Chapitre I - Sur Les Umts

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CHAPITRE I:

LE RESEAU UMTS
l.1 Présentation de la 3G

l.1.1 Evolution technologique

Durant ces vingt dernières années, La téléphonie mobile a connu une


évolution rapide et ne cesse d’évoluer sur le plan technique et applicatif. La
première génération de téléphonie cellulaire analogique (1G, exemple de
RC2000 : Radiocom 2000 de France Telecom et NMT : Nordic Mobile
Telephone) est née sur la coexistence de plusieurs normes incompatibles entre
elles.

En 1991, l'adoption commune par l'Allemagne et la France d'une norme de


deuxième génération numérique (2G), a donné naissance au GSM (Global
System for Mobile Communication), une norme adoptée rapidement par
l'Espagne, l'Italie et le Royaume Uni. Même si la norme GSM est la norme la
plus répandue dans le monde, l’évolution des télécommunications n’a pas suivi
le même chemin sur tous les continents. Aux Etats-Unis, une norme unique a
finalement débouché sur trois normes distinctes, et au Japon, l’évolution de la
norme propriétaire de NTT DoCoMo a donné naissance à la norme J-TACS.
Pour plus de services, l’évolution du GSM est nécessaire qui donne naissance au
GPRS (General Packet Radio Service). Le GPRS qualifié souvent de 2,5G et
dérivé du GSM a permis l’évolution de la téléphonie mobile vers la transmission
par paquets. Cette méthode est plus adaptée à la transmission des données à un
débit plus élevé. L’architecture générale d’un réseau GPRS reprend, avec
quelques modifications, l’architecture du sous-système radio du GSM, mais
impose la création d’un sous-système réseau spécifique. Pour encore plus de
débit de performance, on a pensé à utiliser en mieux les performances radio en
introduisant la 8PSK (Eight Phase Shift Keying). Donc, l’EDGE (Enhanced
Data Rate for GSM Evolution) qualifié souvent de 2,75 G est une évolution du
GPRS. L’architecture générale d’un réseau EDGE est identique à celle d’un
réseau GPRS, seules quelques modifications sont à réaliser concernant le sous-
système radio. La particularité de EDGE réside dans l’adaptation du schéma de
modulation, en fonction de la qualité de la liaison.

Le 21ème siècle commence par l’apparition de la troisième génération de la


téléphonie mobile. L’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System)
est l’une des trois normes de mobiles de 3ème génération (3G) qui s’inscrit dans
un contexte mondial d’interopérabilité. Ce standard permettra à la fois la
téléphonie mobile et le transport de données (images vidéo en direct,
visioconférence mobile, etc.) avec un débit supérieur aux technologies
précédentes. La technique d’accès multiples utilisée est le W-CDMA (Wide
band Code Division Multiple Access). Le nombre des services augmente et
demandent de plus en plus de débit, et l’UMTS doit évoluer vers d’autres
technologies. Le HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) appelé 3,5G ou
encore 3G+ (dénomination commerciale) est un protocole qui offre des
performances dix fois supérieures à la 3G (UMTS R'99) dont il est une évolution
logicielle. Cette évolution permet d'approcher les performances des réseaux DSL
(Digital Subscriber Line). Comme L’UMTS, cette technologie est basée sur la
W-CDMA. En plus de l’UMTS, on a rajouté trois nouveaux canaux. Le HSUPA
(High Speed Uplink Packet Access) est une mise à jour des réseaux W-
CDMA/UMTS/HSDPA. Il apporte des améliorations de type HSDPA au flux
ascendant des connexions et permet ainsi d’obtenir des débits de chargement
(upload) pouvant atteindre les 5,8 Mbps. Le HSUPA est considéré comme le
successeur du HSDPA qui permet d’obtenir des débits très élevés mais
uniquement sur le flux descendant (download). Le HSPA (High speed packet
access), meilleur atout des deux solutions précédentes en occurrence le HSDPA
et le HSUPA, fournira ainsi aux utilisateurs un débit symétrique. Le HSOPA
(High Speed OFDM Packet Access) représente l’évolution du couple
HSDPA/HSUPA offrant ainsi un débit théorique de 100 Mbit/s en flux
descendant et 50 Mbit/s en flux montant. Le nombre d'utilisateurs par fréquence
devrait également être bien supérieure et dépasser les 100 (40 en HSDPA et 9 en
UMTS).

