Régimes Matrimoniaux
Régimes Matrimoniaux
Régimes Matrimoniaux
matrimoniaux
Le droit des régimes matrimoniaux (DRM) contrairement au droit du mariage, de
la famille, il n’a pas pour finalement de régir les relations personnelles des époux
mais leurs relations patrimoniales. Il constitue l’une des deux branches d’un
ensemble plus vaste : le droit patrimonial de la famille, qui comprend aussi le
droit successoral.
Le droit des régimes matrimoniaux n’a vocation à s’appliquer qu’au couple marié.
Il faut donc toujours bien qualifier l’union à laquelle on a à faire avant d’appliquer
les règles.
Le DRM tel qu’il est organisé en droit français, dans le code civil, est articulé
autour de deux grands blocs de règles :
- Le régime primaire impératif
- Le régime matrimonial à proprement parler
Le régime primaire impératif (RPI) peut être défini comme l’ensemble des règles
qui sont applicables à tous les époux quelque soit leur régime matrimonial et
auxquelles il ne peut en principe être dérogé par l’effet d’un contrat de mariage
ou d’une convention matrimoniale.
Finalement dès que deux personnes sont mariées le régime primaire impératif a
vocation à s’appliquer que les personnes soient mariées par un régime
communautaire ou séparatiste.
Ces règles peuvent éventuellement être aménagées par convention des époux
mais uniquement dans les cas dans lesquels la loi l’autorise (ex article 214 Civ
sur contributions aux charges du mariage, époux obligée à cette règle, et règle
supplétive « à proportion de leurs facultés respectives » - peut faire l’objet d’un
aménagement).
Mais concernant le logement de la famille, article 215 al 3, pas aménageable par
contrat de mariage.
Règles du régime matrimonial à proprement parlé organisent la répartition des
biens et dettes des époux ainsi que leurs pouvoirs, ont vocation à s’appliquer
concurremment avec le régime primaire. En cas de problème dans la mise en
œuvre du RM on va appliquer le RPI et les règles relevant du RM. En principe
une règle relevant du RM ne peut pas être totalement dérogatoire au régime
primaire.
Vont permettre aux époux de vivre leur union quant à leurs biens soit d’une façon
communautaire avec un régime de communauté de bien (à l’extrême
communauté universelle), et peuvent sinon être mariés tout en étant séparé de
bien (contrat de mariage ou modification du RM) séparation qui peut être plus ou
moins forte (participation aux acquêts, séparation pure et simple et avec
possibilités de biens partagés).
Comprend l’ensemble des règles applicables à tous les époux mariés, régime
légal ou conventionnel.
Les dispositions édictant les règles relevant du régime primaire sont les articles
212 à 226 du Code civil + article 1751 s’agissant de la protection du logement
des époux locataires.
Le mariage va pouvoir avoir des conséquences sur les pouvoirs des époux
mais ne produit aucune conséquence en principe sur leur capacité.
Distinction capacité / pouvoir
La capacité est envisagée abstraitement, attitude d’une personne soit à être
titulaire de droits (capacité de jouissance) soit à pouvoir mettre en œuvre les
droits dont elle est titulaire (capacité d’exercice).
Le pouvoir est l’aptitude à faire un acte donné, pour qu’il puisse être exercé il faut
que la personne soit capable, mais c’est pas parce qu’elle est capable qu’elle est
titulaire du pouvoir.
Par exemple la protection de la famille, article 215 al 3, ne remet pas en cause la
capacité des époux, si est la propriété exclusive d’un des époux le mariage ne va
pas altérer la capacité de jouissance ou d’exercice, capacité d’être titulaire du
droit de propriété, par contre le RM va réduire son pouvoir de vendre le
logement.
Article 220 : Ensuite sur les rapports avec les tiers = obligation à la dette :
contre quels biens des époux pourront se retourner les créanciers du couple
pour obtenir le paiement de ce qui leur est du.
Les époux peuvent passer seuls les contrats nécessaires au ménage = pouvoir
dessus, et le contrat passé par un seul des époux pour les dettes ménagères
engage tous les biens du couple = créancier peut se retourner contre la totalité
des biens des époux quelque soit le RM.
Charges du mariage et devoir de secours s’opposent mais sont tous les deux
relatifs aux relations entre époux.
