Recettes Pour Réaliser Un Scénario
Recettes Pour Réaliser Un Scénario
Recettes Pour Réaliser Un Scénario
de Court Métrage
avertissement :
Ces recettes ne sont certainement pas exhaustives
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Le scénario est la base sur laquelle va reposer tout votre film, d’où la nécessité de
prendre le temps de bien faire.
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Présentation du sujet
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aller à l’essentiel et entrer rapidement dans le vif du sujet.
Une fois que vous avez répondu à toutes ces questions, vous avez choisi une
direction et vous êtes déjà sur le chemin de la mise en situation de votre héros ou
anti-héros.
L’étape suivante consiste maintenant à imaginer ce que sera la fin de votre film.
Car, en pensant à la fin, vous irez droit au but et vous serez sûr de ne pas vous
perdre en cours de route dans ce que vous voulez raconter.
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Le synopsis
Maintenant que vous tenez votre histoire, il est temps de la résumer en quelques lignes.
Ces phrases doivent être courtes et, très important, toujours au présent.
Ecrivez un synopsis
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La caractérisation des personnages
Autre point important : c’est le personnage qui doit être le moteur de l’intrigue ; il faut
donc lui donner un objectif qui va le mettre dans l’action.
Pourquoi ?
Parce que le présent se nourrit nécessairement du passé.
Voici les toutes premières questions que vous pouvez vous posez pour chacun d’eux :
Ou vit-il ?
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Vous pouvez ensuite résumer en quelques lignes son passé antérieur, c’est à dire
une sorte de condensé de sa vie jusqu’à aujourd’hui.
Travaillez sa richesse, ses failles, ses doutes, son tempérament...
Sachez toutefois que pour un court, vous ne pourrez utiliser et donc développer qu’un
seul trait de caractère majeur.
Par ailleurs, pensez à vous jouer (avec modération toutefois) du paradoxe. Cela
consiste à dire ou penser quelque chose et à faire exactement le contraire.
C’est d’ailleurs souvent le paradoxe qui permet le
déclenchement du conflit.
Enfin, recherchez le contraire des évidences, le côté « qui aurait cru
que... ». Cela fonctionne en général plutôt bien car vous surprenez votre spectateur
en ne lui donnant pas ce à quoi il s’attend.
cas ne pas avoir le même point de vue sur la situation dans laquelle ils
se trouvent ensemble.
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« Caractérisez » vos personnages
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Le scénario et sa forme,
la structure de l’histoire
Notre héros va donc se mettre dans l’action (ou l’inaction) et rencontrer un problème
que l’on appelle en dramaturgie un conflit, qu’il va résoudre ou non.
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en trois actes.
la tension dramatique
1.exposition
2.développement
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3. résolution.
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Notre personnage est en face d’un obstacle qui peut créer chez lui deux types de
conflits :
soit un conflit intérieur (par exemple : une première émotion dominante : la
peur panique)
soit un conflit extérieur (par exemple : se sortir au mieux de la situation
délicate dans laquelle on est et qu’on n’a pas voulu).
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L’identification n’est toutefois possible que si
l’exposition / incident (conflit) / grand nœud (objectif)
sont habilement reliés et l’intrigue bien construite.
1. exposition
2. incident déclencheur (obstacle / conflit)
3. grand nœud dramatique (objectif)
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Le deuxième grand nœud dramatique
ainsi littéralement et à grande vitesse dans le troisième acte qui est la chute ou la
résolution de l’intrigue.
Evitez les résolutions improbables.
Il faut que le spectateur reste en phase affective avec le héros, qu’il accroche et qu’il y
croit, jusqu’au bout ; que la fin claire et crédible pour le spectateur.
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Les dialogues
Les dialogues servent à faire passer une ou des infos et à faire avancer l’action.
Essayez néanmoins toujours de dire avec un geste, une action ou une réaction, en faisant
vivre au maximum les personnages.
Utilisez :
- les silences qui parfois en disent bien plus long que certains dialogues,
-la répétition dans les dialogues d’un mot ou de son synonyme installe une dynamique,
- les questions-questions ou l’idée de répondre à une question par une autre question.