Le monde de la téléphonie et des réseaux est aujourd’hui dynamique et n’arrête


pas d’innover. La convergence des réseaux fixe et mobile ouvre des nouvelles
portes au futur des télécommunications avec l’apparition de l’UMA (Unlicensed
Mobile Access) et l’IMS (IP Multimédia Subsystem). Actuellement, on essaie
de réutiliser les bandes du GSM au profil de la technologie UMTS qui porte le
nom de l’UMTS900.

I.1.2 Concept cellulaire

Un système de radiotéléphonie utilise une liaison radioélectrique entre le


terminal portatif et le réseau d’accès. La liaison radio entre le téléphone mobile
et le réseau doit être de qualité suffisante, ce qui nécessite la mise en place d’un
ensemble de station de base (Node B) sur l’ensemble du territoire que l’on
souhaite couvrir, de telle sorte que le terminal soit toujours bien couvert.

Une cellule est définie comme étant la surface sur laquelle le


téléphone mobile peut établir une liaison avec une station de base déterminée,
c’est un émetteur récepteur qui constitue le point d’accès au réseau. La taille
d’une cellule varie en fonction d’un ensemble de contraintes parmi lesquelles
nous trouvons :

- le relief de territoire (plaines, montagnes),

- la location (urbaine, rurale, suburbaine),

- la densité d’abonnés,

- la nature des constructions (maisons, pavillons, tours).


La cellule est donc l’unité géographique d’un réseau.

L’unité d’utilisation des fréquences radio définissant les canaux de


communication, est un motif variable de 7, 9 ou 12 cellules. Le planificateur
réseau doit tenir compte de la contrainte qu’est le nombre limité de canaux radio
disponible. Le principe consiste à diviser une région en un certain nombre de
cellules desservies par un relais radioélectrique (la Node B) de faible ou
moyenne puissance, émettant à des fréquences différentes de celles utilisées sur
les cellules voisines. Ces cellules doivent être contigües sur la surface couverte.
Evidemment, le nombre de fréquences accordées au système 3G étant restreint,
l’opérateur est obligé de réutiliser les mêmes fréquences sur des cellules
suffisamment éloignées de telle sorte que deux communications utilisant la
même fréquence ne se brouillent pas.

I.1.3 Concept de mobilité

L'UMTS supporte deux catégories de handovers : soft handover et hard


handover.

Un soft handover survient entre deux cellules ou deux secteurs qui sont
supportés par différents Node B. L'UE transmet ses données vers différents
Node B simultanément et reçoit des données de ces différents Node B
simultanément. Dans le sens descendant, les données utilisateur délivrées à l'UE
sont émises par chaque Node B simultanément et sont combinées dans l'UE.
Dans le sens montant, les données utilisateur émises par l'UE sont transmises à
chaque Node B qui les achemine au RNC où les données sont combinées.

Un hard handover survient dans différentes situations, telles que entre cellules
utilisant des fréquences différentes (handover inter-fréquences) ou entres
cellules rattachées à des RNCs différents sans que ceux-ci disposent d'une
interface Iur entre eux ou lors d'un handover FDD/TDD puisque l'UE ne peut
utiliser qu'une technologie d'accès à un instant donné. Le hard handover est aussi
réalisé dans le cas d'un handover entre une cellule UMTS et une cellule
GSM/GPRS (handover inter-système). Au début du déploiement des réseaux
UMTS, les handovers vers le GSM seront nécessaires pour assurer une
couverture continue. Dans tous les cas, la décision de handover est prise par le
Serving RNC, sur la base des mesures radio qui lui sont rapportées par l'UE.

Comme pour le GSM, il existe différents types de handover en UMTS.

• Handover Intra-Cellulaire (intra-cell handover) : Il s'agit du cas où le


mobile ne change pas de cellule, mais change de fréquence/code.

• Handover inter-cellulaire, intra-Node B : La session radio est transférée


d'une cellule à une autre, les deux étant sous la responsabilité du même Node
B. Dans le cas, d'un Node B fonctionnant en dual mode, le handover intra
Node B inclut le changement de mode (TDD↔FDD). Ce type de handover
peut être un soft ou hard handover.

• Handover inter-Node B, intra-RNC : Ce type concerne un changement


de Node B. Ce type de handover peut être soft ou hard.

• Handover inter-Node B, inter-RNC avec interface Iur : Il s'agit d'un


changement de cellules sous le contrôle de différents RNC. Ce scénario
nécessite deux procédures, celle de handover et celle de "SRNS Relocation".
Ce type de handover peut être soft ou hard.

• Handover inter-Node B, inter-RNC sans interface Iur : Il ne peut être


réalisé qu'à travers un hard handover.

