Chapitre 1 Définitions, Désignations Et Apllications
Chapitre 1 Définitions, Désignations Et Apllications
Chapitre 1 Définitions, Désignations Et Apllications
Chapitre 1
INTRODUCTION ET DEFINITIONS :
Toutes les machines, tous les objets (naturels ou artificiels) qui nous entourent et/ou que nous
utilisons dans tous les domaines sont fabriqués à partir des matières ou des produits d’origines
naturelles ou aussi artificielles.
Donc un matériau (liquide, solide ou gaz) est, par simple définition, tout produit utilisé pour la
fabrication d’un objet.
Exemples :
Le sable, l’eau, les pierres : pour la fabrication des bâtiments,
Le cuivre, pour la fabrication des câbles électriques,
La laine, pour la fabrication des vêtements, …etc.
Ces matériaux peuvent être d’origines naturelles :
d’origine animale : laine, lait, cuir,…
d’origine végétale : bois,
d’origine minérale : or, fer,
ou d’origines artificielles comme les ciments, les briques, etc…(voir cours caractérisation des
matériaux )
Parmi ces matériaux, on trouve une classe très importante qui est celle des matériaux métalliques
ou simplement les métaux.
Les métaux sont donc, des matériaux dont les atomes sont unis par des liaisons métalliques. Il
s'agit de corps simples ou d'alliages le plus souvent durs, opaques, brillants, bons conducteurs de
la chaleur et de l'électricité. Ils sont généralement malléables, c'est-à-dire qu'ils peuvent être
martelés ou pressés pour leur faire changer de forme sans les fissurer ni les briser. De
nombreuses substances qui ne sont pas classées comme métalliques à pression atmosphérique
peuvent acquérir des propriétés métalliques lorsqu'elles sont soumises à des pressions élevées.
Les métaux possèdent de nombreuses applications courantes, et leur consommation s'est très
fortement accrue depuis les années 1980, au point que certains d'entre eux sont devenus des
matières premières minérales critiques.
Les métaux sont classés en deux grandes classes les métaux ferreux et les métaux non ferreux.
Les métaux ferreux : Le Fer, métal tenace et malléable, utilisé pour les grilles de jardin,
portails, clôtures. La Fonte, alliage de fer et de carbone, qui utilisée pour les radiateurs, les
garde-corps et certaines canalisations. L'Acier doux, mélange de fer et de carbone, utilisé dans la
construction sous forme de poutrelles ou de tôles, que l'on retrouve dans des grilles, portes,
volets...Tous ces matériaux doivent protégés de l'oxygène et de l'humidité.
Les métaux non ferreux :
Le Zinc, qui s'altère peu, est utilisé pour les gouttières, les couvertures de maison.
L'Aluminium, qui se retrouve sur fenêtres, portes et portails grâce à sa résistance aux
intempéries. Le Cuivre, inaltérable à l'eau et à la vapeur d'eau. L'Acier galvanisé, acier enrobé,
qui est utilisé pour des portes de garages, des rambardes. Sur ces métaux, on est appelé à
appliquer une sous-couche appropriée avant la finition.
métallurgique
métallurgique
chimique
Symbole
Symbole
Symbole
Densité
Densité
Corps Corps
a. Désignation normalisée
Lettre (S, E …) suivie de la limite élastique à la traction Re en MPa ou N/mm 2. S’il s’agit
d’un acier moulé, la désignation est précédée de la lettre G (figure 1.1). Exemple : GE335,
GS235.
b. Principales nuances normalisées
Le tableau ci-dessous résume les principales nuances normalisées des aciers non alliés. Les
valeurs de Rm, Re, A% et Kv indiquées varient d’une qualité à l’autre, dépendant des procédés
de fabrication, des traitements, des épaisseurs d’un produit à un autre. Le tableau 1.2 donne
quelques nuances normalisées.
Exemple : GS 35 NL : Acier de construction, moulé de limite d’élasticité 355 MPa normalisé
basse température.
Aciers non alliés GS 355 NL
G Acier moulé (si nécessaire) NL
S S : aciers de construction Indication
E : aciers de construction complémentaire :
mécanique F : formage
P : aciers pour appareils à N : normalisé
pression M : laminage
B : aciers à béton Q : trempé et revenu
H : produits plats pour formage L : basse température…
L : aciers pour tube
M : aciers électriques…
355 Limite élastique Re en MPa
Figure 1.1 : Désignation des aciers non alliés d’usage général NF EN 10027-1
1.1.2. Aciers spéciaux non alliés, de type C
Ils sont destinés aux traitements thermique (trempe, cémentation) des pièces petites et
moyennes, ils sont caractérisés par un ajustement précis de leur composition, une plus grande
pureté et des éléments d’addition en très faible quantité (Mn < 1% ; Cr + Ni + Mo < 0,63 %).
a. Désignation (fonction de la composition chimique)
Lettre C suivie du pourcentage de carbone multiplié par 100 plus au besoin des indications
complémentaires : E et R = teneur en soufre, C = formage à froid, S = ressort, D = Tréfilage…
Exemple : GC35E : Acier au carbone, moulé, de 0.35% en carbone, de teneur maximale en
soufre
b. Principales nuances normalisées
Les caractéristiques mécaniques varient selon les traitements. Le tableau 1.2 donne quelques
nuances normalisées.
