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Département

des mathématiques

la théorie des catégories

auteurs: encadrant:
AYOUB el jadid Pr M.kheltent

23 mai 2018
2

remérciement
:::::::::::::::::::::::

n ou s r em ér ci on s n otr e en ca dr ant m on si eur M. k h eltent qui n ou s a offert l o p p or-

tunité d e fair ce cour s d e la t h eori e d e


s catégori e
s et p our le tem p s qui n ou s a

con s a cr é
s dur ant ce pr o jet et egalem ent p our etr e di s p onible p our le
s di s cu s si on

et le
s ex
pli cati on s d e tout
s n oti on catégori qu e , on lui r em er ci e au s si p our toute
s

s e
s su gge
sti on s d e corr ecti on s d e ce m anu s crit.

n ou s r em er ci on s egalem ent tout le cor p s pr ofe
s s or al d e n otr e établi s s em ent p our

leur tr avail a c h arn é et leur s ouvertur e d' e


s prit p our con struir e d e
s jeun e
s m a-

t h em ati ci en s ri gour eux et avec d e


s ba s e
s s oli d e
s , et en p arti culi er n ou s r em er ci on s

m on si eur Abd ela h ou eldlgu e


jdi c h ef d e d é
p artem ent tou jour s di s p onible et qui a voulu

n ou s a ccu ellir d an s d e


s plu si eur s r e
pri s e
s le lon g d e ce pr o jet.

m er ci enfin à n o s c h ér s collégu e


s qui n ou s ont a ccom a gn é
s dur ant n otr e ci écle li cen ce

et on leur s s ou h aite


s d e bonn e c h an ce d an s le r e
ste d e leur s p ar cour s.
Table des matières

1 introduction 5

2 Les Catégories 7
2.1 Une catégorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Les morphismes dans une catégorie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3 Sous objet d’un objet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.4 Objet quotient : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

3 La catégorie des groupes 13


3.1 Les groupes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2 Morphisme des groupes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 Sous groupes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.4 Sous groupes et groupe quotient : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.4.1 c o n c l u s i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4 la catégorie des espaces vectoriels 23


4.1 Espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Sous espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3 Les applications linéaires (morphisme d0 espace vectoriel) . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3
4 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1

introduction

la theorie des catégories est une branche des mathématiques qui a été développée dans
les années 1940 par les mathématiciens Samuel Eilenberg et Saunders Maclane et propagée
par Alexander Grothendieck durant les années 1960.
cet outil puissant des mathématiques modernes permet de généraliser le concept des struc-
tures algébriques et d’applications conservant ces structures,cette théorie est devenue in-
dispensable en algébre en géométrie algébrique en topologie algébrique . . .
notre objectif de ce travail est d’introduire des notions élémentaires en théorie des caté-
gories dans le but de prouver le théorème d’indices en dimension quelconque via la théorie
des catégories.
ce travail cosiste en cinq chapitres ;aprés avoir présenté la théorie des catégories et le but
de ce travail en gros ,le deuxiéme chapitre présente de façon général les définitions préli-
minaires, dans le troisième chapitre nous exposons la théorie des groupes via le language
catégorique ,en suite nous allons donner une démarche catégorique pour l’étude des es-
pace vectoriels, et on finira par un essai de prouver le theoréme d’indice en dimension
quelconque.

5
6 CHAPITRE 1. I N T R O D U C T I O N
Chapitre 2

Les Catégories

2.1 Une catégorie

Définition 2.1.1. Une catégorie C définie par la donnée de :

• Une famille d’objets notée Ob(C ).


• un ensemble des morphisme de l’objet X vers l’objet Y pour chaque X,Y∈Ob(C )noté
Homc (X,Y)
• pour chaque triplet X,Y et Z appartenant à Ob(C )une fonction :

◦ : Homc (Y, Z) × Homc (X, Y ) −→ Homc (X, Z)


(f, g) 7−→ f ◦g

appelée le composition de morphismes qui doit satisfaire aux deux axiomes sui-
vantes :
1. L’assosiativité : soient X,Y,Z,U∈Ob(C ) et f∈ Homc (X,Y),g∈ Homc (Y,Z)et
h∈ Homc (Z,U) ,alors :
(h ◦ g) ◦ f = h ◦ (g ◦ f )
2. Liexistence de l’identité : pour chaque X∈ Ob(C ), il existe un morphisme noté
IdX ∈ Homc (X, Y ) tel que :





f ◦ IdX = f

 et pour tout f∈ Homc (X,Y)et g∈ Homc (U,X)


Id ◦g =g

X

Exemple 2.1.1.

• Sets : La catégorie des ensembles, les obkets sont les ensembles, les morphismes
entre deux ensembles sont les applications.
• Groupes (Grp) : la catégorie des groupes, les objets sont les groupes, les mor-
phismes sont les homomorphismes.

7
8 CHAPITRE 2. L E S C A T É G O R I E S

• V ectK : La catégorie des espaces vectoriels sur un corpsK (R ou C si vous voulez),


les morphismes sont les applications linéaires.
• Top : la catégorie desespaces topologiques les morphismes sont les applications
continues.

2.2 Les morphismes dans une catégorie :


Définition 2.2.1. Soient C une catégorie et X∈ Ob(C )et f une applicationsur l’objet
X, on dit que f est un morphisme s’elle préserve la structure de l’objet X.

Exemple 2.2.1.

• Sets : Les morphismes sont les applications.


• Grp : les morphismes sont les homomorphismes.
• V ectK : les morphismes sont les applications linéaires.
• Top : les morphismes sont les applicatoins continues.

Remarque. Comme pour les ensembles, il serait utile de mettre l’accent sur certain
types de morphismes (monomorphisme,épimorphisme,isomorphisme. . .).