• Handover Inter-CN : Il s'agit d'un changement de cellules appartenant à


des réseaux de base différents (e.g., inter-PLMN handover). Il ne peut être
réalisé qu'à travers un hard handover.
• Handover Intra-CN (UTRAN-GSM/GPRS) : Il s'agit d'un handover
entre l'UTRAN et une BSS GSM/GPRS. Il ne peut être mis en œuvre que par
un hard handover. Comme, il n'existe pas d'interface entre l'UTRAN et la
BSS, ce type de handover est donc pris en charge par le réseau de base
comme un handover inter-BSC dans le réseau GSM.

Si la mobilité d’un abonné s’étend à plusieurs pays, des accords de


roaming doivent alors être passés entre les différents opérateurs pour que les
communications d’un abonné étranger soient traitées et aboutissent.

I.1.4 Notion de RSCP, ECNO et Pilot Pollution.

I.1.4.1 Notion d’Ec/NO :

C’est le rapport signal / bruit auquel on ajoute un gain d’étalement. Cet EcNo
représente l’énergie reçue par code (chip) par le mobile sur le canal CPICH

d’une cellule UMTS, divisé par la densité de puissance dans la bande. Cette

notion d’Ec/No est très importante en radio car elle caractérise la qualité de

service 3G.

Exemple de légende utilisée dans les rapports NOKIA


I.1.4.2 Notion de RSCP :

Le CPICH RSCP (Received Signal Code Power) correspond au niveau de

Champ du mobile. Le CPICH RSSI quand à lui représente la somme des


niveaux de champs reçus par le mobile (cellule serveuse et voisines), soit le
niveau de bruit total dans la bande des 5MHtz.

Exemple de légende utilisée dans les rapports NOKIA

I.1.4.3 Notion de Pilot Pollution :

Lorsque l’on étudie le scanner d’une zone donnée, on peut visualiser en

plus de l’EcNo et du RSCP, la Pilot Pollution. Celle-ci est calculée à partir du

niveau en EcNo de la cellule Best Serveur.

Si dans la marge de 6db (cette marge peut être modifiée suivant les exigences
des opérateurs) à partir de l’EcNo de la Best Serveur se trouvent moins de trois

cellules, alors cette zone ne présente pas de pollution. Si au contraire, dans cet

intervalle on trouve plus de quatre cellules, alors la zone est considérée

comme « polluée ».
Exemple de légende utilisée dans les rapports NOKIA

l.1.5 Mécanisme de propagation des ondes radio mobiles

L'onde électromagnétique se propageant rencontre un ou plusieurs obstacles qui


vont la réfracter, la réfléchir, la diffracter, la diffuser. Il découle une multitude
d'onde retardée, atténuée et déphasée au niveau du récepteur. Les obstacles
rencontrés par le signal lors de son trajet de l'antenne d'émission à l'antenne
réceptrice agissent différemment sur le signal. En effet la taille des obstacles vis-
à-vis de la longueur d'onde du signal, sa nature et sa forme engendre différents
phénomènes. Les trois principaux qui perturbent le signal sont : la réflexion, la
diffraction, la diffusion.

- La réflexion/réfraction : les phénomènes de réflexion et de réfraction


interviennent lorsque l'obstacle rencontré par l'onde a une taille très supérieure et
d'une très petite irrégularité devant la longueur d'onde du signal

- La diffraction : ces phénomènes apparaissent lorsque le chemin de propagation


est obstrué par un obstacle imperméable aux ondes électromagnétiques
- La diffusion : ce phénomène apparait s'il existe sur un trajet de l'onde un
paquet très dense d'objets de dimension de même ordre de grandeur supérieure à
la longueur d'onde.

l.1.6 Les propriétés du canal radio

Entre l'antenne d'émission et l'antenne de réception le signal des pertes de


grande, moyenne et petite échelle

- Les pertes à grande échelle : elles définissent les fluctuations de la


puissance moyenne mesurée sur un déplacement ou sur un intervalle de
temps suffisamment grand. Ce sont des atténuations dues à la puissance
parcourue par l'onde : on les appelle Affaiblissement de parcours (AEL
`Affaiblissement en Espace Libre') ou Pathloss
- Les pertes à moyenne échelle : ce sont des variations du canal radio
mobile ou atténuation de la puissance du signal due aux obstacles
rencontrés : on les appelle `effets de masque' (Shadowing effect)
- Les pertes à petite échelle : ces pertes sont les fluctuations observées sur
un intervalle de temps et ou un déplacement suffisamment petit pour
négliger les évanouissements à grande échelle. Ce sont des atténuations
sont liées au trajet multiple : on les appelle Evanouissements (Fading
rapide)

