EtancheitéTechniqueD'Ingenieur PDF
EtancheitéTechniqueD'Ingenieur PDF
EtancheitéTechniqueD'Ingenieur PDF
TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR
Techniques L’expertise technique et scientifique de référence
de l'Ingénieur
p2645
b5420
Spectrométrie
Étanchéité de masse - Principe
en mécanique
et appareillage
Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
Guy BOUCHOUX
Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
Copyright
Copyright ©
© 2014
2014 | Techniques
Techniques de
de l’Ingénieur
l'Ingénieur | tous droits réservés
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Étanchéité en mécanique
’étanchéité est une fonction qui revêt une importance de plus en plus grande
L en mécanique par suite, d’une part de l’utilisation croissante des fluides pour
les commandes (hydrauliques, pneumatiques) et pour les contrôles et, d’autre
part, du nombre très important et de la très grande diversité des composants
mécaniques dans les réseaux de fluides.
Le confinement d’un gaz ou d’un liquide, de par sa nature, n’est pas aisé. Une
fuite, même petite, peut avoir de multiples conséquences, tant sur le plan de la
disponibilité du matériel que sur celui du fonctionnement et aussi de la sécurité.
Des exemples courants montrent que des ensembles fort complexes, tels que
les fusées, peuvent connaître des ennuis importants par suite d’une simple fuite.
Une bonne fiabilité en matière d’étanchéité n’est pas souvent facile à obtenir.
En effet, l’étanchéité fait appel à de nombreuses notions de physique et de
chimie où les propriétés des matériaux tiennent une place importante. De plus,
les problèmes à résoudre sont variés et doivent intégrer un nombre important
de paramètres difficiles à optimiser simultanément, spécialement en dynamique.
Les meilleures solutions en techniques d’étanchéité ne sont presque toujours
que le résultat de savants compromis.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 1
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
D diamètre de l’alésage.................. m
1.1 Définition d’une fuite
DF coefficient de diffusion ............... m2 · s–1
L’étanchéité n’est plus satisfaite, en théorie, s’il existe une fuite,
Dg diamètre de la gorge................... m qui se traduit par l’écoulement du fluide confiné d’un côté à l’autre
de la paroi de confinement sous l’action d’une différence de pres-
Djm diamètre moyen du joint torique sion ou de concentration de part et d’autre de cette paroi.
libre .............................................. m Une fuite peut avoir deux causes :
● perméabilité de la matière : certains matériaux peuvent, même
F force ............................................. N à température ordinaire, par une succession de phénomènes plus
ou moins complexes d’absorption, de solubilité et de désorption,
L longueur du parcours du fluide laisser passer le fluide ; les élastomères sont par exemple des maté-
ou épaisseur de la paroi ............. m
riaux relativement perméables, surtout avec certains gaz, alors que
les métaux ne le sont pratiquement pas, tout au moins jusqu’à un
P pression du fluide ....................... Pa
certain seuil de température assez élevé (à titre indicatif, pour le
Pe pression d’entrée ........................ Pa nickel, vers 800 oC) ; toutefois, les fuites par perméabilité restent
suffisamment faibles pour que, dans la plupart des applications,
Ps pression de sortie........................ Pa elles soient négligées ;
● défauts débouchants : il peut exister, ou se créer, par corrosion
Qm débit massique ............................ kg · s–1 par exemple, dans la paroi ou aux surfaces de raccordement, des
défauts (fissures, petits trous dans les soudures, rainures), qui
Qv débit volumique (liquide) ........... m3 · s–1 constituent des chemins pour le fluide ; si des trous sont très petits
et très nombreux tout en étant assez régulièrement répartis, le
S aire................................................ m2 défaut s’appelle porosité.
dj diamètre de corde du joint elle-même qui peut être responsable de fuites (perméabilité de
torique libre ................................. m certains matériaux hétérogènes, défauts de fonderie, réseaux molé-
culaires, etc.). Un choix judicieux du matériau et de son élaboration
j jeu diamétral................................ m permet d’éliminer toutes ces perturbations.
Par contre, l’étanchéité aux liaisons pose les problèmes les plus
q flux gazeux................................... Pa · m3 · s–1 nombreux et les plus difficiles à résoudre. La plupart des solutions
proposées pour résoudre des problèmes d’étanchéité se rapportent
qD , qi , qM , qv flux par diffusion, intermédiaire, aux liaisons.
moléculaire, visqueux................. Pa · m3 · s–1
t temps ........................................... s
1.3 Étanchéité aux liaisons
γ tension superficielle du fluide.... N · m–1
Il faut en distinguer deux types :
δ excentration arbre-alésage......... m — en statique, la jonction doit être généralement démontable,
au moins de temps à autre ; les surfaces assemblées sont variées :
η viscosité dynamique absolue plans, sphères, cylindres, cônes, etc. ;
du fluide ....................................... Pa · s — en dynamique, la jonction est telle que l’une des deux surfaces
est mobile par rapport à l’autre, ces surfaces étant souvent de même
ρ masse volumique du fluide........ kg · m–3 nature géométrique.
ρv masse volumique unitaire On distingue les étanchéités pour mouvement de translation, par
du fluide ....................................... kg · m–3 · Pa–1 exemple celle d’une tige de vérin au travers du corps, des étan-
chéités pour mouvement de rotation, telle celle d’un arbre de
ω vitesse angulaire ......................... rad · s–1 pompe à travers la volute. Celles relatives aux mouvements variés
résultent toujours de la combinaison des deux précédentes.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 2 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
1 lusec = 1,3 × 10–4 Pa · m3 · s–1 Ce régime est pratiquement celui rencontré avec les liquides
dans le cas de nombreuses étanchéités industrielles courantes.
Le débit de fuite, ou flux gazeux, dépend du régime d’écoule- L’ordre de grandeur du diamètre du défaut est de 10–5 m (ou un
ment du fluide à travers les défauts, c’est-à-dire surtout de leurs peu supérieur), le flux gazeux est alors supérieur à environ
dimensions et de la pression du fluide. 10–5 Pa · m3 · s–1. (0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 3
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Butadiène acrylo-nitrile 3,2 10,5 0,9 3,7 23 66 11,5 31,5 2,4 10,1 1,3
Polychloroprène 3 10 0,9 3,55 19,5 56,5 10,3 28,5 2,5 9,8 1
Élastomères
Polyisobutylène 0,3 1 0,11 0,35 0,03 0,1 0,03 0,1 0,01 0,33 0,2
Poly(styrène/butadiène) 13 34,5 4,8 14,5 94 195 30,5 74 16 43 2,5
Silicone 100 à 600 300 à 600
Fluoré 1,5 0,4 7,5 0,6
plastiques
Matières
Le flux gazeux en régime visqueux qv est : 3.2.4 Régime intermédiaire (entre les écoulements
4 2 2
visqueux et moléculaire)
π
df Pe – Ps
q v = --------------------- ---------------------- (5)
128 L η 2 Il est obtenu pour des nombres de Knudsen compris entre 1 et
200.
Si la pression de gaz diminue, le régime d’écoulement visqueux
change progressivement. Au-dessous d’une certaine pression, les Le flux gazeux qi est alors donné par :
filets gazeux, au contact des parois, s’en décollent. Il se produit un
régime transitoire, le gaz ne se déplace plus d’un mouvement
d’ensemble caractérisé par les filets du régime laminaire, les molé- qi = qv + Z qM (8)
cules acquièrent une certaine individualité. Ces molécules se pro-
pagent directement entre les parois du défaut, sans orientation avec Z fonction qui dépend de df , (Pe – Ps ), η et ρv , et qui varie de
définie et au détriment des chocs intermoléculaires. L’écoulement 0,88 pour un nombre de Knudsen de 1 à 0,81 pour un nombre de
passe en régime moléculaire. Knudsen de 200, pour l’air.