C.cass a considéré à plusieurs reprises que chacun des époux est tenu de
contribuer aux CM selon ses facultés même si son conjoint n’est pas dans le
besoin, alors que le devoir de secours remédie à l’impécuniosité d’un époux et
apparaît avec l’état de besoin d’un des conjoints.
- Niveau de la contribution des époux : il doit être fixé au regard des revenus de
l’époux débiteur (à la différence du devoir de secours qui dépend des besoins de
l’époux créancier).
- En principe tous les revenus des époux doivent entrer en ligne de compte = on
ne limite pas l’appréciation de l’étendue de l’obligation de contribution au seul
salaire (ex location immeuble etc). Revenu ne se limite pas à salaire.
- Si les revenus d’un époux venaient à baisser elle n’aura pas pour effet de
supprimer l’obligation de contribution mais pourrait en réduire l’importance : à
condition toutefois que cette baisse de revenus ne soit pas une
conséquence de l’organisation par l’époux de son insolvabilité – ex on perd
emploi après licenciement éco OK, ex si on dilapide nos biens pour la baisser
NON.
Si un époux gère mal son patrimoine et que ses revenus chutent en raison d’une
mauvaise gestion qui n’est pas frauduleuse l’étendue de la contribution va se
réduire, mais s’il organise volontairement son insolvabilité pas d’influence sur la
contribution.
- Obligation active même en l’absence d’état de besoin du conjoint (le fait qu’un
soit beaucoup plus riche dispense pas l’autre de l’obligation).
Le droit des RM dans l’absolu ne sert à rien tant que tout va bien.
L’article 214 civ dit que les époux contribuent aux CM à proportion de leurs
facultés respectives sauf si les conventions matrimoniales règles la contribution :
ça vise le simple accord entre époux !
Les époux ont la possibilité de fixer par convention matrimoniale l’étendue
ou modalités de l’obligation de contribution = peuvent indiquer dans le
contrat de mariage à quelle hauteur chacun contribuera.
Ça signifie aussi que les époux peuvent se mettre d’accord en cours d’union (ex
on décide que chacun verse 1000 par mois sur le compte commun), parfois les
choses se font tacitement, sans accord exprès, c’est une organisation de
l’obligation par convention matrimoniale aussi (preuve ex par relevé de compte).
Pour le régime de séparation de biens, arrêt 1ère civ 15 mai 2013, réaffirme cela,
on ne demande pas pour la contributions aux CM aux époux de faire un
inventaire de tout ce qu’ils ont payé.
La liberté des époux est très grande quant à l’obligation de CCM mais elle n’est
pas absolue.
Les époux peuvent l’aménager comme ils l’entendent, peuvent décider qu’un
contribuera pécuniairement et l’autre par son industrie, ou que contribution
inégale, mais la limite à cette liberté est que les clauses qui ont pour effet de
dispenser un époux de toute obligation de contribution sont interdites.
Article 220 règle les questions relatives à l’obligation à la dette s’agissant des
dettes ménagères.
Contre qui et quoi le créancier ménager d’un époux peut se retourner.
Il conduit à envisager :
- Pouvoirs des époux
- Devoirs des époux
Les dettes ménagères peuvent être contractées tant par les deux époux que un
époux agissant seul même sans l’autorisation de son conjoint.
Pas besoin des deux consentements : pouvoirs concurrents en la matière.
Le fait qu’une dette soit ménagère produit des conséquences très fortes car le
caractère ménager de la dette a non seulement pour effet d’engager tous les
biens des époux mais également solidairement = sans que l’époux non
contractant ai la possibilité d’opposer le bénéfice de division et de discussion.
Il y a solidarité que pour les dettes ménagères. Déterminée par référence aux
règles du RM.
Un époux contracte une dette ménagère : engage tous ses biens et ceux de son
époux quelque soit le RM.
Sont ménagères toutes les dettes dont l’objet est l’entretien du ménage ou
l’éducation des enfants.
Faut apprécier l’excès par rapport aux éléments indiqués par l’article 220 :
- Confrontation de la dépense au train de vie du ménage (dépend des revenus
du couple)
- Utilité ou inutilité de l’opération
- Bonne ou mauvaise foi du tiers (ex époux non contractant signifie au tiers qu’il
s’oppose à la défense, le tiers ne pourra pas ensuite invoquer la solidarité. Ou
tiers sait que le couple le pourra pas assumer la dépense).