I.1.7 Les dégradations subies par l'onde radio

I.1.7.1 Notion d’obstacle

Le signal radio se propage pour atteindre un terminal et subit des


perturbations dues au relief, aux liaisons entre antennes, aux obstacles….
Un lien radio aura sa zone de Fresnel dégagé si à l’intérieur de l’ellipse, rien
ne vient perturber le signal et causer de la diffraction. Le lien radio peut être
perturbé par plusieurs phénomènes :
-Sur terre, réflexion du signal au sol
-Sur mer, il peut y avoir des phénomènes de propagation importants qui
entraînent des résurgences de couverture du signal. On rencontre en effet des
sites 3G à proximité de la mer présentant de fortes résurgences lors des mesures
scanner.

I.1.7.2 Notion d’atténuation en espace libre


La puissance Pr captée par une antenne et l’atténuation a sont donnés par
les formules suivantes :
L'onde radioélectrique au fur et à mesure qu'elle se propage dans son
environnement se dégrade. Les principales caractéristiques sont :

 Pathloss(PL)
 Shadowing effect
 Fading rapide
 Brouillage dû aux bruits ambiants
 Brouillage dû aux interférences (co-canal et canal adjacent)
 Les caractéristiques de la propagation dépendent :
- Morphologie du terrain
- La hauteur, la nature, la densité des bâtiments
- La densité de la végétation
- Et les conditions météorologiques

La plus forte atténuation subie par la puissance est due aux obstacles soient
naturelles (sol, arbres), soient artificiels.

Il existe deux conditions de propagation entre émetteur et récepteur :

- la propagation avec la visibilité directe (line-of-sight : los) : il n'y a aucun


obstacle entre émetteur et récepteur
- la propagation sans vision directe (non line-of-sight : NLos) : il s'agit de la
propagation d'un ou plusieurs obstacles entre émetteur-récepteur

I.1.8 Principales caractéristiques du réseau UMTS

La norme UMTS prévoit que la téléphonie mobile occupe deux bandes de


fréquences aux alentours des MHz :

 la bande de fréquence 1900-1980 [MHz] pour les communications


montantes (du mobile vers la station de base) ;
 la bande de fréquence 2100-2170 [MHz] pour les communications

descendantes (de la station de base vers le mobile).

Paramètres Valeurs

Bande de fréquences Liaison ascendante 1900-1980 Mhz

Liaison descendante 2100- 2170 Mhz


Distance en duplex 5 MHZ
Modulation QPSK , BPSK

Débit de transmission 2 Mb/s


Méthode d’accès multiple W-CDMA (Wide band Code
Division Multiple Access).
Tableau I -1: Principales caractéristiques du réseau UMTS

I.2 Architecture fonctionnelle du réseau UMTS

L’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) est l’une des trois


normes de mobiles de 3ème génération (3G) qui s’inscrit dans un contexte
mondial d’interopérabilité. Ce standard permettra à la fois la téléphonie mobile
et le transport de données (images vidéo en direct, visioconférence mobile, etc.)
avec un débit supérieur aux technologies précédentes. La technique de
duplexage utilisée est celle du réseau GSM (le duplexage en fréquence). La
bande de fréquences totale allouée au système est séparée en 2 sous-bandes
d’égales importances, une sous bande pour la voie montante et une sous bande
pour la voie descendante. La technique d’accès multiples utilisée est le W-
CDMA (Wide band Code Division Multiple Access) Comme le montre la figure
suivante, le réseau UMTS est composé d’un réseau d’accès UTRAN (UMTS
Terrestrial Radio Access Network) et d’un réseau cœur.
Figure l.2 : Architecture du réseau UMTS.

I.2.1 Le domaine de l’équipement usager (UE) :

Le domaine de l’équipement usager comprend tous les équipements terminaux,


il peut être également divisé en deux sous-domaines, l’équipement mobile (ME)
et le module d’identité des services de l’ussager USIM.
Figure 4 : l’équipement usager

 Mobile Equipment (ME) :

Partie fonctionnelle de l’UE composée de l’équipement terminal (TE) et de la


terminaison mobile (MT) :

 Mobile Termination (MT) : partie de l’UE qui effectue des fonctions


spécifiques à la transmission et à la réception de l’interface radio (contient
les protocoles NAS et AS).
 Terminal Equipment (TE) : partie de l’UE où les données de l’application
sont générées en émission ou traitées en réception.
 Universal Subscriber Identity Module (USIM) :

Application contenue dans une carte à puce permettant l’accès aux services
offerts par le réseau mobile. Les informations contenues dans l’USIM
comprennent :
- Des informations permettant l’identification de l’UICC : un numéro
unique associé à la carte et à son utilisateur ;
- La langue ou les langues à utiliser ;
- Le répertoire des applications ;
- L’IMSI et le(s) MSISDN(s) ;
- Les clefs de chiffrage ;
- Les codes pour les appels d’urgence ;
- Les messages courts et les paramètres associés ;
- La liste des services et le nom des fournisseurs ;
- La liste des porteuses à utiliser pour la sélection d’une cellule.