Le flux gazeux qM a pour expression : En revanche, avec les gaz, les différents régimes de fuite se
rencontrent. S’il s’agit d’un matériau ayant une perméabilité non
3
df π 1/2 négligeable, telle une membrane mince en élastomère, il est facile
q M = ---------
- -----------
3 L 2ρ v Pe – Ps (7) de calculer le flux gazeux qui la traverse à l’aide de la formule (2).
avec ρv masse volumique unitaire du gaz définie par : Pour les fuites dues à des défauts, la connaissance du régime
d’écoulement est souvent nécessaire, spécialement avant le test
M d’étanchéité. En effet, les conditions de test (pression, température,
ρ v = ---------- nature du gaz) peuvent être différentes de celles du gaz à confiner
RT
dans l’utilisation.
avec M (kg · mol–1) masse moléculaire,
R constante des gaz parfaits (= 8,31 J · K–1 · mol–1), Il faut pouvoir transposer le flux gazeux maximal admis en ser-
vice, à celui en essais. Si les régimes de fuite sont identiques, les
T (K) température absolue.
transpositions sont faciles, compte tenu des formules (3), (4), (5) et
Le régime moléculaire correspond à des défauts dont le diamè- (7) ; encore faut-il connaître le régime dans lequel se produit la fuite,
tre est de l’ordre de 10–7 m (ou inférieur). C’est le cas des installa- régime qui peut être déterminé à partir du nombre de Reynolds ou
tions à haut degré d’étanchéité ; c’est souvent aussi celui des tests du nombre de Knudsen. Mais si le régime de fuite change, cette
d’étanchéité par mise sous vide. transposition est plus compliquée.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 4 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
(§ 4.1.5.1)
et remplir de NH3 et ses alliages (explosion, asphyxie)
Plusieurs façons ; pour la plus cou- Méthode plutôt de détection locale,
Gaz halogène Fréon 12 rante, l’appareil est rempli de Fréon Problème de pollution,
si un autre halogène 10–7 mais aussi globale.
(§ 4.1.5.2) ou Fréon 22 à basse pression et un détecteur Assez spécifique
est promené à l’extérieur est déjà présent (industrie frigorifique)
Précautions importantes
Gaz L’appareil est rempli par un gaz vis-à-vis du personnel.
Par gaz traceur
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 5
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
l’enceinte de confinement étant mise sous pression par de l’air ou d’acide orthophosphorique. Les points de fuite sont impressionnés
de l’azote. Le liquide est souvent de l’eau additionnée d’un produit par l’ammoniac : il y a donc localisation. Une mesure dosimétrique
tensio-actif (Teepol ou alcool laurique sulfoné) qui réduit la tension permet d’apprécier l’ordre de grandeur de la fuite.
superficielle. La surpression minimale ∆P à appliquer pour vaincre C’est une méthode sensible, le flux gazeux minimal décelable
la tension superficielle dans le cas de l’eau pure est : étant de 10–8 Pa · m3 · s–1.
28 Elle s’applique surtout aux très grands volumes, supérieurs à
∆P = -------- 10 m3. Dans ce cas, des précautions d’emploi sont nécessaires.
df
Cette méthode, couramment utilisée, est surtout une méthode de 4.1.5.2 Gaz halogènes
localisation. La précision maximale obtenue par un opérateur
exercé est de 10–5 Pa · m3 · s–1. Le gaz traceur mis dans l’appareil à contrôler est le plus souvent
du Fréon 12, voire du Fréon 22. Sa pression relative est de l’ordre
de 0,05 MPa. Un appareil de détection spécial, utilisant les ions
4.1.2 Détection par immersion positifs émis par le gaz, explore la surface. La sensibilité est au
maximum de 10–7 Pa · m3 · s–1. La méthode peut être globale ou de
C’est un peu une version différente de la précédente (§ 4.1.1).
localisation. Elle est très courante dans l’industrie frigorifique.
L’appareil à tester est immergé dans un liquide et le gaz qui
s’échappe est recueilli dans un dispositif gradué pendant un temps
donné. 4.1.5.3 Gaz radioactifs
Il s’agit surtout d’une mesure du flux gazeux. La précision maxi- Le gaz le plus utilisé est le krypton 85. Il est détecté par un
male est de l’ordre de 10–6 Pa · m3 · s–1. compteur à scintillations.
La sensibilité est de 10–10 Pa · m3 · s–1.
4.1.3 Méthode par chute de pression Cette méthode est intéressante pour des appareils d’accès diffi-
cile, mais l’emploi de radioéléments est une gêne importante.
Cette méthode extrêmement simple consiste à gonfler l’appareil
à tester à une pression déterminée, à l’isoler d’une manière sûre et
à mesurer la baisse de pression ∆P pendant un temps donné t. Le 4.1.5.4 Hélium
flux gazeux est alors : Il s’agit du gaz le plus intéressant et le plus utilisé. Sa détection
∆P ⋅ E est réalisée par un spectromètre de masse, ce qui permet d’avoir
q = -----------------
t une sensibilité extrêmement grande atteignant 10–14 Pa · m3 · s–1.
Plusieurs possibilités d’utilisations existent, en particulier :
avec E volume de l’appareil.
— par aspersion : l’appareil à contrôler est mis sous vide et en
Une source d’erreur importante est la variation de température du communication avec le détecteur ; l’hélium est injecté à l’extérieur,
gaz entre le début et la fin de l’essai, qu’il n’est pas facile de rendre soit globalement (à l’intérieur d’une enveloppe légère en plastique
pratiquement nulle. Une variation de température supérieure à contenant l’appareil), soit localement (directement sur les parties à
0,5 oC introduit une erreur significative qu’il est possible de corriger vérifier, à l’aide d’une fine buse) ; la sensibilité est de
si l’on connaît cette variation. C’est une méthode surtout utilisée 10–13 Pa · m3 · s–1, cette méthode est très employée
pour les grands volumes et pour des ensembles difficilement mobi- industriellement ; la localisation et la mesure globale sont possibles ;
les. — par reniflage : de l’hélium est injecté dans l’appareil et aspiré,
Compte tenu de la précision des manomètres actuels, de l’ordre s’il y a fuite, par le détecteur extérieur, en particulier à l’aide d’une
de 1 Pa, le flux gazeux minimal décelable est de 10–5 Pa · m3 · s–1. ventouse déplacée de proche en proche ; la sensibilité est de
Cette méthode est exclusivement quantitative. 10–11 Pa · m3 · s–1 ;
— par ressuage : la pièce à contrôler est immergée dans l’hélium
sous pression, puis remise à l’air ; elle est ensuite mise dans une
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
4.1.4 Méthode par remontée de pression enceinte à vide reliée au détecteur ; il n’y a pas de localisation
possible ; cette méthode est utilisée pour des petites pièces et pour
C’est l’inverse de la précédente. L’appareil à tester est mis sous des grandes quantités à tester ; la sensibilité est de
vide, puis isolé de la pompe à vide et la remontée de pression ∆P 10–10 Pa · m3 · s–1.
est mesurée pendant un temps t.
Le flux gazeux q est :
4.1.6 Méthode par ultrasons
E ⋅ ∆P
q = -----------------
t C’est une méthode nouvelle encore peu développée et peu sen-
sible. Un émetteur ultrasonore de 40 kHz est placé dans l’appareil
Plus le volume est petit, plus la sensibilité est grande ; elle est
et un micro sensible est déplacé sur la surface. Il y a une localisa-
limitée par le dégazage des parois et la sensibilité maximale est de
tion possible de la fuite mais une mesure quantitative est difficile.
l’ordre de 10–4 Pa · m3 · s–1. C’est une méthode très peu utilisée, qui
La sensibilité maximale est de 10–2 Pa · m3 · s–1.
n’est que quantitative.
4.1.5.1 Ammoniac
4.2.1 Double barrière
L’appareil est rempli d’ammoniac à une pression relative basse,
souvent de 2 à 3 bar. La surface extérieure de l’appareil à tester, ou D’une manière générale, cela consiste à entourer la barrière
simplement les parties à vérifier, sont recouvertes de bandes révé- d’étanchéité d’une seconde barrière plus légère et à détecter la fuite
latrices imprégnées d’un mélange de bleu de bromophénol et dans l’espace ainsi constitué.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 6 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Avec les liquides, un détecteur peut être placé au point bas. Par
exemple, pour les tuyauteries véhiculant du sodium liquide, ce
métal conducteur peut fermer un circuit électrique.
Avec les gaz, c’est l’augmentation de pression entre les deux
barrières qui est généralement utilisée. Un cas très fréquent est
celui des brides. Deux joints concentriques sont utilisés et l’espace
entre eux est raccordé à un manomètre précis ou à un détecteur
spécialisé (figure 1).
