Vocabulaire Karate
Vocabulaire Karate
Vocabulaire Karate
Lorsque l'on pratique le karaté, comme d'ailleurs tout autre sport, il est utile, voire
indispensable de connaitre le vocabulaire employé pour décrire l'activité. Les termes employés
ne concernent pas seulement les techniques mais aussi le rituel de présentation lors des
séances d'entraînement.
La liste ci-dessous ne se prétend pas exhaustive, il ne s'agit que d'une sélection des termes les plus
employés lors de la pratique du karaté. Loin d'être rébarbatif, ce vocabulaire vous deviendra très
vite familier lors de votre apprentissage de cette superbe discipline qu'est le karaté.
Le vocabulaire du dojo.
Un cours de karaté commence et finit avec un salut (signe de courtoisie), pas seulement en forme,
mais dans le cœur et l'esprit aussi. Celui qui néglige de respecter son Sensei et le fondateur de son
style ne doit pas être surpris si ses élèves font de même avec lui.
Gichin Funakoshi.
• Rei : saluer
• Otagani rei : saluer ensemble
• Sensei ni rei : saluer l'instructeur, le professeur
• Shomen ni rei : saluer le fondateur Gichin Funakoshi
• Seiza : à genoux
• Mokuso : méditation
• Mokuso yame : fin de méditation
• Rei shiki : étiquette, conventions garantes du respect entre partenaires, de l'intégrité
physique et psychologique lors de la pratique.
• Karatégi : tenue de karaté
• Ritsu rei : salut debout
• Tatami : tapis d'entraînement
Le vocabulaire kumité-kata.
Dans un souci de clarté, le vocabulaire employé lors des séances d'entraînement ou lors des
compétitions de kata ou de kumité sera scindé en plusieurs catégories. Nous allons ici, sans
trop entrer dans les détails, lister le vocabulaire des positions, des techniques offensives, des
techniques défensives. Ce vocabulaire sera repris dans le détail dans le lexique général.
Les positions
Ce sont les positions utilisées en karaté de style shotokan. Le karaté comporte une vingtaine de
postures conventionnelles que l'on classe en trois catégories :
- les postures intermédiaires, positions d'attente ou de cérémonial.
- les postures intermédiaires, qui sont des points de passage dans l'enchaînement d'actions, ou des
positions finales à l'achèvement d'une action.
- les postures de combat, qui offrent des conditions de stabilité et de mobilité adaptées aux
différentes séquences d'attaque et de défense.
Voici quelques positions parmi les plus courantes.
Heisoku dachi : position d'attente pieds joints. Certains katas débutent dans
cette position, comme par exemple Heian sandan, Jiin, Jion, Jitte, Chinte et
Unsu.
Kosa dachi : Position pieds croisés. Tout le poids est porté sur une
seule jambe tandis que l'autre sert de stabilisateur. On retrouve
cette position dans Heian Nidan, Heian Godan et Bassai Dai. Seul
l'avant du pied est posé au sol à l'extérieur du pied avant. Les
jambes sont croisées, le corps est de face.
Hachiji dachi : position d'attente, les pieds écartés de la largeur des hanches et orteils
pointant vers l'extérieur. C'est la position adoptée après le salut, soit pour commencer
un kata ou pour tout autre exercice. C'est pourquoi on la nomme aussi yoi dachi ou
shizen-tai littéralement position où l'on est prêt. Le défaut fréquemment constaté est d'écarter
exagérément les pieds.
Zenkutsu dachi : il s'agit d'une position vers l'avant, souvent utilisée en attaque.
La jambe avant est fléchie tandis que la jambe arrière est tendue. L'espacement
latéral entre les deux pieds est généralement de la largeur du bassin lorsqu'on
débute. Cependant, cette caractéristique peut varier, en fonction du niveau du
pratiquant, de 80 à 100cm.
Les techniques défensives.