I.2.2 Réseau d'accès UTRAN

Le réseau d’accès UTRAN est doté de plusieurs fonctionnalités. Sa fonction


principale est de transférer les données générées par l’usager. Il est une
passerelle entre l’équipement usager et le réseau cœur. Cependant, il est chargé
d’autres fonctions suivantes :

 Sécurité : Il permet la confidentialité et la protection des informations


échangées par l’interface radio en utilisant des algorithmes de chiffrement
et d’intégrité ;

 Mobilité : Il estime la position géographique d’un terminal en utilisant le


réseau d’accès UTRAN ;

 Gestion des ressources radio : Le réseau d’accès est chargé d’allouer et de


maintenir des ressources radio nécessaires à la communication ;

 Synchronisation : Il est aussi en charge du maintien de la base temps de


référence des mobiles pour transmettre et recevoir des informations.

Le réseau d’accès UTRAN est composé de plusieurs éléments :


I.2.2.1 Node B

Un UTRAN peut avoir une ou plusieurs stations de base. Le rôle principal du


Node B est d’assurer les fonctions de réception et de transmission radio pour
une ou plusieurs cellules du réseau d’accès de l’UMTS avec un équipement
usager. Le Node B travaille au niveau de la couche physique du modèle OSI
(codage et décodage). Nous pouvons distinguer deux types de Node B :

o Node B avec antennes sectorielles : avec une ou plusieurs antennes


dirigées vers des endroits précis ;

o Node B avec antenne omnidirectionnelle.

l.2.2.2 RNC (Radio Network Controller)

Le rôle principal du RNC est de router les communications entre le Node B


et le réseau cœur de l’UMTS. Il travaille au niveau des couches 2 et 3 du
modèle OSI (contrôle de puissance, allocation de codes). Le RNC constitue
le point d’accès pour l’ensemble des services vis-à-vis du réseau cœur.

l.2.3 Réseau cœur

Le réseau cœur de l’UMTS est composé de trois parties dont deux domaines :

l.2.3.1 Le domaine CS (Circuit Switched)

Ce domaine est composé de plusieurs modules :

o MSC (Mobile-services Switching Center) : Il est en charge d’établir


la communication avec l’équipement usager. Il a pour rôle de
commuter les données ;

o GMSC (Gateway MSC) : C’est une passerelle entre le réseau


UMTS et le réseau téléphonique commuté PSTN (Public Switched
Telephone Network). Si un équipement usager contacte un autre
équipement depuis un réseau extérieur au réseau UMTS, la
communication passe par le GMSC qui interroge le HLR pour
récupérer les informations de l’usager. Ensuite, il route la
communication vers le MSC dont dépend l’usager destinataire ;

o VLR (Visitor Location Register) : C’est une base de données, assez


similaire à celle du HLR, attachée à un ou plusieurs MSC. Le VLR
garde en mémoire l’identité temporaire de l’équipement usager
dans le but d’empêcher l’interception de l’identité d’un usager. Le
VLR est en charge d’enregistrer les usagers dans une zone
géographique LA (Location Area).

I.2.3.2 Le domaine PS (Packet Switched)

IL qui permet la commutation de paquets. Ce domaine est composé de plusieurs


modules :

o SGSN (Serving GPRS Support Node) : Il est en charge


d’enregistrer les usagers dans une zone géographique et dans une
zone de routage RA (Routing Area) ;

o GGSN (Gateway GPRS Support Node) : C’est une passerelle vers


les réseaux à commutation de paquets extérieurs tels que l’Internet.