 
N.b  définir les types des morphismes via leurs actions sur les éléments n’est pas
un option en cas général, car les objets dans une catégorie quelconque n’ont pas (en
général) les mêmes éléments (on verra plus tard l’objet quotient oú les éléments sont
des classes d’équivalence) .

Définition 2.2.2. Soit C une catégorie, un morphisme f∈ Homc (X,Y) est un mono-
morphisme si :

∀ Z∈Ob(C ), ∀ φ, ψ ∈ Homc (Z, X)


f ◦φ=φ◦ψ ⇒φ=ψ

Exemple 2.2.2.

• Sets : Les monomorphismes sont les applications injectives.

Définition 2.2.3. De la même maniére on définit une épimorphisme comme suit :


soit C une catégorie, un morphisme f∈ Homc (X, Y )est un épismorphisme si :

∀ Z∈Ob(C ), ∀ φ, ψ ∈ Homc (Y, Z)


φ◦f =ψ◦f ⇒φ=ψ
2.2. LES MORPHISMES DANS UNE CATÉGORIE : 9

Exemple 2.2.3.

• Sets : les épimorphismes sont les applications surjectives.


Définition 2.2.4. Soit C une catégorie, un morphisme f∈ Homc (X, Y ) tel que :






g ◦ f = IdX

et


f ◦

g = IdY
et on dit que g est l’inverse de f pour la composition et on note g par f −1
Exemple 2.2.4.

• Sets : les isomorphismes sont les applications bijectives.


• Groupoids : tous les morphismes de cette catégorie sont des isomorphismes.
Proposition 2.2.1.
l’inverse d’un isomorphisme est unique.
Démonstration. Soient g1 et g2 :Y−→X deux inverses de f, montrons que g1 =g2
g1 ◦ IdY = g1 ◦ (f ◦ g2 ) = (g1 ◦ f ) ◦ g2 = IdX ◦ g2 = g2
d’où l’unicité de l’inverse.
Proposition 2.2.2.

1. pour chaque objet X, IdX est un isomorphisme, et son inverse est lui même.
2. si f est un isomorphisme alors f −1 est un isomorphisme et (f −1 )−1 =f .
3. f ∈ Homc (X, Y ) et g ∈ Homc (Y, Z) sont des isomorphismes alors g ◦ f ∈
Homc (X, Z) est un isomorphisme et (g ◦ f )−1 = f −1 ◦ g −1 ( noté bien le change-
ment dans l’ordre).
Démonstration. les deux premiers points sont trivials.
montrons que (f −1 ◦ g −1 ) est l’invers à gauche et à droite de g ◦ f :
(f −1 ◦ g −1 ) ◦ g ◦ f = f −1 ◦ (g −1 ◦ g) ◦ f = f −1 ◦ IdY ◦ f = (f −1 ◦ IdY ) ◦ f = f −1 ◦ f = IdX
(l’associativité du ◦)
de même pour l’inverse à droite.
Corollaire. On dit que deux objets X et Y d’une catégorie C sont isomorphes s’il
existe un isomorphisme f : X−→Y, d’où on obtient que la relation "isomorphe" est une
relation d’équivalence.
Définition 2.2.5. un automorphisme d’un objet X d’une catégorie C est un isomor-
phisme de X vers lui même.
10 CHAPITRE 2. L E S C A T É G O R I E S

2.3 Sous objet d’un objet :


Définition 2.3.1. Soient C une catégorie et Y ∈ Ob(C ), on appelle sous objet de Y
toute partie X de Y qui peut étre muni d’une structure d’objet pour laquelle l’injection
canonique ı est un morphisme, avec :

ı : X −→ Y
x 7−→ x
ou d’une façon equivalente :
Le sous objet X de l’objet Y es donné par le couple (X,ψ) tel que :

• ψ est un monomorphisme appelé inclusion de X dans Y.


• ψ(X) ' X).
Exemple 2.3.1.

• Sets : les sous objets sont les parties d’un ensemble.


• V ectK : les sous objets sont les sous espaces vectoriels.
• Grp : les sous objets sont lesles sous groupes.
• Top : les sous objets sont les espaces topologiques induites.

2.4 Objet quotient :


Définition 2.4.1. Soit < une relation binaire sur un ensemble X, on dit que < est
une relation d’équivalence si :

• < réflexive : ∀x ∈ X, x<x


• < symétrique : ∀x, y ∈ X, x<y ⇒ y<x
• < transitive :∀x, y, z ∈ X, x<y et y<z ⇒ x<z
Définition 2.4.2. Soient < une relation d’équivalence sur un ensemble X et a∈ X, on
définit la classe d’équivalence de a suivant < par :
a = {x ∈ X/x<a} = {x ∈ X/(a, x) ∈ R}
avec R est la graphe de la relation <.
Définition 2.4.3. soit < une relation d’équivalence sur X. on appelle ensemble quo-
tient l’ensemble des classes d’équivalence et on le note X/<.
X/< = {x̄/x ∈ X}
2.4. OBJET QUOTIENT : 11

Définition 2.4.4. Soient ε une catégorie et X ∈ Ob(C) et < une relation d’équivaence
sur l’objet X. On dit que < est une congruence sur X si l’ensemble quotient X/θ
peut etre muni de structure d’objet pour laquelle la projection canonique Pθ es un
morphisme
Pθ : X −→ X/θ
Dans ce cas on appelle Objet quotient l’ensemble quotient muni de la structure
d’objet.
12 CHAPITRE 2. L E S C A T É G O R I E S
Chapitre 3

La catégorie des groupes

Dans ce chapitre on introduit les groupes qui par la même occasion forment une
catégorie notée "Grp".On étudie les caractéristiques de cette catégorie. Qu’ils sont
les notions appropriées d’un morphisme , d’un sous-objet et d’un objet quotient ? Et
d’autre questions qu’on introduira par la suite.

