Cours Hydraulique Routière 15 09 10 PDF
Cours Hydraulique Routière 15 09 10 PDF
Cours Hydraulique Routière 15 09 10 PDF
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AVANT PROPOS
Ce cours qu’on peut appeler tout simplement cours d’assainissement routier est
destiné aux étudiants de l'Institut international d'Ingénierie de l'Eau et de
l'Environnement (2iE), en formation initiale présentielle et à distance. Dispensé dans
l’unité ‘enseignement (UE) Génie-civile des cycles Bachelor et Master, il présente
essentiellement les aspects hydrauliques des différents ouvrages nécessaires pour
assurer la collecte et l’évacuation des eaux qui peuvent se stagner sur la chaussée. Les
aspects génie civile des ouvrages présentés étant pris en compte par une autre matière
de cette unité d’enseignement. Etant donné que le contenu du cours est basé sur
l’Hydraulique à Surface Libre (HSL), un bref rappel d’HSL est présenté au début de
l’ouvrage afin de permettre meilleure compréhension de cet ouvrage, surtout pour
ceux qui n’ont pas suivi ce cours d’HSL.
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I. GENERALITES
I.1 Introduction
Lors de la conception des ouvrages routiers, un des problèmes techniques les
plus importants auquel un ingénieur doit faire attention est celui de l'assainissement du
futur ouvrage. Il s'agit essentiellement de la collecte et de l'évacuation des eaux
superficielles sur l'emprise de la route, de la collecte et l'évacuation des eaux internes
(drainage) et enfin, du rétablissement des petits écoulements naturelles (petits ouvrages
de franchissement). A noter que, pour ce dernier type de problème, les cas des grands
cours d'eau, rivières et fleuves ne sont pas pris en compte dans le cadre de cet ouvrage,
ces cas étant traités par les projets de grands ouvrages de franchissement tels que les
ponts. Le choix des différents ouvrage doit répondre à un certains nombre de
contraintes toutes dépendant de la taille du projet routier (routes en terres, petites
routes bitumées, autoroutes…), mais aussi des conditions naturelles (pluviométrie,
géologie, relief…). Par ailleurs, si la plus part des calculs se font dans les conditions
d'écoulement uniforme, il faut faire attention aux points singuliers et aux extrémités ou
les écoulements se produisent dans les conditions d'un régime graduellement varié et
ou les eaux internes risquent de s'accumuler (Zones de transition remblai-déblai,
passages inférieurs, tranchées sous-chaussées etc.). Les problèmes posés par
l'assainissement routier sont relativement différents de ceux posés par l'assainissement
urbain en ce sens que le bassin versant routier est plus homogène, le réseau routier est
souvent linéaire. Les solutions proposées dans ce ouvrage vont dans tous les cas
privilégier la simplicité des ouvrages, leur solidité et la facilité de les entretenir. Pour
finir, le projeteur doit avoir à l'esprit que des problèmes environnementaux peuvent
découler de sont projet (modification des écoulements naturels de surface,
interruption des écoulements souterrains irrigant les cultures, rabattement des nappes)
et prendre des dispositions conséquentes pour éviter des catastrophes. Ce document
traite essentiellement des ouvrages neuves, mais il est à recommander qu'il est
important, pour maintenir en bon état les ouvrages, d'en assurer la surveillance et
l'entretien permanent.
I.2 Brève définition
L'hydraulique routière ou encore l'assainissement routier est l'ensemble des
moyens et techniques utilisés pour résoudre les problèmes de collecte et d'évacuation
des eaux superficielles et des eaux internes sur l'emprise de l'ouvrage routier mais aussi
ceux du rétablissement des petits écoulements naturels qui devraient se faire si
l'ouvrage routier ne s'était pas implanté. Comme on l'a souligné en introduction, cette
forme d'hydraulique est différente de ce qu'on appelle hydraulique urbaine à cause du
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caractère particulier du bassin versant caractéristique de l'ouvrage routier, ainsi que du
caractère linéaire de la plate-forme.
I.3 Rappels d'écoulement à surface libre
I.3.1 Ecoulement uniforme
Un écoulement se déroule à un régime dit uniforme lorsque les paramètres
géométriques (sections transversales et pentes), hydrauliques (vitesses du fluide) et
rugosité des parois et du fond sont tous constants. En conséquence, la surface libre est
parallèle au fond de l'ouvre. Ce type d'écoulement n'a lieu que loin des extrémités et
des singularités observables sur le profil en long de l'ouvrage. La hauteur
correspondante à un débit donnée pour un écoulement uniforme s'appelle hauteur
normale ou encore tirant d'eau normale. Elle se calcule par une formule du type
Manning-Strickler :
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I.3.2.2 Théorème de Bernoulli
Il stipule que lorsque les pertes de charge sont négligeable, entre deux sections
distinctes de l'ouvrage, on a .
Figure I-2 : Variation de la charge spécifique en fonction de y pour un débit donné (constant)
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Pour , l'énergie potentielle caractérisée par y est forte et l'énergie
cinétique est faible et donc les vitesses sont faibles. On dit que le
régime d'écoulement est fluvial.
Pour une énergie spécifique donnée, le canal peut écouler le débit Q sous
deux profondeurs possibles. Pour la première d'entre elles, plus petite que la
profondeur critique, le débit est évacué sous un régime torrentiel. Pour la deuxième,
supérieure à la profondeur critique, le débit est évacué sous un régime fluvial.
L'énergie dissipée entre deux sections de charges respectives n'est rien
d'autre que ce qu'on appelle la perte de charge. Pour un régime torrentiel, cette perte
de charge se traduit par un abaissement de la ligne d'eau et une augmentation
de l'énergie cinétique, alors que pour un régime fluvial, elle se traduit par une
augmentation de la ligne d'eau et un abaissement de l'énergie cinétique.
Fluvial
Torrentiel
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dès lors que les pentes deviennent supérieures à la pente critique (régimes
torentiels), le débit "capable" reste constante et égal au débit critique.