Deux possibilités :
- L’achat est conclu du consentement des deux époux : il y a solidarité
- L’achat à tempérament n’est pas conclu du consentement des deux époux : pas
de solidarité quelque soit le montant de l’achat. Arrêt 12 juillet 1994.
La fin de l’article « à moins que » ne concerne pas les achats à tempérament.
Alors que l’emprunt va entraîner solidarité si petit ! Donc ne surtout pas
confondre les deux !
3) Les emprunts
En principe un emprunt est une opération considérée comme dangereuse, pour
engager tous les biens des époux de manière solidaire il doit normalement être
contracté du consentement des deux époux.
Par contre, pour les petits emprunts ménagés la règle va pouvoir être écartée.
Texte complété avec la loi de 2014 : avant le texte s’arrêtait là « aux besoins de
la vie courante ».
Or on avait des couples qui se sont fortement endettés du chef d’un des deux
époux avec des dettes solidaires en contractant une multitude d’emprunts
modestes, le montant cumulé absorbait finalement la totalité des revenus du
couple.
Maintenant le caractère modeste de la défense s’apprécie par rapport aux
besoins du couple mais aussi par rapport à la situation d’endettement du
ménage : si en cas de pluralité d’emprunts le nouvel emprunt a pour effet
d’excéder les capacités financières du couple, même s’il est modeste, la
solidarité devra être discutée.
Il protège le logement de la famille contre les actes qui pourraient lui porter
atteinte tout en émanant d’un époux agissant seul.
Texte dérogatoire par rapports aux règles sur les pouvoirs des époux car en
principe lorsqu’un bien est propre dans un régime de communauté ou de
séparation l’époux titulaire propriétaire de ce bien a les pleins pouvoirs dessus.
Donc faut d’abord qualifier le logement pour connaître les pouvoirs dessus.
Il protège :
1) Le logement de la famille
2) Les meubles meublants qui le garnissent
Le logement de la famille est le logement qui est occupé tant que dure le
mariage.
Régime primaire impératif = même si les époux se séparent, tant que le
mariage n’est pas dissout la protection du logement de la famille issue de ce
texte est effective.
Cette protection, une fois qu’elle a vocation à s’appliquer, concerne tous les
actes par lesquels un époux disposerait des droits par lequel le logement
de la famille est assuré.
Ça veut aussi dire que la protection est limitée à la seule vente : il n’a pas non
plus le droit de le donner à bail seul alors que la famille vit dedans, de consentir
un démembrement de propriété dessus, pas le droit de résilier seul le contrat de
bail du logement ou transmettre les parts d’une SCI qui donnent un droit
d’occupation sur le logement. Peut pas non plus pour la promesse de vente du
logement de famille.
Il y a des limites car une vente ou une donation avec réserve d’usufruit pourrait
être considérée comme compatible avec l’article 215 en ce qu’elle ne porte pas
nécessairement atteinte aux droits par lesquels le logement de famille est
assuré.
On transmet la nu propriété à l’acheteur mais on conserve de manière viagère
l’usage et la jouissance du bien.
Tout seul ça porte atteinte car si on décède avant notre conjoint l’usufruit va
prendre fin au décès et nu P va se transformer en pleine propriété donc l’épouse
verra ses droits au logement compromis.
Mais si dans la vente on stipule une réversion de l’usufruit sur la tête du conjoint
survivant cela peut être compatible avec l’article 215.
De cette cotitularité il ressort qu’un conjoint seul n’a pas la possibilité de résilier
le bail, et le bailleur qui doit résilier doit s’adresser aux deux époux (si existence
du conjoint portée à la connaissance du bailleur).
Modification du contrat subordonnée à l’accord des deux époux, sont les deux
parties au bail.
Côté actif : protecteur des époux, qui trouve sa contrepartie dans un côté passif :
époux également tenu aux obligations du bail dont il est cotitulaire par
l’effet du mariage.
Notamment l’obligation de payer les loyers qui est solidaire.
Chaque époux peut donner congé sans l’accord de l’autre, mais congé pas
opposable à l’autre, celui qui a donné seul congé reste normalement tenu au
paiement des loyers (3e civ 19 juin 2002). (d’ailleurs de toute façon même si pas
de cotitularité on pourrait se baser sur les dettes ménagères solidaires
concernant les loyers).
En cas de dissolution du mariage les deux époux peuvent prétendre à
l’attribution préférentielle du logement, car cotitulaires du bail.