3.1 Les groupes :


Définition 3.1.1. Soit G un ensemble non vide muni de trois opérations :
• Opération binaire :(loi de composition interne)notée "*" :
∗ : G × G −→ G
(x, y) 7−→ x ∗ y
• Opération nulaire(l’élément neutre) notée "e" : (e ∈ G)

• Opération unaire :(oú le symétrie) notée "c " :


c
: G −→ G
x 7−→ xc
On dit que G est un groupe s’il vérifie les trois axiomes suivantes :
• L’associativité : ∀x, y, z ∈ G : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z)
• L’élément neutre : ∀x ∈ G : x ∗ e = e ∗ x = x
• Le symétrique : ∀x ∈ G ; ∃ xc ∈ G tq : x ∗ xc = xc ∗ x = e
Et on le note (G,*,e,c )
Exemple 3.1.1.

• (Z,+,0,-) est un groupe.


• (Z∗ ,×,1,-1) est un groupe.
Proposition 3.1.1. Soit (G,*,e,c ) un groupe :
• toute élément de G admet un unique symétrique.
• (a + b) = bc ∗ ac .

13
14 CHAPITRE 3. L A C AT É G O R I E D E S G R O U P E S

Démonstration.

• a ∈ G ,et b1 , b2 deux symétriques de G dans G :


b1 = b1 ∗ e = b1 ∗ (a ∗ b2 ) = (b1 ∗ a) ∗ b2 = e ∗ b2 = b2
D’oú l’unicité de la symétrique.
• (a ∗ b) ∗ (bc ∗ ac ) = a ∗ (b ∗ bc ) ∗ ac = a ∗ e ∗ ac = a ∗ ac = e
D’oú bc ∗ ac est la symétrique de a ∗ b.

3.2 Morphisme des groupes :


0 0
Définition 3.2.1. Soient G, G ∈ Ob(Grp) et f ∈ HomGrp (G, G ) alors f respect les
trois opérations définit sur G , en d’autres termes :

• f (x ∗ y) = f (x) ∗ f (y) ∀x, y ∈ G


0
• f (e) = e
0
• f (xc ) = (f (x))c ∀x ∈ G
Ce qui est équivalent á :
∀x, y ∈ G :
0
f (x ∗ y c ) = f (x) ∗ (f (y))c

Démonstration.  0

 f (x ∗ y) = f (x) ∗ f (y) (i)
0

0
 0
f (x ∗ y c ) = f (x) ∗ (f (y))c ⇔  f (e) = e (ii)
0
f (xc ) = (f (x))c

(iii)

(i) 0 (iii) 0 0
⇐ / facile à montrer f (x ∗ y c ) = f (x) ∗ f (y c ) = f (x) ∗ f (y)c
⇒/
0 0 0 0
(ii) posons x = y par hypothése : f (x ∗ y ) = f (e) = f (x) ∗ f (x)c = e
0 0 0 0 0 0
(iii) posons x = e f (e ∗ y c ) = f (y c ) = f (e) ∗ (f (y))c = e ∗ (f (y)) = (f (y))
0 0 0 0 0
(i) f (x ∗ y) = f (x ∗ (y c )c ) = f (x) ∗ (f (y c ))c = f (x) ∗ ((f (y))c )c = f (x) = f (y)

d’oú l’équivalence.
0 0
Définition 3.2.2. Soient G, G ∈ Ob(Grp) et f ∈ HomGrp (G, G ) f est dite :

1. monomorphisme si f est injective.


2. épimorphisme si f est surjective.
3. isomorphisme si f est bijective.
0
4. automorphisme si G = G et f est bijective.
3.3. SOUS GROUPES : 15

Démonstration. Dans la suite, on va montrer l’équivalence entre les définitions données


dans le chapitre précédent et ces

1. Soit x, y ∈ G tq :

f (x) = f (y) ⇔ f (IdG (x)) = f (IdG (y))


On a G est un groupe appartenant á Ob(Grp) et IdG ∈ Hom(G, G) et d’aprés
la définition :
IdG (x) = IdG (y) ⇒ f (IdG (x)) = f (IdG (y))
⇔ f est injective
0
2. la définition assure que Imf = G pour ψ = φ = IdG0 ⇔ f surjective

0
 f og = IdG0
3. Soit f isomorphisme : ∃g ∈ Hom(G , G) tq :  gof = Id
G
∗ soit y ∈ G0 : y = IdG (y) = f og(y) = f (g(y)) avec g(y) = G
d’ oú f surjective
∗ Soit x, y ∈ G tq f (x) = f (y) ⇒ gof (x) = gof (y) ⇒ IdG (x) = IdG (y) ⇒ x = y
d oú f injective
⇔ f bijective .

4. trivial.

3.3 Sous groupes :


Définition 3.3.1. Soient G, H ∈ Ob(Grp) tel que H ⊂ G,et On note (G, ∗, e,c ) et
0 0 0
(H, ∗ , e ,c ).
H est un sous groupe de G si l’inclusion
ı : H −→ G
x 7−→ x
est un homomorphisme
Remarque.
0
Si H est un sous groupe de G alors : i(x ∗ y) = i(x) ∗ i(y) ∀x, y ∈ H
0
donc H est un sous groupe si ∗ définit une relation binaire respectant les trois axiomes
0
des groupes. Comme ı est un homomorphisme alors e et e coincide et l’inverse d’un
0 0
élément dans H est lui même son inverse dans G .(e = e, c 'c )
16 CHAPITRE 3. L A C AT É G O R I E D E S G R O U P E S

Proposition 3.3.1. caractérisation


Soit H ⊂ G est non vide . H est un sous groupe de G ssi :
∀x, y ∈ H : x ∗ y c ∈ H

Démonstration.