Ces deux domaines permettent aux équipements usagers de pouvoir gérer


simultanément une communication paquets et circuits. Ces domaines peuvent
être considérés comme des domaines de service.
l.2.3.3 Les éléments communs aux domaines CS et PS

o HLR (Home Location Register) : Il représente une base de données des


informations de l’usager : l’identité de l’équipement usager, le numéro
d’appel de l’usager, les informations relatives aux possibilités de
l’abonnement souscrit par l’usager ;
o AuC (Authentication Center) : Il est en charge de l’authentification de
l’abonné, ainsi que du chiffrement de la communication. Si une de ces
deux fonctions n’est pas respectée, la communication est rejetée. Le AuC
se base sur le HLR afin de récupérer les informations relatives à l’usager
et pour ainsi créer une clé d’identification ;
o EIR (Equipment Identity Register) : Il est en charge de la gestion des vols
des équipements usagers. Il est en possession d’une liste des numéros
uniques propres à chaque équipement usager, le numéro IMEI
(International Mobile station Equipment Identity).

I.2.4 Les interfaces de communication

Il y’a plusieurs types d’interfaces de communication qui coexistent au sein du


réseau UMTS :

o Uu : Interface entre un équipement usager et le réseau d’accès UTRAN.


Elle permet la communication avec l’UTRAN via la technologie CDMA ;
o Iu : Interface entre le réseau d’accès UTRAN et le réseau cœur de
l’UMTS. Elle permet au contrôleur radio RNC de communiquer avec le
SGSN ;
o Iur : Interface qui permet à deux contrôleurs radio RNC de communiquer
o Iub : Interface qui permet la communication entre un Node B et un
contrôleur radio RNC.
I.3 Les canaux UMTS :
Les spécifications de l’UTRAN contiennent une grande variété de canaux de
communication, répartis en trois grandes classes : les canaux logiques les canaux
de transport et les canaux physiques, comme illustré sur la figure. Le canal
CCtrCH (Coded Composite Transport Channel) correspond à un canal
intermédiaire entre les canaux de transport et les canaux physiques.

Figure 10 : les canaux en UMTS

Ces différentes classes de canaux ont été créées pour garantir l’indépendance
entre les différents niveaux fonctionnels de l’interface radio. La définition de
canaux propres à chaque niveau donne une grande flexibilité à l’UTRAN en lui
permettant de s’adapter à la multitude d’applications envisagées pour les réseaux
3G.

I.3.1 Canaux logiques :

Ils font référence aux différentes données véhiculées par les protocoles radio de
l’UTRAN, celles concernant couche MAC. Ces canaux se divisent en deux :

 Les canaux logiques de contrôle utilisés pour le transfert des informations


dans le plan de contrôle.
 Les canaux logiques de trafic utilisés pour le transfert des informations
dans le plan usager.
Canal radio Fonctions Liens DL Paging
Broadcast Control Channel Control
(BCCH) Diffuse l'information Channel
relevant de la cellule ou des (PCCH)
cellules voisines au UE
Associé avec le PICH et DL
Dedicated
utiliser pour pager les
Control Channel
messages et les informations
(DCCH)
de notification
Utilisé pour transporter les UL/DL Common Control
informations de contrôle Channel
dédiées dans les deux sens (CCCH)
Utilisé pour le transport des Dedicated
informations de contrôle Traffic Control
UL/DL
Channel
(DTCCH)
Utilisé pour transporter les UL/DL Common Traffic
données utilisateur ou le Control
trafic Channel
(CTCCH)
Utilisé pour transférer les DL
informations dédiées de
l'utilisateur à un groupe de
UEs

I.3.2 Canaux de transport :

Les différentes données issues des couches hautes sont véhiculées dans
l’interface air via des canaux de transport. La notion d’un canal de transport est
liée surtout à la façon avec laquelle les données sont regroupées et transportées
dans les canaux physiques.

Les canaux de trasport se divisent en trois :

 Canal de transport commun est un canal point à multipoint unidirectionnel


utilisé pour le transfet d’information d’un ou de plusieurs utilisateurs.
 Le canal de transport partagé utilisé pour le transport des données de
contrôle ou de trafic uniquement en voie descendante en association avec
un ou plusieurs canaux dédiés. Il est partagé dynamiquement par
différents utilisateurs.
 Le canal de transport dédié qui est un canal point à point dédié à un seul
utilisateur et qui transporte des données de contrôle ou de trafic point.

