Salle de Marché (Chokri Ben Abda)
Salle de Marché (Chokri Ben Abda)
Salle de Marché (Chokri Ben Abda)
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Plan du cours : salle des marchés
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Organisation et sang-froid ..................................................................................................................... 23
4-3 LES DIFFÉRENTS TYPES DE CAMBISTES .............................................................................................................. 23
La couverture......................................................................................................................................... 23
La spéculation........................................................................................................................................ 23
L'arbitrage............................................................................................................................................. 24
5- LA SALLE DES MARCHES ................................................................................................................................. 24
5-1 UNE SALLE DES MARCHES, C'EST QUOI? .......................................................................................................... 24
Le Front-Office....................................................................................................................................... 24
Le Middle-Office .................................................................................................................................... 25
Le Back-Office........................................................................................................................................ 25
5-2 ORGANISATION DE LA SALLE DES MARCHES ...................................................................................................... 26
6- LA NOTION DE POSITION................................................................................................................................ 28
6-1 LES MECANISMES DE GESTION DES POSITIONS ................................................................................................... 28
6-2 EXEMPLE CONCRET .................................................................................................................................... 29
POUR CONCLURE ............................................................................................................................................ 30
DEUXIEME PARTIE : SIMULATION DE JEU DE CAMBISME (FOREX SIMILATOR) .................................................. 32
1- LA COTATION DES DEVISES SUR LE MARCHE DES CHANGES ...................................................................................... 33
2- LES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE DES CHANGES ............................................................................................... 34
3-LA VARIATION DES COURS SUR LE MARCHE DES CHANGES ........................................................................................ 35
4- FORMATION AUX TECHNIQUES DU MARCHE DES CHANGES...................................................................................... 36
5- COMMENT REALISER DES PROFITS SUR LE MARCHE DES CHANGES ?........................................................................... 37
6- LE DEROULEMENT DU JEU .............................................................................................................................. 37
7- ANALYSER SES RESULTATS .............................................................................................................................. 38
CONCLUSION : LA SALLE DES MARCHES AU CŒUR DE LA FINANCE ................................................................................. 42
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Introduction :
Un opérateur de marché, communément appelé trader, est une personne qui passe
couramment des ordres d'achat et de vente d'actifs et contrats financiers sur un marché
organisé ou de gré à gré.
L'activité du trader consiste, en jouant sur des écarts de cours, à gérer du risque financier, quel
que soit l'actif sous-jacent : il doit maximiser son profit en minimisant son risque.
Le trader se distingue de l'investisseur, dans le sens où il centre son action sur des écarts de
cours plus que sur des perspectives de rentabilité économique, et cela le plus souvent à court
terme. Ce type d'opération est parfois appelé spéculation financière, une fonction utile pour
assurer la fluidité du marché, même si parfois le terme est utilisé avec une connotation
péjorative.
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Première partie : les notions de base du métier
1- Opérateur de marché
Par ailleurs on les distingue en fonction de leur horizon d'investissement et de leur mode
opératoire. Sur la base de ce critère, on trouve trois grand types de traders : Les scalpers, les
day-traders, les day-to-day-traders ou swing traders.
Scalper
Le scalping consiste à ne conserver des positions que quelques minutes ou quelques secondes.
Les scalpers essaient de dénouer rapidement leurs positions au prix du marché en bénéficiant
de fait d'une faible différence de prix. Les scalpers réalisent de nombreuses opérations par
jour. La taille des positions est relativement importante pour tirer un bon revenu de petites
variations. Ainsi en réalisant plusieurs opérations pour un faible gain unitaire, ils sont en
mesure de s'assurer des revenus. Il doit savoir éviter d'être pris par un mouvement contraire à
sa position, généralement en instaurant un ordre "Arrêt" ou "Stop". Les autres intervenants
trouvent toujours une contrepartie grâce aux scalpers. Enfin, pour se garantir des revenus, son
ratio gain perte ne doit pas être seulement supérieur a 0.5 mais de 0.7 ou 0.8. En effet le
spread rend chaque perte très importante.
Le Scalping n'est vraiment possible que sur les marchés dérivés, comme les futures ou les
CFD (voir plus bas). Il s'agit d'une forme extrême de trading intraday (en une journée): le day
trading s'effectue sur toute une séance alors que le scalping connaît des opérations éclairs
s'effectuant sur quelques minutes seulement. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des scalpers
réaliser une dizaine d'opérations ou une vingtaine par heure.
Les days traders cherchent à anticiper la fluctuation générale des prix durant une séance et
prennent une position acheteuse ou vendeuse selon leur appréciation. La taille des positions
est plus importante que celle des scalpeurs. Les day traders prennent des positions différentes
durant une séance mais ils annulent toujours leurs positions nettes avant la clôture des
transactions, qu'ils soient gagnants ou perdants.
Les swings traders détiennent de lourdes positions pendant plusieurs jours. Grâce à une assise
financière solide, ces spéculateurs sont capable d'absorber les fluctuations défavorables à
court terme, notamment en payant les appels de marges et de tenir une position jusqu'au
terme.
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1-2 L'environnement professionnel et commercial
Le trader prend des positions sur les marchés,
· soit pour lui-même (opérateur indépendant faisant de la spéculation pour son propre
compte) ;
· soit pour l'institution qui est son employeur (banque, société d'assurance, agent de
change, fonds d'investissement...), en opérant par voie électronique depuis sa salle de
marché, ou physiquement sur une bourse ;
· soit pour les clients de son institution, qu'il s'agisse des day-traders mentionnés plus
haut ou de simples épargnants gérant leur portefeuille par des opérations
occasionnelles.
La rémunération d'un trader est largement fonction de ses résultats, donc des risques pris, et
peut atteindre des sommes très importantes.
En interne, l'opérateur travaille avec les commerciaux ou sales, qui apportent des intérêts des
clients de l'entreprise, le secrétariat, plus souvent appelé middle office qui s'assure du respect
des procédures et la salle de règlement plus souvent appelé le back office qui gère les
transactions en aval (envoi de confirmations sur support papier, ordonnancement des
règlements...).
Son poste de travail est souvent situé dans une salle de marchés ou front office de l'institution
qui l'emploie.
· des commerciaux (sales) qui servent d'interlocuteurs aux clients dans la réalisation de
leurs transactions ;
· des opérateurs (traders) dont le but est proposer le meilleur prix techniquement
possible aux commerciaux, notamment en anticipant sur les évolutions de marché
(spéculation). Devant la complexité de certains produits (exotiques), l'opérateur doit
pouvoir rapidement estimer dans quelles mesures l'évolution des paramètres fait
évoluer les prix, souvent en s'aidant de modèles mathématiques et informatiques ;
· des ingénieurs financiers qui se situent entre les traders et les commerciaux dans le cas
de demande ou de problématique formulée par un client, si cela dépasse la simple
opération de swap. Ils discutent avec le client pour déterminer la réponse à sa
problématique, pour lui proposer des solutions de couverture en fonction de ses
attentes,…
· des analystes financiers qui établissent des scénarios sur l'évolution des cours en
fonction de l'environnement, apportant ainsi un support aux commerciaux et aux
traders ;
· des informaticiens, dont le rôle est de s'assurer que les communications sont fiables.
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2- Sources d'information
Pour atteindre ces objectifs, le trader doit être en mesure d'utiliser la bonne information au
moment opportun.