Les techniques de défense qu'on appelle aussi blocages utilisent une partie du corps (jambe, coude,
main, bras) pour éviter les attaques adverses avant qu'elle n'atteignent des points vitaux. Ces
techniques peuvent être combinées à des déplacements ou à des esquives. Elles permettent de faire
face à un adversaire plus puissant. Ces blocages ou parades peuvent être
utilisées de manière défensives, mais aussi offensives, quand on pratique
le karaté au niveau supérieur : lorsque l'on exécute une défense, il est
primordial de ne pas subir l'attaque : on doit au contraire profiter de ce
moment pour prendre l'initiative et retourner la situation en sa faveur. Les
blocages de base en karaté shotokan servent à frapper. Ils sont puissants
et permettent parfois à eux seuls de mettre fin au combat.
Suivent quelques termes définissant des blocages de base.
Pour toutes les techniques de frappe ou de blocage, le corps humain est
divisé en trois parties : jodan, chudan, et gedan. On retrouvera donc ces
trois mots dans beaucoup d'expressions décrivant des techniques de
karaté, qu'elles soient offensives ou défensives.
Jodan juji uke : il s'agit d'un blocage des bras croisés au niveau du visage.
Il sert à rejeter une attaque vers le haut comme dans la technique Jodan age
uke. Cette technique peut aussi bien se faire les mains ouvertes ou les mains
fermées. La technique mains ouvertes permet d'enchaîner très rapidement
sur une saisie.
Mikazuki geri uke : c'est un balayage avec la plante du pied dans une
mouvement circulaire en croissant de l'intérieur vers l'extérieur. Cette technique
est étudiée dans de nombreux katas (Heian godan, Bassai dai).
Morote uchi uke : blocage double renforcé par l'autre main sur
l'avant-bras. On retrouve cette technique de blocage dans de
nombreux katas avec le renfort au niveau du coude et du poing fermé.
Le poing fermé peut être interprété comme une garde ou une
possibilité de frapper du poing tout en bloquant l'attaque adverse. On
retrouve souvent cette technique dans les katas Heian.
Nami gaeshi : également appelé Nami ashi. Balayage en remontant avec la
plante du pied. Cette technique est caractéristique du kata Tekki shodan ou elle
s'effectue à partir de la position Kiba dachi. Le genous sert de pivot; et tout en
conservant le centre de gravité dans cette configuration, il faut relever la plante
du pied vers le bas-ventre dans un mouvement circulaire pour dévier un coup
de pied bas (Mae geri) vers le haut. Cette technique peut également être
utilisée en tant qu'esquive sur une tentative d'attaque ou de balayage de la
jambe.
Tate shuto uke : blocage vertical du sabre de la main et utilisant une large
trajectoire circulaire de l'intérieur vers l'extérieur en partant du flanc opposé. Le
blocage s'effectue avec la partie extérieure de l'avant-bras, les doigts pointant
vers le haut et le poignet fortement plié. Le bras est tendu. On retrouve cette
technique dans les katas Bassai dai et Kanku dai.
Les techniques offensives des membres supérieurs.
Kizami zuki : coup de poing avant avec esquive du buste en position zenkutsu dachi,
qui rajoute la force de rotation à la force de translation des hanches. Ce coup vise
habituellement la tête. Il peut se donner sur place, après un bloc ou une esquive, ou
bien en avançant mais avec une rotation finale des hanches pour pousser la technique à
son maximum d'efficacité.
Oi zuki : coup de poing direct en avançant d'un pas. C'est dans la position
zenkutsu dachi que cette technique est la plus couramment utilisée. On utilise
ici l'énergie transmise par le déplacement en avant, ce qui en fait un coup très
puissant.
Mae geri keage : coup de pied direct fouetté donné vers l'avant. La
jambe est dans une position horizontale.
Yoko geri keage : coup de pied de côté fouetté. La jambe est tendue et vise la
tête de l'adversaire.