277 Demarreurpdf
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Le circuit de démarrage
Centre de perfectionnement
perf ectionnement Codification
FRANCIS MONNOYEUR 277 S
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Rédigé par : Vérifié par : Approuvé par :
Roger LECULLIEZ
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277 S 2
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Le démarreur, le circuit de démarrage
BASES ELECTRIQUES Sommaire
Pour faire démarrer un moteur à combustion interne, il faut, pendant un temps plus ou moins long,
imprimer un mouvement de rotation au vilebrequin dans le sens normal de rotation.
Les premières combustions, faibles et irrégulières se manifestent et provoque par échauffement une
réduction progressive de la résistance au frottement.
Le démarreur continue à f aire tourner le moteur, il soutient ses impulsions de démarrage jusqu’à ce qu’il
tourne par ces propres moyens.
Exemple des moteurs 3408 / 3412, l’électronique interrompt le fonctionnement du démarreur lorsque le
moteur atteint un régime de 300 tr/mn.
Pour que le lancement du moteur thermique s’effectue dans de bonnes conditions, il est important que
le démarreur dispose d’un couple moteur important et d’une vitesse de rotation élevée.
L’énergie nécessaire au lancement du moteur thermique est prélevée dans les batteries, il est donc
important que les batteries soient correctement chargées.
Lorsque la résistance opposée par le moteur thermique est grande, le couple à fournir est élevé, le
démarreur demande une forte intensité.
Pour obtenir le couple de lancement requis avec un démarreur et une batterie de dimension
pratiquement acceptable, le démarreur est équipé d’une petite roue dentée, le pignon, qui attaque une
couronne dentée rapportée sur le volant du moteur.
Pour faciliter l’engrènement, la face avant des dents du pignon est chanfreinée et généralement les
dents de la couronne sont également chanfreinées.
En raison des rapports de démultiplication élevée, allant de 1/8 à 1/20, le pignon ne peut être laissé
constamment en prise avec la couronne dentée du moteur.
Avec l’élévation de la vitesse du moteur, le pignon entraînerait l’arbre du démarreur à une vitesse de
rotation telle que la destruction du démarreur serait certaine.
Au début du lancement, le pignon doit engrener franchement dans la couronne dentée du volant
moteur.
Dés que le moteur thermique démarre et prend de la vitesse, le pignon doit désengrener de lui-même.
C’est pourquoi les démarreurs sont équipés d’un dispositif de lancement équipé en général d’un
embrayage à déclenchement automatique.
De plus l’installation doit comporter un interrupteur de démarrage et en général d’un relais pour la
commande du démarreur.
Dans un moteur électrique, la puissance électrique (tension X intensité) est transformée en puissance
mécanique (vitesse de rotation X couple).
Le passage d’un courant dans un conducteur installe un champ magnétique autour de celui-ci.
Un conducteur parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique est soumis à une force
d’attraction ou de répulsion suivant les polarités qui se font face.
Les lignes de forces magnétiques se dirigent d’un pôle à l’autre (d’un épanouissement polaire à l’autre
épanouissement polaire).
Le conducteur à la forme d’une boucle, elle tourne sur un axe situé entre les masses polaire.
La valeur de cette force est proportionnelle à la puissance du champ magnétique dans lequel baigne le
conducteur et à l’intensité du courant qui circule dans le conducteur.
La force magnétique agit tangentiellement sur les deux côtés de la boucle conductrice, c’est à dire par
rapport au bras de levier ou rayon de la boucle.
La force magnétique est maximale lorsque les lignes de force du champ magnétique et la boucle
conductrice sont parallèles.
Le système ne peut créer un mouvement de rotation continu, le conducteur se cale dans une position
d’équilibre entre les pôles.
Pour une position moyenne entre les deux épanouissements polaires, le couple est nul, cette position
est désignée ligne neutre.
Si le courant est inversé dans le conducteur lorsqu’il se trouve à mi-chemin entre les deux
épanouissements polaires, le couple produit est toujours dans le même sens.
Après une demi rotation, le conducteur est soumis à un couple de même intensité mais la direction est
inversée.