L'information lui parvient, outre les médias traditionnels (télévision, journaux...), par le biais
d'agences de presse, type Reuters, Bloomberg, Dow Jones, Agence France Presse, grâce à des
terminaux spécialisés. Ces sociétés fournissent en temps réel des dépêches, des analyses, des
reportages, le plus souvent sous forme textuelle, sur ce qui se passe sur la planète.
Ces agences permettent aussi d'accéder aux données de marché, soit en transmettant les
cotations, volumes, etc. des bourses, soit en interrogeant les acteurs des marchés de gré à gré
et en rendant publiques ces informations.
Enfin, des analystes et des économistes travaillent sur des analyses approfondies des marchés
(offre, demande, éléments porteurs ou défavorables, perspective d'évolution à plus ou moins
long terme etc.).
Le trader doit trier et compiler ces informations afin d'en tirer ce qui lui semble pertinent pour
le marché auquel il s'intéresse. Il va essayer d'élaborer ses propres anticipations d'évolution. Il
reste seul responsable des gains ou pertes qu'il pourrait générer.
L’analyse d’une économie s’appuie sur une relation entre les variations économiques et les
prix sur les marchés. Elle offre une bonne vision des cours à long terme.
Notons que ce travail quotidien est rendu d’autant plus difficile que des facteurs « humains »
sont également à prendre en compte :
• Le mimétisme : soit parce qu’un intervenant connu (et reconnu) traite sur le marché et
entraîne dans son sillage d’autres opérateurs soit parce que le traitement uniforme des
informations indique une tendance identique pour un certain nombre d’opérateurs (exemple :
les charts ou analyse graphique).
L’ensemble des analyses et des interprétations des informations sur les marchés permet
d’avoir un certain nombre de mesures permettant d’avoir des repères sur la situation et la
tendance économique des pays. Une batterie de statistiques tombe régulièrement. Leurs
publications à un effet instantané sur le marché. C’est une manière de faire une estimation des
retours sur investissements futurs des entreprises et d’avoir un aperçu des fondamentaux.
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Chaque semaine et chaque matin un opérateur doit obligatoirement effectuer les tâches
suivantes :
· Lire l’agenda boursier hebdomadaire et quotidien. Il comprend aussi bien la liste des
indicateurs à publier que les autres publications importantes.
· Avoir l’horaire de publication
· Connaître le consensus et l’estimation des analystes. (La variation du marché -même si
cela n’est pas une règle- aura tendance à monter si les publications sont meilleures que
prévu ou baisser si elles sont moins bonnes. Cela implique que les estimations des
analystes sont déjà dans le prix du marché en cours). En effet, chaque information est
analysée, interprétée et en théorie intégrée aux anticipations des agents. Les prix des
actifs reflètent alors ces anticipations notamment sur l’activité future.
Prendre ses positions par rapport à vos estimations (vont-elles être meilleures que celle du
consensus ou inférieur) ou attendre et prendre le train en chemin.
On aurait presque tendance à croire que décortiquer l’indicateur en lui-même n’est pas si
important mais que tout résidait dans le rapport entre ce que l’on attendait et la vrai valeur
annoncée. Aussi, les indicateurs ne sont pas égaux entre eux en termes d’influence sur le
marché. Certains sont très suivi d’autre ont une moindre importance. Une chose est claire par
contre : lorsqu’à 14h30 le marché Européen varie brusquement ce n’est pas l’effet du hasard
ou un effet technique comme certains traders peuvent le penser. Mais juste le résultat d’une
publication outre-Atlantique. Les statistiques américaines tout comme la bourse américaine
influencent la totalité des places boursières.
Un trader arrive généralement à son bureau à 6h30 du matin. A 7h, une réunion se tient pour
faire le point sur la situation des marchés et l'état des investissements de chacun. Il travaille
dans une salle des marchés et suit sur plusieurs écrans le cours de la bourse ainsi que le flux
d'informations des agences de presse économique, comme Reuters ou Bloomberg. La plupart
des informations qui défilent ne le concernent pas, mais il doit être capable de repérer
l'information qui fera fluctuer le marché. Au quotidien, le trader passe donc son temps à
analyser des informations, des résultats d'entreprises, différentes statistiques sur l'économie
mondiale, car tous ces chiffres influeront sur sa prise de décision.
Un trader sur les marchés doit faire preuve d’analyses et être très rigoureux. Il passe la plupart
du temps dans l’interprétation des tendances et dans l’analyse des différents marchés. Il va au
maximum tirer profit des opportunités qu’offrent les événements économiques. Devenir trader
veux forcement signifier être au courant de l’actualité financière.
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En réalité l’exploitation des informations économiques par les marchés financiers ne relève
pas d'analyses scientifiques, mais d'une espèce d'interprétation réflexe, déterminée par le
système culturel et symbolique dominant. Malgré une apparente technicité (les "morning
meetings", les systèmes d'information perfectionnés, les opérateurs super diplômés, etc.), les
marchés financiers adoptent une forme de gestion pavlovienne des stimuli reçus. On constate
par exemple que les opérateurs vendent leurs titres lorsque la gauche revient au pouvoir dans
un pays, parce qu'ils ont majoritairement une sensibilité de droite, et qu'ils continuent d'agir
comme si la gauche pouvait nuire aux affaires ! Ce type d'approches provoque aussi une
forme de fétichisme, palpable dans certaines modes, consistant par exemple à focaliser son
attention sur le taux de chômage ou le taux d'intérêt, de façon abusive, en dehors de toute
approche globale, systémique, de la réalité économique et de son évolution. C'est pourquoi
une même nouvelle peut être interprétée de façon contradictoire par les marchés financiers,
selon leur humeur, avec parfois un changement de cap à 180° en quelques jours. Exemple : si
l'indice de production industrielle augmente, les opérateurs peuvent considérer qu'il y a là un
risque de "surchauffe", et auront tendance à vendre, ce qui fait baisser les cours. Mais ils
peuvent aussi bien considérer cette information comme une très bonne nouvelle, preuve que
les entreprises vont réaliser davantage de profits, et continuer d'acheter, pensant que les cours
ne peuvent que s'apprécier.
Dans ce contexte, l'attention extrême portée à certaines annonces, a priori d'une portée limitée,
comme la baisse ou la hausse de 0,25 % du taux directeur de la FED, transforme l'info en
événement majeur, structurant, pivot autour duquel s'organisent les jeux financiers et, partant,
certaines évolutions économiques et industrielles. En effet, le fait que le comportement des
bourses repose sur une simplification normative des sciences économiques ne signifie pas que
cette approche ne soit pas efficace. Le mimétisme des agents et la prépondérance des
investisseurs dans les sociétés contemporaines leur permet d'influencer leur environnement
par leurs anticipations et leurs jugements (j'achète/je vends).Si les agents pensent que les
cours vont monter, alors ils achèteront des titres, donc ça montera ! A l'occasion, ces jeux
peuvent provoquer l'apparition de bulles spéculatives ou le déclenchement de krachs.
Il s'agit en fait de tenir compte de la psychologie des intervenants. Un ordinateur ne sait pas
reconnaître la cupidité ou la peur de perdre. Un trader a besoin de comprendre qui achète et
qui vend sur le marché qu'il suit. Quel est l'impact des fondamentaux économiques sur les
intervenants ? Est-ce des traders en train de couper leurs positions « court terme » ? Des
investisseurs qui achètent à long terme un produit ? En cas de fausses sorties ou de
confirmations de figures chartistes, il est également nécessaire de comprendre ce qui se passe.
