Fiches M - Verrerie Et Matériel
Fiches M - Verrerie Et Matériel
Fiches M - Verrerie Et Matériel
Verrerie de précision
M1 LA VERRERIE PRINCIPALE
Burettes (voir fiche M 9)
1. Verrerie courante peu précise
Pipettes graduées
Tubes à essai et tubes à hémolyse Utilisées pour prélever les solutions à doser
Utilisés pour les réactions de caractérisation, et les réactifs.
les dosages colorimétriques. Deux types :
- pipettes à un trait de jauge
(Schéma de droite)
Coupelles et sabots
Pour recevoir le produit lors de la pesée.
- pipettes à deux traits de jauge
(Schéma de gauche)
Béchers
Contiennent les réactifs à prélever pour réaliser la 3. Verrerie de haute précision
manipulation. Avant remplissage à partir du
flacon de réserve, y noter au marqueur le nom Pipettes jaugées
du produit et les lettres-symboles de sécurité. Utilisées pour prélever la solution à doser
ou un volume donné de réactif intervenant
Fioles erlenmeyer ou vases à réaction précisément dans le dosage. 10
Reçoivent la solution à doser et les réactifs mL
qui ensemble forment le milieu réactionnel Il existe également des pipettes jaugées à
où s’effectue le dosage volumétrique. un trait et à deux traits de jauge.
Ballons
Permettent le chauffage des liquides à Fioles jaugées
haute température. Utilisées pour la confection de solutions exactes.
Eprouvettes
Permettent de distribuer un volume peu précis.
Notamment utilisées pour l’eau distillée et les
réactifs utilisés pour créer une condition chimique
particulière au déroulement du dosage.
M2 AJUSTAGE ET PRECISION PIPETTES GRADUEES Erreur sur le volume (mL)
DE LA VERRERIE PRINCIPALE
Classe A Classe B
Pipettes à un trait
AJUSTAGE DU VOLUME AU TRAIT DE JAUGE 1 mL +/- 0,006 +/- 0,010
La surface d’un liquide dans un récipient n’est pas plane, elle prend 2 mL +/- 0,010 +/- 0,020
l’aspect d’un ménisque concave ainsi l’ajustage du volume dans les 5 mL +/- 0,030 +/- 0,050
fioles et pipettes est fait comme le montre la figure. 10 mL +/- 0,050 +/- 0,10
Pipettes à deux traits
1 mL +/- 0,006 +/- 0,010
CONSIGNES À RESPECTER POUR 2 mL +/- 0,010 +/- 0,020
UN BON AJUSTAGE : 5 mL +/- 0,030 +/- 0,050
10 mL +/- 0,050 +/- 0,10
- Tenir la fiole ou la pipette bien
Ménisque verticalement 3. La verrerie de haute précision des classes A et B : pipettes et
fioles jaugées.
- placer les yeux face à la graduation L’erreur sur le volume prélevé est inférieure à 0,5 %.
pour éviter les erreurs de parallaxe
PIPETTES Erreur sur le volume (mL)
- faire coïncider le bas du ménisque JAUGEES Classe A Classe B
avec le trait de jauge. 1 mL +/ - 0,007 +/ - 0,015
2 mL +/ - 0,010 +/ - 0,020
5 mL +/ - 0,015 +/ - 0,030
Remarque : avec une solution fortement colorée ou opaque, le bas du ménisque
10 mL +/ - 0,020 +/ - 0,040
n'est pas repérable. Effectuer alors l’ajustage sur le haut du ménisque. 15 mL +/ - 0,025 +/ - 0,050
20 mL ou 25 mL +/ - 0,030 +/ - 0,060
LA PRECISION 50 mL +/ - 0,050 +/ - 0,10
Le choix de la verrerie à utiliser dépend de la précision qu’impose la 100 mL +/ - 0,080 +/ - 0,16
manipulation. Ainsi on distingue :
FIOLES Erreur sur le volume (mL)
1. La verrerie courante peu précise : béchers, Erlenmeyers, JAUGEES Classe A Classe B
éprouvettes. 10 mL +/ - 0,025
L’erreur sur le volume prélevé est de 1 à 5%. 20 ou 25 mL +/ - 0,04
Exemple : en mesurant 100 mL dans un bécher, l’erreur est donc de 50 mL +/ - 0,06 +/ - 0,15
+/- 1 à 5 mL 100 mL +/ - 0,10 +/ - 0,20
200 ou 250 mL +/ - 0,15 +/ - 0,30
500 mL +/ - 0,25 +/ - 0,50
2. La verrerie de précision de classe A et classe B : burettes et
1000 mL +/ - 0,40 +/ - 0,80
pipettes graduées.
