Puissance Electrique
Puissance Electrique
Puissance Electrique
Le courant alternatif
Les puissances : apparente, active, réactive
L'eco-box, un moyen de compenser son énergie réactive?
Réponses à vos questions
Le courant alternatif
Une notion très importante et qui nous intéresse particulièrement ici, est le
déphasage, noter φ (ou ϕ)(phi). C'est le décalage entre la tension et l'intensité. A noter que selon le type
d'appareils électriques (résistif, inductif, capacitif), les déphasages sont différents.
La puissance apparente est la somme (trigonométrique) de la puissance active et réactive. C'est par ailleurs la
puissance souscrite (kVA) pour son contrat d'électricité. Elle se calcule comme suit : S=U.I S = Puissance
apparente (VA) (homogène à des Watts) // U = Tension (V) // I = Intensité (A)
La puissance apparente est l'hypothénuse du triangle des puissances. On peut donc, grâce à ce bon vieux
Pythagore, la calculer à partir des deux autres puissances : S=√(P²+Q²) S = Puissance apparente (VA) (Volt-
Ampère)
P = Puissance active (W)
Q = Puissance réactive (VAR)
La puissance active
La puissance active est la puissance qui va provoquer un mouvement, on pourrait la qualifier d'"utile". Elle est
souvent confondue avec la puissance apparente. Elle représente, en particulier dans les habitations, la majorité
de l'énergie consommée. P=U.I.cos φ P = Puissance actve (W)
U = Tension (V)
I = Intensité (A)
φ = déphasage (°)
La puissance réactive
La puissance réactive est beaucoup moins connue et plus complexe à aborder. En effet, ce n'est pas une
puissance à proprement parler puisque l'on ne peut pas en tirer un "travail". Cependant, elle est nécessaire dans
de nombreux systèmes, notamment dans tous ceux qui sont équipés d'un bobinage. Parmi eux, on peut noter les
moteurs tournants évidemment, mais aussi les appareils de froid, certains composants informatiques, etc. Les
appareils purement résistifs, dont les convecteurs se rapprochent le plus, sont les seuls à ne pas consommer
d'énergie réactive. Cette puissance réactive peut être compensée par des batteries de condensateurs qui ont la
propriété de pouvoir fournir de l'énergie réactive au système en ayant besoin. Q=U.I.sin φ Q = Puissance
réactive (VAR) (Volt-Ampère Réactif)
U = Tension (V)
I = Intensité (A)
φ = déphasage (°)
L’eco-box n’est pas un produit qui correspond aux installations électriques des foyers ou petites entreprises.
Seuls les tarifs "jaune" avec des puissances souscrites importantes, pourront peut-être y trouver un intérêt, en
baissant leur abonnement. L’argumentaire est bien rodé et table sur des notions où il est très facile de se perdre.
Question qui peut paraître surprenante, mais qui est tout à fait légitime...
De quelle eco-box allons-nous parler? En effet, de nombreux produits ont la dénomination eco-box (avec des
orthographes plus ou moins différentes) et des usages très variés. Celle dont il est question ici est l’eco-box
permettant, théoriquement, de diminuer ses consommations d’énergie en réduisant la puissance réactive
consommée.
Principe
La mise en place d’une batterie de condensateurs, juste après le disjoncteur ERDF, permet de compenser l’appel
d’énergie réactive. Cette dernière, ne se transforme pas en énergie mécanique et ne sert qu’à permettre le
fonctionnement d’un moteur tournant notamment en alimentant les bobines. Comme cette énergie n’est pas à
proprement parler utile, l’idéal est de la minimiser. C’est ce qu’oblige ERDF aux gros consommateurs, en tarif
vert, en faisant payer leur consommation en énergie réactive au-delà d’un certain seuil. Mais quand est-il des
tarifs bleu et jaune?
Les promesses faites par les vendeurs d’eco-box sont très nombreuses:
Compensation de l’énergie réactive donc baisse des consommations et de la facture (de 20%)
Baisse de la puissance souscrite
Protection contre les surintensités en lissant la tension, donc augmentation de la durée de vie des appareils
L’argumentaire
Un des principaux arguments pour vanter les mérites de l’eco-box est de dire que ce genre de système existe
depuis longtemps aux États-Unis, y compris pour les petites entreprises. Or, les tarifications de l’électricité aux
États-Unis ou en France ne sont évidemment pas du tout les mêmes. Cela ne veut donc strictement rien dire.
EDF (ou concurrent) fait payer l’énergie réactive, même en tarif jaune ou bleu
Faux, faux et faux. EDF ne fait pas payer l’énergie réactive pour les tarifs "bleu" et "jaune". Point à la ligne.
Les compteurs, même à roue, parviennent effectivement à faire la part entre puissance réactive et puissance
active, pour ne prendre en compte et facturer que cette dernière. C’est tout ce qu’il faut retenir.
En réalité, la seule chose que l’on peut tout à fait envisager est la réduction de la puissance souscrite
(apparente). En effet, cette dernière tient compte à la fois de la puissance active et réactive. Si on baisse la
puissance réactive, on peut baisser la puissance souscrite. Cela aura pour effet une diminution du tarif de
l’abonnement. Mais la pose d’un tel système vaut environ 1000€ et ce n’est pas la diminution de votre
abonnement, qui vous fera économiser quelques dizaines d’euros par an, qui rendra le système rentable.
Pour ce qui est de l’allongement de la durée de vie des appareils, cela dépend de beaucoup d’autres choses et il
est très difficile à quantifier les effets bénéfiques qu’aura l’eco-box sur la qualité de votre installation électrique.
Cependant, en régulant la tension, le système empêchera les surtensions qui pourraient endommager le matériel
et joue donc un rôle de parafoudre. A noter que la plupart des multiprises récentes sont également parafoudres.
Conclusion
La puissance réactive est plus abstraite que la puissance active, mais le fait qu'elle puisse être compensée peut
offrir une voie d'économie d'énergie et donc d'une baisse de la facture d'électricité. Mais ceci uniquement pour
les gros consommateurs puisque les particuliers ne la payent pas. L’eco-box n’est pas un produit qui correspond
aux installations électriques des foyers ou petites entreprises. Seuls les tarifs "jaune" avec des puissances
souscrites importantes, pourront peut-être y trouver un intérêt, en baissant leur abonnement. L’argumentaire est
bien rodé et table sur des notions où il est très facile de se perdre. L'idéal reste évidemment de connaître les
gestes simples pour réduire sa facture d'électricité sur le long terme.