Canal radio Fonctions Liens UL/DL Broadcast


Dedicated Transport Channel
Channel (DCH) Utilisé pour le transfert des (BCH)
données à un UE particulier
et
chaque UE à son propre
DCH dans chaque direction
Diffuse l'information aux UEs DL
Forward
dans la cellule pour qu'ils
Access Channel
puissent identifier le réseau et
(FACH)
la cellule
Transporte les données ou les DL
informations aux UEs qui
Paging Channel
sont registrés dans le système.
(PCH)
Il est possible d'avoir plus
qu'un FACH par cellule
Transporte les messages qui DL
Random
alertent le UE des appels
Access Channel
entrants, SMS et les sessions
(RACH)
de données
Transporte les demandes de UL Uplink
services des UEs voulant Common
accéder au système Packet
channel
(CPCH)
Fournit une capacité UL
Downlink
additionnel au-delà de celle de
shared
RACH
Channel
et utiliser aussi pour le contrôle
(DSCH)
de puissance rapide
Partagé par les utilisateurs
DL

Tableau 2 : les canaux de transport de l’UMTS


I.3.3 Canaux physiques :

Un canal de transport, caractérisant la manière dont les informations sont


transmises sur l’interface radio, est dissocié du canal physique réellement utilisé.
Ainsi, un canal physique peut supporter plusieurs canaux de transport ou un
canal de transport soit supporté par deux canaux physiques distincts. Il existe
trois catégories de canaux physiques :

 Les canaux physiques dédiés à la voie montante

Il existe deux types de canaux physiques dédiés dans la voie Montante, voir
figure :

 Le canal physique dédié de données DPDCH (Dedicated Physical Data


CHannel).
 Le canal physique dédié de contrôle DPCCH (Dedicated Physical Control
CHannel).
 Les canaux physiques dédiés à la voie descendante :

A la différence de la voie montante, il existe un seul type de canal physique


dédié dans la voie descendante appelé DPCH (Dedicated Physical CHannel). Ce
canal achemine l’information du canal de transport DCH. Cette information peut
être du trafic de données ou de contrôle généré par les couches supérieures
égalementla couche physique elle-même. De ce fait, il peut être considéré
comme le multiplexage temporel.

 Les canaux physiques communs (PDSCH, CPICH, SCH, etc.) :

Ce sont des canaux physiques dont les terminaux mobiles se servent pour
communiquer avec le réseau. Ces canaux transportent les données ou la
signalisation vers un ou plusieurs utilisateurs dans une même cellule.
I.4 Interfaces de l’UTRAN :

Figure 11 : les interfaces de l’UTRAN

I.4.1 L’interface Uu :

L’interface logique Uu sert à connecter le terminal mobile à la station de base


par l’intermédiaire d’une liaison radio.

I.4.2 L’interface Iu

C’est l’interface logique d’interconnexion entre le réseau d’accès radio (RNC) et


le réseau cœur. Pour que le plan utilisateur de l’interface Iu soit indépendant du
domaine du réseau cœur (commutation de circuits ou commutation de paquet),
deux types d’interfaces Iu ont été définis :

 L’interface Iu-cs qui connecte l’UTRAN avec le domaine à commutation


de circuits (CS : Circuit Switched domain) du réseau cœur.
 L’interface Iu-PS qui connecte l’UTRAN avec le domaine à commutation
de paquets (PS : Packet Switched Domain) du réseau cœur.
Les assurées par l’interface Iu sont :

 L’établissement, le maintien et la libération des RABs


 Effectuer les handovers intra-systèmes et inter-systèmes ainsi que la
réallocation du SRNC
 L’accès simultané d’un équipement usager aux domaines CS et PS
 Les services de localisation : l’interface Iu transfère les requêtes du réseau
cœur vers le réseau d’accès, et les informations de localisation dans
l’autre sens
 Contrôle les traces de l’activité de l’équipement usager.

I.4.3 L’interface Iub :

C’est par cette interface que communiquent le Nœud B et le RNC.

I.4.4 L’interface Iur :

C’est une interface logique reliant deux RNCs. L’interface Iur supporte une
grande mobilité des terminaux à travers le réseau d’accès. Elle permet de gérer
les connexions simultanées du terminal mobile entre deux RNCs grâce à la
procédure soft handover.

I.5 Méthode d’accès radio : WCDMA

WCDMA (Wideband Code Division Multiple Access) est une technique d’accès
dérivée de CDMA en utilisant l’étalement de spectre par séquence directe. Tous
les utilisateurs émettent sur un même canal radioélectrique à large bande, mais
ils sont distingués par une séquence d’étalement pseudo-aléatoire, appelée code
et connue par le récepteur.
I.5.1 Codes utilisés

Ces codes sont dotés de propriétés de corrélation particulière sur lesquelles


repose toute une théorie mathématique au service des télécommunications. Les
codes d’étalement utilisés dans l’UTRAN sont de deux types : les codes
orthogonaux et les codes de brouillage.

I.5.2 Codes d’étalement

Les codes OVSF(Orthogonal Variable Spreading Factor) ou les codes


orthogonales sont rigoureusement orthogonaux et ils permettent de varier la
longeur selon le débit usager et de multiplexer les différentes informations à
transmettre.