Le joint de récupération, non sollicité en permanence ou très peu
lors d’une fuite, ne pose pas de difficultés. Figure 2 – Bride à souder
diminue et passe dans une bande non audible. Des micros adaptés
permettent néanmoins de capter ces sons et de les transformer en
signaux.
La localisation est possible. Plusieurs micros branchés en perma-
nence permettent de détecter un début de fuite. La sensibilité est
faible, de l’ordre de 10–4 Pa · m3 · s–1.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 7
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Des astuces permettent des économies, telle par exemple la Enfin, les assemblages n’auront que des dimensions réduites ; il
fermeture avec étanchéité rigoureuse d’un grand réservoir, réalisée semble en effet difficile d’obtenir une étanchéité de la classe de
par une plaque mince soudée sur la bride du réservoir, qui a été celle donnée ci-avant au-delà d’un diamètre de 80 mm.
munie du côté interne d’une gorge, la plaque étant appuyée Des raccords basés sur la jonction cône-sphère existent et
ensuite sur le couvercle épais qui tient la pression (figure 5). donnent de bons résultats. Plus récemment, des raccords manchons
en alliages à mémoire sont apparus : la jonction est du type cylindre
sur cylindre et ils conduisent à une très forte pression de serrage ;
5.2 Étanchéité relative malheureusement, la jonction est indémontable.
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
La disposition de deux surfaces appuyées l’une sur l’autre, même 5.2.2 Étanchéité avec joint
avec un effort important, ne conduit qu’à une étanchéité relative. En
effet, toute surface comporte des défauts de fabrication, défauts de Le joint permet une liaison de deux surfaces non parfaites et cela
forme (ou macrodéfauts), défauts de surface proprement dits avec un degré d’étanchéité qui peut être très grand (taux de fuite
(microdéfauts ou rugosité). Tenter de limiter le nombre de ces inférieur à 10–10 Pa · m3 · s–1).
défauts augmente toujours, parfois considérablement, le prix des
pièces et il n’est jamais, malgré tout, possible de les supprimer tota-
5.2.2.1 Propriétés d’un joint statique
lement. Ces défauts sont la source de fuites, peut-être très petites
mais mesurables. En outre, deux surfaces assemblées, bien qu’il Un joint doit posséder, pour assurer au mieux sa fonction, quatre
s’agisse de jonctions statiques, subissent des microdéplacements propriétés. Il doit être :
relatifs par suite des sollicitations auxquelles tout assemblage est
— élastique pour suivre les variations dimensionnelles entre les
soumis : effet thermique, simplement par la variation de la tempé-
surfaces à étancher sous l’action des différentes sollicitations et
rature ambiante, effet mécanique par réaction des autres compo-
assurer en permanence un minimum d’effort de contact ;
sants, etc. Tous ces défauts et sollicitations sont la source de fuites.
— plastique, de manière à épouser au mieux les défauts de
surface et en particulier ceux dus à la rugosité, sans toutefois fluer
5.2.1 Étanchéité sans joint (figure 8) ;
— imperméable au fluide à étancher ;
Il est possible d’obtenir des étanchéités avec des taux de fuite — compatible avec le fluide, et cela dans toutes les conditions
faibles, au mieux de l’ordre de 10–6 Pa · m3 · s–1, directement par de fonctionnement.
serrage des deux surfaces assemblées sous certaines conditions.
Les deux premières propriétés sont peu compatibles et il faut en
La première est celle d’avoir des surfaces de géométrie correctes faire le meilleur compromis possible. Par ailleurs, l’effort de ser-
mais surtout de faible rugosité, par exemple Ra de l’ordre de rage pour assurer ces déformations élastiques et plastiques, expri-
0,2 µm. mées souvent en effort linéaire de joint, avec pour unité le newton
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 8 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
par mètre (N · m–1), doit être le plus faible possible pour que le dis-
positif de serrage soit simple, peu encombrant et de coût réduit.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 9
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 10 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
5.2.2.4.1 Élastomères
Les élastomères sont les matériaux qui possèdent, et de loin, le
plus faible produit Eσp . De plus, leur tenue au fluage est assez
bonne et les différentes qualités font qu’il est presque toujours pos-
sible d’en trouver un qui convienne au fluide à étancher. Leur défaut
est principalement une très légère perméabilité ; c’est pourquoi on
ne les emploie que pour des dispositifs n’exigeant pas des taux de
fuite inférieurs à 10–6 ou 10–7 Pa · m3 · s–1. Par ailleurs, les élasto-
mères les plus performants sont limités à une température de ser-
vice en continu de 230 o C. De plus, ils présentent un certain
vieillissement (mais des progrès importants permettent actuelle-
ment des durées de vie supérieures à 10 ans pour certains) et une
variation de volume, le plus souvent positive, sous l’action du fluide
à étancher, qui peut être gênante.
Malgré cela, les élastomères constituent les meilleurs matériaux
d’étanchéité, conduisant à des efforts de serrage faibles, de l’ordre
de 0,5 × 103 à 5 × 103 N · m–1, sur des liaisons qui peuvent être très
fortement sollicitées en pression ou en efforts divers.
De nombreuses familles d’élastomères sont utilisées en maté-
riaux d’étanchéité, mais trois sont d’un emploi très fréquent :
— l’élastomère nitrile, très courant en mécanique, possédant une
excellente tenue aux huiles minérales et de bas prix ;
— l’élastomère silicone, ayant une très bonne tenue à une plage
élevée de température (de – 70 à + 300 oC en pointe), ayant une
bonne résistance chimique, mais de prix nettement plus élevé ;
Figure 16 – Amélioration de la conservation de l’effort de serrage — les élastomères fluorés, les plus récents, ayant des qualités très
complètes, une très grande inertie chimique, une gamme de tempé-
ratures d’utilisation étendue (– 50 à + 230 oC), mais de prix élevé.
diminue par rapport à l’ambiante). Il est possible d’améliorer la Le tableau 3 donne les principales propriétés des élastomères
caractéristique de l’assemblage en lui permettant d’exercer un ser- utilisés dans 95 % des applications de l’étanchéité.
rage relativement constant, par l’utilisation de boulons plus longs La caractéristique fondamentale d’un élastomère pour les joints
(figure 16a ) ou par celle de rondelles élastiques (figure 16b ). d’étanchéité, outre sa famille, est la dureté. Une dureté importante
Le phénomène de fluage, qui existe toujours plus ou moins dans (supérieure à 90 Shore) assure une meilleure résistance et sera uti-
un joint, se traduit d’ailleurs, à température ordinaire, par une lisée pour des pressions élevées (supérieures à 20 MPa), mais
diminution lente de l’effort de réaction sur les portées d’étanchéité l’effort de serrage sera plus important qu’avec une dureté moindre
après serrage d’un joint, mais qui arrive à se stabiliser. Cette et surtout la rugosité Ra des surfaces devra être assez faible, par
baisse, avec certains types de joints (en élastomère), est peu sen- exemple inférieure à 1 µm.
sible et ne dépasse pas quelques pour-cent. Elle peut être nette- Des propriétés intéressantes, mais secondaires, sont la déforma-
ment plus élevée (jusqu’à 30 %) dans les joints métalliques ou tion rémanente après compression et la résistance au gonflement
dans les joints en plastiques composites. L’augmentation de tem- en présence de liquides.
pérature aggrave considérablement le fluage et souvent la stabili-
sation n’existe plus. 5.2.2.4.2 Matières plastiques
L’étude d’une liaison d’étanchéité est un problème complexe mais
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
les joints composites, mais ils sont généralement plus onéreux que
les joints mono-matériau. 5.2.2.4.3 Métaux
Le nombre de matériaux utilisés pour réaliser des joints d’étan- On distingue deux catégories de métaux (tableau 4) :
chéité est assez réduit ; ces matériaux appartiennent à des familles — les métaux mous, essentiellement l’étain, le plomb, l’alumi-
bien définies, surtout celles des élastomères, des matières plas- nium, voire le cuivre recuit, l’argent, l’or, l’indium (ce dernier pour
tiques et des métaux. les joints utilisés dans les techniques du vide) ;
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 11
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Perbunan
Produits pétroliers, liquides ou gazeux (huiles, Hycar
carburants, graisses, butane, propane). Bréon
Butadiène Air comprimé. Faible résistance
acrylonitrile NBR 40 à 95 – 30 à + 100 140 Eau froide. aux déchirements Butakon
Eau chaude jusqu’à 80 oC. Elaprim
Butacril
Très bonne résistance aux huiles minérales Krynac
Eau chaude et vapeur, jusqu’à 170 oC.