I.3.2.6 Section de contrôle et son importance
Si l'écoulement dans l'ouvrage peut s'établir en régime torrentiel, c'est-à-dire si
l'écoulement peut se faire à un tirant d'eau voisin du tirant d'eau critique, la capacité de
l'ouvrage est directement fonction de la charge spécifique disponible en amont. Dans
ce cas, ce sont les conditions à l'entrée de l'ouvrage qui contrôlent sa capacité. On dit
que l'ouvrage fonctionne en contrôle amont ou que sa section de contrôle est situé
en amont. Une perturbation à l'aval ne peut remonter la ligne d'eau et donc n'a
aucune influence sur le remous concernés.
Dans le cas d'un régime fluvial, ce sont les conditions à l'aval, la perte de charge
ainsi que la rugosité qui vont déterminer le débit à évacuer par l'ouvrage. On dira que
l'ouvrage fonctionne en contrôle aval ou que la section de contrôle de l'ouvrage,
celui qui va déterminer son débit se trouve en aval. Dans ces conditions, la ligne d'eau
dans l'ouvrage et donc la ligne d'eau à l'amont de celui-ci vont être contrôlés par le
niveau d'eau à l'aval de l'ouvrage.
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On calcul la grandeur (pour les ouvrage de section trapézoïdale et
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variable coïncide avec celle de la grandeur fixe n'est rien d'autre que la profondeur
critique .
Application.
Positionné sur l'axe (de dessus absolument, car c'est celui qui correspond aux
sections trapézoïdales et compte tenu du fait que les graduations sont décalées entre
les deux axes) des abscisses et projeté sur la courbe (abaque de profondeur critique)
correspondant à m=0.5 (2ième par celle du rectangle, de haut en bas), on lit ,
soit
11
Abaque d'estimation de profondeur normale
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13
Solution. 2- Méthode des abaques
Profondeur normale :
y S p RH D
1.000 15.500 17.236 0.899 1010.862
2.000 32.000 19.472 1.643 3119.409
1.500 23.625 18.354 1.287 1956.872
1.700 26.945 18.801 1.433 2397.560
1.800 28.620 19.025 1.504 2630.261
1.757 27.899 18.929 1.474 2529.211
On estime
Profondeur critique
y s l S/L F
1.000 15.500 16.000 0.969 15.256
2.000 32.000 17.000 1.882 43.904
1.500 23.625 16.500 1.432 28.269
1.400 21.980 16.400 1.340 25.446
On estime
Les méthode des abaques donnent des résultats légèrement différents de ceux
fourni par les méthodes utilisant la débitance pour l'estimation de la profondeur
normale (et son équivalent pour l'estimation de la profondeur critique) qui eux, sont
plus proches des solutions fournies par un programme informatique (qui sans nulle
doute sont les résultats les plus précis, au nombre de chiffres près). Les deuxièmes
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méthodes, même si elle sont longues à mettre en œuvre, sont plus précises que les
premières, à cause des erreurs de lecture qui sont les sources principales de
l'imprécision. Si les premières méthodes ne necessitent pas beaucoup de calcul, le
remplissement du tableau dans le cas des deuxièmes est fastidieux (si on utilise une
machine simple) et long. C'est pour cela que les choix des valeurs de y dans ces
méthodes doit être raisonné afin de limiter le nombre d'itérations. On devrait cerner
assez rapidement la valeur de la profondeur (normale ou critique), au bout de trois
itérations, puis réajuster la solution après. On peut cependant utiliser le tableur de
Microsoft Excel pour faciliter les itérations. En effet, seules les formules de la
première ligne sont à saisir, l'extension pouvant se faire pour toutes les autres lignes
par un simple copier coller (en faisant attention à verrouiller les cellules qui ne
changent pas d'une ligne à l'autre).
I.4 Contenu du cours
Ce cours d'hydraulique routière a pour objet de mettre à disposition des lecteurs
des outils nécessaires pour assurer l'évacuation des eaux superficielles, c'est-à-dire
celles présentes directement sur la plateforme et sur ses ouvrages annexes, l'évacuation
des eaux internes (drainage), c'est-à-dire celles qui se seraient infiltrées dans l'ouvrage,
d'une manière ou d'une autre et enfin le rétablissement des écoulements naturels, c'est-
à-dire ceux qui sont susceptible d'être rompus par le projet routier. Les différents
ouvrages à mettre en place prendront en compte un certain nombre de facteurs. Il
s'agit de la pluie à prendre en compte, la capacité des exutoires, les caractéristiques de
la route et du terrain naturel, les études pédologiques, et hydrogéologiques,
l'évapotranspiration du milieu etc…
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entrées d'eau dans la chaussée et l'accotement, de faire en sorte que celle qui y pénètre
ne reste pas piégée au point de faciliter l'infiltration, d'évacuer celles qui se serait
infiltrée ou qui proviendrait d'un talus de déblai ( il s'agit du drainage).
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II. COLLECTE DES EAUX
SUPERFICIELLES
Ce chapitre sera consacré à l'assainissement de la plate-forme et des ouvrages
qui assurent son fonctionnement. Les ouvrages qui permettront d'assurer la collecte
des eaux de ruissellement seront soit placés en bordure, soit en terre plein central, cela
dépendra du type de la route ou de son emprise. Il s'agit essentiellement des caniveaux,
des fossés plats, des bordures et des bourrelets. Nous étudierons également dans ce
chapitre, les ouvrages de concentration des eaux, tels que les avaloirs, les regards, les
raccordements, les raccordements bourrelet-descente d'eau, puis les ouvrages
d'évacuation des eaux de la plate-forme tels que les descentes d'eau, les têtes de buses,
et divers autres raccordements.
II.1 Etapes qui précèdent les dimensionnements
Figure II-1 : Collecte d'eau de surface. Photo : Serge CRISCIONE DREIF PST –LR de Melun, Marc VALIN CETE Nord-
Picardie
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Le projet de collecte des eaux superficielles comme tout autre projet commence
toujours par une étude sommaire ou encore avant projet, qui va consister à examiner
tous les facteurs relatifs à l'assainissement qui peuvent avoir une influence sur les choix
à effectuer lors de l'étude et sur l'estimation du projet.
Une des étapes consiste à estimer, sans aller dans le détail, le coût sommaire du
projet. Il sera facilité par un relever sur un plan (généralement au 1/5000 en avant
projet sommaire et un plan du réseau au 1/1000 ou 1/2000 en phase d'avant projet
détaillé) et sur le profil en long, des sections supposées homogènes de voie qui seront
équipées du même type d réseau. Le dimensionnement des ouvrages n'est pas
nécessaire ici, sauf si le choix de l'ouvrage et son dimensionnement peuvent avoir une
influence notable sur les coûts du projet.