La figure ci-dessous montre la multiplication d’un signal d’information par une


séquence de code. Le terme chip rate désigne le débit de la séquence de code. Le
SF (Spreading Factor), ou encore gain de traitement, le rapport de la bande après
étalement sur la bande avant étalement

Figure 12 : Etalement – Modulation

Figure : Etalement - Modulation


Les usagers du CDMA utilisent tous la même bande tout le temps. La séparation
entre deux utilisateurs est assurée par un code OVSF propre à chaque utilisateur.

I.5.3 Scrambling Code :

Le scrambling, réalisé par l’émetteur, permet de séparer les différents signaux


d’une même station de base ou d’un même terminal sans modifier ni le débit, ni
la bande passante. Cela permet d’étaler un signal par plusieurs émetteurs avec le
même code d’étalement sans compromettre la détection des signaux par le
récepteur. Il existe un arbre de codes d’étalement pour chaque code de
scrambling, ce qui permet aux émetteurs d’utiliser leurs arbres de codes
indépendamment.

Figure 14 : mécanisme de scrambling

I.5.4 Le contrôle de puissance :

Le contrôle de puissance est la technique la plus importante en WCDMA


surtout sur le lien montant car plusieurs utilisateurs utilisent la même fréquence
en même temps. Il y a une grande possibilité d’interférence entre les utilisateurs.

Dans le cas où nous n’avons pas de contrôle de puissance, un utilisateur qui se


trouve au bord de la cellule peut être perturbé par l’affaiblissement de parcours
plus qu’un autre utilisateur qui se trouve près du Node B. l’utilisateur qui se
trouve près du Node B peut bloquer une grande partie du signal émis par la
Node B c’est ce qu’on appelle « near-far problem ». Dans le but d’avoir un bon
niveau de capacité dans le réseau, les signaux reçus par les UEs, qu’ils soient
près ou loin du Node B, doivent être à puissance égale. Nous avons besoin du
contrôle de puissance pour minimiser le niveau d’interférences et fournir à
l’utilisateur la qualité de service demandée. Il existe trois types de contrôle de
puissance, la figure suivante les illustre :

Figure 15 : les types du contrôle de puissance

I.5.4.1 Contrôle de puissance Open-Loop (Slow) :

Défini seulement pour le lien montant, le contrôle de puissance Open-Loop est


utilisé pour initialiser le niveau de puissance au début de la communication. Le
UE estime la puissance minimale nécessaire pour la transmission en calculant
l’affaiblissement de parcours en se référant à la puissance du signal réçu et
l’utilise pour envoyer une demande d’accès au Node . s’il ne reçoit pas de
réponse de la part du Node B il fait une autre demande d’accès en utilisant une
puissance un peu plus élevée.
I.5.4.2 Contrôle de puissance inner-Loop (Fast) :

Il est applicable seulement sur les connexions des canaux dédiés. Le Node B
mesure le Eb/No reçu sur le lien montant et le compare par rapport au Eb/No
cible qui dépend de la nature de la communication en cours. S’il est supérieur à
ce dernier il demande au UE de baisser sa puissance d’émission et vice versa.

Ce principe est aussi utilisé dans le sens descendant, bien que dans ce cas, la
raison en soit différente. Dans ce sens, les signaux proviennent du Node B. Il est
souhaitable, afin de minimiser les interférences intercellulaires, que la puissance
destinée aux terminaux mobiles qui se trouvent en bordure de cellule soit la plus
faible possible tout en garantissant une bonne qualité de réception.

I.5.4.3 Contrôle de puissance outer-Loop :

Il est utilisé pour ajuster l’Eb/No seuil suite au changement du BLER (Block
Error Rate) après codage. Si le BLER augmente, alors nous augmentons
l’Eb/No seuil pour pouvoir le diminuer. Il est appliqué seulement sur les canaux
dédiés pour le lien montant seulement.

I.6 Avantage de l’UMTS

Le W-CDMA est doté de nombreux avantages par rapport aux technologies


utilisées dans la seconde génération (2G) de télécommunications mobiles. La
sécurité est nettement améliorée. En effet, le signal, perçu comme un bruit, est
codé par une séquence connue uniquement par l’émetteur et le récepteur. La
sensibilité aux interférences extérieures est réduite puisque les brouilleurs sont
réduits lors du désétalement. Plusieurs émetteurs peuvent partager la bande
passante. Cela permet d’obtenir des débits supérieurs, en plus d’être variables.
De plus, ce partage évite le multiplexage existant en 2G.

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