Constructiv Is Meet Socio Constructivism e
Constructiv Is Meet Socio Constructivism e
Constructiv Is Meet Socio Constructivism e
Processus et démarche
Le concept La place de l'enseignant
d'apprentissage
Le Constructivisme
Le nouveau savoir n'est effectif que s'il est reconstruit pour s'intégrer au réseau conceptuel de l'apprenant. On
parle de ponts cognitifs. La façon dont l'élève assimile les connaissances est primordiale. Il peut y avoir des
apprentissages significatifs sens, liens avec ce que l'élève sait déjà) et mécaniques (sans liens, du «par coeur»).
Les thèses structuralistes du psychologue Jean Piaget (1896-1980), pour en justifier la thèse centrale - toute
connaissance est le résultat d'une expérience individuelle d'apprentissage - font appel aux concepts
d'accommodation et d'assimilation. André Giordan ajoute que l’accommodation transforme les schèmes de la
pensée et vient, le plus souvent, s'opposer aux savoirs établis. Ce conflit cognitif, base de la pédagogie
constructiviste, se heurte à des difficultés à différents niveaux:
Un individu maintient sa représentation sur un objet tant et aussi longtemps qu'il n'a pas de problème
avec cette conception.
Avec le temps, les représentations spontanées reprennent leur place puisque dans la vie courante, elles
fonctionnent.
La conception initiale fortement enracinée est trop éloignée de la nouvelle représentation proposée pour
que l'apprenant puisse l'accepter.
L'élève manque d'informations ou ne dispose pas des ressources (opérations mentales, stratégies et
procédures à utiliser...) nécessaires à l'intégration d'une nouvelle conception.
Il n'a pas envie de changer parce qu'il n'y trouve pas d'intérêt.
C'est l'élève qui apprend et personne ne peut le faire à sa place. Et cependant, il peut difficilement trouver seul
toutes les données nécessaires à tout changement de conceptions. Le rôle de l'enseignant est alors primordial:
c'est lui qui doit proposer et mettre en place une pédagogie (socio)-constructiviste pour permettre aux élèves de
construire et intégrer les nouveaux savoirs.
Ci-dessous les grands points des apports respectifs de ces deux psychologues.
PIAGET VYGOTSKY
L'acquisition est une construction. L'acquisition est une appropriation.
C'est la signification sociale des objets qui importe.
Le sujet seul face au monde pourrait ne rien apprendre du
tout.
Le concept
Depuis 1978, les recherches sur la notion de conceptions préalables ou représentations initiales permettent
aujourd'hui de distinguer trois grandes positions en éducation:
modèle transmissif
Cette pédagogie, appelée "magistrale" ou "frontale" s'inspire des travaux de John Locke. La connaissance
transmise par l'enseignant viendrait s'imprimer dans la tête de l'élève comme dans de la cire molle.
modèle comportementaliste
Cette théorie, appelée béhaviorisme, prend appui sur les travaux de Thorndike, Pavlov, Skinner et Watson.
L'apprentissage résulte d'une suite de conditionnements "stimulus-réponse". Les connaissances sont définies en
termes de comportements observables attendus en fin d'apprentissage.
La troisième tient compte des conceptions préalables:
Cette pédagogie est centrée sur l'apprenant. C'est l'élève qui apprend par l'intermédiaire de ses représentations.
Les conceptions initiales ne sont pas seulement le point de départ et le résultat de l'activité, elles sont au coeur du
processus d'apprentissage.
CONFLIT COGNITIF
Il y a conflit,
déséquilibre, face à de
l'inconnu ... Crée une situation
complexe adaptée aux
Il y a un problème avec possibilités des élèves
mes cadres de pensée, Fait des essais pour
mes représentations qui résoudre le problème
Fait émerger les
m'amènent à décider: Recherche des réponses à
représentations
« Je dois faire quelque la situation
chose... »
« Il y a des choses à Complexifie les situations
apprendre » successives
La construction d'un savoir bien que personnelle s'effectue dans un cadre social. Les informations sont en lien
avec le milieu social, le contexte et proviennent à la fois de ce que l'on pense et de ce que les autres apportent
comme interactions.
Le conflit sociocognitif
Doise et Mugny prolongent les travaux de Piaget et Vygotsky. Ils présentent les interactions entre pairs comme
source de développement cognitif à condition qu'elles suscitent des conflits sociocognitifs. Selon ces deux
auteurs, l'interaction sociale est constructive dans la mesure où elle introduit une confrontation entre les
conceptions divergentes. Un premier déséquilibre interindividuel apparaît au sein du groupe puisque chaque
élève est confronté à des points de vue divergents. Il prend ainsi conscience de sa propre pensée par rapport à
celle des autres. Ce qui provoque un deuxième déséquilibre de nature intra-individuelle : l'apprenant est amené à
reconsidérer, en même temps, ses propres représentations et celles des autres pour reconstruire un nouveau
savoir. Le narratif devient, dans cette perspective, un moyen de "penser notre propre pensée" (Bruner, 1995) et
renvoie à la compréhension de sa propre pensée ainsi que celle d'autrui.
La métacognition
La métacognition désigne l'analyse que l'apprenant fait de son propre fonctionnement intellectuel. Savoir que
l'on a des difficultés avec les fractions, que l'on comprend mieux un problème si l'on fait un schéma, sont des
connaissances métacognitives. La métacognition renvoie aux activités mises en oeuvre pour exécuter une tâche
et à l'ajustement de ces activités (gestion de l'activité mentale). La métacognition c'est une compétence à se poser
des questions pour se planifier, s'évaluer constamment avant, pendant et après une tâche pour se réajuster au
besoin. Il s'agit de prendre conscience de ses méthodes de pensée et de réguler ses propres processus de pensée.