La transcription du logement de divorce sur les actes d’état civil met fin à la
cotitularité.
En cas de décès le conjoint survivant dispose d’un droit exclusif sur le logement
loué, il peut rester dans le logement du fait de cette cotitularité.
Seuls sont concernés par cette présomption les comptes ouverts dans des
établissements financiers et bancaires (un compte ouvert chez un notaire doit
alors justifier de ses pouvoirs, bénéficie pas de la P). Principalement les comptes
de dépôt.
Problème mariage : si on ouvre un compte seul en son nom personnel n’est pas
gênant en soit, ce qui gêne c’est ce qu’on va mettre sur le compte : si la
présomption de pouvoir ne joue pas en fonction du RM on pourra pas forcément
déposer ou retirer les fonds dessus, la présomption dispense de prouver qu’on a
le pouvoir.
Si un époux ouvre un compte bancaire les fonds qu’il verse à son ouverture sont
couverts par la présomption.
Intérêt : ex on a des espèces appartenant à notre mari, normalement on a pas le
pouvoir de les verser sur le compte parce que ce sont des biens personnels au
conjoint.
Concerne les opérations réalisées par le biais du compte, ce qu’on réalise hors
du compte ne tombe pas dans le domaine de la présomption.
Si on encaisse un chèque sur notre compte ça tombe sous la présomption.
Si on demande à la banque d’encaisser un chèque sans ordre en contrepartie
d’espèce tombe pas sous la présomption car donne pas lieu à une inscription au
compte.
Cette présomption dure tant que dure le mariage mais aussi après la dissolution.
Après permet d’éviter un blocage du compte du conjoint survivant – évite de
considérer que les fonds sont des effets de la succession sur lesquels le CV n’a
pas de pouvoir.
Ex on va vendre un bien meuble qui appartient à notre mari, on est réputé avoir
le pouvoir de le faire.
Faut caractériser l’existence du bien meuble, voir si on est pas dans une des
deux exceptions, caractériser la condition de détention.
Effet : époux réputé avoir le pouvoir de passer les actes d’administration, de
jouissance et de disposition sur le bien, tant à titre onéreux que gratuit.
Les époux sont libres de travailler ou non. D’exercer la profession de leur choix
sans besoin du consentement du conjoint et malgré son opposition éventuelle.
Limite : « abus » - un époux ne saurait profiter de cette règle pour obtenir le droit
d’exercer une profession peu compatible avec la dignité ou la situation sociale de
la famille.
L’autre conjoint pourra être protégé par l’article 220-1 sur les mesures de crise.
Le droit de percevoir ses gains et salaires et d’en disposer après s’être acquitté
des charges du mariage.
Chaque époux reçoit et en principe fait ce qu’il veut de ses gains et salaires
(toute forme de rémunération du travail quelque soit sa qualification).
Limite :
- Cette liberté de disposition ne dispense pas l’époux concerné de son
obligation de contribuer aux charge du mariage.
Fait ce qu’il veut après cette contribution.
- Faut concilier cette règle avec les régimes matrimoniaux communautaires
Dans le régime de communauté légale : les gains et salaires des époux sont des
biens communs, soumis au principe de la gestion concurrente = chacun des
époux peut réaliser sans le consentement de l’autre différents actes sur les biens
communs sauf les gains et salaires.
Ne peut pas engager les gains et salaires de son conjoint car contreviendrait au
régime primaire.
Article 217.
dérogatoire car nécessaire intervention du juge.
Un époux peut être autorisé par justice à passer seul un acte pour lequel
concours ou le consentement du conjoint est nécessaire alors que celui-ci est
hors d’état de manifester sa volonté ou refus pas justifié par l’intérêt de la famille.
A confronter avec droit des majeurs protégés.
§1. Conditions
A) Conditions de fond
Deux causes :
Ex RDV dans quelques jours entre les conjoints et un tiers pour signer un
compromis de vente, ils ont besoin de l’argent issu de la vente, on conseille à
l’épouse
Autorisation peut être délivrée pour permettre à un époux de passer seul un acte
qui exige soit consentement de l’autre soit des deux.
B) Conditions de forme
Problème de compétence :
JAF quand cause = pas dans l’intérêt de la famille.
Juge des tutelles si demande a pour cause inaptitude époux à manifester sa
volonté.