Une deuxième étape consiste à identifier les exutoires susceptibles de recevoir
les eaux collectées et faire une étude sommaire de leurs capacités à recevoir les débits
des eaux qui y seront évacuées. Puisque la chaussée peut faire l'objet de pollutions
accidentelles, les eaux collectées sont donc susceptibles d'être polluées suite à cette
éventuelle pollution accidentelle. Il y a donc lieu de faire une étude de vulnérabilité des
exutoires identifiés, afin d'éviter toute pollution des cours d'eaux ou rivières
environnants ou encore des aquifères sous-jacentes.
La troisième étape va consister à identifier les bassins versants naturels qui sont
susceptible de diriger leurs eaux sur l'ouvrage routier à construire. Ces bassins versants
doivent également être reportés sur le plan.
II.2 Dimensionnement du réseau.
II.2.1 Les réseaux
Dans un premier il s'agit de définir les réseaux d'ouvrages constitués
essentiellement des ouvrages de collecte, de concentration des eaux et de leur
évacuation. La définition de ces réseaux se fait essentiellement à partir des sessions
homogènes (en déblai, en remblai élevé, en devers, celles où il existe un terre-plein
central si c'est le cas et les sections des déblais qui sont susceptibles de recevoir, de la
part du terrain naturel, des débits importants) définies ci-dessus sur le plan et le profil
en long. Ensuite, il faudra caractériser les chaussées et les talus par leurs largeurs, leurs
pentes et leurs coefficients de ruissellement, caractériser les réseaux par leurs origines
et leurs extrémités, caractériser les emplacements des liaisons transversales imposées
par le tracé, caractériser les points hauts et bas, la pente du projet ainsi que les
changements de pente, la pente du terrain naturel aux voisinages de l'ouvrage.
On peut ainsi distinguer :
II.2.1.1 Les réseaux de pieds de talus de déblai
C'est un réseau longitudinal constitué de fossés peu profonds appelés fossés
plats comme par exemple des cunettes (voir plus loin) aux formes douces pour
améliorer la sécurité ou de caniveaux profonds, chargés de récupérer les eaux issues de
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la chaussée, du talus et de l'accotement. Les eaux récupérées par ce réseau sont rejetées
dans un collecteur revêtu. Des regards et avaloirs associés sont des ouvrages de
concentration qui assurent la transmission des eaux recueillies par les ouvrages de
collecte (cités ci-dessus, mais également les bordures et les bourrelets, voir plus loin)
vers les dispositifs d'évacuation situés hors de la plateforme. Si les eaux de
ruissellement sont collectées à différents niveaux sur le talus en crête ou sur les
risbermes, il faudra prévoir des ouvrages de raccordements (Figure II-3) tels que les
raccordements de descente d'eau à cunette ou encore de descente d'eau à
collecteur.
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directement sur le talus, le but étant de les dirigées (grâce à un raccordement aux
descentes d'eau) vers des emplacements aménagés en conséquence, c'est-à-dire les
descentes d'eau qui sont placées en moyenne tous les 40 m. Pour le cas de la plupart
des pays du sahel caractérisés par les averses de fortes intensités ce réseau devient
nécessaire dès que les talus dépassent 2 m. Pour les pluies moins intenses il faudra
attendre que les talus dépassent 4 m. Le réseau de crête de talus de remblai est
constitué de bourrelets en enrobé ou de bordures (voir détails plus loin) posés à plat,
placés à la limite de la partie imperméabilisée de la chaussée ou de la bande d'arrêt
d'urgence.
Les eaux interceptées par le réseau de crête de talus de remblai et collectées par
les descentes d'eau parviennent au pied du talus. Lorsque les débits qui y parviennent
commencent par devenir important et lorsqu'elles sont évacuées librement, elles
peuvent créer des érosions au pied du talus, ce qui est susceptible d'être préjudiciable
pour l'ouvrage routier ou encore créer des dommages pour les riverains. Il faudra bien
sûr les collecter et les canaliser vers les exutoires ou vers un ouvrage de traversée
(voir le chapitre IV). Le réseau qui permet de récupérer ces eaux est appelé réseau de
pied de talus de remblai, disposé au moins à 1 m du pied de talus. La Figure II-5
représente les différentes variances d'un tel type de réseau.
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II.2.1.3 Réseaux d'assainissement d'un talus de déblai
Les talus de déblai, quand bien même pas courants, peuvent s'avérer nécessaire
(par exemple lorsque l'emprise de la chaussée est contenue entre les flancs d'éléments
en hauteur (une colline par exemple) ou taillée dans un élément en auteur. L'érodabilité
des talus d'un tel type d'ouvrage dépend, en plus de la pluviosité de la cohésion de la
roche dans laquelle la route a été taillée ou des roches qui bordent cette route, mais
aussi de l'étendue de la route et des pentes du talus. Vue l'importance économique de
la route, ces talus sont souvent revêtu, dans le cas où ils ne sont pas assez cohésif ou
engazonnés s'ils le sont assez ou s'ils sont bien stabilisés et le rôle de l'assainissement
d'un tel type d'ouvrage se limite à un rôle de prévention et d'entretien contre l'érosion
(lente, mais certaine) des talus pour maintenir pendant longtemps leur stabilité, mais
aussi contre l'infiltration dans le talus. Ce réseau dit réseau de crête de talus en
déblai, un réseau longitudinal constitué de façon générale (nous verront plus loin que
les tranchées drainantes sont adaptables) de fossés profond, doit être placé à 1 ou 2 m
de la crête du talus avec un espace nécessaire pour ses entretiens.
21
une tranchée drainante profonde devrait par ailleurs permettre de contribuer au
rabattement d'éventuelle nappe
22
faut se prémunir. La courbe intensité-durée-fréquence (IDF) reliant les intensités des
pluies à leurs durées pour chacune des fréquences de leur apparition est d'une
importance capitale dans cette phase du projet. Elle permet d'estimer le débit issu de la
plate-forme afin de l'apprécier, par rapport aux débits admissibles des exutoires
identifiés ou pour dimensionner des bassins écrêteurs de crue ou des bassins
d'infiltration (dans le cas où les débits admissibles des exutoires identifiés sont faibles,
comparativement aux débits issus des plateformes).