Avec ce type de verrerie, l’erreur sur le volume prélevé est inférieure
Remarque : les pipettes graduées et jaugées de 1 et 2 ml ont quasiment la
à 1 %, la verrerie de classe A étant plus précise que la verrerie de
même précision.
classe B.
M3 UTILISATION DES PIPETTES M4 LES PIPETTES AUTOMATIQUES
GRADUEES OU JAUGEES
(Eviter le terme pipetman qui est une marque)
Choix de la pipette Différents types
La pipette doit être adaptée au volume à prélever, à la précision requise par la Pipettes automatiques de grand volume : P 5000, P1000…
manipulation, au respect de la sécurité et à la viscosité du liquide. Micropipettes : P200, P100, P50, P20…
Exemples : Choisir évidemment une pipette adaptée au volume à prélever.
- pour 5 mL d’eau de rivière à doser : pipette jaugée de 5 ml Ex : une P200 pour prélever 150µL et non pas une P1000.
- Pour 9,5 mL de réactif : pipette graduée de 10 ml
- Pour 4,5 mL d’un réactif dangereux : pipette graduée de 10 ml Protocole d’utilisation
- Pour 1mL de lait à doser : pipette de 1 ml à écoulement total.
Régler le volume à prélever et placer l’embout approprié.
Protocole d’utilisation Rincer l’embout ou cône :
- cône en dehors de la solution, appuyer sur le bouton poussoir de la
1- Adapter une propipette et rincer la pipette à l’eau distillée puis pipette jusqu’à la première butée,
avec la solution à prélever. - introduire 2 à 5 mm de l’extrémité du cône dans la solution à
prélever et relâcher lentement le bouton poussoir pour aspirer la
2- Aspirer lentement la solution jusqu’au-dessus du zéro ou du solution sans faire de turbulences,
volume souhaité en plongeant pas plus de 1 cm de l’extrémité de - rejeter le liquide aspiré dans la solution ou dans une poubelle en
la pipette dans le liquide. appuyant à fond sur le bouton poussoir.
Lors de ce rinçage, bien vérifier l’étanchéité entre le cône et la
3- Essuyer les parois extérieures avec du papier filtre : la pipette pipette ainsi que le bon état du de l’embout.
est préférentiellement tenue horizontalement. Prélever la solution et la délivrer :
- cône en dehors de la solution, appuyer sur le bouton poussoir
4- Ajuster le volume en éliminant l’excès de solution dans le bécher jusqu’à la première butée,
initial et en plaçant le trait de jauge à hauteur de l’oeil. La - pipette tenue verticalement, introduire l’extrémité du cône dans la
pipette est maintenue verticalement, son extrémité tout contre solution et relâcher lentement le bouton poussoir pour aspirer la
la paroi du récipient, sans toucher la solution et en formant un solution,
angle de 10°à 40° avec le récipient. - vérifier l’absence de bulles d’air et essuyer avec du papier filtre les
éventuelles gouttelettes de liquide sur la paroi extérieure du cône
5- Délivrer régulièrement la solution contre la paroi du récipient sans toucher l’orifice.
de destination, en respectant rigoureusement les mêmes - délivrer lentement la solution en pressant complètement sur le
précautions énoncées précédemment. bouton poussoir. La pipette est maintenue verticalement, l’extrémité
• Pour une pipette à un trait, laisser toute la solution s’écouler.
ème du cône s’appuie contre la paroi du récipient tenu en main selon un
• Pour une pipette jaugée à 2 traits, placer l’œil à la hauteur du 2 trait de
jauge et arrêter l’écoulement à ce niveau. angle de 10° à 40°.
• Pour une pipette graduée à écoulement partiel, placer l’œil à la hauteur de la L’écoulement de la solution se fait contre la paroi du récipient,
graduation voulue et y arrêter l’écoulement. sans toucher le liquide déjà présent.
Remise en place : relâcher le bouton poussoir, jeter le cône
6- Remise en place : éliminer le reste de solution, rincer la pipette souillé dans une poubelle et poser la pipette sur son support.
immédiatement à l’eau distillée et la ranger.