Glycols.
Éthylène- EPDM 45 à 85 – 45 à + 150 170 Produits chimiques minéraux, acides, bases. Très mauvaise tenue
propylène EP, E/P Résistance aux intempéries, à l’ozone. aux huiles
Tenue aux radiations
Polychloroprène CR 40 à 90 – 25 à + 100 120 Résistance aux intempéries, à l’ozone. Résistance moyenne Néoprène
Bonnes caractéristiques diélectriques aux huiles et aux déchirements
Polyisobutylène IIR, PIB 45 à 85 – 25 à + 100 130 Résistance aux intempéries. Faible résistance
Faible perméabilité aux gaz aux huiles et à la rupture
Polyacrylique ACM 60 à 75 – 10 à + 110 150 Huiles hypoïdes (additifs soufrés) Très mauvaise résistance
à l’eau et à la vapeur
Poly(styrène/ SBR Bonne résistance à l’abrasion,
butadiène) S/B 30 à 95 – 40 à + 80 100 aux déchirements et à la traction Faible résistance aux huiles
Urepan
Grande résistance à l’usure, Faible résistance à la chaleur
Polyuréthanne AU, EU, PUR 70 à 98 – 40 à + 80 100 à l’abrasion et à la coupure et à l’humidité Adiprene
Estane
Desmopan
— les métaux durs mais à fort coefficient d’élasticité, surtout le ● Cellulose : sous forme de papier, souvent paraffiné, de carton
nickel et ses alliages, l’acier inoxydable, l’Inconel, etc. plus ou moins évolué, elle est utilisée pour des joints surtout en
Les premiers sont utilisés pour leurs propriétés de plasticité, mais contact avec les liquides dans des conditions modestes de pression
ils fluent souvent facilement ; les seconds sont utilisés pour leur élas- et de température (105 Pa, 50 oC au maximum).
ticité et leur bonne tenue aux températures élevées (ou très basses). ● Carbone : sous forme de fibres de graphite, parfois tissées, se
L’emploi des métaux conduit à des joints complètement imper- présentant sous la forme d’un papier, il permet des utilisations à des
méables, permettant des services à des températures extrêmes températures élevées (600 oC et plus), avec une très bonne inertie
(800 oC et plus), mais les efforts de serrage sont toujours élevés chimique. Les joints sont relativement souples mais, du fait de leur
nettement supérieurs à 105 N · m–1 et nécessitent des surfaces avec structure, l’étanchéité est assez faible (10–2 Pa · m3 · s–1).
une faible rugosité (Ra = 0,4 µm au maximum). De plus, leur tenue ● Céramique : également sous forme de fibres, elle permet une
sous de fortes sollicitations est difficile. température d’utilisation très élevée (1 000 oC), une bonne résis-
tance chimique mais une étanchéité semblable à celle donnée pour
5.2.2.4.4 Autres matériaux les fibres de carbone.
● Amiante : c’est une fibre très réfractaire qui n’est jamais utilisée
5.2.2.5 Formes des joints statiques
seule mais surtout en association avec les élastomères, dont elle va
augmenter la dureté, la résistance mécanique et la tenue au fluage. Il existe une quantité considérable de formes de joints statiques,
Associée à des métaux, pour constituer les joints métalloplastiques, ce qui prouve d’ailleurs que le choix du meilleur joint n’est pas
elle permet d’en augmenter l’élasticité. évident.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 12 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
déminéralisée
Appréciations
Eau de mer
Métal
O2 liquide
plastique
Matière
Applications
Vapeur
liquide
liquide
fondue
H2SO4
Diesel
HNO3
Fioul
matériau en revê-
NH3
CO2
Eau
HCl
H2
de structure tement
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 13
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 14 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 15
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
(figure 30). Une variante très intéressante (figure 31) utilise une
forme tronconique légèrement ondulée, le logement est asymé-
trique.
Les efforts de serrage sont relativement modérés pour un joint
métallique tout en assurant une excellente étanchéité (fuite infé-
rieure à 10–8 Pa · m3 · s–1), sous très forte pression ou sous grand Figure 31 – Joint conique en S
vide, malgré des sollicitations thermiques importantes.
● Joint à élasticité induite (figure 32) : il est constitué par deux cependant pas de très grandes étanchéités, ni des pressions éle-
rondelles métalliques entre lesquelles est placé un métal relative- vées (quelques 105 Pa au plus).
ment mou d’épaisseur un peu supérieure à celle des rondelles. Le
serrage assure une déformation élastique radiale des rondelles dès 5.2.2.5.5 Conclusion
que ce métal mou est comprimé et ramené à l’épaisseur des
rondelles. Plusieurs variantes de réalisation existent. Sa restitution Le tableau 5 résume les différents types de joints d’étanchéité sta-
élastique reste toutefois assez faible. tique les plus intéressants avec leurs principales caractéristiques.
Ce joint a la forme d’un boudin creux en élastomère muni d’une Les fuites que l’on constate dans les dispositifs comportant des
valve par laquelle peut être injecté un gaz sous pression, qui va joints statiques se manifestent de deux manières différentes en
faire augmenter sa dimension et le faire s’appliquer sur la fonction du temps :
deuxième surface à étancher (figure 33). Sa section a des formes — la fuite a lieu immédiatement lors de la mise en service, ou
variables. Sa décompression assure la suppression du contact, ce après un remontage ;
qui permet des démontages faciles. Ce type de joint n’assure — la fuite apparaît après un certain temps de fonctionnement.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 16 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
de fuites, mais certaines sont bien particulières à chacun. avec les élastomères, les matières plastiques, ou les métaux purs
les plus mous ;
— mauvais montage : c’est aussi une cause fréquente de fuite. Le
5.2.2.6.1 Fuite dès la mise en service
joint peut être blessé au moment du montage. En particulier avec
Les causes peuvent être dues à : les joints en élastomère, il est très important d’avoir des chanfreins
d’entrée bien faits ; il ne faut pas faire passer le joint à force sur des
— un mauvais choix du joint ; filetages ou des trous, surtout si ces derniers sont mal chanfreinés ;
— une agression chimique du matériau du joint par le fluide ; il faut aussi veiller à n’introduire ni copeaux, ni particules, qui sont
— une détérioration du matériau du joint par la température trop des sources importantes de fuites. Les surfaces à étancher doivent
haute, ou trop basse du fluide. être propres, le plus souvent dégraissées, car nombre d’huiles ou
de graisses attaquent certains matériaux de joints.
Toutefois, la fuite peut n’apparaître qu’au bout d’un certain Ces cas de montages défectueux de joints se rencontrent sou-
temps, à moins que le matériau ait été très mal choisi : vent lorsque le joint travaille dans un plan horizontal et lorsqu’il
— perméabilité trop grande : cela est surtout le cas avec le vide doit être placé au préalable (ce qui est toutefois rare) dans la partie
ou avec des gaz très légers (hélium, hydrogène entre autres) ; supérieure. Il y a lieu alors de trouver une solution pour bien le
— plasticité insuffisante : c’est une cause fréquente de fuite positionner et le fixer. C’est la raison de l’utilisation des gorges tra-
immédiate, surtout avec les gaz. pézoïdales avec les joints toriques en élastomères (figure 19).
De très nombreux joints, surtout les joints métalliques, ne
Les micro-déformations sont alors mal comblées : liaison mal peuvent guère servir plusieurs fois. Les joints en élastomère
adaptée. On distingue les causes suivantes : peuvent être réutilisés un assez grand nombre de fois, à condition
— rugosité trop importante des surfaces en contact avec le que leur durée de vie ne dépasse pas 3 à 10 ans, suivant les qualités.
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 17
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Tableau 5 – Joints les plus importants pour les étanchéités statiques (1)
Force
Température
Forme de serrage
limite Remarques
de la Schéma Matériau Ordre de Caractéristiques générales
d’utilisation Applications principales
section ou type grandeur en oC
103 N · m–1
circulaire
Élastomère 1à5 250 Simple, peu encombrant, prix faible,
autoétanche Joint universel, gaz ou liquide.
plein Matière 10 à 30 300 Bonne résistance aux produits Usinage moyen des surfaces.
plastique (PTFE)
Torique (§ 5.2.2.5.2)
rectangu- Élastomère-amiante. 30 à 200 350 Peu coûteux, peu de fluage. Surtout pour liquide peu agressif.
laire Matière plastique (PTFE). 300 Risque de fluage, inertie chimique. Liquide agressif.