Aciers à faible teneur en carbone (< 0,3%) : ils sont réservés à la cémentation et aux
traitements de surface (catégorie des aciers doux).
Aciers à faible teneur en carbone (< 0,3%) : ils sont utilisés pour les trempes et les revenus,
dans le cas d’applications, dans le cas d’applications exigeant une plus grande résistance et une
certaine tenue à l’usure (catégorie des aciers mi-durs).
Applications : pièces moulées et forgées, arbres, axes, engrenages, visserie…
Aciers à haute teneur en carbone (> 0,5%) : ils sont employés pour des applications exigeant :
grandes duretés, hautes résistances, tenue à l’usure. Ils ont tendance aux gauchissements et aux
déformations après trempe. Ils perdent leurs propriétés aux hautes températures. Ne durcissant
pas en profondeur, ils sont surtout utilisés pour des pièces « petites » en volume, ou mince.
Exemples : C55 (XC55), C60, C70 …
Pour cémentation
Trempabilité
d’utilisatio
n
Famille
Ancienne Rm Re Kv propriétés
désignation
désignatio (daN/mm2) (daN/mm2) A% (daJ/cm2)
n
34Cr4 34C4 70-110 46-70 12-15 4 ++ P-M
41Cr4 41C4 80-120 56-80 11-14 3,5 ++ P-M
100Cr4 100C4 85-125 55-85 10-13 3,5 ++ P-M
10NiCr5-4 10NC6 60-115 42-62 10-12 8-10 + P
Nickel-chrome
Résilience (K)
Rr ou dureté
Trempabilité
Magnétisme
Soudabilité
Usinabilité
chaleur
Elément
Chrome ++ ++ - + - - ++
Cobalt - + + +
Manganèse +++ ++ + + + +
Molybdène +++ ++ + + + + +
Nickel ++ + + + + - +
Phosphore + + - +
Slicium ++ + - - - -
Titane ++ + + + + +
Tungstène +++ + + + +
Vanadium +++ + + + + +
+++ : très favorable ++ : assez favorable + : favorable - : négative -- : très négative
1.5. Fontes
Ce sont des alliages de fer et de carbone tels que leurs teneurs en carbone est comprise
entre 2 et 6.69%. Leur grande coulabilité permet d’obtenir des pièces de fonderie aux formes
complexes. A cause du pourcentage élevé de carbone qu’elles contiennent, elles sont en général
assez fragiles, peu ductiles (inadaptées aux déformations à froid : forgeage, laminage…) et
difficilement soudables. La figure 1.4 donne la méthode de désignation des fontes.
Exemple : EN-GJS-400-18 : Fonte à graphite sphéroïdale, de résistance maximale par
traction 400MPa et d’allongement maximal 18%.
fontes EN-GJS-400-18
EN préfixe 400 Résistance maximale par
GJ Fonte traction (en MPa)
L : lamellaire 18 L’allongement A%
S S : sphéroïdale,
MW : malléable à cœur blanc
MB : malléable à cœur noir
N : blanche…
Figure 1.4 : Désignation des fontes NF 1560.
1.5.1. Fontes à graphite lamellaire EN-GJL
Elles sont les plus économiques, les plus utilisées. Ce sont les fontes de moulage par
excellence. Le carbone se présente sous forme de fines lamelles de graphite qui lui donne une
couleur « grise ».
Propriétés : bonne coulabilité, bonne usinabilité, grande résistance en compression et grande
capacité d’amortissement des vibrations.
Applications : bâtis de machine, supports, carters, blocs-moteur…
1.5.2. Fontes à graphite sphéroïdal EN-GJS
Ce sont les plus utilisées après les fontes à graphite lamellaire, obtenues par addition de
petites quantités de magnésium juste avant moulage ; le graphite s’agglomère pendant le
traitement sous forme de nodules ou sphères.
Propriétés : bonne ductilité, résilience et usinabilité.
Applications : vilebrequins, arbres de transmission, tuyauteries…
1.5.3. Fontes blanches EN-GJN
C’est une solution de perlite et de cémentite. Le carbone s'y trouve sous forme de carbure de
fer (Fe3C). Possédant une bonne coulabilité, et un aspect blanc brillant, la fonte blanche est
principalement utilisée pour les pièces d'aspect les pièces d'usure et la fonderie d'art. Très
résistante à l'usure et à l'abrasion, elle est très difficilement usinable. En fonction de la teneur des
éléments d'alliages, il est possible d'obtenir des fontes blanches perlitiques, ou martensitiques.
Propriétés : excellente résistance à l'usure et à l'abrasion, un bel aspect, excellente coulabilité,
difficilement usinables.
1.5.4. Fontes malléables EN-GJMW et EN-GJMB
Elles sont obtenues par malléabilisation de la fonte blanche –sorte de recuit- et ont des propriétés
voisines de celle de l’acier. Elles peuvent être moulées en faibles épaisseurs et sont facilement
usinables.
Applications : carters, boitiers…