Certes, il subsiste toujours le risque de se tromper. Et d'avoir tort. Il faut accepter car ce
danger fait partie du jeu. Les positions doivent tout simplement être coupées. Hormis ces
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aspects psychologiques, un autre enjeu de l'interprétation est constitué par l'intégration des
différentes écoles de l'analyse technique.
Un ordinateur va prendre les signaux les uns à la suite des autres sans s'interroger sur le
bienfondé de la situation. Alors que l'être humain est capable d'enrichir l'approche. Certes,
l'homme interprète en fonction de ce qui l'arrange, ce qui peut également causer sa perte. Mais
il dispose en lui des capacités pour battre la sélection mécanique d'un ordinateur. Pour
résumer, le succès d’un opérateur sur les marchés repose sur une alchimie qui mélange
l'inventivité humaine, avec le croisement de différentes méthodes d'analyses techniques et
fondamentales exploitées sur différentes échelles de temps.
Si les analystes techniques s’attachent à décoder l’évolution des prix dans le temps, les
analystes fondamentaux se concentrent sur les forces économiques de l’offre et de la demande
afin de calculer une « valeur intrinsèque de marché ».
Les analystes sont regroupés depuis de nombreuses années dans deux camps, mais à vrai dire
il existe très peu de purs analystes techniques ou de purs analystes fondamentaux. Les
analystes techniques ne peuvent totalement ignorer l’effet et le timing des annonces
économiques, les fondamentalistes quant à eux sont conscients des différents signaux qui
dérivent de l’historique des prix et de la volatilité.
En réalité, les deux approches, l'analyse technique et l'analyse fondamentale visent toutes
deux à résoudre le même problème : tenter de trouver l’évolution future du marché.
Il arrive souvent que les graphiques de l'analyse technique ne correspondent pas aux
fondamentaux, ou au moins, à l’idée que se font les analystes des fondamentaux de
l’économie. Cette divergence entre l’évolution des prix et l’économie est d’autant plus criante
au début d’un important mouvement.
Pour cela on dit souvent : "Market price tends to lead the known fundamentals", (Le prix du
marché tend à mener les principes fondamentaux connus)
Les tenants de cette thèse postulent qu’il est impossible de prédire si une action va monter ou
baisser dans la minute qui va suivre. « Le désordre est un ordre auquel on ne s’attend pas ».
Cette phrase, les analystes techniques l’appliquent aux marchés financiers puisqu’ils pensent
que même si l’étude brute d’un graphique donne une apparence d’évolution aléatoire, une
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étude détaillée permet d’identifier des séquences qui se reproduisent dans le temps et qui
donnent lieu souvent à la même évolution à terme, ceci quel que soit le marché.
Certains pensent que si l’analyse technique fonctionne, c’est qu’une majorité d’opérateurs y
croient et qu’en cela, ils créeraient les tendances qu’ils anticipent. Pour que cette assertion soit
valable, il faudrait que la majorité des détenteurs de capitaux croient en l’analyse technique et
que tous les analystes techniques anticipent exactement la même chose au même moment. Or
ceci est loin d’être vrai. Un certain nombre d’opérateurs en bourse récusent la validité de
l’analyse technique. De plus, tous les analystes techniques n’ont pas forcément le même point
de vue sur le marché à un même moment (parce que tous n’ont pas le même horizon de
placement ni la même stratégie d’investissement, sans compter ceux qui se trompent).
L’analyse fondamentale n’est pas une science simple. Il est très difficile d’arriver à
automatiser le traitement de toutes les données reçues. Même les technologies modernes
peinent à évaluer la situation dans un pays en se basant uniquement sur certains critères. Ceci
explique qu’il y ait moins de traders à pratiquer l’analyse fondamentale que de partisans de
l’analyse technique. Il est impossible de traiter d’un clic de souris l’ensemble des données
économiques et politiques, il faut savoir prendre une décision en se fondant sur ses réflexions
logiques.
Ce travail consiste en l’étude des causes macro-économiques, lesquelles affectent les forces
d’offre et de demande. Les données économiques des grandes nations donnent des raisons de
prendre des positions sur les marchés.
Un des outils de base du trader qui recourt à l’analyse fondamentale est le calendrier de
l’actualité économique. Y sont inscrits les dates et horaires de parution des actualités
économiques pour tous les pays. On y trouve encore les valeurs passées et pronostiquées de
chaque indice économique. Le trader n’est obligé d’être toujours connecté au marché, il suffit
de lancer la plateforme de trading peu avant la parution d’informations économiques
importantes.
Une attention toute particulière est apportée aux valeurs pronostiquées. En règle générale, le
marché anticipe la valeur des indices avant même leur publication. . S’il y a une grande
différence entre l’indice publié et sa valeur pronostiquée, le marché rajuste immédiatement le
cours, à la hausse ou à la baisse selon son importance. Ce sont ces variations qui sont la
nourriture première des traders amateurs d’analyse fondamentale.
II est sincèrement difficile de prendre en compte toutes ces diverses annonces économiques
ainsi que la situation politique et sociale qui affectent l’état de santé d’une économie.
Cependant il est possible d’améliorer nettement notre compréhension des marchés financiers
si on approfondit les différents fondements de l’économie dont on saisit les bases.
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Bien qu’il existe des myriades d’annonces économiques dont il est important de connaître le
programme, d’en comprendre la nature et leurs éventuels impacts, il est très facile de s’enliser
dans cette grande quantité d’informations et de se trouver dans l’incapacité d’établir une base
efficace de Trading.
Du fait de ces très nombreux fondements, il serait plus judicieux de se focaliser sur les
mouvements des principaux indicateurs, plutôt que d’essayer d’avoir peu de connaissance sur
tout.
Ci-après quelques règles de base pour la suivit el la lecture des indicateurs économiques.
Calendrier économique
Comprendre l’annonce
II est important de comprendre quel aspect particulier de l’économie les données nous
révèlent. Il existe plusieurs aspects de l’économie qui sont mesurés à partir de sa croissance,
tels que le PIB, l’inflation - IPP ou IPC, l’emploi - d’après des salaires non agricoles (non-
farm Payrolls), les annonces de taux d’intérêts, la confiance du consommateur ou les
dépenses, et ainsi de suite. En suivant régulièrement les données, vous vous habituerez
rapidement à chaque indicateur et aux traits économiques auxquels il se réfère.
Pour comprendre l’évolution des marchés, il est donc essentiel de suivre l’évolution des
principaux indicateurs économiques, de surveiller ce qui se passe en termes de croissance ou
d’inflation, de regarder l’évolution des devises, des taux d’intérêt et les faits et gestes des
Banques centrales.
Anticipation
Les données peuvent être moins importantes que l’attente du marché et le résultat réel. Il est
donc important de connaître les attentes du marché car celles-ci se bâtissent sur le prix de
l’instrument. Ce qui n’apparaît pas ce sont les chiffres ainsi que les évènements inattendus.
Par exemple, ce n’est pas l’attente d’un taux d’augmentation de 0.25% qui changera le
marché mais plutôt les commentaires qui suivent l’annonce qu’il n’y aura pas d’augmentation
supplémentaire.
Comprendre le communiqué
Quel est l'impact de tout ce qui précède sur les marchés financiers ? Ceux-ci réagissent à
chaque nouvelle information et ajustent leurs anticipations et prévisions. D’où l’importance
de connaître les relations qui se tissent entre l’économie et les marchés financiers.