L'estimation du débit provenant de la plate forme se fait à partir des données
pluviométriques, par la formule dite formule rationnelle :
avec , Q en , A en , en
Ou encore
avec , Q en , A en , en
Ou encore
avec , Q en , A en , en
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étant le temps de concentration en heures
k coefficient fonction du produit CR
L longueur du chemin hydraulique en km
De façon empirique, on prend
Nature Valeur de K
Ouvrage en terre 33
Ouvrage taillé dans un sol rocheux 25
Ouvrage en béton 67
25
Le tableau suivant donne quelques valeurs de cette vitesse limite:
Les vitesses minimales varient également entre 0.4 m/s à 0.5 m/s pour les
sables fin à 1.50 m/s à 1.80 m/s pour les gros cailloux
Le débit maximum admissible dans un premier temps doit être évalué avant
tout autre démarche. Sa valeur est donnée par
, S étant la section mouillée de l'ouvrage. Cette première
indication guide le choix de l'ouvrage
Dès lors que cette condition est respectée et que l'ouvrage est choisi, il s'agit de
le dimensionner, c'est-à-dire trouver la longueur sur laquelle il s'étendra
Puisque la plate-forme est supposée de largeur constante, alors le débit ruisselé
par la plate-forme, donné par la formule rationnelle, dépend de la longueur L de la
plate-forme ( , l étant la largeur de la plate-forme) et de l'intensité i, on
l'écrira donc . Le dimensionnement va consister à calculer ce qui va être appelé
la longueur de saturation de l'ouvrage, c'est-à-dire la longueur de la plate-forme
pour laquelle le débit ruisselé va équivaloir au débit capable (ouvrage plein ou à
la hauteur fixée).
Ainsi, lorsque l'intensité de l'averse est déterminée pour le temps d'équilibre
fixé,
Si , alors l'ouvrage choisi convient bien au débit ruisselé
Si , la longueur d'équilibre est inférieure à la longueur du
réseau, il est alors saturé, on lui associe alors un ouvrage plus performent, en
modifiant en conséquence les dimensions de l'ouvrage courant ou tout simplement on
recommence le calcul avec un autre type d'ouvrage.
Ces différents calculs supposent que la géométrie de la plate-forme ainsi que
celle de l'ouvrage sont connues. En effet, en ce qui concerne l'ouvrage, pour calculer le
débit capable, on a besoin de la section mouillée, du périmètre mouillé. Nous
détaillons ci-après les calculs de ces éléments géométriques pour quelques ouvrages
courants, tels que les fossés plats et les fossés profonds.
26
II.3 Différents types d'ouvrages superficiels
Nous résumons ici les différents types d'ouvrage qui assurer dans la collecte des
eaux de la plateforme et leur évacuation hors de la plate-forme.
, on en déduit
, on en déduit
, et
Alors
Alors
Formes rectangulaires
Pour ces types de fossés le coefficient de rugosité varie de cette façon
. Les résultats se déduisent du cas ci-dessus en posant m=0
28
Les dimensions de ce type d'ouvrage sont obtenus en faisant ,
alors
Figure II-8 : Profil d'un bourrelet et sa position par rapport à une glissière
29
Figure II-9 : Descente d'eau
30
Figure II-11 : Regards et avaloirs associés
Ils permettent d'évacuer les eaux hors du site. Ils sont constitués de fossés
profonds, soit en terre, soit en béton. Ils peuvent être longitudinaux ou transversaux
(traversée sous chaussée).
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Figure II-12 : Schéma général des ouvrages de collecte des eaux superficielles sur un ouvrage routier : Ouvrages de
raccordement : 1. Fossé de crête de talus à une descente d'eau, 2. D'une descente d'eau à un fossé plat, 3. D'un
bourrelet à une descente d'eau, 4. D'une traversée sous chaussée à une descente d'eau, 5. D'une descente d'eau à
un fossé profond.
32
III. DRAINAGE INTERNE DES CHAUSSEES
ET DE LEURS ABORDS
33
Après une pluie, une partie des eaux peut s'infiltrer, soit directement à travers la
chaussée, en fonction de la perméabilité du revêtement et de sont état de surface, soit
à travers le bord et les accotements ou encore à travers le terrain naturel avoisinant,
support de cette chaussée. La nappe sous-jacente peut également contribuer à un
apport de l'eau au pied de l'ouvrage routier. Ces eaux sont à l'origine de nombreuses
dégradations précoces des chaussées et de ses ouvrages annexes. Le but du drainage
des eaux internes est de lutter contre la présence de ces eaux au pied de l'ouvrage. Le
drainage va assurer, en grande partie, la pérennité de l'ouvrage en améliorant la stabilité
de ses talus et de ses assises, réduisant ainsi la contamination des couches saines et
donc en limitant la fatigue des chaussées. Si dans le cas de la présence d'un matériau
comme le sable, le drainage interne consiste principalement à l'élimination de l'eau, il
consistera surtout, dans le cas des matériaux argileux, à lutter contre les surpressions
(pressions interstitielles dont les variations peuvent affecter rapidement les couches
saines et accélérer la fatigue des chaussées).
III.1 Fonction attendues des ouvrages du drainage
Les rôles que joueront les ouvrages de drainage sont principalement
d'éliminer ou de réduire les effets de l'eau accumulée dans la chaussée et
le terrain naturel, support de cette chaussée,
de rabattre les nappes proches de l'ouvrage routier,
d'intercepter les remontées capillaires,
de stopper les diffusions latérales depuis le terrain naturel ou les
accotements,
de capter et de collecter les eaux infiltrées dans les terres pleins et
aménagements annexes.