M5 REALISATION D’UNE PESEE M6 CONFECTION D’UNE SOLUTION
EN FIOLE JAUGEE
PREPARATION DE LA BALANCE : 1- Placer le produit dans la fiole jaugée propre et rincée. Il s’agit :
1- Nettoyer le plateau et l’intérieur de la balance à l’aide du - soit directement d’un soluté pesé s’il présente une bonne solubilité,
pinceau. - soit du soluté à solubiliser préalablement dans un petit bécher avec un
2- Les portes étant fermées, allumer la balance puis minimum de solvant et un agitateur,
- attendre l’affichage du zéro - soit une solution initiale à diluer prélevée à l’aide d’une pipette.
- ou faire le réglage du zéro en appuyant sur le bouton On pourra éventuellement utiliser un entonnoir.
correspondant.
Remarque : sur certains modèles, il est prévu de vérifier 2- Rincer avec le solvant tout le matériel ayant contenu le soluté en
l’horizontalité de la balance grâce à un niveau à bulle. récupérant le liquide de rinçage dans la fiole.
TARAGE : 3- Ajouter du solvant jusqu’au 2/3 de remplissage de la fiole puis
3- Poser le sabot ou la coupelle sur le plateau de la balance. homogénéiser la solution par rotation en vérifiant que son contenu prend
4- Réaliser la tare, portes fermées, en appuyant sur le bouton un aspect homogène dépourvu de grains de produit.
correspondant.
4- Poursuivre le remplissage jusqu’à environ 1 cm en dessous du
PESEE : trait de jauge.
5- Ajouter le produit petit à petit à l’aide d’une spatule, en évitant
de dépasser la masse désirée. 5- Essuyer l’intérieur du col de la fiole avec du papier filtre pour
6- Noter la valeur de la pesée en gardant les portes fermées. éliminer les gouttelettes résiduelles.
REMISE EN PLACE : 6- Ajuster le volume jusqu’au trait de jauge avec un compte-gouttes
7- Retirer le récipient de pesée. et sans toucher la surface du liquide. La fiole est posée sur un plan
8- Balance éteinte, nettoyer si nécessaire et fermer les portes. horizontal et le trait de jauge se trouve à hauteur des yeux.
Exemples de pesées :
Consignes de pesée Masse à peser 7- Obturer la fiole avec un bouchon ou un film plastique et l’agiter
Peser environ 1 g de colorant par rotation et retournement pour bien homogénéiser la solution.
pour préparer 100 ml de solution
indicatrice.
Peser exactement 0,1 g de Remarque importante : avant utilisation, transvaser une partie du
produit pour faire 200 ml de contenu de la fiole dans un bécher propre et sec. On ne prélève jamais
solution étalon. directement dans une fiole à l’aide d’une pipette.
Peser environ exactement 70 mg
de produit à mettre dans un
Erlenmeyer pour un titrage.
M7 LA DISPENSETTE OU DISTRIBUTEUR M8 UTILISATION D’UNE CENTRIFUGEUSE
Utilisé pour délivrer rapidement et sans grande La centrifugation est une technique utilisant un champ de force en rotation rapide pour
précision un volume de réactif dans un tube à séparer : - soit une dispersion d’un solide au sein d’un liquide
- soit une dispersion d’un liquide au sein d’un autre liquide non
essai, un vase à réaction… miscible et de densité différente.
Exemple : centrifugation d’un tube de sang total pour séparer les cellules de la phase
Très utile pour les réactifs dangereux : acides liquide.
forts, bases fortes… Aspect Aspect après
au départ : centrifugation :
Protocole d’utilisation
Règles d’utilisation d’un centrifugeur
1- Régler le volume à délivrer.
1. Choix des tubes et disposition dans l’appareil :
2- Amorcer le piston par un ou deux prélèvements à rejeter et - Les tubes à fond conique généralement de faible capacité
s’assurer de l’absence de bulles d’air dans la tubulure. permettent de concentrer le culot dans un tout petit volume alors
que les tubes à fond rond sont prévus pour traité des volumes plus
3- Poser la tubulure de la dispensette contre la paroi du grands. Pour les tubes en verre, il faut adapter dans les godets de
récipient de destination, ce dernier étant maintenu incliné. centrifugation des protections en caoutchouc afin d’éviter la casse.
- Déposer les tubes deux à deux dans les emplacements prévus au
4- Aspirer et délivrer le liquide en procédant de la façon suivante niveau des godets et de façon symétrique par rapport à l’axe
selon le type de modèle : central.