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Toutes les statistiques n’ont pas la même importance. En premier lieu, les informations
« attendues » par les marchés ont un impact limité sur les cours dans la mesure où elles sont
déjà intégrées. Celles qui surprennent le marché ont une influence forte.
Il faut distinguer celles qui ont un impact systématique sur les marchés (croissance, taux
d’intérêt) et celles dont l’importance varie en fonction des secteurs (comme les matières
premières).
Ce ne sont pas toutes les mises à jour inattendues qui enclenchent un mouvement du marché.
Chaque nouvel indicateur économique renferme les remaniements des précédentes données
publiées. Quelquefois cela peut créer des ambiguïtés, si par exemple les biens durables
augmentent de 0.4% durant le mois et que le marché ait anticipé leur chute. L’augmentation
inattendue de ce mois n’est autre que le résultat du remaniement baissier des données du mois
précédent. Il est donc conseillé de vérifier les remaniements des anciennes données. Ainsi,
comprendre le contenue de l’annonce d’un chiffre et indispensable à la compréhension de
chiffre lui-même.
Types d’indicateurs
Comme nous l’avons déjà mentionné, il existe une myriade d’indicateurs qui se déclenchent
quotidiennement. Il serait impossible de tous les suivre, voire même une perte de temps. Il est
préférable de se focaliser sur les indicateurs qui font réagir les marchés. Attention cependant,
ceux-ci ne sont pas statiques et peuvent gagner de l’importance comme ils peuvent en perdre.
Restez donc à jour.
Les indicateurs économiques sont souvent qualifiés soit de « meneurs », soit de « traînards ».
Les premiers se rapportent aux indicateurs économiques qui changent avant que l’économie
n’ait commencé à suivre un modèle ou une tendance puisqu’ils prévoient des changements
dans l’économie. Par contre les « traînards » changent après que l’économie ait déjà
commencé à suivre un modèle ou une tendance.
Pratiquée à l'origine par les Japonais au XVIIIème siècle pour prévoir l'évolution des cours du
riz, l'analyse technique a été remise au goût du jour au 20eme siècle grâce aux travaux de
Charles Dow, Co- fondateur du Wall Street Journal qui donnera son nom à l'indice phare
américain. A la fin des années 30, Ralph Nelson Elliott a révolutionné la méthode en mettant
en évidence les fameuses vagues d’Elliott. Au fil du temps, la méthode s’est popularisée et
étoffée, d’abord appelée analyse graphique (ou chartisme), elle intègre désormais de
nombreux outils emprunts aux mathématiques et à la science.
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C'est sous cette ère qu'ont émergé des grands noms, comme Steve Nison adepte de la méthode
des chandeliers japonais, Stan Weinstein, fervent adepte des moyennes mobiles, ou encore
John Bollinger.
En quoi consiste-t-elle?
Une définition simple de l’analyse technique stipule que: « L’analyse technique est l’étude
de l’évolution d’un marché, principalement sur la base de graphiques, dans le but de prévoir
les futures tendances ».
Considérant qu’il y a une forte dimension psychologique dans l'acte d'achat ou de vente,
l’analyse technique cherche à identifier des comportements récurrents (peur, euphorie,
cupidité, …) afin de prévoir, à partir d'un historique de cours, les mouvements futurs des prix
d'un produit.
Pour résumer, nous pouvons dire que l’analyse technique est l’étude de l’évolution de l’offre
et de la demande d’un actif financier à partir de sa représentation graphique et ce, dans le but
de prédire son évolution future.
Charles DOW (1851- 1902), le père fondateur, dans ses articles consacrés au comportement
de la bourse, a posé les principes de base de l'analyse technique. Sa théorie repose sur les
principes suivants :
Le marché prend tout en compte : Toute l’information, tous les facteurs économiques,
psychologiques,…. qui influent sur la détermination du prix d’une action sont déjà intégrés
dans les cours. Dès qu’une donnée inattendue intervient, le cours va s’ajuster sur le court
terme mais la tendance long/moyen terme ne sera pas affectée. L’analyste technique cherche à
interpréter les mouvements de prix, dans leur dynamique et ne s’intéresse qu’aux seuls cours
et volumes négociés.
Le marché se décompose en trois tendances : Dow comparait l’évolution des marchés à celle
des vagues de l’océan et identifie :
- La tendance primaire (la marée) : c’est la tendance de fond qui indique la direction
principale du marché. Elle dure de une à plusieurs années.
- La tendance secondaire, (les vagues) qui corrige la tendance de fond de 1/3 à 50%. Elle dure
de 1 à 3 mois.
- La tendance mineure (les ondulations), sujette à des manipulations de cours, elle correspond
à des fluctuations contenues dans une tendance secondaire.
La tendance primaire connaît trois phases : considérant la tendance de fond, DOW identifie
trois phases successives (ici développées dans le cadre d’une tendance haussière)
- Une phase d'accumulation : l’information disponible est quasi nulle, quelques acheteurs
anticipent une future hausse des cours, mais ils sont minoritaires. Les volumes de transactions
sont faibles.
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- Une phase d'imitation. De plus en plus d’investisseurs s’intéressent à la valeur, l’information
est fournie, les volumes augmentent et les cours progressent de façon soutenue. C’est le cœur
de la tendance
- Une phase de distribution. Les bonnes nouvelles continuent d'affluer, mais les premiers
investisseurs prennent leurs bénéfices, la force du mouvement s'affaiblit.
Une tendance (haussière ou baissière) doit se développer avec une progression des volumes
tandis que les vagues de correction coïncident avec une baisse des volumes.
Le cours de clôture est le plus important : Dow ne tient pas compte des niveaux extrêmes
(plus haut/ plus bas) atteints au cours d’une séance. L’élément essentiel est le cours de clôture
dont l’effet psychologique est le plus important.
Une tendance reste valide tant qu'elle n'a pas donné des signaux clairs de renversement
Elle s'applique à tout type de marchés : indices, actions, taux, matières premières … les
mêmes outils et méthodes pouvant être appliqués à tout type d'actif dès lors que son prix est
déterminé par la confrontation d’une offre et d’une demande. Seule contrainte, disposer d’une
liquidité suffisante, faute de quoi, l'investisseur peut alors, à lui seul, influencer le cours de
l'action par le passage d'un ordre important. On parle alors d'autoréalisation.
● L’histoire se répète
L’analyse technique chartiste se focalise sur l’évolution des prix et des volumes en tentant
de trouver des configurations qui se reproduisent dans le temps. On retrouve dans cette
catégorie les figures classiques telles les triangles, les fanions, les doubles sommets, les
doubles creux, la tête-épaule ou les bougies japonaises.
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L’analyse technique statistique repose essentiellement sur la modélisation de l’évolution
des prix par l’intermédiaire d’indicateurs techniques à l’image des moyennes mobiles, du
momentum, du MACD, du RSI, etc.
Les vagues d’Elliott se servent du caractère fractal des graphiques boursiers en cherchant à
les décomposer en vagues successives. Le nombre d'or sera alors utilisé comme dimension
fractale.
Les analystes doivent choisir la représentation graphique la plus adaptée à leur méthode. Les
différentes représentations ne fournissent pas la même information et elles sont plus ou moins
faciles à traiter.
On distingue classiquement :
Les bar-charts
La courbe continue est sans doute la méthode la plus simple et celle qui vient immédiatement
à l’esprit dans la mesure où elles sont sûrement les plus faciles à tracer et à analyser.
Les avantages
Elle consiste à relier chaque cours à un moment donné, généralement le cours de clôture.
L’intérêt de ce tracé est d’éviter les mouvements erratiques observés. Elles permettent de
repérer plus facilement les niveaux de supports et de résistances.
Les inconvénients
Ce mode de représentation souffre d’un manque de précision dans la mesure où il ignore les
autres informations disponibles comme les plus hauts, les plus bas et les cours d'ouverture. De
plus, on ne voit pas les gaps entre les séances.
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· Les bar-charts
Les bar-charts (encore appelés OHLC pour Open, High, Low, Close) permettent de
représenter toute l’information de la séance : le cours d’ouverture, le plus haut, le plus bas et
le cours de clôture.
Chaque barre fournit de précieuses informations sur la balance des pouvoirs entre haussiers et
baissiers.
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Si la clôture est proche du plus haut de séance, les haussiers ont gagné la bataille menée en
cours de séance. Si le cours de clôture est proche du plus bas du jour, ce sont les baissiers qui
ont l’avantage.
Autre élément à surveiller, l’écart entre plus haut et plus bas qui révèle l’intensité de
l’opposition entre haussiers et baissiers. Plus la barre est grande, plus l’affrontement est fort.
Une petite barre témoigne d’un marché « atone » et endormi.
Les traders de riz japonais ont commencé à utiliser des graphiques de prix il y a quelques
deux siècles bien avant que les premiers chartistes apparaissent. Inconnue malgré des siècles
d’utilisation, la méthode a été révélée aux marchés occidentaux par celui qui est considéré
comme le maître en la matière, Steve Nison au début des années 90, dans son ouvrage « Les
chandeliers japonais ».
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Ici, la barre est remplacée par une bougie permettant de mieux visualiser la relation entre le
cours de clôture et le cours d’ouverture.
Sur les marchés, une énergie positive se traduit par une clôture supérieure à l’ouverture. Elle
est représentée par un chandelier au corps blanc (ou vert).
Inversement, une diffusion d’énergie négative se solde par une clôture inférieure à
l’ouverture ; dans ce cas, le chandelier a un corps noir (ou rouge).
Les extrêmes sont représentés par un trait vertical qui sort du corps de la bougie appelé
l’ombre.
Quel intérêt ?
Les chandeliers offrent toute l’information du déroulement d’une séance : ouverture, clôture,
plus haut et plus bas. La taille et de la couleur du corps du chandelier donne une idée
instantanée de la force entre les haussiers et les baissiers.
Cette méthode offre également une grande flexibilité dans la mesure où elle peut être utilisée
à tous les niveaux d’expérience, du chartiste débutant au plus averti.
Quelle limite ?
Contrairement à l’analyse chartiste occidentale, elle ne permet pas de fournir des objectifs de
prix.
19
Illustration des trois types de représentation graphiques :
20
3- Le mode de réalisation des opérations de trading
Le passage d'ordres sur le marché peut s'effectuer de différentes manières : par téléphone, par
un système électronique, ou directement sur un parquet. Le plus souvent, l'ordre passe par un
courtier ou broker. Si aux États-Unis d'Amérique les bourses à la criée restent relativement
nombreuses (NYSE, NYMEX, CBOT...), ce n'est plus le cas en Europe où les places de
marché se dématérialisent et deviennent exclusivement électroniques (Euronext, Bourse de
Paris,..).
Les ordres, qu'ils soient électroniques ou vocaux, ont force de contrat au moment où ils sont
donnés : un trader qui achète ou vend ne peut plus, sauf cas très exceptionnel, se dédire de la
quelque façon que ce soit.
C'est pour cette raison que les moyens de communication sont sécurisés : lignes téléphoniques
enregistrées, identification des intervenants, etc.
Ce type de trading repose sur des règles claires et mathématiques de sorte que l’on puisse les
tester et les évaluer sur le long terme. Ce sont des méthodes qui fonctionnent d’après les
analyses mais qui ne sont pas pour autant la panacée. Des événements déclencheurs
aboutissent sur des signaux d’achat ou de vente. Suivant la tendance de marché, certains
logiciels vous permettent de configurer suivant vos critères les plus percutants les
déclencheurs d’achat ou de vente (chandeliers, RSI, …).
Type de trading nécessitant une bonne connaissance des marchés. Le trader discrétionnaire va
baser ses décisions sur son expérience des marchés. Il saura déterminer les tendances suivant
la nature de l’information obtenue, le timing, le secteur d’activité et une multitude d’autres
facteurs… Ces décisions subjectives demandent non seulement de bien connaître le marché
mais aussi une bonne maîtrise de soi.
21
4- Le métier de cambiste
4-1 Évolution du métier
A l'origine, un Cambiste (de cambiare = change) est un opérateur chargé de vendre et
d'acheter des devises en essayant, si possible, d'en dégager un bénéfice. Ceci n'a été rendu
possible qu'à partir du moment où les monnaies sont devenues convertibles entre elles.
Auparavant, les « Salles de Marchés » n'existaient pas. A leur place, on trouvait un service
change où les opérateurs étaient issus d'autres services de la Banque et apprenaient leur métier
sur le tas.
Il fut un temps où le marché ne comportait que peu de risque à cause du régime de parités
fixes.
A partir des années 1970, de profondes mutations ont lieu. Elles ont pour origine la crise
financière, la montée de l'endettement, la libéralisation des marchés, etc.
Les Banques ont donc cherché de nouveaux instruments afin de s'adapter à ces changements
et à limiter leurs risques.
Certes les instruments « classiques » existent toujours mais à leur coté sont apparus des
instruments tels que les options, les swaps, les instruments à terme, etc.
Le Cambiste est devenu un technicien. Une bonne connaissance des mathématiques est
indispensable. Il se doit de maîtriser également l'outil informatique qui est omniprésent dans
une Salle des Marchés moderne. Un certain nombre de formations permettent l'acquisition de
bases solides.
Les mouvements sur les marchés sont à la mesure de la vitesse à laquelle l'information
circule. Les Cambistes doivent donc avoir les nerfs solides et l'esprit vif d'autant que les
montants qui sont en jeux peuvent être considérables.
Comme pour tout métier n'oublions pas cependant que les connaissances, quelles qu'elles
soient, ne remplacent jamais l'expérience.
Une opération est conclue sur un simple coup de fil bien avant que les confirmations fax, télex
ou papier ne soient échangées et cela malgré les sommes importantes qui sont échangées.
22
Malheureusement, force est de constater que l'on observe régulièrement des comportements
inacceptables de la part d'opérateurs qui n'hésitent pas à annuler un ordre parce qu'ils avaient
mal compris la période, le cours ou le taux.
Organisation et sang-froid
· Le cambiste doit connaître sa position à tout instant afin de pouvoir coter au mieux des
intérêts de sa banque.
· Le cambiste sait évaluer précisément la rentabilité de sa position
· Le cambiste ne joue (en général) pas contre le marché. Il ne doit donc pas hésiter à
couper ses pertes.
· Inversement, comme le dit le dicton boursier : « les arbres ne montent pas jusqu'au
ciel ». Le cambiste doit donc savoir prendre son profit avant tout retournement du
marché.
· Toute opération doit être rapidement et soigneusement « dépouillée » pour éviter toute
erreur et s'il y en a, pouvoir intervenir au plus vite pour limiter les pertes (c'est comme
pour la tartine de confiture qui tombe toujours du mauvais côté, en général en cas
d'erreur, le marché a forcément décalé dans le mauvais sens pour nous).