III.2 Avantages d'un ouvrage routier bien drainé
De façon globale, comme nous l'avons signalé ci-dessus, un ouvrage routier
dont les eaux internes sont bien drainées voit la stabilité de ses talus et de ses assises
améliorée, contribuant ainsi à sa pérennité. De façon détaillée, les impacts positifs du
drainage sur l'ouvrage routier peuvent se résumer en ces quelques points
Stabilisation des abords immédiats de la route, en particulier la tenue
des talus, l'amélioration des butées et protection de la chaussée contre les
effets de glissement, la réduction des coûts de construction d'ouvrage de
protection des talus tels que les murs de soutènement ;
amélioration des caractéristiques mécaniques des sols, supports des
chaussées, dans le cas de remontée périodique de la nappe;
conservation des portances des couches d'assise des chaussées
proprement dites, en particulier en période humide
34
meilleure tenue des ouvrages dans le temps, surtout lorsque les assises
sont non traitées et que les perméabilités des couches sont différentes.
III.3 modes d'infiltration de l'eau sous la chaussée
35
Il s'agira donc, pour la suite, de mieux s'intéresser aux effets de bord qui peuvent avoir
des conséquences beaucoup plus importantes.
a-Banda d'arrêt revêtue avec joint entre elle et la chaussée b- Bande d'arrêt enduite avec
prévision d'une surlargeur.
Figure III-4 : Mesure contre les infiltrations dans les bandes d'arrêt d'urgence
Cependant, Parmi les ouvrages les plus efficaces pour la protection contre les
effets de bord, les tranchées drainantes sont les plus usitées. On peut en citer :
Les tranchées drainantes latérales sous les bords extrêmes des
couches de forme ou de fondation qui peuvent être associées à des
couches drainantes réalisées sur toute la largeur de la chaussée (Figure
III-5). Elles servent à éliminer des assises des chaussées, les eaux de pluie
infiltrées directement par les chaussées et les accotements, les venues
latérales à travers le terrain naturel ou les accotements,
36
Figure III-5 Les tranchées drainantes latérales sous les bords extrêmes des couches de forme ou de fondation
Figure III-7 : Les tranchées drainantes dans l'axe d'un terre-plein central
37
Les tranchées drainantes associées à un collecteur constituent des
dispositions constructives qui peuvent être appliquées pour les trois types
nommés ci-dessus moyennant quelques précautions, notamment
l'imperméabilisation du lit de pose (Figure III-8).
38
Figure III-10 : Coupe type de tranchée drainante
a b c d
Figure III-11 : drains ; a- Drain souple annelé enrobage géotextile ; b- Drain souple annelé enrobage végétal ; c-
Drain rigide annelé ; d- Drain routier à cunette
39
IV. RETABLISSEMENT DES
ECOULEMENTS NATURELS
Les cours d'eau naturels s'écoulent suivant le réseau hydrographique du bassin
versant. Vu que l'organisation du chevelu hydrographique n'est pas forcément fait
comme on le souhaite, certains cours d'eau seront traversés par le projet routier et, si
rien n'est fait, il va empêcher l'écoulement naturel de ces cours d'eau qui n'aura pour
solution que de façonner un autre chemin ou d'inonder les plaines à lui, disponibles.
Cette modification peut avoir des conséquences néfastes sur l'ouvrage lui-même, mais
également des effets nuisibles sur les populations riveraines. C'est la raison pour
laquelle il est important de rétablir au mieux ces écoulements naturels (ce qui est l'objet
de ce chapitre) afin d'éviter ces désagréments. L'objet de ce chapitre est donc de
mettre en place des ouvrages hydrauliques qui permettent d'éviter la coupure de cours
d'eau importants ou de favoriser l'étalement de l'eau dans un champ d'inondation.
Comme nous l'avons dit ci-dessus, nous ne nous intéressons pas au cas des rivières et
fleuves (ce qui est du ressort des études des ouvrages d'art). Nous nous limiterons
donc au cas des ouvrages qui devraient pouvoir assurer le rétablissement des cours
d'eau naturels (en tout cas dont les bassins versants (BV) sont inférieurs à 100 km2).
Figure IV-1 : Buse semi-circulaire, Photo : Serge CRISCIONE DREIF PST –LR de Melun, Marc VALIN CETE Nord-Picardie
40
IV.1 Grandes étapes d' une étude du rétablissement
de cours d'eau (BV < 100 km2)
Elles sont résumées sur le schéma de la Figure IV-2
Choix de la
Pluviométrie
fréquence
Régime à l'aval
Régime hydraulique dans l'ouvrage
de l'ouvrage
Protections éventuelles
42
IV.2.2 Intensité de la pluie
L'intensité de la pluie quand à elle est fournie par les courbes (idf) intensité-
durée-fréquence. Mais dans le cas où ces courbes ne sont pas disponibles, on peut
utiliser la formule de Montana encore appelée formule monôme :
Dans les deux cas ci-dessus, l'intensité est exprimée en alors que le
temps est exprimé en .
, le temps de concentration en
, longueur (m) du cheminement de pente constante
, vitesse (m/s) d'écoulement dont les valeurs dépendent de la couverture
végétale et de la pente.
, le temps de concentration en
, distance en m entre l'exutoire et le point le plus éloigné du bassin versant
43
, dénivelé en m entre l'exutoire et le point le plus éloigné du BV
- A partir de la formule de RICHARDS
6
0,12
Valeurs de K en fonction du produit CR
0,11
0,1
0,09
0,08
0,07
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
-4,16E-1 CR
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
44
IV.2.4 Crue du projet
Le débit du projet, généralement centennal, on estime le débit décennal sur
lequel on applique une correction, Q100/Q10, pour obtenir le débit centennal. Ceci se
justifie simplement par le fait qu'on dispose rarement de pluies journalières
centennales.
IV.3 Choix des ouvrages
Les ouvrages qui permettent de rétablir les débits naturels sont essentiellement
les ponceaux (dalots et ouvrages voûtés) les buses et enfin les radiers et ponts
submersibles.
Les dalots sont des éléments à section rectangulaire simple ou multiple qui ne
nécessitent pas de remblai, ils peuvent constituer directement une plate forme pour les
charges roulantes à condition de prendre en compte leur poids lors de la construction
de ces dalots. Dans tous les cas, les dalots n’admettent pas une grande épaisseur de
remblai (cette épaisseur ne dépasse guère les 2 m), sauf les cas d’aménagement
spéciaux. On distingue les dalots simples (constitués de piédroits verticaux fondés sur
semelles ou radier en général et sur lesquels reposent une dalle en béton), les dalots
cadres (dans lesquels la dalle, les piédroits et le radier constituent une structure rigide
en béton armé formant donc un cadre) et enfin les dalots portiques (analogues aux
dalots cadres, mais sans radier, les piédroits verticaux sont fondés sur semelles). Ils
sont généralement adoptés pour les débits élevés (dépassant les 10 m3/h).