On confectionne au préalable dans une série de tubes, diverses - Faire le zéro de l’appareil sur le témoin ou blanc-réactifs.
solutions réactionnelles étalons, témoin et essai qui sont ensuite Remarque : dans certains cas, le zéro est réalisé sur l’eau distillée.
transvasées en cuve. La préparation se fait en même temps et dans On mesure ensuite l’absorbance du témoin-réactifs et on la
les mêmes conditions opératoires pour tous les tubes. retranche par calcul aux valeurs d’absorbance des étalons et des
essais.
Réalisation des étalons
Il s’agit d’un ou plusieurs tubes contenant la substance à doser en concentration
connue. On opère par dilution d’une solution initiale concentrée en répartissant dans
- Etalonner l’appareil en faisant passer les cuves contenant les
une série de tubes : solutions réactionnelles étalons par ordre croissant de
- des volumes croissants de solution initiale avec une même pipette, concentration.
- puis de l’eau distillée également avec une même pipette de manière à atteindre le
même volume final dans tous les tubes. - Passer les cuves des solutions essais.
Après homogénéisation à l’aide du vortex, on obtient des solutions connues de
concentrations croissantes auxquelles il suffit d’ajouter les réactifs réagissant avec la
substance à mettre en évidence. - Refaire les mesures si la progression des absorbances ne
semble pas logique.
Réalisation du témoin-réactifs
C’est un tube permettant de régler le zéro de l’appareil. On l’obtient en mélangeant de
l’eau distillée avec les réactifs de révélation. Reporter sur une feuille toutes les valeurs d’absorbance affichées
par l’appareil au fur et à mesure de la lecture.
Réalisation des essais
La solution à doser est mélangée avec les réactifs de révélation. On réalise en général 3. NETTOYAGE ET RANGEMENT
deux essais.
Choix et remplissage des cuves - Vider le contenu des cuves dans des poubelles adaptées.
- En fonction du protocole opératoire prendre des microcuves ou des macrocuves, - Les rincer à l’eau et les faire tremper dans une solution de nettoyage si
pour dosage dans le visible (cuve en plastique) ou pour dosage dans l’UV (cuve en elles doivent être réutilisées.
quartz ou en plastique spécial).
- Eteindre l’appareil.
- Vérifier la propreté, l’absence de rayures, l’état sec et ne pas poser les doigts sur les
faces transparentes des cuves. Les nettoyer avec du papier Joseph si nécessaire. -
- Homogénéiser les différentes solutions avant de procéder au remplissage des
cuves et juste avant la lecture au spectrophotomètre.
- Remplir les cuves aux 2/3 de la hauteur ou même moins pour éviter tout
renversement dans l’appareil.
M 11 LES APPAREILS A DISTILLER
APPAREIL
Ils permettent l’isolement d’une substance à partir d’un mélange. DE MARKHAM :
Exemples : récupération de l’alcool du vin, isolement de l’azote du lait …
On distingue : - les appareils totalement automatisés,
- les appareils à distiller pour les dosages en macro méthode comme
l’appareil de Schloesing,
- les appareils pour les dosages en micro méthode dits avec
entraînement à la vapeur d’eau : appareils de Markham et de Parnas.
Consignes de sécurité :
- Porter des lunettes de protection lors du montage d’un appareil pour protéger
les yeux des bris de verre en cas de casse.
- Ne pas forcer lors de l’assemblage des diverses pièces. En cas d’utilisation de
tubes en caoutchouc, il est conseillé de les mouiller avec de l’eau avant leur
mise en place sur le verre.
APPAREIL
DE PARNAS :
Conseils d’utilisation :
- La circulation d’eau dans un réfrigérant se fait toujours de bas en haut pour
assurer son efficacité.
- L’ébullition dans le ballon doit être régulière.
- En cours d’utilisation, certaines pièces du montage sont très chaudes,
attendre le refroidissement avant toute action sur l’appareil.
SCHEMA DU MONTAGE :
M 12 LE pH - METRE
Il s’agit d’un appareil mesurant une différence de potentiel entre deux électrodes
plongées dans la solution à étudier puis il en déduit le potentiel d’hydrogène ou pH.
Les électrodes sont :
- une électrode au calomel qui a un potentiel stable, indépendant du pH de la Bécher
solution. Elle sert d’électrode de référence, avec
- une électrode de verre possédant une membrane de verre qui laisse passer les ions solution
H+. Son potentiel varie donc en fonction du pH de la solution.
à tester
PROTOCOLE D’UTILISATION :