§2. Effets
Cette représentation judiciaire doit être combinée avec les mesures de protection
des majeurs et principe de subsidiarité des mesures juridiques de protection :
qu’en cas de nécessité, art 1428.
§1. Conditions
Qu’une cause d’ouverture cette fois : Époux hors d’état de manifester sa volonté.
Marche pas pour lutter contre une obstination déraisonnable d’un époux,
contraire à l’intérêt de la famille.
§2. Effets
L’époux représenté est personnellement obligé par les actes de son conjoint,
alors que l’époux représentant ne sera pas tenu, représentation a effets proches
du contrat de mandat.
Ex vendre un bien appartenant au conjoint, on vend pour son compte.
§1. Conditions
A) Conditions de fond
L’intérêt de la famille menacée doit pouvoir être considéré tant comme un intérêt
patrimonial que extra-P.
B) Formalités
§2. Effets
Toutes ces mesures sont provisoires dont la durée est limitée dans le temps.
Durée doit être déterminée par le juge et ne saurait dépasser 3 ans,
prolongations éventuelles comprises.
L’époux contre lequel les mesures ont été ordonnées par le JAF peut le saisir
pour obtenir leur cessation dès lors qu’il est établi que les intérêts protégés ne
sont plus menacés et donc que les mesures en cause ne sont plus nécessaires.
Action nullité ouverte sous condition s’agissant des actes passés en violation de
l’ordonnance du JAF (article 220-3 civ).
LE COUPLE MARIE
Principe de liberté matrimoniale donnant le droit de se marier ou pas.
Cette liberté permet également aux futurs époux, tant avant le mariage et sous
certaines conditions en cours d’union de choisir ou modifier, ou changer, de RM.
Le régime légal, même s’il est le régime majoritaire, reste supplétif, car les époux
ne seront mariés sous le régime légal qu’à défaut de choix d’un autre régime :
article 1387 et 1400.
Si aucune volonté exprimée par les époux = mariage sous le régime légal.
Parfois la communauté est choisie par défaut, parfois cependant des époux
hésitent avant le mariage ou en cours d’union entre communauté, communauté
renforcée ou séparation de biens.
La communauté peut être renforcée : ex pour fin de vie on peut aller vers une
communauté universelle = dépourvue de biens propres, éventuellement assortie
d’une clause d’attribution de la communauté au dernier vivant = pas d’ouverture
de la succession. Mais donc toutes les dettes sont communes aussi attention !
Parfois conseille régime séparatiste en cas de remariage pour séparer ce qui
provient des deux unions, mais souvent plutôt considérations professionnelles.
Ex profession à risque notamment commerciale, vaut mieux préconiser un
régime séparatiste pour limiter les droits de poursuites du créancier au seul biens
perso de l’époux, restera toujours un patrimoine pour subvenir aux besoins de la
famille.
Soit aucun contrat de mariage n’est fait, ou époux déclarent se marier sous le
régime de la communauté = régime légal s’applique.
Soit les époux ne veulent pas être sous le régime légal ou font contrat de
mariage qui recopie les dispositions du régime légal (débile mais ça arrive) :
possibilité de choisir avant l’union par contrat de mariage un régime matrimonial.
Contrat de mariage = convention par laquelle les futurs époux règlent par
avance les conditions et conséquences pécuniaires de leur union conjugale à
venir.
- Si les époux entendent se décider sur leur RM il faut qu’ils prennent leurs
dispositions avant le mariage car une fois le mariage célébré s’il n’y a pas de
contrat de mariage ils sont nécessairement mariés sous le régime légal et il n’est
plus possible à proprement parlé de recourir au contrat de mariage.
B) Consentement
A peine de nullité absolue il doit être passé par un acte devant notaire, avec le
consentement simultanée de toutes les parties.
Le notaire qui a dressé l’acte doit remettre aux parties un certificat sur papier
libre énonçant son identité, identité des futurs époux et date du contrat, doit
indiquer qu’il doit être remis à l’officier d’état civil avant la célébration du mariage.
article 1396 civ : Les CL sont les modifications qui seraient apportés au contrat
de mariage avant la célébration de l’union.
Attention : l’opposabilité de la CL aux tiers est subordonnée au fait que tous les
changements et CL soient rédigés à la suite de la minute du contrat de mariage.
Enfin le recours aux CL n’est pas possible après la célébration du mariage, dans
ce cas procédure de changement de régime.