Métal mou 100 à 400 300 Risque de fluage, peu coûteux. Risque de fluage, pression
moyenne
métallo- Métal-amiante 200 à 400 500 Assez souple, prix assez faible Étanchéité moyenne
plastique
(1) Les valeurs numériques correspondent aux cas les plus fréquents. Des valeurs supérieures peuvent parfois être obtenues.
long (de l’ordre du mois). Il faut dans ce cas lui permettre de Dans ce cas, on retrouve les causes suivantes.
reprendre sa réserve élastique. — mauvais choix du joint : les causes précédentes (§ 5.2.2.6.1),
Quant aux joints métalliques, seuls quelques rares types peuvent agressions chimiques, action de la température, résultent d’un mau-
être réutilisés, une dizaine de fois, tout au plus. vais choix du matériau du joint ou d’une durée de vie trop grande.
Lorsqu’un joint statique fuit immédiatement à la mise en service, Une autre cause très importante de fuite est liée au phénomène
les causes principales doivent donc être recherchées le plus sou- de fluage du matériau du joint. Les métaux mous y sont particuliè-
vent en examinant si le montage a été correct, si les surfaces à rement sensibles. La pression d’application du joint sur les surfaces
assembler sont propres, assez finement usinées et sans rayure à étancher diminue lentement dans le temps et, à partir d’une
radiale ou trace de coups. Enfin, on doit vérifier si le serrage est certaine valeur, une fuite apparaît ;
suffisant et bien réparti. Tout cela constitue 90 % des causes
d’échecs d’étanchéité statique. — liaison mal conçue : il s’agit ici essentiellement de la rigidité
des surfaces à étancher et de celle des organes de fixation, souvent
le boulonnage. Les diverses sollicitations, variables dans le temps,
5.2.2.6.2 Fuite en cours de fonctionnement risquent d’entraîner des déformations plastiques, d’où une pression
On suppose d’abord, évidemment, que les causes précédentes de serrage insuffisante et irrégulière sur le joint (réserve élastique
n’existent pas puisque le joint a une étanchéité correcte à la mise trop faible du joint). Les variations importantes de pression, mais
en service. surtout de température, sont une des sources principales de défauts
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 18 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
l’humidité ; les premières sont actuellement très utilisées ; Pour raccorder des tubes en étanchéité, il existe de nombreux
— ceux à deux composants, dont l’un assure la polymérisation, types de raccords qui donnent en général satisfaction. Le plus
tels que les résines Epikote (Araldite ), et les produits silicones ; ces répandu utilise une bague biconique en métal plus dur que celui
derniers assurent une liaison souple mais peu résistante à la pres- des tubes (figure 36) qui vient se sertir dans chacune des extrémi-
sion (inférieure à 1 MPa). tés des tubes. Toutefois, pour des étanchéités très grandes avec les
gaz, ces dispositifs ne doivent être utilisés que pour de petits dia-
Les produits d’étanchéité, simples d’emploi, nécessitent toujours, mètres (jusqu’à 20 mm environ). Au-delà, l’utilisation de joints est
pour être efficaces, un nettoyage et surtout un dégraissage parfaits recommandée.
des surfaces. Ils donnent des liaisons indémontables (sauf par la
chaleur ou par certains solvants). L’étanchéité obtenue est très
bonne, mais il ne faut pas des sollicitations mécaniques trop 5.2.2.9 Traversées électriques étanches
violentes sur la liaison et les températures de service doivent rester La traversée en étanchéité à travers une paroi de conducteurs
assez faibles (environ 80 oC au maximum). électriques pose des problèmes particuliers, surtout si cette étan-
Leur utilisation est assez fréquente dans l’assemblage d’organes chéité doit être excellente, ce qui est souvent le cas. La principale
étanches à partir d’éléments qui ne seront plus démontés. difficulté est celle de l’isolation électrique, les conducteurs pouvant
être sous des tensions élevées.
5.2.2.8 Étanchéité aux liaisons filetées et tubes Le plus souvent, des traversées spéciales couramment commer-
cialisées se composent d’un isolant en verre fritté, ou en céramique,
Les assemblages par filetage ne sont, en pratique, pas étanches serti dans un corps métallique, les conducteurs traversant cet iso-
avec les liquides, sauf le filetage NPT (National Pipe Taper) dit aussi lant. Le corps métallique est soudé, ou brasé, sur la paroi à traverser
Briggs. (figure 37).
Pour assurer une étanchéité, plusieurs solutions existent : De telles traversées électriques résistent à des pressions élevées
— utilisation d’un joint, en particulier de rondelles spéciales avec qui, pour des diamètres de 20 ou 30 mm, atteignent 50 MPa. Leur
un revêtement interne en élastomère [bague BS (Bonded Scal), tenue en température, jusqu’à 200 oC, est bonne, à condition tou-
figure 35] ; il faut remarquer qu’il est toujours déconseillé de venir tefois de limiter les chocs thermiques. C’est en effet le point
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 19
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
délicat ; de même, au montage, il faut éviter tout échauffement ● Soufflets à disques soudés (figure 39) : par empilement des
brusque de l’isolant, ce qui est fait par exemple dans la traversée membranes précédentes (figure 38), les courses s’ajoutent. Il est
de la figure 37c, par l’éloignement de la soudure de la partie alors possible d’avoir des déplacements de plusieurs millimètres,
isolante frittée. voire plusieurs centimètres. Les pressions d’utilisation restent
faibles, du même ordre que les précédentes. Le coût est élevé. On
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 20 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
π D ( Pe – Ps ) j 3 ⎛
- 1 + ----- ε 2⎞
3 Figure 44 – Étanchéité à fuite contrôlée à gorges
Q v = ------------------------------------------
12 η L ⎝ 2 ⎠
avec ε excentricité relative de l’arbre dans l’alésage (= 4 δ /j ), La perte de charge donnée par une série de gorges réalisées
δ distance entre l’axe de l’arbre et celui de l’alésage dans l’alésage, ou sur l’arbre, a sensiblement pour valeur [15]
(figure 41). (figures 45 et 46) :
2
La figure 42 donne un abaque complet, valable aussi bien pour ve
les gaz que les liquides, en régimes laminaire et turbulent. P e – P s = ρ -------- [ 1,5 + z ( a + 0,5 b + ξ f ) ]
2
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 21
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 22 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
— le fluide à étancher,
— la qualité de la surface mobile (dureté, rugosité, etc.).
Les règles de base de la réduction du frottement et de l’usure
doivent être appliquées avec soin, à savoir :
a ) empêcher le contact direct des deux surfaces en mouvement
par l’interposition de lubrifiant, d’où la nécessité de lubrifier le joint
si le liquide lui-même n’est pas un lubrifiant, un joint sec n’ayant
pratiquement aucune durée de vie ;
b ) faire frotter entre eux des matériaux différents par leur nature
et leur dureté ;
c ) rendre la surface qui parcourt le plus grand chemin la plus dure
possible avec la rugosité la plus faible ; cette surface correspond à Figure 48 – Joint torique en translation
celle dont tous les points ne sont pas soumis simultanément au
frottement ; en étanchéité avec joint, cette surface est le plus
souvent celle de l’arbre qui doit donc avoir une grande dureté et
une faible rugosité ;
d ) faire les rayures d’usinage perpendiculaires au déplacement,
ce qui est, de plus, favorable du point de vue de l’étanchéité ;
e ) rendre le facteur thermique défini comme le produit (capacité
thermique × masse volumique × coefficient de conductivité ther-
mique) le plus grand possible ; il est aussi nécessaire que le corps
de la surface qui parcourt le plus grand chemin, ici c’est l’arbre, ait
un facteur thermique minimal, ce qui n’est pas toujours facile à Figure 49 – Risque d’extrusion en déplacement
respecter.
6.3.2.1.3 Métaux
6.3.2.1 Matériaux pour joints de translation Sauf pour les segments, ils sont peu utilisés, par suite de leur
D’assez nombreux matériaux utilisés pour les joints statiques le tendance au grippage. Là aussi, la lubrification est très importante
sont aussi pour les joints dynamiques. et absolument indispensable.
La fonte et le bronze sont les deux matériaux courants.