Les buses sont des ouvrages utilisées exclusivement dans des sections où l'on
dispose d'épaisseur suffisante de remblai, avec un minimum de remblai au dessus
d'elles égale à 0.80 m. Elles peuvent être en béton ou métallique et peuvent avoir des
sections circulaire, ellipsoïdale, en arche ou encore ovoïdale. Quand elles sont en
béton, elle nécessite une fondation rigide et dès lors que leur diamètre commence par
dépasser 1.20 m, elles ne sont plus intéressantes à cause de leur poids, les buses sont
généralement des éléments préfabriqués, on peut cependant les disposer en entrée
multiple dans le cas des débits fort, il faut juger de la pertinence de le faire plutôt que
de choisir les buses métalliques en faisant les calculs de coût économiques. Pour des
raisons de maintenance (nettoyage ou curage), et pour éviter leur obstruction plus ou
moins rapide partiellement ou totalement par les dépôts ou le charriage des sédiments,
il est conseillé d’adopter toujours des diamètres supérieurs ou égaux à 0.80 m comme
diamètre de buses. En conclusion, le choix des buses très rapidement justifié dès lors
que l’on dispose d’une épaisseur de remblai de remblai relativement forte. Il faut
cependant se référer au résultat du calcul économique et aux contraintes techniques de
réalisation pour fixer les sections.
45
Les radiers et les ponts submersibles sont des ouvrages hydrauliques qui sont
submergés pendant les crues et qui permettent le franchissement des rivières
seulement pendant les basses eaux. Si tout l'écoulement du cours d'eau se fait
exclusivement au dessus des radiers, un certain débit s'écoule sous le tablier dans le cas
des ponts submersibles et c'est seulement lorsqu'une crue produit un débit supérieur
que l'excédent passe au dessus du tablier du pont.
Les facteurs qui influencent le choix des ouvrages hydrauliques sont les suivants
:
L'importance du débit à évacuer qui permet de fixer la section ainsi que le
type de l'ouvrage
Les paramètres géométriques à savoir largeur du lit (largeur en miroir),
éventuellement le fruit des berges, donc la section mouillée et périmètre mouillé, les
paramètres hydrauliques représentés par la vitesse, par le coefficient de rugosité de
Strickler (ou de Manning), , le coefficient de perte de charge à l'entrée de l'ouvrage
, ainsi que la forme géométrique de la section d'écoulement. A noter que les
sections rectangulaires évacuent un débit plus grand que les sections circulaires, dans le
cas de faibles hauteurs d'eau. De même, un ouvrage unique, adapté au débit à évacuer
et à la largeur du lit est généralement préférable à des ouvrages multiples qui
augmentent les pertes de charge et rendent difficile le passage des corps flottants.
La hauteur disponible entre la côte du projet et le fond du thalweg
permettant de déterminer a hauteur disponible pour l'écoulement après prise en
compte de l'épaisseur minimale des remblais de protection des buses ou de l'épaisseur
des tabliers de ponts et ponceaux ainsi que la revanche jugée nécessaire pour le
passage des corps flottants pendant les crues
Les conditions de fondation des ouvrages
La rapidité et la facilité de mise en œuvre
La résistance aux agents chimiques
La résistance aux chocs
L'étude et la comparaison économiques des différents choix.
IV.4 Dimensionnement hydraulique de l'ouvrage.
IV.4.1 Considérations générales
Le choix de l'ouvrage fait (suivant les recommandations de la section
précédente) il convient d'en déterminer l'ouverture. Si la largeur est déterminée
(généralement inférieure à la larguer du thalweg), il faudrait en déterminer la hauteur à
l'amont et la vitesse à laquelle sera évacué le débit de la crue du projet.
La hauteur amont (plus que le débit) va permettre le calage du profil en long de
l'ouvrage, permettant en effet de prévoir des protections éventuelles, mais aussi de
prévoir les impacts environnementaux de l'ouvrage érigé. La vitesse, quant à elle,
permet de s'assurer des conditions limites d'écoulement (pour une vitesse trop faible,
46
on assiste à un dépôt et donc accélération du colmatage de l'ouvrage, alors que les
fortes vitesses vont contribuer l'éroder rapidement). Ainsi, il y a nécessité de connaître
le régime de l'écoulement résultant de l'ensemble thalweg amont-ouvrage-thalweg aval.
Le dimensionnement consiste à choisir un ouvrage, sa pente, à vérifier son débit
capable et la compatibilité de la hauteur d'eau amont avec la hauteur d'eau admissible
(profil en long, riverains…). Pour vérifier cette compatibilité il faut au préalable
connaître le régime d'écoulement à l'aval de l'ouvrage ainsi que celui dans l'ouvrage.
47
Tableau IV-4 : fonctionnement d'ouvrage avec une sortie dénoyée avec écoulement à surface libre
Tableau IV-5 : fonctionnement d'ouvrage avec une sortie dénoyée avec écoulement en charge
IV.4.2.2 La revanche
La revanche a pour rôle de sécuriser l'ouvrage contre les déversements par-
dessus les remblais, par suite des vagues formées par le vent. Plusieurs formules ont
été proposées par divers auteurs pour calculer d'abord la hauteur des vagues et estimer
ainsi la revanche appropriée.
MALLET et PACQUANT
Ils estiment que hauteur la hauteur h des vagues s'écrit
ANDREANOFF
Il propose que la hauteur des vague peut être évaluée par
48
W étant la vitesse du vent. Dans ce cas, si est la pente des talus, la
revanche à adopter selon DJOUNKOVSKI est de :
K dépend de la rugosité du talus, 1 pour les talus en terre lisse et 0.77 pour des
talus perreyés
La cote minimum des remblais sera donnée par
49
IV.4.2.3 Dimensionnement en Sortie noyée
ici,
Tout reste à savoir faire le calcul des sections mouillées, périmètre mouillé,
rayon hydraulique, tirant d'eau.