Ceci bien entendu en accord avec les diverses réglementations et sous réserve des
autorisations suffisantes.
La couverture
La notion de couverture implique une prise de position inverse à celle générée par l'activité
normale de l'établissement. La notion de risque est (en principe) annihilée.
La spéculation
Il a également accès aux indicateurs économiques des principaux pays ainsi qu'aux
informations financières mondiales. Il est en mesure de se forger une opinion (bonne ou
mauvaise, seul l'avenir le dira !) sur l'évolution des cours ou taux et ainsi d'anticiper des
23
mouvements futurs. A noter que comme pour les cours de bourse, un Cambiste a toujours
raison, ce n'est souvent qu'une question de temps.
L'arbitrage
Il consiste à essayer de tirer parti de décalages ponctuels de prix ou de cours sur le même
support, la même devise sur 2 marchés différents.
L'arbitragiste. C’est son nom peut réaliser ces opérations sur un seul Marché, par exemple le
comptant ou sur plusieurs Marchés, par exemple la trésorerie et les swaps de change.
Le Cambiste dispose à cet effet de puissants outils informatiques (des pricers) lui permettant
de calculer différents prix ou de vérifier qu'un arbitrage « passe ».
Ces outils sont généralement alimentés en temps réel. Les possibilités d'arbitrage ne se
présentant que pendant des périodes très courtes, l'arbitragiste se doit de réagir très
rapidement.
Ce lieu possède bien d'autres noms : Dealing Room, Trésorerie/Change, antre, cage aux
fauves, etc.
La Salle des Marchés, cependant, ne constitue que l'un des trois pôles qui « font » une banque
de marché :
· Le Front-Office : négociation.
· Le Middle-Office : risques, résultats.
· Le Back-Office : saisies, contrôles.
Le Front-Office
Un Front-Office se doit en effet d'être à la pointe du progrès technique tant en ce qui concerne
les communications, que la gestion des flux d'information ou encore les différents systèmes
informatiques.
C'est ici que travaillent les Cambistes. Ils sont généralement regroupés par activité.
24
· On trouvera ainsi les Cambistes de Marchés (Traders) eux-mêmes parfois
spécialisés par type de Marché: Comptant, Terme, Trésorerie, Options, Swap de taux,
FRA's, par type d'échéance : court terme, long terme.
· On trouvera également les Cambistes clientèle (Sales ou Dealers) dont le rôle est de
développer la vente de produits et/ou de stratégies auprès de la clientèle de la Banque.
Ceci tient au fait que l'Anglais est (plus ou moins) compris par la quasi totalité des Cambistes
et aussi parce que cette langue a l'avantage d'exprimer en peu de mot (voir 1 seul mot)
l'équivalent d'une phrase dans la langue de Molière.
Notons pour l'anecdote que le Français a longtemps été la langue officielle des Cambistes.
Le Middle-Office
Il s'agit du domaine le plus jeune puisqu'il est apparu dans les années 90.
· Rapprocher les résultats bruts sur transaction, des résultats comptables obtenus après
injection des opérations dans le système d'information.
· Assurer le suivi des risques : contrepartie, taux, change, liquidité.
Le domaine a acquis une certaine importance et nécessite de fortes compétences car il s'agit à
la fois de discuter avec les cambistes mais aussi de mettre en place (voir de développer) des
outils de suivi des risques et de savoir en interpréter les résultats.
Le Back-Office
C'est ici que l'on effectue les paiements induits par les opérations citées plus haut. Ces
paiements peuvent être de type clientèle (en compte) ou de type interbancaire (SWIFT,
TARGET). On y vérifie également la bonne réception des versements.
25
Le Back-Office peut également avoir des actions de contrôle : utilisation des lignes de crédit,
réglementation des changes, etc.
C'est dire l'importance d'un bon Back-Office dans le fonctionnement d'une Salle des Marchés.
Il n'y a, pour s'en convaincre, qu'à imaginer les conséquences d'une erreur de paiement.
Cette représentation est théorique et n'inclut pas les particularités d'organisation propre à
chaque établissement financier. Par exemple, pour des structures plus modestes, la
différenciation entre Cambiste Marchés et Cambiste Clientèle peut être moins marquée, voir
inexistante.
26
Toutes les liaisons représentées ici sont à double sens. En effet, les Banques s'appellent entres
elles pour des demandes de cotation, le client appelle sa Banque pour passer ses ordres mais
sera également tenu au courant de certaines opportunités, les Cambistes consultent les pages
d'information mais certaines Banques fournissent également des informations au réseau, etc.,
etc.
N° Acteur Fonction/Détails
1 Les clients à accès Ils peuvent traiter directement avec les Cambistes clientèle (sales ou
direct dealers).
2 Les chargés de Ils transmettent les ordres de leurs clients aux Cambistes Marchés
clientèle (traders).
4 Les outils Les Cambistes ont accès sur leur poste de travail aux informations
d'information financières en temps réel à partir de différentes agences spécialisées.
5 Les outils De puissants outils informatiques permettent des calculs (pricer) et/ou
informatiques et le l'accès aux informations internes telles que les positions, les encours
support sur un client, etc.
Une fonction Support peut également être assurée (analyse,
simulation, etc.)
8 Les Société (ex courtiers de Banques) ils servent d'intermédiaires pour les
d'Investissement transactions entre Banques. Ils sont apparus pour la première fois à
Courtiers Londres (brokers) vers 1740.
27
6- La notion de position
Avant d'entrer dans les détails, nous allons essayer de définir ce qu'est une position.
On peut la définir comme étant la différence entre les devises possédées (ou à recevoir) et les
devises dues (ou à livrer).
Si les dettes l'emportent sur les créances, on dit que la position est courte (short), à l'inverse
on dira que la position est longue (long).
Les positions sont tenues devise par devise. Pour une même devise, on peut faire la distinction
par type d'opération (comptant, terme) par échéance (court terme, long terme) ou par tout
autre critère propre à chaque établissement bancaire.
Certes, une Banque peut immédiatement acheter, vendre, prêter, emprunter ce qu'elle a
(respectivement) vendu, acheté, bloqué, avancé à sa clientèle.
En réalité cependant, les choses se passent rarement ainsi. Prenons comme exemple le marché
du change comptant.
Ce type de marché (il en existe d'autres tels les marchés de Futur) offrent en règle générale
des mouvements permanents et parfois brusques (liés par exemple à des déclarations de
Gouverneur de Banque Centrale, à des chiffres économiques, à des événements politiques,
etc.).
Or, un Cambiste ayant coté et dont le client « tape » sur le prix, s'engage sur celui-ci et ne
peut revenir dessus (c'est la notion de « parole »). A partir de cet instant, le Cambiste est en
position.
Il peut ensuite s'écouler un certain temps jusqu'au moment où l'opération pourra être
retournée sur le Marché. Le cours peut donc avoir changé. Plusieurs cas se présentent alors :
· Dans le cas le plus favorable, le prix a évolué en sa faveur et l'opération peut être
débouclée avec profit.
· Le cours a changé mais ne permet pas de dégager un gain permettant la couverture de
tous les frais engagés (marge insuffisante).
· Cas le plus défavorable maintenant, le cours a décalé en sa défaveur et engendre une
perte.