6.3.2.1.1 Élastomères
6.3.2.1.4 Autres matériaux
Les élastomères sont beaucoup utilisés dans ce type de joints
malgré un coefficient de frottement assez élevé et une mauvaise Le graphite est un matériau assez utilisé pour son faible coeffi-
conductivité thermique. Il est absolument indispensable, avec les cient de frottement, pour son bon transfert thermique et pour sa
élastomères, de lubrifier le joint. Les familles principalement grande inertie chimique même à température élevée (400 oC dans
employées sont : l’air).
On utilise parfois l’amiante en association avec le PTFE.
— les nitriles, surtout avec les huiles minérales ;
— les silicones pour des températures jusqu’à 200 oC, mais ils
sont peu résistants à l’usure ; 6.3.2.2 Formes des joints en translation
— les produits fluorés également pour des températures jusqu’à
6.3.2.2.1 Joints toriques
200 oC ; ils sont utilisables avec de nombreux produits chimiques
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
et ont de bonnes qualités mécaniques ; ● À section circulaire : le joint torique à section circulaire en élas-
— il faut y ajouter le polyuréthanne, très résistant à l’usure, mais tomère est assez utilisé en étanchéité de translation. Il peut être
sensible à un certain nombre de fluides liquides, en particulier l’eau. monté soit dans l’alésage, soit sur le piston (figure 48). Cependant,
du fait de sa forme, il a tendance à rouler lors du mouvement et s’il
Il est important de remarquer que la matière du joint en contact est soumis à une pression assez importante, une détérioration ris-
avec la surface frottante s’échauffe ; par suite, sa température risque que de se produire (figure 49).
d’être supérieure à la température du fluide. Si cette dernière est
Le jeu maximal possible entre piston et alésage dépend de la
voisine de la température limite d’utilisation de l’élastomère, il y a
pression du fluide et de la dureté de l’élastomère. Il est donné par
risque de détérioration. Cela est vrai aussi pour les autres maté-
la figure 50.
riaux, d’autant plus que leur coefficient de conductivité thermique
est faible. La vitesse de déplacement doit être faible (en général jusqu’à
0,2 m · s–1), parfois il est possible d’atteindre 0,5 m · s–1.
6.3.2.1.2 Matières plastiques Le frottement est relativement important. Un ordre de grandeur
peut être calculé à partir de l’expression suivante :
Les polyamides sont utilisés assez souvent car ils ont un coeffi-
cient de frottement relativement faible. Ces matériaux étant aussi Ff = α π D + β (Sg + Sj )
très mauvais conducteurs de la chaleur, ils sont souvent chargés
avec Ff (N) représentant la force de déplacement,
par des poudres de graphite ou de bisulfure de molybdène (qui
abaissent encore le coefficient de frottement) et par de fines parti- α, β coefficients donnés par la figure 51, cela s’entend
cules métalliques (cuivre, plomb, etc.), mais le plus intéressant est avec un joint lubrifié et sur une surface d’acier dur.
le PTFE dont le coefficient de frottement est très bas (0,1 à 0,05). Au démarrage, l’effort peut être de 2 à 5 fois plus important,
Le PTFE permet aussi de travailler dans des fluides jusqu’à surtout si le joint est resté longtemps immobile.
250 oC et, chargé de graphite ou de bisulfure de molybdène, il peut Il est déconseillé de faire frotter des joints en élastomère sur un
fonctionner avec une lubrification très faible, voire absente, sous alliage de cuivre et sur un alliage d’aluminium. Avec ces derniers,
des conditions de pression et de vitesse toutefois modérées. une anodisation dure est conseillée.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 23
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Figure 51 – Abaques pour le calcul du frottement d’un joint torique 6.3.2.2.2 Joints composites
en élastomère butadiène-acrylonitrile de diamètre compris Il existe une assez grande variété de joints composites. Le plus
entre 4 et 6 mm courant est composé d’une bague en matériau plastique, polyamide
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 24 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Figure 57 – Joint en U
frotte sur la partie mobile ; la bague est appuyée sur cette surface
frottante par un joint torique en élastomère (figure 55).
La force de déplacement est relativement faible, nettement infé-
rieure à celle du joint torique (§ 6.3.2.2.1). La vitesse peut atteindre
2 m · s–1 et la pression 20 à 40 MPa. Ce joint nécessite en outre un
très bon état de surface (Ra < 0,2 µm) et un centrage très précis. Il Figure 59 – Force de déplacement d’un joint en U
est surtout utilisé sur des appareils de très bonne qualité.
Une autre forme, actuellement assez courante sur les vérins, est mobile tend à l’entraîner à l’intérieur de son logement et à détério-
celle donnée en figure 56 ; la partie centrale assurant l’étanchéité rer la partie assurant l’étanchéité.
est en élastomère et elle est entourée de bagues plastiques de
forme concave vers cette partie centrale. Le frottement de ces joints est relativement peu élevé ; la
figure 59 donne un ordre de grandeur de l’effort de frottement. Avec
6.3.2.2.3 Joints en U, L, V les gaz, si la pression est faible (jusqu’à 0,7 MPa environ), il est pos-
sible d’utiliser un joint plus simple à une lèvre très souple (joint L,
Les premiers joints ont une section en U, le matériau étant de figure 60) ; le frottement est alors diminué d’environ 50 %. Les
l’élastomère qui peut être complété à l’intérieur par un toilage de joints à profil en V ou joints chevron (figure 61), relativement voisins
renfort pour les pressions supérieures à 10 MPa (figure 57). des précédents, peuvent être montés en série, ce qui autorise des
L’étanchéité est réalisée par les deux lèvres du U, du côté stati- pressions plus importantes (jusqu’à 40 et même 60 MPa).
que comme du côté dynamique. Ce type de joint est autoétanche, Enfin, il faut mentionner un joint spécial, dont la fonction n’est
mais la pression ne peut être appliquée que d’un côté, aussi, lors- pas l’étanchéité mais y est rattachée : c’est le joint racleur. Dans de
que cette dernière s’inverse, il est nécessaire de prévoir deux joints nombreuses utilisations, l’atmosphère extérieure est chargée de
tête-bêche (figure 58). poussières ou de particules abrasives. Il est nécessaire de protéger
Il est aussi très important de prévoir une pièce de maintien du le joint d’étanchéité de ces grains abrasifs qui risquent d’être intro-
joint qui appuie en son centre car le déplacement de la partie duits par les mouvements de la tige. Un tel joint est donc placé
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 25
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Figure 64 – Presse-garniture
6.3.2.2.4 Tresses
Elles se présentent sous la forme d’un anneau de section carrée
réalisé à partir d’un cordon en fils tressés coupé en biseau
(figure 63). Les fils sont le plus souvent un mélange d’amiante et
de PTFE. Il en existe aussi en chanvre enduit de produits gras, voire Figure 66 – Segments-anneaux de sortie de tige
avec interposition de fils métalliques.
Ces anneaux sont placés dans des logements annulaires et ser- Ces tresses autorisent des pressions élevées, jusqu’à 100 MPa ;
rés par un fouloir (figure 64). Leur nombre est fonction de la pres- les efforts de frottement sont assez importants. Elles sont beau-
sion à étancher. La répartition de la pression des anneaux sur la coup utilisées dans les pompes alternatives à haute pression.
tige coulissante n’est pas uniforme, si bien qu’à partir d’un certain
nombre d’anneaux (5 à 6) leur efficacité est quasiment nulle [13].
6.3.2.2.5 Segments
On constate aussi, surtout au début de leur mise en service, un
certain tassement qui introduit une fuite, qui nécessite un resser- Ils peuvent se présenter sous deux formes :
rage, aussi le poussoir est-il souvent monté à l’aide de ressorts qui — des anneaux unitaires en plusieurs morceaux (en général 3)
assurent un effet de serrage relativement constant (figure 65). assemblés par un ressort (figure 66) et empilés ; ils sont réalisés
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 26 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
6.3.2.2.6 Conclusion
En résumé, le tableau 6 donne les caractéristiques des joints
Figure 67 – Segment triple étanche d’étanchéité en translation les plus intéressants. (0)
Torique à section
circulaire + bague Élastomère. 40 1 Moyen 200 Vérin avec faible encombrement.
