est en zone sismique.
Il est possible de se passer d'armatures transversales dans le cas ou la hauteur de la semelle filante est
supérieur à 2 fois le débord. La section des aciers filants sera la même que celle cité dans l'encadré
orangé.