On pourrait croire, pour minimiser ce risque qu'il suffit de coter un prix plus large que celui
du marché. Il faut savoir que beaucoup de grandes entreprises possèdent maintenant toutes les
informations leur permettant de savoir ce que vaut tel ou tel produit (ne serait-ce que par la
simple concurrence que se livre les établissements dont elles sont clientes).
28
Une méthode plus fréquemment employée est dite « en tendance ».
Néanmoins, pour les mêmes raisons que ci-dessus, cette méthode ne peut être employée à tout
coup.
Il existe une autre méthode permettant aux Cambistes de coter des cours plus satisfaisants.
Les cotations fournies par un Cambiste seront influencées par sa position à un instant t (elle-
même construite en fonction de l'idée que se fait le Cambiste du Marché).
· Supposons que notre Cambiste sente une baisse de l'EUR/USD. Il « prend une
position » en effectuant une vente à 1,0875.
· 1 heure après, l'EUR/USD vaut 1,0840/50.
· 2 heures après, un client nous demande un prix d'EUR/USD. Le marché cote
1,0825/35 et notre Cambiste voit toujours la baisse. Il propose donc ce prix à son
client. Si ce dernier vend (à 1,0825), la position pourra être soldée en dégageant un
gain substantiel. Si le client achète (à 1,0835), notre Cambiste sera satisfait d'avoir
vendu des devises qu'il espère acheter à un meilleur prix plus tard.
Cette prise de position (consciente) est bien sûr risquée. La tendance n'est pas toujours
affirmée et il est facile de se tromper.
Par chance, notre activité « Devises » venant de démarrer, les positions en USD et EUR sont à
zéro.
29
Un client nous appelle.
Nous lui vendons (opération 1):
1 000 000 EUR/USD à 1,0625.
Nous nous retrouvons court en EUR et
long en USD. Nous sommes donc en
position.
La position est ouverte.
Notons que généralement les gains se font dans une seule devise. C'est à dire que les positions
sont toutes retournées dans la même devise (généralement la devise du bilan).
Pour conclure
Ces différentes étapes permettent d'introduire 2 notions essentielles dans la gestion des
positions de change :
C'est le cours auquel il faudrait solder la position pour avoir un résultat de change nul. C'est
en quelque sorte le prix de revient de la position. Exemple:
30
· La notion de gain (ou perte) instantané d'une position:
Pour gérer efficacement les risques de change, une position doit être fiable. Toutes les
opérations doivent y être intégrées le plus rapidement possible et elle doit être réévaluée
quotidiennement.
31
Deuxième partie : simulation de jeu de cambisme (Forex
Similator)
Cette simulation a pour objectif d’initier les étudiants à la maîtrise des principaux outils
d'analyse technique et d'aide à la décision pour la gestion active de positions.
Ainsi notre objectif final est le développement des capacités de réactions face à l'évolution
rapide des marchés financiers.
-en temps réel via un flux de salle de marchés ou un broker on line ou,
-en temps différé via des sites Internet permettant le téléchargement des cours.
Les étudiants doivent disposer de données en temps réel sur l'ensemble des places financières
du monde, grâce aux terminaux Reuters, ce qui leur permet de travailler dans des conditions
réelles, et de mettre en pratique l'ensemble des connaissances théoriques acquises.
Les différentes fonctions de la salle des marchés à pratiquer dans ce jeu sont les suivantes :
• Simulations financières
32
• Formation à l’utilisation des supports fournis par Reuters
Le marché des changes est un marché financier sur lequel s'effectuent des transactions sur les
principales devises (monnaies nationales). Les devises sont identifiées par un code de 3 lettres
:
· EUR l'euro,
· USD le dollar des Etats Unis,
· GBP la livre sterling,
· JPY le yen,
· CHF le franc suisse, etc. …
Une opération sur le marché des changes consiste en l'achat, ou la vente, d'une devise au
moyen d'une autre devise. Bien sûr, acheter des euros (EUR) contre des dollars (USD) revient
à vendre des dollars contre des euros ; seuls le montant et le prix sont exprimés différemment.
Le cours de change (appelé aussi taux de change) est le prix d'une unité d'une devise, exprimé
dans une autre devise. Si le cours de l'euro contre dollar, noté EUR/USD, est égal à 0.9100,
1 million d'euros s'échangent contre 910 000 dollars. On peut bien entendu en déduire que le
cours du dollar en euro, USD/EUR, est égal à 1/0.9100 = 1.0989 et que 1 million de dollars
s'échangent contre 1 098 900 euros.
En raison de l'importance du dollar dans les échanges internationaux, l'usage veut que l'on
publie en priorité le cours de chaque devise contre le dollar, le sens de cotation n'étant pas
nécessairement le même. Ainsi, on affiche :
Un échange entre 2 devises autres que le dollar s'effectue à un cours, dit croisé, qui se déduit
des 2 cours de ces mêmes devises contre le dollar. La règle des fractions s'applique. Ainsi, par
exemple :
33
2- Les transactions sur le marché des changes
Dans le premier cas, les intervenants communiquent les ordres d'achat ou de vente, en
précisant la quantité négociée (le montant) et, éventuellement, un prix limite (prix maximum
pour un achat, minimum pour une vente). L'offre et la demande se rencontrent au sein du
carnet d'ordres, le plus souvent, aujourd'hui, géré par un ordinateur central.
Dans un marché dirigé par les prix, et c'est le cas du marché des changes, les ordres d'achat et
de vente ne sont pas transmis immédiatement. Auparavant, l'information sur le niveau du prix
est requise.
Certains intervenants, les market makers (teneurs de marché), ont en effet pour charge
d'informer les autres participants sur le niveau des prix qu'ils pratiquent et d'accepter toute
transaction à ces niveaux de prix, pour des quantités qui doivent toutefois se situer dans un
ordre de grandeur standard (par exemple de 1 à 10 millions de dollars sur le marché des
changes).
Cette information sur les prix peut être transmise soit de manière orale, à la demande d'une
éventuelle contrepartie (souvent par téléphone), soit de manière électronique pour alimenter
un écran de cotation.
Les market makers, à la fois acheteurs et vendeurs potentiels, ne peuvent pratiquer le même
prix dans les deux sens. Ils affichent en réalité, pour chaque demande, 2 prix, en fourchette :
EUR/USD : 0.9110 / 30
Son interlocuteur, après avoir reçu cette information, peut, s'il le souhaite, effectuer l'une des
2 transactions, pour un montant standard, mais il sera bien sûr, contrairement au market
maker, du mauvais coté de la fourchette. Il achètera des euros au prix fort de 0.9130 ou les
vendra au prix faible de 0.9110.
Remarque 2 : Un market maker peut interroger un autre market maker pour obtenir une
cotation et, éventuellement, déclencher une transaction.
34
3-La variation des cours sur le marché des changes
Il n'existe pas de cours unique, ou de fourchette de cours unique, sur le marché des changes,
puisque chaque market maker peut afficher librement une fourchette de prix différente. Le
mécanisme de la concurrence va cependant réduire les écarts de prix observés.
Si deux market markers 1 et 2, affichent deux fourchettes de prix, [A1, V1] et [A2, V2]
disjointes, avec V1<A2 un intervenant arbitragiste peut s'enrichir (jusqu'à la ruine des market
makers) en achetant au prix V1 et vendant au prix A2.
Le premier market maker, qui affiche la fourchette [A1, V1], n'est jamais appelé.