Vous pouvez même mixer la répétition avec la réponse à une question par une question.
Ce procédé met en place un rapport de force, de la tension et une forme de conflit et
ce, à l’intérieur même des dialogues.
Evitez :
- la redondance qui consiste à dire quelque chose puis à le montrer ; le côté : « vous
voyez ce que je fais, eh bien, c’est ce que je dis... »,
- l’information donnée mais non exploitée car on risque de faire perdre le fil de
l’histoire au spectateur qui risquerait de se dire: « Mais pourquoi, il avait dit ça si
finalement cela n’avait aucune incidence plus tard dans l’histoire ? »
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est aussi un outil de travail et une source d’information pour vos collaborateurs.
Il se doit donc d’être pragmatique.
En dehors de l’histoire, nous devons pouvoir y trouver des informations claires et
précises sur :
- les personnages pour le directeur de casting,
- le décor pour l’équipe de déco,
- la lumière pour le chef-opérateur / cadreur,
- le son pour l’ingénieur du son et le monteur son.
Car, un scénario est une description objective de ce que l’on voit et de ce que l’on
entend : il est audio-visuel. Décrivez donc le plus simplement du monde ce que vous
voyez en utilisant les mots justes. Privilégiez toujours l’action à la description.
N’expliquez pas, ne racontez pas car un scénario n’est pas un roman et toute «
littérature » est à proscrire.
Par ailleurs, soyez positif dans vos descriptions, dites plutôt : « Louise est debout,
immobile » que : « Louise ne bouge pas » car dans la seconde phrase, aucune indication
ne nous est donné quant à savoir dans quelle position est concrètement le personnage de
Louise et c’est bien ce que les personnages font dans un scénario qui nous intéressent.
Enfin, réfléchissez d’ores et déjà dans votre rédaction, à votre découpage technique
(visualisation du récit et choix de la valeur de chaque plan de votre film). Posez-vous
donc dès maintenant la question de savoir comment chaque plan doit être filmé. Mais
évitez les termes techniques, car ils font sortir le lecteur de l’histoire et appartiennent
de toute façon au découpage.
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Les décors
Faites-en une description précise et concise. Les informations, quelles qu’elles soient,
doivent être utiles et servir la narration.
Les personnages
Dès la première apparition de vos personnages, donner leur un nom même si ceux-ci n’ont
pas été cités dans les dialogues. C’est plus simple pour tout le monde.
Puis, présentez-les brièvement (âge, physique).
Evitez : le piège du personnage qui ressent (il doit éprouver physiquement), une émotion
qui se voit dans l’instant à l’écran, les verbes d’intention et de pensée tel que : décider,
aller, penser...Faites faire les choses à vos personnages ; ils sont en vie, donc animez-les.
Les dialogues
Imaginez par exemple, un personnage à l’écran qui vous dit face caméra «je t’aime »
(dialogue) avec un regard de haine ou de dégoût (sous texte). L’effet est garanti
d’autant plus que le sous texte est en opposition avec le texte !
Le son et la musique
Décrivez les sons et nommez les musiques ; ne dites pas «on entend »
La mise en page
Mettez d’abord le numéro de la séquence, ensuite le temps (ou effet de lumière) enfin
le lieu où vont se dérouler les événements ; le tout en majuscules.
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Cela donne par exemple :
1. INT / JOUR - SALLE DE BAINS. Une séquence regroupe une unité de lieu et
d’action donc, ne sur-découpez pas votre scénario.
Si tout se passe au même endroit, vous pouvez par exemple utiliser le « Plus tard ».
Changez de séquence uniquement si l’action est vraiment nouvelle et différente de
la précédente ou s’il y a un changement de lumière ou de son majeur.
Vous pouvez ensuite décrire l’action avec des phrases courtes et au présent ,comme je
le disais précédemment, le tout en minuscules. Enfin posez les dialogues sans guillemets
et avec, si vous le souhaitez la possibilité d’y ajouter une intention de jeu (didascalies).
N’en abusez pas trop, il s’agit aussi pour l’acteur d’avoir un minimum de liberté pour «
interpréter ». Ces didascalies pourront elle, être présentées en italique.
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