L est la longueur de l’ouvrage dont l’expression lorsqu’on l’évalue selon l’axe est
50
Figure 4 : calcul de la longueur de l’ouvrage selon l’axe
51
Tableau IV-6 : Valeur du coefficient pour les dalots
Nature de la buse
Buse en béton
- biseauté selon le talus ………………………………………………… 0.7
- Saillant hors remblai, coupée droite, extrémité amont à emboîtement 0.5
femelle (chenfrein réduit , car le mâle le double)
- Avec mur de tête (éventuellement et murs aile) extrémité amont à 0.2
emboîtement femelle
- Entrée chanfreinée……………………………………………………… 0.2
Buses métallique
- Saillant hors remblai, coupée droite……………………………………. 0.9
- biseauté selon le talus ………………………………………………….. 0.7
- Avec mur de tête ………………………………………………………. 0.5
- Entrée chanfreinée……………………………………………………… 0.2
Nature du dalot
- Murs de tête
• A bord francs sur 3 côtés………………………………………….. 0.5
• Chanfreinée sur 3 côtés……………………………………………. 0.2
- Murs en aile inclinés sur l'axe de 30° à 75°
• Toit à bord francs…………………………………………………. 0.4
• Toit à bord arrondi ou chanfreiné …………………………………. 0.2
- Murs en aile inclinés sur l'axe de 10° à 25°
• Toit à bord francs………………………………………………… 0.5
• Toit à bord arrondi ou chanfreiné …………………………………. 0.2
- Murs en aile dans le prolongement des parois latérales
• Toit à bord francs………………………………………………….. 0.7
• Toit à bord arrondi ou chanfreiné …………………………………. 0.4
- Entrée chanfreinée……………………………………………………… 0.2
52
Figure IV-6 : Différents types de dalot
Soit
Si , le régime d'écoulement est fluvial, alors
54
Profil en long de l’ouvrage
pente P
Débit du projet Q
Choix d’une ouverture
Type de tête : Ke
Protections
Figure IV-8 : Organigramme détaillé de dimensionnement des petits écoulements naturels
55
Il est important de signaler que si l'aval de l'ouvrage se trouve en régime fluvial,
alors il est préférable de caler l'ouvrage en régime fluvial (par modification, si besoin
est, des dimensions de l'ouvrage ou de sa pente), afin d'éviter la formation d'un ressaut
hydraulique (se rappeler que le ressaut hydraulique n'est rien d'autre que le passage
d'un régime torrentiel à un régime fluvial et que ce phénomène se produit avec uns
forte dissipation d'énergie qui peut provoquer des affouillements plus ou moins
importants)
IV.4.2.4.2 Régime dans l'ouvrage choisi et hauteur amont
Ici aussi, on utilise les notions du chapitre 1, en mettant à profit la section de
l'ouvrage pour estimer les profondeurs normale et critique dans l'ouvrage.
a- Si , le régime (En clair, il s'agit de la classe, ici classe F)
d'écoulement est fluvial dans l'ouvrage,
Dans ce cas, la ligne d'eau dans l'ouvrage va dépendre du tirant d'eau aval
déterminé ci-dessus. Deux cas de figures peuvent se présenter, dictés par la
position relative de ce tirant d'eau aval par rapport au tirant d'eau critique.
Soit
En négligeant la vitesse d'entrée de l'ouvrage devant celle dans l'ouvrage qui lui
est nettement supérieure et en remarquant que , on peut écrire enfin que
56
Cas 2 : , dans ce cas, tout dépendra des positions relatives et .
Dans un premier cas on a , la ligne d'eau est de type F2 (Figure IV-9,
matérialisée par la courbe 1)
Dans un second cas, , la ligne d'eau est de type F1 à l'aval, matérialisée
par la courbe 2 sur la Figure IV-9.
Il faut préciser que si la ligne d'eau est supérieur à la hauteur maximum de
l'ouvrage, l'écoulement se fera en charge, auquel cas il faudra modifier soit l'ouvrage,
soit sa section. Tout dépendra de la nature du thalweg.
57
Si la condition amont est telle que , on a un régime torrentielle à l'aval
(Figure IV-10) et ici également, l'expression de la charge amont est la même que
précédemment, mains cette fois-ci, la hauteur d'eau dans l'ouvrage sera prise égale à
Figure IV-12 : Ouvrage en régime torrentiel avec régime aval fluvial (apparition de ressaut hydraulique)
IV.4.2.5 Méthode des grandeur réduites proposé par la BCEAOM (VAN TUU et a l., 1981),
cas des sorties libres.
Cette méthode que nous détaillons de façon générale pour tous les ouvrages,
nécessite des abaques préconçus en fonction des types d’ouvrage. Nous la détaillons
pour les sorties libres pour lesquelles le tirant d’eau dans l’ouvrage n’est pas forcément
connu.
Que ce soit pour que pour (pour lequel il se forme à
l'entrée amont une section contractée semblable au passage d'une vanne de fond,
étant la hauteur à l’amont de l’ouvrage, le débit est donné par :
59
Qui peut se mettre encore sous la forme
D’où
Les courbes existent voir annexes pour l’estimation de la hauteur amont, dans
les différents cas de figure. On dispose de toutes les données pour calculer Q*, en
projetant sur la courbe correspondante, on peut obtenir et en déduire .
Il faudra calculer à partir de la connaissance , puis à calculer la revanche
ave la formule vu ci-dessus :
60
Q*
Buses circulaires de rayon R
Dalots rectangulaires
Q* V*
Buses circulaires de rayon R
Dalot rectangulaire
On a toutes les données pour calculer Q*, en utilisant les abaques en annexe, on
déduit V*, puis déduire V.
61
- La protection des coudes du nouveau lit et des zones remblayées de l'ancien lit
Si l'écoulement est permanent, il faut également tenir compte dans le projet de
la mise en place d'une déviation provisoire du cours d'eau ou éventuellement de la
construction de l'ouvrage à côté du lit.
En profil en long, le calage de l'ouvrage peut être plus délicat ; il est lié à la
pente du lit et aux contraintes éventuelles sur le profil en long de la voie.