L’inversion du sens de circulation du courant dans le conducteur est obtenue par un commutateur
réalisé par deux demi bagues isolées l’une de l’autre et reliée chacune à une extrémité du conducteur.
Deux pièces mécaniques, les balais, frottent sur les demi bagues pour assurer l’alimentation électrique.
Un tel système très simple a un fonctionnement irrégulier de par la variation de la distance entre le
conducteur et les masses polaires.
Le champ magnétique est installé entre les masses polaires solidaires de la carcasse, les inducteurs.
Des masses polaires à aimantation permanente ne permettent pas une force magnétique importante et
durable dans le temps.
Dans la pratique, les masses polaires sont réalisées en acier doux qui ne conserve pas de magnétisme
rémanent.
Le champ magnétique est réalisé par le passage d’un courant qui circule dans un bobinage enroulé
autour des masses polaires.
Le câblage des inducteurs et de l’induit est généralement réalisé en série, ce branchement permet un
fonctionnement qui permet un couple maximum lorsque le moteur électrique est en phase de
démarrage ou de calage.
Par contre le branchement série ne permet pas une autorégulation du régime du moteur, celui-ci monte
en tours au fur et à mesure que la résistance à la rotation diminue.
Pour augmenter la puissance du moteur, la carcasse comporte deux paires de masse polaire câblées
en série, soit deux pôles nord et deux pôles sud.
La mise en service du moteur électrique est assurée par le solénoïde qui assure plusieurs fonctions :
Le mouvement du noyau agit sur une fourchette articulée en liaison avec le pignon
Remarque
La position de la fourchette est souvent réglable par vis et contre écrou en bout de noyau ou par rotation
de l’axe d’articulation excentré.
Le réglage est réalisé par la mesure d’un espace entre le bout du pignon et le carter, le pignon doit être
en position de travail (solénoïde alimenté).
Le noyau doit être soumis à une force magnétique importante pour quitter sa position de repos alors
qu’une force réduite permet de le maintenir en position de travail.
Pour éviter d’installer un gros bobinage qui serait en service permanent le temps du lancement du
moteur, les constructeurs utilisent deux bobinages, un enroulement d’attraction et un enroulement de
maintien.
L’un des bobinages s’arrête de fonctionner lorsque le noyau est en position de travail
L’enroulement d’attraction est alimenté par le circuit de commande et est connecté sur la borne de
l’inducteur du contact de puissance.
L’enroulement de maintien est alimenté par le circuit de commande et est connecté sur une masse.
L’ensemble des deux enroulements, du noyau et du contact de puissance est couramment appelé le
solénoïde.
La fermeture du contact de commande alimente les deux enroulements qui cumulent leurs forces
magnétiques pour déplacer le noyau.
Le courant qui circule dans l’enroulement de maintien trouve sa masse sur la carcasse du démarreur.
Le courant qui circule à travers l’enroulement d’attraction trouve sa masse dans les enroulements du
moteur électrique.
Cette circulation commence à installer les forces magnétiques dans le moteur sans avoir la puissance
pour le faire fonctionner.
Cet enroulement est alimenté en plus batterie à ces deux extrémités, la différence de potentiel entre ces
bornes devient nulle, il n’a plus d’action.
Le contacteur de puissance est fermé, la batterie est connectée aux bornes du moteur électrique
La roue libre évite l’entraînement du pignon de lancement lorsque le volant moteur tourne rapidement.
A l’instant précis où le contact de commande est ouvert, le contact de puissance est encore fermé.
Les deux enroulements du solénoïde ne sont plus alimentés par le contact de commande par contre ils
sont alimentés en série par la borne du contact de puissance.
Il n’y a plus d’action magnétique, le ressort rappelle le noyau en position de repos, la fourchette ramène
le pignon.
Les moteurs Diesel modernes ont des taux de compression élevé et nécessitent donc un couple
important pour entraîner le volant en rotation.
Ce couple moteur important peut être obtenu par un gros démarreur ou par rapport d’engrenage pignon
de lancement / couronne important.