(anti-extrusion) Matière plastique Deux sens de pression
(§ 6.3.2.2.1)
Élastomère seul
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Anneaux Tresses Amiante. 5 Assez élevé 400 Sortie d’arbre de pompe alternative
PTFE. 100
(§ 6.3.2.2.4) Graphite 20 à assez faible 650 ou de compresseur
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 27
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
— les aciers étant les matériaux les plus appropriés, la dureté de Ces dispositifs sont néanmoins assez compliqués et coûteux. Ils
la surface frottante doit être importante, supérieure à HV 450 ; permettent des vitesses de rotation de plusieurs centaines de tours
— la rugosité doit être faible, rugosité moyenne Ra de l’ordre de par minute et des pressions de 0 à 1 MPa environ.
0,4 µm ;
Peu utilisés, ils existent dans certains appareils qui mettent en
— le guidage, c’est-à-dire en fait le centrage, doit être bon, un
œuvre des fluides très dangereux, radioactifs, ou pour l’ultra-vide.
joint ne constituant jamais lui-même un centrage ;
— la lubrification doit toujours être assurée (sauf cas très parti-
culier, faibles vitesse et pression) ; 7.1.2 Par transmission magnétique
— la température maximale du fluide doit être inférieure (de 10
à 20 oC) à la température limite d’utilisation du matériau du joint. Une partie magnétique solidaire de l’arbre menant entraîne une
autre partie magnétique solidaire de l’arbre mené, une cloison
6.3.4 Difficultés rencontrées métallique a magnétique et relativement mince étant placée dans
l’entrefer du champ (figure 69).
Les fuites et les usures prématurées résultent en premier lieu du Le champ magnétique est le plus souvent produit par des
non-respect des règles précédentes (§ 6.3.3). aimants permanents. La cloison est cylindrique, ce qui lui permet,
De plus, des phénomènes propres à ce type de joints peuvent se même avec une assez faible épaisseur, de résister à de fortes pres-
produire, notamment avec les liquides. Il s’agit de l’effet de sur- sions (10 MPa et plus).
pression dû à la vitesse de déplacement du joint (cf. article Vérins La vitesse peut être très élevée, mais il n’y a pas synchronisme
hydrauliques dans ce traité). rigoureux entre les deux arbres (il peut même se produire un
Il y a aussi l’effet microdiesel dû à un effet de cavitation, examiné décrochage).
dans l’article Vérins hydrauliques. Il est toujours important d’avoir
un excellent remplissage dans les circuits hydrauliques, la pré- Ce type de transmission se répand beaucoup, surtout dans les
sence de bulles de gaz étant très défavorable du point de vue de pompes pour l’industrie chimique, par suite des progrès sur les
la tenue des joints. aimants qui permettent de transmettre des couples déjà importants
(10 à 100 N · m), sous des volumes assez réduits.
Un cas particulier est celui des moteurs dits à rotor noyé
(figure 70) dans lequel le champ magnétique transmis à travers la
7. Étanchéité aux liaisons paroi (chemise d’entrefer) est le champ tournant produit par le
stator. Il est assez utilisé, par exemple, dans les accélérateurs de
dynamiques en rotation chauffage central.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 28 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 29
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Le joint de transfert comprend 4 pièces vissées deux à deux 7.3.1 Par effet cinématique
(A + B et A′ + B′). Les pièces A/B sont reliées au moyen de joints
élastiques secondaires C à l’arbre tournant ; les pièces A′/B′ sont 7.3.1.1 Par effet visqueux
également reliées à travers des joints secondaires I avec le bâti G.
Le fluide sous pression vient par un conduit H au bâti G et passe Un arbre sur lequel a été usiné un filetage et qui tourne dans le
à travers les pièces A′ et B′ dans la rainure de distribution F qui sens opposé à celui de ce filetage et dans un alésage ayant un faible
débouche dans le plan des fentes d’étanchéité J-L. Cette rainure F jeu va exercer sur le fluide un effet de pression qui peut équilibrer
est en contact au moyen de trous dans la pièce A avec les conduits la pression de ce fluide (figure 78). On réalise ainsi un joint à
E de l’arbre D. Les fentes J, K et L se trouvent dans un plan. Le jeu viscosité.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 30 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Figure 77 – Fonctionnement du joint de transfert Les pressions développées ne sont appréciables qu’avec les
liquides dont, en plus, la viscosité n’est pas négligeable. Aussi,
avec un arbre de 50 mm de diamètre dans un alésage de 100 mm
de long, avec un jeu radial de 25 µm et avec une vitesse de rotation
de 12 000 tr · min–1, la pression développée sera de 5 × 10–2 MPa
avec de l’air et de 3,2 MPa avec de l’eau, en sachant que
η = 1,8 × 10–5 PI pour l’air et η = 1,17 × 10–3 PI pour l’eau. Il faut
noter que le filetage optimisé a les caractéristiques suivantes :
— angle de l’hélice : 15o ;
— profil rectangulaire (le plein = le creux) ;
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 31
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Figure 81 – Étanchéité à anneau liquide et tube de Pitot 7.3.1.4 Par liquide magnétique
(système Legoy)
Il s’agit d’un liquide qui contient, en suspension, une poudre très
fine magnétique (ferrofluide). Si un champ magnétique le traverse,
ce fluide acquiert une rigidité qui s’oppose à la pression dans le
sens axial mais autorise la rotation avec un couple faible
(figure 83).
Ce type d’étanchéité permet des vitesses importantes, allant
jusqu’à des milliers de tours par minute, et des pressions dépas-
sant 1 MPa. Il est appliqué actuellement surtout dans le vide et aux
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 32 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Le montage doit être particulier : le joint torique est toujours α est un coefficient donné par la figure 51a et il dépend lui-même
logé dans une gorge usinée dans l’alésage, il subit au montage une du coefficient ξ de compression radiale du joint calculé par :
compression périphérique d’environ 5 % ; le diamètre intérieur du
joint libre est donc supérieur de 5 % à celui de l’arbre. De même, 2 Dm ⎞ Dg – d
ξ = 100 ⎛ ------------------
- 1/2 – ------------------
il est soumis à une compression transversale de 5 % s’exerçant sur ⎝d+D ⎠ 2 dj
g
sa section ; la profondeur de la gorge doit être inférieure de 5 % au
diamètre du joint libre. et de Cp = π kp ⋅ P ⋅ dj d + dj
Pour connaître les variations engendrées par ces compressions, avec kp coefficient qui dépend de la nature de l’élastomère, de sa
on peut utiliser le tableau ci-après ou règle de Guldin : la modifica- dureté, du rapport d j /d et de la lubrification. Pour une dureté de
tion dg de la section du tore dj est fonction de la contraction ou de l’ordre de 80 Shore, avec de l’huile, kp est voisin de 10–4.
l’allongement Dmg du diamètre moyen Dm (Dm = d 1 + d j et d 1 dia-
mètre intérieur du joint), telle que : Un montage intéressant consiste à placer le joint torique dans
une gorge légèrement inclinée par rapport à l’axe de l’arbre (angle
(0) de l’ordre de 5o). La surface frottante de l’arbre (figure 84) est
mieux lubrifiée et se renouvelle devant le joint. La durée de vie est
très nettement augmentée. Le joint torique à section quadrilobe
Dmg dg peut être utilisé pour des mouvements de rotation avec un mon-
en % de Dm en % de dj tage identique à celui du joint à section circulaire ; ses performan-
ces sont comparables, même un peu supérieures.