La meilleur fourchette [A, V] est constituée du prix d'achat du deuxième market maker et du
prix de vente du troisième.
35
Exemple de baisse des prix
Pour arrêter réellement ce mouvement, chaque maket maker, pour ne plus être sollicité à
l'achat, doit baisser sa fourchette (ne plus être compétitif), mais la généralisation de ce
comportement provoque, cette fois, le mouvement de baisse générale de l'euro.
C’est tout d'abord un jeu de cambisme totalement fictif. Qu'est ce que cela veut dire ? Cela
veut dire que les produits, les devises ou encore les banques n'existent pas dans la vie réelle ;
ils existent seulement dans le jeu, et seul celui ci et ses membres ont la capacité de l'influer.
- et bien plus...
Mais le but du jeu, c'est non pas rester dans son coin et jouer 'perso' comme beaucoup de jeux,
mais d'interagir avec les autres, de faire comme si, je dis bien comme s’il était un marché réel.
Discutez avec les autres membres, demandez des conseils, faites des propositions d'achat ou
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de ventes; bougez quoi, pour faire avancer le jeu. Tout est entre les mains des participants au
jeu.
Votre objectif ? Être le plus riche du jeu, ou, mieux, être le membre le plus influent. Plus vous
serez haut, mieux ça sera ! Et c'est loin d'être si facile...
La position passive du market maker qui attend d'être sollicité lui permet de profiter de la
différence (du spread) entre son prix d'achat et son prix de vente. Si les ordres sont
nombreux et bien répartis entre les achats et les ventes (loi des grands nombres ?) cet écart
entre le bid et le ask rémunère le market maker.
Lorsqu'un market maker anticipe une hausse significative, il peut commencer à élever le
niveau de ses prix et ainsi, inciter les intervenants à lui vendre la devise. Les montants
ainsi accumulés seront revendus à un prix supérieur.
Inversement bien sûr, la fourchette de prix doit être abaissée lorsqu'une baisse est
anticipée.
Contrôler sa position
· une position longue EUR/USD résulte d'un achat net d'euros (et de vente du dollar) ;
· une position courte EUR/USD résulte d'une vente nette d'euros (et d'achat du dollar).
Un market maker peut souhaiter conserver provisoirement une position (longue ou courte)
en anticipant une évolution (hausse ou baisse) de la devise. Il peut aussi vouloir solder
cette position afin de réaliser un profit, ou de limiter une perte.
Pour solder sa position, par exemple, dans le cas d'une position longue, vendre une devise,
il peut :
6- Le déroulement du jeu
Le jeu consiste à procéder à des transactions de change, soit à la suite d'un appel reçu d'un
joueur réel ou virtuel, soit à la suite d'un appel provoqué vers l'un de ces mêmes joueurs
(cet appel peut être par téléphone par support électronique ou même par écrit).
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Les dialogues qui précèdent les transactions se déroulent dans une fenêtre particulière.
Les trois lignes de cette fenêtre sont saisies, alternativement par deux joueurs (l'un d'eux
peut être virtuel) :
· sur la première ligne seules les lettres correspondant au code des devises sont saisies,
puis éventuellement un montant exceptionnel (supérieur à 10 millions), chacune des
saisies étant suivie d'une validation (touche Entrée) ;
· sur la deuxième ligne le cours, en fourchette, est saisi ("bid" complet suivi de Entrée et
"ask" pour les deux dernières décimales seulement), puis, dans le cas ou un montant
exceptionnel a été demandé, une confirmation de ce même montant ou l'indication
d'un montant plus faible (mais supérieur à 10) ;
· sur la troisième ligne une lettre est tapée (S = sell, B = buy, N = nothing) puis le
montant traité, dans le cas ou celui-ci n'est pas exceptionnel (compris entre 1 et 10
millions).
L'utilisateur peut, à chaque instant de la partie, apprécier ses résultats. A l'issue d'une partie
l'affichage de cette fenêtre sera automatique.
Open positions
Curency Amount Average rate Break even rate Market rate Profit/Loss
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Il connaît ainsi :
· le nombre total d'appels, le nombre de ceux qui ont été abandonnés et le nombre de
deals effectifs (dealing tickets) ;
· par couple de devises, le nombre de transactions, la position ouverte, le cours moyen,
le "break even rate" (cours auquel la position ouverte devrait être liquidée pour
annuler le profit total), le cours du marché (à l'instant de la demande), le profit réalisé
et enfin, le profit latent (la position ouverte étant liquidée au cours du marché).
Amount
Ex 1 :
Deal Amount
Buy 5 +5
Sell 2 +3
Buy 3 +6
Sell 8 -2
Nb 2 : Le montant cumulé (amount) s'appelle aussi la position. On dit que la position est
longue si elle est positive, courte si elle est négative.
Average rate
Cours moyen d'achat si la position est longue (amount positif), ou cours moyen de vente si
la position est courte (amount négatif).
Ex 2 :
Nb : Si l'on intervertit Buy et Sell, il suffit de changer les signes et le calcul du cours moyen
est le même.
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Règle 1 : le cours moyen change lorsque le deal est du même "signe" que la position (buy si
position longue, sell si position courte).
Realised profit
Le profit réalisé est modifié lorsqu'un deal est de "signe" opposé à la position (sell si position
longue, buy si position courte). Dans ce cas la variation du profit est égale au montant du deal
multiplié par la différence entre le cours du deal et le cours moyen précédent (average).
Ex 3:
Market rate
Profit résiduel en faisant l'hypothèse que le montant cumulé (position) est négocié au prix du
marché (bid ou ask).
Si la position est longue le profit latent est égal au montant cumulé multiplié par la différence
entre le prix de vente du marché (bid) et le cours moyen.
Si la position est courte le profit latent est égal au montant cumulé multiplié par la différence
entre le prix d'achat du marché (ask) et le cours moyen.
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Break even rate
Cours théorique pour lequel le profit latent (rest) compense le profit réalisé (realised), c'est-à-
dire pour lequel le profit total est nul.
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Conclusion : La salle des marchés au cœur de la
finance
La salle des marchés constitue l'interface entre les investisseurs (banques, courtiers, ...etc...) et
le marché des capitaux. C'est l'endroit de tous les échanges, de tous les paiements, de tous les
contrôles. Différentes nominations sont aussi d'usage : dealing room, Trésorerie/change, .....
Une salle des marchés se décompose en 3 entités : - le front office qui est le lieu de
négociation et d'échange. Son efficacité dépend de sa capacité à gérer rapidement et
efficacement les flux d'information. Autant dire que l'informatique y joue un rôle primordial !
- le middle office dont le rôle consiste essentiellement en contrôle, suivi des risques. - le Back
Office, véritable service administratif de la salle des marchés, a en charge la saisie des
transactions, le suivi et le contrôle de leur paiement et donc des versements y afférents. En
terme d'organisation, on peut considérer 4 étapes : Tout part du client, particulier ou
institutionnel qui passe son ordre d'Achat ou de vente auprès d'un cambiste clientèle qui, à son
tour, le transmet au cambiste marché. Le middle office puis le back office rentre alors en
oeuvre de façon à contrôler la transaction et à en assurer la réalisation concrète. La salle des
marchés apparaît donc comme l'étape ultime d'une démarche de placement financier bien
souvent initié dans sa banque.
Elle reste un endroit méconnu qui donne parfois lieu à toutes sortes d'affabulations, on parle
alors « d'antre », de « cage aux fauves ».
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