- Si la pente du lit est normale (0.5 à 6%) et il n'y a pas de contrainte de profil eb
long de la voie, l'ouvrage sera calé suivant le profile en long du cours d'eau (radier à
-0.20 m environ par rapport à ce profile en long théorique).
- Si la pente du lit est trop élevée, deux types de solutions sont possibles :
• Aménager des disposifs de ralentissement de l'eau (dissipateurs d'énergie) en
conservant le profil en long du lit. Cette solution, valable uniquement dans le
cas des dalots, peut nécessiter la réalisation d'ancrage de l'ouvrage;
• Caler l'ouvrage avec une pente plus faible que celle du cours d'eau en faisant
déboucher l'ouvrage à flanc de talus ou en creusant l tête amont par rapport
au terrain naturel.
Le choix entre ces solutions dépend du débit à caler et de la nauture du terrain
- Si la pente est faible ou nulle, l'ouvrage sera implantée avec la pente maximale que
permet l'approfondissement du lit par curage
- Si le profil en long de la voie nécessite un approfondissement de l'ouvrage, on peut
prévoir :
• Des ouvrages surbaissés : buses arche ou dalots,
• Plusieurs ouvrages de plus faible capacité (solution moins bonne
hydrauliquement,
• Un approfondissement du lit si un curage à l'aval permet d'évacuer l'eau,
• Dans les cas extrême un siphon ou un pont-canal
62
IV.4.2.7 Potection des ouvrages
Pour éviter l'érosion à l'amont et à l'aval de l'ouvrage on peut disposer des
parafouilles et des murs de tête. Les protections des talus sont assurées par des murs
d'aile et un mur de tête
IV.4.2.8 Eléments caractéristiques
Il s'agit très sommairement du calcul de section mouillé, pour les figures
complexes.
Dalot
y
θ
63
64
Buse arche
65
d'eau à l'amont. On assistera ensuite à un abaissement progressif pour se connecter au
niveau normal du cours d'eau après passage du radier
Suivant les valeurs des charges amont et aval, on distingue deux types
d'écoulement:
Si , l'écoulement est dit dénoyé, alors le niveau aval
n'influence pas l'écoulement
, l'écoulement est dit noyé, le niveau aval ralentit
l'écoulement
On calcule, en utilisant Manning Strickler en supposant qu'il n'y a pas
de radier. On calcule ensuite par la méthode ci-après, en supposant le
régime dénoyé. Si , on recalcule avec la formule des
écoulements noyés
IV.4.3.1.2.2 Ecoulement dénoyé
L'association du théorème de Bernoulli et de la condition critique donne pour
un radier, en régime dénoyé, la forme générale suivante :
Radier horizontal
Pour les franchissements des cours d'eau de grande largeur avec des lames d'eau
peu importante.
66
Soit
Leur choix peuvent être guidés par les conditions naturelle (géomorphologie) et
du profil en long de la ligne d'eau. Le débit véhiculé sur le radier donne
Dans laquelle
Q, débit de pointe de la crue du projet en
, hauteur amont, en m
B est la largeur du radier, en m
L en est la longueur en m
et sont les rayons des parties courbes du radier
67
Figure IV-17 : Abaque de détermination de K en fonction du rapport
68
Radier à palier horizontal avec parties courbes
Le débit véhiculé est l'addition des deux débits des deux cas ci-dessus
IV.4.3.1.2.3 Ecoulement noyé
Pour un radier horizontal, on a
Pour un radier à parties courbes
IV.4.3.2 Protection
Le radier, encré dans le sol doit être protégé, tant en amont qu'en aval. Cette
protection doit être renforcée en aval, mieux qu'en amont afin d'éviter les phénomènes
d'érosion régressive dus aux affouillements C'est d'ailleurs seulement de cette
protection aval que nous parlons pour la suite. Un tapis de gabion semelle ou à la
rigueur, des enrochements peuvent prévenir ce type de phénomène. L'étendue de la
protection sera caractérisée par une longueur qu'il faudra préalablement déterminer.
69
En appliquant le théorème de Bernoulli entre une section à l'amont de l'ouvrage
et une section au niveau l'ouvrage, à un filet liquide partant de la surface libre, on a
(voir figure) :
On en déduit que
Le filet liquide qui va décrire une parabole sous l'influence de son poids, va
atteindre le lit de la rivière à la distance X telle que :
- La vitesse horizontale étant constante sur tout le parcourt, l'équation du
mouvement suivant l'axe horizontale s'écrira donc . En remarquant
qu'au temps t=0, (origine de l'axe des abscisses), on a finalement
soit
- La loi du mouvement verticale (sous l'action du poids) s'écrit (facilement
vérifiable), c'est-à-dire qu'au point d'impact avec la rivière, .
En éliminant le temps entre les deux directions, on arrive à l'équation suivante
70
Lorsque le site présente l'avantage d'être peu affouillable, on peu se passer des
gabions si le bed-roc affleure. Si cependant, les risques d'affouillement existent, tout en
étant faible, on peut envisager une protection mixte gabion-enrochement (figure ci
après)
71
V. BIBLIOGRAPHIE
Biaou, A, 2008, Logiciel de petits calculs en hydraulique générale, 2iE,
Ouagadougou, Burkina Faso
72
VI. ANNEXES
Abaques de détermination de la hauteur amont en sortie libre
Sortie libre : buses métalliques circulaires
A- Avec mur de tête et mur en aile, B- Avec mur de tête, C- tête saillant hors remblai
73
Sortie libre : Buses en béton circulaires.
74
Sortie libre : Grandes buses circulaires métalliques (D> 2 m) à entrée chanfreinée
75
Sortie libre : Buses arches
1- Avec mur de tête, 2- Tête en sifflet suivant la pente du talus, 3- tête saillant hors
remblai
76
Sortie libre : Dalots rectangulaires
A- Avec mur de tête, B- Avec mur de tête et sans mur en aile, C- tête saillant ou
coupée en sifflet suivant la pente du talus
77
Calcul de la pente critique
Variation de la pente critique en fonction du débit
78
VI.1.1.1 Calcul de la pente critique en fonction du débit. Dalot rectangulaire
79
Calcul de vitesses
Calcul de la vitesse pour les buses circulaires et buses arches
Q*
80
Calcul de la vitesse dans le dalot
V*
L étant la largeur en miroir
Q*
81
82