99 100,503
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 33
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 34 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Figure 90 – Puissance dissipée par un joint à lèvre (avec huile SAE, 20 à 100 oC) (d’après doc. SIMRIT)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 35
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 36 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
— un demi-joint J1 solidaire et étanche statiquement de la partie La nature des surfaces d’étanchéité ainsi que leur qualité d’exé-
fixe ; cution sont particulièrement importantes. D’assez nombreux maté-
— un autre demi-joint J2 solidaire et étanche statiquement de la riaux sont utilisés, le tableau 7 en donne les principaux avec leur
partie mobile. domaine d’utilisation. Ces surfaces ont une planéité très bonne,
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 37
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
souvent contrôlée à la frange d’interférence, la rugosité étant de planes ne sont pas directement en contact entre elles, il y a un film
l’ordre de 0,03 à 0,01 µm. hydrodynamique, ou au moins des épilames, qui diminue le frotte-
La pression du fluide applique les deux surfaces l’une contre ment et l’usure. Il est donc nécessaire que la vitesse ne soit pas
l’autre avec un effort F (figure 101a ) : trop faible et que le montage soit rigoureux : excentration de
l’arbre très faible, bon centrage des éléments les uns par rapport
F = λ1 (S2 – S1) P aux autres.
avec λ1 coefficient compris entre 0 et 1, fonction de la loi de Si le fluide n’est pas un lubrifiant satisfaisant (c’est le cas de tous
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
décroissance de la pression entre les rayons r 2 de S 2 et r 1 de S 1 les gaz, mais aussi de certains liquides), il est nécessaire de monter
et qui ne semble guère s’écarter de 0,5 ± 0,1. Cette force est répar- deux garnitures mécaniques tête-bêche et d’injecter entre les deux
tie sur la surface de contact S 2 – S 1. La pression de contact τ est un lubrifiant de qualité (figure 102).
donc très voisine de τ = λ1 P. Pour les pressions élevées (supérieu- Le fluide à étancher ne doit pas venir détériorer les surfaces de
res à 5 MPa) cette pression devient prohibitive. Il y a lieu d’équili- frottement, parce qu’il est corrosif, mais aussi parce qu’il contient
brer le joint, ce qui est facilement réalisé en épaulant l’arbre au des particules en suspension. Le montage précédent (figure 102)
droit du joint coulissant C qui assure l’étanchéité entre l’arbre et est alors encore tout indiqué, le lubrifiant étant à une pression
l’élément tournant (figure 101b ). La force F devient alors : légèrement supérieure à celle du fluide à étancher. Il faut aussi
F = [ λ 1 ( S 2 – S 1 ) – ( S′1 – S 1 ) ] P veiller au bon refroidissement de la garniture mécanique, ce qui
suppose parfois une extraction particulière de la chaleur et en
Il est clair qu’une trop grande valeur de S′1 inverserait le signe de particulier un renouvellement important du fluide de lubrification.
F et ferait décoller le joint.
Les garnitures mécaniques assurent une bonne étanchéité. Une
On définit le coefficient d’équilibrage garniture qui présente une très légère fuite a souvent une durée de
vie nettement plus importante qu’une garniture dont la fuite est
S 1′ – S 1 sensiblement nulle, car cela signifie qu’il y a bien un film lubrifiant.
µ = -----------------------
-
S2 – S1
Il est possible d’ailleurs de calculer le débit volumétrique de
égal au rapport de la surface d’équilibrage à la surface de contact. fluide à travers une fente radiale avec un liquide (figure 103) par :
Cette valeur de µ est d’environ 0,3 pour les largeurs d’appui de π R ( Pe – Ps ) j 3 ( R – r )
grains de l’ordre de 3 mm et décroit jusqu’à 0,15 pour des largeurs - ⋅ --------------------------
Q v = -----------------------------------
de l’ordre de 1 mm. 6 η (R – r ) R
R lg -----
r
Le fonctionnement d’une garniture mécanique est satisfaisant à
condition de respecter certains impératifs. Le premier est celui Les garnitures permettent des performances très élevées, fonc-
d’une lubrification correcte. En effet, en rotation, les deux surfaces tion d’ailleurs de la précision de leur réalisation, de la nature des
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 38 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
7.3.2.4 Conclusion
Le tableau 8 donne les principaux joints d’étanchéité pour les
mouvements de rotation avec leurs caractéristiques. (0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur B 5 420 − 39
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Carbone,
Anneaux bronze 15 10 2,5 400 Assez coûteux et étanchéité Pour arbre de pompe
(§ 7.3.2.2.5) souvent avec légère fuite à frottement assez faible
chargé
V Élastomère 15 0,01 0,1 100 Intérêt pour arbre quelconque, Étanchéité de roulement
(§ 7.3.2.3.1) plaque de frottement durcie sous faible pression
Axiaux
Carbone,
Garniture acier, Coût assez élevé. Nécessite
mécanique céramique, 100 25 300 400 un très bon montage et Emploi étendu pour matériel
(§ 7.3.2.3.2) carbure, bonne qualité de rotation. à performances élevées
PTFE, Lubrification impérative
élastomère
(1) Le facteur PV n’est qu’un ordre de grandeur et sous réserve d’une bonne lubrification et d’une évacuation de la chaleur.
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 420 − 40 © Techniques de l’Ingénieur
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
P
O
U
Étanchéité en mécanique R
Normalisation
E
France NF T46-011 Déc. 1991 Caoutchouc vulcanisé ou thermoplastique.
Association Française de Normalisation AFNOR
NF EN 1779 Déc. 1999 Essais non destructifs, contrôle d’étanchéité. Cri-
Détermination de la déformation rémanente
après compression aux températures ambian-
N
tes, élevées ou basses.
tères de choix de la méthode et de la technique.
Indice de classement : A09-105. NF T46-013 Déc. 1985 Caoutchouc vulcanisé ou thermoplastique.
Détermination de l’action des liquides.
NF EN 1779/A1 Juil. 2004 Essais non destructifs, contrôle d’étanchéité. Cri-
tères de choix de la méthode et de la technique.
Indice de classement : A09-105/A1.
NF T47-301 Juin 1972 Bagues et profilés en élastomère moulés et
extrudés pour joints de canalisations. Caractéris-
S
NF A09-106 Mai 1979 Contrôle d’étanchéité à l’aide d’ammoniac. Loca-
lisation des fuites par pressurisation d’ensem-
ble.
NF T48-001 Juin 1994
tiques générales des matériaux.
NF T46-003 Nov. 1973 Caoutchouc et élastomères analogues. Essai de ISO 6194-1 1982 Bagues d’étanchéité à lèvre pour arbres tour-
dureté internationale des caoutchoucs vulcani- nants. Partie 1 : dimensions nominales et tolé-
sés (30A 94 D.I.D.C). rances.
Index bibliographique
[1] MARTIN (J.). – Manuel de l’étanchéité en [7] LEMASSON (G.) et TOURANGEAU (A.L.). – [12] BUCHTER (H.H.). – Industrial sealing techno-
mécanique. P.P.I.-C.C.P. 1981. Éléments de construction à l’usage de l’ingé- logy. 1979. John Wiley and Sons.
[2] BLANC (B.), HENRY (R.P.) et LECLERC (J.). – nieur. Tome IX. 1964. Dunod.
Guide de l’étanchéité. 1981. SFV. [13] RIOUT (J.). – Étude du fonctionnement des
[8] Traité pratique de technique du vide. Assoc.
presse-garnitures. État au montage. Note
[3] MAYER (E.). – Garnitures mécaniques d’étan- Nat. Rech. Techn. 1958.
chéité. 1972. Dunod. Technique no 14. 1976. CETIM.
[9] DELAFOSSE (J.) et MONGODIN (G.). – Les
[4] WARRING (R.H.). – Seals and packings. 1979. calculs de la technique du vide. 1961. [14] Fluid sealing. Conférences internationales
Trade and Technical Press Ltd. tous les 2 ans dont les actes sont publiés par
[5] WARRING (R.H.). – Seals and sealing hand- [10] ROTH (R.). – Vacuum Sealing Technics. 1966.
British Hydrodynamic Research Association
book. 1981. Trade and Technical Press Ltd. Pergamon Press.
(BHRA).
[6] ROTHBART (H.A.). – Mechanical design and [11] Les joints d’étanchéité dans la construction
systems handbook. Section 24 1964. McGraw mécanique. Mécanique/Matériaux/Électricité [15] IDELC’IK. – Mémento des pertes de charge.
Hill. no 265.4. 1972. 1969. Eyrolles.
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR
UNE APPROCHE GLOBALE DE VOS BESOINS
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
ET AUSSI : le statut d’abonné vous donne accès à des prestations complémentaires, sur devis : l’impression à la demande
Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101
pour obtenir un ou plusieurs ouvrages supplémentaires (versions imprimées de vos bases documentaires) ou encore la traduc-
tion d’un article dans la langue de votre choix.
Techniques de l’Ingénieur
249 rue de Crimée Email : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
75925 Paris cedex 19
Effectif : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Techniques
Tél. : 01 53 35 20 20
de l'Ingénieur Fax : 01 53 26 79 18 NAF : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
email : infos.clients@teching.com
tiwekacontentpdf_b5420 Ce document a été délivré pour le compte de 7200082905 - universite de poitiers // 193.55.162.101