⇒ / il est claire que si H est un sous groupe alors la condition est vérifiée. En effet
si H est un sous groupe, alors H est groupe d’oú :
0 0 0
∀y ∈ H, y c ∈ H et ∀x, y ∈ H : x ∗ y ∈ H ⇒ ∀x, y ∈ H : x ∗ y c ∈ H
0
⇐ / réciproquement si ∀x, y ∈ H : x ∗ y c ∈ H. Mq H est un sous groupe de G,
alors on montre que ∗0 est une opération binaire (LCI)sur H.
∗0 est associative et admet un élément neutre et chaque élément de H admet un
inverse dans H. En effet :
0
• comme H 6= ∅ on peut choisir h ∈ H, prenant x = y = h alors h ∗0 hc ∈ H ⇒
e = e0 ∈ H, d’oú H admet un élément neutre
0
• prenant x = e et y = h : e ∗0 hc ∈ H ⇒ hc ∈ h, d’oú l’inverse de chaque
élément appartient á H
0 0 0
• soit h1 , h2 ∈ H prenons x = h1 , y = hc2 , alors h1 ∗0 ((h2 )c )c ∈ H ⇒ h1 ∗0 h2 ∈ H
et l’associativité découle directement de l’associativité de ∗ dans G

Exemple 3.3.1.

1. {e} est un sous groupe de G


2. soit f : G → G0 un homomorphisme et G,G0 deux groupes déléments neutres
notée e,e0 :
(i) kerf = {x ∈ G/f (x) = e0 } = f −1 (e0 ) est un sous groupe de G
(ii) l’image de toute sous groupe de G est un sous groupe de G0
3. On définit le centre de G par C(G) = {x ∈ G/xy = yx∀y ∈ G} C(G)
C(G) est un sous groupe de G
4. l’intersection de toute famille de sous groupes de G est ub sous groupe de G
Démonstration.

1.

(i) kerf 6= car e ∈ kerf , soit x, y ∈ kerf :


f (x ∗ y c ) = f (x) ∗ (f (y))c = e0 ∗ (e0 )c = e0 ∗ e0 = e0 , d’oú x ∗ y c ∈ kerf , d’oú
kerf ets un sous groupe de G
(ii) notons Im(H) l’image de H par f . Montrons que Im(H) est un sous groupe
de G0 :
3.3. SOUS GROUPES : 17

on a Im(H) ⊂ G0 est non vide car H est un sous groupe de G, (x ∈ H ⇒


f (x) ∈ Im(H)).
0
Soit x, y ∈ Im(H) Montrons que x ∗0 y c ∈ Im(H) :
x, y ∈ Im(H) ⇒ ∃a, b ∈ H tq x ∗ f (a) = y ∗ f (b), or H est un sous groupe de
G
⇒ a ∗ bc ∈ H
0
f est un homomorphisme ⇒ (a ∗ bc ) = f (a) ∗0 (f (b))c
0 0
⇒ f (a) ∗0 (f (b))c ∈ Im(H) ⇒ x ∗0 y c ∈ Im(H),
d’oú Im(H) est un sous groupe de G0
2. On a C(G) ⊂ G et e ∈ C(G) car ∀y ∈ Gey = ye = y. Soit x1 , x2 ∈ C(G) et
y ∈ G et montrons que x1 ∗ xc2 ∈ C(G) :
(x1 ∗ xc2 ) ∗ y = (xc2 ∗ x1 ) ∗ y car x1 ∈ C(G)
= (xc2 ∗ y) ∗ x1 car x1 ∈ C(G) et ∗ associative
= (y c ∗ x2 )c ∗ x1
= (x2 ∗ y c )c ∗ x1 x2 ∈ C(G)
= (y ∗ xc2 ) ∗ x1 x2 ∈ C(G)
= y ∗ (x1 ∗ xc2 ) l’associativité de ∗
D’oú x1 ∗ xc2 ∈ C(G), et donc C(G) est un sous groupe de G
3. Soit (Hi )i∈I ⊂ Sg(G)(l’ensemble de tout les sous groupes de G)
On a ∩i∈I Hi et e ∈ Hi ∀i ∈ I ⇒ e ∈ ∩i∈I Hi .
Soit x, y ∈ ∩i∈I Hi et on montre que x ∗ y c ∈ ∩i∈I Hi :
on a x, y ∈ Hi ⇒ x ∗ y ∈ Hi ∀i ∈ I car Hi est un sous groupe
⇒ x ∗ y ∈ ∩i∈I Hi et y ∈ Hi ∀i ∈ I
⇒ y c ∈ Hi ∀i ∈ I
⇒ y c ∈ ∩i∈I Hi car Hi est un sous groupe
d’oú x ∗ y c ∈ ∩i∈I Hi .
Ce qui preuve que ∩i∈I Hi est un sous groupe de G

Proposition 3.3.2. Soient H1 , H2 des sous groupes de G, les conditions suivantes


sont équivalentes :
1. H1 ∪ H2 sous groupe de G
2. H1 ⊂ H2 ou H2 ⊂ H1
Démonstration.

2/⇒1/ trivial.
1/⇒2/ par l’absurde :
on suppose que H1 * H2 et H2 * H1


∃x ∈ H1 et x * H2 et y ∈ H2 et y * H1
 x ∈H ⇒x ∈H ∪H
1 1 2
 y ∈H ⇒ y ∈H ∪H
⇒ x ∗ y ∈ H1 ∪ H2
2 1 2
18 CHAPITRE 3. L A C AT É G O R I E D E S G R O U P E S

car H1 ∪ H2 est un sous groupe par hypothése


⇒x  ∗ y ∈ H1 car x ∗ y ∈ H2
 xc ∗ (x ∗ y) ∈ H ⇒ e ∗ y ∈ H ⇒ y ∈ H
1 1 1
⇒ c Contradiction ! !
(x ∗ y) ∗ y ∈ H2 ⇒ x ∗ e ∈ H2 ⇒ x ∈ H2
D’oú 1/⇒2/

D’oú l’équivalence
Proposition 3.3.3. Soient H un sous groupe de G, on définit deux relation d’équiva-
lence associées á H :
(i) x<g y ⇔ x ∗ y c ∈ H : x̄ = x ∗ H la classe déquivalence d x pour <g
(ii) x<d y ⇔ xc ∗ y ∈ H : x̄ = H ∗ x la classe déquivalence d x pour <d
Démonstration. On démontre la proposition pour <g :
1. la reflexibité :on a∀x ∈ G x ∗ xc = e ∈ H ⇒ ∀x ∈ Gx<g x
2. la symétrie :x<g y ⇔ x ∗ y c ∈ H ⇔ (y ∗ xc )c ∈ H ⇔ y ∗ xc ∈ H car H sous groupe
⇔ y<g x
3. la transitivité :x<g y et y<g z ⇔ x ∗ y c ∈ H et y ∗ z c ∈ H ⇒ (x ∗ y c ) ∗ (y ∗ z c ) ∈ H
car H sous groupe ⇒ x ∗ (y c ∗ y) ∗ z c ∈ H ⇒ x ∗ z c ∈ H ⇔ x<g z

 
N.b 

ē = H

Groupe quotient :
Rappelons nous de la notion de la congruence déjâ montionée au Chapitre précé-
dente ,il est tout á fait naturel d’essayer de caractériser cette notion en cas des groupes.
Soit G ∈ Ob(Grp), On considére une relation d’équivalence sur G notée θ. On a tout
intérêt á construire un groupe G/θ (on vas le nommer par la suite "groupe quotient")
tout au long avec un homomorphisme :
Pθ : G −→ G/θ
x 7−→ xθ
la construction d’un tel groupe nécissite d’abord la définition d’une opération binaire
sur G/θ qu’on vas notée ∗θ sur l’ensemble quotient tout en respectant le fait que Pθ
est un homomorphisme. i.e : ∀x, y ∈ G Pθ (x ∗ y) = Pθ (x) ∗θ Pθ (y)
Ce qui nous force á définir ∗θ comme suit :

(x ∗ y)θ = Pθ (x ∗ y) = Pθ (x) ∗θ Pθ (y) = xθ ∗θ y θ


3.4. SOUS GROUPES ET GROUPE QUOTIENT : 19

⇒ (x ∗ y)θ = xθ ∗θ y θ
La question qui se pose maintenant : est ce que ∗θ est bien défnie (une application) ? On
vas montrer par la suite l’unicité de l’image par l’application ∗, auxquelles conditions
est elle vérifiée.
On se restreint sur la composition á droite (de même pa la composition á gauche).
0θ 0

0 0 0θ 0θ
 xθ = x  xθx
θ θ
Soit x, x , y, y ∈ G tq : (x .y ) = (x .y ) ⇔  θ 0θ ⇔ 0
y =y yθy
0 0 0 0
Par définition de ∗θ on a :(x ∗ y)θ = xθ ∗θ y θ et (x ∗ x )θ = (y ∗ y )θ ⇔ x ∗ x ∼ y ∗ y
0θ 0θ 0 0
On a donc : (xθ .y θ ) = (x .y ) ⇒ (x ∗ y)θ = (x ∗ y )θ ⇔
0
 xθx
(∗)  0 ⇒ x ∗ yθx0 ∗ y 0 et y ∗ xθy 0 ∗ x0
yθy
(∗) ⇒ ∀x, x0 ∈ G ∀y ∈ G xθx0 ⇒ x ∗ yθx0 ∗ y car yθy
Montrons que cette condition est suffisante  :
 x ∗ yθx0 ∗ y par composition á droite par y
Supposons xθx0 et yθy 0 , par hypothése :  0
x ∗ yθx0 ∗ y 0 par composition á gauche par x0
par transitivité de θ : x ∗ yθx0 ∗ y 0
D’oú l’équivalence.

Définition 3.3.2. Soient G ∈ Ob(Grp)et θ relation déquivalence sur G. θ est une


congruence sur G si "G/θ" l’ensemble quotient peut être muni d’une structure de
groupe pour laquelle la projection canonique pθ :G → G/θ est un homomorphisme

Proposition 3.3.4. caractérisation


avec la notation (x ∗ y)θ= xθ ∗θ xθ , ∗θ définie une structure de groupe sur G/θ ssi :
 x ∗ y ∼ x0 ∗ y
∀x, x0 , y ∈ G :x ∼ x0 ⇒ 
y ∗ x ∼ y ∗ x0
et dans ce cas la projection canonique Pθ est un homomorphisme.

Remarque. Il est temps d0 introduire la notion de la compatibilité :


on dit que θ est compatible avec la structure du groupe G si et seulement si :
∀x, x0 ∈ G, ∀y ∈ G
(ii) xθx0 =⇒ (x ∗ y)θ(x0 ∗ y) (la compatibilité à droite)
(i) xθx0 =⇒ (y ∗ x)θ(y ∗ x0 ) (la compatibilité à gauche)
D0 ou θ est une congruence sur G si et seulement si θ est compatible avec la structure
de G, Et dans ce cas on appelle groupe quotient l0 ensemble des classes d0 équivalence
G/θ muni de l0 opération ∗θ définit ultériéerement et on note (G/θ, ∗θ , eθ , cθ ) le groupe
quotient

3.4 Sous groupes et groupe quotient :


Dans cette partie notre but est d0 établir une sorte de correspondance entre les
relations d0 équivalence compatible avec la structure du groupe G et les sous groupes
20 CHAPITRE 3. L A C AT É G O R I E D E S G R O U P E S

de G, cette recherche et déja initialisée (la proposition 3.3.3, la page 18) et maintenant
on vérifiera l0 inverse
Proposition 3.4.1. soit G ∈ Ob(Grp) et θ une relation d0 équivalence compatible à
gauche avec la structure de G (garder à l‘ésprit que θ est une congruence sur G si et
seulement si θ est compatible à gauche et à droite avec la structure de G ) alors :
(∗) eθ est un sous groupe de G
(∗∗) xθy ⇐⇒ xc ∗ y ∈ eθ ⇐⇒ x ∗ eθ = eθ ∗ y
Démonstration.

(∗) Soit eθ la classe d0 équivalence de l0 élement neutre de G


eθ 6= ∅ car e ∈ eθ (eθe)
soit x, y ∈ eθ
on a y ∈ eθ ⇐⇒ yθe =⇒ eθy c (la composition à gauche avec y c ) =⇒ xθx ∗ y c (la
composition à gauche avec x)
or x ∈ eθ ⇐⇒ xθe
la symétrie de θ et la transitivité donne
(x ∗ y c )θe ⇐⇒ x ∗ y c ∈ eθ
d0 ou eθ est un sous groupe de G
(∗∗) Soit x, y ∈ G et on suppose que xθy
en composant á gauche par xc cela donne
eθ(xc ∗ y) ⇐⇒ xc ∗ y ∈ eθ
et on a (xc ∗ y) ∗ eθ ⊂ eθ =⇒ y ∗ eθ ⊂ x ∗ eθ
et de la même manière on obtient x ∗ eθ ⊂ y ∗ eθ (θ symétrique) d0 ou
x ∗ eθ = y ∗ eθ
on a prouvée que
xθy =⇒ xc ∗ y ∈ eθ =⇒ x ∗ eθ = y ∗ eθ
supposons x ∗ eθ = y ∗ eθ
=⇒ y = y ∗ e ∈ x ∗ eθ
en composant à gauche par xc
xc ∗ y ∈ eθ
par définition de eθ : xc ∗ yθe
(en composant á gauche par x) =⇒ yθx

et de la même façon on procéde pour montrer qu0 il y a une sorte de correspondance


entre les sous groupes de G et les relations d0 équivalence satisfaisant (ii) et on trouve :

xθd y ⇐⇒ x ∗ y c ∈ eθd ⇐⇒ eθd ∗ x = eθd ∗ y


3.4. SOUS GROUPES ET GROUPE QUOTIENT : 21

→ retournons à notre but principal, on désire avoir une congruence sur G pour ob-
tenir le groupe quotient , et pour que cela se réalise il faut que θ soit compatible avec
la structure du groupe G , et cela se traduit pour une relation d’équivalence corres-
pondant á un sous groupe H par la condition θd et θg coincide (ce qui est trivialement
le cas pour les groupes abélins)
G/θd = {H ∗ xx ∈ G} = G/θg = {x ∗ Hx ∈ G}
⇐⇒
∀x ∈ G ; x ∗ H = H ∗ x
et on dit que H est normal dans G
et on note G/H =: G/θ le groupe quotient et θ la relation d0 équivalence définit par
le sous groupe H
Exemple 3.4.1.

1. Pour tout homomorphisme f : G −→ G0 le ker(f ) est un sous groupe normal de


G
2. Pour les groupes ab abéliens toute sous groupe est normal
Démonstration.

1. on sait déja que ker(f) est un sous groupe de G


on montrera que x ∗ ker(f ) = ker(f ) ∗ x ⇐⇒ (x ∗ ker(f ) ∗ xc = ker(f ))
Soit x ∈ G montrons que x ∗ ker(f ) ∗ xc ⊂ ker(f )
Soit h ∈ ker(f ) =⇒ f (h) = e0
f (x ∗ h ∗ x0 ) = f (x) ∗0 f (h) ∗0 f (x0 ) = f (x) ∗0 e0 ∗0 (f (x))c0 = f (x) ∗ (f (x))c0 ∗ e0
=⇒ x ∗ h ∗ xc ∈ ker(f )
d0 ou x ∗ ker(f ) ∗ xc ⊂ ker(f )
pour x = eker(f ) ⊂ x ∗ ker(f ) ∗ xc
d0 ou ker(f ) ∗ x = x ∗ ker(f )
donc ker(f) est normal dans G
2. G est abélien =⇒ ∀x ∈ Gx ∗ H = H ∗ x∀H ∈ Sg(G)
d0 ou ∀H ∈ Sg(G)H est normal
→ Ces deux résultats nous pousse vers une résultat plus profond
kernel ⇐⇒ normal
⇒ déja montrée ⇐ pour un sous groupe normal , donc on peut construire PH :
G −→ G/H la projection canonique qui a pour ker :
kerPH = x ∈ G/xH = H = H
ce qui semble beaucoup plus intéressant pour les groupes abéliens ou toutes les sous
groupes sont les ker d0 un certain homomorphisme
22 CHAPITRE 3. L A C AT É G O R I E D E S G R O U P E S

3.4.1 conclusion
I d0 aprés (la proposition 3.3.3, la page 18) et (la remarque 3.3, la page 19) ,on
en déduit que toute sous groupes normal n0 est qu0 une classe d0 élement neutre modulo
une certaine congruence θ ,et on sait que tout les sous groupes d0 un groupe abélien
sont normaux d’où à tout sous groupe H d0 un groupe abélien G on peut associée une
congruence θ telle que : eθ = H
I et d0 aprés la proposition 3.4.1 (page 20) eθ est un sous groupe .
I soit ψ : Cong(G) −→ Sg(G) tel que ψ(θ) = eθ
Montrons que ψ est une application .
soit θ, θ0 ∈ Cong(G) 




xθy
0
θ ≈ θ ⇐⇒ ∀x, y ∈ G  m
 xθ 0 y

Il suffit de montrer que θ ≈ θ0 ⇐⇒ eθ = eθ0


en effet : soit x ∈ eθ ⇐⇒ xθe ⇐⇒ xθ0 e ⇐⇒ x ∈ eθ0
I d0 aprés le premier point, ψ est surjective si G est abélien , et le deuxiéme point
nous garantie que ψ est injective d0 ou pour un groupe abélien ψ est bijective .
Chapitre 4

la catégorie des espaces


vectoriels

À ce niveau ,on va entamer les espaces vectoriels comme étant des objets d0 une
catégorie,et on note la catégorie des espaces vectoriels sur un corps K par vectK .

4.1 Espace vectoriel


Définition 4.1.1.

I Loi de composition interne(L.C.I) : l0 opération définit par :

. : K×E → E
(λ, x) 7→ λ.x
I Espace vectoriel : un ensemble E muni d0 une L.C.I et d0 une L.C.E que l0 on note
respectivement "?" et "." vérifiant les axiomes suivantes :
• (E, ?) est un groupe commutatif
• ∀x, y ∈ Eet ∀ α, β ∈ K
1. α.(x ? y) = α.x ? α.y
2. (α ? β).x = α.x ? β.y
3. α.(β.x) = (αβ).x
4. 1K .x = x (avec1K est l’élément neutre de la L.C.E "." du corps K )
 on peut approximer la L.C.E par une opération unaire
avec :

•λ : E → E
∀λ ∈ K
x 7→ λ.x
 On peut aussi définir catégoriquement un espace vectoriel comme un ensemble
muni d0 une structure avec la L.C.I "?"(une opération binaire) et la L.C.E "•λ " (une
opération unaire) qui vérifie les 4 axiomes :

23
24 CHAPITRE 4. L A C A T É G O R I E D E S E S P A C E S V E C T O R I E L S

∀x, y ∈ Eet ∀ α, β ∈ K et λ ∈ K
,→ α •λ (x ? y) = α •λ x ? α •λ y
,→ (α ? β) •λ x = α •λ x ? β •λ y
,→ α •λ (β •λ x) = (αβ) •λ x
,→ 1K •λ x = x
et on note (E,?,e,’,•λ /λ ∈ K) avec (E,?) groupe commutatif (Il y0 a une infinitée de
loi .λ opération unaire car λ ∈ K = R ou C donc pour chaque λ on a une opération
unaire qui vérifie les 4 axiomes )

Exemple 4.1.1. (K désignera R ou C )


• K est un espace vectoriel sur lui même
• C est un espace vectoriel sur R mais R n0 est pas un espace vectoriel sur C
• soient E1 et E2 deux espaces vectoriels sur K ,on définit une structure d0 espace
vectoriel sur E1 × E2 par :
(x1 , y1 ) + (x2 , y2 ) = (x1 + x2 , y1 + y2 )
λ(x1 , y1 ) = (λx1 , λy1 ) avec λ ∈ K
et on dit que E1 × E2 × ..... × En est un espace vectoriel sur K si E1 , E2 , ....., En
le sont

4.2 Sous espace vectoriel


Définition 4.2.1.

• Soit E un espace vectoriel ,et F une partie non vide de E


On dit que F est un sous espace vectoriel de E ,si et seulement si la restriction
des lois de E à F fait de F un espace vectoriel
• Un sous espace vectoriel d0 une partie de l0 espace vectoriel E qui peut être muni
d0 une structure d0 espace vectoriel pour laquelle l0 injection canonique est une ap-
plication linéaire

Exemple 4.2.1.

• Rn [X] = toutepolyno − eP ∈ R[X]telquedeg(P ) 6 n est un sous espace vectoriel


de R[X] (l0 ensemble de toute les polynômes)
• Soit E un espace vectoriel et soit v ∈ E, v 6= 0, alorsF = y ∈ E/∃λ ∈ Ktelquey = λv
est un sous espace vectoriel de E dite droite vectoriel engendrée par v

Proposition 4.2.1. soit E un espace vectoriel et F ⊂ E ,alors F est un sous espace


vectoriel de E si et seulement si :
• F 6= ∅
• x, y ∈ F =⇒ x + y ∈ F
• x ∈ F, λ ∈ K =⇒ λx ∈ F
4.3. LES APPLICATIONS LINÉAIRES (MORPHISME D0 ESPACE VECTORIEL) 25

Démonstration.
(=⇒) trivial
(⇐=) λ = −1ety ∈ F =⇒ −y ∈ F
et x ∈ F =⇒ x − y ∈ F d0 où F est un sous groupe de E ,les autres axiomes sont
vérifiés pour tous les éléements de E et donc ils sont vérifiés pour les éléments de F

Proposition 4.2.2. Soient F et G deux sous espaces vectoriels de E alors :


• F ∩ G est un sous espace vectoriel de E
• F ∪ G n0 est pas en général un sous espace vectoriel de E
• le complement E − F d0 un sous espace vectoriel F n0 est pas un sous espace vec-
toriel de E
Démonstration.

• F ∩ G 6= ∅ car 0 ∈ F ∩ G
x, y ∈ F ∩ G et λ, µ ∈ K =⇒ (x, y ∈ F ; λ, µ ∈ K) et (x, y ∈ G; λ, µ ∈ K)
(F et G sont des sous espaces vectoriels)=⇒ λx + µy ∈ F et λx + µy ∈ G
=⇒ λx + µy ∈ F ∩ G
• On prend F * G et G * F ,il existe donc x ∈ F ; x ∈ / G et y ∈ G ; y ∈/ F on a
donc x, y ∈ F ∪ G
Si F ∪ G est un sous espace vectoriel alors x + y ∈ F ∪ G ainsi x + y ∈ F ou
x+y ∈G
,→ si x + y ∈ F alors (x + y) − x ∈ F =⇒ y ∈ F contradiction
,→ si x + y ∈ G alors (x + y) − y ∈ G =⇒ x ∈ G contradiction
• le complément E − F ne contient pas 0 ,donc n’est pas un sous espace vectoriel

4.3 Les applications linéaires (morphisme d0espace vectoriel)


Définition 4.3.1. Soient E et E 0 deux espaces vectoriels sur K et f : E −→ E 0 une
application
• f est linéaire si ∀U, V ∈ E, ∀λK
f (U + V ) = f (U ) + f (V )
f (λV ) = λf (V )
• f (0E ) = 0E (car homomorphisme de groupe) en effet ∀u ∈ Ef (U ) = f (U +0E ) =
f (U ) + f (0E ) =⇒ f (0E ) = f (U ) − f (U ) = 00E
,→ on note f ∈ L(E, E 0 )
Exemple 4.3.1. • l’application nulle est linéaire (c.a.d c0 est un morphisme d0 espace
vectoriel)
• l0 homothétie de rapport α (hα (x) = αx, α ∈ K) est linéaire
• la translation (τ (v) = v + v0 , v0 6= 0 ) est non linéaire car τ (0) = v0 6= 0
26 CHAPITRE 4. L A C A T É G O R I E D E S E S P A C E S V E C T O R I E L S

Proposition 4.3.1. Soit f ∈ L(E, E 0 ) ,Kerf = x ∈ E/f (x) = 0 est un sous espace
vectoriel de E appelé noyau de f.
Démonstration. • Soient x, y ∈ Kerf =⇒ f (x + y) = f (x) + f (y) = 0 + 0 = 0 =⇒
x + y ∈ Kerf
• Soient x ∈ Kerf et λ ∈ K =⇒ f (λx) = λf (x) = λ.0 = 0 =⇒ λx ∈ Kerf

Proposition 4.3.2.

f est injective ⇐⇒ kerf = 0


Démonstration.

(⇐=) soient x, x0 ∈ E tel que f (x) = f (x0 ) donc f (x) − f (x0 ) = 00E d0 ou f (x − x0 ) =
00E ainsi x − x0 = 0E par hypothèse d0 ou x = x0 ainsi f injective
(=⇒) soient x ∈ E tel que f (x) = 00E comme f (0E ) = 00E et f injective alors x = 0E
donc kerf = 0E

Proposition 4.3.3. Soit f ∈ L(E, E 0 ) et vii=1,..,n une famille de vecteur de E


• si f est injective et la famille vii=1,..,n est libre dans E alors la famille f (vi )i=1,..,n
est libre dans E 0
• si f est surjective et la famille vii=1,..,n est génératrice de E ,alors la famille
f (vi )i=1,..,n est génératrice de E
Démonstration.

• soit f linéaire et injective alors


Pn Pn
i=1 λi f (vi ) = 0 =⇒ f ( i=1 λi vi ) = 0 =⇒ λi = 0 ∀1 6 i 6 n (car les vii=1,..,n
sont libre ) ainsi la famille f (vi )i=1,..,n est libre
• ∀x ∈ E, ∃λi ∈ K, x = ni=1 λi vi
P

f étant surjective alors ∀y ∈ E 0 y = f (x) = f ( ni=1 λi vi )


P

d0 ou y = ni=1 λi f (vi )
P

Remarque.
si f bijective , (f ∈ L(E, E 0 )) alors l0 image d0 une base de E est une base de E’.
Theorem 4.3.4. théoréme de dimension
Soient E et E’ deux espaces vectoriels de dimension finie et f ∈ L(E, E 0 ) alors
dimE = dimKerf + dimImf
4.3. LES APPLICATIONS LINÉAIRES (MORPHISME D0 ESPACE VECTORIEL) 27

Démonstration.
supposons que dimE = n, dimKerf = r montrons que dimImf = n − r
1er cas : si dimKerf = 0,(on a dimK E = n) donc kerf = 0E c.a.d f est injective
,donc si B = (e1 , e2 , ....., en ) est une base de E alors B 0 = (f (e1 ), f (e2 ), ....., f (en ))
est libre et comme (f (e1 ), f (e2 ), ....., f (en )) est génératrice de Imf alors B’ est une
base de Imf donc dimE = dimImf
2éme
cas : si dimImf = 0 alors f (x) = 0E ∀x ∈ E ainsi Kerf = E d0 ou dimE =
dimKerf
éme
3 cas : soit w − 1, w2 , ..., wn une base de Kerf complétons la pour obtenir une
base de E , en l0 occurence w − 1, w2 , ..., wn , v − 1, v2 , ..., vn−r
montrons que B = (f (v1 ), f (v2 ), ....., f (vn−r )) est une base de Imf
,→ B engendre Imf ,en effet f (x) = f ( ri=1 αi wi + n−r
Pn−r
i=1 λi vi ) = i=1 λi f (vi )
P P
Pn−r
λi f (vi ) = 0 =⇒ f ( n−r
Pn−r
,→ B est libre i=1 i=1 λi vi ) = 0 =⇒ i=1 λi vi ∈ Kerf
P

=⇒ n−r
Pr Pn−r Pr
i=1 λi vi = i=1 αi wi =⇒ i=1 λi vi − i=1 αwi = 0 =⇒ λi = 0, i =
P

0, 1, ....., n − r et αi = 0i = 0, 1, ....., r
(car w1 , w2 , ..., wn , v1 , v2 , ..., vn−r est libre ,puisque elle est une base de E ainsi B
est une base de Imf d0 ou dimImf = n − r )

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