Une couronne de démarrage de grand diamètre permet d’obtenir un couple moteur important pour
vaincre les efforts résistants.
Cependant les constructeurs de moteurs ne peuvent pas installer de volant de grand diamètre pour des
raisons d’encombrement et de masse tournante.
L’évolution de la technologie des moteurs électriques permet d’obtenir un couple important sous un
faible volume.
Le couple élevé de sortie est obtenu par l’utilisation d’un transfert de pignon installé dans le carter du
démarreur.
La réduction de vitesse et par conséquence l’augmentation du couple permet l’utilisation d’un moteur
électrique relativement petit.
Remarque
Il existe également des démarreurs équipés d’un réducteur à train planétaire installé entre l’induit et le
dispositif de lancement.
Circuit simplifié
Les bobinages du solénoïde ne peuvent être alimentés en direct par le contacteur à clé.
L’intensité importante nécessaire pour assurer l’attraction du noyau provoquerait la destruction rapide du
contacteur.
La clé de contact / démarrage alimente un relais de commande (relais de démarrage) qui alimente à
son tour le solénoïde du démarreur.
Le contact de puissance du relais de démarrage supporte facilement le courant d’excitation des bobines
du solénoïde du démarreur
Circuit complet
Dans l’illustration de la page droite, le circuit de puissance du relais de démarrage est protégé par le
breaker de l’alternateur
Dans certains cas, le circuit de démarrage est protégé par un disjoncteur thermique spécifique.
Le relais alimente les boîtes à fusibles qui elles-mêmes alimentent les différents sous circuits.
Le démarrage du moteur est généralement sécurisé pour ne pas mettre un équipement ou une
transmission en service involontairement lorsque la commande n’est pas en position de repos.
La sécurité est réalisée par l’installation d’un (ou de plusieurs) contacteur installé en série sur la ligne
d’alimentation du relais de démarrage
Une grande partie des machines Caterpillar est équipée d’un connecteur prévu pour raccorder l’outillage
de contrôle des circuits de charge et de démarrage 6V2150.
Cet outillage est rarement utilisé mais le connecteur permet d’effectuer des mesures au multimètre sans
démontage de tôlerie.
Chacune des bornes est raccordée à un point caractéristique du circuit de charge et de démarrage, le
câblage est identique sur toutes les machines.
L’utilisation de cordons avec des pointes fines permet d’effectuer toutes les mesures à partir du même
endroit.
La démarche est identique sur les circuits de démarrage utilisant un boîtier électronique, voit page
suivante.
Le module électronique perçoit l’action sur le contacteur à clé, position démarrage et vérifie que
certaines conditions sont correctes pour provoquer la mise en service du démarreur.
Lorsque toutes les conditions sont requises, le module électronique alimente le relais de commande du
démarreur.
Le module supprime le courant de commande lorsque le moteur diesel atteint 300 tr/mn.
Une batterie chargée en dessous des ¾ de sa capacité n’est pas en mesure d’assurer un
fonctionnement correct du démarreur, il convient donc de résoudre le problème batterie avant de
continuer le diagnostic sur le système de démarrage.
Rien ne se passe
Attention, un contrôle au multimètre peut indiquer la présence d’une tension normale mais une grande
résistance du circuit de commande peut limiter l’intensité disponible pour faire fonctionner les
solénoïdes.
L’utilisation d’une lampe témoin de forte puissance est recommandée pour effectuer le contrôle du
circuit de commande
Le lanceur s’engage normalement dans la couronne mais le moteur électrique du démarreur ne tourne
pas ou pas normalement.
Avant la dépose vérifier éventuellement;
- les connections sur les bornes de puissance du solénoïde.
- la mise à la masse du démarreur si celle-ci est externe au démarreur.
Le lanceur s’engage dans la couronne, le moteur électrique du démarreur fonctionne mais ne fait
pas tourner le moteur thermique normalement.
Le lanceur n’est pas capable de transmettre le couple nécessaire à l’entraînement du volant moteur.
Le démarreur est à déposer pour effectuer un reconditionnement du lanceur (et une révision générale)