Un processus pédagogique
Apprendre, c'est élaborer soi-même ses connaissances en passant nécessairement par une phase d'interaction, voire de
conflit socio-cognitif avec autrui, et cela à tout âge.
Cette phase déterminante des interactions cognitives est d'autant plus efficace que l'enseignant est capable d'organiser
et d'animer cette situation d'échanges dans les conditions les meilleures... et que les individus en interaction
développent leurs capacités à échanger à propos des stratégies utilisées par chacun pour réaliser une tâche.
Celle-ci permet à chacun de passer d'un niveau interpersonnel à un niveau intrapersonnel : alors,
la phase d'appropriation individuel de la tâche, du savoir ... se réalise d'autant mieux qu'elle a dû
permettre à chacun d'élaborer un langage intériorisé.
Plus je développe mon identité, plus je contribue à l'avancée de chacun dans le groupe. Plus je sais
comprendre chacun du groupe, plus je développe mon identité.
Objectif Objectif
Objectif de objectif
de de
transfert d'évaluation
repérage maîtrise
débouchant sur :
Autonomie
Dans le langage commun, l'autonomie est synonyme d'indépendance, de liberté voire de souveraineté. Le Petit
Robert (1993) nous dit que c'est le droit de se gouverner par ses propres lois. Cette notion, ce concept, s'oppose à
celle de dépendance. Dans le domaine de l'enseignement et des méthodes pédagogiques la notion est centrale
dans toutes les formes de méthodes actives centrées sur l'apprenant. On vise par ces méthodes à rendre
l'apprenant autonome, à le responsabiliser, à lui donner la possibilité de prendre des initiatives, de décider. En
effet, transposée dans le domaine de l'enseignement, l'autonomie de l'apprenant peut être comprise comme
indépendance vis-à-vis de l'enseignant et ou de l'enseignement (de ses modalités). L'autonomie de l'apprenant
sera fonction de la possibilité qu'il aura de prendre ses distances par rapport à l'enseignant, d'abord d'un point de
vue spatial et temporel. Ceci renvoie à des dispositifs construits autour d'un centre de ressources offrant des
situations de travail individuel où l'apprenant est maître de son temps, du moment et de la durée de la séance de
travail, hors de la présence d'un enseignant (intimité, anonymat). On pourra parler de travail en autonomie.
Mais cette indépendance vis-à-vis de l'enseignant, cette prise de distance peut aller au-delà de cette liberté
spatiale et temporelle si l'apprenant a la possibilité de décider des matériaux à partir desquels il va travailler, des
contenus (par exemple, dans un contexte d'apprentissage général d'une langue seconde : travailler l'écrit ou l'oral,
le lexique, la grammaire, la civilisation, l'orthographe, la littérature...), des activités (exercices, cours, lecture,
jeu, conversation, séances de groupes, entretiens avec un enseignant, avec un "tuteur"). L'enseignant n'est plus le
prescripteur habituel, il devient le conseiller, le facilitateur, la ressource à laquelle l'apprenant peut faire appel
quand il en a besoin. Il nous paraît important de préciser ici que nous nous plaçons pour cette conception de
l'autonomie dans des dispositifs qui ont été pensés par un ou des enseignants, les matériaux ayant été
soigneusement sélectionnés selon des critères scientifiques et didactiques, bien définis et cohérents.
Individualisation
Nous reprendrons volontiers ici la conception de l'individualisation développée par Meirieu (1994). Il nous
rappelle que le concept d'individualisation est relativement ancien (les premières expériences datent des années
20) et qu'il était au départ essentiellement basé sur le souci de respecter le rythme d'apprentissage des apprenants.
La notion actuelle d'individualisation met l'accent sur la diversité des moyens d'apprendre adaptés à chacun. Il
s'agit aujourd'hui de différencier, d'individualiser, toutes les dimensions de l'acte d'apprendre, c'est-à-dire de
proposer des situations d'apprentissage/enseignement tantôt individuelles et tantôt collectives, de mettre en
oeuvre des méthodes pédagogiques diversifiées et de mettre à disposition des outils eux aussi variés qui
privilégient tantôt l'écrit, tantôt l'oral et qui exploitent les potentialités des TIC.
Avec les TIC, on dispose aujourd'hui d'une palette de moyens d'action de formation/enseignement/apprentissage
particulièrement riche qui s'appuie à la fois sur des outils de formation et des outils de communication.
Dans le domaine des langues, de nombreuses expériences sont menées qui explorent et exploitent à des fins
d'apprentissage les potentialités des outils de communication en ligne (les réseaux dont bien sûr Internet), qu'ils
soient synchrones comme la visioconférence, le bavardage (chat, en anglais) ou asynchrones comme le courrier
électronique, les forums. Du côté des produits de formation, on dispose soit de produits pédagogiques hors-ligne
sur cédérom (ou sur disquettes) ou de produits en ligne sur des sites pédagogiques.
Cette variété de moyens permet d'imaginer toutes sortes d'environnements d'apprentissage, de dispositifs de
formation/enseignement "sur mesure" au sens propre du terme, pour répondre aux attentes et aux besoins des
apprenants, donnant l'opportunité à chacun de mettre en oeuvre ses propres stratégies d'apprentissage.
Rappelons pour mémoire les principes piagétiens du progrès cognitif: